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(Collaboration spéciale) Un vent « bizarrement bizarre » souffle dans les voiles du direc- teur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Godson Orelus. Pour la troisième fois consécuti- ve, il ne s’est pas présenté à la convocation du comité Sécurité du Sénat qu’il semble fuir comme (Collaboration spéciale) Les dépenses faramineuses que le gouvernement Martelly/Lamothe entreprend depuis plusieurs années ont tellement asséché les caisses publiques que le couperet vient de tomber sur la tête des députés du bloc de la majorité pré- sidentielle dit « Parlementaires pour la stabilité et le progrès » (PSP). La ministre des Finances, REJETANT LEUR CANDIDATURE SOUS LA BANNIÈRE DU PARTI TÈT KALE HAÏTIEN L’équipe Martelly-Lamothe coupe les vivres aux députés qui rejoignent en catimini l’opposition haiti observateur ENglish PagEs : 3, 7, 11 VoL. XXXXIV, no. 46 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 12 - 19 novembre 2014 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Jacques Jiha (à gauche), nommé au département des Finances de New York et Karl Racine élu procureur général à Washington, D.C. Godson Orélus, le directeur gé né ral de la Police na tionale. Gérard Latortue honoré par le gouvernement chilien QUEL MOUCHE A PIQUÉ GODSON ORELUS ? Le directeur général de la police nationale se dérobe au questionnement des sénateurs Les contraintes de la gestion de l’espace et du temps nous obligent à mettre temporaire- ment en veilleuse des dossiers qui devraient être épluchés dans l’immédiat. Ce n’est que partie remise, car ces derniers seront copieusement offerts dans la prochaine édition. Nous donnons rendez- vous à ceux que l’affaire l’État haïtien contre Franck Ciné et la Haitel, qui a été portée par- devant le Tribunal fédéral de Brooklyn, à la demande de l’État haïtien. La dernière séan ce s’est déroulée les 27 et 29 octobre derniers. Dans le cadre de la session d’arbitra- tion récemment tenue, le plai- gnant avait présenté comme expert témoin l’ancien minis- tre de la Justice sous le gou- vernement intérimaire dirigé par l’équipe Boniface Alexan- dre et Gérard Latortue, Me LES DOSSIERS EN SOUFFRANCE Des Américains d’origine haïtienne élus ou nommés à de hautes fonctions ÉLECTIONS 2014 AUX U.S.A. L'ambassadeur Juan Valdes s'appre ̂te à passer la banderole autour de l'ex-Premier ministre Latortue (photo Gary Altidor). Voir page 2 Voir page 15 Suite en page 4 Suite en page 3 Suite en page 8 Le président Michel Martelly (à gauche) et son Premier min- istre, Laurent Lamothe. Journal du 12 - 19 novembre 2014 :hO 11/11/14 4:07 aM Page 1

Haiti-Observateur,12 - 19 novembre 2014, Gérard Latortue honoré par le Chili à Washington, DC

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Gérard Latortue honoré par le gouvernement chilien WASHINGTON, D.C. – Jeudi soir, 7 heures, le rendez-vous était à la résidence de l’ambassade du Chili, voisine de celle d’Haïti, sur l’avenue Massachussets. Le gouvernement de Mme Michelle Bachelet honorait l’ex-Premier ministre Gérard Latortue, lui décernant le titre de Grande Croix dans l’ordre de mérite du Chili pour l’œuvre accomplie durant la transition, de 2004 à 2006 prononça un discours en espagnol, français et anglais et n’a pas oublié de dire son «Mèsi » an créole. En tant que chef de la MINUSTAH, en 2004 l’ambassadeur Juan Gabriel Valdes sait mieux que tout autre le travail accompli par le Premier ministre Latortue, qui s’est bien acquitté de sa tâche principale, savoir l’organisation des élections démocratiques, libres et inclusives.Ilfaut dire aussi qu’en 2004, Mme Bachelet était ministre de laDéfense de son pays. Elle aussi avait bien apprécié le sérieux de Gérard Latortue...

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Page 1: Haiti-Observateur,12 - 19 novembre 2014, Gérard Latortue honoré par le Chili à Washington, DC

(Collaboration spéciale)

Un vent « bizarrement bizarre »souffle dans les voiles du direc-teur général de la Police nationaled’Haïti (PNH), Godson Orelus.Pour la troisième fois consécuti-ve, il ne s’est pas présenté à laconvocation du comité Sécuritédu Sénat qu’il semble fuir comme

(Collaboration spéciale)Les dépenses faramineuses que le

gouvernement Martelly/Lamotheentreprend depuis plusieurs

années ont tellement asséché lescaisses publiques que le couperet

vient de tomber sur la tête desdéputés du bloc de la majorité pré-sidentielle dit « Parlementaires

pour la stabilité et le progrès »(PSP). La ministre des Finances,

REJETANT LEUR CANDIDATURE SOUS LA BANNIÈRE DU PARTI TÈT KALE HAÏTIEN

L’équipe Martelly-Lamothe coupe les vivres aux députés qui rejoignent en catimini l’opposition

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 7, 11

VoL. XXXXIV, no. 46 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 12 - 19 novembre 2014

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

Jacques Jiha (à gauche), nommé au département des Finances de New York et Karl Racine éluprocureur général à Washington, D.C.

Godson Orelus, le directeurgeneral de la Police nationale.

Gérard Latortue honorépar le gouvernement chilien

QUEL MOUCHE A PIQUÉ GODSON ORELUS ?

Le directeur général de la police nationale se dérobe au questionnement des sénateurs

Les contraintes de la gestionde l’espace et du temps nousobligent à mettre temporaire-ment en veilleuse des dossiersqui devraient être épluchésdans l’immédiat. Ce n’est quepartie remise, car ces derniersseront copieusement offertsdans la prochaine édition.

Nous donnons rendez-vous à ceux que l’affaire l’Étathaïtien contre Franck Ciné etla Haitel, qui a été portée par-devant le Tribunal fédéral de

Brooklyn, à la demande del’État haïtien. La dernièreséan ce s’est déroulée les 27 et29 octobre derniers. Dans lecadre de la session d’arbitra-tion récemment tenue, le plai-gnant avait présenté commeexpert témoin l’ancien minis -tre de la Justice sous le gou-vernement intérimaire dirigépar l’équipe Boniface Alexan -dre et Gérard Latortue, Me

LES DOSSIERS EN SOUFFRANCE

Des Américains d’origine haïtienneélus ou nommés à de hautes fonctions

ÉLECTIONS 2014 AUX U.S.A.

L'ambassadeur Juan Valdes s'apprete a passer la banderole autour de l'ex-Premier ministreLatortue (photo Gary Altidor). Voir page 2

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Le president Michel Martelly (à gauche) et son Premier min-istre, Laurent Lamothe.

Journal du 12 - 19 novembre 2014 :hO 11/11/14 4:07 aM Page 1

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WASHINGTON, D.C. – Jeudisoir, 7 heures, le rendez-vous étaità la résidence de l’ambassade duChili, voisine de celle d’Haïti, surl’avenue Massachussets. Le gou-vernement de Mme Michelle Ba -che let honorait l’ex-Premier mi -

nistre Gérard Latortue, lui décer-nant le titre de Grande Croix dansl’ordre de mérite du Chili pourl’œuvre accomplie durant la tran-sition, de 2004 à 2006.nonça undiscours en espagnol, français etanglais et n’a pas oublié de direson « Mèsi » an créole. En tant quechef de la MINUSTAH, en 2004,

l’ambassadeur Juan GabrielValdes sait mieux que tout autre letravail ac compli par le Premierministre Latortue, qui s’est bienacquitté de sa tâche principale,savoir l’organisation des électionsdémocratiques, libres et inclu-sives. Il faut dire aussi qu’en 2004,Mme Bachelet était minis tre de laDéfense de son pays. Elle aussiavait bien apprécié le sérieux deGérard Latortue, qui a confonduceux qui colportaient des papo-tages quant à l’intention qui lui aété prêtée de se maintenir au pou-voir au-delà des deux années pré-vues pour la transition. Il vautmieux laisser parler l’ambassa-deur Valdes.

Discurso condecora-cion Gerard LatortueQuerido amigo Gerard Latortue,Ex Primer Ministro de Haiti.Sr. Secretario General de la OEA,José Miguel InsulzaSeñores Embajadores de laRepública Argentina, del Brasil dePerú, del Salvador, del Paraguay y

el Uruguay. Sr. Embajador de Haití ante losEstados Unidos, Sr. Embajador de Haití ante laOrganización de EstadosAmericanos.Sr. Embajador de Chile ante la

Organización de EstadosAmericanos.Amigos del Primer Ministro.Miembros de la embajada deChileSeñores y señoras :Permettez-moi de commencer cebref discours en français. Je vou-drais tout d’abord saluer la pré-

sence de Madame Marlene Sephi -rin Latortue et de ses filles Alexia,Stephanie et Joelle et ses familles.Soyez les bienvenues dans cettemaison pas seulement voisinemais amie d´Haiti.

C´est vraiment un grand hon-neur de décorer Son ExcellenceM. l´ancien Premier Ministred´Haïti Gérard Latortue avec laGrande Croix de l ordre du méritede mon pays qui lui a été conféréepar notre Présidente MichelleBachelet. Je ne cache pas danscette occasion les sentiments per-sonnels d´amitié qui me lient àGérard Latortue avec qui j ai eu lachance de travailler la main dansla main pendant deux années pas-sionnantes et difficiles. Vivredirecte ment cette transition haï-tienne, être un témoin engagé,quelques fois même un participanta des décisions difficiles, m´a per-mis non seulement apprécier lagrande qualité humaine du Pre -mier Ministre, mais aussi sa visionpolitique, sa résilience en face del adversité, son esprit ouvert à tou -

tes les idées a seule conditionqu´elles rejettent la violence est ladivision entre les Haïtiens.

Dear friends,La Gran Cruz de la orden

Al Mérito de Chile is a distinc-tion conceded to illustrious for-eigners who have rendered impor-tant services to Chile. It wasfound ed by Bernardo O´Higginsour national hero to show appreci-ation to our Latin American broth-ers, and our friends in the world,who had helped us in our processof independence from Spain.

Today, with this medal, ourgovernment wants to express itsgratitude to Prime Minister Gé -rard Latortue for his support andthat of his government toMINUSTAH, the United NationsMission during its initial and mostdifficult phase in the country. In2004, five hundred Chileans andmore than 2000 Latin Americanswent to the island to help Haitiansovercome a historic moment ofgreat division and polarization.The UN Security Council gaveMINUSTAH the task to defeatviolence, to guarantee securityand stability and assist the Transi -tional Government in the organi-zation of free elections that couldguarantee a recuperation of Cons -ti tutional rule. Without the sup-port of the Prime Minister and thetransitional government our effort

would have been impossible andour task even more difficult than itwas.

We Chileans know well whattransition to democracy is. Weknow that even when it begins,like ours, with a plebiscite; it is avery tough and tricky exercise.Let me say that much more diffi-cult was a transition that started,like that of Haiti, within a contextof crisis, chaos and violence.Much more complex was a transi-tion which had to lead in twoyears’ time towards elections or -ganized in such a way as to berespected by everybody. If onecon siders that this political pro -cess was taking place in a societywith tremendous political andsocial divisions, penalized by along history of authoritarianism,poverty and conspiratorial poli-tics, one can figure out the dimen-sion of the task Prime MinisterLatortue had to complete.

The transitional governmentfollowed this dangerous pathtowards peace with great courage

anddedication. The Prime Minis terdefined in a very clear way whatits spirit was in: “Le livre Blanc du

gouvernement de transition enHaiti”.

« Rien ne nous paraissaitplus important que de donner lachance au peuple haïtien dechoisir librement et démocrati-quement ses futurs dirigeants.Le gouvernement intérimaire

s’est mis au service de tous lesHaïtiens sans distinction declasses sociales ou d’affiliationpolitique. Il n’y avait pour nousni tontons macoutes, ni kamo-ken, ni chimères. Il n’y avait quedes Haïtiens ».

In formal meetings each

Tuesdayin the Primature, or informal gath-erings in the Prime Minister’sResidence, the chief of the UnitedNations Mission was always al -

low ed direct access to the PrimeMinister or to his direct collabora-tors, like my dear friend InteriorMinister General Herald Abra -ham. Our concerns were listened,our viewpoints considered. Themission military leaders, GeneralsHeleno, Bacellar and Elito from

Brazil; General Lugani from Ar -gen tina; and General Aldunatefrom Chile, were also receivedpermanently by the Prime Minis -ter. In fact his doors were open toany member of our Mission that

2 Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

La medaille decernee a l'ex-Premier ministre Latortue.

Egalement present, Max Kenol s'entretient avec des des mem-bres du personnel militaire chilien.

A l'ambassade du Chili, a Washington, D.C., on peut voir LéonCharles, attaché militaire d’Haïti, aussi le Dr Joe Baptiste.

Gérard Latortue honoré par le gouvernement chilien

Presents a la ceremonie, les filles de l' ex-Premier ministre, Gaëlle (à gauche) et Stephanie avecleurs enfants (toutes photos Gary Altidor),

L'ex-Premier ministre Gerard Latortue (à droite) et l’ambas-sadeur Noriega avec Frantz Kénol dans le dos de ce dernier.

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By Garry Emmanuel

Barley is an excellent source of sol-uble and insoluble fiber, whichassures overall good health over thelong term. There are so many ram-pant ailments around today. It isprecisely due to a chronic lack ofimportant nutrients in our daily diet.Barley Grass is the seedling of thebarley plant. This grass is usuallyharvested about 200 days after ger-mination, while the shoots are noteven a foot tall. People consumebarley in this form because theyoung leaves are rich in minerals,vitamins, antioxidants and aminoacids. Although barley grains havemuch more dietary fiber in compar-ison, the grass has high levels ofchlorophyll that detoxifies yourbody from harmful toxins.Hulled Barley is also known ascovered barley and is usually eatenafter removing the inedible, fibrousouter hull. Once the hull isremoved, it’s known as dehulled

barley, pot barley or scotch barley.Hulled barley is a great source ofhealthy nutrients. Hulled barleytakes a long time to soak when usedin regular cooking. How ever, thetime is worth it, considering the util-ity of dehulled barley when you’refinished. Dehulled barley is com-mercially popular as pearl barley,and is a very marketable product.The process of removing the branand polishing is known as“pearling.”Pearl Barley is easily available inthe grocery stores and probably oneof the most common ingredients forbreakfast and snacks recipes allover the world. These are actuallyhulled barley that is processed andthe bran is remov ed. This is pro -cessed into a host of barley productslike flours and flakes, which resem-ble oatmeal or grits.Barley Green Powder is wellknown for its medicinal benefits. Itis actually the powder form of bar-ley grass, sometimes mixed withadditional vitamins and minerals.

Today, many companies sell barleypowder that comes from pure bar-ley grass. These grasses are foundin a variety of flavors and havesuperior solubility. There fore, youcan also consume them as barleyjuice.Barley Flour is often used alterna-tively as wheat flour or cake flour.The flour found from whole barleyis richer in nutrition than pearl bar-ley flour since the bran in the formerform remains undamaged. Thisnon-wheat flour is obtained fromgrinding whole barley. It containssome gluten and has been very pop-ular in confectioneries that tend toexperiment with alternate kinds offlours. It has a mild, nutty flavor,and this flour has comparativelylower rates of calories and higherlevels of fiber.Barley Water is effective whenyour kidneys need rest from exces-sive stress. People suffering fromkidney and bladder ailments cantake barley water for therapeuticuses.

Barley is widely available as acommercial product all over theworld in various forms. You need toknow the exact form that will caterbest to your needs. The pearled,flaked and hulled forms have differ-ent utilities. So, decide what youwant to make before making thepurchase.

Barley is found both in bulkcontainers and packaged form. En -sure its freshness before taking ithome. If you buy barley in contain-ers, check the date and also be surethat it is properly sealed. Even asmall amount of moisture content inpackaged barley can spoil the cere-al. Therefore, be careful if buying itin containers. Store barley in clean,glass containers having air tightcovers and place it in a cool, dryplace. During the summer, it isadvisable to keep barley in therefrigerator.Warnings:Barley belongs to the grain groupcalled Gluten grains, which lead tosome allergic reactions in people.

People who have allergic dis-position to wheat products canhave gastrointestinal upset withbarley products, as well.

Barley dust may cause eye,sinus or nasal irritation in some peo-ple. If contaminated with fungus, barleycan cause Kashin-Beck disease(KBD), which is associated withbones.The challenge: If you are sufferingfrom asthma, arthritis, impotence,skin problems, anemia, obe sity,constipation, diabetes, hyperten-sion, kidney problems or heart dis-ease, perhaps it is time to considerincluding barley in your daily diet.So in the end, as with everythingelse, what you do with this informa-tion is, as always, up to you. But doremember, prevention is better thanhealing and your health is the mostprecious asset you have. It is up toyou to choose how to preserve it.Let us continue our barley aware-ness campaign for a happier,healthier, stronger, and richer 2014!

Food for Thought: “Your dailychoices determine the quality ofyour health. Your lifestyle revealsyour choices.”

Disclaimer: The information con-tained in Health Nuggets for SmartPeople is for general information orentertainment purposes only anddoes not constitute professionalhealth advice. Please contact yourpersonal physician or an independ-ent health professional for adviceregarding your specific situation.Published: November 12, 2014

3Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

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Did You Know…?Volume 2, Issue 59 (Barley – Part 2 of 2)

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la peste. Deuxième membre enimportance du Conseil supérieurde la Police nationale (CSPN), ilmarche vraisemblablement dansles plates-bandes de son supérieurhiérarchique, le Premier ministreLaurent Lamothe, qui présideladite institution. À ce titre, lesdeux faisant la paire, il s’agiraitd’un complot visant à réduire lerôle du Sénat pour assurer labonne marche des institutions éta-tiques, tel que le prescrit la consti-tution. Il apparaît clair que les prin-cipales autorités du pays entendentgouverner à l’aveuglette, loin detout contrôle de leurs gestions res-pectives, comme il appert dans leretard programmé dans la réalisa-tion des élections qui ne pointentpas encore à l’horizon.

En effet, depuis le bombar-dement au gaz lacrymogène d’unemanifestation lancée par desmembres de l’opposition, le 17octobre dernier, la PNH est sur lasellette. Le rôle partisan du CSPNet des hommes de Godson Orelusa été clairement démontré et celui-ci refuse de confirmer ou d’infir-mer l’utilisation abusive de laforce brutale face à ces civilsdésarmés et pacifiques. En toutelégitimité, ceux-ci voulaient sim-plement dénoncer les dérives dugouvernement Martelly/ Lamo -the. Harcelé de tous bords parl’opinion publique qui réclame laneutralité de la PNH, le chefOrélus aurait des raisons perti-nentes pour rester loin de l’encein-te du Sénat de la république.

Des bandits notoiresintégrés en catiminidansla PHNPire que tous ses prédécesseurs,Godson Orélus ne va pas avec ledos de la cuillère depuis qu’il as -sume le commandement de l’uni -que force de sécurité d’Haïti. Ils’est révélé un serviteur servile del’actuel gouvernement. Pourcomble d’horreur, il n’a pas hésitéà endosser le maillot rose de laclique gouvernementale à l’édi-tion de « Gouvenman an lakayou » qui se tenait en Floride.Depuis, c’est le constat effarant del’égarement des troupes, sansdirectives appropriées aux deside-rata d’une nation plurielle. Seconfortant dans la démesure, larépression systématique des ma -nifestations antigouvernementalesdevient la norme, tant a la capitaleque dans des villes telles que leCap-Haitien, les Cayes, Petit-Goâve et Jacmel. Dans la capitaledu sud-est, une manifestation demotocyclistes, qui dé non çaitl’augmentation abusive des coûtsd’immatriculation, a viré endésastre. La journaliste Ger dyJérémie, d’Alter Presse, a été bru-talisée par des agents de l’Unitédépartementale de maintient del’ordre (UDMO) qui ré pri maientla manifestation de motards àcoups de gaz lacrymogène. Ceux-ci, qui déambulaient avec leursengins la plus grande artère de lacité d’Alcibiade Pom mey rac,l’avenue Barranquilla, ont été bas-tonnés et bombardés au point stra-tégique de la Rue Saint-Cyr où setrouvait la journaliste d’AlterPresse. Celle-ci aurait reçu descoups de macaques et soulagé de

ses instruments de travail, telsappareil photo et magnétophone.

