N° 56 | Décembre 2016

Haïti, plus forte que le vent.Malgré les multiples catastrophes naturelles que traverse Haïti, les enfants gardent l’espoir d’un avenir meilleur. Terre des hommes les soutient depuis 30 ans et ne les abandonnera pas à leur sort.

4 Dossier Haïti Les enfants gardent l’espoir d’un avenir meilleur

8 Ici et ailleurs Campagne nationale en faveur des droits de l’enfant

10 Regard d’enfant Dessine ton rêve le plus grand

11 La question Les enfants du monde ont-ils tous les mêmes droits ?

12 Tdh en action Grèce : gérer un programme humanitaire dans un contexte instable

13 Agenda Activités en Suisse de décembre 2016 à mars 2017

13 En bref Chaque centime compte : la plus grande collecte de fonds de Suisse

14 Main dans la main Passez en mode orange !

15 Portrait Fara Jean Baptiste, une femme de droit en Haïti

Terre des hommes est… …la plus grande organisation suisse d’aide à l’enfance. Chaque année, nos projets en santé et protection viennent en aide à plus de deux millions d’enfants et leur famille dans plus de trente pays.

Sommaire

Impressum

Siège | Hauptsitz | Sede | Headquarters Avenue de Montchoisi 15, CH-1006 Lausanne T +41 58 611 06 66, F +41 58 611 06 77E-Mail : info@tdh.ch, CCP / PCK: 10-11504-8

Rédaction: Cécile Kirwan, Sarah Hornemann. Contributions: Tatjana Aebli, Daria Bucher | Conception graphique : Spinas Civil Voices | Mise en page, iconographie : Angélique Bühlmann | Les photos publiées ici sont l’œuvre de photographes professionnels qui se sont engagés pour Terre des hommes. Merci à eux ! | Parution : 4 fois par an | Tirage : 100’000 exemplaires en allemand et français | Litho : Images3 SA | Impression : Vogt-Schild Druck AGChangements d’adresse : T +41 58 611 06 11, donorcare@tdh.chCourrier des lecteurs : redaction@tdh.chPhoto de couverture : En Haïti, Terre des hommes soutient les enfants et leurs mères dans les quartiers défavorisés de Corail et Canaan. © Tdh/Cristina Baussan

Chaque enfant a le droit à une familleLa famille est essentielle au bon développement de l’enfant, car elle lui apporte la protection et l’af-fection dont il a besoin pour s’épanouir. Pourtant, 70’000 enfants en Haïti sont placés en orphelinat et près de 15’000 vivent dans la rue, séparés de leur famille.

Dans cette édition de Courage, nous partageons avec vous l’histoire de Claudine, petite haïtienne abandonnée à l’âge de trois mois. Sa famille d’accueil lui a littéralement sauvé la vie (page 4). A l’instar de cette petite fille, Terre des hommes soutient en Haïti des milliers d’enfants victimes d’exploitation, de violence ou vivant dans la rue. La pauvreté chronique du pays et les nombreuses catastrophes naturelles qui l’ont affaibli rendent la situation de ces enfants encore plus critique.

En ce mois de décembre, nous pensons à tous les enfants vulnérables, où qu’ils soient dans le monde, qui n’ont pas la chance d’être entourés d’une famille protectrice et aimante. Merci à toutes nos équipes qui travaillent à leur côté, et en particulier à celles qui travaillent au cœur des crises humanitaires pour leur offrir la protection dont ils ont besoin.

C’est aussi pour moi l’occasion de vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année et de vous remercier chaleureusement pour votre fidèle soutien.

Bonne lecture !

Vito Angelillo

Directeur général de Terre des hommes

Bienvéni !«Bienvenue» en créole haïtien

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Vous avez été nombreux à répondre à cet appel. Grâce à vos dons, nous avons mis en place des espaces dédiés aux enfants et à leurs mères le long de la route des Balkans. En moins d’un an, nous avons of fer t à plus de 58’000 réfugiés de la nourriture, des boissons chaudes, des articles d’hygiène et des vêtements de rechange. Nos équipes mobiles propo-saient aux enfants des jeux et du des-sin pour les aider à affronter les affres du déracinement, ce qui permettait aux parents de souffler quelques instants avant de reprendre la route vers une des-tinée inconnue. Du fond du cœur, merci !

