Fiche N°1 - Mise à jour : septembre 2009

FICHE D’INFORMATION N° 1

« La gestion différenciée des Espaces Verts à la Ville de Fécamp »

Fiche N°1 - Mise à jour : septembre 2009

Le saviez-vous ? Fécamp a pour ambition de développer les « parkings drainants ». Ces parkings, qui permettent à l’eau de s’infiltrer et favorisent le développement des végétaux en place. Exemple : parking du Cap Fagnet et celui situé rue Jean-Louis Leclerc.

La gestion différenciée des espaces verts à la Ville de Fécamp

Contexte : La Ville de Fécamp bénéficie d’un patrimoine naturel paysager de grande qualité qu’il convient de conserver et de préserver. On compte ainsi à Fécamp de nombreux espaces verts avec, à titre d’exemple, plus de 31 ha d’espaces verts, naturels et forestiers, et plus de 1 800 arbres dans la Ville.

C’est en 2005 que les élus municipaux ont souhaité mettre en place une gestion et un entretien différenciés de ces espaces verts. Objectifs : La Ville de Fécamp s’est engagée à garantir la qualité du cadre de vie de ses habitants (Enjeu N°2 de l’Agenda 21). Plusieurs objectifs ont été définis :

- Prendre en compte les caractéristiques des différents sites afin d’adapter leur entretien en fonction de leur fréquentation, de leurs usages, de leur valeur paysagère et écologique.

- Rompre avec l’entretien « classique » qui consistait à « faire propre » sans se soucier de l’impact sur l’environnement des pratiques utilisées. Cela passe par exemple par une réduction de l’usage des produits phytosanitaires. Dans cette perspective, l’augmentation de la biodiversité apparaît alors comme un enjeu essentiel.

- Optimiser les moyens humains et/ou matériels afin de maîtriser les coûts.

Les principes : La mise en place de la gestion différenciée a nécessité pour le service « Espaces verts » d’avoir une vision globale du territoire de Fécamp. En effet, ce type de gestion suppose la prise en compte des caractéristiques géographiques, écologiques, paysagères des différents sites, leur fréquentation et leurs usages afin d’adapter les interventions d’entretien. Il est nécessaire de classer par catégorie l’ensemble des espaces verts afin de « spécialiser » l’entretien en fonction du type de classification. 5 classes ont été déterminées.

Classe 1 : les jardins « de prestige ». Constitués de massifs fleuris, ils font l’objet

d’un entretien intensif imposé par leur usage ou leur fréquentation : arrosage régulier, tontes rases et fréquente (25 à 30 tontes par an). Exemple : espaces verts situés en centre ville.

Classe 2 : Les jardins traditionnels : ce sont également des espaces considérés comme stratégiques ; Les tontes sont moins rases et moins fréquentes. Exemple : le jardin de Vol Piano.

Classe 3 : Les espaces verts « fonctionnels » : ils sont généralement constitués de plantes vivaces ou de graminées qui nécessite peu d’entretien : aucun arrosage, aucun usage de désherbant. Exemple : rond point situé route de Rouen.

Classe 4 : Les zones ou vallées vertes : ces espaces sont entretenus moins souvent ce qui autorise la présence d’un nombre d’espèces plus important (biodiversité plus riche). Exemple : pelouses fleuries, les ballastières au Nid de Verdier, entrée du coté de Ville Saint Léonard.

Classe 5 : les espaces naturels : ce sont des zones de forêt ou de prairie extensive. La fauche ne dépasse pas une fois l’année. Exemple : le Cap Fagnet ou encore la forêt du shamrock.

La gestion différenciée ce n’est donc pas moins d’entretien, mais un entretien différent et adapté.

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Le saviez-vous ? La gestion différenciée a permis une économie de 5 000 € par an sur les crédits consacrés à l’achat de produits phytosanitaires.

