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une chapelle de Sésostris I er à Karnak introduction photographies paléographie index, bibliographie publications mode d'emploi études d'égyptologie 13 Alain Arnaudiès Nathalie Beaux Antoine Chéné Soleb Extrait

Grimal N., Une Chapelle de Sesostris 1er a Karnak (Extrait-preview)- Soleb

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La chapelle Blanche de Sésostris Ier à Karnak est l’un des chefs-d’œuvres de l’architecture et de la sculpture de l’Égypte antique mais elle reste méconnue. Pourtant, ses bas-reliefs comptent parmi les plus remarquables de la région thébaine. Son architecture dite classique et surtout la finesse de ses gravures font de ce monument une œuvre exceptionnelle dans l’histoire de l’art. Cette publication électronique doit beaucoup au talent d’Antoine Chéné. Le soin apporté à la prise de vue et aux traitements numériques a permis d’obtenir des images d’une qualité inégalée. Les architraves et les piliers peuvent ainsi être vus dans leur intégralité sans aucune déformation, ni ombre portée. Dans sa paléographie, Nathalie Beaux rassemble et étudie toutes les variantes des hiéroglyphes gravés sur la chapelle. Différents index réalisés par Alain Arnaudiès complètent ce travail. Cette version pour tablette donne un accès inédit à un monument de Karnak et permet pour la première fois de toucher du doigt, au sens propre comme au sens figuré, la beauté du monde égyptien.

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  • une chapelle de Ssostris Ier Karnak

    introductionphotographiespalographieindex, bibliographiepublicationsmode d'emploit

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    Alain ArnaudisNathalie BeauxAntoine Chn

    Soleb

    Extrait

  • conception graphique Thierry Sarfis TSet Olivier Cabon Thotm www.thotm.comralisation ric Aubourg Solebditions Soleb Paris, janvier 2015ISBN 978-2-918157-23-6www.soleb.com

  • Le monument communment appel chapelle Blanche tient une placetrs particulire dans les constructions de Karnak, autant pour les questions quil soulveque pour son histoire propre, voire mme de par sa simple existence. Il est, de fait,lun des plus anciens qui aient t dcouverts dans lenceinte dAmon-R, assurmentle plus ancien de cette taille et de cette importance. Il est surtout lun des tmoins majeursdun tat du temple, dont on sait aujourdhui quil fut probablement le premier et quilservit de modle aux constructions postrieures, qui peuplent aujourdhui le site. Cest assezdire que cette chapelle de Ssostris Ier est lune des clefs qui permettra peut-tre de rpondreaux questions que les gyptologues se posent, depuis sa dcouverte, sur son rle exact, et,par l mme, sur son emplacement originel.

    Car cette chapelle a subi le mme sort que plusieurs autres monuments, retrouvsdmonts et remploys en bourrage dans le IIIe pylne par Henri Chevrier. Celui-cientreprit, en effet, en 1927, sur ordre de Pierre Lacau, de vider le pylne, dont ltatmenaait la stabilit de la salle hypostyle. Leffondrement de onze colonnes de celle-ci en1899 avait mis en vidence sa fragilit statique et rendu ncessaire tous les travaux possiblesdallgement. Les premiers avaient rapidement montr labondance dlmentsarchitectoniques antrieurs, repris en bourrage, et la feuille de route dHenri Chevrierlincitait chercher systmatiquement les remplois.

    une chapelle de Ssostris Ier Karnak

    photographiespalographieindexbibliographiepublicationsmode d'emploit

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    introductionNicolas Grimal

  • Le 16 novembre 1927 apparut, sous le plafond de la chapelle de Thoutmosis III, le premierbloc appartenant celle de Ssostris Ier : un linteau. Ce nest que dix ans plus tard, en 1937,que Chevrier dgagea le dernier lment de ce monument, dont il avait dj tabli unemaquette provisoire en 1934. Pour dire le vrai, ce nest quen 1948 que le dernier lmentdescalier fut dcouvert, mais Chevrier avait dcid en 1937 de ne plus attendre : il entrepritde rassembler la chapelle. Le lieu de la reconstruction allait de soi : ce qui sera plus tardle muse de plein air , proximit des chapelles dAmenhotep Ier et de Thoutmosis Ier,prcdemment remontes par Maurice Pillet.

    Henri Chevrier dtaille minutieusement les oprations de remontage, qui serviront de modle ses successeurs pour dautres anastyloses , dans lapublication, quil ralise en 1946, en collaboration avec Pierre Lacau. Celui-ci y donnelinterprtation philologique et gyptologique de la chapelle, ainsi que celle de sadcoration.

    Ainsi sest trouv reconstitu un monument, dont le rle et lhistoire restent encorebien mystrieux. Ce nest, en effet, certainement pas Amenhotep III qui la fait dmonterpour lutiliser pour la construction du pylne quil difiait en avant du temple,et qui en est devenu aujourdhui le troisime. Mme si lespace alors occup par la courde Thoutmosis IV devait tre fort encombr de chapelles reposoirs mais passeulement. La chapelle de Ssostris Ier avait certainement subi le mme sort que le portiquede ce roi, dj restaur par Thoutmosis III, ainsi que les restes de ses autres monuments.Dmonts depuis longtemps, ces blocs avaient probablement rejoint une rserve, o ilsavaient retrouv tout ou partie des autres monuments utiliss en remploi dans le pylne. Rserve et non carrire , car leur tat de conservation montre bien quils taientdmonts et entreposs de faon pouvoir tre rutiliss intacts, ft-ce en bourrage. Lestalatates du temple oriental dAkhenaton nous rappellent que, mme dans cet emploidtourn, mme condamns une damnatio memoriae, ces monuments devaient leurcaractre sacr dtre conservs avec soin.

  • Les hypothses historiques de dveloppement du temple pour varies quelles soient ne peuvent pas rendre un compte satisfaisant de ce type de monument, dont lemplacementoriginal ne peut gure tre localis qu partir dune analyse fonctionnelle. Cest ainsi que lachapelle Rouge compagnon de remploi, entre autres, de la ntre dans le IIIe pylne apu tre identifie comme le reposoir principal de la barque sacre lpoque dHatshepsout.Cette localisation est plus difficile lorsquil sagit de reposoirs utiliss lors des processions,dautant plus que lexistence de deux axes processionnels ne simplifie pas la tche.

    Lexceptionnelle qualit de la dcoration, la finesse des hiroglyphes mritaientune publication qui rende justice cette pigraphie, caractristique de son poque : encoremarque par lart de la capitale de lAncien Empire, mais dont le classicisme novateurse retrouve affirm dans les autres monuments de Ssostris Ier.

    Plusieurs projets avaient t lancs par le pass, sans jamais vraiment aboutir.Aujourdhui, cette dition, entreprise il y a quelques annes dans le cadre des travauxdu Centre franco-gyptien dtude des temples de Karnak, voit le jour, grce aux talentsconjugus dabord dAntoine Chn, Alain Arnaudis et ric Aubourg. Il fallait, en effet,raliser une couverture photographique de trs grande qualit, de faon offrir au lecteurdes vues densemble impeccables, mais aussi le dtail fidle de chaque signe de cemonument unique, un dtail susceptible dtre agrandi dans de fortes proportions, defaon permettre ltude du moindre de ses aspects.

  • Antoine Chn a mis son talent dans la ralisation de ce qui devait tre la matire premiredune publication innovante, puisque le choix avait t fait ds le dpart dutiliser lespossibilits que donnent aujourdhui les publications numriques. ric Aubourg a assur lapartie informatique de cet ouvrage, en construisant la structure, sur la maquette ralisepar Thierry Sarfis et Olivier Cabon. Ce dernier a associ ses comptences celles dAlainArnaudis, qui a organis, lui, larchitecture de louvrage, validant la navigation et assurantla cohsion interne partir des fichiers quil a constitus, runissant et organisantla bibliographie du monument, dont labondance tmoigne de lintrt qua toujours suscitla chapelle Blanche. Cette bibliographie est en deux grands secteurs : la bibliographiegnrale et la bibliographie thmatique. La bibliographie spcifique du monument estgalement jointe cette publication : le lecteur peut ainsi avoir accs, aussi bien leditioprinceps dHenri Chevrier et Pierre Lacau quaux rapports de fouille du premier.

    Les planches constituent lun des ples principaux de louvrage : chaque lmentapparat sur un plan interactif, qui permet daller au contexte, chaque fois fourni avecla bibliographie affrente, que celui-ci soit architectural ou liturgique. Deux planchesparticulires prsentent une animation en trois dimensions : le lecteur peut se dplacer lintrieur comme lextrieur de la chapelle en une visite virtuelle.

    Nathalie Beaux, enfin, donne ici la premire dition palographique exhaustivede la chapelle Blanche, reprenant et dveloppant les principes jadis mis en uvrepar Franoise Le Saout pour la publication dune autre chapelle, celle dAchris. Elle fournitainsi un vritable manuel de palographie, exposant la fois la mthode suivie et sesapports. Cette rflexion est assortie dune ample bibliographie, puis dune tude signe parsigne. Chacun fait lobjet dune fiche le donnant en photographie, avec sa valeur, le contexteet une bibliographie. Chaque fiche prsente toutes les variantes, de faon permettrela comparaison. Ainsi se trouve prsente une vritable tude palographique, directementfonde sur le document lui-mme.

  • Cette publication est novatrice, autant par sa forme que dans sa conception scientifique : letravail des chercheurs y est directement perceptible et peut tre suivi et contrl par lelecteur dans chacune de ses tapes. Elle prend toute sa place dans le mouvement actuel depublications et de ressources numriques orientalistes, ltat desquelles la revue BibliothecaOrientalis vient de consacrer tout un numro. Plus en effet quun substitut moindre cot la publication traditionnelle, devenue aujourdhui trop chre pour beaucoupdinstitutions, sans parler des chercheurs eux-mmes , ce nouveau type de publicationouvre de vastes perspectives : autant pour la mise en commun de bases de donnes que pourla diffusion des tudes qui en sont faites. Des monographies comme celle-ci constituentlobjet quasi idal de cette nouvelle prsentation, puisquelles vont de lobjet son interprtation, en une chane pistmologique rendue quasi transparente.

