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S.Cottin, LFIGP Dubai Organisation de la séquence : 3 heures de visionnage d’une documentaire « Davos Porto Alegre » (en ECJS : 1h15 documentaire, mais de nombreuses explications et débats) 2-3 heures de passage d’exposés 3 heures de reprise et approfondissement docs d’accroche photo G20 Belin p. 142 = > gouvernance économique mondiale, regroupement, place des Etats, nouvelle hiérarchie ? photo indignés p. 143 => mobilisation civique, altermondialisme, valeurs face au libéralisme économique, Bruxelles car l’un des cœurs européens La mondialisation est définie comme une mise en relation des économies, des sociétés et des espaces sur les principes du capitalisme libéral => monde plus ouvert par l’effacement des frontières, tentatives de mettre en place des valeurs communes dans le cadre de l’OMC, mais aussi de l’ONU => « Société-Monde » de Levy => mondialité que E. Glissant définit comme une « identité relationnelle » ouvrant sur « l’infinie matière des humanités ». 1) Etats, frontières et mondialisation : accélération du rythme de création de nouveaux Etats, en // démarches de fermeture + rôle et statuts des Etats dans la mondialisation ? 2) Débats et contestations => décroissance, démondialisation Objectifs cognitifs : - faire comprendre la complexité de ce processus multiforme qui ouvre de nombreux débats dans tous les domaines. Importance de l’esprit critique et de la participation civique - différence entre mondialisation et internationalisation - la mondialisation est un phénomène géographique : importance de l’imbrication des échelles et de la traduction spatiale des effets de la mondialisation Objectifs méthodologiques : - construire par l’ensemble des élèves et professeur du savoir à partir de leurs exposés - suite pratique des schémas analytiques - analyse de documents - débats

heues de passage d’exposésddata.over-blog.com/xxxyyy/5/19/62/66/TERM-ESL/la-mondialisation... · doc 7 p. 179 Hatier ... et les NTIC qui permettent de créer des réseaux mondiaux

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Organisation de la séquence : 3 heures de visionnage d’une documentaire « Davos Porto Alegre » (en ECJS : 1h15 documentaire, mais de nombreuses explications et débats) 2-3 heures de passage d’exposés 3 heures de reprise et approfondissement

docs d’accroche photo G20 Belin p. 142 = > gouvernance économique mondiale, regroupement, place des Etats, nouvelle hiérarchie ? photo indignés p. 143 => mobilisation civique, altermondialisme, valeurs face au libéralisme économique, Bruxelles car l’un des cœurs européens La mondialisation est définie comme une mise en relation des économies, des sociétés et des espaces sur les principes du capitalisme libéral => monde plus ouvert par l’effacement des frontières, tentatives de mettre en place des valeurs communes dans le cadre de l’OMC, mais aussi de l’ONU => « Société-Monde » de Levy => mondialité que E. Glissant définit comme une « identité relationnelle » ouvrant sur « l’infinie matière des humanités ».

1) Etats, frontières et mondialisation : accélération du rythme de création de nouveaux Etats, en // démarches de fermeture + rôle et statuts des Etats dans la mondialisation ? 2) Débats et contestations => décroissance, démondialisation

Objectifs cognitifs : - faire comprendre la complexité de ce processus multiforme qui ouvre de nombreux

débats dans tous les domaines. Importance de l’esprit critique et de la participation civique

- différence entre mondialisation et internationalisation - la mondialisation est un phénomène géographique : importance de l’imbrication des

échelles et de la traduction spatiale des effets de la mondialisation Objectifs méthodologiques :

- construire par l’ensemble des élèves et professeur du savoir à partir de leurs exposés - suite pratique des schémas analytiques - analyse de documents - débats

