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PORTRAIT 32 - LA GAZETTE DU MIDI - DU 9 AU 15 MARS 2015 - N° 8459 www.forumeco.com trise en 1989, obtient son DEA en 1990 et entame une thèse « en génétique appliquée à l’aquaculture », à l’Ifremer de Palavas-les-Flots (34). Mais au bout de deux ans de recherche, il décide de ne pas aller jusqu’à la soutenance, se rendant compte qu’il est « plus inté- ressé par une aventure entrepreneu- riale que par une vie de chercheur fonctionnaire ». Voilà donc pour sa seconde passion. Quant à la première, elle est sportive. Gilles Abikanlou est en effet un ancien sportif de haut niveau de planche à voile. Ce qui peut paraître étonnant quand on voit la carrure du bon- homme, il l’accorde bien volontiers… Mais les faits le prouvent : il a établi un beau palmarès, en devenant notam- ment premier au classement national en 1985, 1986 et 1987, en intégrant l’équipe de France et en participant aux championnats d’Europe de sa dis- cipline. Il bénéficie à cette époque du statut d’étudiant sportif de haut niveau: « j’ai été l’un des premiers à l’étrenner à UPS, avec Fabien Pelous. » Il est licencié dans différents clubs locaux, mais la pratique étant difficile sur la Garonne, il se rend tous les week- ends au bord de la Méditérranée. C’est du coup par la planche à voile que démarre sa carrière profession- nelle. Pendant ses études, il fonde avec un ami, en 1983, la société Venturi qui fabrique… des planches à voile! « Une vraie aventure, rapporte-t-il. J’ai décro- ché des titres avec et nous en avons vendu dans le monde entier ! En plus, j’étais plutôt bon pour trouver des sponsors, comme Ariane espace, La Poste, le Conseil régional de Guyane… » Mais alors que tout lui sou- rit, il se remet en question. « Ce pre- mier métier n’était que du plaisir, je sentais un fort décalage avec le monde autour. J’ai longuement réflechi : j’avais presque tout mais le monde de l’entreprise m’attirait, un peu comme par défi. » Après avoir revendu la société et abandonné sa thèse, il s’ins- crit en mastère à l’ESC de Toulouse, en marketing et technologie agroalimen- taires. « C’était cette branche ou la com- munication. Comme à la base je suis scientifique… » Diplômé en 1992, il effectue un stage dans une PME de Bretagne, Sedia à Morlaix, pour déve- lopper une activité innovante à l’échelle mondiale, liée au marketing et à l’aquaculture. Quand la société est rachetée par Air Liquide, Gilles Abi- kanlou en profite pour intégrer ce groupe d’envergure internationale, en 1993. « Je me suis bagarré pour ça et j’ai travaillé à l’interface de la R & D et du marketing pour le secteur agroali- mentaire », détaille-t-il, naviguant entre la Bretagne et la région parisienne jus- qu’en 1994. Année durant laquelle il propose de créer sa propre structure, en travaillant pour le groupe comme consultant indépendant. Gilles Abi- kanlou fonde ainsi Learning (qui deviendra une SARL en 1999) et décide de redescendre à Toulouse. « C’était un vrai choix: j’y suis revenu par goût, après un hiver breton difficile, se remé- more-t-il; j’y étais bien et je m’y étais déjà fait un bout de réseau. » À partir de là, avec Air Liquide comme premier client, il élargit son portefeuille en se lançant dans « le métier du conseil en marketing et en stratégie » et embau- che son premier collaborateur en 1998. « Nous faisons du conseil “outillé”, avec une démarche scientifique à la base: notre job est de transformer l’informa- tion brute en une information élabo- rée pour aider les décideurs à prendre des décisions, tout en sachant qu’ils auront à en assumer les conséquen- ces. » En tant qu’homme de sciences, « les statistiques ne me font pas peur, assure-t-il, et l’informatique non plus. Avec le marketing, nous sommes capa- bles de combiner tout ça, sur des thé- matiques innovantes. » Learning est ainsi devenue « la petite structure avec de gros donneurs d’or- dre », pointe son fondateur. Au plus fort de son activité, elle a compté jus- qu’à huit permanents et une centaine d’enquêteurs vacataires. Parmi ses clients non confidentiels, on trouve EDF, Orange, Coca Cola, Nestlé, Fagor Brandt, Total, Veolia, Danone… « Pas que des gros, précise-t-il, mais nous avons toujours travaillé pour des bons, et il y en a chez les gros comme chez les petits ! » Que ce soit en France ou à l’étranger : « souvent nos clients ont été nos meilleurs ambassadeurs, comme Véolia avec qui nous avons travaillé dans 24 pays. C’est notre aven- ture! » Pour