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L’essentiel des productions végétales 2011 est dans la droite ligne de l’édition 2010. Mis à jour et complété des nouveautés de la campagne, vous retrouverez dans ce guide vos repères de la version précédente. La protéine, essentielle pour tirer le meilleur de tous les marchés, reste une préoccupation majeure : avec le pictogramme 11,5 +, vous identifierez les moyens techniques pour l’optimiser. Les services ont pris une part prépondérante dans nos métiers et sont le garant de ce lien étroit entre économie et écologie. Ils sont aussi le socle de la relation de confiance que nous avons avec vous. Nous les développons avec un souci constant d’innovation afin de vous accompagner dans tous les domaines d’activité qui contribuent durablement à votre productivité Nous continuerons ainsi la construction des filières et le développement des débouchés porteurs de valeur ajoutée et pourrons cultiver la proximité des hommes et des outils pour mieux vous servir. Une bonne campagne à tous. Patrick Aps, Directeur Général Adjoint Vous avez entre les mains l’édition 2010 de l’essentiel des productions végétales. ÉCO Raisonnons Une logique de Services..................................................... p. 4/5 La formation ................................................................................ p. 6/7 La certification des services ................................................ p. 8 Vendre .................................................................................... p. 9 Qualité des céréales Satisfaire les besoins de nos clients .............................................p. 10/11 Bien comprendre tous les outils de notre offre ...........................................................p. 12/13 Législation et règlements Produire propre et durable ..............................................................p. 14/15 Stockage à la ferme Préserver la qualité, c’est facile... .................................................p. 16/17 Semer..................................................................................... p. 19 Les intercultures cultures à part entière......................................................................p. 20/21 Semer pour vendre les enjeux de la sécurité alimentaire et de la traçabilité ...........p. 22/23 Blés les bons critères de choix ...............................................................p. 24/25 Dates, densités et protections des semis ...........................................................................................p. 26/27 Blés choisir ses variétés 2010-2011 ....................................................p. 28/29 Orges, pois, féveroles Variétés 2010-2011 ........................................................................p. 30/31 Colzas une forte demande ...........................................................................p. 32/33 Graminées fourragères ........................................................ p. 34 Fertiliser.......................................................................... p. 35 Fertilisation azotée..................................................................................................p. 36/37 Fertiliser juste .....................................................................................................p. 38/39 Fertilisation en phosphore et potassium ............................................................p. 40/41 Comment déterminer les apports P et K ? ..........................................................................p. 42/43 Amendement calcique et magnésien, pourquoi ? ...............................................p. 44/45 Oligo-éléments et soufre..................................................................................................... p. 46 Protéger .......................................................................... p. 47 Sécurité et environnement ..............................................................................p. 48/49 Désherbage durable ................................................................................................p. 50/51 Gestion responsable et résistances ....................................................................................p. 52/53 Mélange de produits ................................................................................................ p. 54

Guide des cultures 2011-2012

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Guide des cultures 2011-2012

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Page 1: Guide des cultures 2011-2012

L’essentiel des productions végétales 2011 est dans la droite ligne de l’édition 2010. Mis à jour et complété des nouveautés de la campagne, vous retrouverez dans ce guide vos repères de la version précédente.

La protéine, essentielle pour tirer le meilleur de tous les marchés, reste une préoccupation majeure : avec le pictogramme 11,5 +, vous identifierez les moyens techniques pour l’optimiser.

Les services ont pris une part prépondérante dans nos métiers et sont le garant de ce lien étroit entre économie et écologie. Ils sont aussi le socle de la relation de confiance que nous avons avec vous. Nous les développons avec un souci constant d’innovation afin de vous accompagner dans tous les domaines d’activité qui contribuent durablement à votre productivité

Nous continuerons ainsi la construction des filières et le développement des débouchés porteurs de valeur ajoutée et pourrons cultiver la proximité des hommes et des outils pour mieux vous servir.

Une bonne campagne à tous.

Patrick Aps, Directeur Général Adjoint

Vous avez entre les mains l’édition 2010de l’essentiel des productions végétales.

ÉCORaisonnonsUne logique de Services ..................................................... p. 4/5

La formation ................................................................................ p. 6/7

La certification des services ................................................ p. 8

Vendre .................................................................................... p. 9

Qualité des céréales Satisfaire les besoins de nos clients .............................................p. 10/11

Bien comprendre tous les outils de notre offre ...........................................................p. 12/13

Législation et règlements Produire propre et durable ..............................................................p. 14/15

Stockage à la ferme Préserver la qualité, c’est facile... .................................................p. 16/17

Semer .....................................................................................p. 19

Les intercultures cultures à part entière ......................................................................p. 20/21

Semer pour vendre les enjeux de la sécurité alimentaire et de la traçabilité ...........p. 22/23

Blés les bons critères de choix ...............................................................p. 24/25

Dates, densités et protections des semis ...........................................................................................p. 26/27

Blés choisir ses variétés 2010-2011 ....................................................p. 28/29

Orges, pois, féveroles Variétés 2010-2011 ........................................................................p. 30/31

Colzas une forte demande ...........................................................................p. 32/33

Graminées fourragères ........................................................ p. 34

Fertiliser ..........................................................................p. 35

Fertilisation azotée ..................................................................................................p. 36/37

Fertiliser juste .....................................................................................................p. 38/39

Fertilisation en phosphore et potassium ............................................................p. 40/41

Comment déterminer les apports P et K ? ..........................................................................p. 42/43

Amendement calcique et magnésien, pourquoi ? ...............................................p. 44/45

Oligo-éléments et soufre ..................................................................................................... p. 46

Protéger ..........................................................................p. 47

Sécurité et environnement ..............................................................................p. 48/49

Désherbage durable ................................................................................................p. 50/51

Gestion responsable et résistances ....................................................................................p. 52/53

Mélange de produits ................................................................................................ p. 54

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Une logique de Services

D’un conseil pour un produit donné à une dose standard, nous sommes passés à un conseil personnalisé en fonction du produit, de la réglementation en vigueur, de la méthode d’application de la situation géographique et climatique, des résultats des diagnostics établis avec des outils reconnus…Hier, nous avions une production donnée à un prix stable, désormais nous sommes passés à une production orientée par la réglementation et les marchés à un prix soumis à des volatilités extrêmes.Autant de facteurs qui sont devenus aujourd’hui incontournables pour exercer votre métier et garantir votre revenu. L’offre de services de la coopérative s’est ainsi étoffée et a considérablement développé ces dernières années.

Gérer

Pour vous faciliter le suivi économique de votre exploitation, Capseine.coop vous permet de disposer en ligne de toutes les données. Vos données comptables peuvent être transmises informatiquement sous conditions à votre organisme de gestion. Avec Atland, vous pouvez calculer vos marges, production par production.

Pour gérer votre risque prix, Cap Seine vous accompagne tant à l’approvisionnement avec les réservations qu’à la vente à travers les engagements en Cap Duo ou au suivi de votre commercialisation avec Opticap’s.

Pour gérer vos déchets, vous disposez de collectes sélectives régulières (PPNU, bidons vides, big bags, bâches…) sur des sites agréés, vous permettant d’être conforme aux exigences réglementaires.

Enfin, Cap Seine vous propose de vous préserver du risque de non-conformité réglementaire d’application avec une offre de formations fertilisations, Certiphytos, mais aussi un conseil expert validé par l’outil Précophyto dans Sérénis (doses, stade, mélanges, ZNT…).

Vendre

Capseine.coop vous permet d’être à la source des informations de marchés avec les analyses quotidiennes et les cours du Matif. Votre ATE est également à votre écoute pour vous conseiller sur la diversification des modes de commercialisation et vous informer des adaptations de l’offre mais aussi vous proposer les filières les plus prometteuses.

Vous pouvez suivre au plus près vos stocks, vos engagements et votre valorisation à la parcelle avec l’aide de votre ATE ou directement sur Capseine.coop.

Avec Atland, l’enregistrement de vos parcelles et de vos pratiques vous assure une traçabilité nécessaire à une bonne commercialisation.

Avec des solutions de stockage à la coopérative mais aussi des enlèvements directs fermes, les services logistiques de la coopérative vous permettent d’étaler vos commercialisations dans le temps. Des offres de travail à façon du grain pour le séchage ou le triage sont au service de la qualité de vos productions.

Enfin, la transformation de votre collecte pour votre approvisionnement en semences ou en aliments Cap Seine peut se faire avec l’Echange semences ou le Céréaliment.

L’ensemble des domaines de compétences de Cap Seine comporte désormais des outils et services pour vous accompagner efficacement tout en vous assurant toujours une sécurité d’approvisionnement et de commercialisation.

4

FOCUSAtland

Altand est une solution informatique complète de pilotage de votre exploita-tion, 100 % en ligne. Assolement, suivi des interventions et des techniques culturales, suivi des stocks, marges, déclaration PAC, réglementation : Atland vous simplifie la tache.

Epiclès +

En s’associant avec Défisol association de recherche et développenment basée dans l’Eure qui depuis 5 ans a développé l’agriculture de précision, la coopérative vous propose un nouvel outil qui associe une connaissance fine de vos parcelles et la gestion de la fumure par l’outil Epiclès.

*sous conditions

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Produire

Avec des conseils personnalisés et collec-tifs, L’essentiel des productions végé-tales, les réunions agronomiques d’hiver, les Ecorégionales et notre réseau d’essais, vous disposez d’un accompagnement technique permanent relayé dans capseine.coop avec les flash agronomiques et la plaine en images.

Les l ivraisons directes fermes vous simplifient le transport dont la mise en oeuvre (volumes, réglementation…) est complexe, tant pour les semences, les fertilisants que les produits de protection des plantes.

Panorama des services

Atland, outil de gestion de l’exploitation en ligne, simplifie votre carnet de plaine, agrège toutes vos données et vous calcule les indicateurs nécessaires.

L’offre variétale de semences testée localement répond à vos différentes attentes d’utilisation ou de contraintes spécifiques et vous permet ainsi d’adapter vos pratiques culturales. Avec la prime et l’échange semences, l’accès à la semence certifiée et au progrès génétique est facilité et plus accéssible.

La fertilisation basée sur la mesure des sols avec les analyses du laboratoire Proxilabo, affinée par le calcul de l’outil Epiclès et ajustée par Farmstar, est optimisée pour une production de qualité dans le respect de l’environnement. Le dernier né de l’offre de services, Epiclès +, regroupe une mesure de haute-précision des teneurs minérales et de l’historique de la parcelle avec le calcul de l’outil Epiclès.

Enfin, la protection des cultures, avec les tours de plaines et le conseil personnalisé et tracé de l’ATE validé par Précophyto, des informations issus de modèles (données par-cellaires Farmstar, Positif…) et les formations spécifiques Certiphyto, vous garantissent une protection sécurisée.

ÉCORaisonnons

5

Précophyto Sérénis

Livraison directes fermes

1200 livraisons phyto/an

Réunions techniques

agronomiques800 agriculteurs

18 000 analysesFlash Agro

CONSEIL

Tours de plaines

CONSEIL

ALIPLAN

ALIM

Les écorégionales

800 extranautes

30 300 ha

FERTI

650 exploitations

FERTICERTIPHYTO230 agriculteurs

formés

FORMATION 650 exploitations

EPICLÈS

PILOTAGE 2011

2000

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La formationpour aller plus loin

Désormais habilitée « organisme de formation », la coopérative élargit son champ de compétences : Certiphyto, formations fertilisation et d’autres demain sont autant de formations qui vous assurent un droit à produire.

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Certiphytoincontournable

Dans le contexte du plan Ecophyto 2018, la coopérative Cap Seine a fait le choix pour ses adhérents de développer son activité formation dans un premier temps avec l’obtention de notre déclaration d’activité délivrée par la Direction Régionale du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Il est à noter que cette reconnais-sance comme organisme de formation permet à la coopérative de dispenser des formations dans le domaine des phytosanitaires mais aussi dans tout autre domaine dont les adhérents peuvent avoir besoin. La seconde habilitation, et non des moindres puisque seulement 30 coopératives en France sont habilitées, a été obtenue auprès de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche émanant du Ministère de l’Agriculture. Cette habilitation a permis à Cap Seine de dispenser les formations Certiphyto pour la phase expérimen-tale et par voie de conséquence l’obtention pour l’agriculteur du Certiphyto.

Le décret N°2009-1619 du 18 décembre 2009 rend officiel la période expérimentale du dispo-sitif pour la période 2009/2010. Ce décret sera suivi de trois arrêtés qui préciseront notamment la liste des diplômes permettant l’accès direct au Certiphyto.

Frais pédagogiquespris en charge

Dans l’objectif de répondre au mieux aux attentes de ses adhérents, la coopérative Cap Seine a obtenu son référencement auprès du Vivéa : fonds de formation des chefs d’exploitation agricole, entrepreneur du paysage ou de travaux forestiers, conjoint collaborateur ou aide familial et contributeur à Vivéa.Les adhérents peuvent donc bénéficier de la prise en charge des frais pédagogiques pour les formations dispensées par Cap Seine.

Vous avez aussi la possibilité de bénéficier d’un crédit d’impôt pour votre temps passé en for-mation. Celui-ci est calculé sur la base du SMIC horaire dans la limite de 40 heures par an. A titre d’exemple, pour un exploitant agricole assujetti à l’impôt sur les sociétés qui a effectué 21 heures de formation, le crédit d’impôt s’élèvera à 189 euros (21h x 9 euros – SMIC horaire) imputable soit sur l’impôt sur le revenu, soit sur l’impôt sur les sociétés.

LES VOIES D’ACCÈS AU CERTIPHYTO*

VOIE A

Au titre de diplôme ou de titre. Le niveau V (CAP, BEP...)

mentionné dans le décret est le niveau minimum du dispositif.

A l’heure où nous écrivons cet article, l’arrêté n’est toujours

pas paru.

VOIE C

A la suite de la réussite d’une évaluation par QCM (Questions à Choix Multiples) complétée

le cas échéant.

VOIE DA l’issue d’une formation

de deux jours.

* Pendant la période expérimentale

FOCUSLa formationcertifiée !

L’habilitation Organisme de formation obtenue en 2009 et suivie de près par l’habilitation à la formation Certiphyto a été certifiée par l’organisme certifi-cateur Bureau Veritas en janvier 2011 sur la base du référentiel Services et Conseils Agricoles développé à l’origine par In Vivo et les coopératives du réseau Opticoop.Cette certification constitue une recon-naissance supplémentaire de la qualité de service délivrée par la coopérative et de la compétence de ses conseillers.La certification concerne l’ensemble du service, du suivi administratif à la compétence des formateurs.

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7

Sur mesure

Les formations proposées sont au plus près du besoin des agriculteurs, parce que les formateurs Cap Seine prennent en compte les spécificités régionales : législation en vigueur dans certaines zones (zones vulnérables, bassins de captage,..) et qu’ils ont dans cer-tains cas la connaissance de vos exploitations.Nos formations sont proposées sur les dépar-tements de l’Eure, de la Seine Maritime et dans la région Picardie Vexin. Pour toute inscription, prendre contact avec l’ATE de sa région.

Formation Certiphyto

Points abordés pendant la formation Certiphyto suivant le référentiel national :

> Santé et sécurité des utilisateurs de pro-duits phytopharmaceutiques

> Réglementation et environnement> Raisonnement agronomique et utilisation

des produits phytosanitaires> Techniques de réduction de l’utilisation

des produits phytosanitaires à l’échelle de l’exploitation

Formation Directives Nitrates - Fertilisation

Suivant le référentiel national :

> Appréhender les enjeux environnementaux.> Connaître l’état des lieux départemental

de la qualité des eaux souterraines> Connaître les facteurs de risque de

pollution diffuse des eaux de profondeur par les nitrates

> Connaitre et utiliser la méthode de calcul du bilan azoté. Le plan prévisionnel de fumure azotée

> Prendre du recul sur les pratiques de fertilisation et induire les changements. Le cahier d’épandage

> Respecter les conditions d’épandage et de stockage

> Les mesures spécifiques du 4ème pro-gramme d’action de la directive nitrates. Connaitre les indicateurs de suivi du programme

Formation Atland

Maîtrise de l’outil informatique> Le carnet de plaine en ligne> Découpage des parcelles> Déclaration PAC> Le module économique

Répondre aux exigences d’une production durable

Obligation de certification

Le projet de directive européenne pour l’utilisation durable des pesticides demande l’instauration d’une offre de formation (échéance 2011) et d’une obligation de certification pour les utilisateurs, les distributeurs et les conseillers (échéance 2013).

Qualification des professionnels

L’offre de formation continue doit répondre à l’évolution des exigences françaises et européennes sur la qualification des professionnels concernés par les produits phytosanitaires.

Formation de tous

La réforme de l’agrément des entreprises d’application, de distribution, élargi au conseil, prévoit la formation de tous les acteurs en fonction de leur activité (loi d’engagement national pour l’environnement).

ÉCORaisonnons

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8

La certification des services

La société demande aux agriculteurs d’être professionnels dans la mise en œuvre de leurs intrants.Cap Seine se donne les moyens de garantir la qualité d’un conseil qui va au-delà du réglementaire et de l’environnement.

Une première étape

Depuis 2007, Cap Seine s’est engagée dans une démarche conseil au travers de la charte du conseil coopératif mise en place par Coop de France. La justification et la traçabilité du conseil est peu à peu devenue incontournable pour devenir un réflexe. Une bonne étape pour obtenir l’agrément distributeurs en 2014.En effet, dans le cadre du Grenelle de l’Environ-nement, en 2014, de même que les agriculteurs devront disposer du Certiphyto pour pouvoir acheter et appliquer des produits de traitement en toute légalité, les distributeurs devront disposer d’un agrément pour vendre ces produits. Cet agrément nécessitera d’être certifié par un organisme certificateur sur l’achat, le stockage, la logistique, la préconisation et la vente.

C’est pour ces raisons que Cap Seine a déjà largement entamé son processus de certification : l’organisme certificateur Bureau Veritas a certifié fin janvier 2011, sur la base du

référentiel Services et Conseils Agricoles développée à l’origine par In Vivo et les coopératives du réseau Opticoop, le service Epiclès et la formation aux adhérents. L’auditeur a conclu favorablement en encourageant les équipes : le point fort qui a particulièrement retenu son attention était la capacité de l’entreprise à transformer des contraintes en opportunités pour ses adhérents.

