GEPUR : Gestion et Entretien du Patrimoine Urbain et ......2004/07/16 · son réseau avec une vision pluri-annuelle, et engager le dialogue avec les élus en ayant des bases techniques

Gu

ide

GEPUR : Gestion et Entretien du Patrimoine

Urbain et Routier - Méthodes, outils et techniques

Volet n°1 : Routes Interurbaines et traverses d’agglomérations

Sommaire

1 - Préambule ...........................................................................................1 2 - Principes de la démarche ..................................................................3

3 – Etat des lieux.......................................................................................5 3.1 - Caractéristiques générales du réseau................................................5 3.2 - Détail du réseau..................................................................................5 3.2.1 - Couches de roulement : état du patrimoine et renouvellement .......5 3.2.2 - Structures de chaussées .................................................................5 4 – Méthode de hiérarchisation d’un réseau .........................................7 4.1 - Objectifs de la hiérarchisation d’un réseau routier..............................7 4.2 - Démarche...........................................................................................7 4.3-Définitiondesfonctions......................................................................7 4.4-Définitiondescritères.........................................................................8 4.5-Classementduréseauencatégories.................................................8 4.6 - Les acteurs.........................................................................................9 4.7 - La restitution.......................................................................................10

5–Définitiondesniveauxdeservice................................................... 13 5.1 - Mode de dégradation des chaussées ...............................................13 5.2-Définitionduniveaudeservice.........................................................15 6–Evaluationd’étatdupatrimoine....................................................... 19 6.1 - Méthode utilisant des AGR (exemple) ............................................. 20 6.2-Méthodesimplifiée(exemple)...........................................................21 6.3 - Méthode mixte ................................................................................. 21

7 – Méthodologie et techniques d’entretien routier .............................22 7.1 - Domaines autres que la chaussée ................................................. .22 7.2 - Domaine chaussée ..........................................................................23

8 – Stratégie .............................................................................................27 8.1-Définitiondespriorités......................................................................27 8.2-Incidencedestechniquessurlesniveauxdequalité.......................28 8.3-Elaborationdelastratégie.............................................................. . 28 8.4-Scénariostypes............................................................................... 30

9– Elaboration du budget ................................................................................31 9.1 - Estimation initiale ........................................................................................31 9.2 - Ajustements possibles................................................................................32 9.3 - Impact sur le long terme..............................................................................32

GEPUR - Volet n°1 : routes interurbaines et traverses d’agglomération I Juin 2016

GEPUR - Volet n°1 : routes interurbaines et traverses d’agglomération I Juin 2016

10 – Exemples de mise en pratique de la méthode GEPUR...........................33 10.1 - Exemple n° 1 .............................................................................................33 10.2 - Exemple n° 2 .............................................................................................41

Terminologie .................................................................................................................50

Références bibliographiques.......................................................................................51

Annexes :

Annexe 1 : Dégradations de chaussées ............................................................. 53

Annexe2:Exemplesdedéfinitiond’objectifsqualité......................................... .65

Annexe 3 : Fiches techniques d’entretiens routiers et des revêtements..............69

LeréseauroutierfrançaiscomporteencedébutdeXXIèmesiècleplusd’unmilliondekilomètresderoutes:20000kmappartiennentàl’Etat,375000kmrelèventdesdépartements,etplusde600000kmsontgérésparlescommunes.Ceréseau,irrigantfinementleterritoire,nenécessiteplusaujourd’huidedéveloppementsimportants,sicen’estquelquesextensionsouaménagementsliésàlasécurité,àla décongestion d’axes ou aux désenclavements.

Ceréseauroutier,trèsdense,favoriseleséchangescommerciauxdeetverstoutel’Europe,etcontribueainsiàl’attractivitééconomiquedelaFrance.Surleplantouristiquenotamment,lesroutesdeFrancecontribuentpournombred’entreellesàl’imagedelaFrance(routesdesvins,routesdescrêtes,routesdesfrontsdemer,routesduTourdeFrance…).Enfin,ellespermettentl’accèsdetousauxservicesetàlaculture.

Ceréseaureprésenteunevaleurfinancièreconsidérablepourchaquemaîtred’ouvrage,souventsous-estimée,et ilconvientde l’entreteniravecsoindefaçonàpréserver tantsaqualitéd’usagequesavaleurpatrimoniale.Atitred’exemple,leseulréseauroutiernational,géréparl’Etat,estestiméà250milliards d’euros(1) (soit12,5millionsd’eurosenmoyenneparkilomètre)pourunereconstructionàneuf.

Or, les crédits disponibles pour assurer cet entretien ne cessent de régresser. D’autres besoins, notammentsociétaux,sontenpleineexpansion,etconduisentlesmaîtresd’ouvrageàré-affecterdesdépensesjusque-làdédiéesauxinfrastructures.Cetarbitragereposesurlefaitquelademandesocialeest croissante, et que les réseaux routiers apparaissent en bon état.

De fait, le réseau interurbain principal, fortement circulé, a été construit ou réhabilité au cours des quarantedernièresannées,etestplutôtbienentretenu.Maisleréseausecondaireinterurbain,issuduréseauhistoriqueetconstituépourl’essentieldechausséesàassisesgranulaires,estmoinscirculé,etl’entretienyestvariable;certainesroutesàfaibletraficsontenmauvaisétat.Il en est de même pour les réseaux urbains, dont la qualité d’usage est variable. Outre les périodes de renouvellement des couches de surface, les interventions des concessionnaires viennent altérer les structures bien avant le terme de leur durée de vie prévisionnelle. Les conditions de travaux, plus complexes en milieu urbain, rendent les structures plus fragiles.

Danslesdépartements, laréductiondesdépensesdédiéesà laroutefaitqu’aujourd’hui, letauxderenouvellementdescouchesderoulementn’estquede4à8%,cequiinduituneduréedeviedecescouchescompriseentre12à25ans.Cetteduréedeviethéoriqueestincompatibleavecladurabilitédestechniquesactuelles,plusprochede8à12ans;celle-cipeutatteindreunevingtained’années,voire plus, sur les voies faiblement circulées. Cet allongement de la durée de vie attendue des couches de roulement aura différentes conséquences.Enpremierlieu,ilposeradesproblèmesdesécuritédesusagers(dégradations,glissance,…).Ensuite, la dégradation des couches de surface induira nécessairement une accélération de la ruine descouchessous-jacentesconstituantlecorpsdechaussée,principalementenraisondesinfiltrationsd’eau(figure1).Siletauxderenouvellementactueldescouchesderoulementestmaintenuenl’état,leréseauroutiernepeutquesedégraderàcourtterme.Or,laréparationdescouchesd’assises,plusprofondes, est plus coûteuse que le renouvellement des seules couches de surface (dans un rapport de1à4,voire1à10selonlatechnique).

(1) Ce chiffre intègre le coût total des infrastructures (chaussées, ouvrages d’art, équipements)

Préambule

GEPUR - Volet n°1 : routes interurbaines et traverses d’agglomération I Juin 2016 - Page 1

Temps

Qualité d’usage

Evolution de la chaussée originelle

Entretien léger (régénération des caractéristiques de surface) Réhabilitation (renforcement structurel de la chaussée)

Figure 1 : Evolution de la qualité d’usage d’une chaussée avec le temps

Cettedégradationestdéjàmanifeste;leForuméconomiquemondialclasseainsilaFranceau7èmerangmondialsurlecritère"qualitédesroutes"en2015,alorsqu’elleoccupaitle1errangen2011,etle 4ème en 2014.

Enfin, la réductiondescréditsdévolusà l’entretiendesroutesse traduiten termed’emplois locauxet d’imagepour la collectivité.Eneffet, l’entretiendes routes reposesurdesentreprises routières,nationalesoulocales,répartiessurl’ensembleduterritoire;ellesconstituentunemployeurdeproximité,ycomprispourdespersonnesfaiblementqualifiées.L’étatdesroutesestaussilapremièreimpressionperçueparl’usagersurlacollectivitégestionnaire,etlaremiseàniveaud’unitinéraireestconsidéréeparl’utilisateurcommeunemarqued’attentiondumaîtred’ouvrageàsonencontre.Danslesvilles,lamoindreagressivitédutraficconduitdemanièresatisfaisanteàdesduréesdeviedescouches de surface proche de vingt ans, voire plus, hors interventions sur réseaux qui endommagent de façon prématurée leur qualité d’usage.

Ilrevientauxmaîtresd’ouvrageenchargedesréseauxroutiersdesedoterd’unedémarchedegestionet d’entretien des routes, permettant un dialogue constructif entre décideurs et services techniques, afind’élaborerconjointementunepolitiqued’entretiensurlesmoyenetlongtermes,corréléeaveclesmoyensfinanciersmobilisables.

Ce guide, rédigé par un groupe constitué de représentants de services techniques de la région Est de la France(2),apourbutd’aiderungestionnairederéseauroutieràorganiser lagestionet l’entretiendeseschaussées.Ilestorganiséenchapitresquiaidentlegestionnaireàhiérarchisersonréseauenplusieurscatégories,puisàdéfinirpourchacuned’elleunniveaudeservicederéférence.Leschapitressuivants proposent une méthodologie d’évaluation de l’existant, puis une démarche de programmation, enfinunedescriptiondessolutionstechniquesenvisageables.

(2) Le groupe a travaillé dans le cadre de l’étude GEPUR (Gestion et Entretien du Patrimoine Urbain et Routier), menée sous l’égide de la Cotita Est de septembre 2012 à mars 2016.


Lesroutesdépartementalesjouentunrôleessentieldansleséchangesauseind’undépartementenirrigant toutes les contrées du territoire pour permettre le bon déroulement des activités économiques (transports des marchandises et circulation des personnes), sociales, culturelles… Si elles traversent les communes, elles ont surtout pour fonction principale de les relier entre elles et la longueur la plus importanteestlocaliséehorsagglomération(environles2/3duréseaudépartemental,enmoyenne).

Face aux contraintes budgétaires croissantes, l’investissement est aujourd’hui réduit, et l’entretien estdevenuplusque jamais indispensable,puisque1euronondépenséaujourd’huientraîneraunedépensede3à4euros(voireplus)eninvestissementpourdestravauxderéhabilitationdansl’avenir(notiondedettegrise).Ilconvientdoncdepouvoirestimerlesdépensesrégulièresdel’entretienaumieux,demanièreàconserverunpatrimoineen l’étatpourqu’ilpuissepoursuivreson rôle lepluslongtemps possible dans les meilleures conditions possibles.

Le présent document propose une démarche rationnelle de programmation de l’entretien routier, pour un réseau de routes départementales inter-urbaines, dans un double but : optimiser l’entretien de sonréseauavecunevisionpluri-annuelle,etengagerledialogueaveclesélusenayantdesbasestechniquesetfinancièresderéférence.

Ladémarchecomporteplusieursétapesquifontl’objetd’autantdechapitres(figure2).

Connaître le réseau et ses caractéristiques sont un préalable nécessaire pour le gestionnaire ; lechapitre 3 propose une méthodologie permettant de dresser un état des lieux du réseau routier.

Le réseau routier clairement identifiéestalorsclasséencatégories,àpartirdesgrandes fonctionsauxquelles doivent répondre les routes : c’est l’objet du chapitre 4.

Unniveaudeservicepeutalorsêtredéfinipourchaquecatégoriederoutesparlegestionnaire,enlienavec les fonctions de la route et les crédits disponibles : le chapitre 5 fournit des indications pour mener àbiencetexercice.

L’étatdeslieuxdesroutesexistantestelquedéfiniauchapitre 6 permet au gestionnaire d’évaluer l’état réeldesonréseauparrapportauniveaudeservicecible.Illuiestalorspossible,moyennantl’adoptionde techniques d’entretien adaptée (chapitre 7),dedéfinirunestratégied’entretiendesonréseaupourle maintenir au niveau voulu (chapitre 8).

L’application de cette stratégie d’entretien lui permet d’estimer le budget d’entretien qu’il doit mettre en place, sur plusieurs années (chapitre 9).

Enfin, desexemplesde cette démarche sont proposésau lecteur, pour deux stratégiesdifférentes(chapitre 10).

Chaquecollectivitépeutainsiappliquercetteméthodologieàsonréseauroutier,endéfinissantsesproprescritèresdehiérarchisationetdeniveaudeservicedesesroutesenfonctiondesapolitiqued’entretienetsacapacitédefinancement.

Dans ce document ne sera traitée que la partie chaussées, mais bien d’autres domaines nécessitent un suivi et un entretien, comme par exemple les ouvrages d’arts, les dépendances et équipements, qui pourront faire l’objet d’autres guides, puisqu’ils ne sont qu’évoqués dans le présent guide.

2 - Principes de la démarche



Définitiondesfonctionsattenduesd’unréseau routier

Définitiondescritèrescaractéristiquesdes fonctions

Règlesdeclassementparcatégorie

Classement par catégorie du réseau

Validation de la Hiérarchisation

Expérience tirée d’une hiérarchisation antérieure

Prise en considération de la Sécurité Routière

Vérificationdelacohérenceparrapportàl’exploitationVH

▼

▼

▼

▼

▼▼

▼

Figure 2:Synoptiquedeladémarchegénérale

L’étatdeslieuxapourobjectifdefairelasynthèsedesconnaissancesduréseauroutierselondifférentsaspects,intégrantnotammentlescaractéristiquesgéométriquesetstructurelles,lesseuilsdetrafic,lespratiques d’entretien et les budgets alloués. Lecroisementdecesdonnéespermetdansunpremiertempsd’apprécierlavaleurfinancièreduréseaupuisd’enélaboreruneméthodologied’entretienintégrantlescoûts,pratiquesetspécificitéslocales.

3.1 - Caractéristiques générales du réseau

Dans un premier temps, le gestionnaire récolte l’ensemble des caractéristiques générales décrivant son réseau :

•longueur(enkm)etsurface(m2)duréseau2x2voiesouplus; •largeurmoyenne(enm)duréseau2x2voiesouplus; •longueur(enkm)etsurface(m2)duréseau2x1voieayantunelargeur>6m; •longueur(enkm)etsurface(m2)duréseau2x1voieayantunelargeur<6m; •surfacetotale(en106m²)duréseau; •surfacemoyenneannuellederenouvellementdescouchesderoulement; •classedetraficpoidslourdsparsection(TMJA1); •proportionduréseausetrouvantenzoneurbaine(en%); •proportionduréseausetrouvantenmontagne,au-dessusde400m(en%).

3.2 - Détail du réseau

Dans un second temps, il collecte les informations relatives aux couches de surface, puis aux structures en place.

3.2.1-Couchesderoulement:étatdupatrimoineetrenouvellement

Lescaractéristiquessuivantes:surface,coûtmoyenetpériodederenouvellementsontàrenseignerpartypedecouchederoulementdansletableau1ci-contre.

Ces éléments permettent d’apprécier la valeur du patrimoine de « surface ».

Le taux de renouvellement annuel est déterminé par le rapport du renouvellement annuel sur le patrimoine(ensurface).L’inversedecetauxpermetdecalculerlecycle(enannées)nécessaireautraitementdel’ensembleduréseau.Lacomparaisonavecladuréedeviemoyennedeschausséespermet de mettre en évidence une tendance de dégradation ou non du réseau.

3.2.2 Structures de chaussées

Lelinéairederéseauestàdécomposerpartypesdestructureselonlesvoiesetseuilsdetrafic;lestypesdestructuresetlalargeurdeschausséessontàdéfinirparlegestionnaire(Tableau2).Pardéfaut,leschausséessontsupposéesreposersuruneplate-formedeclasse2(PF2);unedécompositionplusprécisepeutaussiêtreadoptéesil’onconnaîtlaclassedeplate-formeousaconstitution.Unexempleest fourni dans le tableau 2 ci-dessous.

(1) TMJA : Trafic Moyens Journaliers Annuels


3 - Etat des lieux

Cesélémentscroisésaveclesprixmoyenslocauxdestechniquespermettentd’apprécierlavaleuràneuf du réseau.Pourcefaire,onpeutseréféreràuncataloguedestructuresfournissantlesépaisseursrequisesenfonctiondelaclassedetraficetdeladuréededimensionnementretenue(parexemple,leCataloguedesstructuresdechausséesneuvesduréseaunational,01/10/1998) ;cesépaisseursdecouches,couplées avec le prix de fourniture et mise en oeuvre des matériaux, permet d’estimer le coût de construction des chaussées.

Tableau 1 : Couches de surface revêtant le réseau de la collectivité

Patrimoine Renouvellement annuelCoûtmoyen

en €/m2

Fréquence de renouvellement (durée de vie)

Surface (106 m2)

Linéaire(km)

Surface (106 m2)

Linéaire(km)

Enduitssuperficielsd’usure(ESU)Matériauxbitumineuxcoulésàfroid (IMBCF)Bétons bitumineux

Tableau 2:Longueurderoutes(km)selonlaclassedetraficPLetletypedestructure

ClassedetraficPLMJA

T5de 0 à25

T4de 25à50

T3de 50à150

T2de 150à300

T1de 300à750

T0de 750à2000

TS>2000

2x2 voies

Bitumineuse

Semi-rigide

Souple

2 voies >6m

Bitumineuse

Semi-rigide

Souple

2 voies <6m

Bitumineuse

Semi-rigide

Souple


4.1 - Objectifs de la hiérarchisation d’un réseau routier :

Lahiérarchisationd’unréseauroutiercontribueàdéfinir:

•unplandegestionetdemaintenancedupatrimoineroutier; • un plan de modernisation et d’aménagement du réseau.

4.2 - Démarche

Lahiérarchisationd’unréseauconsisteàdéfinir:

1.lesfonctionsattenduespourchaquerouteousectionderoute; 2.lescritèresquicaractérisentsesfonctions; 3.lesrèglesdeclassement; 4. le classement par catégories des routes.

Il conviendra de tenir compte notamment :

•desniveauxetévolutionsdestrafics,notammentpoidslourds(PL); •durôledesroutesconcernéesencontinuitéd’autresréseauxetterritoireslimitrophesafinde faciliterunelogiquederéseauxetd’itinéraires; •delamiseenservicedevoiesnouvellesetmaillaged’itinéraires; •del’évolutiondesdéplacements,del’urbanisationetdespôlesd’activitésycompristouristiques; •desclassementsetdéclassementsdevoies; • de la nécessité d’offrir aux usagers des itinéraires gratuits hors péage.

Cettedéfinitiondesfonctionsdevraprendreencomptelesanomaliesconstatéesdansuneéventuellehiérarchisation antérieure d’une part, et d’autre part tenir compte de l’évolution du réseau routier.

4.3-Définitiondesfonctions

Unefonctionsedéfinitcommeunobjectifauqueldoitrépondreunerouteouunesectionderoute.

Une liste de fonctions est élaborée par le gestionnaire, qui tient compte des pratiques et besoins des usagersainsiquedescontraintestechniquesduMaîtred’Ouvragenotammententermesd’exploitation.

Atitred’exemplesontidentifiéescommefonctionspossiblesd’unréseaulesobjectifssuivants:

• rapprocher les zones les plus enclavées en améliorant les liaisons notamment dans les secteurstrèschargés; •limiterlestempsdeparcoursverslapréfecturedudépartement; •proposeruneaccessibilitéduterritoireverslesgrandsréseauxeuropéens; •créerunmaillageroutierentrelesdifférentspôleséconomiqueslocaux; •garantirunaccèsdespôleséconomiqueslocauxverslesgrandsréseauxeuropéens;

4 - Méthode de hiérarchisation


• maintenir une possibilité de circulation gratuite en proposant un réseau de substitution au péageautoroutier; •favoriserledéveloppementdesitestouristiquesouhistoriques; •proposerunréseauexploitésuivantdescritèresperformantsquiassurerauneviabilitéde qualité et des déplacements possibles dans des conditions normales.

Cette liste est non exhaustive, et peut être complétée par le gestionnaire selon les besoins du territoire.

4.4-Définitiondescritères

Chaquefonctionestensuitecaractériséeparun(ouplusieurs)critère(s),exprimédefaçonqualitativeou identitaire.

LeTableau3fournituneillustrationdegrilledecorrespondancefonctions/critères.

Tableau 3:Exemplesdecritèresdehiérarchisationduréseauroutier

Fonctions CritèresCirculation-Trafictrèsimportant Traficjournaliersupérieurà……véh/j.et/ouévolution

deplusde…..%depuisdeuxans.Dessertedepôleséconomiques. Présencedezonesidentifiées(Zonesd’activités,pôles

d’activités…)Desserte de chefs lieux d’arrondissements Liaison inter villes concernéesRapprochement d’agglomérations enclavées et/ou desserte des agglomérations importantes

Nombred’habitantssupérieurà…….hab.

Substitutionauréseauautoroutieràpéage ItinérairegratuitparallèleTrafic important ET desserte des agglomérationsimportantes ou enclavées

Nombredevéhiculesjournalierssupérieurà…..véh/jETnombred’habitantssupérieurà……..

Desserte des chefs lieux de cantons Liaison inter-villes concernéesAccessibilité aux sites touristiques ou stratégiques Liaison reliant ces sites au RRN ou du RRDItinéraire de convois exceptionnels Suivant carte existanteRouteclasséeàGrandeCirculation Suivant carte existante

Nota bene :priseenconsidérationdelasécuritéroutièreIln’apasétédéfinidefonctionnidecritèresspécifiquesrelatifsàlasécurité.Eneffet,lasécuritéroutièredoitêtretraitéecommeunobjectiftransversalàtouteslescatégoriesderéseauetparconséquent,ellene peut faire l’objet de modulation par catégorie de routes.

4.5 Classement du réseau en catégories

Enrèglegénérale,lesréseauxsontclassésentroisvoirequatrecatégoriessuivantdesdénominationspropresàchaquemaîtred’ouvrage(structurant,dessertelocale,premièrecatégorie,liaisond’intérêtlocal,etc...).Chaquecatégorieestcaractériséeparlesfonctionsquiluisontaffectéesetparlescritèrescorrespondants.

