2
B60 JDP 2012 de l’endogline (HHT-1), gène de l’activin receptor like kinase de type I (HHT-2), gène smad4 (forme de la maladie associée à une polypose juvénile). Le diagnostic clinique est porté par la présence d’au moins trois sur quatre critères de Curac ¸ao : épistaxis sponta- nées et répétées, télangiectasies cutanées et/ou muqueuses dans des sites précis (visage, cavité buccale, mains), présence de MAV dans des organes profonds, antécédents familiaux de maladie de Rendu Osler. La présence de télangiectasies des mains est cons- tante. Le but de ce travail a été d’évaluer l’atteinte des pieds au cours de la maladie : prévalence et nombre de télangiectasies présentes et de déterminer les caractéristiques des malades ayant cette atteinte des pieds. Patients et méthodes.— Nous avons organisé une consultation pluri- disciplinaire regroupant 11 spécialistes pour prendre en charge les patients ayant une maladie de Rendu Osler et leurs apparentés. Entre le 1 er janvier 2004 et le 31 décembre 2010, 310 malades ayant un Rendu Osler, ont été examinés par le même dermatologue, qui a compté les télangiectasies de la face, des conjonctives, de la cavité buccale, des mains et des pieds (face dorsale et plantaire). Résultats.— Quinze malades (neuf femmes et six hommes) parmi les 310 patients ayant une maladie de Rendu Osler avaient des télangiectasies des pieds. La moyenne d’âge était de 70 ± 11 ans. Parmi ces 15malades, dix avaient une mutation ALK1 (HHT-2) et quatre une mutation du gène ENG (HHT-1). Le nombre moyen de télangiectasies totales était de 402 ± 217, le nombre moyen de télangiectasies sur les mains était de 228 ± 134 et le nombre moyen de télangiectasies sur les pieds était de 25 ± 28. Discussion.— La présence de télangiectasies des pieds au cours du Rendu Osler est un événement rare et touche 5 % des malades. Ces lésions, peu nombreuses, sont observées chez les malades ayant beaucoup de télangiectasies sur l’ensemble des zones habituelle- ment atteintes (face, cavité buccale, mains). Conclusion.— Les télangiectasies en particulier de la plante des pieds doivent être soigneusement dépistées dans le but de prévenir des complications comme des hémorragies. Les hyperké- ratoses et les corps doivent être prévenus car leur traitement peut favoriser les saignements. Un changement quotidien de chaussures et un entretien soigneux des pieds doit être préconisé pour prévenir ces complications. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.026 CO026 Enquête de pratique sur la prise en charge thérapeutique des angiodermites nécrotiques P. Senet a,, N. Beneton b , O. Chosidow c , Groupe angio-dermatologie de la Société franc ¸aise de dermatologie a Service de dermatologie, UF de dermatologie vasculaire, hôpital Tenon, AP—HP, Paris, France b Service de dermatologie, centre hospitalier, Le Mans, France c Service de dermatologie et UPEC université Paris-Est Créteil, hôpital Henri-Mondor, AP—HP, Créteil, France Auteur correspondant. Mots clés : Angiodermite nécrotique ; Enquête de pratique ; Greffes cutanées Introduction.— Les angiodermites nécrotiques (AN) sont des ulcères de jambe nécrotiques et hyperalgiques, d’extension rapide. Le trai- tement consensuel est chirurgical par greffe cutanée autologue, bien que l’efficacité de cette stratégie n’ait jamais été évaluée. Le traitement des AN pose en pratique le problème des modalités de la greffe cutanée. Suite à une 1ère étude contrôlée (ERAN) réalisée par le groupe angio-dermatologie (GAD) de la Société franc ¸aise de der- matologie, nous avons réalisé une enquête de pratique. L’objectif de l’étude était d’identifier les stratégies thérapeutiques utilisées au sein du GAD pour les greffes des AN, dans le but de proposer une étude prospective proche de la pratique, dont l’objectif serait d’évaluer l’efficacité et les indications de la greffe cutanée sur la cicatrisation des AN. Patients et méthodes.— Un questionnaire a été envoyé aux 25 services affiliés au GAD, dont 20 centres investigateurs d’ERAN. Les questions suivantes étaient posées : nombre d’AN annuel trai- tées par greffe(s), type de greffe utilisé, critères cliniques motivant une greffe rapide, ou de prendre le temps de préparer le sous-sol de la plaie, techniques de détersion utilisées, type de pansements utilisés, utilisation ou non de Meopa, de dermocorticoïdes. Résultats.— Dix-neuf réponses ont été recueillies (76 % de l’ensemble des services, 95 % des centres ERAN) : 48 % des services greffent plus de six AN/an, le plus souvent dans leur service (90 %) et par une technique en pastilles (68 %). La mauvaise tolérance ou l’inefficacité des antalgiques est le motif principal de greffe rapide (84 %), suivie par des critères d’augmentation rapide de taille. Une prise en charge médicale préalable est réalisée si l’évolution est peu rapide (47 %) ou si une détersion est nécessaire (53 %). Une détersion autolytique est majoritairement utilisée (90 %), par hydro- gels (84 %), tulles et interfaces (37 %). Une détersion mécanique sous Méopa est utilisée par 74 % des services. Les dermocorticoïdes sont parfois utilisés (84 % jamais ou occasionnellement). S’ils le sont, c’est sur le liseré livédoïde à but antalgique ou pour freiner l’extension. Discussion.— Cette enquête a montré que les stratégies thérapeu- tiques étaient très homogènes et la greffe incontournable dans la prise en charge des AN. Une étude contrôlée dont le bras compara- teur serait un traitement symptomatique semble inenvisageable. Conclusion.— Une cohorte prospective de type soins courants, incluant les AN consécutives, greffées ou non, a été proposée suite à cette enquête, pour évaluer les indications et les critères d’efficacité des greffes, ainsi que l’efficacité du traitement médical seul ou associé aux greffes. Ceci permettra à chacun de respecter ses pratiques, tout en ayant un nombre de patients inclus élevé. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.027 CO027 GVH chronique oedémateuse : une nouvelle forme de GVH à évolution sclérodermiforme M. Tardieu a,, M. Rybojad a , M. Bagot a , R. Peffault de Latour b , G. Socié b , J.-D. Bouaziz a a Dermatologie, France b Hématologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France Auteur correspondant. Mots clés : GVH chronique ; Œdème ; Sclérodermie Introduction.— La maladie du greffon contre l’hôte chronique (GVHc) cutanée est principalement lichénoïde ou sclérodermi- forme. Nous décrivons quatre cas de forme œdémateuse de GVHc. Observations.— Un homme de 40 ans présentait une poussée de GVHc lichénoïde et hépatique post- allogreffe pour myélodysplasie avec fibrose médul- laire. À la décroissance à 30 mg de prednisone (PDN), il présentait un œdème localisé à la face dorsale du pied droit, inflammatoire associé à une sclérose des jambes. Une femme de 18 ans présentait une GVHc pulmonaire, musculaire et cutanée post-allogreffe pour leucémie aiguë myéloïde, contrôlée par 1 mg/kg de PDN, everolimus et IgIV. À la décroissance à 25 mg de PDN, apparition d’œdèmes des membres inférieurs (OMI) pré- dominant à droite, peu inflammatoires, prenant le godet, associés à une sclérodermie linéaire de la face interne du genou droit. Les explorations (doppler veineux, échographie cardiaque, hépatique, protidémie) étaient normales, de même que l’histologie cutanée