Il y a tout juste un an, la route des Balkans était prise d’assaut par des centaines de milliers de réfugiés et migrants qui ten-taient de rejoindre l’Europe au péril de leur vie, afin de chercher sécurité et pro-tection. Des familles entières mais aussi souvent séparées, arrivaient depuis la Grèce aux frontières de la Macédoine et de la Serbie. Parmi elles, de très nom-breux enfants exténués du voyage, mal préparés au froid de l’hiver et traumatisés par la situation dramatique dans laquelle ils se retrouvaient. Terre des hommes a lancé un appel d’urgence pour leur venir en aide.

Une bulle de bonheur.

Notre promesse

Notre résultat

Face à la fatigue et la détresse.

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« La première fois que j’ai vu la petite, j’ai pleuré. Elle a changé ma vie, et j’ai changé la sienne. »En Haïti, cette maman d’accueil a été formée à la protection de l’enfance et bénéficie d’un suivi continu. Nos travailleurs sociaux s’assurent que Claudine, recueillie à l’âge de trois mois, s’épanouit dans un environnement protecteur.

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<L’accueil de cette enfant a changé la vie de Madame Lamur. Très liée à sa fille, la maman hôte lui assure tout ce qu’il y a de meilleur pour son développement.

>Claudine Lamur a été recueillie à l’âge de trois mois. Elle grandit

aujourd’hui dans l’amour et la protection que lui offre sa famille d’accueil.

Y-a-t-il encore de l’espoir pour la République d’Haïti ? Le pas-sage de l’ouragan Matthew, qui a frappé le sud-ouest du pays en octobre dernier, ravive le débat sur la question de l’aide humanitaire en Haïti. Pour Terre des hommes, la réponse est claire : cela fait 30 ans que nous soutenons les familles vul-nérables et les enfants abandonnés, et nous entendons bien continuer. Nous sommes confiants de l’impact de nos projets sur la vie des enfants à long terme.

Terre des hommes est intervenue pour la première fois en 1989, afin de soigner les enfants malnutris. Depuis, l’organisation suisse d’aide à l’enfance a développé de nombreux projets visant à améliorer durablement la santé et la protection des enfants, dans le département du Sud et à Port-au-Prince notamment.

Le droit à une familleLa petite Claudine a été abandonnée à l’âge de trois mois. C’est un officier de la Brigade de Protection des Mineurs de la région des Cayes (département du Sud), qui l’a trouvée sous un bana-nier. L’homme confie le bébé à un couple d’amis qui fréquente la même église que lui. Lorsque Madame Lamur découvre le petit corps amaigri et dévêtu, elle court chercher des habits chez sa voisine et se met à pouponner la petite. Elle ne la quit-tera plus. Aujourd’hui, Claudine Lamur a cinq ans. Très affec-tueuse, elle fait le bonheur de ses parents. Quand la fillette sera plus grande, sa mère lui dira la vérité quant à son histoire. « Même si cela doit faire mal, je serais toujours là pour elle », confie-t-elle, émue.

Le bien-être de l’enfant d’abordEn partenariat avec l’Institut du Bien-être Social et de Recherches (IBESR – entité du Ministère des Affaires Sociales et du Travail), Terre des hommes a développé en Haïti le concept des familles d’accueil pour répondre au besoin criant d’enfants abandonnés ou victimes d’exploitation. Depuis le début du projet en 2010, 50 enfants ont ainsi trouvé refuge et protection au sein de familles d’accueil, préparées et formées à la pro-tection de l’enfance par nos travailleurs sociaux. La prise en charge de l’enfant en famille d’accueil s’est révélée très posi-tive pour le développement de l’enfant, en particulier par com-paraison avec le placement en orphelinat.

