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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT REPUBLIQUE DE GUINEE RAPPORT D’ACHEVEMENT PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRO-PASTORAL DE BEYLA-KEROUANE (PRODABEK)

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

REPUBLIQUE DE GUINEE

RAPPORT D’ACHEVEMENT

PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRO-PASTORAL DE BEYLA-KEROUANE (PRODABEK)

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DEPARTEMENT DE L’AGRICULTURE DE L’AGRO-INDUSTRIE OSAN

Mai 2009

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TABLE DES MATIERES Pages

LISTE DES ANNEXES, SIGLES ET ABREVIATIONS, SYSTEMES DES EQUIVALENCES, DONNEES DE BSE SUR LE PROJET, CADRE LOGIQUE DES ACTIONS................................................................................................................... .i-xiii 1. INTRODUCTION .........................................................................................................1 2. OBJECTIFS ET FORMULATION DU PROJET .........................................................1

2.1 Objectifs du projet..............................................................................................1 2.2 Description du projet..........................................................................................1 2.3 Formulation du projet ........................................................................................2

3. EXECUTION DU PROJET...........................................................................................3

3.1 Entrée en vigueur du prêt, lancement et démarrage du projet ...........................3 3.2 Modifications .....................................................................................................3 3.3 Calendrier d’exécution.......................................................................................4 3.4 Rapports .............................................................................................................4 3.5 Passation des marchés........................................................................................4 3.6 Sources de financement et décaissements..........................................................5

4. PERFORMANCES ET RESULTATS DU PROJET ....................................................6

4.1 Performance opérationnelle ...............................................................................6 4.2 Performance institutionnelle ..............................................................................8 4.3 Recrutement et Formation du personnel ............................................................8 4.4 Performances des consultants et des fournisseurs .............................................9 4.5 Performance financière ......................................................................................9 4.6 Performance économique...................................................................................9

5. INCIDENCE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE.............................................10

5.1 Incidence Sociale .............................................................................................10 5.2 Incidence environnementale ............................................................................10

6. DURABILITE DU PROJET........................................................................................10 7. PERFORMANCE DU FAD, DE L’EMPRUNTEUR ET DES AUTRES

BAILLEURS DE FONDS ...........................................................................................11 7.1 Performance du FAD .......................................................................................11 7.2 Performance de l’Emprunteur..........................................................................11 7.3 Performance de la Banque Islamique de Développement (BID).....................11

8. PERFORMANCE GLOBALE ET NOTATION.........................................................11 9. CONCLUSIONS, ENSEIGNEMENTS TIRES ET RECOMMANDATIONS ..........12

9.1 Conclusions......................................................................................................12 9.2 Enseignements tirés .........................................................................................12 9.3 Recommandations............................................................................................13

Le présent rapport a été rédigé à la suite d’une mission d’achèvement effectuée en décembre 2006 par M. T. Bedingar, Agroéconomiste et un consultant, expert en production animale et finalisé en mai 2009 par M. H. Fellah, Agronome supérieur. Pour tous renseignements, s’adresser aux auteurs ou à Monsieur Dougou Keita, Chef de Division, OSAN.2 (2086) ou à Monsieur Aly Abou-Sabaa, Directeur, OSAN (2037).

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LISTE DES ANNEXES Numéro/Titres Nbre de pages 1. Carte de la Guinée et de localisation de la zone du projet 2

2. Tableau synoptique des réalisations du Projet 2

3. Décaissements par catégories et sources de financement 1

4. Evaluation et notation de la performance 4

5. Matrice de recommandations et d’actions 2

6. Liste des documents consultés 1

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SIGLES ET ABREVIATIONS AFVP : Association Française des Volontaires du Progrès AV : Association villageoise BAD : Banque Africaine de Developpement BICIGUI : Banque Internationale pour le commerce et l’industrie en Guinée BCPA : Bureau de coordination de la politique agricole BID : Banque Islamique de Développement BM : Banque Mondiale BTGR : Bureau technique du génie rural CAR : Crédit agricole et rural CEP : Cellule d’Exécution de Projet DNA : Direction nationale de l’agriculture DNE : Direction nationale de l’élevage DNFC : Direction nationale des forêts et chasse DNFGPR : Direction nationale de la formation et de la promotion rurale DNGR : Direction nationale du génie rural DPDRE : Direction préfectorale du développement rural et de l’environnement FAD : Fonds africain de développement FC : Forêts et chasses GNF : Franc guinéen IRAG : Institut de recherches agronomiques de Guinée LDPA : Lettre de politique de développement agricole MARA : Ministère de l’agriculture et des ressources animales PATV : Projet d’aménagement des terroirs villageois PDR : Projet de développement rural PNIR : Programme national d’infrastructures rurales PNVA : Programme national de vulgarisation agricole PRSE : programme de restructuration du secteur de l’élevage SPA : Section promotion agricole SPARA : Section promotion des ressources animales CSE : Centre de Suivi-Ecologique MARP : Méthodes Accélérées de Recherche Agricole MAE : Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage MEFP : Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan MH : Ministère de l’Hydraulique ONG : Organisation Non Gouvernementale PRODABEK : Projet de développement agropastoral de Beyla-Kérouané SIG : Système d’Information Géographique TS : Technicien Spécialisé UC : Unité de Compte

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SYSTEMES DES EQUIVALENCES

EQUIVALENCES MONETAIRES

A l’évaluation A l’achèvement (1er trimestre 1993) (4ème trimestre 2006) 1 UC = 1559,27 GNF 6175,07 GNF

1 UC = 1,5217275 USD 1,44540 USD 1 $EU = 993,95 GNF 4472,22 GNF

POIDS ET MESURES Système métrique

ANNEE FISCALE

1er Janvier – 31 décembre

Evolution du taux de change

Années

Taux de change UC/USD

(Moyennes de périodes)

Taux de change UC/GNF

(Moyennes de périodes)

1993 1,375 1272,39

1994 1,485 1399,63

1995 1,521 1505,52

1996 1,455 1482,59

1997 1,382 1493,71

1998 1,341 1609,45

1999 1,369 1649,89

2000 1,322 2132,95

2001 1,275 2450,73

2002 1,291 2523,07

2003 1,396 2625,74 2004 1,478 2858,28

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DONNEES DE BASE SUR LE PROJET 1. Numéro du prêt : 2100150000402/F/GUI/DEV-AGP/93/21 2. Emprunteur : Gouvernement de Guinée 3. Garant : Gouvernement de Guinée 4. Bénéficiaires : Populations des préfectures de Beyla et Kérouané 5. Organe d’exécution : Cellule d’exécution du projet au Ministère de

l’Agriculture et de l’Elevage A PRET FAD Montant à l’évaluation Montant réel (RAP) 1. Montant du prêt : 9,21 million UC 8,37 millions UC 2. Commission de service sur Montant prêt décaissé et non remboursé : 0,75% 0,75% 3. Taux d’intérêt 11 et 20 ans : 1% 1% A partir de 20 ans : 3% 3% 4. Période de remboursement : 50 ans 50 ans 5. Date de grâce : 10 ans 10 ans 6. Date d’approbation du prêt : 02 sept 1993 02 sept 1993 7. Date de signature : 10 décembre 1993 10 décembre 1993 8. Date de mise en vigueur : 27 mai 1994 27 mai 1994 B. DONNEES SUR LE PROJET Estimation à l’évaluation Coûts réels 1. Coût total (millions UC) 17,36 18,29 2. Plan de financement FAD 9,21 8,37 BID (millions UC) 5,45 5,17 Gouvernement (millions UC) 2,70 4,75 3. Date effective du premier décaissement : 29 novembre 1994 4. Date effective du dernier décaissement (initiale) : 31 décembre 1999 Date effective du dernier décaissement (1ère prorogation) : 30 décembre 2001 (2ème prorogation) : 30 décembre 2002 (3ème prorogation) : 30 décembre 2003 (4ème prorogation) : 30 juin 2004 5. Date de démarrage des activités d’exécution du projet : Janvier 1994 6. Date d’achèvement des activités d’exécution du projet : Décembre 2003 C. INDICATEUR DE PERFORMANCE 1. Reliquat en % : 0 % 2. Retard/avance par rapport au calendrier - Décalage par rapport à l’entrée en vigueur : 8,5 mois - Décalage par rapport à la date d’achèvement : 5 ans - Prorogation de la date limite au dernier décaissement : 5 ans 3. Etat d’exécution du projet : Achevé

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4. Performance institutionnelle : S 5. Performance de l’emprunteur : S 6. Performance des consultants : S 7. Taux de rentabilité économique (%) : 18.9% à l’évaluation : : ND à l’achèvement : 8. Taux de rentabilité financière (%) : ND D. MISSIONS Organisme Nombre de

personnes Date de mission Composition Personnes

jours Identification Bureau Etude - - - Préparation FAD 3 12-26/10/1992 1 Agronome

1 Vétérinaire 1 Agroéconomiste

15

Evaluation FAD 3 08-22/03/1993 1 Vétérinaire 1 Agroéconomiste 1 agronome

15

Supervision FAD 1 16/06 au 01/07/1994

1 agroéconomiste 16

Lancement FAD 1 30/01 au 01/02/1995

1Vétérinaire 02

Supervision financière FAD 2 05 au 14 avril 1995 1 Analyste financier 1 Economiste

10

Supervision FAD 1 18 au 27 mai 1995 1 Agroéconomiste 10 Supervision FAD 1 06 au 21/02/1998 1 Spécialiste en élevage 10 Supervision FAD 1 06 au 20/06//1999 1 Spécialiste en élevage 15 Supervision FAD 2 20/10 au

06/11/2000 1 Agronome 1 Ingénieur génie rural

15

Supervision FAD 1 06 au 20/04/2001 1 Expert en pêche 15 Supervision FAD 2 07au 21/12/2001 1 Expert en pêche

1 Spécialiste en élevage 15

Supervision FAD 1 30/10 au 22/11/2002

1 Expert en pêche 22

Supervision FAD 1 28/09 au 12/10/2003

1 Zootechnicien 15

Supervision FAD 2 12 au 26/02/2005 1 Zootechnicien 1 Agroéconomiste

15

RAP FAD 2 07/12 au 23/12/2006

1 agroéconomiste 1 Zootechnicien

17

E. DECAISSEMENT (annuels) ESTIMATIONS CHIFFRES POURCENTAGE A L’EVALUATION RÉELS DÉCAISSÉ - Total décaissé (millions UC) 9,21 8,37 91% - Montant annulé (millions UC) 0,84 9% - Reliquat non utilisé (Millions UC) 0,00 0% - Décaissements annuels (Millions UC)

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 TOTAL

Prévu 1,81 3,95 1,08 1,46 0,91 9,21

Réel 0,27 0,58 0,38 1,03 1,59 0,67 0,33 0,73 0,76 1,94 0,09 8,37

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F. PRINCIPAUX MARCHES F1. ENTREPRENEUR (S)/FOURNISSEUR(S) 1. - Nom : Entreprise GUITER - Responsabilité : Travaux des pistes rurales - Date de signature du contrat : 06 mai 1996 - Date d’expiration du contrat : 28 septembre 1999 - Durée du contrat : 41 mois - Montant (UC) : 502.507,87 2. - Nom : Entreprise GUITER - Responsabilité : Réhabilitation des pistes Fereb-Dougbe - Date de signature du contrat : 06 mai 1996 - Date d’expiration du contrat : 07 juillet 1999 - Durée du contrat : 38 mois - Montant (UC) : 384.077,37 3. - Nom : UACI BALDE MOTORS - Responsabilité : Fourniture de 11 voitures - Date de signature du contrat : 07 janvier 1997 - Date d’expiration du contrat : 09 mars 1997 - Durée du contrat : 60 jours - Montant (UC) : 142.176,68 6 - Nom : Consortium d’Entreprise (CDE) - Responsabilité : Travaux de construction bureaux - Date de signature du contrat : 17 février 1998 - Date d’expiration du contrat : 22 janvier 2000 - Durée du contrat : 23 mois - Montant (UC) : 1.104.864,37 4. - Nom : Société AMAR TALEB SATOYA - Responsabilité : Fourniture de 62 motos SUZUKI TS 125E - Date de signature du contrat : 27 mai 1998 - Date d’expiration du contrat : 27 novembre 1998 - Durée du contrat : 6 mois - Montant (UC) : 92.079,66 5. - Nom : ENTREPRISE NORD GUINEE - Responsabilité : Construction 4 aires d’abattage - Date de signature du contrat : 27 mai 1998 - Date d’expiration du contrat : 27 novembre 1998 - Durée du contrat : 6 mois - Montant (UC) : 98.456,2707 6. - Nom : EGCM-TP - Responsabilité : Construction 4 marchés bétail - Date de signature du contrat : 27 mai 1998 - Date d’expiration du contrat : 27 novembre 1998 - Durée du contrat : 6 mois

