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Diocèse de Fréjus-Toulon 4 rue Pierre Sémard 83 000 Toulon Père Le Pivain : 06 06 62 11 66 Secrétariat : 06 29 90 14 34 [email protected] Lettre n° 10 Edito Le mardi 8 décembre, en la fête de l’Immaculée Conception, l’Eglise est entrée dans une Année Sainte, une année de la Miséricorde. Pour nous accompagner le pape François nous a donné une magnifique « bulle d’in- diction ». Quelques passages de- vraient trouver un écho tout particu- lier dans la mission qui est « nôtre » au sein de l’Eglise. Tout d’abord la première phrase : « Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Pè- re »…visage, c’est-à-dire « icône », présence révélatrice, sacrement : il donne à la voir en la donnant. Il le fait « à travers sa parole, ses gestes et toute sa personne ». Puis, au nu- méro 10, parlant de l’Eglise, le pape nous dit que « dans son action pasto- rale, tout devrait être enveloppé de la tendresse » ; « l’Eglise a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Evangile, qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit de tous… Son langage et ses gestes doivent transmettre la miséricorde pour pénétrer le cœur des personnes et les inciter à retrou- ver le chemin du retour au Père ». « Nous sommes invités à vivre de miséricorde parce qu’il nous a d’a- bord été fait miséricorde »… Puisse cette Année Sainte nous aider à contempler et vivre de cette miséri- corde afin que nous en soyons, dans le Christ, le visage, la présence, le sacrement auprès des malades vers lesquels nous sommes envoyés en mission ! A tous joyeuse fête de la Nativité, épiphanie de la miséricorde et tous mes vœux pour une année belle et rayonnante de la tendresse du Père. Père Philippe le Pivain (Ecoute, Lecture, Information, Humilité, Union) Gros plan sur ND du Laghet : Prochain lieu de Pèlerinage les 12 et 13 mars 2016 Proposé par la Pastorale de la Santé Sur un éperon rocheux, dans le vallon de Laghet, existait depuis le XVème siècle une petite chapelle qui servait d'abri tant aux hom- mes qu'aux bêtes, entourée de quelques mai- sons où vivaient des paysans ou des bergers. Elle avait été restaurée en 1625 par les soins de Don Jacques FIGHIERA, prêtre d'Eze, dont dépendait le territoire de Laghet. En 1652, la Vierge Marie manifeste sa présence invisible par des signes de sa bonté : guérisons "spectaculaires", délivrances de prisonniers et de possédés se multiplient. La nouvelle se répand. On vient de tout le voisinage. Don Jacques Fighiera possédait une belle statue de la Vierge qu'il avait fait sculpter dans un tronc de sorbier par un artiste parisien, Pierre Moise, et orner de peintures polychro- mes par l'artiste niçois, Jean Rocca. En pré- sence des miracles que la Vierge accomplis- sait à Laghet, Don Jacques Fighiera décida de donner cette statue au Sanctuaire. Elle fut portée en procession par les Pénitents Blancs d'Eze, le 24 juin 1652. C’est cette statue que l’on peut voir dans l’église au-dessus du maître autel. Les miracles se multiplient et les pèlerins accourent en foule de Nice, de Monaco, de la Provence et de la Ligurie voisine (Vintimille, San Remo...) Le sanctuaire est construit en 3 ans. L’église est inaugurée le 21 novembre 1656. Devant ce mouvement de pèlerins, l'Evêque de Nice, Monseigneur de Palletis, réunit une commission de théologiens pour examiner les "faits de Laghet". Le 20 décembre 1653 cette commission conclut à l'authenticité des miracles. En 1674, Mgr Provana de Leyni, lui-même Carme, confie le monastère aux Pères Carmes déchaux qui assurèrent une présence de prière et de travail dans la pauvreté au service des pèlerins attachés à Notre-Dame de Laghet, jusqu’à leur expulsion par les lois contre les congrégations en 1903. Les guérisons nombreuses ont rassemblé dans la Chapelle et sous le cloître, plus de 4000 ex-voto témoignage de la confiance et de la gratitude de ceux qui ont prié Notre-Dame. 1792 fut une année mémorable pour le Sanctuaire. Les troupes révolution- naires françaises passent le pont du Var, entrent dans le Comté de Nice; nobles et religieux fuient. Les pères Carmes abandonnent le monastère pour Turin. La vénérable statue fut cachée à La Turbie, par un intendant du monastère, Denis Lanteri, originaire de Tende. Les bâtiments furent saccagés et tous les ex-voto brûlés. Il fallut attendre 1797 pour que la chapelle soit à nouveau ouverte au culte. Les Pères Carmes revinrent en 1815. Le XIXe. siècle vit la naissance à Camporosso (à côté de Vintimille) de celui qui devait devenir Saint François-Marie, le " Padre Santo" de Gênes.