GVH chronique oedémateuse : une nouvelle forme de GVH à évolution sclérodermiforme

  • Upload
    j-d

  • View
    217

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: GVH chronique oedémateuse : une nouvelle forme de GVH à évolution sclérodermiforme

B

dtpdnddRtLlddPdpEucbRltPqttdDRlbmCdprfecD

h

CEtPGda

Tb

c

h∗

MGIdtbtglm

daudcP2LtuduRlgel(ppdgssslDtptCisdssD

h

CGdMGa

b

MI(fOUhluaUepdd

60

e l’endogline (HHT-1), gène de l’activin receptor like kinase deype I (HHT-2), gène smad4 (forme de la maladie associée à uneolypose juvénile). Le diagnostic clinique est porté par la présence’au moins trois sur quatre critères de Curacao : épistaxis sponta-ées et répétées, télangiectasies cutanées et/ou muqueuses danses sites précis (visage, cavité buccale, mains), présence de MAVans des organes profonds, antécédents familiaux de maladie deendu Osler. La présence de télangiectasies des mains est cons-ante.e but de ce travail a été d’évaluer l’atteinte des pieds au cours dea maladie : prévalence et nombre de télangiectasies présentes ete déterminer les caractéristiques des malades ayant cette atteintees pieds.atients et méthodes.— Nous avons organisé une consultation pluri-isciplinaire regroupant 11 spécialistes pour prendre en charge lesatients ayant une maladie de Rendu Osler et leurs apparentés.ntre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2010, 310 malades ayantn Rendu Osler, ont été examinés par le même dermatologue, qui aompté les télangiectasies de la face, des conjonctives, de la cavitéuccale, des mains et des pieds (face dorsale et plantaire).ésultats.— Quinze malades (neuf femmes et six hommes) parmi