L’intégration d’éléments sub-versifs au sein de la PNH,à l’insti-gation du président Martelly et duPremier ministre Lamothe, neserait pas étrangère à l’utilisationabusive d’une force disproportion-née par une force de police soitdisant professionnelle appelée àprendre la relève des forces del’ONU installées dans le paysdepuis 2004, avons-nous appris.Lesdits éléments sont le produit durecyclage opéré dans le lupem parles plus hautes autorités du pays,en vue d’accomplir leurs bassesbesognes et de terroriser la popula-tion à la veille des élections quiviendront inévitablement un jour.D‘autres proviendraient de lamine inépuisable d’expatriés duCanada, des États-Unis, de Fran -ce, des Antilles françaises et d’ail -leurs, avons-nous appris. Afin deles soustraire à la vue de la popu-lation, ces individus louches inté-grés par Godson Orelus au sein dela PNH circulent à bord de véhi-cules à vitres teintées, ne portentjamais de matricules d’identifica-tion et utilisent des cagoules afinde ne pas être identifiés. Avec cesbandits légaux, c’est le règne de laterreur en Haïti actuellement.D’au tant que l’insécurité est géné-rée par le pouvoir qui envenimel’atmosphère en accélérant le mé -contentement populaire.

Godson Orelus, lemalade imaginaire L’absence calculée du directeurgénéral de la PNH à trois convo-cations successives du comité surla Sécurité du Sénat serait motivéepar un mal de gorge, s’il faut croi-re les propres affirmations du prin -cipal intéressé. Il s’était personnel-lement présenté aux élus dupeuple afin de faire prévaloir sa« maladie » pour le moins inusi-tée. Le sénateur Moise Jean-Char -les (Nord), qui l’attendait de piedferme, en a profité pour l’accuserd’être, dans ce cas, un « voyou ». Ilfaut souligner la présence d’enginslourds (tanks et accessoires anti-émeutes) dans les parages, lors del’apparition de quelques minutesdu chef Orélus au Sénat.

Entre temps, des nouvellescirculant dans les milieux poli-tiques de la capitale font valoir queGodson Orélus chercherait une« entente » avec certains sénateursavant de se pointer au local duBicentenaire. Il craint de se fairemalmener en vertu de ses accoin-tances douteuses. Un dossier enbéton armé l’attendrait, car, seloncertains membres du GrandCorps, il aurait été un ancienemployé de l’homme d’affairesinterné à la prison civile de laCroix-des-Bouquets, CliffordBrandt. Donc, la présence deGodson Orélus au banc des accu-sés, face à des sénateurs décidés àsortir des cadavres des cimetières,risque de remuer des cendresl’évasion spectaculaire où plus de300 détenus s’étaient évadés de laprison de haute sécurité de Croix-des-Bouquets. Toutefois, il fautattendre les éclaircissements quel’intéressé devra fournir person-nellement au Grand Corps et espé-rer qu’il saura faire tomber lesdoutes qui planent sur sa gestioncontroversée.

QUEL MOUCHE A PIQUÉ GODSON ORELUS ?

Le directeur général de la police nationale se dérobe au questionnement des sénateursSuite de la page 1

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Marie Carmelle Jean-Marie, nerépond plus à leurs appels in -ces sants depuis que la Cham -bre basse a amorcé son congéannuel. Le même traitement aété infligé à son président, ledéputé Jacques StevensonTimo léon, réputé « plus rose »que le président Martelly. Lorsde l’édition de « Gouvenmanlakay ou », qui se tenait à Côte-de-Fer, village natal du prési-dent Martelly, le député Timo -léon avait ouvertement lancéun appel du pied, menaçant lesdeux chefs de l’exécutif desaborder l’appui que le PSP ap -porte à l’action gouvernemen-tale. Mais le président de laChambre basse parlait lalangue de bois face à une équi-pe gouvernementale reconnuepour son opiniâtreté.

Aujourd’hui, c’est la guer-re déclarée entre les deux par-ties avec la sortie fracassante dupremier secrétaire de la Cham -bre des députés et membre dubloc « Parlemen tai res pour lastabilité et le progrès », AbelDescollines. Le représentant deMirebalais/Boucan Carré en aprofité pour déplorer « l’attitu-de méprisante de certainsministres », tout en manifestantsa grande déception. Mena -çant, Abel Descollines aurabrandi le spectre d’une « ré -pon se politique » au cas où legouvernement resterait sur saposition.

Les députés duBloc présidentielen position de faiblesse Dans les rangs de l’opposition,tant à la Chambre basse qu’auSénat, c’est la liesse. Le députéSadrac Dieudonné leur a tendula main en leur réclamant unressaisissement public, quoi-qu’ils aient été « rejetés aprèsavoir été utilisés par le pou-voir». Les membres du groupemajoritaire devraient toutefoisrechercher une entente avecnous autres de l’opposition etavant tout faire des excusespubliques à la nation. Aprèsqu’ ils auront présenté des ex -cuses à la population, peut-êtrequ’il sera possible d’envisageravec les membres du PSP uneaction commune sur ce quipourrait être encore sauvédans le cadre des efforts en vuede contrecarrer la façon dont legouvernement gère le pays »,a-t-il déclaré.

Quant au président du sé -nat, Dieuseul Simon Desras, ila soutenu que « les membres dubloc présidentiel ont pratique-ment été rejetés, après s’êtrevendus pour très peu. Ils sonten grande partie responsablesdes problèmes actuels dupays ».

L’envenimement de lasituation avec le groupe majori-taire à la Chambre basse sur-

vient après la rencontre infruc-tueuse qu’effectuait son prési-dent, le député Jacques Steven -son Timoléon, à la primature.Le 5 novembre dernier, celui-cis’entretenait avec le Premierministre Laurent Lamothe,mais aucune réponse positivene serait sortie de leur entretien.Les caisses publiques sontasséchées, la ministre desFinances ne se porterait plusgarante d’autres hémorragiesconsenties préalablement,avons-nous appris.

Toutefois, d’après une sour-ce proche de la primature, « lePremier ministre aurait récla-mé un peu de patience » au pré-sident de la Chambre des dépu-tés, quant au versement desémoluments du mois d’octobre2014. Mais, habitués à obtenirle plein montant de leur salaire,y compris les frais de fonction-nement de leur bureau respec-tifs « au plus tard le 26 dumois », certains députés piaf-fent, ruent dans les brancards,criant à la trahison, selon la ver-sion que le gouvernement veutfaire circuler.

Dans la réalité, leParti Tèt Kale refu-se d’endosser lacandidature desdéputés du PSPL’éclatement au grand jour desrelations tumultueuses qui ré -gnaient entre la présidence etson bloc parlementaire, à laChambre des députés, ne seraitque la pointe de l’iceberg,parmi les problèmes qui surgi-ront dans le cadre de la gabegierégnant dans l’administrationMartelly/Lamothe. À toutesfins utiles, l’existence d’un blocprésidentiel à la Chambre bassen’aura été que le résultat d’uneassociation entre coquins.

Pour atteindre ses objec-tifs, le gouvernement avait fi -nancé ses différents projets àcoups de plusieurs centaines demillions de dollars qui auraientété versés aux représentants dupeuple sous forme de pots-de-vin, surtout dans des petits pro-jets non exécutés, financés parles deux têtes de l’exécutif.D’après une source potable à laChambre basse, « l’acceptationde l’ex-ministre des Affairesétrangères, Laurent Lamothe,à la primature, figure parmi lesvotes les plus lucratifs passéscomme une lettre à la postedepuis 2011 ». Par la suite, legouvernement décidait d’enré-gimenter les plus malléablesdes députés dont la pluparts’évertuaient pratiquement à ledétrousser.

À la veille d’élections quis’avéreront tumultueuses, etn’ayant plus rien à gagner dansle contexte de leur renouvelle-ment, le tandem Martelly-Lamo the se serait engagé àrompre unilatéralement les

liens qui l’unissent au PSP. Ceque ne digèrent point les mem -bres de la majorité présidentiel-le qui s’étaient accoutumés àvaquer librement dans lesministères, sinon au Palaisnational et à la primature.Quant à une candidature en -dos sée officiellement par leparti « Tèt kale » du présidentMartelly, celui-ci fait la sourdeoreille aux revendications desmembres de son anciennemajorité présidentielle. Ce quijustifie la déclaration du prési-dent de la Chambre haute,Dieuseul Simon Desras, selonlaquelle : « les membres dubloc présidentiel ont pratique-ment été rejetés après s’êtrevendus pour très peu ».

Des électionsimpossibles avecl’équipe Martelly-LamotheLe déballage de la mésententeentre l’exécutif et les députésde la majorité présidentiellevient fragiliser la tenue desélections sous l’égide de l’ad-ministration Martelly-Lamo -the. Cette fracture officielle neconforte nullement ceux quiprônent une entente consen-suelle, voire un espace sereinpour la tenue de telles joutessous dans de pareilles condi-tons. Six partis politiques dontFusion, Lavalas, Ayisyen pou

Ayiti, Kontrapèpla, Inite etMO POD, sont absents de latable des négociations avec laprésidence. « Dans l’intérêtsupérieur de la nation, il fautdes négociations sérieuses envue de trouver un accord poli-tique global et de gérer la criseconjoncturelle et le vide institu-tionnel qui nous attendent dansles mois qui viennent », affir-ment-ils, afin de dissiper toutmalentendu.

Entre temps, l’Initiativede la société civile du profes-seur Rosny Desroches intercè-de afin « d’adopter un agendades discussions qui sera soumisà l’exécutif ». Celui-ci avaitrencontré un groupe de douzesénateurs avant de soumettreleurs doléances au Palais natio-nal. Dans les milieux poli-tiques, à la capitale, l’échec decette tentative enterrera défini-tivement toute solution paci-fique à la crise générée par l’in-capacité de l’équipe Martelly/Lamothe à réaliser des élec-

tions dans le pays depuis 2011.Plus intéressé à redorer son bla-son sur l’échiquier internatio-nal, le président est en voyageofficiel en Equateur (11 no -vem bre) alors qu’il a convoquéle lendemain, au Palais natio-nal, par courrier, l’ensembledes partis politiques. Une mal-adresse assimilée au tournageen rond auquel ses différentsinterlocuteurs sont loin de s’ha-bituer.

Le lâchage de ses propresdéputés (57) ajoute de l’incerti-tude dans un pays déjà en proieà des manifestations spora-diques, d’autant que le prési-dent et son Premier minis tre necirculent pas partout en toutequiétude. En route vers Côte-de-Fer pour participer à l’édi-tion de « Gouvern man lakayou », le cortège officiel avaitessuyé des jets de pierres et debouteilles. Une tendance quipourrait s’amplifier avec latenue des prochaines consulta-tions populaires.

4 Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

REJETANT LEUR CANDIDATURE SOUS LA BANNIÈRE DU PARTI TÈT KALE HAÏTIEN

L’équipe Martelly-Lamothe coupe les vivres aux députés qui rejoignent en catimini l’opposition

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Par Rosie Bourget

Pourquoi le mot « Vertières » ne setrouve pas dans le dictionnairefrançais ? C’est Dessalines, un illet-tré qui avait vaincu le lettré françaisNapoléon Bonaparte. Donc cela vasans dire, il n’y aurait jamais d indé-

pendance sans Vertières. Le 1er jan-vier 1804 est inscrit dans l’histoiredes peuples comme la premièrevictoire de toute une masse d’es-claves analphabètes, ne connais-sant que la surexploitation et l’ -aveuglement des colons en dehorsde toute dignité humaine. Dans lamémoire collective française, il ya une amnésie rétrograde du passénégrier et esclavagiste de laFrance coloniale.

« 18 Novembre », connaissez-vous vraiment le sens de ce jour ?Avez-vous une idée de ce quedevrait signifier la date du « 18novembre » pour chaque Haïtien ?Ce billet de circonstance poursuitun objectif bien spécifique, celuid´appeler les fils d’Haïti à prendreconscience de l’état grave danslequel le pays se trouve grâce àl’escroquerie des Français, et de semettre ensemble afin qu’il puisses’en sortir.

Il semble que le peuple fran-çais n’aime pas qu’Haïti honoreson histoire. Existe-t-il un pays surterre qui n’ait pas une histoire ?L’histoire s’appelle « Histoire »,elle est irréversible et retrace lapassé d’un peuple. En aucun caselle ne peut être ni bonne ni mau-vaise. Aucun peuple ne peut reve-nir en arrière et refaire son passé.Donc, il faut que les Françaisapprennent à accepter l’histoiretelle qu´elle s´est construite elle-même. Ne pas inscrire « Vertiè -

res » dans le dictionnaire françaisest une preuve de faiblesse, demanque d’estime de soi du côtéfrançais, de ceux qui se disentcivilisés.

C’est au cours d’une conféren-ce de presse donnée à Pointe àPitre, le 10 mars 2000, qu’un jour-naliste posa cette question à l’an-cien président français JacquesChirac «Que pense faire la Fran -ce, la France pays riche qui a euune de ces colonies ? Que ferontd’autres pays pour participervéritablement au développementde Haïti?».

Voici la réponse de l’ancienprésident à court d’arguments :«Haï ti n’a pas été, à proprementpar ler, une colonie française, maisnous avons effectivement depuislongtemps des relations amicalesavec Haïti, dans la mesure où no -tamment nous partageons l’usa gede la même langue. Et la France aeu une coopération et a toujoursune coopération importante avecHaïti et elle continuera à l’avoir ».Des relations amicales avec Haï -ti ? Vraiment ! Quelle hypocrisie !Ce Jacques Chirac dépourvu debon sens nous prend tous pour desimbéciles, des exiguïtés d’esprit.

Puisque Jacques Chirac est tel-lement limité au point de ne pasconnaître l’histoire de son pays, iln’était pas digne d’être président.Pourquoi durant le commercepurement clandestin organisé sousdes pavillons masqués, ces paysn’ont jamais voulu l appeler Haïtide son vrai nom, ils l appelaientgénéralement la colonie françaiserévoltée, ou encore la partie fran-çaise de Saint-Domingue ? Toutcela rentre dans le cadre de lacam pagne d isolement et de blo-cage de la nouvelle républiquenègre dont les véritables penseursfurent la France, les États-Unis,l Angleterre et l Espagne, tous sesont concertés pour effacer Haïtisur la carte géographique mondia-le.

Pour l’historiographie françai-se, la bataille de Vertières n’ajamais eu lieu. Les Français peu-vent ne pas se souvenir de cette

longue et sanglante bataille de li -bération qui a conduit à leur défai-te, mais ils se souviennent, à coupsûr, de l’or, de l’indigo, le cam-pêche, la canne à sucre, le rhumeet autres richesses naturellesd’Haïti qu’ils avaient em por tés.Cependant, les Haï tiens, tous les18 novembre depuis 1803, célè-brent leur victoire, tant sur la colli-ne de Vertières qu’à Port-au-Prin -ce. Aussi courtois que pouvaientl’être les leaders haïtiens, ils nemanquaient jamais d’inviter l’am-bassadeur de France en mêmetemps que les autres représentantsdiplomatiques étrangers en Haïti ày prendre part.

Après avoir pris lecture de laréponse de cet homme girouette,en l’occurrence Jacques Chirac,qui nous a laissés dans la boucheun goût « rak » « Haïti n’a pas été,à proprement parler, une coloniefrançaise ». On peut comprendresans prendre la tangente, ni êtredétenteur d’un doctorat en socio-logie pourquoi certains Haïtiensdétestent à ce point les Français, ycompris leur langue. Un peupleingrat, dont la mémoire est extrê-mement courte. Pour l’histoire,Haïti produit la majorité de la ri -ches se énorme de la France. En1791, la production de sucre attei-gnait 73 500 tonnes, celle du café(en 1789) 43 000 tonnes. L En1789, l’exportation de l’île vers laFrance représentait 203 370 067livres coloniales. Elle fournissait àl’Europe presque tout son coton etson sucre. Les esclaves, qui fai-saient les frais de cette fortune,unique dans l’histoire des Antilles,étaient soumis à l’oppression laplus dure; les iniquités et l’aveu-glement des planteurs amenèrentleur ruine.

Ce n’est pas par hasard que lesgrands ouvrages de sciences so -cia les étudiés dans les universitésapplaudissent béatement les guer -res de conquête de Napoléon Bo -na parte, appréciées comme «l’ -épo pée napoléonienne » et igno-rent le grand stratège Dessali nesqui a battu à plate couture cette ar -mée française, qui était, à l’épo -que, la plus puissante au monde.Sans ignorer l’aspect raciste qui aaccompagné ce reniement, lepoint essentiel est la valeur poli-tique et idéologique de cette vic-toire et la leçon qu’elle donne àtoutes les masses combattantes àtravers la planète.

La bataille de Vertières fut, eneffet, la dernière goutte d´eau quifit déborder le vase de toutes lesformes de discriminations, d’hu-miliations, de deshumanisationsqu’ ont subies les esclaves deSaint-Domingue. Indignée et es -to maquée pour avoir perdu ainsisa colonie la plus prospère, laFrance, qui voulait à tout prix quele mot « Vertières » passe dansl’histoire comme une lettre à laposte, estime que le seul moyen delaisser les gens dans l’anonymatconcernant cette raclée historiqueest de bannir « Vertières » de sondictionnaire. Le peuple haïtienconnaît sa voie, mais il a encore desillusions par rapport à des véreuxpoliticiens sans vergogne et de fauxamis. C’est à cause de ces traîtres quil’empêchent d’avancer dans salutte pour la justice et le progrèsqu’il sombre dans le désespoir, lechagrin et l’incertitude. C’estpourquoi l’histoire de la bataille deVertières doit fouetter la conscien-ce de classe du peuple haïtien faceà ses ennemis de classes, pour qu’ils’engage avec plus de détermina-tion dans la lutte contre la mauvai-se gouvernance, la corruption,l’égoïsme et l’ingérence étrangè-re, qui ont toujours conditionné sa

misère et sa souffrance. Il est important de noter que la

terre d’Haïti, selon la proclama-tion de son acte d’indépendance,était interdite à toute puissancecolonisatrice dont la France ; enrevanche, elle était ouvertementaccessible à tous ceux qui cher-chaient la liberté, l égalité et ledroit de vivre dignement commeêtres humains. L´histoire a montréque Dessalines est l un des raresstratèges que l´humanité n´aitjamais connu et dont l’origine deses connaissances en art de laguer re et de l organisation de l ar -mée demeurent extrêmement im -pressionnantes ; personne ne saitd´où lui venait ce génie. Pour niercette capacité d´homme intelligentqu’était Dessalines, les Françaisdisent qu il était possédé par desesprits, car il servait des loas, lesdieux du vodou haïtien ; seloneux, ce sont ces dieux qui lui ontfourni toute cette énergie. Thèsecomplètement absurde qu´on nesaurait jamais imaginer provenirdes Français, un peuple qui se ditsi rationnel, logique, moral et douédes idées cartésiennes et d’unecertaine éthique. Enfin, Dessalinesest ce soi-disant illettré et barbarequi a réduit à la capitulation, pourla première fois dans l’histoire dumonde, l’Armée toute-puissanteet jusqu’alors invincible de Napo -léon. Il faut éviter à tout prix queles actions des Français destinéesà causer préjudice à notre immor-tel empereur détruisent l’idéal des-salinien qui doit nous pénétrertous, afin de sauver Haïti, la Perledes Antilles, que la France a trans-formée en poubelle des Antilles.