Des moyens importants

Cette certification constitue une reconnaissance supplémentaire de la qualité de service délivrée par la coopérative et de la compétence de ses conseillers et conforte l’entreprise dans sa décision de consacrer des moyens importants pour offrir un service de qualité à ses adhérents.

L’expérience acquise dans ces premières démarches de certification constituera un atout pour l’obtention de cet agrément essentiel.

Le référentiel Service et conseil agricole est construit autour de 6 axes :

1 - Adaptation des conseils et services aux spécificités régionales

2 - Objectivité et traçabilité écrite du conseil

3 - Prise en compte des attentes des agriculteurs et des spécificités de leur exploitation agricole

4 - Evaluation des conseils et des services en terme de rentabilité, de qualité des productions et d’environnement

5 - Compétence des conseillers réactualisée en permanence

6 - Organisation de l’entreprise facilitant la mise en œuvre du conseil et des services.

ÉCORaisonnons

FOCUSDeux services déjà certifiés

Epiclès• 650 exploitations suivies• 85 000 ha de SAU couverts• 98 % des utilisateurs reconduisent le

service d’une campagne sur l’autre• 4 conseillers spécialisés sont dédiés

à l’accompagnement et au conseil.

Formation• Formation Certiphyto :

17 sessions / 230 adhérents• Formation Fertilisation :

4 sessions / 55 adhérents• Formation aux Outils de pilotage :

9 sessions / 60 adhérents• 90% de taux de satisfaction

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Parce qu’une culture protégée et bien soignée répond mieux aux cahiers des charges de nos

clients transformateurs, nous vous proposons une meilleure valorisation de votre collecte, dès lors

que vous gérez votre protection avec nous.

La qualité doit rester une préoccupation majeure de nos productions afin de

s’assurer des débouchés rémunérateurs.

345 adhérents formés par Cap Seine en

2010-2011. Profitez-en vous aussi.

Prime partenaire

Protéines

Colza érucique

Formation

EcorégionalesJuin 2011

L’essentiel2011

Produire du colza érucique, c’est s’inscrire dans une filière durable. La visibilité dont on dispose sur ces débouchés permet d’assurer une plus–value à moyen terme. Cap Seine vous propose désormais des contrats triennaux.

Afin de vous informer sur les perspectives de marchés et sur les évolutions techniques et agronomiques, le rendez-vous des Ecorégionales est incontournable.

Vendre

VE

ND

RE

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Qualité des céréales

Une politique qualité

Cap Seine a comme ambition de sécuriser le revenu de ses adhérents. Cette sécurisation passe notamment par la diversification des débouchés et la gestion des risques avec Cap Duo. Celui-ci s’enrichit de différentes primes.

■ Primes liées aux moyens utilisés

› Prime semences :Cette prime encourage l’utilisation de semences certifiées, gage de pureté des récoltes. L’achat de semences vous crée un capital prime versé au fur et à mesure de vos règlements en Cap Duo.Nouveau : elle existe maintenant en colza.

› Prime partenaire :Elle permet aux adhérents ayant géré la protection de leurs cultures avec Cap Seine de bénéficier d’une prime sur leur livraison.D’une va leur de 1 ,5 euros/ tonne en céréales, 2 euros/tonne en protéagineux et 3 euros/tonne en colzas, et ce quelque soit le mode de commercialisation choisi, elle sera versée à concurrence d’un montant total de 1/30ème de votre investissement « protection des cultures ».

Satisfaire les besoins de nos clients

› Prime traçabilité :Cette prime est versée sur certaines productions contractuelles comme les orges de brasserie et les blés de meunerie. La traçabilité reprend les évènements et interventions que la culture a reçus. Elle doit être transmise à notre service qualité, soit sous forme de fiche papier, soit par voie informatique. Le montant de ces primes est de : 1 €/tonne pour les fiches papier, 1.50 € pour une transmission informatique.

■ Les primes qualité

› Prime Protéine des blés :Après mesure de la protéine dans nos silos à la réception, une prime protéine est versée à partir de 76 kg de PS et 11.5% de protéine. Cette prime débute à 1.60 €/T pour les blés panifiables et 0.80 €/T pour les BAU, pour culminer à 4.80 €/T en blé panifiable et 2.40 €/T en BAU.

› Prime Qualité :Après contrôle de la qualité de la production dans notre laboratoire agréé (voir tableau ci-dessous), la marchandise correspondant aux cahiers des charges du contrat bénéficiera d’une prime versée sur le tonnage qualifié à la fin de la campagne.

Filières et cahiers des charges

Une commercialisation optimisée devient un art difficile à maîtriser dans le contexte actuel de mondialisation.Deux axes majeurs pour optimiser son revenu : préserver des débouchés diversifiés et maîtriser son prix.C’est donc un moyen de se protéger de la concurrence mais aussi un moyen pour conquérir de nouveaux marchés.

FILIèRES HuMIDITé PS CALIbRAGE HAGbERG PROTéINE TENEuR SPéCIFIQuE

BRASSERIE LES CHOPES

max 15% mini 60 70 mini 10 à 11,5%germination en stockage

ferme à 95% mini

MEUNERIE LES FOURNÉES*

max 14% mini 76 250 mini mini 11,5

ERUCIQUE46% mini

d’acide érucique

* en variété pure : Apache variétés spécifiques Eurafrique : Alixan, Allez-y, Arezzo, Apache, As de Coeur, Bermude, Boregar, Campéro, Chevalier, DInosor, Folklore, Hysun, Koreli, Prémio, Sélekt, Sweet.

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FOCUSLa protéine, enjeu majeurDepuis les deux dernières campagnes, les taux de protéines des blés de nos régions ont eu tendance à baisser, risquant d’augmenter les difficultés de mises en marchés.

Echange semencesAfin d’encourager les adhérents au maintien de leur investissement dans une semence certifiée, Cap Seine propose depuis l’an dernier un échange semences. Il permet un échange entre des volumes livrés à la moisson et des semences certifiées à l’automne. Il reste à régler l’écart de la valeur entre du blé ou de l’orge de consommation et de la semence certifiée (triage, passage d’une R2 à une R1, traitements de semences, conditionnement, livraison…).

Prime partenaireCette prime encourage à une production saine favorisée par un approvisionnement de qualité. Elle permet aux adhérents ayant géré la protection de leurs cultures avec Cap Seine de bénéficier d’une prime sur leur livraison.

Page 9: Guide des cultures 2011-2012

Des cahiers des charges

■ Sécuriser à long terme

Pour sécuriser les débouchés de vos exploita-tions sur le long terme, Cap Seine vous propose de vous inscrire dans des productions de filiè-res qui s’appuient sur le Cap Duo +.

› Alimentation humaineDans le cadre de contrats à primes, sur la base d’engagements avant moisson, les filières alimentaires bénéficient des primes ci-contre.

> La filière brassicole : Les « Chopes ».Ce débouché est accessible par période limitée en fonction du marché. Il ne concerne que des variétés pures d’hiver ou de printemps.> La filière meunerie française ou export : « les Fournées ». Ces contrats concernent des variétés pures ou des mélanges (ma-quettes Eurafrique).

› IndustrieLes filières colza diester et érucique ainsi que le blé et l’orge reposent sur des outils industriels de notre région.

■ Sécuriser sur l’année

› Les Cap Duo

C’est un outil sécurisé qui vous libère du suivi au quotidien de votre commercialisation.Avant la moisson, c’est le Cap Duo +. 100 % de votre production est à un prix minimum garanti et complémenté par la suite.Pendant la moisson, c‘est le Cap Duo simple. Vous aurez 20 % de votre production à un prix garanti, et 80 % d’acompte suivi de complé-ments de prix.

Le Cap Duo s’est révélé au cours de ces 6 dernières années comme un véritable outil de gestion du risque tout terrain. Sa performance économique a été démontrée et reconnue par tous.

› Le Capmatif + Options

Le Capmatif vous permet d’arbitrer une vente à prix ferme sur le marché à terme en l’accom-pagnant d’options.Le Capmatif existe sur blé, orge de mouture*, colza et maïs, et nécessite un engagement de 50 tonnes (25 tonnes possibles en colza*). Pour la récolte 2010, deux nouveaux Capmatifs* ont été conçus pour les féveroles alimentaires et les pois jaunes. Il nécessite un dépôt de garantie et des appels de marge pris en charge par Cap Seine.

■ Ventes sèches

› Le Capmatif & le Cap Marché

Ils permettent de commercialiser un volume donné, tout au long de l’année en Capmatif, et après la moisson en Cap Marché.

Ils ne bénéficient d’aucun complément, quelles que soient les évolutions de marchés.

* Exclusivité Cap Seine

DAR (Délai Avant Récolte)

Lorsque l’on utilise un produit phytosanitaire, un délai doit être respecté entre l’application sur la culture et la date de récolte (DAR). Respectez les instructions fournies sur les étiquettes.

11

VE

ND

RE

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Bien comprendre

Le Cap Duo

Véritable prix optimisé par la coopérative, le Cap Duo intègre dans sa gestion tous les outils de gestion du risque opérationnels comme des contrats cadres, les marchés à terme, les couvertures avec options…

■ Une protection à la baisse liée à une garantie à la hausse

Les Options

Cap Seine vous propose une large gamme d’options : à la monnaie, hors la monnaie, à cliquets…Toutes reposent sur le mécanisme d’un Put et d’un Call.

› Fonctionnement d’un PUTSi vous choisissez de ne pas vendre, le Put (Cap Options à la baisse) vous permet de vous couvrir contre une éventuelle baisse du marché lors de votre vente.

› Fonctionnement d’un CALLSi vous avez vendu, accompagner votre vente d’un Call (Cap Option à la hausse) vous permet de profiter d’une hausse éventuelle du marché.

tous les outils de notre offre

Dans la large gamme d’outils de gestion du risque que vous propose Cap Seine, le Cap Duo et les options sont incontournables.Bien comprendre leur fonctionnement vous permettra d’optimiser davantage encore votre revenu.

Moisson … … … Juin

Acompte moisson = Prix Minimum Garanti = Option « à la baisse » = Put

1er complément de prix = option « à la hausse » = Call

X ème complément de prix= Option « à la hausse» = Call

A LA HAUSSE (CALL)

Marché

1

2

3

GAIN

" Je n'ai pas vendu…Mon risque : que le marché baisse "

J'achète mon option

Je vends et j'exerce

mon option

1

2

3

GAIN

" J'ai vendu…Mon risque : que le marché monte "

J'achète mon option

J'exercemon option

12

FOCUSOpticap’sCet outil synthétique concilie la gestion économique de l’exploitation agricole et la gestion technique de la commerciali-sation de vos productions végétales.

1 - Obtenir votre prix d’équilibreVous enregistrez différentes informations concernant votre entreprise : charges de structure, vos assolements et leurs charges opéra-tionnelles, vos primes. Dans un premier temps, vous pouvez entrer des valeurs approchées, quand vous connaîtrez vos valeurs réelles, il suffira de les corriger, et automatiquement, tous vos tableaux seront remis à jour. Le but de cette première étape est de calcu-ler vos prix d’équilibre sur l’ensemble de vos productions.

2 - Le pilotage Une fois vos prix d’équilibre connus, vous entrerez dans Opticap’s vos affaires réalisées : vos Cap Duo, les Capmatif , vos prises d’option... Ensuite, en temps réel, Opticap’s calcule votre compte de perte et profit, votre déficit ou excédent de trésorerie, vous permettant ainsi de prendre les décisions qui s’imposent. C’est la phase de pilotage de votre commercia-lisation.

Page 11: Guide des cultures 2011-2012

Avant la moisson

Pendant la moisson

Après la moisson

Sécurisation à Long Terme Sécurisation à l’année Vente sèche

valorisation dans l’aliment

règlement de la moisson

au 30 avril

règlement aux échéances du M.A.T.*

Blé & OrgeMaïs & Pois

Blé & OrgeColza alimentaireFéveroles & Pois

Maïs

BléColza alimentaire

Maïs & OrgePois jaunes et féveroles alimentaires

règlement aux échéances du M.A.T.*

Blé & OrgeColza alimentaire

Sécurisation à Long Terme Sécurisation à l’année Vente sècherèglement

de la moisson au 30 avril

règlement de la moisson

au 30 avril

règlement aux échéances du M.A.T.*

ChopesFournées

EthanolContrats de multiplication

Erucique & Diester

Blé & OrgeColza alimentaireFéveroles & Pois

Maïs

BléColza alimentaire

Maïs & OrgePois jaunes et féveroles alimentaires

valorisation dans l’aliment

règlement aux échéances du M.A.T.*

engagement de ventetous produits

Blé & OrgeMaïs & Pois

Blé & OrgeColza alimentaire

Sécurisation à l’année Vente sècherèglement

aux échéances du M.A.T.*règlement

aux échéances du M.A.T.*

Blé & OrgeColza alimentaire

Blé & OrgeColza alimentaire & Maïs

Pois jaunes et féveroles alimentaires

règlement du 30/09 au 30/06 maxi

Tous produits si le marché est ouvert

* M.A.T. : marché à terme

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FOCUS

Législation et règlements

Cap Seine veille à vous apporter tout le conseil nécessaire en assurant la compétence de vos interlocuteurs par des formations continues.La coopérative adapte également son offre de services pour vous permettre de disposer des preuves et documents nécessaires à la justification de vos pratiques.

Première campagne après la réforme

Après une année importante de réforme des aides, peu de changement en 2011.On constate une continuité des aides de soutien spécifiques, une aide supplémentaire aux protéagineux mais un arrêt de l’aide à la diversité d’assolement (sauf pour les MAE rotationnelles dans l’Orne).

Les aides annuelles sont soumises à la modulation : 9 % en 2011 et 10% en 2012.Un prélèvement annuel sur les DPU et les PMTVA (prime de maintien des troupeaux de vaches allaitantes) finance les nouvelles aides en Normandie.Elles concernent les compléments protéagineux et l’aide aux nouvelles surfaces légumineuses, la prime ovins et caprins, l’aide au maintien ou à la conversion à l’agriculture biologique ainsi que le soutien financier à l’assurance récoltes.

2011 : ajustement de la conditionnalité

L’obligation du maintien des prairies fait désormais l’objet d’une gestion individuelle à partir des références historiques établies par l’exploitation. Les exploitants doivent conserver et entretenir un minimum d’éléments topographiques (haies, mares... : réservoirs de la biodiversité).La mesure du couvert environnemental a été simplifiée en 2010 : tous les bords de cours d’eaux doivent être enherbés ou boisés.

Les mesures agro-environnementales territoriali-sées (MAET) complètent ce dispositif permettant d’accéder à des aides supplémentaires moyennant un engagement pluriannuel. Certiphyto, la collecte annuelle des déchets (EVPP, PPNU, PAU), Epiclès, Farmstar, Atland, Proxilabo et nos conseils sur la mise aux normes des locaux de stockage phytos sont autant d’outils pour vous aider à y accéder.

Produire propre et durable

De plus en plus de règlementations protègent l’environnement et les consommateurs des risques liés aux productions.Afin de vous permettre de comprendre et de respecter toutes ces mesures réglementaires et ainsi préserver votre outil de travail et votre revenu, la coopérative vous accompagne.

Eléments topographiques

La Surface des Eléments Topogra-phiques (SET) doit être d’au moins 3% de la SAU.

Dans le cadre de la conditionnalité des aides, il sera contrôlé l’existence, sur la surface agricole de l’exploitation, d’éléments pérennes du paysage sur les parcelles ou jouxtant celles-ci. Ces éléments doivent représenter au total au moins 3% en 2011 et 5% en 2012.

Les différentes particularités topogra-phiques qui peuvent être retenues sont diverses et variées. A chacune de ces particularités est attribuée une valeur de « surface équivalente topographique » qui permet de s’assurer du respect de cette norme BCAE.

Quelques exemples

1 ha de ... = SET

bande tampon en bord de cours d’eau, jachère mellifère

2 ha

jachère simple, fleurie ou faune sauvage 1 ha

vergers haute tige 5 ha

Page 13: Guide des cultures 2011-2012

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Principales mesures par grands domaines dans lesquels Cap Seine vous aide à répondre aux règles de la conditionnalité.

* Installations classées pour la protection de l’environnement

QUELLES MESURES VOUS COnCERnEnT ?

exploitation végétaux

Pour tous les exploitants

Vous êtes en zone vulnérable 2

Vous épandez des boues d’épuration 4

Vous avez des parcelles en Zone Natura 2000 5

BOnnES COnDITIOnS AgRICOLES ET EnVIROnnEMEnTALES (BCAE)

Gestion des surfaces en herbe

• Maintien de 2 surfaces de référence individuelles 2010 en herbe.

• Exigence d’une productivité minimale

www.capseine.coop

pour vous tenir à jour de toutes ces évolutions

Maintien des particularités topographiques

Entretien des bandes tampons le long de tous les cours d’eau BCAE pour tous les exploitants

Entretien minimal des terres

DIversité des assolements

Non brûlage des résidus de culture

Contrôle du prélèvement d’eau pour irrigation

SAnTé PUBLIQUE

Utilisation des produits phytosanitaires homologués

• disposant d’une AMM

• avec une préconisation écrite

Distribution exclusive de produits homologués (AMM)

Sérenis & Traçabilité du conseil

Flashs agronomiques

Carnet de plaine

Atland

Guide des cultures

Conseils sur mise aux normes des locaux de stockage phytos

Système de conseil agricole

Proxilabo (analyse qualité des céréales)

Sécurité sanitaire des produits végétaux

• Tenir un registre avec entre autres le nom commercial du produit utilisé

• Disposer d’une armoire ou d’un local aménagé et réservé.

• Respect des limites maximales de résidus (DAR, DRE...)

EnVIROnnEMEnT

Protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles :

• Etablir chaque année un plan prévisionnel de fumure (PPF) et enregistrer les apports (CE) de fertilisants par îlot cultural.

• Respect du plafond de 170 kg d’azote organique/ha/an sur la surface potentiellement épandable (SPE).