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Or en parallèle, monde aussi plus fracturé et pluriel, à toutes les échelles : démultiplication des Etats (naissance du Sud-Soudan en 2011, Palestine comme « Etat observateur non membre de l’ONU » le 29 novembre 2912), naissance de nombreux murs (entre Grèce et Turquie, Etats-Unis et Mexique, UE et ses frontières Sud, Inde et Bangladesh…), développement incessants de conflits (cf la RDC et la région du Kivu…). Des inégalités socio-économiques entraînant de fortes fractures spatiales et sociales augmentent aussi le sentiment de violence et donc des remises en question de cette mondialisation, de ses acteurs. La mondialisation déchaine les passions depuis une quinzaine d’années : il suffit de jeter un coup d’œil sur les nombreuses publications, dans toutes les disciplines, sur ce thème. Certaines vantent les vertus de la mondialisation libérale (Pascal Salin, Les bienfaits du libre-échange), d’autres la dénoncent comme origine de nombreux maux (notamment inégalités et problèmes environnementaux). Ces débats nous montrent, même parfois dans leur logique simplificatrice, la complexité d’un processus multiforme censé rapprocher les espaces tout en les différenciant. PBL : EN QUOI L’EXPANSION DU CAPITALISME LIBERAL A ECHELLE PLANETAIRE PEUT-ELLE ETRE PERÇUE COMME UN FACTEUR DE TENSIONS OU DE DANGER, A TOUTES LES ECHELLES ?

=> Pour chaque sous-partie, demander aux élèves quels sont les exposés qui s’intègrent dans les questionnements et quoi retenir ?

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=> La notion d’Etat est-elle antithétique d’un espace mondialisé ? Quel est le rôle des Etats aujourd’hui dans la logique mondialisée ?

I) ETATS, FRONTIERES ET MONDIALISATION (40’) carte p. 178 Hachette « une mondialisation qui n’efface pas les frontières »

A) l’Etat impuissant face à la mondialisation ? cf article de Sciences Humaines (Samy Cohen) cf exposé Grèce dans l’UE et la mondialisation et MO dans la mondialisation + antimondialisme et altermondialisme dans l’UE 1°) Les relations ambigües entre mondialisation et Etat

Les Etats paraissent mis en cause par la mondialisation néolibérale à plusieurs titres: historiquement, le libéralisme et le néolibéralisme sont deux idéologies développées contre l’Etat en

tant qu’acteur économique, politique et social pouvant perturber « la main invisible » (cf infra). Ainsi les grandes instances économiques internationales comme le FMI ou la BM, dans le cadre de leur PAS, mais aussi les instances des grandes régions économiques, comme l’UE face à la Grèce ou à l’Espagne, restreignent-elles les capacités d’action de ces Etats. quels éléments de l’exposé sur la Grèce intégrer ?

ils apparaissent comme trop petits et trop faibles face aux stratégies et à la puissance économique et politique des FTN.

Ainsi produire à l’intérieur d’un seul espace national est considéré comme impossible par de nombreux acteurs économiques. De plus, les entreprises peuvent aujourd’hui délocaliser sans que les Etats soient en mesure de les contraindre (cf débat entre Mittalarcelor et le gouvernement français ou Google et certains gouvernements européens). Enfin les Etats sont eux-mêmes notés par des agences de notation qui ont un impact considérable sur la capacité d’action de ces Etats (prêts…).

Cependant ils restent des acteurs clés à plusieurs échelles : L’échelle nationale est loin d’être remise en cause (les « cartes en puzzle » restent dominantes)

notamment dans la capacité d’un Etat à gouverner son territoire (cf débat autour du droit d’ingérence => responsabilité de protéger, réaffirmer par les BRICS). Ainsi les instances internationales sont-elles fondées sur une alliance ou coopération d’Etats (ONU => cf Palestine et CPI), OMC, FMI etc. Or certains Etats sont très influents dans ces organisations et vont avoir tendance à privilégier leurs intérêts.

les Etats développent des politiques fiscales, sociale, environnementale qui incluent plus ou moins leur

territoire dans la mondialisation en le rendant plus ou moins attractif dans le cadre des « avantages comparatifs » (or les logiques d’implantation des acteurs transnationaux sont complexes cf chapitres précédents). => Quel exposé rentre ici en ligne de compte ? Quels éléments intégrer ?

l’Etat reste le seul cadre protecteur des populations. Ce rôle est reconnu par toutes les populations des Etats qu’ils soient faibles (pré-modernes ou modernes) ou non (Etats post-modernes). En cas de crise économique, alimentaire ou de catastrophe naturelle, les populations se retournent vers l’Etat et sa capacité à redistribuer et à diriger de manière globale tous les acteurs. Cependant les politiques nationales sont de plus en plus contraintes par les instances régionales ou internationales, de même que leur capacité économique est elle-même réduite par les politiques néolibérales.

le rôle de l’Etat est réaffirmé depuis 2001 dans le domaine de la sécurité dans le cadre du contrôle des frontières et du territoire (armée et police restent souvent des prérogatives régaliennes), de la définition de la communauté nationale.

