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Répondre à la précarité énergétique SOLIDARITÉ P. 18 L’île Seguin à Boulogne-Billancourt : une « ville parc » TÉMOIGNAGE P. 7 VILLE DURABLE ? MAIS ENCORE… GRAND ANGLE P. 9-16 Depuis 2008, plus de 50 % des habitants de la planète vivent en ville et tous les experts s’accordent à dire qu’en 2050, les villes accueilleront les trois quarts de la population mondiale. Pour les exécutifs locaux, tout l’enjeu consiste à proposer des villes durables, c’est-à-dire énergétiquement sobres, socialement mixtes et agréables à vivre. NOVEMBRE 2013 - N°1 P. 14 LES 8 LEVIERS DE LA VILLE DURABLE

Grand anGle P. 9-16 Ville duRaBle ? maiS · d’assurance), plus 2,50 € de l’heure. Sur les 70 logements que compte la résidence Padou, cinq locataires louent aujourd’hui à

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Répondre à la précarité énergétique

SolidaRité P. 18

l’île Seguin à Boulogne-Billancourt : une « ville parc »

témoignage P. 7

VilleduRaBle ? maiSencoRe…

Grand anGle P. 9-16

Depuis 2008, plus de 50 % des habitants de la planète vivent en ville et tous les experts s’accordent à dire qu’en 2050, les villes accueilleront les trois quarts de la population mondiale. Pour les exécutifs locaux, tout l’enjeu consiste à proposer des villes durables, c’est-à-dire énergétiquement sobres, socialement mixtes et agréables à vivre.

NOVEMBRE 2013 - N°1

P. 14leS 8 leVieRS dela Ville duRaBle

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Les viLLes moyennes, Le cLimat et L’énergie

réussir La pLanification et L’aménagement durabLesFaisant suite à l’ouvrage « Réussir un projet d’urbanisme durable » paru en 2006, ce guide méthodologique de l’AEU2 comprend une variété de retours d’expérience illustrant la diversité des questions soulevées et les réponses adaptables au contexte local. Il s’adresse aux collectivités territoriales qui s’engagent dans des démarches de planification (SCOT, PLU) ou d’aménagement (ZAC, lotissements, ORU) ainsi qu’à leurs délégataires et prestataires.

• Éditions du Moniteur, juin 2013 - 272 pages

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une nouvelle page de l’histoire du système électrique français est en train de s’ou-vrir. Elle sera mar-

quée par l’interaction accrue entre les acteurs nationaux et locaux, ces derniers étant appelés à jouer un rôle de plus en plus important en matière de production et de pilotage de la demande. De profondes mutations vont en résulter mais un bien précieux devra être préservé. Ce bien, c’est la solidarité du service public français qui permet à chaque citoyen, où qu’il se trouve sur le sol national, de bénéficier des bienfaits de l’électricité.

Pareilles perspectives placent la question de l’énergie au cœur de la stratégie des terri-

toires. Les enjeux sont clairs : garantir l’accès à l’électricité dans les villes comme en milieu rural, favoriser le déve-loppement de nouveaux modes de transport et de nouveaux équipements, concevoir et mettre en place des schémas d’aménagement du territoire qui concilieront qualité de vie et espaces économique et industriel performants.

Pour relever ce défi de taille, les collectivités doivent compter sur un partenaire capable de leur apporter les compétences requises pour mener à bien des projets toujours plus complexes et innovants.

Chez EDF, nous considérons que nos liens historiques avec les collectivités locales

sont un actif précieux. Nous savons aussi que cette relation doit évoluer pour nous faire reconnaî tre comme partenaire de référence dans le nouveau contexte énergétique.

Cette ambition nous a conduit à faire évoluer notre organisa-tion régionale pour la rendre plus claire, plus performante. Pour offrir à nos clients l’en-semble des solutions répon-dant à leurs besoins présents et futurs, nous la mettons en mesure de capitaliser davan-tage sur l’ensemble des res-sources du groupe, notam-ment dans le domaine de l’innovation.

Mobilisées sur cet objectif, nos équipes de terrain vont ainsi apporter aux territoires la

sécurité d’approvisionnement en énergie à un prix compé titif qu’ils demandent, leur offrir toute la gamme des solutions énergétiques adaptées à leurs spécificités locales, les aider à lutter contre la précarité énergétique.

C’est sur ces bases d’excellence professionnelle, d’attachement au service public, d’écoute et de respect mutuel qu’EDF entend maintenir et renforcer ses liens avec les territoires.

Henri ProglioPrésident-directeur général

« Nous savons que la qualité du service se démontre au quotidien. »

Angoulême

9e salon de la croissance verteL’économie circulaire, l’électro-mobilité, l’écoconstruction : voici les thèmes des conférences programmées dans le cadre de ce salon, organisé par la Région Poitou-Charentes et le Pôle éco-industries. Les Trophées croissance verte-innovation seront décernés aux entreprises régionales les plus innovantes en termes de stra-tégies et actions en faveur de la réduc-tion des impacts environnementaux. À noter : EDF est partenaire de l’événe-ment, en tant qu’exposant, pour répondre aux préoccupations de ses clients en matière d’économies d’énergie, de conseils sur les usages vertueux en CO2, etc.

• http://salon.croissanceverte.poitou-charentes.fr

27 au 27 novembre

6e concours d’arcHitecture bas carbone d’edFCloses le 15 novembre, les candidatures au 6ème concours d’archi-tecture bas carbone d’’EDF sont en cours d’examen. En phase avec la loi sur le logement (ALUR), qui donne de nouvelles possibilités de requalifier/transformer des bureaux et commerces en logements, le concours s’adresse aux bailleurs sociaux, promoteurs privés et archi-tectes. Ils devaient présenter un projet, en cours d’étude ou au stade du concours, pour un bâtiment existant à transformer (surélévation d’immeubles de logements, rénovation lourde, etc.) ou pour du neuf, situé en zone de requalification urbaine ou « dent creuse » (parcelle de terrain non construite dans un tissu déjà urbanisé).

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Du 27 au 29 novembre • Bordeaux

24es rencontres nationales du transPort PublicOrganisées par la communauté urbaine de Bordeaux (CUB), le conseil général de la Gironde, la Région Aqui-taine, le Groupement des autorités responsables du trans-port (GART), ainsi que l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), ces rencontres ont pour thème : « Quel équilibre économique face aux défis du report modal ? ». Objectif : partager les meilleures expériences avec les parti-cipants (élus, responsables de collectivités, exploitants des réseaux, industriels et sous-traitants, chercheurs), et débattre en tables rondes des avancées et enjeux de la mobilité.

• http://www.rencontres-transport-public.fr

Manifestation

Comme toutes les collectivités, les villes moyennes doivent élaborer la stratégie énergétique qu’elles devront mettre en œuvre dans les années à venir. Une réflexion à mener dans le cadre d’une démarche d’intelligence territoriale. Pour aider les municipalités dans cet exercice, la Fédération des villes moyennes, en partenariat avec EDF Collectivités, a élaboré un guide destiné à les aider à mieux cerner la nature des enjeux énergétiques auxquels elles sont confrontées. S’inscrivant dans une approche prospective, le document apporte une somme d’informations pratiques (plan climat énergie territorial, performance énergétique du bâti, précarité énergétique…) illustrées par de nombreux exemples de réalisations. Fort utile, un glossaire permet de s’y retrouver dans le maquis des sigles et expressions spécifiques au sujet.• Ce guide, rendu public à l’occasion

du Salon des maires 2013, est disponible sur

http://collectivites.edf.com

Répondre à la précarité énergétique

SOLIDARITÉ P. 18

L’île Seguin à Boulogne-Billancourt : une « ville parc »

TÉMOIGNAGE P. 7

VILLEDURABLE ? MAISENCORE…

GRAND ANGLE P. 9-16

Depuis 2008, plus de 50 % des habitants de la planète vivent en ville et tous les experts s’accordent à dire qu’en 2050, les villes accueilleront les trois quarts de la population mondiale. Pour les exécutifs locaux, tout l’enjeu consiste à proposer des villes durables, c’est-à-dire énergétiquement sobres, socialement mixtes et agréables à vivre.

