36

Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la
Page 2: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Nous sommes en 1064. Edouard le confesseur, roi d'Angleterre, sent venir sa fin.Il charge son beau-frère Harold Godwinson de traverser la manche afin de confirmer au duc de Normandie Guillaume qu'il sera son successeur au trône d'Angleterre.

Mais pourquoi donc désigner Guillaume comme son successeur ?

Edouard connait bien Guillaume: il a passé un long exil en Normandie, lors des massives invasions Vikings. Ce n'est qu'après cet exil que Edouard s'est fait élire Roi. Edouard ramena en Angleterre nombre de conseillers normands, ce qui ne fut pas toujours bien accepté par les gens du nord du royaume, et conserva des amitiés en Normandie.Il aurait donc promis à Guillaume, en remerciement de sa gracieuse hospitalité, de le désigner comme son successeur.

Toujours est-il que Harold, faucon au poing, se dirige vers la côte précédé par sa meute de chiens pour embarquer vers la Normandie

Page 3: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la protection divine pour le voyage qu'il entreprend, car, à l'époque, rien ne se fait et rien ne se décide sans en référer aux puissances divines.

Après avoir pris un dernier et copieux repas à terre, Harold embarque et se dirige vers la Normandie.

Peut être que Harold, au cours de son voyage, s'interroge sur sa mission: de quel droit son roi et beau-frère Edouard, peut il désigner son successeur! Il n'en a pas le droit, puisque la couronne d'Angleterre est élective! D'autant plus que personne ne peut devenir roi sans le soutien des puissants seigneurs Anglais, qui ne portent pas vraiment Guillaume dans leur cœur.

Page 4: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Ce qui n'aurait pu être qu'un voyage bien tranquille tourne au vinaigre: de fortes bourrasques de vent rendent les bateaux incontrôlables.

Un vent violent jette les vaisseaux sur les terres du Comte Guy de Ponthieu.

Or, à peine débarqué, des soldats s'emparent de Harold et de son équipage: voilà un séjour qui commence bien mal!

Page 5: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Le comte Guy de Ponthieu, informé par ses gens de l'arrivée imminente de vaisseaux sur ses terres, se rend immédiatement sur la côte pour parer tout éventuelle attaque. On le voit d'ailleurs, tout de rouge vêtu, à l'extrême gauche de cette partie de la tapisserie.

En voyant ces "naufragés", le comte Guy comprend immédiatement qu'il s'agit là de personnages importants, susceptibles de lui verser une rançon en échange de leur liberté. C'était en effet l'usage à cette époque...

A peine le pied à terre, Harold et sa petite troupe se font donc saisir et emmener par Guy et ses gens à Beaurain.

Le comte Guy, légitimement fier de sa "prise" et des richesses qu'il compte en tirer, chevauche en tête de sa troupe au coté de Harold, les deux seigneurs portant faucon au point.

Page 6: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Le comte Guy est un homme pratique: Harold et les siens sont fort bien traités, mais prisonniers dans le château de Beaurain.

C'est ainsi qu'une "discussion" fort âpre sur le montant de la rançon se tient chez le comte Guy. Or celui-ci, trop occupé à sa négociation, ne remarque pas le personnage bien curieux qui se tient caché derrière une colonnade à sa droite. On l'aura deviné, il s'agit d'un espion à la solde de Guillaume, qui ne perd rien de la conversation...

Comme on peut l'imaginer, Guillaume n'apprécie pas trop que Harold, porteur d'un message qui le confirme comme héritier du trône d'Angleterre, soit prisonnier chez ce nobliau de Guy! Il envoie donc une estafette composée de deux hommes afin d'ordonner à Guy de relâcher Harold.

Page 7: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Exceptionnellement, cette partie de la tapisserie se lit de droite à gauche, et ce pour une évidente harmonie de la composition.

Guillaume, informé par ses espions, n'apprécie pas trop que Harold soit le prisonnier du comte Guy de Ponthieu. Il confie donc une mission à deux messagers: celle de se rendre auprès du comte Guy afin de lui ordonner de relâcher Harold.

Les deux messagers de Guillaume armés jusqu'aux dents, chevauchent donc à vive allure vers Beaurain.

Gageons qu'à la vue de cette équipage, Guy comprendra que tout refus équivaudrait à un casus belli.

