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Guide Février – Septembre 2014 (1/2) L’ÉTAT DU CIEL

Guide L’État du Ciel (1/2)

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Accueillir, accompagner, informer, se souvenir, telles sont les intentions de ce nouvel outil proposé aux visiteurs du Palais de Tokyo.

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GuideFévrier – Septembre 2014 (1/2)

L’ÉTAT DU CIEL

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Arno GisingerAtlas, suite (2012)

les grands noms mêlés aux sans-noms (gerhard richter, walker evans) [détail / detail]

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NOUVELLES HISTOIRES

DE FANTÔMESGeorges

Didi-Huberman & Arno Gisinger

En collaboration avec / In collaboration with Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.Cette exposition bénéficie du soutien de / This exhibition benefits from the support of Atelier Sungheelee.

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14.02 2014 – 07.09 2014

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david douardMo'swallow (2013)

Affiche / PosterCourtesy de l'artiste / of the artist & High Art (Paris)

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14.02 2014 – 12.05 2014

David Douard

Mo’Swallow

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Gorge du Diable

Tournée aux chutes d’Iguaçu (à la frontière de l’Argentine, du Brésil et du Paraguay), une double vidéo projetée sur deux écrans évoque la dimension sauvage et terrifiante du site. Le mouvement perpétuel et monumental qui l’anime renvoie aux obsessions de l’artiste : le passage du temps (et son inversion, les chutes d’eau ayant ici un mouvement ascendant remontant le cours du temps), la fuite et l’effacement des traces mémorielles et matérielles. Au centre de ces deux projections, un sol surélevé expose, comme recrachés par les flots, des éléments organiques qui semblent figés. Ce projet est né d’une utopie, celle d’une archéologie totale, d’un archivage sans faille des traces de vies, qu’elles soient humaines, animales ou végétales. Pour Angelika Markul, la force de destruction des chutes d’Iguaçu apparaît comme l’image sublime et effrayante d’un temps qui balaye et oublie, une gorge sans fond qui avale et digère.

Filmed at Iguazu Falls (on the border between Argentina, Brazil and Paraguay), a double video projected onto two screens evokes the wild and terrifying dimensions of this natural site. The perpetual and monumental movement that animates the video points to the artist’s obsessions: the passage of time (and its inversion, the water falls being shown here in an ascending movement, like traveling back in time), escape and erasing memorial and material traces. Between the two projections, a platform exhibits seemingly petrified organic elements, like so much flotsam. This project was born of the utopia of a total archeology, an infallible archiving of life’s traces, whether human, animal or vegetal. For Angelika Markul, the destructive force of the Iguaçú Falls is likened to the sublime yet terrifying image of time that sweeps clean and forgets, a bottomless pit that swallows and digests all.d.B.

400 milliards de planètesLe cœur d’une gigantesque machine s’anime et tourne sur lui-même, effectuant un ballet lent et hypnotique. Peu à peu, la structure s’ouvre pour permettre à la machine de jouer son rôle : scruter le ciel. Dans la vidéo 400 milliards de planètes, Angelika Markul montre les rouages internes d’un des télescopes de l’observatoire du Cerro Paranal, implanté dans le désert chilien, l’un des plus grands au monde. Nous ne voyons que le mouvement de la machine, nos repères se trouvant ainsi brouillés dans un étrange bourdonnement. À travers les images qui nous sont données à voir, il est difficile de deviner la fonction de cet appareil. La perte de sens est d’autant plus grande que nous regardons le mécanisme d’un appareil qui sert à voir, sans voir ce qu’il regarde.

The core of a gigantic machine comes to life and turns on itself, in a slow and hypnotic ballet. Little by little, the structure opens up to allow the machine to execute its function: observing the sky. In this video, entitled 400 milliards de planètes, Angelika Markul reveals the inner workings of one of the telescopes found at the Cerro Paranal observatory, located in the Chilean desert, and one of the largest in the world. We can only see the machine’s movements while our own sense of direction is scrambled in a strange visual white noise. Through these glimpses that we are given, it is difficult to guess what this machine is for. The loss of our senses is made even more acute from the fact that we are looking at a machine used for seeing, without seeing what it is looking at.C.P.