arriver jusqu’à l’identité de Learning aujourd’hui : « c’est un métier que je porte comme un artisan, un Meilleur ouvrier de France (MOF) ou un Compagnon du devoir, com- pare-t-il. Ce n’est pas la taille qui compte mais notre expertise avec nos clients. Nous continuons à être singu- liers dans ce paysage. » Car Learning, qui a noué des liens étroits avec la recherche universitaire (UPS, TBS, IEP), est en concurrence avec des instituts comme Ipsos, TNS Sofres ou BVA. « Nous avons réalisé des choses pres- tigieuses, qui peuvent paraître éton- nantes pour une petite structure, comme pour le Guggenheim à Bilbao par exemple, rapporte-t-il, c’est notre côté artisanat haut de gamme. » La boîte à outils de l’agence s’est ainsi étoffée au fil des années : « c’est par les besoins que nous croyons avoir à déco- der et les solutions que nous devons trouver que nous nous mettons en quête d’outils adaptés que nous inven- tons », détaille-t-il. La palette com- prend désormais une vingtaine d’ou- tils et l’agence tourne autour de plusieurs pôles: la Learning Factory, le Learning Consulting Group (LCG), la Learning Applications Bank (LAB) et bientôt la Learning Academy. Depuis 2012, en traversant la crise, l’agence a en effet amorcé une mutation et se réorganise « mais le problème de l’ar- tisan, justifie Gilles Abikanlou, c’est qu’il est toujours en retard ». Doté d’une forte capacité de rebond et d’un esprit de compétiteur certainement forgé par la pratique du sport de haut niveau, Gilles Abikanlou prépare ainsi « les 20 prochaines années ». Learning est en outre en short list pour assurer des prestations au musée du Louvre d’Abu Dhabi et projette « de s’a- dosser à une grande structure, peut-être anglo-saxonne, dévoile son fondateur, toujours attiré par l’international, car les Anglo-Saxons voient le conseil comme un investissement. Nous sommes trop petits pour être mangés, mais pas pour être utiles! » Mélanie Moncassin Gilles Abikanlou. Cet ancien sportif de haut niveau a fondé et dirige depuis plus de 20 ans Learning, une agence de conseil en marketing et en stratégie, dotée de ses propres outils, qui s’apprête à lancer en avril une nouvelle activité, la Learning Academy. Un fin stratège MM 1964 Naissance à Porto-Novo, la capitale du Bénin 1982 Arrive à Toulouse pour y poursuivre ses études universitaires 1992 Diplomé d’un mastère spécialisé en marketing de l’ESC de Toulouse 1993 Intègre le groupe Air Liquide 1994 Fonde Learning à Toulouse 2015 Se prépare à lancer en avril la Learning Academy I l vit depuis plus de 20 ans avec et pour Learning, sa société de conseil en marketing et en stra- tégie basée à Labège. Gilles Abi- kanlou prépare avec son équipe le lancement d’une nouvelle activité en 2015: la Learning Academy, dont la première master-classe est program- mée le 23 avril, à Toulouse, sur le thème du drive et des achats en ligne. Il s’agit de « former les dirigeants aux techniques de pointe et aux enjeux de demain », explique-t-il. Les master- classes vont donc s’adresser aux chefs d’entreprise, avec des intervenants experts dans leur domaine. Mais atten- tion, « rien à voir avec de la formation »: il y tient. Learning, comme le dit le slo- gan, c’est « examiner, décider, agir ». « Pour moi qui suis un homme de sciences, le marketing est lié à la curio- sité et à une démarche d’apprentis- sage. Donc Learning, même avec un tel nom, représente une démarche de recherche mais pas du tout de com- posante dédiée à la formation. » Chef d’entreprise atypique dans son secteur d’activité et même « décalé », – il se revendique d’ailleurs comme « un petit parmi les gros » –, Gilles Abi- kanlou porte sa société à bout de bras. « Learning est étroitement associé à mon histoire », reconnaît-il. S’il est né au Bénin puis a grandi quelques années en région parisienne, il a sur- tout passé toute son adolescence en Guyane française, où il a vécu au bord de la mer. C’est en septembre 1982, après avoir obtenu deux Bacs, qu’il débarque à Toulouse. « Je suis arrivé en métropole pour travailler dans ma seconde passion, l’aquaculture, comme chercheur à l’Ifremer (Insti- tut français de recherche pour l'exploi- tation de la mer) et j’ai choisi Toulouse pour la fac UPS (Université Paul Saba- tier), ce qui correspondait aussi à la tradition familiale d’étudier dans la Ville rose depuis plusieurs généra- tions. » Le jeune homme se lance dans des études de biologie, passe sa maî- 459GMIDI_032 Abikanlou V2 Bureau_ENTREPRISE 06/03/15 15:24 Page1

