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Vie de quartier: le village en ville de la Petite-Italie Page H 3 HABITATION LA NATURE SANS FRONTIÈRES Barbecue: Quand la cour arrière se transforme en cuisine à l’année Page H 4 CAHIER THÉMATIQUE H › L E D E VO I R , L E S SA M E D I 2 6 E T D I M A N C H E 2 7 AV R I L 2 01 4 À peine dissimulées par la verdure, de nouvelles façades généreusement vitrées se hissent dans l’arrière-cour. On préfère jouer de transparence pour faire entrer un maximum de lumière et créer des espaces aérés et ouverts, quitte à partager un peu de vie privée avec la faune urbaine. CLAUDIA GUERRA D onnant sur la rue Berri à la hauteur d’Henri-Bourassa, passage obligé matin et soir pour de nombreux automobilistes, le duplex de Ngoc Dung Phung semble bien ordinaire avec sa brique rose. C’est à l’arrière que cette résidence des années 1940 dévoile son secret : un agrandissement moderne et actuel, dont la conception a été confiée à Stéphane Rasselet et Amélie Melaven, de l’agence d’architecture et de design _naturehumaine. « On est ici depuis plus de huit ans, on connaissait exactement l’emplacement du soleil à toute heure de la journée. Quand on a décidé de rénover, on savait qu’on voulait un effet d’ampleur, un espace minimaliste et facile d’entretien. Mais surtout beaucoup de lumière. Ma femme vient de Calgary, où c’est beaucoup plus ensoleillé qu’ici », raconte le propriétaire. Pour répondre à ce besoin, des panneaux de verre ont été installés sur toute la largeur de l’ajout en bois, du rez-de-jardin qui donne sur une cour anglaise à l’ap- partement du 2 e étage. Au rez-de-chaussée, les baies vitrées établissent un contact permanent entre la salle à manger, attenante à la cuisine, et le jardin. « C’est difficile de décrire l’impact au quotidien. On se sent mieux, physiquement et moralement. Avec nos rythmes de vie, on manque de lumière, on passe nos journées au bureau dans des endroits fermés et sombres et on n’est pas fait pour ça ! En ayant ces grandes fenêtres, on est plus connectés avec le cycle normal. On est témoin des saisons qui changent, on voit la neige tomber en hiver », raconte le propriétaire. S’approprier la nature en ville Quand on a la chance d’avoir une terrasse en ville, elle devient volontiers le prolon- gement de l’intérieur, une autre pièce à décorer avec soin où l’on se débarrasse de la corde à linge et du vieux hangar. À l’inverse, le besoin d’intégrer la nature chez soi change nos façons de concevoir la maison côté jardin. Les façades se transforment en de larges écrans de verre faisant pénétrer à flots la nature aménagée et le soleil. « Dans les années 1920 à 1940, on vivait de manière plus close. Les gens ne s’expo- saient pas au regard des autres. Maintenant, après 50-60 ans, la tendance est diffé- rente. Les gens sont moins intimidés, moins gênés de faire de grandes ouvertures vitrées en arrière-cour et d’être un peu à la vue des voisins, pour aller chercher essentiellement de la lumière et de l’air », croit l’architecte Stéphane Rasselet. Dans les transformations de résidences existantes, par exemple, le balcon à l’étage, l’escalier en colimaçon, le solarium mal isolé disparaissent au profit de cette nouvelle transparence, obtenue à l’aide de fenêtres géantes, d’immenses portes cou- lissantes, de verrières… Le tout placé astucieusement de façon à créer une fluidité avec l’environnement et à optimiser l’éclairage naturel. Le but ultime ? « Visuellement, accaparer l’espace extérieur pour le faire participer à intérieur », poursuit l’architecte. D’autres astuces sont aussi mises en œuvre pour abaisser les frontières entre les deux sphères et éliminer la discontinuité visuelle. Comme prolonger le revê- tement extérieur vers l’intérieur. Mettre au même niveau le plancher de la ter- rasse et celui de l’intérieur. Insérer de larges puits de lumière qui percent le toit. Intégrer des toiles solaires amovibles. Moduler l’intimité Et la vie privée dans tout ça ? Comme il n’y a pas de ruelle, et compte tenu de la cour assez profonde et légèrement boisée, cet aspect n’était pas vraiment un pro- blème pour Ngoc Dung Phung. D’ailleurs, le propriétaire n’a pas installé de stores ou de rideaux, même si, le soir, l’éclairage artificiel transforme l’arrière de la maison ÉCRANS DE VERRE AU CŒUR DE LA VILLE PAR LA FENÊTRE, L’EXTÉRIEUR S’INVITE À L’INTÉRIEUR « Dans les années 1920 à 1940, on vivait de manière plus close. Les gens ne s’exposaient pas au regard des autres. Maintenant, après 50-60 ans, la tendance est différente. Les gens sont moins intimidés, moins gênés de faire de grandes ouvertures vitrées en arrière-cour et d’être un peu à la vue des voisins, pour aller chercher essentiellement de la lumière et de l’air .» ADRIEN WILLIAMS Les façades de la résidence Berri, conçue par l’agence d’architecture et de design _naturehumaine, se transforment en de larges écrans de verre faisant pénétrer à flots la nature aménagée et le soleil. VOIR PAGE H 2 : FENÊTRES