    Paris, le 13 janvier 2015

  • une chapelle de Ssostris Ier Karnak

    introductionpalographieindexbibliographiepublicationsmode d'emploit

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    photographiesAntoine Chn, Alain Arnaudis

    Extrait

  • 1a1b2a2b3491011a12

    liste des plancheslocalisation des scnes des piliers (plan interactif).

    localisation des architraves (plan interactif).

    modlisation 3D (extrieur) de la chapelle blanche.

    modlisation 3D (intrieur) de la chapelle blanche.

    faade est.

    faade ouest.

    portes est et ouest.

    architraves, parements externes.

    architraves, parements internes, partie nord de la chapelle.

    scnes 1 2 : Le roi reoit la vie dAmon-R.

    une chapelle de Ssostris Ier Karnak

    introductionpalographieindexbibliographiepublicationsmode d'emploit

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    photographiesAntoine Chn, Alain Arnaudis

  • 13 scne 3 : a. Registre infrieur. Le roi reoit la vie dAnubis qui le mne sa chapelle.

    b. Registre suprieur partiellement dtruit. Le roi est prcd de deux enseignes.

    c. Le roi est dans la chapelle dAnubis.

    scne 4 : Amon-R donne la vie au serekh de la statue de Ssostris Ier dans la chapelle dAnubis reprsent par son emblme.

    lextrieur de ldicule, le prtre iounmoutef, Thot et le chef des mdecins attendent la venue du roi.

  • localisation des scnes des piliersplanche 1a

    N

    2

    1

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  • F1 I1

    G1 J1

    H1 K1

    A1 A1

    B1 B1

    B2

    D2

    B2

    D2

    D1 D1

    localisation des scnes des architravesplanche 1b

    N

  • modle 3D de la chapelle (extrieur)planche 2a

    ralisation Jol Bazsalicza, Digital Salade. Jean-Jacques Lonni, 2007.

    Voir le modle en ligne sur sketchfab

    (une connexion internet est ncessaire).

  • modle 3D de la chapelle (intrieur)planche 2b

    ralisation Jol Bazsalicza, Digital Salade. Jean-Jacques Lonni, 2007.

    Voir le modle en ligne sur sketchfab

    (une connexion internet est ncessaire).

  • Cf. : P. Lacau, H. Chevrier : planche 2.

    faade estplanche 3

  • faade estplanche 3

    A. W. Byvanck, Kunst, Leyde, 1946, pl. XXIV, Afb. 89 ; Fr. von Bissing, Studi, Pise, 1949, Taf. IX ; K. Lange,M. Hirmer, Egypt, Londres, 1956, pl. 92 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. 2 ; A. Nibbi, SeaPeoples, Park Ridge, 1975, p. 41, fig. 10 ; B. Gessler-Lhr, HB 21, 1983, p. 144145, Abb. 27 ; M. Albouy,H. Boccon-Gibod, J.Cl. Golvin, J.Cl. Goyon, Ph. Martinez, Ordinateur, Paris, 1989, p. 59 ; W. J. Murnane,DossArch 196, 1993, p. 30 ; J. R. Navarro Gonzlez, Revista de arqueloga 213, 1999, p. 21, p. 26, p. 2829 ;J.Cl. Goyon, J.Cl. Golvin, Cl. Simon-Boidot, G. Martinet, Construction, Paris, 2004, p. 263, fig. 299 ;R. Partridge, Ancient Egypt 5/2, 2004, p. 52.

  • faade ouestplanche 4

  • faade ouestplanche 4

    H. Chevrier, ASAE 28, 1928, p. 127, pl. I ; J. Vercoutter, BIFAO 48, 1949, p. 129 ; L. Grollenberg, Atlas, Paris,Bruxelles, 1962, p. 38, fig. 122.

  • Porte ouest Porte est

    portesplanche 9

  • portesplanche 9

    P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 2630, 3050 ; J.L. de Cnival, Architecture, New York,1964, p. 71 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. 9 ; P. Grandet, B. Mathieu, Cours, Paris, 1990,p. 144 ; J. R. Navarro Gonzlez, Revista de arqueloga, 213, 1999, p. 2223.

    P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 2630, 3050 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire,1969, pl. 9 ; P. Grandet, B. Mathieu, Cours, Paris, 1993, p. 245 ; E. Blyth, Evolution, Londres, New York, 2006,p. 17, pl. 2.1.

  • Cf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 3435 52 et planche 9.

    Cf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 36 53 et planche 9.

    Cf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 3841 59-64 et planche 10.

    Cf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 4143 64-67 et planche 10.

    architraves, parements externesplanche 10

    F1-G1-H1 (est)

    K1-J1-I1 (ouest)

    A1-A1 (sud)

    B1-B1 (nord)

  • architraves, parements externesplanche 10

    H. Chevrier, ASAE 28, 1928, p. 126, pl. III ; H. Chevrier, ASAE 38, 1938, p. 572, fig. 82 ; P. Lacau, H. Chevrier,Chapelle, Le Caire, 1956, p. 3435, 52 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. 9.

    P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 36, 53 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969,pl. 2, pl. 9 ; P. Grandet, B. Mathieu, Cours, Paris, 1990, p. 1718.

    H. Chevrier, ASAE 35, 1935, p. 112, pl. IV ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 3841, 5964 ;P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. 10 ; G. Bjrkman, Boreas 2, 1971, p. 23 ; P. Grandet,B. Mathieu, Cours, Paris, 1993, p. 93 ; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 205.

    H. Chevrier, ASAE 28, 1928, p. 126, pl. III ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 4143, 6467 ;P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. 10 ; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 205.

  • Cf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 4546 71-72 et planche 11.

    Cf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 4951 82-88 et planche 11.

    Cf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 47 75-76 et planche 11.architraves, parements internes, partie nordplanche 11a

    B2 (ouest)-B2 (est)

    D2 (est)-D2 (ouest)

    D1 (ouest )-D1 (est)

  • architraves, parements internes, partie nordplanche 11a

    P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 4546, 7172 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire,1969, pl. 10 ; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 205 ; L. Gabolde, BSFE 186187, 2013, p. 3435.

    P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 4951, 8288 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire,1969, pl. 11 ; G. Bjrkman, Boreas 2, 1971, p. 2324 ; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 206.

    P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 47, 7576 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire,1969, pl. 11 ; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 206.

  • scnes 1 et 2planche 12

    scne 1 : Le roi reoit la vie dAmonRCf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 5257 91-113 et planche 12.

    scne 2 : Le roi reoit la vie dAmonRCf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 5257 91-113 et planche 12.

    scne 2 (nord) scne 1 (sud)

  • scnes 1 et 2planche 12

    scne 1 : Le roi reoit la vie dAmonRH. Chevrier, ASAE 28, 1928, p. 127, pl. I ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 5257, 91113 ;P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. 12 ; PM II/2, 1972, p. 62 (a) ; Chr. Strauss-Seeber, HB 37,1994, p. 292, Abb. 7 ; R. Gundlach, KSG 7, 2008, p. 182185 ; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 189.

    scne 2 : Le roi reoit la vie dAmonRP. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 5257, 91113 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire,1969, pl. 12 ; PM II/2, 1972, p. 62 (a) ; Chr. Strauss-Seeber, HB 37, 1994, p. 292, Abb. 8 ; R. Gundlach,KSG 7, 2008, p. 185187 ; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 189.

  • scnes 3 et 4planche 13

    scne 3 : A. Registre infrieur. Le roi reoitla vie dAnubis qui le mne sa chapelle.

    B. Registre suprieur partiellement dtruit.

    Le roi est prcd de deux enseignes.

    C. Le roi est dans la chapelle dAnubisCf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 5861 114-127 et planche 13.

    scne 4 : AmonR donne la vie au serekhde la statue de Ssostris Ier dans la chapelle

    dAnubis reprsent par son emblme.

    lextrieur de ldicule, le prtre iounmoutef,

    Thot et le chef des mdecins attendent

    la venue du roiCf. : P. Lacau, H. Chevrier : texte p. 6168 128-148 et planche 13.

    scne 4 (nord) scne 3 (sud)

  • scnes 3 et 4planche 13

    scne 3 : A. Registre infrieur. Le roi reoit la vie dAnubis qui le mne sa chapelle. B. Registre suprieur partiellement dtruit. Le roi est prcd de deux

    enseignes. C. Le roi est dans la chapelle dAnubisE. Drioton, Visite, Le Caire, 1939, p. 13, pl. XIII ; H. Bordeaux, Sphinx, Marseille, 1946, p. 112 ; P. Lacau,H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 5861, 114127, p. 276277 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle,Le Caire, 1969, pl. 13, pl. VI, pl. XXVI ; H. Chevrier, Archologia 51, 1972, p. 40 ; H. G. Fischer, Orientation,New York, 1977, p. 117, fig. 114 ; Chr. Strauss-Seeber, HB 37, 1994, p. 306, Abb. 43 ; R. Gundlach, KSG 7,2008, p. 187189 ; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 189 ; U. Rummel, SDAIK 33, 2010, p. 240, Abb. 2.

    scne 4 : AmonR donne la vie au serekh de la statue de Ssostris Ier dansla chapelle dAnubis reprsent par son emblme. lextrieur de ldicule, le prtre

    iounmoutef, Thot et le chef des mdecins attendent la venue du roiH. Chevrier, ASAE 30, 1930, pl. II ; H. Chevrier, Lquipement mcanique 304, 1955, p. 11, fig. 8 ; P. Lacau,H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 6168, 128148 ; J. Pirenne, Histoire, Paris, 1962, p. 85, pl. 28 ;P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. 13 ; J. Lauffray, Domaine, Paris, 1979, p. 47, fig. 31 ;Chr. Strauss-Seeber, HB 37, 1994, p. 305, Abb. 42 ; C. Spieser, OBO 174, 2000, p. 10, p. 381, Nr. 304 ;M. Tosi, PBE 6, 2000, p. 85 ; E. Blyth, Evolution, Londres, New York, 2006, p. 15, fig. 2.2 ; R. Gundlach,KSG 7, 2008, p. 189191; E. Hirsch, KSG 6, 2008, p. 190 ; U. Rummel, SDAIK 33, 2010, p. 240241, Abb. 2.