es 310 patients ayant une maladie de Rendu Osler avaient desélangiectasies des pieds. La moyenne d’âge était de 70 ± 11 ans.armi ces 15 malades, dix avaient une mutation ALK1 (HHT-2) etuatre une mutation du gène ENG (HHT-1). Le nombre moyen deélangiectasies totales était de 402 ± 217, le nombre moyen deélangiectasies sur les mains était de 228 ± 134 et le nombre moyene télangiectasies sur les pieds était de 25 ± 28.iscussion.— La présence de télangiectasies des pieds au cours duendu Osler est un événement rare et touche 5 % des malades. Cesésions, peu nombreuses, sont observées chez les malades ayanteaucoup de télangiectasies sur l’ensemble des zones habituelle-ent atteintes (face, cavité buccale, mains).onclusion.— Les télangiectasies en particulier de la plantees pieds doivent être soigneusement dépistées dans le but derévenir des complications comme des hémorragies. Les hyperké-atoses et les corps doivent être prévenus car leur traitement peutavoriser les saignements. Un changement quotidien de chaussurest un entretien soigneux des pieds doit être préconisé pour prévenires complications.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.026

O026nquête de pratique sur la prise en chargehérapeutique des angiodermites nécrotiques. Senet a,∗, N. Beneton b, O. Chosidow c,roupe angio-dermatologie de la Société francaise deermatologieService de dermatologie, UF de dermatologie vasculaire, hôpitalenon, AP—HP, Paris, FranceService de dermatologie, centre hospitalier, Le Mans, FranceService de dermatologie et UPEC université Paris-Est Créteil,ôpital Henri-Mondor, AP—HP, Créteil, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Angiodermite nécrotique ; Enquête de pratique ;reffes cutanées

ntroduction.— Les angiodermites nécrotiques (AN) sont des ulcèrese jambe nécrotiques et hyperalgiques, d’extension rapide. Le trai-ement consensuel est chirurgical par greffe cutanée autologue,ien que l’efficacité de cette stratégie n’ait jamais été évaluée. Leraitement des AN pose en pratique le problème des modalités de la

reffe cutanée. Suite à une 1ère étude contrôlée (ERAN) réalisée pare groupe angio-dermatologie (GAD) de la Société francaise de der-atologie, nous avons réalisé une enquête de pratique. L’objectif

àep

JDP 2012

e l’étude était d’identifier les stratégies thérapeutiques utiliséesu sein du GAD pour les greffes des AN, dans le but de proposerne étude prospective proche de la pratique, dont l’objectif serait’évaluer l’efficacité et les indications de la greffe cutanée sur laicatrisation des AN.atients et méthodes.— Un questionnaire a été envoyé aux5 services affiliés au GAD, dont 20 centres investigateurs d’ERAN.es questions suivantes étaient posées : nombre d’AN annuel trai-ées par greffe(s), type de greffe utilisé, critères cliniques motivantne greffe rapide, ou de prendre le temps de préparer le sous-sole la plaie, techniques de détersion utilisées, type de pansementstilisés, utilisation ou non de Meopa, de dermocorticoïdes.ésultats.— Dix-neuf réponses ont été recueillies (76 % de

’ensemble des services, 95 % des centres ERAN) : 48 % des servicesreffent plus de six AN/an, le plus souvent dans leur service (90 %)t par une technique en pastilles (68 %). La mauvaise tolérance ou’inefficacité des antalgiques est le motif principal de greffe rapide84 %), suivie par des critères d’augmentation rapide de taille. Unerise en charge médicale préalable est réalisée si l’évolution esteu rapide (47 %) ou si une détersion est nécessaire (53 %). Uneétersion autolytique est majoritairement utilisée (90 %), par hydro-els (84 %), tulles et interfaces (37 %). Une détersion mécaniqueous Méopa est utilisée par 74 % des services. Les dermocorticoïdesont parfois utilisés (84 % jamais ou occasionnellement). S’ils leont, c’est sur le liseré livédoïde à but antalgique ou pour freiner’extension.iscussion.— Cette enquête a montré que les stratégies thérapeu-iques étaient très homogènes et la greffe incontournable dans larise en charge des AN. Une étude contrôlée dont le bras compara-eur serait un traitement symptomatique semble inenvisageable.onclusion.— Une cohorte prospective de type soins courants,

ncluant les AN consécutives, greffées ou non, a été proposéeuite à cette enquête, pour évaluer les indications et les critères’efficacité des greffes, ainsi que l’efficacité du traitement médicaleul ou associé aux greffes. Ceci permettra à chacun de respecteres pratiques, tout en ayant un nombre de patients inclus élevé.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.027