HABITATION - Le Devoir...Quand on a la chance d’avoir une terrasse en ville, elle devient volontiers le prolon-gement de l’intérieur, une autre pièce à décorer avec soin où

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Page 1: HABITATION - Le Devoir...Quand on a la chance d’avoir une terrasse en ville, elle devient volontiers le prolon-gement de l’intérieur, une autre pièce à décorer avec soin où

Vie de quartier: le villageen ville de la Petite-ItaliePage H 3

HABITATIONLA NATURE SANS FRONTIÈRES

Barbecue: Quand la courarrière se transforme encuisine à l’année Page H 4

C A H I E R T H É M A T I Q U E H › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 6 E T D I M A N C H E 2 7 A V R I L 2 0 1 4

À peine dissimulées par la verdure, de nouvelles façades généreusementvitrées se hissent dans l’arrière-cour. On préfère jouer de transparence pourfaire entrer un maximum de lumière et créer des espaces aérés et ouverts,quitte à partager un peu de vie privée avec la faune urbaine.

C L A U D I A G U E R R A

Donnant sur la rue Berri à la hauteur d’Henri-Bourassa, passage obligématin et soir pour de nombreux automobilistes, le duplex de Ngoc DungPhung semble bien ordinaire avec sa brique rose. C’est à l’arrière quecette résidence des années 1940 dévoile son secret: un agrandissementmoderne et actuel, dont la conception a été confiée à Stéphane Rasselet

et Amélie Melaven, de l’agence d’architecture et de design _naturehumaine.«On est ici depuis plus de huit ans, on connaissait exactement l’emplacement du soleil

à toute heure de la journée. Quand on a décidé de rénover, on savait qu’on voulait uneffet d’ampleur, un espace minimaliste et facile d’entretien. Mais surtout beaucoup delumière. Ma femme vient de Calgary, où c’est beaucoup plus ensoleillé qu’ici», racontele propriétaire.

Pour répondre à ce besoin, des panneaux de verre ont été installés sur toute lalargeur de l’ajout en bois, du rez-de-jardin qui donne sur une cour anglaise à l’ap-partement du 2e étage. Au rez-de-chaussée, les baies vitrées établissent uncontact permanent entre la salle à manger, attenante à la cuisine, et le jardin.«C’est difficile de décrire l’impact au quotidien. On se sent mieux, physiquement etmoralement. Avec nos rythmes de vie, on manque de lumière, on passe nos journéesau bureau dans des endroits fermés et sombres et on n’est pas fait pour ça ! En ayantces grandes fenêtres, on est plus connectés avec le cycle normal. On est témoin dessaisons qui changent, on voit la neige tomber en hiver», raconte le propriétaire.

S’approprier la nature en villeQuand on a la chance d’avoir une terrasse en ville, elle devient volontiers le prolon-

gement de l’intérieur, une autre pièce à décorer avec soin où l’on se débarrasse de lacorde à linge et du vieux hangar. À l’inverse, le besoin d’intégrer la nature chez soichange nos façons de concevoir la maison côté jardin. Les façades se transformenten de larges écrans de verre faisant pénétrer à flots la nature aménagée et le soleil.

«Dans les années 1920 à 1940, on vivait de manière plus close. Les gens ne s’expo-saient pas au regard des autres. Maintenant, après 50-60 ans, la tendance est diffé-rente. Les gens sont moins intimidés, moins gênés de faire de grandes ouvertures vitréesen arrière-cour et d’être un peu à la vue des voisins, pour aller chercher essentiellementde la lumière et de l’air», croit l’architecte Stéphane Rasselet.

Dans les transformations de résidences existantes, par exemple, le balcon àl’étage, l’escalier en colimaçon, le solarium mal isolé disparaissent au profit de cettenouvelle transparence, obtenue à l’aide de fenêtres géantes, d’immenses portes cou-lissantes, de verrières… Le tout placé astucieusement de façon à créer une fluiditéavec l’environnement et à optimiser l’éclairage naturel. Le but ultime? «Visuellement,accaparer l’espace extérieur pour le faire participer à intérieur», poursuit l’architecte.

