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1 Guide d’utilisation de l’outil de priorisation psychosocial RCA services généraux RCA jeunes Septembre 2010

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Guide d’utilisation de l’outil de priorisation psychosocial

RCA services généraux RCA jeunes Septembre 2010

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Document réalisé par :

RCA services généraux RCA jeunes Citation suggérée : Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie. Guide d’utilisation de l’outil de priorisation psychosocial. Longueuil : Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, septembre 2010. 17 p.

Le document est disponible intégralement en format électronique (pdf) sur le site Web de VIsAge : bulletin de veille informationnelle de l'Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie à l'adresse www.asssm.veille.qc.ca. Il a été produit à titre d'information générale. Les opinions exprimées dans ce document n'engagent que son auteur, et non l'Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie. Les informations contenues dans le présent document peuvent être citées, à condition d'en mentionner la source.

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OBJECTIF DE L’OUTIL L’objectif de l’outil est de soutenir la détermination de la priorisation des demandes de service, et ce, dans le but d’assurer une meilleure gestion des demandes afin que celles-ci puissent être traitées avec une efficience optimale en fonction du niveau d’urgence de la condition des usagers. De plus, l’outil a comme fonction de soutenir le processus d’assignation des demandes de toutes provenances (accueil psychosocial, milieu scolaire, références internes en provenance d’un autre secteur, mécanismes d’accès FEJ).

SPÉCIFICITÉS QUANT À LA CLIENTÈLE « JEUNES » Le contexte d’organisation de services, dû à la modification de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), fait en sorte que de plus en plus de jeunes et leurs familles seront orientés vers des services de première ligne (en CSSS) afin d’éviter une intrusion de l’État dans leurs vies (DPJ). Considérant ceci, la nécessité d’un outil qui objective les facteurs de risque permettant de prioriser les demandes et le soutien du processus d’assignation de celles-ci était d’autant plus pertinente pour le secteur Famille-Enfance-Jeunesse (FEJ).

MISE EN GARDE L’outil devrait soutenir la pratique des intervenants à l’accueil-analyse-orientation (AAO) à plusieurs niveaux pour : l’analyse des demandes, la supervision clinique et les discussions de cas. Or, la règle quant à son application est de l’utiliser « au besoin ». Cette règle est la même pour les personnes du secteur Famille-Enfance-Jeunesse qui assignent des demandes de service.

Cet outil ne se veut pas un substitut au jugement clinique de l’intervenant. Bien au contraire, l’outil est conçu de façon à ce qu’on fasse appel au jugement clinique de l’intervenant à toutes les étapes. En ce qui concerne l’intervenant à l’AAO, il se veut un soutien à sa démarche d’analyse dans le cadre de ses fonctions à l’accueil, soit en ce qui a trait à l’orientation et à la priorisation des demandes. Ainsi, l’outil permet d’objectiver la demande de service. Aussi, il est important qu’en utilisant l’outil, tout intervenant ou personne affectée à l’assignation des demandes, considère que le ou les facteurs de risque ayant un impact, pourraient influencer la situation pour laquelle l’usager fait une demande de services.

Par ailleurs, cet outil ne remplace pas une évaluation psychosociale ou une analyse de la demande de l’usager. Il constitue tout simplement une méthode qui permet de mieux orienter les demandes de service selon leur degré d’urgence.

LES CRITÈRES

La littérature scientifique relève quelques critères de priorisation utilisés dans différents contextes et auprès de diverses clientèles que l’on peut regrouper de la façon suivante : la problématique (les besoins et les risques), la gravité de la situation (le degré de dangerosité, l’urgence et la sévérité de la situation), le patient et sa situation sociale (la motivation et les ressources personnelles du patient, la responsabilité familiale et sociale de ce dernier), les alternatives possibles (la capacité et la volonté de l’entourage de soutenir le client, la disponibilité d’options alternatives temporaires) et les bénéfices d’une intervention par rapport à l’impact d’un délai

1.

1 Hadorn D.C. and the Steering Committee of the Western Canada Waiting List project, “Setting priorities for waiting lists: defining our terms”, Canadian Medical Association Journal, 2000, 163, 7, p. 857-860. Stevermuer T.L. et al., « Priority rating for community care », Australian Health Review, 2007, 31, 4, p. 592-602. Walton, C.J. et B.F.S. Grenyer, “Prioritizing Access to Psychotherapy Services: The Client Priority Rating Scale, Clinical Psychology and Psychotherapy, 2002, 9, p. 418-429.