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ils demeurent le fondement politique et social sur leur territoire

les Etats profitent largement de la dérégulation doc 7 p. 179 Hatier (plus renvoyer au dossier sur les zones franches déjà vu)

2°) Les débats autour de l’Etat => de nombreux débats agitent cependant aujourd’hui la vie politique des Etats et leur place dans la mondialisation.

Certains courants remettent en question l’échelle nationale notamment les mouvement régionalistes : ces mouvements, menés par des idéologies parfois éloignées (extrême-gauche à l’extrême-droite), réaffirment l’échelle régionale comme première et primordiale.

cf Catalogne en Espagne, Flamands en Belgique, Ligue du Nord en Italie La mondialisation permet en effet une différenciation forte des espaces à l’intérieur même d’un territoire national (pgm de 1ère et chapitre précédent), or certaines régions riches aujourd’hui refusent de continuer de reverser une partie de leur richesse dans le cadre national

D’autres courants, au contraire, veulent remettre en avant l’Etat face ou contre la

mondialisation. Les pensées protectionnistes reviennent au goût du jour dans de nombreuses anciennes puissances

industrialisées face à la concurrence des puissances et pays émergents. Il s’installe au nom de la défense de l’emploi et de l’équilibre des échanges commerciaux. Les populations y adhèrent de plus en plus depuis 2008. Comment s’impose-t-il ? tarifs douaniers exceptionnels, normes techniques et environnementales, quotas… Le protectionnisme est cependant limité du fait de l’internationalisation de fait de la production et a aussi des effets collatéraux.

Cependant la montée de ces mesures et de ces volontés montre deux phénomènes : - les anciennes puissances industrialisées, après avoir poussé à la dérégulation du commerce dans les

autres pays pour profiter de leur marché sont aujourd’hui inquiètes de ces mêmes stratégies aujourd’hui qualifiées d’ « agressives »

- à tous les niveaux et dans de nombreux Etats (intégrés ou moins), une protection ciblée de certains domaines et de certaines populations semblent nécessaires => cf main basse sur le riz

Enfin des courants plus extrêmes, antimondialistes, mais en hausse devant les difficultés économiques

et sociales rencontrées par les populations, développent des pensées nationalistes contre « la perte d’identité » entraînée par la mondialisation (identité nationale, préférence nationale). Dans l’EU, la régionalisation est accusée de tous les maux économiques (perte d’emplois, délocalisation, désindustrialisation…) et sociaux (migrations surtout)

quels éléments des exposés peut-on ici reprendre ? le système-monde contemporain est hérité de plusieurs logiques

- techniquement : révolution des transports, NTIC => monde en réseau, accélération de la mondialisation - politiquement de la pensée post-1945 : importance de l’international, donc de l’Etat - économiquement : pensée néolibérale contre non pas l’Etat en tant que tel mais avant tout l’Etat-

Providence doc 1 p. 191 Hatier Cependant la mondialisation a des effets sur les Etats :

- elle affaiblit les plus faibles (prémodernes ou modernes comme la Somalie, cf dossier piraterie, l’Afghanistan ou de nombreux Etats d’Afrique Subsaharienne)

- elle oblige les Etats à se fondre dans un moule néolibéral + régionalisation

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doc 1 p. 146 Belin (+ doc 3 p. 171 manuel)

B) La mondialisation entraine-t-elle l’effacement des frontières ?

doc 4 et 5 p. 183 Hachette (frontières dans l’ALENA)

Certes la mondialisation entraîne un mouvement de dépassement des frontières avec les législations mises en place : régionalisation = zone de libre-échange, et les NTIC qui permettent de créer des réseaux mondiaux. Ainsi les marchandises (légales ou illégales) mais aussi les idées circulent-elles plus facilement.

carte 1 p. 174 manuel + texte 2

Cependant le nombre d’Etats ne cessent d’augmenter depuis 1945 et les kilomètres de frontières les séparant aussi. Ainsi l’Europe et ses marges asiatiques ont gagné quelques 27000 kms de frontières depuis les années 1960 (développement des Etats-Nations partout dans le monde facteur de guerres civiles).