Atitred’exemple,leTableau4ci-aprèsillustrelesfonctions,lenombreetlanaturedecritèresauxquelsdoitrépondreuneroutepourêtreclasséeencatégorie1.Lemêmetypedetableauseraréalisépourchaque catégorie.

GEPUR-Voletn°1:routesinterurbainesettraversesd’agglomérationIJuin2016-Page8

Exemple :

Pourêtreclasséeencatégorie1,laRDdevracorrespondreàaumoinstroiscritèresdéterminantssurles cinq proposés dans la grille suivante (tableau 4).

Tableau 4 :Exempledefonctionsetcritèresassociéspourclassementencatégorie1

Fonctions CritèresPassaged’untraficimportant Nombredevéhiculesjournalierssupérieurà5000Desserte de pôles économiques départementaux etlimitrophes

Présence de zones identifiées (Mégazones, pôlesd’activités …)

Desserte de chefs lieux d’arrondissements Liaison inter villes concernéesRapprochement d’agglomérations enclavées et/ou desserte des agglomérations importantes

Nombred’habitantssupérieurà3000

Substitutionàunréseauautoroutieràpéage Itinérairegratuitparallèle

Une cartographie du réseau, sur laquelle sont reportées tous les points singuliers mentionnés dans la listedescritères(chefslieuxd’arrondissement,pôleséconomiques,etc),permetdevaliderlapertinencedu classement de chaque section de route dans une catégorie.

Dans lecasd’itinérairesparallèlesassurant lesmêmes fonctionsetaprioridecatégorie identique,seulestconservéencatégorielaplusélevéel’itinéraireayantfaitl’objetd’investissementsrécentsouprogrammésàcourtterme.Leseconditinéraireestclassédanslacatégorieimmédiatementinférieure.

Pour les itinéraires qui se prolongent dans les autres territoires (départements limitrophes, autres collectivités), leur classement doit garder une certaine cohérence notamment vis-à-vis des critèresd’exploitation de la route (VH notamment).

Nota bene:priseenconsidérationdelaViabilitéHivernale:L’exploitation hivernale est organisée suivant un Dossier Organisationnel de la Viabilité Hivernale (DOVH) qui précise demanière détaillée lesmodalités d’intervention.A ce stade de l’étude de lahiérarchisationdu réseau, ilconvientdevérifier lacohérenceduclassementobtenupar rapportauDOVH.Acettefin,leniveaud’interventionVHfiguredanslestableauxdeclassement.Desajustementssontàopérer.

4.6 - Les acteurs

Lahiérarchisationduréseauroutierestuneétapeessentiellepréalableà toutepolitiqueroutièreetqui concerne les domaines de l’entretien, de l’investissement et de l’exploitation routière (voire del’environnement, du tourisme, …). Son élaboration résulte d’un travail commun et d’une nécessaire concertationdesacteursdecesdomainesprécitéspourêtreefficiente,comprise,acceptéeetvalidéeparlamaîtrised’ouvrage.

Le nombre de ces acteurs et les champs de compétence couverts dépendent de la politique menée par la collectivité. Normalement, ce travail doit impliquer le directeur des routes, ses adjoints en charge de l’entretien et des transports, et se faire en lien avec les services en charge de l’activité économique, du tourisme, ...


4.7 - La restitution

La hiérarchisation d’un réseau, document de base pour toutes les futures actions de gestion et de maintenance du réseau routier, se présente habituellement sous forme d’un tableau récapitulatif. Elle doitégalementêtrecartographiéepourêtreaccessibleàtouslesgestionnairesroutiers(Figure3).

Le tableau suivant (Tableau 5) illustre le résultat obtenu qui permet de vérifier la cohérence duclassementretenu.Lesroutesnefigurantniencatégorie1,niencatégorie2sontclasséespardéfauten catégorie 3.


Figure 3 :Classificationduréseau-Cartographie


CARACTÉRISTIQUES

Route LOCAL1 Pr1 Abs1 LOCAL2 Pr2 Abs2 LONGUEUR Classt actuel

Classt futur

Classt futur n°

NIVEAU V.H.

D1 0 0 0 14402 15 130 14402 RV RSF 1 1

D1 14402 15 130 25949 26 839 11547 RV RSF 1 1

D1 25949 26 839 44629 46 482 18680 RV RATF 2 2

D1A 0 0 0 828 0 828 828 RIC RIC 3 3

D1B 0 0 0 1047 1 55 1047 RIC RIC 3 3

D1C 0 0 0 351 0 351 351 RS RIC 3 2

D1D 0 0 0 487 0 487 487 RS RIC 3 2

D2 0 0 0 4849 4 887 4849 RS RIC 3 2

D2 4849 4 887 10062 9 660 5213 RS RATF 2 2

D2 10062 9 660 15085 14 709 5023 RAT RIC 3 3

D2 15085 14 709 23832 23 445 8747 RAT RIC 3 3

D2 23832 23 445 35185 34 836 11353 RAT RATF 2 3

D2A 0 0 0 813 0 813 813 RIC RIC 3 3

D2B 0 0 0 522 0 522 522 RIC RIC 3 3

D2BIS 0 0 0 3481 3 506 3481 RIC RIC 3 3

D3 0 0 0 8926 8 913 8929 RS RATF 2 2

D3 8929 8 913 24662 24 665 15733 RS RATF 2 2

D3 24662 24 665 28540 28 544 3878 RS RATF 2 2

D3 28540 28 544 31849 31 938 3309 RS RATF 2 2

D3A 0 0 0 2269 2 269 2269 RIC RIC 3 3

D29 20045 20 105 21071 20 1131 1026 RAT RSF 1 2

D35A 0 0 0 11644 11 596 11644 RS RATF 2 2

D40 4805 4 808 9346 9 351 4541 RAT RATF 2 2

D43 0 0 0 19206 19 161 19206 RS RATF 2 2

D90 4414 4 428 8591 8 610 4177 RIC RATF 2 3

D181A 1968 2 0 2768 2 800 800 RS RATF 2 2

D604 27818 32 879 28823 33 875 1005 RNT RATF 2 2

D657 12370 12 924 19216 19 772 6846 RNT RSF 1 2

Tabl

eau

5 : E

xem

ple

du d

écou

page

d’u

n ré

seau

par

cat

égor

ie


CARACTÉRISTIQUES

Route LOCAL1 Pr1 Abs1 LOCAL2 Pr2 Abs2 LONGUEUR Classt actuel

Classt futur

Classt futur n°

NIVEAU V.H.

D1 0 0 0 14402 15 130 14402 RV RSF 1 1

D1 14402 15 130 25949 26 839 11547 RV RSF 1 1

D1 25949 26 839 44629 46 482 18680 RV RATF 2 2

D1A 0 0 0 828 0 828 828 RIC RIC 3 3

D1B 0 0 0 1047 1 55 1047 RIC RIC 3 3

D1C 0 0 0 351 0 351 351 RS RIC 3 2

D1D 0 0 0 487 0 487 487 RS RIC 3 2

D2 0 0 0 4849 4 887 4849 RS RIC 3 2

D2 4849 4 887 10062 9 660 5213 RS RATF 2 2

D2 10062 9 660 15085 14 709 5023 RAT RIC 3 3

D2 15085 14 709 23832 23 445 8747 RAT RIC 3 3

D2 23832 23 445 35185 34 836 11353 RAT RATF 2 3

D2A 0 0 0 813 0 813 813 RIC RIC 3 3

D2B 0 0 0 522 0 522 522 RIC RIC 3 3

D2BIS 0 0 0 3481 3 506 3481 RIC RIC 3 3

D3 0 0 0 8926 8 913 8929 RS RATF 2 2

D3 8929 8 913 24662 24 665 15733 RS RATF 2 2

D3 24662 24 665 28540 28 544 3878 RS RATF 2 2

D3 28540 28 544 31849 31 938 3309 RS RATF 2 2

D3A 0 0 0 2269 2 269 2269 RIC RIC 3 3

D29 20045 20 105 21071 20 1131 1026 RAT RSF 1 2

D35A 0 0 0 11644 11 596 11644 RS RATF 2 2

D40 4805 4 808 9346 9 351 4541 RAT RATF 2 2

D43 0 0 0 19206 19 161 19206 RS RATF 2 2

D90 4414 4 428 8591 8 610 4177 RIC RATF 2 3

D181A 1968 2 0 2768 2 800 800 RS RATF 2 2

D604 27818 32 879 28823 33 875 1005 RNT RATF 2 2

D657 12370 12 924 19216 19 772 6846 RNT RSF 1 2

CritèresCat1 CritèresCat2

Dessertechefs lieuxarrondis-sement

Agglo enclavéet/

oudesserte agglo im-portantes

Desserte chefs lieux ou catons

Sites stratégique

ou touristiques

X X X X X

X X X X X

X X X X

X X

X

X X

X X

X X

X X

X X X X

X

X

X

X

X

X X X X X

X X X

Trafic>5000

Des

sert

e pô

les

Subs

t, au

toro

ute

Trafic>2500et

habt>1000

Itim

CE

Rou

te R

GC

5.1 Mode de dégradation des chaussées

Lesdifférentstypesdestructuresdechausséesrencontréssurlesréseauxsontlessuivants:structuresouple, structure bitumineuse, structure semi-rigide, structures mixte, structure rigide, structure inverse.Chacundecestypessedégradeselonunmodequiluiestpropre.

Figure 4 : Exemple de dégradation de chaussée 5.1.1 Structure souple

Une structure souple est constituée d’une couverture bitumineuse de faible épaisseur (< 12 cm),recouvrant un corps de chaussée en matériaux non traités (GNT, tout venant, hérisson). La couverture bitumineuse peut aller du simple ESU à un empilement de couches d’enrobés et d’ESU résultantd’entretiens successifs.Au passage d’un essieu lourd, le sol support et les couches non traitées développent une déformation permanente infinitésimalequi, répétéeungrandnombrede fois, conduit à l’apparitiond’ornièresàgrandrayondanslesbandesderoulement;cephénomèneestaccélérélorsquelateneureneaudusoletdescouchesnontraitéesaugmente.Lacouverturebitumineuse,quiaudébutsedéforme,finitparsefissurer,etsefaïencer,augmentantlesarrivéesd’eauparinfiltration.Desnids-de-poulepeuventapparaître.Lacouchederoulementestégalementsouventaffectéeparlephénomènederessuage,quilarendglissante par temps humide.

5.1.2 Structure bitumineuse

Une structure bitumineuse est constituée d’une couche de roulement en enrobé bitumineux, recouvrant uncorpsdechausséeenmatériaubitumineux(aumoinslacouchedebase;lacouchedefondationest en matériau bitumineux ou en matériau non traité). La couverture bitumineuse peut aller du simple enrobébitumineuxàunempilementdecouchesd’enrobésetd’ESUrésultantd’entretienssuccessifs.


5-Définitiondesniveaux deserviced’unréseau

Aupassaged’unessieulourd,lastructurefléchit,induisantdesdéformationsenextensionàlabasedescouchesliées; lescouchesnonliéessous-jacentes(soletéventuellementmatériaunontraité)sontsoumisesàunepressionverticalemodérée.Répétéungrandnombrede fois, cemécanismeconduitàlafissurationparfatiguedescouchesbitumineuses,quisetraduitparl’apparitiondefissureslongitudinalesdanslesbandesderoulement,d’abordfines,puisfranchesetenfinramifiées.L’orniérageàgrandrayondusolsupportestrare.L’infiltrationd’eaudanslesfissuresaccélèreledéveloppementdecemécanismederuine.

5.1.3 Structure semi-rigide

Une structure semi-rigide est constituée d’une couche de roulement en enrobé bitumineux, recouvrant uncorpsdechausséeenmatériautraitéauxliantshydrauliques(enuneoudeuxcouches).Lacouverturebitumineusepeutallerdusimpleenrobébitumineuxàunempilementdecouchesd’enrobésetd’ESUrésultant d’entretiens successifs.Aupassaged’unessieulourd,lastructurefléchit,induisantdescontraintesentractionàlabasedescouchesliées;lescouchesnonliéessous-jacentes(soletéventuellementmatériaunontraité)sontsoumisesàunepressionverticalefaible.S’ilarrivequedelafissurationlongitudinaleapparaissedanslesbandesderoulement(rare),cesontsurtoutlesfissurestransversalesderetrait,apparuesaujeuneâgeàpasrégulier(environ10m),quisedégradent,passantdel’étatdefissuresfinesàgraves,puisramifiées,voireaffaissées.L’orniéragedusolsupportestrare.

5.1.4 Structure mixte

Une structure mixte est constituée d’une couche de roulement en enrobé bitumineux, d’une couche de baseenmatériaubitumineuxetd’unecouchedefondationenmatériautraitéauxliantshydrauliques.Lacouverturebitumineusepeutallerdusimpleenrobébitumineuxàunempilementdecouchesd’enrobésetd’ESUrésultantd’entretienssuccessifs;lastructuremixtepeutégalementêtreunestructuresemi-rigideayantsubiplusieursentretiens.Aupassaged’unessieulourd,lastructurefléchit,induisantdescontraintesentractionàlabasedescouchesliées;lescouchesnonliéessous-jacentes(soletéventuellementmatériaunontraité)sontsoumisesàunepressionverticalefaible.Pourcetypedestructure,cesontlesfissurestransversalesderetraitdelacouchedefondationquifinissentparremonteraprèsplusieursannées,passantalorsdel’étatdefissuresfinesàgraves,puisramifiées.L’orniéragedusolsupportestrare.

5.1.5 Structure rigide

Une structure rigide est constituée d’un corps de chaussée en béton, en une ou deux couches. La couchedebasefaitgénéralementofficedecouchederoulement.Aupassaged’unessieulourd,lastructurefléchit,induisantdescontraintesentractionàlabasedescouchesliées;lescouchesnonliéessous-jacentes(soletéventuellementmatériaunontraité)sontsoumisesàunepressionverticaletrèsfaible.Aupassagerépétédesessieuxlourds,cesontsurtoutlesjointstransversauxdeconstructionquisedégradent,passantdel’étatdejointpropreetstableàjointdégradé et « battant ». Les bords de dalles peuvent également casser.

5.1.6 Structureinverse

Une structure inverse est constituée d’une couche de roulement en enrobé bitumineux, d’une couche de base en matériau bitumineux, d’une couche de matériaux non traités et d’une couche de fondation enmatériau traité aux liants hydrauliques. La couverture bitumineuse peut aller du simple enrobébitumineux à un empilement de couches d’enrobés et d’ESU résultant d’entretiens successifs ; lastructure inverse peut également résulter d’un reprofilage sur chaussée semi-rigide. Au passage d’unessieulourd,lastructurefléchit,induisantdesdéformationsenextensionàlabasedescouchesbitumineusesetdescontraintesentractionàlabasedescouchestraitéesauxliantshydrauliques;lacouchegranulaireintercalée(matériaunontraité)estsoumiseàunepressionverticalenotable.


Pourcetypedestructure,soitlesfissurestransversalesderetraitdelacouchedefondationfinissentparremonter,passantalorsdel’étatdefissuresfinesàgraves,puisramifiées,voireaffaissées,soitlacouchegranulaireintercalaireornière,induisantalorslafissurationdescouchesbitumineuses.

5.1.7 Facteurs de dégradations communs

L’infiltrationd’eaudanslesfissuresaccélèreledéveloppementdesdégradations.Les phénomènes climatiques contribuent également à la dégradation des chaussées : en périodehivernale, le gel/dégel fragilise les chaussées (surtout les chaussées souples) en provoquant la chutedeportancedusolsupportaudégel;enpériodeestivale,l’effetdurayonnementsolairesurlescouchesdesurfaceprovoqueledurcissementdubitume,quifinitparprovoquerl’apparitiondefissuresthermiques, multi-directionnelles.

Leschausséesdetraficmoyenàfortsontexposéesaurisqued’orniéragedeleurcouchederoulementen période estivale.

5.2 Définitionduniveaudeservice

Chaquecatégoriedevoiesdéfinieauchapitre4sevoitattribuerunniveaudeserviceétabliparétapessuccessives.

5.2.1 Etapen°1:choixdesdomainesetdéfinitiondesindicateurs

Enpremierlieu,lemaîtred’ouvrageetsonmaîtred’oeuvregestionnairearrêtentuncertainnombrededomaines sur lesquels se portera le suivi des routes. Les domaines retenus peuvent être les suivants : chaussée, signalisation horizontale et signalisation verticale, dépendances vertes, assainissement, accotements (Tableau 6).

Nota bene:lasécuritédel’usagernefigurepasparmilesdomainesretenus;elledoitfairel’objetd’une attention permanente indépendante du niveau de service.

Chaquedomaineestcaractérisépardesindicateursélémentairesàévaluer,choisisparlegestionnaire.Parexemple,pourledomaine«Chaussée»,onpeutévaluerlesindicateurs«Faïençagedanslesbandesderoulement»ou«Fissureslongitudinales»;pourledomaine«Accotement»,onpourraévaluer l’indicateur « Dénivellation des rives ».

Pourchaqueindicateurélémentairesontensuitedéfinistroisétatspossibles:

•Etat1:bon; •Etat2:moyen; • Etat 3 : mauvais.

Chaqueétatd’unindicateurdonnéestcaractérisépardesvaleursoudesfourchettesdevaleursdéfiniesetpropresàchaquemaîtred’ouvrage:parexemple,lefaïençagedanslesbandesderoulementdelachausséecorrespondraàl’état1lorsquemoinsde10%delasurfaceconsidéréeestfaïencée(parunité de longueur retenue).Dans le domaine « Chaussées », l’évaluation des indicateurs est faite par la méthode choisie par le maîtred’ouvrage: relevésvisuelspar lesresponsablesde l’entretienroutieret/ourelevésàgrandsrendement confiés à un prestataire. Ce point est développé au chapitre 6 : Evaluation d’état du patrimoine.


5.2.2 Etapen°2:définitiond’objectifsQualité

Dansundeuxièmetemps,lemaîtred’oeuvregestionnairequisouhaitehiérarchisersonréseauroutierentroisouquatrecatégoriesdoitdéfinirdesobjectifsdequalitéQ1àQ4.UnobjectifqualitéQiestcaractérisé par l’état pris par chaque indicateur dans les différents domaines. Par exemple, l’objectif qualitéQ1peutcorrespondreàunétat1pourtouslesindicateursdéfinisparlegestionnaire,l’objectifqualitéQ2parunétat2,l’objectifqualité3parunétat3;plusgénéralement,unobjectifqualitépeutcombiner des états différents pour des indicateurs différents.

Desexemplesdedéfinitiond’objectifsqualitéQ1àQ4sontdonnésdanslestableauxenannexe.

5.2.3 Etapen°3:définitiondeniveauxdeservicetypes

Dansuntroisièmetemps,ladéfinitionduniveaudeservicedelaroutedécouledesexigencesdelapolitiqueroutièredelaCollectivitéexpriméegénéralementautraversdefinalités.Lemaîtred’ouvragedéfinitdoncsonniveaud’exigencesurdesfinalitéstellesquelaconservationdupatrimoine,leconfortde conduite, l’agrément de conduite, ...


Domaine Indicateurs élémentaires Etat 1 Etat 2 Etat 3

Chaussée(surface)

Joint longitudinal <10% 10<x<50% >50%Ressuage, plumage <10% 10<x<50% >50%

Arrachements, désenrobage, pelade <20% 20<x<50% >50%Déformations de rives pas dégradée <3cmou >3cmou

<10%delasurface 3cmet>10% Orniérage CdSurface (amplitude) <10mm 10à20mm >20mm

Orniérage CdSurface (étendue) <5% de5à20% >20%

(surface et/ou structure)

Faïençage(maillage)danslesbandes de roulement <10% >10% phase ultime: nid de

poule

(structure)

Déformations (chaussée souple) - <amplitude <10mm 10à20mm >20mm

Déformations (chaussée souple) - Etendue <5% de5à20% >20%

Fissures longitudinales bandes de roulement <10% 10<x<50% >50%

Fissures transversales de retrait pas dégradée dédoublée dédoublée et dégradéNombredefissurestransversales

dégradées 0 1à5 >5

Signalisation horizontale

Visible de nuit bon moyen mauvais

Est-elle effacée ? oui où non (degré d’usure)parrapportàlagrilled’éva-

luation LCPC8<x 4<x<8 x<4

Signalisation verticalede

police

Etatdelarétro-réflexion(luminosité) bon mauvaisNombre de panneaux peu lisible

(propreté, dégradations….) 0 sur 10 1à2sur10 >2sur10

Signalisation verticaledejalonnement

Etatdelarétro-réflexion(luminosité) bon mauvaisNombre de panneaux peu lisible


Dépendances vertes

Zonedesécurité <20cm 20cmà50cm >50cmHors zone de sécurité <50cm 50à80cm >80cmPatrimoine arboricole développement

maîtrisé forme naturelle

Assainissement Fossés (remontée du fond du fossé) x<30% x=30à60% x>60%

AccotementsRives positives <5cmet<10%du

pas<5cmet<60%du

pas>5cmet>25%du

pas

Rives négatives <5cmet<10%dupas

<5cmet<60%dupas

>5cmet>25%dupas


Tableau 6 :Exemplesd’indicateursd’étatpermettantdedéfinirlesniveauxdeservice

Ces finalités sont alors traduites par le gestionnaire en objectifs qualitéQ1 àQ3 ouQ4, pour lesdomaines retenus.

Ladéfinitiondesniveauxdeservices’effectuesoitparl’adoptiond’unemêmequalitépourl’ensembled’une catégorie de routes (casA àD du tableau 7), soit par l’adoption de qualités différentes pardomaine (cas E).

