Histoire de l'Eglise

8/14/2019 Histoire de l'Eglise

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IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN

INTRODUCTION A LHISTOIRE DE LEGLISE : LA MISSION DE LEGLISE MILITANTE.

Lhistoire de lEglise est la continuation de luvre de Notre Seigneur dans le monde, depuis

la Pentecte jusqu' la fin des temps. La mission de lEglise sur la terre est de rpandre

lenseignement, les sacrements et les institutions de Jsus-Christ dans le monde afin de

glorifier le seul vrai Dieu et de sauver les mes.

(St Matthieu XXVIII 18)

LEglise a deux aspects :- laspect divin de lEglise militante est son caractre essentiel, comme pouse du Christ

- laspect humain est le fait que luvre du salut est confie des hommes pcheurs.


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CHAPITRE I

LE BERCEAU DE LEGLISE

1. La fondation de lEglise

On peut distinguer trois tapes dans la fondation de lEglise :- la PROMESSE, au cours de la vie publique de Notre Seigneur. Il en avait dsign le

chef futur : Tu es pierre et sur cette pierre je btirai mon Eglise (Matthieu XVI - 19.)De plus en Luc XXIII fut prononc linfaillibilit pontificale

- la NAISSANCE de lEglise sur la Croix, par le sang du Rdempteur. De son cttransperc naissent les sacrements.

- la MANIFESTATION publique de la Pentecte. LEsprit - Saint transforme lesaptres en leur donnant la force de prcher publiquement. St Pierre parle et ainsi baptise trois

mille personnes en un jour.

2. LEglise de Jrusalem

Le Sanhdrin tenta de faire taire les aptres. Non possumus fut leur rponse. Ils furentbattus de verges et emprisonns quelques temps, mais ils continurent prcher. Laprdication des aptres rappelle que Jsus est le Messie annonc par les prophtes. St Etienne,lun des sept premiers diacres, fut le premier martyr en tant lapid.

3. Les premires communauts.

Aprs Jrusalem, dont Jaques le mineur tais, dautres villes devinrent des centres dechrtient grce la Diaspora. Chaque communaut avait comme chef un vque nomm parlaptre fondateur. St Pierre en fonda une Antioche o lon donna aux fidles le nom deChrtiens .St Etienne en fonda notamment une Ephse. St Paul fut le plus fertile. Lespremiers Chrtiens continurent certaines pratiques juives tout en ayant leurs proprescrmonies : les baptmes les agapes ou lEucharistie.

4. Laptre des Gentils.

Sal de Thrace en Cilicie tait lun des pharisiens qui ont lapid St Etienne. Se rendant Damas pour y perscuter les Chrtiens, Jsus lui apparut sur le chemin et lui dit : Saul,pourquoi me perscutes-tu ? On compte trois grandes tournes de prdications entre 44 et 58.1er voyage : Chypre et lAsie Mineure (42 et 52)2e voyage : Asie Mineure et Grce (52 et 55)3e voyage 55 58Les voyages des autres aptres sont moins connus mais aussi efficaces.

5. Les premires difficults internes

A Antioche, les Juifs baptiss voulaient imposer la loi juive aux paens convertis. En 51

eut lieu le Synode de Jrusalem qui permit aux paens convertis de ne pas tre soumis la loijuive grce St Paul et St Barnab. La solution pratique fut propose par St Jaques le Mineuret St Pierre dcida.


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6. Les crits des premiers Chrtiens.

Le nouveau testament se compose de :- des 4 Evangiles crits par Matthieu, Luc, Marc, Jean. On appelle les trois premiers

synoptiques (vue synthtique)

- les Actes des Aptres [Luc] (il raconte les prdictions de Pierre et de Pau)- Les Eptres (14 de Paul) (Pierre, Jaques, Jude, Jean.)- LApocalypse (Jean)

7. La disparition de lEglise de Jrusalem

En l an 70, Titus, fils de Vespasien, vint assiger Jrusalem. Ce fut un massacre et lesacerdoce juif disparut.La ville fut dtruite et le temple fut ras, mais les Chrtiens de Jrusalem taient dj partis.Ceci avait dj t prdit par Jsus-Christ.

8. Le christianisme Rome

Rome a du tre vanglis ds 45 (par un inconnu). Nous le savons car Sutone parle delinfluence dun certain Chrestus qui causait des troubles chez les Juifs en l an 49. Paularrive Rome en semi captivit car il avait fait appel la justice de Csar lorsque les Juifsvoulaient le tuer Jrusalem.Pierre est rest jusquen 42 Jrusalem, puis il va Antioche. Les protestants utilisent le faitquil existe peu de documents de larrive de Pierre Rome pour nier la primaut de Pierre.Pourtant deux ptres de Pierre se terminent par : L Eglise qui est Babylone vous salue. Or les Chrtiens appelaient ainsi Rome. Pierre et Paul furent martyriss sous Nron Romeen 64.


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CHAPITRE IILES PERSECUTIONS

1.

La cause de la perscution

LEvangile tant en opposition complte avec lesprit paen (puret, idoltrie, esclavage,pnitence), les puissants utilisaient la force pour limiter son extension. Dj meurtrires enPalestine, les perscutions furent particulirement cruelles dans lempire romain.Deux causes principales des perscutions. On reprochait aux Chrtiens :

- de ne pas adorer les dieux et lempereur- de commettre des crimes abominables (calomnie due la loi de larcane). Le peuple

tromp rclamait des chtiments contre les Chrtiens. Les empereurs firent une loi quidfendait, sous peine de mort, dtre chrtien. Pendant les trois premiers sicles denotre re cette loi cruelle fut applique avec plus de rigueur lors des dix priodes

particulirement sanglantes qui on a donn le nom de Grandes perscutions.

2. Supplices infligs aux martyrs

Ils taient torturs selon la loi (flagellation, chevalet, ongles de fers, lames rougies de feu),emprisonns puis excuts (brls, noys, dcapits, crucifis ou jets aux btes). Lapostasieleur laissait la vie sauve. Certains taient exils (Jean), dautres condamns aux travaux forcs(rass, fers rouges, pieds lis). Les citoyens romains taient dcapits. Les martyrs furent trsnombreux.

3. Les principaux martyrs

Ignace dAntioche Polycarpe de SmyrneEn Gaule, Potin, vque de Lyon, son successeur Irne prirent dans les tourments.Denis eut la tte tranche Paris sur le Montmartre. On vit des femmes, des jeunes filles etdes enfants souffrir du carnage.Ccile eut la tte tranche .Blandine en 177 avec les 48 martyrs de LyonTharcisius fut lapidMaurice fut dcim Sous lempereur Maximien en 286, Maurice et la lgion thbaine se laissaient tuerPour ne pas sacrifier aux dieux.

4. Honneur et culte rendu aux martyrs

Le culte des Martyrs et des Saints remonte lorigine de lEglise. Les premiers Chrtiensrecueillaient avec soin tous les restes des Martyrs. Ils les ensevelissaient avec respect etclbraient leurs ftes le jour anniversaire de leur mort.Durant les perscutions les fidles se runissaient dans les catacombes, particulirement Rome. Les catacombes taient des cimetires communs trs vastes que les Chrtiens staientacquis pendant les poques de paix religieuses et o ils ensevelissaient les morts avec

honneur. Situs prs de Rome, ils taient creuss une grande profondeur. Dans les parvis desgaleries les corps taient dposs dans des niches que lon fermait de plaques de marbre ou depierre.


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5. Fin des perscutions

Malgr ces supplices le christianisme se rpandit rapidement dans lempire, suivant le mot

de Tertullien : Le sang des Martyrs est une semence de Chrtiens. Cette rapide propagation de lEvangile ne peut sexpliquer que par un miracle.Les plus grands perscuteurs furent les empereurs Nron, Diocltien, Dce ;Enfin, aprs trois sicles, les perscutions cessrent lavnement de lempereur Constantin,tandis quil marchait vers son rival Maxence, une croix lumineuse lui apparut dans le cielavec cette inscription : Par ce signe tu vaincras . La nuit suivante, Jsus-Christ se montra lui en songe, avec le mme signe, et Il commanda de faire sur ce modle un tendard(labarum).Constantin obit et il fut vainqueur au pont Milvius en 313. La mme anne il publiait lditde Milan qui accordait aux Chrtiens le droit et la libert de pratiquer leur culte.