Gros plan sur ND du Laghet : Prochain lieu de …sante.frejustoulon.fr/wp-content/uploads/2014/12/ELIHU-n°10.pdf · Diocèse de Fréjus-Toulon 4 rue Pierre Sémard 83 000 Toulon

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Diocèse de Fréjus-Toulon

4 rue Pierre Sémard

83 000 Toulon

Père Le Pivain : 06 06 62 11 66

Secrétariat : 06 29 90 14 34

[email protected]

Lettre n° 10

Edito

Le mardi 8 décembre, en la fête de

l’Immaculée Conception, l’Eglise est

entrée dans une Année Sainte, une

année de la Miséricorde. Pour nous

accompagner le pape François nous

a donné une magnifique « bulle d’in-

diction ». Quelques passages de-

vraient trouver un écho tout particu-

lier dans la mission qui est « nôtre »

au sein de l’Eglise. Tout d’abord la

première phrase : « Jésus-Christ est

le visage de la miséricorde du Pè-

re »…visage, c’est-à-dire « icône »,

présence révélatrice, sacrement : il

donne à la voir en la donnant. Il le

fait « à travers sa parole, ses gestes

et toute sa personne ». Puis, au nu-

méro 10, parlant de l’Eglise, le pape

nous dit que « dans son action pasto-

rale, tout devrait être enveloppé de

la tendresse » ; « l’Eglise a pour

mission d’annoncer la miséricorde

de Dieu, cœur battant de l’Evangile,

qu’elle doit faire parvenir au cœur et

à l’esprit de tous… Son langage et

ses gestes doivent transmettre la

miséricorde pour pénétrer le cœur

des personnes et les inciter à retrou-

ver le chemin du retour au Père ».

« Nous sommes invités à vivre de

miséricorde parce qu’il nous a d’a-

bord été fait miséricorde »… Puisse

cette Année Sainte nous aider à

contempler et vivre de cette miséri-

corde afin que nous en soyons, dans

le Christ, le visage, la présence, le

sacrement auprès des malades vers

lesquels nous sommes envoyés en

mission !

A tous joyeuse fête de la Nativité,

épiphanie de la miséricorde et tous

mes vœux pour une année belle et

rayonnante de la tendresse du Père.

Père Philippe le Pivain

(Ecoute, Lecture, Information, Humilité, Union)

Gros plan sur ND

du Laghet : Prochain lieu de Pèlerinage

les 12 et 13 mars 2016

Proposé par la

Pastorale de la Santé

Sur un éperon rocheux, dans le vallon de

Laghet, existait depuis le XVème siècle une

petite chapelle qui servait d'abri tant aux hom-

mes qu'aux bêtes, entourée de quelques mai-

sons où vivaient des paysans ou des bergers.

Elle avait été restaurée en 1625 par les soins

de Don Jacques FIGHIERA, prêtre d'Eze, dont

dépendait le territoire de Laghet. En 1652, la

Vierge Marie manifeste sa présence invisible

par des signes de sa bonté : guérisons

"spectaculaires", délivrances de prisonniers et

de possédés se multiplient. La nouvelle se

répand. On vient de tout le voisinage.

Don Jacques Fighiera possédait une belle

statue de la Vierge qu'il avait fait sculpter dans

un tronc de sorbier par un artiste parisien,

Pierre Moise, et orner de peintures polychro-

mes par l'artiste niçois, Jean Rocca. En pré-

sence des miracles que la Vierge accomplis-

sait à Laghet, Don Jacques Fighiera décida de

donner cette statue au Sanctuaire. Elle fut portée en procession par les Pénitents

Blancs d'Eze, le 24 juin 1652. C’est cette statue que l’on peut voir dans l’église

au-dessus du maître autel.