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STRUCTURE DE L’OUTIL

L’outil comporte trois grandes sections, dont les deux premières s’adressent aux intervenants à l’AAO psychosocial et au secteur FEJ. La troisième s’adresse exclusivement au secteur FEJ. La première section permet d’évaluer sommairement l’impact du ou des facteurs de risque ayant un impact sur l’usager. Dans le cadre de cette analyse sommaire, l’intervenant, ou la personne responsable d’assigner les demandes, utilise son jugement clinique et tient compte du ou des facteurs de risque, de l’importance de celui-ci sur l’état de santé biopsychosocial de l’usager tout en considérant les antécédents qui ont un lien avec la demande de service. L’intervenant, ou la personne responsable d’assigner les demandes mesure également l’importance de la compensation des facteurs de protection et de résilience tout en mettant en relief les facteurs aggravants.

La deuxième section de l’outil permet la détermination du niveau de priorité. Ainsi, dès que l’un des éléments d’évaluation du niveau de priorité « P1 » est présent, l’individu devient automatiquement un « P1 ». Finalement, la troisième section qui est propre à la FEJ, permet d’ordonnancer les demandes à l’intérieur de chacun des trois grands niveaux de priorités. De plus, pour une priorité se retrouvant dans le même niveau, nous tiendrons compte du nombre de personnes affectées par la situation et de leur vulnérabilité, des alternatives possibles et autres ressources disponibles pour venir en aide à la famille, ainsi que de la présence de mobilisation du ou des demandeurs de services. Cette dernière section contient également des informations supplémentaires à documenter en regard des implications actuelles de la protection de la jeunesse dans le dossier de la famille.

FIDÉLITÉ DE L’OUTIL

L’analyse sommaire obtenue en utilisant l’outil décrit l’usager tel qu’il s’est présenté et le jour où il s’est présenté. Considérant le caractère dynamique des conditions psychosociales qui affectent les usagers, l’outil n’a donc pas la prétention métrologique de fournir une évaluation qui rencontre le principe de fidélité temporelle. Ainsi, si un établissement devait gérer une liste d’attente importante, celui-ci devrait prévoir un mécanisme par lequel les usagers qui ne seraient pas priorisés par cet outil ne voient pas leur rang constamment repoussé par l’arrivée de nouvelles demandes. L’établissement doit aussi considérer le fait que la situation de l’usager peut changer ou s’aggraver dans le temps et certaines stratégies seront donc nécessaires pour faire évoluer la liste d’attente en fonction des besoins de la clientèle. Il est essentiel que l’intervenant considère à tout moment que l’utilisation de l’outil doit refléter les besoins de l’usager et non la disponibilité des ressources de l’établissement. Ainsi, il permet d’objectiver le besoin de service indépendamment de la longueur d’une liste d’attente. On doit donc s’en servir pour obtenir une appréciation objective de la situation de l’usager afin de situer son besoin de service au moment où il est rencontré.

LA GESTION DES DEMANDES DE SERVICE (LISTE D’ATTENTE) Cette situation démontre l’importance de la mise en place d’un mode de gestion des demandes de service. Le volume le plus important des demandes se situe généralement dans les « P2 ». Si l’outil permet de constater que certains usagers sont des « P3 », il est souhaitable que des mécanismes soient en place afin d’éviter que ceux-ci ne soient jamais vus étant donné le volume de « P2 ». L’outil n’est pas une fin en soi; il est important que l’établissement prévoie des modes de gestion. Par exemple : la révision systématique des demandes de service après un délai prédéterminé, l’identification d’une personne ressource pour la clientèle en attente ou la mise en place de relances téléphoniques.

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2 Cadre de référence sur les modalités de gestion clinico-administrative des services psychosociaux généraux, p. 17 et 18.

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INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES À L’UTILISATION DE L’OUTIL DE PRIORISATION

L’outil de priorisation est un outil d’aide à la décision pour le professionnel. Les éléments analysés découlent des informations recueillies lors de la demande de service et leur résultat (niveau de priorité : urgent, élevé ou modéré) est versé au formulaire de demande, à l’item Priorisation de la demande. Cet outil de priorisation n’est donc pas consigné au dossier de l’usager.