Suite au passage de l’ouragan Matthew en octobre dernier, nos travailleurs sociaux ont contacté l’ensemble des familles

La communauté d’En-bas Véritable, aux Cayes, a été touchée par l’ouragan Matthew. La rivière a inondé

les habitations, exacerbant les risques d’épidémie.

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900’000 4’000enfants ont été affectés

par l’ouraganenfants participent à des activités récréatives et

psychosociales

d’accueil du département du Sud pour évaluer leur situation et prendre des nou-velles des enfants placés. Ils ont distribué des kits alimentaires et des articles d’hy-giène aux familles les plus affectées. L’équipe de protection a également visité les centres d’hébergement d’urgence pour repérer d’éventuels cas d’enfants abandonnés ou séparés et a, par ailleurs, identifié cinq nouvelles familles prêtes à les accueillir au besoin.

Prévention et réduction des risques Haïti est située dans une zone géogra-phique à risque. Entre tremblements de terre, cyclones et inondations, ses habi-tants ont connu de multiples catas-trophes naturelles. C’est pourquoi Terre des hommes a développé un programme visant à prévenir et réduire les risques liés à ces catastrophes.

Dans les quartiers défavorisés de Corail et Canaan (région de Port-au-Prince),

Terre des hommes a construit en 2016 deux centres socio-communautaires à double-emplois : espaces de jeu pour les enfants, ils servent aussi d’abris d’ur-gence. Grâce au travail de nos formateurs communautaires et par le biais des acti-vités auxquelles participe une centaine d’enfants par jour, les habitants sont informés sur les comportements à adop-ter en cas d’urgence. Nos spécialistes en prévention et réduction des risques savent que les bons réflexes peuvent parfois sauver des vies.

Benito est l’un d’entre eux. Embauché comme formateur communautaire en 2015, il prend à cœur ses responsabilités et se tient toujours disponible pour aider la population : « Je suis content de pouvoir transmettre mes connaissances aux autres afin de réduire les risques lors de catastrophes naturelles. » Les formateurs consacrent également une partie de leur temps dans les écoles pour y organiser

des séances de promotion à l’hygiène. En effet, les conditions sanitaires de ces quartiers défavorisés sont précaires et les risques d’épidémie élevés.

Les activités des centres communautaires de Corail et Canaan sont bénéfiques pour les enfants, en particulier pour ceux qui n’ont pas les moyens d’aller à l’école.

Notre réponse d’urgence face à l’ouragan Matthew.

familles ont reçu un kit de réparation pour

leur abris

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« Le manque de connaissance aggrave souvent les dégâts

d’une catastrophe naturelle. »Benito, formateur communautaire Tdh

pour la prévention et la réduction des risques en Haïti.

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Point de vue

Hébergement d’urgence pour les filles des ruesA Port-au-Prince, de nombreuses filles sont victimes de violence ou d’exploitation et vivent dans la rue. Sofalam, partenaire local de Terre des hommes, a développé début 2014 le projet d’un centre d’hébergement d’urgence pour accueillir ces jeunes filles. Bergeline*, 16 ans, est victime d’exploita-tion sexuelle. Elle est arrivée juste à temps pour accoucher dans le centre. Un peu plus loin se trouve le deuxième centre, également géré par Sofalam et dédié aux activités journalières. Les jeunes filles du centre d’hébergement mais aussi des quartiers voisins s’y rendent pour suivre des formations pro-fessionnelles ou des activités manuelles proposées par les éducatrices. Deux nour-rices soutiennent les filles jour et nuit. Germita Lajoie, nounou de nuit, raconte : « Le soir, j’organise des petits jeux pour que les filles se sentent moins seules. »

90 réunifications familialesLa psychologue et les travailleurs sociaux de Sofalam s’entretiennent avec les filles du centre d’hébergement pour retrouver leur famille. Lorsque c’est possible, l’équipe procède à une réunification fami-liale. Les enfants et les parents sont alors accompagnés par un travail de médiation. Depuis le début du projet, plus de 90 filles ont été ainsi réinsérées dans leur famille.