Page 8: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Le comte Guy s'est laissé convaincre par les émissaires de Guillaume (avait-il d'ailleurs le choix ?): il va libérer Harold et les siens.

Ne nous attristons pas sur le "pauvre" comte Guy: Guillaume est connu pour savoir récompenser largement ceux qui lui obéissent. Guy obtient donc la gratitude de Guillaume, ce qui n'est déjà pas si mal, et sans nul doute une compensation substantielle.

Une rencontre est donc organisée entre Guy et Guillaume pour la libération de Harold. Les deux groupes se rencontrent donc non loin de Beaurain: Guy, en tête de ses troupes, immédiatement suivi de Harold, confie son prisonnier à Guillaume, lui aussi en tête de son escouade.

Page 9: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Harold, toujours accompagné de son inénarrable faucon et de sa meute de chiens, se présente devant le château de Guillaume.

Les pourparlers entre Harold et Guillaume peuvent dès lors commencer. Ceux-ci se passent très bien, mais personne n'est dupe: Guillaume sait très bien que Harold, riche et puissant, pourrait être un prétendant au trône fort gênant pour ses projets sur l'Angleterre.

En effet, Harold représente la fine fleur de la noblesse anglo-saxonne, qui verrait d'un très mauvais œil l'accession au trône d'un normand!

Pour Guillaume, il s'agit donc de séduire et de se concilier Harold, voir même d'en faire un des siens.

Voilà pourquoi Guillaume offre sa propre fille Aelfgyve en mariage à Harold, qui accepte cette proposition (il est inutile depréciser qu'Aelfgyve n'a pas eu son mot à dire).

Cet arrangement politique, car cela en est un, désigne donc clairement harold comme le futur "n°2" du royaume d'Angleterre. Ceci dit, Harold l'est déjà sous le règne d'Edouard.

Page 10: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Or, la vie poursuit son court dans le duché de Normandie: un conflit couvait depuis longtemps avec le duc de Bretagne, Conan. Celui-ci décide de déclarer la guerre à Guillaume.

Guillaume décide donc de se rendre en Bretagne pour y "mater" Conan et, selon les usages de l'hospitalité, invite Harold à y prendre part.

Celui-ci accepte cet honneur, car s'en est un, et prend les armes aux cotés des normands.

La troupe normande se met en route, et passe par la baie du Mont Saint-Michel. Devant le Mont, la traversée du Couesnon est périlleuse: plusieurs hommes et chevaux périssent dans les sables mouvants

Page 11: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Les normands sont des combattants forts, aguerris, disciplinés et bien entrainés. Fiers de leur origine nordique, il est vraique peu de chose leur résiste.

Ils marchent ainsi sur Dol et écrasent les Bretons, ce qui oblige Conan et les siens à s'enfuir d'une façon rocambolesque: on le voit s'échapper de sa forteresse à l'aide d'une corde !

Le "rouleau-compresseur" normand marche alors sur Rennes.

Page 12: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

L'armée normande poursuit le duc Conan à Dinan, où l'attaque se fait plus dure que jamais.

Pressé de partout par les normands, Conan n'a d'autre choix que de se rendre.

On le voit remettre les clés de la ville à Guillaume, triomphant.

Page 13: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Les normands sont vainqueurs: leur bravoure est décidément sans égal!

Mais harold n'est pas en reste: il s'est particulièrement bien conduit pendant la bataille, se battant comme un lion, comme si cette cause était la sienne.

Pour marquer sa gratitude à Harold, Guillaume l'arme chevalier. C'est là un grand honneur, certes, mais c'est aussi un redoutable acte politique: en acceptant d'être armé chevalier, il devient par là même vassal de Guillaume, avec tout ce que cela comporte en terme d'inféodation.

Harold n'est certainement pas dupe, mais comment pourrait-il refuser? Il est pris au piège "politique" que lui tend Guillaume.

Nos deux protagonistes se rendent ensuite à Bayeux. Selon la tradition, Harold jure fidélité sur de précieuses reliques à son nouveau suzerain. Cet acte est un nouveau "coup" politique de Guillaume: si Harold se dresse un jour contre Guillaume, il sera en plus parjure devant l'Eglise et donc devant Dieu, crime abominable s'il en est à cette époque.