• Adapter les conditions et périodes d’épandage selon les types de fertilisants et les cultures

• Respect des distances par rapport aux points d’eaux de surfaces.

• Stockage suffisant et étanche pour les effluents d’élevage.

• Implantation d’une couverture des sols en automne/hiver pour toutes les parcelles situées en zone d’action vulnérable. 90% de la SAU doit être couverte en 2011 et 100 % en 2012.

Epiclès pour la gestion des effluents, le plan d’épandage, les analyses et le bilan CORPEN et information pour la 4ème directive nitrates.

Proxilabo pour les reliquats azote, analyses de sols et effluents.

Farmstar pour l’ajustement de la dose d’azote.

Le catalogue Fourragères et intercultures pour capter l’azote et couvrir les sols après récolte.

Formation gestion azote.

Protection des eaux souterraines Les exploitations soumises à l’ICPE* doivent présenter une capacité de stockage et d’épan-dage des effluents d’élevage dans le respect des distances d’éloignement par rapport aux points d’eau souterrains.

Utilisation de boues d’épuration

Protection des oiseaux et habitat naturel

Attention : ces tableaux ne retiennent que les têtes de chapitres et les points clés et nouveautés. Ils ne se veulent pas exaustifs. Pour tous les détails, reportez vous à www.capseine.coop

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Stockage à la ferme

Avant moisson

■ Du matériel propre

Il faut s’assurer que l’ensemble du matériel (trémie, benne de transport, vis, élévateur, nettoyeur,…) soit correctement nettoyé.

■ Des bâtiments propres

Un nettoyage minutieux des locaux (intérieur et/ou extérieur des murs, cases,…) doit être réalisé avant d’y stocker du grain. Ce nettoyage limitera notamment la présence d’insectes.

NB : Le nettoyage s’opère de haut en bas, les poussières sont aspirées et détruites immédiatement.

■ Traitement insecticide des locaux et du matériel

Comment ?› Uniquement sur des surfaces propres› Au pulvérisateur ou à l’atomiseur› Avec un équipement de protection individuelleOù ?› A l’intérieur et/ou à l’extérieur des cellules› Dans tous les recoins (pour les zones inacces-sibles ou dans les bâtiments clos, les bombes fumigènes peuvent compléter le traitement).Avec quel produit ?› Utiliser un insecticide rémanent et homologué, à base de deltaméthrine et pipéronylbutoxyde de chlorpyriphos-méthyl ou de pyrimiphos-méthyl.

NB : Noter la date de traitement et la nature du produit pour la traçabilité

Préserver la qualité, c’est facile…

Bien conduire la culture est essentiel. Par des pratiques simples et efficaces, vous assurez la qualité de vos productions.

HALTE AUX nUISIBLES !!

OISEAUx ANIMAUx DOMESTIQUES RONGEURS

Vérifier l’obturation des ouvertures

Poser des filets ou grillages (verticaux)

Poser des bâches en plastique tressées ou

à petites mailles, à même le tas

Assombrir au maximum les bâtiments (les oiseaux

préfèrent la lumière pour nicher)

Les chats sont un bon moyen de lutter contre les rongeurs,

mais il y a des risques

de déjections.

Les chiens sont à surveiller

de la même manière

Les rongeurs n’aiment pas la propreté……

Entretenir les abords des bâtiments et éliminer tout ce qui peut servir d’abri (tas de bois, ferraille,

vieux matériel….)

Limiter les possibilités d’entrée et boucher tous les orifices

Déposer les appâts dans des boîtes spécifiques inaccessibles aux autres animaux

(éviter le blé empoisonné)

Suivre régulièrement la consommation d’appâts et recharger si nécessaire

Noter les dates de passage, la nature du produit et les quantités utilisées

En cas de forte infestation, faire appel à une société de dératisation

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Contaminationscroisées

Stockage des oléagineux : atten-tion aux contaminations croisées !Aucun produit insecticide n’est auto-risé en application directe sur les graines oléagineuses. Or, les résidus de pesticides les plus fréquemment détectés dans les graines oléagineuses et les huiles brutes sont des insecticides organo-phosphorés utilisés lors du stockage. Il va sans dire que la présence de résidus peut poser des problèmes de commer-cialisation et de respect des contrats.L’origine de leur présence est principa-lement due à un transfert par contact via le matériel de manutention et de stockage sachant que la plupart du temps les installations de stockage des graines oléagineuses sont communes avec celles des céréales. On parlera ici de conta-mination croisée.En effet, les insecticides de stockage se dégradent peu en milieu confiné contrairement aux produits appliqués en culture. De ce fait, le contact des graines oléagineuses avec des endroits traités (cellules vides, divers matériels de manutention et de stockage, circuits...) est à l’origine de la présence de résidus d’insecticides.

Quelques exemples de bonnes pratiques...Respecter un délai d’environ 15 jours entre le traitement des parois et la mise en cellule des graines.Nettoyer et/ou rincer les circuits et di-vers matériels avec des céréales non traitées avant de passer des oléagineux.

FOCUS

Page 15: Guide des cultures 2011-2012

bilan énergétique

En optimisant la détection des échauffements (étanchéité et cloisonnement du bâtiment de stockage, équipements de surveillance) et en améliorant la conduite de la ventilation, vous pourrez ainsi réduire de manière significative votre bilan énergétique.

À la moisson

Le grain qui entre doit être : › Mûr (pas de grains verts), avec une humidité inférieure à 15% pour limiter l’échauffement du tas› Propre pour :

> Limiter le risque d’apparition d’insectes (ils préfèrent les grains cassés)> Améliorer la circulation de l’air (meilleur refroidissement)> Diminuer la présence de moisissures et de toxines (le nettoyage occasionne une baisse de la quantité de mycotoxines qui peut attein-dre 40% en présence de fusariose sur épis)

› Stocké par variété ou groupe de variétés (pas de mélange BAU et BPS)

NB : Les échantillons sont à réaliser, lot par lot, par sac de 20 à 30 kg par cellule, en y mettant un peu de chaque remorque.Le sac devra être homogénéisé pour y prélever un échantillon d’1 kg pour analyses.

Après moisson

■ Conserver et refroidir

Il faut ventiler dès la récolte, c’est IMPERATIF ! Il faut faire chuter le plus rapidement possible la température du grain de 30-35°C à 20-22°C : en dessous de 20°C, les risques de développement des insectes diminuent.Il faut contrôler régulièrement la température en cours de stockage, et toujours en plusieurs points de la case, en particulier en haut et dans les angles, là où les risques de mauvaise circulation de l’air sont les plus importants (plus de poussières).

En automne, dès que les nuits sont plus froides, réaliser systématiquement un autre cycle de ventilation pour faire chuter la température du grain à 12°C : à cette température, les insectes ne se reproduisent plus et se mettent en état de vie ralentie.En hiver, un nouveau cycle de ventilation doit per-mettre un refroidissement, vers 5°C : la céréale a alors acquis une très bonne stabilité et après 3 mois à cette température, on bénéficie d’un effet insecticide.En tout état de cause, l’utilisation d’un insecticide ne doit être effective qu’en cas d’insectes visibles et bien identifiés avec un produit adapté et rémanent à base de deltaméthrine et pipéronylbutoxyde de chlorpyriphos-méthyl ou de pyrimiphos-méthyl.Attention : aucun traitement insecticide sur colza !

Au printemps, il faut rester vigilant pour ne pas compromettre la qualité de conservation.

NB : Il faut ventiler quand l’écart entre la température de l’air extérieur et celle du grain est compris entre 7°C et 10°C. A plus de 10°C d’écart, il y a des risques de condensation.En dessous de 7°C d’écart, l’efficacité de la ventilation est limitée.

NOTER C’EST TRACERNuméroter toutes les cases et relever sur un carnet tous les contrôles effectués : hu-midité récolte, dates de ventilation, durée, températures avant et après ventilation, traitement éventuels,…..

ÉCORaisonnons

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Semer

Faisons d’une contrainte réglementaire une opportunité agronomique. Les couverts sont à considérer comme une culture à part entière afin

d’en retirer tous les bénéfices : fixation d’azote,recyclage de la matière organique et des éléments fertilisants etc…

Nouvelle offre proposée aux adhérents pour leur faciliter l’investissement dans la semence certifiée, elle permet d’échanger

son blé de consommation contre de la semence traitée (voir détail page 23).

La génétique sera un des maillons essentiels pour répondre aux orientations d’Ecophyto.

Les nouvelles variétés que nous vous proposons allient à la fois productivité,

débouché panifiable et une certaine rusticité face aux agresseurs

(fusarioses,septoriose cécidomyies)

Couvert Intercultures

L’échange Semences

Aide protéagineux

Nouvelles variétésGrenelle

Colzaérucique

L’essentiel2011

Si il y a une filière où nous avons la main c’est bien celle-ci.Cap Seine au travers de Pollen est reconnue au niveau européen comme étant l’unique producteur fiable d’huile érucique.De plus nous investissons dans la recherche variétale afin de sélectionner des variétés toujours plus productives et plus riche en acide érucique.

Les protéagineux sont de retour sur vos exploitations grâce à cette aide spécifique.C’est une opportunité encore qui vous permet de redécouvrir les avantages indéniables de ces cultures : impact sur le désherbage des graminées, rupture des cycles de ravageurs,fixation d’azote…

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Les interculturescultures à part entière

FOCUS4ème directive nitrates

Les intercultures deviendront obliga-toires sur les sols non emblavés à l’automne. Cette obligation émane de la 4ème directive nitrate, visant à limiter la déperdition des nitrates vers les nappes phréatiques et de répondre à des enjeux environnementaux. Très bien dans le principe, mais agronomiquement pas évident à mettre en oeuvre dans certains cas...

Au-delà de l’aspect réglementaire (voir p.15), implanter une culture intermédiaire présente de nombreux intérêts. Cette interculture doit être considérée comme un investissement répondant aux objectifs d’une agriculture durable et non comme une dépense.

Les couverts végétaux sont « un outil agronomique » qui permet de préserver et développer les richesses du sol, au profit des plantes cultivées. Le choix des espèces doit donc se faire en fonction des objectifs de chaque parcelle, qu’il s’agisse de recycler un maximum d’éléments nutritifs, de produire de l’azote, de restructurer le sol, de contrôler des adventices ou maladies…, sans éluder les limites fixées par les contraintes agronomiques (dates de semis, conditions d’humidité du sol, somme des températures…) ou réglementaires.

Bénéfices agronomiques de l’engrais vert

■ Protéger et améliorer la structure du sol

Le feuillage de l’interculture amortit l’impact des gouttes de pluie et limite la battance, la prise en masse superficielle, le ruissellement et l’érosion.Son système racinaire favorise la fissuration, le décompactage et l’aération du sol.

■ Recycler l’azote et les éléments minéraux du sol

L’engrais vert limite la perte des nitrates et des éléments nutritifs sensibles au lessivage.Il mobilise et rend solubles et assimilables les éléments minéraux présents dans le sol, demeurant indisponibles avant l’action de certaines plantes d’intercultures.Les éléments nutritifs piégés (azote, phosphore, potasse, calcium, bore, molybdène…) sont réorganisés puis minéralisés après destruction du couvert sous forme assimilable pour les cultures suivantes.

■ Enrichir le sol en azote

L’azote de l’air, dans le cas des rhizobiums pré-sents sur les racines des légumineuses, est stocké puis progressivement libéré après destruction du couvert.

■ Favoriser et consolider le taux de matière organique

L’humus produit par la dégradation du couvert impacte favorablement sur la structure du sol, sur sa capacité de rétention et sur l’alimentation hydrique des cultures.La présence de matière organique est essentielle à l’activité biologique. Le développement de la vie souterraine (lombric, mycorhizes…) est un indicateur de vie et de fertilité des sols.

■ Maîtriser les adventices

Le couvert est un levier intéressant dans les stratégies de salissement des parcelles. Une fois développé, il concurrence les mauvaises herbes par effet de compétition.

■ Lutter contre les maladies et les parasites

La rupture du cycle des maladies et des ravageurs par l’implantation des couverts perturbe et affaiblit le milieu pathogène en place.

L’ensemble de ces avantages agronomiques aura une influence sur la sécurisation et l’augmentation des rendements de la culture suivante, sans ou-blier les économies d’intrants qu’il peut engendrer.Les couverts végétaux ont une place prépondé-rante dans les systèmes de cultures performants et durables.

Page 19: Guide des cultures 2011-2012

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Quelles espèces choisir pour 2010 ?

Bien respecter les doses de semis est une garantie pour obtenir un couvert suffisant et efficace. Pour des semis à la volée et en cas d'implantation tardive, il est conseillé d'augmenter un peu la dose de semis.

Espèce Phacélie Moutarde Trèfle incarnat Avoine Radis chinois AGRAL VERT Chlorofiltre MTA

Famille Hydrophyllacées Crucifères Légumineuse Fabacées Graminées Crucifères Graminées

LégumineusesCrucifère +

légumineuses

Intérêt pour couper les rotations céréalières

+++Déconseillé

dans les rotations colza

++++ +Déconseillé

dans les rotations colza

++ ++++

Facilité d’implantation

du couvert

Nécessite un semis en ligne ++++

En ligne ou à la volée dans une préparation

suffisante+++ ++++ En semoir

ou à la volée

Pas plus de contrainte que la moutarde

Profondeur de semis 1 à 2 cm 2 à 3 cm 2 à 3 cm 3 à 4 cm 1 à 2 cm 1 à 2 cm 1 à 3 cm

Date de semis En août 1er août au 10 sept

jusqu’au 20 août

mi août à fin sept

juillet à fin août

juillet à fin septembre

20 juillet -10 sept

Densité de semis/Ha 12 Kg 10/12 Kg 12 Kg 100 Kg 10 Kg 25 Kg 8 Kg -

1 dose/3 Ha

Résistance aux limaces + +++ +

Seule graminée cultivée

non appétente pour les limaces

++Appétente à la levée

aux limaces+++

Rapidité de couverture

du sol++ ++++ ++ ++ ++++ ++++ ++++

Capacité de restructuration

des sols++ + +++ ++ ++++ + +++

Seuil de gel inf. à - 8°C inf. à - 7°C inf. à - 12°C inf. à - 12°C inf. à - 8°C inf. à -10°C inf. à 7°C

DestructionBroyage

ou 2L/Ha de glyphosate

Broyage ou 2L/Ha de glyphosate

3L de glyphosate

2 à 3L de glyphosate

3L de glyphosate

valorisation fourragère ou broyage ou chimique

Gelif ou broyage/roulage

Apport d’azote dans les cultures

suivantes+++ + ++++ + ++ +++ +++

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Semer pour vendreles enjeux de la sécurité alimentaire et de la traçabilité

Qualité sanitaire des céréales : les mycotoxines

Les champignons produisent naturellement différentes substances. Certaines sont bénéfiques comme la pénicilline, d’autres peuvent être toxiques.C’est le cas de la DON (désoxynivalénone) produite au champ par les fusarioses.

Limites maximales en DON (microgrammes/kg)

Céréales non transformées (hors blé dur, avoine et maïs)

1250

Blé dur et avoines non transformés 1750

Maïs non transformés 1750

Farines, semoules et grits 750

Pain, patisseries, biscuits, snacks et céréales petit-déjeuner

500

Pâtes sèches 750

Aliments pour nourrissons 200

Source : commission européenne Sanco/0006/2004.rev 06.

RégLEMEnTATIOn MYCOTOXInES

Réglementation

Depuis la récolte 2006, le règlement sur les mycotoxines de Fusarium est en vigueur. Le respect de cette réglementation constitue une condition d’accès au marché. Ce règlement fixe des seuils pour trois types de fusariotoxines.La DON concerne plus particulièrement les céréales à paille. Les limites maximales vous sont présentées dans le tableau ci-contre.

Il n’existe pas aujourd’hui de variété totalement résistante aux fusarioses. Leur développement est déterminé par les conditions climatiques de l’épiaison. Quel que soit votre choix variétal, prévoyez donc une bonne protection fongicide à l’épiaison.

Afin d’encourager les adhérents au maintien de leur investissement dans une semence certifiée, Cap Seine propose depuis l’an dernier un échange semences. Il permet un échange entre des volumes livrés à la moisson et des semences certifiées à l’automne. Il reste à régler l’écart de la valeur entre du blé ou de l’orge de consommation et de la semence certifiée (triage, passage d’une R2 à une R1, traitements de semences, conditionnement, livraison…).

L’offre échange semences

Quelle que soit la filière, meunerie, malterie ou aliment du bétail, la vigilance concernant les mycotoxines est importante.De même, les exigences de traçabilité des denrées alimentaires rendent les semences certifiées incontournables.

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FOCUSObjectif protéines

Mettons toutes les chances de notre côté compte tenu des marchés lourds, semer pour vendre prend tout son sens.

Le choix variétal est le premier maillon qui conditionne l’accès au marché. Par nature un blé BAU ne peut avoir accès aux marchés export qui sont essentiellement destinés à la consommation humaine.De même une variété panifiable ne l’est qu’à un certain niveau de protéines (11,5%). Toutes les variétés BPS ne sont qu’un blé médiocre lorsque celles-ci sont collectées à 10% voire moins.

Page 21: Guide des cultures 2011-2012

LE RISQUE MYCOTOXInE S’EnVISAgE DÈS LE SEMIS

1) Toutes les variétés peuvent être envisagées.

2) Toutes les variétés peuvent être envisagées mais devront être impérativement protégées à l’épiaison par un fongicide couvrant le risque fusariose.

3) Le risque mycotoxine devient important, il faudra traiter à l’épaison, l’idéal serait de choisir une variété moins sensible. Le résultat dépendra des conditions météo à l’épiaison.

4 5 6) Même en choisissant une variété peu sensible et en traitant à l’épiaison contre les fusarioses, le risque de dépasser la norme en mycotoxine est élevé. Il serait préférable d’envisager un labour.