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- Montant (en millions d’UC) : 88.778,17 7. - Nom : GUITER S.A - Responsabilité : Construction pont de 45 ml - Date de signature du contrat : 02 février 2000 - Date d’expiration du contrat : 02 juillet 2000 - Durée du contrat : 5 mois - Montant (UC) : 245.867,48 8. - Nom : Crédit Rural de Guinée - Responsabilité : Ligne de crédit aux bénéficiaires - Date de signature du contrat : 21 avril 2001 - Date d’expiration du contrat : 21 avril 2003 - Durée du contrat : 24 mois - Montant (UC) : 346.892,98 9. - Nom : HENAN CHINE - Responsabilité : Réhabilitation des pistes rurales2 - Date de signature du contrat : 29 mars 2002 - Date d’expiration du contrat : 01 septembre 2003 - Durée du contrat : 7 mois - Montant (UC) : 1.103.107,90 10. - Nom : WEST INGENIEURIE SARL - Responsabilité : Aménagement de 224,25 ha bas-fonds - Date de signature du contrat : 16 juillet 2002 - Date d’expiration du contrat : 10 décembre 2004 - Durée du contrat : 6 mois - Montant (UC) : 484.597,18 11. - Nom : AFRIROM SARL - Responsabilité : Aménagement de 200 ha bas-fonds - Date de signature du contrat : 16 mai 2002 - Date d’expiration du contrat : 03 décembre 2004 - Durée du contrat : 6 mois - Montant (UC) : 167.897,93 F2. CONSULTANT

12. - Nom : Crédit agricole et rural de Guinée - Responsabilité : Installation de 6 caisses - Date de signature du contrat : 18 août 1994 - Date d’expiration du contrat : 26 juin 1997 - Durée du contrat : 36 mois - Montant (UC) : 98.438,06 13. - Nom : SCET-TUNISIE - Responsabilité : Mission d’assistance technique - Date de signature du contrat : 05 mars 1996 - Date d’expiration du contrat : 14 mai 2003 - Durée du contrat : 96 mois - Montant (UC) : 847.171,22

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REPUBLIQUE DE GUINEE

TITRE : PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRO-PASTORAL DE BEYLA-KEROUANE

CADRE LOGIQUE DES ACTIONS

INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES HIERACHIE DES OBJECTIFS (HO)

PREVISIONS A L’EVALUATION REALISATIONS A L’ACHEVEMENT

PRESUP./RISQUESIMPORTANTS

1. Objectif sectoriel 1.1 Amélioration du niveau de vie des populations de Beyla et Kérouané 1.2 Amélioration de la sécurité alimentaire au niveau national

2. Objectif du projet 2.1 Production des cultures vivrières a augmenté sans détérioration des pâturages de l’environnement 2.2 la production animale a augmenté sans détérioration des pâturages

2.1.1Production vivrière passe de 110.800 à 182.600 tonnes en 5 ans et se maintient. 2.1.2 Production de viande augmente de 4.850 tonnes de viande bovine, 170 tonnes de viande de petits ruminants, 360 tonnes de volailles et 3000 kg d’œufs en 5 ans et se maintient

2.1.1 Production vivrière passe de 110.800 à 604.686 tonnes en année de croisière 2.1.2 amélioration des paramètres zootechnique du Cheptel bovin et ovin,

1.1 Les spéculations sont rémunératrices. Le secteur privé assure l’approvisionnement en intrants et la commercialisation des produits agricoles et d’élevage

3. Résultats A) Appui à la production agricole 3.1 Mise en culture des superficies vivrières avec apport de semences sélectionnées, d’engrais et de produits phytosanitaires

3.1.1 21.954 ha de riz de coteau, 1000 ha de riz de bas-fonds (en 2 cultures), 1780 ha de maïs, 1070 ha de niébé, 2500 ha d’arachide, 1070 ha d’igname, 1070 ha de patate douce, 3920 ha de fonio, 4300 ha de manioc et 250 ha de légumes en bas-fonds sont emblavés en année 5du projet. 3.1.2 Les semences sélectionnées, les engrais et les produits phytosanitaires sont vendus à crédit court terme et les charrues et autres outils agricoles sont vendus à crédit à moyen terme aux paysans 3.1.3 60 aires de séchage et 8 magasins villageois sont construits 3.1.4 750 ha de bas-fonds sont aménagés par le BTGR avec l’aide des populations bénéficiaires 3.1.5 60% des 22.700 exploitations agricoles sont touchées par le système d’encadrement en 5 année 3.2.1 4 aires d’abattage, 30 points d’eau et 4 marchés à bétail sont

3.1.1 35.194 ha de riz de coteau, 1990 ha de riz de bas-fond, 2566 ha de maïs, 2566 ha de niébé, 2715 ha d’arachide, 4613 ha d’igname, 13330 ha de Patate douce, de 9308 ha fonio, 6278 ha de manioc et 4580 ha de légumes en 2003 3.1.2 un montant total de 1,63 milliards de GNF a été octroyé aux agriculteurs au titre de crédit agricole moyen terme et long terme en 2003. 3.1.3 70 aires et 5 magasins ont été construits 2000. 3.1.4 338,13 ha ont été réalisés en régie par BTGR et 424,25 ha réalisés par appel d’offres national en 2002 3.1.5 117.312 exploitations ont été touchées par le système de vulgarisation en 2003 3.2.1 25 puits busés et 10 forages avec abreuvoirs, soit

3.1 Les conditions climatiques sont stables et se dégradent pas 3.1.2 Les agriculteurs et les éleveurs acceptent les paquets techniques 3.1.3 Les agriculteurs ont le niveau technique adéquat et acceptent les itinéraires techniques proposés par la vulgarisation 3.1.4 Les agriculteurs sont motivés par des prix incitatifs

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3.2 L’élevage est intensifié avec apport d’intrants et meilleure gestion des troupeaux 3.3 Le système de vulgarisation permet l’amélioration des systèmes culturaux et de l’élevage 3.4 La Recherche/Développe-ment permet d’améliorer les variétés et techniques culturales 3.5 Les mesures anti-érosives et de protection de l’environnement sont mises en place 3.6 Le programme de formation est réalisé dans les centres spécialisés 3.7 Le Crédit Rural, la DPRE et le BTGR ont exécuté les actions qui leur reviennent 3.8 La zone est désenclavée 3.9 La Coordination et le suivi sont assurés par la Cellule de gestion

construits 3.2.2 1.000 bœufs de labour et 1.000 poules pondeuses sont achetés à crédit par les éleveurs 3.2.3 Des intrants d’élevage sont vendus à crédit aux éleveurs 3.3.1 Le personnel d’encadrement agricole et d’élevage (COA, TS, Superviseurs, vulgarisateurs et agents d’élevage) est équipé en moyens de travail 3.3.2 23 bureaux à Beyla et 18 à Kérouané sont mis à la disposition du personnel d’encadrement et équipés 3.4.1 Une U.E.P est installée dans chaque préfecture, soit 6 au total 3.5.1 200 ha de boisement sont reboisés 3.6.1 Les différents agents et les groupements de producteurs reçoivent les formations prévues 3.7.1 Le Crédit Rural ouvre 3 caisses par préfecture et distribue le crédit 3.8.1 318 km de pistes sont réhabilités et entretenus 3.9.1 la Cellule de gestion est installée à Beyla avec une antenne à Conakry 3.9.2 7 bureaux et 5 logements sont construits à Beyla

35 points d’eau et 4 marchés à bétail 3.2.2 28.613 bœufs de labour ont été identifiés. 60 paires de bœufs dressés aux techniques de culture attelée méconnues des paysans (hersage, binage, semis et transport). 678 coqs de race améliorée ont été distribués aux paysans en remplacement des poules 3.2.3 Un montant total de 566 millions GNF a été octroyé en crédit aux éleveurs entre 1995 et 2003 pour les activités d’embouche bovine et ovine 3..3.1 Le personnel d’encadrement est doté en moyens de travail : 10 véhicules, 62 motos, 60 cyclomoteurs et 50 vélos 3.3.2 Les bureaux prévus à Beyla et Kerouané ont été construits et équipés 3.4.1 182 unités d’expérimentation paysannes et 2 points d’essai ont été installés 3.5.1 1061,5 ha reboisés dont 363,5 ha en essences forestières et 698 ha en essences fruitières 3.6.1 90 cadres, 111 agents, 342 éleveurs et 4836 agriculteurs ont reçus les formations prévues 3.7.1 10 caisses ont installées dont 6 Beyla et 4 à Kerouané et opérationnelles avec un taux de recouvrement de 98% 3.8.1 499 km de pistes rurales réhabilités, 120 km de pistes entretenus et 2 ponts construits dont l’un sur le Dion et l’autre sur le Dougbéla 3.9.1 Cellule de gestion créée et opérationnelle à Beyla avec antenne à Conakry 4 bureaux et 7 logements construits à Beyla et équipés

3.1.5 Le prix des intrants permet de dégager une rentabilité de l’exploitation 3.1.6 Le crédit intrants et équipements est mis à la disposition des paysans 3.2.1 Le personnel d’encadrement est motivé pour effectuer son travail 3.5.1 Les paysans sont conscients des risques de détério-ration de l’environne-ment 3.6.1 Les formations sont adaptées au niveau des participants 3.7.1 Le crédit est recouvré à un taux supérieur à 90% 3.8.1 L’entretien des pistes est assuré 3.9.1 Le Comité de pilotage se réunit régulièrement

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3.9.3 Le personnel de la Cellule de gestion est recruté et équipé 3.9.4 Le BCPA et la DNE assurent le suivi externe du projet 3.9.5 Le Comité de Pilotage se réunit 2 fois par an

La Cellule est dotée de 5 cadres permanents, 3 assistants techniques expatriés, 3 secrétaires et 24 agents temporaires et équipée en moyens logistiques (véhicules, motos, vélos, ordinateurs, groupes électrogènes, etc.) 3.9.4 Des missions périodiques ont réalisées par le BCPA et la DNE 3.9.5 Le Comité de Pilotage s’est réuni de manière irrégulière durant la période d’exécution du projet

ACTIVITIVES CLES (COMPOSANTES) 1. Composante A 2. Composante B 3. Composante C 4. Composante D 5. Composante E 6. Composante F 7. TOTAL

3,87 millions UC 1,20 millions UC 1.34 millions UC 6,91 millions UC 0,86 millions UC 2,89 millions UC 9,21 millions UC

8,37 millions UC

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RESUME ANALYTIQUE 1. Introduction