Gilles Abikanlou. Un fin stratègeC’est du coup par la planche à voile que démarre sa carrière profession-nelle. Pendant ses études, il fonde avec un ami, en 1983, la sociétéVenturi

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Page 1: Gilles Abikanlou. Un fin stratègeC’est du coup par la planche à voile que démarre sa carrière profession-nelle. Pendant ses études, il fonde avec un ami, en 1983, la sociétéVenturi

PORTRAIT32

- L A G A Z E T T E D U M I D I -

DU 9 AU 15 MARS 2015 - N° 8459www.forumeco.com

trise en 1989, obtient son DEA en 1990et entame une thèse « en génétiqueappliquée à l’aquaculture», à l’Ifremerde Palavas-les-Flots (34). Mais au boutde deux ans de recherche, il décidede ne pas aller jusqu’à la soutenance,se rendant compte qu’il est « plus inté-ressé par une aventure entrepreneu-riale que par une vie de chercheurfonctionnaire ».Voilà donc pour sa seconde passion.Quant à la première, elle est sportive.Gilles Abikanlou est en effet un anciensportif de haut niveau de planche àvoile. Ce qui peut paraître étonnantquand on voit la carrure du bon-homme, il l’accorde bien volontiers…Mais les faits le prouvent: il a établi unbeau palmarès, en devenant notam-ment premier au classement nationalen 1985, 1986 et 1987, en intégrant l’équipe de France et en participantaux championnats d’Europe de sa dis-cipline. Il bénéficie à cette époque dustatut d’étudiant sportif de hautniveau: « j’ai été l’un des premiers àl’étrenner à UPS, avec Fabien Pelous.»Il est licencié dans différents clubslocaux, mais la pratique étant difficilesur la Garonne, il se rend tous les week-ends au bord de la Méditérranée. C’est du coup par la planche à voileque démarre sa carrière profession-nelle. Pendant ses études, il fonde avecun ami, en 1983, la société Venturi quifabrique… des planches à voile! «Unevraie aventure, rapporte-t-il. J’ai décro-ché des titres avec et nous en avonsvendu dans le monde entier! En plus,j’étais plutôt bon pour trouver dessponsors, comme Ariane espace, LaPoste, le Conseil régional deGuyane…» Mais alors que tout lui sou-rit, il se remet en question. « Ce pre-mier métier n’était que du plaisir, jesentais un fort décalage avec le mondeautour. J’ai longuement réflechi : j’avais presque tout mais le monde del’entreprise m’attirait, un peu commepar défi. » Après avoir revendu lasociété et abandonné sa thèse, il s’ins-crit en mastère à l’ESC de Toulouse, enmarketing et technologie agroalimen-taires. «C’était cette branche ou la com-munication. Comme à la base je suisscientifique… » Diplômé en 1992, ileffectue un stage dans une PME deBretagne, Sedia à Morlaix, pour déve-lopper une activité innovante à l’échelle mondiale, liée au marketinget à l’aquaculture. Quand la société estrachetée par Air Liquide, Gilles Abi-kanlou en profite