ANGELIKA MARKUL

Gorge du Diable (2013)Installation vidéo / Video installationVue d’installation / Installation view, Muzeum Sztuki (Łódz)Courtesy Galerie Suzanne Tarasieve (Paris) & Galeria Leto (Varsovie / Warsaw)Photo : Bartosz Górka

400 milliards de planètes (2014) Courtesy Galerie Suzanne Tarasieve (Paris) Photographie d'un observatoire au Cerro Paranal (Chili) / Photograph of an observatory at Cerro Paranal (Chile)

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37terre de départ

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Joris van de MoortelThe Stage (2013)

Courtesy de l’artiste / of the artist & Galerie Nathalie Obadia (Paris, Bruxelles / Brussels)

Béatrice BalcouUntitled Performance #2 (loop) (2014)

Courtesy de l’artiste / of the artist

Steven PARRINOTrashed Black Box n°2 (2003)

Coll. CNAP (FNAC 04-210)© D.R. / CNAP

Photo : Marc Domage

Dora GARCIASteal this book (2009)

Coll. CNAP (FNAC 10-859)© Dora Garcia / CNAPPhoto : Blaise Adilon

Christophe FiatLa Poésie (2014)

Courtesy de l’artiste / of the artistPhoto : Louise Armand

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14.02 2014 – 02.03 2014

Des choses en moins, des choses

en plusSomething

less, Something

moreUne coproduction CNAP dans le cadre des Events du Palais de Tokyo, soutenus par The Absolut Company.

L’œuvre de Joris van de Moortel est réalisée avec le soutien de la Galerie Nathalie Obadia (Paris/Bruxelles). / A CNAP coproduction for the Events of Palais de Tokyo, supported by The Absolut Company.

The work of Joris van de Moortel benefits from the support of Galerie Nathalie Obadia (Paris/Brussels).

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Spinous Acidaspis (Boedaspis ensifer)Période ordovicienne / Ordovician period (435-505 millions d’années / million years old),

Vallée du Wolchow / Wolchow Valley (Russie / Russia)Courtesy de l’artiste / of the artist

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Hiroshi SugimotoAujourd’hui,

le monde est mort[Lost Human

Genetic Archive]Cette exposition bénéficie du soutien de / This exhibition benefits from the support of

amanasalto, Fukutake Foundation/Benesse Holdings, Inc., Fondation Franco-Japonaise Sasakawa et / and MARK STYLER, ainsi que du soutien technique de / as well as technical support of KORG INC.

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25.04 2014 – 07.09 2014

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LE DIEU DU TONNERRE, « LIGHTNING FIELDS »…

À l’entrée de l’exposition, Hiroshi Sugimoto dispose différents fossiles issus de catastrophes naturelles dans une sorte de grotte. L’artiste considère le fossile comme un « dispositif d’enregistrement du temps préphotographique ». En sortant de cet espace, le visiteur est confronté à une étrange structure à mi-chemin entre un autel et un sanctuaire antique. En haut d’un escalier provenant d’une maison en ruines est installée une statue de bois sculpté datant du xiiie siècle, représentant Kaminari-sama, le dieu du tonnerre. Fixée sur un ancien pilier du temple Taima-Dera de Nara (Japon) et reposant sur un socle de fonte, la statue voisine avec la série de photographies Lightning Fields (2008), pour laquelle Hiroshi Sugimoto a expérimenté sur le thème d’une image photographique obtenue sans caméra. En partant des recherches de Fox Talbot, inventeur du négatif photographique, il a imaginé quelle aurait pu être la suite de ses recherches. Ce que nous voyons en est le résultat, obtenu à partir de décharges électrostatiques. Elles produisent des motifs qui ressemblent à des figures fractales, des images de synapses, des micro-organismes, ou encore des éclairs, et qui évoquent les origines de la vie et les impacts ayant dû accompagner la naissance du cosmos. Dans une autre salle se trouve une cage de Faraday, du nom du scientifique qui découvrit la loi de l’induction électromagnétique. Cette cage a été réalisée par l’artiste dans une tentative de fusion entre photographie et induction électromagnétique. En effet, le scientifique associé aux recherches de Faraday n’était autre que Talbot. Les éclairs de lumière qui s’échappent de temps à autre de la cage semblent alors avoir été émis par le dieu du tonnerre, et transmis par induction jusqu’à la cage.A.M.