Le saviez-vous ? Le choix a été fait de confier la tonte des 4 000 m² qui entourent les serres municipales à un âne et un cheval. Une autre façon de contribuer à la préservation de l’environnement…

Une démarche résolument tournée dans le sens du développement durable

Des enjeux environnementaux : Préserver la biodiversité des espaces naturels, limiter les pollutions (herbicides, pesticides…) et mieux gérer les ressources naturelles (économies d’eau, gestion des déchets verts…) sont les principaux enjeux environnementaux auxquels répond la gestion différenciée des espaces verts :

Ainsi, l’usage de produits phytosanitaires a été considérablement réduit à Fécamp. De 180 litres de désherbant utilisés en 2005, cette quantité a été réduite à 55 litres en 2008. En effet, les engrais et les désherbants sélectifs ne sont utilisés que pour les espaces verts dits « de prestige » ou pour des actions ponctuelles.

Parallèlement, la récupération des eaux de toiture des serres municipales permet d’alimenter chaque année une cuve de 5000 litres d’eau de pluie. Cette eau est uniquement utilisée pour l’arrosage des plants disposés

dans les jardins dits « de prestige ». Enfin, cette démarche a permis la mise en place de la « lutte biologique ». Véritable alternative aux produits phytosanitaires dans l’élimination de certains insectes ravageurs. Cette technique consiste à introduire des insectes « auxiliaires », comme la coccinelle très friande du puceron. Ce type de solution présente en effet l’avantage de respecter à la fois l'environnement, et la santé des habitants et des agents applicateurs des espaces verts. Des enjeux sociaux : La gestion différenciée participe de l’équité sociale, grâce à la réappropriation des espaces naturels par les habitants ne disposant pas de jardin privé. En outre, la constitution d’un maillage vert « différencié » permet de réaliser des parcours de promenade à l’image de ceux situé près du bois du Shamrock ou de l’étang du Nid de Verdier. Ces espaces verts, “sauvages” en comparaison à des espaces « artificialisés », constituent un accès de proximité à la nature pour tous et une amélioration du cadre de vie des Fécampois. Ils permettent aussi d’éduquer le grand public à l’environnement. Des enjeux économiques : Faire face à des charges de fonctionnement de plus en plus lourdes (augmentation des surfaces), optimiser les moyens humains, matériels et financiers, maîtriser les temps de travail, sont les principaux enjeux économiques de la gestion différenciée des espaces verts. Des enjeux culturels : La gestion différenciée a également vocation à valoriser l’identité des paysages communaux, et à mettre en valeur les sites patrimoniaux. L’enjeu est enfin de transmettre un savoir-faire et de nouvelles techniques de jardinage, voire de remettre à jour d’anciennes techniques culturales plus respectueuses de l’environnement.

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Retour en images sur la « gestion différenciée » et quelques-unes de ses techniques

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Exemple d’espaces verts de la classe 1 à la classe 5, de gauche à droite

Le paillage : composé de copeaux ou de broyats de végétaux, le paillage est déposé aux pieds des plantes. Cela permet de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires et la consommation d’eau en évitant la prolifération des mauvaises herbes, en protége le sol de l’érosion, et en conservant l’humidité du sol. Le désherbage thermique : ce procédé permet de remplacer les désherbants chimiques lorsque le désherbage manuel n’est pas possible (petites surfaces, zones de pavés ou des passages fréquents…). Il consiste à « brûler » les mauvaises herbes. Cette méthode doit rester limitée en surface.

Les résines drainantes : ce type de revêtement installé au pied des arbres présente l’avantage d’éviter durablement l’apparition de mauvaises herbes tout en permettant à l’eau de s’infiltrer.

L’engazonnement de trottoirs ou de places : Cette technique permet de remplacer le béton ou le bitume sur les trottoirs et permet à l’eau de s’infiltrer. Place de la liberté La sélection des essences : le but est de choisir des végétaux adaptés aux différents sites. Ces derniers sont moins gourmands en eau, plus résistants aux agressions extérieures (parasites, climat…).