pour intégrer cegroupe d’envergure internationale, en1993. « Je me suis bagarré pour ça etj’ai travaillé à l’interface de la R & D etdu marketing pour le secteur agroali-mentaire», détaille-t-il, naviguant entrela Bretagne et la région parisienne jus-qu’en 1994. Année durant laquelle ilpropose de créer sa propre structure,en travaillant pour le groupe commeconsultant indépendant. Gilles Abi-kanlou fonde ainsi Learning (quideviendra une SARL en 1999) et décidede redescendre à Toulouse. « C’étaitun vrai choix: j’y suis revenu par goût,après un hiver breton difficile, se remé-more-t-il; j’y étais bien et je m’y étaisdéjà fait un bout de réseau. » À partir

de là, avec Air Liquide comme premierclient, il élargit son portefeuille en selançant dans « le métier du conseil enmarketing et en stratégie » et embau-che son premier collaborateur en 1998.«Nous faisons du conseil “outillé”, avecune démarche scientifique à la base:notre job est de transformer l’informa-tion brute en une information élabo-rée pour aider les décideurs à prendredes décisions, tout en sachant qu’ilsauront à en assumer les conséquen-ces. » En tant qu’homme de sciences,« les statistiques ne me font pas peur,assure-t-il, et l’informatique non plus.Avec le marketing, nous sommes capa-bles de combiner tout ça, sur des thé-matiques innovantes. » Learning est ainsi devenue «la petitestructure avec de gros donneurs d’or-dre », pointe son fondateur. Au plusfort de son activité, elle a compté jus-qu’à huit permanents et une centained’enquêteurs vacataires. Parmi sesclients non confidentiels, on trouveEDF, Orange, Coca Cola, Nestlé, FagorBrandt, Total, Veolia, Danone… « Pasque des gros, précise-t-il, mais nousavons toujours travaillé pour des bons,

et il y en a chez les gros comme chezles petits! » Que ce soit en France ou àl’étranger: « souvent nos clients ontété nos meilleurs ambassadeurs,comme Véolia avec qui nous avonstravaillé dans 24 pays. C’est notre aven-ture! » Pour arriver jusqu’à l’identitéde Learning aujourd’hui : « c’est unmétier que je porte comme un artisan,un Meilleur ouvrier de France (MOF)ou un Compagnon du devoir, com-pare-t-il. Ce n’est pas la taille quicompte mais notre expertise avec nosclients. Nous continuons à être singu-liers dans ce paysage. » Car Learning,qui a noué des liens étroits avec larecherche universitaire (UPS, TBS, IEP),est en concurrence avec des institutscomme Ipsos, TNS Sofres ou BVA.«Nous avons réalisé des choses pres-tigieuses, qui peuvent paraître éton-nantes pour une petite structure,comme pour le Guggenheim à Bilbaopar exemple, rapporte-t-il, c’est notrecôté artisanat haut de gamme. »La boîte à outils de l’agence s’est ainsiétoffée au fil des années: «c’est par lesbesoins que nous croyons avoir à déco-der et les solutions que nous devons