L’attentiondumaîtred’ouvrageetdesonmaîtred’œuvregestionnaireestattiréesurlefaitquelesétatsretenuspourchacundesindicateursdoiventêtrecohérentsentrelesdifférentsdomainesdéfinis,pourun même niveau de service et de qualité.

Tableau 7:Exemplesdeniveauxdeservicetypes

Qualitéprescritepardomaine

Niveaux de service A

Niveaux de service B

Niveaux de service C

Niveaux de service D

Niveaux de service E

Priorisationétablieparlemaîtred’ouvrage

Caractéristiques principales du niveau deserviceaffiché

Niveau élevé de conserva-tion du patri-

moine

Niveaumoyende conserva-tion du patri-

moine

Niveau faible de conserva-tion du patri-

moine

Niveautrèsfaible de

conservation du patrimoine

Niveau élevé de conserva-tion pour les

seules chaus-sées

Confort de conduite et

guidage élevés

Confort de conduite bon et

guidage bon

Confort de conduite bon et guidagemoyen


guidage faibles


guidagebons

Aspect des abords soigné

Aspects des abords satisfai-

sant

Aspect des abords accep-

table

Aspect des abords naturel

Aspect des abords accep-

tableFinalité1 : conserva-tion du patrimoine

Niveau élevé Niveaumoyen Niveau

faibleNiveau

trèsfaibleNiveau élevé

Finalité 2 :Confort de conduite

et guidage

Niveau élevé

Niveau bon Niveaumoyen Niveau

faibleNiveau

bon

Finalité 3 : Agrément des parcours

Niveau élevé Niveaumoyen Niveau

faibleNiveau

« naturel »Niveau

« naturel »

Traduction en objectifs qualité par le gestionnaireChaussée Q1 Q2 Q3 Q4 Q1

Signalisation hori-zontale Q1 Q2 Q3 Q4 Q2

Signalisation verti-cale de police Q1 Q2 Q3 Q4 Q2

Signalisation ver-ticale de jalonnement Q1 Q2 Q3 Q4 Q2

Dépendances vertes Q1 Q2 Q3 Q4 Q4Assainissement Q1 Q2 Q3 Q4 Q1

Accotements Q1 Q2 Q3 Q4 Q1


L’évaluation d’un réseau routier est dressée à partir de l’évaluation de chacune des routes qui leconstituent.

Leniveaudeserviced’uneroutedonnéeàun instant tdépendpoursapartde l’étatdesdifférentsindicateursretenuspermettantd’évaluerlaqualitéQid’usagedelachaussée(cf.chapitre5).Ilestalorspossible pour chaque route (ou tronçon de route) auscultée d’apprécier si le niveau de service de la routeestbienceluifixéparlemaîtred’ouvrage,s’ilconvientdeprévoirdestravauxpours’yconformer,etdesuivre,àpartird’évaluationspériodiques,sonévolutiondansletemps.

L’agrégation de ces informations collectées sur chacune des routes donne une image de l’ensemble du réseau routier qui permet :

•d’évaluersonétatàl’instantt; •derendrecomptedel’impactdelapolitiqueroutière; • de mesurer périodiquement les niveaux de service obtenus dans le domaine des chaussées

Pour y parvenir, les maîtres d’ouvrage doivent évaluer les différents indicateurs retenus en ayantrecours :

•soitàdessolutionsreposantsurdesappareilsàgrandrendement(AGR),commel’IQRNou l’IQOA;cesméthodessontonéreusesetdifficilesàmettreenœuvredansladurée; •soitàdespratiquessimplifiées,élaboréeslocalementetpouvantmêmeêtremisesenœuvre enrégie; •soitàdessolutionsmixtes.

Quellequesoit laméthode retenue,elledoitêtre reproductibleafindepermettreunsuivifiabledel’évaluation dans le temps. Cette reproductibilité est garantie par le respect de modes opératoires techniquement éprouvés et la formation des agents impliqués.

L’auscultationestmenéesurleréseaudécoupéensectionsderouteauxcaractéristiqueshomogènes:mêmecatégorie,mêmecouchederoulement,mêmestructure,mêmetrafic,sectioncompriseentredeuxpoints représentatifs comme les carrefours ou les agglomérations. Ces sections sont dites « sections homogènes».

La fréquenced’auscultationdépenddesmoyensfinanciersallouésetdesobjectifspoursuivis.Unepériodicitédetroisàcinqansestrecommandée.

La méthode d’auscultation retenue, comme sa fréquence, peuvent varier selon la catégorie de la route.

Nota bene : Le lien entre niveau de service par catégorie de routes et évaluation du patrimoine repose sur les différents indicateurs retenus, dont il convient d’évaluer l’état par une auscultation périodique. Le choix de la méthode d’auscultation qu’il convient d’adopter et la périodicité des mesures dépendent dunombred’indicateursretenuspardomaine,deleurfacilitéàévaluerl’étatdeschaussées,ainsiquedubudgetquelemaîtred’ouvrageconsentàcetteauscultation.Ilvautmieuxopterpourdesindicateursrobustesetfiables,ennombrerestreint,relevésselonuneméthodesimplifiéepratiquéetouslestroisoucinqans,qu’unnombred’indicateursimportants,permettantuneappréciationfinedel’étatdesroutes,maisdont lecoûtd’auscultationpeutêtre lourd, voire rédhibitoirepour lemaîtred’ouvrageavec lerisque d’abandonner rapidement la démarche mise en place. Le choix des indicateurs et des méthodes d’auscultation peut également varier selon les catégories de voies au sein d’un même réseau.

6-Evaluationd’étatdupatrimoine


Nota bene 2:Quellequesoitlaméthodederelevéadoptée,l’aspectsécuritédoitêtreprisencompte.Cette dimension peut être appréciée soit directement par des mesures de glissance, soit indirectement par des informations sur la macro-texture des couches de surface ou sur leur aspect.

6.1 Méthode utilisant des AGR (exemple)

Différentstypesdemesurespeuventêtreréalisésavecdesappareilsàgrandrendement(AGR):

•déflexion; •orniérageparrelevéduprofilentravers; •adhérence:coefficientdefrottementtransversal(CFT)et/ouprofondeurmoyennede profil(PMP); •dégradations:relevédetypeM3delaméthodeLPCn°38-2(Tableau8):

-glaçage/ressuage; -arrachements/nidsdepoule; -fissurestransversalesgraves(fissuresendalles)ousignificatives(joint transversal); -autresfissuresgraves(fissureslongitudinales,faïençage)ousignificativesjoint longitudinal,fissuresdiverses); -réparationsgénéralisées(rustinesenenrobés); - réparations localisées (PATA), ou toute autre méthode équivalente.

Lesmesuresrecueilliesdansunformatinformatiquesont intégréesdansunsystèmed’informationsgéographiquesroutières(SIGR)dudépartement.La« couche de roulement »yfigureégalementpourque le type de revêtement de surface apparaisse dans lemême synoptique que les résultats desmesures.

Tableau 8:ListedesdégradationsàreleverselonlemodeopératoireM3delaméthodeLPCn°38-2

Rubriques Sous-rubriqueNature de la dégradation Intitulé Extension

Déformations (orniérage et affaissements) SignificativesGraves

mlml

Glaçage -ressuage LocaliséGénéralisé

mlml

Arrachement Plumage, désenrobage de surface Pelade, désenrobage profond

mlml

Fissure transversale - joint transversal Réparée Significative Grave

mlml

Autrefissures(FL,FAI,fissuresdiverses,jointlongitudinal Significatives Graves

mlml

Fissure en dalles Significatives Graves

mlml

Réparation en béton bitumineux sur découpe Petitelargeur<1/2voie Pleinelargeur>1/2voie

mlml

Autre réparation Petitelargeur<1/2voiePleinelargeur>1/2voie

mlml


6.2-Méthodesimplifiée(exemple)

Chaque section homogène fait l’objet d’un relevé de dégradation simplifié, et est affectée d’uneappréciationoud’unenotereflétantlaprésencedesdégradationslesplussignificatives,àlafoisengravitéetenétendue.Parexemple,onpeutadopterlebarèmesuivant:

Gravité:nombrecroissantde0à5avecunegraduationde1à3pourlesdégradationsditesdesurface(désenrobage,fissurestransversalesnondédoubléesetnondégradées,orniéragepetitrayon,fissuresdesurfaceetdejointslongitudinaux);avecunegraduationde4et5pourlesdégradationsditedestructure(faïençage,fissurestransversalesdégradéesoudédoublées,orniéragegrandrayon,fissureslongitudinalesdanslesbandesderoulement).

Etendue:pourcentagedulinéairedelasectionsurlaquellesontprésenteslesdégradationssignificatives.

La note caractéristique de la section est le produit de l’étendue par la gravité.

Ces deux paramètres, gravité et étendue, peuvent être combinés suivant des procédures autres,propresàchaquemaîtreouvragepourévaluersonréseauparrapportàsesobjectifs.

Cetteméthodepratiqueet rapidea ledoubleavantagedenepasnécessiterdemoyensfinanciersimportants, et d’assurer au gestionnaire une bonne connaissance de son réseau. Elle peut être mise en œuvreannuellementparlesservicesetpermetparconséquentd’assureruneveilletechniqueefficace.Deplus,ellepeutservirdesupportàlaprogrammationannuellevoirepluriannuelledel’entretien.

Ellesupposequelerelevésoitréalisépardesagentsformésetqualifiés,utilisantunsupportpré-établiquigarantissel’homogénéitédesrelevés.Unexempledegrillederelevésimplifiéestfournienannexe3.

6.3 - Méthode mixte

Pourévaluersonréseau,legestionnairepeutprocéderdelamanièresuivante:

•relevésdedégradationssuivantlesméthodesLPCn°38-2M3pourleréseaude1ère catégorieetM4pourleresteduréseau,parAGR(sous-traité)ouenrégie(àl’aidede tablettenumérique).Lesrelevéssontgéo-localisésafind’êtreintégrésdansleSIGroutier; •évaluationduréseaupartiersdulinéairetouslesans; •évaluationquantitativeetqualitativeparunlogicield’analyseetdeprogrammation,en cohérence avec l’application SIR du SIG Routier.


L’entretienroutierapourobjectifdemaintenirlaqualitédelarouteetdeseséquipementsafind’assurerauxusagersdesconditionsdesécuritéetdeconfortdéfinies.Ilconcernelachaussée,lesdépendances,l’assainissement, les ouvrages d’art, les équipements de sécurité et de signalisation. Ces derniers points sont évoqués rapidement pour mémoire, mais ne sont pas traités dans ce guide.

7.1 Domaines autres que la chaussée

7.1.1 Les dépendances

Lesaccotements sont particulièrement utiles pour la sécurité. Ils comprennent unepartie dégagéede tout obstacle, appelée bande dérasée, qui a une fonction de zone de récupération pour un usager quittantlarouteoueffectuantunemanœuvred’évitement.Cesbandesparticipentàlasécurisationdesdéplacements. Elles doivent être fauchées et la coupe élargie au droit des points singuliers. Il convient égalementderechargeroudéraser lesaccotementsafindemaintenir lacohérencedeniveauaveclachausséeafind’éviter lephénomènede«marche»etd’assurerlebonécoulementdeseauxderuissellement (cf. 7.1.4).

En rase campagne, l’évacuation des eaux de surface nécessite des fossés et des exutoires. Ces dispositifspeuventtoutefoisconstituerdesélémentsdéfavorablesàlasécurité.L’entretiendesfossésroutiers se fait par fauchage, et par curage périodique des sédiments déposés.

7.1.2 La signalisation

Lasignalisationroutièreestcomposéedespanneauxetdumarquageausol.Ellepermetd’informerl’usagerdesrèglesenvigueur,d’assurersasécuritéetdel’orienterdanssesdéplacements.

La signalisation verticale permanente, composée principalement de panneaux, a pour objectif d’informer l’usager de la route des dangers qu’il va rencontrer, des régimes de priorité aux intersections, des interdictionsetobligationsàrespecterainsiquedesindicationssurlesvoiesrencontrées;elleestalorsdite « de police ». Elle permet également de signaler des lieux ou des services, auquel cas elle est dite « directionnelle ».Laqualitéprincipaled’unpanneauestsacapacitéàréfléchirlalumière,appeléerétro-réflexion;savaleurdiffèreen fonctionde lastructuredufilmutilisé.Laconformitéde lasignalisations’apprécieparrapportàlagammedepanneauutilisée,laclassederétro-réflexion,lahauteursouspanneauetl’éloignement par rapport au bord de chaussée.

La signalisation horizontale – ou marquage au sol - a pour objectif de guider l’usager et de lui indiquer lesmanœuvresqu’ilpeutounepeutpaseffectuer.Lemarquagehorizontalconcourtàl’améliorationdelalisibilitédelarouteet,decefait,àlasécuritédesusagers.Laqualitéprincipaled’unmarquageroutierenrasecampagnesarétro-réflexion,etentraversesaluminance.L’échéancederenouvellementdumarquageestfixéeforfaitairementparlegestionnaireselonlessollicitationsetletypedeproduit;cetteéchéance est ajustée selon l’état de dégradation constaté, ou en rase campagne en fonction de la valeur delarétro-réflexionmesuréeinsitu.Lechoixdesproduitsdemarquageutilisésdépenddesconditionspropresausite(rasecampagneoutraverse)etdesconditionsdesécuritéarrêtéesparlemaîtred’ouvrage.

Enfin,lasignalisationtemporaireviseàavertir,guideretinviterlesusagersàmodifierleurcomportementfaceàunesituationinhabituelle.


7 - Méthodologie et techniques d’entretien routier

Figure 5 : Exemple de signalisation verticale dégradée

7.1.3 L’assainissement et le drainage

Les dispositifs d’assainissement et de drainage ont pour but de collecter et d’évacuer les eaux superficiellesendehorsdel’emprisedelachaussée(assainissement)etd’évacuerleseauxinternes(drainage).

L’assainissement est assuré par des couches de surface étanches. L’évacuation de l’eau se fait grâce au dévers transversal de la chaussée (et la pente longitudinale, notamment en cas de changement de dévers).Lesaccotementsdoiventêtreconçuspourlimiterlesinfiltrationsd’eau(matériauxdefaibleperméabilité,pentetransversalede4à8%).

Leseauxcollectéessontensuiteévacuéesparlesfossésverslesexutoires;lesfosséscontribuentégalementaudrainagedeseaux infiltrées.Leurentretien(fauchage,curage)doitêtrerégulierpourpermettrelalibrecirculationdeseauxderuissellementetledrainagedeseauxinfiltrées.Lesexutoiresdoiventêtrevérifiéspériodiquement.

7.1.4 Lesouvragesd’art

Les ouvrages d’art ne sont pas traités dans ce document.

7.2 Domaine chaussée

Outre la sécurité et le confort des usagers, l’entretien de la chaussée permet de maintenir en état le patrimoine routier en imperméabilisant la surface et en renforçant la structure. Il est rendu nécessaire àéchéancerégulièreparl’usuredurevêtementdueaufrottementdespneumatiques(diminutiondel’adhérence), la fatigue de la structure suite aux passages répétés des poids lourds, l’utilisation du selpour laviabilitéhivernaleet lesagressionsmétéorologiquesquialtèrent lescaractéristiquesdesconstituants(notammentdesliantshydrocarbonés).

Parmilesopérationsd’entretien,ondistinguecellesquirelèventdel’entretiencourantetcellesrelativesàl’entretienprogrammé.


7.2.1 Entretien courant

L’entretien courant regroupe les activités curatives réalisées tout au long de l’année pour traiter des dégradationsponctuelles,àsavoir:

•lesreprofilageslocalisés(retrouverunprofilentravers/longcorrectpourpermettre l’évacuation des eaux et assurer la sécurité et le confort aux usagers), •lespurges(redonneruneportanceuniformeàlachaussée), •lepointàtemps(imperméabiliserlasurfacedelachaussée), • les réparations de nids de poules, •lepontagedefissures(étancher/limiterl’évolutiondesfissures), • les traitements de surface, • les reprises de joints, • la régénération d’adhérence.

7.2.2 Entretien programmé

L’entretien programmé consiste à programmer les travaux nécessaire avant que les dégradationsn’atteignent une gravité pouvant mettre en cause la conservation de la chaussée, la sécurité ou le confort des usagers. Les interventions concernent les couches de roulement (entretien préventif) et les couches d’assises (réhabilitation). Il permet de maintenir la section dans la qualité requise pour le niveaudeservicecorrespondantàlacatégoriedelaroute.

Concernant l’entretien des couches de roulement, les techniques couramment employées sont lesbétonsbitumineuxépaisouminces,lesenduitssuperficielsd’usure,lesmatériauxbitumineuxcoulésàfroid (dont ECF), les bétons, les revêtements modulaires et les asphaltes coulés. Le Tableau9extrait du guide «Politique pour l’entretien des chaussées du réseau routier national non concédé, volume 1» de2015([12])permetd’appréhenderlessolutionsàadopterenfonctiondessollicitations,dusupportet des caractéristiques d’adhérence et de bruit de roulement.

Lestravauxderéhabilitationconsistentpourleurpartàintervenirsurlescouchesd’assises.Cescouchesd’assises, composées des couches de base et de fondation, assurent la répartition des charges sur le solsupport.Leurentretienestrendunécessairesuiteàl’apparitiondedégradationsgénéralementduesàlafatiguedelastructureparvieillissement,àunsous-dimensionnementdescouches,àundéfautdedrainageoud’assainissement,àundéfautd’étanchéitédelacouchedesurface,ouencoreàunmouvement de terrain.

Les travaux de réhabilitation recouvrent les techniques de reconstruction après fraisage oudéconstruction de la chaussée en place d’assises non traitées (GNT), d’assises bitumineuses (GB, EME,GE), oud’assises traitéesau liant hydraulique (MTLH), et les techniquesde retraitement enplacedesassisesaulianthydrauliqueouhydrocarboné.Lechoixdel’uneoul’autredescestechniquessefaitentenantcomptedelaportancedelaplate-forme,delachargedetraficPL,desparamètresde base du dimensionnement de la chaussée, des ressources en matériaux disponibles, de l’impact environnementaletdesintérêtsfinanciersduchantier.

Les différentes caractéristiques techniques fournies par les entreprises sont décrites en annexe 3.

Nota bene : le guide ne traite pas des problématiques de présence d’amiante et de HAP dans les chaussées.Lelecteurdoitsereporterauxdocumentsenvigueurpourabordercessujets(identificationet solutions de travaux).



TechniquesVSCritères ESU ECF BBE

Conditions d’em-ploi

Épaisseur nominale en cm (prescription) 1à1,5 1à1,5 2à5

Tolérance en cm (exécution) tolérance do-sage +/- 1 +/-0,5

classedetraficpoidslourdsde la section

traficsupérieursouégauxàT1S/C

traficsupé-rieurs ou égaux àT1S/C

traficsinfé-rieursàT2,T2S/C

Aptitudeàêtreassociéàd’autres techniques

avec BBTM avec BBTM et BBM

avec BBTM et BBM

Qualité de surface

Macro - texture initiale ++ ++ +

Imperméabilité de la couche ++ + +

Etat du support avantapplication

Déformation permanente maximale <1cm <1cm <1cm

Capacitéàaméliorerl’unisans rabotage préalable - - - - PO : ++

MO : +

Application sur fond fraisé non en couche de roulement

non en couche de roulement oui S/C

Superposition de technique similaires possible S/C possible

non sauf condition spé-

cifique

Comportement à l’usage

Usage en réparation ++ - ++

Résistance aux chocs (lame de déneigement, jantes, sangles de PL, ...)

non renseigné non renseigné 0

Résistance aux efforts de cisaillement (giratoire, zone entrecroisement, ...)

- - - -

Viabilité hivernale +++ ++ +

Tableau9 : appréciation de l’apport des techniques d’entretien parcritèresdeperformance(extraitde[12])

TechniquesVSCritères ESU ECF BBE

Conditions d’em-ploi

Épaisseur nominale en cm (prescription) 1à1,5 1à1,5 2à5

Tolérance en cm (exécution) tolérance do-sage +/- 1 +/-0,5

classedetraficpoidslourdsde la section

traficsupérieursouégauxàT1S/C

traficsupé-rieurs ou égaux àT1S/C

traficsinfé-rieursàT2,T2S/C

Aptitudeàêtreassociéàd’autres techniques

avec BBTM avec BBTM et BBM

avec BBTM et BBM

Qualité de surface

Macro - texture initiale ++ ++ +

Imperméabilité de la couche ++ + +

Etat du support avantapplication

Déformation permanente maximale <1cm <1cm <1cm

Capacitéàaméliorerl’unisans rabotage préalable - - - - PO : ++

MO : +

Application sur fond fraisé non en couche de roulement

non en couche de roulement oui S/C

Superposition de technique similaires possible S/C possible

non sauf condition spé-

cifique

Comportement à l’usage

Usage en réparation ++ - ++

Résistance aux chocs (lame de déneigement, jantes, sangles de PL, ...)

non renseigné non renseigné 0

Résistance aux efforts de cisaillement (giratoire, zone entrecroisement, ...)