  • une chapelle de Ssostris Ier Karnak

    introductionphotographiesindexbibliographiepublicationsmode d'emploit

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    palographieNathalie Beaux

    Extrait

  • Composition et usage de la palographieLa qualit des bas-reliefs de la chapelle et en particulier celle de ses signes invitaient

    une palographie exhaustive. Variantes, dtails pouvaient livrer des lments intressantspour lidentification des signes ou leur usage comme outil de datation. Un premier corpusa t publi sous forme de dessins par H. Chevrier1. Ce premier rpertoire de signes fut une base prcieuse qui attira lattention des gyptologues sur lutilit dun tel ensembleet sur limportance de la chapelle Blanche. Mais il ne se voulait pas exhaustif. Il ma doncsembl utile de reprendre les signes du monument de faon systmatique partir des clichspatiemment pris par Antoine Chn, les dessins ne permettant pas de traduireadquatement toute la finesse et la minutie des dtails de chaque signe.

    I Organisation de la palographieLes principes gnraux suivis dans ltablissement de cette palographie et leur

    raison dtre ont dj t exposs ici2. Jen reprends ici les lments principaux.

    I-1 Classification et numrotation des signesPour simplifier lusage de la palographie pour les lecteurs, la classification des signeshiroglyphiques de la chapelle, donne en dbut de volume, suit celle de la listede Gardiner3, outil de rfrence. Certains signes, absents de celle-ci, se trouvent dans la listeHieroglyphica4. Il peut arriver que, dans cette dernire, lemplacement des signes ne semblepas adquat ; ils ont alors reu une nouvelle identification, mentionne ct de laprcdente. Ainsi,

    1 P. Lacau, H. Chevrier, Une chapellede Ssostris Ier Karnak, Le Caire, 1956,p. 253-274 et 1969, pl. i-xxxvii.

    2 N. Beaux, Methods inHieroglyphic Palaeography Old Kingdom signs from Gzaand Saqqara , dans M. Barta,F. Coppens, J. Krejci (ds.), Abusirand Saqqara in the year 2005, Prague,2006, p. 219-228.

    3 A. H. Gardiner, Egyptian Grammar,3e d., Oxford, 1957, p. 438543.

    4 N. Grimal, J. Hallof,D. van der Plas, Hieroglyphica, Paris,2000.

    une chapelle de Ssostris Ier Karnak

    introductionphotographiesindexbibliographiepublicationsmode d'emploit

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    palographieNathalie Beaux

  • dans lexemple de E31-A=E08B, cest le sceau attach au cou du caprid, et non la jeunessede lanimal, qui compte : il faut donc prendre le signe comme une variante de la chvreavec le sceau (E31) et non comme une variante du chevreau (E08). Enfin, quelques signesnont pas t rpertoris, ma connaissance. Je leur ai attribu une numrotationdans leur catgorie, en signalant par un leur caractre nouveau (ex : C01).

    C01

    Les variantes offrent une ou plusieurs diffrences par rapport au signe pris comme rfrence.Ces diffrences peuvent affecter le sens du signe et ses fonctions, et par consquent salecture. Je les note par un tiret suivi dune lettre majuscule (ex : M08-A) distinguer desvariantes de Hieroglyphica, notes avec une majuscule, sans tiret (ex : D08A).

    M08-A

  • Les signes composs de plusieurs lments mritaient une attention particulire. Jai voulu,autant que possible, en indiquer la composition (ex : C1101=C11-A+S34 ; G24-A+V30).Dans la palographie, un signe compos et ses composants apparatront uniquementsous lidentifiant du signe compos (ex : C1101). S'il n'existe pas un seul identifiantpour celui-ci, ses composants apparatront sous le signe qui vient en premier dans lordrealphabtique (ex : G24-A).

    C1101 =C11-A+S34 G24-A+V30

    Pour les signes composs correspondant aux noms de nomes, une srie a t constitueavec pour tte de numrotation N24, utilis pour indiquer une rgion. Ces nomsspcifiques sont donc tous regroups et les diffrents signes intervenant dans leurcomposition apparaissent par ordre alphabtique dans lorganisation de la numrotation.Il sagit l de composants associs pour crer un signe, et non dlments faisanttraditionnellement partie de ce que le signe reprsente. Ainsi, lidentifiant du signe A23-Ane donnera pas tous les composants du costume royal (pagne, nemes, massue...) quicorrespondent pourtant chacun un signe, simplement parce quils fontconventionnellement partie du portrait royal.

    N24 A23-A

  • Une liste de tous les lments des signes composs est prsente aprs celle des signesde la chapelle. On y trouvera le renvoi aux signes composs dans lesquels ils interviennent.de cette faon, tous les signes figurs dans la chapelle, individuellement ou comme partiede signe se trouvent rpertoris par ces deux listes complmentaires lune de lautre.

    I-2 - Prsentation de chaque signeUne fiche palographique prsente chaque signe ou variante de signe, avec la descriptionde son apparence, la mention de sa fonction, et de sa ou ses lecture(s). Des commentairessur le contexte du signe dans la scne et des lments de bibliographie sont ventuellementajouts. Il sagit plus danalyser de prs le monument que de faire ltude du signe engnral. Ce nest pas ici le lieu de discuter lidentification de tel ou tel lment ni de donnerune description linguistique prcise de ses fonctions. La frontire entre phonogrammeet smiogramme est bien difficile tablir, et il apparat souvent quun signe utilisphontiquement garde une porte smantique. Aussi ai-je choisi de limiter au maximumla description, laissant ouverte lactivation possible de la dimension smantique du signe.la scne (ou le lieu) dont est extrait chaque signe est indique afin que le lecteur puissesy reporter. Viennent ensuite les variations du signe rencontres dans le monument.

    Les variations prsentent des changements qui, la diffrence des variantes,naffectent jamais la valeur du signe et refltent simplement la libert de compositiondu scribe, sa faon dcrire de diverses manires un mme signe. Ces variations ne sontpas numrotes, elles constituent prcisment la richesse de lventail palographique.On les distinguera par le numro de scne dont elles sont issues. Ainsi le signe E01du taureau a sept variations dans le monument, ventail prsent sous le signe E01.

    La mise en page ralise par Alain Arnaudis permet de naviguer non seulementau sein de la palographie mais aussi entre le monument et les fiches palographiques. Ainsi,en cliquant sur le signe dans la liste de signes, on ouvre la fiche palographiquecorrespondante, et en cliquant sur une variation du signe, on obtient lcran la scnede laquelle elle est extraite.

    II Enseignements de la palographieLtude palographique de la chapelle Blanche enrichit la connaissance

    que nous avons des signes et de leur usage en soulevant maintes interrogations. Datation,identification, dition du signe, lien entre texte et image, autant de terrainsque nous revisiterons grce ce monument exceptionnel.

    II-1 Datation du signe et poquesLes parallles avec lAncien Empire ont t ici privilgis en se rfrant la palographiedu tombeau de Mrrouka, publie par Ph. Collombert 5 et celle du tombeau de Ti6.Plusieurs exemples tmoignent en effet de lpoque charnire laquelle correspondla chapelle de Ssostris Ier. Certaines variantes de signes attestes ds lAncien Empire,simposent au Moyen Empire et perdurent jusquau Nouvel Empire. Ce monument donnesouvent les diffrentes versions dun mme signe.

    Ainsi sont ensemble attestes les variantes D45 et D45-A, un bras ou une pairede bras tenant un sceptre dont la forme varie7, E31 et E31-A, une chvre ou un chevreauportant un sceau pendu au cou (la variante avec le chevreau tant la forme originaledu signe jusqu la sixime dynastie)8, W11, un support de jarre dont la base est vue denhaut, ce qui lui donne un contour arrondi et quil faut comparer W12, forme en vogue lAncien Empire et dont ce signe est une volution9.

    D45 D45-A E31 E31-A

    W11 W12

    Variantes du signe coexistant et correspondant des poques diffrentes

    Pourtant le choix est parfois opr entre la forme traditionnelle du signe et celle qui innove.Ainsi, le signe T13-A, un abri ( ?) fait de vgtaux lis et prsentant un coude vers le haut,est, dans sa forme simple figurant les liens mais aucun nud latral, celle, ancienne,de T1310. En revanche, le signe V18-A, boue de sauvetage dont la partie infrieure estdivise en deux, est la forme frquente partir du Moyen-Empire11. Il en est de mmepour D33C, combinaison du signe de la bouche (D21) et de deux bras tenant une rame : lorigine, le signe au-dessus des bras tait un ventail pour attiser le feu12. F35 est reprsentici avec une seule petite barre transversale en haut du signe et des stries le long de sa partieverticale, alors qu lAncien Empire, aucune strie napparat et que lon peut trouverune ou deux barres transversales13.

    T13-A

    Choix de la variante ancienne

    V18-A D33 D33

    Choix de la variante innovante

    Ces fluctuations invitent rester prudent en matire de datation par la palographie. Ellesrappellent que si lon peut distinguer des tendances, modes, rinterprtations qui instaurentlusage de telle variante au dtriment dune autre, cette mise en place se fait progressivementet nexclut pas pour autant une rsurgence de la forme ancienne. Il nen reste pas moinsqu de nombreux gards, ce monument indique une priode transitoire dans le domainede la palographie.

    II-2 Identification du signe : quel niveau ?Le signe nest jamais une reprsentation fidle. Il se veut interprtation, mettant en videncetelle ou telle facette, par la slection de traits distinctifs, ces traits tant ventuellementfigurs de faon disproportionne, voire dplace afin de les rendre bien visibles au lecteur.L encore, on trouvera traditionnellement certains traits slectionns pour tels signes,mais le scribe est toujours libre dinnover son gr pour les rendre plus lisibles.

    On a pu ainsi observer que dans ce monument, le signe I01 se trouve treplus souvent une salamandre (du genre Uromastyx) quun gecko ou un autre lzard,sans doute parce que ce reptile paraissait au scribe une meilleure illustration de la notionde multitude vhicule par le signe14. de mme, le signe G21 de la pintade, rarementreconnaissable comme tel, est-il ici identifiable grce la forme du corps, le plumage tachetet la caroncule bien figurs. Mais le casque et la touffe de poils raides la base du bec,sils sont signals chacun par une protubrance, ont t rassembls sur le sommet du crne,ce qui les met bien en valeur tout en les loignant du modle15.

    Rfrence deux modles diffrents, salamandre et lzard, pour un mme signe, I01.

    Le signe G21 de la pintade, slection de traits distinctifs

    et distorsion par rapport au modle Numida meleagris meleagrisNumida meleagris meleagris (L.)