NOVEMBRE 2013 - N°1

P. 14LES 8 LEVIERS DELA VILLE DURABLE

À la une ............................................................. page 3Henri Proglio,PDG d’EDF

Focus territoires ..................................... page 4André Moine , directeur général de la SAEM Val-de-Seine Aménagement

témoignage ................................................. page 7

Horizons ........................................................... page 7

en vue ................................................................. page 8

Grand angle ................................................ page 9L’énergie au cœur de la ville durable

repères ........................................................... page 17

Parlons-en ................................................... page 18

Présence ........................................................ page 20

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À la une

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Une publication d’EDF CollectivitésDirecteur de la publication : Jean-Pierre FrémontDirection de la rédaction : Corinne Chouraqui, Pierre Guelman et Olivier MolineroAgence conseil euro2cPhoto de couverture : ©EDF - Philippe EranianImprimé sur papier PEFC

EDF S.A. au capital de 924 433 331 euros, 552 081 317 R.C.S. Paris

mériter La confiance des coLLectivités

Kiosque

Sommaire

Agenda

Page 3: Grand anGle P. 9-16 Ville duRaBle ? maiS · d’assurance), plus 2,50 € de l’heure. Sur les 70 logements que compte la résidence Padou, cinq locataires louent aujourd’hui à

Nancy • L’auto-partage, électrique et socialÀ Nancy (Meurthe-et-Moselle), le bailleur social Batigère mène une expérience unique en France d’auto-partage de véhicules électriques en résidence HLM, en partenariat avec EDF. « Batigère propose des logements et différents   ser ­vices, pourquoi ne pas permettre en plus la loca ­tion de  véhicules  électriques  en auto­partage ?  

Cela fait aussi partie de notre métier de bailleur   so  cial », déclare, en substance, le représentant lorrain de Batigère. EDF s’est chargée de l’installation de la borne de recharge, et la société Autopi gère la location du véhicule destiné exclusivement aux résidents. La réservation se fait par téléphone ou via internet, pour 20 €

d’abonnement annuel (frais d’inscription et d’assurance), plus 2,50 € de l’heure. Sur les 70 logements que compte la résidence Padou, cinq locataires louent aujourd’hui à tour de rôle cette voiture 100 % électrique : s’ils sont dix demain, l’opération sera considérée comme réussie, et poursuivie.

Île-de-France • Osica améliore l’efficacité énergétique de 40 000 logementsDes factures en baisse de 23 %, soit une économie de 34 000 € par an. C’est le gain que

peut attendre le groupe Osica, gestionnaire de plus de 40 000 logements familiaux dans 150 communes d’Île-de-France et de l’Oise, après avoir fait appel à EDF

pour l’aider à optimiser ses coûts contractuels. Au départ, les services généraux d’Osica ont procédé au recensement exhaustif des contrats de fourniture d’électricité souscrits par le groupe, pour en identifier 220 à tarifs élevés (plus de 24 kVA). Pour savoir s’ils correspondent aux besoins, EDF a installé un dispositif électronique sur chaque compteur et formé un

technicien d’Osica à l’interprétation des données. Après trois semaines, les enseignements étaient assez probants pour permettre à Osica de réaliser les économies recherchées.

Montdidier / Saint-Michel-sur-Meurthe • Voiture électrique : les polices municipales aussiSi un certain nombre de villes ont acquis des véhicules électriques utilitaires, rares sont celles à en avoir équipé leurs forces de l’ordre. Montdidier (80) a franchi le pas, en dotant sa police municipale d’une Renault Zoé. Les économies de carburant et la protection de l’environnement ne sont pas les seuls avantages mis en avant. Le silence de fonctionnement l’est aussi, comme l’a confié le responsable de la police municipale au « Courrier picard » : « Dans notre mission de surveillance c’est parfait ! Personne ne nous entend arriver. Lors des maraudes, c’est vraiment pratique. »Dans le village de Saint-Michel-sur-Meurthe (88), la police rurale vient elle aussi de recevoir une voiture électrique. Pour la commune entourée de forêts de pins, cela participe de son action en faveur du développement durable et de la protection de l’environnement.

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Lorient • Une navette maritime sans bruit ni odeurJuste le clapotis de l’eau… C’est ce que perçoivent désormais les passagers du transrade lorientais qui relie en 15 minutes le centre-ville de Lorient à la commune de Locmiquélic, depuis l’en-trée en service de l’Arg vag Tredan*, pre-mier bateau-bus 100 % électrique. Fini le gazole bruyant et malodorant, la navette maritime est désormais propulsée par deux moteurs électriques de 100 CV, contre deux fois 250 CV pour les embar-cations habituelles. Une démarche éco-logique représentant un investissement de 3,2 M € par unité, largement justifié par les économies de carburant et des frais d’entretien moindres. Un modèle de transport vertueux qui pourrait inté-resser quelques-unes des 300 traversées fluviales et maritimes en service actuel-lement en Europe.* « Bateau électrique », en breton.

Besançon • Logements : un kit pour réduire les consommationsQuitte à agir pour la planète, autant commencer par son propre environne-ment : depuis le 30 septembre 2013, la mairie de Besançon met gratuitement à disposition des habitants une mallette conte-nant différents matériels de mesure. Objectif : repérer les fuites d’énergie, mesurer ses consom-mations d’électricité, d’eau, connaître le taux d’hy-grométrie intérieure, etc. Caméra thermique, watt-mètre, débitmètre, mousseur, thermo-hygromètre… autant de matériels habituellement réservés aux pro-fessionnels, mis ici à disposition de tout un chacun pour contrôler son logement, son commerce, son bureau. Une démarche engagée dans le cadre de la poli-tique énergétique municipale : Besançon a notamment signé la Convention européenne des maires et décroché le label européen pour une politique énergétique locale durable (Cit’ergie European Energy Award® Gold).

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Bellême • Des collégiens sensibilisés aux économies d’énergie

L’opération de sensibilisation aux économies d’énergie menée au collège Roger-Martin-du-Gard de Bellême (61) a de quoi réjouir son principal, Jean-Marc Schmitt. L’intervenant d’EDF collectivités a tellement su captiver son auditoire que les résultats ne se sont pas fait attendre. Après son passage, l’établissement a vu sa facture énergétique baisser de 6 % en trois semaines, ce qui représente quelque 800 euros à l’année. Très impliqué dans l’éco-citoyenneté, le collège a déjà créé un club recyclage qui ré cupère les bouchons pour l’association Bouchons d’amour. Pour l’année scolaire 2014, un club économies d’énergie devrait permettre de pé renniser les bénéfices initiaux et de réfléchir à d’autres pistes. Si les efforts entrepris sont maintenus, le collège pourra investir les sommes économisées dans le matériel pédagogique dont les professeurs sont très demandeurs.

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Focus territoires

Canada • EDF inaugure un parc éolienLa filiale canadienne d’EDF Énergies Nouvelles et le groupe énergé-tique canadien Enbridge ont inauguré le 19 septembre dernier le parc éolien Lac-Alfred, qui comprend 150 éoliennes d’une puissance totale de 300 mégawatts permettant d’alimenter environ 70 000 foyers québécois en électricité. Il s’agit du troisième projet mis en service dans le cadre du partenariat entre EDF EN Canada et Enbridge, portant la capacité totale installée au Québec à 530 MW. Au total, EDF EN Canada va développer et construire environ 1 000 MW répartis en sept projets éoliens attribués par Hydro-Québec à la suite d’appels d’offres. Lac-Alfred est l’un des quatre projets détenus conjointement par EDF EN Canada et Enbridge.

Trois questions à André Moine Directeur général de la SAEM Val-de-Seine Aménagement

Quelle est la genèse du projet Île Seguin-Rives de Seine et quels sont les objectifs poursuivis ? AM Dès le lancement de l’opération, la ville de Boulogne-Billancourt et la SAEM Val-de-Seine ont voulu que l’aménagement des anciens terrains Renault ait des objectifs ambitieux en termes

de développement durable et de cadre de vie. La transformation du site en un véritable quartier de ville attractif incarne une volonté de renouveau urbain marqué, dès l’origine, par une vision de développement équilibré entre le projet et son environnement : conception urbaine pensée comme une « ville parc » privilégiant des espaces publics de taille significative, la biodiversité, la mixité programmatique, le recours aux énergies renouvelables (présence d’un réseau de chaud et de froid atteignant 65 % d’EnR), les circulations douces et une gestion des eaux de pluie innovante à ciel ouvert. Côté constructions, en anticipation des réglementations, nous avons imposé de manière systématique le recours aux certifications HQE permettant d’abaisser la consommation énergétique des bâtiments. Grâce à cette démarche, renforcée ces dernières années, le maire, Pierre Christophe Baguet, a reçu le label national ÉcoQuartier le 9 septembre dernier des mains de Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement. La réalisation du quartier du Trapèze est maintenant bien avancée, et s’inscrit dans un projet global intégrant l’aménagement de l’île Seguin et de son pôle culturel.