Aprs beaucoup de rsistances lEglise accepta le retour des Chrtiens faibles :- Les lapsi sacrificatifs- Les lapsi libraticiCar lEglise refusait labsolution 3 types de pcheurs :

- les apostats- les homicides- les adultres

6. Julien lapostat

Chrtien seulement par contrainte dans sa jeunesse, il revient lidoltrie ; Devenuempereur en 361, Julien garda toutes ses faveurs pour les paens. Il ridiculisa les Chrtiensdans ses crits et interdit davoir des coles.Il prit frapp dune flche, dans une expdition contre les Perses en 363 et scria en

mourrant :Tu as vaincu, Galilen.

7. Thodose le Grand

Il runifia lempire la mort de Gratien. Il suivait les conseils dAmboise. Il proclama lecatholicisme religion officielle de lempire et fit pnitence publique pour avoir fait un

massacre Thessalonique, de peur dtre excommuni.8. Vie de premiers Chrtiens

a) Ils connaissaient les 7 Sacrements.Le baptme se faisait par immersion.La confirmation tait administre juste aprs le baptme.La confession pouvait tre publique pour les fautes graves et publiques.La communion tait frquente.Le sacrifice eucharistique avait lieu dans les maisons des riches chrtiens en dehors desperscutions.

b) Dans le premier sicle, il circulait beaucoup dvangiles apocryphes cest--diredorigine douteuse. Certains taient bass sur une tradition orale difficile vrifier, dautretaient des romans destins ldification des fidles, dautres taient hrtiques.


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c) Des origines au XIe sicleLe pape tait lu par les cardinaux (les 7 vques voisins de Rome, curs et diacres de la villeet le peuple). A partir du VIIe sicle, llection du pape devra tre approuve par lempereur.

En 1059 le pape Nicolas XI dcida que le souverain pontife sera lu par les seuls cardinaux.Les vques furent dabord nomms par le clerg et le peuple puis les princes imposrent plusou moins leur candidat. LLes prtres furent dabord choisis par le peuple, mais recevaient de lvque lordinationsacerdotale.

d) Littrature chrtienneLes livres saints se rpandirent rapidement. On peut les classer en 3 catgories :

- les Textes primitifs : les ptres de Clment de Rome (preuve de lautorit du papeface Jean)

La Didache (premier catchisme) (80 et 100)- les Ecrits africains crits en latin (de Cyprien et Tertullien)

- les Textes grecs de lexode dAlexandrie (de St Clment dAlexandrie et de StOrigne)


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CHAPITRE IIILEGLISE LIBRE DANS LEMPIRE ROMAIN

1.

Les pres de lEglise

a) DfinitionCe sont des crivains chrtiens des premiers temps, remarquables par la puret de leur

doctrine et leur saintet.Quatre critres : - orthodoxie

- saintet de vie- approbation ecclsiastique- antiquit

Leur tche fut dexpliquer la doctrine chrtienne et de la dfendre contre les hrtiques. Lespres de lpoque des aptres sont appels pres apostoliques (St Clment de Rome, St Ignace

dAntioche) et ceux du IIe

et du IIIe

sicle, les pres apologistes (St Justin et St Tertullien).

b) Les Docteurs de lEgliseAyant vcu surtout au IVe et Ve sicle (Age dor), on appelle Docteur les Pres les plus

clbres. (Audition minente : i.e. une doctrine complte destine lEglise universelle)On classe les Docteurs (Antiques) les plus minents en 2 catgories : Grecs et Latins.Les Docteurs Grecs taient :

- ATHANASE (296-373), patriarche dAlexandrie, influant au Concile de NICEE etopposant Arius

- BASILE (323-379), vque de Csare et anti arien, cappadocien- GREGOIRE DE NAZIANCE (+ 389), grand ami de Basile

- JEAN CHRYSOSTOME, vque de Constantinople (347-407)Les Docteurs Latins taient :

- AMBROISE (340-397), lu vque 37 ans, il a rsist aux Ariens et a compos denombreux hymnes

- AUGUSTIN (354-430), vque dHippone, fils de Monique, Aprs une jeunessetumultueuse il se convertit grce Ambroise Milan

- JEROME (342-420). Il a crit la Vulgate et a vcu en ascte Bethlehem. Il avait lecaractre difficile.

- Grgoire le Grand (590 604 : pape) Il a organis le chant grgorien.

Annexe : Ajoutons Hilaire (320 368), vque de Poitiers, il a combattu les Ariens.

1. Les hrsies

Il soutenait quen Jsus Christ il existait deux natures distinctes : la personne divine ethumaine. Marie est mre de la seule personne humaine du Christ. Il fut condamn par leconcile dEphse en 431.

e) Eutychs et le concile de Chalcdoine.Il disait tort quil ny avait quune seule nature en Jsus Christ. Un concile cumniquesassembla en Chalcdoine.


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CHAPITRE V

LES PROBLEMES DE LEGLISE DORIENT

1. Les iconoclastes

a) LerreurLes hrtiques qui taient influencs par linterdiction mosaque de toute image et

reprsentation (destines viter lidoltrie) [lutter contre], voulurent rtablir cette loi. Ilsfurent dabord soutenus par les caphes sarrasins avant de ltre par les empereurs grecs. Ilsoubliaient que du temps des catacombes, les chrtiens nhsitait pas sculpter et peindre desSaints, mme le Christ. LEglise jugea bon cette pratique car le risque didoltrie avaitdisparu. En 726, Lon lhistorien interdit le culte des saintes images et dcrta leurdestruction. On brisa alors les croix, les statues et les images do le nom diconoclaste.

Constantin Copronyme fut encore plus acharner que son fils, perscuta cruellement lesreligieux. Il en brla plus de 1500 Ephse.

b) La ractionLes iconoclastes furent combattus par St Germain, vque de Constantinople, puis par St JeanDamascne. Il tablit une distinction entre le culte de latrie (adoration-culte) d Dieu seul, etculte de dulie (vnration) aux saints, aux reliques et aux images. Les images ne sont pas unefin en soi, mais un miroir de la personne vnrer. Lerreur fut condamne au dernier concilede Nice (787).La querelle ne sapaisa quen 842 avec limpratrice Thodora. Depuis les Orientaux sont trsattachs au culte des icnes.

2. Le schisme dOrient

Constantinople tait devenue capitale impriale. Les chrtiens dOrient, et surtoutlempereur pensaient quelle devait tre aussi celle de la chrtient. Cette ide saccentua avecles invasions barbares puisque Rome fut pille. Au Ve sicle les vques de cette villesattribuaient le titre de patriarche. Les empereurs dOrient dj trs puissants dsiraientdominer lEglise entire et passaient la rvolte contre Rome.

3. Photius (820-891)

Lvque de Constantinople Ignace excommunia le rgent de lempire (Csar Bady).Celui-ci exila Ignace et nomma Photius sa place en 857. Ctait un lac trs savant maisambitieux et il reut tous les ordres en 6 jours. Le pape dposa Photius mais celui-ci excitalOrient contre Rome et russit organiser un conciliabule Constantinople qui dposa lepape en 867. Ce fut le premier schisme.Heureusement un nouvel empereur, Basile le macdonien rappela Ignace et convoqua unconcile en 869 (le 4e concile cumnique de Constantinople) qui condamna Photius etreconnut le pape.

4. Michel Crulaire

Au XIe sicle le patriarche reprit


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Il reprochait Rome lemploi du pain azyme pour clbrer leucharistie, la suppression delallluia en carme, lusage du jene le samedi. Tout ceci tendait montrer que la liturgielatine ne suivait plus lusage apostolique. La principale difficult venait de lajout du filioqueau Credo. Le motif de cette sparation est lorgueil des Orientaux qui considrait les Romainscomme des barbares. En 1054 les lgats du pape St Lon IX excommunirent Michel

Crulaire qui fit de mme pour le pape.Les fidles en communion avec Rome formaient lEglise Grecque Unie. Les orthodoxesappartiennent actuellement soit lEglise grecque qui a pour chef le patriarche deConstantinople, soit lEglise russe gouverne par le st synode.


