13
LE MAGAZINE DU CLIMAT DE LÉCONOMIE VERTE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE N° 02 2013 / GRATUIT

Greenvox 2

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: Greenvox 2

le magazine du climat de l’économie verte et du développement durable en afrique

N° 02 2013 / GRATUIT

Page 2: Greenvox 2

zoomadeid

# 02 2013 # 02 2013

greentime

2 3

On en avait beaucoup at-

tendu, comme on a beau-

coup attendu de COP 18

(18ème conférence des Nations

Unies sur le Climat à Doha au Qatar,

novembre 2012) où les urgences

climatiques, « dévéloppementdu-

rabilistes », de l’économie verte, ont

été renvoyés au rang des superflui-

tés et non des priorités qu’ils sont.

A Rio+20, on s’est engagé à s’enga-

ger, en égrenant des résolutions et

de bonnes intentions. A Doha au

Qatar, aux lendemains des Typhon

Bolaven en Corée du Sud Ouragan

Isaac en août 2012, le protocole de

Kyoto à été pro-

longé jusqu’à

la signature

d’un nou-

veau Kyoto2

à l’horizon

2020. Le seul engagement multila-

téral sur la réduction des émissions

des GES a été donc sauvé, même

si la Chine et les Etats-Unis, les

plus gros pollueurs du monde n’en

font pas partie. Aux lendemains de

RIO+20 et de son document final «

L’avenir que nous voulons », la Coa-

lition africaine pour le développe-

ment durable et l’économie verte

(CADDEV) a donné sa position

dans une déclaration éponyme. Il

constate le mutisme de « The fu-

ture we want » sur une définition

consensuelle comprise par tous

de ce qu’est « l’économie verte ».

Or le développement durable en

Afrique dépendra de l’essor de la

matérialisation de l’économie verte

souligne le réseau. Pour le CADDEV,

la bouée de secours pourraient

venir du secteur privé africain qui

pourrait se joindre aux Etats et à la

Société civile en termes d’appuis

financier et matériel pour la forma-

tion des jeunes et la promotion des

emplois verts. Les Organisations in-

ternationales elles sont attendues

dans le renforcement de capacités

et de compétences de la Société

civile africaine pour matérialiser

l’économie verte dans le cadre dé-

veloppement durable et de la lutte

contre la pauvreté. Nous voulons

une économie verte multiplicatrice

de valeurs, taxant les technologies

nuisibles à l’environnement, basant

la sécurité alimentaire sur la proxi-

mité des approvisionnements, la

responsabilité sociale des entre-

prises et des consommateurs, le

recyclage des ressources naturelle

dans la production des biens, la

responsabilité financière des pays

pollueurs et payeurs, le volonta-

risme des lois encadrant la produc-

tion industrielle. RIO+20 n’aura pas

été donc vain, en l’état du docu-

ment « The future we want ». Des

actions sont prises pour assurer le

suivi des résolutions prises avec un

calendrier adopté le 30 novembre

2012 par l’Assemblée générale de

l’Onu qui a adopté la préparation

d’un Forum de haut niveau sur le

Développement, un document

cadre relatifs à des programmes sur

la production et la consommation

durables. En direction de la société

civile, une Plate-forme de suivi des

résolutions de RIO+20 ( United

Nations Sustainable Development

Knowledge Platform – SDKP- a été

mise en place par le Département

des affaires économiques et socia-

les des Nations Unies.

The Future We Want : le temps de l’action

rio+20 declara-tion follow-up

sommaire

Directeur de publication : Michel Takam

[email protected]

Rédacteur en chef : Edouard Tamba

Rédaction : François Bimogo, Edouard Tamba, Armelle Sitchoma, Maurice Simo Djom, Georges Alain Boyomo

Ont contribué : Adelaïde Mingo, Jean Baptiste Ketchateng, Natalie Worwerk

Création graphique : Liveo Inc [email protected] : GNIDistribution : ADEIDCrédit photo une : F. BimogoTiré à 2 000 exemplaires

Une publication de Action pour un Dévéloppement Equitable Intégré et Durable ADEID

land grabbing : a global rushwatch

zoom apres rio+20: desir d’avenir

man thierry tene : l’afrique verte bien partie

news du riz contre le co2

tech gadgets verts

fund fonds vert: Windhoek perd le siege

8

12

16

23

20

5

BP 1354 Bafoussam, CamerounTél / Fax : (+237) 33 44 58 82 / (+237) 99 48 18 42, E-mail : [email protected] [email protected] www.adeid.com

par Michel TaKaM

..........

@greenvox_mag

© A

DEID

Les brèves de la rubrique greennews sont réalisées avec www.agenceecofin.com/rse

Page 3: Greenvox 2

# 02 2013

greennews

# 02 2013

greennews

L’économie verte au menu de la Koafec

« Croissance inclusive et la croissance verte », c’est le thème sous lequel s’est tenue la conférence ministérielle sur la coopération

économique entre la Corée du Sud et l’Afrique. Cette quatrième édition s’est qui a eu lieu du 15 au 18 octobre 2012 à Séoul, était co-organisée par la Banque d’export-import de Corée, le Ministère Coréen de la stratégie et des Finances et la Banque Africaine de Développement. Cette dernière a insisté sur la nécessité pour l’Afrique

d’impulser une croissance verte et inclusive. Les résultats de la conférence devraient déboucher sur une meilleure

croissance économique inclusive des pays africains à travers l’application des approches de dével-

oppement de la Corée et des connais-sances sur la croissance inclusive dans des secteurs tels que le développement des ressources humaines, les infrastructures, la croissance de l’énergie, les technolo-gies de l’information, l’agriculture et la croissance verte. La croissance verte n’est pas solidaire par essence, mais elle peut être conçue comme telle.

4 5

D’ici 2015, les financements en faveur de

la protection de la biodiversité seront doublés. C’est l’une des résolutions de la 11ème conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP 11) qui s’est tenue à Hyderabad en Inde du 8 au 20 octobre 2012. Ce compromis prévoit un doublement d’ici 2015 et le maintien au moins à ce niveau d’ici 2020,

des flux financiers internationaux en faveur de la protection de la biodiversité dans les pays en développement, les pays les moins avancés, les petits Etats insulaires en développement et les économies en transition. Au centre des préoccupations depuis quatre ans, la stratégie de mobilisation des ressources financières était le point de blocage principal de cette négociation. Elle a rassemblé près

de 180 pays au chevet des écosystèmes de la planète.

2000 agriculteurs s’arment contre les aléas climatiques

2000 agriculteurs ont bénéficié de l’assurance low cost au Rwanda. Le programme micro assurance « Kilimo Salama-Agriculture sécurisé » est le fruit de l’association entre le ministère de l’agriculture du Rwanda, Swiss Re Corporate Solutions, Syngenta Foundation for Sustainable Agriculture, One Acre Fund et l’assureur Soras. Il permet d’indemniser les paysans des pertes financières qu’ils pourraient subir en cas d’aléas climatiques extrêmes, en

remboursant à ceux-ci, les fonds qu’ils auraient engagés pour l’achat de semences, d’engrais,

de fertilisant et d’autres moyens de production. L’indemnisation des souscripteurs est déclenchée par un système d’indexation lié à un réseau de huit stations météo.

« Société civile et Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel : s’approprier l’initiative et mobiliser l’opinion pour lutter contre la faim et la pauvreté ». Ce thème a été au centre d’un atelier les 16, 17 et 18 octobre 2012, qui a réuni une cinquantaine de représentants des organisations de la Société civile d’Algérie, du Cameroun, de la Belgique, du Burkina Faso, de la France, du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du Sénégal, et du Tchad à Ouagadougou.

Durant trois jours, ces derniers ont statué sur l’opportunité pour l’Afrique d’engager un plan à moyen et à long terme pour le développement des zones arides du sahel. Cette notion issue de la volonté des chefs d’Etats africains d’appuyer les efforts des communautés locales en matières de gestion et d’utilisation durable des forêts et autres ressources naturelles était placé sous l’égide du Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG).