Si nécessaire, inscrire le numéro de demande généré par l'application I-CLSC Sic Plus.

SECTION 1 - IDENTIFIER LE NIVEAU DE SÉVÉRITÉ POUR LE OU LES FACTEURS DE RISQUE CORRESPONDANT À LA SITUATION DE LA DEMANDE DE SERVICE : ( ���� DEMANDE INDIVIDUELLE ���� DEMANDE FAMILIALE ���� DEMANDE DE COUPLE)

Note : Si l’usager a déjà eu un ou des antécédents (A) en lien avec un des facteurs de risque énumérés ci-dessous, l’indiquer par un « A » sous un des niveaux ayant un impact sur l’usager. Cette section de l’outil permet de distinguer le ou les facteurs de risque qui, lors de la demande de service, a (ont) un impact sur la situation de l’usager (ou des usagers).

1. Difficultés d’adaptation (+/- 6 mois)/Deuils Élevé Modéré Faible

L’intervenant doit tenir compte de l’ampleur de ces difficultés d’adaptation ou deuils qui surviennent lorsque les stresseurs sont trop importants par rapport à la capacité actuelle de la personne à y faire face. Souvent, une situation est perçue comme étant problématique lorsque celle-ci empêche l’individu de fonctionner adéquatement dans ses divers rôles sociaux (parent, travailleur, conjoint, etc.). On parlera alors de difficultés d’adaptation lorsque les difficultés sont apparues à l’intérieur des trois mois suivant un ou des stresseurs identifiables. Par ailleurs, ce libellé comprend le deuil non pathologique (deuil de moins d’un an). Voir en annexe 1 la liste de situations pouvant provoquer certaines difficultés d’adaptation chez l’usager.

2. Troubles développementaux ou déficience (s) Élevé Modéré Faible

L’intervenant devra considérer si le trouble développemental, ou la déficience de l’usager, pourrait accroître son niveau de vulnérabilité quant à la situation présentée. À noter que le libellé « trouble du spectre de l’autisme » est la nouvelle appellation pour désigner l’ensemble des troubles envahissants du développement (non-spécifié, syndrome d’Asperger, etc.) et l’autisme.

NE PAS INSÉRER AU DOSSIER

# De la demande:

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3. Réseau social et difficultés d’ordre relationnel Élevé Modéré Faible

Ce facteur de risque fait appel aux difficultés quant aux rapports qu’entretient la personne avec le ou les groupes sociaux auxquels elle appartient. Celles-ci peuvent se remarquer dans les habitudes de vie de la personne ou encore par la nature conflictuelle des échanges que cette personne peut avoir avec autrui. Il fait également appel à l’isolement perçu ou réel de l’usager. De plus, les problèmes d’ordre relationnel aboutissant souvent en une forme d’isolement y sont considérés. À l’intérieur de ce facteur, l’intervenant pourra évaluer l’impact d’une immigration récente ou qui se vit encore difficilement pour l’usager.

4. Condition de santé mentale et détresse émotionnelle Élevé Modéré Faible

Ne cocher que si la condition de santé mentale ou psychologique affecte la situation pour laquelle il y a consultation. Un problème de santé mentale sous contrôle et bien compensé ne devrait pas être relevé. L’intervenant devra considérer les difficultés de nature émotionnelle telle des éléments dépressifs, d’anxiété ou une labilité émotive que l’on peut relier à des stresseurs psychosociaux, ainsi que les troubles de santé mentale diagnostiqués par un médecin. À noter qu’il s’agit d’un facteur pour lequel la notion d’antécédent est primordiale, surtout dans le cas où l’antécédent est récent ou particulièrement intense (par exemple, une hospitalisation en soins psychiatriques de 2

e ligne).

Les lignes directrices quant aux idées ou comportements suicidaires, dictent que la présence de ceux-ci suscite nécessairement l’utilisation du COQ ainsi que la documentation des facteurs de risque reliés au potentiel suicidaire. À noter également, quelques précisions concernant les exemples suivants :

� Réactions somatiques : Manifestation physique d’un malaise. Par exemple, un mal de ventre persistant suite au décès d’un conjoint;

� Antécédents personnels : Problème de santé mentale connu ou diagnostiqué chez la personne; � Antécédents familiaux : Problème de santé mentale connu ou diagnostiqué chez un membre de

la famille, considérant l’influence génétique et environnementale de la situation. *** L’intervenant devra tenir compte de l’importance des comorbidités : ces conditions augmentent généralement et de manière significative l’importance de la condition principale.