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CHAPITRE VII .

LEGLISE ET CHARLEMAGNE

1. Formation de ltat pontifical

Ds le VIe sicle les Lombards menacent lexorchat de Ravenne, dpendant de lempereurdOrient. Celui-ci tant impuissant faire rgner lordre, et devenant de plus en plus hostileau pape, les populations italiennes cherchent refuge auprs du souverain Pontife. LEglise, quiest dj un grand propritaire terrien, va accder la souverainet politique. Le pape GrgoireIII trouve un alli en Charles Martel qui aura le titre de vice-roi. Etienne II, face uneinvasion lombarde, va voir Ppin le Bref en 754 et lui donne le titre de patrice romain. Ppinmate les Lombards en 756. Il donne officiellement au pape les territoires reconquis. En 773son fils Charles dtruit compltement le royaume lombard et confirme la cration dfinitivede ltat pontifical.

2. Charlemagne (768-814)

Cest avant un soldat ( : 52 campagnes en 46 ans de rgne) qui a conquis lEurope dans unbut civilisateur. Il a su rtablir lordre, tre grand lgislateur, unir lEurope, retirer les barbaresau monde grco-romain, dfendre le pape et les sciences. Le pape Lon III la couronnempereur le 25 dcembre 800 St Pierre de Rome, si bien que ltat pontifical est plac soussa protection, sans toutefois tre son vassal. A sa mort, la fodalit sinstalle progressivement cause de la faiblesse de ses successeurs, des divisions et des invasions. Othon va runirlempire romain en 962, mais les autonymes sacharnent asservir le St Sige. Malgr seserreurs Charlemagne a eu une influence trs bnfique sur lEurope chrtienne.


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CHAPITRE VIII

LA VIE INTERIEURE DE LEGLISEAU DEBUT DU MOYEN-AGE

1. Les moines dOccident

Les monastres ont sauv la civilisation occidentale aprs les invasions en prservantlidal de perfection vanglique, en maintenant une culture intellectuelle, en dfrichant le solet en donnant lexemple du travail sanctifi. Avant St Benot, les grandes fondationsmonastiques ont t celles de St Csaire dArles (VIe sicle) et de la reine Ste Radegonde (SteCroix de Poitiers).La rgle de St Benot se rvle la plus sage, ayant pour principe lobissance, la stabilit,

lhumilit et la conversion des murs. Ora et labora rsume leur vie quotidienne, partageentre la liturgie et le travail manuel.Les Bndictins supplantent progressivement les autres ordres, surtout (notamment) celui deSt Colomban, trop svre (silence perptuel, jene rude, fouet systmatique).St Benot dAniane, issu de la cour de Charlemagne, fonde en 779 le monastre rformdAniane pour lutter contre les dsordres. Il permet ainsi un retour aux traditions bndictinespar le capitulaire monastique . Par ldit de Louis le Dbonnaire (817), il impose la rgle tous les clotres de lempire.

2. La rforme des murs

La fodalit a engendr des inconvnients : chaque seigneur peut nommer lesecclsiastiques (cur, abb, vque) pour avoir plus de pouvoir et bnficier de leur revenu.Comme ils placent souvent des membres de leur famille, le clerg devient dcadent (prtresmaris, simonie).

a) ClunyUne rforme devient urgente au Xe sicle. Peu de progrs ont t raliss par le clerg

sculier. La vraie rforme provient des rguliers. Le monastre bndictin de Cluny, situ enBourgogne, a t un moteur du changement. Sa particularit est dtre dli de tout pouvoirtemporel tant directement dpendant du pape. Sa force est aussi fonde sur lescongrgations. Labb principal Cluny dirige les abbayes filles quil a fondes. Ainsi, Clunya couvert lEurope de monastres tout en devenant puissant face aux princes.

b) Les nouveaux ordres religieuxDautres ordres moins influents se dveloppent au XIe sicle surtout :

- les Cisterciens : lordre cistercien, rameau des Bndictins, fut dvelopp par StBernard. En 1115, il fonde Clervaux qui fut la tte de 150 monastres

- les Chartreux, fonds en 1086 par St Bruno prs de Grenoble. Cest lordre le plusaustre avec silence perptuel.

- lordre de Fontevrault, fond en 1096 par Robert dArbrissel. Il comprend desmaisons spares dhommes et de femmes, mais pour honorer le St Sige, ils sont tous soumis

labbesse de Fontevrault


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Il y a eu quelques autres ordres :- les Prmontrs (St Norbert de Xanterre- les Camaldules (St Romuald)- Vallombreuse (St Jean Gualbert)

LEurope tait couverte de monastres qui la civilisent.

3. Lart chrtien

a) ClunyPuisquil fallait reconstruire les glises brles par les Normands, (glise qui avait la

forme dune basilique romaine), on eut lide de remplacer le plafond de bois par unevote en pierre. Pour cela, il fallait paissir les murs. On recule le chur et on plaa untransept qui figurait la croix. Au croisement on mit le clocher. Plus tard on fit undambulatoire autour du chur (pour que les plerins accdent aux reliques) et labside futremplace par des petites chapelles autour du chur. Cette conception durera jusqu au XIe

sicle.b) La vie intellectuelle

Jusquau Ve sicle, la vie de lesprit tait florissante, car les savants de tout lempireromain schangeaient les connaissances (St Augustin, St Jrme). Les invasions barbares lesisolent et limitent leurs uvres. Les hommes dglise conservent la culture et lhistoire (StGrgoire de Tours (594). Le savoir fut donc conserv par les monastres comme Fulda, StGall, Corbie et par les vques comme Aymard (vque de Reims), les grands hommes dtatet les grands philosophes,le moine Gerbert, ancien berger dAurillac, le pape trs savant Sylvestre II (+ en 1003). LesIXe et Xe sicle sont plus une conservation des Sciences que de leur dveloppement. Aucontraire, Charlemagne avait organis des coles populaires, jointes chaque monastre et chaque glise et avait encourag les tudes savantes, notamment par son cole palatine (sousla direction du moine Aleulin, grand savant et conseiller de Charlemagne)


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CHAPITRE IX

LA QUERELLE DU SACERDOCE ET DE LEMPIRE

1. Dates et dfinitions

On dsigne sous le nom de querelle du sacerdoce et de lempire la longue lutte soutenuepar les papes contre les empereurs dAllemagne de1073 1250. Elle compte trois phases :sous Henri IV, sous Frdric Barberousse et sous Frdric II.

2. Henri IV et Grgoire VII et la querelle des investitures (1073 1122)

De graves dsordres staient dj introduits dans lEglise, en particulier dans lEglise

dAllemagne. Des prtres et des vques indignes, qui avaient achet leur titre aux princes ou lempereur, trafiquaient des choses saintes ou se conduisaient mal.

Le moine Hildebrand, devenu pape en 1073 sous le nom de Grgoire VII, rsolut desupprimer ces abus. Il excommunia les prtres et les vques indignes. Il dfendit aux princeset lempereur de nommer dsormais des vques ou des abbs et de leur donner linvestiturepar la crosse et lanneau. Linvestiture par la crosse et lanneau tant le symbole du pouvoirspirituel, le pape seul avait le droit de la confrer. Les princes se soumirent, mais lempereurHenri IV protesta, car ctait pour lui la source de gros bnfices, et cela faisait de lui un papelac dans ses tats.Henri IV fit alors dposer Grgoire VII par un synode dvque. Grgoire VII excommunialempereur et dlia son sujet du serment de fidlit. Henri IV, abandonn de tous, cda enfin.Il vint en suppliant trouver Grgoire VII qui stait retir dans le nord de lItalie dans lechteau de Canossa (proprit de la grande comtesse Mathilde de Toscane). Trois jours desuite, il se prsenta en habit de pnitent dans la cour du chteau. Grgoire VII consentit enfin le recevoir et labsoudre (1077). Mais Henri navait pas encore quitt lItalie que dj ilfoulait au pied son engagement.