L’Afrique statue sur la grande muraille verte

L’Allemagne veut soutenir l’économie verte camerounaise

Les autorités allemandes sont disponibles pour apporter un appui au Cameroun dans la promotion de l’économie verte. D’après une dépêche de l’Agence APA relayé par l’AgenceEcofin, la promesse de Dirk Niebel, ministre de la Coopération économique et du développement de la République d’Allemagne a été faite lors de son audience

avec le Président Biya. Ce dernier était accompagné d’une délégation composée d’associations de protection de l’environnement, d’hommes d’affaires et de responsables des administrations. Les modalités de mise en œuvre de ce futur partenariat seront évoquées au cours des travaux de la commission mixte Cameroun – Allemagne

rwanda

biodiversiTéFinancements à la hausse

Culture du riz, facteur de réduction du CO2Il se peut que changer les méthodes de la culture du riz pourrait servir à réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est le résultat des travaux de Jan Kees van Groenigen, chercheur au Trinity College de Dublin (Irlande) et auteur principal de l’étude sur ce phénomène. D’après lui, la riziculture devient moins respectueuse du climat au fur et à mesure que l’atmosphère continue d’évoluer. Une étude publiée dans le magazine Nature Climate Change, révèle que l’augmentation des quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, inhérente à celle des températures, fait que notre riziculture contemporaine émet beaucoup trop de

méthane(CH4), contribuant ainsi au réchauffement climatique. L’augmentation du taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a entraîné une hausse des rendements de riz de 24,5 % et des émissions de méthane de 42,2 %. Des équipes de chercheurs ont analysé les résultats de 63 expériences différentes sur des rizicultures d’Asie et d’Amérique du Nord grâce à un outil statistique permettant d’évaluer les tendances générales dans un grand nombre de données expérimentales, la méta-analyse. Changer la culture du riz pourrait donc impacter sur le réchauffement climatique.

rechauffeMenT cliMaTique

greennews

afrique-corée du sud

© Fr

anço

is Bi

mog

o

Rizière au Tchad

Page 4: Greenvox 2

# 02 2013

greenwatch

# 02 2013

greenwatch

6 7

Héroïnes malgré elles. Ainsi peut-on qualifier les huit autruches retenues pendant près de six mois au jardin zoologique de Mvog-Betsi, à Yaoundé. L’affaire autour de ces bêtes, qui fait grand bruit, met en effet en scène un homme d’affaires bien connu au Cameroun, Baba Ahmadou Danpoulos et l’Etat du Cameroun, représenté par le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof ), Ngole Philip Ngwese.

L’affaire se noue en mai 2012. Lors d’un voyage au Nigeria, plus précisément dans la ville de Kaduna, l’homme d’affaire Baba Ahmadou Danpoulos bénéficie d’un don de huit (08) autruches de la part d’une de ses relations réputée dans ce pays dans le secteur de l’élevage de ces oiseaux géants. M. Danpoulos dit avoir reçu de ce dernier les certificats d’origine des oiseaux et l’acte de cession à titre gratuit.

De retour au Cameroun, le 16 mai 2012, pour loger ces autruches dans la réserve de M.Danpoulos, où des espaces aménagées sont déjà disponibles pour la cause, des employés de l’homme d’affaires, qui convoient les bêtes, sont interpellés par la douane camerounaise au poste frontière d’Ekok. Au titre de dédouanement, ils payent aux agents en faction la somme de 1 million Fcfa, assorti de 500.000 Fcfa de pénalités, soit au total une somme de 1.500.000 Fcfa. Les employés de Baba Danpoulos s’acquitteront, en sus, de la somme de 400.000 Fcfa afin que les services des Forêts et de la Faune leur délivrent un certificat sanitaire.

Curieusement, par la suite, des agents du ministère des Forêts et de la Faune, en dépit des frais déboursés par les collaborateurs de M. Danpoulos, pour se conformer à la réglementation en vigueur, entreprennent de saisir les bêtes et les conduisent tour à tour à Manfé, puis à Limbé, sur décision rendue le 19 mai par le délégué régional des Forêts et de la Faune du Sud-Ouest, portant transfert des huit (08) autruches au jardin zoologique de Limbé.

C’est alors que Baba Ahmadou Danpoulos

adresse une requête au gouverneur de la région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilaï, aux fins de

rentrer en possession de ses bêtes. Le 21 mai 2012, le secrétaire général de la cette région, agissant sur ordre du gouverneur, saisit par un message porté, avec la mention « très urgent », le conservateur du jardin zoologique de Limbé, sous couvert du préfet du département du Fako, avec copie au ministre des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese. Le gouverneur enjoint le conservateur de restituer «immédiatement » les huit autruches à Baba Danpoulos, qui a, selon le «chef de terre», montré patte blanche, aussi bien en termes de payement des frais de douanes que de pénalités. Le gouverneur du Sud-Ouest achève son message porté en rappelant

au conservateur qu’il sera tenu pour responsable de toutes les conséquences négatives qui pourraient résulter de la non observance de ses instructions.

Mais le conservateur ne s’exécutera pas. Le 28 juin 2012, d’attente lasse, Baba Ahmadou Danpoulos introduit auprès du délégué régional des Forêts et de la Faune du Sud-Ouest un recours gracieux aux fins que la décision ordonnant le placement des autruches dans le jardin zoologique de Limbé soit rapportée. Le 03 juillet 2012, le délégué régional informe le requérant qu’il ne peut pas accéder à sa requête, d’ailleurs, soutient-il, les huit (08) autruches ont déjà été transférées, sur instruction du ministre des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese, au jardin zoologique de Mvog-Betsi, à Yaoundé.

Suite à cela, le 04 juillet 2012, l’homme d’affaire introduit un recours auprès de la chambre administrative de la Cour suprême. Il estime que « les autruches saisies sont des bêtes ayant vocation à être conservées à des endroits assurant leur pleine mobilité. Qu’il s’agit des oiseaux

qui doivent parcourir par jour entre 30 et 40 km de course pour leur plein épanouissement. Que le cadre dans lequel elles sont actuellement gardées [zoo de Mvog-Betsi, ndlr] les expose à périr lentement, mais sûrement. Qu’ainsi la décision attaquée est de nature à causer un préjudice irréparable. Qu’il est important de préciser qu’à ce jour deux de ces bêtes ont péri du fait de leur mauvais traitement ». Le 14 septembre, la Cour suprême donne raison à M. Danpoulos et demande au Minfof de lui restituer ses autruches.

Ce qui ne sera pas fait malgré les descentes récurrentes de l’huissier agissant au nom de Baba Danpoulos, accompagné de gendarmes. Coup de théâtre, le jeudi 25 octobre 2012, sur décision du ministre des Forêts, cinq autruches sont restituées à l’homme d’affaires. Les trois autres sont « portées disparues ». Ce qui pousse M. Danpoulos à envisager une plainte au pénal, contre l’individu Ngole Philip Ngwese.

GeorGes alain boYoMo

Les autruches de la discorde

Dans l’entourage du ministre des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese, l’on s’interroge sur les fondements de l’ordonnance rendue le 24 septembre dernier par la Cour suprême. «M. Baba Danpoulos ne dispose ni d’un certificat d’origine, ni d’un permis de capture, encore moins d’un permis d’achat de ces autruches. L’on se demande comment il a pu rentrer en possession d’une espèce aussi protégée que les autruches. La simple possession de ces oiseaux par un individu est un délit ! M. Danpoulos a fait une transaction en violation de la loi faunique camerounaise et de la Convention sur les espèces protégées, dûment ratifiée par le Cameroun. Le ministre l’a invité pour une conciliation. Il a décliné l’invitation. Et puis, cette affaire est de l’ordre pénal et non administratif », indique un collaborateur du Minfof.

Après la restitution des autruches le 25 octobre 2012, une source interne au Minfof fera, quant à elle, cette précision : « les autruches ont été mises à la garde de M. Danpoulos. Elles n’ont pas été restituées. Il y a nuance. D’ailleurs, c’est une décision politique qui n’enlève rien au délit commis. L’autruche fait partie des espèces protégées de la classe A, comme le lion. Nous sommes en présence d’un cas de délinquance en matière faunique. Ce qui est surprenant, c’est la plainte déposée par le délinquant contre celui qui veille sur le respect de la loi. En toute logique, la chambre administrative de la Cour suprême devait se déclarer incompétente sur cette affaire qui relève du pénal. Comme cela n’a pas été fait, le ministre n’a pas voulu bafouer une ordonnance de la Cour suprême, en ce moment où toutes sortes de choses sont attribuées à la justice camerounaise». GAB

Des autruches parc Waza-Cameroun

L’argumentaire du ministre des Forêts et de la Faune

bras de fer Dan poulos-Ngwesse

biodiversiTé

Le ministre des Forêts et de la Faune a fait confisquer pendant six mois huit autruches appartenant à l’homme d’affaires Baba Danpoulos.