Selon toute vraisemblance, Harold s'est fait manipuler dans cette "affaire" de serment sur reliques. Il semblerait en effet que celles-ci étaient dissimulées sous des tapisseries, ce qu'on avait "oublié" de préciser à Harold!

Page 14: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Il est temps maintenant pour Harold de rentrer en Angleterre: sa mission est terminée.

Guillaume a gagné sur tous les plans: Harold, prétendant sérieux à la couronne d'Angleterre, est devenu son vassal et son futur gendre. D'autre part, Harold lui a juré fidélité sur de saintes reliques. S'il prend l'envie à Harold de se dresser contreGuillaume, celui-ci aura le bon droit et l'Eglise de son côté.

Pour autant, Harold s'accommode très bien de cet état de fait, car il a apaisé les craintes de Guillaume. De plus, il a rempli la mission confiée par Edouard, s'est montré brave et courageux et a su séduire Guillaume. Bien sûr, il a juré fidélité à Guillaume selon la loi féodale, mais comme celle-ci n'a pas court en Angleterre, elle n'a aucune valeur "juridique". Harold se dit, non sans raison, que Guillaume n'a aucun soutien en Angleterre, et qu'un obstacle quasiment infranchissable pour ces normands qui n'ont pas de flotte digne de ce nom, sépare la Normandie de l'Angleterre. Harold oublie un peu vite que les ancêtres des normands étaient marins et vikings!

En somme, tout le monde est content!

Toujours est-il qu'après une traversée agréable, harold retrouve le sol Anglais.

Page 15: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Rentré en Angleterre, Harold court chez le roi pour lui apprendre dans le détail les péripéties de son ambassade. Le roi Edouard est rassuré: il pense sans doute que le problème de sa succession est réglé.

Le roi peut maintenant mourir en paix. Se sentant défaillant, il exprime auprès de ses serviteurs ses dernières volontés.

Le roi meurt au début de janvier 1066: son corps est porté à l'église Saint-Pierre, accompagné de prieurs et de proches.

Edouard était respecté, certes, mais ne gouvernait pas avec la fermeté nécessaire. Si bien qu'à sa mort, la noblesse anglo-saxonne n'entend pas respecter les vœux successoraux du défunt.

Page 16: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Comme on l'a déjà dit, la royauté anglaise est élective. Le witan, sorte d'assemblée des grands électeurs du royaume, se réunit donc pour choisir un nouveau roi.

Il n'y a pas de surprise: le parlement soutenu par la noblesse anglo-saxonne et les autorités religieuses choisi Harold pour roi qui devient Harold II d'Angleterre. Inutile de dire que celui-ci ne se pose pas beaucoup de question quant à son allégeance pourtant récente vis à vis de Guillaume. Car Harold a le droit pour lui: il a été élu par ses pairs qui sont profondément hostiles aux normands.

Le couronnement est effectué le 6 janvier 1066 avec toute la "pompe" nécessaire, selon les usages en cours: sous la protection de l'Eglise, Harold reçoit l'épée et le sceptre, symboles de son nouveau pouvoir. La cérémonie a lieu à l'abbaye de Westminster, et l'office est célébré par l'archevêque de Canterbury.

Pourtant, un présage funeste, signe de malheur pour Harold, est perçu dans le ciel...

Page 17: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Ce mauvais présage, cette marque du couroux divin se voit dans le ciel: il s'agit d'une comète visible même en plein jour! (coin en haut à gauche)Cette comète n'est autre que celle de Halley. Les astrophysiciens de notre XXème s'accordent pour dire qu'elle ne fut jamais plus visible qu'en cette année 1066...

On peut donc imaginer la crainte suscitée par cette apparition, dans ce moyen-âge ou tous les phénomènes sont expliqués par la présence de forces mauvaises ou non. Toujours est il que le roi Harold, peu enclin à la superstition et à l'adoration quand cela ne sert pas ses desseins politiques, ne semble pas s'en soucier autrement...

Les ex-conseillers normands du roi Edouard, comme on pourrait s'en douter espions de Guillaume, affrêtent un navire de façon à prévenir le duc de normandie.

Après une traversée rapide, leur homme de confiance se rend auprès de Guillaume.

Page 18: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

La mort de Edouard n'est pas une surprise pour Guillaume... L'election d'un saxon à la couronne n'en est pas vraiment une non plus. Mais que ce soit Harold met en colère Guillaume, bien que ce soit là une "chance" pour lui.