    (clich tir de C. H. Fry, S. Keith, E. K. Urban, The Birds of Africa IIThe Birds of Africa II, Londres, 1986, pl. 5)

    Plutt que de garder un signe gnrique, le scribe nhsite pas en forger un nouveau,plus prcis, comme dans le cas de O02 qui figure le monument mme de la chapelleBlanche. Il est vu de ct avec le soubassement, la rampe daccs lest et louest,une range de quatre piliers portant architrave et toiture, avec une corniche au sommet.Dans un des exemples, les murs-bahut entre les piliers sont mme figurs.

    Cration du signe O02 figurant le monument de la chapelle Blanche.

    Cependant il arrive que le scribe ne sache plus ce que figure le signe. Dans ce cas,progressivement, le signe se vide de son contenu iconique jusqu parfois garder seulementla mmoire dun contour qui suffit transmettre une lecture. Cest le cas de T01 qui figuresans doute lorigine un grattoir (?). Lapparence du signe volue beaucoup de lAncienEmpire lpoque ptolmaque o il est finalement remplac par un couteau, signeimmdiatement lisible dans sa fonction et sa lecture. Dans la chapelle Blanche, il affecteune forme, rappelant une houe (U08), qui prsente une certaine parent avec le signeen usage lAncien Empire, quoique lgrement dform. Les scribes ne savent sans douteplus, au fil du temps, ce qui est figur, lobjet tant probablement tomb en dsutude,mais ils savent lire le signe et reconnaissent sa fonction. On peut juger cet exempleque la forme gnrale du signe peut rester, au moins pour un temps, le repre de sa lecture.Ainsi, pour le signe I01, le changement de la salamandre au lzard ou au gecko ne modifiepas sa forme gnrale, lattitude du reptile demeurant toujours la mme, la queue ramene,plus ou moins angle droit, sous le corps de lanimal. Mais dans le cas de I01, il y aune recherche denrichissement du signe par le choix de figurer tel ou tel reptile, alorsque dans le cas de T01, lidentit de ce qui est reprsent est perdue, ce qui finalemententrane une redfinition des contours du signe avec ladoption dun autre objet, connuet remplissant les mmes fonctions que lobjet primitif oubli .

    volution du signe T01:

    perte didentit progressive puis redfinition

    (P. Montet, Gographie IIGographie II, 1961, p. 202)

    Par consquent, lors de lidentification et de la classification du signe, cest la fonctionde ce qui est reprsent, sa relation ce que signifie le signe, qui priment, et non ce quiest reprsent pour lui-mme. Aussi, nous lavons vu, convient-il de considrer le signeE08B, chevreau portant un sceau, non comme une variante du signe du chevreau,mais comme celle de E31, chvre portant un sceau. Dans ce dernier, cest le sceau quiimporte : il est la marque dune distinction et porte une relation smantique avec le signe,qui veut dire dignit . J. Yoyotte suggre dailleurs quil sagit peut-tre dun usage quiconsiste signaler par un sceau les btes les plus belles , le terme s exprimant un aspectde la supriorit sociale des individus 16. Il se peut que le signe figure un veau au lieu dunechvre, mais le point de repre est bien le sceau et il convient donc de runir ces deuxsignes, la chvre et le chevreau, comme deux variantes dune mme intention de sens.

    II-3 dition et charge du signeLe scribe peut crer ou adapter le signe chaque (con)texte, en fonction de ce quil souhaiteexprimer, parfois au-del du discours mme. Il a ainsi la possibilit dinnover en modelanttelle ou telle variante, ajoutant ou retranchant certaines composantes. Il parvient ainsi augmenter la charge du signe, le sur-motiver . Dans ce monument, le signe de Ptah(C20-A) est figur tenant le sceptre du pouvoir, ce qui est classique. Or, le scribelui a adjoint, ce qui est nouveau, le signe de vie. Ce dernier est orient vers lavant, crantune ouverture dans la paroi frontale du naos. De la sorte est figure la diffusionde vie quoctroie le dieu17. Un autre exemple, qui va dans le mme sens, est celuidAtoum (C01). Dans trois scnes, le dieu apparat pointant non pas un, mais deux signesde vie, un dans chaque main, ce qui est inhabituel. Par ce biais, le don de vie est renduplus efficace puisquil est double18.

    Sur-motivation des signes divins C20-A et C01

    par lexpression graphique du don de vie.

    La charge du signe peut aussi tre augmente par un processus de condensationde lcriture. Le signe lui seul devient tout un discours. On connat C11, figurantun personnage divin assis par terre (un genou terre, lautre dress), les deux bras levs auciel, la tte surmonte dun signe, en gnral celui de lanne (M04). Dans la combinaisoninnovante C1101, cest le signe de la vie (S34) qui apparat sur la tte du personnage. tantdonn que C11 est lu un million () cette combinaison signifie en un seul signe unmillion (dannes) de vie , (n rnpt) n.

    Condensation de plusieurs signes

    en un seul : le cas de C1101

    Enfin, par lajout de dtails pertinents, le signe peut porter en lui lvocationde tout un rseau de rfrences symboliques qui ne concernent pas directement le discoursmais lenrichissent, portant lesprit du lecteur toutes sortes de rsonances. Ainsile signe S40, sceptre ws du pouvoir lextrmit infrieure fourchue, est pourvuici dune tte anime rappelant lanimal sthien19. Cette tte voque celle dun oryctropestylis, avec les oreilles plaques en arrire, le museau arqu allong en avant, tandis quelil, dont parfois la pupille est indique, est grav avec le sourcil. Le corps mme du sceptreest constell de petites taches, comme celles de la peau dun serpent (reprsente parexemple sur le corps de la vipre cornes, I09)20. Ce sceptre, dorigine pastorale21, a pourfonction de neutraliser les serpents par sa base fourchue. Il prend une valeur symboliquedemblme de pouvoir en voquant, par les taches qui le constellent, le serpent que la mainqui le tient immobilise, et cela par la puissance de Seth, dont il a la tte, et qui,mythiquement, neutralise Apophis22.

    vocation de rfrences mythiques enrichissant la rsonnance du signe S40

    II-4 Relation entre scne et texte module travers le signeLa reprise visuelle dun lment de la scne au sein de la lgende permet parfoisde le prciser, contribuant ainsi rendre la composition plus efficace. Ainsi peut-onobserver, scne 13, que loffrande dun pain conique au sommet arrondi, prsentant uneencoche la base (le t), trouve un double cho visuel dans la lgende grce au signe dupain conique pointu (X08 employ pour rdj, donner ) et surtout au dterminatif du paint qui reproduit ce mme pain pos dans une coupe (W10+X03-A). On remarque dailleursque les trois pains sont verticalement aligns dans limage et le texte, les mettant ainsien valeur.

    scne 13 et W10+X03-A

    cho entre la scne doffrande du pain tt et le signe dterminatif dans la lgende.

    Un cho similaire sobserve entre les deux pots lait offerts par le roi dans la scne 17et leur dterminatif (W20) dans la lgende, ce dernier signe donnant cette fois plusde dtails sur la protection vgtale tresse entourant lobjet.

    La lgende mme et lcho dvelopp le cas chant avec la scne, permettentde suggrer une succession temporelle. Limage fige se trouve alors anime, grce la juxtaposition judicieuse de signes choisis. Une profondeur temporelle est introduiteet le lecteur peut imaginer lensemble de la scne.

    Ainsi, scne 8, lors de la fondation du mt dAmon ithyphallique, il est mentionndans la lgende que le roi procde loffrande dune oie. Le cou de loie est tordu,puis elle est dcapite, comme cela est indiqu par lemploi du signe de loie dcapite(H01) suivi de celui de sa tte (H01), tourn en sens inverse, voquant en mme tempsle geste de tordre le cou la volaille et le rsultat : une oie morte, dcapite, offerte. Le signede loie dcapite (H01) figure donc un oiseau qui nest pas plum, mais gt sans tte, lespattes ballantes. Cest un signe nouveau, complt par celui de la tte de loiseau (H01)situ audessous. De cette offrande et de son droulement, rien nest figur dans la scneproprement dite, tout est indiqu et suggr par la lgende. Ce que la scne figure,en revanche, cest loffrande de vases ronds. Les diffrents moments constituant loffrandede ces vases sont suggrs grce la lgende, qui voque le dbut de lacte et la scne,son achvement. Il sagit d offrir , nk, crit avec le signe D39 de lavant-bras dontla main tient dans sa paume un petit vase rond (W24), accompagn du triple signe du vaserond. Dans la scne, le geste est inverse : les mains prsentent ces mmes vases, renverss.Un cho est ainsi cr entre nk, crit avec la main offrant le vase, le dterminatif de nkdu vase rond offert, et le geste mme doffrande du roi qui tend, en les renversant, les vasesronds, ce qui permet de restituer lensemble de loffrande.

    H01 H01

    D39 W24 triple

    scne 8

    Succession temporelle de loffrande

    esquisse par un choix de signes dans la lgende

    et par le geste royal dans la scne

    Le scribe mnage encore un effet d assonance visuelle autour du sceptre nbt quiapparat dans la main du roi lors de lrection du mt de la sehenet (scne 10) ainsi quedans le signe D45 qui a pour valeur sr. Dans la scne 12, il y a une assonance et un chovisuel, grce au mme signe D45, entre lpithte dAmon, nty srwt, qui domine leslieux saints , et la boisson srt qui est offerte au dieu. de plus, les signes se rpondent : celuidu titre dAmon est tourn dans le mme sens que le dieu figur plus bas, tandis que celuide loffrande est tourn dans le sens inverse, celui du roi qui lui fait face. Ainsi,ce qui est sacr, tabli par la prsence dAmon est aliment par le roi. Cette assonancevisuelle se poursuit dans la scne 10 par le geste de conscration dans lequel le sceptre,vertical, est tenu par le roi bout de bras, exactement entre lui et le dieu, le long du mt.Comme si le sacr tait dfini et tabli, part gale, par le dieu et par le roi.

    scne 10 scne 12

    Effet dassonance entre signes et geste

    On voit comment ce monument permet, par sa composition et la qualit de ses bas-reliefs,daborder des questions de fond. On a vu combien il faut tre prudent dans lvaluationde lappartenance dun signe une poque et de son usage comme instrument de datation,mme si cette chapelle appartient un temps de transition sur le plan palographique.Le scribe y slectionne ici une ancienne, l une nouvelle forme du signe. Rsurgence,tradition, innovation, autant de tendances qui peuvent cohabiter.