5. Dépendances ou consommation Élevé Modéré Faible

Idéalement, les dépendances sont repérées à l’AAO en utilisant des outils standardisés (ex. : CAGE-AID, LIE-BET ou ADO-SPA) et des outils de détection (ex. : DAST, AUDIT) pouvant être utilisés au besoin pour analyser l’ampleur de la problématique. *** L’intervenant devra tenir compte de l’importance des comorbidités : ces conditions augmentent généralement et de manière significative l’importance de la condition principale.

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6. Difficultés reliées au contexte socioéconomique Élevé Modéré Faible

À cocher si le contexte économique et social de l’usager génère une situation de vulnérabilité. Ce libellé fait appel à quelques-uns des huit grands déterminants de la santé, par exemple, la pauvreté, le logement, etc.

7. Problèmes de comportement Élevé Modéré Faible

On parle de problèmes de comportement lorsqu’il est question de comportements inadaptés ou dangereux, selon les normes sociétaires. Par exemple, de l’implication récurrente dans des bagarres, bris de matériel ou propriété privée, de la délinquance, des comportements sexuels à haut risque, etc. Un comportement est jugé à risque lorsqu’il menace l’intégrité physique ou la sécurité de la personne ou de son entourage. Ainsi, on observera que la personne se comporte de manière à se retrouver en position de vulnérabilité.

8. Violence / Abus Élevé Modéré Faible

Ces différents types de violence peuvent être vécus par l’usager ou sa famille. L’intervenant peut évaluer que l’usager vit une situation de violence sans que l’usager en prenne entièrement conscience. À ce moment, il faut considérer l’impact du facteur de risque sur l’usager et le documenter.

9. Difficultés fonctionnelles de l’usager Élevé Modéré Faible

Ne cocher que si la difficulté fonctionnelle n’est pas bien compensée, ou continue d’affecter la situation pour laquelle il y a consultation.

10. Ressources disponibles (famille immédiate et élargie, famille d’accueil, organismes communautaires)

Élevé Modéré Faible

À noter qu’une sévérité élevée correspond à une absence de ressources. Il s’agit ici de voir s’il existe des ressources pouvant aider la famille dans ses difficultés, de façon à rencontrer plus rapidement celles qui ont peu de ressources leur permettant de supporter un délai d’attente raisonnable.

11. Disposition à recevoir les services Élevé Modéré Faible

À noter qu’une sévérité élevée correspond au fait de ne pas être disposé à recevoir les services. La disposition à recevoir des services vise à identifier la présence, ou non, de leviers de changement ou d’opportunités permettant de croire qu’une intervention à plus court terme aura un plus grand effet. Trois éléments sont à considérer :

1) la reconnaissance du problème et la volonté d’améliorer la situation; 2) la coopération des personnes impliquées; 3) la présence, ou non, d’un événement déclencheur ou une situation nouvelle mobilisante.

12. Vulnérabilités reliées à l’âge Élevé Modéré Faible

On parle de vulnérabilité comme étant la susceptibilité d’un individu aux abus, traumatismes et à certaines problématiques.

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L’intervenant doit considérer si la situation qui lui est présentée peut être aggravée par la vulnérabilité de l’usager quant à son niveau développemental ou selon ce qui est reconnu statistiquement, par les études, la recherche, etc. Par exemple, un homme âgé de 25 à 45 ans présente une vulnérabilité accrue lorsque sont présents des éléments de risque suicidaire.

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SECTION 2 - DÉTERMINATION DU NIVEAU DE PRIORITÉ

La section 1 complétée, l’intervenant doit déterminer le niveau de priorité urgent, élevé ou modéré selon l’analyse sommaire qu’il a effectuée lors de la demande de service. À noter qu’un parallèle doit s’effectuer avec la mise en place du Plan d’accès DI-DP-TED.

Délai de prise en charge Détermination du

niveau de priorité

ÉLÉMENTS D’ÉVALUATION Tous programmes

Plan d’accès

� Potentiel suicidaire (selon grille d’évaluation de l’urgence suicidaire : COQ de tous les niveaux avec facteurs de risque et niveaux 6, 7 et 8 sans facteurs de risque);

� Situation d’urgence homicidaire selon COQ, niveaux 6, 7 et 8;

� Situation de crise psychosociale imminente ou immédiate;

� Risque de « passage à l’acte » imminent;

� Risque de violence imminente;

� Sécurité de la personne compromise (ou d’une autre personne).