Le projet est organisé en « macrolots ». De quoi s’agit-il ? AM Le macrolot permet, sous l’égide d’un groupement de promoteurs et d’un urbaniste coordonnateur, d’associer logements libres et aidés, bureaux, commerces et équipements. Sans limite parcellaire préalablement établie entre les programmes, l’urbaniste a la liberté d’organiser le macrolot selon le meilleur équilibre entre les masses bâties et les espaces paysagers en cohérence avec les usages attendus. Le développement de ces macrolots est soumis à un cahier des charges précis défini par l’aménageur qui en garantit le respect jusqu’à la livraison des programmes.

Quelles sont les prochaines étapes de votre plan d’action ? AM Aujourd’hui, le Trapèze Ouest est achevé, à l’exception d’un lot en bord de Seine (D3B), qui sera livré mi 2014. Le Trapèze Est est, quant à lui, bien avancé, et les premiers programmes seront livrés fin 2013. Il se développe selon les mêmes ambitions urbaines et principes de mixité programmatique. L’ensemble du Trapèze totalise 662 000 m2 et représente à terme : 5 000 logements, dont 1/3 de logements sociaux et 1 200 logements en résidence ; de 10 000 à 15 000 salariés ; plus de 70 commerces de proximité ; 15 équipements publics. Pour l’île Seguin, dont les travaux démarrent cet hiver, il y aura 2 000 emplois créés pendant la durée des travaux et 8 000 emplois créés à terme, une cité musicale à la pointe de l’innovation et un pôle international des arts plastiques et visuels « R4 » d’ici à fin 2016, un jardin de 12 000 m2, un complexe de cinéma de 16 salles, un cirque numérique.

Maroc / Symposium • Développement des énergies durables : quel rôle pour les collectivités ?L’Agence nationale marocaine pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE) a organisé, en octobre à Rabat, un symposium sur le thème « Quel rôle pour les collectivités territoriales dans le développement énergétique durable ? ». La stratégie territoriale de l’ADEREE pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, baptisée « jiha tinou » (« ma région » en arabe), lancée en 2012 pour une durée de huit ans, a été largement évoquée. Elle vise à encourager les initiatives locales et à favoriser la déclinaison de la stratégie énergétique nationale au niveau des territoires et des collectivités du Royaume. Agadir, Chefchaouen et Oujda ont été retenues pour un cycle pilote.

Paris • Hep Taxi ! Le courant passeDepuis le 1er octobre dernier, la mairie de Paris accorde une nouvelle subvention aux artisans taxis pour les inciter à investir dans un véhicule électrique ou hybride rechargeable émettant moins de 61 g/km de CO2. L’aide revient à doubler le bonus de 4 000 à 7 000 euros accordé par l’État pour l’achat de ce type de véhicule. Le montant de la subvention municipale est plafonné à 20 % du prix du véhicule hors options. Incitation supplémentaire : les professionnels pourront recharger leur véhicule sur les 250 bornes électriques Autolib’ dont le nombre sera prochainement porté à 700 bornes, auxquelles s’ajouteront celles en place dans les stations-service situées le long du boulevard périphérique.

Mulhouse • Promenade au fil des ondesLe Musée EDF Electropolis à Mulhouse accueille l’expo-sition « Promenade spatiale au fil des ondes » réalisée par l’Observatoire de l’espace du CNES (Centre national d’études spatiales). Jusqu’au 30 mars 2014, le visiteur est invité à pénétrer dans l’uni-vers des ondes électroma-gnétiques et leurs diverses applications dans le domaine des sciences des techniques spatiales et terrestres. Ondes radio, micro-ondes, infrarouges, ultraviolets, rayons X, rayons gamma… Généralement invisibles à l’œil nu, leurs multiples

applications font partie de notre quotidien comme en témoignent les nombreux objets de la collection du musée. À découvrir également, l’œuvre originale de l’artiste Jonathan Naas créée pour l’exposition.

« Familles à énergie positive » • C’est parti pour l’hiverLe coup d’envoi de la quatrième saison de l’opération « Familles à énergie positive » a été donné en octobre. Organisé par l’ONG Prioriterre, ce concours fait la démonstra-tion de l’efficacité de gestes simples que peuvent effectuer les parti culiers pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Le défi met en compétition des équipes de 5 à 10 foyers représentant un village, un quartier, une entreprise. Pendant un hiver, elles doivent suivre leur consommation hebdomadaire de gaz, d’électricité et de toute autre forme d’énergie et la reporter sur le site internet du défi. La comparai-son effectuée par rapport aux factures de l’année précédente permet d’évaluer les économies réalisées au cours des cinq mois du concours. Est déclarée gagnante l’équipe qui a réduit le plus sa consommation. Il n’y a pas de récompense formelle, mais la compétition permet aux participants d’ef-fectuer par eux-mêmes l’audit énergie de leur logement et d’apprendre des moyens simples pour réduire sensiblement leur facture. À la clé, une économie, constatée lors des 3 premières éditions, de 200 € en moyenne d’un hiver sur l’autre. Alors que l‘objectif est de réduire d’au moins 8 % la facture énergétique, les gagnants Poitou-Charentes de l’édition 2012-2013 sont parvenus à une baisse de 21,5 % de leur

consommation. Selon Enviscope, un site spécialisé dans l’environnement, l’innova-tion et l’éco-entreprise, l’économie moyenne des 5 071 familles ayant participé au défi en France a été de 12 %.

EN savoir

+ Inscription sur

• http://www.familles-a-energie-positive.fr

Carhaix • « Charrues » propresCarhaix (Finistère) dispose désormais d’une première borne de recharge pour véhicule électrique (VE), en libre accès, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Compatible avec la plupart des tech-nologies de VE (scooters, hybrides, etc.), l’installation offre dif-férents types de recharge. Un « plein » rapide de 25 kW effec-tué en une heure permet une autonomie moyenne de 150 km à une citadine classique.

Témoignage Horizons

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des solutions énergétiques décarbonées et financièrement supportables. Avec ses savoir-faire, ses capacités en R&D et son fort ancrage historique dans les territoires, EDF offre aux collectivités locales des solutions énergétiques sur mesure. « Nous nous sommes organisés pour mettre à la disposition des col-lectivités l’ensemble des capacités de notre groupe pour les accompa-gner dans l’élaboration de leur futur énergétique », souligne Jean-Pierre Frémont, directeur collectivités et pilote opérationnel de l’action régionale d’EDF. Du diagnostic, en amont, au suivi et à la mesure des performances énergétique des installations, en aval, EDF maîtrise l’ensemble des composantes néces-saires à la mise en œuvre de solutions énergétiques durables.

L’Importance de L’exIstant

Traditionnellement, l’organisation de l’espace urbain s’est faite par la juxtaposition de quartiers où l’on trouve, pêle-mêle, les immeubles d’habitation et de bureaux, les magasins

et les usines, les infrastructures diverses (routes, gares…), les jardins publics… érigés au fil du temps sans souci de mise en cohérence les uns avec les autres. Dans la ville durable, le tissu urbain est conçu en système global. L’ensemble de ses composantes concourt à réduire l’impact de l’immobilier et des activités sur l’environnement tout en améliorant la qua-lité de vie des habitants. La réduction des consommations énergétiques, en particulier dans les bâtiments et l’utilisa-tion d’énergies renouvelables, tient une place de choix dans la conception des nouveaux quartiers également caracté-risés par l’attention portée à la gestion des déplacements (transports en commun, pistes cyclables, voies piétonnes), la réduction des consom-mations d’eau, la limitation de la production de déchets, la mixité sociale. En septembre dernier, treize opérations se sont vu attribuer les premiers labels nationaux ÉcoQuartier par le ministère de l’Égalité des territoires et du logement. Pour prometteurs que soient ces nouveaux espaces urbains, il convient de ne pas oublier que les logements neufs ne représentent guère qu’environ 1 % du parc existant. Dans ces conditions, il serait illusoire de concevoir une ville durable sans se préoccuper de la rénovation thermique des bâtiments anciens et des économies d’énergie à réaliser dans la ville d’aujourd’hui. Avec ses filiales spécialisées, H4 dans le domaine de l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) développement durable pour éco-quartier, EOS dans celui des travaux d’efficacité énergétique et EDF Opti-mal Solutions dans l’éco-efficacité énergétique, le groupe EDF offre aux collectivités des solutions répondant à leurs besoins pour les bâtiments neufs et existants comme pour des projets urbains globaux.