PRÉCÉDENT SENSIBILITÉ VARIÉTALE RECOMMANDATIONS

Céréales à paille, colza, lin, pois, féverole, tournesol

Labour

Peu sensibles1

Moyennement sensibles

Sensibles

2

Non labour

Peu sensibles

Moyennement sensibles

Sensibles

Betteraves, pommes de terre, soja, autres

Labour

Peu sensibles

Moyennement sensibles

Sensibles

Non labour

Peu sensibles

Moyennement sensibles

Sensibles 3

Maïs, sorgho

Labour

Peu sensibles2

Moyennement sensibles

Sensibles 3

Non labour

Peu sensibles 4

Moyennement sensibles 5

Sensibles 6

Semences certifiées et agriculture durable

La semence certifiée et les doses permettent de bien raisonner les densités. D’autre part l’application du traitement des semences est élaborée avec des process permettant une protection de qualité et respectueuse de l’environnement qui s’inscrivent dans le durable.

ÉCORaisonnons

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BLé SUR MAïS : VARIéTéS RéSISTAnTES

FUSARIOSES

ApacheArrezo

ChevalierHystar

HymackBarokOxeboPakito

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Les critères techniques

■ L’alternativité

Détermine le besoin de froid d’une variété pour monter à l’épiaison.Notée de 1 (variété très hiver) à 9 (variété prin-temps), conjuguée à l’aptitude au semis, elle dé-finit la date de semis.

■ L’aptitude à la date de semis

Définit la période optimale d’implantation. Le choix s’effectue en fonction des types de sols et des précédents. L’organisation du travail entre également en compte. Elle est notée de 0 pour les plus précoces à 5 pour les semis tardifs.

■ La précocité épiaison

Elle détermine en grande partie la date de récolte. Les variétés précoces seront préférées dans les situations à stress hydrique. Quant aux tardives, elles permettent de valoriser pleinement les sols profonds. C’est aussi un moyen d’étaler ses chantiers de récolte.

■ Les tolérances

C’est l’aptitude génétique et morphologique des variétés à lutter contre les agressions extérieures : froid, maladies, verse...Le choix devra se faire en fonction de l’environ-nement agro-pédo-climatique de chaque parcelle. Elles sont notées sur une échelle de 1 (sensible) à 9 (résistant).Attention : la sensibilité aux maladies peut évoluer avec le temps.

Blésles bons critères de choix

■ La hauteur

Les éleveurs rechercheront une hauteur impor-tante pour la paille.Une faible hauteur, à l’inverse, permet générale-ment d’améliorer la résistance à la verse mais peut faciliter les contaminations du sol vers l’épi. Les éleveurs s’intéresseront à ce critère pour la paille.

Les débouchés

La coopérative avec les transformateurs (ou les exportateurs) contractualise sur du long terme et peut ainsi proposer à ses adhérents différentes filières sur des espèces variées. Tout nouveau dé-bouché potentiel est étudié et expérimenté afin d’améliorer le revenu des exploitations agricoles de notre région.

Blé sur blé

Quelques règles à respecter pour réussir :› Semer plus fort qu’habituellement, car le tallage est moins important.› Choisir des variétés plutôt précoces à maturité pour limiter les problèmes d’échaudage.› Attendre le 10 octobre pour semer, mais ne se-mez pas trop tard non plus, car le tallage sera li-mité et l’enracinement moins bon.› Opter pour une protection de semence piétin échaudage (latitude).› Les variétés à gros PMG s’en sortent mieux que les autres.› Systématiser le sulfate de manganèse associé à CERESTIM au tallage.

Le choix de la variété reprend d’autant plus d’importance, pour palier aux pressions parasitaires, aux modifications de climat mais aussi au besoin de produire et de répondre aux débouchés. Votre marge brute en dépend !

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FOCUS4 nouveautés

En 2011 quatre nouvelles variétés de blé sur des créneaux très différents afin de répondre à tous vos besoins (semis précoces à assez tardif, tolérance maladies,cécidomyies ) et aux besoins de nos clients en aval (protéines, valeur boulangère,moindre sensibilité à l’accumulation des mycotoxines).

Certaines variétés récentes allient à la fois productivité et rusticité pouvant s’intégrer à des conduites dites à « bas intrants » (Folklore, Arezzo, Koréli).

Le choix variétal peut influencer le taux de protéines.

A rendement égal des variétés comme Prémio ou Arrezo font 0,5 à 1 point de plus que Dinosor ou Alixan.

Page 23: Guide des cultures 2011-2012

QUALITé

PROTÉINESAltamira

AltigoApache

PremioArrezo

Chevalier

PSAllez-y

AltamiraArrezo

ChevalierKoreli

Pakito

COnTEXTE

TERRE DE CRAIE

SelektAllez-yAltigo

BarokExpert

PAILLE

ExpertChevalierHymackBarok

PépidorKoreliBarokOxebo

BAS INTRANTS RUSTIQUES

ArezzoBarok

FolkloreOxebo

KoreliChevalierSweetBoregar

MALADIES

SEPTORIOSE

AltigoBarok

BoregarOxebo

PépidorFolklore

Koreli

PIÉTIN VERSEHymackAllez-y

BermudeBoregar

CÉCIDOMyIES Allez-yAltigo

BoregarKoreli

Physiologie du blé tendre d’hiverRythme de développement des variétés : précocités à montaison et épiaison.

Les critères spécifiques

Précocité à MONTAISON

Préc

ocité

à É

PIAI

SON

Hymac (H)

Parador

Oxebo

Expert

Koreli

Pépidor

PR22R20

Selekt

Bermude

Boregar

Barok

Allez-ySankara (T)

Cordiale

Chevalier

Dinosor

Folklore

Alixan

Apache (T)

Arrezo

Cap Horn (T)

Hystar

PakitoPremio

Sweet

Altigo

Soissons (T)

Trémie

Campero

Altamira

En rouge : Variété nouvelle

+-

+

-

25

SE

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Page 24: Guide des cultures 2011-2012

Dates, densités et protectiondes semis

Date de semis des variétés de blé tendre hiver et densité

Les scénarii climatiques évoluent d’année en année, il faut donc en tenir compte dans le choix des variétés et les dates de semis. Semer tôt est un gage de sécurité d’implantation et de possibilité de réduire son coût de semence en semant moins fort. Par contre, il faut tout de même respecter quelques règles par rapport à l’alternativité des variétés.Semer trop tôt une variété précoce à montaison / épiaison expose la culture à un risque de gel d’épis, mais un semis trop tardif l’expose à un risque d’échaudage.

Les dates de semis peuvent être adaptées en fonction du risque d’échaudage, du climat hivernal, des sols…Ainsi, il est plus important de semer précocément dans l’Eure (hormis le Roumois) qu’en Seine Maritime ou dans la Somme. Le Vexin est souvent soumis à des températures hivernales plus basses qu’à Dieppe, mais lors de la reprise de végétation cet écart est largement compensé.Des sols lourds ou argileux peuvent être semés plus précocément que les terres légères ou limoneuses.

La date de semis doit tenir compte des variétés. Depuis les trois dernières années, les semis précoces ont permis de meilleurs niveaux de rendement pour une grande majorité des parcelles. Toutefois en reculant les dates de semis, on peut limiter certains intrants.

■ Comment régler mon semoir ?

ExEMPLE :Je veux semer à 200 gr/m2, soit 2,66 doses/ha.Si mon PMG est de 40 gr, le tableau m’indique de régler mon semoir sur la position 80 kg/ha

1 Je choisis ma densité de semis

2 J’en déduis le nombre de doses/ha

3 En fonction du poids de mille grains spécifié sur le sac, je déduis le réglage de mon semoir

gr/m2 Doses/ha 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56

75 1 27 29 30 32 33 35 36 38 39 41 42100 1,33 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56125 1,66 45 48 50 52 55 57 60 62 65 67 70150 2 54 58 60 63 66 69 72 75 78 81 84175 2,33 63 67 70 73 77 80 84 87 91 94 98200 2,66 72 77 80 84 88 92 96 100 104 108 112225 3 81 86 90 95 99 104 108 113 117 122 126250 3,33 90 96 100 105 110 115 120 125 130 135 140275 3,66 99 105 110 115 121 126 132 137 143 148 154300 4 108 115 120 126 132 138 144 150 156 162 168325 4,33 117 125 130 136 143 149 156 162 169 175 182

26

FOCUSFin du Gaucho Orge

De nombreux changements de formulation et de fin d’utilisation de produits en traitements de semences :Répulsif corbeaux : désormais l’anthraquinone n’est plus autorisée sur le marché français .En conséquence de nombreux traitements de semences qui en contenait ont disparu du marché (austral plus, gaucho blé pour ne citer qu’eux).

Page 25: Guide des cultures 2011-2012

Choisir la protection selon les risquesRISQUES

Piétin échaudage+

maladies de la semence

FP : Piétin échaudageLe traitement de semences peut permettre de contenir

cette maladie, souvent présente en blé sur blé ou non labour

Maladies de la semence

FON : La protection de base des maladies de la semence

Pucerons, Cicadelles+

maladies de la semence

FIA : GauchoLe gaucho se justifie aussi bien pour les premières dates de semis, que pour les blés de maïs et betteraves, compte tenu

des automnes doux.

Mouches grises+

maladies de la semence

FIMG : AttackImpératif en blé de betteraves pour la mouche grise.

Efficace sur zabre et taupin

Piétins, échaudages, pucerons,

cicadelles +maladies de la semence

FP + FIA blé/blé avec protection puceronsUn traitement haut de gamme répondant à une protection

blé/blé avec une protection pucerons et cicadelles

SOLUTIONS

Composition des traitements de semences proposés par Cap Seine

Produit AMM Matière Active Concentration Formulation Toxicité

Latitude 2000-201 Silthiofam 125g/L FS Non Classé

Redigo 2 060 127 Prothioconazole 100g/L FS xN R43 R50/53 R63

Gaucho 350 9200091 Imidaclopride 350g/L SC xN R43 R22

Celest net 2030323 Fluodoxinil 25g/L SC N R51/53

Attack 87000458 Téfluthrine 200g/L CF N xi R43 R50/53

Signal 2090111 Cyperméthrine 300g/L FS N xN R37 R20/22 R50/33

Prelude 2100002 Triticonazole 25g/L SC N R52/33

Premis 9300270 Prochloraze-cuivre 218g/L SC xN N R48/22 R51/33

■ Pucerons

Ils sont vecteurs de la jaunisse nanisante.Le contrôle par les insecticides en végétation est aléatoire (positionnement délicat).Le Gaucho assure une protection durant 6 semaines après semis. Cependant, en semis très précoce, une surveillance s’impose 4 à 5 semaines après semis.

Attention : pression importante ces derniers automnes.

■ Cicadelles

Elles entraînent le nanisme du blé (ou maladie des pieds chétifs).Dégats importants constatés en 2004-2005 sur notre région.

■ Taupin

Les taupins sont en recrudescence ces dernières années, suite aux retournements de jachères et pâtures et à l’arrêt du lindane.Ils peuvent entraîner une perte de pieds pouvant aller jusqu’au retournement de la parcelle.La seule solution de protection contre ces agresseurs est le traitement de semences.Aujourd’hui, il n’existe pas d’autres solutions que l’ATTACK, le SIGNAL ou le GAUCHO.

■ Mouche grise

La mouche grise provoque des pertes de talles sur attaques tardives voire de pieds sur attaques précoces. Les pertes de rendement peuvent atteindre 5 à 20 quintaux.Les attaques concernent essentiellement les 2e dates de semis, surtout en précédent betterave.

Protection vis-à-vis du piétin échaudage

Le piétin échaudage est une maladie causée par un champignon du sol, qui affecte les racines du blé et entraîne la nécrose de celles-ci. Le blé ne peut plus s’alimenter dans le sol et « échaude ». Les pertes de rendement sont considérables, jusqu’à 50 / 60 quintaux dans le cas d’une attaque sévère.Le risque est important selon la succession culturale. Les précédents céréales (blé/blé) sont à haut risque, mais aussi les précédents maïs, Ray Grass, graminées fourragères.Les graminées sauvages (vulpin, RGA, chiendent, agrostis… ) forment un réservoir d’inoculum, d’où l’intérêt d’un désherbage efficace pour lutter contre le piétin échaudage.Le traitement de semence LATITUDE est la meilleure solution pour protéger vos cultures de cette maladie. Pensez-y avant de semer !Mais attention : vous ne pouvez utiliser ce traitement deux années de suite sur une même parcelle.

Protection vis-à-vis des insectes ravageurs

Ajuster sa densité pour s’inscrire dans l’éco-culture

La connaissance de son exploitation, le choix du traitement de semence (anti-piétin, Austral +, gaucho) sont des éléments à prendre en compte pour ajuster votre densité de semis.Décaler une partie de ses semis peut vous permettre de baisser la pression des adventices et des maladies à condition de choisir des variétés rustiques.

La quantité de semences à l’hectare doit se raisonner au nombre de graines/m2. Le conditionnement en dose adopté depuis 4 ans vous permet de gérer avec précision la densité de semis ainsi que vos commandes, avant même de connaître le poids de mille grains (PMG).

RAPPEL

● 1 dose = 750 000 graines● 1 big dose = 12 000 000 graines (soit 16 doses)

ÉCORaisonnons

27

NN

N = nouveauté

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Page 26: Guide des cultures 2011-2012

Bléschoisir ses variétés 2011-2012

Tableau de la gamme Cap Seine et profil des variétés

VARIéTéS

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blé

sur b

FIA

FIM

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FON

FP FPIA

Cons

eil A

TE

HYMACK (H) 2007 2 1 4,5 8 5,5 5 - 6 2 5 5 6 - 5 BPS T 4,5 6 HYMACK (H) **** *** ***** 25 sep. x

OXEbO 2009 3 1 5,5 8 3,5 7,5 - 7 8 7 3 5,5 6,5 BPS 4,5 6 OXEbO **** *** **** 1 oct. x

EXPERT 2008 2 1 5,5 7 4 6 5 3 4 3 3 4 BP T 4 6 EXPERT *** *** **** 1 oct. possible x x

bAROK 2009 3 2 6 6 3 5,5 5 6 7 2 6,5 7 (BP) T 4 6 bAROK **** *** ** 5 oct. conseillé x

bOREGAR 2007 3 1 6 7,5 3 5 4 5 7 7 7 3 5 BP T 5 5 bOREGAR ***** ** *** 1 oct. x

N allez-y 2010 3 1 6 8 4 7 - 6 8 6 6 3 7 bps T 5 7 allez-y *** **** *** 1 oct. x

SELEKT 2007 2 3 5 6,5 3,5 8 4 6 5 2 4 5 BPS T 4,5 6 SELEKT **** *** *** 5 oct. x x x

KORELI 2006 3 2 5,5 7,5 4,5 5,5 - 7 4 6 1 4 - 7 BPS T 4,5 8 KORELI *** ** **** 5 oct. possible x x x

bERMuDE 2007 2 2 5,5 6 3 8 - 6 8 5 6 4 - 5 BPS T 4,5 7 bERMuDE *** **** **** 5 oct. possible x x x x x

AS DE CŒuR 2009 3 2 6 8 4 6,5 - 6 5 5 4 5,5 6 BPS 4,5 7 AS DE CŒuR *** **** *** 5 oct. conseillé x

CHEVALIER UE 2 2 5,5 7 4 7 7 7 8 7,5 3 7 5 6,5 BPS S 5,5 8 CHEVALIER **** *** *** 15 oct. x x

N folklore 2010 3 3 6 8 4 7 - 6 8 6 5 5 7 bps T 5 folklore *** *** **** 10 oct. à essayer x

DINOSOR 2005 3 3 6 3 3 8,5 5 3 9 6 2 3 3 4 BPS T 4 5 DINOSOR **** *** **** 15 oct. conseillé x x

ALIXAN 2005 4 3 6,5 6,5 3,5 6,5 2 8 2 6 4 5 5 4 BPS S 4,5 4 ALIXAN *** **** *** 10 oct. conseillé x x x x x

N sweeT 2010 2 3 7 5 4 6 - 5 7 6 4 4 6 bps T 4,5 5 sweeT *** **** *** 15 oct. à essayer x x

HYSTAR (H) 2007 3 3 6,5 6 4 4,5 7 4 6 2 5 6 BP+ T 4,5 6 HYSTAR (H) **** **** *** 15 oct. conseillé x x

PREMIO 2007 2 3 6,5 6,5 3 7 7 9 4 3 4,5 5 BPS S 4,5 5 PREMIO *** **** ** 10 oct. possible x x x x

N pakiTo 2010 2 3 7 7 3 7 - 5 8 4 3 5 5 bps T 4,5 7 pakiTo ***** **** ** 15 oct. à essayer

APACHE 1998 4 3 7 7 3,5 8 6 5 8 6 2 7 5 - BPS T 5 6 APACHE *** *** ** 15 oct. x x x

ARREZO 2008 3 3 7 7 3,5 4,5 4 6 7 1 5,5 5 BPS T 5 8 ARREZO *** ** **** 15 oct. possible x x

ALTIGO 2007 3 4 7 8 3,5 7,5 - 7 3 6 1 5 - 7 BP T 6 6 ALTIGO **** **** ** 15-20 oct. conseillé x x x x x

CAMPERO 2006 4 4 6,5 7 3 7 - 6 6 4 3 4 - 6 BPS T 4,5 6 CAMPERO **** *** **** 15-20 oct. possible x

ALTAMIRA 2008 8 4 7 4,5 3,5 5 - 5 4 7 2 3,5 5 BP T 5,5 7 ALTAMIRA ** ***** *** 15-20 oct. x

Le choix variétal s’établit sur quelques grands critères. L’aptitude de la date de semis, la sensibilité aux maladies, au chlortoluron, la paille, la qualité du grain mais aussi le débouché et le cahier des charges d’un éventuel Cap Client.