Les miracles se multiplient et les pèlerins accourent en foule de Nice, de

Monaco, de la Provence et de la Ligurie voisine (Vintimille, San Remo...) Le

sanctuaire est construit en 3 ans. L’église est inaugurée le 21 novembre 1656.

Devant ce mouvement de pèlerins, l'Evêque de Nice, Monseigneur de Palletis,

réunit une commission de théologiens pour examiner les "faits de Laghet". Le

20 décembre 1653 cette commission conclut à l'authenticité des miracles.

En 1674, Mgr Provana de Leyni, lui-même Carme, confie le monastère aux

Pères Carmes déchaux qui assurèrent une présence de prière et de travail dans la

pauvreté au service des pèlerins attachés à Notre-Dame de Laghet, jusqu’à leur

expulsion par les lois contre les congrégations en 1903.

Les guérisons nombreuses ont rassemblé dans la Chapelle et sous le cloître,

plus de 4000 ex-voto témoignage de la confiance et de la gratitude de ceux qui

ont prié Notre-Dame.

1792 fut une année mémorable pour le Sanctuaire. Les troupes révolution-

naires françaises passent le pont du Var, entrent dans le Comté de Nice; nobles

et religieux fuient. Les pères Carmes abandonnent le monastère pour Turin. La

vénérable statue fut cachée à La Turbie, par un intendant du monastère, Denis

Lanteri, originaire de Tende. Les bâtiments furent saccagés et tous les ex-voto

brûlés.

Il fallut attendre 1797 pour que la chapelle soit à nouveau ouverte au culte.

Les Pères Carmes revinrent en 1815.

Le XIXe. siècle vit la naissance à Camporosso (à côté de Vintimille) de

celui qui devait devenir Saint François-Marie, le " Padre Santo" de Gênes.

Agenda

CELEBRATION

- 24 décembre à 17h : Messe de

Noël à la Chapelle de l’Hôpital Ste

Musse, suivie d’un goûter.

VOEUX

- Lundi 4 janvier 2016 à 10h :

Vœux de l’Evêque à la Castille.

CONFERENCES

- samedi 9 janvier 2016 à 15h au

Centre Universitaire Méditerranéen

à Nice par le Dr Alessandro DE

FRANCISCIS (Président du bu-

reau des constatations médicales

et Président de l’Association Médi-

cale Internationale de Lourdes).

Contacts :

Magali ASTIER (Présidente de l’Hospitalité Diocésaine de Nice)

[email protected] Dr Jean-Yves ROUILLARD 04 93 73 38 16 / 06 11 58 10 98

[email protected]

FORMATIONS :

- Dates : 13, 14 et 26 janvier 2016.

Thème : Repérage de la crise suici-

daire et prise en charge de la souf-

france psychique,

Intervenants : Boh KOUROUMA

(Psychiatre) Mylène BAUDRY

(Formatrice au CODES 83)

Lieu : Association ALEAS, 16 Rue

Cisson, 83300 Draguignan.

Inscription :

06 12 52 75 33 / 09 52 79 60 35 http://www.codes83.org/a/257/Rep%

E 9 r a -

ge+de+la+crise+suicidaire+et+prise+en

+charge+de+la+souffrance+psychique/

- Dates et lieux : - Samedi 27

février 2016 de 9h à 12h à Saint-

Raphaël (Salle Don Bosco - 19 rue

Jean Aicard) - Samedi 5 mars

2016 de 9h à 12h à La Castille.

Thème : Evolution du monde de la

santé, quelle est note place ?

Intervenant : Dr Isabelle Palayer

PELERINAGE

- 12 et 13 mars 2016 : Pèlerinage au

Sanctuaire de ND de Laghet

lI offre sa vie, lors de l’épidémie de cholé-

ra, et quand il meurt, le 17 septembre 1886,

le fléau cesse. Il fut canonisé par le Pape

Jean XXIII le 9 décembre 1962.

Le Roi Charles-Félix de Sardaigne-

Piémont et la Reine viennent deux fois à

Laghet (1826 et 1830) et offrent des lam-

pes à huile en argent qui sont toujours dans

le chœur.