Lempereur Henri IV, furieux, marche contre Rome et se fit couronner St Pierre par sonanti-pape Grgoire avant de fuir. Il mourut Salerne en 1085. Jai aim la justice et toiliniquit, voil pourquoi je meurs en exile. Grgoire VII a t lun des plus grands papes duMoyen Age et lEglise la mis au nombre des Saints. La lutte se termina 1122 par le

concordat de Worms : lempereur confrait ltat le pouvoir temporel sur les biens attachs lvch ou labbaye ; le pape seul lui confrait le pouvoir spirituel

3. Sous Frdric Barberousse

La lute reprit environ 50 ans aprs, entre le pape Alexandre III et Frdric Barberousse(lempereur).Cette fois le pape ne dfendait plus, contre les empereurs allemands, son pouvoirspirituel. Il dfendit les Etats pontificaux et lindpendance des cites italienne. Frdricenvahit lItalie et le pape fut oblig de sexiler en France. Il rentra Rome et FrdricBarberousse vaincu du se soumettre. Il partit pour la croisade et se noya en 1190.

4. Sous Frdric II


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3. Le royaume de Jrusalem

Godefroy de Bouillon, lu du roi, ne voulut pas porter une couronne dor l o le Christavait port une couronne dpines. Il refusa le titre de roi et naccepta que le titre d avou(dfenseur) du St Spulcre . Ainsi fut donc fond le royaume latin de Jrusalem qui

comprenait une partie de la Palestine. Son successeur fut son frre Baudouin (1100-1116). Leroyaume sorganisa peu peu. Des glises, des chteaux furent construits dans le styleeuropen : 3 ordres religieux de moines soldats furent cres : - les Chevaliers de St Jean deJrusalem (1099)

- les Templiers ou Chevaliers du temple (1119)- les Chevaliers teutoniques (1119)

4. La deuxime croisade (1147-1149)

La 2e croisade prche par St Bernard fut entreprise par le roi Louis VII et Conrad III,empereur dAllemagne pour venger le massacre de milliers de chrtiens gorgs Ede. Lesdeux princes trahis par les Grecs, leurs allis, ne purent prendre Damas et revinrent en Europesans avoir rien fait.(Prise de Lisbonne par les Anglais)

5. La troisime croisade (1189-1193)

Saladin avait de nouveau appel les musulmans la guerre sainte et stait empar deJrusalem en 1189. Les prparatifs se firent partout pour une 3e croisade. FrdricBarberousse, empereur dAllemagne, Philippe II Auguste et Richard Cur de Lion, roidAngleterre, prirent la croix et partirent.Frdric se noya dans le Simeto en Sicile en 1190. Philippe et Richard qui avaient djcommenc se brouiller en Sicile se sparrent aprs la prise de St Jean dAcre. Philipperevint en France. Richard resta encore 2 ans en Palestine car ses prouesses neurent aucunrsultat srieux. A son retour, Richard fut jet par la tempte sur les ctes de Dalmatie. Iltraversa lAllemagne dguis en plerin. Le duc dAutriche quil avait mortellement offensse saisit de lui et le livra lempereur Henri VI qui le retint plus dun an en prison et ne lerelcha que moyennant une ranon de 150 000 marks dargent. Sans aide, le royaume de

Jrusalem succomba.6. La quatrime croisade

La 4e croisade conduite par des seigneurs fut dtourne de son but par les Vnitiens. Elle setermina par la fondation dun empire latin de Constantinople jusquen 1261. Cette ville futpille en 1204. Les seigneurs voulurent en faire une base arrire avant la conqute deJrusalem.


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7. La cinquime et sixime croisade

La 5e croisade (1217-1228) dirige par Andr II, roi de Hongrie, choua compltement.La 6e croisade (1228-1229) qui eut pour chef Frdric II dAllemagne, lempereur

excommuni, ne donna aucun rsultat durable. Frdric ne se battit jamais et obtint un bref

moment Jrusalem, par ngociation, puis dut tout abandonner.Notons galement la croisade des enfants en 1212. De nombreux enfants voulurent dlivrerle St Spulcre puisque les adultes sen rvlaient incapables. Plus de 15 000 jeunes Franaisparvinrent Marseille, o des trafiquants les embarqurent pour les vendre sur le marchdesclaves en Afrique.

En Allemagne, un gnral de 10 ans rassembla 20 000 enfants et, traversant lItalie,arrivrent Brundisie o lvque les empcha de sembarquer. Ils se firent relever de leurvu Rome puis rentrrent chez eux, beaucoup tant morts durant le trajet.

8. La septime croisade (1248-1254)

Jrusalem venait dtre par le sultan dEgypte. Louis IX lapprit et, dans une grandemaladie, il fit vu de se croiser. Laissant le gouvernement du royaume sa mre Blanche deCastille, il sembarqua Aigues-Mortes en 1248. A la nouvelle de la perte de Jrusalem lepape (Innocent III) dcida la 7e croisade. Louis IX avait rsolu de commencer par attaquerlEgypte. Il prit Damiette et marcha contre Monsourah o tait son frre (Robert dArtois).La peste stait rpandue dans larme et Louis IX tomba malade. Il aurait pu se sauver maisil na pas voulu abandonner les siens. Il fut fait prisonnier et montra autant de grandeur dansles fers que sur le trne. Enfin il recouvra la libert en donnant la ville de Damiette pour saranon et une forte somme. Il se rendit en Palestine et y passa 4 ans, fortifiant les villes enruine, en rendant la justice et faisant respecter les lois. Sa mre Blanche de Castille tantmorte, il rentre en France.

9. La huitime et dernire croisade (1270)

Saint-Louis cependant, ne pouvait se contenter de lchec de sa 1e croisade. En 1270 ilreprit la croix. On mit la voile pour Tunis dont le prince avait promis de se convertir. A peineles Franais eurent-ils dbarqus que le prince leur fit dire quil viendrait se faire baptiser lecasque en tte et suivi de 10 000 hommes. Bientt le manque de nourriture, leau corrompueet la chaleur engendrrent la peste. Saint-Louis expira aprs avoir donn son fils ses plussublimes enseignements. Il est mort le 25 aot 1270.

10. Rsultats des croisadesAvec Saint-Louis les croisades prirent fin. La Palestine toute entire retomba aux mains

des infidles. Mais si les Croisades neurent pas les rsultats quon esprait, la dlivrance dutombeau du Christ, elles ne furent pas inutiles. Elles arrtrent pour 2 sicles les musulmansdans leur marche vers lOccident.

Par suit des relations quelles tablirent entre les peuples de lOrient et de lOccident lecommerce se dveloppa et lindustrie prit un grand essor. Le coton, la soie, les tapisorientaux, se rpandirent en Europe et ainsi quun certain nombres de plantes et darbrescomme labricotier, le caroubier, le mas, le riz, les chalotes. La royaut profite delaffaiblissement de la noblesse pour accrotre son pouvoir. La bourgeoisie obtint des

seigneurs des liberts quelle paya . Les seigneurs et les hommes du peuple, ayant vcu cte cte et ayant connu les mmes dangers aux croisades, sapprcirent mieux et dans la suitebeaucoup de suzerains traitrent les vassaux avec plus dgard et plus dhumilit. Linfluence


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politique de la grce et linfluence politique en Orient, dot des croisades, et aujourdhuiencore pour les Orientaux, tous les hommes de lOccident sont des Francs ou des Franais.Lchec des croisades (sauf la 1e) ont pour cause le manque de mthode (ignorance des lieux,de la langue et de lart militaire, du manque de discipline chaque chevalier est son proprechef et surtout dunit entre les Grecs et les Latins, entre chevaliers et marchands et entre

rois). Notons galement que la conqute a consist en une vritable croisade qui ne se terminaquen 1492, alors que la victoire principale date de 1212.