0 à 48 h

P 1 URGENT

PLAN D’ACCÈS DI-DP-TED � Situation critique, aggravation immédiate ou imminente;

� Situation de crise actuelle ou imminente;

� Milieu naturel inexistant ou ne peut compenser.

0 à 72 h

� Potentiel suicidaire (selon grille d’évaluation de l’urgence suicidaire : COQ niveaux 4 et 5, sans facteurs de risque)

� Risque de détérioration à court terme dans l’absence d’une intervention (cumul de facteurs de risque)

� Violence, agression sexuelle et traumatisme récents

3 et 14 jours

P 2 ÉLEVÉ

PLAN D’ACCÈS DI-DP-TED � Aggravation de la situation prévisible;

� Situation de crise prévisible;

� Milieu naturel, ne peut que compenser partiellement et à court terme.

30 jours

� Potentiel suicidaire (selon grille d’évaluation de l’urgence suicidaire : COQ niveaux 1, 2 et 3, sans facteurs de risque);

� Risque de détérioration à moyen terme;

� Peu de facteurs de risque.

15 et 30 jours

P 3 MODÉRÉ

PLAN D’ACCÈS DI-DP-TED

� Intégrité et sécurité de la personne et de sa famille. Ne sont pas menacées, mais l’intervention est nécessaire pour le maintien de la personne dans sa communauté.

1 an et moins

PRIORITÉ RETENUE ����

Prendre note que le Ministère identifie certains délais d’attente maximaux avant de recevoir un service. Pour les services psychosociaux généraux, ce délai est de 30 jours

3 et pour le plan d’accès DI-DP-TED

4, de 1 an et

moins.

3 Les services généraux offerts par les centres de santé et de services sociaux, MSSS, 2004, p. 135. 4 Plan d’accès aux services pour les personnes ayant une déficience. Afin de faire mieux ensemble. Déficience physique. Déficience intellectuelle. Troubles envahissants du développement, MSSS, juin 2008.

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SECTION 3 – À COMPLÉTER PAR LE SECTEUR FAMILLE-ENFANCE-JEUNESSE - AUTRES ÉLÉMENTS À CONSIDÉRER – CETTE SECTION PERMET DE POSITIONNER LE DOSSIER À L’INTÉRIEUR DU NIVEAU DE PRIORITÉ OBTENUE À LA SECTION II

Situation familiale – Identifier toutes les personnes vulnérables affectées par la situation Inscrire le total obtenu ou

maximum 60 points

Enfant(s) de 0 à 2 ans x 25 points = Enfant(s) de 3 à 5 ans x 20 points = Enfant(s) de 6 à 17 ans x 15 points = Personne(s) à charge vulnérable(s) de 18 ans ou + x 10 points =

____________ Points (A)

Ressources disponibles (famille immédiate et élargie, famille d’accueil, organismes communautaires) Inscrire la cotation obtenue

Ressources faibles

Ressources modérées

Ressources élevées

____________Points (B)

0 5 10 15 20

Présence de personnes significatives capable d’aider Org. communautaire déjà ou pouvant s’impliquer rapidement Assurances collectives, privées, ressources financières

Aucune personne significative capable d’aider Aucun org. communautaire pouvant s’impliquer rapidement

Aucune assurance collective, privée et peu de ressources financières

Total A+B (maximum 80 points)

EN TENANT COMPTE DES ÉLÉMENTS DE CETTE SECTION, DISCRIMINEZ (ENCERCLEZ) LE NIVEAU DE GRAVITÉ À L’INTÉRIEUR DE LA PRIORITÉ

1 - PRIORITÉ URGENTE 2 - PRIORITÉ ÉLEVÉE 3 - PRIORITÉ MODÉRÉE

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Y a-t-il présence de mobilisation?