En effet, tout action de force contre l'Angleterre passera aux yeux du monde pour légitime: félon et parjure, Harold a renié les principes même de la règle féodale (même si celle-ci n'est pas appliquée en Angleterre), et surtout son serment devant Dieu.

Les chose n'auraient peut être pas été aussi simples si un autre dignitaire saxon avait été élu à la place de Harold.

Guillaume proteste immédiatement auprès du pape, en lui promettant de réformer l'Eglise Anglaise, beaucoup trop indépendante aux yeux des autorités religieuses. De plus, il promet des terres aux barons qui voudraient l'accompagner dans son coup de force.

L'invasion est préparée au cours de l'été 1066: sous les ordres de Guillaume, 750 bateaux sont construits.

Des milliers d'arbres sont abattus, fendus en planches qui sont ensuite assemblés pour construire les vaisseaux.

Page 19: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Une fois les vaisseaux construits, ils sont mis à la mer puis attachés à des piquets. Il faut maintenant les aménager pour y stocker tout le matériel nécessaire à une guerre: vivres, chevaux, armes, etc.

On porte donc à l'intérieur des bateaux les armes et cotes de mailles, des vivres, d'énormes amphores de vin, et même des fours à pain mobile. Il y a là de quoi subsister en auto-suffisance pendant plusieurs semaines.

Page 20: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Nous sommes en septembre 1066 à Dives-sur-mer. La flotte est prête, mais les vents s'obstinent à être contraires.

Certains des barons s'étant décidés à accompagner Guillaume y voient de funestes présages. Il faut toute l'autorité et toute la force de Guillaume pour les persuader d'attendre que les vents soient propices.

Dans la nuit du 26 au 27 septembre, Guillaume donne enfin l'ordre d'embarquer: les 750 vaisseaux remplis à ras bord d'hommes, de chevaux, de matériel et de victuailles quittent la Normandie.

Page 21: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

La flotte fait voiles sur l'Angleterre, sans incident marquant.

Le vaisseau ducal, facilement reconnaissable à sa tête de mat particulière, aborde la côte anglaise aux environs de Pevensey le 27 septembre 1066.

Page 22: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Les normands et leurs alliés débarquent sans encombre, en prenant tout leur temps. Car Guillaume vient d'apprendre que l'armée de Harold a du partir en catastrophe vers le nord, pour cause d'invasion viking!

En effet, le roi de Norvège Harold Hardraada, a décidé de se rendre maître de l'Angleterre en débarquant au nord du royaume le 25 septembre! Funestes jours pour l'Angleterre que ceux de cette fin de septembre 1066: deux invasions, l'une viking, l'autre normande, prennent en tenaille les armées de Harold!

Les normands ne rencontrent donc aucune résistance, bâtissent même un fort à Penvesey et pillent la région environnante pour se nourrir et tuer dans l‘oeuf l'embryon de résistance saxonne.

Page 23: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Il ne reste plus qu'à attendre l'armée de Harold, qui vient de remporter une victoire écrasante à Stamford bridge, au nord du royaume.

En attendant, Guillaume fait préparer par son intendant Wadar un somptueux festin, qui donnera sans doute du courage à ses barons avant la fatidique bataille.

Page 24: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Le festin est somptueux: entouré de ses barons et de son demi-frère Odon, une quinzaine de plats sont servis aux convives.

Les normands et leurs alliés sont venus en Angleterre pour en découdre avec Harold; or cela fait déjà une semaine qu'ils ont débarqué, et ils n'ont pas encore aperçu un seul soldat saxon! Pour tuer le temps, quelques soldats s'affrontent dans des combats à l'épée.

Page 25: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Guillaume prépare la bataille activement: il fait construire un camp fortifié qui permettra à ses troupes de se mettre en lieu sûr en cas de besoin.

Mais que fait donc harold pendant ce temps?

Après une victoire écrasante sur les vikings, il est de retour à Londres le 6 octobre avec une partie de ses troupes qui avancent à marche forcée. Le temps de panser les blessures et de rassembler des troupes "fraîches", il prend la route de Hastings le 11 octobre.

Un informateur prévient aussitôt Guillaume du départ de Harold. Guillaume fait donc préparer le terrain de bataille, notamment en faisant brûler des maisons qui pourrait gêner le mouvement des troupes normandes.