D’autres astuces sont aussi mises en œuvre pour abaisser les frontières entreles deux sphères et éliminer la discontinuité visuelle. Comme prolonger le revê-tement extérieur vers l’intérieur. Mettre au même niveau le plancher de la ter-rasse et celui de l’intérieur. Insérer de larges puits de lumière qui percent le toit.Intégrer des toiles solaires amovibles.

Moduler l’intimitéEt la vie privée dans tout ça? Comme il n’y a pas de ruelle, et compte tenu de la

cour assez profonde et légèrement boisée, cet aspect n’était pas vraiment un pro-blème pour Ngoc Dung Phung. D’ailleurs, le propriétaire n’a pas installé de storesou de rideaux, même si, le soir, l’éclairage artificiel transforme l’arrière de la maison

ÉCRANS DE VERREAU CŒUR DE LA VILLEPAR LA FENÊTRE, L’EXTÉRIEUR S’INVITE À L’INTÉRIEUR

«Dans les années 1920 à 1940, on vivait de manière plus close. Les gens nes’exposaient pas au regard des autres. Maintenant, après 50-60 ans, la tendance est

différente. Les gens sont moins intimidés, moins gênés de faire de grandes ouverturesvitrées en arrière-cour et d’être un peu à la vue des voisins, pour aller chercher

essentiellement de la lumière et de l’air .»

ADRIEN WILLIAMS

Les façades de la résidence Berri, conçue par l’agence d’architecture et de design _naturehumaine, se transformenten de larges écrans de verre faisant pénétrer à flots la nature aménagée et le soleil. VOIR PAGE H 2 : FENÊTRES

Page 2: HABITATION - Le Devoir...Quand on a la chance d’avoir une terrasse en ville, elle devient volontiers le prolon-gement de l’intérieur, une autre pièce à décorer avec soin où

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LA VITRINE

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SHABBY STYLE MAISON ET DÉCORavril-mai 2014114 pages

Brocanteuses romantiques et chineuses, Shabby Style Mai-son et Déco s’adresse à vous. Surtout si vous avez autant dedoigté que de pif pour intégrer à un décor fleurs séchées,déshabillés de soie vieux rose cendré, dentelles translu-cides et meubles patinés tout en conservant une heureuseharmonie. Vous devinerez que ce magazine est tout fémi-nin. À première vue, l’orgie de polices de caractères rend lalecture confuse, mais on finit vite par s’habituer. Si ShabbyStyle abuse des fioritures graphiques, il se dévoue patiem-ment à détailler les trois aménagements présentés au coursde ses 114 pages. Pour une trop rare fois dans un magazinedéco, on fait plus que montrer des boudoirs de rêve et dumobilier hors de prix : on s’attarde ici à chaque pièce. Lemagazine fournit aux lectrices une foule de conseils et detrucs à bas prix pour ajouter la même touche de poésie àleur logis. Il privilégie la flânerie dans les marchés auxpuces et les greniers aux boutiques branchées. « Dans votredécor, il est fondamental que vous vous concentriez sur l’atmo-sphère que vous souhaitez créer plutôt que sur l’abondance desobjets à utiliser », explique Ellen, écrivain et décoratrice, quiprésente son nid hollandais rempli d’objets du passé. Unaménagement qu’elle avoue avoir mis des années à créer.Voilà un document aussi rassurant qu’inspirant, qui rappelleque l’authenticité ne s’achète pas à gros prix, mais seconstruit, petit à petit.

Émilie Folie-Boivin

MAGAZINE

BOSQUETno 1. Camouflage24 pages

La nouvelle publication montréalaise Bosquet se consacre auxplantes d’intérieur et d’extérieur, mais on ne la verra pascôtoyer les revues de jardinage chez l’épicier du coin. On latrouvera plutôt sur les rayons de quelques librairies. Car à tra-vers ses articles pratiques à l’attention des curieux de ver-dure, ses images et ses écrits, le magazine propose un regardtrès artistique autour d’un thème végétal. Autofinancé par sesfondatrices, l’horticultrice et architecte paysagiste SarahLacombe et la designer graphique Edith Morin, ce «précis dedéambulations botaniques», qui se veut aussi objet de collec-tion, comptera bien plus de pages lors du prochain numéro, àl’automne. Puis, aux thèmes du camouflage et des bananiers,exploités au printemps par les collaborateurs qui sont archi-tectes paysagistes, écrivains, peintres, illustrateurs, photo-graphes…, succéderont ceux du poison et des plantestoxiques. On prévoit notamment un texte scientifique, uneœuvre signée par Annie Descôteaux et des fiches botaniques. bosquetmagazine.com