THE GOD OF THUNDER,“LIGHTNING FIELDS”…

At the exhibition entrance Hiroshi Sugimoto has arranged various fossils, derived from natural catastrophes, in a kind of cave. The artist regards the fossil as a “prephotography time recording device.” On emerging from that space, visitors are confronted with a strange structure halfway between an altar and an ancient sanctuary. At the top of a staircase coming from a ruined house is a carved wooden statue dating from the 13th century, representing Kaminari-sama, the god of thunder. Affixed to an old pillar from the Taima-Dera temple in Nara (Japan) and standing on a cast-iron plinth, the statue is adjacent to photographs from the Lightning Fields series (2008). For these, Hiroshi Sugimoto experimented with a technique for creating a photographic image without a camera. Taking as his starting point the electrostatic research conducted by Fox Talbot, the inventor of the photographic negative, he has imagined what that research could have led to. What we see is the result of electrostatic discharges applied directly onto Photographic Film. They produce motifs that look like fractal figures, images of synapses, micro-organisms, or indeed flashes of lightning, evoking the origins of life and the impacts that must have accompanied the birth of the cosmos. In another room there is a Faraday cage, named after the scientist who discovered the law of electromagnetic induction. This cage was made by the artist in an attempt to merge photography and electromagnetic induction. The scientist associated with Faraday’s research was in fact none other than Talbot. So the flashes of light that escape from the cage from time to time seem to have been emitted by the god of thunder, and transmitted to the cage by induction.A.M.

Hiroshi Sugimoto

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Autoportrait de / Selfportrait of Hiroshi Sugimoto

Courtesy de l’artiste / of the artist© Hiroshi Sugimoto

Vue de l’installation / Installation view, Biennale de Sydney / Sydney Biennial, 2010

Premier plan / Foreground : Raijin [Dieu du tonnerre / Thunder God] Période Kamakura / Kamakura period

(1185-1333), laque sur bois / lacquer on wood

Arrière-plan / background : Hiroshi Sugimoto

Lightning Fields 128 (2009) Épreuve gélatino-argentique / Gelatine

silver print, 149,2 x 119,4 cmCourtesy de l’artiste / of the artist

& Gallery Koyanagi (Tokyo)© Hiroshi Sugimoto

Aujourd’hui, le monde est mort

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Thomas HirschhornDocument préparatoire pour

l’exposition « Flamme éternelle » / Preparatory document for

the exhibition “Eternal flame” (2013)Courtesy de l’artiste / of the artist

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25.04 2014 – 23.06 2014

Thomas Hirschhorn

Flamme Éternelle

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Thomas TeurlaiCamping Sauvage (2013)

Tente en argile cuite à « feu ouvert » / Clay tent baked in an “open fire”Courtesy de l’artiste / of the artist

Tatiana WolskaBadoit expansée (2012)

Bouteilles en plastique thermoformées, mousse expansive / Thermoformed plastic bottles, expansive foam ; 120 x 55 x 45 cm

Courtesy Galerie Catherine Issert (Saint-Paul-de-Vence)Photo : Karolina Kodlubaj

Vivien RoubaudStalactite (2013)

Prélèvement, cuivre, micropompe, eau / Sample, copper, micropump, water

Collection LGR

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25.04 2013 – 23.06 2014

Modules

Fondation Pierre bergé

-yves saint

laurentVivien Roubaud, Thomas Teurlai & Tatiana Wolska sont diplômés de la /

are graduated from Villa Arson (Nice). Ces expositions sont réalisées en collaboration avec la /

These exhibitions are made in collaboration with Villa Arson (Nice).

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94 nouvelles histoires de fantômes94

Lek, Sowat, Dem189, Horfé, Velvet, Zoer,

Sambre, Wxyz, L'outsider...