Comment ne pas détester lesFrançais, ces cannibales qui utili-saient contre les insurgés de SaintDomingue des chiens féroces im -portés de Cuba, entraînés à chas -ser et à manger les Noirs ? Pour -quoi écrire « france » avec « f »majuscule lorsque les Fran çaisrefusent d’inclure « Vertiè res »dans leur dictionnaire ? Quelleredevance Haïti devrait-elle avoirenvers la France ? Même le logi-ciel de composition de Microsoft,« MS Word » ne reconnaît pas lemot « Vertières ». Depuis l élimi-nation de Dessalines jusqu´àaujourd´hui, Haïti est devenue unecalamité, dont la descente aux en -fers continue par ses propres fils,en plus de constituer un em -merdement pour la communautéinternationale, même si elle s’abs-tient de le dire publiquement.

Peu de temps après la mort del’empereur, tout ce rêve fut en uninstant anéanti. Le pays a connu etconnaît présentement des situa-tions où le sol national n´est plusrespecté : l’occupation de l ONU,de 1991 à nos jours, en passant parcelle des Américains, de 1915 à1934. Ceci étant, il n’y a vraimentaucune fierté d’honorer nos héros,de parler de Dessalines pendantqu’Haïti se trouve actuellementoccupée par la MINUSTAH, lesporteurs de vibrion du choléra enHaïti, les déstabilisateurs de pays,les pensionnaires, les prédateurssexuels, les « rapists » les voleursde cabri. Par contre, ne pas lesvénérer à cause de la présence nui-sible d’une armée étrangère sur lesol d’Haïti constitue un affrontqu’on infligera à nos illustres an -cêtres, c’est assassiner Dessali nesune deuxième fois.

Qui sont les principaux responsables de la pauvreté/misère d’Haïti ?Outre piller/exploiter l’île, que faitla « france » pour aider Haïti ?Alors que les media français etaméricains prônent à longueur du

siècle qu’Haïti est le pays le pluspauvre de l’hémisphère, dans lesmanuels scolaires, on parle peu dela première colonisation, celle quireposait sur le trafic négrier et l’es-clavage. L’école républicaine apréféré mettre en valeur l’aboli-tion de 1848, faite sous la IIe Ré -pu blique. De plus, l’évocation durétablissement de l’esclavage en1802 aurait terni l’image deNapoléon. Le 1er janvier 1804,après avoir écrasé l’Armée fran-çaise, que Bonaparte avait envo -yée rétablir l’esclavage, Haïtidevenait le premier État noir destemps modernes. Ces raisons suf-firaient à expliquer pourquoiHaïti, société issue de l’esclavagecolonial, a été effacée de la mé -moire collective française.

C’est pourquoi du fait que desclasses dirigeantes et dominantesdes pays africains ont épousé lamême attitude, ce triomphe estméconnu par ces peuples qui sontnos premiers ancêtres. Ce quinous déroute pour le moment,c’est l’ignorance de l’histoire,c’est ce mépris par certains res-ponsables haïtiens des dates lesplus emblématiques de notre his-toire. La fête du drapeau, le 18mai, la Bataille de Vertières, le 18novembre, la mort de Jean-Jacques Dessalines, le 17 octobre,sont autant d’anniversaires remar-quables que des gouvernementssuccessifs s’acharnent à extirperde la mémoire collective populai-re. Le 14 août, date de laCérémonie du Bois Caïman, s’estenfouie dans la Notre-Dame.

Deux ans de cela, à l’ occasiondu 209e anniversaire de l’épopéede Vertieres, le 18 novembre2012, l’actuel président haïtien etson Premier ministre n’étaient pasau pays pour commémorer cettedate importante dans l’histoire denotre pays, voire vénérer lamémoire des Noirs tombés sur lechamp de bataille. En lieu et placed’une cérémonie officielle àl’honneur de nos ancêtres, ils ontdélibérément choisi de partir pourl’étranger. Le président s’estrendu en Europe en vue de partici-per au Sommet ibéro-américainen Espagne où il a rencontré desresponsables politiques et reli-gieux. Il a même profité de l’occa-sion pour se payer le luxe de par-ticiper au match de football oppo-sant le Real Madrid à l’AthlétiqueBilbao, au stade Santiago Berna -beu. Il en a profité aussi pour biense régaler, déguster du bon vin,sabler le champagne avec les an -ciens colons, transformés aujour-d’hui en impérialistes. Quelle in -sulte à la mémoire de nos héros !

Du coup, il est aisé de consta-ter qui veut noyer son chien l’ac-cuse de rage. Des sectes protes-tantes, sous la conduite de fana-tiques américains d’extrême-droi-te, cherchent, de leur côté, à récu-pérer cette date et ce lieu pour enfaire leur cheval de bataille anti-vodou. Cette cérémonie, ou cecongrès, qui a réuni dans la clan-destinité des esclaves venus dediverses habitations, surtout duNord, se veut pourtant le point dedépart de la lutte organisée contrele mode de production esclavagis-te. Qu’on le veuille ou non, levodou a joué un rôle importantdans l’indépendance d’Haïti.Mais attention à ne mal interpréterl’approche de l’auteure, à ne pasconfondre le vodou, qui est unereligion, avec la sorcellerie.

(À suivre).

[email protected] (Maitrise en Travail Social)

5Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

DÉVELOPPEMENT PERSONNELVertières : L’événement révolutionnaire quidonne du fil à retordre aux Français

Rosie Bourget.

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Bwouklin, Nouyòk – Nou kon-nen lektè nou yo konprann nan kisikonstans nou pa t fouti ba yo tout sanou te ramase pou yo. Twòp ma -chandiz te nan mache a epi tout mounte dwe prezante tout sa yo te genyen.Alò, se pa yon pwoblèm, piske noupa nan egoyis. Nou ekskize nou pou-tèt nou te bliye mete aswiv, ki oka-zyone yo trakase tèt yo pou yo tejwenn rès atik la nan paj 14. Piske noute swaf tout koze yo, n ap kite w avèkaktè yo k ap founi kalite. Selya :Ou pa bezwen wè jan gasonan te chèlbè pou talan li nan aprann ekonn delivre tou. Se sa k fè yo rayi l.Mwen kwè se pa maji li fè. Se don pal ke Bondye, papa nou, ba li kòm lidèmodèn peyi Dayiti. Jefwa :Ou kapab, Selya. Tout sa wdi a se verite sou tanbou. Si n te tandebravo ki te kraze gwo oditoryòmlakilti sa a lè prezidan Michèl Matelite fin pale bèl franse ekstraòdinè aklafraz fin li te aprann lekòl ak nan laviatis li. Mezanmi, si nou vle kwè mtout bon, pre zidan Mateli a se yonjokè ke lemonn rekonèt li. M’sye pamonte pèche sou okenn pye sitwon esou okenn pye siwèl si tankou zòt kidekrete li se gid opozisyon an, l apmen nen yo nan pòk k ap boulekawout chou nan manifestasyon. Jan-Chal te demontre sa l konnen o Brezillè l t al pale franse pou l te kale tentennan tout Riyo ak Saopolo. Mezanmi,se yon wont pou nou tou kòm sosye-te. Prezidan an pa t pale pou zot non.Selya  : Kòm se pa pèp la ki techwazi l. Alò moun ki te mete l pou lranpli fonksyon sa a te deja konnen lipa t ap regle anyen e ke se dezòd avèkakizasyon li t ap fè sèlman pou blokepeyi a. Jan-Chal pa wont pou l wè seli menm kòm trèt k ap aji konsa. Lipral nan prizon dwèt byen avan 12janvye 2015. Se pou pèp la rele dèyètout vagabon yo pou yo kapab al jwedomino ansanm avèk Titid tou. FòkKonstitisyon an refèt e non pa aman-de, paske tout pòs elektif dwe gen yonkalifikasyon pou kandida a pran res-ponsabilite l. Opozan yo an chimerik.Kalo : Mwen dakò avèk nou, paskenou swiv evolisyon bagay yo nan pe -yi nou e nou konn kesyon yo byen.Mwen wè tout moun ap koute nou

avèk atansyon nan tout enfòmasyon nap aprann nou la a. Nou mèt kontinyeenfòme nou sou zafè lakay, paskebann radyo ak radòtè bò isi yo pajanm bay verite.Jefwa  : Nou pa nan voye montenan laj nou ye la a, paske nou finvann, nou fin achte. Nou pa t konn fèsa lè nou te jèn, mwen pa bezwen dinan grandèt nou kote nou aprannanpil bagay.Selya : Mwen kontan ou vin avèkpwen sa yo pou moun pa konprannnou gen patipri. Nou fè tout jefò noupou n pa pami bann mantè ensanseyo. Si prezidan Mateli te genmwayen, li ta di tout sankoutcha yo sa

Kasayòl te di bèf la. Yo pa manke san-wont moun sa yo ki refize konprann.Jefwa  : Otan, Selya ! Twòp poulwa nan tèt mwen nan epòk Gede a.Nou pral pase piman nan latcha yo.Jan-Chal te reyisi ale lekòl diswa a 12zan nan Milo lè li te sove pandan chèfseksyon an ta p chache l pou arete l ekorije l, l ale ateri twou Dinò nan per-istil yon ougan ki rele Yarete Trankil. Kola : Se la li te aprannn fèblantyepou l te fè ti lanp tèt gridap ak godekanari avèk bwat lèt vid. Bon nonOugan an se te Frederik. Li te voyeMòy lekòl diswa ka madmwazèlAse fi Malswen. Kote m’sye te aprannbèl franse anba tab ke l rale monte souBrezilyen yo. Li te zezi pirèd pasemoun k ap swe ki sot nan chalè ke yolage dlo glase sou do yo. Selya  : Atansyon tout moun k aptande nou pou yo atantif nan tout sa nap di yo. Men fòk mwen di nou ke mte wonsi kanzo lakay Wareteanpè, kite antene pou mò pandan 40 jou ak 40nwi pou l te resevwa nan vlennben-deng. Epi li te nonmen asistan laplasanba tonèl Anomali. Mòy te fè yon

spesyalizasyon nan vòlè bèf ak kabritpou yo sakrifye l lè gen seremoni vo -dou. Pou Lè Wa, vandredi sen, fètNòtredam ak fèt lèmò e Latousen. Kalo  : Sa ki UNESCO a, ojis ?Mwen pat gentan al lekòl, mwen pakonnen sa UNESCO a ye. Sèlman yopale de Laymay la. Yo fè m konnen seyon peyi ki bay pi gwo enjenyè nanlemonn.Selya : Aswè a enfòmasyon tonbesou nou ki anrichi konesans nou. Noupale dò. Se bon materyo pou yo.

Pè Jefwa tonbe ri e l bayeskplikasyon an konsaJefwa : UNESCO a se Òganizasy-on Nasyon Zini pou edikasyon syansak kilti. Se yon gwo bagay ki gen birosantral li a Pari pou lemonn antye palede edikasyon, syans konesans ak kiltinan tout peyi. Se jis la Mateli te ateripou l leve ekskanp figi peyi Dayiti kite sèl peyi ki te sapata lesklavaj ak tra-fik malonnèt.Selya  : Nèg Dafrik sou latè beni.Madam Irina Bokova, sekretèUNESCO, a te fyè pou raple sa baylemonn antye ki te gen reprezantan yonan teyat UNESCO pandan prezidan

Mateli t ap pale a. Jefwa : Prezidan Mateli rann noufyè avèk prestasyon li an. Ayiti vin pibèl ankò devan tout moun edike sa yoki sot nan lemonn antye ki t ap aplodiprezidan nou an pou voye l montebyen wo kote zòt ki toujou pa vleAyiti fè pwogre pa ta renmen l rive. Selya  : Antouka, gen youn ladanopozisyon an ki genlè te ret lekòl yonti jan plis pase lòt yo, ki gen yon ti rèskonsyans, paske l te nan pè, li vin genremò de sa k ap fèt la, ki pa bon.Yanik Jozèf di fòk opozisyon an repli -ye e repanse sa l ap fè a, paske toutentènasyonal la pou Mateli kounye a.Alò, manifestasyon p ap bay anyenserye, sòf si nan pwovokasyon, gou-vènman Mateli/Lamòt la voye anpilopo zan alenfinitif. Men se pa sa, Ma -te li kite nou layite kò nou jan nou vle.Bon bagay nan gouvènman pèp la.Selya : Se vre, mezanmi, lè mani-festasyon, mwen pote nwa ak pistachpou m vann. Lè l vè midi, inè, mani-festasyon bout, kòb la fini. Sa m retenan pòch mwen se pou ti moun akmadanm nan ki nan kay la. Sanble semoun yo lwe e yo peye pou vin nanmanifestasyon. Yo tout pa vin ak toutkè yo. Men yo oblije la pou yo souseyon zo. Se desespwa ak desepsyonakòz zak kriyèl e sanginè ke jalou akkriminèl yo te lage nan peyi a pougate tout pwojè pou devlopman akpwogrè jeneral pou nasyon an. Jefwa  : Mezanmi, mwen envitenou pou n gade televizyon ayisyen yopou n kapab konstate sa k ap pase nansen nou. Mateli, anpil vagabon pa vlewè a, jwi anpil privilèj e antre toutkote kòm prezidan Repiblik la. Jodi aprezidan Mateli nan Lafrans e se pre-mye prezidan ayisyen ki vizite Fò DeJou kote Tousen Louvèti te nan pri-zon depi 1802 lè yo te arete l pou yote voye l an Frans, e kote li mouri 7avril 1803. Nou pa janm dwe bliye sa.Selya : Fòk nou di tout moun noupa nan manti e se reyalite yo tout ye.Gade imaj yo e non pa tande radyosèl man k ap pouse moun nan vyolans.Jodi a Mateli ap fè tout Ayisyen nanLafrans santi yo nan peyi Dayiti.Anpil moun te reponn randevou a.Mateli se yon echantiyon lidè kireyèlman fè valè peyi a nan tout sans.

Sa m ap di la a pase jodi a ki premyenovanm 2014. Lavalas pa ladann epa ladann menm. Jefwa  : Prezidan an te nan DockEiffet, yon oditoryòm, nan Pari, pou lte konvèse avèk youn nan branchdyaspora a. Prezidan Mateli fè anpilmoun ri e li fòme yo tout pou yonavni meyè. Li respekte dyaspora a.« Ça se voit tout de bon ». Selya : Jefwa, fòk nou pa bliye fèmoun yo konnen ke minis Afè etran-jè Venezwela vin pase 2 jou ap korijedevwa Mateli pou l ba l diplòm li. Seyon plezi pou l wè kantite pwogrèAyiti fè nan 3 zan. Alòske lòt yo, kireyèl man te pase 20 an sou pouvwajis yo bay Blan yo ki la toujou, paskeak pwogrè ki fèt la, Ayiti Mateli/Lamòt la se yon peyi kote etranje vlekole.

N ap mache avèk ti vagabon sa aJefwa : Prezidan an pa yon blofè,daprè sa l deklare nan oditoryòmDock Eiffet nan Paris. Li bay kontlodyans li avèk popilasyon an ki tenan tèt jwèt yo. Li se yon rasanblè.Mateli pa bati palè a paske l ap pansea moun yo ki reyèlman nan bezwen.Li bezwen kolaborasyon tout moun.Prezidan an di tout moun ki te patisi-pe nan koudyay la pou yo chwazimoun ki renmen moun, defason poupeyi a fè gwo pwogrè, pou yo pa votepanzouyis malonnèt ki wè tèt yo sèl-man.Kalo : Mateli pa pran pouvwa nankou deta, se popilasyon an ki te vote lpou l te travay pou li. Bagay yo apchanje malgre mechan yo enpozepeyi a fonksyone.Jefwa : Kidnapè Lavalas, ansasenak Inikite p ap janm democrat, paskejedi 30 oktòb la, yo agrese 13 patizanMateli ki te kanpe pezib sa y ap fè, yobrandi sou yo e bay yo kou tou paskeyo fè konnen se voye ke yo voye yo.Bandi makawon sa yo se mèt nanpwovokasyon. Yo tankou anvi mourik ap foure dwèt nan gòj anvi touye.Men ekip Mateli/Lamòt eskive yo erale kò yo pou ba yo pase nan lari a.Selya  : Kòman Jefwa, opozan yonan peyi Dayiti pa gen kouraj pou yokonstate ke prezidan Mateli enkon-tounab e pa gen yon prezidan ki ka -pab fè tankou l. Tout moun deja wè kemesye-dam yo ki rele tèt opozan pajanm aprann leson pase yo pou yokapab rive òganize yo nan yon sèl bipou yon bon rezilta k ap sèvi popi-lasyon an. Kola  : Mezanmi, bagay yo grav.Mwen se yon kan e m pa janm reteavèk moun. Mwen di laverite chakfwa moman an prezante. Moun k appale anpil nan radyo pou radote pagen okenn kote yo prale. Se zafè yo yap regle. Nou chaje avèk yon bannbè kè kè, denmèplè, fentè fantezi,pwo vokatè, mantè pwofosesyonèl,woulibè ankre, blofè, vòlè entèlek-tyèl, fasè e ransè tou. Tout moun sa yopa vin regle anyen pou yon chanjmanreyèl e dirab nan peyi a. Jefwa : Si nou louvri je n, pale malse lapriyè jouda yo. Mateli ap travay,y ap rablaba. Se nou ya wè. Yo se yonpakèt ranplisè ki vin jwe yon enstri-man pou prezante bay pèp la yonmizik kakofonik ki anmède zòrèymoun. Mateli la pou l gade mouvmanyo nan fè manifestasyon. Yon bannmi zisyen medyòk ki toujou ap vivnan medyokrite e yo konprann toutbon vre y ap regle yon bagay serye. Selya : Mezanmi, nou kwè nou padwe kite tan pase pou n sa janm genanyen serye ki reyèlman fèt, jiskaskenou pa janm rive nan kafou pwogrèak siksè a ki dwe fòme yon viktwadefinitif pou nou tout ki renmen peyinou. Se nan enkredil tout Nèg akNègès nan peyi a ki kwè nan tèt yo kilòz yo pa janm fè yon pa Kita, yon paNago. Yo gen pou yo regrèt !Kalo :Mwen sonje ke mèt fèy vèt teban nou wout la nan sakrifis ak

linyon. Li te fè travay sa a pou l tedemontre nou se nan kolaborasyonbyen striktire kote youn ap tande lòtpou yo vin avèk yon lojik aplikab enon pa imite. Nou gen tout mwayenyo nan men nou, pou n rive nan kafoubon viktwa. Men, nou refize konfòmenou pou n sa pran responsabilite n.Jefwa : Nou tout ki konsyan e k apswiv tout opozan yo nan peyi a ou -byen andeyò peyi a pa gen lòt objek-tif ke kritike san pwouve lekontrè,sètadi sa tout ofri pou kontrekare toutbagay mal administrasyon ki lakouny a. Nou gen yon bann mèsenèki tounen sanginè ki lage kò yo nanyon lojik rache manyòk ki pou toutmoun lisid pa jistifye. Selya :Ki moun ki nan tèt opozisy-on ayisyèn an ? Kalo : Mwen kwè ke repons la setout Nèg ki fòme yon pati politik pouyo jwenn yon debouche lè eleksyon,paske yo tout pa janm travay e y apviv sou kont fanatik. Nou gen anpil kikonsa e nou jistifye yo. Yo tonbe apvoye monte nan fè manti olye yo retenan reyalite a. Jefwa : Ki sa ki prepare pou demi-syon oubyen dekapote Mateli, k ap fè5 an li an san manke yon jou ? Nantout sans Mateli byen kore e opozi-syon kont administrasyon Mateli/La -mòt la nan tout sa k pa bon.Selya : Jan nou wè Kalo, ki reyèl-man pa fouti di yon mo, gen kont souli.Jefwa :Men li, fout ! Kalo ap makepwen la a. Atansyon pou n sa konnen« jan chat mache, se pa konsa li ken -be rat ».Kalo : Yo tout pa tande e pa wè sepou Mateli ale e rache manyòk li poul bay Ayiti blanch, paske li pa reyèl-man nan enterè pou fè magouy yo tap chache a. Sètadi ranpli pòch yopou enterè pèsonèl yo. Nou pa foutbe zwen moun pòv nan tèt peyi a,menm si li onèt. Twòp vòlè awogandèyè pouvwa a. Se pou yo ale naneleksyon.Jefwa :Bann ensanse sa yo, ki lagekò yo toupatou, pa konprann anyennan anyen; nan movèz fwa yo yobliye ke Mateli t ale nan eleksyon e ketout pòt pou yo te patisipe te louvribyen gran. Alò, yo bliye ke yo se kre-ten e se yon avilisman pou yo wè se timizisyen sa a ki soti byen lwen vinfann fwa yo nan eleksyon 7 fevriye2011 la pou l rive prezidan peyi a. A,non mezanmi, Nèg yo kreten. Selya : Kòm se yon ti vagabon kikonn gou bouch li e yon ti Nèg mizi-syen ke yo rele dezòdone ki t ap fè yoviv konpa ayisyen an nan bal e yomenm tou t ap repete betiz ke toutmoun nan nenpòt nasyon konn repe-te, yo bali tout pèn nan monn nan. Jefwa :Alò, Mateli sou pouvwa seyon desepsyon. Nou dakò ke se yondesepsyon pou yo, paske yo se yonbann manm initil ki p ap regle anyendepi avan 7 fevriye 1986. Mateli pre-zidan peyi Dayiti, li prezidan nèt k apmache sou tapi wouj prèske tout kotel pase. Bagay la byen klè tankou yonboul kristal. Si yo te entelijan, yo taprepare 2016. Bann degoutan sa yodwe disparèt sou sèn politik la. Ya gentan konnen !Kalo :Yo prefere rete nan fè politikrat dokale pou wonje yo. Mateli sepre zidan Repiblik la e li se prezidannou tout. Yo sot pran yon leson nanAl may e nan peyi Lafrans. Vagabonse toujou vagabon, menm si l abiye.Yon pakèt demagòg lage nan peyi apou yo fè anpil demagoji. Selya : Non, se pa sa di tou, paskedezòd pa janm pote bon bagay nanpeyi a. Yo tout sezi wè ke Mateli teresevwa kòm gran diyitè. Se pa lèkabrit la fin pase, devalize jaden an,epi l ap mande fèmen pot. Lavalas yopran yon kou ki reyèlman pa fè yoplezi. Sa fini pou yo tout. Jefwa:Aristid pa gen dwa retounen