© D

roits

Rése

rvés

CarbonSat, c’est le nom du nou-veau satellite qui servira à surveiller le réchauffement climatique. Il aura pour rôle de mesur-er très précisément les concentrations de méthane et de CO2 présentes dans l’atmosphère ter-restre, avec une résolution inférieure à 2x2 kilomètres. Les spécialistes pourront

dès lors quantifier des sources ciblées de centrales ther-miques au charbon, émissions provenant des grandes ag-glomérations, ainsi que les sources géologiques. Celui-ci vient remplacer Envisat, qui a cessé de fonctionner pour des raisons qui sont encore inconnues. Il sera disponible d’ici 2014.

Un satellite surveiller le réchauffement climatique

carbonsaT

Page 5: Greenvox 2

# 02 2013

greenwatch

# 02 20138 9

In recent years, Africa has experienced increased large-scale foreign investments in agriculture. A recent study estimates that more than half of the 56 million hectares of land sought after by foreign investors globally is located in sub-Saharan Africa. bY pr MuTli ncube ( chief econoMisT and vice presidenT of The african developMenT banK )

Tillable land near Ouagadougou-Burkina Faso

The Democratic Republic of Congo and Mozambique have the highest share of foreign investor driven land deals relative to total arable land of close to 50% and 21%,

respectively. In most African countries, the urgent need for development in agriculture and the lack of fiscal space to support capital intensive projects has facilitated large scale land deals. If properly channeled, foreign land acquisitions in Africa can enhance the efficiency of agriculture by investing in irrigation and infrastructure development, thereby opening up job opportunities to improve rural livelihoods.

However, below market level land fees have characterized most land deals in Africa. Recently documented cases indicate land fees have ranged between USD4.8-USD7.1/ha in Sudan and USD 6-USD12/ha against USD300/ha in Peru. Details of large scale land leases are often concealed especially in host countries with a poor record of transparency and accountability. In the Democratic Republic of Congo, close to 50% of arable land is either leased to foreign companies or is under negotiation for leasing, without a clearly defined framework governing these transactions. Some of the land acquisitions are held for speculative purposes given the sketchy details of implied investments (after acquisition) and the low land fees, which make secondary land transfers very lucrative. In other instances, the boundaries between private and public investors are not clear cut. In Sudan and Mali, for instance, foreign government ministries were signatories to land deals, often exploiting bilateral concessions, while implementation was undertaken by private foreign investors in the first case and land rights were transferred to a third party in the second.

Thus, to obtain value from recent surge in land acquisition, African governments need to undertake institutional reforms that foster accountability, proper valuation of land, and social and environmental sustainability of investments. Some of the measures that could be used to reduce the risks from inefficient land deals and enhance investment include the following:

Land auction systems

Land fees in many African countries, for comparable grades of land, are significantly lower than other

developing regions of the world. For instance, land lease per hectare in India’s Punjab Doaba region is estimated to be more than 50 times the average land lease in Africa. Land auctions serve the twin advantage of setting prices right and promoting transparency of land deals. Peru’s competitive land auction system is often cited as a global best practice in stipulating strong terms of ‘commitment of investment’. Thus, mechanisms that discourage speculative land acquisitions should be fostered in Africa’s land markets.

Effective contract negotiation and transparency

Land deals in Africa lack effective contract negotiation. Aside from clarifying the terms of land leasing such as the purpose of investment for which land is acquired and tenure, land contracts should also emphasize on employment commitments. For instance, land contracts in Liberia require qualified Liberian nationals to hold half of the ten most senior positions within five years of initial investments in agriculture by a foreign firm. This strategy creates conditions favorable for long-term employment opportunities.

Managing population displacement

Displacement of people whose livelihood depends on access to land and water resources is frequently

cited as a serious problem. In the case of agriculture, land deals tend to focus on high value land with better irrigation potential and proximity to markets that is also most sought after by locals. Similarly, the boom in mining and

quarrying in Africa could threaten settlements and the ecosystem. Ideally, contract negotiations should address issues of compensation to the displaced.

Stricter national trade policies for food security

Land deals in countries affected by intermittent food shortages should prioritize food security over other considerations in granting land concessions. In particular, land deals that involve production of food crops for export should include clauses that give market incentives to investors that prioritize domestic food supply over exports in times of acute food shortages in the host country. This is to ensure that land productivity and/ or profitability of investments are not jeopardized.

Source: http://www.afdb.org/fr/blogs/afdb-championing-inclusive-

growth-across-africa/post/a-global-rush-for-africas-land-risks-and-

opportunities-9844/

need of institutional reforms from african

governments

land GrabbinG

A global rush for Africa’s land risks and opportunities

© Fr

anço

is Bi

mog

o

Page 6: Greenvox 2

# 02 2013

greenwatch

# 02 2013

greenwatch

Le phénomène n’est pas nouveau. De l’aveu même de la Banque mondiale, cela pour-rait devenir le fléau du XXIe siècle. Accentué par la crise économique et la flambée des prix

alimentaires en 2008, l’achat de terres arables a atteint des proportions gigantesques en Afrique. La perte pour l’Afrique est estimée à environ 3,4 millions d’hectares de forêts entre 2000 et 2010, selon Wu Hongbo, sous-secrétaire général des Nations unies chargé des Affaires économiques et sociales. Sur la même période, 203 millions d’hectares sont passés sous contrôle étranger entre 2000 et 2010, à travers des ventes ou locations de longue durée. 66% des transferts concernaient l’Afrique, 14% l’Asie. Révélation faite par le Land Matrix Project, un groupe international de surveillance des acquisitions importantes de terres étrangères.

La même étude relève que depuis 2000, 5% de l’espace af-ricain cultivable a été concédé à des investisseurs étrangers, notamment en Afrique de l’Est (Tanzanie, Soudan, Mozam-bique), en Afrique centrale (RDC, Cameroun), mais aussi en Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Nigeria, Mali, Sénégal). Les pays de ces régions, ont cédé près de 56 millions d’hectares entre 2009 et 2010. La plupart des projets concernent des cultures alimentaires, mais pour des productions destinées à l’exportation. Les principaux investisseurs sont l’Inde en Ethiopie avec 5,3 millions d’hectares, la compagnie chinoise ZIE International en République démocratique du Congo avec 8 millions d’hectares et le coréen Daewoo à Madagascar.

Cette situation préoccupe la Banque africaine de dével-oppement. D’où le thème du 8ème forum pour le dével-oppement de l’Afrique (ADF) tenu du 22 au 26 octobre 2012 à Addis Abeba en Ethiopie : «Gestion et mobilisation des ressources naturelles au service du développement de l’Afrique». Le document intitulé « La terre et l’avenir du développement de l’Afrique : Gérer les risques et les perspectives en matière d’investissements fonciers à grande échelle », a été le point focal de cette rencontre.

Au terme des travaux, l’on retient que Le phénomène de l’accaparement des terres nuit gravement aux agriculteurs africains. Selon le texte soumis en discussions lors du forum, les gouvernements africains sont conscients de l’intérêt qu’il y a à mettre ces terres en culture. Ils cherchent à renforcer la croissance économique, à accroître l’emploi et les revenus et à réduire la pauvreté. Cependant, il est pratiquement difficile de le réaliser. Cet écart s’explique en partie par la faiblesse des investissements dans le secteur agricole, due à des politiques macroéconomiques qui privilégient depuis des décennies d’autres secteurs et des politiques agricoles incohérentes ayant eu pour effet de négliger les petits exploitants, pourtant majoritaires en Afrique.

arMelle siTchoMa

Sources : www.afbd.org, http://www.agenceecofin.com/rse

Le continent Africain détient près de 61% de terres cultivables sur les 440 milliards d’hectares encore disponibles dans le monde. Ces espaces sont pour la plupart achetés et exploités par des investisseurs étrangers. Une situation qui impacte négativement sur la croissance économique, la sécurité alimentaire ainsi que l’environnement.