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CHAPITRE XI

LA CROISADE DES ALBIGEOIS LINQUISITION

1. La croisade des Albigeois

On dsigne sous le nom dalbigeois les hrtiques du XIIe sicle, nombreux Albi et danstout le sud de la France Les albigeois se dclaraient ennemis du clerg ; ils attaquaient lessacrements, les crmonies du culte, les reliques des Saints, le mariage, Ils enseignaientquil y avait 2 dieux : le bon et le mauvais. Ce dernier ayant cr le monde, il faut tout fairepour le dtruire, comme arrter lhumanit par le refus du mariage, lapologie du suicide, Seuls les parfaits avaient le moyen dtre sauvs, les autres pouvaient participer au salut enparticipant au conselamentum qui devaient se sacrifier. Comme ils navaient leroi voulut intervenir. Les missionnaires envoys pour les convertir chouaient. St Dominique

obtint des conversions, mais de nombreux hrtiques rsistaient, soutenus par Raymond IV,comte de Toulouse. L assassinat du lgat du pape par un cuyer de Raymond fut le signal dela lutte. Le Souverain Pontife Innocent III fit prcher la guerre sainte. Les seigneurs dunord, pousss par la foi mais aussi par lapport du gain et par la rivalit qui a toujours existentre le nord et le sud senrlrent en masse. Prs de 60 000 hommes se runirent sous laconduite de Simon de Montfort. La guerre dura 18 ans et fut atroce. Malgr les oppositionsdInnocent III de nombreux hrtiques furent gorgs Bziers. La grande victoire de Simonde Montfort en 1213 ne mit pas fin la lutte qui cessa seulement en 1229.

2. LInquisition

Depuis 1184 elle tait confie aux vques mais ce fut en 1230 que lEglise institualInquisition sous sa forme dfinitive, relevant directement du pape. Ctait un tribunal chargde chercher et de punir les hrtiques, les crimes dapostasie et de sorcellerie. Les jugestaient des dominicains, parfois des franciscains. Ils prononaient sans appel. Les peinesinfliges taient des amendes, des plerinages, des signes extrieurs ports sur les habits, destortures. Laccus qui persistait dans ses erreurs tait livr aux bras sculiers et condamn ausupplice du feu. Nulle institution ecclsiastique na t plus attaque que lInquisition. Pour la

juger avec impartialit il faut se rfrer au temps o elle fut tablie. On lui a reproch lemploides tortures pour obtenir laveu des accuss. On oublie que lEglise ne faisait que suivre des

tribunaux civils o la torture tait couramment employe et avec moins de modration.LEglise au contraire permit un progrs norme dans le jugement, ceci vitait lespaennes. Elle a permis une tude de la cause impartiale et la libert de dfense de laccus part des garanties nouvelles. On a accus les inquisiteurs de condamner sans preuve et sursimple soupon ou de dnonciations anonymes. Cest une pure calomnie. Les condamnationsdevaient reposer sur des preuves certaines et le concile de Bziers dclara en termes propresquil prfrait laisser un hrtique impuni plutt que de sexposer condamner un innocent.Enfin on a largement exagr le nombre de ses victimes (4 000 en 350 ans). On a confondu dessein linquisition tablie par lEglise avec linquisition espagnole, tribunal religieux, maisaussi politique cr au XVe sicle qui sest rendu clbre par ses excs. Pour tre juste ilfaudrait se souvenir que lEglise nest pas responsable dun tribunal qui ne dpend pas delle.

Ajoutons que les papes ont protest maintes reprises contre les rigueurs de linquisition(espagnole et papale).


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CHAPITRE XII

VIE INTERIEURE DE LEGLISE AU XIIE ET XIIIESIECLES

1. Les ordres religieux

Nous avons dj tudi les ordres apparus dans cette priode mais qui taient conformes lesprit ancien qui consiste viser essentiellement la sanctification individuelle(personnelle).Ainsi les Chartreux, les Cisterciens, Fontevrault proposent-ils leurs moines defuir le monde et de senfermer dans un clotre pour ne penser qua Dieu. Avec le XIII e sicleune autre forme de vie religieuse apparat dans lEglise : les ordres mendiants. Ils visenttoujours la sanctification personnelle, mais par lapostolat. Le moine mendiant sera donc un

prcheur qui va se mler la vie du sicle.Le passage de lesprit ancien lesprit nouveau sest fait insensiblement par la crationdordres non clotrs orients vers le service du prochain. Les ordres militaires et les ordresconsacrs au rachat des captifs les Trinitaires fond par St Jean de Matha les Mathurins et St Flix de Valois et lordre de Notre-Dame de la Merci fond par St Pierre Nolasqueet St Raymond de Peafort en sont des exemples marquants. Puis lordre des Prmontrs fond par St Norbert inaugura un ordre apostolique qui se rpandit rapidement surtout enAllemagne du nord (jusqu' 3400 monastres).

Mme si lEglise faisait preuve dune tonnante vitalit il fallait rpondre aux problmes dela lgitimit de la dtention de biens par le clerg, stigmatis par les hrtiques tels que lesCathares et les Vaudois. Les ordres mendiants, en faisant vu de pauvret pour eux et pour

leur monastre et en ajoutant lapostolat la vie contemplative seraient le ferment denouvelles rvolution chrtiennes et donneront lEglise une multitude de saints

a) lOrdre franciscain.N Assise en 1182 Franois (Jean-Baptiste), aprs une jeunesse agite, embrasse la

pauvret, puis commence vers 1207 une vie dermite en reconstruisant des glises. En 1209 ilest saisi par une phrase de lEvangile sur la pauvret, puis il groupe des disciples quil envoieprcher deux par deux. Lordre est approuve oralement par Innocent III en 1210. Il fonde avecSte Claire lordre des Clarisses qui prie toujours pour le beau temps (spcialement demandepar M. labb Franois.) en 1222. Il meurt en 1226, deux ans aprs avoir reu les stigmates.Peu dhommes ont eu une telle influence dans lEglise. Son ordre se rpand alors avec une

rapidit foudroyante.Lordre des Frres mineurs est troubl des le dbut de son histoire par les discutions

pnibles sur les limites de la pauvret. La rgle rdige par St Franois est approuve parHonorius III en 1223 mais la question de la proprit collective de lordre na pas ttranche.

Elie de Cortone, vicaire gnral de lordre depuis 1221, essaie alors dadoucir la rigueurde la pauvret. Un parti trs ardent se forme contre lui et emporta .Il y a eu de trs grandssaints dans cet ordre ds le dbut (St Antoine de Padoue Portugal, Lisbonne StBonaventure, St Csaire de Spire)

Aprs 1250 un parti dexalts se forme et qui prtend raliser les prophties illusoires deSt Joachim de Flore. On les appelle les Fraticelles. Ils entrent bientt en lute contre lapapaut.


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b) lOrdre dominicain.N en 1170, Dominique Guzman devint chanoine dOsma. Avec son vque il va dans le

midi de la France pour convertir les Albigeois par la parole. A partir de 1208 Dominiqueconoit le projet de fonder lordre des Frres prcheurs, ce qui est alors une grande nouveaut.Honorius III approuve lordre en 1216. Pour mieux prcher les religieux sont envoys en

universit Paris et Bologne. Sur place il recrute de nombreux tudiants, si bien qua lamort du saint en 1221 lordre est dj trs rpandu. Les Dominicains ont donns un essorprodigieux aux tudes, la science thologique et la prdication. Ils ont fournis lEglisedeux de ses plus grands thologiens, St Albert le Grand et St Thomas dAquin. St Dominiquefonda aussi les dominicaines (des contemplatives). On appelle le couvent de femmes lesecond Ordre.

c) les Tiers Ordres et les Ordres mendiants.Ces deux ordres mendiants ont eu lide dassocier les hommes du monde leur pit.

Ils ont alors cre les troisimes Ordres ou Tiers Ordres. Les Tiers Ordres rassemble deshommes et des femmes qui sans quitter le monde, vivent selon lesprit de lordre avec des

rgles particulires (Petit office de la Sainte Vierge)Chez les Bndictins il ny a pas de tertiaires mais des Oblats sculiers.