    La facult dinnover que possde le scribe nous apporte parfois des dtailsconfirmant certaines identifications. Mais ces variantes ne doivent pas nous faire oublierquelles servent toutes une fonction prcise du signe ; comme des affluents, elles doiventpermettre au lecteur de mieux converger vers le sens du signe et non de se fixer sur ce quilfigure. Lidentification et la classification du signe reposent donc autant sur la connaissancede sa fonction que sur celle de ce quil reprsente.

    Prcisment en raison de cette fonction, de la signification quil porte, lditiondu signe est loin dtre neutre, et les moyens daugmenter ou de rduire sa charge sontsubtils. Par le dtail, ladjonction dlments, la multiplication dune partie du signe, lescribe parvient le charger, le sur-motiver . Au sein mme du texte, il le fait miroiteret envoyer au lecteur un message : rsonance symbolique, rseau smantique, tout peut treesquiss par un simple dtail de la variation du signe. Lcho se fait parfois plus tangible,lorsque des liens entre texte et image sont labors par lintermdiaire du signe (entreune scne et sa lgende). Il est encore l pour dvelopper, parfois suggrer les facettes duneoffrande, ou donner la succession dans le temps de ses diffrentes squences, la scne nepouvant tout reprsenter elle seule.

    La chapelle Blanche, du fait de la qualit de ses bas-reliefs et de sa compositionsubtile, tmoigne particulirement du fait que le signe figuratif est une source inpuisablede richesse et dexploration pour le scribe et le lecteur.

    5 Le tombeau de Mrrouka :palographie, PalHiro 4, 2010.

    6 Cette palographie sera publie lIfao par N. Beaux.

    7 H. G. Fischer, Ancient EgyptianCalligraphy, New York, 1988, p. 19.Notons que dans la tombe de Ti,les deux formes existent dj.

    8 Ibid., p. 22.

    9 Ibid., p. 14, mais qui est distingu icipar un emploi phontique diffrent :W11 a pour valeur phontique nstet W12, g.

    10 Ibid., p. 41. Cette forme ancienneest atteste par exemple chez Ti.

    11 Ibid., p. 48.

    12 Ibid., p. 19 ; Idem, The Evolutionof Composite Hieroglyphs in AncientEgypt , MMJ 12, 1977, p. 10, note 51.On trouve dans la tombe de Tiseulement la forme du signeavec lventail.

    13 H. G. Fischer, Ancient EgyptianCalligraphy, op. cit, p. 25.

    14 N. Beaux, S. M. Goodman, Remarks on the Reptile Signs depictedin the White Chapel of Sesostris Iat Karnak , Karnak 9, 1992, p. 109-113 ;N. Beaux, criture gyptienne limage du signe , Image et conceptiondu monde dans les critures figuratives,EdE 10, 2009, p. 262-3, fig. 10.

    15 Ead., La pintade, le soleilet lternit. propos du signe (G 21) ,BIFAO 104, 2004, p. 21-38.

    16 J. Yoyotte, P. Vernus, Bestiairedes Pharaons, Paris, 2005, p. 511-512.

    17 N. Beaux, EdE 10, 2009,p. 252253, fig. 5b.

    18 Ibid., p. 250-252, fig. 5a.

    19 N. Beaux, Signes animaux,expressions du divin en gypteancienne , Cratures mythiques animales criture et signes figuratifs (d. N.Beaux et Li Xiaohong), You Feng, Paris,2013, p. 168-170.

    20 Le manche du sceptre peut aussitre ondul (H. G. Fischer, Noteson Sticks and Staves , MMJ 13, 1979,p. 25, fig. 40).

    21 H. G. Fischer (ibidem, p. 21-23)donne une origine pastorale au btondont il a de rares attestations dans cecontexte (bton de berger, de chevrier).

    22 Sur la signification de btonstorsads ou droits comme armede destruction des serpents,voir P. Kousoulis, Some remarkson the ritual of striking the ballin the liturgical environmentof the Ptolemaic temples ,dans B. Haring, A. Klug (d.),6. gyptologische Tempeltagung Funktionund Gebrauch altgyptischerTempelrume, Leiden,4.-7. September 2002, KSG 3/1, 2007,p. 160162, 165.

  • II Enseignements de la palographieLtude palographique de la chapelle Blanche enrichit la connaissance

    que nous avons des signes et de leur usage en soulevant maintes interrogations. Datation,identification, dition du signe, lien entre texte et image, autant de terrainsque nous revisiterons grce ce monument exceptionnel.

    II-1 Datation du signe et poquesLes parallles avec lAncien Empire ont t ici privilgis en se rfrant la palographiedu tombeau de Mrrouka, publie par Ph. Collombert 5 et celle du tombeau de Ti6.Plusieurs exemples tmoignent en effet de lpoque charnire laquelle correspondla chapelle de Ssostris Ier. Certaines variantes de signes attestes ds lAncien Empire,simposent au Moyen Empire et perdurent jusquau Nouvel Empire. Ce monument donnesouvent les diffrentes versions dun mme signe.

    Ainsi sont ensemble attestes les variantes D45 et D45-A, un bras ou une pairede bras tenant un sceptre dont la forme varie7, E31 et E31-A, une chvre ou un chevreauportant un sceau pendu au cou (la variante avec le chevreau tant la forme originaledu signe jusqu la sixime dynastie)8, W11, un support de jarre dont la base est vue denhaut, ce qui lui donne un contour arrondi et quil faut comparer W12, forme en vogue lAncien Empire et dont ce signe est une volution9.

    D45 D45-A E31 E31-A

    5 Le tombeau de Mrrouka :palographie, PalHiro 4, 2010.

    6 Cette palographie sera publie lIfao par N. Beaux.

    7 H. G. Fischer, Ancient EgyptianCalligraphy, New York, 1988, p. 19.Notons que dans la tombe de Ti,les deux formes existent dj.

    8 Ibid., p. 22.

    9 Ibid., p. 14, mais qui est distingu icipar un emploi phontique diffrent :W11 a pour valeur phontique nstet W12, g.

  • W11 W12

    Variantes du signe coexistant et correspondant des poques diffrentes

    Pourtant le choix est parfois opr entre la forme traditionnelle du signe et celle qui innove.Ainsi, le signe T13-A, un abri ( ?) fait de vgtaux lis et prsentant un coude vers le haut,est, dans sa forme simple figurant les liens mais aucun nud latral, celle, ancienne,de T1310. En revanche, le signe V18-A, boue de sauvetage dont la partie infrieure estdivise en deux, est la forme frquente partir du Moyen-Empire11. Il en est de mmepour D33C, combinaison du signe de la bouche (D21) et de deux bras tenant une rame : lorigine, le signe au-dessus des bras tait un ventail pour attiser le feu12. F35 est reprsentici avec une seule petite barre transversale en haut du signe et des stries le long de sa partieverticale, alors qu lAncien Empire, aucune strie napparat et que lon peut trouverune ou deux barres transversales13.

    T13-A

    Choix de la variante ancienne

    10 Ibid., p. 41. Cette forme ancienneest atteste par exemple chez Ti.

    11 Ibid., p. 48.

    12 Ibid., p. 19 ; Idem, The Evolutionof Composite Hieroglyphs in AncientEgypt , MMJ 12, 1977, p. 10, note 51.On trouve dans la tombe de Tiseulement la forme du signeavec lventail.

    13 H. G. Fischer, Ancient EgyptianCalligraphy, op. cit, p. 25.

  • V18-A D33 D33

    Choix de la variante innovante

    Ces fluctuations invitent rester prudent en matire de datation par la palographie. Ellesrappellent que si lon peut distinguer des tendances, modes, rinterprtations qui instaurentlusage de telle variante au dtriment dune autre, cette mise en place se fait progressivementet nexclut pas pour autant une rsurgence de la forme ancienne. Il nen reste pas moinsqu de nombreux gards, ce monument indique une priode transitoire dans le domainede la palographie.

    II-2 Identification du signe : quel niveau ?Le signe nest jamais une reprsentation fidle. Il se veut interprtation, mettant en videncetelle ou telle facette, par la slection de traits distinctifs, ces traits tant ventuellementfigurs de faon disproportionne, voire dplace afin de les rendre bien visibles au lecteur.L encore, on trouvera traditionnellement certains traits slectionns pour tels signes,mais le scribe est toujours libre dinnover son gr pour les rendre plus lisibles.

    On a pu ainsi observer que dans ce monument, le signe I01 se trouve treplus souvent une salamandre (du genre Uromastyx) quun gecko ou un autre lzard,sans doute parce que ce reptile paraissait au scribe une meilleure illustration de la notionde multitude vhicule par le signe14. de mme, le signe G21 de la pintade, rarementreconnaissable comme tel, est-il ici identifiable grce la forme du corps, le plumage tachetet la caroncule bien figurs. Mais le casque et la touffe de poils raides la base du bec,sils sont signals chacun par une protubrance, ont t rassembls sur le sommet du crne,ce qui les met bien en valeur tout en les loignant du modle15.

    14 N. Beaux, S. M. Goodman, Remarks on the Reptile Signs depictedin the White Chapel of Sesostris Iat Karnak , Karnak 9, 1992, p. 109-113 ;N. Beaux, criture gyptienne limage du signe , Image et conceptiondu monde dans les critures figuratives,EdE 10, 2009, p. 262-3, fig. 10.

    15 Ead., La pintade, le soleilet lternit. propos du signe (G 21) ,BIFAO 104, 2004, p. 21-38.

  • Rfrence deux modles diffrents, salamandre et lzard, pour un mme signe, I01.

    Le signe G21 de la pintade, slection de traits distinctifs

    et distorsion par rapport au modle Numida meleagris meleagrisNumida meleagris meleagris (L.)

    (clich tir de C. H. Fry, S. Keith, E. K. Urban, The Birds of Africa IIThe Birds of Africa II, Londres, 1986, pl. 5)

    Plutt que de garder un signe gnrique, le scribe nhsite pas en forger un nouveau,plus prcis, comme dans le cas de O02 qui figure le monument mme de la chapelleBlanche. Il est vu de ct avec le soubassement, la rampe daccs lest et louest,une range de quatre piliers portant architrave et toiture, avec une corniche au sommet.Dans un des exemples, les murs-bahut entre les piliers sont mme figurs.