6 Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

Kreyòl

Ale nan paj 14

opozisyon an kriye viktwa san glwa ni pouvwaYO POKO JANM PREPARE POU YO TAPRAN RESPONSABILITE YO (Swit koze yo)

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By Réginald Barthélemy

When it comes to family life andgender roles and social status,Equatorial Guinea is arguably nodifferent from most of the othernations on the African continent.Greetings are an important andoften lengthy form of social inter-action among Equatorial Gui -neans. Theses social interactionsusually involve shaking hands.Unlike many Westerners, Equato -gui neans stand close to each otherwhen conversing, often touchingor holding hands. Elders, profes-sionals, and those in positions ofauthority are treated with particularrespect and deference. In this issue,we will focus on gender roles andstatus, including the practice ofreligion in Equatorial Guinea.

Division of labor by gender Traditional gender roles still holdsway; it is rare to see womenemployed outside the home in typ-ically male jobs. They are responsi-ble for domestic labor and childcare, although rural women alsowork in agriculture. The lack ofwomen in professional jobs is per-petuated by inequalities in educa-tion. The average female receivesonly one-fifth as much schoolingas the average male.

The relative status ofwomen and menAlthough legally granted equalrights, women are in many res pectsconsidered second-class citizens.Their status is little higher than thatof children, and women are expect-ed to defer to men in general, andto their husbands in particular.Violence against wo men is com-mon, especially spou sal abuse.Women have the right to buy andsell goods; however, women actu-ally own little property.

Marriage Polygamy is common among theFang. Traditionally, upon marriagethe husband gives a dowry to thefamily of the bride. Women gener-ally become part of their husband’sfamily upon marriage. Men oftenbeat their wives. While public beat -ing is illegal, abuse in the home isnot illegal. And there is no mecha-nism for prosecuting do mes tic vio-lence. According to the customs ofmost tribes, if the marriage breaksup, the wife is obligated to returnthe dowry. Further more, the hus-band recei ves custody of all chil-

dren born in wedlock. The womankeeps any children born prior to themarriage.

Domestic unit Extended families often livetogether. When a couple marries, itis traditional for them to move inwith the husband’s family.

Inheritance Equatorial Guinean tribes follow acustom of primogeniture, passingon inheritance to the oldest malechild. Although it is legal forwomen to inherit property, in reali-ty this rarely happens.

Kin groupsThe Fang are exogamous. Thismeans, they marry outside the clan,whereas the Bubi are endogamous.Simply put, they marry within theclan. In the past, it was evenacceptable for a Bubi brother tomarry his own biological sister, aslong as they did not share the samemother.

Child rearing and educationAmong the most important lessonsthat children are taught is to respectand obey their elders. In EquatorialGuinea, formal education is man -datory between ages six and four-teen. However, only 70 percent ofchildren attend primary school, andeven fewer continue on to the sec-ondary level. There are no provi-sions for children’s welfare. Andchild labor is an ongoing problem,which the government has notaddressed. The literacy rate isbetween 79 and 90 percent formen, and 68 percent for women.

Higher education The country has two institutions ofhigher learning, one in Malabo andthe other in Bata. They are both runby the Spanish National Uni versityof Distant Education. It happensthat those who can afford it wouldsend their children abroad, either toSpain or France, to pursue theiracademic aspirations.

Religious beliefs It is mandatory that the Ministry ofJustice and Religion approve a reli-gious organization before it isallowed to practice. The govern-ment is suspicious of the CatholicChurch, as it has a history of criti-cizing human rights violations.Nonetheless, Catholic religiousstudy is part of public education,and 80 percent of the population is

Roman Catholic. The other 20 per-cent of the population holds on toits traditional beliefs. And evenmany who nominally subscribe toCatholicism continue to follow tra-ditional religious practices. Thereare a few Muslims, mostly Hausatraders in the region. The indige-nous beliefs are animist, attributingspiritual energy to natural forma-tions, such as rivers, mountains,and trees.

Religious practitioners Sorcerers are the leaders of theindigenous religion and occupy anexalted position in the community.Catholic priests occupy a position,not just as religious figures, butoften as voices of the opposition tothe government, as well. Many ofthem have been arrested and tor-tured for speaking out againsthuman rights abuses, social injus-tice, and corruption.

Rituals and holy places Most rituals involve music anddancing. One ritual, known as theabira, is intended to purge evilfrom the community. For example,one Bubi ceremony involves plac-ing a pot of water at the entrance tothe village, asking good spirits toprotect the people and to blessthem with more children.

Death and the afterlife As it is the case in many otherAfrican societies, ancestors areoverwhelmingly venerated in theindigenous religion in EquatorialGuinea. They are said to live in aplace called Borimo, and arethought to be capable of exertingpowerful influence on the living. Inparticular, Bubi villagers oftenplace amulets, such as animalbones, feathers, and shells severalhundred meters outside the villagein remembrance of their dead.

CLoSInG REMARKSWhile Equatorial Guinea isbelieved to have been independentfrom Spain since the 1960s, yet itshigher education system is beingrun by the Spanish establishment.This is mind-boggling, isn’t it?

It is said that health conditionsin Equatorial Guinea are not good,and are made worse by lack of ade-quate sanitation. There is a highinfant mortality rate in the nation.The life expectancy is only fifty-three years of age, fifty-one formen and fifty-five for women.Com mon health problems includemalnutrition and malaria. Thehealth system concentrates mainlyon preventive medicine. This can-not compensate for the severe lackof supplies and trained personnel,however. One particular U.S.health care organization I am awareof has heavily invested in the pre-vention and eradication of malariaand malnutrition in Equa torialGuinea. Why is it that the Equato -guinean healthcare system is notone of the best on the continent,considering that it is among thewealthiest African nations in termsof its natural resources? [email protected]: WikipediaPublished : November 12, 2014

7Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOWGlimpses of Equatorial Guinea (Part 5)Topic: Gender Roles and Status in Equatorial Guinea

COURRIERMêmement pareillement,comme on dit en HaïtiLe gouvernement Lamothe/ Mar -telly s’est révélé l’émule de sespré décesseurs, de puis les Duva -lier. Les biens des citoyens sontvilement usurpés au su et vu dumon de entier, les juges et tribu-naux, les pièces légalement pré-sentées n’ont toujours aucunevaleur par rapport aux désirs etambitions des membres du gou-vernement du moment et de leurssbires.

Je viens ici relater un fait quise passe actuellement en Haïti :En 1986, j’ai acheté des héritiersde la famille Boutin 28 carreauxde terre à Thoma zeau, au nord dePort-au-Prince, la capitale d’Haïti.Les terres sont restées inoccupéesjusqu’en 2012, tout en ayant soind’effectuer, chaque deux ans, lerafraîchissement des lisières pardes arpenteurs patentés. Récem -ment, au cours d’une opérationd’arpentage, nous avons décou-vert la présence d’un MarcoLamothe armé et bien encadré,nouveau potentat du pays qui,sans vergogne, s’est approprié de13 carreaux de mes terres, bien

que les titres de propriété présen-tés aient été régulièrement mis àjour par mon notaire, Me. AbnerRéguna. Nous nous voyons main-tenant obligé d’adresser une re -quête en justice pour essayer, sansespoir ni aucune certitude, de ré -cupérer la partie de ma propriétéqui a été volée.

Dans de telles conditions, ilfaut poser des questions. Est-ce çala liberté en Haïti ? Est-ce lemodè le de démocratie tant prônéepar les détenteurs du pouvoir ?Tout cela s’ajoute à une série dedéri ves constatées récemment etqui continuent de s’étaler danstoute sa laideur, sous le régimeLamothe /Martelly, De vons-nousapplaudir ces dirigeants ?

Il est universellement admisque tout pays civilisé doit être dotéd’un pouvoir judiciaire compé-tent, indépendant et honnête, oùrègnent la loi et l’égalité. Voilà unsigne de démocratie dans un pays.

Chapeau aux dirigeants quiont le courage de choisir le che-min de la justice et de la paix !Harry Lebon

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Page 8: Haiti-Observateur,12 - 19 novembre 2014, Gérard Latortue honoré par le Chili à Washington, DC

Par Dan albertini

Entre (). Le Droit constitu-tionnel d’Haïti est-il propre àlui ? L’art…. de la Cons -titution stipule en regard de lacandidature, un besoin depossession immobilière dansune population financière-ment pénalisée. Ce de faitveut dire : gouverné pas desriches, pauvres demeurezpau vres. Nonobstant l’ori -gine de la richesse, l’am -bition Duva lier, par exem ple,ou c’est la solution sans-culotte, autre dé ri ve. Ce n’ -était pas le nôtre mais unemprunt, tel ce dérivé de larépublique inspirée de, je citeChristine Le Bozec dans LaPremière Ré publique 1792-1799, P.129 : « Un pays gou-verné par des propriétairesest dans l’ordre social, celuioù les non-propriétaires gou-vernent est dans l’état natu-re… l’homme sans propriétéa besoin d’un effort cons tantde vertu pour s’intéresser àl’ordre qui ne lui conserverien ». Ce qui a fait faillir jus-qu’à présent tous les effortspour expliquer comment bâtirune nation à travers le con -cept républicain hérité des la1ière République post LouisXIV. Ce qui explique aussicet te relation viscérale quel’on observe depuis les tempsante-Duvalier. Puis, C. Char -bonneau, Québec, Mis tral enFrance, multinationales glo-bales démentent. C’est donc àtravers ce même dérivé qu’ilfaut juger dans le procès quinous concerne. Fermons les().

Enoncé IV. nous, en fantde 1804, réclamons. nousavons été pénalisés sur leprincipe du droit fonda-mental. Ce qui a eu desconséquences graves sur laperte de nos standards volésau gré de l’esprit du Géniedu Code noir et de sa des-

cendance. Le Droit conspuéconsiste en des faits qui vali-dent une pratique, parexem ple : la France quiréhabilite et soutient LouisXIV en publiant ses archi -ves sur le Code noir au mo -ment où la raison du Sar -kozys me justifie la colonisa-tion par l’esclavage, pourchercher sympathie chez LePen. Puis, Laferrière à Hol -lan de, à Paris, réclame uneintensification de la présen-ce de la France en Haïti.Déjà, Ribbe se trouvaitmeurtri dans la dé fen se desa thèse haïtienne à Paris.Égarement. Alors, justicesera par le Grand Parle -ment de la précieuse Répu -bli que d’Haïti érigé enGrand tribunal de l’histoirepour la Série des GrandsProcès de l’histoire. LaGlobal Governance estlinéai re en Droit et en droitinternational. nous devonsdonc auditionner.

Droit FondamentalDroit, mesure et principeNous avons soulevé d’entréede jeu la notion de l’éco -nomie du Droit, pour Haïti,certes, ce n’est malgré toutpas dans le cadre d’un prix deconsolation, face à l’impunitéflagrante des quarante der-nières an nées. Non, il y a euviolation bien avant cela.Nous voyons les faits évo-qués comme des conséquen -ces d’un traumatisme nonéva cué. En voici quel quesfaits énoncés dans le cadred’interprétation du Droit.

Cadre de législation étran - gère : Bloncourt contre Duva -lier en France ;

Cadre de coopérationtech nique : Haïti contre Du -valier en Suisse et en France ;

Cadre d’un parlementétran ger : l’Ambition Be noitpar devant le Congrès àWashington ;

Cadre d’immunité charis-

matique : Duvalier désormaisdécédé, et Aristide toujoursen liberté.

Une considérationparallèleCadre du Droit français :noriega en prison en Fran -ceMais, revenons de suite à cequi nous concerne.Cadre de Droit souverain : leParlement d’Haïti face aucadre de l’immunité colonia-liste comme Droit colonialis-te (le Code noir est, ses tenan-ciers, son génie fondateur).

Ce qui nous a étéenlevé par violLa notion du Droit fonda-mental. D’abord, la notion du droit àl’humanité. Il consiste encelui des Indigènes sur leprincipe du Droit de la terre,qui ont été décimés par l’en-vahisseur. Lequel en vahisseura arraché de force les Noirs deleur terroir pour les déporter,dans des conditions dégra-dantes, vers un espace incon-nu, en remplacement des pre-miers Indigènes conséquem-ment à leur degré de résistan-ce (voir littérature sur lescolonisations) dans la survieface aux sévices les plus bar -bares aux yeux même de l’É-glise. L’exercice profession-nel d’une armée ne leur amême pas été accordé enterme de temps d’apprentis-sage.

Le Droit fondamentalnous a été enlevé depuis lesintentions du colon et del’Église complice, fixant unbut pour s’enrichir et pourdétruire. L’étalage de la for cede l’agresseur pris dans sesintentions démon tre unegran de mégalomanie, doncun dérangement à corriger,qui porte préjudice, même àtravers les guerres posté-rieures qui ont pénalisélourde ment, com me le géno-cide opéré contre les Juifs, parles Allemands et leurs alliés,toujours au grand mépris del’Église dé fen dant les inté-rêts égoïs tes de son clergé(Droit canon et Privilège).

Un passé récent dé mon -trait la résistance vaticanechez nous, sous la forme de laThéologie de la libération qui,malgré tout, n’est pas notrestandard.

Pas plus que le noirismede François Duvalier, quin’était qu’une simple répon-se, mais toujours tributaire duracisme blancomane. Cen’était pas le Droit de la com-munauté élargie et distincte.Si la valeur du Droit estlinéaire, justice sera.

La notion du Droitancestral est nécessaire pourla victime, car le bourreaujouit impunément des fruitsdu crime (d’expropriation, dedéportation).

La Communauté est avanttout de partage, de confianceet de conservation. On leconstate dans cette nouvelleadoption de la communautévirtuelle dans le contexte du

village global. Récupérer nosstandards, c’est récupérer leDroit communautaire. LeDroit communautaire estégal, mais distinct dans lacomposition de chaque com-munauté. On nous a volé nosdroits sur le principe del’humanité de l’hommecom me celui de la terre et del’histoire. Nous ne cherchonsà justifier mais à démontrer.Ce, dans la mesure du Droit,sur le principe de la GlobalGovernance.

Pourquoi évoquer le Droitcommunautaire large etdistinct, quand nous sommesdans un tribunal de la Pré -cieuse République d’Haï ti,c’est-à-dire local ?

Cela rentrera dans le cadredes faits aussi, mais le Droitdans la Global Governances’explique mieux par les rela-tions de la connectivité dansle domaine du numérique. Laconnectivité est Un, à n’im-porte quel point du cardan.S’il est global, le Droit doitpouvoir s’appliquer par lavertu de sa compétence parta-gée à travers les conventionsdéjà en vigueur, renforcéessubjectivement, il faut le dire,pas ceux à venir, le passé encause n’étant exclu.

Puis, elle établie la distinc-tion entre « terreur et laTerreur » utilisée pour cefaire. C’est la Terreur d’Étatcontre le droit et le droit desnoirs dans un contexte duCode noir. C’est dans cecontexte que se situe laTerreur dans le Code noir.

Il nous faut comprendre lanotion du Droit dans soncontexte pour juger le degrédu viol auquel nous avionsété soumis. Siècle desLumières qui étale ses cer-veaux. Voltaire, par exemple.Christine Le Bozec décritcelui-ci en P.63 (chap. 12) del’ouvrage La PremièreRépublique 1792-1799 : «Voltaire, par exemple, mani-festait des craintes et expli-quait sa réticence : il redou-tait que les jeunes gens donton aurait meublé le cerveau

ne refusent de conduire unecharrue. Un savoir strict uti-litaire trouvent grâce sesyeux». Considérons en cesens, la notion du Droit ac -cordé aux colonies et consé-quemment ceux retenus enesclavage. Le droit dans saréponse exige une formuleadéquate en besoin de récupé-ration. Le droit à nos stan-dards, le droit à récupérernotre patrimoine volé.

Les compétencesd’HaïtiCour pénal international,122 pays états Parties auStatut de Rome dont 34 sontmembres du groupe des Etatsd’Afrique, 18 des Etats d’Asieet du Pacifique, 18 des Etatsd’Europe orientale, 27 desEtats d’Amérique latine etdes Caraïbes, et 25 membresdu groupe des Etats d’Europeoccidentale et autres Etats.Haïti n’est pas compté parmiles membres (voir www.icc-cpi.int/fr). Mais, Haïtiest membre des NationsUnies.

La CIJJ : P. 287 << ledroit de la guerre (l’écono-mie), la République comptaitbeaucoup sur les contribu-tions de guerres, qui alimen-tèrent parfois, jusqu’à unquart du budget >>.

Le Droit à l’éducation P.252. Déclaration de Décrèsministre de la marine : « Puis,en 1802, cette école de cadresfut brutalement fermée par leministre de la marine, Décrès,au motif que « les enfants decouleurs ne peuvent préten -dre (nos standards) à une édu-cations supérieure, au-delà dequelques rudiments des artsmécaniques ».

Nous réclamerons doncréparationsDroit civil, standard. Droitfondamental, (formation).Eco nomie du Droit : parcourshistorique, collectif indivi-duel contre le Code noir quiest le Droit colonial et le Droitcanon [email protected]

Ber nard Gousse, qui est l’ac-tuel recteur de l’UniversitéQuisqueya, à Port-au-Prince,et qui serait également un con -seil ler du gouvernement Mar -tel ly-Lamothe.

En parcourant les minu -tes de cette séance, il y a lieude croire que les réponses deMe Gousse ne sont pas truf-fées d’arguments inattaqua -bles, mettant sérieusement endoute un verdict favorable àl’accusation, en l’occurrence,l’État haïtien représenté parMichel Martelly et LaurentLamothe.

