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PRÉVISIONNEMENT Graines d'Images et le cinéma Rex avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement JEUDI 13 NOVEMBRE 2014 au cinéma Rex 2, rue de la Gare – 72600 Mamers tél : 02 43 97 59 39 9h – Accueil 9h30 – Charlie's Country de Rolf de Heer Festival de Cannes 2014 / Un Certain Regard - Prix du meilleur acteur Soutien AFCAE 11h30 – Iranien de Mehran Tamadon Soutien ACID 13h15 – Déjeuner 14h30 – Cold in july de Jim Mickle Festival de Cannes 2014 / Quinzaine des réalisateurs 16h30 – Timbuktu d'Abderrahmane Sissako Festival de Cannes 2014 / Compétition Officielle Soutien AFCAE 18h15 – Discussion autour de la programmation des films Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mail avant le 10/11/2014 à Graines d'Images Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le Mans Tel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

Graines d'images | 13 novembre 2014 à Mamers

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prévisionnement régional relayé par l'ACOR

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Page 1: Graines d'images | 13 novembre 2014 à Mamers

P R É V I S I O N N E M E N T

Graines d'Images etle cinéma Rex

avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR

ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement

JEUDI 13 NOVEMBRE 2014

au cinéma Rex2, rue de la Gare – 72600 Mamers

tél : 02 43 97 59 39

9h – Accueil

9h30 – Charlie's Country de Rolf de Heer Festival de Cannes 2014 / Un Certain Regard - Prix du meilleur acteur Soutien AFCAE

11h30 – Iraniende Mehran TamadonSoutien ACID

13h15 – Déjeuner

14h30 – Cold in july de Jim Mickle Festival de Cannes 2014 / Quinzaine des réalisateurs

16h30 – Timbuktu d'Abderrahmane Sissako Festival de Cannes 2014 / Compétition Officielle Soutien AFCAE

18h15 – Discussion autour de la programmation des films

Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mailavant le 10/11/2014 à Graines d'Images

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

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CHARLIE'S COUNTRY de Rolf de Heer

Australie – 2014 – 1h48Sortie le 17 décembre 2014 – Nour Films

avec David Gulpilil, Peter Djigirr, Luke Ford,...

Festival de Cannes 2014 /Un Certain regard - Prix du meilleur acteur

Soutien AFCAE

Charlie est un ancien guerrier aborigène. Alors que le gouvernement amplifie son emprise sur le mode de vie traditionnel de sa communauté, Charlie se joue et déjoue des policiers sur son chemin. Perdu entre deux cultures, il décide de retourner vivre dans le bush à la manière des anciens. Mais Charlie prendra un autre chemin, celui de sa propre rédemption.

S’il n’y avait qu’une gueule à retenir, c’est celle de David Gulpilil, l’acteur hypnotisant de Rolf De Heer, qui nous scotche, voire nous cloue dans son rôle de Charlie. Retiré dans les confins du bush australien, il est le visage de l’aborigène privé de ses biens, expatrié de sa terre, renié des siens. Avec son charme océanien, notre Robinson Crusoé reflète toutes les crispations de la scission entre culture traditionnelle et la modernité contemporaine, et voit dans un retour à l’état de nature un salut, pourtant utopique et naïf. Et avec quelle émotion il nous tiraille entre le rire et l’indignation ! Aux premiers abords, le film prend les traits d’une comédie ; Charlie c’est ce vieux singe auquel on n’apprend pas à faire la grimace, qui se joue et déjoue les policiers sur son chemin. L’humour poigne de son contraste avec la tristesse démentielle d’une larme qui coule et d’un regard désemparé qu’on ne saurait éviter. La fiction a bien raison d’être éponyme. C’est la raison même d’un recours récurrent aux gros plans sur son héros, ou d’une photographie qui le sublime, net, quand le paysage environnant demeure flouté. De plus, les subtilités cinématographiques sont nombreuses, la multiplication des perspectives et des champs est riche et variée. Tantôt la caméra zoome sur Charlie ou au contraire s’éloigne de lui, prend du recul vis à vis des évènements. Le cinéaste nous libère par ses plans fixes, à l’exemple de la porte entrouverte d’un véhicule, et laisse notre imagination vagabonder sur ce qui est caché.

Claire Demoulin – lepasseurcritique.com

IRANIENde Mehran Tamadon

Iran – 2014– 1h45 - documentaireSortie le 3 décembre 2014 – ZED

Soutien ACID

Iranien athée, le réalisateur Mehran Tamadon a réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienne pour faire émerger sans cesse cette question : comment vivre ensemble lorsque l’appréhension du monde des uns et des autres est si opposée ?

C'est ce qui fait le prix d'Iranien : cette impression que le réalisateur, avec un culot incroyable, tente le tout pour le tout, plonge les mains dans le camboui et tâche de démonter, en vaillant petit mécanicien, les rouages écrasants de la phallocratie islamique.

L'idée reste d'expérimenter, et de voir ce que peuvent produire, sur ces symboles de la pensée islamique, la meilleure argumentation possible, et toute la patience du monde. (...)