    Cration du signe O02 figurant le monument de la chapelle Blanche.

    Cependant il arrive que le scribe ne sache plus ce que figure le signe. Dans ce cas,progressivement, le signe se vide de son contenu iconique jusqu parfois garder seulementla mmoire dun contour qui suffit transmettre une lecture. Cest le cas de T01 qui figuresans doute lorigine un grattoir (?). Lapparence du signe volue beaucoup de lAncienEmpire lpoque ptolmaque o il est finalement remplac par un couteau, signe

  • immdiatement lisible dans sa fonction et sa lecture. Dans la chapelle Blanche, il affecteune forme, rappelant une houe (U08), qui prsente une certaine parent avec le signeen usage lAncien Empire, quoique lgrement dform. Les scribes ne savent sans douteplus, au fil du temps, ce qui est figur, lobjet tant probablement tomb en dsutude,mais ils savent lire le signe et reconnaissent sa fonction. On peut juger cet exempleque la forme gnrale du signe peut rester, au moins pour un temps, le repre de sa lecture.Ainsi, pour le signe I01, le changement de la salamandre au lzard ou au gecko ne modifiepas sa forme gnrale, lattitude du reptile demeurant toujours la mme, la queue ramene,plus ou moins angle droit, sous le corps de lanimal. Mais dans le cas de I01, il y aune recherche denrichissement du signe par le choix de figurer tel ou tel reptile, alorsque dans le cas de T01, lidentit de ce qui est reprsent est perdue, ce qui finalemententrane une redfinition des contours du signe avec ladoption dun autre objet, connuet remplissant les mmes fonctions que lobjet primitif oubli .

    volution du signe T01:

    perte didentit progressive puis redfinition

    (P. Montet, Gographie IIGographie II, 1961, p. 202)

  • Par consquent, lors de lidentification et de la classification du signe, cest la fonctionde ce qui est reprsent, sa relation ce que signifie le signe, qui priment, et non ce quiest reprsent pour lui-mme. Aussi, nous lavons vu, convient-il de considrer le signeE08B, chevreau portant un sceau, non comme une variante du signe du chevreau,mais comme celle de E31, chvre portant un sceau. Dans ce dernier, cest le sceau quiimporte : il est la marque dune distinction et porte une relation smantique avec le signe,qui veut dire dignit . J. Yoyotte suggre dailleurs quil sagit peut-tre dun usage quiconsiste signaler par un sceau les btes les plus belles , le terme s exprimant un aspectde la supriorit sociale des individus 16. Il se peut que le signe figure un veau au lieu dunechvre, mais le point de repre est bien le sceau et il convient donc de runir ces deuxsignes, la chvre et le chevreau, comme deux variantes dune mme intention de sens.

    II-3 dition et charge du signeLe scribe peut crer ou adapter le signe chaque (con)texte, en fonction de ce quil souhaiteexprimer, parfois au-del du discours mme. Il a ainsi la possibilit dinnover en modelanttelle ou telle variante, ajoutant ou retranchant certaines composantes. Il parvient ainsi augmenter la charge du signe, le sur-motiver . Dans ce monument, le signe de Ptah(C20-A) est figur tenant le sceptre du pouvoir, ce qui est classique. Or, le scribelui a adjoint, ce qui est nouveau, le signe de vie. Ce dernier est orient vers lavant, crantune ouverture dans la paroi frontale du naos. De la sorte est figure la diffusionde vie quoctroie le dieu17. Un autre exemple, qui va dans le mme sens, est celuidAtoum (C01). Dans trois scnes, le dieu apparat pointant non pas un, mais deux signesde vie, un dans chaque main, ce qui est inhabituel. Par ce biais, le don de vie est renduplus efficace puisquil est double18.

    16 J. Yoyotte, P. Vernus, Bestiairedes Pharaons, Paris, 2005, p. 511-512.

    17 N. Beaux, EdE 10, 2009,p. 252253, fig. 5b.

    18 Ibid., p. 250-252, fig. 5a.

  • Sur-motivation des signes divins C20-A et C01

    par lexpression graphique du don de vie.

    La charge du signe peut aussi tre augmente par un processus de condensationde lcriture. Le signe lui seul devient tout un discours. On connat C11, figurantun personnage divin assis par terre (un genou terre, lautre dress), les deux bras levs auciel, la tte surmonte dun signe, en gnral celui de lanne (M04). Dans la combinaisoninnovante C1101, cest le signe de la vie (S34) qui apparat sur la tte du personnage. tantdonn que C11 est lu un million () cette combinaison signifie en un seul signe unmillion (dannes) de vie , (n rnpt) n.

    Condensation de plusieurs signes

    en un seul : le cas de C1101

    Enfin, par lajout de dtails pertinents, le signe peut porter en lui lvocationde tout un rseau de rfrences symboliques qui ne concernent pas directement le discoursmais lenrichissent, portant lesprit du lecteur toutes sortes de rsonances. Ainsile signe S40, sceptre ws du pouvoir lextrmit infrieure fourchue, est pourvuici dune tte anime rappelant lanimal sthien19. Cette tte voque celle dun oryctropestylis, avec les oreilles plaques en arrire, le museau arqu allong en avant, tandis quelil, dont parfois la pupille est indique, est grav avec le sourcil. Le corps mme du sceptreest constell de petites taches, comme celles de la peau dun serpent (reprsente parexemple

    19 N. Beaux, Signes animaux,expressions du divin en gypteancienne , Cratures mythiques animales criture et signes figuratifs (d. N.Beaux et Li Xiaohong), You Feng, Paris,2013, p. 168-170.

  • sur le corps de la vipre cornes, I09)20. Ce sceptre, dorigine pastorale21, a pour fonctionde neutraliser les serpents par sa base fourchue. Il prend une valeur symbolique demblmede pouvoir en voquant, par les taches qui le constellent, le serpent que la main qui le tientimmobilise, et cela par la puissance de Seth, dont il a la tte, et qui, mythiquement,neutralise Apophis22.

    vocation de rfrences mythiques enrichissant la rsonnance du signe S40

    II-4 Relation entre scne et texte module travers le signeLa reprise visuelle dun lment de la scne au sein de la lgende permet parfoisde le prciser, contribuant ainsi rendre la composition plus efficace. Ainsi peut-onobserver, scne 13, que loffrande dun pain conique au sommet arrondi, prsentant uneencoche la base (le t), trouve un double cho visuel dans la lgende grce au signe dupain conique pointu (X08 employ pour rdj, donner ) et surtout au dterminatif du paint qui reproduit ce mme pain pos dans une coupe (W10+X03-A). On remarque dailleursque les trois pains sont verticalement aligns dans limage et le texte, les mettant ainsien valeur.

    scne 13 et W10+X03-A

    cho entre la scne doffrande du pain tt et le signe dterminatif dans la lgende.

    20 Le manche du sceptre peut aussitre ondul (H. G. Fischer, Noteson Sticks and Staves , MMJ 13, 1979,p. 25, fig. 40).

    21 H. G. Fischer (ibidem, p. 21-23)donne une origine pastorale au btondont il a de rares attestations dans cecontexte (bton de berger, de chevrier).

    22 Sur la signification de btonstorsads ou droits comme armede destruction des serpents,voir P. Kousoulis, Some remarkson the ritual of striking the ballin the liturgical environmentof the Ptolemaic temples ,dans B. Haring, A. Klug (d.),6. gyptologische Tempeltagung Funktionund Gebrauch altgyptischerTempelrume, Leiden,4.-7. September 2002, KSG 3/1, 2007,p. 160162, 165.

  • Un cho similaire sobserve entre les deux pots lait offerts par le roi dans la scne 17et leur dterminatif (W20) dans la lgende, ce dernier signe donnant cette fois plusde dtails sur la protection vgtale tresse entourant lobjet.

    La lgende mme et lcho dvelopp le cas chant avec la scne, permettentde suggrer une succession temporelle. Limage fige se trouve alors anime, grce la juxtaposition judicieuse de signes choisis. Une profondeur temporelle est introduiteet le lecteur peut imaginer lensemble de la scne.

    Ainsi, scne 8, lors de la fondation du mt dAmon ithyphallique, il est mentionndans la lgende que le roi procde loffrande dune oie. Le cou de loie est tordu,puis elle est dcapite, comme cela est indiqu par lemploi du signe de loie dcapite(H01) suivi de celui de sa tte (H01), tourn en sens inverse, voquant en mme tempsle geste de tordre le cou la volaille et le rsultat : une oie morte, dcapite, offerte. Le signede loie dcapite (H01) figure donc un oiseau qui nest pas plum, mais gt sans tte, lespattes ballantes. Cest un signe nouveau, complt par celui de la tte de loiseau (H01)situ audessous. De cette offrande et de son droulement, rien nest figur dans la scneproprement dite, tout est indiqu et suggr par la lgende. Ce que la scne figure,en revanche, cest loffrande de vases ronds. Les diffrents moments constituant loffrandede ces vases sont suggrs grce la lgende, qui voque le dbut de lacte et la scne,son achvement. Il sagit d offrir , nk, crit avec le signe D39 de lavant-bras dontla main tient dans sa paume un petit vase rond (W24), accompagn du triple signe du vaserond. Dans la scne, le geste est inverse : les mains prsentent ces mmes vases, renverss.Un cho est ainsi cr entre nk, crit avec la main offrant le vase, le dterminatif de nkdu vase rond offert, et le geste mme doffrande du roi qui tend, en les renversant, les vasesronds, ce qui permet de restituer lensemble de loffrande.

  • H01 H01

    D39 W24 triple

    scne 8

    Succession temporelle de loffrande

    esquisse par un choix de signes dans la lgende

    et par le geste royal dans la scne

    Le scribe mnage encore un effet d assonance visuelle autour du sceptre nbt quiapparat dans la main du roi lors de lrection du mt de la sehenet (scne 10) ainsi quedans le signe D45 qui a pour valeur sr. Dans la scne 12, il y a une assonance et un chovisuel, grce au mme signe D45, entre lpithte dAmon, nty srwt, qui domine leslieux saints , et la boisson srt qui est offerte au dieu. de plus, les signes se rpondent : celuidu titre dAmon est tourn dans le mme sens que le dieu figur plus bas, tandis que celuide loffrande est tourn dans le sens inverse, celui du roi qui lui fait face. Ainsi,ce qui est sacr, tabli par la prsence dAmon est aliment par le roi. Cette assonancevisuelle se poursuit dans la scne 10 par le geste de conscration dans lequel le sceptre,vertical, est tenu par le roi bout de bras, exactement entre lui et le dieu, le long du mt.Comme si le sacr tait dfini et tabli, part gale, par le dieu et par le roi.