N = nouveauté

28

Page 27: Guide des cultures 2011-2012

VARIéTéS

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FON

FP FPIA

Cons

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HYMACK (H) 2007 2 1 4,5 8 5,5 5 - 6 2 5 5 6 - 5 BPS T 4,5 6 HYMACK (H) **** *** ***** 25 sep. x

OXEbO 2009 3 1 5,5 8 3,5 7,5 - 7 8 7 3 5,5 6,5 BPS 4,5 6 OXEbO **** *** **** 1 oct. x

EXPERT 2008 2 1 5,5 7 4 6 5 3 4 3 3 4 BP T 4 6 EXPERT *** *** **** 1 oct. possible x x

bAROK 2009 3 2 6 6 3 5,5 5 6 7 2 6,5 7 (BP) T 4 6 bAROK **** *** ** 5 oct. conseillé x

bOREGAR 2007 3 1 6 7,5 3 5 4 5 7 7 7 3 5 BP T 5 5 bOREGAR ***** ** *** 1 oct. x

N allez-y 2010 3 1 6 8 4 7 - 6 8 6 6 3 7 bps T 5 7 allez-y *** **** *** 1 oct. x

SELEKT 2007 2 3 5 6,5 3,5 8 4 6 5 2 4 5 BPS T 4,5 6 SELEKT **** *** *** 5 oct. x x x

KORELI 2006 3 2 5,5 7,5 4,5 5,5 - 7 4 6 1 4 - 7 BPS T 4,5 8 KORELI *** ** **** 5 oct. possible x x x

bERMuDE 2007 2 2 5,5 6 3 8 - 6 8 5 6 4 - 5 BPS T 4,5 7 bERMuDE *** **** **** 5 oct. possible x x x x x

AS DE CŒuR 2009 3 2 6 8 4 6,5 - 6 5 5 4 5,5 6 BPS 4,5 7 AS DE CŒuR *** **** *** 5 oct. conseillé x

CHEVALIER UE 2 2 5,5 7 4 7 7 7 8 7,5 3 7 5 6,5 BPS S 5,5 8 CHEVALIER **** *** *** 15 oct. x x

N folklore 2010 3 3 6 8 4 7 - 6 8 6 5 5 7 bps T 5 folklore *** *** **** 10 oct. à essayer x

DINOSOR 2005 3 3 6 3 3 8,5 5 3 9 6 2 3 3 4 BPS T 4 5 DINOSOR **** *** **** 15 oct. conseillé x x

ALIXAN 2005 4 3 6,5 6,5 3,5 6,5 2 8 2 6 4 5 5 4 BPS S 4,5 4 ALIXAN *** **** *** 10 oct. conseillé x x x x x

N sweeT 2010 2 3 7 5 4 6 - 5 7 6 4 4 6 bps T 4,5 5 sweeT *** **** *** 15 oct. à essayer x x

HYSTAR (H) 2007 3 3 6,5 6 4 4,5 7 4 6 2 5 6 BP+ T 4,5 6 HYSTAR (H) **** **** *** 15 oct. conseillé x x

PREMIO 2007 2 3 6,5 6,5 3 7 7 9 4 3 4,5 5 BPS S 4,5 5 PREMIO *** **** ** 10 oct. possible x x x x

N pakiTo 2010 2 3 7 7 3 7 - 5 8 4 3 5 5 bps T 4,5 7 pakiTo ***** **** ** 15 oct. à essayer

APACHE 1998 4 3 7 7 3,5 8 6 5 8 6 2 7 5 - BPS T 5 6 APACHE *** *** ** 15 oct. x x x

ARREZO 2008 3 3 7 7 3,5 4,5 4 6 7 1 5,5 5 BPS T 5 8 ARREZO *** ** **** 15 oct. possible x x

ALTIGO 2007 3 4 7 8 3,5 7,5 - 7 3 6 1 5 - 7 BP T 6 6 ALTIGO **** **** ** 15-20 oct. conseillé x x x x x

CAMPERO 2006 4 4 6,5 7 3 7 - 6 6 4 3 4 - 6 BPS T 4,5 6 CAMPERO **** *** **** 15-20 oct. possible x

ALTAMIRA 2008 8 4 7 4,5 3,5 5 - 5 4 7 2 3,5 5 BP T 5,5 7 ALTAMIRA ** ***** *** 15-20 oct. x

Les débuts des dates de semis sont des indications à moduler selon les régions et type de sols.

Si vous anticipez un peu ces dates, raisonnez à la baisse les densités, a contrario augmentez les plus

on avance dans le temps.

* faible

***** très élevé

■ ALLEZ-Y BPS NICKERSON

Blé ½ hiver pouvant être semé assez tôt. ½ précoce à demi tardif à épiaison. Créneau sankara à essayer notamment en terres de craies. Bon PS (apache). Tolérant au piétin verse, cécydomies et au chlortoluron.Semis dès le 5 octobre.

■ FOLKLORE BPS AGRI OBTENTIONS

Blé hiver ½ précoce à épiaison (proche d’Instinct). Très tolérante aux maladies foliaires et peu sensible piétin verse et fusarioses. Variété rustique à essayer notam-ment dans le cadre de bas niveau d’intrants. PS correct (Alixan). Tolérante au chlortoluron. Semis dès le 5/10 octobre.

■ SWEET BPS MOMONT

Blé hiver ½ précoce à épiaison (proche de Prémio). Il semble assez tolérant à la septoriose. Variété très productive à essayer en tout contexte pédoclimatique notamment en blé de blé (variété à gros PMG et tallage moyen comme trémie). PS correct (alixan). Tolérante au chlortoluron. Semis dès le 10 octobre.

■ PAKITO BPS RAGT barbu

Blé hiver ½ précoce à épiaison (proche de Prémio). Assez tolérante à la fusariose mais sensible septoriose. Très productive Gros tallage et PMG mais fertilité moyenne (comme Mercato). A essayer dans tous contextes pédoclimatiques à condition de ne pas le semer trop tôt. Démarrage sortie hiver précoce (proche d’Altigo). A bien protéger compte tenu de sa sensibilité septoriose. Tolérante au chlortoluron. Bon PS (Apache). Semis dès le 15 octobre.

Notre point de vue sur les nouveautés

Développement durable et rusticité

L’amélioration génétique travaille aussi sur la rusticité et la tolérance à la pression parasitaire. Cette tolérance renforcée permet de limiter l’utilisation de produits phytosani-taires à court terme.

ÉCORaisonnons

29

SE

ME

R

Page 28: Guide des cultures 2011-2012

Orges, Pois, féveroles Variétés 2011-2012

ORgE D’HIVER

Une conduite culturale propre à l’orge

Le désherbage doit toujours s’envisager tôt. Il devient impératif de désherber les orges d’hiver à l’automne.En reprise de végétation, l’azote doit être apporté plus précocément sur cette culture que sur le blé. Compte tenu de sa précocité à épiaison et maturité, l’orge d’hiver est moins soumise aux risques de coup de chaleur de fin de cycle.

VARIÉTÉ

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Prot

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s

PS

CERVOISE 6R 2005 8 6.5 4.5 5 4.5 4 6 7 4 5 brassicole obs 7 4 7

HObbIT 6 RGS H 2009 6 6.5 5 6 5.5 7 7 6 5 7 fourragère 8 4,5 7

TATOO 6 RGS H 2010 6 6.5 4 6 5 7 7 6 6 7 fourragère 7.5 4.5 7

GIGGA 6 RGS 2009 7 6.5 4.5 6 4.5 8 7 7 6 6 brassicole 8 4.5 7

LIMPID 6 RGS 2010 7 7.5 6 5.5 5 6 7 6 8 6 fourragère 8 4 7

SALAMANDRE 2 RGS 2010 6 7 5.5 4.5 6 6 7 7 6 8 brassicole 8 4.5 8

N = nouveauté

ORgE DE PRInTEMPS Variétés régionalisées pour la collecte

VARIÉTÉ

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QuAL

CAL

Prot

éine

s

PS

SEbASTIAN 03 4.5 3.5 6 4 5 5 8 7.5 brassicole 8 4 8

HENLEY 05 5,5 5 6 8 5 6 8,5 8 brassicole 7,5 4 7

NNNN

L’orge est un moyen d’alterner les céréales et présente de nombreux intérêts.

Elle doit cependant se raisonner de manière spécifique.

une alternative au blé sur blé

Introduire de l’orge dans votre rotation :● Limite les risques de pression parasitaire après un blé (maladies du pied et du feuillage).● Diminue les coûts d’intrants par rapport au blé, surtout pour la fertilisation.

ÉCORaisonnons

30

FOCUSOrge hybrideDe nombreuses inscriptions arrivent sur le catalogue français. A la clef nous espérons déplafonner les rendements de l’escourgeon tout en améliorant la rusticité aux maladies et aux stress climatiques (gel, sécheresse, hydromorphie). Cette année vous aurez le choix entre Hobbit et Tatoo.L’orge hybride doit être conduite de manière un peu différente que l’escourgeon classique : La densité de semis peut être ajustée à la baisse de 15 %. Le fractionnement de l’azote en trois apports doit être privilégié afin de favoriser la fertilité épis supérieure des hybrides par rapports aux variétés conventionnelles.

ProtéagineuxIls sont de nouveau réintégrés dans nos assolements de manière significative. Depuis de nombreuses années, les obtenteurs sélectionnaient les pois sur la tenue de tige mais ne parvenaient plus à augmenter la productivité.

Or de nouvelles variétés inscrites depuis l’année dernière confirment le retour de la productivité tout en conservant le bénéfice de la tenue de tige.

Page 29: Guide des cultures 2011-2012

31

Type Inscription

Rendement% témoins

unip/arvalis 2010

PMG

Début floraison/lumina (jours)

Hauteur récolte 2010

Craie

KAYANNE Printemps 2007 104% 235 -2 51 cm oui

NAVARRO Printemps 2009 104% 260 -2 53 cm oui

ROCKETT Printemps UE 96% 215 -1 51 cm non

AVANTGARDE Printemps 2009 105% 260 -2 61 cm oui

ENDuRO Hiver 2006 115% 196 -2

Les pois

Les protéagineux sont importants dans vos exploitations afin de diversifier vos assolements. De plus, la valeur azote qu’ils apportent est trop souvent négligée dans la rentabilité.

Les féveroles

Type Inscription Rendement% témoins PMG

Début floraison/espresso

(jours)

Verse à maturité (indice)

ESPRESSO Printemps UE Témoin 515 Témoin 1

DIVA Hiver 2002 Témoin 495 Témoin 4,7

* Fleur blanche adaptée à l’alimentation porcine (sans tanins)

N

N

SE

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Page 30: Guide des cultures 2011-2012

Colzasune forte demande

Le Diester

La coopérative vous encourage à développer cette production dans votre assolement. Elle répond à de nombreux objectifs : une production au débouché sécurisé qui s’inscrit dans des filières organisées et pérennes, elle répond aux besoins de couvert environnemental (voir p.10) et constitue une alternative intéressante pour l’assolement.

Toujours vers une génétique plus performante en rendement et qualité

Depuis 3-4 ans, chaque année les nouvelles inscriptions au catalogue permettent des gains de rendement de 2 à 5 quintaux (50 à 130 euros/ha) par rapport aux variétés les plus cultivées en France. Il y a tout intérêt à choisir les nouvelles variétés.

VARIéTE SOCIéTé TYPE VARIéTAL A PRéCOCITé

MATuRITéPRéCOCITéFLORAISON PHOMA CYLINDRO-

SPORIOSE HAuTEuR VERSE

N ES AGATHA EURALIS LIGNEE 10 P MP TPS PS Assez grand PS

N SENSATION Sem de F HR 10 MT MT TPS TPS Assez grand PS

N HYbRIROCK MOMONT HR 10 MP P TPS TPS Assez grand TPS

N DK EXTORM DEKALB HR 10 MP MP TPS TPS Assez grand TPS

DK EXQuISITE DEKALB HR 9 MP MP TPS TPS Grand PS

SESAME Sem de Fr LIGNEE 9 MT T TPS PS Assez grand TPS

DYNASTIE Sem Part HR 9 MT MP TPS TPS Assez grand TPS

SAFRAN DEKALB HR 7 MT MP TPS TPS Grand PS

FLASH DEKALB HR 6 MP MP TPS TPS Assez grand MS

EXOCET DEKALB HR 5 MT MP TPS TPS Grand PS

CASH MOMONT LIGNEE 9 P P TPS PS Assez court TPS

CATALINA DEKALB LIGNEE 6 P P TPS PS Assez court TPS

ADRIANA ADVANTA LIGNEE 6 MT MP TPS PS Moyen PS

HR : Hybride restauréTPS : très peu sensiblePS : peu sensibleS : sensible

Tous les marchés du colza sont porteurs. Le développement des bioénergies, des matières grasses d’origine végétale ou encore de la chimie verte et de l’industrie, génèrent une demande forte des colzas diester, alimentaires et notamment éruciques.

32

FOCUSContrats triennaux

Cap Seine vous propose pour la récolte 2012, mais aussi pour les deux récoltes suivantes, de produire du colza éru-cique.Nos clients sont friands de votre production et en demandent chaque année de plus en plus.Cap Seine, via Pollen, vous permet de développer cette filière originale pendant trois ans en majorant vos primes de 30%.

N = nouveauté

L’avenir du colza est dans les variétés hybrides(+ de tolérance au stress et plus de productivité)

Page 31: Guide des cultures 2011-2012

Les hybrides

Les variétés hybrides expriment une végéta-tion plus saine. De par leur vigueur, elles sont tolérantes au froid, au stress hydrique et com-pensent très bien en cas de faible densité. Parmi les résultats des trois dernières années, les premières variétés en rendement étaient des hybrides (110% à 115% des témoins).

Colza érucique

Chaque année, ce sont plus de 10 à 12 000 ha réservés à nos adhérents pour une contractualisation hautement valorisée avec le colza érucique.

VARIéTE SOCIéTé TYPE VARIéTAL A PRéCOCITé

MATuRITéPRéCOCITéFLORAISON PHOMA CYLINDRO-

SPORIOSE HAuTEuR VERSE

ROSSINI POLLEN HR 04 Très précoce Très précoce PS TPS Très grand PS

RENARD POLLEN HR 03 Très précoce Très précoce PS TPS Grand PS

PALMEDOR Sem de fr HR 06 Mi-Précoce Mi-Précoce (T)PS PS Assez grand PS

ZERuCA Sem de fr Lignée 98 Précoce Très précoce S PS Assez grand S

L’éco-culture par excellence

Atout écologique de par sa nature, source de biocarburant pour le diester et base de la chimie verte pour le colza érucique, les filières colza industriel sont aussi des filières économiquement très intéressantes.

ÉCORaisonnons

33

SE

ME

R

Page 32: Guide des cultures 2011-2012

34

Graminées fourragères

QuELLE DuRéE ?COuRTE DuRéE

6 à 24 MOIS MOYENNE DuRéE 3 ANS

LONGuE DuRéE 4 ANS et +

6 mois 12 mois 24 mois

QuEL MODE DE RéCOLTE ?

Fauche seule ou avec pâture des repousses Fauche + Pât. repousses Fauche Fauche / pâture Pâture

QuEL

TYP

E DE

TER

RE ?

Humide

Sain

Séchant

QuELLE ASSOCIATION ?Trèfle violet classique

PIRATTrèfle blanc

KLONDIKE / WINTER

RGI alternatif

SPA

RGI alternatif

PELETON 4nPROMPT 2n

RGI non alternatif

AbYSPRESTYL

PODIuM 2nANTONIA 4n

RGH type italienIbEX

HybrideRGI *Fét. élevée

LOFAMATRIX

Fétuque des préstardive5 ans

PRéVAL

Fétuque des préstardive

PRéVAL

Fétuque des préstardive

PRéVAL

Luzerne flamande 3-4 ansSALSA

RGA 4nbELCOMPO

RGA 2nPRADALTrè tardif

Dactyletardif

5 - 7 ansbELuGA

Dactyle tardif

bELuGAPrairie

CAP SEINE« Longue durée »

RGATWYMAXPRADAL

Fét. des présPREVAL

TNb KLONDIKE

Fétuque élevéetardif souple

7 - 9 ansbELFINE

Fétuque élevéetardive souple

bELFINE

RGA 4n 1/2 tardif

5 ansTWYMAX

Intermédiaire 4nLACTAL

Page 33: Guide des cultures 2011-2012

35

Les marchés exigent une teneur en protéines des blés à 11,5 minimum. La protéine est en étroite corrélation avec la quantité d’azote

disponible pour la plante et la valorisation des apports tardifs. Une bonne teneur en protéine c’est avant tout une bonne fertilisation.

Depuis juillet 2009, la 4ème directive nitrate est mise en oeuvre. Elle nous obligera à terme d’être à 100% de couvert végétal

durant l’hiver. Les dates d’épandage et les quantités à épandre ont évolué et sont

différentes selon les départements.

La protéine : enjeu majeur

DirectiveNitrates

Formation Nitrates

EPICLÈS

L’essentiel2011

Epiclès s’étoffe d’un nouvel outil de diagnostic de l’hétérogénéité intraparcellaire du sol. Objectif : moduler les fumures de fond et les amendements.

Cap Seine est habilitée organisme de formation, au même titre que CERTIPHYTO, elle propose des formations dans le cadre de la 4ème directive nitrate, notamment dans le département de l’Oise. Ces formations pourraient être étendues aux autres départements de la zone Cap Seine.

Fertiliser

FE

RT

ILIS

ER

Page 34: Guide des cultures 2011-2012

Fertilisationazotée

Les processus de transformation de l’azote dans le sol

Le sol est en apparence statique et pourtant de nombreux échanges permanents y ont lieu.

■ La minéralisation Elle constitue la phase ultime de la dégradation de l’azote organique par les micro organismes du sol (bactéries essentiellement). Le mécanisme est d’autant plus rapide que la température est élevée et qu’il y a présence d’humidité sans être dans un milieu sans oxygène (anoxique).De l’azote organique on passe à l’azote minéral.A l’opposé de la minéralisation, l’azote minéral peut repasser sous forme d’azote organique : c’est ce que l’on appelle L’ORGANISATION.

L’azote minéral du sol se trouve sous 3 formes :› NH4

+ (ammonium)› NO2

- (nitrite)› NO3

- (nitrates) forme prépondérante dans les sols cultivés.

■ La fixation d’azote Les légumineuses (pois, féverole, luzerne, soja, trèfle) sont capables de fixer de l’azote atmosphérique N2, par le biais de bactéries symbiotiques vivant au niveau des racines dans des nodosités. Ces plantes n’ont pas besoin d’apport d’engrais azoté pour se développer. Quand trouverons-nous un blé capable de fonctionner comme le pois pour l’azote ?