Nous sommes le 13 octobre: Guillaume revêt sa cote de maille, met son casque et prend ses armes. Il fait rassembler ses troupes et les fait mettre en mouvement.

Page 26: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Les normands s'avancent, compacts, en ordre de bataille: les troupes saxonnes ne sont pas encore en vue, mais ce n'est plus qu'une question de minute..

L'armée saxonne, épuisée, est partie de Londres le 12, et arrive à Senlac Hill dans la nuit du 13.

C'est ce lieu qu'a choisi Guillaume pour la bataille, sur la vieille route de Londres, tout près de Hastings.

Page 27: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Nous sommes le 14 octobre au matin.

Un éclaireur vient avertir Guillaume que Harold et son armée saxonne sont en vue.

Page 28: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Du côté saxon, des éclaireurs sont envoyés en tête de l'armée pour ouvrir la marche.

L'un d'eux aperçoit les troupes normandes; il court avertir Harold de l'approche de Guillaume et des siens.

Du côté normand, Guillaume harangue ses troupes pour qu'elles se conduisent héroïquement.

Page 29: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Les troupe normandes, "gonflées à bloc" par les paroles de Guillaume, se précipitent sur l'armée saxonne.

Parmi les cavaliers, les archers normands, réputés pour leur adresse et leur courage, décochent les premières flèches.

Page 30: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

L'infanterie saxonne qui se trouve en première ligne, se protège des flèches normandes à l'aide de leur grands boucliers. Les premières victimes tombent, transpercées de part en part.

L'affrontement frontal entre saxons et normands laisse vite apparaître la supériorité de ces derniers au combat.

Page 31: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

L'affrontement fait de nombreuse victimes de part et d'autre, sans aucune distinction de rang ni d'honneur.

C'est ainsi que les deux frères de Harold, Lewine et Gyrd, périssent dans le carnage.

Page 32: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

La bataille dégénère en un corps à corps et une mêlée sanglante: les soldats blessés sont piétinés par les chevaux, d'autres, dans la confusion générale, se font tailler en pièce par leur propres compagnons d'armes.

Bref, c'est la guerre dans tout ce qu'elle a de plus répugnant et de plus violent!

Page 33: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

C'est le point culminant de la bataille: les normands semblent prendre le dessus, mais les saxons ne sont pas encore battus. Odon, évêque de Bayeux et demi-frère de Guillaume, encourage les combattants par ses cris. La victoire est à porté de main!

Mais, tout à coup, une rumeur affreuse se répand parmi les rangs normands: Guillaume serait blessé, peut être mort!

Fort heureusement, il n'en est rien: Guillaume, pour faire taire ces bruits démoralisants, lève son casque et se fait reconnaître de ses soldats. Ses meilleurs combattants se placent alors à ses cotés.

Page 34: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

C'est la débandade pour l'armée saxonne: elle est mise en pièce par les épées normandes, et fauchées par les pluies de flèches.

Le sort de la bataille est scellé: les normands, frais, aguerris et bien entrainés ont définitivement pris le dessus sur des saxons épuisés et mal organisés.

Page 35: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Harold se réfugie au milieu des quelques soldats valides qu'il lui reste. Il n'a certes pas démérité, et a combattu comme un véritable chef d'armée. Mais cela n'a pas suffit à apaiser la tornade normande.

Il lui faut sans cesse haranguer ses troupes, se faire voir pour montrer que le roi est au combat.

Alors qu'il se dresse pour encourager encore une fois les siens, Harold reçoit une flèche mortelle dans l'oeil. Son règne aura duré moins de 10 mois...

Page 36: Harold se rend dans l'église de Boscham, où il demande la

Le beau soleil d'automne qui a illuminé ce jour du 14 octobre 1066 commence à décliner à l'horizon. Il a été le témoin d'une des plus formidables épopée militaire de tous les temps.

La bataille est terminée, et le duc de Normandie Guillaume est vainqueur.

Ce qu'il vient de réussir, personne ne l'avait jamais fait et personne ne le fera plus: il a envahi l'île d'Angleterre et s'est rendu maître du pays par une victoire éclatante.

A partir de ce jour, le duc de Normandie devient Guillaume le conquérant, roi d‘Angleterre.