1.1 La Guinée est un pays à forte potentialité agro-pastorale avec 8 millions d’hectares dont 1,6 million ha exploité chaque année, d’importantes ressources en eau et bénéficie d’un climat favorable. Le cheptel bovin, estimé à 1,6 million de têtes composé de race Ndama. Le secteur agricole constitue la principale activité économique pour 70% de la population. En 1990, le secteur agricole a contribué pour environ 30% à la formation du PIB. 1.2 Ceci étant, la Guinée est importatrice nette de denrées alimentaires et animales, notamment le riz avec 200.000 tonnes par an. Afin d’accroître la production agricole nationale, les autorités guinéennes avaient favorisé le financement de plusieurs projets agricoles avec le concours des bailleurs de fonds dont le Groupe de la Banque pour le financement du Projet de Développement Agro-pastoral de Beyla-Kérouané. 1.3 Le PRODABEK, qui fait l’objet du présent rapport d’achèvement, a été approuvé par le Conseil du FAD en septembre 1993 et conjointement financé avec la Banque Islamique Développement (BID) et la Guinée. Ce rapport a été préparé suite à une mission en Guinée du 07 au 23 décembre 2006 et finalisé en mai 2009. Il est basé sur le rapport d’achèvement de l’Emprunteur, le rapport post-évaluation de la BID et les données de la mission. 2. Objectifs du projet

L’objectif du projet est d’augmenter la production agropastorale tout en sauvegardant l’équilibre agro-écologique des terroirs, avec la participation active de la population. Il s’inscrivait dans la politique du Gouvernement qui vise à assurer la sécurité alimentaire et à améliorer les revenus et les conditions de vie de la population. Au plan quantitatif, il devait se traduire par une production vivrière de 72.000 tonnes par an et une production additionnelle de viande de 5.380 tonnes par an à partir de la cinquième année. 3. Performance du projet

3.1 En plus de retard dans la satisfaction des conditions des prêts, le projet a connu un démarrage difficile et des perturbations dus aux suspensions répétées imposées par les bailleurs de fonds à la Guinée pour non paiement des arriérés et à la reprogrammation des pistes sur financement BID. Cela a valu une lenteur et un arrêt de ses activités, notamment en termes d’acquisition, de réalisation et de décaissement. Malgré ce retard, le projet dans son exécution a pus atteindre la plupart des objectifs de façon relativement satisfaisante.

3.2 Malgré l’important retard accusé (5 ans), le PRODABEK a réalisé, voire dépassé la plupart des objectifs visés à l’évaluation. En effet, (i) 762 ha ont été aménagés, soit 102% des objectifs fixés à l’évaluation ; (ii) 500 km des pistes rurales ont été réhabilitées, soit 157% des objectifs (263 km financés par le FAD); (iii) la construction de deux ponts dont celui de Dougbela financé par le FAD ; (iv) Campagne de vaccination, de création de points d’eau, (v) marchés de bétail et aires d’abattage ; (vi) la formation des agriculteurs et éleveurs ; et (v) mise en place système de financement du crédit rural durable.

4. Enseignements et recommandations La conception et la stratégie de la mise en œuvre du projet restent d’actualité et constituent une condition préalable à sa réussite. Les raisons de ce succès méritent d’être examinées pour servir d’enseignements à des actions futures dans le pays :

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(i) La participation des bénéficiaires à la définition des objectifs du projet à l’évaluation

et l’implication des services techniques décentralisés sur le terrain des Ministères concernés tout le long de l’exécution du projet produisent d’excellents résultats non seulement en terme de performance, mais aussi en terme de durabilité des résultats du projet.

(ii) La formation du personnel technique national par le consultant chargé de la

supervision de l’exécution du projet renforce les capacités nationales en terme de ressources humaines.

(iii) La plantation d’arbres fruitiers (anacardiers) dans les zones de reboisement est très

efficace non seulement en terme de protection de la nature, mais aussi pour leur contribution à l’amélioration des revenus, de la situation nutritionnelle et de l’amélioration du cadre de vie des populations vivant près des zones de plantation.

(iv) Le renforcement des capacités des acteurs et l’autopromotion de développement

constituent des sources d’impact important sur la réduction de la pauvreté en milieu rural car ils contribuent à l’amélioration de la productivité des bénéficiaires.

(vi) La mise en place d’un réseau viable de distribution d’intrants agricoles (semences

améliorées, engrais, pesticides…) dans les zones de production peut faciliter son utilisation par les producteurs en vue d’accroître leurs productions et de la productivité.

vii) La réussite d’une opération de crédit rural dépend en premier lieu de la rareté des

sources de financement et de l’appui des autorités administratives aux institutions de crédit dans la zone du projet. Les bons résultats enregistrés par le Crédit Rural Guinée (CRG) dans la zone du projet sont étroitement à une absence totale des institutions bancaires dans la région et le CRG constitue la seule source de financement pour les populations bénéficiaires et les fonctionnaires des deux préfectures.

(viii) La sélection des entreprises contractantes doit être basée sur des critères rigoureux tels

que les capacités financière et technique afin d’éviter des retards dans l’exécution des marchés.

5. Recommandations

Au vu des résultats et enseignements enregistrés à l’achèvement du PRODABEK, il est recommandé ce qui suit :

à la Banque : (i) envisager la mise en œuvre d’une seconde phase, en tenant compte du potentiel

agricole de la région, afin de consolider les acquis du projet et d’initier un nouvel élan pour le développement d’une zone longtemps délaissée à son triste sort ;

(ii) de prendre en compte l’expérience réussie du PRODABEK en matière de crédit rural de façon à reproduire cette expérience dans les zones similaires ;

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(iii) renforcer l’implication des populations bénéficiaires dans la mise en œuvre, la gestion et l’entretien des infrastructures sociocommunautaires de bases afin d’assurer les conditions nécessaires de durabilité des acquis du projet ;

(iv) considérer certaines espèces fruitières dans les activités de reboisement et de protection de la nature afin de renforcer les actions visant l’amélioration des revenus, de la situation nutritionnelle et de l’amélioration du cadre de vie des populations vivant près des zones de plantation ;

à l’Emprunteur : (i) prendre les dispositions nécessaires en vue de la réalisation d’une étude préliminaire

relative à la deuxième phase du projet dont le rapport pourra être transmis à la Banque pour considération ;

(ii) mettre en place un dispositif d’entretien avec les bénéficiaires et les services compétents de l’Etat pour assurer dans les meilleurs délais l’entretien des points critiques des pistes rurales qui n’ont bénéficié d’aucun entretien depuis leur réception en 2001 ;

(iii) prendre les dispositions nécessaires pour protéger le patrimoine du projet, notamment en ce qui concerne l’entretien des bureaux, des logements, des équipements ainsi que le gardiennage y afférent ;

(iv) continuer à assurer sur le terrain, par le biais des services techniques décentralisés le suivi des activités du projet et l’accompagnement des producteurs, de façon à maintenir la dynamique engagée et renforcer la durabilité des différentes actions initiées par le projet ;

(v) promouvoir l’agroforesterie en vue de pérenniser les actions de reboisement indispensable dans les zones dénudées dans le cadre de la lutte contre la désertification et d’améliorer le cadre de vie des populations bénéficiaires;

(vi) veillez à la mise en place de système de suivi-évaluation et des dispositifs adéquats de collectes de données afin de lieux évaluer les résultats et les impacts socio-économiques et environnementaux des projets de développement,

(vii) continuer l’appui au Crédit Rural en Guinée en vue de poursuivre la pérennisation engagée pour le volet crédit du PRODABEK à travers l’application et le suivi rapproché du protocole d’accord établis avec ce dernier ;

(viii) renforcer la capacité technique et financière des entreprises locales.

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1. INTRODUCTION 1.1 Le Groupe de la Banque a initié sa première opération en Guinée en janvier 1974. Le Projet PRODABEK est la quatorzième opération de la Banque dans le développement rural en Guinée qui s’inscrit dans la politique du Gouvernement qui vise à assurer la sécurité alimentaire et l’amélioration des revenus de la population. Le projet intervient dans la partie nord-est de la Guinée Forestière et la partie sud-est de la Haute Guinée sur une superficie totale de 21.890 km2 avec une population de 320.000 habitants. Elle constitue la première opération de grande envergure depuis l’indépendance du pays en 1958. 1.2 Le PRODABEK, qui fait l’objet du présent rapport d’achèvement, a été approuvé par le Conseil du FAD en septembre 1993 et conjointement financé par le FAD, la BID et la Guinée. Le présent rapport d’achèvement a été préparé suite à une mission effectuée en Guinée du 07 au 23 décembre 2006 et finalisé en mai 2009. Il tient compte sur le rapport d’achèvement de l’Emprunteur etdu rapport post-évaluation de la BID. 2. OBJECTIFS ET FORMULATION DU PROJET 2.1 Objectifs du projet

L’objectif du projet est d’augmenter la production agropastorale tout en sauvegardant l’équilibre agro-écologique des terroirs, avec la participation active de la population. Au plan quantitatif, cet objectif devait se traduire par une production additionnelle vivrière de 72.000 tonnes par an et de viande de 5.380 tonnes par an à partir de la cinquième année. Les principales réalisations du projet sont présentées dans la matrice du projet.

2.2 Description du projet 2.2.1 Les activités ont été mises en œuvre sous six (6) composantes comme suit : 2.2.2 Appui à la production agricole Les activités d’encadrement et de soutien aux producteurs devaient être réalisées de manière à toucher, en année de croisière, 60% des exploitations pluviales et 100% de celles des bas-fonds aménagés, soit au total 39.700 ha. A cet effet, le projet devait renforcer les moyens logistiques des agents par l’acquisition des moyens roulants ; la formation des agents et des paysans ; l’appui recherche-développement en collaboration avec la section de promotion agricole (SPA) ; la réalisation des infrastructures socio-économiques : aires de séchage, unités de transformation et magasins; et la protection de l’environnement y compris la sensibilisation des populations. En outre, toutes les activités du projet devaient tenir compte du rôle de la femme dans les systèmes de production et ces taches spécifiques et veiller à ce qu’elles bénéficient au maximum des apports du projet. 2.2.3 Appui à la production animale, les actions destinées à développer la production animale sont : (i) la protection sanitaire du cheptel, (ii) l’amélioration de l’alimentation du bétail; (iii) l’amélioration de l’abreuvement du bétail ; (iv) la promotion de l’embouche bovine et ovine et l’aviculture à travers le fonds de crédit ; (v) l’amélioration de la commercialisation du bétail aires d’abattage et marchés à bétail ; (vi) la promotion de la traction animale financés par le volet crédit ; (vii) le renforcement des moyens logistiques du service d’encadrement ; (viii) la formation du personnel et des éleveurs ; et (ix) l’appui à la recherche/développement. Dans toutes les activités, le projet devait également veiller à ce que les femmes puissent bénéficier au maximum de ses interventions.

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2.2.4 Aménagement des bas-fonds Le projet prévoit l’aménagement de 750 ha de bas-fonds avec l’implication des bénéficiaires, sous le contrôle et la surveillance du Bureau technique du génie rural (BTGR). Il était prévu qu’en période de croisière, 25% des superficies aménagées devaient être mises en culture maraîchère de contre-saison. A cet effet, des petits équipements aratoires devaient être fournis aux paysans, notamment aux femmes.