- - - -

Viabilité hivernale +++ ++ +

BBTM BBDr BBM BBSG BBME*

0/6 et 0/10 : 2.5à3

0/6:3à4 0/10:4à5

0/10:4à5 0/14:7à9

0/10:6à7 0/14:7à9

0/10:6à7 0/14:7à9

+/-0,5 +/- 1 +/- 1 +/- 1 +/- 1

toustrafics toustraficstraficsupérieursouégauxàT0S/C

toustrafics toustrafics

ESU ESU S/C

+++ +++ + 0/- 0/-

- - - - - ++ ++

<0,5cm <0,5cm <1,5cm <1,5cm <1cm

PO : ++ MO : +

PO : ++ MO : +

PO : ++ MO : +

PO : + MO : ++

PO : + MO : ++

oui S/C oui S/C oui S/C oui oui

non non non sauf condi-tionspécifique

oui si absence

d’omiérage

oui si absence

d’omiérage

- - - - 0 ++ +

type1:0 type2:- - - + ++ ++

- - - - - ++ ++

type1:0 type2:- - - - + ++ ++


Lacomparaisonentrel’étatduréseauetlesniveauxdequalitésouhaitésparcatégoriefaitapparaîtreun ensemble de sections non satisfaisantes qui doivent donc faire l’objet de travaux.

Les travaux sont de deux ordres : entretien préventif ou réhabilitation (cf. paragraphe 7.2). Les travaux d’entretien préventif permettent de maintenir la section dans la qualité requise pour le niveau deservicecorrespondantàlacatégoriedelaroute.Lestravauxderéhabilitationsontunrattrapagepermettantdefairerevenirlasectiondanslecycled’entretienprogrammé;celui-cipeuts’étalersurplusieurs années (renforcement progressif).

Laconduited’unepolitiquecontrôléedeprogrammationdestravauxd’entretienetderéhabilitationsupposel’adoptiond’unestratégie,définieenlienaveclemaîtred’ouvrage.

8.1-Définitiondespriorités

Lastratégiedécouledel’importancerelativedonnéeàdifférentscritèrestechniquesetpolitiques.Concernantlescritèrestechniques,plusieursconsidérationsdoiventêtreprisesencompte:

1. Donner la priorité aux routes dont l’état structurel est le plus éloigné des objectifs permetd’apporterdavantageàl’usager,pouruncoûtgénéralementélevéetunlinéaire conséquemmentlimité(travauxderéhabilitation);

2.L’entretiencourantpermetderalentirleprocessusdedégradationsurunlinéairesignificatif àl’échelleduréseau;

3.Lestravauxdoiventêtreprogrammésselonunelogiqued’itinéraires,afind’enmaintenir l’homogénéitéetd’éviterlesaupoudragedestravaux;parailleurs,latailledeschantiersa uneinfluencedirectesurlecoût;

4. Les travaux sur le réseau prioritaire, généralement le plus circulé, apportent davantage àl’usager(comparativementaunombred’usagersconcernés).Iln’esttoutefoispas possibled’abandonnercomplètementleréseausecondaireafind’éviterunedégradation tropimportantedecedernier;

5. Le linéaire de réseau entretenu et/ou réhabilité chaque année doit être compatible avec la longueur totale du réseau (ou sa surface), la durabilité des techniques utilisées et les niveauxdeserviceadoptésparlemaîtred’ouvrage.

Ladéfinitiondelastratégiesefaitenaccordaveclemaîtred’ouvrage,defaçonitérativeenfonctiondubudgetmisàdispositionparlacollectivité(cf.chapitre9).

Ilestànoterquelestravauxd’entretienpréventifrequièrentdestravauxpréalablesdepréparationdu support et des accotements, réalisés un ou deux ans auparavant : dérasement d’accotement, curage des fossés, restructuration des aqueducs, travaux sur ouvrages d’art (étanchéité, joints de chaussée, …).

Ceci a pour conséquence que la programmation de l’entretien est pluriannuelle, en général sur trois ans.


8 - Stratégie


8.2-Incidencedestechniquessurlesniveauxdequalité

Selon la technique d’entretien retenue, la qualité d’usage de la chaussée se maintient, ou gagne une voire deux classes. Le Tableau 10 indique l’apport de chacune des techniques d’entretien sur le niveau de qualité de la chaussée.

Tableau 10 : apport des techniques sur le niveau de qualité de la chaussée

On note que :

•larecherched’unniveaudequalitéélevénécessitelerecoursàunecouchederoulement épaisse(>0,05m)detypebétonbitumineux; •lescouchesderoulementminces(<0,04m)permettentdemaintenirlachausséeàun niveaudequalitémoyen,voired’atteindreunniveaudequalitéélevésurunsupportdebonne qualitéstructurelle; •l’adoptiondetechniquesdetypeESUpermetdepréserverlecapitalpatrimonialdes chaussées en assurant l’étanchement, mais suppose l’acceptation d’un uni de moindre qualité surleschausséessouplesàfaibletrafic.

8.3 - Elaboration de la stratégie

Le gestionnaire doit :

•sefixerparcatégoriedechaussée,lestechniquesd’entretienretenues; •évaluerladuréedeviemoyennedechaquetechniquesursazoned’action,parcatégoriede chaussée;

NIVEAUXDEQUALITE

Technique préconisée

ECEntretien courant

PREPAPréparation

ESUEnduit super-ficield’usure

MBCFMatériaux

bitumineux coulé à froid

BBEnrobés

REHARéhabilitation

Observations

L’entretien courant ne récupèrepasl’uni. Il ne permet pas non plus d’atteindre laqualitéQ1+.

Précèdeenannée N-1 un revêtement en enduit superficiel

Des travaux pré-paratoires sont nécessaires (cf. Préparation)

IdemàESU,sursupportpeu déformable et peu fissuré

Intervient + tardivement que sur CB épaisse, pon-tagefissures+fréquents

Chausséesayantatteintlafindeleur durée de vie

Q1

Q2

Q3

Gain en niveau de qualité

Permet de prolonger le niveau de qualité, quels que soient la structure de chaussée et le trafic,saufpouratteindreQ1.

Permet d’ho-mogénéiser le support en vue du futur revêtement en ESU, pas de gain en niveau de qualité

Permet de remonter de 1 ou 2 niveau(x) de qualité, selon la structure de chaussée, letraficetletyped’ESU(Nota bene : Q1nepeutêtreatteint que sur chaussée peu déformée).

Permet de remonter de 1 ou 2 niveau(x) de qualité, selon la structure de chaussée,letraficetletypedeMBCF

Apport struc-turel (réalisé après2cyclesd’ECou d’ESU), gain de 1 ou 2 niveau(x) de qualité

Chaussée reconstruite, niveau de qualité maximum re-trouvé. Peut être accompagné de travaux annexes (élargissement, recalibrage, …).

•définirlasuccessiond’utilisationdecestechniques,compatibleaveclesrèglesdel’art(un ESUpeutêtremisenœuvresurunBBousurunESU;onnepeutrecouriràunESUpour plusdedeuxentretiensconsécutifs);

•sefixerunerépartitionenpourcentagedesdifférentestechniquesparcatégoriede chaussée,àterme.Cetterépartitionentretechniquesestétablieàpartirdel’existant, intègrelesévolutionssouhaitéesdespratiques,etseraajustéeparitérationsenfonctiondu budgetdisponibleetdelapolitiquedéfinieaveclemaîtred’ouvrage.

LeTableau11proposepartechniquetypedesduréesdevieindicativesparcatégoriedechaussée,pour la région Est de la France.

Tableau 11 : durée de vie indicative par technique et catégorie de voie

Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 BBTM 8à10 8à12 -BBM 8à12 10à14 12à18BBSG ou BBME 8à12 10à14 12à18BBS - - 10à20ESU 6à10 8à14 10à20MBCF 6 7 8

Tableau 12:exemplederépartitiondecouchesderoulementparcatégorie(%)

Le Tableau 12proposeunerépartitiontypeenpourcentdetechniquesd’entretienparcatégoriedechaussées,àtitred’illustration.

Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 BBTM 15 - -BBM 15 25 25BBSG ou BBME 20 15 -BBS - - 15ESU 40 50 60MBCF 10 10 -Total (pourcent) 100 100 100

Il est possible qu’il existe un décalage entre la distribution réelle des couches de roulement et la distributionthéoriquefixéedanslastratégie,parcatégoriedevoies.Danscecas,ilconvientd’identifierle linéaire (ou la surface) de chaussées concerné par ce décalage, par catégorie de voies, et de programmer sur une ou plusieurs années la correction entre distributions réelles et théoriques visée.


8.4-Scénariostypes

Le Tableau 13 est un exemple de stratégie de décision pour la programmation de travaux d’entretien des chaussées et accotements d’un réseau routier départemental, basé sur trois niveaux de qualité.

Tableau 13:exemplesdescénariospartypesdetraficetdestructures

Chaussées bitumineuses épaisses

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Trafic fort18% du réseau

EC ECEC BB ES EC

Chaussées bitumineuses épaisses - Réhabilitation

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Trafic fortou moyen7% du réseau EC

EC EC BB

REHA

Chaussées semi rigides

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Trafic fortou moyen5% du réseau EC

EC ECBB EC BB

Chaussées souples

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Trafic faible70% du réseau

ECPREPA ES EC

ES

Moyen

Mauvais

Bon

Moyen

Mauvais

Bon

Moyen

Mauvais

Bon

Moyen

Mauvais

Bon

Aufuretàmesuredesannéesetàtraficconstantouenlégèreaugmentation,letableauci-dessusillustresuruncyclede30ansl’évolutiondelaqualitéd’usagedelachausséeenfonctiondescénariostypesd’entretiens,pourdifférentstypesdetraficsetdestructures.

Toutesleschausséesd’unréseaun’étantpasàunmomentdonnéaumêmeniveaudequalité,ilestnécessaire par des relevés de dégradations de les classer par niveaux.



9-Elaborationdubudget

9.1-Estimationinitiale

L’élaborationdubudgetse faiten lienavec ladéfinitionde lastratégie,de façon itérative,selon ladémarche décrite dans le Tableau 14.

Tableau 14 : démarche d’évaluation du budget d’entretien d’un réseau

Ordre Tâche Action Acteur

1 Identifierlepatrimoine

Elaborationdelafiche«identificationdupatrimoine» (cases grisées)àpartir:-duSIGR;-delabasededonnées;-desfréquencesdetravailreconnues;- de la hiérarchisation du réseau.=>ventilationparcatégoriederéseaudelasurfacedechaussée,voire des ouvrages et panneaux, ...

Maîtred’œuvregestionnaire

2 Définirlescoûtsélémentaires

Elaborationdelafiche«baseprix»partechniqued’entretien àpartir:-delabasededonnéesprix;- des prix constatés dans les marchés récents.

Maîtred’œuvre gestionnaire

3

Définirlastraté-gie d’entretien(cf.ch8.3)

Définition pour chaque catégorie de réseau les techniques d’entretien retenues, et leurs pourcentages relatifs de surface revêtue.


4Déterminer les coûts par caté-gorie de réseau

Calcul automatique par tableur et pour chaque catégorie de réseauducoûtannueldel’entretien,àpartirdesinformationsdesfichesidentificationdupatrimoine,delabaseprixetdelastratégie.


5

Déterminer les coûts d’entre-tien des autres

domaines

Démarche identiqueàcellesdeschausséespourlesautresdomaines(ouvragesd’art,signalisation,accotements,...);nontraité dans ce guide.

Maîtred’ouvrageetmaîtred’œuvre

gestionnaire

6Evaluer le bud-get du niveau

de service

Pourunniveaudeservicedéfini,additionner les coûts do-maine par domaine en fonction de la qualité requise. Maîtred’œuvre

gestionnaire

7

Evaluer l’accep-tabilité du coût du niveau de

service

Comparerlecoûtfinal avec le budget disponible.Si cohérence = acceptation Si incohérence = retour tâche n° 3

Maîtred’ouvrageetmaîtred’œuvre

gestionnaire

L’application de la stratégie (nature des couches d’entretien et répartition par catégorie de chaussées, cf.paragraphe8)enlienaveclesprixlocauxdecestechniquespermetd’évaluerlebudgetrequisparcatégorie de réseau, pour l’entretien de l’année n+1.

Cette estimation est complétée par les travaux nécessaires sur les ouvrages d’art, les dépendances, l’assainissement et les signalisations horizontales et verticales.

Lebudgetpourraêtreévaluégrâceàunfichierdetypetableurquipermettrauncalculautomatiquedes interventions annuelles par domaine d’intervention. La somme totale permettra donc d’évaluer le budgetglobalàconsidéreràl’entretienroutierparniveaudeservice,enfonctiondelaqualitérequise.

LadémarchedécritedansleTableau14illustrel’effortfinancieràconsacrerpourmaintenirleniveaudeservicedéfinienl’absenced’écartconstatéentrel’étatréeldesindicateurs(résultatdel’évaluationdu réseau) et les objectifs poursuivis.

Danslecasoùl’onconstateunétatdifférentdeceluivisé,l’effortfinancierseradéterminéàpartirdestableaux des indicateurs de qualité recherchée par évaluation de la différence des coûts par domaine et par section de route concernée. Ainsi, par exemple, pour une route ou section de route de qualité évaluéeenQ2pourunequalitéQ1recherchée,ilconviendradedéfinirlecoûtdudomaineQ1etQ2etd’ajouterleurdifférenceaucoûtspécifiquedudomaineQ1pourassurerlamiseàniveau.

Cetexerciceestàprogrammersurunevoireplusieursannéespourfaireunvéritableréférentiel.

9.2-Ajustementspossibles

Selonlebudgetdisponiblevotéparlacollectivité,ceprogrammeissud’uneanalysetechniquedoitêtreajusté,leplussouventàlabaisse.Quatresolutionssontpossibles:

1.Destronçonsderoutesontretirésduprogrammeprévisionnel(cequirevientàréduirela qualité d’usage d’un certain nombre de ces tronçons).

2.Larépartitiondestechniquesparcatégorieestmodifiéeoud’autrestechniquesd’entretien moins coûteuses sont adoptées pour maintenir le linéaire entretenu,

3.Larépartitiondesroutesparcatégorieestmodifiée(cequirevientàdéclasseruncertain nombre de routes),

4.Leniveaudeservicepourunecatégoriederoutesdonnéeestmodifié(cequirevientà réduirelaqualitéd’usagemoyenneduréseau),parexempleenallongeantladuréedevie moyennedescouchesderoulement.

Cetexerciceestitéréenlienaveclereprésentantdelamaîtrised’ouvragejusqu’àobtenirunéquilibretechnico-financier.

L’exercicehabituelconsisteàopterpourlasolution1(retirerdestronçonsduprogrammeprévisionneld’entretien),cequirevientàconduireunepolitiquesurlecourtterme,aucoupparcoup.Lesgestionnairesvontaujourd’huiversdessolutionsdetype2,endemandantauxentreprisesdestechniquesd’entretienplusfines,moinschèresetplusdurables.Leguide leurproposedessolutionsde types3et4,quiconsistentàopterpouruneréflexionglobalesurlapolitiqued’entretiendeleurréseauquis’inscrivedans la durée, et qui soit compatible avec le budget de la collectivité.

9.3-Impactsurlelongterme

La méthode décrite ici permet d’estimer le montant des dépenses d’entretien annuel, de façon macroscopique.

L’évaluationdel’impactdecettestratégiesurlemoyenetlelongtermesefaitgrâceàl’auscultationpériodique du réseau : cette auscultation permet d’estimer l’évolution de la qualité d’usage du réseau par catégorie au cours du temps. Elle est liée au comportement des structures, et est fonction de paramètreslocauxtelsqueletrafic,leclimat,l’exploitationdeschausséesenconditionshivernalesetla durabilité des techniques d’entretien locales.


10.1 - Exemple n° 1

Le département D1 a adopté une stratégie d’entretien reposant sur une auscultation des réseaux principauxàl’aided’appareilsàgrandrendement.

10.1.1 - Découpage du réseau

LedépartementD1comporteunréseaude3350km,distribuéselonleTableau15.Ilestconstituéde1,8kmderouteà2x2voies,de1724kmderoutesà2voiesde6à7mdelarge,etde1625kmderoutes de moins de 6 m de large.

Tableau 15:découpageduréseaupartypesderoutes,destructuresetclassedetrafic

Classe T5 T4 T3 T2 T1 T0 TS Total (km)MJA PL 0 25 50 150 300 750 2000

2x2voies largeurtype(m) 7 1,8bitumineuse 1,8 1,8semi-rigide -

souple -

2voies(6à7m) largeurtype(m) 6,5 1 724,0bitumineuse 842,0 842,0semi-rigide -

souple 882,0 882,0

2voies(<6m) largeurtype(m) 5 1 625,0bitumineuse -semi-rigide -

souple 1 625,0 1 625,0

Total 3 350,8 10.1.2 Hiérarchisation du réseau

Le réseau est découpé en trois catégories : réseau structurant, réseau principal et réseau local, selon lesfonctionsetcritèressuivants(Tableau16).Larépartitionainsiobtenueconduità854kmderéseaustructurant,à887kmderéseauprincipaletà1573kmderéseaulocal.

Tableau 16 :fonctionsetcritèresassociéspourclassementencatégories1,2et3


10 - Exemples de mise en pratique

Fonctions Critères

Réseau structurant

Contribuer au développement du territoireConnecterlesprincipauxpôlesd’activitésauxgrands réseaux d’infrastructure

CapacitéFluiditéSécurité

Réseau principal

Connecterlespôlesd’activitésetlespôlesrelaisterritoriauxDonneraccèsauréseaustructurant

FluiditéSécurité

Réseau local Desserviedefaçonfine FluiditéSécurité


10.1.3 Définitiondesniveauxdeservice

Le niveau de service est évalué à partir de critères techniques définis par domaine : chaussées,signalisation, dépendances. Pour le seul domaine chaussées, le gestionnaire retient les indicateurs élémentaires suivants :

•lesdéformations(orniéragesetaffaissements); •lafissurationtransversaleetlongitudinale; •lefaïençage; •lesréparations; •lesarrachements(désenrobage,plumage,pelade,...); •lesnidsdepoule; •leressuage/glaçagelocaliséougénéralisé;

Le principe de relevé de ces indicateurs est détaillé en 10.1.4. Chacundecesindicateurspeutprendretroisétatspossibles,définisquantitativementdansleTableau17.

Tableau 17:étatpossibledesdifférentsindicateursélémentairesretenus(définition«quantitative»)

IndicateurEtat 1 (bon) Etat2(moyen) Etat3(mauvais)

Indicateur élémentaire Critèresdurelevéde dégradations

Chaussée - SurfaceJoint longitudinal <10% 10<x<50% >50%

Ressuage, plumage, pelade Arrachements <10%

Pasoutrèsponctuels10<x<30%Moyen

>30%Mauvais Continus

Déformations de rives DéformationFluage

pas dégradéPas de sensibilité de

l’usager

<3cmou<10%delasurface;sensibleàl’usagermaispeu

importante

>3cmou(<3cmet>10%)Desensibleàl’usagerà

graves déformations

Orniérage CdSurface (amplitude) Déformation

<10mmPas de sensibilité de

l’usager

10à20mmSensibleàl’usager

mais peu importante

>20mmDesensibleàl’usagerà

graves déformationsOrniérage CdSurface

(étendue) Déformation <5% de5à20% >20%

Faïençage(maillage)dansles bandes de roulement

FaïençageNid de Poule

<10%Faïençagefin

>10%Mauvais

phase ultime: nid de pouleFaïençagemauvais

Nidsdepoulesmoyenoumauvais

Chaussée - Structure

Déformations chaussée souple - (amplitude)

DéformationFluage

<10mmPas de sensibilité de

l’usager

10à20mmSensibleàl’usager

mais peu importante

>20mmDesensibleàl’usagerà

graves déformations

Déformations chaussée souple - (étendue)

DéformationFluage

<5%Pas de sensibilité de

l’usager

de5à20%Sensibleàl’usager

mais peu importante>20%

Fissures longitudinales bandes de roulement Fissuration <10% 10<x<50% >50%

Fissures transversales de retrait Fissuration

pas dégradéPasoupeudefissures

fines

dédoubléFissures ouvertes et (ou)souventramifiées

dédoublée et dégradéFissurestrèsramifiéeset

(ou)trèsouvertesNombredefissures

transversales dégradées par 200 m

Fissuration0

Pasoupeudefissuresfines

1à5 >5

Surcettebase,legestionnaireaproposétroisobjectifsQualitéQ1,Q2etQ3,telsquedéfinisdansle Tableau 18. Ces objectifs portent sur les indicateurs Chaussées, signalisation, dépendances,assainissement et accotements.

Tableau 18:objectifsQualité

Indicateurs élémentaires Qualité Q1 Qualité Q2 Qualité Q3

ChausséesJoint longitudinal Etat 2 Etat 3 Etat 3Ressuage, plumage, pelade Etat 1 Etat 2 Etat 3Déformations de rives Etat 2 Etat 3 Etat 3Orniérage CdSurface (amplitude) Etat 1 Etat 2 Etat 3Arrachement - désenrobage Etat 1 Etat 2 Etat 3Orniérage CdSurface (étendue) Etat 1 Etat 1 Etat 2Faïençage(maillage)danslesbandesderoulement Etat 1 Etat 2 Etat 3Déformations (chaussée souple) - Amplitude Etat 1 Etat 2 Etat 3Déformations (chaussée souple) - Etendue Etat 2 Etat 2 Etat 3Fissures longitudinales bandes de roulement Etat 1 Etat 2 Etat 3Fissures transversales de retrait Etat 2 Etat 2 Etat 3Nombredefissurestransversalesdégradées Etat 2 Etat 2 Etat 3

Signalisation horizontaleVisible de nuit Etat 1 Etat 2 Etat 3Est-elleeffacéeouioùnon(degréd’usure)parrapportàlagrille d’évaluation LCPC Etat 1 Etat 2 Etat 3

Étatdelarétroréflexion(luminosité) Etat 1 Etat 2 Etat 2

SignalisationverticaledepoliceNombre de panneaux peu lisible (propreté, dégradations….) Etat 1 Etat 2 Etat 3

SignalisationverticaledejalonnementEtatdelarétroréflexion(luminosité) Etat 1 Etat 1 Etat 2Nombre de panneaux peu lisible (propreté, dégradations….) Etat 1 Etat 2 Etat 3

DépendancesvertesZonedesécurité Etat 1 Etat 2 Etat 3

Hors zone de sécurité Etat 1 Etat 2 Etat 3

Patrimoine arboricole Etat 2 Etat 2 Etat 2

AssainissementFossés (remontée du fond du fossé) Etat 2 Etat 3 Etat 3

AccotementsRives positives Etat 3 Etat 3 Etat 3Rives négatives Etat 3 Etat 3 Etat 3



et traverses d’agglomérationI Décembre 2015 - Page 4

Lesniveauxdeservicefinalementadoptésparlemaîtred’ouvrageenlienavecsongestionnaireparcatégorie de route sont récapitulés dans le Tableau 19.