On compte encore parmi les Ordres mendiants les Carmes fonds au Mont Carmel parBerthold de Calabre vers 1155. Ils furent organiss dfinitivement (rgle adapte lOccident) par St Simon Stock en 1247. Les religieuses Carmlites rformes plus tard parsainte Thrse dAvila sont actuellement plus connues et plus de nos jours.

Les Augustins sont passs comme les Carmes de la vie rmitique la vie cnobitique.Cest en fait un regroupement de deux groupes dermites italiens (les Jambonites et lesGuillelmites) placs sous une mme rgle en1244. Ils soccupaient surtout de prdicationet de ministre paroissial. Cet Ordre a compt dans ses rangs un hrsiarque : Luther, maisaussi de grands saints, comme St Jean Facondaux, St Nicolas de Tolentino et St Thomas deVilleneuve.

2. La vie intellectuelle

Lorganisation de lenseignement resta le mme jusquen 1200, poque o se fondent lesuniversits. Auparavant les coles sont piscopales ou monastiques. Leur importance dpenddu matre qui les dirige.

a) aux XIe et XIIe siclesLcole du Bec (en Normandie) devint clbre sous Lanfranc (1010-1089) qui

succda St Anselme, le grand philosophe (1033-11109). Elle professe le parfait accord entrela foi et la raison. Lcole de Chartres reprsente par St Yves (qui a permis la fin de laquerelle des investitures) a une vision trs raliste dans sa thologie. Lcole de Saint Victorreprsente par Hugues et Richard de St Victor, a fond une thologie mystique eninterprtant la nature comme une allgorie qui doit nous mener Dieu. Notons les grandsthologiens quont t St Bernard, tendance mystique, mais dont la doctrine est sre et dePierre Lombard (mort en 1164) qui a ralis le premier manuel pratique en thologie : le livredes sentences qui sera comment pendant 400 ans.

b) au XIIIe sicle Luniversit

Luniversit apparut en 1111 Bologne mais surtout en 1200 Paris grce lesprit

du roi. On y enseigne la thologie, les arts libraux. On y ajoutera ensuite le droit (juriste),mais tout restera centr sur Dieu. Cest un centre dinformation considrable (par les crivainsdu Moyen-Age). Paris tait la 3e puissance de la chrtient (pape, empereur) qui concentra


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tout le savoir. Les universits se rpandent rapidement dans toutes les grandes villesdEurope :

- Salamanque- Oxford- Toulouse

c) le dveloppement des universits et des Ordres mendiantsUne vritable rvolution intellectuelle a lieu en Europe : la redcouverte du philosophegrec Aristote (-384-322) qui propose une vision du monde plus rationnelle que Platon(allgorie ou symbole). Le au XIIIe sicle fut une priode de progrs intellectuel intense enphilosophie et thologie, mais aussi dans toutes les sciences (progrs de lastronomie, de lagomtrie, )

d) les thologiens clbresLes grands matres appartiennent aux ordres mendiants. On peut citer :

- Alexandre de Hales, anglais et franciscain : il est le 1 er tudierAristote

- St Albert le Grand, allemand et dominicain

- Dom Scott, anglais et franciscain et surnomm le docteur subtil. Ilse spare de St Thomas sur plusieurs points importants : unemauvaise analyse de ses ides a engendr les erreurs actuelles(modernisme, ).

- St Bonaventure, franciscain dont les ouvrages sont mystiques etproches de Platon

- St Thomas dAquin, italien et dominicain, est le plus grand. Il acrit la somme thologique qui reste la rfrence actuelle. On lequalifie encore de docteur commun . La plupart des papes ontmagnifi ses ides. Il reprsente le sommet de la pense catholiqueen prsentant la meilleure synthse intellectuelle, base sur laphilosophie dAristote quil a adapt au christianisme.

Lenseignement de tous les matres sappelle la scholastique (schola), car il taitdispens dans les coles. Le mot implique une doctrine et une mthode, qui nest dailleursplus suivi par les thologiens modernes. Ceci explique leurs erreurs.

3. La vie liturgique

Les crmonies atteignent leur forme dfinitive. Sous limpulsion de St Anselme et de StFranois dAssise la pit ose dsormais considrer lhumanit de Notre Seigneur. Le mmeSt Franois inventa la pratique de la crche de Nol.

On institua la fte du St Sacrement : la Bienheureuse Julienne du Mont Cornillon, ayantreu lordre du Christ de solenniser lEucharistie, le pape Urbain IV confia la composition deloffice St Thomas dAquin.

Sans que le dogme soit dfini se dveloppe dans le diocse et les ordres religieux la ftede lImmacule Conception (le 8 dcembre, en Angleterre puis Lyon, puis chez lesFranciscains).Les disputes thologiques continuent.

St Bernard dveloppa la pit mariale et reprend notamment le nom de Notre Dame quivoque notamment la chevalerie. Innocent III fixe dfinitivement les couleurs liturgiques audbut du XIIIe sicle. On fonde des associations dont le but est de vnrer les plaies du DivinCrucifi et le Sacr Cur de Jsus.

4. La vie sociale


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Par suite de laffranchissement des communes, lartisanat se dveloppa et sorganisa encorporations qui sont des associations douvriers et de patrons par types de mtiers visant une

juste rpartition de la richesse ainsi que lhonntet et la qualit du travail. Outre lescorporations les confrries sont des associations pieuses visant la saintet des membres duncorps de mtier.


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CHAPITRE XIII

LA GRANDE CRISE DES XIVE ET XVE SIECLES

Aperu gnral

Les XIIe et XIIIe sicles furent les grands sicles du christianisme, la fin du XIIIe siclemarque son apoge. Vient ensuite un dclin relatif, car si les 2 sicles suivants restentprofondment chrtiens, ils sont assombris par les signes de dcadence chrtienne tous lesniveaux :

- Dans lordre politique le ralisme des lgistes, des princes rabaissent la puissancepapale et lidal qui unissait la chrtient.

- Dans lordre libral et moral on assiste un retour aux ides paennes. - Dans lordre thologique on aboutit des thories dangereuses imbues de

rationalisme. En raction la pit devient beaucoup plus mystique.- Dans lordre ecclsiastique les querelles du grand schisme diminueront le prestige du

pape. Cependant une floraison de Saints apportent lEglise le confort ncessaire dansses temps dpreuve.

1. Philippe le Bel et Boniface VIII

Voir le cours dhistoire

2. Les Papes Avignon

Clment V, 2e successeur de Boniface VIII, quitta Rome sous prtexte que la ville ntaitplus sre. Le sjour des papes en Avignon dura 70 ans (1308-1378) et il est surnomm lacaptivit de Babylone. La papaut souponne dtre sous la domination du roi de France etmenant une vie de luxe perdit de son prestige. Cette preuve eut pour rsultat le grandschisme dOrient.

3. Le grand schisme dOccident (1378-1417)

Le sjour des papes en Avignon avait mcontent les Italiens et excit la jalousie des autresnations chrtiennes. Le pape Grgoire XI cdant aux vux de la chrtient et de Ste

Catherine de Sienne quitta Avignon pour rentrer Rome, mais il mourut aussitt.Les Italiens sameutrent et se rurent la chapelle o tous les cardinaux taient runis pourllection du pape. Baillez-nous, crirent-ils, un pape romain, quil demeure ou sinon nousvous ferons des ttes plus rouges que vos rouges chapeaux. Les cardinaux lirent unNapolitain, Urbain VI, mais ensuite ils senfuirent en France au nombre de 12 et prtendirentquils navaient pas t libres et que llection de Urbain VI tait nulle. Ils nommrent unnouveau pape qui vint siger Avignon. On eut donc en mme temps 2 papes, lun Rome,lautre Avignon et ils sexcommunirent mutuellement.

La chrtient se divisa. Les uns reconnaissaient le pape de Rome : lempire dAllemagne,lAngleterre, lItalie du nord et les Flandres. Dautres prfraient obir au pape dAvignon :France, Portugal, Espagne et lItalie du sud.