Dans la ville durable, le tissu urbain est conçu en système global.

Alors que les villes représentent plus de 70 % des consommations d’énergie comme des ressources et produisent plus de 75 % des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise des questions éner-

gétiques apparaît comme une donnée essentielle dans la résolution de cette complexe équation.Élaborer la ville de demain, c’est ouvrir de multiples chan-tiers : maîtrise de l’espace foncier et de l’urbanisation, protection de l’environnement, garantie d’accès à l’élec-tricité, qualité des transports et des services… Autant de facteurs déterminants pour développer l’attractivité d’un territoire, enjeu que les conséquences de la décentralisation et la constitution de « plaques » économiques européennes transnationales rendent crucial.

Si les objectifs poursuivis sont communs, les façons de les atteindre ne le sont pas. Chaque territoire est un cas par-ticulier par son histoire, sa géographie, sa situation socio-économique, ses atouts, ses contraintes. Il n’existe donc pas de solution universelle, de « copier-coller » pour actionner les huit leviers fondés sur l’énergie énergétique permettant l’élaboration d’une ville durable (voir infographie pages 14-15).

des soLutIons sur mesure

Les acteurs locaux doivent pouvoir s’appuyer sur un expert proche de leurs préoccupations, apte à les aider à gérer la croissance urbaine, à développer l’attractivité de leur territoire, tout en soutenant une économie verte largement fondée sur

L’énergIe au cœur de la ville durable « Ville durable » : deux mots souvent entendus, lus. Que recouvrent-ils réellement ? Qu’est ce qu’une ville durable ? Le concept mérite d’être précisé quand on sait que plus de la moitié de la population mondiale vit en milieu urbain, et qu’en 2050 ce seront les trois quarts. En France, la proportion atteint déjà 80 %. Face à une telle évolution, les collectivités territoriales doivent relever un défi d’envergure pour que la ville de demain soit agréable à vivre et économiquement viable.

À la pointe aval de l’île Seguin (boulogne-billancourt) : la future cité musicale.

edF accompagne les collectivités locales dans l’aménagement de leur territoire, exemple à Nice avec le tramway.

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En vue

Chaque trimestre, une sélection de distinctions, certifications, labels décernés à des territoires engagés dans la gestion responsable de l’énergie.

À quoi ressemble la ville idéale ? La 3e édition du Concours national des villes pôle d’excellence a été l’occasion, pour les communes de plus de 20 000 habitants ayant entrepris des projets innovants, de soumettre leurs réalisations à l’appréciation du jury. Sur la base d’une enquête nationale exclusive réalisée par l’Ifop*, les principaux critères de choix des Français pour 2014 ont été identifiés. Et ont permis d’orienter le choix du jury du concours pour le palmarès 2013.

Cogénération et biomasse ont la CoteParmi les communes distinguées pour maîtrise d’énergie, saint-louis (20 000 habitants, Haut-rhin) : la ville a mis en service un chauffage urbain combinant cogénération, systèmes innovants de manutention biomasse et de condensation sur les fumées. en période de chauffe, l’efficacité énergétique de l‘installation sera de 88 %. la centrale produira annuellement 93 % des besoins thermiques de la ville et, en simultané 27 000 mWh d’énergie électrique, soit l’équivalent de la consommation électrique de 10 000 ménages.

Des villes saluées Pour leur gestion énergétiquesaint-raphaël (var), boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais) et Dunkerque (nord) ont également reçu chacune un prix d’excellence récompensant de bonnes pratiques et des performances énergétiques. ainsi, saint-raphaël est la première ville française certifiée iso 50 001, pour la qualité de son système de management de l’énergie, tandis que boulogne-sur-mer a été distinguée pour son réseau de chauffage urbain et Dunkerque pour son réseau de chaleur.

PerPignan méditerranée ChamPionne d’euroPe

la res Champions league a sacré l’agglomération de Perpignan méditerranée championne d’europe 2013 des énergies renouvelables dans la catégorie des collectivités de plus de 100 000 habitants. très « relevé», ce concours européen met en compétition plus de 10 000 territoires de 12 pays. l’agglomération voit saluer ses efforts pour devenir, en 2015, un territoire à « énergie positive », produisant plus d’électricité issue d’énergie renouvelable que n’en consomment ses 277 000 habitants. avec une capacité annuelle de 232 gigawattheures, 42 % de l’objectif est déjà atteint. l’agglomération avait déjà été couronnée du titre de championne de France de la ligue enr (énergies renouvelables) en 2010 et 2011.

PessaC reçoit le label Cit’ergie®

lors de sa dernière réunion, la commission nationale du label Cit’ergie® a distingué la ville de Pessac (33), saluant notamment « le travail partenarial réalisé sur les questions d’énergie, une organisation interne solidement installée et une communication grand public bien ancrée ». Décerné pour une durée de quatre ans, le label est attribué aux communes et intercommunalités cherchant à améliorer leur politique énergie durable en cohérence avec des objectifs climatiques et dont le pourcentage d’actions mises en œuvre dépasse 50 % du potentiel. Par ailleurs, la ville de malaunay (76), la communauté d’agglomération d’agen (47) et celle du Centre de la martinique ont été reconnues CaP Cit’ergie®, distinction s’adressant aux collectivités dont le pourcentage d’actions réalisées est inférieur à 50 % mais qui affichent une volonté patente de s’en approcher à court terme.

• http://www.citergie.ademe.fr/

label-citergie_dispositif-europeen

* « Le regard des Français sur la ville idéale » ; http://concoursnationaldesvilles.fr/le-concours-2013/

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Quel développement durable pour votre ville ?

Depuis 2008, plus de 50 % des habitants de la planète vivent en ville (70 % en Europe et 80 % en France) et tous les experts s’accordent à dire qu’en 2050, les villes accueilleront les trois quarts de la population mondiale. Pour les décideurs locaux, tout l’enjeu consiste à proposer à leurs concitoyens des villes durables, c’est-à-dire énergétiquement sobres, socialement mixtes et agréables à vivre.

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Quel développement durable pour votre ville ?

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la Région Aquitaine se situe en deuxième position nationale pour les bâtiments HQE dans le tertiaire, et l’ensemble du parc immobilier conçu depuis 2008, aux normes BBC (bâtiments basse consommation), est à « énergie positive ». Particulièrement ambitieux, le programme d’aménagement des bassins à flots témoigne de l’importance accordée par le territoire aux questions énergétiques dans sa politique de développement durable. Sur les 160 hectares du projet, un quartier « intelligent » est en cours d’édification. Une de ses caractéristiques sera l’autosuffisance énergétique obtenue par

l’équilibre entre production et consommation. De nombreuses innovations seront mises en œuvre pour atteindre ce résultat. Par exemple, les logements, à la pointe de la technologie pour leurs performances énergétiques, comporteront des toits dont la pente et l’orientation vont permettre l’installation de pan-neaux photovoltaïques et d’optimiser leur rendement.Sans être toujours aussi avancées, la plupart des collectivités françaises conduisent des actions qui, pour être plus secto-rielles, n’en témoignent pas moins d’une réelle volonté de traduire en actes concrets l’objectif de donner aux habitants un cadre de vie où qualité environnementale, développement économique et harmonie sociale se conjuguent au quotidien. Une telle vision prospective doit être soulignée et saluée, à l’heure où les élus se voient parfois reprocher de se plier à la dictature du court terme.

les actions de la ville de Nantes ont été couronnées par le prix Capitale verte de l’europe 2013, décerné par la Commission européenne.