Le 19 avril 1900, la statue de Notre-Dame

de Laghet est couronnée solennellement

par Mgr. Lecot cardinal archevêque de

Bordeaux. En 1903,les Pères Carmes sont

expulsés. L’église est fermée, le monastère

vendu aux enchères. Le Chanoine Daldéra,

de Cantaron, le rachète pour le diocèse,

Mgr Chapon, évêque de Nice, obtient la réouverture de l’église, comme paroisse du

village de Laghet, y installe le Petit Séminaire (qui y restera jusqu’en 1930) et les

pèlerinages reprennent.

Les ex-voto attirent l'attention non seulement des touristes, de ceux qui viennent prier

au Sanctuaire, mais aussi celle de jeunes universitaires français ou étrangers qui étu-

dient le sens de la religion populaire.

En 1930,le Petit Séminaire est transféré à Cannes, le sanctuaire, toujours animé par

des prêtres du diocèse, devient maison d’accueil pour des retraites spirituelles.

En 1952, les fêtes du Tricentenaire sont présidées par Mgr Roncalli (futur Pape Jean

XXIII), alors nonce à Paris et par Mgr Rémond, archevêque-évêque de Nice.

A partir de 1964, l’église est restaurée sous la diligence du recteur, le Père Pierre Sil-

vy ; son successeur, le Père Pierre Lanza, avec l’Association des Amis de Notre Dame

de Laghet, restaure l’ensemble des bâtiments.

1978 marque une étape dans la vie du Sanctuaire : les sœurs bénédictines du Sacré

Cœur de Montmartre viennent se mettre au service du diocèse.

Comme au temps des Pères Carmes, la Liturgie des Heures est chantée tous les jours,

l'adoration du Saint Sacrement est aussi quotidienne.

Le Chapelet y est médité tous les jours mais le point culminant de cette vie de prière

est l'Eucharistie. Peu à peu, les fidèles découvrent la beauté de l'office divin et la

louange de l'adoration silencieuse.

Dans un site champêtre propice à la méditation et à la détente, la foule des citadins

"monte" jusqu'au sanctuaire pour implorer " la Madone de Laghet" ou pour remercier

des grâces reçues et célébrer en foule les fêtes de pèlerinage, principalement:

- Le 8 septembre: Nativité de la Vierge Marie

- Le 15 octobre: Sainte Thérèse d'Avila

- Le 8 décembre: l'Immaculée Conception

- Le 25 mars: l'Annonciation

- Le 31 mai: la Visitation

- Le 16 juillet: Notre-Dame du Mont-Carmel

- Le 15 août: l'Assomption

Ainsi, "l'Année des Prodiges" inaugurée en 1652 se pour-

suit-elle jour après jour, témoignage invisible de Marie,

l'Immaculée, Mère de Jésus et la nôtre.

En 2002, Mgr Jean Bonfils, évêque de Nice, décide de ré ouvrir le Séminaire diocé-

sain (fermé depuis 1966).

De 2002 à 2013, le Séminaire de Laghet a formé une vingtaine de prêtres pour les

diocèses de Nice et de Monaco (et un pour Vintimille).

En juin 2013, le nombre des séminaristes étant insuffisant, le Séminaire de Laghet a

été suspendu et les séminaristes envoyés à Aix-en-Provence.

Intéressés de participer à cette dé-

marche spirituelle. Vous trouverez

Tract et Bulletin d’inscription pour

ce pèlerinage

En pièce jointes,

Dans vos paroisses,

Sur le site internet suivant :

http://agenda.frejustoulon.fr/

pastosante

Directives anticipées, dernières volontés

et cérémonies funéraires

Promouvoir les directives anticipées est important lors de l’accompagnement en fin de

vie, mais aussi dans le grand âge. Oser aborder les volontés dernières en particulier au

plan funéraire peut être utile. La cérémonie du dernier adieu est un temps très fort de la

traversée du deuil : reconnaissance par la famille, l'entourage, la société, de la perte, re-

connaissance du droit à la tristesse et au chagrin pour les proches, valorisation de ce qu’a

apporté le défunt durant sa vie en terme de transmission de valeurs

Elle permet aussi à la famille de se retrouver, de vivre sa solidarité alors que la vie actuel-

le, les distances, les familles recomposées favorisent les oublis ou les ruptures

Cette traversée du deuil va être pour certains un chemin de solitude, évidemment variable selon la qualité de l'attachement

préexistant et la force de la personnalité de l'endeuillé(e) .La présence des voisins, des amis venus parfois de loin permet de retrou-

ver des jalons de convivialité qui seront utiles par la suite

Oser aborder les conditions d'une cérémonie funéraire est évidemment extrêmement délicat, hormis le cadre des contrats

d’obsèques

Pourtant, si l'on est amené à envisager des directives anticipées, ne peut-on également ébaucher ces indications dans la prévi-

sion d'une cérémonie funéraire.