■ La volatilisation C’est une perte d’azote sous forme de gaz ammoniac NH3

-. Elle intervient dans les heures et les jours qui suivent l’épandage de lisier, solution azotée…

■ Le lessivage

Le lessivage ou lixiviation : correspond à l’entraî-nement d’azote nitrique vers le sous-sol sous l’action lessivante de l’eau.

PROCESSUS DE TRAnSFORMATIOn DES DIFFéREnTES FORMES MInéRALES

NO3- (forme principale absorbée par les

plantes lorsqu’elle est dans le sol).

Bactéries

NH4+ NO2- NO3

-

Bactéries

Les deux grands enjeux de la fertilisation azotée sont le rendement et la teneur en protéine du grain. La dose et la répartition sont déterminantes, toutefois, la législation nous impose de bien justifier nos apports.

36

FOCUSAjuster les apports

L’azote est un élément essentiel à la croissance des cultures, mais souvent montré du doigt lorsqu’on le retrouve sous forme de nitrates dans les eaux. Les apports doivent être judicieux et répondre aux besoins selon les stades et potentiels de cultures.Les outils EPICLES et FARMSTAR sont là pour vous y aider.

La teneur en protéine des blés dépend essentiellement de la dose apportée et du fractionnement de l’azote. Les apports après dernière feuille du blé permettent d’améliorer la teneur en protéines.

EPICLÈS

Page 35: Guide des cultures 2011-2012

Recommandations durables

La teneur en protéines est essentiellement dépendante de la dose d’azote disponible pour la plante mais aussi des apports de fin de cycle, des conditions météo de fin de cycle, du bon fonctionnement de la plante et de la variété.

RéPARTITIOn DE L’AZOTE DAnS LE BLé À MATURITé

La teneur en protéines

C’est la teneur en azote N multipliée par le coefficient 5,7 (norme alimentation humaine).

L’azote et la plante

Les racines absorbent l’eau du sol avec l’azote et les autres minéraux au niveau des « poils absorbants » situés à l’extrémité des racines. Ensuite l’azote est véhiculé vers les organes aériens par la sève brute. Rappelons-le, c’est la forme nitrique (NO3

-) qui est essentiellement absorbée.

L’azote est un constituant essentiel des acides aminés, l’assemblage « de longues chaînes » d’acides aminés forment les protéines.

Dans les feuilles, l’azote est essentiellement stocké sous forme de protéines, dont certaines permettent l’assimilation du CO2 au cours de la photosynthèse.La quantité de chlorophylle fabriquée peut être un indicateur du statut azoté de la plante (N-tester-GPN, Farmstar)

150

65

55

270unités d’azote à l’hectare

ÉCORaisonnons

37

FE

RT

ILIS

ER

Page 36: Guide des cultures 2011-2012

Fertiliserjuste

Les besoins sont couverts par différentes fourni-tures du sol (reliquat sortie hiver, minéralisation, humus, effluents, résidus, engrais)

Quelques critères de mesure

■ Le CAU : coefficient apparent d’utilisation de l’azote par la plante Ce coefficient correspond au pourcentage d’azote apporté sous forme d’engrais réellement utilisé par la plante.Le CAU peut varier de 0.6 à 1.0 soit 60% à 100% selon les engrais et les conditions d’apport.Au tallage, il est souvent moins bon (conseil d’apport de dose modérée). Par contre, en pleine croissance de la céréale, il est souvent proche de l’optimum.Le CAU est meilleur avec l’ammonitrate ou le Fertiseine qu’avec la solution azotée.

■ Le RSH, reliquat d’azote sortie d’hiver

C’est un indicateur essentiel pour calculer la dose d’azote à apporter.Le RSH est le résultat :› de l’azote restant dans le sol à la récolte du

précédent› de la minéralisation ou de l’organisation

pendant l’automne (humus, résidus de récolte, moutarde, effluent)

› de la consommation d’azote par une culture intermédiaire et par la céréale en place

› du lessivage éventuel avec le drainage hivernal, sous l’horizon exploré par les racines

Le RSH fait apparaître 2 formes minérales : les nitrates NO3

- et les ions ammonium NH4+.

Le NH4+ est souvent faible et inférieur au NO3

-, sauf après destruction d’un végétal riche en azote (luzerne) ou si l’échantillon n’a pas été expédié rapidement au laboratoire d’analyses.

Les 2 formes sont prises en compte, mais on ne retient souvent que 50% du NH4

+ dans la valeur utile. Les valeurs sont très différentes d’une parcelle à l’autre, d’où l’intérêt de réaliser ses propres reliquats plutôt que de se baser sur une moyenne.

CAU En FOnCTIOn DU STADE

besoins en azote ?

Ce qu’il faut à la plante pour élaborer son cycle + quantité restant dans le sol à la récolte (reliquat récolte).

CAU = 0.6tallage

CAU = 0.9 ->DF

CAU = 0.8 à 1Floraison en conditions favorables

La dose et la nature des engrais azotés à mettre en œuvre dépendent de multiples facteurs et se doivent d’être calculées avec des outils reconnus pour l’éco-conditionnalité des aides.

38

FOCUSEquilibre

de la fertilité

Dose épandue

Dose conseillée

Ecart à la dose

Coef besoin N

RDT réalisé

RDT prévu

Ecart aux besoins

BESOInS FOURnITURES

Soufre

Le soufre est un élément fertilisant important pour les céréales. Il permet de mieux valoriser la teneur en protéine quand il est utilisé au tallage ou au début épiaison et valorise l’efficience de l’azote.

Page 37: Guide des cultures 2011-2012

Les outils d’optimisation

La méthode des bilans :Cette méthode tient compte des besoins pour la culture par rapport à l’espèce cultivée et de l’objectif de rendement. En parallèle on équilibre les besoins par les apports (RSH + Minéralisation + Apport de matière organique + Intercultures + effet retournement de prairie + stade de la culture en sortie hiver + Azote minéral à apporter sous forme d’engrais).

Analyse des reliquats azotés :Le laboratoire Proxilabo effectue chaque année plusieurs milliers d’analyses de reliquats azotés. Cette mesure est une des bases fondamentales pour optimiser et gérer la quantité d’azote à apporter aux cultures.

Epiclès et Epiclès + : Ce logiciel développé par la coopérative calcule la fertilisation de l’exploitation sur l’ensemble des éléments (N, P, K, Ca, MgO et Oligoéléments).Cet outil conseille la bonne dose d’engrais à apporter à la parcelle et répond à la législation sur les bonnes pratiques environnementales en matière de fertilisation. Grâce à Epiclès, vos plans de fumure, vos cahiers d’épandages et votre bilan azoté sont établis. Epiclès intègre au sein de l’exploitation la valorisation des effluents quelle que soit leur origine. Il devrait être sur le web pour la prochaine campagne. Epiclès s’étoffe d’un nouvel outil de diagnostic de l’hétérogénéité intraparcellaire du sol. Objectif : moduler les fumures de fond et les amendements et devient Epiclès +.

Farmstar : ajuster la dose totale et la répartir à la parcelleCet outil de pilotage à partir de l’imagerie satellitaire permet de vous délivrer votre conseil «azote» affiné à l’observation et la biomasse de vos cultures. Concernant les blés, il permet un ajustement montaison reconnu technico-économiquement quelles que soient les conditions atypiques de l’année. Enfin, la possibilité d’apporter des doses différentes avec une précision allant d’une modulation manuelle jusqu’au guidage GPS, cible cet apport au bon endroit.Disponible sur www.capseine.coop

■ Le reliquat d’azote après récolte

C’est la quantité d’azote minéral retrouvée dans le sol à la récolte sur toute la profondeur d’enracinement.La céréale n’est pas capable d’absorber tout l’azote mis à sa disposition.L’absorption s’arrête à maturité physiologique 15 jours avant la récolte, mais la minéralisation de l’humus et des matières organiques peut se prolonger.

Plusieurs types d’engrais azotés minéraux

■ L’ammonitrate

Cet engrais azoté contient une partie égale d’azote ammoniacal et nitrique (ex : ammo 27 = 13,5 de NO3

- et 13,5 de NH4+).

■ Les solutions azotées

Seules ou soufrées elles contiennent 3 formes d’azote : ammoniaque (25%), nitrate (25%), et urée (50%). Lors d’une application avec jets trifilets, la dose devrait être majorée de 10 à 15 % pour compenser les risques de pertes par volatilisation.

■ Les engrais foliaires

Ils contiennent de l’azote sous forme classique, l’ajout d’un principe actif complémentaire permet éventuellement une pénétration et une transformation plus rapide.

Absorption foliaireL’azote peut pénétrer marginalement dans la plante par les feuilles : la pulvérisation foliaire d’une vingtaine d’unités d’azote vers l’épiaison permet d’enrichir le grain en protéines. Mais l’épandage au sol d’une même dose totale procure les mêmes résultats si le sol est humide.

ÉCORaisonnons

39

FE

RT

ILIS

ER

Page 38: Guide des cultures 2011-2012

Fertilisationen phosphore et potassium

La composition du sol et sa teneur en éléments (analyse de sol)

Les teneurs du sol en phosphore et potasse résultant des analyses de terre constituent des indicateurs du niveau de disponibilité pour les plantes. La teneur devra être considérée par rapport à la culture à mettre en place. On peut ainsi retenir deux stratégies.› La teneur est suffisante par rapport à la culture

implantée, il est envisageable de réaliser une impasse de fumure ponctuelle.

› La teneur est insuffisante par rapport à la culture implantée, il faut renforcer la fumure au-delà de l’entretien.

Les exigences selon les espèces

Depuis longtemps, on connaît un comportement différent des espèces cultivées par rapport à la fertilisation P & K. Cela traduit la sensibilité des espèces à l’absence d’apport régulier P & K.

Cette sensibilité est dépendante de plusieurs caractéristiques de la plante :› nature de l’enracinement.› besoin en P & K pour établir son cycle.› exigence de la culture.

CLASSEMEnT DES CULTURES SELOn LEURS EXIgEnCES :

Dans un milieu donné, les espèces exigeantes nécessitent des niveaux de fertilisation plus importants que les autres espèces pour que P & K ne soit pas limitante de leur production.

PHOSPHORE (P) POTASSIuM (K)

Très exigeantes

Betterave, Colza, Luzerne, Pomme de terre

Betterave, Pomme de terre,

Lin textile

Moyennement exigeantes

Blé/Blé, Maïs ensilage,

Orge, Pois, Ray grass,

Sorgho, Lin textile

Colza, Luzerne, Maïs,

Pois, Ray Grass,

Soja, Tournesol

Peu exigeantes

Avoine, Blé tendre, Seigle,

Soja, Tournesol

Avoine, Blé, Orge, Seigle,

Sorgho

Plusieurs critères sont à prendre en compte pour calculer la dose à apporter. L’objectif doit être de garantir une alimentation non limitante des cultures, c’est-à-dire non pénalisante pour la production et la qualité des produits. Les bases du raisonnement se fondent sur quatre grands critères.

40

FOCUSAnalyser le sol

L’analyse de sol est le meilleur moyen d’évaluer les teneurs en éléments fertilisants du sol. Le contexte écono-mique de ces dernières décennies a entraîné des baisses d’utilisation en engrais dit de fond, ce qui se répercute en culture et notamment les effets sont visuels lorsqu’un stress intervient ( gel, sécheresse, maladies...).

Stimulateur

Afin de remobiliser de l’azote de la plante ou du sol vers l’épi, il est conseillé d’utiliser à l’épiaison-floraison, avec le fongicide, des stimulateurs de protéines comme ACTIVEINE 1L/Ha ou QUALISTIM FLOW 3L/Ha.

Page 39: Guide des cultures 2011-2012

L’analyse durable

L’analyse de la terre permet le raisonnement à la parcelle de sa fertilisation et surtout justifie les différentes doses apportées.

Cet outil va devenir obligatoire pour au moins un certain nombre de parcelles : mesurer pour raisonner c’est gérer dans la durabilité.

■ L’engrais «frais», moteur de la croissance racinaire

Même si un sol est correctement pourvu en P 205 et K20, la présence de fortes concentrations de ces éléments à proximité des racines favorise leur croissance. C’est ce qui se passe lorsque l’engrais est apporté à la culture.Jusqu’à la fin des années 80, on attribuait aux engrais comme fonction principale d’entretenir la réserve disponible du sol. C’est effectivement le rôle qui revient à la fraction non prélevée par la plante. L’autre partie, la plus faible mais qui joue un rôle important, serait le moteur de croissance racinaire chez les jeunes plantes.Ainsi, le phosphore et le potassium libérés par l’engrais dans l’horizon de surface auraient pour fonction principale d’alimenter correctement les jeunes plantes afin de permettre aux racines d’explorer les volumes de sol plus importants.Ce serait grâce à une partie de l’engrais récem-ment apporté que la plante pourrait accéder à des quantités suffisantes de l’élément contenu dans la réserve du sol.

Historique ou passé récent de fertilisation

La dynamique des éléments P & K dans le sol évolue vers des états plus ou moins disponibles. Les engrais apportent les éléments directement sous la forme identique à celle de la solution du sol, ce sont les plus efficaces pour l’alimentation de la plante. Au fil du temps, ces éléments peu-vent évoluer vers des états de moins en moins disponibles.Cependant, ces évolutions ne sont pas irréversibles. Sous l’action du climat, de l’activité biologique du sol, des racines, de la transformation de la matière organique, les équilibres chimiques sont en permanence modifiés.Pour ne pas prendre de risque de pénalisation de la culture, on s’interdit donc de conseiller une impasse plus de deux années successives. Cela nous amène à considérer qu’après deux ou trois ans sans apport P & K, la disponibilité de ces éléments dans le sol peut ne plus garantir une alimentation non limitative des cultures, même pour celles qui sont peu exigeantes. On considère ici tant la fertilisation à partir d’engrais que de fumier lisier.

Le devenir des engrais dans le sol et la disponibilité pour la plante

On peut bloquer la fumure (pour plusieurs années) mais…

Avec le temps l’élément fertilisant devient de moins en moins facilement accessible aux racines.

La dose conseillée l’année suivante sera majorée (rétrogradation – fixations).

1ÈRE A

nn

éE3ÈM

E An

néE

Les résidus de récolte

Pour les espèces cultivées pour leurs graines (blé, orge, maïs, colza, pois…), l’essentiel du phosphore est contenu dans les graines, donc exporté par la récolte. Par contre, le potassium se retrouve à 80-90 % dans les tiges et les feuilles. De ce fait, pour les cultures où la grande majeure partie de la végétation est exportée (maïs fourrage, lin, pommes de terre, foin, ensilage…) l’impasse sur ces précédents sera très risquée.

ÉCORaisonnons

41

FE

RT

ILIS

ER

Page 40: Guide des cultures 2011-2012

Comment déterminerles apports P et K ?

Les apports d’engrais minéraux devraient tenir compte des épandages d’effluents organiques. Tout apport supérieur à la dose préconisée sera considéré comme un blocage de fumure en tête de rotation. Celui-ci ne devrait pas excéder la durée de trois cultures successives.Tous les phosphates n’ont pas la même efficacité. Il faut choisir les plus solubles dans l’eau et le citrate d’ammonium.

Réponses à apporter sur la base du plan de fumure

Après l’élaboration du plan de fumure par Epiclès (par exemple), je suis en mesure de me poser les questions suivantes :

■ Apport de la totalité de la dose de P205 et K20 en tête de rotation ou apport annuel ?

Le blocage de la fumure pour plusieurs années permet de réduire le nombre de passages. Il faut dans ce cas privilégier l’espèce la plus exigeante de la rotation car elle valorise mieux les doses élevées. Cependant, il faut veiller à ne pas dépasser deux ans entre des apports successifs,

notamment si les cultures sont exigeantes, car on augmente le risque de chute de rendement pour les cultures en fin de rotation.Cette pratique de blocage n’est pas conseillée dans les sols à fort pouvoir fixateur (sols humifères et riches en argile).

■ Avant semis sur labour ou en végétation ?

Dans les sols correctement pourvus, ce sont les contraintes d’organisation du travail sur l’exploitation qui vont primer.

Dans le cas du phosphore, les formes les plus solubles à l’eau (superphosphates, phosphate d’ammoniaque) pourront être envisagées en cours de végétation. Les autres formes doivent toujours être enfouies et bien mélangées au sol avant semis.

Dans les sols déficitaires, l’apport doit être réalisé le plus près possible du semis. En effet, c’est au stade précoce que les carences sont les plus préjudiciables aux rendements.

■ En localisé ou en plein ?

Dans le cas du maïs, la fumure starter est largement pratiquée. La disponibilité à la jeune plantule est capitale à un bon enracinement rapide dans des périodes pouvant être stressantes. De plus, même si 50 tonnes de fumure seraient capables de couvrir le besoin de la culture, d’un point de vue «mathématique», il en est autre dans la localisation des éléments, par rapport aux racines au stade jeune.

La combinaison des critères du raisonnement permet d’établir les situations pour lesquelles on préconisera l’impasse temporaire, une fumure d’entretien de l’ordre des exportations ou un renforcement de fumure.

42

FOCUSBesoins discrets

Il est conseillé d’apporter régulière-ment les éléments P et K plutôt que de bloquer en tête de rotation la fumure de ces éléments. D’autre part les analyses de sol peuvent révéler de bonnes teneurs en PK, sans que pour autant les racines de la plante en disposent.

Pour bien fonctionner, un végétal doit, comme tout être vivant, être bien alimenté et de manière équilibrée entre tous les éléments.Des manques de disponibilités en P et K, peuvent altérer le rendement et la qualité de la céréale.

Page 41: Guide des cultures 2011-2012

Les éléments fertilisants sont-ils en cause d’un point de vue environnemental ?

L’azote et notamment les nitrates N03- sont une forme faiblement

retenue par le sol et donc soumise au lessivage. Les fortes pluies dans les sols filtrants laissent descendre ces nitrates pour rejoindre les nappes phréatiques et entraîner dans une certaine mesure une pollution.

■ Le phosphore ou les phosphates sont à l’origine de l’eutrophisation.