Comment expliquer cette situation paradoxale ? doc p. 186 manuel

En fait les frontières continuent d’être très importantes mais sont redéfinies : géographiquement elles sont déplacées dans certaines régions du monde => UE avec l’espace Schengen

ou entre le Canada et les Etats-Unis territorialement les frontières servent désormais à informer l’Etat des flux mondialisés, à réguler et

gérer ces flux => de plus en plus informatisées, volantes, coopération et asymétriques entre les flux migratoires et les flux de marchandises

quels éléments d’exposés peut on reprendre ici ? Europe et MO

La mondialisation a aussi un rôle dans le développement des frontières et les situations de crispation autour de l’appropriation d’un espace.

de nombreux litiges frontaliers tournent autour des ressources aux abords de ces mêmes espaces (eau, matières premières)

En appuyant des inégalités la mondialisation entraîne forcément des redéploiements de populations => flux migratoires

la tentation de la barriérisation carte 4 p. 175 manuel doc 2 p. 173 manuel

conclusion I)

- recompositions territoriales fortes => MO dans la mondialisation à partir du schéma p. 166 manuel : * ouverture aux flux mondiaux depuis le début du XX (routes maritimes et hydrocarbures)=>

enrichissement d’un certain nombre d’Etats qui diversifient leur économie sur la culture et le patrimoine (fonds d’investissement)

* mais contrôle par les puissances européennes et états-unienne => quelle démocratie ? * mais baisse démocratique pour les pétromonarchies * mais conflits frontaliers pour l’appropriation des ressources * région aux grandes inégalités => flux migratoires * auj régionalisation (Ligue Arabe, CCG) * ouverture aux questionnements mondiaux : Doha et l’OMC… auj Doha et l’environnement…

- protectionnisme, nationalisme et frontières paraissent assez proches pourtant thème de débat qui peut diviser des communautés idéologiques cf le débat autour du livre de Debray, Eloge des frontières

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article pour : http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2080 article contre : http://www.rue89.com/2010/12/30/eloge-des-frontieres-debray-dans-le-sillon-de-barres-et-le-pen-182815

=> Autour de quels enjeux la logique libérale de mise en relation du monde fait-elle débat ?

II) DE L’EXPLOITATION DE LA NATURE A L’EXPLOITATION DE L’HOMME : DEBATS ET CONTESTATIONS AUTOUR DE LA LOGIQUE LIBERALE OU LE DROIT A LA (BIO)DIVERSITE (30’)

Malgré sa complexité, l’utilisation du singulier « mondialisation » ou « globalization » identifie ce processus à qqch d’inéluctable et unique => nombreux débats autour de l’uniformisation qu’elle soit économique (circuits locaux contre globaux), politique, sociale ou culturelle De plus, la mondialisation néolibérale est l’un des reflets d’un mouvement philosophique débuté avec les Lumières au XVIII permettant l’avènement de la pensée moderne => la nature et l’homme sont des matériaux malléables pour la production au même titre que n’importe quelle autre richesse (cf triple révolution de Viveret : Raison de la Renaissance jusqu’au Lumières, RF => droit citoyen > droit divin donc responsabilité, RI ) A lire : Viveret, Reconsidérer la richesse et Pourquoi ça ne va pas plus mal ? )

A) Mondialisation versus populations ? La mondialisation n’entraîne pas une augmentation de la pauvreté absolue, au contraire. La proportion de personnes vivant avec moins de 1,25 dollars par jour est passée de 46% en 1990 à 27% en 2005, cependant elle engendre des inégalités à toutes les échelles => pauvreté relative. Cf exposé piraterie débats importants autour de la redistribution des richesses et de la place du travail dans un monde où le capital prévaut, et donc de la place de l ‘homme

1°) la question de la place du travail le travail docs 1, 2 p. 190 Hachette + doc 3 p. 186 (Mike Davis) , 10 p. 185 Hatier la logique libérale et néolibérale pousse à la flexibilité, précarisation, dumping social, rémunération

accrue du capital sur le travail. NTIC => robots remplacent les hommes ?

contre : syndicalisme, ancien mais difficulté de s’organiser à échelle mondiale : lui-même divisé entre

ngociations et grèves mais risque délocalisations + augmentation de la puissance des FTN face aux grévistes (cf Afrique du Sud)

altermondialistes essaient de nouvelles formes de production : circuits courts contre les FTN particulièrement pour les produits agricoles, production éthique => respect des salariés tant au niveau