Faire la différence à long termePour Terre des hommes, chaque enfant aidé, accueilli ou réunifié est porteur d’espoir. Haïti est plus forte que le vent, tout comme le sont ses collaborateurs locaux. Grâce à leur professionnalisme et leur travail sans relâche, les enfants haïtiens peuvent entrevoir un avenir meil-leur et ainsi poursuivre leurs rêves. Pour eux et leur pays.

* Nom d’emprunt

« Malgré les multiples catastrophes naturelles qu’a connues Haïti ces dernières années, la population se relève peu à peu et fait preuve d’une résilience extraordinaire.

Un proverbe haïtien m’est souvent revenu en tête lors des premières semaines qui ont suivi l’ouragan Matthew : « Tant que la tête n’est pas coupée, elle a espoir de porter le chapeau. » Autrement dit, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Les haïtiens n’attendent pas l’aide huma-nitaire pour se reconstruire et vont de l’avant. Tout comme l’équipe de Terre des hommes aux Cayes.

Certains de nos collaborateurs ont été durement affectés ; leur maison ainsi que notre bureau ont aussi été endommagés. Pourtant, tous ont fait passer en priorité les besoins des enfants haïtiens. Après le passage de l’ouragan, ils ont redoublé d’ef-forts pour apporter de l’aide aux familles les plus sévèrement tou-chées. Cela démontre un grand engagement de leur part et c’est très positif pour Haïti.

En revanche, les ressources du pays sont limitées et c’est pourquoi nous devons continuer d’aider la population. »

Avec 100 francsTerre des hommes peut, par exemple, financer la préparation et la formation d’une famille à l’accueil d’un enfant abandonné ou séparé de ses parents.

Pour faire un don, veuillez utiliser le bulletin de versement de la lettre ci-jointe ou l’une des possibilités décrites en page 16.

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

Daniel CalzadaChef de délégation en Haïti

Bergeline*, 16 ans, est arrivée à temps dans le centre d’hébergement d’urgence de Port-au-Prince pour accoucher de sa fille.

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Et ailleursIci

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Dans les quartiers rouges de Calcutta, la prostitution est monnaie courante. Pour éviter le pire aux enfants, livrés à eux-mêmes tandis que leur mère travaille, nous leur offrons un soutien scolaire et psychologique ainsi que des cours de photographie, de karaté ou de théâtre. Grâce à ces activités, leurs rêves et leurs espoirs prennent forme.

Dans la prison de Bujumbura, de nombreux enfants sont incarcérés, souvent pour des délits mineurs. Afin qu’ils ne décrochent pas de la société, nous leur enseignons l’alpha-bet. Les jeunes détenus apprennent ainsi à lire et à écrire, et reçoivent un certificat qui leur apporte une grande fierté et de quoi espérer un avenir meilleur.

Les enfants réfugiés dans les camps en Grèce ont fait l’expérience d’une traversée de la Méditerranée traumatisante. Nous les aidons à retrouver une certaine normalité, en leur pro-posant des activités journalières : jeux, soutien scolaire, activités artistiques. Les enfants sont naturellement résilients et ont besoin de notre soutien pour vivre leurs rêves.

Inde.

Burundi.

Grèce.

Quelles que soient les conditions dans lesquelles il vit, nous croyons fortement que chaque enfant dans le monde a le droit de rêver et de s’amuser. En octobre dernier, Terre des hommes a lancé une campagne nationale pour sensibiliser le public suisse à la protection des enfants dans le monde, premières victimes des conflits.

« Les enfants ne demandent qu’ à grandir et à s’ épanouir. Il ne s’agit pas simplement d’un besoin mais d’un droit. En tant qu’adultes, notre devoir est de les protéger et de leur donner les moyens de construire le monde de demain. C’est pour cela que nous nous battons tous les jours », rappelle Jessica Schweizer, directrice du dépar-tement communication et recherche de fonds, et maman avant tout.