Lorsque le phosphore est rejeté en trop grande quantité dans les eaux, lacs et rivières, on assiste à l’eutrophisation qui se manifeste par une prolifération des algues et un dérèglement des écosystèmes aquatiques.L’essentiel des problèmes rencontrés en France provient surtout de l’industrie et des rejets domestiques par les lessives.

COMPOSITIOn DES PRInCIPAUX EFFLUEnTS D’éLEVAgE En n, P ET K en kg/tonne de produit brut

Sources: Loué, documentation INRA - ITEP - ITCF

Produit Type d’animaux N P2O5 K2O

Fumier

Compact de bovins5,3

(2-8)1,7 7,1

Ovins 6,7 4 12

Porcs 7,2 7 10,2

Volaille 29 25 20

Lisier

Bovins à l’engrais 5,2 1,7 3,6

Veaux 2,7 2,1 3,8

Porcs 4,9 3,8 2,6

Poules pondeuses (25% de MS) 15 14 12

Canards (10% de MS) 5,9 5,9 4,1

Quantités exportées par récolte (kg/qx)

Rdt (Qx/ha) N P2O5 K2O CaO MgO SO3

blé

grains 80 1,9 0,9 0,6 0,06 0,15 0,75

paille 40 0,5 0,2 1 0,3 0,1

total 2,7 1,2 2,1 0,56 0,3 1,05

Escourgeon

grains 65 1,5 0,8 0,7 0,06 0,18 0,27

paille 45 0,5 0,2 1,4 0,34 0,07 0,35

total 2,3 1,1 2,6 0,56 0,32 0,75

Orge de Printemps

grains 45 1,5 0,8 0,7 0,06 0,22 0,4

paille 35 0,4 0,2 1,4 0,4 0,28

total 2,3 1,1 2,6 0,56 0,32 0,75

Colza grains 40 3,7 1,6 1 0,8 0,4 4

parties aériennes 100 5,3 2,8 7 4,8 2 6,8

Féverole grains 50 4,8 1,3 1,45 0,25 0,23

parties aériennes 20 5,4 1,9 4,7 2,25 0,32 0,42

Herbe (foin) matière sèche 60 2 0,6 2,5 2 0,3 0,3

Herbe pâturée matière sèche 80 2 0,7 2,8 1,2 0,3 0,6

Lin paille rouie 60 1,25 0,7 1,5 0,64 0,2

Pois protéagineuxgrains 50 4,18 1,33 1,45 0,2 0,2 1

parties aériennes 20 6 1,75 5,25 1,8 0,3 1,2

betteraves sucrièresracines 500 0,2 0,08 0,27 0,1 0,06 0,15

feuilles 500 0,42 0,18 0,8 0,2 0,1 0,2

betteraves fourragèresracines 600 0,15 0,09 0,5 0,1 0,06 0,08

feuilles 500 0,3 0,1 0,6 0,2 0,10 0,07

Maïs graingrains 90 1,5 0,75 0,5 0,02 0,17 0,5

parties aériennes 150 2,2 1 2,1 0,5 0,4 0,7

Maïs ensilage (ms) parties aériennes 110 1,2 0,6 1,5 0,35 0,2 0,9

Pomme de terretubercules 450 0,3 0,15 0,6 0,02 0,04 0,08

parties aériennes 0,45 0,19 0,85 0,37 0,18 0,11

Luzerne matière sèche 2,3 0,7 2,6 2,5 0,3 1,05

source : Institut de l’élevage, ITAVI, Arvalis 2001

EXPORTATIOnS / CULTURE

Total = parties racinaires + parties aériennesParties aériennes = tiges + feuilles + grains

43

FE

RT

ILIS

ER

Page 42: Guide des cultures 2011-2012

Amendementcalcique et magnésien, pourquoi ?

Efficacité des engrais en fonction du pH

Lorsque le pH est proche de la neutralité (7), l’efficience des engrais est optimale. A contrario, si le pH se trouve dégradé, l’ensemble des éléments minéraux sera mal valorisé par la plante.

pH N P K5.5 77% 48% 77%

6 89% 52% 100%

7 100% 100% 100%

Action sur les engrais

Sélectivité et efficacité des herbicides

Si le pH est « bon » (7) les herbicides sont plus sélectifs pour la culture et efficaces sur les adventices.

Sélectivité EfficacitéPré levée + 30% + 12%

Post levée + 20% + 9%

Texture du sol

Plus le taux d’argile du sol est élevé, plus il est important que le pH soit élevé.

Teneur en argile au sol pH eau optimum

Jusqu’à 15% 6,8 - 7

De 15% à 25% 7 - 7,5

De 25% à 30% Sup. 7,5

pH optimum en fonction des sols

Structure du sol

■ Action sur la structure

Les problèmes de battance reflètent un manque de calcium soluble du sol. Le calcium sert de «ciment» aux particules d’argile et lorsqu’il manque, l’argile se disperse sous l’effet de la pluie.Les cultures de printemps ont des difficultés à lever dans ce type de sol.Les amendements (Fertidose, Calisol et Dosaperle) luttent efficacement contre le phénomène de battance en apportant un grande quantité de calcium soluble.

Vie microbienne

La vie du sol est extrêmement sensible à son environnement. Pour bien se développer, elle a besoin de 2 facteurs essentiels : un pH proche de 7 et un sol oxygéné, donc bien structuré.

SEnSIBILITé AU pH DES BACTéRIES

3,92 t/havers de terre

de l'ordre de 1000bactéries

nitrificatrices

pH 6

250 000bactériescellulolitiques

7,85 t/havers de terre

de l'ordre de 5000bactéries

nitrificatrices

pH 6,5

750 000bactériescellulolitiques

15,7 t/havers de terre

de l'ordre de 55 000bactéries

nitrificatrices

pH 7

25 millionsbactériescellulolitiques

Au même titre que pour les éléments majeurs NPK, le calcium et le magnésium jouent un rôle important pour la plante.

De plus, ces éléments agissent sur l’état de fertilité et de stabilité du sol.

44

Page 43: Guide des cultures 2011-2012

Amendements durables

Equilibrer son sol en CA²+ et MG²+, c’est s’inscrire dans le développement durable :

› En limitant les quantités d’engrais à apporter, mais aussi en limitant la dépréciation de ses sols (limitation de la battance, érosion…)

› En améliorant la vie du sol et les échanges avec la plante.

› C’est tout simplement maintenir la fertilité du sol dans le présent et l’avenir

Acidité de surface

Naturellement le sol a tendance à s’acidifier de manière importante au contact air – eau – sol. Ce phénomène est donc plus important en surface.

7.5

7.4

7.3

7.2

7.1

7

6.9

6.8

6.7

6.6

0/5 cm 5/10 cm 10/15 cm 15/20 cm 20/25 cm

pH eau

Horizons

Qualité de l’herbe

Sur une prairie amendée, le calcium et le magnésium se retrou-vent dans les plantes pour une valorisation optimale auprès du troupeau.

DES MInéRAUX « ORgAnIQUES »

Teneur des feuilles en calciumet en magnésium (en mg/100gde M.S)

275.1

149.4

359.5

Témoin Amendement

228.1

380

360

340

320

300

280

260

240

220

200

180

160

140

120

100

+ de calcium

+ de magnésium

Adventices acidiphiles

Certaines mauvaises herbes sont indicatrices d’un mauvais équilibre du sol. Les Rumex et les prêles sont les plus révélateurs d’une forte acidité.

Un bon équilibre du sol permet de valoriser des espèces appé-tentes et nutritives pour le cheptel.

UnE MEILLEURE FLORE

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Graminéesfourragères

73.5

2630

64

Graminéespeu fourragères On inverse

la situation !

Prairie non amendée Prairie amendée

L’ACIDITé EST PLUS IMPORTAnTE DAnS LES PREMIERS CEnTIMÈTRES

Le trèfle ainsi que toutes les légumineuses sont des plantes aimant les milieux riches en calcium.

12 FOIS PLUS DE LégUMInEUSES

7

6

5

4

3

2

1

0

0.5

6

Prairie non amendée Prairie amendée

ACIDIPHILES

MoyennementACIDIPHILES

QUELQUES ADVEnTICES CARACTéRISAnT L’ACIDITé DU SOL

PENSEE

RUMEx

PRÊLE

RAVENELLE

ORTIE

VERONIQUE

STELLAIRE

HOULQUE LAINEUSE

ALCHEMILLE

MATRICAIRE

Pensée

Prêle

Matricaire

Pensée

Prêle

Matricaire

ÉCORaisonnons

45

FE

RT

ILIS

ER

Page 44: Guide des cultures 2011-2012

Oligo-éléments

Les oligo-éléments ou micro éléments nutritifs sont présents en très petites quantités. Ils sont cependant essentiels au bon fonctionnement des végétaux. Parmi les plus courants nous citerons le zinc, le bore, le molybdène, le manganèse, le cuivre, le fer...

Sensibilité des cultures aux carences en oligo-éléments

bore Cuivre Fer Manganèse Molybdène Zinc

betterave

blé

Colza

Orge

Maïs

PDT

Pois

Lin

Forte sensibilité

Moyenne sensibilité

Faible sensibilité

Les oligo-éléments jouent un rôle important mais souvent négligé pour de nombreuses cultures. Quant au soufre, il est capital au bon fonctionnement de la photosynthèse et rentre dans la composition des protéines.

Le soufre est un élément dit «secondaire», toutefois les besoins sont importants pour les végétaux. Son cycle chimique comporte de nombreuses simi-litudes avec celui de l’azote. La plante a des besoins grandissants avec l’évolu-tion de son cycle. C’est au cours de la reprise de végétation en sortie d’hiver que la plante n’a pas toujours une disponibilité suffisante. Le soufre étant un élément lessivable, après les pluies de l’hiver, il est souvent inaccessible pour la plante. C’est à cette période que la fertilisation est souvent nécessaire pour compenser le déficit. Les sols pauvres en matière organique ou ne recevant pas

ou peu d’effluents d’élevage, en sont d’autant plus dépourvus. Les besoins pour la plante sont variables selon la culture, parmi les plus exigeantes, on notera le colza ou les graminées fourragères. Un apport de 60 à 100 unités est nécessaire à partir du stade C1/C2. Les céréales valorisent générale-ment un apport de 40 à 60 unités au cours de la montaison.L’apport non négligeable issu des fumées de l’industrie a énormément diminué depuis 30 ans et ne suffit plus à «alimenter les sols». En 2008, de nombreuses carences sur feuilles ont été observées dans la région.

Le soufre

et soufre

46

FOCUSApports foliaires

Depuis quelques années on assiste à des carences en oligoéléments de plus en plus fréquentes. Le manganèse en céréales et notamment dans le cas de successions de céréales est capital pour un bon enracinement et tallage.Des premières expérimentations semblent être porteuses d’espoir sur l’utilisation des oligoélements en foliaire et la limitation de la pression des mala-dies, une voie qui devrait nous permettre d’aller dans le sens du Grenelle de l’environnement.

une nouvelle forme de soufre à libération progressive (2 à 3 ans), Nutrimag S, est désormais disponible en association à la magnésie et au calcium.

Page 45: Guide des cultures 2011-2012

47

En 2014 tous les applicateurs de produits de protection des végétaux devront disposer d’un certificat attestant leurs connaissances dans le

domaine. Cap Seine propose des formations à ses adhérents.

Le Bulletin de Santé du Végétal est réalisé en partenariat avec les DRAAF,

Chambres d’agriculture, Instituts Techniques, Négoces et Coopératives

du réseau d’observation. Tous les BSV en vigueur sont

disponibles sur Capseine.coop.

Certiphyto

Les BSV Bulletins de santé

du végétal

Précophyto

L’essentiel2011

Les conseillers disposent d’un outil informatique embarqué grâce auquel ils peuvent passer leurs conseils au crible des réglementations en vigueur et ce en temps réel.L’assurance pour l’adhérent d’une fiabilité à toute épreuve.

Surveiller et identifier les bio-agresseurs en temps réel, évaluer les risques pour les cultures, alerter les opérateurs de terrain et les agriculteurs pour cibler précisément les interventions de protection des cultures, tels sont les objectifs poursuivis par les quatre instituts en créant Vigicultures®.

Protéger

PR

OT

ÉG

ER

Page 46: Guide des cultures 2011-2012

DRE = Délai de rentrée dans les parcelles.

Désormais entre 2 applications phytosanitaires, on doit laisser un délai de 6 h pour toute application à l’air libre, 24 h si l’un des produits utilisés est doté d’une phrase de risque R36, R38, R41 ou 48h pour les phrases R42 et R43. Ce délai s’applique également pour l’homme qui serait amené à intervenir à pied dans la parcelle.

Equipementsde protection individuelle

Bien que ne supprimant pas le danger, ils permet-tent de se protéger en isolant les voies de péné-tration. Différentes normes4 existent et certifient leur efficacité.

Equipement de base

› Vêtement de travail / combinaison fermé et approprié au traitement

› Lunettes de protection (manipulation du produit)

› Masque à cartouche filtrante (selon la fiche de données de sécurité)

› Gants nitrile recouverts par le vêtement

› Bottes recouvertes par le pantalon

Cap Seine commercialise des kits simplifiés dans les dépôts.

Sécuritéet environnement

Protection des travailleurs

La législation impose à tout exploitant employeur de main d’œuvre de prendre les mesures néces-saires pour assurer la sécurité et protéger la santé de ses salariés1. Et ce que la loi exige pour les salariés, le bon sens suggère que l’exploitant se l’applique à lui-même.Ainsi, l’employeur doit évaluer les risques qui ne peuvent être évités (sous la forme d’un document unique d’évaluation des risques professionnels2). Par rapport à ces risques, il établit alors un plan d’actions collectives et individuelles qui passe par une adaptation des outils, qui tient compte de l’évolution des méthodes ou de la formation.

Risques pour l’applicateur

L’applicateur de produits phytosanitaires pré-sente un risque d’exposition notable.Bien que les fabricants travaillent à la réduction de cette dangerosité, elle reste bien réelle. En témoignent les fiches de données de sécurité3 et les étiquettes.Enfin, les voies de pénétration du produit dans l’organisme sont nombreuses (inhalation, inges-tion, contact par la peau) et des précautions sont obligatoires en terme d’hygiène et de protection.

Pour Cap Seine, la sécurité des hommes est une priorité. Pour que cette ambition vous profite, nous mettons notre expertise et notre logistique à votre service.

A travers quelques rappels, nous vous encourageons à décliner ces pratiques au sein de vos exploitations.

Signalez vos symptômes

0 800 887 887

48

FOCUS

Irritant, nocif

Toxique

Risques pour

l’environnement

et

Inflammable

De nouveaux symboles de dangers

Depuis le 1er décembre 2010, les symboles de dangers noirs sur fond orange ont disparu et ont été remplacé progressivement par des losanges rouges avec un symbole noir sur fond blanc. Cette modification répond à une volonté d’harmonisation internationale des dangers des produits chimiques et une meilleure identification des catégories de danger (27 au lieu des 15 actuelles) :

16 CLASSES DE DANGER PHYSIQUE,

10 CLASSES DE DANGER POUR LA SANTE,

01 CLASSE DE DANGER POUR L’ENVIRONNEMENT.

Page 47: Guide des cultures 2011-2012

1 loi n°91-1414 du 31/12/1991. 2 décret n°2001-1016 du 05/11/013 les fiches de données de sécurité sont disponibles sur simple demande auprès de nos magasiniers et dans les classeurs à disposition sur les sites.4 Par exemple, EN 340 pour le vêtement, EN 166 pour les lunettes, EN 141 ou EN 143 pour les cartouches filtrantes, EN 374 pour les gants de protection chimiques, EN 344 à 347 pour les chaussures …5 Accord européen relatif au transport international des marchandises parroute en vigueur au 1er janvier 2011 (ECE/TRANS/215)6 arrêté TMD du 29 mai 2009 modifié7 dite dispense du 1.1.3.6 de l’ADR

Les phytos à domicile

› 1180 livraisons directes fermes ont été réalisées par Cap Seine au cours de la morte-saison phytos 2010.

› Ce sont autant d’adhérents qui ont pu s’affranchir des contraintes de transport.

Transport de produits phytosanitaires

L’ADR5 a conduit à réglementer les opérations de transport, de chargement et de déchargement pour certains produits dits classés TMD dont les produits phytosanitaires.Ainsi, la quantité transportable de marchandises peut être interdite au-delà d’un certain seuil sans formation et équipements spécifiques (extincteurs, lampe de poche, …).

Dans le cadre de transport de produits phytos, des dispenses existent :

› Dispense transports agricoles exemption totale6

> 5O kg maximum avec un véhicule routier si les produits sont conditionnés pour la vente au détail dans des emballages combinés (le bidon étant dans son carton d’origine)

> Moins d’une tonne pour un engin agricole si les produits sont conditionnés en 20 litres au maximum et transportés pour les besoins de son exploitation par un agriculteur ou son employé majeur

> Exemption partielle : produits phytosanitaires n°ONU 3082 transportés dans leur cuve de pulvérisation

› Dispense liée à la quantité transportée en colis et à la catégorie de transport7 : exemption partielle : limitée à 1 tonne pondérée selon le produitRestent applicables la surveillance des véhicules (stationnement et itinéraires empruntés), les documents et équipements de bord (extincteur, lampe de poche et document de transport) ainsi que les dispositions relatives au chargement (chargement en commun avec d’autres marchandises ou des denrées alimentaires), au déchargement et à la manutention.A noter que le document de transport remis par le magasinier permet de justifier les cas de dispenses auprès des autorités en cas de contrôle routier.

P3 (1, 2) Blanc Filtre contre les aérosols de classe 3 (ou 1 ou 2)

A2 B2 P3 Marron + Gris + Blanc

Filtre combiné contre les gaz et vapeurs organiques (à point d’ébullition supérieur à 65°C) de classe 2, contre les gaz et vapeurs inorganiques de classe 2 sauf le monoxyde de carbone et contre les aérosols de classe 3

A1 B1

E1 P2

Marron +Gris + Jaune

+ Blanc

Filtre combiné contre les gaz et vapeurs organiques (à point d’ébullition supérieur à 65°C) de classe 1, contre les gaz et vapeurs inorganiques de classe 1 sauf le monoxyde de carbone, contre les gaz et vapeurs acides et le dioxyde de soufre de classe 1 et contre les aérosols de classe 2

Ma cartouche filtranteA2-B2-B3 couvre la plus large gamme de produits phytosanitaires.