Tableau19 : niveaux de service retenus

Qualité prescrite par domaine

NiveauxdeserviceStructurant

NiveauxdeservicePrincipal

NiveauxdeserviceLocal

Caractéristiques principales duniveaudeserviceaffiché

Niveaumoyende conservation du patrimoine

Niveaumoyende conservation du patrimoine

Niveau faible de conservation du patrimoine

Confort de conduite et de guidagemoyen


Confort de conduite et guidage faible

Aspect des abords soigné Aspects des abords satisfaisant

Aspect des abords acceptable

Finalité 1 : conservation du patrimoine Niveau élevé Niveaumoyen Niveau faible

Finalité 2 : Confort de conduite et guidage Niveau élevé Niveaumoyen Niveau faible

Finalité 3 : Agrément des parcours Niveau élevé Niveaumoyen Niveau faible

Chaussée Q1 Q2 Q3Signalisation horizontale Q1 Q2 Q3Signalisation verticale de

police Q1 Q2 Q3

Signalisation verticale de jalonnement Q1 Q2 Q3

Dépendances vertes Q1 Q2 Q3Assainissement Q1 Q2 Q3

Accotements Q1 Q2 Q3

Pour ce département, les niveaux de service des réseaux vont décroissants avec l’importance du réseau.

10.1.4 Evaluationd’étatdupatrimoine

DesauscultationsàgrandrendementtypeIQRNsontréaliséessurlesréseauxstructurantetprincipal,avecunefréquencederenouvellementtousles3ans;1/3duréseauestainsiauscultétouslesans.Ces relevés de dégradations sont réalisés selon des logiques d’itinéraires, tout en répartissant 1/3 du linéaireapproximatifpouruneannée.Ilssontsous-traitésàunintervenantextérieur.

LerelevévisuelestréaliséselonlerelevédetypeM3delaméthoded’essaiLPCn°38-2,complétéepar le catalogue des dégradations de surface des chaussées (méthode d’essai n°52). Les dégradations suivantes sont ainsi relevées :

•arrachements/Pelade/Désenrobagelocaliséougénéralisé; •glaçage/ressuagelocaliséougénéralisé; •réparations; •fissurelongitudinaleoujoint(Pontée/Franche/Ramifiée); •faïençage; •fissuretransversaleoujoint(Pontée/Franche/Ramifiéeoudégradée); • nids de poule.

Lerelevédesdéformationsintègreleprofilentravers(ornièresetaffaissements)etleprofillongitudinal.

L’ensembledecesrelevésconduitàunenotationpartronçonderouteduréseauroutier,décomposéeen trois notes : une note structure, une note surface et une note globale. Lanotestructuredépenddesdégradations(fissures,faïençage,nidsdepoule…)etdesdéformationsrelevés(ornièrage,uni…).

Lanotedesurfacepeut,quantàelle,sediviserentroiscomposantesprincipales:imperméabilitédelacouchederoulement(fissuresetarrachementsparexemple),ressentidel’usager(arrachements,nidsde poule, orniérage, etc.) et sécurité (macrotexture, déformations, glaçage, etc.).Les différentes dégradations relevées sont pondérées pour obtenir une note lissée sur l’ensemble d’un tronçon de route, pour la note surface comme la note structureLanoteglobaleenrésultantestégaleà2/3delanotestructureet1/3delanotesurface.

Ces notes renseignent sur l’état du tronçon de route :

•silanoteNestcompriseentre0et5,l’étatestditmauvais; •silanoteNestcompriseentre6et10,l’étatestditplutôtmauvais; •silanoteNestcompriseentre11et15,l’étatestditplutôtbon; • si la note N est comprise entre 16 et 20, l’état est dit bon.

Cesystèmedenotationestunmoyendecommunicationetd’objectivationaveclesélusdépartementaux,permettant de visualiser les sections concernées par les mises en programmation en lien avec l’état des chaussées.

Figure 6 : carte de représentation de la notation

GEPUR - Volet n°1 : routes interurbaines et traverses d’agglomération I Juin 2016 - Page 37et traverses d’agglomération

I Décembre 2015 - Page 4

GEPUR - Volet n°1 : routes interurbaines et traverses d’agglomération I Juin 2016 - Page 37et traverses d’agglomération



et traverses d’agglomération

10.1.5 Adoption de techniques d’entretien et d’une stratégie

La politique d’entretien routier et les stratégies d’entretien ont été définies conjointement entre lesservices centraux et territoriaux du département dans le cadre d’un groupe de travail adapté. Elles sont définiesenlienavecunlogicield’aideàlaprogrammation,pourlesréseauxstructurantetprincipal.Ces stratégies distinguent :

•lesentretiensdesurfaceetlaréhabilitationstructurelle; •lesinterventionsenethorsagglomération; •laclassedetraficdel’itinéraire.

A partir des relevés de dégradations réalisés sur les chaussées, des solutions de travaux sont proposées en fonction de l’étendue des dégradations relevées et des techniques de réparations utilisées par le département ;àchaque typededégradationsestassociéeunegrilled’analyse (cf.Tableau20aetTableau20b).Lasolutionderéparationfinalementretenuepourletronçonestlaplussécuritairedessolutionsissuesdesdifférentesgrillesd’analyse.Letraficestprisencomptepourlapriorisationdestravaux.

Cettestratégiebaséesurdessolutionsderéparationpeutêtreajustéeàtoutmomentetpourtouteraison(technique,financière,...),enmodifiantparexemplelesseuilsdedéclenchementsdestâches.

Tableau 20 a:choixdestechniquesderéparationretenuessurleréseau,partrafic-Travaux structurels

Hors agglomération En agglomérationTravauxstructurels

Grille 1

Entretien en fonction de FAIG (ordonnée) et de DEFG (abcisse)

Entretien en fonction de FAIG (ordonnée) et de DEFG (abcisse)

Grille 2

Entretien en fonction de FLS Entretien en fonction de FLS

Grille 3

Entretien en fonction de FTG (ordonnée) et de FTS (abscisse)

Entretien en fonction de FTG (ordonnée) et de FTS (abscisse)

Grille 4Entretien en fonction de DEF_CH Entretien en fonction de DEF_CH

Grille 5Entretien en fonction de AFFAIS Entretien en fonction de AFFAIS

Hors agglomération En agglomérationTravauxdesurface

Grille 1

Entretien en fonction de ARR_LOC Entretien en fonction de ARR_LOC

Grille 2

Entretien en fonction de ARR_GEN Entretien en fonction de ARR_GEN

Grille 3

Entretien en fonction de GLA_LOC Entretien en fonction de GLA_LOC

Grille 4

Entretien en fonction de GLA_LOC Entretien en fonction de GLA_LOC

Grille 5

Calcul de ADH en fonction de PTE et CFT Calcul de ADH en fonction de PTE et CFT

Légende : ADH = Adhérence (fonction de PTE + CFT)AFFAIS = AffaissementARR LOC/GEN = Arrachements localisés/généralisésBLOW = Blow Patcher (enrobés projetés)CFT=CoefficientdefrottementtransversalCOLMA=ColmatagedesfissuresDEF_CH = Déformation de la chausséeDEFG = Déformations graves (orniérage + affaissement)FAIG=Faïençage

FLS=FissureslongitudinalessignificativesFRAI = FraisageFTG/FTS=Fissurestransversalesgraves/significativesGLA LOC/GEN = Glaçage localisé/généraliséPTE = Profondeur de texture équivalenteRECHAR = RechargementREPRO=ReprofilageMIC_ECF = Micro ECF


Tableau 20 b:choixdestechniquesderéparationretenuessurleréseau,partrafic - Entretien de surface


10.1.6-Programmedetravaux

L’établissementduprogrammedetravauxsefaitpardiscussionitérativeentrelesservicesdusiègeetles unités territoriales. Il distingue les interventions sur les réseaux structurant et principal, pour lesquels l’identificationdesbesoinsreposesurl’outild’aideàlaprogrammation(cf.ch10.1.5),etleréseaulocalpourlequell’identificationdesbesoinss’appuiesurlesunitésterritorialesetleurexpérienceduterrain.

Dans un premier temps, chaque technique d’entretien est chiffrée (prix de revient au m2 ou au ml majoritairement);cesinformationssontrenseignéesdanslelogicield’aideàlaprogrammation(misesàjourautantquedebesoin). Dansundeuxièmetemps,lamiseenprioritédessectionsdesréseauxstructurantetprincipals’effectueencalculantpourchaquesectiondetravauxuncoefficientdeprioritévariantde0à1,dumoinsurgentauplusurgent.Cecoefficientdeprioritéestdéfinipourserviràtouteslestechniquesd’entretienetestpondérépourledépartementenfonctiondecinqcritères:l’étatdelachausséepour50%,lacatégorieduréseaupour25%,l’âgedelacouchederoulementpour10%,l’influencedel’environnement(horsagglomérationouagglomération)pour10%,etletraficpour5%.Le logiciel d’aide à la programmation établit alors un pré-programme d’entretien pour les réseauxstructurantetprincipal,surlabasedubudgetallouéàl’entretienroutier,enfonctiondesdégradationsissues des relevés.Ces propositions sont confrontées avec les propositions des techniciens territoriaux qui restent indispensables, au vu de leur expérience et de leur connaissance du réseau routier.

Parallèlementàcetravailconduitsurlesréseauxstructurantetprincipal,lamiseenprogrammationsurle réseau local est appréciée en fonction de l’état de dégradation constaté par les unités territoriales, entenantcomptedecritèrestelsqueletrafic(scolairenotamment)oul’âgedelacouchederoulement.

Dans un troisième temps, une intention de programme conjointe central/territoire peut alors êtreélaborée, associant pré-programmation issue de l’outil d’aide à la programmation sur les réseauxstructurantetprincipaletsectionsproposéessur leréseaulocalnonconcernépar l’outild’aideàlaprogrammation.

Lesinterventionssurleréseaulocalnesontpasprioritairesetsontàconsidérer«àminima»(réparationslocalisées, entretien courant et application d’ESU à privilégier avant toute autre intervention), saufdégradations trop importantes entravant la sécurité ou la sauvegarde de la chaussée.

Leprogrammevalidéest intégréetsuividans lesystèmed’information routier (SIR).LesbilansdetravauxréaliséssontégalementintégrésauSIRetpermettentlamiseàjourdesdonnéespourlafutureprogrammation.

10.2 - Exemple n° 2

Le département D2 a adopté une stratégie d’entretien reposant sur une auscultation de l’ensemble du réseau en interne.

10.2.1 - Etat des lieux et découpage du réseau

LedépartementD2comporteunréseaude3525km,distribuéselonleTableau21.Ilestconstituéde10kmderouteà2x2voies,de1059kmderoutesà2voiesde6à7mdelarge,etde2461kmderoutes de moins de 6 m de large.Les couches de surface recouvrant ce réseau sont distribuées comme indiqué dans le Tableau 22.

Tableau 21:découpageduréseaupartypesderoutes,destructuresetclassedetrafic Classe T5 T4 T3 T2 T1 T0 TS Total (km)MJA PL 0 25 50 150 300 750 2000

2x2voies largeurtype(m) 7 10,0bitumineuse 10,0 10,0semi-rigide -

souple -

2voies(6à7m) largeurtype(m) 6,5 1 059,0bitumineuse -semi-rigide 78,0 282,0 271,0 336,0 37,0 1,0 1 005,0

souple 54,0 54,0

2voies(<6m) largeurtype(m) 5 2 456,0bitumineuse -semi-rigide 502,0 87,0 77,0 666,0

souple 1408,0 382,0 1 790,0

Total 3 525,0

Tableau 22 : couches de surface revêtant le réseau de la collectivité

(1) Age moyen de la couche recouverte


Patrimoine Renouvellementannuel

Coûtmoyenen€/m2

Fréquence (1)

derenouvelle-ment (durée

devie)Surface (106 m2)

Linéaire(km) Surface

(106 m2)

Linéaire(km)

Enduitssuperficielsd’usure (ESU) 16.36 2887 1.29 229 2.42 8.9

Matériaux bitumineux coulésàfroid 1.79 317 0.26 37 4.15 6.8

Bétons bitumineux 1.82 321 0.68 12 87 8.9


10.2.2 Hiérarchisation du réseau

Leréseauestdécoupéen troiscatégories,selon les fonctionsetcritèressuivants (Tableau23).Larépartitionainsiobtenueconduità263kmderoutesencatégorie1,à846kmencatégorie2età2426kmencatégorie3.

Tableau 23 :fonctionsetcritèresassociéspourclassementencatégories1,2et3

Fonctions CritèresCatégorie 1 Liaisonentrelespôlesprincipauxdepopulationetlesgrands

axes

Catégorie 2 Liaison des chefs lieux de cantons vers les bassins d’activité

Catégorie 3 Autres routes

10.2.3 Définitiondesniveauxdeservice

Le niveau de service est évalué à partir de critères techniques définis par domaine : chaussées,signalisation, dépendances. Pour le seul domaine chaussées, le gestionnaire retient les indicateurs élémentaires suivants :

•lesdéformations; •lafissuration; •lefaïençage; •lesréparations; •lesarrachements(désenrobage,plumage,pelade,...); •lesnidsdepoule; •leressuage; •lefluage.

Chacundecesindicateurspeutprendretroisétatspossibles,définisqualitativementdansleTableau24.

Tableau 24:étatpossibledesdifférentsindicateursélémentairesretenus(définition«qualitative»)

Bon Moyen Mauvais

Déformations Pas de sensibilité de l’usager Sensibleàl’usager,mais peu importante

Graves déformations, affaissements localisés

Fissurations (transv et long) Pasoupeudefissuresfines Fissures ouvertes et / ou

souventramifiéesFissurestrèsramifiéeset/outrèsouvertes

FaïençagePasdefaïençageoufaïençagefin

sans départ de matériaux,maillagelarge(>50cm)

Faïençagefinplusserré(<50cm)Faïençageouvert,

découpage en pavés

Réparations Pas ou peu de réparationsRéparations sur partie de la

chaussée avec tenue satisfaisante de la réparation

Réparations importantes avec dégradations apparaissant

sur la réparation

Arrachements Pasoutrèsponctuelssans arra-chement de la couche de base

Continus ou ponctuels avec apparition de la couche de base

Continus avec apparition de la couche de base

Ressuage Pasoutrèsponctuels Continus sur bande de roulement Continus sur bande de roulement et «trèsmarqués»

Fluage Pas de sensibilité de l’usager Sensibleàl’usager,mais peu important Graves déformations

Nids de poule Pas de nids de poules quantité<5etdiamètre<25cm par pas de 200 m de chaussée

quantité>5parpasde200met/oudiamètre>25cm

Lereleveurpeuts’appuyersurlesseuilssuivantspourétalonnersonappréciationqualitative(Tableau25).

Tableau 25 :étatpossibledesdifférentsindicateursélémentairesretenus(définition«quantitative»)

IndicateurEtat 1 (bon) Etat2(moyen) Etat3(mauvais)Indicateur élémen-

taireCritèresdurelevéde

dégradationsChaussée - SurfaceJoint longitudinal <10% 10<x<50% >50%

Ressuage, plumage, pelade

Arrachements <10%Pasoutrèsponctuels

10<x<50%Moyen

>50%Mauvais Continus

Déformations de rives DéformationFluage

pas dégradéPas de sensibilité de l’usager

<3cmou<10%delasur-face;sensibleàl’usagermais peu importante

>3cmou(<3cmet>10%)Desensibleàl’usageràgraves déformations

Orniérage CdSurface (amplitude)

Déformation <10mmPas de sensibilité de l’usager

10à20mmSensibleàl’usagermaispeu importante

>20mmDesensibleàl’usageràgraves déformations

Orniérage CdSurface (étendue)

Déformation <5% de5à20% >20%

Faïençage(maillage)dans les bandes de roulement

FaïençageNid de Poule

<10%MoyenFaïençagefin

>10%Mauvais

phase ultime: nid de pouleFaïençagemauvaisNidsdepoulesmoyenoumauvais

Chaussée - StructureDéformations chaussée souple - (amplitude)

DéformationFluage

<10mmPas de sensibilité de l’usager

10à20mmSensibleàl’usagermaispeu importante

>20mmDesensibleàl’usageràgraves déformations

Déformations chaussée souple - (étendue)

DéformationFluage

<5%Pas de sensibilité de l’usager

de5à20%Sensibleàl’usagermaispeu importante

>20%

Fissures longitudinales bandes de roulement

Fissuration <10% 10<x<50% >50%

Fissures transversales de retrait

Fissuration pas dégradéPasoupeudefissuresfines

dédoubléFissures ouvertes et (ou) souventramifiées

dédoublée et dégradéFissurestrèsramifiéeset(ou)trèsouvertes

Nombredefissurestransversales dégradées par 200 m

Fissuration 0Pasoupeudefissuresfines

1à5 >5

Le relevé est réalisé en interne (cf. ch 10.2.4).Surcettebase,legestionnaireaproposétroisobjectifsQualitéQ1,Q2etQ3,telsquedéfinisdansle Tableau 26. Ces objectifs portent sur les indicateurs chaussées, signalisation, dépendances, assainissement et accotements.



Tableau 26:objectifsQualitédépartementD2

Indicateurs élémentaires Qualité Q1 Qualité Q2 Qualité Q3

ChausséesJoint longitudinal Etat 2 Etat 2 Etat 2Ressuage, plumage, pelade Etat 1 Etat 1 Etat 3Déformations de rives Etat 2 Etat 2 Etat 3Orniérage CdSurface (amplitude) Etat 2 Etat 2 Etat 3Arrachement - désenrobage Etat 1 Etat 1 Etat 2Orniérage CdSurface (étendue) Etat 1 Etat 1 Etat 2Faïençage(maillage)danslesbandesderoulement Etat 1 Etat 1 Etat 2Déformations (chaussée souple) - Amplitude Pas de chaussées

souples sur ce réseau

Etat 3 Etat 3

Déformations (chaussée souple) - Etendue Etat 2 Etat 3

Fissures longitudinales bandes de roulement Etat 2 Etat 2 Etat 2Fissures transversales de retrait Etat 2 Etat 2 Etat 2Nombredefissurestransversalesdégradées Etat 2 Etat 2 Etat 3

Signalisation horizontaleVisible de nuit Etat 1 Etat 2 Etat 3Est-elleeffacéeouioùnon(degréd’usure)parrapportàlagrille d’évaluation LCPC Etat 1 Etat 2 Etat 3

Étatdelarétroréflexion(luminosité) Etat 1 Etat 2 Etat 2

SignalisationverticaledepoliceNombre de panneaux peu lisible (propreté, dégradations….) Etat 1 Etat 2 Etat 3

SignalisationverticaledejalonnementEtatdelarétroréflexion(luminosité) Etat 1 Etat 2 Etat 2Nombre de panneaux peu lisible (propreté, dégradations….) Etat 1 Etat 2 Etat 3

DépendancesvertesZonedesécurité Etat 1 Etat 2 Etat 3

Hors zone de sécurité Etat 1 Etat 2 Etat 3

Patrimoine arboricole Etat 1 Etat 2 Etat 2

AssainissementFossés (remontée du fond du fossé) Etat 2 Etat 2 Etat 3

AccotementsRives positives Etat 1 Etat 2 Etat 3Rives négatives Etat 2 Etat 2 Etat 3

Lesniveauxdeservicefinalementadoptésparlemaîtred’ouvrageenlienavecsongestionnaireparcatégorie de route sont récapitulés dans le Tableau 27.

Tableau 27 : niveaux de service retenus

Qualité prescrite par domaine

NiveauxdeserviceCatégorie 1



Caractéristiques principales duniveaudeserviceaffiché

Niveaumoyendeconserva-tion du patrimoine

Niveaumoyendeconserva-tion du patrimoine

Niveau faible de conserva-tion du patrimoine



Confort de conduite et guidage faible

Aspect des abords soigné Aspects des abords satisfaisant

Aspect des abords acceptable

Finalité 1 : conservation du patrimoine Niveaumoyen Niveaumoyen Niveau faible

Finalité 2 : Confort de conduite et guidage

Niveaumoyen Niveaumoyen Niveau faible

Finalité3 :Agrément des parcours Niveaumoyen Niveaumoyen Niveau faible

Chaussée Q1 Q2 Q3Signalisation horizontale Q1 Q2 Q3Signalisation verticale de police Q1 Q2 Q3

Signalisation verticale de jalonnement Q1 Q2 Q3

Dépendances vertes Q1 Q2 Q3Assainissement Q2 Q2 Q3Accotements Q1 Q2 Q3

Pour ce département, les niveaux de service des réseaux de catégories 1 et 2 sont sensiblement les mêmes. Le niveau d’entretien du réseau de catégorie 3 est nettement plus faible.

10.2.4 Evaluationd’étatdupatrimoine

Unrelevédesdégradationsestréalisétous lesdeuxanssur les3525kmderéseau,entremaietseptembre, par deux ou trois opérateurs :

•untechniciendusiège(lemêmepourtoutledépartement):ilveilleàl’homogénéitéde l’applicationdelaméthodesurl’ensembledudépartement; •lecontrôleurdusecteur:ilapportesaconnaissanceduréseauetparticipeàlanotation; •éventuellement,unchefd’équipeducentreconcerné:ilfaitpartdesproblèmesrencontrés dans l’entretien courant du réseau.