2.2.5 Réhabilitation des pistes rurales Au titre de cette composante, le projet devait réhabiliter 318 km de pistes dont 116 km sur le prêt FAD et réaliser un programme dégressif d’entretien de 350 km sur une période de 5 ans. Les études, le contrôle et la supervision des travaux devaient être effectués par BTGR de N’Zérékoré et de Kankan et les frais y afférents, y compris les moyens logistiques et équipement, devaient être pris en charge par le projet. 2.2.6 Crédit agricole Le projet devait à travers la ligne de crédit promouvoir : (i) la distribution des intrants et de matériels agricoles, (ii) l’artisanat rural, (iii) la privatisation de la profession vétérinaire, (iv) l’élevage intensifs privés. La gestion devait être confiée au « Crédit Agricole et Rural » à travers l’ouverture de six (6) caisses dont 4 dans la préfecture de Beyla et 2 dans la préfecture de Kérouané. Il était prévu des crédits à court terme et des crédits à moyen terme. 2.2.7 Cellule de gestion et suivi-évaluation La cellule de gestion est basée à Beyla, composée d’un Directeur du projet, de 3 assistants techniques (un Conseiller technique principal, un socio-économiste et un contrôleur financier), d’un agronome national, d’un agropastoraliste national, d’un homologue du contrôleur financier et du personnel administratif. Il était prévu la construction et l’équipement d’une antenne à Kérouané et d’un bureau de liaison à Conakry. En outre, un bureau d’experts comptables devait être recruté pour la mise en place d’un système comptable et pour l’audit annuel des comptes du projet. Le suivi-évaluation devait être assuré par la Direction nationale d’élevage (DNE) et le Bureau de coordination de la politique agricole (BCPA) à raison de quatre (4) missions par an. 2.3 Formulation du projet Origine du projet 2.3.1 Dans le cadre de son programme de développement rural intégré, le Gouvernement guinéen avait transmis à la Banque, le rapport de faisabilité, élaboré en 1988, du projet de développement agropastoral dans la préfecture de Beyla. Le projet avait pour objectif le développement de la production agricole et de l’élevage dans la préfecture de Beyla. Le Gouvernement a sollicité l’intégration de la préfecture de Kérouané dans le projet ainsi que le cofinancement du projet par la BID. Depuis la requête de financement, le Gouvernement a entrepris plusieurs réformes politiques et structurelles matérialisées par la Lettre de Politique de développement agricole (LPDA) et certains bailleurs de fonds (FIDA, BADEA, BID) ont manifesté leurs intérêts pour le financement des projets en Guinée forestière. Préparation, évaluation, négociation et approbation 2.3.2 En accord avec le Gouvernement, le Groupe de la Banque a jugé nécessaire de compléter la préparation du projet par une mission de préparation en Guinée du 11 au 26 octobre 1992. Elle a été suivie par une mission d’évaluation du 08 au 22 mars 1993. Le rapport d’évaluation a été approuvé par le Conseil du FAD en sa session du 02 septembre 1993 et l’Accord de prêt y afférent a été signé le 10 décembre 1993.

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2.3.3 Le projet constituait la première intervention de grande envergure intégrant les différents aspects du développement agro-pastoral de la région, notamment l’enclavement de la zone, l’absence en appui-conseil, le financement rural, et l’organisation des producteurs. En tenant compte de ces principales contraintes, le rapport d’évaluation a été globalement bien élaboré et les actions retenues pour chaque composante pertinentes et en adéquation avec les besoins des populations cibles et la politique de développement agricole la guinée. 3. EXECUTION DU PROJET 3.1 Entrée en vigueur du prêt, lancement et démarrage du projet 3.1.1 L’entrée en vigueur de l’Accord de prêt a été subordonnée à la réalisation des conditions préalables prévues dans la Section 5.01 des Conditions Générales et à la réalisation par l’emprunteur des conditions suivantes : (i) la preuve de la création de la Cellule de gestion du projet; (ii) la preuve de la nomination du Directeur de la CEP et des cadres nationaux; (iii) la preuve de la création d’un comité de pilotage et des comités de concertation à Beyla et à Kérouané; (iv) la preuve de la mise à disposition du terrains pour l’installation de la cellule de gestion et de l’antenne du projet; (v) la preuve de l’accord et l’engagement de la BID à participer au financement dudit projet; (vi) la preuve de l’ouverture d’un compte spécial au nom de la CEP; (vii) l’Accord de rétrocession pour un montant de 900.000 UCF, soit 828.947 UC avec le Crédit Agricole Rural et/ou le crédit mutuel aux mêmes conditions et modalités que celles du Fond. Ainsi, la mise en vigueur de l’accord de prêt est intervenue le 27 mai 1994, soit 6 mois après sa signature. 3.1.2 L’Emprunteur devait en outre réaliser les conditions suivantes : (i) soumettre au Fonds un programme annuel des travaux d’aménagement des bas-fonds et de pistes rurales ; (ii) soumettre à l’approbation préalable du Fonds, trois mois après la mise en vigueur, les projets de convention avec la Direction Nationale de Génie Rural (DNGR), l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG), le Centre de Famoïla, le Crédit Agricole Rural (CAR), les Directions Préfectorales du Développement Rural et de l’Environnement (DPDRE); (iii) conclure l’accord de rétrocession d’un montant de 900.000 UCF (828.947 UC) avec le CAR aux-mêmes conditions et modalités que celles du prêt du Fonds; (iv) affecter au projet le personnel national de soutien nécessaire à sa réalisation, trois mois après la mise en vigueur de l’Accord de prêt. Toutes ces conditions ont été satisfaites en juin 1994 à l’exception de l’accord de rétrocession avec le CAR. Compte tenu de la délicatesse de la question du crédit, il a été décidé d’un commun accord avec le FAD de conclure d’abord un protocole d’accord permettant le démarrage du volet crédit dans la zone du projet pour la période du 1995 au 1997. Le solde de l’enveloppe affectée au crédit a été rétrocédé au CRG (ex-CAR) par un accord de rétrocession approuvé en 2000 par le Ministère de Finances et le FAD.

3.2 Modifications 3.2.1 Les modifications majeures, approuvées par le Gouvernement guinéen, la BID et le FAD, ont touchées la composante Réhabilitation des pistes rurales : la construction du pont de Dougbéla comme facteur d’intégration par la liaison entre les villes de Beyla en Guinée et Touba en Côte d’Ivoire et du pont DION déplacé de 300 ml par rapport à son site initial afin de réduire le coût de construction. La longueur totale des pistes à réhabiliter a été également augmentée de 181,077 km. Ils ont conduit à la révision de la liste de biens et services sans affecter le coût global du projet et ont eu une incidence sur le calendrier d’exécution du projet initial et ont retardé l’achèvement des activités.

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3.3 Calendrier d’exécution 3.3.1 La mis en vigueur a eu lieu le 27 mai 1994, soit 9 mois après l’approbation du projet et le démarrage effectif du projet en janvier 1995. Le projet a bénéficié de trois prorogations, a été achevé au 30 juin 2004, soit 5 ans de plus que la date initiale fixée au 31 décembre 1999. Les retards trouvent leurs explications dans : (i) le retard dans la satisfaction des conditions du prêts et la lenteur dans l’exécution des activités (ii) les suspensions répétées imposées par les bailleurs de fonds à la Guinée pour non paiement des arriérés (19 mois au total) ; (iii) la reprogrammation de la composante réhabilitation pistes rurales ; (iv) les retards dans l’approbation des documents techniques et les demandes de décaissements par les bailleurs de fonds (BID et BAD) ; (v) la lenteur de la réaction par les parties prenantes guinéennes aux commentaires des bailleurs; (vi) l’implication de plusieurs parties guinéennes dans la négociation et la signature des contrats; (vi) la non maîtrise des règles et procédures de la Banque par les membres de la CEP ; et (vii) les faibles capacités financières et techniques des entreprises, ce qui a entraîné des retards considérables et des manquements, menant parfois à la résiliation de certains contrats.

3.4 Rapports 3.4.1 Selon les Conditions Générales, l’Emprunteur devait soumettre à la Banque des rapports trimestriels sur l’état d’avancement des réalisations et des rapports annuels de vérification des comptes du projet. Au total 12 rapports trimestriels et 10 rapports annuels ont été transmis à la Banque. Ainsi que les rapports d’audit des comptes pour les exercices de 1995 à 2002. L’audit des comptes des exercices 2003 et 2004 n’a pu être réalisé et la Banque a demandé aux autorités guinéennes de les réaliser avant toute considération d’une deuxième phase du projet. L’Emprunteur a également élaboré un rapport d’achèvement du projet, bien que le format n’ait pas été respecté. Globalement, il convient de noter que l’Emprunteur a rempli ses obligations en matière d’élaboration des rapports requis et de bonne qualité.

3.5 Passation des marchés 3.5.1 Les composantes relatives à l’appui à la production agricole et animale, à l’aménagement des bas-fonds, au crédit agricole et à la gestion et suivi-évaluation du projet ont été financées par le FAD. La composante « réhabilitation des pistes rurales » a été conjointement financée par le FAD et la BID. Conformément aux modes d’acquisition prévus à la Section 4.10 du rapport d’évaluation, la CEP a passé 25 marchés financés sur les ressources du FAD selon les règles de procédure de la Banque. Les marchés ont porté sur : (i) l’acquisition des véhicules, cyclomoteurs, motocyclettes et vélos par appel d’offre international; (ii) la construction des pistes, du siège et de l’antenne de Kérouané, des ponts, des logements et bureaux, des ouvrages hydrauliques et hydroagricoles et la réalisation de travaux de génie civil, de marchés à bétail, des aires d’abattage, des magasins villageois, l’acquisition de petits matériels, équipements et fournitures diverses par appel d’offre local. 3.5.2 L’exécution de certains marchés : construction de 4 marchés à bétail par EGCM/TP, de construction de magasins villageois par ECOBAPA/EFFEBAC, de réhabilitation de 112,62 km de pistes et du pont Dion par SMIRI/BTP, a connue d’importants retards dus aux faibles capacités techniques et financières des entreprises. D’une manière globale, tous les marchés des travaux, des biens et services prévus dans le cadre du projet ont été entièrement achevés et exécutés de façon satisfaisante. Aucun marché n’était en souffrance au moment de l’établissement du présent rapport.

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3.6 Sources de financement et décaissements 3.6.1 Le coût total du projet était estimé à l’évaluation à 17,07 millions UC et devait être financés par le FAD (54 %), soit 10 millions UCF ou 9,21 millions UC, la BID (30 %), soit 5,18 millions UC, et le Gouvernement de la République de Guinée (16%). Le tableau 3.1 présente les décaissements du projet par catégorie et par source de financement.

Tableau 3.1 : Décaissements par catégorie et source de financement (Millions UC)

Décaissements prévisionnels Décaissements réels Catégories

FAD BID GVT Total FAD BID GVT Total Equipements et véhicules 1,16 1,16 1,16 1,16Mobiliers et fournitures 0,15 0,15 0,15 0,15Aménag hydro-agricoles 0,63 0,44 0,16 1,23 0,63 0,35 0,48 1,46Pistes et terrassement 1,38 3,27 0,11 4,74 2,68 4,27 0,55 7,50Intrants agricoles 0,30 0,03 0,33 0,33 0,05 0,38Formation et ateliers 0,18 0,18 0,18 0,18Personnel 0,67 1,41 2,08 0,67 2,82 3,49Fonctionnement 0,57 0,04 0,61 0,57 0,90 1,47Assistance technique 1,03 1,03 1,03 0,46 1,49Construction et bureaux 0,97 0,97 0,97 0,97Montant non alloué 2,20 1,44 0,98 4,62 0,00 0,00 0,00 0,00Total 9,21 5,18 2,70 17,09 8,37 5,13 4,75 18,25% du total 53,89 30,31 15,80 100 45,86 28,11 26,03 100

3.6.2 Le décaissement des ressources du FAD, prévu à l’évaluation du projet sur 5 ans de 1994 à 1999, ont été effectués sur une période de 11 ans de 1994 à 2004. Le premier décaissement des ressources du FAD a été effectué le 01 juillet 1994 et le dernier décaissement a été enregistré le 20 avril 2004. Les décaissements au titre du FAD s’élèvent au 30 juin 2004 à 8,37 millions UC, soit 90,88% du montant total du prêt FAD. Le reliquat du prêt FAD, d’un montant de 0,84 million UC (9,12 %) a été annulé. Le prêt BID a été décaissé à hauteur de 5,13 millions UC et la contribution du Gouvernement guinéen a été décaissée à hauteur de 4,75 millions UC, soit un surcoût de 2,07. Le tableau 3.2 présente l’état comparatif des décaissements prévisionnels et réels des ressources du projet.