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En France, des villes comme Angers, avec ses nombreux projets de bâtiments tertiaires HQE (haute qualité environ-nementale) dont Atoll, premier éco-parc commercial français inauguré en 2012, Besançon (lire page 5) et bien d’autres mul-tiplient les projets de construction durable comportant, pour les activités tertiaires, des bâtiments HQE dont la climatisation – chauffage et rafraîchissement – consomme beaucoup moins d’énergie que les constructions existantes. Elles mettent éga-lement en place de nouvelles solutions de transport : mise à disposition de vélos, construction de tramways et flottes de véhicules peu polluants… La démarche éco-quartier n’est pas l’apanage de quelques grandes collectivités. L’ouvrage Le Maire et son éco-quartier (Victoires Éditions), préfacé par Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France, rassemble ainsi les initiatives de 21 commu nes allant de 500 à plus de 250 000 habitants. Les technologies disponibles permettent d’ores et déjà de construire des édifices dont les besoins en énergie et en eau sont considérablement réduits. Les bâtiments du futur, dits à « énergie positive », iront encore

plus loin en produisant plus d’énergie qu’ils n’en consom-meront. L’excédent pourra être mis sur le réseau pour alimenter d’autres bâtiments et installations. Si la ville 100 % durable reste à réaliser, des avancées

majeures se font jour. C’est le cas à Nantes, dont les actions ont été couronnées par le prix Capitale verte de l’Europe 2013, décerné par la Commission européenne, ou à Nice, qui s‘est dotée d’un plan local d’urbanisme (PLU) et d’un projet d’amé-nagement et de développement durable (PADD) ambitieux. En matière énergétique, la métropole Nice Côte-d’Azur a ainsi conclu avec EDF un partenariat stratégique visant à optimiser la production et la gestion énergétique. Objectif affiché : faire passer l’autonomie énergétique du territoire de 27 à 33 % par l’amélioration des équipements existants et l’utilisation

du potentiel d’énergies renouvelables. En particulier grâce à l’installation de nouveaux aménagements hydrauliques. C’est encore à Nice qu’EDF va tester, pour la première fois en Europe, un outil de planification urbaine permettant d’opti-miser le développement d’un quartier en fonction des perfor-mances énergétiques. Et dans le projet Ecocité de la Plaine du Var, EDF participe à divers programmes dans le cadre de la construction d’immeubles à hautes performances énergé-tiques et environnementales. Dans le domaine des transports, autre facteur clé d’une ville durable, la métropole méditerra-néenne poursuit, entre autres initiatives, le développement du tramway et d’Auto bleue, voitures électriques en libre-service. Pour en faciliter l’usage, Il est prévu de porter le nombre de bornes de recharge à 700. L’engagement de la ville lui a valu d’être la seule cité française, parmi les 24 lauréates dans le monde, à remporter le challenge Smarter Cities d’IBM, dont l’objectif est de contribuer, par l’innovation technologique, à résoudre des enjeux majeurs de développement des villes : transports, énergie, gestion de l’eau, éducation, services sociaux, sécurité.

Bordeaux mIse sur La moBILIté

De l’autre côté de la France, dans le Sud-Ouest, Bordeaux conduit une politique tout aussi volontariste. Déterminée à tenir les objectifs du « paquet climat-énergie » (diminution de 20 % de la consommation d’énergie, réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, 20 % d’énergies renou-velables), la ville développe des projets visant à porter la pro-duction d’énergie à partir de sources renouvelables (principa-lement solaire, géothermie, biomasse) à 10 % en 2016 et 23 % en 2020. En ce qui concerne la mobilité, là encore, le tramway tient une place de choix avec un réseau en constante exten-sion. En parallèle, l’utilisation des voitures propres en centre-ville se trouve encouragée par le biais de diverses initiatives (disques verts, bornes de recharge pour véhicules électriques). La construction n’est pas en reste. Au-delà même de Bordeaux,

Dans l’éco-quartier Cap Azur à Roque-brune-Cap-Martin (06), 280 loge-ments, des bureaux, et une crèche

répartis sur 20 000 m2 sont chauffés, rafraî-chis et alimentés en eau chaude par un réseau de chaleur utilisant 70 % d’énergies renouvelables. Le réseau récupère une partie

des calories des eaux traitées par la station de dépollution des eaux usées pour assu-rer la production d’eau chaude sanitaire, le chauffage collectif, le rafraîchissement des logements et le préchauffage d’une piscine. Le système permet en outre de profiter de la chaleur excédentaire dans les zones tertiaires

pour l’alimentation des logements en eau chaude. Par ailleurs, des dispositifs de déles-tage thermique évitent le recours à l’élec-tricité lors des pics de consommation. En termes d’économies pour les usagers, une diminution de 15 à 20 % des charges des logements est attendue. La ville de Roque-brune-Cap-Martin, Bouygues Immobilier, l’Ademe, EDF Optimal Solution et Veolia participent à ce projet.Dans le futur éco-quartier Camille-Claudel de Palaiseau (91), 2 000 logements basse consommation d’une superficie totale de 147 000 m2 seront chauffés et alimentés en eau chaude par un réseau haute tempéra-ture utilisant le bois comme combustible. L’installation de deux chaudières biomasse de moyenne puissance (1 MW et 2 MW) est assurée par EDF Optimal Solution. Comme à Roquebrune-Cap-Martin, le système couvrira 70 % des besoins énergétiques. Le complé-ment sera apporté par des appoints en gaz. Par rapport à un système de chauffage au gaz intégral, l’émission annuelle de 2 400 tonnes de CO2 sera évitée. EDF Optimal Solutions, Scientipôle Aménagement, la communauté d’agglomération du Plateau de Saclay (CAPS), la ville de Palaiseau et l’Ademe sont parte-naires dans cette réalisation.

réseaux de chAleur innovAnts

bordeaux : rénovation de l’éclairage public dans le cadre d’une opération de maîtrise de l’énergie.

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En savoir

+

•Éco quartierswww.eco-quartiers.fr

• Capitale verte de l’europehttp://ec.europa.eu/environment/europeangreencapital/

• Nicehttp://www.ville-nice.fr/Urbanisme/PLU-de-Nice/Le-projet-d-amenagement-et-de-developpement-durable/(language)/fre-FR

• Projet des bassins à flots à Bordeauxhttp://www.bassins-a-flot.fr/naissance-quartier-libre/une-volonte-forte-de-creer-un-nouveau-quartier/

l’éco-quartier Cap azur en construction à roquebrune-Cap-Martin : le projet prévoit le chauffage des logements et la production d’eau chaude, via des pompes à chaleur, grâce à la récupération des calories des effluents sortant de la station d’épuration.

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Les bâtiments du futur, dits à « énergie positive », produiront plus d’énergie qu’ils n’en consommeront et en alimenteront d’autres.

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Quel développement durable pour votre ville ?

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le lAbel nAtionAl éco-quArtierLes cLés pour L’oBtenIr

l e label national éco-quartier a été lancé par le ministère de l’Égalité des territoires et du Logement pour encourager, accompagner et valoriser les

projets d’aménagement et d’urbanisme durables. Pour obtenir le label, un projet doit :- respecter les principes du développement durable :

assurant une gestion responsable des ressources, il s’intègre dans la ville existante et le territoire qui l’entoure, tout en participant au dynamisme économique. Il propose des logements pour tous et de tout type, respectueux du vivre ensemble et de la mixité sociale. Il offre les outils de concertation pour une vision partagée par les acteurs de l’aménagement et les habitants, dès la conception du quartier ;

- s’adapter aux caractéristiques du territoire en s’appuyant sur les ressources locales (paysagères, urbaines, humaines ou environnementales) ;

- faire l’objet d’un suivi et d’une évaluation sur des critères et des indicateurs transparents justifiant la conformité de la démarche à une charte de 20 engagements.