Ce fut le schisme au sein de lEglise. Il fallait cesser ce scandale. Un concile fut runi lIsle : les 2 papes rgnants furent dposs et on en nomma un troisime. Le remde tait


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presque le mal car les papes dposs refusrent de se soumettre la dcision du concile car ilntait pas convoqu par le pape mais par la France. On eut donc deux papes au lieu de deux.

Lempereur dAllemagne Sigismond voulut mettre fin cette lamentable situation. Ilconvoqua un nouveau concile Constance (1414-1418) Le concile dposa les trois papes

existants, et lit Martin V qui fut reconnu par toute la chrtient car le concile fut reconnucomme convoqu par le pape partir dune certaine priode. Ainsi finit le grand schismedOccident qui avait boulevers lEglise pendant prs de 40 ans et qui laurait certainementdtruite si elle navait pas t dinstitution divine.

4. Hrsies et Islam

Le concile de Constance qui venait de rtablir la paix dans lEglise eut encore condamnerdeux hrsies nouvelles.

Wiclef (1324-1384) affirme que la Bible librement interprte par chacun tait la sourceunique de la foi et rejetait la Tradition (la source de la tradition), la plupart des sacrements et

en particulier le dogme de la Transsubstantiation. Il condamne le culte des Saints, niaitlautorit du pape et refusait lEglise de possder sans plusWiclef prcdait Luther

Ses ides furent reprises par Jean Hus (professeur de luniversit de Prague en Bohme).Brl en 1415, sa mort fut le signal dune guerre qui dura de 1419-1454. On appelle sespartisans les Hussites.

Les Turcs, arrts un instant par les croisades avaient repris leur marche vers louest ; ilsparvinrent sinstaller en France en 1453.

Le pape St prcha contre eux une croisade. La flotte turque fut dtruite Lpante en1571 par les Espagnols et les Italiens mais les Turcs continuaient davancer et aujourdhui lesmusulmans ne sont pas compltement chasss des Balkans.


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CHAPITRE XIV

LA REFORME AVEC LE PROTESTANTISME

1. Une rforme avorte par une rvolte

Lautorit du St Sige avait beaucoup souffert du grand schisme. Dautres par larenaissance dans les lettres, avaient amens un vritable retour au paganisme dans les murs.

Enfin on avait pris lhabitude de tout discuter. On voulait raisonner et ne plus croire. Lafoi disparaissait peu peu. Malgr la solidit de la socit chrtienne, il fallait une rformesrieuse. LEglise avait commenc lentreprendre comme la fondation de loratoirie[ ?]Mais ses ennemis ne lui laissrent pas le temps de la poursuivre, et ils entranrent dans leurfuneste rvolte une notable partie de la chrtient. Le chef de la prtendue rforme, devait tre

un moine allemand : Luther.

2. Luther (1484-1546)

Martin Luther est n en Saxe en 1483. Il tudia dabord Magdebourg, puis Erfurt. Lamort de lun de ses amis tu en duel et la chute de la foudre au cours dun orage, le dcida dese faire moine. Il entra au couvent des Augustins, fut ordonn prtre et peu aprs nommprofesseur luniversit de Wittenberg. Ctait lpoque o le pape Lon X travaillait achever la basilique St Pierre. Comme il fallait beaucoup dargent, il accorda des indulgences ceux qui se confessaient, communiaient, et faisaient une aumne pour la construction de StPierre. Quelques prdicateurs sacquittrent maladroitement de leur mission, de sorte quilsde vendre les indulgences. Luther, indign, protesta avec raison contre ce langage imprudent,mais il eut tors de le gnraliser, et de sattaquer la doctrine des indulgences elle-mme (enconfondant rmission de la peine et de la faute) et au dogme de lEglise. Ses ides serpandirent, car les Allemands voulaient garder leur argent et combattre le pouvoir du pape.

On lui demanda de se rtracter, il refusa. Le pape ayant condamn sa doctrine, Luther pritla bulle pontificale et la brla sur la place mme de Wittenberg en public en 1521. Le papelexcommunia aussitt. Luther refusa dabjurer ses erreurs la dite de Worms et il fut bannide lempire. Il se cacha au chteau de Wartburg o il demeura plusieurs annes inondantlAllemagne entire de ses pamphlets grossiers contre lEglise et le pape. Quoique prtre, il

nhsita pas se marier avec une religieuse quil avait fait sortir de son couvent. Par cemariage, je me suis rendu si mprisable que tous les anges en rirons et que tous les diables enpleureront. Il mourut en 1246 pouvant des dsastres produits par sa doctrine et de lacorruption des murs qui en furent la consquence.

3. Ses doctrines

Luther rejette lautorit du pape et considre lEcriture sainte librement interprte parchacun, comme la seule rgle de foi. Il supprime la Sainte Messe, le jene, la confession, laprire pour les morts. Il ne conserve que trois sacrements : le baptme, la pnitence sans la

confession auriculaire et leucharistie sans sacrifice et sans transsubstantiation. Il dclare lesbonnes uvres inutiles et enseigne que la foi seule suffit justifier et sauver les mes. Enfin


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il traite didoltrie le culte de la Sainte Vierge et des Saints. Ces doctrines dltres (funestes)ont t exposes par son ami Melangton dans la confession dAugsbourg en 1530

Ces doctrines se rpandirent promptement en Allemagne et y trouvrent de nombreuxadeptes. Sa morale, beaucoup moins difficile que celle des catholiques, plaisait aux mauvaischrtiens. Les princes furent ravis de pouvoir semparer des biens de lEglise.

Enfin un petit nombre de prtres et de religieux furent heureux de quitter leur couvent pour semarier. Les disciples de Luther prirent le nom de protestants, car ils protestaient contre les; on les appelle encore les rforms car ils prtendaient, faussement du reste, rformer lEgliseet la ramener sa puret primitive.

Rsum de la doctrine de Luther

- Lcriture : la Bible uniquement. Contre la tradition, contre la conclusion deSt Jean dans son vangile qui dit que lvangile est un rsum. De plus NotreSeigneur a dit denseigner les nations et non dcrire un livre. Lgliseexistait avant les vangiles. cest lglise qui fixe les canons des critures etnon linverse. Cest lglise de linterprter.

- Dieu seul : sans intermdiaire. Pas de Saints (idoltrie) et donc pas de reliques(acte didoltrie formel), pas de prtres (car pas de sacrifice, mais unecommmoration), pas de pape ni vque (sans autorit, car libre interprtationdo 600-700 sectes protestantes)

- La foi seule : la foi suffit sans les uvres contre (lEptre de Saint Jaques) etcontre le cantique de la charit de St Paul. Il supprime la Ste Messe, le jene,la confession, [ Pche fortement, mais crois plus fortement encore -Luther -]

- La grce seule : pas besoin de la collaboration de lhomme. Pour eux, lepcher nest pas effac mais recouvert dun manteau (recouvert par Jsus-Christ). Ceci nie la valeur de la rdemption et dtruit lordre moral.

Il ne crois pas au Purgatoire (il rejette le livre des Macchabes et donc nie lesindulgences). Se basant sur le libre examen, Luther a vite perdu le contrle de laprtendue rforme. Seuls les Luthriens le suivent, les autres sectes ayantquelquefois des ides diffrentes, mme si lon retrouve la mme erreur la base.

4. La rforme en Europe

En Suisse, la rforme fut importe par Zwingli et Calvin, un franais qui instaura unetiranie sanguinaire Genve o il stablit en 1541.Calvin rejette totalement le dogme de la prsence relle, contrairement Luther. Il croit la

prdestination la plus rigoureuse et rejette tout culte extrieur, ne retenant que le sermon.Contrairement Luther i menait une vie morale trs austre. Il mourut en 1564.Le Calvinisme se rpand en Allemagne o il est fortement organis. Il se rpand aussi en

cosse en Hollande, en Hongrie et en ScandinaviePar son organisation le calvinisme sest mieux dvelopp que le luthrianisme. On aboutit

en France et en Allemagne des guerres civiles appeles guerres de religion. Elles durent de1562 1598 et elles furent au nombre de huit. Le signal de cette guerre fut une rixe entrecatholiques et protestants connu dans lhistoire sous le nom de massacre de Vassy en 1562en Lorraine, point de dpart des guerres de religion. Cest une poque sanglante o lon trahitde tous cts. Lhistoire moderne retient le massacre de la St Barthlemy (24 aot 1572), maisoublie les crimes protestants comme la Michelade. La fin de la guerre intervient par

laccession au trne de Henri IV, chef du parti protestant qui sest converti au catholicisme. Ilpromulgua ldit de Nantes en 1598 qui tolrait le culte protestant et leur donnait quelquesplaces fortes.