Claudia Guerra

MAGAZINE

MAISON DE CAMPAGNEno 87, mars-avril 2014

Chez Maisons de campagne, le printemps est tout doux et endemi-teintes. Il sort de l’hiver en livrant une foule d’idéesinspirantes, pigées dans la contrée française. Le bon goût setrouve chez les maisons d’hôtes et dans les résidences de laLoire et d’anciennes maisons de pêcheurs. Voyager n’est-ilpas le moyen le plus stimulant pour puiser les idées qui ren-dront un intérieur encore plus chaleureux ? Il faut voir lamaison dans la prairie toute rénovée de cette jeune famille.Avec des teintes ardoise et des touches de bois tapissés depeinture blanche, les pièces s’harmonisent à la douceur desbeiges pour attendrir la froideur de la pierre. Quelquesrecettes, des bonnes adresses, accessibles seulement auvoyageur et au décorateur sans limites de budget. Lesautres s’inspireront des pièces magnifiques de ces maisonsde rêve et trouveront, dans les brocantes d’ici, de quoi bâtirleur petite utopie campagnarde.

Émilie Folie-Boivin

en une espèce d’aquarium bien exposée. «Nos voi-sins sortent peu sur leurs balcons. Ils peuvent nousvoir, mais comme ils ont des petites fenêtres, on neles voit pas. On ne se sent pas vraiment observés».

Sur le plan architectural, l’on accorde juste-ment une plus grande importance au décorurbain : comment sont placés les bâtiments voi-sins ? Les galeries donnent-elles une vuedirecte sur l’intérieur ? « Ce sont des élémentsqu’on prend en considération avant de faire lacomposition d’une façade et de décider desendroits où on va créer les transparences. Lesouci pour l’intimité en milieu citadin nousamène souvent à étudier et à analyser scrupuleu-sement le contexte extérieur », dit Stéphane Ras-selet, de _naturehumaine.

Cet aspect est aussi au cœur des préoccupationschez Industries Bonneville. «Notre défi en 2014était de concevoir des maisons avec la mêmeambiance qu’une résidence secondaire en cam-pagne, mais dans un contexte urbain, quand il n’y apas de terrain, pas de forêt ou de lac, et que les voi-sins sont plus proches», explique Dany Bonneville,coprésident des Industries Bonneville qui, avec lesmodèles contemporains ONYX et plus récemmentPUR-C (et son toit-terrasse rétractable), offrent unnouvel élan à la tendance du outdooring. L’une dessolutions apportées pour assurer la vie privée a étéd’inclure la terrasse au centre du plan en forme deC et d’enligner les façades très fenestrées sur cetespace intermédiaire protégé des regards.

Les effets de la transparenceMais des ouvertures généreuses exigent une

structure plus coûteuse, puisque des linteauxd’acier sont souvent utilisés pour soutenir des por-tées plus grandes. «La dimension des fenêtres a plusque doublé. Elle va du plancher au plafond et peutfaire tout un pan de mur de 30 pieds de large et 9 à10 pieds de longueur», illustre Dany Bonneville.

Il faut donc être prêt à investir dans des fenêtresplus performantes, tant au niveau de l’insonorisa-tion que de l’isolation thermique. «Il existe mainte-nant un triple vitrage qui atténue de 50% le bruitprovenant de l’extérieur. Ça peut être intéressantdans certains cas, mais c’est aussi plus cher», ajouteStéphane Rasselet.

Par ailleurs, pour favoriser l’efficacité énergé-tique, les nouveaux règlements du Code deconstruction de 2013 limitent les ouvertures àmaximum 30% de la surface des murs. Puis enété, la surchauffe peut être problématique si lafenestration abondante est située du côté pleinsud. «On peut alors travailler avec des porte-à-faux,des brise-soleil, des auvents, des pergolas ou de lavégétation», suggère l’architecte. Les toituresvertes, plus écologiques, et les toits blancs sontégalement des solutions de plus en plus adoptées.

Ces grandes ouvertures changent-elles la vie auquotidien? «On a moins tendance à utiliser la cour,parce qu’on a déjà l’impression d’être à l’extérieur eton est moins résistants quand il fait trop chaud ouqu’il pleut. Puis aller chez les autres devient un dés-avantage, on se sent un peu claustrophobe. Onobserve que l’ambiance est moins détendue et quec’est plus sombre», dit Ngoc Dung Phung.

Collaboration spécialeLe Devoir

INDUSTRIES BONNEVILLE

Avec les modèles contemporains ONYX et PUR-C (avec son toit-terrasse rétractable),Industries Bonneville offre un nouvel élan à la tendance du outdooring.