Treize opérations ont été labellisées en septembre 2013.• Boulogne-Billancourt, Le Trapèze (92) (page 7)• Forcalquier, éco-quartier historique (04)• Grenoble, Zac de Bonne et Bouchayet Viallet (38)• Hédé-Bazouges, Les Courtils (35)• La Rivière, Projet de cœur de bourg de la Rivière (38)• Mulhouse, Wolf Wagner (68)• Paris, Fréquel-Fontarabie (75020)• Paris, Claude-Bernard (75019)• La Chapelle-sur-Erdre, ZAC des Perrières• Lille, Les Rives de la Haute Deule (59)• Lyon, La Duchère (69)• Saint-Pierre, Ravine Blanche (La Réunion)

Avec ces 13 projets, 18 313 logements ont été créés, dont plus de la moitié sont des logements sociaux.Par ailleurs, 32 projets ont reçu la mention « Engagé dans la labellisation ». Ils représentent 60 882 logements programmés, dont 28 % de logements sociaux.Au total, 186 projets portant sur la création de quelque 133 000 logements (dont 31 % de logements sociaux) sont en cours.Le label s’inscrit dans la ligne de la démarche nationale Éco-quartier initiée en 200, qui a suscité un grand intérêt de la part des collectivités, comme en témoigne le nombre de réponses aux deux appels à projets lancés en 2009 et 2011.

En savoir

+• http://www.territoires.gouv.fr/spip.php?article3571

BUS

2 OPTIMISER L’ÉNERGIE DANSLES NOUVEAUX QUARTIERS

RÉDUIRE LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE DU PATRIMOINE DE LA COLLECTIVITÉ

1

LUTTER CONTRE LA PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE6

DÉVELOPPER LES MOBILITÉS DURABLES5

OPTIMISER L’ÉCLAIRAGEPUBLIC

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RÉNOVER L’HABITAT RÉSIDENTIEL8

LES 8 LEVIERS DE LA VILLE DURABLEÉlaborer une ville durable c'est d'abord travailler sur huit fondamentaux liés à l'énergie.

DÉFINIR UNE STRATÉGIE ÉNERGÉTIQUE LOCALE3

INNOVER DANS LA PRODUCTION D’ÉNERGIE LOCALE4

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Repères

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Soucieuse de réduire les consommations énergétiques de sa piscine municipale, la ville de Meudon (92) a mis en place un projet global appelé Négawatt, comprenant la réfection de

l’étanchéité de la toiture, des travaux en chaufferie et l’installation de panneaux solaires thermiques. Au niveau de la toiture, l’ancien isolant (laine de verre), trop abîmé, a été déposé. L’étanchéité a été refaite et la toiture isolée avec du verre cellulaire d’une épaisseur de 10 cm, permettant d’atteindre une résistance thermique de 2,38 W/m2.K.Côté efficacité énergétique, des travaux d’amélioration thermique optimisent l’installation. Ainsi, les 3 brûleurs gaz ont été remplacés par des brûleurs à faible émission de NOx et des pompes de chauf-fage à débit constant par des pompes doubles en triphasé à régula-tion électronique. Innovation : la mise en place d’une gestion tech-nique centralisée, offrant une programmation et une supervision à distance, ainsi qu’un relevé automatique des consommations.Enfin, 110 m2 de panneaux solaires thermiques ont été instal-lés afin de préchauffer l’eau chaude sanitaire utilisée dans les douches, ainsi que l’eau du bassin. À l’entrée de la piscine, un panneau d’affichage pédagogique informe le public sur la pro-duction solaire et les émissions de gaz à effet de serre évitées.

MeudonUne piscine bien tempérée

Maîtrise d’ouvrage : ville de MeudonMaîtrise d’œuvre : Tecsol

Étanchéité : ChapelecAméliorations thermiques en chaufferie : CelsioProduction d’énergie solaire thermique : Forêt Entreprise

Début du chantier : juillet 2010Réception : 31 octobre 2010

Coût de l’opération : 440 000 € HT(dont 123 000 € HT pour le solaire)Aides : Ademe (23 170 € HT),Région Île-de-France (44 000 € HT),département des Hauts-de-Seine(26 000 € HT)Surface des capteurs : 110 m2

Inclinaison : 30 °Orientation : sud-ouest (25° vers l’ouest)Taux de couverture solaire pour les douches et le préchauffage du bassin : 32,5 %

Fiche technique

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éLectricité en eUrOpePRIX, PRODUCTION, ÉMISSIONS DE CO2

QUI ÉMET LE MOINS DE CO2 ?Source : AIE, “CO2 emissions from fuel combustion” Émissions de CO2 issues de la production d’électricité – 2010 (en grammes de CO2/kWh)

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COMBIEN COÛTE L’ÉLECTRICITÉ EN EUROPEPrix TTC en €/kWh de la clientèle résidentielle 1er semestre 2012 - Consommation entre 2,5 MWh et 5 MWh - Source : Eurostat (16/11/2012)

C’est l’unité de mesure de l’énergie. Elle est souvent confondue avec le watt (W). Le watt est une unité de mesure de puissance mécanique ou électrique. Le kilowatt-heure est une unité de mesure d’énergie correspondant à l’énergie consommée en une heure par un appareil de 1 000 watts.

kWh = kilowatt-heure

Concrètement, 1 kWh, c’est 1 demi-heure d’utilisation de sèche-cheveux, 1 journée de réfrigérateur ou environ 4 mois de smartphone !

UNION EUROPÉENNE FRANCE ALLEMAGNE ROYAUME-UNI SUÈDE DANEMARK

0,1864 €/kwh 0,1412 €/kwh 0,2595 €/kwh 0,1682 €/kwh 0,2027 €/kwh 0,2997 €/kwh

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COMMENT EST PRODUITE L’ÉLECTRICITÉ EN EUROPE ?Source : Observatoire de l’électricité

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Michel Gonord

Il a été chercheur sur les domaines de l’efficacité énergétique des bâtiments et sur la physiologie et la psychologie du confort thermique. En 1997, il a rejoint la direction commerce d’EDF pour mettre en place le partenariat avec les bailleurs sociaux sur la rénovation thermique des logements HLM. Depuis début 2011, il est responsable des Partenariats Solidarité, dont la mission est de venir en aide aux personnes en situation de précarité énergétique. Il est également président délégué de l’Union nationale des Pimms*. * Points d’information et de médiation multiservices.

Président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS) depuis 1996. Président du conseil général du Nord depuis 2011, il est également adjoint au maire de Lille, chargé du projet éducatif global. Maître de conférences en droit public à Lille 3, Patrick Kanner est membre du Conseil national de lutte contre les exclusions.

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PK La précarité gagne du terrain. La majeure partie des CCAS pourrait en témoigner. Dans le 5e baromètre de l’action sociale locale que nous avons publié en sep-tembre, le logement et l’énergie sont les premiers motifs de demandes d’aides financières. Elles émanent de familles monoparentales, de personnes isolées de plus en plus nombreuses à se tourner vers le service public de proximité. Ces usagers font partie des 8 millions de personnes en situation de précarité énergétique recen-sées au plan national. Nous les retrouvons au niveau du CCAS, lieu de premier et de dernier recours de ceux qui, souvent, ont déjà renoncé à se soigner voire se nourrir correctement. La hausse des coûts de l’énergie affecte donc les plus fragiles tandis qu’elle réinterroge le rôle et les marges de manœuvre des acteurs locaux. Entre 2009 et 2013, les trois quarts des CCAS ont augmenté le bud-get d’aides facultatives, parfois au détriment d’autres dépenses de structure ou de personnel. Dans ce contexte de progression globale de la demande sociale et de faibles perspectives de croissance, les CCAS jouent la carte de l’analyse des besoins en amont, de l’accès aux droits, de la prévention. Encore faut-il qu’ils en aient les moyens et ne soient pas happés par l’urgence. De là l’intérêt de mutuali-ser, de travailler en partenariat, d’anticiper pour enrayer la spirale des difficultés, l’isolement des ménages précaires mais aussi pour lutter contre la peur du déclassement des classes moyennes.