Dans la prochaine éditionsera également traité le dossierdu kidnapping. Commencédéjà dans deux numéros pré-cédents d’H-O, sous le titreJUSTICE POUR GÉNÉLUSNATHANAËL, il continueraavec l’étalage des faits présen-tés dans l’enquête de la Police

judiciaire sur l’enlèvement dece fonctionnaire de laUnibank par des policiers sousle commandement d’un capi-taine de police, lui-mêmeagissait dans le sens des inté-rêts d’un homme d’affairebien côté de la place. En clair,si Clifford Brandt avait sonréseau de kidnappeurs, cethomme d’affaire avait — et aencore le sien. La différenceentre le commanditaire dukidnapping de NathanaëlGénélus et Cliffdord est quece dernier a été appréhendé etfait le pied de grue en prison.Tandis que l’autre, après avoirété interpellé dans le cadre del’enquête sur l’enlèvement deGénélus, puis incarcéré, avaitbénéficié d’une décision demise en liberté par un juged’instruction dans des condi-tions que nous tenterons d’élu-cider. L.J.

LES DOSSIERS EN SOUFFRANCESuite de la page 1

8 Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

SGPH : La notion par le droitDIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

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9Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

needed direct contact. Prime Minister Latortue had a

clear vision of his role as leader oftransition, as a peacemaker amongHaitians but also as a partner ofthe international community incon fronting a national situationwhich had come to agenda of the

Security Council of the UnitedNations. We did not always agree,but there was always respect forthe functions each had to perform.

The basis of this united effortwas the respect the Transitionalgovernment showed towards theHaitian process. The governmentleaded by Prime Minister Latortuedid not intervene in the processleading to the elections. It main-tained its impartiality Vis a Vis thecompeting parties while reaffirm-ing at the same time that nothing,no act of violence or conspiracygroup, would alter its decision tocarry out an open and free elec-toral process.

Chers amis, comme partici-pant de cette histoire, je me sensquelques fois découragé quand jedécouvre une manque de recon-naissance vers ce gouvernementqui n´a cédé a aucune tentation deconserver le pouvoir, de se voirprojetée par des amis ou associés,d’utiliser la magouille pour chan-ger l histoire. Quelques-uns entrevous me direz peut être que cettemanque de reconnaissance est très

haïtienne, moi je peux vous assu-rer qu´elle est très latino-améri-caine, peut être, très humaine.Mais il y aura un moment je vousas sure dans lequel l histoire deHaïti reconnaitra comment lesstandards de dignité et d’espritrépublicain du bref gouvernementdu Premier Ministre Latortue sont

essentiels pour conserver ce paysdans une ligne institutionnelle etdémocratique.

Que ce geste de reconnaissan-ce que nous Chiliens faisonsaujourd’hui puisse servir à le sou-ligner.

Mèsi anpil Thank you very much,Muchas gracias a todos.

Puis, ce fut le moment de la céré-monie officialisant l’honoré.L’ambassadeur chilien auprès dela Maison Blanche, Juan GabrielValdes, au nom de Madame lePrésident Michelle Bachelet,passa l’écharpe au-dessus de latête du Premier Ministre le décla-rant officiellement récipiendairede la Grande Croix dans l’Ordrede Mérite du Chili. Chaudsapplaudissements!

Dans son discours deremerciements, le Premier Minis -tre a misé sur le “grand défi” qu’ilavait à relever après le départ duPrésident Aristide le 29 février2004. Il fallait définir et mettre en

œuvre une stratégie qui permet-trait au pays de retourner à l’ordreconstitutionnel, d’organiser desélections inclusives et libres, derespecter les droits humains, delutter contre l’impunité et d’insti-tutionnaliser des mécanismes per-mettant d’instaurer l’état de droitet de combattre la corruption.

Il a souligné les éléments de lastratégie, savoir “un gouverne-ment de technocrates” au serviced’un “gouvernement politique-ment neutre”. Et les membres dugouvernement ne seraient pas éli-gibles. Il fallait aussi renforcer lesinstitutions, savoir le Conseil élec-toral, la Banque Nationale de laRépublique d’Haïti, la PoliceNationale, la Fonction Publique etla Coopération externe.

M. Latortue a noté que la plu-part des graves crises politiques enHaïti dans un passé récent trou-vent leur origine dans une criseélectorale. Il a mentionné Lescot,Dumarsais Estimé, Paul EugèneMagloire, François Duvalier, JeanBertrand Aristide. Et il y a eu descomplexités avec René Préval etaujourd’hui avec Michel Martelly.

Depuis son départ d’Haïti en2006, le Premier Ministre Lator -tue est demandé ici et là commeexpert en questions électorales.Lors de son passage en GuinéeConakry, un journaliste guinéeneut la perspicacité d’énoncer les «Dix commandements de Gérard

Latortue » pour de bonnes élec-tions. Alors, pour clôturer son dis-cours, le Premier Ministre les aénumérés à toutes fins utiles. Abon entendeur, salut!

Les dix commande-ments de GérardLatortue pour réali-

ser de bonnes élec-tions1. Engagement du pouvoir exécu-tif et de l’ensemble des autoritésgouvernementales (pouvoir légis-latif et pouvoir judiciaire) et de lasociété civile ainsi que des partispolitiques à organiser des élec-tions libres, démocratiques etinclusives… Surtout éviter toutemanipulation constitutionnellepour rester au pouvoir;

2. Mise en place d’un Con -seil électoral crédible et indépen-dant composé d’hommes et defemmes au-dessus de tous soup-çons dont la mission essentielle estde préparer le projet de Loi électo-rale qui sera soumise au Parle -ment après examen du Conseildes ministres;

3. Totale neutralité des autori-tés gouvernementales qui ne doi-vent apporter aucun support logis-tique ou financier à un parti poli-tique ou à un candidat en dehorsdu financement public accordépar la loi aux partis politiques;

4. Libre et égal accès auxmédia d’État à tous les partis poli-

tiques et la réglementation desmé dia privés dans le processusélectoral afin d’éviter de donnerun avantage spécial aux forcesd’argent;

5. Mise en place d’urnes trans-parentes (éviter les boites en car-ton ou en bois) à l’ouverture desBureaux de vote, en présence desreprésentants des partis politiques,afin d’éviter le bourrage des urnes;

6. Utilisation d’encres indélé-biles pendant au moins 48 heurespour éviter que les électeurs nevotent plusieurs fois et usage decartes de vote digitalisées pourbien identifier les électeurs et élec-trices;

7. Présence de mandatairespréalablement formés, des partispolitiques et des candidats indé-pendants dans les centres de vote,tout au long du scrutin et surtoutlors du dépouillement des urnes etdu comptage des votes;

8. Sensibilisation et motiva-tion des électeurs et électrices afind’augmenter le taux de participa-tion et la bonne identification desbureaux de vote tout en veillant àleur bon éclairage et à l’affichagedes listes électorales;

9. Signature des procès-ver-baux par les mandataires, le scel-lage et l’affichage public des pro-cès-verbaux sur les lieux de voteen leur présence;

10. Transport sécurisé des pro-cès-verbaux vers le Centre detabulation en vue de la proclama-tion des résultats après avoir réso-lu tous les cas litigieux conformé-ment à la constitution et à la loi

A la demande de M. Latortue,l’ambassadeur Valdes avait mis auprogramme Ray mond A. Joseph,l’ex-ambassadeur d’Haïti à Wa -shington durant la transition. Parune interprétation à l’harmonicad’une chanson que l’ex- Premierministre sollicite comme un sou-tien spiritual depuis 2004, l’am-bassadeur-musicien mit la derniè-re touche au programme. C’est àsa sœur, Marie-Therèse Barthole,née Latortue, que revient l’hon-neur d’avoir dédié cette chanson àson frère durant les jours difficileset périlleux de la transition, surtouten 2004, au fort de l’« OpérationBagdad ».

“Sois sans alarme etsans frayeur/ Dieu prendra soinde toi/ Il est ton Père et ton Berger/Dieu prendra soin de toi.

“Dieu prendra soin de toi/Dans le chemin, jusqu’à la fin/ Ilprendra soin de toi/ Tous les joursjusqu’à la fin.”

Suite de la page 2

Gérard Latortue honoré par le gouvernement chilien

Jean Junior Joseph réalisant des photos souvenir. À sagauche : l’ambassadeur Léo Merores, Stanley Lucas etl’ambassadeur d’Haïti à l’OEA Bocchit Edmond (photoGary Altidor).

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LLes thuriféraires du régimeMartelly-Lamothe passentle plus clair de leur tempsà débiter des commen-taires intéressés dans la

presse stipendiée et les média so -ciaux contrôlés par le Palais nationalet la primature. Selon eux, en ce quiconcerne ses réalisations, l’équipe aupouvoir surpasse tous ses prédéces-seurs. Les flagorneurs font tout cequi est même inimaginable pour enconvaincre les sceptiques, s’ingé-niant à donner priorité aux petits pro-jets inefficients et mal articulés dugouvernement au détriment des poli-tiques nécessaires à mettre fin à l’im-broglio autour des élections. Alorsque celles-ci constituent le plusgrands des défis auxquels se trouventconfrontés MM. Martelly et Lamo -the. Ces derniers ont fait tant et sibien que leur administration sombredans l’immobilisme, qui risque d’ac-compagner ce qui reste du quinquen-nat de Sweet Mickey, à moins queles pendules soient remises à l’heureavant le deuxième lundi de janvier2015.

Tandis que, privé de programmesinternes structurés à exécuter, le pré-sident et son Premier ministre multi-plient les visites dans les capitalesétrangères, aux frais de la Républi -que, à la recherche d’investisseurs deplus en plus réticents, la situation dupays ne cesse de se dégrader. Aussice n’est pas par hasard que dans leclassement « Doing Business 2015 »de la Banque mondiale (BM), publiéla semaine dernière, Haïti occupe la180e place sur 189 économies analy-sées, par rapport à dix critères, soitune avance d’un point. Car dans laversion précédente de « Doing Busi -ness », notre pays occupait la 181eposition, la dernière en date des son-nettes d’alarme concernant Haïtitirées par une des instances interna-tionales. Car tout au long de la prési-dence de Martelly, des alertes ont étélancées tant par la société civile quepar des représentants de la commu-nauté internationale concernant lesdangers vers lesquels chemine lepays par la faute des autorités demet tre en place des structures indis-pensables pour l’organisation d’unscru tin honnête, crédible et démocra-tique. Mais les différentes échéancesélectorales annoncées par les hom -mes et femmes au pouvoir ont avor-té l’une après l’autre, sans que soitfait un minimum d’effort pur recti-fier le tir.

En effet, le marasme économique,qui perdure dans le contexte de criseélectorale dans laquelle est plongé lepays, ne date pas d’aujourd’hui. Dé -jà, en février 2013, environ un moisaprès son entrée en fonction, le re -présentant spécial de l’ONU enHaïti, Nigel Fisher, prenait le contre-pied du cri de ralliement du gouver-nement « tèt kale » déclarant « Haïtiest ouverte pour les affaires ». M.Fisher formulait sa réplique à ce slo-gan en ces termes : « Nous pouvonsblâmer les partenaires externes pourleur lenteur à verser l’aide financiè-

re promise. Mais le problème estbien plus vaste. Lorsque les amisd’Haï ti et des investisseurs potentielsse demandent si “ Haïti est ouverteaux affaires ”, certains répondentque oui. Mais la majorité, après unepériode de réflexion, disent plutôt“ pas tout à fait ” ».

Sans citer nommément les ac -cords de gré à gré signés entre Haïtiet les firmes de construction du séna-teur dominicain Félix Bautista, quiavaient, en retour, versé des pots devin aux dirigeants haïtiens, notam-ment USD 2,6 millions $ au prési-dent Martelly, le représentant onu-sien a cité le processus d’appels d’of -fres dont il signalait le manque detransparence. À son avis, un tel étatde fait décourage ce qu’il qualifiaitde « saine compétition », ajoutant lavassalisation de la justice commeétant la cause de l’hésitation desétran gers à faire des affaires en Haïti.De plus, M. Fisher rappelait que leprésident Martelly avait identifié desdomaines où des réformes se ren-daient nécessaires. Toutefois, signa-lait-il, de tels efforts tardaient à seconcrétiser.

Fisher avait également attiré l’at-tention sur la faiblesse de l’économiehaïtienne, ayant attiré l’attention surla lenteur de l’économie. Par exem -ple, soutenait-il, le produit nationalbrut avait augmenté d’environ 2,5 %,en 2012, alors que le gouvernementavait prévu une croissance de 8 %.

Nigel Fisher avait alors mis exer -gue les préoccupations de la com -munauté internationale par rapportaux élections législatives et locales,qui devaient avoir lieu en novembre2011. Ces élections n’ont pas lieu en2013 ou en 2014. En clair, les pres-sions que, selon M. Fisher, l’Unioneuropéenne et les États-Unis exer-çaient sur le chef d’État haïtien, pourqu’il organisât ce scrutin à la datefixée, à la fin de l’année 2011, n’onteut aucun effet. En attendant quecelui promis pour 2015 par le tandemMartelly-Lamothe — s’il a lieu —,le président Martelly se met en têtede « de gouverner par décret » à par-tir du 15 janvier 2014. Reste à décou-vrir s’il sera en mesure de se donnerles moyens d’une telle politique.

Or, exactement un an après lesdéclarations fatidiques de NigelFisher, l’archevêque métropolitaindu Cap-Haïtien, Mgr Louis Kébreau,qu’on savait sympathique envers lafamille présidentielle, a formulé unavertissement similaire à celui dureprésentant de l’ONU. Le prélat dé -plo rait, le 17 février 2013, la situa-tion socio-économique et politiquenationale, qu’il jugeait « très dégra-dée », allant même jusqu’à comparerHaïti à un patient qui « a besoin à lafois d’un bon psychanalyste et d’unbon thérapeute pour l’aider à retrou-ver son équilibre intérieur, en vue dedégager une nouvelle vision pour lesortir de ce carcan dans lequel il estcomplètement plongé ». Il estimaitque Martelly n’est pas sur la bonnevoie. Selon Mgr Kébreau, « degrands changements ont été promis

par le candidat devenu président.Pour tant, plus de deux ans après sonélection, la population haïtienne nefait que s’enliser dans la misère ». Ildénonçait en même temps « le népo-tisme » constituant une marque defabrique du régime Martelly-Lamothe.

Inutile d’énumérer ici les nom-breuses dérives du pouvoir, qui favo-risent le blocage des élections. Il suf-fit de rappeler que celles-ci ne sontpas réalisables en dehors d’un con -sen sus, une stratégie totalementétran gère au style de gestion del’équi pe au pouvoir, qui souscrit iné-luctablement au principe du « tout ourien ». Les vœux pieux formulés parles actuels dirigeants d’organiser desélections « tôt » l’année prochaine

conduisent le pays tout droit à unecatastrophe politico-sociale aux con -séquences incalculables. Car c’est unsecret de Polichinelle que cette nou-velle échéance n’aura pas un sort dif-férent des autres.

En clair, un dialogue authentiquenational doit faire place aux ma -nœuvres déloyales de Martelly dansdes séances de « consultations » àl’infini sur la crise électorale; et l’op-position doit se mettre sérieusementau travail pour trouver ensemble laroute qui mène vers l’harmonie tantsouhaitée; seuls moyens de sortir dumarasme et d’engager résolument lepays sur la voie du progrès, du déve-loppement durable et de la paixsociale et politique.

10 Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

ÉDITORIAL

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Faute de tenir les élections, le régime Martelly-Lamothe s’enlise dans le marasme

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TThe apologists of the Mar -tel ly-Lamothe regimespend most of their timespouting self-interestedcom ments in the venal

press and social media controlled bythe National Palace and the PrimeMinister’s office. According to them,regarding its accomplishments, theteam in power surpasses all its pred-ecessors. Sycophants are doingwhat’s even unimaginable to con-vince the skeptics, endeavoring togive priority to small, inefficient andpoorly articulated government proj-ects at the expense of policies need-ed to end the imbroglio surroundingthe elections. Yet these are thebiggest challenges facing MessieursMartelly and Lamothe. They havedone so much that their administra-tion sinks in the doldrums, whichmay remain obstinately for the restof Sweet Mickey’s five-year term,unless the record is set straightbefore the second Monday inJanuary 2015.

While without structured pro-grams to run internally, the presidentand his Prime Minister make fre-quent visits to foreign capitals, at theexpense of the Republic, seekingmore and more reluctant investors,the situation in the country continuesto deteriorate. So it’s not by chancethat in the ranking “Doing Business2015” by the World Bank (WB)releas ed last week, Haiti occupiesthe 180th spot of 189 economies ana-lyzed, compared to ten criteria, anadvance of a point. As in the previ-ous version of “Doing Business,“ ourcountry was in the 181rst position,the latest alarm bells on Haiti by aninternational body. Because through-out Martelly’s presidency, alertshave been given by both the civilsociety and representatives of theinternational community about thedangers the country is headed for;through the fault of the authorities toput in place the necessary structuresto organize an honest, credible anddemocratic election. But the differentvotes announced by the men andwomen in power have failed oneafter the other without them evermade a minimal effort to changetheir approach.

Indeed, the economic downturn,which continues in the context of theelection crisis that has crippled thecountry, is not new. Already inFebrua ry 2013, about a month aftertaking office, the Special Represen -ta tive of the UN in Haiti, NigelFisher, took the floor against the ral-lying cry of the “bold-headed“ gov-ernment declaring “Haiti is open forbusiness.” Mr. Fisher formulated hisresponse to this slogan in theseterms: “We can blame external part-ners for their slowness to pay thepromised financial assistance. Butthe problem is much broader. Whenthe friends of Haiti and potentialinvestors are wondering if ‘Haiti isopen for business,’ some respondyes. But, after a period of reflection,

the majority rather says ‘not quite’.”Without mentioning namely mu -

tual agreement accords signedbetween Haiti and construction firmsof Dominican Senator Felix Bautista,who, in turn, paid bribes to Haitianleaders, including USD $ 2.6 millionto President Martelly, the UN repre-sentative cited the tendering process,which he noted, lacks transparency.In his view, such a state of affairs dis-courages what he called “healthycompetition,” adding the subjugationof justice as the cause of the reluc-tance of foreigners to do business inHaiti. In addition, Mr. Fisher recalledthat President Martelly had identifiedareas where reform is needed. How -ever, he noted, such efforts wereslow to materialize.

Fisher also drew attention to theweakness of the Haitian economy,point ing to its slow growth. Forexample, he argued, the gross nation-al product increased by approximate-ly 2.5% in 2012, while the govern-ment had projected a growth of 8%.

Nigel Fisher then echoed the con-cerns of the international communitywith respect to legislative and localelections, which were scheduled tobe held in November 2011. Theseelections did not take place in 2013or 2014. Clearly, according to Mr.Fisher, the pressures the EuropeanUnion and the United States exertedon the Haitian Head of State toorganize the elections on the datefixed by the end of 2011, have hadno effect. Until new election is or ga -niz ed in 2015 as promised by teamMartelly-Lamothe — if it everoccurs — President Martelly setshimself out to “rule by decree”beginning January 15th, 2014. Itremains to be seen whether he willbe able to provide the means for sucha policy.

Now, exactly one year after NigelFisher’s fateful statements, theMetropolitan Archbishop of Cap-Haitien, Mgr Louis Kébreau, whowas known to be sympathetic to thepresidential family, gave a similarwarning to that of the UN official.February 17, 2013, the prelatelament ed that he considered thesocio-economic situation and nation-al politics “very poor.“ He even wentso far as to compare Haiti to a patientwho “needs both a good psychoana-lyst and a good therapist to help himfind his inner balance, to create anew vision in order to free him fromthese shackles in which he is com-pletely imprisoned.” He felt thatMartelly is not on track. Accordingto Bishop Kébreau “major changeswere promised by the candidate run-ning for office. Yet more than twoyears after his election, the Haitianpopulation only gets bogged down inmisery.” He also denounced “nepo-tism” as being a hallmark of the Mar -tel ly-Lamothe regime.