ADRIEN WILLIAMS

Comme le soleil ne se projette pas directement sur la cour de cette résidence de la rueChambord transformée par _naturehumaine, on a pu vitrer sans risquer de créer un effetde serre en été à l’intérieur. Une structure en acier a permis d’aller chercher un porte-à-faux. Ces ouvertures permettent aux espaces de vie et à la chambre principale à l’étaged’être en communion avec le jardin.

SUITE DE LA PAGE H 1

FENÊTRES

Une adaptation del’aménagement intérieurL’aménagement intérieur s’adapte lui aussi.Minimalistes, les espaces de vie communesont orientés vers le soleil et les fenêtres, etdonc en communion avec le dehors. «Onfavorise les lieux de rassemblement, comme lacuisine, qui prend une place encore plusimportante avec d’immenses îlots », donne enexemple Dany Bonneville. Le modèle quirevient souvent dispose également lespièces de service, la salle de bain, la salled’eau, l’escalier, au centre de la résidence, làoù ça nous dérange moins de ne pas avoirde lumière naturelle. «Ce nouveau noyau faiten sorte que les aires de vie et les chambresbénéficient d’un éclairage et d’une ventilationgrâce aux ouvertures de la façade avant ouarrière», ajoute Stéphane Rasselet.

ADRIEN WILLIAMS

La salle à manger de la résidence Berri.

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F L O R E N C E S A R A G .F E R R A R I S

Sur le boulevard Saint-Lau-rent, au cœur de la Petite Ita-

lie montréalaise, le brouhaha estincessant. Pourtant, lorsqu’ons’aventure sur les petites ruestransversales, c’est le côté rural,paisible, qui frappe l’imaginairedu passant. Difficile de ne pastrouver tout ce dont on a besoindans la Petite Italie. Et pourceux qui y habitent, les raisonsd’en sor tir s’amenuisent àmesure que le secteur évolue.«Ici, en 25 minutes à pied, on estpartout », souligne en riant ledirecteur général de la Sociétéde développement commerciale(SDC) de la Petite Italie et duMarché Jean-Talon, RobertoTassinario.

C’est cette vie de quartier, àmi-chemin entre la ville et le vil-lage, qui a séduit la coproprié-taire de la Dinette Triple Crown,Nicole Turcotte, lorsqu’elle achoisi d’établir son restaurantdans la Petite Italie en 2012. «Ilfallait que ce soit près de cheznous, insiste la jeune femme. LaPetite Italie semblait tout indi-quée, que ce soit pour la proxi-mité du marché ou pour cette viede quartier particulière.» Pourelle, cette caractéristique leur aassuré un accueil sans égal. «Il ya une belle solidarité, autantentre les commerçants que de lapart des gens qui vivent dans lesecteur.»

De locataires à propriétaires

Célèbre pour son caractèretouristique — il s’agit du seulsecteur reconnu par TourismeMontréal dans les environs —,le quar tier attire de plus en

plus de Montréalais. « Il y adix ans, quand je suis arrivée,les gens s’installaient dans leMile-End, se souvient la copro-priétaire de la Dinette TripleCrown. Aujourd’hui, ils sontnombreux à se diriger vers lenord de la ville pour suivre lesloyers moins élevés. »

Si dans un premier temps laPetite Italie a profité de l’arrivéede ces nouveaux locataires, cesont plutôt de jeunes proprié-taires relativement aisés quis’installent aujourd’hui auxabords du marché Jean-Talonet de Saint-Laurent. Depuiscinq ans, les projets immobi-liers — surtout des condos —se succèdent, remarque Marie-Claude Perreault, chargée decommunication de l’arrondisse-ment de Rosemont–La Petite-Patrie, où se trouve la PetiteItalie. D’abord à l’est du boule-vard emblématique, mais deplus en plus à l’ouest, aussi, auxlimites du récent Mile-Ex.

En pleine transformation, lesecteur Marconi-Alexandra faitpartie du Plan de développe-ment urbain, économique etsocial déposé par la Ville en jan-vier 2013. Longtemps considérécomme un «no man’s land», cefaubourg situé en bordure duquar tier italien devrait fairel’objet d’une revitalisation dansles prochaines années.

Transformationscommerciales

Jimmy a 54 ans et habite laPetite Italie depuis presque tou-jours. Sa boutique, les ÉpicesAnatol, a pignon sur le boule-vard Saint-Laurent depuis 1975.En 40 ans, il a vu son quartierchanger, pour le meilleur, maissurtout pour le pire.