11

Les pays du Bassin du Congo sollici-tent de l’aideLes pays du Bassin du Congo, deuxiè-me massif forestier tropical du mon-de, se sont réunis à Brazzavile pour le 13ème comité du Fonds de partena-riat pour le carbone forestier. Ils de-mandent que les bailleurs débloquent davantage de fonds pour les aider à protéger les forêts et la lutte contre les gaz à effet de serre. Les initiatives des pays de ce Bassin, ont sans conteste, permis de réduire et de limiter la dé-forestation, la dégradation forestière, les émissions de gaz à effet de serre et d’augmenter la capacité de séquestra-tion du gaz carbonique et le stock de carbone f o r e s t i e r . En retour, les pays du Bassin at-tendent des ressources financières conséquen-tes soit près d’1,5 mil-liard d’euros (2 milliards de dollars) aux Etats-Unis, au Ca-nada, à l’Union européenne et à des institutions comme la Banque mon-diale ou l’Union internationale pour la conservation de la nature, pour sou-tenir leurs efforts de gestion durable des écosystèmes forestiers et lutter contre la pauvreté. Selon la commis-sion des forêts d’Afrique centrale (Co-mifac), seules la Norvège et la Grande-Bretagne ont apporté 150.000 dollars qui sont placés dans un compte de la Banque africaine de développement (BAD).

Selon le rapport de la Banque Mondiale, la poubelle africaine

est composée majoritairement de déchets organiques (57 % en Afrique Subsaharienne et 61 % en MENA). Il y a donc des opportunités pour la production d’énergie pour la cuisson ou pour soulager le réseau électrique des villes souvent confronté à des dé-lestages réguliers. Une gestion effi-cace des déchets permettra non seu-lement de limiter les pollutions mais favorisera aussi l’amélioration du ca-dre de vie et la situation sanitaire. Pour impulser une croissance verte inclusive et stimuler la création des milliers d’emplois verts nécessaires à l’insertion professionnelle du demi-milliard d’âmes que constitue la jeu-nesse africaine, il faut orienter les ana-lyses et prospectives sur le contenu et le volume de nos poubelles. Telle serait l’une des pistes de réflexion de

la deuxième édition du forum inter-national des pionniers de la RSE et de la croissance verte inclusive en Afri-que. Elle sera organisée les 21 et 22 novembre 2012 à Tunis, par la Confé-dération des Entreprises Citoyennes de Tunisie et l’Institut Afrique RSE. La première journée sera consacrée aux stratégies de croissance verte inclu-sive pour la réduction de la pauvreté et opportunités de green business en Afrique. Selon le rapport What a Waste : A Global Review of Solid Waste Ma-nagement, l’Afrique Subsaharienne et MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord) représentent respectivement 5 et 6 % de la production mondiale des déchets solides dans le monde. Par jour l’Afrique subsaharienne produit environ 169 119 tonnes de déchets et MENA 173 545 tonnes.a. siTchoMa

DEVELOPPEMENT DURABLE

Un trésor dans les poubelles en Afrique

Ruée sur les terres arables en Afrique

10

Dépotoir d’ordures Edéa (Cameroun)

ROS4CLe saviez-vous ? Il existe au Cameroun un réseau des organisations de la société civile sur les changements climatiques. Deux «déclarations ont été faites par le ROS4C en octobre 2011. La première pour COP17 et la seconde à propos de Rio+20.

Rejoingnez le ROS4C à [email protected]

© Fr

anço

is Bi

mog

o

© F r

anço

is Bim

ogo

alerTe

Paysage ouest-Cameroun

rechauffeMenTcliMaTique

Page 7: Greenvox 2

# 02 2013

greenzoom

# 02 201312 13

La Conférence des Nations Unies sur le développement durable, Rio+20 est passée, drainant son lot d’espoirs et de déconvenues. par françois biMoGo

Entre le 20 et le 2 juin à Rio de Janeiro, la mégalopole brésilienne. Au-delà des 50 000 participants, 18 000 représentants de la société civile et près de 120 dirigeants du monde, cet

autre sommet de la terre aura surtout accouché pour la postérité, une déclaration finale de 60 pages.

Les 2200 évènements du sommet des peuples, side event en marge du sommet officiel auront-ils pesés sur les 283 recommandations de cette déclaration finale ? Elles ont, en toute hypothèse, été les plus exhaustive possible en traitant des questions de l’économie verte dans le contexte du développement durable et de l’élimination de la pauvreté.

Intitulé « L’avenir que nous voulons », le document présente la vision globale de la conférence, le renouvellement de l’engagement politique (Déclaration de Stockholm, de Rio, Action 21), l’économie verte dans le contexte du développement durable et de l’élimination de la pauvreté, le dispositif institutionnel du développement durable, son cadre de suivi et les moyens de sa mise en œuvre. Dans une approche holistique, les recommandations identifient les enjeux du développement durable dans ses trois composantes (social, économique et environnemental) et formulent des solutions pour les affronter avec bonheur pour les générations actuelles et futures.

« L’avenir que nous voulons » est un document volontariste, généreux, qui sacrifie la répétition à l’autel de la recherche de l’exhaustivité. Il faut en avoir de la générosité pour s’engager à « ne ménager aucun effort pour atteindre plus rapidement […] d’ici à 2015les objectifs du Millénaire pour le développement ». Les politiques de promotion d’une économie verte devraient améliorer le bien-être des femmes, des enfants, des jeunes, des personnes handicapées, des petits exploitants et agriculteurs de subsistance, des pêcheurs et des ouvriers des petites et moyennes entreprises, et l’amélioration des moyens de subsistance et l’autonomisation des groupes

indigents et vulnérables, en particulier dans les pays en développement.

La conférence constate en effet le taux de chômage et de sous-emploi particulièrement élevé chez les jeunes. Le chômage des jeunes est une entrave au développement durable, l’OIT est appelé sur ce constat au secours pour une stratégie mondiale. Au demeurant, depuis Rio en 1992, les différents aspects du développement durable n’ont pas été suffisamment intégrés, les crises alimentaires, financières et économiques n’ont rien arrangé. La société civile est reconnue comme partenaire important dans la réalisation du développement durable.

La Conférence de Rio+20 s’engage ainsi à accroître sa participation ainsi que d’autres parties prenantes

pertinentes dans les instances internationales pertinentes et encouragera la transparence et une large participation du public dans une perspective partenariale. Des instances clés sont identifiées dans le dispositif du développement durable. L’assemblée générale des Nations Unies, le Conseil économique et social. Chaque pays, ainsi que les instances régionales ou supranationales devant transcrire les engagements internationaux en politiques sectorielles locales. L’approche holistique du document « Le monde que nous voulons » dans le cadre de l’opérationnalisation des engagements volontaristes dans 29 domaines thématiques et questions transversales liés au développement durable. Même les petits Etats insulaires, les Etats sans littoral, les pays les moins avancés, ceux en développement ne sont pas oubliés.

Le cas de l’Afrique

Quid de l’Afrique ? Ce continent reste encore en bute selon le document à des difficultés, à d’importantes difficultés pour la réalisation de ses objectifs de développement durable. Les partenaires au développement, notamment les pays riches sont invités à « aider les pays africains à consolider leurs capacités humaines et leurs institutions démocratiques, conformément à leurs priorités et à leurs objectifs en vue d’accroître le développement du continent sur tous les plans, y compris en favorisant le transfert de technologies dont les pays africains ont besoin à des conditions mutuellement acceptables. » De l’aide donc ! Encore de l’aide. Dans une Europe en crise, une Chine en décélération économique, une Amérique qui a perdu de sa superbe, l’Afrique pourra encore longtemps bailler aux corneilles. En somme, les vœux sont précis, et même s’ils sacrifient la piété à la spécificité et à la légitimité, il reste l’impression tenace qu’il s’agit là, dans cette Déclaration finale de Rio +20, d’une bible de la bonne volonté d’infléchir la tendance d’une économie noire et de jeter les bases solide d’une économie verte. On le voit dans la chronique des conflits majeurs et des enjeux vitaux de notre temps : le volontarisme n’arrête pas les bombardements, il n’arrête pas la fonte d’un glacier.