No need to enumerate the manyabuses of power contributing toblock the holding of the election.One only needs to remember that

these are not possible without a con-sensus, a policy that’s totally foreignto the management style of the menand women in power, who inevitablysubscribe to the principle of “all ornothing.“ Wishful thinking by thecur rent leadership, for organizing theelection “early” next year is leadingthe country straight to a socio-politi-cal catastrophe of incalculable con-sequences. Because it’s an opensecret that this new deadline will notbe a lot different from the previous

ones.Clearly, a genuine national dia-

logue must make way for dubiousmaneuvers by Martelly in holdingnever ending sessions of “consulta-tions” on the election crisis; and theopposition must get serious workingtogether to find the road to harmonyeveryone wishes for; that’s the onlyway out of the doldrums and to setthe country firmly on the path toprogress, sustainable developmentand social and political peace.

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EDITORIAL

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Failure to organize the election sinks the Martelly-Lamothe in the doldrums

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Des cadets de l’Armée libyenneen formation au Royaume-Unidoi vent être rapatriés dans leurpays avant la fin de leur stage,suite à leur admission d’avoiragressé sexuellement des femmesà Cambridge.

Environ 300 recrues étaientarrivées à la base de Cambridge,en juin dernier, dans le cadre d’unaccord bilatéral pour former jus-qu’à 2 000 cadets en vue d’assurerla sécurité de la Libye. Bien que leministère de la Défense anglais aitdéclaré que les recrues ne seraientpas autorisées à voyager sans êtreescortées, il semble que ces dispo-sitions aient été assouplies par lasuite.

Deux recrues libyennes ontadmis avoir commis une séried’agressions sur des femmes dansla région Market Square de Cam -bridge, le 26 octobre. Elles serontjugées pour leurs infractions.

Andrew Lansley, un députécon servateur, a déclaré qu’il avaitd’abord soutenu l’engagement duRoyaume-Uni pour former lesrecrues. Cependant, suite à cetaveu, il a écrit au ministère de laDéfense pour dire que le contratde formation des recrues libyen -nes devrait être terminé.

« C’est avec regret que je doisdire maintenant que cela n’a pasfonctionné comme nous l’espé-rions. Il est clair que la stipulationqu’il n’y aurait pas de sortie nonautorisée (de cadets libyens) de labase n’a pas été respectée, et lesconséquences sont inacceptables.Comme je l’ai déjà exprimé auministère de la Défense, je ne voismaintenant d’autre choix que derésilier le contrat et de rapatrierles stagiaires actuellement sur labase », a-t-il dit.

Dans un communiqué, leministère de la Défense a, de soncôté, déclaré : « La formation descadets a été initialement prévuepour durer jusqu’à la fin de no -vem bre, mais nous avons convenuavec le gouvernement libyen qu’ilest préférable pour toutes les par-ties concernées d’avancer la datede leur fin de formation. Lesrecrues seront de retour en Libyedans les prochains jours. Dans lecadre de notre soutien continu augouvernement libyen, nous allonsexaminer la meilleure façon deformer les forces de sécuritélibyen nes, y compris la formationde nouveaux groupes de recruesau Royaume-Uni. C’est la meil -leure voie à suivre », conclut lecommuniqué.

nigeria : Des chiites de Potiskum tués lors d’une attaque suicide Un kamikaze a tué 15 fidèles lorsd’une cérémonie religieuse chiitedans la ville de Potiskum, dans lenord-est du Nigeria, selon un lea-der chiite.

Aucun groupe n’a revendiquéla paternité de l’attaque, mais lesoupçon pèse lourdement sur legroupe militant islamiste sunnite

Boko Haram. Il dénonce toujoursles chiites, une minorité au Nige -ria, comme étant des non-Musul -mans.

Le kamikaze s’est fait explo-ser après avoir rejoint les fidèlesqui marchaient à l’occasion del’Achoura, un jour solennel où leschiites commémorent le martyrede Hussein, petit-fils du prophèteMahomet, en 680 après J.C., àKarbala, dans l’Irak moderne.

Bien que des témoins aientrapporté la mort de 20 personnesdans l’explosion, un représentantchiite a déclaré que l’explosionavait tué seulement 15 victimes,tandis que les cinq autres ont étéabattues par les forces de sécurité.L’Armée n’a pas fait de commen-taires au sujet de ces allégations.Ce n’est pas la première fois queles responsables chiites au Nigeriaaccusent l’Armée nigérianed’avoir tué leurs membres. EnJuillet, ils ont accusé les soldatsdans la ville septentrionale deZaria d’avoir ouvert le feu sur unemanifestation, tuant trois fils dudirigeant chiite Cheikh IbrahimZakzaky. Ce dernier préconise lacréation d’un État islamique d’ -obédience chiite au Nigeria. Sespartisans ont été impliqués dansde nombreux affrontements avecles forces de sécurité au cours desdernières décennies.

Boko Haram mène une insur-rection violente au Nigeria depuis2009, avec quelque 2 000 civilstués cette année seulement, selondes militants des droits humains. Ilattaque les chrétiens et les groupesmusulmans rivaux à plusieursrepri ses. En juillet, il a été accuséd’avoir bombardé une mosquéeen plein air de Potiskum, tuantquatre personnes.

Potiskum est à Yobe, l’un destroisÉtats où le président Good -luck Jonathan du Nigeria a décré-té l’état d’urgence en mai 2013 enpromettant d’éradiquer l’insurrec-tion.

FAITS DIVERS Saviez-vous qu’il y a eu unemanifestation de baisers publicsen Inde, en rébellion contre lesautorités locales ? Au mépris des autorités locales,un certain nombre de citoyensindiens ont organisé une manifes-tation de baisers publics, avantd’être arrêtés par la police, déclen-chant ainsi une indignation inten-se sur les media sociaux.

Selon un reportage de la BBCNews, l’événement a commencédans la ville de Kerala, dans le sudde l’Inde, lorsqu’un reportage dela télévision locale a montré desjeunes couples s’embrassant dansun café. Les membres du groupede jeunes BJP, une aile du parti aupouvoir en Inde, pensaient que cesdémonstrations d’affections publi -ques enfreignent les lois sur l’obs-cénité du pays. Pour manifesterleur désapprobation, ils ont vanda-lisé le restaurant. Beaucoup detémoins ont été choqués par la

réaction des protestataires ; et ilsont saisi les média sociaux dans lebut d’organiser une manifestationde baisers publics de massedimanche 2 novembre.

Des milliers ont assisté à lajournée de manifestation, soitcom me participants ou tout sim-plement comme spectateurs. Etplusieurs personnes ont été arrê-tées, ce qui a suscité un autre tollésur le site. Elles ont ensuite étélibérées, mais des charges ont étéretenues contre 15 des manifes-tants pour rassemblement illégal,selon des sources locales.

PoSTCARDS FRoM AFRICAActs of generosityFor centuries, Christianity hasencouraged its followers to exertgenerosity as a ministry. Scientificresearchers have, for some time,been interested in the benefit ofgenerosity to human beings. Theyhave now discovered a possibleconnection between generosityand physical health. They haveclaimed that the more we giveaway, the happier we feel. On theother hand, the more we keep forourselves, the more shameful wefeel. And the more shame weexperience, the more our cortisol(the stress hormone) levels rise.Cortisol is seen as the linkbetween stress and disease. Anexcessive amount of cortisol willcause harm and stress to the body.In short, a generous spirit has con-structive implications on health.Getting involved in doing acts ofgenerosity or kindness has a posi-tive influence on longevity.

Chain of generosityA true story is told of Jeannine, aHaitian single mother of three,who worked hard to take care ofher offspring. Soon after highschool, Erick, the oldest of thethree children — one boy and twogirls — was employed as aMarket ing Specialist at theNational Oil Company of Haiti.One day, Robert, the owner of thecompany, assigned him a stock ofnew laundry soap for promotion.He was responsible for promotingthe soap in Cap-Haitien, the sec-ond largest city in the northernpart of the country. From the freesamples, Robert gave Erick sixboxes of soap. Before leaving forCap-Haitien, Erick stopped by hishouse and left the six boxes ofsoap for his mother Jeannine.

Jeannine was touched by herson’s generous gesture. But shethought that she should not beselfish. She shared the soap withsome of her neighbors. Jocelyne,one of the neighbors who hadbenefited from a box of soap,lived with her sister Andrea. An -drea was not at home whenJeannine gave the soap to her sis-ter Jocelyne. So she did not knowwho the generous giver was. Assoon as she got home, Andrea sawthe box containing 12 rolls ofsoap. She immediately thought toherself: “Jocelyne and I should notbe using all these rolls of soapwithout sharing with at least oneof our neighbors.” So, Andrea setaside 6 rolls for a particular neigh-bor. Guess whom she took themto? She took them to Jeannine,Erick’s mother, who was the orig-inal giver. Jeannie said: “Oh, no! Iam the one who gave this soap to

your sister Jocelyne.” Is this notamazing? Well, as it was in thestory of the grapes, the soap wentright back into the hands of theperson who had first given itaway. That is called the chain ofgenerosity!

The Haitian doctorwith a big heartThe late Haitian author andphilosopher Seymour Pradel tellsthe story of a famous Haitian phy -sician in the late 19th and early20th centuries. His name was Dr.Dantes Destouches. He had a gen-eral medical practice in the capitalcity of Port-au-Prince, Haiti locat-ed on Rue Pavée (Paved Street.)Dr. Destouches was born with aunique gift of generosity. Hispatients came from all walks oflife. He was particularly generoustoward the low-income class peo-ple.

One day, one of his patients –let’s call him Johnny – a humblebutcher, went to his clinic for aneye examination. (Unlike mostother Western societies, butcheryis not a lucrative business in Hai -ti.) Johnny’s eyesight was ex -tremely poor and required imme-diate surgery. Being not an eyespecialist, Dr. Destouches refusedto perform the operation. So hereferred Johnny to several well-known eye surgeons of the time.He was told that the surgical treat-ment would cost him one hundredU.S. dollars (the equivalent of500.00 gourdes, the Haitian cur-rency back then.) But being a poorbutcher, this amount of moneywas a fortune. It was more thanJohnny could afford. He had nochoice because he was on theverge of losing his sight.

After much thinking, Johnnydecided to sell for 1,500.00 gour-des (the equivalent of 300.00 U.S.dollars) the sole small real estateproperty he had. Two hundreddol lars was now missing to com-plete the needed amount. Heknocked on many doors in townrequesting a loan of 200.00 dol-lars. Unfortunately, all of themwere closed. Johnny was con-fused and did not know what todo. With a deep sense of despair,he walked into Dr. Destouches’sclinic as if heading to Providence.With a sad look on his face andtears in his voice, he said: “Well,Doctor, here I am back to youagain, and I am sorry for disturb-ing you! The surgery will cost me500.00 dollars. I have managed tocome up with 300.00. Now I ammissing 200.00. You are the onlyperson that I can count on to assistme.”

Dr. Destouches was torn upwhile listening to Johnny’s story.After sharing his predicament,Johnny got up to go back his way.And Dr. Destouches gently grabb -ed his arm and asked him to wait.He climbed quickly up the stairsto his bedroom, opened his ward -robe, and took the only 200.00dollars that was available. As herushed down to give the money toJohnny, Dr. Destouches met hiswife who came home from run-ning errands for the family. Sheimmediately understood what herhusband was doing and exclaim -ed: “You’re crazy, Doc tor! That’sall the money we have here andyou give it all away.” She added:“Don’t you think about emer-gency situations that might ariseinvolving your children and all ofus?”

Dr. Destouches stared at hiswife for a while and said: “Honey,do you expect me to let this poordesperate father lose both of his

eyes for 200.00 dollars?” He fur-ther said: “Thank God, you havetwo eyes and I have two eyes. Wecan work and earn even more thanthis little money. Remember, weshould never live a selfish life. Weshould always open our walletheartily to the needy in our com-munity.”

His wife became embarrassedand agreed that they should reachout to the less fortunate. Then hecontinued his way downstairs tomeet Johnny. He quietly put themoney in Johnny’s hand andwhispered: “You do not need topay me back. I will pray so that thesurgery goes well.”

Johnny was speechless andsimply said: “Thanks a million,Dr. Destouches! May God blessyou richly and your family!”

Dr. Dantes Destouches had abig heart. This story is only oneout of thousands of similar acts ofkindness that Dr. Destouches didto the less fortunate during his life-time. All the four corners of thecommunity had an opportunity tosmell the fragrance of his lavishgenerosity. When he passed awayon January 22, 1912 at the age of50, the whole Port-au-Prince weptand mourned bitterly his passingfor weeks. There was an over-whelming outpouring expressionof gratitude at his funeral that tookplace the day after. People from allwalks of life said that they hadbeen lucky recipients of Dr. Dan -tes Destouches’ blind generosity.A few months following his death,a statue was erected in his memo-ry and a street renamed after thisgreat benefactor.

Making a positive differenceNo matter how challenging oroverwhelming our circumstancesmay be, no matter how little wemay have, we can still make a dif-ference – a positive difference –by building a civilization of loveand kindness. You can launch agenerosity project right where youare in your home, your communi-ty, your school, your workplace,your church. You can give birth toa generous and loving societyright in your home. The well-known revolutionary Indian lea -der Mahatma Gandhi once said:“If we are to reach real peace inthis world, and if we are to carryon a real war against war, we shallhave to begin with children.”

It has been said that today’schildren are tomorrow’s adults. Itseems that Gandhi is saying thatparents ought to show a deepsense of responsibility towardsocie ty when raising their chil-dren. The reason is because thehome is a microcosm of society.In other words, society is a by-product of the home. I am deeplysaddened when I see parents irre-sponsibly raise their kids to beselfish citizens. I often ask myselfwhat must be going on throughtheir minds. Raising unkind or sel -fish children is not an isolatedthing. Sooner or later, you your-self will have a bitter taste of it. Letus strive to remember that we arepart of one big family – the humanrace. Let us strive to build a civi-lization based on love, kindness,and generosity. Keep in mind thisother statement by Gandhi: “Bethe change you want to see in theworld.”

Food for Thought: “The greatuse of life is to spend it for some-thing that will outlast.” (WilliamJames)Réginald BarthélemyMercredi 12 novembre 5 2014

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AFRIQUE ACTUALITÉSLibye/Royaume-Uni : Des cadets libyens renvoyés chez eux pour agressions sexuelles

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Publié: Mercredi 12 novembre2014 [1]

Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2]

Le point focal de cet article : Desrelations intimes, comme le ma -riage et les amitiés, sont cons -truites au fil du temps et doiventêtre maintenues avec une com-munication efficace. De tempsen temps, les relations sont rom-pues et doivent être réparés.

Construisez vosrelations Comme nous arrivons à mieuxnous connaître l’un l’autre, com -me dans un mariage, nous de -vons nous informer sur les diffé-rences masculines et fémininesdans les styles de communica-tion. (Une telle différence est quele style préféré des femmes est«conversation relationnelle » sebasant sur les sentiments, tandisque les hommes préfèrent la«con versation logique » se rap-portant avec les faits.

La confiance et l’honnêtetésont nécessaires pour assurer desrelations saines et durables. Lesecret et le mensonge constituentdes handicaps majeurs. Selondes experts en relations publi -ques, ils sont, pour la plupart,parmi les principales causes deruptures. Alors, vous feriezmieux d’être ouvert et honnêteavec vos amis et votre partenaireconjugal.

Donner acte à l’autre lors-qu’il fait quelque chose de bon.«Un tel, j’ai vraiment appréciéque vous avez appelé pour vousren seigner sur mes nouvelles ».Assurez-vous de le remercierquand il va au-delà de vos

attentes.« Je sais que vous vous êtessacrifié pour faire de ma céré-monie de remise des prix quel -que chose de merveilleux. Millemercis ! C’était réellement extra-ordinaire ».

Faites du bien-être de l’au treet celui de vous deux votre prio-rité, mais ne vous con centrezjamais sur votre intérêt person-nel. Cela signifie que vous de -vriez adopter des comporte-ments qui impliquent la con -nexion.

Traitez votre ami ou votreconjoint comme ils aimeraientêtre traités. C’est la formule de la« Règle d’or ». Souvent, celas’avère indispensable, surtoutavec le passage du temps.

Cultivez vos relationsNe vous faites pas prier. Offrezvolontiers à votre partenaire ouami des mises à jour sur votrevie. Nous, les humains, sommesen constante évolution. Alors,nous ne devons pas supposerque l’autre est au courant de toutce qui nous concerne, et viceversa.

Il est important d’entretenirun sens de l‘humour, d’égayer larelation au moyen de la comédieet de petites blagues. BenjaminErrett écrit : « Dans le langagecourant, la compréhension sons-titue le sel indispensable à lanourriture. C’est l’attribut quinous donne envie de continuer àdiscuter des questions d’impor-tance ».

Le comédien Bill Cosby, quiest un expert en facétie familiale,déclare : « Grâce à l’humour,vous pourrez adoucir certainsdes chocs les plus douloureux dela vie. Et une fois que vous trou-

vezl’humour, peu importe le poidsde votre douleur situationnelle,vous serez en mesure de lui sur-vivre ».

Montrez-vous intéressé àl’autre et soyez intéressants l’unenvers l’autre. Comment ? Encherchant à trouver des intérêtscommuns et d’en parler. Si votreami a une passion particulièrepour les films documentaires, lanatation, faites-en des rechercheset montrez un certain intérêt.

Exemple : Quand je vivais enHawaï, l’entraîneur de football àl’Université d’Hawaï, LarryPrice, a présenté des séminairessur les règles du jeu aux épousesdont les maris étaient des fans defootball. Les femmes se sontintéressés à participer à des jeux,car elles ont finalement compriscomment jouer au football.

Juste entre vous et moi,l’amitié est un verbe qui nécessi-te la démonstration non seule-ment avec les mots, mais surtoutpar des actions. Si vous n’expri-mez pas votre amour ou votrebonne volonté à un ami ou votreconjoint, la relation en souffre.Par exemple, se montrer rancu-nieux ou « rester silencieux pour

mettre quelqu’un mal à l’aise »ne fait que détruire la relation. Sivous dites « Mais tu sais que jet’aime » sans le démontrer, vosparoles deviennent fades et sanssaveur.

Réparez des relations brisées —Présentez des excuses lorsquevous commettez une bêtise.Mais cela ne doit pas devenir unehabitude en disant « je suis déso-lé » pour chaque petite chose.

—Les erreurs graves exigentbeaucoup plus qu’un simple « Jesuis désolé ». Elles exigent uncomportement positif supplé-mentaire pour remettre la rela-tion de nouveau sur les rails.

—Si vous ne savez que faire,consultez un conseiller ou unmédiateur compétent pour vousaider.

Ne faites pas de votre ami oude votre conjoint un projet per-sonnel que vous devez solution-ner, à moins, bien sûr, qu’il solli-cite votre assistance. Par exem -ple, si l’ami vous demande votreavis sur la mode ou les couleurs.(Environ 14 % des hommes ontdes problèmes visuels concer-nant les couleurs, tandis que lesfemmes la plupart du temps ontun bon sens des couleurs, des tis-sus et du style). Alors, nousautres hommes, pourrions béné-ficier énormément en sollicitantl’assistance des femmes.

Ce qu’il faut retenir aujour-d’hui :

1. Les relations, comme desjardins, se développent au fil dutemps. Elles ont besoin de lanourriture interpersonnelle poursurvivre. Autrement, elles cesse-ront de croître et commencerontà se flétrir. Tout comme lesplantes ont besoin d’eau suffi-sante, du soleil et de la nutrition,les relations ont besoin deparoles aimables ainsi que descomportements respectueux.

2. Tout comme vous avezbesoin de médecins ou d’autresguérisseurs pour vous mainteniren bonne santé, vous pourriezaussi avoir besoin de spécialistespour vous aider à réparer unerelation brisée. Les conseillersconjugaux, les travailleurs so -ciaux, le clergé et les psycholo -gues pourront vous aider.