«La Petite Italie n’a plus riend’italien, déplore le commer-çant en évoquant avec regretses premières années. Beau-coup de commerces ont fermélorsque le temps est venu pourles propriétaires de prendre leurretraite. » Les enfants ne sou-haitant pas toujours reprendreles rênes, les parents ont étéobligés de mettre la clé sous lapor te. « Les loyers ont aug-menté, les taxes aussi, ajoute lemarchand avec un soupir. Il y ade nouvelles boutiques quiouvrent, mais rien ne resteouvert bien longtemps.»

Pour le directeur général dela SDC, la situation du quartiern’est pas alarmante puisqu’onobserve le même phénomènesur les autres grandes artèresde la ville. «On est à une époqueoù tout va de plus en plus vite,insiste-t-il. Les commerçants doi-vent s’adapter à ce rythme aussi.Il y a plus de roulement, maisc’est aussi le signe d’une cer-taine vitalité.»

Même son de cloche du côtéde cette nouvelle génération decommerçants, dont le couple depropriétaires de la Dinette faitpartie et pour qui ces change-ments dans le quar tier sontpositifs. «Toutes les semaines, ily a quelque chose qui vients’ajouter au secteur, lance NicoleTurcotte. Ça rend le quartiertrès vivant.» La jeune tenancièremet cependant en garde contreune transformation trop radi-cale au plan immobilier. «C’estintéressant de voir que la PetiteItalie attire de plus en plus degens, mais ce serait triste queceux qui l’ont bâti n’aient plus lesmoyens de rester dans le quartierà cause de la hausse du coût dela vie que cela entraîne.»

La Petite Italie, sans les Italiens

Peu d’Italiens habitent encorele secteur. Alors qu’on en comp-tait environ 75000 au tournantdes années 60, on n’en retrouvemaintenant que quelques cen-taines dans le quartier, 800 toutau plus. Les racines se sont éten-dues et, aujourd’hui, les mem-bres de cette vieille communautévivent surtout dans Saint-Michelet Saint-Léonard. Le directeurgénéral de la SDC insiste cepen-dant sur le fait qu’ils possèdenttoujours les bâtiments, ce quiassure une certaine pérennité.

Cette spécificité culturelledonne un caractère unique à laPetite Italie de Montréal. «Nousof frons le meilleur de tous lesmondes, lance Roberto Tassina-rio. Moitié ville, moitié village;moitié Amérique, moitié Europe.Nous ne sommes peut-être pas aucentre-ville, mais nous sommescertainement le cœur de l’île.»

Le Devoir

DANS MES QUAR TIERS

La Petite Italie, un village dans la ville

Les meilleurspique-niquesurbainsDinette Triple Crown6704, rue Clark

Un peu en retrait de l’actiondu boulevard Saint-Laurent,la Dinette Triple Crown estparfaite pour les journéesd’été, avec ses paniers àpique-nique à déguster dansl’un des parcs du quartier.Quand on est entassés lesuns sur les autres dans desappartements sans cour exté-rieure, les parcs deviennentl’extension de la maison.

Alexandraplatz6731, rue de l’Esplanade(coin Saint-Zotique)

Secret bien gardé du secteurMarconi-Alexandra, ce bars’inspire des «biergarten»,

ces célèbres brasseries alle-mandes en plein air, à l’excep-tion près qu’il a un toit et desmurs. Mais avec ses nom-breuses tables à pique-niqueet son ambiance festive, onoublie vite cette légèreentorse et on savoure le Ber-lin montréalais.

Dépanneur le Pick-Up7032, rue Waverly

Durant la belle saison, lestables extérieures de ce petitresto de quartier sont tou-jours bondées. Situé au cœurdu secteur Marconi-Alexan-dra, le Dépanneur offre unmenu de comfort food varié etun vaste étalage de produitslocaux et étrangers.

La cornetteria6528, boulevard Saint-Laurent

Moins extérieur que les troisautres, mais avec une toucheitalienne en plus, ce minuscule

café se trouve à la limite sudde la Petite Italie. Avec seslarges devantures vitrées, ilest presque possible d’y pren-dre un bain de soleil tout enadmirant le boulevard, à l’abrid’éventuelles intempéries. Ony va surtout pour ses cornetti,ces fameux croissants fourrés:le bruit court qu’il s’agit desmeilleurs en ville.

***

Un nouvel espace public

À compter de la mi-mai, lesrésidents de la Petite Italiepourront profiter de la PlaceShamrock, ce nouvel espacepublic qui reliera le marchéJean-Talon au boulevardSaint-Laurent. Cette zone pié-tonne sera ouverte aux ter-rasses et du mobilier urbaindevrait y être installé afin depermettre aux passants d’yeffectuer un temps d’arrêtpour vivre leur quartier.