trouver que nous nous mettons enquête d’outils adaptés que nous inven-tons », détaille-t-il. La palette com-prend désormais une vingtaine d’ou-tils et l’agence tourne autour deplusieurs pôles: la Learning Factory,le Learning Consulting Group (LCG),la Learning Applications Bank (LAB)et bientôt la Learning Academy. Depuis2012, en traversant la crise, l’agence aen effet amorcé une mutation et seréorganise «mais le problème de l’ar-tisan, justifie Gilles Abikanlou, c’estqu’il est toujours en retard ». Dotéd’une forte capacité de rebond et d’unesprit de compétiteur certainementforgé par la pratique du sport de hautniveau, Gilles Abikanlou prépare ainsi« les 20 prochaines années ».Learning est en outre en short list pourassurer des prestations au musée duLouvre d’Abu Dhabi et projette «de s’a-dosser à une grande structure, peut-êtreanglo-saxonne, dévoile son fondateur,toujours attiré par l’international, car lesAnglo-Saxons voient le conseil commeun investissement. Nous sommes troppetits pour être mangés, mais pas pourêtre utiles! » Mélanie Moncassin

Gilles Abikanlou. Cet ancien sportif de haut niveau a fondé et dirige depuis plus de 20 ans Learning, une agence de conseil enmarketing et en stratégie, dotée de ses propres outils, qui s’apprête à lancer en avril une nouvelle activité, la Learning Academy.

Un fin stratège

MM

1964Naissance à Porto-Novo, la capitaledu Bénin

1982Arrive à Toulouse pour y poursuivreses études universitaires

1992Diplomé d’un mastère spécialisé enmarketing de l’ESC de Toulouse

1993Intègre le groupe Air Liquide

1994Fonde Learning à Toulouse

2015Se prépare à lancer en avril laLearning Academy

Il vit depuis plus de 20 ans avecet pour Learning, sa société deconseil en marketing et en stra-tégie basée à Labège. Gilles Abi-kanlou prépare avec son équipe

le lancement d’une nouvelle activitéen 2015: la Learning Academy, dontla première master-classe est program-mée le 23avril, à Toulouse, sur le thèmedu drive et des achats en ligne. Il s’agit de « former les dirigeants auxtechniques de pointe et aux enjeux dedemain », explique-t-il. Les master-classes vont donc s’adresser aux chefsd’entreprise, avec des intervenantsexperts dans leur domaine. Mais atten-tion, «rien à voir avec de la formation»:il y tient. Learning, comme le dit le slo-gan, c’est « examiner, décider, agir ».« Pour moi qui suis un homme desciences, le marketing est lié à la curio-sité et à une démarche d’apprentis-sage. Donc Learning, même avec untel nom, représente une démarche derecherche mais pas du tout de com-posante dédiée à la formation. »Chef d’entreprise atypique dans sonsecteur d’activité et même « décalé »,– il se revendique d’ailleurs comme«un petit parmi les gros» –, Gilles Abi-kanlou porte sa société à bout de bras.« Learning est étroitement associé àmon histoire », reconnaît-il. S’il estné au Bénin puis a grandi quelquesannées en région parisienne, il a sur-tout passé toute son adolescence enGuyane française, où il a vécu au bordde la mer. C’est en septembre 1982,après avoir obtenu deux Bacs, qu’ildébarque à Toulouse. « Je suis arrivéen métropole pour travailler dans maseconde passion, l’aquaculture,comme chercheur à l’Ifremer (Insti-tut français de recherche pour l'exploi-tation de la mer) et j’ai choisi Toulousepour la fac UPS (Université Paul Saba-tier), ce qui correspondait aussi à latradition familiale d’étudier dans laVille rose depuis plusieurs généra-tions.» Le jeune homme se lance dansdes études de biologie, passe sa maî-

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