O027VH chronique oedémateuse : une nouvelle formee GVH à évolution sclérodermiforme�

. Tardieu a,∗, M. Rybojad a, M. Bagot a, R. Peffault de Latour b,

. Socié b, J.-D. Bouaziz a

Dermatologie, FranceHématologie, hôpital Saint-Louis, Paris, FranceAuteur correspondant.

ots clés : GVH chronique ; Œdème ; Sclérodermientroduction.— La maladie du greffon contre l’hôte chroniqueGVHc) cutanée est principalement lichénoïde ou sclérodermi-orme. Nous décrivons quatre cas de forme œdémateuse de GVHc.bservations.—n homme de 40 ans présentait une poussée de GVHc lichénoïde etépatique post- allogreffe pour myélodysplasie avec fibrose médul-aire. À la décroissance à 30 mg de prednisone (PDN), il présentaitn œdème localisé à la face dorsale du pied droit, inflammatoiressocié à une sclérose des jambes.ne femme de 18 ans présentait une GVHc pulmonaire, musculairet cutanée post-allogreffe pour leucémie aiguë myéloïde, contrôléear 1 mg/kg de PDN, everolimus et IgIV. À la décroissance à 25 mge PDN, apparition d’œdèmes des membres inférieurs (OMI) pré-ominant à droite, peu inflammatoires, prenant le godet, associés

une sclérodermie linéaire de la face interne du genou droit. Les

xplorations (doppler veineux, échographie cardiaque, hépatique,rotidémie) étaient normales, de même que l’histologie cutanée

Page 2: GVH chronique oedémateuse : une nouvelle forme de GVH à évolution sclérodermiforme

e(slRH1adcvvlclllpop2jdlvDltMtéCdtsDLJC

h

CEpFCa

b

c

d

e

f

g

h

MIs«rtp

Communications orales

de l’œdème. Dans l’hypothèse d’une forme œdémateuse de GVHc,l’immunosuppression était maintenue. À un mois, l’œdème évoluaitvers la sclérose cutanée. Une photochimiothérapie extracorporelle(PCE) était débutée.Un patient de 50 ans présentait une poussée de GVHc cutanée ethépatique post-allogreffe pour lymphome T, initialement contrôléesous PDN 1 mg/kg et mycophenolate mofétil. Lors de la décroissanceà 50 mg de PDN, apparition d’OMI bilatéraux associée à une sclérosecutanée de la face interne des cuisses, sans argument pour une autreétiologie que la GVHc. Une diminution des œdèmes était obtenueaprès plusieurs cures de PCE mais la sclérose persistait.Une femme de 35 ans, suivie pour GVHc hépatique et pulmonairepost-allogreffe pour myélofibrose présentait à la diminution à 20 mgde PDN des OMI, peu érythémateux et des œdèmes des coudes avecpigmentation des plis de flexion. Le bilan étiologique restait négatif.L’histologie sur le coude montrait une incontinence pigmentaire duderme superficiel. Un traitement par PDN à 1 mg/kg et everolimuspermettait une régression des œdèmes, mais l’évolution rapide versla sclérose motivait l’introduction d’une PCE.Discussion.— À notre connaissance, la GVHc œdémateuse àévolution sclérodermiforme n’a jamais été décrite. Dans lesquatre cas, la diminution récente de l’immunosuppression,l’absence d’autre étiologie et l’évolution sclérodermiforme clas-sique sont des arguments en faveur de la GVHc. Une fuitecapillaire liée à une activation endothéliale pourrait en être lemécanisme.Conclusion.— Nous décrivons une nouvelle forme de GVHc de typeœdémateuse qui semble être un signe évolutif vers une GVHc sclé-rodermiforme rapide et extensive.Déclaration d’intérêts.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.028

Épidémiologie 1

CO028Acné et mode vie : résultats d’un sondage sur unéchantillon représentatif de la population francaiseP. Wolkenstein a,∗, L. Misery b, R. Maghia c, J.-M. Amici d,J.-J. Voisard e, C. Cazeau e, C. Taieb f

a Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, AP—HP, UPEC, Créteil,Franceb Dermatologie, CHU de Brest, Brest, Francec Dermatologue, Brive, Franced CHU de Bordeaux, Bordeaux, Francee PFD, Lavaur, France∗ Auteur correspondant.f Santé publique et qualité de vie, PFSA, Boulogne-Billancourt,France