Tableau 3.2 : Décaissements annuels par source de financement (Millions UC)

Source Financ Décais 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Total

Mont. non décaissé

FAD Prévu 1,81 3,95 1,08 1,46 0,91

9,21 0,84

Réel 0,27 0,58 0,38 1,03 1,59 0,67 0,33 0,73 0,76 1,94 0,09

8,37

BID Prévu 0,01 3,46 0,56 0,55 0,60 5,18 0,05

Réel 0,13 1,42 1,43 1,47 0,42 0,26 5,13

GOVT Prévu 0,33 0,53 0,53 0,59 0,70 2,68 surcoût

Réel 0,35 0,38 0,50 0,55 0,58 0,62 0,47 0,39 0,36 0,31 0,24 4,75 2,07

Prévu 2,15 7,94 2,17 2,60 2,21 17,08

TOTAL Réel 0,62 0,38 0,88 1,71 2,17 2,71 2,23 2,55 1,54 2,51 0,33 18,25

3.6.3 Le taux de décaissement annuel par rapport au prévisionnels sont trop faible sous l’effet des lenteurs de démarrage d’exécution et sous l’effet des différentes suspensions que le projet a connu. Ce constat a été enregistré aussi bien pour les fonds FAD que ceux de la BID.

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4. PERFORMANCES ET RESULTATS DU PROJET 4.1 Performance opérationnelle

4.1.1 Le projet a connu un démarrage difficile et des suspensions répétées affectant les acquisitions, les réalisations et les décaissements. Ceci étant, le projet a atteint la plupart des objectifs de façon relativement satisfaisante. La stratégie de réalisation consistait à sous-traiter l’exécution des activités du projet avec les services techniques décentralisés des ministères concernés.

Composante A : Appui à la production agricole

4.1.2 L’appui à la production agricole a consisté en la vulgarisation de 117.312 exploitants regroupés en 216 groupements dans 19 sous-préfectures (14 de Béyla et 5 de Kérouané), la formation et l’équipement de 309 cadres soit 54% des prévisions, la formation de 34 auxiliaires de protection des végétaux, 62 vulgarisateurs des foyers améliorés et de 40 tâcherons aménagistes, soit environ 65 % des prévisions. 182 unités d’expérimentation paysannes ont été installées sur 8 prévus et 17.539 parcelles de démonstration. Le PRODABEK a réalisé 70 aires de séchage sur 60 prévues, 5 magasins sur 8 prévus et 10 aires de séchage au lieu des 3 magasins prévus à Kérouané, l’acquisition de 50 décortiqueuses sur le crédit rural, l’amélioration des rendements de cultures pratiquées à plus de 100 %. 4.1.3 Le matériel roulant mis à la disposition des agents a contribué au transfert des résultats des essais d’adaptation variétale obtenue par la recherche. Dans le domaine des infrastructures socio-économique, la construction des aires de séchage, magasins, et décortiqueuses contribue à réduire les pertes post-récoltes et facilite le traitement des produits agricoles par les femmes. 4.1.4 Le projet a réalisé le reboisement de 1062 ha sur 200 ha prévus, dont 364 ha en essences forestières et 698 en espèces fruitières. Pour ce faire, 17 pépinières dont 10 villageoises et 7 agro-forestière on été installé. L’utilisation des espèces fruitières permet la génération des revenus complémentaires. Les actions réalisées non prévues à l’évaluation sont : la mise en place de 13 groupements forestiers et l’installation et la réhabilitation de 22 postes pluviométriques. D’une manière générale, les actions entreprises se sont traduites par une augmentation significative de la production et des rendements (cf. matrice du projet).

Composante B : Appui à la production animale

4.1.5 Les actions entreprises, déparasitages internes et externes et formation d’auxiliaires d’élevage, se sont traduites par une nette amélioration des paramètres zootechniques. Ce qui a réduit la morbidité donc la mortalité (50% pour les ovins) et a favorisé l’accroissement des effectifs : 122% pour les bovins et de 61% pour les petits ruminants, d’une part et le rétablissement de la confiance entre les services techniques et les éleveurs d’autre part. 4.1.6 Pour l’amélioration de l’alimentation, 41,3 ha de pâturages ont été installés dans 24 villages pour la production des semences et deux agents ont été formés en complémentation minérale. Le projet a réalisé 25 puits busés et 10 forages avec abreuvoirs contre 30 points d’eau prévus. La promotion de l’embouche à travers le fonds de crédit pour un montant total de 566.130.000 millions de francs guinéens pour la période 1995-2003 et la création 16 groupements. En plus, 678 coqs de race améliorée ont été distribués pour la promotion de l’aviculture villageoise. Les actions prévues dans le domaine de l’amélioration de la commercialisation du bétail ont été réalisées à 100%.

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4.1.7 Les structures d’encadrement (SPRA, Vétérinaires privés) ont bénéficié des moyens logistiques et équipements, et en produits et vaccins pour la réalisation des campagnes de prémunition contre des maladies. La formation de 50 auxiliaires d’élevage équipés et de 1201 éleveurs a porté sur la santé animale de base. Deux éleveurs ont également reçu la formation sur la fabrication de pierres à lécher ainsi que 31 femmes en matière de transformation laitière (yaourt, beurre et fromage). 4.1.8 Le volet recherche/développement a porté sur deux thèmes principaux : l’introduction de six espèces fourragères dont quatre ont été retenues et l’embouche prise en charge par la SPRA à travers le fonds de crédit sur la base d’une formule d’embouche pratiquée par l’Entraide universitaire pour le développement (EUPD). Pour la promotion de la traction animale, comme innovation dans la maîtrise de l’itinéraire technique des cultures, Le projet, avec l’ONG RGTA, à former 60 agro-pasteurs et 12 forgerons villageois dans les deux préfectures pilotes de Damro et Gbackedou. A la demande des bénéficiaires, le projet a réalisé les actions non prévues suivantes: la constitution des 52 groupements, la distribution de 45 ruches améliorées, le tatouage de 77.282 bovins, la formation de 6 agents en pisciculture. Cependant des efforts devront être faits en matière de vulgarisation axée sur l’amélioration de l’alimentation et la sauvegarde du potentiel génétique du cheptel.

Composante C : Aménagement des bas fonds 4.1.9 La stratégie d’aménagement du PRODABEK repose sur l’implication des bénéficiaires depuis le démarrage des travaux jusqu’à la mise en valeur des bas-fonds. Elle a abouti à l’aménagement de 762,38 ha contre 750 ha prévus. 334 ha ont été réalisés en régie avec les services de génie rural et les tâcherons aménagistes et 428,38 ha ont été réalisés par deux entreprises West Ingénierie et AFRIROM. 4.1.10 La culture du riz dans les bas-fonds aménagés a suscité un engouement du fait des rendements meilleurs (4 à 5 tonnes/ha contre 1 tonne/ha en pluvial). Ceci s’est traduit par la constitution de 124 groupements avec 4.147 exploitants pour la gestion des aménagements, la maintenance des ouvrages et la commercialisation des produits agricoles. La promotion de l’utilisation de la fumure organique à permis l’’intégration agriculture-élevage.

Composante D : Réhabilitation des pistes rurales 4.1.11 Le projet a réhabilité 500 km contre 318 km prévus, soit 157% par apport aux prévisions et l’entretien de 120 km, soit 34%. Du fait de l’enclavement de la zone, Des actions complémentaires non prévues à l’évaluation ont été réalisées avec l’accord du FAD et de la BID. Elles ont porté sur ; la reconstruction de 181 km de pistes rurales et la construction du pont de Dougbela (45 ml) à la frontière avec la Côte d’Ivoire sur le prêt FAD et le pont Dion (72,18 ml) sur le prêt BID. Il a été constaté que la construction des pistes rurales et des ponts a permis de désenclaver plusieurs villages. Cependant, les autorités guinéennes ont été invitées à faire une allocation budgétaire pour l’entretien de ces pistes suite à l’utilisation accrue par les véhicules de poids lourd. Composante E : Crédit agricole 4.1.12 Sur la base d’une convention, la mise en œuvre a été confiée au Crédit rural de Guinée (CRG). A l’achèvement, 10 caisses ont été ouvertes et sont opérationnelles contre 6 prévues. De 1995 à 2003, les crédits distribués ont évolué de 62,56 millions FG à 5,76 milliards de FG en faveur de 24.056 bénéficiaires et l’épargne collecté est d’environ 1,25 milliards FG. Malgré l’arrêt des activités du projet en décembre 2003, Elles continuent à octroyer les crédits et le

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taux de recouvrement s’établit autour de 98%. Les caisses de crédit ont initiées un dynamisme de développement et leur viabilité reste liée au fait elles constituent la seule source de crédit de proximité pour les populations bénéficiaires. Composante F : Cellule de gestion et suivi-évaluation 4.1.13 La CEP été mise en place et dotée d’un Directeur du projet assisté par quatre cadres nationaux. Ils ont bénéficiés de plusieurs stages de formation et participé à plusieurs séminaires organisés par les bailleurs de fonds et de l’appui d’une assistance technique de 3 ans par le bureau SCET-TUNISIE. Les cadres nationaux ont été appuyés sur le terrain par les structures décentralisées chargées de l’exécution des composantes du projet. 4.1.14 Tous les travaux de construction des bureaux de la CEP et des services préfectoraux à Beyla et à Kérouané, les sept (7) logements à Beyla, l’antenne du projet à Conakry, ont été réalisés et équipés conformément au rapport d’évaluation. Ces bâtiments nécessitent un entretien et les autorités guinéennes ont été invitées à prendre les dispositions nécessaires. 4.1.15 L’établissement de la situation de référence et la mise en place du SIG ont été réalisés en octobre 2000, soit 5 ans après le démarrage. En outre, la collecte périodique des données fiables par composante n’a pu être réalisée et le dispositif de suivi-évaluation n’est pas fonctionnel. Les données disponibles au niveau du Service National de Statistiques Agricoles (SNSA) ne font aucune distinction entre les données du projet et les données nationales, ce qui ne permet pas d’apprécier la contribution du PRODABEK dans l’économie nationale. 4.2 Performance institutionnelle

4.2.1 Le projet a été exécuté, par une CEP placée sous la Direction nationale de l’élevage, (Agence d’exécution), relevant du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MAE) et dotée du personnel prévu. Contrairement aux projets antérieurs, la stratégie de la CEP est de faire exécuter les activités par les services techniques régionaux, disposant de l’expertise nécessaires pour l’obtention de bons résultats en termes de performance et de durabilité. Cette approche s’est avérée efficace et pourrait être utilisée à l’avenir pour l’exécution des projets financés par la Banque, particulièrement dans le secteur du développement rural. La programmation, et la gestion administrative et financière ont été globalement maîtrisées par la Cellule et les différents audits n’ont pas décelé d’anomalies. Toutefois, le dispositif de suivi-évaluation n’a pas été fonctionnel pour permettre le suivi des indicateurs du projet. 4.2.2 Le Comité de pilotage du projet a assumé ses fonctions régulièrement et facilité la résolution des problèmes rencontrés dans la mise en œuvre du Projet et sa performance a été satisfaisante. Des comités de coordination avaient également été crées au niveau des districts et ont contribué efficacement à la définition du programme d’activités annuelles et à son exécution. La performance de l’Administration guinéenne a été globalement satisfaisante. 4.3 Recrutement et Formation du personnel 4.3.1 Les besoins du projet en personnel national ont été satisfaits dès le démarrage du projet en 1995. L’Etat a mis à la disposition du projet 46 fonctionnaires, 7 cadres intermédiaires et agents de bases et agents contractuels permanents et temporaires qui ont su prendre en main leurs responsabilités. Un programme de renforcement des capacités a été organisé à l’intention de la CEP et des structures impliquées dans l’exécution du projet. ils ont permis au PRODABEK d’assurer de manière autonome son exécution à terme.

