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7/28/2019 GT: Reinterpretation de La Stele de Hilton of Cadboll
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REINTERPRETATION DE LA STELE DE HILTON OF CADBOLL
Il est maintenant temps de proposer une interprétation d’ensemble de la face A de la stèle
de Hilton of Cadboll.
La stèle comporte une frise composée d’oiseaux présentant la même caractéristique : ils se
mordent la queue sur eux-mêmes. On constate que ce motif autophage est fréquent dansl’esthétique kelte du nord ouest. On ignore le sens à lui accorder, on peut cependant
proposer qu’il s’agirait des oiseaux de Rhiannon, à vérifier.
On voit que cette frise semble sortir du sol, ce qui est des plus curieux pour des oiseaux.
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Cette frise culmine sur le symbole calédonien absolu de l’éclair, le foudre de Cu C’hulain,
divisant les Jumeaux de la dernière bataille de Cu C’hullain. Ce symbole est vraiment
typiquement « picte » et n’existe à ma connaissance chez aucun autre peuple brythoniques.
On remarquera que j’adopte la graphie C’H pour écrire le nom de ce héros, puisque la
synthèse vocale de divers site indique clairement que, en position initiale, ce son estéquivalent au CH doux allemand, et au CH dur dans d’autres contextes. J’adopte donc la
graphie bretonne.
Placé ainsi sous le signe de Cu C’hulain, les trois panneaux encadrés nous décrivent d’abord
un personnage symbolisé par les panneaux T et B, sous la forme d’un visage, celui d’un dieu
Tonnerre-et-Eclairs, sans doute Taranis ou son équivalent picte. Ce qui irait encore dans ce
sens est que la barbe de ce personnage est identique à un symbole solaire typique des
représentations brythoniques (mais non nordiques).
De la bouche de ce dieu sort le récit du panneau central, qui nous intéresse au plus haut
point.
Un chasseur, le roi Pwyll, chassant la biche, rencontre en forêt une femme montée enamazone. Cette f emme es multifacetée, et c’est ce qui nous importe.
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Selon la légende de Mélusine, il s’agit de la fée Persine, qui échappe à la course en
chevauchant un cheval plus rapide que tout autre, ce qui est symbolisé dans le bas-relief par
le dédoublement de son cheval.
Mais cette femme peut aussi être interprétée comme Rhiannon ou encore comme Mac’ha,
condamnée à courir plus vite que quiconque au cours du défi lancé par son mari, ce qui
l’amène à mourir ou à partir en maudissant le peuple de celui -ci, les Ulates, ce dont mourra
plus tard Cu C’hulain. On retrouvera plus tard ce trait de ce personnage dans le caractère
constructeur et fondatrice de lignée de Mélusine.
Enfin se trouvent à proximité de cette femme ces deux objets mystérieux, Peigne-et-Miroir,
que l’on trouve sur presque toutes les stèles « pictes », mais qu’on a réussi à faire remonter
à TROIS objets : Rasoir, Peigne et Ciseaux, dans la légende d’Olwen. Il reste à expliquer
pourquoi ces objets se sont ainsi transformés en milieu calédonien, puisqu’on sait que deux
stèles calédoniennes au moins portent un groupe de TROIS objets, dont un rasoir.
Nous avons par ailleurs rattaché ces diverses figures féminines au mythème de la ménagère
attentive, exposé par Julien d’Huy.