L’Afrique sacrifie le futur aux urgences

En attendant le plaisir de vivre ces désirs d’avenir de la Déclaration finale de Rio + 20, on a le loisir de voir la planète prendre de l’eau comme un Titanic ; elle ne sombrera pas d’aussitôt si on y prend garde, mais les perspectives sont aigres-douces : en 2008, l’empreinte écologique de l’homme sur la planète était déjà excédentaire de 50%, ce qui veut dire qu’en une année, l’homme utilisait pour son existence 50% plus de ressources prélevées sur la planète que celle-ci en produisait pour la même période. Pas étonnant que ce soit, à peu d’exceptions près, les pays pour qui la nature a été généreuse en énergies fossiles qui soient les plus carnassiers de l’équilibre environnemental : le Quatar, le

Koweit, les Emirats Arabes Unis, le Danemark, les USA, la Belgique, l’Australie, le Canada, les Pays-Bas, l’Irlande.

En 2050, on sera 9,3 milliards d’habitants, autant de bouche à nourrir, et la nourriture, le logement et le transport sont les éléments de l’existence humaines qui grèvent le plus l’empreinte écologique. En 2012, une personne sur sept se couchait déjà le vendre vide, soit 925 millions de personnes sur les 7 milliards d’humains. Or, 92 % des ressources en eau douce de la terre vont à l’agriculture. La planète est donc surutilisée déjà. L’urbanisation est galopante : d’ici à 2025, 65% des hommes vivrons en ville. Les politiques des pays riches, entre crises, échéances électorales, ont-ils la tête à sauver la planète ou plus exactement à dégager les ressources utiles au Sud à ne pas suivre le modèle de développement industriel capitaliste et consumériste dont l’outrance aujourd’hui a atteint son seuil du supportable ? Quant à l’Afrique, elle semble tenaillée par l’urgence et ses opinions populaires inaptes à définir et à imposer des choix stratégiques aujourd’hui en vue d’un développement durable. Le continent est installé sur une crise structurelle de la gouvernance de l’urgence. Le développement durable, ultime paradoxe, coûte cher comme toute réforme, comme toute nouvelle technologie.

Il s’agit de changer un monde, en changeant du beau monde : du constructeur automobile vert, au paysan bio adepte du goutte-à-goutte plutôt que de l’irrigation sauvage. Le développement durable, c’est en définitive une nouvelle planification fondamentale de nos modes de vies. Mais comment, lorsqu’on est enlacé dans un fatras d’urgences en tout (absence de souveraineté alimentaire, mal gouvernance, guerres civiles, démocraties autocratiques), comment dans un tel colin-maillard, dessiner son futur…dans une perspective de développement durable et l’élimination ( ! ) de la pauvreté !

Désirs d’avenir pour une planète en crises

29 domaines thématiques1- L’élimination de la pauvreté ; 2- la sécurité alimentaire ; 3- nutrition et agriculture durable ; 4- l’eau et l’assainissement ; 5- l’énergie ; 6- le développement durable et le tourisme ; 7- les modes de transport viables ; 8- des villes et établissements humaines viables ; 9- la santé et la population ; 10- le plein emploi productif, le travail décent et la protection sociale ; 11- le changement climatique ; 12- les forêts ; 13- la biodiversité ; 14- les produits chimiques et les déchets ; 15- les industries extractives ; 16- l’éducation ; 17- l’égalité de sexes et autonomisation des femmes ; 18- désertification, dégradation des terres et sècheresse ; 19- des actions régionales ; 20- la réduction des risques de catastrophe ; 21- la consommation et les produits durables ; 22- les océans et les mers ; 23- la montagne ; 24- les petits Etats insulaires, 25- les Etats sans littoral, 26- les pays les moins avancés ; 28- les pays en développement...

La planète

après rio +20

© D

roits

rése

rvés

Page 8: Greenvox 2

# 02 2013

greenzoom

# 02 2013

greenwatch

« L’Afrique est bien partie ! »

econoMie verTe

En mars dernier, le Ministère tunisien de l’environnement et du développement durable annonçait la mise en œuvre d’une refonte complète des politiques environnementales afin d’impulser l’émergence d’une croissance verte. Dans le cadre de la préparation du sommet Rio + 20 qui s’est tenu au Brésil, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement et/ou de l’environnement (PNUD / PNUE), les gouvernements africains ont organisé des ateliers nationaux de mobilisation des parties prenantes sur l’économie verte.

La 14ième Conférence ministérielle africaine pour l’environnement (CMAE), qui s’est tenue le 14 septembre à Arusha en Tanzanie, a fait le point sur Rio + 20 et a adopté une feuille de route avec un chronogramme de projets sur l’économie verte en Afrique.

Dans son étude « économie verte, opportunités de création de richesse et d’emplois » le Conseil économique et social du Maroc estime que les investissements projetés dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de l’assainissement, de l’épuration des rejets liquides et de la gestion des déchets solides sont estimés à 20 milliards d’euros avec un potentiel identifié de création d’emplois de plus de 90 000 postes à l’horizon 2020.

Le Conseil économique et social du Mail a aussi consacré une session cet été aux opportunités offertes par une économie décarbonée dans le pays. En plus des études sur la croissance verte qu’elle vient de réaliser pour la Sierra Léone, le Rwanda et l’Ethiopie, on ne compte plus les initiatives et les fonds de green business de la Banque africaine de développement qui a véritablement pris le leadership sur cette question en Afrique.

A l’issue de leur rencontre du 20 et 21 mars dernier à Luanda, en Angola, pour préparer la rencontre Rio + 20, les Ministres de l’environnement de la Communauté des

pays de langue portugaise (CPLP) ont adopté une position commune. Dans la déclaration de Luanda, ils s’engagent à accélérer la transition vers l’économie verte et inclusive pour réduire la pauvreté conformément aux recommandations du PNUE. On note un intérêt particulier pour les zones côtières, la mer et l’économie bleue.

Le programme « Développement économique durable » de la Coopération allemande (GIZ) et la Direction générale de la PME du Ministère algérien de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement (MIPMEPI) ont réalisé en mars l’étude « promotion des jeunes et des femmes dans l’économie verte en Algérie ». Il en ressort que le total d’emplois verts ou verdis pourrait passer de 447 962 en 2012 à près de 1 421 619 à l’horizon 2025 principalement dans le secteur des énergies renouvelables, de la récupération et de la valorisation des déchets, de la gestion de l’eau, du bâtiment vert à haute performance énergétique, des services liés à l’environnement et à la gestion des espaces verts.

D’après le PNUD Côte d’Ivoire, l’économie verte pourrait générer des milliers d’emplois dans le pays. La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) vient de mettre en place un fonds pour le financement des projets d’économie verte au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Cette dernière lancera bientôt une étude sur les opportunités d’emplois verts et de création d’éco-entreprises dans ses dix (10) Etats membres. La BDEAC s’inscrit dans les pas du Fonds africain pour les biocarburants et les énergies renouvelables (FABER) dont M. Tall, son président présentait récemment à Marrakech leur ambitieux programme pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables au Togo siège de l’institution.

14 15

Des films sur l’économie verte

Du 8 au 23 octobre 2012, s’est tenu à Bruxel-les le premier festival du film européen en li-gne. Cette édition de la campagne du Program-me des Nations Unies pour l’Environnement le Green Up Festival, a été dédiée à l’économie verte. L’objectif de celle-ci organisé par Wake Up

et soutenu par « Gree-nUp », est de sensibili-ser les téléspectateurs sur la préservation de l’environnement. Les 26 documentaires en compétition ont été départagés par les in-ternautes. Les films sont téléchargeables gratui-tement .

bruxelles

Plusieurs signaux indiquent en effet une dynamique sur le continent. Le premier et probablement le plus important est la priorité qu’elle occupe désormais dans l’agenda des décideurs car sans des politiques ambitieuses et une fiscalité incitative, il est difficile d’impulser l’économie verte.

©Dr

oits

rése

rvés

L’Ile Maurice était l’hôte la semaine dernière du Dialogue régional sur l’économie verte pour les Etats insulaires de l’Océan Indien. Avec le soutien de l’Agence Française de Développement et du PNUD, le pays a lancé en 2008 le grand projet Maurice Ile Durable.

Dans son hommage au défunt Premier ministre éthiopien, le PNUE n’a pas oublié de rappeler que M. Zenawi a impulsé en Ethiopie une stratégie d’économie verte et résiliente au changement climatique avec une vision de pays à revenu intermédiaire neutre en carbone en 2025. Nul doute que son successeur poursuivra les projets engagés.