L’équipeainsiconstituéeparcourtl’itinéraireenvoiture,àfaibleallure(environ30km/h)etnotel’étatdelaroute(bon,moyen,mauvais,conformémentauxétatsdesindicateursdéfinisen10.2.3).Leréseauestdécoupéensectionshomogènessuivantl’étatdelachaussée,leschangementsderevêtementetleslimitesd’agglomérations;lessectionsn’ontpasdelongueursfixes.Lesappréciationssontensuiteconvertiesennotes:0pourmauvais,2pourmoyen,3pourbon.



Lasynthèsedesnotesestexpriméeen:

•notedesurface:c’estlasommedesnotesdefissuration,faïençage,réparationet arrachements(sur12); •notepatrimoine:c’estlanotedéformation,leschausséesétantmajoritairementdetype souple (sur 3).

Ilenrésulteunenotationduréseauroutierenenviron2300sections,d’unelongueurmoyennede1500m(Tableau28).

Tableau 28 : extrait de la notation des sections du réseau routier

RD Début Fin

Déform

ations

Fissuration

Faïencage

Réparations

Arrachements

Nids de poule

Ressuage

Fluage

Note

étanchéité

Typededésordre

Catégorie Agglomération

D1 0 5 326 3 3 3 3 3 3 3 3 12D1 5 326 6787 3 2 0 3 3 3 3 3 8 Surfaciques 2 OuiD1 6787 8996 3 3 3 3 3 3 3 3 12D1 8996 9838 3 2 3 3 3 3 3 3 11D1 9838 10 972 3 3 3 3 2 3 3 3 11D1 10 972 11 922 3 3 3 3 3 3 3 3 12D1 11 922 12538 3 0 3 0 0 3 3 3 3 Surfaciques 3 Non

D10 0 2 030 3 3 3 2 0 3 3 3 8 Surfaciques 3 OuiD10 2 030 2 592 3 2 3 3 0 3 3 3 8 Surfaciques 3 OuiD10 2 592 4 699 3 3 3 3 3 3 3 3 12D10 4 699 5 114 0 3 3 0 3 3 3 3 9 Structurels 2 OuiD10 5 114 5 414 3 3 3 3 3 3 3 3 12D10 5 414 10 263 3 3 3 3 0 3 3 3 9 Surfaciques 2 NonD10 10 263 11 267 3 3 3 3 3 3 3 3 12D10 11 267 11 653 3 3 3 3 3 3 3 3 12D10 11 653 17 105 3 3 3 2 3 3 3 3 11D10 17 105 17 934 3 3 3 0 0 3 3 3 6 Surfaciques 2 OuiD10 17 934 20 610 3 3 3 3 3 3 3 3 12D10 20 610 23728 3 3 3 3 3 3 3 3 12

Ce tableau est intégré dans la base de données géo-localisée du département et sert de support de travail aux Agences Départementales d’Aménagement pour l’établissement du programme biennal.

10.2.5 Adoption de techniques d’entretien et d’une stratégie

Le département a décidé d’adopter les techniques d’entretien suivantes :

• restauration de l’étanchéité : -horsagglomérationESUencatégories1et2,point-à-tempsencatégorie3, -enagglomérationECFencatégories1et2,ECF/ESUoupoint-à-tempsencatégorie3.

• apport structurel : - rabotage, GB puis BBSG en catégorie 1, - GE puis ESU ou rabotage, GB puis BBSG en catégorie 2, - purges localisées puis BBSG en catégorie 3.

La déclinaison de ces techniques par catégories de réseau, en traverse et hors agglomération, se résume comme indiqué dans le Tableau 29.

Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3

Désordre Critère Valeur Travaux Travaux Travaux

Fissuration Faïençage

Réparations

Arrachements

Mauvais ECF, sablage, Glg*Mauvais Rab+BB Rab+BB Purges


Réparations

Arrachements

Mauvais Purges + ECF, sablage, Mauvais Purges

Désordre Critère Valeur Travaux Travaux Travaux


Réparations

Arrachements

Mauvais ECF, sablage, ou Glg ECF, sablage, ou Glg ECF, sablage, Glg*Mauvais Rab+BB Rab+BB Purges


Réparations

Arrachements

MauvaisReprofilages localisés ou

purges + ECF, sablage, Glg*

Mauvais PurgesFluage

RessuageFluage

Silasectionestmauvaiseendéformation:

Étanchéité Total<10/12Rab+BB

ou Rab+GB+BB

Sitrafic<2000véhicules/jour : GE+ES

sinon

Rab+GB+BB

Reprofilages localisés ou purges+Pointàtempssisurface<à1/3sinon

ECF ou ES

ES ESPointàtemps

sisurface<à1/3sinon ES

Ressuage

Total<10/12 Rab+BB ou

Rab+GB+BB

Purges sur déformations

Pointàtempssisurface<à1/3 sinon ECF ou ES

ECF / ESou

Pointàtempssisurface<à1/3

ECF ECF

Rab+BB.ou

Rab+GB+BB

Étanchéité

RessuageFluage

Hors agglomération

Silasectionestbonneoumoyenneendéformation:

Étanchéité Total<10/12

En agglomération

Étanchéité Total<10/12



RessuageFluage

*Glg:enduitssuperficielspré-gravillonnés(Granulats-liant-granulats).

Cechoixestcoupléavecladéfinitiond’unerépartitioncibledestechniquesdecouchederoulementparcatégorie de routes. Le département opte pour la répartition suivante, issue des tendances observées lesdernièresannées(Tableau30).

Tableau 30 : répartition cible des techniques par catégorie de route

Répartition des techniques de couche de surface




BBSG 25 20 5

MBCF 10 10 10ESU 65 70 85Total 100 100 100


Tableau29 : choix des techniques de réparation retenues sur le réseau, par catégorie


10.2.6 Programmebiennaldetravaux

Le programme de travaux est établi pour deux ans par les Agences Départementales d’Aménagement, àpartirdesbesoinsdetravauxexprimésàpartirdurelevédedégradations.

Unesectionestintégréeauprogrammedetravauxsisanote«faïençage»estde0(mauvais)ou/etsisanoteétanchéitéestinférieureà7/12.Quelquesexceptionsexistent:continuités,sectionspréparéesavantlerelevé,sectionsayantévoluéesdepuisledernierrelevé.

Pourl’annéen,lesbesoinsdetravauxidentifiés(couchederoulementseule)sontde27,7M€pourunbudgetannuelde6,86M€.Cebudgetpermetdetraiter301,095kmou1500000m2. pour une répartitionbudgétairedétailléedansleTableau31.Acerythme,ilfaudraenvironquatreanspourtraiterlatotalitéduprogrammeidentifié,horsnouveauxbesoins.

Tableau 31 : ventilation des travaux retenus par catégories de voie et techniques

Désordre Critère Valeur Travaux Coût annuel Travaux Coût annuel Travaux Coût annuel


RéparationsArrachement

sMauvais 10 000 ECF, sablage, Glg*Mauvais Rab+BB 10 000 Rab+BB 10 000 Purges



sMauvais Purges + ECF, sablage, Glg*Mauvais Purges

2 381 000 896000 1 060 000 425 000

Désordre Critère Valeur Travaux Coût annuel Travaux Coût annuel Travaux Coût annuel



s

MauvaisECF, sablage, ou

Glg10 000 ECF, sablage, ou Glg 40 000 ECF, sablage, Glg* 10 000

Mauvais Rab+BB 10 000 Rab+BB 50 000 Purges 10 000



s

MauvaisReprofilages localisés ou

purges + ECF, sablage, Glg*

Mauvais Purges

4 580 000 550 000 1910000 2 120 000

TOTAL : 6961000 Total Cat 1 : 1 446 000 Total Cat 2 : 2970000 Total Cat 3 : 2 545 000

1 350 000

Ressuage

Fluage

Ressuage

FluageSilasectionestmauvaiseendéformation:

Étanchéité

Total<10/12Rab+BB

ou Rab+GB+BB

330 000

Sitrafic<2000véhicules/ jour : GE+ES

sinon

Rab+GB+BB

980000

Reprofilages localisés ou purges+Pointàtemps

sisurface<à1/3sinonECFouES


Étanchéité

Total<10/12 ES 200 000 ES 840000Pointàtemps

sisurface<à1/3sinon ES

750 000

50 000

RessuageFluage

Hors agglomération

460 000Rab+BB.

ou Rab+GB+BB

750 000

Purges sur déformations

Pointàtempssisurface<à1/3sinon ECF ou ES

ECF / ESou

Pointàtempssisurface<à1/3

Catégorie 2 Catégorie 3


345 000ECF 426 000 ECF

290 000

30 000

Étanchéité

Total<10/12 Rab+BB ou

Rab+GB+BB

Catégorie 1

RessuageFluage

En agglomération

Étanchéité

Total<10/12


Sous-total 1 :

Sous-total 2 :

10.2.7 Comparaisondesrelevésdedégradationentrel’annéenetl’annéen+2

Le relevé périodique de dégradations permet d’évaluer l’état du patrimoine par catégorie, et de façon globale (Tableau 32). Il ressort de la notation que l’état des chaussées est relativement stable entre les années n et n+2.

Tableau 32 : exemple d’évolution de la note patrimoine et de surface du réseau sur 2 ans

Catégorie Donées Année n Année n+2 Evolution

1Note patrimoine (sur 3) 2.71 2.66 -2%Note de surface (sur 12) 10.42 10.57 1%

2Note patrimoine (sur 3) 2.80 2.67 -4%Note de surface (sur 12) 10.40 10.55 2%

3Note patrimoine (sur 3) 1.97 2.02 2%Note de surface (sur 12) 10.20 10.38 2%

Total Note patrimoine (sur 3) 2.21 2.21 0%Note de surface (sur 12) 10.26 10.43 2%

De même, ce relevé périodique permet d’actualiser les besoins de travaux (Tableau 33).

Tableau 33 : exemple d’évolution des besoins de travaux par technique sur 2 ans

Année n (ml) Année n+1 (ml) Différence (ml) Différence(%)ESU 769 977 755438 -14 539 -1.9%ECF 208152 238971 30819 14.8%GE + ES 4 094 16 371 12 277 299.9%BBSG 44 314 51 559 7 245 16.3%Total 1 026 537 1 062 339 35802 3.5%

Lesbesoinsdetravauxsontenlégèrehausseentrel’annéenetl’annéen+2(+3.5%);leslongueursréalisées en graves émulsions, quoiqu’en forte hausse, ne sont pas représentatives. Le fait de privilégier l’imperméabilisationdeschausséesconduitàfavoriserlesenduitssuperficiels,lorsdel’établissementdes programmes.


a Le suivi se fait sur le logiciel de géolocalisation.


Terminologie

NiveaudeserviceEtat qualitatif cohérent d’une route ou section de route. Un niveau de service est caractérisé par une description qualitative technique des domaines et de leurs indicateurs d’état.

Fonction Objectiftechniqueet/oufonctionnelassignéàunerouteouàunesectionde route

Critère Expression qualitative ou identitaire caractérisant une fonction. Plusieurs critèrespeuventêtreassociésàunemêmefonction.

Indicateur d’état (ou de qualité)

Information élémentaire qui caractérise globalement ou partiellement un domaine technique.Un indicateur d’état ou de qualité peut être décliné en plusieurs valeurs qui caractérisent ses états possibles.

Structure bitumineuse épaisse

Chaussée présentant une épaisseur (couche de base et de roulement) de l’ordre de 20 cm.

D.O.V.H.Dossier Organisationnel de la Viabilité Hivernale : Document établi par le maîtred’œuvrepourlecomptedumaîtred’ouvrageetquidéfinitlesmoda-litésd’interventionliéesàl’exploitationhivernaled’unréseauroutier.

P.A.T.A.Point A Temps Automatique.Machine de répandage localisé automatique de liant et de granulats sur une chaussée.

DomainePartie technique qui caractérise l’entretien et l’exploitation d’une route. Par exemple, les chaussées, la signalisation verticale et horizontale, les dépen-dances, etc ….

IQRNImageQualitéduRéseauRoutierNational.DémarcheinitiéeparlaDirec-tiondesRoutesNationalespourquantifierpériodiquementl’étatduréseauroutier.

Hiérarchisation (d’un réseau) Démarche de classement des routes d’un réseau routier par rapport aux fonctions attendues.


Références bibliographiquesGuidesdivers

1. Guide d’auscultation des chaussées souples(1977)parP.Autret,R,Sauterey.Eyrolles2. Guide technique. Entretien préventif du réseau routier national. 1979. SETRA-LCPC. Avril3. Guide technique. Entretien préventif du réseau routier national.1979.SETRA-LCPC.Modification19844. Système de quantification du niveau de service à l’entretien et à l’exploitation.1989.Guideméthodologique.SETRA-CETE de l’Ouest, 5. Guide pratique. L’entretien courant des chaussées. 1996. SETRA6. Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers - Volet Chaussées - Méthode. Guide méthodologique. 2000. SETRA-LCPC. Octobre7. Guide technique. Entretien des chaussées en béton – Chaussées routière et aéronautiques. 2002. SETRA-LCPC, oct.8.Guide technique. Aide au choix des techniques d’entretien des couches de surface des chaussées. 2003. SETRA-CFTR, juil.9. Guide technique. Retraitement en place à froid des anciennes chaussées. 2003. SETRA. juil.10. Guide technique. Utilisation des normes enrobés à chaud. 2008.SETRA.janv.11. Guide méthodologique et pratique – Entretien des chaussées urbaines. 2010. Certu, avril12. Politique pour l’entretien des chaussées du réseau routier national non concédé-Volume5:Guided’aideàlaprogrammationpréventifetlarequalificationdeschaussées.2015.MEDDE-janv.

Méthodes d’essais LPC

13. Méthode d’essais LPC n°38-2. Relevé des dégradations de surface des chaussées (version 2.0). 1997. LCPC, mai14. Méthode d’essais LPC n°39. Etudes routières – Déformabilité de surface des chaussées – Exécution et exploitation des mesures. 1997. LCPC, avril15. Méthode d’essais LPC n°41. Ovalisation. Réalisation et exploitation des mesures. 1995. LCPC, juin16. Méthode d’essais LPC n°42. Application d’un radar pulsé à ondes monostatiques à l’auscultation des chaussées. 1996. LCPC, juin17. Méthode d’essais LPC n°43. Exécution et exploitation des carottages de chaussées. 1996. LCPC, nov18.Méthode d’essais LPC n°46 version 2.0. Mesure de l’uni longitudinal des chaussées routières et aéronautiques. 2009. LCPC, juil19. Méthode d’essais LPC n°49. Mesure et interprétation du profil en travers. 2001. LCPC, sept20. Méthode d’essai LPC n°50. Mesure de l’adhérence des chaussées routières et aéronautiques. 2002. LCPC, sept21. Méthode d’essais LPC n°52. Complément à la méthode d’essai n°38-2. Catalogue des dégradations de surface des chaussées.1998.LCPC,mars

Mesure de la déformabilité

22.NFP98-200,Essaisrelatifsauxchaussées–Mesuredeladéflexion23.NFP98-200-1,Essaisrelatifsauxchaussées-Mesuredeladéflexionengendréeparunechargeroulante-Partie1:définitions,moyensdemesure,valeurscaractéristiques.24.NFP98-200-2,Essaisrelatifsauxchaussées-Mesuredeladéflexionengendréeparunechargeroulante-Partie2:déterminationdeladéflexionetdurayondecourbureavecledéflectomètreBenkelmanmodifié.25.NFP98-200-3,Essaisrelatifsauxchaussées-Mesuredeladéflexionengendréeparunechargeroulante-Partie3:déterminationdeladéflectionavecledéflectographe02.26. NF P 98-200-4, Essais relatifs aux chaussées - Mesure de la déflexion engendrée parune charge roulante - Partie 4 : détermination de la déflection avec le déflectographe 03. 27.NFP98-200-5,Essaisrelatifsauxchaussées-Mesuredeladéflexionengendréeparunechargeroulante-Partie5:déterminationdeladéflexionavecladéflectographe04.28.NFP98-200-6,Essaisrelatifsauxchaussées-Mesuredeladéflexionengendréeparunechargeroulante-Partie6:déterminationdeladéflectionavecledéflectographebéton.29.NFP98-200-7,Essaisrelatifsauxchaussées-Mesuredeladéflexionengendréeparunechargeroulante-Partie7:déterminationdeladéflexionetdurayondecourbureavecuncurviamètre.


Adhérence

30. NF EN 13036-1, Caractéristiques de surface des routes et aérodromes – Méthodes d’essai – Partie 1 : mesuragedelaprofondeurdemacrotexturedelasurfaced’unrevêtementàl’aided’unetechniquevolumétriqueàlatache31. NF EN 13036-4, Caractéristiques de surface des routes et aérodromes – Méthodes d’essai – Partie 4 : méthode d’essai pour mesurer l’adhérence d’une surface : l’essai au pendule32.NFP98-216-2,Essaisrelatifsauxchaussées-Déterminationdelamacrotexture-Partie2:méthodedemesure sans contact.33.NFENISO13473-1,Caractérisationdelatextured’unrevêtementdechausséeàpartirderelevésdeprofils-Partie1:déterminationdelaprofondeurmoyennedelatexture34.NFENISO13473-5,Caractérisationdelatextured’unrevêtementdechausséeàpartirderelevésdeprofilsde la surface - Partie 5 : détermination de la mégatexture35.NFP98-220-2,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliéesàl’adhérence–Partie2:méthodepermettantd’obteniruncoefficientdefrottementlongitudinal(adhérencelongitudinale)36.NFP98-220-3,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’adhérence–Partie3:méthodepermettantdemesurerlecoefficientdefrottementtransversalentreunpneumatiquedevéhiculeetlachaussée37.NFP98-220-4,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’adhérence–Partie4:méthodepermettantd’obteniruncoefficientdefrottementtransversalavecunappareilSCRIM

Uni longitudinal

38.NFP98-218-1,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’uni–Partie1:mesureaveclarèglefixedetroismètres39.NFP98-218-2,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’uni–Partie1:mesureaveclarègleroulantedetroismètres40.NFP98-218-3,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’uni–Partie3:déterminationdequantificateursd’unilongitudinalàpartirderelevésprofilométriques41. NF EN 13036-6, Caractéristiques de surface des routes et aérodromes – Méthodes d’essais – Partie 6 : mesuredeprofilstransversauxetlongitudinauxdansledomainedelongueursd’ondecorrespondantàl’unietàla mégatexture42. NF EN 13036-7, Caractéristiques de surface des routes et aérodromes - Méthodes d’essai - Partie 7 : mesuragedesdéformationslocaliséesdescouchesderoulementdeschaussées:essaiàlarègle

Unitransversal

43.NFP98-219-1,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’unitransversal–Partie1:mesureduprofilentraversd’unevoieroutière.Définitionsetclassification.44.NFP98-219-2,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’unitransversal–Partie2:Mesuredynamiquecontinueduprofilentravers,parmatérialisationdel’intersectiond’unplanetdelasurfacedelachaussée45.NFP98-219-3,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’unitransversal–Partie3:mesuredynamiquediscontinueduprofilentravers46.NFP98-219-4,Essaisrelatifsauxchaussées–Essaisliésàl’uni–Partie4:mesurestatiquecontinued’unprofil47. NF P 98-219-5, Essais relatifs aux chaussées – Essais liés à l’uni– Partie 5 : mesure d’une classe dedéformationpardéplacementd’unerèglede1,50m


Annexe 1Dégradations de chaussées

Lesroutessedégradentselondesmodespropresàleurtypologie. Cetteannexefournitdesfichestraitantdesdégradationslespluscourantes.Elledonneégalementdespistessurles origines possibles des dégradations ainsi que leurs évolutions probables.

Elle ne dispense pas de l’avis d’un spécialiste ou d’un laboratoire. Pour des chaussées gravement endommagées, il est recommandé de demander des auscultations et des études approfondies.

Lesdégradationssontprésentéessousformesdefichessuccinctes.Pourunapprofondissement,ilestpossibledes’enréférerau«Cataloguedesdégradationsdesurfacedechaussées»duLCPC,méthoden°52([19]);lenumérodelaficheestindiquéentreparenthèsedansletitre.

Fissuration thermique (58)

Cause(s) :Ils’agitdefissuresduesàunlianttroprigide(bitume10/20,etc.).Ellespeuventapparaître5à6ansaprèslerenouvellement de la couche de surface.Évolution(s) possible(s) :Lesfissuresvontsemultiplieraupointdeformerunfaïençageàmaillelargedansunpremiertemps.Sousl’actiondutrafic,lesfissuresvonts’ouvrirdeplusenplus,seramifierets’épaufrer,jusqu’austadefinalavecdes départs de matériaux.Option(s) pour lutter contre :•Pointàtempssilesfissuressontpeurépandues•Enduitssilesfissuressontrépandues•Fraisagesilesfissuressontdégradées•Éviterlesbétonsbitumineuxàbasedebitumedegrade10/20etinférieur


Fissurestransversales(06)

Cause(s) :•Fissureisolée,ilpeuts’agird’unjointdemiseenœuvredelacouched’enrobé.•Fissuresrépétées,ils’agitdefissuresquiremontentdescouchestraitéesauxliantshydrauliques.Évolution(s) possible(s) :Lesfissures,d’abordfines,vontsedédoubler,puisseramifierets’épaufrerjusqu’austadefinalavecdesdéparts de matériaux.

Option(s) pour lutter contre :•Pontagedesfissuressiellessontpeudégradées;•Garnissage+Pointàtempssiellessontdégradées.