Pour Viveret, la primauté absolue de l’économie dans laquelle nous vivons actuellement est le résultat d’une triple révolution. Une première révolution a amené la raison au premier rang des valeurs, reléguant au second ou au troisième plan les anciennes valeurs religieuses. Le monde devient ainsi intelligible, dépourvu de forces inexplicables et prêt à servir à l’homme, puisqu’il est maintenant son « environnement ». La deuxième révolution a remplacé le droit divin par le droit citoyen, ce qui permet de rendre les gens responsables de ce qui leur arrive, au lieu d’un quelconque destin ou d’une quelconque fatalité. Enfin, la révolution technologique apporte les moyens de s’abstraire des anciennes contraintes physiques. => tiré de A babord, revue politique et sociale, résumé de Pourquoi ça ne va pas plus mal, Viveret

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du salaire que des conditions de travail (chartes et labels) : cf association MInga , voire refus de la monétarisation des échanges dans le cadre des SELS en France ou de la banque du temps au Chili. Valorisation des travailleurs pauvres => Grameen Bank de Muhammad Yunus

=> quels exposés sont importants ici ? Quels éléments reprendre ? Diamant et la place du travail

2°) La mondialisation valorise-t-elle la place des femmes ? reprendre exposé sur le sport docs sur les « femmes de Dubai » + carte migrations La mondialisation a des effets positifs sur la place des femmes dans les sociétés :

- amélioration à la fois économique et sociale par les migrations qu’elle permet, esprit d’entreprise des femmes africaines par exemple, courage des femmes asiatiques ou africaines qui s’expatrient => prennent une place en dehors de la sphère domestique dans leur société d’origine

- les femmes dont les maris s’expatrient, comme en Inde ou au Pakistan, remplacent les hommes, souvent dans des tâches à « responsabilité ». Hausse de l’éducation pour les femmes.

Mais la mondialisation crée aussi une des situations de fragilisation pour les femmes :

- travailleuses domestiques souvent abusées sans aucune protection - tourisme sexuel répandu en Asie du Sud-Est particulièrement et dans les pays des Suds ouvert au

tourisme

3°) L’analyse du fait religieux contemporain par la géographie culturelle doc 1 p. 188 Hatier Paul Claval Comment Paul Claval met-il en lien fait religieux et mondialisation ? Dans quel type de courant sommes nous : antimondialistes ou altermondialistes ? Les questions culturelles illustrent les contradictions qui sont au cœur des débats liés à la mondialisation. D’un côté la mondialisation diffuse des images, des pensées, des modes de vie qui entraînent une uniformisation des modes de vie, appelée « occidentalisation du monde » (cf livre de S. Brunet, La planète disneylandisée). Cette généralisation provoque des réactions identitaires variées allant de la simple patrimonialisation du folklore à des refus catégoriques de l’autre. Dans presque tous les cas ces contestations utilisent les mêmes réseaux d’informations que ceux mondialisés.

B) La question environnementale La mondialisation est fondée sur une vision héritée des Lumières et des économistes classiques en terme d’exploitation des ressources naturelles Cf J. B. Say, Traité d’économie politique, 1804, « Les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques » => modèle de croissance fortement consommateur d’espaces, d’énergies non renouvelables (« capital de la terre ») et de ressources + urbanisation et allongement des distances des produits agricoles « kilomètres alimentaires » Avec l’émergence de nouveaux pays industrialisés, des foyers de consommation plus nombreux, la pression sur les ressources n’a jamais été aussi forte, la mondialisation a accéléré la rupture de l’équilibre environnemental homme/système-terre. => les questions environnementales deviennent en plus des questions sanitaires : exposés sur l’alimentation + changement climatique une question aussi Nords/suds cf doc 4 p. 187 Hatier + exposé firmes pharmaceutiques mais visible à toutes les échelles => exposé sur l’alimentation

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Cependant la mondialisation permet de porter ces questions à une échelle globale => organisation de sommets, meilleures informations des populations par les canaux d’informations mondialisés etc. Cela conduit à la prise de mesures de protection, la rédaction de charte comme la Charte de Rio de 1992 et l’Agenda 21, mais ces mesures restent largement insuffisantes et surtout inféodées au bon –vouloir des Etats.