Préserver l ’enfance est notre priori té. Nos experts en protection s’efforcent chaque jour de rendre la vie des enfants vulnérables un peu plus joyeuse. Terre d’aventure, d’imagination, de surprise… L’univers des enfants est sans limite. Grâce à des activités récréatives et un soutien psychologique, nous leur permettons de se développer plus sereinement, à l’abri de la violence et de la folie des grands.

Chaque enfant dans le monde a le droit d’être un enfant, tout simplement.

Retrouvez notre spot TV et notre campagne sur www.tdh.ch/le-droit-d-etre-un-enfant

Dans les quartiers rouges de Calcutta, la prostitution est monnaie courante. Pour éviter le pire aux enfants, livrés à eux-mêmes tandis que leur mère travaille, nous leur offrons un soutien scolaire et psychologique ainsi que des cours de photographie, de karaté ou de théâtre. Grâce à ces activités, leurs rêves et leurs espoirs prennent forme.

Suite aux violences causées par l’Etat isla-mique en Irak, des millions de personnes ont été forcées de fuir en urgence, laissant tout derrière eux. Nous apportons aux familles de l’eau, de quoi s’abriter, se laver et se vêtir pour l’hiver qui s’annonce. Dans les camps, nous avons mis en place des espaces protégés où les enfants peuvent jouer, dessiner et redeve-nir des enfants, tout simplement.

Dans la prison de Bujumbura, de nombreux enfants sont incarcérés, souvent pour des délits mineurs. Afin qu’ils ne décrochent pas de la société, nous leur enseignons l’alpha-bet. Les jeunes détenus apprennent ainsi à lire et à écrire, et reçoivent un certificat qui leur apporte une grande fierté et de quoi espérer un avenir meilleur.

Irak.

Delphin, 5 ans, a voyagé depuis le Bénin pour se faire opérer en Suisse. Le petit garçon a ingéré de la soude caustique, un produit extrêmement toxique qui lui a brûlé l’œsophage. Grâce à notre programme de soins spécialisés, Delphin a pu être sauvé. Aujourd’hui, il est en convalescence et rêve déjà de retrouver sa vie d’enfant normal.

Bénin.

Donner aux enfants les plus vulnérables la possibilité de s’épanouir.

Terre d’espoir.

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Regard d’enfant

Comme tous les enfants de ce monde, tu as sans doute la tête remplie de mille et un rêves…

Dessine ici celui qui te tient le plus à cœur et demande à un adulte de poster ton dessin sur Facebook ou Instagram. Tu peux aussi l’envoyer par courrier postal. Les auteurs des deux meilleurs dessins recevront un petit prix concocté par l’équipe Tdh…

A tes crayons !

Pour participerDessine ton rêve et poste ton dessin sur Facebook (@tdh.ch) ou Instagram (#tdh_ch). Tu peux aussi l’envoyer jusqu’au 30 janvier 2017 par courrier postal à Terre des hommes, Secteur Communication - Avenue de Montchoisi 15, 1006 Lausanne, en laissant tes coordonnées. Si tu le souhaites, tu peux indiquer ton prénom et ton âge, et expliquer ce que représente ton dessin.

Dessine ton rêve le plus grand.

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La question

Chaque enfant dans le monde a-t-il les mêmes droits que moi ?Tous les enfants du monde ont les mêmes droits que toi, car il serait injuste qu’un enfant ait plus de droits qu’un autre. Peu importe le pays d’où vient l’enfant, qu’il soit une fille ou un garçon, qu’il croit en dieu ou non. L’ensemble de ces droits se trouve dans un texte – la Convention relative aux Droits de l’Enfant – qui a été signé par 197 pays. Il est aussi écrit dans ce texte que les adultes doivent prendre soin des enfants, en particulier ceux qui sont victimes de la guerre.