En plus des gouvernements, le secteur privé africain se positionne de plus en plus sur le green business. C’est le cas pour le Conseil national du patronat (CNP) du Sénégal qui rappelait en avril dernier à l’issue d’une rencontre sur l’économie verte sa disponibilité à collaborer avec les autorités et à saisir les opportunités de green business tout en précisant la nécessité de mettre en place un contexte législatif favorable. C’est probablement l’une des raisons qui a motivé la création cette année au sein de la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM) d’une commission spécialement dédiée à l’économie verte.

Mais ces initiatives sont-elles suffisantes dans un continent qui s’urbanise à grande vitesse ? Quel rôle pour les collectivités territoriales ? Quelles sont actuellement les principales réalisations africaines dans le domaine de l’économie verte et du green business ? A suivre … ThierrY Tene

« Le lien entre l’environnement et l’économie est au cœur des enjeux auxquels sont confrontés les pays méditerranéens. En intégrant l’environnement aux politiques économiques, et en œuvrant en faveur de la croissance verte au niveau national et régional, les pays seront à même de progresser en matière de croissance économique, de création d’emplois, d’équité sociale et de gestion durable des ressources naturelles. Une transition vers une croissance verte nécessite cependant la mise en œuvre d’un ensemble de politiques adéquates et d’un partenariat étroit entre acteurs publics et privés », c’est la quintessence et l’objectif de l’analyse documentaire réalisé par Mats Karlsson sur la croissance verte en Méditerranée et qui vient de paraitre. Ce rapport intitulé « Rapport MED 2012 : vers une croissance verte en Méditerranée. Mise en œuvre de politiques susceptibles d’accroître la productivité des actifs naturels », vise à accroitre la croissance verte et propose une voie pour atteindre un développement durable grâce à l’accroissement de la productivité des actifs naturels tout en se prémunissant des conséquences sociales négatives de la détérioration de l’environnement.

La Méditerranée et la croissance verte

_

www.greenupfilmfestival.com

Page 9: Greenvox 2

# 02 2013

greenman

# 02 201316

sources marines. L’Afrique du Sud a lancé un grand programme national sur l’économie verte.

Qu’observez-vous par exemple lors des ren-contres telles que Rio+20?

Rio + 20 fut un moment historique car l’économie verte a été institutionnalisée par les décideurs mondiaux et l’ONU. On peut regretter que les médias et certaines ONG aient conclu très vite que s’était un échec. Par ailleurs, au-delà de la vo-lonté commune de « sauver la planète », derrière les beaux discours se cachent aussi une guerre économique pour le contrôle du juteux gâteau du green business. Il est donc important que l’Afrique analyse les discussions sur le changement clima-tique et l’économie verte avec les « lunettes » des intérêts économiques.

“L’Avenir que nous voulons”, percevez-vous une prise en compte réelle des réalités des pays africains dans ce texte proposé aux pays ayant pris par aux travaux?

Dans la déclaration finale de Rio + 20, plusieurs paragraphes sont spécifiquement dédiés à l’Afrique. Ils mentionnent clairement que la voie de l’émergence de l’Afrique passe l’économie verte. Ce à quoi nous croyons profondément. Mais c’est bien aux africains eux-mêmes de concevoir et implémenter un modèle économique respon-sable qui assure son développement durable. Et comme il s’agit des questions transversales, il faut donc une expertise de haut niveau. C’est là les défis pour les cadres et dirigeants africains dans les années à venir.

Pour certains, c’est un texte écrit par les pays riches, ce dans l’intention d’imposer leur vision aux autres. Etes-vous du même avis?

Mille fois non. Avec une urbanisation galopante, près 41 % des africains vivent désormais en ville et ce chiffre croît de 1 % tous les deux ans, l’explosion démographique, Il y a aujourd’hui un milliard d’africains et nous serons deux milliards en 2050, la raréfaction des ressources naturelles, la lutte contre le changement climatique et la pres-sion sur les ressources stratégiques comme l’eau, l’Afrique n’a pas d’autres choix que d’engager une économie verte fortement inclusive. Nous devons donc sortir de cette logique défensive d’une soumission virtuelle pour passer à l’offensive. Les

cadres africains d’aujourd’hui ont été formés dans les mêmes écoles que leurs homologues des pays développés. A eux de prendre leur responsabilité pour peser dans les discussions internationales.

En septembre dernier, les ministres africains se sont retrouvés en Tanzanie pour évaluer Rio+20. Que peut-on retenir de concret sur la feuille de route qui en est sortie?

Il est utile de rappeler que l’engagement politique au très haut niveau et la mise en place d’une cadre législatif favorable sont les fondamentaux indispensables au déploiement de l’économie verte. On ne peut donc que saluer les initiatives de la Conférence des Ministres Africains pour l’Environnement dont la dernière édition s’et tenue en Tanzanie.

Au cours de cette rencontre, ministres ont lancé un partenariat pour une économie verte en Afrique.

Vous affirmez que l’Afrique est bien partie dans un texte publié par Agence Ecofin. Quels sont les sig-naux concrets qui vous permettent d’y croire?

En effet, on observe une dynamique intéressante en Afrique dans le domaine de l’économie décar-bonée. Ceci s’explique par la priorité accordée à cette question dans la stratégie d’émergence des Etats. Ensuite du nord au sud et de l’est à l’ouest, on note la mise en place d’éco-projets en lien avec les énergies vertes, la valorisation des déchets, la construction durable, la création des emplois verts, etc. A côte de la dynamique des Etats, les autres parties prenantes comme les entreprises et les collectivités territoriales s’impliquent de plus en plus dans cette économie verte. C’est la con-vergence de toutes ces initiatives qui permettent un brin d’optimisme.

En Afrique, certains pays semblent plus au fait du sujet que d’autres. Quels sont les pays les plus avancés sur la question selon vous?

Les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie et Egypte) sont dans l’ensemble bien avancés sur cette question. On peut aussi citer l’Afrique du Sud, le Gabon, le Cameroun, l’Ethiopie, l’Ile Mau-rice et le Rwanda.

« L’Afrique n’a pas d’autres choix que d’engager une économie verte fortement inclusive »

ThierrY Téné

Directeur A2D Conseil et co-fondateur de l’Institut Afrique RSE, il revient sur la conférence Rio+20, la place de l’Afrique dans la déclaration finale et affiche son optimisme quant à l’économie verte en Afrique.

17

Thierry Téné

© D

roits

Rése

rvés

Economie verte. Un nouveau concept à la mode ou une réelle opportunité de développement propre selon vous?

La mode est un phénomène éphémère qui change selon les saisons. Depuis 1972, l’Onu essaye d’établir la corrélation entre développement et environnement. Elle a abouti à la notion de développement durable en 1987. Dans le cadre de la préparation de conférence RIO + 20 qui s’est tenue en juin dernier au Brésil, le Pro-gramme des Nations des Unies pour l’Environnement (PNUE) a donné une définition de ce concept qui a été institutionnalisé.

Ce rappel historique pour indiquer qu’il est réducteur de dire que l’économie verte est un effet de mode car on en parlera encore dans les prochaines décennies.

Du Caire au Cap, vous pensez que les pays afric-ains ont la même perception du contenu de ce concept?