� JEUNE � MÈRE � PÈRE � AUTRE : _______________________

� NON

Y a-t-il un risque de retrait d’un ou de plusieurs enfants de leur milieu familial? � OUI � NON

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Services prévus dans le cadre de l’application de la LPJ? Non � Oui � Mesures volontaires Mesures judiciaires

Non � Non �

Oui � Oui �

Enfant(s) retiré(s) du milieu familial? Non � Oui � Si oui :

Âge des enfants impliqués

Date du retrait

Date du retour envisagé

Complété par: Date:

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SITUATION FAMILIALE

Il s’agit ici d’identifier toutes les personnes vulnérables susceptibles d’être affectées par la situation. Le principe derrière cette priorisation est qu’à gravité égale (section 1), plus il y aura de personnes vulnérables touchées par la situation, plus le cas sera priorisé (pondération maximale de 60 points) dans l’espoir de préserver la sécurité, le bien-être et l’équilibre de ces personnes vulnérables. Ainsi, une famille ayant trois enfants en bas âge obtient automatiquement le maximum des points. Une mère monoparentale vivant avec un adolescent et le père de cette dernière en perte d’autonomie obtiendra 15 + 10 = 25 points. Les enfants qui sont placés en famille d’accueil seront comptabilisés s’ils sont en relation avec le parent qui demande le service.

RESSOURCES DISPONIBLES Il s’agit ici de voir s’il existe des ressources pouvant aider la famille dans ses difficultés, de façon à rencontrer plus rapidement celles qui ont peu de ressources leur permettant de supporter un délai d’attente raisonnable. Par exemple, si l’un des parents est aidant, il peut être considéré comme une ressource disponible. De même, si les parents sont séparés et que l’enfant vit une semaine sur deux avec son autre parent et que les choses se passent bien avec cet autre parent, ce parent peut être considéré comme une ressource disponible et possiblement accessible durant la période d’attente. Par contre, la présence d’une grand-mère qui désire, et est capable d’aider, mais dont la fille refuse l’aide, ne doit pas être considérée comme une ressource disponible, car elle ne l’est pas réellement au moment de la demande. L’implication d’un autre établissement du réseau de la santé dans le dossier (Centre jeunesse, CRDI, CMR, Virage ou autres) n’est pas prise en compte dans cette section afin de soutenir, lorsque pertinent, la collaboration la mieux adaptée aux besoins de la famille.

PRÉSENCE DE MOBILISATION

L’identification de la présence de mobilisation permet de statuer sur des leviers de changement ou des opportunités permettant de croire qu’une intervention à plus court terme aura un plus grand effet. Trois éléments sont à considérer : 1) la reconnaissance du problème et la volonté d’améliorer la situation; 2) la coopération des personnes impliquées; 3) la présence ou non d’un événement déclencheur ou une situation nouvelle mobilisante. Une demande d’aide clairement exprimée par l’un des membres de la famille suppose que la situation est perçue comme problématique et qu’il y a une volonté de l’améliorer. Si un manque de motivation de la part d’un ou de plusieurs membres de la famille ne doit pas retarder l’offre de service (mais plutôt influencer l’approche qui sera privilégiée), le fait de reconnaître que la situation est problématique, ainsi que d’exprimer clairement un besoin d’aide supposent une plus grande disposition à recevoir les services et une meilleure probabilité que l’intervention ait un impact réel. La qualité de la coopération peut varier beaucoup d’un membre de la famille à l’autre. Le fait de se rendre disponible pour une intervention témoigne jusqu’à un certain point de cette coopération.

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La présence d’un événement déclencheur, d’une situation nouvelle mobilisante, d’une transition ou un deuil récent constitue un contexte propice à l’adaptation à de nouvelles stratégies et comportements et mérite souvent qu’on intervienne plus rapidement afin d’éviter la détérioration de la situation ou encore la rupture familiale. À noter que les adolescents ou jeunes adultes (et plus particulièrement ceux et celles qui ont vécu l’expérience des centres ou familles d’accueil) qui consultent pour des services psychosociaux dans un CSSS pour la première fois devraient, par le simple fait d’avoir posé ce premier geste, bénéficier d’une cote élevée sur ce critère. Des délais importants dans l’offre de service à ces jeunes risquent de les démotiver complètement et de leur faire perdre confiance dans le système.