MICHAËL MONNIER LE DEVOIR

Le Dépanneur of fre un menu de comfort food varié et un vasteétalage de produits locaux et étrangers.

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H A B I T A T I O NL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 6 E T D I M A N C H E 2 7 A V R I L 2 0 1 4H 4

C A R O L I N E D É C O S T E

« L a popularité du barbecue tient peut-être au faitqu’il demande un minimum de transformation :on assaisonne une viande, on la met sur le feu.C’est primitif. » C’est ainsi que Jason Savage,président du restaurant Barbacoa, à Lévis,

résume cette passion collective pour la grillade. Le restaura-teur, qui s’est promené pendant sept ans dans le sud des États-Unis, a décidé d’amener le style traditionnel Memphis auQuébec pour une raison simple : « Au Québec, on aime laviande, surtout celle fumée, comme le jambon et le bacon. Cen’était qu’une question de temps avant que la folie du barbecuedes États-Unis ne s’amène ici ! »

Aux États-Unis, le barbecue est plus qu’un loisir ou une tech-nique culinaire : c’est un art de vivre, presque une religion.Lentement, les Québécois eux aussi s’intéressent à cette cul-ture du gril et transforment leur cour en royaume de grillardin,et ce, malgré l’évident contraste climatique avec le pays du bar-becue. « Des photos de gril dans la neige, on m’en envoie sou-vent ! », rigole Maxime Lavoie, président et propriétaire deBBQ Québec, une boutique physique et virtuelleconsacrée à la grillade et à ses accessoires. « Iln’y a pas de limites, on peut s’en servir été commehiver, il suf fit de le faire dans un endroit couvert. »De même, Carlos Castaneda, superviseur de lasuccursale de Brossard de Doyon Cuisine, sou-tient qu’il faut « oublier l’idée que le barbecue s’uti-lise uniquement deux mois par année ; lesnouveaux modèles sont per formants autant partemps froid qu’humide. »

Luxe en extérieurLa solution pour profiter pleinement de son

joujou même en janvier ? Transformer sa couren cuisine extérieure. La tendance est très forteaux États-Unis, où il n’est pas rare d’admirerdes cuisines complètes à l’extérieur montéespar des compagnies comme Alfresco Grills, quidécrit ses produits comme des « systèmes culi-naires au grand air », et qui incluent un évier,un réfrigérateur, un garde-manger et même unetélévision !

Au Québec, l’idée fait lentement du chemin,mais les propriétaires de barbecue hésitentencore à investir dans l’aménagement extérieur.Pourtant, comme le souligne M. Castaneda, il peut être payantd’investir dans la création d’une cuisine extérieure, même defaçon modeste. « En achetant un barbecue moyen de gammecomme un Napoléon, par exemple, entre 2000 $ et 3000$, et enl’installant afin de s’en servir à l’année, on en profite plus souvent,et pendant 10 ou 15 ans. »

Pour l’instant, puisque la tendance est encore émergente, lescuisines extérieures sont réalisées par des entrepreneurs, etnon par les distributeurs de barbecues. Cela commence à chan-ger : les nouveaux modèles, comme la série modulaire Oasis deNapoléon ou les brûleurs Blaze Grills, sont désormais disponi-bles sous forme de parties à assembler. Il suffit d’acheter ce quinous intéresse : module réfrigérant, poubelle, armoires, tiroirsde rangement, gril à infrarouge. La tête du barbecue, elle, doitêtre isolée par un coupe-feu, vendu soit à par t comme unmodule, soit inclus à même la tête, selon les gammes. Ensuite,il suf fit de poser des armoires, un comptoir en granit ou enquartz et des côtés en pierre, en brique ou en bois. Si on sou-haite s’en servir quatre saisons, on ajoute un chauffe-terrasseet on couvre d’un auvent.

Des cuisines en bois à 30000$, Maxime Lavoie en a déjà vu.Mais il est ferme: «Il faut arrêter de penser que c’est uniquementpour les gens fortunés. Si on est bricoleur, on peut se créer une trèsbelle cuisine extérieure avec peu de moyens.» M. Castaneda est dumême avis. «Une cuisine extérieure coûte entre 5000$ et 10000$,mais on peut réduire les coûts en en faisant une partie soi-même»,explique-t-il. «C’est presque comme des blocs Lego: tout s’emboîte!»