C) La naissance de l’altermondialisme à toutes les échelles carte géographie de l’altermondialisme 3 p. 129 Magnard doc 3 p. 153 Belin pour faire la transition avec la III => gouvernance

notes documentaire FSM Depuis les années 1990, la contestation de la mondialisation est portée par des mouvements altermondialistes non unifiés car venant d’univers idéologiques très différents (révolutionnaires à réformistes, étatistes à anarchisants…) et développant des modes d’actions variés. On y retrouve des intellectuels, des ONG, des associations politiques et syndicales (ATTAC), des mouvements paysans comme MST, des mouvements urbains comme les Indignés partis d’Espagne en 2011. Certains s’attaquent plus aux questions environnementales, d’autres aux questions sociales. Certains sont très localisés, d’autres s’organisent à échelle internationale. Leurs modes d’actions sont l’utilisation de médias, NTIC ou traditionnels (ouvrages, journaux) : alternatifs mais de plus en plus officiels car reconnaissance par l’opinion publique. Importance d’internet pour les pétitions (Greenpeace, Avaaz.org)… Certains personnages deviennent même des icônes aujourd’hui comme Michael Moore, Bové ou Lula. Tous les ans ils se réunissent aussi dans de grands FSM situés dans les Suds => cette année à Tunis en mars

conclusion II) Le débat autour de la décroissance à partir de la video d’ ARTE 10’ http://videos.arte.tv/fr/videos/yourope--7069808.html (ou http://www.decroissance.org/ ) si non présente Paul Aries http://www.youtube.com/watch?v=FLdK-eDLghs l’article du monde diplo

http://www.monde-diplomatique.fr/2009/08/DUPIN/17702 revue issue de la décroissance Paul Aries http://www.les-indignes-revue.fr/spip.php?article2 faire réfléchir les élèves sur ce que signifie cette notion en quoi est-elle éloignée du développement durable ? Sur quels constats se basent ceux qui sont pour ? Faire un historique de la décroissance :

- club de Rome (fondé en 1968) publie en 1972 un rapport Halte à la croissance => questionne les limites écologiques de la croissance économique et démographique

- traduction de l’ouvrage de Georgescu-Roegen par Grinevald (1979, La décroissance) - fin des années 1990 – début 2000 : organisation d’associations + journal

faire réaliser par les élèves des schémas analytiques sur (10’ +10’ de reprise) - mondialisation et Etat (non fini car dernière partie importante) - débats et contestations de la mondialisation (non fini car dernière partie importante )

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- 2006 : parti politique (Cheynet) lien vers une vidéo de Grinevald sur Georgescu-Roegen sur youtube http://www.youtube.com/watch?v=idlCElCe-2U

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III) LA QUESTION DU MODE DE GOUVERNANCE AU CŒUR DES DEBATS Le besoin d’une « gouvernance mondiale » revient dans tous les débats sur la mondialisation, quel

que soit le thème abordé. En effet, l’ouverture des frontières développée par la mondialisation entraîne une interdépendance accrue des espaces dans la gestion de certains problèmes comme les crises financières ou le développement de l’Antimonde. De plus certaines questions nécessitent aujourd’hui une réponse planétaire, particulièrement les questions environnementales (changement climatique, pression sur les ressources…). Qu’en est-il aujourd’hui, quelles sont les instances qui organisent la mondialisation et ses implications globales ?

A) la gouvernance mondiale…d’abord internationale Il existe déjà un certain nombre d’instances chargées de régler les problèmes à échelle globale :

- l’ONU rassemble 193 Etats (maintien de la paix, sécurité globale, prospérité…), les TPI donnant place à la CPI (LA Haye, 1998, justice internationale, 119 pays)

- l’OMC pour la régulation économique (cadre de négociation des règles du commerce international sur les bases du capitalisme et lieu de règlement des différends), le FMI avec son Conseil de stabilité financière pour la régulation financière

- l’OMD (Organisation mondiale des Douanes) et Interpol sont parmi les premières coopérations internationales mises en place

- quelques textes contraignants pour l’environnement comme le protocole de Kyoto signé en 1997. Mais quelques soient les organisations et les domaines touchés, la logique restent internationale et non mondiale. Ainsi la gouvernance est faite par les Etats qui font prévaloir d’abord leurs intérêts nationaux. doc 11 p. 124 Magnard Elle se fait de plus en plus par le biais des Sommets entre les chefs d’Etats des « grands pays » qui décident des orientations pour le reste du monde. La gestion internationale montre pourtant ses limites pour le domaine environnementale où les deux dernières conférences (Durban 2011 et Doha 2012) n’ont absolument rien donné car les Etats participants restent sur des positions économiques nationales et non sur une prise en compte environnementale globale (pour tous et pour les générations futures). Dans le domaine de la justice, de nombreux pays refusent de reconnaître des instances qui pourraient contraindre leur propre souveraineté notamment les Etats-Unis qui ne reconnaissent pas la CPI. A l’ONU, les pays « forts » diplomatiquement font pression sur les plus faibles (vote par pays) et les Etats membres du conseil de sécurité possèdent le droit de veto. De plus, dans le domaine économique, les négociations sont de plus en plus bloquées par l’émergence de nouveaux Etats qui ne reconnaissent pas la prééminence « occidentale » et veulent aussi faire entendre leur vision des choses => le cycle de Doha de l’OMC est ainsi paralysé par l’opposition entre les pays émergents et les Etats-Unis sur les produits industriels.