[1] Publié avec la permissiondu Docteur Loren Ekroth, édi-teur du Magazine Better Conver -sations. Pour ceux qui préfèrentla version originale en anglais, ilspeuvent s’inscrire pour l’abon-nement hebdomadaire gratuit dumagazine à : www.conversation-matters.com.

[2] Docteur Loren Ekroth est unspécialiste américain en commu-nication humaine et un expertnational en conversation desaffaires et de la vie sociale..

Traduit de l’anglais parRéginald Barthélemy, [email protected]

Volume 2, Edition 48Préserver et réparer des relations

TECHnIQUES DE ConVERSATIon

AVIS DE RECRUTEMEnT À L’UCM

L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute,pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécia-

listes à temps complet.

niveau d’étudesMédecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou

d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue.Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique,

Anesthésie, orthopédie.

niveau d’expérienceToutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant

plusieurs années d’expériences hospitalières.

Informations complémentairesS’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe).

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compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dèsréception, un de nos consultants vous contactera en toute confi-

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Pour l’UCM :Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste,

biochimiste, professeur des universités.

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n prezidan pou yon twazyèm tèm. Janbagay yo ap evolye la a, ti pè a gen lènan tout sa k pa bon. Si nou tande y appale de Lavalas, se paske yo vlemaske ti gwoup ki reyèlman nan fènwa a. Politik nan peyi Dayiti metetout moun do-za-do pou granmesi,paske se yon kesyon patizan ki gayenan sen nou. Fòk sa fini nan peyi a.Kalo: Se sa ki lakòz tout moun fèpolitik e ke gen yon pòsyon ka p jwilavi yo. Mateli di fòk sa fini e li metetout moun ansanm. Pa gen yon lesefrape ki reyèlman divize nou. Ad -ministrasyon an ap degaje l pou lchanje bagay yo tout bon, malgreopo zan yo ap fè tenten.Selya: Tout opòtinis e parazit kiantoure nou e rann lavi a difisil genpou yo al repoze yo, paske pa genplas pou yo nan nouvo sosyete a.Jefwa  : Yo tout mele nan zakmalonnèt yo. Mezanmi, Nèg yo nandlo san yo pa rann kont de sa. Gou -vènman Mateli/Lamòt la ap fè yonbon ti tan ap jere pouvwa a, paskeNèg ki rele tèt yo opozan ap betize eyo pa konn ki jan pou yo jere kesyonyo. Anpil moun k ap swiv evolisyonbagay yo nan peyi Dayiti fè kwè kegouvènman sa a depase tout lòt ki tevin avan li, paske li reyalize anpil bèlbagay nan peyi a. Selya :Yo poko konprann travay kap fèt nan peyi a. Mwen di peyi a,paske se nan tout 4 kwen yo ke lireyèl man fè anpil travay. Mwen p appale dan levid, piske m konnen toutbon sa m ap di a. Mwen wè pwogrèki reyalize. Mwen pa tann moun vindi m. Jefwa : Mwen obsève e m konsta-te tou evolisyon an. Desantralizasyonse yon mouvman k ap develope poupeyi a kapab prezante yon aspè pozi-tif e ekip Mateli/Lamòt la ap fè yontravay kolosal nan enterè tout moun. Kalo : Gen yon movèz fwa nan senanpil konpatriyòt ki te pran desepsy-on. Poutèt sa, yo tounen yon bannmal fektè pou lage divizyon nan peyia. N ap fè yo konnen ke objektif pouyo elimine gouvènman an p ap reyal-ize. Jefwa : Ou pa manti, Kalo. Se yonrefleksyon jenyal. Nèg yo mele toutbon. Se yo menm ki kreye tout pwo -blèm yo, paske anbisyon kwonik yo adepase limit. Mwen te bliye di nou kekontak Mateli ap fè yo tout pa gen lòtobjektif ke mete imaj peyi a nan yonpozisyon reyèl. Yo mèt fè tout sa yovle pou elimine gouvènman an, yo pap reyisi, paske gouvènman an apmake pwen chak jou. Kola : Nou pa bezwen okipe bannaryenafè yo, kit nan peyi Dayiti aknan dyaspora a. Yo pa gen anyen pouyo fè. Se yon bann panzouyis ki prandiplòm yo nan lekòl sendendenoubyen voryen. Yo fèk kòmanse palee voye wòch sou pye mango mi a. Selya : Mwen pa t vle ri. Jefwa fèm ri sans rete. Nou mèt kite yo rabla-bla, paske se grad Mateli k ap montepi wo pou l kontinye fè bon bagay.Mwen pa nan fè pwopagann pou Ma -teli, paske m se yon moun ki aji avèkprensip ; chak fwa yo nonmen nonMateli, se bon jan pwomosyon y ap fèpou li nan tout sans. Fòk yo wè emenm konstate ke pwomosyon antravay, paske Mateli trè popilè kit annAyiti e nan peyi etranje kòm yon pre-zidan ki reyèlman panche sou zafèpeyi l. Kalo  : Na va gen repo nou avèkbann ti kriye yo ki tounen rechiya nantout rakwen. Anverite yo gen pou yopèdi tèt yo e yo pral konble lanmèwòch tout bon vre. Yo tout nan ten-ten ! Selya: Se pa jodi a ke mesye yo apbay pwoblèm ki tounen yon zo pwa-son nan gòj yo. Malveyans yo kò -man se depi jou inogirasyon prezidanMateli pou rive jodi a pou lage yo toutnan kafou tenten. Yo chache tout

mwayen imajinab e yo itilize tout ta -tik pou yo pwouve ke gouvènman anp ap regle anyen. Poutan, estrateji yoa pa solid pou konvenk moun. Pèp laboude yo, paske anbisyon kwonik yoa dwe sispann. Kalo : Minis Kominikasyon an apfè yon bon travay pou demaske toutsanginè yo. Bon travay ! Se pou man -tè yo wont sosyete a. Si yo konprannse gouvènman sa a y ap bay pwo-blèm, yo mèt chanje taktik, pas ke jangouvènman sa a byen soude e byenkore a, pa gen ti azizwèl ak ti pan-zouyis plenyadò ki kapab fè l anyen.Prezidan Mateli pa gen parèy e l ap fè5 an prezidans li a nan tout sikonstans.Kite yo jape ! Lè bouch yo tonbekimen, ya sispann radote. Jefwa : Mwen ta renmen konnenki sa moun sa yo regle nan peyi a. TiDanyèl, m ap pale avèk ou menm eavèk tout konpayèl ou yo ki definitiv-man pa konnen kote pwent nen yoplase pandan y ap pran respirasyon.Nou mèt di tout sa nou vle. Leve tètnou frape an wo ak anba, n ap foutmouri pou tou je nou nan fè yon kon-jesyon serebral. Nou mèt tou fè l,paske nou pa gen anyen serye n apofri peyi a ke dezòd ak bay move koupou pran pouvwa a kòm panzouyis.Pito y al dousman ! Kòm nou ren-men dezòd avèk deblozay nan peyi a,nou mèt « bat chen an, tann mèt li ».Peyi a pral dirije nan fason pou genyon eta de dwa. Selya :Jou a ap rive pou bann vaga-bon ak vagabòn yo, ki se vandè patri,bay peyi a yon chans pou l fè chimendevlopman an. Yo tout pa fokis souanyen. Se fokis…Jefwa : Mwen oblije rete w la poubay siyifikasyon mo fokis la, paskenou menm k ap viv nan Nouyòk kon-nen byen sa mo fokis la vle di, menlòt yo, sitou sa yo ki an Ayiti pa foutisezi mo fokis la. Ou mèt kontinye,Selya. Kalo  : Yon minit, Selya ! Mwendakò avèk Jefwa, paske nou dwe edi -ke e menm fòme lòt yo pou bannsangwen yo sispann banalize lòt yo.Selya, ou mèt kontinye fè pwen w la.Selya : Mesye, nou gen rezon nou,paske se yon reyalite nèt e mwen kon-tan nou te rete m pou m sa konnenbyen ke nou p ap pale pou yon gwoupbyen detèmine men pou tout moun kigen zòrèy pou tande, e tout sa k gen jepou wè, wè san difikilte. Mo fokis la,ke m te itilize a, se rete sou menm fèa pou yon rezilta final. Ranblè nanpeyi Dayiti e sa k ap viv andeyò peyia ap viv sou emosyon pou yo pa janmkonkretize anyen, ou ankò plis reyali-ze yon bagay serye. Se deblozay yorenmen e se sa yo vle pou rete nanmpeyi a, defason pou regle zafè yo. Seyon fragmantasyon ki reyèlman fèbagay yo mare jis nan zo.

Se rablabla sèlman yo pwòpKalo : Selya, Ou fè tout, paske severite n ap di. Kite yo pale e rablablatou, paske yo rive nan kafou tententout bon vre. Kilès nan moun sa yo kap pran beton an tout lasent jounenpou rablabla e fè dezòd nan kapitalpeyi ?Jefwa : Gen moun ki panse nou sepatizan tèt kale, ki penmèt nou palekonsa. Non, nou pa konn prezidan anak Premye minis la k ap fè bon bagay.Nou se moun ki gen prensip e ki refi-ze repoze sou lòt kòm parazit. Genanpil moun nou wè k ap voye toyasou gouvènman an se paske yo toutpa jwen mwayen pou yo souse yonzo jan yo te abitye fè a. Selya : Ou tèlman vrè nan tout saw sot di la yo. Prezidan Mateli anpe -che bann vòlè yo kontinye ap fè dap -pi yan sou lajan pèp la, kote prèskechak depite ak senatè te gen yon chèknan chak depatman. Yo tout gen yondan kont prezidan an ki vin mete lòdnan dezòd. Gen moun ki leve kont

gou vènman sa a se paske yo pa jwennjwen pou yo regle zafè yo. Nou gendegou kont bann asasen sa yo ki kon-prann se nan rache manyòk ke toutbagay ap regle. Kalo : Ou pa manti, paske gen yonpakèt moun ki te pare pou yo t al fèdappiyan sou gouvènman an, yo tetwonpe tout bon vre, paske se yonbann pèdi ki pèdi tèt yo, sètadi fou efoli prezidan tou. Se pou m fè yo kon-nen tout bon ke se pa tout moun ki kavin prezidans. Deplis, nou ta ankoura-je yo al plante manyòk pou tout mounkapab donnen anpil man yòk pou fèkasav, lanmidon e menm pou n manjeyo tou. Selya : Se yon bon pwen ou fè la a.Yo kite jiwon yo pou yo travay avèklòt, yo lage yo nan opozisyon azizyèlki reyèlman pa janm abouti a anyenserye. Se moun sa yo ki lakòz diktatijèmen nan yon peyi, paske yo pa chitasou anyen ke sou brigandaj ki p apmenmen yo okenn kote. Jefwa : Ki sa nou jan m wè opozi-syon an ofri pèp la depi digdantan edepi Mateli pran pouvwa a ? An nouklè sou sa. Depi 1986, peyi a tonbenan latwoublyay, nan briganday sanparèy ak deblozay. Mezanmi, se padechoukay, zenglendo, zenglenda,ko korat, ratpakaka, grennnanmouda,komite katye kale tèt, vòlè, granman-jè, kidnapè etc. ki pran peyi a pou yogras ak apwi ansyen diktatè Jan-Bètran Aristid.Kalo  : Rete la, Jefwa, paske w diyon bagay ki trè enpòtan. Se toutbagay sa yo ki mete peyi a tèt anbakote prezidan Mateli vle ranje e chan-je imaj peyi a. Se pa pou granmesi lap vwayaje pou mete peyi a a lonèkote bann radòtè-vagabon yo ap fèdezòd nan kapital la sèlman. Kantapou Jan-Chal, Jan-Batis Bye ne me oubyen sanwont, Noutonn Sen-Jis akAndre Michèl e latriye gen pou yorete nan wòl yo, paske van an pralvire.Selya : Van an gen pou l vire vrè-man, paske tout panzouyis yo pralfèmen yon kote pou bay moun lapèyo. Pèp la pral voye yo chita oubyenrepoze yon kote pou yo pa janm vinsou moun e pou yo pèdi nèt ale. Yokonpran se konsa yo ka jete yon gou-vènman ki gen moun dèyè l pou bontravay l ap fè. Jefwa  : Si opozisyon an te genmoun dèyè li se pa konsa li ta reaji. Sigen yon popilasyon de 10 milyonmoun nan peyi a pou opozisyon an pafouti reyalize 500 mil moun, sapwouve tout moun pa gen anyenserye k ap regle. Se pèn pèdi !Kalo :Se pèn pèdi tout bon ! Si me -sye-dam yo k ap viv nan yon eta para-zit pa fouti mete yon pakèt moundeyò depi 14 me 2011 pou rive jou-nen jodi a, se paske yo pa gen anyenserye y ap ofri popilasyon an ki boudeyo.

Ki sa gouvènman Mateli/ Lamòt fè yo ?Jefwa : Bagay yo grav, paske nougen yon opozisyon bidon kote bannsanwont yo pa gen yon bagay yo potepou konpare avèk pa gouvènman an.Metye yo se kritike ak bay manti tout-tan. Yo menm bliye nan ajisman yoke twou manti pa fon. Malgre tout say ap fè pou destabilize gouvènmanan, se tan yo y ap pèdi pou yo pa janmabouti a anyen. Selya : Si Yanik Jozèf ap menasedirektè Polis la nan yon pawòl ma -chann pwason, se pou machann sa akonprann byen ke direktè a p ap prannan pwovokasyon, paske machepwason nan palman an dwe fèmenpou pèp la sispann pran sant santi diki soti nan kat kwen mache a. Si nourive konpare bann vagabon a ma -chann pwason, se yo ki lakòz sa. TiYanik pa konprann ou byen chita,paske byen monte pa di byen chitapou sa. Se politik devlopman tèt kaleke gouvènman Mateli/Lamòt la plan-te nan peyi a ki lakòz sangwen yo vlepou l rache manyòk li. Do Mateli

byen laj e li di sa a Pari devan yon foulmoun ki te vin tande l.Jefwa :Nou pa bezwen okipe bannradòtè yo ki pa menm regle anyennan peyi a, men sèlman yo vle vinvòlè. Wi, mwen se yon atis pent e aktètou ki monte sou sèn pou prezanteanpil pyès. E m gen konsyans tou kifè m konn apresye zèv valab. Mwenpa fouti konprann jodi a rezon kipouse kèk jalou ou menm egri kivann tèt yo pou granmesi fè alyansavèk Lavalas pou kraze gouvènmanpwogresis sa a. Ki gouvènman aprè1987 la ki rive fè rekò gouvènmanMateli a ? Si gen youn nan tout sa kpase yo ki rive fè yon bagay pou pèpla e akonpaye l tou, mwen dispozepou m peye moun sa a yon pakètlajan. Kola :Mwen dispoze pou m kontri-biye nan mouvman peye yon vaga-bon ki kapab pwouve yon prezidan kireyèlman fè yon ka de bagay Matelifè a. Gen lòt moun tou nan sal la kidispoze akonpaye nou tou nan kozesa a. Mesye yo gen remò e jennenpou wè se prezidan konpa e prezidantout pep la ki vin pote yon solisyonekstraòdinè pou peyi a. Se bann vaga-bon MOPÒD ki sinonim DE ZÒD kivin mete latwoublay nan peyi a. Sepou Lotorite Leta retabli nan peyi a. Jefwa  : Ou di yon bagay la a kireyèlman fè sans : « RETABLI LO -TO RITE LETA ». Wi, se sa menm,paske gen twòp lese ale nan peyi a. Em ajoute tou ke eta dedwa a dwe reta-bli nan peyi a pou bann asasen k ap fèdezòd yo jete yo. Selya  : Se sa peyi a bezwen pouekilib sosyal la vin tounen yon reyali-te. Non, se pa posib pou peyi a pafouti gen yon estabilite politik. Se poun debarase s de tout dechè toksik kianpeche moun respire avèk movèzodè k ap degaje pou moun mouri.Selya : Mwen pa yon moun ki ren-men deblozay ak lòbèy ki p ap janmmennen mwen ak ou okenn kote.Mwen se zanmi pwogrè ki renmensik sè, tankou w tou. Depi w gen yonti souf pou viv, ou gen plas ou nantout zafè peyi a. Se yon dwa ke wgenyen tankou tout lòt yo e ke pè sonnpa fouti enpozem jwi de li. Men poun kapab aksepte nan sen sosyete a,fòk ou pa yon moun vèbal san ka raktèe san diyite moral. Gen anpil nan nouki depase limit paske yo pa genfòmasyon ki pou penmèt yo aji tank-ou moun nan respè ak disiplin, menmsi yo gen plòm e yo se zabèlbòk. Kola : Nou tout konnen byen ke setout Ayisyen an jeneral ki fòmenasyon an e non pa yon ti gwoup, tan-kou anpil nan nou panse. Non, se pasa li janm ye, paske nou se yonsosyete ki gen baz e ki gen kontakavèk lòt sosyete pou fè echanj. Bannvagabon nan peyi a konpoze de yonopozisyon payas ki reyèlman paanyen. Jefwa : Peyi Dayiti pa t dwe nanpozisyon sa a si nou tout te pran kon-syans tout bon vre e ranje koze nounòmalman san ipokrizi ak mechanste.Nou te rive pran endepasndans nouaprè 300 zan soufrans ak tribilasyonnan travay di, pi mal ke bèt. Zansètnou yo te soufri anpil. Kalo : Malgre yo te gen divizyonnan sen yo nan moman trè difisil yo teye a, yo te fè yon antant pou yo tekolabore e pou yo te rasanble nan yonseremoni ki te ba yo direksyon akanvi pou yo mennen batay kont kolonBlan an ki te fè yo pase anpil mizè aktray. Selya : Enben, tèlman yo te ògani-ze yo pou liberasyon sa a, yo anba grifmèt kriminèl yo nan kanton kote yo teye a, san te koule e lavi te pèdi tou pouyo te rive nan kafou Vètyè, 18novanm 1803, pou te fè branch nanlame fransè a pliye ke l anba vant lipou l te mande padon.Kalo: Depi lanmò Jan-Jak Desalinnan yon asasina lach, nou tonbe nandeblozay nètalkole, paske nou refizefè yon sèl pèp ki gen menm aspira-syon, menm tandans, menm objektif

e menm konviksyon pou nou fòmeyon sosyete djanm ki kapab fè kesyonyo nan tout sans. Selya : Nou refize kolabore e semal sa a ki mennen nou tout nankafou danje kote nou tout do-za-dopou n pa janm regle anyen pandan titan sa a nou genyen an pou fè tout sanou kapab pou nou sa rive ede peyinou e tèt nou tou. Nou leve jwenn yontradisyon ki voye nou nan tout sa k pabon e k ap kontinye fè nou antre pifon nan twou. Jefwa : Nou pase yon pakèt gou-vènman ki reyèlman pa janm regleanyen serye depi 1986 pou rive nanchanjman reyèl ke nou t ap tann nan.Yo te vin avèk yon sèl bi, plen pòchyo e fasilite pwòch ak zanmi yo pouyo piye trezò peyi a. Lanmou poupeyi pa t janm yon reyalite pou yo.Selya : Mezanmi, nou tout ki la akonnen trè byen ke depi 1986, n apviv nan yon chire pit ki reyèlman pajanm fini nan peyi zansèt nou yo. Yondeblozay ki pran ekstansyon chakjou, paske lidè politik nou yo refize fèabnegasyon e yo toujou kwè se ran-plase yon lòt san objektif ki konte. Jefwa : Yo fè anpil nan nou alkraze-brize san oken objektif e nou pajanm rive okenn kote. Nou toujou apfè tapaj ki pote rezilta negatif, noufouti. Lè nou tonbe ap detwi konsa, sepeyi a n ap fè fè bak, paske l ap prannou anpil tan pou ranplase sa noudetwi yo nan kolè oubyen movèzfwa. Selya : Se pou nou mete nan tètnou, sa nou gen pou nou kòm byen,nou dwe kenbe fò, paske tan k ap vinian pi mal. Bann lidè san jesyon emenm san vizyon p ap vin regle an -yen pou nou, paske yo pa gen mwa -yen e yo pa fouti wè pi lwen ke pwentnen yo. Se yon pakèt pèdi ki anfou-raye nan dezòd e ki definitivman pagen anyen y ap pote pou nou. Kidonk,se menm man, parèyman ! Jefwa : Si nou konsidere “MO -PÒD”, ki gen pou modòd fèDEZÒD, pa gen anyen serye l ap ofrie vin fè paske lidè li yo reyèlman paobjektif e yo gen yon sèl bi « bay pan-zou » pou yo anpeche peyi a fonksyo-ne. Kola : Se pa yo menm sèlman. Setout lawon, kit li adwat oubyenagòch, ki rele tèt yo opozan nan yonopozisyon bòkyè, san strikti, tèt chajee chimerik kont yon gouvènman k aptravay pou yon amelyorasyon nasyo-nal. Yo gen pou yo sezi bon bagay.Selya : Yo mèt sote ponpe, yoechwe e yo kochon nan kare damye a.Se pou lòd etabli nan peyi a poukapab gen yon chanjman total-kapitalnan tout jan. Vagabon yo konnenbyen yo p ap[ chanm rive.Jefwa: Mesye lidè avèg yo kon-prann ke nou tout se moun sòt, nou pawè klè nan mannèv y ap fè pou desta-bilize gouvènman anplas la, e nou pap janm konprann tout bon mannèv yap fè a pou mete divizyon nan sennou pou n pran lari tankou moun fouki pa gen mwayen pou panse. Kalo: Yo bezwen plonje peyi a nanyon kriz san parèy kòm vagabon, gatepati e malonnèt. Majorite nan noukonprann jwèt yo tout ki kwè nanvyolans lan pou n pa antre nan lojikla. Mesye senatè yo pa vle travay soulwa elektoral la ! Selya: Yo se yon bann demagòg kipwofite fè demagoji ki definitivmanap plonje peyi a nan twou kòwonpi lite twouve l depi 1986 jiska 14 me2011. Malgre lidè yo ap fè dezòd nanpeyi a, paske yo prese pou yo pranpouvwa a k ap tounen yon pwa loupou yo akòz yo youn pa t prepare. Jefwa : Nan menm lojik la, nougen yon bann palmantè teworis kidepase kad aktivis k ap twouble lapèpiblik. Yo fè enstitisyon sa a pèdi toutestim li, paske yo konpòte yo kòmyon bann vagabon, sanvègòy ou ankòyon bann machann woywoy e mèse-nè tou. Ayiti gen pou l chanje figi.