Fissureslongitudinalesspécifiquesauxbandesderoulement(07)

Cause(s) :•Fatiguestructurelleliéeàunedéfaillancedescouchesd’assises • Décollement des couchesÉvolution(s) possible(s) :Lesfissuresd’abordfines,vontsedédoubler,puisseramifierpourformerunfaïençagespécifiqueauxbandesderoulements.Lefaïençagevaévolueravecdesdépartsdematériaux.Option(s) pour lutter contre :•Pointàtempssilesfissuressontpeudégradées•Fraisagejusqu’àatteindrelapartiedécolléepuismiseenœuvred’unenouvellecouchederoulement.


Fissures longitudinales hors bandes de roulements (08)

Cause(s) :•Jointsdemiseenœuvredelacouchederoulements•Remontésdejointsdemiseenœuvredescouchesd’assisesÉvolution(s) possible(s) : Lesfissuresd’abordfines,vontsedédoubler,puisseramifierpourformerunfaïençage.Lefaïençagevaévo-luer avec des départs de matériaux.Option(s) pour lutter contre :•Pointàtempssilesfissuressontpeudégradées•Garnissage+Pointàtempssiellessontdégradées.


Faïençage (08)

Cause(s) :•Suitedel’évolutiondesfissuresÉvolution(s) possible(s) :• Dégradation évoluant vers des nids de poulesOption(s) pour lutter contre :•Enduitssilesfaïençagessontpeurépandus• Fraisage


Ornières(01et52)

Cause(s) :Ilexistedeuxtypesdifférentsd’ornière:•Ornièreàgrandrayon:insuffisancestructurelledescouchesinférieuresnontraitées,conduisantàuncumuldedéformationensurface;•Ornièreàpetitrayon:inadéquationdubitumeet/oudel’enrobéauxtempératuresetautrafic,soustraficlourd et canalisé.Évolution(s) possible(s) : Ens’approfondissant,l’ornièreàgrandrayonestassociéeàduressuage(remontéeduliantensurface)oudel’indentation(enfoncementdesgranulatsdansleliant).L’ornière,siellen’estpastraitée,évolueversdesfissureslongitudinalespuisversunfaïençage,pourfinirparformerunniddepoules. Pourlesornièresàpetitrayon,desbourreletslongitudinauxpeuventapparaîtredechaquecôtédel’ornière.Option(s) pour lutter contre :•Ornièreàgrandrayon:fraisage(ounon)+rechargementpourrenforcerlastructure;•Ornièreàpetitrayon:fraisagedelacoucheorniéréepuismiseenœuvred’unenouvellecouchederoule-mentmieuxadaptéeauxconditionsdusite(trafic,configurationetclimat).

Ornièreàgrandrayon(chausséesoupleàfaibletrafic)

Ornièreàpetitrayon(chausséerigideàforttrafic)


Affaissement (02 et 03)

Cause(s) :•Hétérogénéité(transversale)danslescouchesd’assises;•Peutêtreliéàundéfautd’assainissementdelachausséeÉvolution(s) possible(s) :Apparitiondefissuresd’adaptationquipeuventempirerpourformerunfaïençage.Lefaïençagepeutluimême évoluer vers un nid de poule.Solutions :•Purgesdelazoneaffectée;•Confortementdesremblaisoutalusinstablessinécessaire;•Rétablissementdessystèmesd’assainissements.


Nids de poules (16 et 56)

Cause(s) :•Stadeultimed’unefissureoud’unfaïençage;• Évolution d’une pelade ou d’un désenrobage.Évolution(s) possible(s) : • Agrandissement et approfondissement du nid de poule.Solutions :•Bouchagedeniddepoulesavecenrobéàchaudouàfroid;• Fraisage


Peignage (62)Cause(s) :•Mauvaisemiseenœuvredel’enduit(réglagedelarampedéfectueux)Évolution(s) possible(s) :• Départ de matériaux, délitement de la coucheSolutions :• Fraisage•Miseenœuvred’unenouvellecouchederoulement


Ressuage (61)Cause(s) :• Mauvais dosage en liant de la couche de roulementsÉvolution(s) possible(s) : •Faïençageenhiver,arrachementdubitumeenété.Solutions :•Rechargementparunenduitpré-gravillonné;•Fraisagepuismiseenœuvred’unenouvellecouchederoulement;•HydrorégénérationougrenaillagesilacouchederoulementestunBB,enbonétatparailleurs.


Plumage/Pelade/Désenrobage(63,55/64,54)Départ de matériaux ou départ de la couche par plaque

Cause(s) :•Mauvaiseconditionderéalisationdelacouche;•Mauvaiseformulationdelacouche;•Défaillancedelacouched’accrochage;• Vieillissement du liant.Évolution(s) possible(s) :• Départ de matériaux sur des surfaces de plus en plus grandes.Solutions :•Fraisagedelacoucheconcernéepuismiseenœuvred’unenouvellecouchederoulement


Indentation/glaçage(51)Enfoncement des granulats ou polissage des granulats

Cause(s) :•Granulatsdemauvaisequalité;• Bitume surdosé ou trop mou.

Attentionànepasconfondreavecduressuage.Évolution(s) possible(s) : •Extensiondelasurfacesoumiseauxdégradations,apparitiond’ornièresetdebourreletslongitudinauxdusàun bitume trop mou ou surdosé (révélé par l’indentation des granulats).Solutions :•Fraisagedelacoucheconcernéepuismiseenœuvred’unenouvellecouchederoulement


Annexe 2Exemplesdedéfinitiond'objectifqualité

Tableau A4.1 : exemplededéfinitiond’unobjectifqualitéQ1


Chaussée(surface)


Arrachements, désenrobage, pelade <20% 20<x<50% >50%

Déformations de rives pas dégradée<3cmou

<10% de lasurface

>3cmou<3cmet>10%

Orniérage CdSurface (amplitude) <10mm 10à20mm >20mmOrniérage CdSurface (étendue) <5% de5à20% >20%


Faïençage(maillage)danslesbandes de roulement <10% >10% phase ultime:

nid de poule

(structure)




Fissures transversales de retrait pas dégradée dédoublée dédoublée et

dégradéeNombredefissurestransversales

dégradées 0 1à5 >5


Visible de nuit bon moyen mauvaisEst-elle effacée ? oui ou non

(degréd’usure)parrapportàlagrille d’évaluation LCPC

8<x 4<x<8 x<4

Signalisation verticaledepolice

Etatdelarétroréflexion (luminosité) bon mauvais

Nombre de panneaux peu lisible (propreté, dégradations….) 0 sur 10 1à2sur10 >2sur10

Signalisation verticaledejalonnement

Etatdelarétro-réflexion(lumino-sité) bon mauvais


Dépendancesvertes

Zonedesécurité <20cmHors zone de sécurité <50cm

Patrimoine arboricole d é v e l o p p e -mentmaîtrisé forme naturelle

Assainissement Fossés (remontée du fond du fossé)

x<30% x=30à60% x>60%

AccotementsRives positives <5cmet<

10%dupas<5cmet<60%dupas

>5cmet>25%dupas

Rives négatives <5cmet<10%dupas

<5cmet<60%dupas

>5cmet>25%dupas



Chaussée(surface)




<10%delasur-face

>3cmou<3cmet>10%



Faïençage (maillage) dans lesbandes de roulement <10% >10% phase ultime:

nid de poule

(structure)




Fissures transversales de retrait pas dégradée dédoublée dédoublée et dégradée

Nombre de fissures transversalesdégradées 0 1à5 >5


Visible de nuit bon moyen mauvaisEst-elle effacée ? oui où non (de-gré d'usure) par rapport à la grille

d'évaluation LCPC8<x 4<x<8 x<4

Signalisationverti-cale de police

Etatdelarétroréflexion(luminosité) bon mauvaisNombre de panneaux peu lisible


Signalisationverti-cale de jalonnement

Etatdelarétro-réflexion(luminosité) bon mauvais


Dépendancesvertes

Zonedesécurité <20cm 20cmà50cm >50cmHors zone de sécurité <50cm 50à80cm >80cm



AccotementsRives positives < 5 cm et <

10%dupas<5cmet<60%

du pas> 5 cm et >25%dupas

Rives négatives < 5 cm et <10%dupas

<5cmet<60%du pas

> 5 cm et >25%dupas

Tableau A4.2 : exemplededéfinitiond'unobjectifqualitéQ2




Chaussée(surface)




<10%delasur-face

>3cmou<3cmet>10%




nid de poule

(structure)















Dépendancesvertes





10%dupas<5cmet<60%



<5cmet<60%du pas

> 5 cm et >25%dupas

Tableau A4.3:exemplededéfinitiond'unobjectifqualitéQ3



GEPUR-Voletn°1:routesinterurbainesettraversesd’agglomérationIJuin2016-Page68et traverses d’agglomération



Chaussée(surface)




<10%delasur-face

>3cmou<3cmet>10%


(surface et/ou struc-ture)


nid de poule

(structure)















Dépendancesvertes





10%dupas<5cmet<60%



<5cmet<60%du pas

> 5 cm et >25%dupas

Tableau A4.4 :exemplededéfinitiond'unobjectifqualitéQ4


Annexe 3Fichestechniquesd'entretiensroutiersetdesrevêtements

Un large panel de techniques d'entretiens et de réhabilitation est rassemblé dans ce document. Ces techniquessontprésentéessousformedefichesenquatregrandesclasses:entretienpréventif,en-tretien curatif, renouvellement des couches de surface et couches d'assises (travaux de réhabilitation).

Lesfichessontdétailléesenhuitrubriques:

• les objectifs de la technique,

•laméthodedemiseenœuvre,

•lescontraintesnormativesainsiquelaréférenceàlanorme,

•letraficaccepté,

• l'état du support, • les contre-indications,

• la durée de vie courante/probable ,

• diverses autres informations.


Listedesfiches

Entretienpréventif:

• Pontage de Fissures, •PointàTemps, •Hydrorégénération, • Grenaillage,

Entretien curatif :

• Purge, •BouchagedeNidsdePoules(Enrobéàchaudouàfroidstockable), • Enrobé Projeté, •deReprofilage

Renouvellementdescouchesdesurface:

•EnduitsSuperficielsd'Usures(ESU), •EnrobéCouléàFroid(ECF), • Béton bitumineux Ultra Mince (BBUM), •BétonBitumineuxTrèsMince(BBTM), • Béton Bitumineux Mince (BBM), • Béton Bitumineux Semi-Grenu (BBSG), •BétonBitumineuxàModuleElevé(BBME), • Stone Mastic Asphalt (SMA), • Béton Bitumineux Souple (BBS ou BBCS), •BétonBitumineuxàFroid(BBF)(Nonstockable).

Matériaux d’assise et technique de retraitement :

• Grave bitume, •Enrobéàmoduleélevé, • Grave émulsion, •Retraitementenplaceauxliantshydrauliques, •Retraitementenplaceauxliantshydrocarbonés.


Entretienpréventif:PontagedeFissuresObjectifs :•Imperméabiliserlachausséedanslecasdedégradationslinéaires;•Colmaterlesfissures;•Stabiliserleborddelafissure.Méthodedemiseenœuvre:•Garnissagedelafissureavecunmastic,mélangedesableetbitume.• Peut être accompagné d’un micro-gravillonnage (limiter la glissance).

Contraintesnormatives:• NéantTrafic:•TouttraficÉtat du support :•Fissuresstabilisées(pasdemouvementdesfissures)etsupportstructuré;•Fissurespropres(nettoyageàl’aircomprimé);•Brossermécaniquementpouréliminerlessalissures;•Décaperetsécherlafissureàlalancethermique;Contre-indications :•Nepasutilisersurdesfissureslongitudinalessituéesdanslesbandesderoulements(pbdecollageauxpneumatiquespartempschaud);•Neconvientpasàdesramificationsdefissuresliéesàunefatiguedelachaussée.Duréedevie:•3anspourdeschausséesfortementcirculées;•5anspouruntraficintermédiaire;•8ansou+pourunfaibletrafic.Informations complémentaires :•Températureextérieure>5°C;périodeconseillée:marsànovembre;•VH:peutêtredégradéparleslamesdedéneigement;•Noted’informationSETRAn°15d’octobre1985:«Evolutiondelatechniquedescellementdefissuressurchaussées».


Entretienpréventif:PointàTempsObjectifs :•Imperméabiliserlachausséedanslecasdedégradationsnonlinéaires(fissureset/oufaïençage),légèresetpeurépandues;•Boucherlesnidsdepouleinférieursà2cm;• Régénérer l’adhérence localement.Méthodedemiseenœuvre:•Épandaged’unliantàbasedebitumepuisd’unecouchedegravillonssurlazoneàtraiter(monocouche 2/4 ou 4/6).Contraintesnormatives:• NéantTrafic:•TouttraficÉtat du support :•Dégradationsstabilisées(pasdemouvementdesfissures,etc.);•Dégradationspropresetsèches;•Silesdégradationsàréparersontencreux,unedécoupeàbordfrancestconseilléeContre-indications :•Néant;• Attention : rejets de gravillons.Duréedevie:•Entrequelquesmoisetunanpourdestraficfortsàmoyens;•3à4anspouruntraficfaible.Informations complémentaires :•Températureextérieure>5°C;périodeconseillée:marsànov.;•VH:peutêtredégradéparleslamesdedéneigement;• Permet de préparer le support pour une intervention ultérieure (par étanchement)


Entretienpréventif:Hydro-régénérationObjectifs :• Améliorer l’adhérence de la chausséeMéthodedemiseenœuvre:•Projectiond’eausouspression(1500à2500bars)surlasurfaceàdécaperpouréliminerlessouillures,enleverl’excédentdeliantet/oudemasticetaspirationdesdéchets;• Plusieurs passes parfois nécessaires (risque de fragilisation du revêtement).

Contraintesnormatives:•Néant;• Aspiration des eaux et des produits de décapage obligatoire.Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Supportenbonétatgénéral;•Soumisauressuageouauglaçage;•AyantsubisunsurdosageenliantouayantunePMTinsuffisante;• Revêtement qui se ferme.Contre-indications :•Nefonctionnepascontrelespertesd’adhérenceliéesaupolissagedesgranulats;• Hors des périodes de gel

Duréedevie:•Durabilitémoyenneentre1et3ansselonleniveaudetraficetletypederevêtement.Informations complémentaires :• Guide technique «Aide au choix des techniques d’entretien des couches de surface des chaussées», SETRA, juillet 2003


Entretienpréventif:GrenaillageObjectifs :• Améliorer l’adhérence de la chausséeMéthodedemiseenœuvre:• Projection de billes métalliques sur la chaussée pour éliminer les souillures, l’excédent de liantetcréerdesarêtesvivesàlasurfacedesgranulats,etaspirationdesdéchets;•Plusieurspassesparfoisnécessaires(risquedefragilisationdurevêtement);• Par temps sec.Contraintesnormatives:•Néant;•Recyclagedesbillesetaspirationdespoussièresobligatoires.Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Supportenbonétatgénéral;•Soumisaupolissagedesgranulats;•AyantunePMTinsuffisante;• Revêtement qui se ferme.Contre-indications :•Nefonctionnepascontrelespertesd’adhérencesliéesàunsurdosageenliants;•NeconvientpasauxBBTM,BBUM,BBDr,ESUetECF;

Duréedevie:•Durabilitémoyenneentre1et3ansselonleniveaudetraficetlerevêtement.Informations complémentaires :• Guide technique «Aide au choix des techniques d’entretien des couches de surface des chaussées»,SETRA,juillet2003;• Note d’information SETRA n°79 : «Techniques de régénération de l’adhérence des revête-ments routiers» août 1993.


Entretien curatif : PurgeObjectifs :• Lutter contre un défaut ponctuel de la chausséeMéthodedemiseenœuvre:• Terrassements de la zone affaissée•Prévoirundécoupagedelacouchedesurfacede20à30cmau-delàdeslimitesdelafouille, cela permettra un bon raccord des couches de surface•Remblaiementdelafouilleavecdesmatériauxpropres,veilleràunboncompactagedescouchesContraintesnormatives:• Néant Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Supportinsuffisantlocalement,àaméliorer

Contre-indications :• Pas de BBTM en couche de surface pour une purge•PasdepurgesliéesàunaffaissementsurunechausséetraitéeauxliantshydrauliquesDuréedevie:• Longue si correctement réaliséInformations complémentaires :• Néant


Entretien curatif : bouchage de nids de pouleObjectifs :• Assurer la sécurité des usagersMéthodedemiseenœuvre:• Apport de matériaux bitumineux dans un nid de poule

Contraintesnormatives:• Néant Trafic:•TouttraficÉtat du support :• Fond du nid de poules propre

Contre-indications :• AucuneDuréedevie:•Faiblesousforttrafic•LonguesousfaibletraficInformations complémentaires :•Utilisationd’enrobéàfroid(faibletrafic);•Utilisationd’enrobésprojetés(traficmoyenàfort)–cf.fichesuivante;«enrobéprojeté»•Utilisationd’enrobésspécifiques(traficmoyenàfort),coûteux.


Entretien curatif : Enrobé ProjetéObjectifs :• Assurer la sécurité des usagersMéthodedemiseenœuvre:•Nettoyagedusupportparlamachine•Projectiond’unecouched’accrochagesurlasurfaceàtraiter•Projectiond’enrobésurlasurfaceàtraiter•CylindrageetcompactageContraintesnormatives:• Néant Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Présencedenidsdepoules,fissures• Supports présentant des arrachements de la couche de surface• Faible affaissement•FaïencéContre-indications :• NéantDuréedevie:•Entre2et5ansselonletraficetl’étatdusupportInformations complémentaires :•Températurelimitedusolsimilaireauxenrobés>à5°C•Pasdepluiedansles3heuresaprèslaréparation


Entretiencuratif:EnrobédeReprofilageObjectifs :• Améliorer l’uni •PréparerunsupportavantmiseenœuvredelacouchederoulementMéthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvredematériauxbitumineux,àlaniveleuseouaufinisseur

Contraintesnormatives:• Néant Trafic:•TouttraficÉtat du support :• Déformé

Contre-indications :• AucuneDuréedevie:• Longue si correctement réaliséInformations complémentaires :• Néant


RenouvellementdescouchesdesurfacesEnduitssuperficielsd’usure(ESU)

Objectifs :•Renouvelerlacouchedesurface;• Restaurer l’étanchéité et l’adhérence.• Restaurer la drainabilité de surface.Méthodedemiseenœuvre:•Épandaged’unliantàbasedebitumepuisd’unecouchedegravillons(Monocouche),cette opération peut être répétée une seconde fois (Bicouche). Plusieurs variantes existent •Miseenplaceparcompacteuràpneumatiques.Contraintesnormatives:• Norme NF EN 12271Trafic:•Trafic:inférieuràT1(750PL/jours):techniqueusuelle;•Trafic:inférieuràT0(2000PL/jours):techniquepointue(bitumemodifié);État du support :•Supporthomogène(ourenduhomogène),propreetsec;•Fraisagedesmarquagesenrésinenécessaire;•Faiblementdégradé(Monocouche)àdégradé(Bicouche);•Bonuni;•Ornière<30mm;•Ressuage,glaçageetindentationacceptés(adapterlestechniques);•Fissuresstabilisées(préparationàréaliserl’annéen-1).Contre-indications :•Zonessoumisesauxeffortstangentiels(routessinueuses,giratoires,…);•Zonesdefreinage,d’accélération;Duréedevie:•10à12anssousforttrafic(T2àT1)•12à15sousfaibletrafic(inférieuràT2)


RenouvellementdescouchesdesurfacesEnduitssuperficielsd’usure(ESU)

Informations complémentaires :• Différentes techniques pour des applications différentes :

- Monocouche,- Bicouche,- Pré-gravillonnée (pour lutter contre un support ressuant),-Enduitfibré(supportfissuré,ousystèmelimitantlaremontédesfissures),- Autre technique,

• Différents composants : -Bitumepur/modifiéauxpolymères/fluxé,-Émulsiondebitumepur/modifiéauxpolymères,- Ajout de dope d’adhésivité,-Grosgranulatspourtraficlourd,maishausseduniveausonore,

•Rejetdegravillonsimportantaujeuneâge;•Attentionauxbrusquesvariationsdel’environnement;• La bonne réalisation des enduits dépend d’une bonne météorologie (température exté-rieure>10°C,tempssec)etdelapérioded’application(du15maiau15août:voirdétailsci-dessous);


RenouvellementdescouchesdesurfaceEnrobé Coulé à Froid (ECF)

Objectifs :•Renouvelerlacouchedesurface;• Restaurer l’étanchéité et l’adhérenceMéthodedemiseenœuvre:• Épandage d’un mélange fabriqué in situ d’émulsion, de granulats, d’additifs tels que le ciment,en1à1,5cmd’épaisseur.Cetteopérationpeutêtrerépétéeunesecondefois(Bi-couche). •Fraisagepréalabledesmarquagesenrésine;Contraintesnormatives:•NormeNFEN12273;•Formulecontinue:PMTcompriseentre0,8et1,4mm;•Formulediscontinue:PMTcompriseentre1et1,8mm.Trafic:Trafic:inférieuràT1(750PL/jours)État du support :•Touttypedesupport,faiblementdégradé(monocouche)àdégradé(Bicouche);•Bonuni,etornière<20mm(sinonprévoirunreprofilagepréalable);•Déflexion: <50/100mmpourtrafic>T1 <100/100mmpourtrafic=T2 <150/100mmpourtrafic<T3Contre-indications :•Zonessoumisesauxeffortstangentiels(routessinueuses,giratoires,…);•Miseenœuvremanuelledéconseillée.Duréedevie:•7ansenmoyenneInformations complémentaires :•Températureextérieure>10°C,tempssec;périodeconseillée:avrilàoctobre.;•Pasdecouched’accrochage;•Peuoupasdecompactagenécessaire(éventuellementcompacteuràpneus);•Remiseencirculationrapide(20à30mnaprèslepassagedelamachine);•Miseenoeuvrepossibleentrebandesdesignalisation;•Pasdesuperpositiondelatechnique,saufsimiseenœuvreenbicouche.