CollaboratriceLe Devoir

BARBECUE

Les quatre saisons de la grilladeQuand la cour arrière devient une cuisine à l’année

L’attrait du charbonDepuis plusieurs années, le barbecue aupropane perd rapidement des fidèles au pro-fit de la cuisson au charbon. On pourraitpresque appeler ça la folie du charbon : c’estle retour au goût typique du barbecue.«Avec le charbon, la température est plus sta-ble », explique Maxime Lavoie de BBQ Qué-bec. «La stabilité est le secret d’une viande dequalité », confie Jason Savage, du Barbacoa.Grâce à l’humidité relative relâchée dansl’air par les pépites, on obtient un goût pro-noncé de fumée par effet de convection.C’est probablement ce qui explique sa sou-daine popularité, qui ne fait que grandirannée après année. M. Savage est formel :«La fumée, c’est un assaisonnement ! »

Gadgets : utiles ou futiles?Thermomètre avec sonde, «griffes» pour détacher la viande, injecteur, presse à ham-burgers, brosse à vapeur… Comme pourtoute tendance culinaire à la mode, les gad-gets de barbecue se multiplient. Pour JasonSavage, du Barbacoa, un «puriste» de sonpropre aveu, la plupart des accessoires reliésau barbecue sont inutiles. «Il vaut mieuxmettre le budget sur la viande : en réalité, onn’a besoin que de très peu d’accessoires !»Selon lui, il suffit d’une seringue en inox(pour injecter des marinades), d’une«moppe» pour étendre la sauce, d’une boîteà copeaux si on veut fumer et d’un thermo-mètre à viande. Et même si Maxime Lavoie,de BBQ Québec, tient en boutique bon nom-bre d’accessoires, il est sensiblement dumême avis que M. Savage. Il conseille tou-jours aux clients d’apprivoiser d’abord le bar-becue, puis d’acheter les outils dont on abesoin. «Les accessoires sont là pour se simpli-fier la vie. Par exemple, la brosse à vapeurpermet de nettoyer rapidement et facilementson barbecue. Par contre, je ne vendraisjamais le Grillbot, une sorte de Roomba pourgril. Ça, c’est une bébelle !»

Les types de barbecueSelon Maxime Lavoie, de BBQ Québec, lebarbecue se divise en cinq grandes famillesde sources de chaleur :

Le gaz propane ou naturel : cette source dechaleur, plus asséchante en raison dumélange de gaz et d’air, est aisément et tota-lement contrôlée par le grillardin. C’estpourquoi plusieurs débutants ou ceux quimanquent de temps préfèrent ce type debarbecue. Plusieurs modèles de gril possè-dent aujourd’hui, en plus d’une alimentationau gaz, un brûleur à infrarouge afin de saisirla viande.

Le charbon: fait à partir de bois franc pur (etnon plus de briquettes comme par le passé),le charbon est composé de bois réduit à 20%de matière. Son goût prononcé de fuméepeut expliquer en partie sa soudaine remon-tée en popularité.

Les granules: cette source de chaleur negrimpe pas autant en température que lesautres types. C’est pourquoi beaucoupd’amateurs de grillade s’en servent plutôtcomme fumoir ou pour une cuisson basse etlente. Son attrait réside dans sa simplicitéextrême : les contrôles numériques permet-tent d’obtenir une précision thermique àplus ou moins 5 degrés.

L’électricité: les modèles électriques, bienque de moins en moins courants sur le mar-ché, sont encore en usage là où il est interditd’avoir des sources vives de chaleur. Sécuri-taire, ce modèle s’emploie aussi à l’intérieur,un peu sur le même principe qu’un grandpoêle à raclette.

Le bois: difficile à contrôler en raison del’humidité variable des bûches, la cuisson aubois est quasi réservée aux vrais pitmasters,comme on surnomme les pros du barbecuetraditionnel.

C’est un cliché qui a sonfond de vérité : au

Québec, les hivers sontlongs et les étés

tellement brefs qu’oncherche par tous lesmoyens à les vivre au

maximum. Le barbecue,pourtant typique desrégions du Sud, n’y

échappe pas. Il devientle centre de la cour,

au cœur d’une cuisine extérieure dont on sesert maintenant mêmeles deux pieds dans

la neige.

KAMADO JOE

Qu’importe le climat hivernal, de nombreux Québécois succombent aux charmes de l’art de vivre du barbecue. Les modèles se sont adaptés à noshivers et sont plus performants qu’autrefois.

MICHAEL KOVAC AGENCE FRANCE-PRESSE

La fumée, considérée comme un assaisonnement,donne aux grillades leur goût typique.

NAPOLÉON

Les aménagements extérieurs de Napoléon.

Page 5: HABITATION - Le Devoir...Quand on a la chance d’avoir une terrasse en ville, elle devient volontiers le prolon-gement de l’intérieur, une autre pièce à décorer avec soin où

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