Chaque enfant a le droit d’aller à l’école et d’apprendre un métier.

Chaque enfant a le droit à une alimentation suffisante et saine.

Chaque enfant a le droit à une famille et à un logement décent.

Chaque enfant a le droit de jouer et de se reposer.

Chaque enfant a le droit d’être soigné et de bénéficier de soins adaptés à son âge.

Chaque enfant a le droit d’avoir un nom et une nationalité.

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Gérer un programme humanitaire dans un contexte instable exige une capacité d’adaptation permanente de la part de nos équipes, à l’instar de notre interven-tion pour les enfants réfugiés en Grèce.

Une politique migratoire changeanteEn l’espace d’un an, la politique euro-péenne en matière de migration et d’asile a beaucoup évolué. Souvenez-vous : en septembre 2015, l’Allemagne ouvrait ses portes aux réfugiés mais six mois plus tard, la route des Balkans fermait du jour au len-demain. A cela s’est ajouté l’accord passé entre l’Union européenne et la Turquie, puis l’accumulation des réfugiés autour du

camp d’Idomeni dans le nord de la Grèce. La succession de ces évènements a créé une grande confusion pour les familles en fuite, exacerbant notamment le besoin d’un soutien psychologique urgent.

Adapter nos activités à la réalité du terrainCes changements en matière de politique migratoire engendrent également des challenges pour la logistique des organi-sations humanitaires. Où concentrer notre aide ? Dans quel camp intervenir ? Quels sont les besoins prioritaires ? Autant de questions auxquelles nos experts doivent vite répondre pour ne pas laisser la popu-lation réfugiée dans le désarroi.

Tdh en action

Grèce : Ne pas s’enfermer dans des programmes figés.

« Plus j’ai de liberté pour répondre au plus près des besoins des enfants vulnérables, mieux je me porte. » Martin Morand, res-ponsable du programme d’urgence en Grèce, s’explique : « La situation des réfu-giés change tout le temps, il ne faut pas s’enfermer dans des programmes figés mais au contraire, adapter nos activités en fonction de la réalité. »

Le droit à la protectionMalgré les difficultés d’intervention, nous ne baissons pas les bras. Chaque jour, nous redoublons d’efforts pour soutenir les enfants réfugiés et migrants, sévè-rement affectés par le durcissement des politiques migratoires. Tous les enfants de ce monde, quelle que soit leur nationalité, ont droit à la protection. Et c’est pour eux que nos psychologues, travailleurs sociaux et interprètes s’adaptent sans cesse. En septembre, nous avons signé un contrat avec la Commission européenne pour l’aide humanitaire et la protection civile (ECHO). La somme d’argent allouée nous permet de déployer actuellement de nouvelles activités auprès de milliers d’enfants et familles bloqués en Grèce. Mais l’argent est limité et nous avons encore besoin de votre aide.

Apprenez-en plus sur notre intervention en Grèce sur www.tdh.ch/grece

Votre dernier cadeau sera le plus beau !Prévoyance, héritage & donationsTerre des hommes propose à ses donateurs un séminaire gratuit et sans engagement avec un expert de la prévoyance :

Oui, je suis intéressé/e et je me réjouis de recevoir une invitation. (Des informations précises sur le séminaire seront communiquées ultérieurement)

J’aimerais obtenir votre guide gratuit sur les successions.

J’aimerais que Terre des hommes me contacte pour obtenir des conseils sur mon projet de testament.

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Décembre 2016.Marin, 15 - 24.12.2016

Sapin du cœurDécoration d’un sapin de Noël. Centre commercial Migros à Marin durant les heures d’ouverture.

Avry-sur-Matran, 14 - 17.12.2016 Sapin du cœur

Vente de décorations à suspendre sur le sapin exposé dans le hall du centre commercial à Avry-Centre. Tous les jours dès 8h.