Jan Bèbè 12 novanm 2014

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1515Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

Par Léo Joseph

Un proverbe américain dit « unmalheur n’arrive jamais seul »(When it rains, it pours). Dans lecas qui nous intéresse ici, il vautmieux dire « le bonheur arrive ensérie ». C’est bien de quoi il s’agità la lumière des élections législati-ve qui se sont déroulées au beaumilieu du mandat du président enfonction. Car trop longtemps relé-

gués, de gré ou par les circons-tances, sur la ligne de touche enpolitique, des Américains d’origi-ne haïtienne viennent de réaliserune « percée louverturienne »,comme aurait dit le défunt profes-seur et ex-président Leslie Mani -

gat. Ils ont été élus tour à tour àWashington, D.C., à Utah, enFloride, à New York. Alors qued’autres ont été nommés à dehautes fonctions à New York.

Karl Racine, premier procu-reur général élu à Washington,D.C.En effet, dans le cadre de ce scru-tin, Karl Racine, un démocrate, estélu procureur général de Wa -shington, D.C., le tout premiercito yen à être élu à cette hautefonction. Les élus de la capitaleaméricaine ont été appelés pour lapremière fois à faire le choix deleur procureur général par lesurnes.

Les électeurs de la capitale

américaine ont élu un fils de lacité. Né de père et mère d’originehaïtienne, en l’occurrence EtzerRacine, ex-consul général d’Haïtià New York; et Marie-MarcelleButeau, Karl Racine, 51 ans, a,dans le passé, rempli la fonctiond’avocat commis d’office, avocatde la Maison Blanche et associéadministrateur dans une des plusgrandes firmes d’avocats de lacapitale américaine.

Le nouvel élu a battu a battu àplate couture ses quatre rivauxavec l’écart impressionnant de 37pour cent sur plus de 145 000 suf-frages exprimés. Son compétiteurayant réuni le plus de votes aprèslui, Edward Smith, 34 ans, le can-didat le plus jeune d’ailleurs, areçu 19 pour cent des voix. Parmises autres rivaux, se trouvait LorieMasters, 59, un avocat spécialisédans les réclamations d’assuran -ces. Aussi bien que LateefahWilliams, 37, une lesbienne afro-américaine. De même que PaulZukerberg, 56 ans, un spécialisteen défense criminelle.

M. Racine succédera à IrvinB. Nathan, ex-avocat conseil gé -néral de la Chambre des représen-tants, qui était nommé procureurgénéral de Washington, D.C. en2011 par le maire Vincent Gray.

Sean Rankin, un porte-parolede la champagne de Karl Racine,a déclaré que l’intégrité du candi-dat a impressionné les électeurs.

Un fils authentique de Wa -shing ton

Karl Racine est un fils authen-tique de Washington. En votantaussi massivement pour lui, lesélecteurs de la capitale des États-Unis ont reconnu en lui un fils dela cité et ont mis leur confiance enlui.

En effet, le nouvel élu a grandià D.C. où il a fréquenté les écolespubliques avant d’être diplômé deSt. John’s College High School.Le quotidien Washington Post faitde lui un athlète star ayant évoluéau sein des basketteurs All-Met. Ildevait, par la suite, jouer avec desvedettes tels que Patrick Ewing etMichael Jordan au sein du Mac -

Donald’s Capital Classic, dans lesannées 81. Le journal précise qu’ila joué au basket à l’University dePennsylvanie et obtint une licencede l’Université de Virginie.

Parallèlement à sa pratiquepri vée, Karl Racine a servi com -me avocat commis d’office pourWashington, au début des années90 et en tant qu’avocat adjoint dela Maison Blanche durant le se -cond mandat de l’ex-présidentBill Clinton. Le Washington Postrapporte qu’il a joué un rôle pré-dominant dans la préparation deM. Clinton en vue de sa déposi-tion par devant le procureur spé-cial Kenneth Starr, dans le cadrede l’affaire Monica Lowenski.

Pendant que Racine faisait his-toire à Washington, une mère detrois enfants née de parents haï-

tiensest devenue la première Noire éluà la Chambre basse des États-Unis, sous la bannière du Partirépublicain. Elle s’appelle MiaLove.

À New York, RodeneyseBichotte, un candidata démocrate,l’a emporté sur son rival républi-cain pour représenter le 42eDistrict de Brooklyn à l’Assem -blée législative de l’État de NewYork.

En Floride, le Dr Smith Josepha vaincu l’ex-maire de NorthMiami Kevin Burns, aux électionsspéciales organisées en vue dechoisir le successeur de LucieTon dreau, également d’originehaï tien ne, destituée par le gouver-

neur de l’État suite à son inculpa-tion pour fraude immobilière parles autorités fédérales. Le DrJoseph l’a emporté sur l’ex-maireKevin Burns.Nommés à de hautes fonctionsComme on dit en créole, « Van anvire » (le vent a changé de direc-

tion). Car des citoyens dont lesparents sont nés en Haïti ont accé-dé à des postes importants dansl’État de New York.

En effet, Jacques Jiha, Ph. D.a été nommé à la tête du départe-ment des Finances de la ville de

New York par le nouveau maire,Bill de Blasio, le 8 avril 2014. M.Jiha, qui a émigré aux États-Unisd’Haïti avec ses parents, a fait desétudes en économie. Sa carrièredans l’administration publiques’étire sur plus de 25 ans.

Dans cette fonction, qui estl’équivalent de grand argentier dela ville de New York, il a pour res-

ponsabilité de veiller à la bonnesanté des finances de New York,d’assurer le calcul des taxes etimpôts, d’effectuer les audits et defaire les collections de manièreefficace. Pendant ce temps, il luiincombe la responsabilité de gérerla collection des taxes et impôtsainsi que les disputes fiscales demanière équitable et dans la trans-parence.

Rosemonde Pierre-Louis,ex-présidente adjointe du boroughde Manhattan, a été désignée parle maire Bill de Blasio pour rem-plir la fonction de responsable del’Office du maire chargé de menerla lutte contre la violence domes-tique (Office to Combat DomesticViolence (OCDV), en janvier2014.

Le leadership avisé dont elle afait montre, dans cette haute fonc-tion, lui a valu d’être nommée parl’ex-secrétaire d’État Hillary Clin -ton pour intégrer la délégation decinq membres qui devait repré-senter les États-Unis auprès de laConférence préliminaire des pays

donateurs à la Martinique (Antil -les françaises), dans la foulée duséisme dévastateur qui frappaHaïti le 12 janvier 2010.

Tout au long de sa carrièrepoli tique, Rosemonde Pierre-Louis s’est impliquée dans des ini-

tiatives appelées à influer sur lacommunauté haïtienne est s’estré vélée une voix solidement enga-gée dans des actions communau-taires.

Des observateurs voient enelle un futur mandataire à desfonctions encore plus importantes.

Kimberly Jean-Pierre: À LongIsland, dans le comté de Suffolk,Kimberly Jean-Pierre, 30 ans, aété nommée directrice du Com -munity Resource Center du villa-ge de Wyandanch. Elle succèdedans cette position à Robert Swee -ney, un veteran qui traîne derrièrelui 25 ans d’expérience.

Michealle C. Solages : Âgée de29 ans, Michaelle C. Solages, unedémocrate d’Elmont, dans lecomté de Nassau, s’est révélée unleader de grand talent, qui saitidentifier les besoins de sa com-munauté et d’agir en conséquen-ce. Aussi s’est-elle signalée dans

l’organisation de réunions visant àaider les propriétaires de maisonen butte à la forclusion et d’autresinterventions bénéfiques auxcitoyens de sa juridiction.

Des Américains d’origine haïtienneélus ou nommés à de hautes fonctions

ÉLECTIONS 2014 AUX U.S.A.

Rodeneyse Bichotte

Dr Smith Joseph elu maire de North Miami.

Mia Love

Kimberly Jean-Pierre.

Rosemonde Pierre-Louis.

Karl Racine savourant sa victoire avec ses partisans.

MIchaelle C. Solages.

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Par Robert noël

Tout le monde se plaint de la santéprécaire du marché musical haï-tien. Même les musiciens en sontconscients. Tout va de mal en pis,ce qui force certains artistes à

emprunter d’autres voies poursubsister, se décidant à adopter lanouvelle formule d’un promoteurde la Martinique. Celui-ci n’enga-ge plus les groupes musicaux haï-tiens au complet, mais plutôt quel -ques musiciens connus d’une for-mation quelconque. Il offre uncontrat à deux ou trois d’entre eux,sans se soucier du reste. Il choisitdes figures de proue de la HMI etles invite à la Martinique. La for-mation prévue pour les prestationsarrêtées se complète avec desmusiciens engagés sur place.

Le malheur des unsfait le bonheur desautresIl y a de nos musiciens haïtiens quise croisent les bras regardant pas-ser la vie, espérant que la mannetombe du ciel. Certains d’entreeux ont gaspillé leur jeunesse et sevoient aujourd’hui dans l’obliga-tion de courir le marathon pouressayer de rattraper le tempsperdu, qui ne reviendra jamais. Ilfaut se rappeler que, dans un passépas trop lointain, la musique haï-

tienne a été censurée, voire mise àl’index à la Martinique, ce pourpermettre l’éclosion et la stabilitédu zouk.

Cette décision avait donné lesrésultats que l’association desmusiciens et gestionnaires de laprotection du patrimoine culturel

escomptaient. Les années 80avaient marqué l’éclosion duzouk. Cela était si vrai que cetteforme de musique avait fait tached’huile et influencé les musicienshaï tiens, les forçant à jouer duzouk, dans l’espoir d’une traver-sée transcontinentale. Certainsmu siciens haïtiens avaient sévère-ment critiqué la décision prise parle comité de gérance des affairesculturelles de la Martinique et dela Guadeloupe.

À notre avis, ces critiques ontété mal placées et mal formulées.C’était là un moyen pour eux deprotéger leurs intérêts et leur patri-moine cultuel, ce que les Haïtiensne rêvent jamais de faire. Bien aucontraire, on remarque que lesDJs, les animateurs de musique,tant en Haïti que dans la diaspora,donnent préférence à la musiqueétrangère. Comment expliquer untel fait ? Le Bossa Combo n’avait-t-il pas raison de dire : Aisyen pre-fere tout sa ki etranje… ? En pleinXXIe siècle, on vit encore ce phé-nomène à tous les niveaux denotre société.

Il faut rendre hommage àRonald Rubinel de la Martinique,qui eut le soin de produire l’album« CompaKolor », qu’il enregistraà Paris, à New York et à Montréal.Il avait grandement valorisé lestalents haïtiens. C’est lui qui afacilité la réémergence de la mu -sique haïtienne aux Antilles. Ilavait bravé la tempête pour réussirce grand accomplissement. Celase comprend bien puisqu’il est unvrai musicien du monde et l’am-bassadeur des cultures tropicales.Quand aujourd’hui le promoteurqui embauche les musiciens haï-tiens annonce l’arrivée de talentshaïtiens, les Martiniquais et lesGuadeloupéens répondent à l’in-vitation en grand nombre, surtoutquand il s’agit de fêtes commu-nales. Ceci est connu sous le nomde « podium » et rapporte gros aupromoteur.

Charité bien ordon-née commence parsoi-mêmeD’après une source digne de foi, lepromoteur offre un cachet allantde 300 à 500 euros par musicienprestation à ces talents haïtiens.On comprend bien la situationpuis que les promoteurs haïtiens,aux États-Unis et en Haïti, n’of-frent pas mieux. Ce promoteur desAntilles profite de l’instabilité dumarché musical haïtien pour atti-rer surtout des musiciens dont lesgroupes sont en voie de réappari-tion sur la scène musicale. Il séduitaussi ceux qui, pendant l’annéefiscale, ont honoré très peu decontrats ou rien du tout, ou encoreceux qui sont tombés auxoubliettes.

Le fait par des musiciens haï-tiens d’accepter les conditions detravail que leur offre le promoteurmartiniquais prouve le niveau depauvreté du marché musical haï-tien. Ils courent après ce que nousne pouvons leur offrir. Le cachetqu’ils reçoivent est maigre, maismieux que celui qu’ils gagnentchez eux. L’ironie de la vie, c’estque les promoteurs haïtiens trai-tent les étrangers beaucoup mieuxque leurs compatriotes. Le popu-laire groupe zouk réclame plusque 20 000 $ US pour se produireen concert dans le milieu haïtien.Et sa demande est toujours agréée.Pourtant, les promoteurs haïtiensn’acceptent jamais d’offrir unetelle bourse à un groupe haïtien.

Certaines gens parlent d’ar-tistes musiciens besogneux qui selaissent séduire par ce promoteurqui ne voit que son intérêt person-nel. Plusieurs autres facteurs peu-vent expliquer la cause d’un telchambardement. Les promoteurshaïtiens n’investissent pas dansd’autres groupes que Klass, NuLook, Zenglen, Djakout #1, Cari -mi, T-Vice, Kreyòl La, Harmonik,Le Compas, Gabel et Disip. Pourcontrecarrer la formule utilisée lepromoteur de la Martinique, ilserait bon que leurs homologueshaï tiens présentent des doublesaffiches, mettant en tandem desgroupes d’hier et d’aujourd’hui, sivraiment ils font la promotion dela musique haïtienne.

Dans l’esprit de promouvoir laculture haïtienne, il faut qu’ondémolisse le mur de soutènementqui divise les générations d’ar-tistes haïtiens. Il n’existe aucuneloi exigeant qu’on affiche deuxgroupes interprétant seulement dela musique compas direct au cours

d’une soirée. C’est l’une desfaçons d’empêcher l’invasion denotre territoire musical par desindividus qui s’enrichissent auxdépens de nos musiciens, et quisont obligés de vendre leur talent

au détail pour quelques euros. Dûà une question de proximité etd’histoire qui nous lient aux Mar -ti ni quais et aux Guadelou péens,nous ne demandons pas de bannirleur musique en Haïti, mais il fautaccorder priorité à nos différentsrythmes du terroir. Qu’on se sou-vienne que : « Charité bien ordon-née commence par soi-même ».

Le paysage culturelhaïtien en dérive Il faut souligner qu’aucun autrepeuple ne peut aimer Haïti commel’Haïtien natif-natal. Face à cettesituation alarmante dans laquellese débat l’industrie musicale haï-tienne, le ministère de la Cultured’Haïti devrait jouer sa participa-tion pour éviter les mutations de laculture haïtienne, c’est-à-dire lafalsi fication de son essence. Il esttemps que ce ministère mette enplace une vraie politique culturel-le pour protéger nos artistes :peintres, musiciens, sculpteurs,artisans, acteurs, tout aussi biennos poètes et nos écrivains, et celasans distinction de classe, de cou-leur, d’appartenance religieuse oupolitique. Il n’y a pas que les car-navals à offrir comme plateau auxmusiciens.

L’évasion de ces derniers versd’autres rives ne garantit pas vrai-ment la reconnaissance internatio-nale de notre culture, surtout dansces conditions d’exploitation.Bien au contraire, non seulementelle encourage l’exploitation del’homme par l’homme en pleinXXIe siècle, elle tend aussi à con -duire notre culture en aval. Dansun avenir proche, tous les groupesmusicaux haïtiens, sans exception,seront affectés par le modus ope-randi du promoteur martiniquais,qui essaie de minimiser ses dépen -ses en engageant des musicienshaïtiens de groupes triés sur levolet. « La p kraze kilti nou », l’unde ceux qui hier montaient lagarde contre la diffusion du com-pas direct, là où il vit.

Avec des artistes martiniquaiset guadeloupéens, il forme ungroupe-éclair à qui il demanded’interpréter la musique du grou-

pe musical haïtien auxquel appar-tiennent les talents qu’il engage.Le promoteur s’intéresse surtoutaux chanteurs et saxophonisteshaïtiens, qui représentent toujoursl’image des groupes musicaux.

Les musiciens qui, aujourd’hui,s’adonnent à cette pratique, sontceux qui, hier, critiquaient tout. Cesont eux qui critiquent et dénon-cent toujours le désordre qui se faitdans la HMI. Comment qualifierce qu’ils font aujourd’hui ? Undésordre mieux organisé, n’est-cepas ? On aurait compris qu’unpro moteur professionnel auraitoffert un contrat en bonne et dueforme à un groupe musical com-plet, mais pas à deux ou troismusiciens pour servir de figurantdans l’interprétation des musiquesde leur groupe. Certains trouventque c’est un manque de respect àl’égard des autres membres deleur orchestre. D’autres parlentmême de prostitution de cestalents haïtiens.

Je tiens à publier la liste de cesmusiciens haïtiens, toutes généra-tions confondues, qui vendent leurtalent au détail à la Martinique. Ily en a même qui ont violé lesclauses du contrat de leur groupe,qui leur demandent de ne pasaccepter d’autres engagements endehors des activités de la forma-tion musicale à laquelle ils appar-tiennent. Qu’on ne se trompe pas.Cela montre bien que le marchémusical haïtien ne va jamaiss’améliorer. C’est triste et révol-tant de vivre ces scènes qui enlè-vent le respect auquel ces talentsavaient légalement droit.

[email protected]

16 Haïti-observateur 12 - 19 novembre 2014

La vente au détail des talents haïtiens à la Martinique

Ronald Rubinel, ce musicien du monde, d'origi haitienne auxAntilles.

Compakolor disque produit par Ronald Rubinel

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Located Next to MERRICK LAUNDROMATAT

233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. &234th St.) Phone: 718-341-8566

Journal du 12 - 19 novembre 2014 :hO 11/11/14 4:08 aM Page 16