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Gestions des endoscopes thermosensibles

Françoise Bard – Dr Hélène BoulestreauService d’Hygiène Hospitalière

CHU de Bordeaux

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Introduction� Endoscopes = dispositifs complexes

� Plusieurs dizaines de pièces assemblées� Canaux � longueur >1 m / diamètre ~ 1 mm, présence

de jonctions� Sensibilité à la chaleur de certains constituants⇒ endoscopes souples non stérilisables� Canaux = obstacle au contrôle visuel de propreté

� D’où la publication de différentes recommandations �code réglementaire à l’entretien de ces endoscopes après chaque utilisation

� A côté des pratiques concernant le tt manuel des endoscopes � recommandations concernant les LDE, très largement utilisés dans les structures réalisant un nb important d’actes et arrivent les ESET

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Contamination des endoscopes � Après utilisation et avant entretien

� 106 à 107 UFC par bronchoscope ou par duodénoscope� 108 à 109 UFC par colonoscope

Contrainte importante pour les procédures d’entretien => mise en œuvre systématique d’un tt après utilisation

� Complexité de structure � possible accumulation de souillures� Organiques (liquides biologiques ou tissus)� Minérales (dépôts de calcium ou de magnésium)

en certains points +/- accessibles au nettoyage, à la DS, au séchage

� Souillures = points d’ancrage des MO et des substrats favorables à leur multiplication

� Une fréquence ou une qualité insuffisante de traitement peut aboutir à la formation d’un biofilm

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Contamination des endoscopes (2)

� Contamination microbiologiques des endoscopes malgré l’entretien � une réalité� 10 à 30% des endoscopes semi-critiques prélevés après

entretien restent contaminés par des MO à risque nosocomial majeur

� Ces contaminations résiduelles peuvent être le fait d’un pb de conception de l’endoscope� Signalements aux autorités sanitaires aux USA et en

France� Mesures de rappel de matériel (alertes AFSSAPS),

d’information personnalisée de patients et d’alertes nationales

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Référentiels

� Circulaire n°2003-591 du 17 décembre 2003 relative aux modalités de traitement manuel pour la DS des endoscopes non autoclavables dans les lieux de soins

� Guide de BP de DS des DM « Entretien manuel des endoscopes digestifs » sept 2002

� Norme européenne et ISO – prEN ISO 15883-4 « Laveurs-désinfecteurs : exigences générales et essais pour les LDE utilisant la désinfection chimique pour les endoscopes thermosensibles »

� Guide de bonnes pratiques de DS des DM : « Guide pour l’utilisation des LDE » - Novembre 2003 – CTIN

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Référentiels (2)� Guide de BP de désinfection des DM, CTIN 1998� Instruction n°DGS/R13/2011/449 du 1 er décembre 2011

relative à l’actualisation des recommandations visant àréduire les risques de transmission des ATNC lors des actes invasifs

� Recommandations de bonnes pratiques d’utilisation des enceintes de stockage d’endoscopes thermosensibles (ESET), SF2H, SFED, 2011

� Normes AFNOR NF S 98030 relative aux ESET, en cours de réactualisation

� Norme AFNOR ISO 15883-4 (2008) relative aux LDE, en cours de réactualisation

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Démarche qualité

� Processus technique : traitement d’un DM souilléet maintien de la qualité microbiologique jusqu’à sa réutilisation� Plusieurs étapes successives obligatoires� Nécessitent le respect permanent des procédures écrites

pré-établies et connues de tous � Mise en œuvre de moyens importants

• Locaux et équipement et consommable adaptés• Personnel spécifiquement formé +++

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Démarche qualité (2)

� Évaluation des pratiques professionnelles et réajustement (contrôle de processus)

� Maintenance préventive et curative des endoscopes et des équipements de traitement ou de stockage (LDE, ESET …)

� Surveillance microbiologique des endoscopes• Contrôles de résultats• Complètent l’évaluation des pratiques

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Acte endoscopique• Indication• Qualité de la réalisation• Bon de demande d’examen

Opérateurs/personnel• Formation• Respect PS +/- PC• Vaccination• EPI• EPP (Audits)

Environnement• Air• Eau• Entretien• Déchets• Contrôle microbiologique

Locaux• Architecture• Organisation

Equipements • Achat• Qualification• Entretien• Maintenance• Contrôles µbio

Consommable• Réglementation • Achat• Mise à disposition

Patient• Information• Hygiène de base• Antibioprophylaxie

TRACABILITE

Démarche qualité

Signalement des

événements

indésirables

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Entretien d’un endoscope souple thermosensible

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Cycle de nettoyage &désinfection

Test d‘étanchéité

Pré-traitement

Nettoyage

Rinçage

Désinfection

Rinçagefinal

Séchage

StockageEndoscopeutilisé

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Entretien manuel d’un endoscope