RenouvellementdescouchesdesurfaceBéton Bitumineux Ultra Mince (BBUM)

Objectifs :•Renouvelerlacouchedesurface;• Restaurer l’adhérence et la drainabilité de surfaceMéthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvred’unecouched’enrobéen1à2cmenfonctiondusupportetdelagranularité(0/6ou0/10),aveccouched’accrochagesoignée;•Fraisagedumarquagehorizontalimpératifavantmiseenœuvre.Contraintesnormatives:• Néant • PMT entre 1,0 et 1,6 mm pour un 0/6, et entre 1,2 et 2,2 mm pour un 0/10.Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Supportsainetstructuré(supportfissuréet/oudéforménonadapté);•Déflexion: <50/100mmpourtrafic>T0 <65/100mmpourtrafic=T1 <80/100mmpourtrafic=T2 <100/100mmpourtrafic<T3Contre-indications :•Supportdéforméetfaïencé;• Déconseillé en carrefours et giratoires (efforts tangentiels importants).Duréedevie:•8à10ans;Informations complémentaires :•Températureextérieure>10°C;périodeconseillée:avrilàseptembre;•Pasd’emploientiède;•Pasd’incorporationd’agrégatspossible;•VH:surveillanceaccrueàprévoir(dosageenfondantimportant).



RenouvellementdescouchesdesurfaceBétonBitumineuxTrèsMince(BBTM)

Objectifs :•Renouvelerlacouchedesurface;• Restaurer l’adhérence et la drainabilité de surface.Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvred’unecouched’enrobéen2à3cm,aveccouched’accrochage;•Fraisagedumarquagehorizontalimpératifavantmiseenœuvre.Contraintesnormatives:•NormeNFEN13108-1•NormeNFP98-150-1•PMT>0,7mmpourun0/6etPMT>0,9mmpourun0/10Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Faiblementdégradé;•Bonunietornière<10mm(sinonreprofilagepréalablerequis);•Supporthomogèneetpropre;•Déflexion: <50/100mmpourtrafic>T0 <65/100mmpourtrafic=T1 <80/100mmpourtrafic=T2 <100/100mmpourtrafic<T3Contre-indications :•Supportdéforméetfaïencé;• Déconseillé en carrefours et giratoires (efforts tangentiels importants).Duréedevie:•8anspourunBBTMaubitumepur;•12anspourunBBTMaubitumemodifié.Informations complémentaires :•Températureextérieure>10°C;périodeconseillée:avrilàoctobre;•Bonnescaractéristiquesacoustiquesetd’adhérence;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à10%maximum;•VH:surveillanceaccrueàprévoir(dosageenfondantimportant).




RenouvellementdescouchesdesurfaceBéton Bitumineux Mince (BBM)

Objectifs :•Renouvelerlacouchedesurface;• Restaurer l’uni (corrections des petites déformations) et l’adhérenceMéthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvred’unecouched’enrobé,aveccouched’accrochage;fraisagepossibledel’anciennecouchederoulementavantmiseenœuvre;•Fraisagedumarquagehorizontalrecommandéavantmiseenœuvre;•Miseenœuvreentre3et4cmpourun0/10,3,5et5cmpourun0/14;•PMT>0,7mmpouruntypeA,etPMT>0,5mmpouruntypeBouC.Contraintesnormatives:•NormeNFEN13108-1;•NormeNFP98-150-1;•Entre4et12%devides.Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Supporthomogèneetpropre,faiblementdégradé;•Bonunietornière<15mm(sinonreprofilagepréalablerequis);•Déflexion: <50/100mmpourtrafic>T0 <105/100mmpourtrafic<T3•Déformationdusupport<15mmContre-indications :•Supporttrèsdéforméetfaïencé;• Déconseillé en carrefours et giratoires (efforts tangentiels importants).Duréedevie:•8anspourunBBMaubitumepur;•12anspourunBBMaubitumemodifié.Informations complémentaires :•Températureextérieure>5°C;périodeconseillée:avrilàoctobre;•Peut-êtreemployéentièdes;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à20%;•Durabilitéaugmentéeparunbitumemodifié;


RenouvellementdescouchesdesurfacesBéton Bitumineux Semi-Grenu (BBSG)

Objectifs :•Renouvelerlacouchedesurface,renforceroureprofiler;• Restaurer l’uni (correction des déformations), l’adhérence et l’étanchéité.Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvred’unecouched’enrobé,aveccouched’accrochage;fraisagepossibledel’anciennecouchederoulementavantmiseenœuvre;•Miseenœuvreentre5et7cmpourun0/10,6et9cmpourun0/14;•PMT>0,4mmpourun0/10,PMT>0,5mmpourun0/14Contraintesnormatives:•NormeNFEN13108-1;•NormeNFP98-150-1;•Entre4et8%devides.Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Moyennementdégradé(attentionàlaremontéedesfissurestropactives);•Ornièreetdéformation<20mm(sinon,reprofilagepréalablerequis);•Supporthomogèneetpropre;•Déflexion:<551/100mmsi0/10ou<651/100mmsi0/14pourtrafic>T0, <751/100mm <901/100mm pourtrafic<T1, <951/100mm <1151/100mm pourtrafic<T2, <1251/100mm<1501/100mm pourtrafic<T3Contre-indications :•Supporttrèsdéforméetfaïencé;Duréedevie:•8anspourunBBSGaubitumepur(12anspourunBBSGaubitumemodifié);•Jusqu’à15anspourleschausséesfaiblementcirculées.Informations complémentaires :•Températureextérieure>5°C;périodeconseillée:marsànovembre;•Peut-êtreemployéentièdes;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à40%;•Durabilitéaugmentéeparunbitumemodifié;•BBSGclasse3àpréférersitraficlourd,et/oucanalisé.


RenouvellementdescouchesdesurfacesBétonBitumineuxModuleElevé(BBME)

Objectifs :•Renouvelerlacouchedesurface,renforcer;• Restaurer l’uni (correction des déformations), l’adhérence et l’étanchéité.Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvred’unecouched’enrobé,aveccouched’accrochage;fraisagepossibledel’anciennecouchederoulementavantmiseenœuvre;•Miseenœuvreentre5et7cmpourun0/10,6et9cmpourun0/14;•PMT>0,4mmpourun0/10,PMT>0,5mmpourun0/14;Contraintesnormatives:•NormeNFEN13108-1;•NormeNFP98-150-1;•Entre4et8%devides.Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Moyennementdégradé(attentionàlaremontéedesfissurestropactives);•Ornièreetdéformation<10mm(sinon,reprofilagepréalablerequis);•Supporthomogèneetpropre•Déflexion:<601/100mmsi0/10ou<701/100mmsi0/14pourtrafic>T0 <851/100mm <1001/100mm pourtrafic<T1, <1101/100mm <1301/100mm pourtrafic<T2, <1401/100mm <1801/100mm pourtrafic<T3

Contre-indications :•Supporttrèsdéforméetfaïencé;Duréedevie:•de8à12ans;Informations complémentaires :•Températureextérieure>5°C;périodeconseillée:avrilàoctobre;•Peut-êtreemployéentièdes;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à40%;•Sensiblesàlafissurationthermique(bitumedur);•BBMEclasse3àpréférersitraficlourd,et/oucanalisé.



RenouvellementdescouchesdesurfacesStone Mastic Asphalt (SMA)

Objectifs :• Renouveler la couche de surface• Restaurer l’uni (correction des déformations), l’adhérence et l’étanchéité.Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvred’unecouched’enrobé,aveccouched’accrochage;fraisagepossibledel’anciennecouchederoulementavantmiseenœuvre;•Fraisagedumarquagehorizontalrecommandéavantmiseenœuvre;•Miseenoeuvreentre2,5et5cmpourun0/10;• PMT comprise entre 0,6 et 1 mm.Contraintesnormatives:•NormeNFEN13108-5Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Faiblementdégradé;•Bonuni,etornière<10mm(sinon,reprofilagepréalablerequis);•Supporthomogèneetpropre;•Déflexion: <50/100mmpourtrafic>T0 <65/100mmpourtrafic=T1 <80/100mmpourtrafic=T2 <105/100mmpourtrafic<T3Contre-indications :•Supporttrèsdéformé(>10mm)etfaïencé;Duréedevie:•Jusqu’à12anssansproblèmes(jusqu’à20ansenAllemagne).Informations complémentaires :•Températureextérieure>5°C;périodeconseillée:avrilàoctobre;•Techniqued’origineallemande;•Rajoutdefibresdecelluloses(3kgdefibrespartonned’enrobé);•Consommationdebitumeplusimportante(>7%);•Peut-êtreemployéentièdes;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à20%;





RenouvellementdescouchesdesurfacesBéton Bitumineux pour chaussées Souples (BBS ou BBCS)

Objectifs :•Renouvelerlacouchedesurfaceetreprofiler;• Restaurer l’uni (correction des déformations) et l’étanchéité.Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvred’unecouched’enrobé,aveccouched’accrochage;fraisagepossibledel’anciennecouchederoulementavantmiseenœuvre;•Miseenoeuvreentre4et6cmpourun0/10,8à12pourun0/14;• PMT comprise entre 0,3 et 0,5 mmContraintesnormatives:•NormeNFEN13108-1•NormeNFP98-150-1Trafic:•Trafic:<T2État du support :•SupportnonfissuréetnondéformépourlesBBStypes1et2(0/10); déflexion<1501/100mm;•BBStypes3et4:supportpotentiellementfissuré(fissuresnonactives)et déformation<3cm;• Fissuration stabilisée•SupporthomogèneetpropreContre-indications :•SupporttrèsdéforméetfaïencéDuréedevie:•8à15ansInformations complémentaires :•Températureextérieure>5°C;périodeconseillée:marsànovembre;•Peut-êtreemployéentièdes;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à40%;•Bienadaptéauxchausséessouples;•Faibleniveaudemacro-texture,etfaiblerésistanceàl’orniérage.


RenouvellementdescouchesdesurfacesBéton Bitumineux à Froid (BBF)

Objectifs :• Renouveler la couche de surface• Restaurer l’uni (correction des déformations), l’adhérence et l’étanchéité.Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvred’unecouched’enrobé.•Fraisagepossibledel’anciennecouchedesurfaceavantmiseenœuvre

Contraintesnormatives:•NormeNFEN98-139Trafic:•Trafic:<T2État du support :•Pasdefissurationgrave• Fissuration stabilisée•SupporthomogèneetpropreContre-indications :•SupporttrèsdéforméetfaïencéDuréedevie:•Indéterminéàl’heureactuelleInformations complémentaires :• Mélange de granulats et d’émulsion de bitume



Matériaux d’assise et technique de retraitement Gravebitume(GB)

Objectifs :•Renforcerlastructureoureprofiler;•Corrigerl’uni(correctiondesdéformationsenmoyennesondesMO).Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvreenuneoudeuxcouches,aveccouched’accrochage;rechargementoufraisagepartieldel’anciennechausséeavantmiseenœuvre;•Miseenœuvreentre8et12cmpourun0/14,10et15cmpourun0/20;Contraintesnormatives:•NormeNFEN13108-1;•NormeNFP98-150-1;Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Supporthomogèneetpropre;•Pontagepréalabledesfissuresactives;•Reprofilagepossible,jusqu’à2cmsimiseenoeuvreinférieureà10cm,etjusqu’à3cmsimiseenoeuvresupérieureà10cm;•Déflexion:<2001/100mmouportanceminimalede50MPa;Contre-indications :•Supportsensibleàl’eauetaugelDuréedevie:•De20à30ansInformations complémentaires :•Températureextérieure>5°Cetventinférieurà30km/h;périodeconseillée:marsànovembre;•Peut-êtreemployéentièdes;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à40%,voire70%simatérielspécifique;• Existe en trois classes (GB2, GB3 et GB4) : GB3 la plus courante.•UnietmiseenoeuvreplusfacilesavecuneGB0/14enfaibleépaisseur;•Couchederoulementsouhaitableavantouvertureàlacirculationprovisoire.


Matériaux d’assise et technique de retraitement EnrobéàModuleElevé(EME)

Objectifs :•Renforcerlastructureoureprofiler,soustraficfortouentraverse;•Corrigerl’uni(correctiondesdéformationsenmoyennesondesMO)Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvreenuneoudeuxcouches,aveccouched’accrochage;rechargementoufraisagepartieldel’anciennechausséeavantmiseenœuvre;•Miseenœuvreentre6et10cmpourun0/10,entre7et12cmpourun0/14etentre10et13cmpourun0/20;Contraintesnormatives:•NormeNFEN13108-1;•NormeNFP98-150-1;Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Supporthomogèneetpropre;•Pontagepréalabledesfissuresactives;•Reprofilagepossible,jusqu’à2cmsimiseenoeuvreinférieureà10cm,etjusqu’à3cmsimiseenoeuvresupérieureà10cm;•Déflexion:<1301/100mmouportanceminimalede80MPa;Contre-indications :•Supportsensibleàl’eauetaugelDuréedevie:•De20à30ansInformations complémentaires :•Températureextérieure>5°Cetventinférieurà30km/h;périodeconseillée:marsànovembre(attentionauxconditionsmétéorologiques);•Peut-êtreemployéentièdes;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à40%,voire70%simatérielspécifique;• Existe en deux classes (EME1 et EME2) : EME1 n’est plus utilisé.•UnietmiseenoeuvreplusfacilesavecunEME0/14enfaibleépaisseur;•Couchederoulementobligatoireavantouvertureàlacirculation.


Matériaux d’assise et technique de retraitement Retraitementenplaceàfroidaulianthydrocarboné

Objectifs :•Redonnerdelarigiditéàunestructuredégradée(fissuréeet/oufaïencée)et/oula reprofiler;•Corrigerl’uni(correctiondesdéformationsenmoyennesondesMO).Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvreenuneoudeuxcouches,parretraitementdelachausséeenplace;•Absenced’ouvragesdevoirieennombre:regards,grilles,bouchesàclé...

Contraintesnormatives:•Néant;Trafic:•Trafic<T3àT2État du support :•Identificationdesmatériauxenplace;•Vérificationdelacompatibilitématériaux/liant;• Dégagement et préparation des ouvrages de voirie.Contre-indications :•Néant;Duréedevie:•De20à30ans;Informations complémentaires :•Températureextérieure>10°C;périodeconseillée:avrilàaoût;• Valorisation des matériaux en place, économie de ressources naturelles, diminution du transportdesmatériauxàproximitéduchantier;• Nécessité de réaliser une étude préalable de faisabilité du traitement, et une étude de formulation;• Remise en circulation dans la journée possible, couche de roulement nécessaire pour le traficdéfinitif;•Guidetechnique«Retraitementenplaceàfroiddesancienneschaussées»,SETRA,juil-let 2003


Matériaux d’assise et technique de retraitement Retraitementenplaceàfroidaulianthydraulique

Objectifs :•Redonnerdelarigiditéàunestructuredégradée(fissuréeet/oufaïencée)et/oula reprofiler;•Corrigerl’uni(correctiondesdéformationsenmoyennesondesMO).Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvreenuneoudeuxcouches,parretraitementdelachausséeenplace;•Absenced’ouvragesdevoirieennombre:regards,grilles,bouchesàclé...

Contraintesnormatives:•Néant;Trafic:•TouttraficÉtat du support :•Identificationdesmatériauxenplace;•Vérificationdelacompatibilitématériaux/liant;• Dégagement et préparation des ouvrages de voirie.Contre-indications :•Supportsensibleàl’eauetaugelDuréedevie:•De20à30ans;Informations complémentaires :•Températureextérieure>5°Cetvent<40km/h;périodeconseillée:mi-avrilàmi-octobre• Valorisation des matériaux en place, économie de ressources naturelles, diminution du transportdesmatériauxàproximitéduchantier;• Nécessité de réaliser une étude préalable de faisabilité du traitement, et une étude de formulation(uniquementpourmatériautelqueD<80mm);• Remise en circulation entre 1 et 7j sur enduit de cure, couche de roulement nécessaire pourouvertureautraficdéfinitif;•Guidetechnique«Retraitementenplaceàfroiddesancienneschaussées»,SETRA,juil-let 2003.


Matériaux d’assise et technique de retraitement GraveEmulsion(GE)

Objectifs :•Renforcerlastructure(GEtypeS)oureprofiler(GEtypeR);•Corrigerl’uni(correctiondesdéformationsenmoyennesondesMO).Méthodedemiseenœuvre:•Miseenœuvreenuneoudeuxcouches,aveccouched’accrochage;•Miseenœuvrede0à8cmpouruneGEtypeR,etde5à15cmpouruneGEtypeS;

Contraintesnormatives:•NormeNFP98-121;•NormeNFP98-150-1;Trafic:•Faibletrafic;État du support :•Bienadaptéeauchausséesouple;•Reprofilagepossible,jusqu’à3cm;•Déflexion:<2001/100mmouportanceminimalede50MPa;Contre-indications :•Supportsensibleàl’eauetaugelDuréedevie:•De20à30ans;Informations complémentaires :•Températureextérieure>10°C;périodeconseillée:avrilàaoût;•Fabricationetapplicationàfroid;•Autorisedestauxderecyclagejusqu’à100%;•Remiseencirculationdanslajournéepossiblesurenduitdescellementetàvitesseré-duite,couchederoulementnécessairepourletraficdéfinitif;•Périodedemûrissement(avantcouchederoulementdéfinitive):2à4semainespouruneGEtypeS,et1à2semainespouruneGEtypeR:•Couchederoulementsouhaitableavantouvertureàlacirculationprovisoire.


Rédigé par la CoTITA Est, l’IDRRIM et l’USIRFLes CoTITA (Conférences Techniques Interdépartementales des Transports et de l’Aménagement) visentàdévelopperunecommunautétechniquepubliquelocaleetl’échangeentretechnicienslocauxde l’Etat et des Collectivités. Au sein de réseaux métiers thématiques, techniciens de l’Etat et des Collectivités échangent sur leurs activités et partagent les bonnes pratiques.La CoTITA Est couvre les dix départements de la région Grand Est. Elle est co-présidée par Jacques LE BERRE, Directeur de la Direction Territoriale Est du Cerema, et par Anne-Marie HERBOURG, Directrice des routes, des transports et des constructions au CD Moselle, représentant local désigné par l’ADSTD.

L’IDRRIM(InstitutdesRoutes,desRuesetdesInfrastructurespourlaMobilité)fédèrel’ensembledesacteurs publics et privés de la communauté des infrastructures de transport. Plateforme d’échanges, l’IDRRIMàvocationàrépondreauxproblématiquesdesesadhérents,àconcevoirdesdocumentsderéférenceetpromouvoirlesavoir-fairefrançaisàl’international.

L’UniondesSyndicatsdel’IndustrieRoutièreFrançaise(USIRF)représentel’ensembledesentreprisesroutières.Elledisposedesyndicatsrégionaux(SPRIR)quiontpuapporter leurconcourstechniquepour l’élaboration de ce guide.

Le présent document résulte du travail du groupe dénommé GEPUR (Gestion de l’Entretien du PatrimoineUrbainetRoutier-Méthode,outilsettechniques),misenplaceàl’automne2012sur larégionGrandEstdelaFranceàl’initiativedel’IDRRIM,del’USIRFetdesSPRIRLorraine,AlsaceetChampagne-Ardenne, par les co-présidents de la CoTITA Est, Hervé Mangnan, directeur du Cerema / DTer Est, et Christian Lefebvre, directeur des Routes du Conseil Départemental de la Moselle.Le groupe GEPUR est animé par Hugues Odéon, du Cerema / DTer Est.

Le guide technique Entretien Routier - Volet n°1 Routes Interurbaines et traverses d’agglomérations a été rédigé par des représentants de services techniques départementaux de la région Grand Est, réunis au sein du groupe de travail GEPUR. Il est complété par un second guide de l’ Entretien Routier - Volet n°2 Voirie urbaine, rédigé par des représentants de services techniques de villes de la région Grand Est, participant au même groupe GEPUR.

Ontcontribuéàsarédaction:

Jean-PierreSchang(CD51),AlexiaGoncalves(CD54),ChristopheBerthelemy(CD55),AlbinTedeschietHervéNikes(CD57),DanielCosmoetFrédéricGiéré(CD67),StéphaneFurst(CD68),HuguesOdéon (Cerema), Benoît Bolot (SPRIR Lorraine), Pascal Cardon (SPRIR Champagne-Ardennes),Hervé Della Valle (SPRIR Lorraine), Marie-Françoise Roussel (SPRIR Alsace), Mathieu Wallez (SPRIR Lorraine).

Les auteurs remercient également :

AdrienBraud(*),SylvainSeigneur(CD08),AlfredStaub(CD67),FrançoisFauconneau(CD68),MarcBarbauxetGilbertValentin(CD88),deleurparticipationactive, &

MickaëlGrasmuck etOlivier Noizet (CD 08), ClaudeDanner (CD 54), JoëlGuerre (CD 55),MarcCollard etChristian Lefebvre (CD 57),MarcEwald (CD 67),DidierMartin (CD 88),MarcTassone(IDRRIM), Jean-Baptiste de Premare (USIRF), pour leur soutien.

(*) stagiaire de l’ESITC de Metz grâce au concours de l’USIRF

9, rue de Berri - 75008 Paris - Tél : +33 1 44 13 32 99 www.idrrim.com - [email protected]

Association loi 1901

@IDRRIM

Documents

GEPUR : Gestion et Entretien du Patrimoine Urbain et ......2004/07/16 · son réseau avec une vision pluri-annuelle, et engager le dialogue avec les élus en ayant des bases techniques