MG Croyez que nous en sommes conscients. C’est dans ce but que nous avons formé nos 5 000 conseillers clients à la prise en charge des personnes en difficulté. Dès le premier contact, nos équipes vérifient que l’abonnement souscrit et le mode de paiement sont adaptés et que des délais de paiement sont accordés si nécessaire. Dans tous les cas des conseils sont donnés pour économiser l’énergie. Encore faut-il que nos clients nous fassent part de leur situation. Dans le cas contraire, quand nous nous aper-cevons que l’ampleur des dettes témoigne de difficultés allant bien au-delà de la facture d’énergie, nous contactons les services sociaux. Des tiers de confiance, sur lesquels nos 380 conseillers solidarité s’appuient pour traiter les dossiers des clients fragiles.Comme vous, nous considérons que le partenariat est essentiel. Nous en avons noué avec les associations huma-nitaires (Secours catholique, Croix-Rouge, Secours popu-laire, SOS Familles), avec les structures de médiation

sociale (dont les Pimms) et, bien sûr, les CCAS et CIAS. Tous ont la capacité d’apporter un soutien aux personnes pour payer leurs factures d’énergie, les conseiller pour en réduire les montants.

PK Localement, les CCAS se montrent assez satisfaits des échanges avec les correspondants solidarité d’EDF, ce qui n’est pas le cas avec tous les fournisseurs ! Néanmoins, des marges de progrès existent sur la pertinence des réponses apportées en matière d’économies d’énergie, d’habitat ou de prévention des impayés, malheureusement en progression. Au plan national, l’UNCCAS a fait des préconisations en matière de lutte précarité énergétique, telles que l’élargis-sement de l’accès aux tarifs sociaux ou la formalisation de conventions cadres locales entre CCAS et fournisseurs. Une réflexion sur les fonds de solidarité logement (FSL) départe-mentaux nous paraît également nécessaire. Celle-ci pourrait déboucher sur une harmonisation des différents fonds ou une meilleure implication des CCAS dans le dispositif via notamment leurs unions départementales. Pour mémoire, la majorité des CCAS fournissent des aides à l’énergie à des personnes non prises en charge par le FSL pour diverses rai-sons : personnes hors critères, délais d’obtention trop longs, fonds épuisés… Près de la moitié des CCAS sous conven-tion dans le cadre du FSL abondent le fonds à hauteur de 2 600 €/an en moyenne, voire 10 000 € pour les CCAS les plus importants. Précisons qu’à l’inverse des fournisseurs d’énergie, les CCAS ne sont pas compensés par l’État de ce qu’ils versent aux FSL… J’ajoute que les CCAS sont mobili-sés sur bien d’autres champs que l’énergie, dans une logique d’accompagnement global des personnes.

MG Parmi les marges de progrès, il nous faut en effet mettre l’innovation au cœur de notre partenariat, pour nous adapter, en continu, aux difficultés croissantes d’une partie de la population. Mieux travailler avec les unions départementales des CCAS par exemple, pour fédérer les CCAS des communes rurales, mettre en œuvre, sur notre site internet et dès 2014, un portail travailleurs sociaux. Un outil dédié par lequel vos équipes pourront se renseigner, échanger avec nous, en complé ment bien sûr de leurs échanges lors de réunions d’information ou au téléphone. Et puis regarder aussi comment nous pouvons, les uns et les autres, identifier les ménages qui pourraient bénéficier des aides à la rénovation spécifiquement dédiées à la pré-carité énergétique. Nous attendons également beaucoup du challenge « énergie solidaire » que vous venez de lancer auprès de vos CCAS, CIAS et unions départementales pour faire émerger de bonnes pratiques issues du terrain dont certaines pourront être reproduites.

PK Améliorer l’information est primordial, en direction des usagers mais aussi entre professionnels, afin de ren-forcer l’accès aux droits et améliorer les complémenta-rités entre acteurs. L’UNCCAS a toujours encouragé les démarches innovantes et l’échange de bonnes pratiques au sein de son réseau. Je ne doute pas que les CCAS sauront relever le défi une fois encore et répondre positivement au challenge que nous leur proposons. Ce besoin d’innovation vaut également au plan européen. Pour avoir participé à de nombreux travaux sur le sujet, nous soutenons par exemple ardemment l’idée d’un bouclier social énergétique défendu

Patrick Kanner, président de l’UNCCAS, et Michel Gonord, responsable des Partenariats Solidarité d’EDF, dialoguent sur la lutte contre la précarité énergétique. Tout en saluant les actions entreprises en commun, ils conviennent que des marges de progrès existent.

ConjuGuons nos efforts par le Comité économique et social européen. Encore faut-il que l’ensemble des États membres disposent d’une défi-nition commune de la précarité énergétique ! Si j’en crois l’intérêt que porte la Commission européenne à ce sujet dans le cadre de sa stratégie Europe 2020, sans doute y parviendrons-nous. Les acteurs locaux et leurs partenaires ont en tout cas toute leur place dans cette démarche qui doit profiter à l’ensemble des Européens.

En un mot, c’est en conjuguant nos efforts dans une logique de développement social durable que nous parviendrons collectivement à faire reculer la précarité énergétique.

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EDF EntrEprisE préFéréE DEs étuDiants ingéniEurs

Carton plein pour EDF dans le baromètre TNS Sofres 2013 des entreprises préférées des

grandes écoles d’ingénieur. Dans le palmarès spontané (les élèves citent spontanément les entreprises dans lesquelles ils aimeraient travailler), EDF reste sur la première marche du podium devant EADS et Thales. Dans le palmarès d’attractivité assisté (les élèves sont invités à se pronon-

cer sur une liste d’entreprises et à donner à chacune d’elles une note de 1 à 10 pour leur degré d’attirance en tant qu’employeur), EDF gagne deux places par rapport à 2012 pour prendre la tête du classement à égalité avec EADS.

poitiErsUne boUtiqUe eDF en Centre-ville

Comme toutes les boutiques EDF, celle de Poitiers (Vienne), inaugurée fin août en plein centre-ville, se présente comme un espace de proximité

agréable et serein où les clients trouvent une écoute attentive à l’ensemble de leurs demandes et interro-gations. Par exemple sur les sujets d’économie d’éner-gie, de projets de rénovation ou encore de construc-tion. Dans ces lieux de dialogue et de conseil, la haute technologie est mise au service de l’humain et de l’en-vironnement. Une expression de la nouvelle relation à l’énergie qu’EDF propose à ses clients pour faire en sorte qu’ils deviennent acteurs de leurs choix éner-

gétiques, en tant que consommateurs, voire produc-teurs d’énergie.« Nous sommes une entreprise citoyenne qui accompagne ses clients dans  la démarche de développement durable » a ainsi rappelé André Kiener, le directeur d’EDF commerce Grand Centre, lors de l’ouverture de la boutique, en présence de l’adjoint chargé des finances à la mairie de Poitiers, Francis Chalard. Au début de 2014, un deuxième lieu d’accueil EDF sera ouvert au sein du Point d’information et de médiation multiser-vices (PIMMS) de la Maison des services publics du quartier Saint-Éloi.

Un nouvel espace de proximité vous accueille pour répondre à vos questions sur les économies d’énergie, la rénovation, la construction…

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sur l’ariègE, tEchnologiE rimE avEc EnvironnEmEnt Et DévEloppEmEnt tErritorial

eDF a lancé un vaste programme d’investissement de 40 millions d’euros sur les années 2012 et 2013 pour la

rénovation de son patrimoine hydroélectrique de l’Ariège afin d’en faire un outil industriel de pointe. Outre l’aspect technologique, les travaux comportent un aspect envi-ronnemental et d’accompagnement du développement territorial, notamment dans le domaine du tourisme. Cet ainsi que l’ancienne passe à poissons située au niveau de la centrale électrique de Foix a été remplacée par un nouvel aménagement facilitant le passage des truites et des kayakistes. D’autres projets sont planifiés sur le cours d’eau, classée « rivière à poissons migrateurs » (saumons, truites). Fin 2012, EDF Hydraulique Aude-Ariège s’était associée au projet de construction de la Maison de la pêche et de l’eau où s’établira le nouveau siège de la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique de l’Ariège.

accuwatt boostéE par EDF

Une rivière un territoire », le fonds d’investisse-ment d’EDF, a pris 15 % du capital de la jeune

PME Accuwatt aux côtés du FSI et d’autres investisseurs. Cet apport de fonds a permis à l’entreprise, spécialisée dans les systèmes de batteries de haute technologie, de reprendre l’ancienne usine Arcelor-Mittal de production d’armoires à Aiton (Savoie), pour y intégrer l’ensemble de sa production, dont une partie était réalisée à l’étranger. Dès l’année prochaine, l’entreprise emménagera dans une nouvelle usine, en cours de construction sur un site voisin, dans la perspective du quadruplement attendu de son activité dans les deux ans à venir. À l’heure actuelle, Accuwatt réalise 1 million d’euros de chiffre d’affaires dans les secteurs de la défense et de la sécurité.