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4.3.2 L’exécution des activités par les services techniques a contribué au renforcement des capacités des services nationaux en termes de techniques de vulgarisation, d’appui à l’agriculture et à l’élevage, d’aménagement des bas-fonds, de réhabilitation et d’entretien des pistes rurales. 9 techniciens de la Direction Nationale du Génie Rural (DNGR) on été formés par l’Assistance technique. 4.4 Performances des consultants et des fournisseurs 4.4.1 Consultants : Le Projet a eu recours à cinq services de consultants. L'Assistance technique à la gestion du projet a apporté une contribution importante lors de la préparation des DAO, la passation des marchés et la formation des techniciens du génie rural pour le suivi des travaux. Les consultants se sont acquittés de manière satisfaisante des tâches qui leurs ont été confiées. 4.4.2 Entreprises/fournisseurs : Des nombreux retards liés à la mauvaise organisation et aux faibles capacités des entreprises adjudicatrices ont été enregistrés. Malgré ces retards, tous les travaux ont été achevés et les infrastructures réceptionnées avant la clôture du projet juin 2004. En ce qui concerne biens, matériel roulant, équipement informatique et de bureau, ils ont été livrés dans les délais et donnés satisfaction à la CEP, partenaires et bénéficiaires. 4.5 Performance financière 4.5.1 Il est prévu d’accroître les revenus des populations à travers une augmentation substantielle de la production agricole. Ainsi, la recette par hectare de riz de bas-fonds devait passer de 300.000 FNG à plus de 1.200.000 FNG à partir de la 3ème année. L’établissement des comptes d’exploitation a donné les recettes brutes par type d’exploitation suivantes : (i) riz de côte ou riz pluvial (1.500.000 FNG/ha) ; (ii) riz de bas-fonds avec semis direct (2.500.000 FNG) ; et (iii) riz de bas-fonds repiqué (3.500.000 FGN). Ceci confirme la rentabilité financière des exploitations après aménagement des bas-fonds 4.5.2 En l’absence de situation de référence, il n’a pas été possible de quantifier l’accroissement des revenus à travers le crédit et de la production animale additionnelle suite à l’amélioration d’alimentation et des conditions d’abreuvement, le crédit d’embouche et les actions de vulgarisation. Mais, les comptes d’exploitation ont confirmés que les revenus générés après activités du projet sont plus élevés que ceux tirés des pratiques traditionnelles. 4.6 Performance économique 4.6.1 Le taux de rentabilité économique interne à l’évaluation est estimé à 19,40%. Ce taux était basé sur les productions agricoles et animales additionnelles et les avantages générés par la réhabilitation des pistes rurales. L’estimation du taux de rentabilité à l’achèvement n’a pas été possible à cause de non disponibilité de données spécifiques au projet. Cependant, sur la base des interviews organisées avec les populations bénéficiaires, les avantages économiques des activités mises en œuvre peuvent répondre aux projections de la mission d’évaluation. 4.6.2 En outre, les activités du projet ont suscité le développement d’importantes activités en amont et en aval du secteur agricole dont le commerce, le transport, la formation, les services et le crédit.

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5. INCIDENCE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE

5.1 Incidence Sociale 5.1.1 L’impact du Projet sur la réduction de la pauvreté est très significatif dans la zone qui n’a connu aucune intervention depuis l’indépendance du pays en 1958. Les incidences sociales ont été constatées lors de la mission d’achèvement à travers les différents témoignages des populations lors des visites de terrain. Ces effets ont également été analysés lors de la mission post-évaluation de la BID. La réhabilitation des pistes rurales et la construction de deux ponts ont permis le désenclavement des villages et l’intensification des échanges entre les différentes zones du projet, entraînant une nette amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. 5.1.2 En dépit de l’absence d’activités spécifiques, le projet a eu des impacts positifs directs et indirects sur les conditions de vie de la femme. En effet, l’appui aux activités d’embouche de l’aviculture et du développement des cultures maraîchères constituent essentiellement des activités féminines. Le Projet a aussi contribué à la satisfaction des besoins alimentaires grâce à l’accroissement des productions agricoles et animales et à l’amélioration de l’alimentation en eau potable pour plus de 16.000 personnes, permettant un allègement des tâches domestiques et amélioration de la santé des populations bénéficiaires. Le Projet a indéniablement eu des incidences sociales importantes, à travers les actions de renforcement des capacités de plus de 400 organisations structurées avec plus de 5.168 membres encadrés. 5.2 Incidence environnementale

Le Projet a un impact positif sur l’environnement et a contribué à l’amélioration de la

gestion des ressources naturelles à travers : (i) la plantation d’espèces forestières et fruitières; (ii) la réduction des feux de brousse ; (iii) l’amélioration des pâturages ; et (iv) la protection des forêts communautaires. En outre, l’aménagement des bas-fonds a eu un impact positif en termes de protection des terres collinaires et de la fixation de l’agriculture itinérante. Cependant, il est à noter que le Projet a généré pendant son exécution quelques effets négatifs mais négligeables sur l’environnement : Il s’agit notamment de : (i) la déforestation ; (ii) la baisse de la fertilité dans certains endroits dus à la construction de digues et canaux d’irrigation et à la réhabilitation des pistes rurales ; et (iii) à l’augmentation du trafic.

6. DURABILITE DU PROJET L’implication des services techniques du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et des populations bénéficiaires dans l’exécution du projet a constitué un atout indéniable pour la durabilité du projet. Certaines activités notamment la riziculture des bas-fonds et le crédit agricoles ont montré depuis l’achèvement du projet en juin 2004, leur pleine efficacité et leur appropriation par les producteurs. Les conditions de durabilité des autres réalisations ne sont pas réunies et dépendent principalement des actions suivantes : (i) la qualité de l’entretien des infrastructures qui semblent être satisfaisantes depuis leur achèvement; (ii) la disponibilité d’intrants agricoles dans les zones de production ; (iii) l’amélioration du système de commercialisation des produits agricoles par la réhabilitation de la route nationale Kankan-Beyla ; (iv) la formation continue des agriculteurs par les services de vulgarisation. A cet égard, la durabilité des réalisations du projet requiert également une poursuite d’accompagnement du Gouvernement par les partenaires en vue de préserver les acquis.

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7. PERFORMANCE DU FAD, DE L’EMPRUNTEUR ET DES AUTRES BAILLEURS DE FONDS

7.1 Performance du FAD 7.1.1 Le FAD a respecté ses engagements financiers conformément l’Accord de prêt. Le prêt a été décaissé à hauteur de 90,88 %, ce qui est particulièrement satisfaisant. Le projet n’a pas enregistré des missions de supervision du FAD en cette période. Le FAD a assuré de façon régulière les missions de supervision des réalisations du projet (12 missions), sauf en 1996 et 1997 à cause de la restructuration de la Banque. Ces missions ont permis d’identifier les problèmes susceptibles d’entraver la bonne exécution du projet et d’y apporter les solutions adéquates. Aussi, les différentes formations et séminaires organisés par la Banque portant sur ses procédures et la gestion des projets ont permis à la CEP d’améliorer sa performance. Les lenteurs dans le traitement des dossiers sont dues au changement des chargés de projet. De même, les décaissements ont accusé des délais de réponse pouvant atteindre trois mois. La performance du FAD a été dans l’ensemble satisfaisante. 7.2 Performance de l’Emprunteur 7.2.1 Le Gouvernement guinéen a respecté ses engagements contractuels d’une manière satisfaisante. Il a assuré le financement de sa contrepartie financière au delà des prévisions à l’évaluation. A l’achèvement, la contribution financière de l’Emprunteur s’élève à 4,75 millions UC, soit une augmentation de 76% des prévisions. L’Emprunteur a pu mobiliser une équipe compétente et le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, tutelle du projet a été actif dans sa mise en œuvre : supervision et réunions du Comité de pilotage. 7.2.2 Les rapports trimestriels d’avancement ont été régulièrement fournis à la Banque ainsi que les rapports d’audit pour les exercices de 1995 à 2002 à l’exception des exercices 2003 et 2004. A cet égard, les autorités ont pris l’engagement lors de la mission d’achèvement de réaliser l’audit des comptes pour les deux exercices et de transmettre les rapports y afférents à la Banque. L’Emprunteur a également fourni le rapport d’achèvement en 2004 et a honoré tous ses engagements auprès de tous les prestataires de services, les entrepreneurs et les fournisseurs sur la base des contrats et conventions dûment signés avec le Projet. Au terme du projet aucune réclamation n’est à déplorer aussi bien sur le prêt FAD que le prêt BID. La performance de l’Emprunteur a été globalement satisfaisante. 7.3 Performance de la Banque Islamique de Développement (BID)

A l’achèvement, La contribution de la BID au financement s’élève à 5,13 millions UC, soit 99,03% du montant du prêt (5,18 millions UC). Malgré, le manque de missions conjointes sur le terrain, la concertation régulière a permis de réaliser les modifications intervenues lors de l’exécution du projet. La performance de la BID est très satisfaisante.

8. PERFORMANCE GLOBALE ET NOTATION Malgré l’important retard accusé (5 ans) dans son exécution et au vu des résultats enregistrés, le PRODABEK peut être considéré comme un projet réussi. Il a réalisé, voire dépassé la plupart des objectifs visés à l’évaluation. Ainsi, les réalisations du Projet ont jeté les bases d’un développement durable à consolider. Enfin, la stratégie du projet d’impliquer fortement les services techniques décentralisés dans l’exécution a énormément contribué à la réussite du projet. La performance globale du projet moyenne à satisfaisante (2,62/4).

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9. CONCLUSIONS, ENSEIGNEMENTS TIRES ET RECOMMANDATIONS 9.1 Conclusions 9.1.1 Le projet PRODABEK a connu cinq ans de retard dans son exécution. La date de clôture du projet initialement fixée au 31 décembre 1999, a été prorogée trois fois suite au retard enregistré dans la satisfaction des conditions, mais essentiellement aux suspensions répétées (19 mois en tout) et à la reprogrammation des pistes rurales. La date du dernier décaissement est intervenue le 30 juin 2004. En dépit de ce retard, les objectifs du projet ont été atteints voir même dépassés grâce à une participation active des services décentralisés de l’Etat et des populations bénéficiaires. Les principales actions prévues ont été réalisées, notamment la construction des infrastructures diverses, le reboisement, la protection sanitaire animale, l’aménagement des bas-fonds, la réhabilitation des pistes rurales et la construction des deux ponts de Dougbela et de Dion, la mise en place d’un système de crédit et la formation du personnel et des bénéficiaires. 9.1.2 Le projet a eu un impact socio-économique important suite à l’augmentation des productions végétales et animales, l’intensification des échanges entre les différentes zones du projet, entraînant certes une amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires. Il a initié un nouveau dynamisme de développement dans une zone qui n’a connu aucune intervention de cette envergure depuis l’indépendance du pays en 1958. Cependant, ses acquis restent fragiles et une deuxième intervention est nécessaire pour les consolider. 9.2 Enseignements tirés 9.2.1 La conception et la stratégie de sa mise en œuvre du projet restent d’actualité et constituent une condition préalable à sa réussite. Les raisons de ce succès méritent d’être examinées pour servir d’enseignements à des actions futures dans le pays :

(i) La participation des bénéficiaires à la définition des objectifs du projet à l’évaluation et l’implication des services techniques décentralisés tout le long de l’exécution du projet produisent d’excellents résultats en terme de performance et de durabilité des résultats.

(ii) La formation du personnel technique national par le consultant chargé de l’assistance technique renforce les capacités nationales en terme de ressources humaines.

(iii) La plantation d’arbres fruitiers (anacardiers) dans les zones de reboisement est très efficace non seulement en terme de protection de la nature, mais aussi pour leur contribution dans l’amélioration des revenus, de la situation nutritionnelle et de l’amélioration du cadre de vie des populations vivant près des zones de plantation.