� Pré-traitement� Au décours de l’acte� Essuyage de la gaine

avec une compresse sèche

� Aspiration/insufflation avec un flacon d’eau changé entre 2 patients

� Transport vers la salle d’entretien dans un contenant fermé N/D entre 2 appareils

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Entretien manuel d’un endoscope (2)

� Test d’étanchéité� À sec (selon les recommandations du fabricant) et en

immersion

� 1er nettoyage� Immersion de l’appareil dans un bain de détergent� Irrigation des différents canaux� Ecouvillonnage soigneux des canaux (recommandations

du fournisseur d’écouvillons) écouvillonnables, de la cage à pistons et des pistons

Avoir une bonne connaissance de

l’architecture interne de l’endoscope

Il existe parfois des particularités à

prendre en compte : exemple de l’extrémité

distale du duodénoscope

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Entretien manuel d’un endoscope (2)

� Irrigation et purge des canaux� Nettoyer la gaine et brosser la pièce à main� Durée 10 mn

� Rinçage intermédiaire� Eau du réseau� Irrigation et purge des canaux

� 2ème nettoyage� Immersion de l’appareil dans un nouveau bain de détergent� Irrigation et purge des canaux� Durée 5 mn

� Rinçage intermédiaire� Eau du réseau� Irrigation et purge des canaux

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Entretien manuel d’un endoscope (3)

� Désinfection � Préparation du bain de désinfectant (APA)� À contrôler à l’aide de bandelettes test avant chaque

vacation ou avant toute utilisation ponctuelle� À conserver au maximum 7 jours� Temps de trempage selon les recommandations du

fabricant, les recommandations en vigueur et le niveau de désinfection attendu

� Irrigation et purge des canaux

� Rinçage terminal� Eau adaptée à la cavité à explorer� Irrigation et purge des canaux

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Entretien manuel d’un endoscope

� Séchage � Soigneux à l’air médical filtré et détendu (pression < 1 bar)

� Stockage� Dans un contenant fermé à l’abri de la poussière et de

toute source de contamination� Vertical en l’absence d’ESET� ESET

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Matériels pour entretien

� Écouvillons et brosses pour cage à pistons� Kits :

� à usage unique � diamètre des brosses adaptées

(ex. diam. De 2,6 à 4 mm)

� Irrigateurs tous canaux, bouchons de lavage� Autoclavables ou à usage unique

� Pistons� A usage unique

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� Prévoir un couvercle sur les bacs d’APA� Pompe d’irrigation� Protection du personnel simplifiée

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Paillasses avec système d’aspiration des vapeurs

� Matériel stérile pour rinçage terminal� Housses stériles

Suppression de la gestion des bacs stériles

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Entretien automatisé

� 1ère étape du pré-traitement : identique à l’entretien manuel� 2ème étape du pré-traitement

� Test d’étanchéité à sec et en immersion

� Permet de réaliser l’étape d’écouvillonnage (action mécanique) qui n’est pas réalisée lors du double nettoyage en laveur

� Il est préférable d’utiliser un détergent que de l’eau seule

� Rinçage et purge des canaux

� Double nettoyage en LDE� Désinfection � Rinçage terminal (eau filtrée)� Séchage (grossier dans le LDE), à compléter en manuel� Tout cycle interrompu doit être reprogrammé dans sa totalité

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Entretien automatisé

� Différents cycles disponibles� Entretien complet

� Désinfection seule (avant utilisation du matin)

� Auto-désinfection du LDE (quotidien)

� Connectiques adaptées à chaque appareil� Si possible autoclavables

� Schémas de connexion (fabricant)� Ticket de validation des cycles� Connaissance des différents types d’alarme (cycles, produits,

connexions)� Qualification des automates à l’installation� Maintenance des automates (services techniques) �

Traçabilité

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� Armoires de stockage simples� Rangement vertical ++� Après séchage soigneux

� Perspectives : enceintes de stockage des endoscopes thermosensibles (ESET)� Revendiquent le maintien de la qualité

microbiologique de l’endoscope pendant une durée supérieure aux 12h préconisées par la circulaire n°591 de 2003

� Rendu possible par � La sécurisation de l’environnement de

stockage et� L’optimisation du séchage des canaux

internes

Stockage des endoscopes

Les procédures d’entretien appliquées aux endoscopes doivent être conformes aux recommandations en

vigueur !

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Enceintes de stockage des endoscopes thermosensibles (ESET)

� Normes AFNOR NF S 98030� En cours de réactualisation� Exigences de performance particulières applicables aux

ESET

� Recommandations publiées en mars 2011 (SF2H-SFED-BIOTECH-GERMANDE-GIFE -AFSSaPS-DGOS)

� Recommandations de bonnes pratiques d’utilisation � Temps maximal de stockage� Basées sur le suivi de la qualité microbiologique des

endoscopes et la mise en place d’un programme complet de qualification de ces enceintes