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Présence

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D’ici à Fin 2015, EDF va rEcrutEr 2 000 salariés

la division production nucléaire (DPN) d’EDF a signé en août un accord sur le contrat de génération et la qualité de vie au travail. Conclu avec les syndicats

CFDT, CFE-CGC et FO, il prévoit le recrute ment de 2 000 salariés d’ici à fin 2015, portant les effectifs de la division à 23 250 salariés. Parmi les nouveaux emplois, 740 seront dévolus aux opérations de grand carénage, dans le cadre de la prolongation de durée de vie des centrales, 375 à la mise en conformité aux règles post-Fukushima, 500 à la réin ternalisation d’activités liées à la protection et à la surveillance des sites. L’accord porte également sur l’em-bauche de 40 personnes handicapées chaque année. Par ailleurs, la DPN va accueillir au moins 4 % d’alternants de tous niveaux de formation cette année, 4,5 % en 2014 et 5 % en 2015. Au total, plus de 1 000 alternants seront présents en permanence dans la division. En outre, la DPN recrutera au minimum 5 % de ses cadres et de 20 à 25 % de ses salariés d’exécution et de maîtrise parmi des jeunes diplômés issus de l’alternance. ©

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« Nous sommes une entreprise citoyenne qui accompagne ses clients dans la démarche de développement durable. »

Page 12: Grand anGle P. 9-16 Ville duRaBle ? maiS · d’assurance), plus 2,50 € de l’heure. Sur les 70 logements que compte la résidence Padou, cinq locataires louent aujourd’hui à

La connaissance de ces chiffres réserve des surprises et s’avère fort utile pour maîtriser sa consommation d’énergie, avec à la clé la réa-lisation de substantielles éco-nomies. Quelques points de repère pour savoir ce que l’on peut faire avec 1 kWh dans la vie quotidienne.

ÉclairageAllumer une lampe halogène p e n d a n t 2 h e u r e s o u 7 lampes basse consomma-tion pendant 7 heures.

ÉlectroniqueRegarder la télévision pen-dant 3 à 5 heures (selon la taille et la technologie du téléviseur), utiliser un

ordinateur fixe une demi- journée, un ordinateur por-table pendant une journée et demie, faire fonctionner un modem ADSL 3 jours (en marche comme en veille). Pour un foyer, la consomma-tion annuelle des appareils en mode veille (500 kWh) représente l’équivalent de 15 mois d’éclairage.

ÉlectromÉnagerLancer un cycle de lave-linge (à 40 °C) ou de lave-vaisselle, faire fonctionner un réfrigéra-teur combiné (de classe éner-gétique A) pendant 1 journée, un congélateur de 200 litres (de classe énergétique A+) pendant 2 jours, utiliser une plaque vitrocéramique, un

four à micro-ondes pendant une heure, une plaque à induction pendant 2 heures.

Les étiquettes des appareils ménagers doivent mention-ner leur puissance en watts ou en kilowatts. En multi-pliant cette puissance par le nombre d’heures d’utilisa-tion, on obtient la consom-mation électrique de ces équipements.

climatisationRafraîchir un logement 30 minutes par jour en moyenne pendant l’été.

transportRouler en véhicule électrique pendant 5 km en moyenne.

Décryptage

Que fait-on avec un kilowattheure ?

Cette rubrique est

la vôtre +N’hésitez pas à nous

envoyer vos suggestions de décryptage sur notre site

• www.territoiresdescollectivitesedf.fr

Lorsque l’on dit qu’une automobile consomme 10 litres aux 100 km, il est facile de réaliser ce que cela représente tant en termes d’usage que de coût. Il n’en va pas de même pour la consommation d’électricité dont l’unité de référence, le kilowattheure, exprime la quantité d’électricité consommée pendant une heure.

eDf s’associe à la croix-rouge française…

Pour plus d’un dixième de la population française, la dépense énergétique dépasse 10 % des revenus. Face à cette situation, 

EDF et  la Croix-Rouge française ont signé, pour une période de trois ans, un premier par-tenariat national pour développer en commun des actions de lutte contre la précarité énergé-tique. L’association des compétences d’EDF dans la prévention de la précarité énergétique et de l’expertise de la Croix-Rouge française dans l’aide aux personnes démunies se traduit par la mise en œuvre de plusieurs initiatives. Dans chaque département, EDF formera les membres de  la Croix-Rouge aux économies d’énergie et aux aides existantes en la matière. Ils pourront, en outre, entrer rapidement en contact avec les conseillers solidarité d’EDF grâce à un numéro de téléphone dédié. Au-delà de l’aide matérielle, le dispositif va permettre à la Croix-Rouge française d’informer les per-sonnes en difficulté sur les aides dont elles peuvent bénéficier pour réduire leur facture, 

des conseils dans  leurs démarches et pour régler  les factures. Les personnes accompa-gnées par la Croix-Rouge française se verront proposer par EDF une analyse personnalisée de leur situation énergétique (vérification de l’adéquation entre le contrat d’abonnement et la consommation du client, conseils pour réduire les dépenses énergétiques…).

… et au créDit agricole

Régulièrement confrontés à des situations de détresse sociale, le Crédit agricole et EDF unissent leurs efforts en faveur des Français les plus défavorisés. Côté EDF, le partenariat repose sur des aides pour faire face aux dettes énergétiques ; des formations aux usages de l’énergie comportant la sensibilisation aux éco-nomies d’énergie ; un dispositif d’information sur les tarifs sociaux et les aides à l’amélioration thermique des logements. Les caisses régionales de Crédit agricole, quant à elles, mobilisent leur dispositif dénommé « Point passerelle » qui permet la détection et l’accompagnement per-sonnalisé des personnes en difficulté. 

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Le Kit Énergie Solidarité comprend une multiprise, une lampe basse consommation, un thermomètre, un stop-douche, un livret et des aimants de conseils.

un kit pour réDuire sa consommation

Le  centre  communal d’action sociale de Villeneuve-d’Ascq (59) et  la direction régionale 

Nord-Ouest d’EDF commerce ont signé en septembre  le renouvel-lement de la convention KIT’élec. Elle a pour objectif d’aider les per-sonnes en précarité énergétique à réduire leur consommation à l’aide d’un kit apportant des conseils per-sonnalisés et comprenant de petits équipements autonomes comme des lampes basse consommation. 

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Précarité énergétiqueDes acteurs s’engagent

L’accès à l’électricité pour tous, une obligation de solidarité pour EDF et ses partenaires.

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le fape D’eDf met la main à la pâte à montpellier…

ÀMontpellier (34), le Fonds agir pour l’emploi d’EDF (FAPE) a apporté une aide financière à  l’achat de 

matériels  professionnels  pour  Drôle de  pain,  une  boulangerie  d’insertion où des personnes en difficulté sociale et professionnelle suivent un parcours d’insertion vers les métiers de la vente ou de la boulangerie. L’entreprise emploie sept   salariés  dont  trois  en  insertion. Ils  assurent  de  façon  artisanale  et respectueuse de l’environnement (circuit court d’approvisionnement, utilisation de farine bio…) l’ensemble des activités de la boulangerie-pâtisserie.

… et manie le béton à toulouseDans  la  région de Toulouse  (31),  c’est dans  le  domaine  du  bâtiment  que le FAPE d’EDF a aidé l’entreprise d’inser-tion Hepoc à investir dans de nouveaux équipements pour développer ses acti-vités d’ouvrages en béton de chanvre. Créée en 2011, Hepoc offre des débouchés aux jeunes issus des quartiers sensibles, aux bénéficiaires du RSA ou aux travail-leurs handicapés qu’elle emploie dans la construction et la rénovation écologiques de bâtiments. L’entreprise compte dix salariés dont trois en insertion et prévoit 29 embauches dans les trois ans à venir. Son projet est à  la fois environnemen-tal (utilisation de matériaux durables) et social (vecteur d’insertion). 

agir Pour L’emPLoi

L’entreprise d’insertion Hepoc prévoit 29 embauches dans les trois ans à venir.

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