Cela peut-être une occasion de faire une place aux besoins spirituels du malade, de la personne âgée,, envisager les valeurs

familiales qui peuvent être reconnues et célébrées lors de la cérémonie, voire retrouver des textes significatifs de méditation et de

prière que veut transmettre la personne

Aussi, a coté du cadre des merci que l’on peut dire au défunt ,on peut évoquer le temps du pardon face aux désaccords fami-

liaux toujours susceptibles de réveils, afin de permettre le moment de paix et d’unité familiale que souhaite le disparu.

Dr Jean Daniel BERTHOU (Vivre son deuil Provence Var)

Rédiger ses directives anticipées ?

Depuis la loi du 22 avril 2005, toute personne majeure a la possibilité de rédiger des directives anticipées…

Qu’est-ce que cela signifie ?

Les directives anticipées :- visent à faire entendre la voix de celui qui n’a plus le moyen de s’exprimer (par

exemple lors d’un coma)

- alors que des décisions concernant la limitation ou l’arrêt de traitements inutiles

ou disproportionnés doivent être discutées en phase avancée ou terminale d’une

maladie grave et incurable.

Dans le cadre d’une démarche collégiale, le médecin est alors tenu de les consulter et d’en tenir compte en

priorité (avant l’avis de la personne de confiance et des proches).

Les professionnels de la santé ont l’obligation d’informer les patients de cette liberté qui leur est offerte (et qui n’est, en aucun cas,

une obligation).

Pour être valides, ces directives doivent être : - rédigées par une personne majeure, en état d’exprimer librement sa volonté

- datées, signées, mentionnant date et lieu de naissance.

Actuellement, ce document est valable 3 ans et peut être modifié ou révoqué à tout moment.

En plus du patient, il peut être conservé par le médecin traitant, communiqué à la personne de confiance et doit être accessible dans le

dossier médical en cas d’hospitalisation.

Le contenu sera bien sûr différent si la personne est en bonne santé ou si elle se sait atteinte d’une pathologie grave. Il concerne uni-

quement les souhaits (ou non…) d’arrêt ou de limitation de traitements en fin de vie.

Bien sûr, lorsqu’un patient est apte à comprendre et à s’exprimer, son expression orale est prioritaire sur tout écrit antérieur.

Les directives anticipées représentent des souhaits à respecter autant que possible, en conformité avec la loi (on ne peut, par exemple,

y demander une euthanasie…)

Les limites de ces directives anticipées : Par définition, elles sont écrites à l’avance et ne sont donc pas plus qu’une hypothèse concernant une situation médicale future. Com-

me bien portant, ou au début d’une maladie grave, notre volonté peut évoluer. En effet, nous souhaitons que notre autonomie de dé-

cision soit respectée mais nous pouvons également être vulnérables dans certaines circonstances de l’évolution d’une maladie.

Ces directives anticipées ne doivent pas être une limite dans la relation soignant-soigné mais au contraire aider au dialogue, être

« une voix pour autrui », aussi imparfaite ou partielle soit-elle…

Quelles sont les évolutions pressenties à ce sujet dans la nouvelle loi sur la fin de vie ?

- il ne devrait plus y avoir de limite de validité

- les directives anticipées pourraient devenir contraignantes, c’est-à-dire que le médecin devra s’y confor-

mer sauf si elles sont à l’évidence inappropriées (ceci devra être justifié et confirmé par un deuxième mé-

decin) ou si on se trouve dans une situation d’urgence vitale.

Enfin un groupe de travail est en cours sous l’égide de l’Haute Autorité de Santé afin de proposer un format pour nous aider à les

rédiger. Dr Isabelle Palayer

Notes de lecture

Réparer les vivants de Maylis de Kerangal,

Paru en mai 2015, Editions Gallimard

«Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons ga-

gnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps.» Réparer les vivants est le roman d'une

transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix

et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience,

d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois col-

lective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le

symbole de l'amour.