Mon gant spécial produits chimiques ÉCO

Raisonnons

49

PR

OT

ÉG

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Page 48: Guide des cultures 2011-2012

Préserver les milieux aquatiques et la ressource en eau

Garder à l’esprit que les produits de désherbage ne sont qu’un des leviers sur lesquels vous pouvez agir. Nous y reviendrons dans la partie résistances. Ces produits, compte tenu de leur date d’utilisation sur des sols peu couverts par la végétation et dont certains sont particulièrement rémanents, sont par nature sensibles à leur dispersion par percolation dans les eaux superfi-cielles et souterraines.

Dans ce cadre, la législation a récemment évolué et désormais vous ne pouvez utiliser de spécialités à base d’urées substituées qu’une seule fois par an et dans la limite de 1200 g de matière active pour l’isoproturon et de 1800 g pour les spécialités à base de chlortoluron.

D’autre part, ces mêmes spécialités ne sont plus applicables lorsque le sol est « drainant ».

Chaque produit possède une ZNT (zone non traitée le long d’un cours d’eau de 5 à 50 m) qui varie selon la sensibilité de celui-ci à la percolation. Néanmoins vous pouvez déroger à cette règle moyennant l’implantation d’un couvert végétal d’au minimum cinq mètres le long du cours d’eau et que votre pulvérisateur soit équipé de buses antidérive homologuées.

Désherbagedurable

Pourquoi désherber ?

Deux objectifs à atteindre :

1 quantitatif : préserver le potentiel de vos cultures en levant la concurrence des adventices et cela le plus tôt possible : la nuisibilité directe (pour mé-moire 1 gaillet/m2 fait perdre 5% de rendement).

2 qualitatif : maintenir les parcelles propres dans le temps : la nuisibilité indirecte (un coquelicot produit 50 000 graines)

Comment désherber ?

1 connaître la flore de ses parcelles

2 choisir en conséquence le ou les produits adaptés et le cas échéant lors d’infestation importante envisager des programmes plutôt que des traitements uniques.

3 appliquer vos traitements avec la bonne dose au bon moment (50 à 100 vulpins /m2 dans un blé désherbé précocément permet de gagner 10 qx par rapport à une intervention tardive).

Prendre en compte la météo : tous les produits foliaires ne sont efficaces que par temps poussant (hygrométrie, température).

Rotations, travail du sol et impact sur notre environnement sont les bases d’un raisonnement global pour un désherbage efficace et durable.

Un désherbage efficace est le préalable de la réussite de vos cultures.

Des solutions pour prévenir les pollutions ponctuelles

› L’implantation de bandes enherbées dans les parcelles sensibles au ruissellement et à l’érosion

› Gestion de vos fonds de cuves par dilutions successives et épandage au champ ou par l’installation sur votre exploitation d’un PHYTObAC.Des conseillers spécialisés Cap Seine formés peuvent vous y aider.

› Aire de lavage avec récupération des effluents pour votre pulvérisateur.

ÉCORaisonnons

50

FOCUSPlusieurs passages

Le désherbage devient de moins en moins facile à réaliser en 1 seul passage : augmentation des situations de résistances, pratiques du non labour augmentant les populations adventices. Des semis plus précoces qui favorisent la dynamique de levée des adventices et leur développement important avant l’hiver.Il faut désherber dès l’automne et ajuster un rattrapage éventuel en sortie d’hiver. Pratiquer ainsi c’est s’assurer l’efficacité et limiter le manque de sélectivité au stade redressement des céréales.

Page 49: Guide des cultures 2011-2012

Priorité semis : prélevée levée 3 feuilles tallage sortie hiver

Vulpin

Ray Grass

BlésLe désherbage d’automne permet plus de sélectivité, par rapport aux interventions de printemps, de plus en mars/avril on a souvent d’autres interventions à réaliser sur la culture.

OrgesDans les cas d’infestation lourde en graminées il peut être opportun d’incorporer 3L/Ha d’AVADEx en préssemis.

ColzasLes graminées se gèrent à l’automne (produits foliaires) ou en hiver (Kerb flo)

Priorité semis : prélevée levée 3 feuilles tallage sortie hiver

Vulpin

Ray Grass

LEGACy DUO 2,4L/Ha

LEGACy DUO 2,4L/HaCARMINA 4,5L/Ha

ATLANTIS 300g/Ha + HuileABAK 250g/Ha + HuileCELIO 0,3L/Ha + HuileAxIAL PRATIC 1,2L/Ha

Si besoin

Si besoin

ATLANTIS 500g/Ha + Huile

KALENKOA 0,8 à 1 L/Ha + Huile

ABAK 250g/Ha + Huile

AxIAL PRATIC 1,2L/Ha

BAGHERA 1,75L/Ha + huileAxIAL PRATIC 1,2L/Ha

CELTIC 2L/Ha + ARELON Dispertion 2,4L/HaLEGACy DUO 2,4L/Ha

OKLAR 15g + CELTIC 2L/Ha

OKLAR 15g + CELTIC 2L/Ha LEGACy DUO 2,4L/Ha

CELTIC 2L/Ha + ARELON Dispertion 2,4L/Ha

CARMINA 4,5L/Ha

ARANDA 2,5L/Ha

ARANDA 2,5L/Ha

FOSBURI 0,6L/Ha

CARMINA 4,5L/Ha

ATHLET 3,5L/Ha *

ATHLET 3,5L/Ha

FOSBURI 0,6L/Ha

DEFI 2 à 3L/Ha

DEFI 2 à 3L/Ha

DEFI 2 à 3L/Ha

DEFI 2 à 3L/Ha

DEFI 2 à 3L/Ha

DEFI 2 à 3L/Ha

CARMINA 4,5L/Ha

CARMINA 4,5L/Ha

préssemis incorporé semis : prélevée post levée précoce : cotyledons 4 feuilles

Dicots graminées

(géraniums)

COLZOR TRIO 3L/Ha + NOVALL 1L/Ha

SPRINGBOK 2,5L + NOVALL 1L/Ha

COLZOR TRIO 4L/Ha

NOVALL 2,5L/Ha

NOVALL 1,5L/Ha NOVALL 1L/Ha

1 PACK CANOLA** pour 5 ha + NOVALL 1 L/Ha

COLZOR TRIO 3L/Ha + BALET 1L/Ha

anti graminées spécifiques :

foliaires :FUSILADE MAx 1L/Ha

PILOT 1,2L/HaOGIVE 0,5L/Ha + Huile

racinaire :KERB FLO 1,8L/Ha(utilisation après

le 15/11)

puis si besoin

puis si besoin

*Dans le cadre d’une lutte efficace contre ray grass choisir impérativement des variétés tolérantes au chlortoluron !

*Produit qui doit être incorporé sur 2 à 3 cm sous risque de voir son activité très réduite.

** PACK CANOLA : SULTAN 5 L + GAMIT 0,7 L

puis si besoin

puis si besoin

puis si besoin

puis si besoin

COLZAMID 1,3L* COLZOR TRIO 3,5L

COLZAMID 2L* NOVALL 2L

51

PR

OT

ÉG

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Page 50: Guide des cultures 2011-2012

Etat des lieux des résistances

La résistance des mauvaises herbes aux herbicides n’est pas un phénomène nouveau. Les premiers cas sont apparus dès les années cinquante et se sont multipliés très vite durant les trois dernières décennies. En 2007 au niveau mondial, ce sont près de 317 adventices différentes qui résistaient à un ou plusieurs herbicides. (Weedscience.org).Localement, les premiers cas furent les morelles et chénopodes qui résistaient aux triazines et désormais ce sont les ray grass et vulpins qui nous posent le plus de problèmes.Cependant ce n’est pas parce qu’une application herbicide n’a pas fonctionné qu’il y a de la résistance. Interrogez-vous au préalable des conditions d’application (météo, dose, réglage du pulvérisateur etc..) avant de conclure hâtivement.Néanmoins, si vous avez des doutes ou si vous voulez savoir où vous en êtes voici une grille de risque extraite du COLUMA 1998.

Gestion agronomique du salissement

Les moyens à votre disposition autres que les produits phytosanitaires :› Diversifier vos cultures au sein de votre assole-

ment en alternant les cultures de printemps et d’hiver, les dicotylédones et les graminées.

› Décaler pour les cultures d’hiver dans la mesure du possible les dates de semis.

› Favoriser les levées d’adventices en interculture par la pratique du déchaumage su-perficiel (max 5 cm) et rappuyé.

› Envisager des faux semis.› Revenir au labour si la situation devient

incontrôlable.

Gestion des matières actives

Alterner les matières actives au sein de votre programme de désherbage et à l’échelle de la rotation (voir tableau HRAC ci-contre). Dans ce cadre, les produits à base de sulfonylurées, (mesosulfuron, iodosulfuron, propycarbozone, sulfosulfuron, flupyrsulfuron) à action antigrami-née sont désormais autorisés à une seule appli-cation par campagne.Seule exception : dans le cadre de la lutte contre le brome, le fractionnement est possible.

Le désherbage passe par l’utilisation de produits phytosanitaires mais pas exclusivement. En effet, certaines adventices posent de plus en plus de problèmes et développent des résistances.

Gestion responsableet résistances

NIVEAUx DE RISQUE FAIBLE 1 POINT MOyEN 3 POINTS ÉLEVÉ 5 POINTS

Nombre de cultures différentes dans la rotation > 3 2 ou 3 1

Cultures hiver (H) / cultures printemps dans la rotation (P) H < P H > P H uniquement

Fréquence du labour (L) / non labour (NL) L uniquement L > NL NL > L

Entretien de l'interculture (déchaumage et faux semis) > 2 interventions 1 intervention pas d' intervention

Nombre de campagnes successives avec le même mode d'action graminicide >3 2 1

Nombre de rattrappages avec des graminicides à même mode d'action non 1 fois 2 fois

Niveau de salissement de la parcelle Faible Moyen Elevé

Qualité de contrôle de la graminée Evolution depuis 3 à 4 ans Bon constant Moyen fluctuant Insuffisant

Si total est inférieur à 18, le risque d’apparition de résistance est faible.Si total est compris entre 18 et 32, le risque d’apparition de résistance est moyen, il convient de reconsidérer sa stratégie globale de désherbage.Si total est supérieur à 32, le risque est très fort, il faudra agir sur tous les leviers agronomiques afin d’éviter l’impasse technique.

évaluation des risques d’apparition de résistances

52

FOCUSNouvel herbicide

Au cours de nos tours de plaine en région nous constatons que les résistances touchent de plus en plus d’exploitations.

Ayez le réflexe de faire le point sur vos parcelles avec votre ATE afin qu’il vous propose des plans d’action personnalisés.

Page 51: Guide des cultures 2011-2012

Groupe HRAC ExEMPLES DE MATIèRES ACTIVES ExEMPLES DE PRODUIT

COMMERCIAL CULTURES CONCERNÉES

A

diclofopclodinafopfénoxapropcléthodimefluazifop

quizalofoppinoxaden

illoxancélio

bagheraogive

fusilade maxpilotaxial

blés et orgesblé

blés et orgesbetterave,colza,pois,linbetterave,colza,pois,linbetterave,colza,pois,lin

blé et orges

B

flupyrsulfuronsulfosulfuron

mésosulfuron+iodosulfuronpropycarbazone

nicosulfuronpyroxulam

oklarmonitoratlantisattributmilagro

abak

blé et orge hiverblé hiver

bléblé

maïsblé

C2 isoproturonchlotoluron

legacy duo, arelon dispersioncarmina, tabloo 700

blé et orge hiverblé et orge hiver

F1 DFFflurtamone

legacy duo, carmina, fosburicarat

blé et orge hiverblé et orge hiver

F3 aclonifen challenge pois,féveroles

G glyphosate round'up flash interculture

K1pendiméthaline

propyzamide

celtic, arandanirvanakerb flo

blé et orge hiverpois et féveroles

pois et colza hiver

K3

métazachlorenapropamideacétochlore

s métolachlore

flufenacet

novalldevrinoltrophéecamix

colzor triofosburi

colza colza hiver

maïsmaïs

colza hiverblé et orge hiver

N triallateprosulfocarbe

avadexdefi

betterave,colza,pois,linblé et orge hiver,PDT

Classement des différentes matières actives à action antigraminée selon leur mode d’action

Prévenir vaut mieux que guérir

› Pensez agronomie et gestion du salissement : prévenir la résistance coûte moins cher que de gérer une situation de résistance acquise, à la fois sur un plan économique et écologique.

› Pensez diversité des cultures, des matières actives, des modes d’implantation. Les adventices quelles qu’elles soient sont sélectionnées par les pratiques culturales monotones.

ÉCORaisonnons

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PR

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Page 52: Guide des cultures 2011-2012

Mélanges possibles

Extrait de l’arrêté du 7 avril 2010 relatif à l’utilisa-tion des mélanges extemporanés de produits.Il n’introduit pas de nouvelles restrictions.

Sont interdits les mélanges avec des produits classés T ou T+ (rares à la gamme Cap Seine).

› Les produits comportant les phrases de risque R40, R68, R48, R62, R63, R64, tels qu’ils figurent dans le tableau ci-contre.

› Les mélanges utilisés durant la floraison ou au cours des périodes de production d’exsudats, au sens de l’article 1er de l’arrêté du 28 novembre 2003 susvisé, comportant :

> d’une part, un produit contenant des substances actives appartenant à la famille chimique des pyrethrinoïdes (Mageos, Mandarin Pro, Karaté, Mavrik Flo et Bistar...).

> et, d’autre part, un produit contenant des substances actives appartenant aux familles chimiques des triazoles ou des imidazoles (Opus, Joao, Epopée, Triade,...)

Le mélange de produits phytosanitaires est soumis à une réglementation.

Celle-ci s’applique aussi bien à l’utilisation en plein champ qu’aux traitements de semences.

Mélangesde produits

Prod BProd A

R40 R68 R48 R62 R63 R64

R40 NON NON OUI OUI OUI OUI

R68 NON NON OUI OUI OUI OUI

R48 OUI OUI NON OUI OUI OUI

R62 OUI OUI OUI NON NON NON

R63 OUI OUI OUI NON NON NON

R64 OUI OUI OUI NON NON NON

OUI = Le mélange est possibleSi les produits sont dotés de phrases de risques

différentes de celles ci-dessus, il n’y a pas de problèmes de mélanges au niveau légistatif.

PRODUITS AMM Composition TAB DAR ZNT

ATLHET 8 700 118 chlortoluron 500g/Lbifénox 200g/L xn R40 AQUA

ARANDA 2 090 11860 g/L de flufénacet

+ 300 g/L de pendiméthaline

N-xn R22-38-50/53 BBCH 30 20m

ARELON DISPERTION 8 200 307 isoproturon 500g/L xn-N R40 R50/53 90

ATLANTIS 2 010 419 mésosulfuron 30g/Liodosulfuron 6g/L xi-N R38 R41 R50/53 5 m

AVADEx 480 8 800 161 triallate 480g/l xn R22 R38 R48/22 120

AxIAL PRATIC 210013850 g/L pinoxaden

+ 12,5 g/l cloquintocet mexyl

xn, N - R38, R43, R63,

R65, R51/5360 j 5m

BAGHERA 9800538

fénoxaprop-éthyl 20g/L

diclofop-méthylméfenpyr-dyéthyl

AQUA

BALET 8100291 métazachlore 500g/L xn R22 R36/38R43 R50/53 5 m

CARMINA 9 000 198 diflufénicanil 25g/Lchlortoluron 400g/L

xn-N R40 R50/53 R63 5 m

CELTIC 9 900 109picolinafen 16g/Lpendiméthaline

320g/Lxi-N- R43 R50/53 90 20m

CÉLIO 9 100 645 clodinafop-propargyl 100g/L

xn-N R36/38 R48/22R51/53

COLZOR TRIO 9 800 018napropamide 187,5g

clomazone 30gdimétachlore 187,5g

xi R38 R43 AQUA

COLZAMID 8 800 603 napropamide 450g/L N R50/53 100

DÉFI 8700462 prosulfocarbe 800g/L xn R38 R43 R48/22 AQUA 75 5m

FOSBURI 2080145 Diflufenicanil 200g/l Flufenacet 400g/L xn N R50/53 5m

FUSILADE MAx 2 000 044 fluazifop-p-butyl xn R38 R43 R50/53 R63 90 5m

GAMIT 36 CS 2030010 360g/L clomazone Sans classement N R53 90 j 5m

ILLOxAN 7800536 dichlofop-méthyl 378g/L

xi-N R10 R36 R43 R50/53

KALENKOA 21002349g/L mesosulfuron

+ 7,5g/L iodosulfuron + 120g/L DFF

xn N R 36/38 R 50/53 R 65

Avant fin

tallage5m

KERB FLO 8400462 propyzamide 400g/L xn R40 AQUA 180

LEGACy DUO 2006091 isoproturon 500g/L xn N R40 R50/53 90

NOVALL 9000833 métazachlore 400g/Lquinmérac 100g/L

xi N R36/38 R43 R50/53 20m

OKLAR 20010281 flupyrsulfuron-mé-thyle 50% N R50/53 90

OGIVE 9700420 cléthodime 240g/L xi R36/38 AQUA 120 (colza)

PILOT 9500040 quizalofop 50g/L xi R10 R38 R41 R43

SPRINGBOK 2090112

Dimethenamid-p 200g/l

Metazachlore 200g/L

xn R20/22 R36/38 R43 R50/53 20m

SULTAN 2000003 500g/L metazachlore xn R22 R36/38 R43 100 j 5m

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FOCUSMélanges autorisés

La législation des produits évolue régulièrement. Les informations dans ce guide peuvent devenir caduques ou erronées d’un jour à l’autre. Le suivi informatisé avec votre ATE permet, avec l’outil PRECOPHYTO, une actua-lisation quotidienne des évolutions législatives. Avec Atland vous sécuri-sez vos interventions depuis votre ordinateur.