Oui. Il est important de préciser que même si le périmètre de l’économie verte reste encore flou, le PNUE a défini le cadre. Une économie verte est celle qui contribue à l’inclusion sociale, tout en limitant la pression sur l’environnement et la consommation des ressources. En Afrique, les états qui sont très dépen-dants de l’importation des énergies fossiles comme le Maroc et l’Ile Maurice font de l’économie verte un axe prioritaire de leur développement. Pour les pays du Bassin du Congo, la biodiversité et la gestion durable des forêts sont des questions centrales. En Afrique de l’Est, la géothermie et l’éolien ont été identifiés comme tremplin pour l’indépendance énergétique. Les pays côtiers sont plus sensibles à la valorisation des res- propos recueillis par edouard TaMba

Page 10: Greenvox 2

# 02 2013

greentour

# 02 2013

Tenue à Arusha du 15 au 18 octobre, la première conférence panafricaine sur la gestion des parcs nationaux a été l’occasion pour les pays de l’Afrique francophone subsaharienne de prendre de nouvelles résolutions pour suivre les pas de l’Afrique du Sud et australe. Maurice siMo dJoM

greentour

Le baroud d’honneur de l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest

En matière de développement des parcs nationaux, il y a deux Afriques : l’Afrique du sud et l’Afrique australe d’une part et l’Afrique subsaharienne

francophone d’autre part. La première a une longueur d’avance et la seconde traîne le pas. Le Botswana, le Kenya et la Tanzanie renouvellent en permanence leurs offres touristiques, notamment celles du Kruger, de l’Okavango (Botswana) ou du Serengeti

(Tanzanie) et enregistrent de bons résultats économiques. Illustration : en Tanzanie, troisième rang subsaharien en matière de recettes touristiques, le secteur touristique contribue à hauteur de 17 % au PIB et pro-cure un emploi à près de 7 % de la popula-tion. Dans le même temps, le Cameroun, le Gabon, le Burkina Faso et le Sénégal entre autres se contentent d’effets d’annonce.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. E n Af r i q u e a u s t ra l e , s e l o n l’Organisation mondiale du tour-isme (OMT), le secteur touristique pèse entre 4 % et 8 % du PIB, contre moins de 3 % en Afrique centrale. Il représente à peine 1 % des em-plois le long du golfe de Guinée, soit cinq à dix fois moins que sur la côte orientale. Alors que les parcs sud-africains et kényans alignent chaque année des volumes de fréquentation à six chiffres et que les touristes vont en nombre découvrir le patrimoine naturel habilement exploité de la Tanza-nie, du Botswana et de la Namibie, ils ne sont que quelques milliers à s’aventurer dans les forêts hu-mides d’Afrique centrale ou dans la savane ouest-africaine.

Mais la première conférence pana-fricaine sur la gestion des parcs nationaux, qui s’est tenue à Arusha

du 15 au 18 octobre 2012, a fait tache d’huile. Elle a permis de mesurer la forte détermination des derniers de la classe à se tailler une place au soleil. On a ainsi appris que le Sénégal vise prioritaire-ment à diversifier une offre balnéaire qui s’essouffle ; que la Côte d’Ivoire réfléchit à relancer un secteur touristique en panne ; que le Cameroun veut as-surer le développement durable de zones reculées et de leurs populations. Last but not the least, le Gabon veut accélérer ses efforts en multipliant par dix son budget de conservation. Concrète-ment le pays d’Ali Bongo s’est allié au singapourien Aman Resorts, qui va investir 160 millions d’euros en deux phases pour la construction d’écolodges dans le parc de Loango d’ici à 2014. Sans oublier que le sud-africain SFM Africa annonce également la construction de lodges pour 25 millions d’euros avant la fin de l’année.

Les experts réunis à Arusha ont applaudi des deux mains ces barouds d’honneur, en espérant que cette détermination s’accompagnera de la réduc-tion des coûts des visas d’entrée et en simplifiant les procédures de demande de visa.

Mali et Ethiopie dans le registre de l’adaptationLe Mali et l’Ethiopie bénéficieront de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique dès le mois de novembre 2012. Leurs programmes d’Actions Nationaux d’adaptation (PANA) au changement climatique ont été reçus par ledit programme et permettra d’effectuer le suivi international des initiatives de financements, de technologies et de renforcement de capacités dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Les deux pays sont en effet les premiers pays qui inaugurent le nouveau registre PANA de cet organisme onusien.

18 19

Eléphants parc national Kilimanjaro-Kenya

© D

roits

Rés

ervé

s

TourisMe

chanGeMenT cliMaTique

En 2 0 1 0 , la bal-

a n c e commer-

c i a l e d e s énergies renouve-lables reste défici-taire. Elle s’est né-anmoins améliorée dans toutes les fil-ières, à l’exception du solaire photo-voltaïque. La France e s t e x p o r t a t r i c e excédentaire dans l’hydraulique, le so-laire thermique et les équipements de

chauffage au bois domestique. Dans l’éolien, la France a nettement réduit son déf ic i t com-mercial, en baisse de 36%. Les acteurs français du sect-eur poursuivent un r ythme de crois-sance fort à l’export, notamment chez les fournisseurs et sous-traitants, avec une progression des ventes de 34% en 2010 par rapport à 2009.

Une dynamique nouvelle à l’export

redd conGo bénéficie de 4 Millions usd

Page 11: Greenvox 2

# 02 2013

greenfund

# 02 2013

zoomadeid

Windhoek n’abritera pas le siège

20 21

Fonds vert pour le

climat enerGies renouvelables

adaptation

aGriculTure orGanique eT apiculTure

JusTice cliMaTiquew w w . a d e i d . o r g

T La candidature de la Namibie n’a pas im-pressionné le conseil exécutif du Green Cli-mate Fund (GCF) réuni à Songdo du 18 au 20 octobre dernier. Au terme d’un suspense

Qui durait depuis deux ans, le conseil a f inalement recommandé la vil le sud-coréenne de Songdo comme siège permanent du Fonds, au détriment des cinq autres candida-tures en l ice à savoir Bonn, Mexico, Varsovie, Genève et bien entendu Windhoek. Le continent africain voit s’échapper une grande opportu-nité de visibil ité sur le plan international. La Namibie avait un pour-tant un atout majeur, en tant que seul pays au monde à avoir inscrit dans sa constitution la protection de l ’environnement et l ’util isation durable de la faune et la f lore.Déjà le 23 août, le conseil du Fonds avait inauguré ses travaux en élisant ses deux coprésidents pour un an. I l s’agit du Sud-Africain Zaheer Fakir, respon-sable des relations internationales et de la gou-vernance du Département sud-africain des affaires environnementales, ainsi que l ’Australien Ewen Mc Donald, directeur général adjoint de l ’Agence nationale pour le développement international (AusAID).Rendez-vous à la prochaine conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les chan-gements climatiques (CCNUCC) prévue du 26 no-vembre au 7 décembre à Doha, au Qatar où la vil le sud-coréenne de Songdo sera officiellement dési-gnée comme siège du GCF. Le Fonds vert sera doté d’une enveloppe de 100 mill iards de dollars qui devraient être fournis par les pays r iches à partir de 2020 conformément à l ’accord signé à Copenhague en 2009.La création de ce fonds, qui a pour mission de

financer des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développe -ment et d’adaptation aux changements climatiques, répond à une demande forte des pays en déve -loppement. Ceux-ci souhaitaient la mise en place d’un instrument pouvant financer à grande échelle

la transition des pays en développement vers un modèle de développement

sobre en carbone et résil ient au changement climatique. Ce fonds pourrait à ter-me devenir le « princi-pal fonds international pour le f inancement de la lutte contre le chan-gement climatique ».Maurice siMo dJoM

C’est la ville coréenne de Songdo qui a retenu l’attention du Conseil exécutif réuni en Corée du Sud du 18 au 20 octobre dernier. Bien que déçue, la Namibie se dit disposée à accompagner les activités du Fonds.

Windhoek-Namibie

redd+

ConstruCtion of MiCro Hydropower plants as Here in soutH-west region in CaMeroon Could Help energizing tHe loCal green eConoMy

Biogas teCHnology transfer for loCal teCHniCians Helps to Create green joBs and to iMprove sanitation for CliMate HealtH resilienCe

iMprove CapaCities and CoMpetenCes of national teCHniCians to Carry out renewaBle energy projeCt feasiBility study: Here adeid teCHniCians

proMotion of Bee-keeping for CliMate adaptation in organiC agriCulture and for green Business By CaMeroon governMent and ngo

CapaCity Building of Beekeepers in littoral region of CaMeroon, to iMprove population adaptation and resilienCe tHrougH green joBs

ADEID a été à RIO+20 pour présenter ses expériences dans l’économie verte

au Cameroun, les sauvegardes par rapport au REDD, sa vision par rapport

à l’économie verte, son expérience sur l’adaptation aux changements

climatiques selon l’approche des écosystèmes et la nécessité d’un

partenariat de la société civile africaine. L’Afrique doit en effet donner la

teneur qui lui sied pour porter sa vision de l’économie verte face aux visées

mercantiles et s’inscrire en faux par rapport aux multinationales rapaces

de ressources naturelles africaines à l’instar des terres.