TERRAINS VAGUES Photo : Nibor Reiluos

Lek, Sowat, Dem189, Horfé, Swiz, Velvet, Zoer, Katre, Wxyz,

Sambre, L'outsider... TERRAINS VAGUES

Photo : Thias

interventions sur le bâtiment

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95Georges Didi-Huberman & Arno Gisinger 95

Lek & SowatTERRAINS VAGUES

Depuis septembre 2012, Lek et Sowat se sont emparés des entrailles du Palais de Tokyo : des espaces secondaires, dedans dehors, des lieux inexploités entre la rue et l’institution. Leur architecture minimaliste marquée par le temps rappelle les lieux précaires et périphériques empruntés par les graffeurs : les friches industrielles, les dépôts de trains. Inauguré en décembre 2012 et actualisé en novembre 2013, ce terrain vague expérimental présente un travail collectif en plein work in progress réunissant une cinquantaine d’artistes issus du graffiti. De générations et de démarches différentes – de ceux qui développent leur travail dans les terrains vierges jusqu’aux plus radicaux qui n’interviennent que sur les trains et les métros –, tous exploitent dans leurs peintures les contraintes de l’environnement.

Créant un parcours en guet-apens plongé entre lumière et obscurité, Lek, Sowat, Dem189 et leurs invités ont déconstruit l’espace et lacéré l’architecture, imposant un code couleur noir-blanc-rouge, peintures récupérées dans les stocks du centre d’art. La confrontation avec ces murs peints de façon autoritaire révèle des détails précieux, parfois détruits (mais archivés), chaque artiste ayant apporté son tracé, sa gestuelle, son histoire, sa posture, dans une composition vaporeuse et furtive où les ego et les styles se recouvrent et s’entrechoquent. Une zone saturée de peintures dans laquelle Larry Clark est venu tourner en juillet 2013 plusieurs scènes de son film The Smell of Us.h.v.

Commissaire : Hugo Vitrani

In September 2012, Lek & Sowat took over the entrails of the Palais de Tokyo: support spaces not intended to accommodate exhibitions, a middle ground between the street and the institution. The minimalist architecture of these spaces, bearing the traces of the passage of time, recalls the precarious, peripheral spaces haunted by graffiti artists: industrial wastelands, train depots. Inaugurated in December 2012 and updated in November 2013, this experimental space constitutes a collective work-in-progress, regrouping fifty graffiti artists from different generations and fields of practice, from those who develop their work in empty spaces to the more radical ones who work only on trains and subways. All of them explore the constraints of the environment in their work.

Creating an ambush bathed alternately in light and darkness, Lek, Sowat, Dem189 and their guests have deconstructed space and lacerated the building’s architecture, imposing a palette of black, white and red (the colors of the paints they found in the art center’s storage room). An examination of these authoritatively painted walls reveals precious details, occasionally destroyed (but always archived), as each artist has contributed his trace, his gesture, his history, his posture to this vaporous, furtive composition in which egos and styles overlap and clash. A zone saturated with painting, in which Larry Clark shot several scenes of his film The Smell of Us in July 2013.h.v.

Curator: Hugo Vitrani

Sur une proposition de / A proposal by Lek & SowatArtistes invités / Guest artists : Novembre / November 2013 : ALËXONE, ANDRÉ, PHILIPPE BAUDELOCQUE, BLO, DRAN, HOCTEZ, JAY ONE, KAN, LEGZ, SILVIO MAGAGLIO, MODE 2, NASSYO, O’CLOCK, POPAYE, SEBASTIEN PRESCHOUX, ROTI, SKKI, UTAH & ETHER, et des invités surprises / and surprise guests…Décembre / December 2012 : ALËXONE, AZYLE, BABS, BOM.K, COKNEY, DEM189, DRAN, HONDA, HORFÉ, KATRE, LEK, OUTSIDER, RIZOTE, SAMBRE, SETH, SOWAT, SWIZ, VELVET, WXYZ, ZOER.

Et aussi / And also with : ALZO, BADHYPNOZ, BRUSK, BORE, BORIS, LARRY CLARK, CYRIAK, DEMON, DRAS, EMOY, GOMER, GRIS1, HOBZ, INÉ, JACE, JAW, KÉBOY, KENO, KENCE, MEKO, MR. QUI, NEXT, NIBOR REILUOS, MARTHA COOPER, OGRE, ONDE, PEAMS, RUSTY, SAEYO, SINDÉ, SIRIUS, SMOE, SODA, TCHEKO, TEURK,WO, XABY…

interventions on the building