Janvier 2017.Romont, 6.1.2017

Marche des Rois dans les boisDépart 19h à la Cabane de Combloney à Romont. Animation et surprises durant le parcours. Soupe et boissons à l’arrivée. Inscriptions jusqu’au jeudi 5 janvier à 12h par e-mail : anne.stern.ti@gmail.com ou par tél. 079 423 20 02 ou 077 403 63 17.

Les Paccots, 7, 14, 21 et 28.1.2017 Soupe, sandwichs et pâtisseries

Soupe au départ des pistes, près de la caisse centrale, aux Paccots, tous les samedis du mois de janvier dès 9h. Cette journée peut être annulée en fonction de la météo.

Février 2017.Cernier, 11 et 12.2.2017

Tournoi de football pour enfantsTournoi pour enfants de 7 à 10 ans. Collège de la Fontenelle à Cernier. Renseignements et inscriptions : Annie Dechaux, dechauxannie@gmail.com

Mars 2017.Suisse romande, 10 et 11.3.2017

Vente d’orangesPlus de 200 stands répartis dans tous les cantons et grandes villes de Suisse. Emplacements exacts au début du mois de mars sur www.tdh.ch/oranges

En bref

Retrouvez le calendrier des manifestations sur www.tdh.ch/evenements

Agenda

Chaque centime compte.

Jeder Rappen zählt, c’est quoi ?En français, Chaque centime compte est la plus grande collecte de fonds de Suisse organisée par la radiotélévision suisse alémanique SRF et la Chaîne du Bonheur. Cette année, le thème porte sur les enfants migrants non accompagnés. Particulièrement vulnérables, ces derniers requièrent une attention spécifique et une aide humanitaire adaptée. L’évènement aura lieu du 18 au 23 décembre à l’Europaplatz à Lucerne.

En quoi Tdh est concernée ?A l’occasion de l ’évènement, des journalistes de la SRF ont choisi de visiter nos projets en faveur des enfants réfugiés en Grèce. Dans ce pays, Terre des hommes protège les familles en fuite, et plus par ticulièrement les enfants qui voyagent seuls ou ont perdu leurs parents en route.

A quoi servira l’argent récolté ?Les fonds récoltés serviront à financer des projets d’aide à l’enfance en Suisse* et à l’étranger. Grâce aux dons, les organisations partenaires de la Chaîne du Bonheur, dont Terre des hommes fait partie, pourront prendre en charge les enfants migrants non accompagnés et assurer leur protection.

Trois questions pour comprendre l’évènement.

* En juin dernier, Tdh a publié un rapport faisant état de 245 mineurs non accompagnés détenus en Suisse (www.tdh.ch/detention-mineurs-migrants).

Pour chaque bon acheté, Holmes Place reverse la somme de 39 CHF à Terre des hommes. Nous les remercions chaleureusement pour leur soutien !

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à l’amélioration du bien-être des enfants dans le monde.

Ce bon est valable en décem

bre 2016 et en janvier 2017.

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Main dans la main

Terre des hommes réalise chaque année en mars une vente d’oranges réputée être la plus grande action humanitaire de rue en Suisse. Rien de neuf jusque-là. Mais saviez-vous que les entreprises, elles aussi, s’engagent de plus en plus pour l’action orange en faveur de la santé des enfants dans le monde ? En achetant un ou plusieurs cartons d’oranges, l’entreprise se démarque par son engagement social fort. Elle peut décider de les offrir à ses collabora-teurs, ses clients et ses partenaires, ou encore encourager ceux-là à participer à la vente d’oranges dans la rue. Ainsi,

l’entreprise contribue par exemple à améliorer l’état de la santé des enfants de moins de cinq ans et leur donne une chance d’envisager un avenir meilleur.

Acheter des oranges…L’entreprise Felix & Co., spécialisée dans le domaine du sanitaire et chauffage, par-ticipe depuis cinq ans à la vente d’oranges en achetant 600 oranges qu’elle offre à ses partenaires et employés. Ces der-niers apprécient grandement cette col-lation vitaminée qui de surcroît est initiée par une bonne cause.