Tamadon contemple avec une inquiétude certaine, mais sans jamais se défaire de son flegme, les mécanismes qui régissent les dictatures : comment un défenseur du dogme change de sujet quand on le place devant une impasse, comment il s'empare de son téléphone portable devant un soucis insoluble, comment il joue sur les mots, retourne les problèmes. Quelques plans sont cependant consacrés aux femmes et aux enfants, révélant du même coup le poids de la tradition et de l'endoctrinement. Et l'enthousiasme d'une fillette pour un feu de bois (« On dirait l'enfer ! »), traduit discrètement l'enthousiasme féminin pour tout ce qui brûle, nié parles ultra-conservateurs quelques minutes plus tôt (« les hommes son excités sexuellement plus vite que les femmes, voilà pourquoi c'est à elles de se voiler »).

Film d'horreur, film d'action, Iranien illustre la force de la parole. C'est l'inverse d'un adieu aux armes : un hommage à celles, purement théoriques, qui devraient permettre de voir le monde continuer d'évoluer.

Camille Brunel – Accréds

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

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COLD IN JULYde Jim Mickle

USA – 2014 – 1h37Sortie le 31 décembre 2014 – The Jokers / Le Pacteavec Michael C. Hall, Sam Shepard, Don Johnson,...

Festival de Cannes 2014 – Quinzaine des réalisateurs

1989. Texas. Par une douce nuit, Richard Dane abat un homme qui vient de pénétrer dans sa maison. Alors qu’il est considéré comme un héros par les habitants de sa petite ville, il est malgré lui entraîné dans un monde de corruption et de violence.

Dès son deuxième long, Stake Land, Jim Mickle décrivait un monde où régnait la sauvagerie. Sous des dehors contemplatifs et mélancoliques, Stake Land montrait la violence brute des vampires et humains qui peuplaient son Amérique post-apocalyptique. (...) Puis vint We Are What We Are qui porta à un point de rupture l’adjonction du contemplatif et de l’horreur sans véritable point d’ancrage affectif. (...) Mais malgré la beauté plastique de ses bandes et leur force symbolique, le jeune cinéaste demeurait handicapé par le genre qu’il avait élu, cloisonnant son succès aux festivals de fantastique. Son incursion dans le film Noir pourrait bien changer la donne. Mickle et son inséparable acteur/co-scénariste Nick Damici en tirent logiquement un film pessimiste et violent mais toujours porté par le point de vue de l’innocent projeté dans un monde qui n’est pas le sien. Juillet De Sang déroute, ouvrant des voies qu’il emprunte en fait peu pour mieux explorer un traitement qu’on n’aurait pas soupçonné. Le récit débute comme un thriller paranoïaque. Etouffante, cette première partie nimbée de notes carpenteriennes et d’apparitions fantomatiques confirme l'attachement du réalisateur au fantastique. (...) Mais cette première partie dissimule un tout autre intérêt, car c’est vers James Ellroy que Mickle lorgne par la suite avec la réunion de trois personnages d’horizons divers amenés à opérer leur propre justice. (...) Un intérêt pour les névroses de ses personnages qui n'empêche pas quelques notes d’humour sur les particularités de son trio d’enquêteurs, allégeant considérablement la noirceur de ce Juillet De Sang. Un compromis qui rend cette descente aussi attachante que l’était la traversée de Stake Land, toute proportion gardée de par la gravité de son sujet.

Guénaël Eveno – louvreuse.net

TIMBUKTUd'Abderrahmane Sissako

Mauritanie – 2014 – 1h37Sortie le 10 décembre 2014 – Le Pacte

avec Ibrahim Ahmed dit Pino, Youlou Kiki, Abel Jafri,...

Compétition Officielle – Festival de Cannes 2014Soutien AFCAE

Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à GPS, sa vache préférée. Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs…

Certes, Timbuktu est en premier lieu décisif en tant qu’acte politique, soit le fait qu’un grand cinéaste du Sahel, deux ans après le début du conflit malien, prenne la responsabilité de représenter la présence tentaculaire d’AQMI dans l’arrière-pays désertique dont Bamako a perdu le contrôle. (…)Mais c’est avant tout un somptueux film d’espace. Ainsi Timbuktu développe-t-il une sorte de grand théâtre du dehors, qui n’a pour décor que l’étendue sèche du désert, avec ses petits accidents de terrain : un fleuve, un village, un arbre, etc. (…) Chaque vallon se dissimule du suivant à l’ombre de la dune qui les sépare, cachant dans ses creux des scènes invisibles et secrètes : une musique, une partie de football, un meurtre – autant d’interdits haram traqués par la police islamique. (...)Timbuktu, c’est l’humanité vouée à cramer sous le même ciel ; le grand récit feuilletonnant du peuple de Dieu aux confins du monde, rendu à un état à la fois férocement contemporain et absolument intemporel et abstrait. Une micro-humanité à l’épreuve d’elle-même sur une terre qui pourvoit, en juste mesure, le manger et le boire : la délicate régularité de la vie paysanne en ferait un beau paradis de sable si ce n’étaient les bandes de prédateurs armés qui y rôdent. Lassés par le silence de Dieu et la quiétude de la foi, armés de pick-ups et de mitraillettes, ils portent sur cette terre blanche le péché originel du bruit et de la fureur (…). C’est bien quelque chose du paradis violé que Sissako, entre les creux du récit, parvient à capter.

Théo Ribeton – Critikat.com

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]