  • scne 10 scne 12

    Effet dassonance entre signes et geste

    On voit comment ce monument permet, par sa composition et la qualit de ses bas-reliefs,daborder des questions de fond. On a vu combien il faut tre prudent dans lvaluationde lappartenance dun signe une poque et de son usage comme instrument de datation,mme si cette chapelle appartient un temps de transition sur le plan palographique.Le scribe y slectionne ici une ancienne, l une nouvelle forme du signe. Rsurgence,tradition, innovation, autant de tendances qui peuvent cohabiter.

    La facult dinnover que possde le scribe nous apporte parfois des dtailsconfirmant certaines identifications. Mais ces variantes ne doivent pas nous faire oublierquelles servent toutes une fonction prcise du signe ; comme des affluents, elles doiventpermettre au lecteur de mieux converger vers le sens du signe et non de se fixer sur ce quilfigure. Lidentification et la classification du signe reposent donc autant sur la connaissancede sa fonction que sur celle de ce quil reprsente.

    Prcisment en raison de cette fonction, de la signification quil porte, lditiondu signe est loin dtre neutre, et les moyens daugmenter ou de rduire sa charge sont subtils.Par le dtail, ladjonction dlments, la multiplication dune partie du signe, le scribeparvient le charger, le sur-motiver . Au sein mme du texte, il le fait miroiter et envoyerau lecteur un message : rsonance symbolique, rseau smantique, tout peut tre esquisspar un simple dtail de la variation du signe. Lcho se fait parfois plus tangible, lorsquedes liens entre texte et image sont labors par lintermdiaire du signe (entre une scneet sa lgende). Il est encore l pour dvelopper, parfois suggrer les facettes dune offrande,ou donner la succession dans le temps de ses diffrentes squences, la scne ne pouvant toutreprsenter elle seule.

  • La chapelle Blanche, du fait de la qualit de ses bas-reliefs et de sa compositionsubtile, tmoigne particulirement du fait que le signe figuratif est une source inpuisablede richesse et dexploration pour le scribe et le lecteur.

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  • A hommes B femmes C divinits D parties ducorps humain

    classification des signes hiroglyphiquesExtrait

  • A hommes

    A02 A06 A20 A23-A

  • Homme portant la main la bouche. Il est assis par terre (ungenou terre, lautre lev), vtu dun pagne simple, le torse nu,lautre bras pendant le long du corps. Il porte une petitebarbiche. Noter la finesse de la gravure du visageet de la chevelure qui est longue.Les deux mains sont ici figures ouvertes, la droite ramene versle visage, la gauche tombant librement en arrire, la diffrencedu signe lAncien Empire qui les prsente le plus souventfermes en deux poings. Dans le tombeau de Ti, lindexest mme introduit dans la bouche.Le geste pertinent est celui de la main la bouche, indicateurdaction comme se nourrir , mais aussi parler, penser... .Dterminatif de s, tmoignage .

    bibliographie Ph. Collombert, PalHiro 4, 2010, p. 2, 4.

    scne C2.

    Scne C2

    A 0 2 Dt.Dt. ssExtrait

  • Homme dont les mains sont leves entrouvertes, paumestournes vers lui, pour recevoir un filet deau qui coule dun vasefigur au-dessus de la tte, geste signifiant la purification.Il est assis par terre (un genou terre, lautre lev), vtu dunpagne, le torse nu. La chevelure est courte et il porte une petitebarbiche sur larchitrave D2, mais pas dans la scne 12. Noterla forme du vase qui varie dans les deux exemples et la finessedes dtails de la chevelure et du pagne sur larchitrave D2. lAncien Empire (dans le tombeau de Ti), le signe dpeintlhomme avec ou sans barbiche, tournant les paumes des mainsvers le visage ou vers lextrieur.Utilis pour wb, pur .

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. I.

    scnes 12, D2.

    Scne D2

    A 0 6 wbwbExtrait

  • A 0 6 wbwb

    scne 12 scne D2

    Extrait

  • Homme g, marchant lgrement pench en avant touten sappuyant sur un bton dont lextrmit infrieureest fourchue. Il est torse nu, vtu dun pagne simple, porteune petite barbiche et la chevelure longue. Son bras arrireest lgrement flchi et la main ouverte, paume tourne verslextrieur. Signe semblable lAncien Empire.Utilis pour smsw, an .

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    scne D2.

    Scne D2

    A 2 0 smswsmswExtrait

  • Roi marchant, tenant un bton (S43) et une massue (T03).Il porte le nemes avec urus frontal, un collier et un pagne court devanteau triangulaire dont les plis sont souligns. La varianteA23-A se distingue par le genre de bton tenu par le souverain.Il tient en gnral un bton ressaut (mks), alors quici, il sagitdu bton de marche (S43).Dterminatif de jty souverain .

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 44, 68 (sur le fait que la disposition du manche de la massuequi passe derrire le corps correspond la position du roi, face gauche) ; J. Sainte Fare Garnot, BIFAO 56, 1957, p. 132.

    scne A2.

    Scne A2

    A 2 3 - A Dt.Dt. jtyjtyExtrait

  • B femmes

    B01-A B24

  • Personnage fminin assis par terre, les genoux ramens devantlui, la chevelure longue, le corps envelopp dun vtementcachant les bras. Semblable A40 dterminatif divin masculin,except pour la barbe. Pour cette variante B01-A, la poitrine nestpas dessine (contrairement B01).Dterminatif du nom des desses Imnet, Hathor, Neitet de la desse lionne , Mjt.

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    scnes 16, SS.

    Scne 16

    B 0 1 - A Dt.Dt. JmntJmnt,, Mjt N(j)tMjt N(j)t,, (w)tr(w)trExtrait

  • B 0 1 - A Dt.Dt. JmntJmnt,, Mjt N(j)tMjt N(j)t,, (w)tr(w)tr

    scne 16 scne SS scne SS scne SS

    Extrait

  • Personnage fminin debout, la longue chevelure, les brastombant le long du corps.Dterminatif du nom de la desse Isis.

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. V.

    scne SN.

    Scne SN

    B 2 4 Dt.Dt. ststExtrait

  • C divinits

    C08 C11 C11-A C1101=C11

  • Statue de dieu debout, ithyphallique, le bras droit lev surmontdun flabellum (S45). Il porte la barbe divine pointe recourbe.Son front est ceint dun bandeau dans lequel deux longuesplumes sont fiches et qui retombe derrire la tte jusqu terre.Dtails de la coiffe, du visage et du vtement du dieuet du flabellum sur larchitrave C2.Comparer avec les images dtailles du dieu dans les scnesde la chapelle o il porte le nom dAmon (scnes 12, 18...),dAmon-R (scnes 10, 23...), ou dAmon-Kamoutef (scnes 6,16...).Dterminatif du nom des dieux Kamoutef et Min.

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 79, 189 et p. 259 ; J. Sainte Fare Garnot, BIFAO 56, 1957, p. 132 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. V.

    scnes C2, SS.

    Scne SS

    C 0 8 Dt.Dt. Kmwt=fKmwt=f,, MnwMnwExtrait

  • C 0 8 Dt.Dt. Kmwt=fKmwt=f,, MnwMnw

    scne C2 scne SS scne SS

    Extrait

  • Cette variante du signe C11 du personnage divin assis par terre,les deux bras levs au ciel, omet de figurer le moindre signesur la tte (P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956,p. 120, 331 a).Utilis pour un million (dannes) , .

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956,p. 120 et p. 257 ; J. Sainte Fare Garnot, BIFAO 56, 1957, p. 132 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. I.

    scne 13.

    Scne 13

    C 1 1 - A Extrait

  • Personnage divin assis par terre (un genou terre, lautre lev),les deux bras levs au ciel, la tte surmonte dun signe. Il portela barbe divine pointe recourbe sauf dans un cas (scne 2).Le cou est orn dun collier et les poignets de bracelets.La chevelure, longue, retombe en deux pans, devant et derrirelpaule. Il est vtu dun pagne simple dont les plis sont dtaills.La tte est surmonte du signe de lanne (M04).Utilis pour un million (dannes) , . Dans ce monument,il sagit plutt de m bsd, un million dannes en ftessed (P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 76, 182), sauf dans la scne 27 o il est question de un milliondannes en protection , m s.

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956,p. 120 et p. 257 ; J. Sainte Fare Garnot, BIFAO 56, 1957, p. 132 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. I,pl. XXXII.

    scnes 2, 5, 25, 27, 28.

    Scne 25

    C 1 1 Extrait

  • C 1 1

    scne 2 scne 5 scne 25 scne 27 scne 28

    Extrait

  • Signe labor partir de C11, personnage divin assis par terre,les deux bras levs au ciel, la tte surmonte dun signe,en gnral celui de lanne (M04). Dans cette combinaisoninnovante, C1101, cest le signe de la vie (S34) qui est figursur la tte du personnage.tant donn que C11 est lu un million , , cettecombinaison signifie en un seul signe un million (dannes)de vie , (n rnpt) n.

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 96, 262 (traduit par un million de vies ) et p. 257 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. I.

    scne 27.

    Scne 27

    C 1 1 0 1 = C 1 1 - A + S 3 4 (n rnpt) n (n rnpt) nExtrait

  • D parties du corps humain

    D01 D02 D04 D08A=D07+Z08

  • Tte dun homme barbu vue de profil. Noter les dtailsde la perruque qui a toujours la mme forme, se dployantamplement lhorizontale larrire de la nuque, alors qulAncien Empire, il y a plus de variation dans la formede la perruque.Utilis pour tp, tte , dans la prposition rytp, la ttede .

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 257 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. I-II ; N. Beaux, EdE 10, 2009, p. 296297, fig. 7 ; Ph. Collombert, PalHiro 4, 2010, p. 26, 3132.

    scnes 6, 7, 10, 11, 13, 26, A2.