… ou en vendre.L’engagement social ne se limite pas seu-lement à l’achat d’oranges. L’entreprise Autoneum, plus grand équipementier de Suisse, spécialisé dans la protection thermique et acoustique pour automo-biles, a mobilisé ses collaborateurs pour monter un stand à Winterthur et y vendre des oranges. Cette participation s’inscrit dans son programme de responsabilité sociale qui sensibilise ses collaborateurs dans le monde entier à la durabilité éco-logique et sociale.

Une expérience positive « La beauté et en même temps le défi de la vente d’oranges est d’approcher des inconnus », commente Tilman Kley, Direc-teur des Ressources Humaines chez Autoneum. « Dans un premier temps, on se heurte parfois à une réaction néga-tive. Mais dès que les gens comprennent de quoi il s’agit, la sensation d’œuvrer pour une cause commune prend le des-sus. » Les collaborateurs ont également apprécié l’expérience. « Cette action a fait grand plaisir à tous les participants et elle est de surcroît une bonne occasion pour favoriser les contacts entre les col-lègues », ajoute Tilman Kley. Le résultat reflète leur enthousiasme : en une seule journée, les collaborateurs ont collecté plus de 1000 francs de dons !

Mobilisez votre entreprise ! Participez à l’action orange avec votre entreprise, votre équipe ou vos supérieurs et engagez-vous ensemble pour les enfants vulnérables !

Commandez dès maintenant des cartons d’oranges sur www.tdh.ch/oranges ou inscrivez-vous comme volontaire au 058 611 07 56 ou à orange@tdh.ch.

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Pour moi, Tdh c,est…... raviver la flamme intérieure de chaque enfant.

Fara Jean Baptiste a commencé à travailler à Terre des hommes en Haïti quelques semaines après le tremblement de terre de 2010. Originaire de la ville des Cayes, dans le département du Sud, elle mène avec détermination et rigueur plusieurs projets de protection en faveur des enfants les plus vulnérables.

« Ce qui compte pour moi, c’est d’accompagner l’enfant dans sa reconstruction et de l’aider à réaliser son projet de vie. »

Fara est particulièrement sensible au bien-être de l’enfant et à l’environnement dans lequel il grandit. Passionnée par les sciences du développement et les droits humains, elle étudie à l’Université Polyvalente d’Haïti puis à l’Université Publique du Sud aux Cayes, pour ensuite entamer une carrière profession-nelle pour la défense des droits de l’enfant. Elle est aujourd’hui employée comme Cheffe de projet Protection au bureau de Terre des hommes dans le département du Sud.

Jeune maman elle-même, Fara a un rapport naturel avec les enfants. Son sourire est contagieux, et les enfants l’adorent. Elle se rend souvent dans les communautés pour prendre de

leurs nouvelles. Après l’ouragan Matthew, elle est allée à leur rencontre : « Que s’est-il passé ici ? » leur demande-t-elle. « Le vent a soufflé fort ? Et vous avez eu peur ? » Les enfants lui répondent en chœur et se confient à elle sans hésitation.

Femme de terrain, Fara est aussi une femme de droit. Le projet de justice pour enfants, développé par Terre des hommes début 2016, lui tient particulièrement à cœur. De par sa formation, elle connait bien la problématique des enfants en conflit avec la loi. « Tous ont connu la rue, la violence, la drogue. A nous de raviver la flamme intérieure de chaque enfant. »

Grâce à un travail de proximité avec les enfants de la prison des Cayes et leurs parents, elle et son équipe font la différence : « Un jour, nous avons reçu la visite d’une maman, envoyée par son fils alors en détention, qui nous sollicitait pour l’accompagner en vue de sa libération prochaine. C’est un signe de confiance de la part des enfants vis-à-vis de notre travail, et c’est très encourageant. »

Portrait

Dans un centre communautaire aux Cayes, Fara (à droite sur la photo) prend des nouvelles des enfants de la communauté.

© T

dh/C

rist

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