(iv) Le renforcement des capacités des acteurs et l’autopromotion de développement constituent des sources d’impact important sur la réduction de la pauvreté en milieu rural car ils contribuent à l’amélioration de la productivité des bénéficiaires.

(v) La mise en place d’un réseau viable de distribution d’intrants agricoles (semences améliorées, engrais, pesticides…) dans les zones de production peut faciliter son utilisation par les producteurs en vue d’accroître leurs productions et de la productivité.

(vi) Les bons résultats enregistrés par le Crédit Rural Guinée (CRG) dans la zone du projet sont étroitement liés à l’absence totale des institutions bancaires dans la région pour les populations bénéficiaires et les fonctionnaires des deux préfectures.

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(vii) La sélection des entreprises doit être basée sur les capacités financières et techniques afin d’éviter des retards dans l’exécution des marchés.

9.3 Recommandations

Au vu des résultats et enseignements enregistrés à l’achèvement du PRODABEK, il est recommandé ce qui suit :

à la Banque : (i) envisager la mise en œuvre d’une seconde phase, en tenant compte du potentiel

agricole de la région, afin de consolider les acquis du projet et d’initier un nouvel élan pour le développement d’une zone longtemps délaissée à son triste sort ;

(ii) de prendre en compte l’expérience réussie du PRODABEK en matière de crédit rural de façon à reproduire cette expérience dans les zones similaires ;

(iii) renforcer l’implication des populations bénéficiaires dans la mise en œuvre, la gestion et l’entretien des infrastructures sociocommunautaires de bases afin d’assurer les conditions nécessaires de durabilité des acquis du projet ;

(iv) considérer certaines espèces fruitières dans les activités de reboisement et de conservation afin de renforcer les actions visant l’amélioration des revenus, de la situation nutritionnelle et de l’amélioration du cadre de vie des populations ;

à l’Emprunteur : (i) prendre les dispositions nécessaires en vue de la réalisation d’une étude préliminaire

relative à la deuxième phase du projet dont le rapport pourra être transmis à la Banque pour considération ;

(ii) mettre en place un dispositif d’entretien avec les bénéficiaires et les services compétents de l’Etat pour assurer dans les meilleurs délais l’entretien des points critiques des pistes rurales qui n’ont bénéficié d’aucun entretien depuis leur réception en 2001 ;

(iii) prendre les dispositions nécessaires pour protéger le patrimoine du projet, notamment en ce qui concerne l’entretien des bureaux, des logements, des équipements ainsi que le gardiennage y afférent ;

(iv) continuer à assurer sur le terrain, par le biais des services techniques décentralisés le suivi des activités du projet et l’accompagnement des producteurs, de façon à maintenir la dynamique engagée et renforcer la durabilité des différentes actions initiées par le projet ;

(v) promouvoir l’agroforesterie en vue de pérenniser les actions de reboisement indispensable dans les zones dénudées dans le cadre de la lutte contre la désertification et d’améliorer le cadre de vie des populations bénéficiaires;

(vi) veillez à la mise en place de système de suivi-évaluation et des dispositifs adéquats de collectes de données afin de lieux évaluer les résultats et les impacts socio-économiques et environnementaux des projets de développement,

(vii) continuer l’appui au Crédit Rural en Guinée en vue de poursuivre la pérennisation engagée pour le volet crédit du PRODABEK à travers l’application et le suivi rapproché du protocole d’accord établis avec ce dernier ;

(viii) renforcer la capacité technique et financière des entreprises locales.

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Annexe 1 Page 1 de 1

REPUBLIQUE DE GUINEE

PROJET DE DEVELOPPEMENT AGROPASTORAL DE BEYLA-KEROUANE

Rapport d’Achèvement

Carte de Localisation de la Zone du projet

Cette carte a été fournie par le personnel de la Banque africaine de développement exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport auquel elle est jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du Groupe de la BAD et de ses membres aucun jugement concernant le statut légal d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.

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Annexe 2 Page 1 de 2

REPUBLIQUE DE GUINEE Projet de Développement Agropastoral de Beyla-Kérouane

Rapport d’achèvement Tableau synoptique des réalisations du Projet

INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES

ACTIVITES PREVISIONS A L’EVALUATION REALISATIONS A L’ACHEVEMENT

OBSERVATIONS %

Appui à la production agricole Mise en culture des superficies vivrières avec apport de semences sélectionnées, d’engrais et de produits phytosanitaires L’élevage est intensifié avec apport d’intrants et meilleure gestion des troupeaux Le système de vulgarisation permet l’amélioration des systèmes culturaux et de l’élevage

21.954 ha de riz de coteau, 1000 ha de riz de bas-fonds (en 2 cultures), 1780 ha de maïs, 1070 ha de niébé, 2500 ha d’arachide, 1070 ha d’igname, 1070 ha de patate douce, 3920 ha de fonio, 4300 ha de manioc et 250 ha de légumes en bas-fonds sont emblavés en année 5du projet. Les semences sélectionnées, les engrais et les produits phytosanitaires sont vendus à crédit court terme et les charrues et autres outils agricoles sont vendus à crédit à moyen terme aux paysans 60 aires de séchage et 8 magasins villageois sont construits 750 ha de bas-fonds sont aménagés par le BTGR avec l’aide des populations bénéficiaires 60% des 22.700 exploitations agricoles sont touchées par le système d’encadrement en année 5 4 aires d’abattage, 30 points d’eau et 4 marchés à bétail sont construits 1.000 bœufs de labour et 1.000 poules pondeuses sont achetés à crédit par les éleveurs 3.2.3 Des intrants d’élevage sont vendus à crédit aux éleveurs Le personnel d’encadrement agricole et d’élevage (COA, TS, Superviseurs, vulgarisateurs et agents d’élevage) est équipé en moyens de travail

35.194 ha de riz de coteau, 1990 ha de riz de bas-fond, 2566 ha de maïs, 2566 ha de niébé, 2715 ha d’arachide, 4613 ha d’igname, 13330 ha de Patate douce, de 9308 ha fonio, 6278 ha de manioc et 4580 ha de légumes en 2003 un montant total de 1,63 milliards de GNF a été octroyé aux agriculteurs au titre de crédit agricole moyen terme et long terme en 2003. 70 aires et 5 magasins ont été construits en 2000. 338,13 ha ont été réalisés en régie par BTGR et 424,25 ha réalisés par appel d’offres national en 2002 117.312 exploitations ont été touchées par le système de vulgarisation en 2003 25 puits busés et 10 forages avec abreuvoirs, soit 35 points d’eau et 4 marchés à bétail 28.613 bœufs de labour ont été identifiés. 60 paires de bœufs dressés aux techniques de culture attelée méconnues des paysans (hersage, binage, semis et transport). 678 coqs de race améliorée ont été distribués aux paysans en remplacement des poules Un montant total de 566 millions GNF a été octroyé en crédit aux éleveurs entre 1995 et 2003 pour les activités d’embouche bovine et ovine Le personnel d’encadrement est doté en moyens de travail : 10 véhicules, 62 motos, 60 cyclomoteurs et 50 vélos

Plus de 100%. Il est difficile d’apprécier la part destinée à l’achat de ces différents intrants A la demande des bénéficiaires, 3 magasins convertis en 10 aires de séchage à cause de leur utilité + 100% 10 forages ont été réalisés à la demande des bénéficiaires sans point d’eau potable avec l’accord du FAD, soit plus de 100 Le dressage des bœufs à la culture attelée a été abandonné car la technique est bien connue des paysans, l’expérience n’a pas été concluante 12 groupements d’embouche bovine et 4 groupement d’embouche ovine

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Annexe 2 Page 2 de 2

INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES ACTIVITES PREVISIONS A L’EVALUATION REALISATIONS A

L’ACHEVEMENT

OBSERVATIONS %

La Recherche/Développement permet d’améliorer les variétés et techniques culturales Les mesures anti-érosives et de protection de l’environnement sont mises en place Le programme de formation est réalisé dans les centres spécialisés Le Crédit Rural, la DPRE et le BTGR ont exécuté les actions qui leur reviennent La zone est désenclavée La Coordination et le suivi sont assurés par la Cellule de gestion

23 bureaux à Beyla et 18 à Kérouané sont mis à la disposition du personnel d’encadrement et équipés Une U.E.P est installée dans chaque préfecture, soit 6 au total 200 ha de boisement sont reboisés Les différents agents et les groupements de producteurs reçoivent les formations prévues Le Crédit Rural ouvre 3 caisses par préfecture et distribue le crédit 318 km de pistes sont réhabilités et entretenus La Cellule de gestion est installée à Beyla avec une antenne à Conakry bureaux et 5 logements sont construits à Beyla Le personnel de la Cellule de gestion est recruté et équipé Le BCPA et la DNE assurent le suivi externe du projet Le Comité de Pilotage se réunit 2 fois par an

Les bureaux prévus à Beyla et Kerouané ont été construits et équipés 182 unités d’expérimentation paysannes et 2 points d’essai ont été installés 1061,5 ha reboisés dont 363,5 ha en essences forestières et 698 ha en essences fruitières 90 cadres, 111 agents, 342 éleveurs et 4836 agriculteurs ont reçus les formations prévues 10 caisses ont été installées dont 6 Beyla et 4 à Kerouané et opérationnelles 500 km de pistes rurales réhabilités, 120 km de pistes entretenus et 2 ponts construits dont l’un sur le Dion et l’autre sur le Dougbéla La Cellule de gestion créée et opérationnelle à Beyla avec antenne à Conakry 4 bureaux et 7 logements construits à Beyla et équipés La Cellule est dotée de 5 cadres permanents, 3 assistants techniques expatriés, 3 secrétaires et 24 agents temporaires et équipée en moyens logistiques (véhicules, motos, vélos, ordinateurs, groupes électrogènes, etc.) Des missions périodiques ont été réalisées par le BCPA et la DNE Le Comité de Pilotage s’est réuni de manière irrégulière durant la période d’exécution du projet

ont bénéficié de ce crédit 100% Plus de 100% Plus de 100% Objectif non fixé à l’évaluation 167% 157% 100% 100% 100% Rapports de missions non disponibles au niveau du projet

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Annexe 3 Page 1 de 1

REPUBLIQUE DE GUINEE

PROJET DE DEVELOPPEMENT AGROPASTORAL DE BEYLA-KEROUANE

Décaissements par catégorie et source de financement (Millions UC)

Décaissements prévisionnels Décaissements réels Catégories

FAD BID GVT Total FAD BID GVT Total

Equipements et véhicules 1,16 1,16 1,16 1,16Mobiliers et fournitures 0,15 0,15 0,15 0,15Aménag hydro-agricoles 0,63 0,44 0,16 1,23 0,63 0,35 0,48 1,46Pistes et terrassement 1,38 3,27 0,11 4,74 2,68 4,27 0,55 7,50Intrants agricoles 0,30 0,03 0,33 0,33 0,05 0,38Formation et ateliers 0,18 0,18 0,18 0,18Personnel 0,67 1,41 2,08 0,67 2,82 3,49Fonctionnement 0,57 0,04 0,61 0,57 0,90 1,47Assistance technique 1,03 1,03 1,03 0,46 1,49Construction et bureaux 0,97 0,97 0,97 0,97Montant non alloué 2,20 1,44 0,98 4,62 0,00 0,00 0,00 0,00Total 9,21 5,18 2,70 17,09 8,37 5,13 4,75 18,25% du total 53,89 30,31 15,80 100 45,86 28,11 26,03 100

Décaissements annuels par source de financement (Millions UC)

Source Financ Décais 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Total

Mont. non décaissé

FAD Prévu 1,81 3,95 1,08 1,46 0,91 9,21 0,84 Réel 0,27 0,58 0,38 1,03 1,59 0,67 0,33 0,73 0,76 1,94 0,09 8,37

BID Prévu 0,01 3,46 0,56 0,55 0,60 5,18 0,05 Réel 0,13 1,42 1,43 1,47 0,42 0,26 5,13

GOVT Prévu 0,33 0,53 0,53 0,59 0,70 2,68 surcoût

Réel 0,35 0,38 0,50 0,55 0,58 0,62 0,47 0,39 0,36 0,31 0,24 4,75 2,07

Prévu 2,15 7,94 2,17 2,60 2,21 17,08 TOTAL Réel 0,62 0,38 0,88 1,71 2,17 2,71 2,23 2,55 1,54 2,51 0,33 18,25

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Annexe 4 Page 1 de 4

REPUBLIQUE DE GUINEE

PROJET DE DEVELOPPEMENT AGROPASTORAL DE BEYLA-KEROUANE

Performance de l’exécution du projet

Critères d’évaluation Note

(1 à 4) Observations

1. Respect du calendrier d’exécution 1 Le projet a été exécuté dans un délai de 10 ans contre 5 ans prévu à l’évaluation.