Pour rejoindre le Réseau Africain de l’Economie Verte : Écrire à

[email protected]

ADEID attend RIO+20 conference to present his experience in the green economy in Cameroon, backups against REDD, vision compared to renewable energy, his experience on adaptation to Climate change according to the ecosystems research on the adaptation and the need for a partnership of African civil society. Africa must indeed be read as that suits him to bring his subject to development and mercantile register odds with rapacious multinational African natural resources.

To be part of the African Network for the Green Economy: [email protected]

© Jo

ël Nl

epè

73 000 crédits. C’est le montant alloué au Mécanisme de développement propre (MDP). Le projet de r é g é n é r a t i o n naturelle assisté de Humbo, dans le Sud-ouest de l’Ethiopie, a bénéficié de ces crédits, achetés par le fond Biocarbon de la Banque mondiale, le 5 octobre 2012. C’est le tout premier projet forestier de grande ampleur en Afrique homologué

dans le cadre du MDP du Protocole de Kyoto. Le fond Biocarbon vise à acheter des projets qui contribuent à la Réduction des émissions

résultant du d é b o i s e m e n t et de la dégradation des sols (REDD) et à l’accroissement des quantités de carbone piégées dans les sols par l’emploi

de pratiques agricoles améliorées.

Ethiopie: Les premiers crédits carbones

Page 12: Greenvox 2

# 02 2013

greenyouth

# 02 2013

greenshop

001110101001010111000011010101

Le dernier né de la gamme de chargeur solaire FreeloaderMini chargeur solaire simple et économique pour téléphones portables, ipod, GPS ...Ultra léger (50 grammes) et ultra compact (10,5 x 4,5 x 1,1 cm)Charge votre téléphone portable en 30 minutesFourni avec 4 adaptateurs et un cable USB pour recharger : téléphones por-

tables, MP3, PDA, GSM, GPS, console de jeux ...Indicateur LED du niveau de charge de la bat-

terieSe charge avec l’énergie solaire ou par sa prise USB

Garantie : 1 anFabricant : SolarTechnology

(Royaume-Uni)

www.ecologie-shop.com

Chargeur solaire portable

22

Il s’agissait de l’atelier régional d’échange de la société civile sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique autour du thème « Renforcement de la participation des organi-

sations citoyenne à la gouvernance énergétique en Afrique de l’Ouest ». Cette réunion organisée en prélude au Forum de Haut Niveau des Ministres de l’Energie de la CEDEAO, a également connu la participation de certains responsables de la CEDEAO, d’ECREEE et du gouvernement ghanéen qui ont tous félicité et encouragé cette initiative qui renforcera consi-dérablement la prise en compte des besoins réels des populations dans les politiques énergétiques de la sous-région ouest-africaine. Premier cadre de consultation du genre, les échan-ges ont permis aux participants de passer au pei-gnes fin les situations énergétiques des pays par-ticipants et les efforts nationaux en faveur de la promotion d’un secteur énergétique durable. Les échanges ont permis de confirmer que l’accès à l’énergie est un impératif pour le développement économique de la sous-région et ne peut se faire durablement que dans une approche réellement participative, démocratique, transparente et orientée vers la lutte contre la pauvreté. Une déclaration finale, une stratégie de participa-tion et un plan de suivi du forum de haut niveau ont été adoptés en vue d’assurer une implication plus active de la société civile au forum et un suivi efficace des décisions qui y seront prises en faveur d’une gouvernance énergétique soutenable dans la sous-région. Sherrie THOMPSON, Directrice exécutive de Glo-bal Resolve Africa a déclaré : « Il nous faut une gouvernance régionale de l’environnement qui permet d’améliorer la gestion locale et nationale des ressources naturelles et énergétiques. C’est une des clés de l’accès au développement durable ». « Les taux d’accès et de disponibilité des services énergétiques dans les zones rurales et périur-

baines des états membres de la CEDEAO restent globalement trop faibles pour être en mesure de répondre positivement aux OMD à l’horizon 2015 » ; martèle Inès AHOURE, Activiste Ivoirienne. Un plan d’action ambitieux capitalisant sur la diver-sité du potentiel énergétique disponible mais pri-vilégiant la décentralisation énergétique donc un contrôle de l’énergie s’avère très urgent. Selon Sena ALOUKA, Directeur Exécutif de JVE In-ternational « Malgré un potentiel énorme en éner-gies fossiles et renouvelables, l’Afrique présente des déficits énergétiques inacceptables sinon comment comprendre que le taux d’accès à l’élec-tricité se situe autour de 6%en RDC pourtant ré-putée pour son potentiel hydroélectrique inégalé et abritant le plus grand barrage du continent. Les ressources du continent sont sous-exploi-tées, ou excessivement tournées vers le marché, ou bien encore gaspillées lors de l’extraction ou du transport. En conséquence, l’offre disponible pour les populations est largement insuffisante et la consommation d’énergie s’articule essentielle-ment autour de la biomasse». Racontant le ras-le-bol des communautés nigé-rianes inondées actuellement, Prince OLAWUYI, Directeur exécutif de JVE Nigéria, c’est scandaleux de voir mes compatriotes noyés sous les vagues d’eaux déferlantes provenant d’un barrage instal-lé dans un autre pays. Les grandes infrastructures, si elles ne satisfont pas les besoins de la majorité, constituent une source de conflit, de misère pire d’endettement pour nos pays. « small is beautifull », doit être le leitmotiv en Afrique de l’Ouest. Les participants après avoir exprimé leur appré-ciation pour les efforts soutenus engagés par la CEDEAO à travers ECREEE, appellent les décideurs nationaux à une plus grande implication de la so-ciété civile et de l’ensemble des communautés à une gouvernance transparente de l’énergie.

A l’initiative de l’ONG Jeunes Volontaire pour l’Environnement, plus d’une cinquantaine de représentants des organisations de la société civile de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest se sont réunis du 26 au 28 Octobre au Ministère de l’Information du Ghana.

Société civile Cedeao : instaurer une véritable participation citoyenne

Recyclage: table de repassage

pour vos livres

001110101001010111000011010101001110101001010111000011010101

001110101001010111000011010101

rasseMblées par f. b.

..............

23

JVE international est la plus grande organisa-tion de jeunes du conti-nent intervenant dans la protection et la défense de l’environnement. Elle est présente dans 17 pays en Afrique et tra-vaille essentiellement sur l’accès de tous aux éner-gies propres notamment

dans les communau-tés vulnérables, sur les stratégies d’adaptation aux changements cli-matiques et une par-ticipation citoyenne à la gestion des ressources naturelles. Son siège est basé à Lomé au Togo.

Jeunes Volontaires pour l’Environnement

Radio AM/FM/NOAA autoalimentée par dynamo et panneau solaire avec lampe torche et chargeur

de téléphones portables USBGamme de fréquence : AM (520-1710 KHz) & FM (87-108MHz)Bande météo : 7 canauxSource de lumière : 3 LED blanches in-

tégrées Alimentation : solaire ou par dynamo, les

deux chargent la batterie interne au Ni-MHChargeur USB de téléphone portable (câble USB non

inclus) Garantie : 1 an Fabricant : Eton (Canada)

www.ecologie-shop.com

Radio multi fonctions

Terminé vos tables de repassage à la poubelle ! Elles peuvent être recyclés en

de charmantes bibliothèque pour vos livres. Pour plus d’assortiment, les livre

devront avoir la même couleur

que vore table. Ici du rouge, mais

on imagine également du blanc,

du bleu, du noir. Pour faire tenir

les livres à la verticale, prévoir des

encoignures sur lesquels seront

posés les premiers et derniers

livres de part et d’autres. Elles

peuvent être en bois, en PVC,

recupérés sur d’autres appareil,

des cartons d’emballage, des

cartons à chaussures, à Etc. F. B.

Source: www.recyclart.org

Cette horloge analogique utilise l’eau comme source d’énergie ! Elle fonctionne sans piles ni électricité. Vous pouvez aussi utiliser des sodas ou des jus de fruits.

Remplissez le réservoir de l’horloge avec de l’eau pour faire tourner les aiguilles à chaque seconde, minute et heure. De temps en temps, pensez à nettoyer l’horloge avec du vinaigre blanc, afin d’éviter les dépots de calcaire.

Son design sobre et élégant vous permet d’utiliser cette horloge dans votre chambre, votre salon, votre bureau ...

....

....

....

..H

orlo

ge à

eau

ana

logi

que

Page 13: Greenvox 2