Cette présentation de « quatrième de couverture » ne dit pas la puissance évocatrice du style qui nous

plonge dans chaque personnage par l’intérieur : tour à tour, nous sommes ce jeune homme, son père

et sa mère, le médecin, l’infirmière, la petite amie, la femme bénéficière du don ; nous sommes dans la chambre d’hôpital,

dans le bureau du médecin qui, avec une délicatesse infinie annonce aux parents de Simon l’inéluctable, avec l’infirmier qui

ouvre la perspective du don d’organe avec tant d’humanité et puis, nous sommes au bloc, dans l’appartement de Marie qui

attend, elle, l’annonce heureuse d’une transplantation…Marie qui est rejointe par l’interrogation métaphysique qu’ouvre une

telle perspective… un « roman », oui dans nos catégories …mais tellement plus qu’un roman ! Une belle plongée dans l’hu-

main dans toute sa chair servie par un style éblouissant qui sait se mettre au service d’une aventure qui, par son côté extrême,

renvoie chacun dans ses limites ultimes…un livre dont on a du mal à se sépare, à le voir finir.

Repères chrétiens en bioéthique, La vie humaine, du début à la fin Paru en septembre 2015, Editeur Salvator

La conviction des auteurs de cet ouvrage est que l'éthique catholique peut apporter une contribution

pertinente à la réflexion bioéthique dans une société pluraliste et à des décideurs responsables qui

respectent la dignité inaliénable de tout être humain confronté à la maladie, à la souffrance et à la

mort. L'objectif principal de ce livre précis, concret et documenté (références multiples aux Écritu-

res et au Magistère) est pédagogique. Il est donc accessible à tous ceux qui s'interrogent sur les pra-

tiques médicales ou biomédicales alimentant le débat actuel et qui recherchent un éclairage chrétien.

Tout lecteur pourra se sentir interpellé par l'option suivie par les auteurs en faveur d'une éthique de

l'hospitalité qui préside aux pratiques et aux enjeux de la médecine. Un guide unique et essentiel qui

s'inspire de la morale de gradualité prônée par le pape François pour promouvoir

Les auteurs Olivier de Dinechin, jésuite (s.j.) fut longtemps délégué de l'Épiscopat français pour les questions

morales concernant la vie humaine et membre du Comité consultatif national d'éthique au titre de

l'Eglise catholique ; il a formé pendant de très nombreuses années les étudiants en théologie au Centre Sèvres - facultés jésui-

tes de Paris - dans les domaines de la bioéthique et de la spiritualité du soin, et il accompagne des couples éprouvés par une

infertilité ou un diagnostic prénatal sombre.

Françoise Niessen, laïque consacrée et médecin, enseigne la théologie morale fondamentale et la bioéthique aux futurs prê-

tres du séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux (Hauts de Seine) et du séminaire Saint-Jean de Nantes (Loire Atlanti-

que).

A noter : Rencontre nationale de personnes en situations diverses de handicap

Du 12 au 15 septembre 2016 à Lourdes

« Passionnément vivants, vous l’êtes, avec des craintes qu’impose le handicap à votre chair, à votre intelligen-

ce, à votre affectivité… Venez donc vous ressourcer, auprès du Vivant ! Venez reprendre souffle au milieu de

vos frères, l’Eglise et le monde ont besoin de votre témoignage ! » nous dit Mgr Aupetit, évêque de Nanterre,

accompagnateur de la Pastorale de la Santé

Ces journées offriront des temps de : Partage permettant la rencontre au-delà des limites de communication et d’expression ;

Ressourcement à l’écoute de grands témoins, par la prière et la célébration.

Elles permettront de : Recueillir l’expérience de vie et de foi des personnes avec handicap.

Contribuer à leur visibilité et à une meilleure inclusion de ces personnes dans l’Eglise et dans la société.

Que ce temps d'Avent qui nous invite,

au-delà de ce que nous faisons de nous mêmes,

à nous ouvrir à l'imprévu de Dieu et à l'accueillir

joyeusement,

porte notre regard sur ce projet pour tous ceux en

périphérie dû à un handicap...