Mots clés : Acné ; Épidémiologie ; Mode de vieIntroduction.— L’acné est influencée par le mode de vie, tabagisme,poids, régime alimentaire. Le but de notre sondage sur un échan-tillon représentatif de la population francaise déclarant une acnéétait d’étudier les facteurs associés à l’acné.Sujets et méthodes.— Dix mille quatre-vingt-quatre sujets, échan-tillon représentatif de Francais de 15 à 69 ans, ont été interrogépar CSA Santé selon la méthode des quotas (sexe, âge, catégo-rie socioprofessionnelle et localisation). Le questionnaire explorait

l’index de masse corporelle (IMC), le mode vie, les addictions(tabac, alcool, cannabis), le régime alimentaire, la sexualité, stresset l’activité sportive. Analyses : la tranche de 15 à 25 ans était

rlr

B61

xtraite. Deux groupes Acné actuellement (cas) vs Jamais eu d’acnétémoins) étaient comparés en analyse univariée (p < 0,05). Lesujets déclarants une acné légère, modérée ou sévère étaient éga-ement comparés.ésultats.— Deux mille soixante-treize sujets étaient identifiés.uit cent quarante-trois garcons (477 cas et 366 témoins) et230 filles (857 cas et 373 témoins). Parmi les cas, 46 déclaraientvoir une acné sévère (52 % de filles), 417 une acné modérée (61 %e filles) et 871 une acné légère (66 % de filles). Globalement lesas comptaient significativement moins de fumeurs, plus de sujetsierges, un stress déclaré plus fréquent et un IMC inférieur. La gra-ité de l’acné n’était pas associée à l’IMC, la pratique du sport,a prise d’une contraception orale (pour les filles), la sexualité, laonsommation d’alcool et le sentiment d’être stressé. En revanche,es sujets fumeurs étaient significativement plus nombreux danse groupe sévère comparées aux sujets des groupes modéré ouéger (respectivement 33,3 %, 18,7 % et 18,4 % de fumeurs). Ce rap-ort entre « groupe sévère » vs « groupe modéré » était égalementbservé pour le cannabis (consommateurs réguliers :8,9 % vs 3,6 %)our la fréquentation des fast-foods (une à deux fois par semaine :8 % vs 18,7 %), pour la consommation de soda (plus d’un litre parour :11,1 % vs 3,9 %), celle quotidienne de chocolat (32 % vs 19 %) oue confiseries (30 % vs 14,4 %) et pour la consommation de produitsaitiers (en dehors des repas et au moins deux repas par jour : 12 %s 8,5 %).iscussion.— Il existe une association entre les habitudes de vie,

’acné et sa sévérité. Des facteurs comme le tabac, une alimen-ation grasse et sucrée semblent associés à une acné plus sévère.algré le fait que nos résultats soient obtenus à partir d’une popula-

ion déclarative, ils complètent les résultats obtenus à partir d’unetude cas—témoin.onclusion.— Nous confirmons l’association entre les habitudese vie et l’acné, notamment l’alimentation. Des études interven-ionnelles peuvent maintenant être envisagées chez les acnéiquesévères.éclaration d’intérêts.— P. Wolkenstein : consultant pour PFD,. Misery : consultant pour PFD, R. Maghia : consultant pour PFD,.-M. Amici : consultant pour PFD, J.-J. Voisard : employé de PFD,. Cazeau : employé de PFD, C. Taieb : employé de PFSA.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.029

O029xposition aux ultraviolets en cabine : habitudes etratiques de la population francaise

. Grange a,∗, L. Mortier b, S. Ricard c, C. Robert d, B. Sassolas e,. Lebbe f, C. Lhomel g, P. Saiag h

CHU, Reims, FranceCHU, Lille, FranceKantarHealth, Montrouge, FranceIGR, Villejuif, FranceCHU, Brest, FranceHôpital Saint-Louis, Paris, FranceRoche, Boulogne-Billancourt, FranceHôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Cabine à UV ; Prévention solaire ; Ultravioletntroduction.— Une polémique oppose les partisans d’une dissua-ion maximale vis-à-vis des ultraviolets artificiels (UVAR), et lesprofessionnels des UV ». Ces derniers invoquent des effets favo-ables d’une exposition modérée aux UVAR comme aux UV naturels,out en soulignant les risques pour une fraction minoritaire de laopulation en raison d’une surexposition ou d’autres facteurs de

isques (FR). Dans ce contexte, on ne dispose d’aucune étude sures utilisateurs d’UVAR en France. Nos objectifs étaient de caracté-iser cette population, préciser sa consommation et comparer ses