2. Respect des coûts 3 L’écart entre le coût estimé à l’évaluation et le coût réel à l’achèvement est dû au fait que la contribution du Gouvernement a augmenté de 76% suite à la prolongation de la durée d’exécution du projet.

3. Respect des clauses 3 Toutes les clauses de l’accord de prêt ont été respectées et parfois dépassées à l’exception des rapports d’audit des comptes pour les exercices 2003 et 2004 non soumis.

4. Adéquation du suivi, de l’évaluation et des rapports

2 Le système de suivi évaluation prévu n’a pas été fonctionnel. Toutefois, la Cellule de gestion du projet a régulièrement produits des rapports trimestriels et annuels qui ont été transmis au FAD, aux autorités et aux directions techniques régionales des Ministères concernés.

TOTAL 9/16 Evaluation globale de la performance à l’exécution

2.25 Moyen

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Annexe 4 Page 2 de 4

Performance de la Banque

Indicateurs des composantes Note (1 à 4)

Observations

1. Lors de l’identification N

2. Lors de la préparation 3 Bien que l’étude de faisabilité ait été faite par un bureau d’Etudes, la Banque a réalisé son propre rapport de préparation, ce qui lui a permis de compléter les informations manquantes afin de bien cerner tous les enjeux du projet

3. A l’évaluation 3 Le rapport d’évaluation est de qualité et a su intégrer les enjeux techniques, économiques, financiers, sociaux et environnementaux liés à ce type de Projet. Les besoins en renforcement des capacités des acteurs impliqués ont été correctement pris en compte grâce à l’application de l’approche participative.

4. Lors de la supervision 3 Le projet a enregistré (12) missions de supervision du FAD et 10 de la BID sur la période de son exécution. Ces missions ont permis de régler les problèmes susceptibles d’entraver la bonne exécution du Projet.

Evaluation globale de la performance de la Banque

3,00 Satisfaisante

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Annexe 4 Page 3 de 4

Performance de la Banque

Résultats du projet

N° Indicateurs des composantes Note (1 à 4)

Observations

1. Pertinence et réalisation des objectifs 3,00

i) Politique macroéconomique 3 Lutte contre la pauvreté et sécurité alimentaire

ii) Politique sectorielle 3 L’objectif du projet est conforme à la politique sectoriel telle définie dans la LPDA 2

iii) Volet matériel (dont production) 3 Malgré le retard accusé dans l’exécution du projet, les productions obtenues sont conformes aux projections ou même les ont dépassées

iv) Volet financier 3 Revenus des exploitants augmentés significativement grâce à la riziculture des bas-fonds et aux embouches bovines et petits ruminants

v) Réduction de la pauvreté, aspect social et problématique hommes-femmes

3 Impact probant dans la réduction de la pauvreté et l’intégration des femmes dans les processus de création de richesses, mais cet impact est très précaire

vi) Environnement 3 Gestion pertinente du risque environnemental.

vii) Promotion du secteur privé 3 Grâce à l’installation des caisses de crédit dans le cadre du projet, plusieurs initiatives privées se sont développées dans la zone du projet.

2. Renforcement institutionnel 2,75

i) Cadre institutionnel 3 Le cadre institutionnel prévu à l’évaluation est approprié et a conduit au succès du projet

ii) Systèmes financiers et intégrés de gestion, dont systèmes d’audit

2 Approprié, mais rapports d’audit 2003 et 2004 non transmis au FAD

iii) Transfert de technologie 3 Transfert de technologie dans les domaines agronomiques, animaux, gestion et environnemental optimal.

iv) Dotation en effectifs qualifiés (dont rotation), formation et personnel de contrepartie

3 Appropriée

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Annexe 4 Page 4 de 4

3. Durabilité 2,75

i) Engagement continu de l’emprunteur

3 Le gouvernement est engagé à soutenir et développer les acquis du projet, mais a besoin d’être accompagné par les partenaires.

ii) Politique environnementale 4 Appropriée car très bonne prise en charge des questions environnementales par la mise en place comités de gestion environnementale villageoise et de reboisement.

iii) Cadre institutionnel 2 Le cadre institutionnel moyennement approprié.

iv) Viabilité technique et dotation en effectifs

3 Modèle très efficient d’exploitation des sols et protection de l’environnement

v) Viabilité financière et mécanismes de recouvrement des coûts

3 Les aménagements de bas-fonds ont permis des cultures de contre saison sur près de 762 ha, notamment. le riz et l’horticulture. Le Projet a pu ainsi créer des emplois et générer un accroissement des revenus annuels variant de 1.500.000 à 3.500.000 FGN par hectare.

vi) Viabilité économique 2 Le Projet est économiquement viable. Il a permis l’accroissement des productions céréalières et animales et des revenus monétaires des populations bénéficiaires. Mais en l’absence des donnes fiables, le TRE à l’achèvement ne peut être calculé

vii) Viabilité environnementale 3 Optimale viii) Continuité de l’exploitation et de

l’entretien (disponibilité des fonds pour couvrir les charges récurrentes, des devises, des pièces de rechange, des ateliers, etc.)

2 Les comités de gestion des ouvrages ont été créés et formés. Cependant, les moyens financiers font défaut surtout pour l’entretien des pistes et ponts. La durabilité est assurée pour le crédit rural et les ouvrages de la riziculture des bas-fonds.

4. Taux de rentabilité économique 2 Estimé à 19,40% à l’évaluation, ce taux ne peut pas être évalué à l’achèvement par manque de données pertinentes.

TOTAL 10,5

Evaluation globale des résultats 2,62 Satisfaisante

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Annexe 5 Page 1 de 2

REPUBLIQUE DE GUINEE

PROJET DE DEVELOPPEMENT AGROPASTORAL DE BEYLA-KEROUANE

Rapport d’Achèvement

Matrice des recommandations et des mesures de suivi

PRINCIPALES CONSTATATIONS ET

CONCLUSIONS

ENSEIGNEMENTS TIRES/

RECOMMANDATIONS

ACTIONS DE SUIVI RESPONSABILITE

Formulation et justification du projet

Le Projet s’inscrit dans la Stratégie du Développement Rural du gouvernement qui vise à améliorer la sécurité alimentaire

Conception réaliste, axé sur la diversification de la production agricole. Formulation et justification sont d’actualité. Tenir compte de ce type de conception pour d’autres opérations de développement rural en Guinée.

S’assurer que le mode de conception et les résultats du PRODABEK sont capitalisés et diffusés.

BAD/Gouvernement

Exécution du projet

Le Projet a été bien exécuté

L’Equipe du Projet a su harmoniser les interventions de la Banque, des autorités administratives et techniques et des bénéficiaires ; elle a été efficace en matière d’acqui-sition et de suivi des activités. La qualité des ressources humaines constitue un facteur essentiel pour la bonne exécution d’un projet.

Veiller à mettre en place pour les projets à venir une équipe de coordination compétente, efficace et engagée, disposant nécess-airement des compétences techniques dans les domaines concernés, et rompue aux exigences des projets (acquisitions, gestion, suivi-évaluation, etc.).

BAD/Gouvernement

Respect des clauses/ conditions du prêt

Les conditions du prêt étaient appropriées et simples à satisfaire et n’ont pas retardé le démarrage du Projet

La satisfaction des conditions préalables contribue au respect du calendrier. Les conditions doivent être largement dis-cutées au cours de l’évaluation du Projet. Un dispositif de suivi doit permettre d’activer la satis-faction des conditions.

S’assurer pour les projets à venir que les conditions préalables sont réalistes et qu’elles font l’objet d’un suivi en vue de leur satisfaction, dès l’appro-bation de l’opération.

BAD/Gouvernement

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Annexe 5 Page 2 de 2

Evaluation de la performance et résultats du Projet

A l’achèvement, les résultats du Projet apparaissent satisfaisants. Le PRODABEK se révèle être performant. Dans sa zone d'action, le Projet a contribué à la réduction de la pauvreté et d'amélioration des conditions de vie des populations avec en particulier l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Le Projet est pertinent et a su obtenir l’adhésion totale des bénéficiaires. Le succès du Projet repose sur un certain nombre de piliers notamment : la mise en oeuvre de solutions techniques simples touchant les problèmes essentiels des populations, l’application de la démarche participative et le développement de partenariats, l’implication de tous les services régionaux et des populations bénéficiaires. Les différents facteurs ayant contribué au succès du Projet se doivent d’être analysés et diffusés, notamment pour le crédit. La faiblesse globale des entreprises guinéennes nécessite un appui spécifique au niveau national.

Assurer une large diffusion des bons résultats du Projet, et capitaliser et valoriser au maximum les réussites obtenues à travers les interventions du Projet.

Prendre en compte l’expérience réussie du Projet en matière de crédit rural, et la confronter à d’autres mécanismes de financement de crédit appuyés par la Banque, de façon à voir dans quelle mesure et suivant quelles adaptations, cette expérience pourrait être valorisée et reproduite. Eu égard aux besoins exprimés et aux potentialités de la zone en matière de d’aménagement des bas-fonds et de désenclavement (pistes rurales), envisager l’étude d’une seconde phase afin de consolider et d’étendre les réussites du projet.

Examiner les voies et moyens pour contribuer au renforcement et à l’équipement des petites et moyennes entreprises.

BAD (OSAN, COMU, OPEV) BAD/Gouvernement Gouvernement/BAD Gouvernement/BAD

Durabilité

Les ouvrages ont été réalisés selon des normes techniques adéquates et sont fonctionnels. Ils constituent la garantie d’une certaine durabilité.

La qualité technique des réalisations constitue un préalable indispensable, mais non suffisant. Des comités de gestion ont été mis en place et formés, mais leur viabilité n’est pas encore complètement assurée. Il est important de poursuivre l’accompagnement de ces structures et le financement pour l’entretien des pistes.

Continuer à assurer sur le terrain, par le biais des services techniques concernés, le suivi des activités du Projet et l’accompagnement des producteurs, de façon à maintenir la dynamique engagée et renforcer la durabilité des différentes actions initiées par le Projet

Gouvernement

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REPUBLIQUE DE GUINEE

PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRO-PASTORAL DE BEYLA-KEROUANE

(PRODABECK)

Rapport d’achèvement

Liste des documents consultés

1. Rapport d’Evaluation PRODABEK ; BAD –Mars 1993 2. Accord de prêt du 10 décembre 1993 3. Rapport d’achèvement de l’emprunteur ; PRODABEK-Juillet 2004

4. Rapport de post-évaluation du PRODABEK ; document BID ; Rapport /1426

H/PRET : juillet 2006 G

5. PRODABEK – Mission d’Assistance Technique SCET-TUNISIE. Rapport final de mission ; janvier 1999

6. Rapport post-évaluation du PRODABEK-mission BID du 12 au 22 mars 2006

MINAGRI-PRODABEK ; mars 2006

7. Aide Mémoire Mission de Supervision BAD du 28 au 12 octobre 2003.

8. Aide Mémoire Mission de Supervision BAD du 12 au 26 février 2005. PRODABEK