EN TENANT COMPTE DES ÉLÉMENTS DE CETTE SECTION, DISCRIMINEZ (ENCERCLEZ) LE NIVEAU DE GRAVITÉ À L’INTÉRIEUR DE LA PRIORITÉ

1 - PRIORITÉ URGENTE 2 - PRIORITÉ ÉLEVÉE 3 - PRIORITÉ MODÉRÉE

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

Bien que le fait d’avoir une ordonnance de services de la Cour n’a pas été retenue comme critère de mise en priorité, il nous semblait essentiel d’indiquer cette information. Dans un premier temps, elle permettra de comptabiliser le nombre réel de ces cas. Dans un deuxième temps, à priorité égale, on pourrait favoriser le client ayant une ordonnance de la Cour. De même, la présence d’enfants retirés de leur milieu familial et dont un retour est prévu sous peu pourrait influencer la mise en priorité.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Services prévus dans le cadre de l’application de la LPJ?

Non � Oui � Mesures volontaires Mesures judiciaires

Non � Non �

Oui � Oui �

Enfant(s) retiré(s) du milieu familial? Non � Oui � Si oui : Âge des enfants impliqués

Date du retrait

Date du retour envisagé

Complété par: Date:

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ANNEXE 1

LISTE DE SITUATIONS GÉNÉRATRICES DE STRESS

*À considérer dans la première section, en lien avec les difficultés d’adaptation de l’usager.

1. Séparation récente ou en cours;

2. Conflits de garde d’enfants;

3. Arrivée d’un nouveau membre dans la famille (naissance ou adoption);

4. Grossesse non désirée;

5. Déménagement récent;

6. Logement exigu ou surpeuplé;

7. Chômage;

8. Perte soudaine d’emploi ou autres difficultés liées à l’emploi;

9. Dettes ou difficultés financières;

10. Problèmes d’alcool, drogues, médicaments ou de jeu;

11. Conflits entre les conjoints ou entre les parents et les enfants;

12. Violence à la maison ou ex-conjoint violent, harcelant;

13. Difficultés avec des collègues de travail;

14. Deuil;

15. Démêlés avec la justice;

16. Isolement;

17. Migration;

18. Problème de santé physique chez un ou des membres de la famille;

19. Problème de santé mentale chez un ou des membres de la famille;

20. Absence prolongée de l’un des parents;

21. Soutien d’un membre familial ou ami de plus de 18 ans;

22. Enfant placé par la DPJ ou évaluation en cours suite à un signalement.

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ANNEXE 2

Grille d’évaluation de l’urgence suicidaire (COQ)

Vulnérabilité

La personne ne pense pas au suicide

La personne a parfois des flashes suicidaires

La personne pense au suicide de plus

Le COQ dans moins de 48 heures

Le COQ Immédiatement

Tentative en cours

FA

IBLE

M

OY

EN

NE

É

LEV

ÉE

Le plan est de plus en plus précis

L’idée est de plus en plus présente

Le temps est de plus en plus court

Le COQ prend de + en + forme Certains éléments du plan ne sont pas fixés

Le COQ dans plus de 48 heures Tous les éléments du plan sont fixés et

le Quand est dans plus de 48 heures

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ANNEXE 3

ANNEXE 4

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Le programme d’intervention immédiate et intensive pour les familles et les jeunes en crise CAFE (Crise-Ado-Famille-Enfance) est accessible tous les jours de 15 heures à 22 heures. Il reçoit ses références de l’accueil psychosocial et de la centrale Info-Santé ainsi que du service de réception et de traitement des signalements (RTS) des Centres jeunesse. Il peut arriver qu’entre le moment de la demande à l’accueil et son arrivée dans le service FEJ, la famille ait besoin d’une intervention d’urgence pour dénouer une crise. Le programme s’adresse aux 5 à 17 ans et leur famille qui résident en Montérégie et qui répondent aux critères suivants : 1. Le demandeur (une famille, un parent ou un jeune) signale une situation

d’impasse relationnelle ou personnelle qui génère chez lui ou chez les autres membres de la famille un sentiment d’urgence, une détresse psychologique, un sentiment d’impuissance à résoudre la situation;

2. La situation pourrait donner lieu à une rupture relationnelle ou à un

passage à l’acte s’il n’y a pas d’intervention; 3. Le demandeur manifeste le besoin de recevoir une aide immédiate et

consent à la référence au programme Crise-Ado-Famille-Enfance; 4. La famille ne fait pas déjà l’objet d’un suivi familial actif5.

5 Les Centres de santé et de services sociaux de la Montérégie, Crise-Ado-Famille-Enfance : programme d’intervention immédiate et intensive pour les familles en crise : Résumé du programme, avril 2005, p.7.

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