    Scne 11

    D 0 1 tptpExtrait

  • D 0 1 tptp

    scne 6 scne 7 scne 10 scne 11 scne 13

    scne 26 scne A2

    Extrait

  • Tte dun homme barbu vue de face. La barbe est trapzodale,souvent strie. La coiffure est plus ou moins importante, avecdeux cinq rangs de cheveux figurs au-dessus du front.Les lments du visage et sa forme sont variables. Noter la tailledes oreilles et de la barbe, par rapport D01.Phonogramme r, utilis dans les prpositions r, sur ,rytp, la tte de , ryjb, qui rside dans, lit.qui est au cur de .

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 257 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. I-II ; N. Beaux, EdE 10, 2009, p. 296297, fig. 7 ; Ph. Collombert, PalHiro 4, 2010, p. 2627, 33.

    scnes 4, 6, 10, 11, 12, 13, 20, 21, 23, 24, 26. Scne 24

    D 0 2 rrExtrait

  • D 0 2 rr

    scne 4 scne 6 scne 6 scne 10 scne 11 scne 12

    scne 13 scne 20 scne 21 scne 23 scne 24 scne 26

    Extrait

  • il ouvert, les paupires en soulignant le contour. Lirisest indiqu partout sauf dans la scne 6. Sur larchitrave A2,la pupille est, de plus, grave dans liris.Phonogramme jr utilis pour jrt, faire .

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 259 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. VI ; Ph. Collombert, PalHiro 4, 2010, p. 2829, 36.

    scnes 4, 6, 25, A2.

    Scne A2

    D 0 4 jrjrExtrait

  • D 0 4 jrjr

    scne 4 scne 6 scne 25 scne A2

    Extrait

  • il encercl dun ovale (Z08) et dont la paupire infrieureest farde (D07), cest--dire souligne dun trait. Lirisest inscrit dans lil.Utilis pour le nom nw, Toura .

    bibliographie P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1956, p. 42, 66 et p. 259, n. 2 ; P. Lacau, H. Chevrier, Chapelle, Le Caire, 1969, pl. VI.

    scnes B1, B1, B2, C1.

    Scne B1

    D 0 8 A = D 0 7 + Z 0 8 nnExtrait

  • une chapelle de Ssostris Ier Karnak

    introductionphotographiespalographiebibliographiepublicationsmode d'emploit

    ud

    es d

    'gy

    pto

    logi

    e13

    indexAlain Arnaudis

    Extrait

  • Les diffrents index que nous proposons dans ces pages viennent complter celui tabli par Jean SainteFare Garnot en 19571. Ces index trouveront leur efficacit grce aux liens dynamiques qui donnentdirectement accs la documentation photographique cre en 2003 par Antoine Chnou la publication de rfrence de Pierre Lacau et Henri Chevrier2. Les descriptions et interprtationsde Lacau sont incontournables pour la comprhension du monument et ont donc t mentionnesdans chaque index. Les rfrences cette publication sont alors cites entre parenthses aprs chaqueentre. Les renvois au monument ont t faits en respectant la numrotation des scnes et des architravesde Lacau et Chevrier. Nous avons ajout en complment les abrviations SE, SO, SN et SS pour dsignerles soubassements et leur orientation gographique.

    Lors de la transcription des mots hiroglyphiques, certains signes se sont avrs absentsdu corpus existant. Nous avons choisi par dfaut le signe se rapprochant le plus de la version originale.Les signes concerns ont alors t rendus en rouge. Nous avons galement choisi de reprendretelles quelles les traductions proposes par Lacau et de najouter aucun lment tranger son texte.

    1 Prcisons quil sagit en faitde lindexation de la publicationde Lacau et Chevrier et non celledu monument en lui-mme, J. SainteFare Garnot, Index de l'ouvragede MM. Pierre Lacau et HenriChevrier, Une chapelle de Ssostris Ier Karnak , BIFAO 56, 1957, p. 131149.

    2 P. Lacau, H. Chevrier,Une chapelle de Ssostris Ier Karnak,Service des Antiquits de lgypte,Imprimerie de lInstitut FranaisdArchologie Orientale, Le Caire,1956 ; Une chapelle de Ssostris Ier

    Karnak. Planches, Servicedes Antiquits de lgypte, InstitutFranais dArchologie Orientale,Le Caire, 1969.

    note dintroduction 1. index des scnes 2. index des titres des scnes 3. index iconographique 4. index hiroglyphique

    une chapelle de Ssostris Ier Karnak

    introductionphotographiespalographiebibliographiepublicationsmode d'emploit

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    indexAlain Arnaudis

  • Le roi est conduit par une divinit quil tient par la main ou au poignet (p. 95, 261, pl. 13, pl. 25, pl. 28, pl. 40).Cette scne est associe au don de vie dans les scnes 3, 3 et 4. Le roi est accompagn par diffrentes divinits :Anubis (scne 3), Atoum (scne 4), Horus (scnes 28, 27) et Montou (scnes 27, 3).

    Accompagnement

    scne 3

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    une chapelle de Ssostris Ier Karnak

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    indexAlain Arnaudis

    Extrait

  • Dans cette chapelle, se dressent la statue du roi Ssostris et le grand emblme dAnubis (p. 66, 140, pl. 13).Chapelle dAnubis

    scne 4

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    une chapelle de Ssostris Ier Karnak

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    indexAlain Arnaudis

    Extrait

  • Le dieu porte le signe nkh au nez du roi : Amon dans les scnes 1, 2, 5, 6, 7, 9, 10, 16, Anubis dans la scne 3,Montou dans la scne 3, Atoum dans la scne 4. Le signe nkh seul est donn dans les scnes 1, 2, 3, 10, 3, 4, 7.Les scnes 4 et 22 se prsentent diffremment. Dans la scne 4, le dieu donne la vie au nom dHorusdu roi et dans la scne 22, le signe nest pas port au nez du roi.Le signe nkh peut tre accompagn des signes ouas, djed et chen. Les signes nkh-ouas sont donns dansla scne 9 (p. 76, 181, pl. 16). Les signes nkh-djed sont donns dans les scnes 6 et 16 (p. 71, 160, pl. 14, p. 84, 209, pl. 19). Les signes nkh-djed-ouas sont donns dans la scne 5 (p. 68-69, 150, pl. 14). Les signes nkh-chen-ouas sont donns dans la scne 15 (p. 84, 210, pl. 19). Les signes nkh-djed-chen-ouas sont donns dansla scne 22 (p. 127, 356, pl. 37).Une seule scne associe le don du signe nkh une offrande : lencens, dans la scne 22. Laccompagnementdu roi est associ au don de vie dans les scnes 3, 3 et 4. Voir galement p. 55-56, 101, p. 200-201, 557-559.

    Don de vie

    scnes 1, 2, 3, 4

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    une chapelle de Ssostris Ier Karnak

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    Extrait

  • Le roi est emmen par Anubis dans la chapelle du dieu (p. 58-68, 114-148, p. 199-200, 555-556, pl. 13).Introduction du roi par Anubis dans la chapelle du dieu

    scne 3

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    Extrait

  • ms r s nr

    scne 3 (p. 60, 126 et pl. 13)

    q prt n(y)-swt tp m nr m(w) sp tp nr

    scne 3 (p. 59, 118 et pl. 13)

    Introduction du roi par Anubis dans sa chapelle

    note dintroduction 1. index des scnes 2. index des titres des scnes 3. index iconographique 4. index hiroglyphique

    introduction

    Extrait

  • Amon (p. 53, 93, p. 79, 188-189) : 1, 2

    coiff des deux plumes fixes par un serre-tte (p. 65, 138) : 4

    serre-tte dAmon (p. 65, 138) : 4

    A

    note dintroduction 1. index des scnes 2. index des titres des scnes 3. index iconographique 4. index hiroglyphique

    a b c d e f g l m n o p s t v

    une chapelle de Ssostris Ier Karnak

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    Extrait

  • Anubis (p. 59, 121, p. 185, 517) : 3

    emblme dAnubis (p. 62-64, 131-133, fig. 21-24) : 3, 4

    sceptre dAnubis (p. 62-63, 131) : 4

    note dintroduction 1. index des scnes 2. index des titres des scnes 3. index iconographique 4. index hiroglyphique

    a b c d e f g l m n o p s t v

    Extrait

  • bton (p. 58, 116) : 3, 4

    B

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    Extrait

  • cartouche-forteresse (p. 67, 146, p. 208, 579) : 3, 4

    chacal (p. 60, 124) : 3

    chapelle dAnubis (p. 60, 127) : 3

    chef des mdecins (p. 61, 128, p. 66, 144) : 4

    ciel toil (p. 58, 114, p. 66, 142) : 3, 4

    cur (p. 66, 140) : 4

    C

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    Extrait

  • couronne blanche (p. 54, 95) : 1

    rouge damiers (p. 54, 95, n. 1) : 2

    double couronne (p. 77, 184) : 3

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    Extrait

  • dressoir (p. 66, 140, p. 80, 194, p. 111, 304) : 4

    D

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    Extrait

  • dicule (p. 62, 130) : 4

    emblme dAnubis (p. 62-64, 131-133, fig. 21-24) : 3, 4

    enceinte (p. 67, 146, p. 208, 579) : 3, 4

    boulette dencens (p. 66, 140, p. 128, 358) : 4

    enseigne royale ( louvreur des chemins , p. 60, 123, p. 116, 318) : 3

    enseigne royale ( placenta , p. 60, 123-124, p. 116, 318) : 3

    ventail en plumes dautruche (p. 64, 134) : 4

    lotiforme (p. 129, 361) : 3

    E

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    a b c d e f g l m n o p s t v

    Extrait

  • faucon ( Behoudity , p. 140-141, 399) : 4

    portant le signe nkh (p. 62, 129) : 4

    F

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    Extrait

  • guridon (p. 66, 140, p. 80, 194) : 4

    G

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    Extrait

  • laitue (p. 66, 140) : 4

    ligne de sol (p. 66, 142) : 4

    L

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    a b c d e f g l m n o p s t v

    Extrait

  • manteau court (p. 58, 116, fig. 19) : 3

    massue tte en cailles (p. 111, 304, p. 277) : 4

    hedj (p. 58, 116) : 3

    M

    note dintroduction 1. index des scnes 2. i