Les deux principaux problèmes sont :

- la question de valeurs jugées universelles cad reconnues par tous en terme de droit => relève du débat philosophique

- la reconnaissance d’instances supérieures aux Etats => remise en cause de l’ordre mondial post-1945 (par exemple l’OMC peut-elle imposer à tous des règles salariales ???)

Cependant les régions économiques, et particulièrement l’UE, sont des laboratoires non plus de coopération internationale mais de gestion globale avec le principe de subsidiarité et la mise en place d’instances dont les décisions s’imposent aux Etats membres.

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B) la création d’une opinion mondiale doc 3 p. 186 Hatier : notion de bien public mondial comme l’eau, la santé, la paix est une avancée Grâce aux nouveaux moyens de communication, la mobilisation des citoyens sur des sujets globaux (économiques, environnementaux, politiques) favorise l’émergence de nouveaux acteurs et de nouvelles formes d’action. Les ONG en sont le symbole => elles sont plus ou moins détachées des Etats et utilisent parfaitement les NTIC. Très variées dans leurs domaines d’action, leur taille, elles portent des problématiques nouvelles (comme le droit d’ingérence humanitaire) et le font par des moyens nouveaux, notamment en mobilisant l’opinion publique via les médias, les réseaux sociaux… Importance d’internet et des réseaux sociaux => revs arabes avec l’émergence de véritables icones (Alaa abd el fattah ou Wael Ghonim pour l’Egypte par exemple) Les Forums sociaux mondiaux participent aussi de la création d’une opinion publique mondiale (cf supra) La mise en scène de la politique et l’utilisation des réseaux concernent désormais tous les types d’acteurs jouant un rôle dans la mondialisation. Le poids des opinions informées et mobilisées est une réalité qu’aucun pouvoir ne peut désormais négliger. Mais cette gestion est encore très inégalitaire ou ploutocratique car elle ne concerne encore qu’une frange limitée de la population mondiale (cf la différence d’intérêt en 2005 entre la prise en charge des victimes du tsunami et celles du tremblement de terre au Pakistan)

C) Le renouveau du local contre un mondialisation à sens unique doc 4 p. 153 Belin Depuis une vingtaine d’années, un certain nombre d’économistes (mais aussi de philosophes, de sociologues…) acceptant le processus de mondialisation remettent cependant en avant le local. Ceci dans un but de développement économique, mais aussi social et écologique. Revaloriser le local permet en fait de développer la prise d’initiatives de nombre de populations exclues des marchés bancaires traditionnels (notamment les femmes) car jugées non suffisamment solvables. Il permet aussi de développer des actions en accord avec la société et l’environnement dans lequel il émerge (+ effet d’entraînement…). Cela permet de recréer des réseaux à échelle locale ou régionale sur lesquels les populations ont encore la mainmise. Après avoir négligé cette voie pendant de nombreuses années, les grandes instances internationales, notamment le FMI et la BM s’y intéressent de plus en plus. faire des recherches sur Muhammad Yunus et le microcrédit Conclusion : Faut-il démondialiser ? La « démondialisation » est un terme apparu depuis la crise de 2008. Polysémique, elle prône avant tout une nouvelle organisation de l’économie mondiale. Elle est fondée sur la prise en compte de l’augmentation des interdépendances de toutes natures et poursuit l’objectif de les soustraire à la domination de la globalisation financière et de limiter le libre-échange. Pour certains il s’agit d’un

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retour au nationalisme non plus politique mais économique, pour d’autres il s’agit avant tout de réfléchir sur le mode de croissance unique établi par la mondialisation libérale (par exemple, consommer de l’eau italienne ou française à Dubai, manger des cerises en France l’hiver…) doc manuel 2 p. 179 doc 2 p. 142 Magnard