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En Angleterre le roi Henri VIII, dabord trs catholique, se spara de Rome, car le pape luirefusait lautorisation de se remarier (il en pousa six et en tua deux). Il fit alors lgliseanglicane en 1534 dont il est le chef et qui a une apparence extrieure catholique tout enacceptant beaucoup dides protestantes. Ceci a conduit au martyr de St Thomas More et StJohn Fischer. La rupture officielle avec Rome date de 1571 avec la reine Elisabeth (I) par un

symbole de foi explicitement hrtique.


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CHAPITRE XV

LA VRAIE REFORME CATHOLIQUE OU LE CONCILE DETRENTE

1. Le concile de Trente (1545-1563)

La vraie rforme catholique fut accomplie par le concile de Trente dont luvre fut double.

a) Dabord une uvre doctrinale en rfutant les nombreuses hrsies rpandues par lesprotestant et oppose chacune de leurs erreurs la vritable doctrine catholique

Le concile examina et dfinit tous les dogmes catholiques attaqus par les protestants. Ildclara que les vrits de la foi et les rgles des murs sont contenues dans lcriture Sainte

et dans la Tradition, renferme dans les crits des pres de lglise.- Double source de la rvlation- Il confirme lancien canon ou le catalogue des livres Saints.- Il proclame linfaillibilit de lglise, la primaut de lglise

b) Ensuite une uvre moraleEn rformant les abus qui staient tablis dans une partie du clerg et des curs dans

leur paroisse. Chaque diocse dut avoir un sminaire pour la formation et linstruction desjeunes clercs.

Les dcisions du concile se Trente furent approuves par le pape Pie IV et promulgudans presque tous les tats catholiques, elle ne tardrent pas porter leurs fruits, encommenant par le diocse de Milan, grce St Charles Borrome.

2. Les ordres religieux

Sainte Thrse dAvila [dont la devise est : Plutt mourir que trahir. ] rforme lordredu Carmel spcialement vou la prire et la Mortification. Sur ses conseils, St Jean de laCroix agit de mme pour son ordre.

St Ignace de Loyola jeta les fondements la compagnie de Jsus : les Jsuites. St Ignace rassembler les tudiants Montmartre en 1534 et mis le vu de se consacrer au service delEglise, pour la dfense et la propagation de la foi.

Ils sont reconnus par Rome en 1540.3. Les missions

Lglise avait perdu de nombreux fidles en Europe, suite aux erreurs protestantes, maistrouva une compensation dans conversion des paens dAmrique, dAfrique et dAsie.LOrdres des Prcheurs, lOrdre des Frres mineurs, Societas Jesu (Compagnie de Jsus).Plus tard les missions trangres rivalisaient de zle : St Franois-Xavier converti 70 000fidles.


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CHAPITRE XVI

LGLISE AU XVIIE SIECLE

1. Le renouveau catholique

Tout au long de ce sicle la vie refleurit partout grce au Concile de Trente.Ainsi en France on note les uvres de :

- St Franois de Sales, vque de Genve, qui fonda en 1610 lordre de la Visitationavec Ste Jeanne de Chantal.

- St Vincent de Paul. Il cra en 1624 les Lazaristes ou prtres de la mission pourvangliser les peuples et le diriger. Dix ans plus tard les Filles de la Charit, lespremires ne pas tre clotres. St Vincent de Paul eut une influence profonde sur leclerg franais par ses avis dans le conseil de conscience, ses runions et ses retraites.

- M. Olier, cur de St Sulpice Paris, fonda en 1642 les Sulpiciens pour instruire les

prtres.- Labb de Ranc ramena la ferveur primitive. Il fonda la Trappe en 1642.- St Jean-Baptiste de la Salle fonda en 1681 les Frres des Ecoles chrtiennes vous

linstruction des enfants.De plus lEglise de France fut alors illustre par des prtres pieux et savants comme Bossuet,un des plus grands orateurs, Fnelon, Bourdaloue.

Les crivains Corneille, Boileau, Racine ont aid la rechristianisation de la socit.Ctait le Grand Sicle de la France et de lEglise.

LAllemagne fut dcime par la guerre de 30 ans qui opposa catholiques et protestants etprit fin en 1648.

2. Les erreurs du XVIIe sicle

a) le gallicanismeLEglise de France devint trop orgueilleuse et tomba dans une tendance au

gallicanisme, doctrine qui tend limiter le pouvoir du pape au profit du roi. Louis XV taittout puissant (dans le cas prsent : la France elle-mme. En gnral la volont de nimportequelle glise fuir de lindpendance envers le pape). Ainsi en 1682 lassemble du clerg deFrance votait les 4 articles rdigs par Bossuet et qui affirmait que le pape navait aucunpouvoir sur le temporel des princes, que les conciles cumniques sont suprieurs au pape,que les dcisions du pape en matire de foi ne sont irrvocables quaprs adoption parlEglise.

b) le jansnismeCre par Jansnius cette hrsie sur la grce peut se rsumer ainsi : lhomme nest

pas libre et le Christ nest pas mort pour tous les hommes mais seulement pour ceux quil aprdestins au salut.Cette doctrine fut introduite au monastre de Port-Royal prs de PARIS ; CE COUVENTdevint un centre trs influent par le biais de grands intellectuels qui y vivaient retirs et quonappelait les solitaires. Combattu vivement par les Jsuites le jansnisme fut condamn par labulle Unigenitus . Le roi Louis XIV fit dtruire Port-Royal en 1710, le clerg restantinfect par cette hrsie et par cette vision stricte et dsespre de la religion.

c) le quitisme


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Lespagnol Molinos affirmait que lme arrivait une certaine perfection et quellenavait plus qu se tenir dans le repos absolu, sans se proccuper de faire des actes de pit etde charit et sans sinquiter du Ciel et de lenfer, proche du modernisme actuel : il suffitdaimer.

Madame Guyon propagea cette doctrine en France, tant soutenue par Fnelon.

Bossuet lattaqua. Ce fut la lutte entre les deux grands prlats. Le pape ayant condamn lequitisme en 1699 Fnelon se soumit sans rserve.


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CHAPITRE XVII

LGLISE AU XVIIIE SIECLE

Le XVIIIe sicle fut une priode de recul et dpreuve. On peut citer la lutte contre troisennemis principaux : les souverains, les attaques des philosophes et de la franc-maonnerie.

1. Le Josphisme

On appelle ainsi la politique de lempereur dAllemagne Joseph II (1765-1790) qui a voulufaire de lglise une administration ethnique (culturelle). Il supprima de nombreux couvents,prtendit rglementer tout ce que lglise se rservait (toute la crmonie, les sminaires, les

heures des offices) do son surnom de roi sacristain . Les paysans sopposrent satyrannie. En France Louis XV favorisa aussi la fermeture des couvents, mais resta assezcatholique.

2. Les philosophes

Ces prtendus penseurs attaquaient les doctrines religieuses et les tournaient en drision.Par exemple Voltaire (1694-1778) utilisa son admirable talent dcrivain pour dtruirelinfluence de lglise. Sa devise tait crasons linfme Il disait ses amis : Mentez,mentez, il en restera toujours quelque chose . Jean-Jacques Rousseau essaya de reconstruire

une nouvelle socit sans glise et il faisait la morale sans la respecter lui-mme. Il crivit untrait de lducation. Il croyait au mythe du bon sauvage : lhomme est naturellement bon et lasocit le corrompt.

Dautres philosophes ne croyaient pas en Dieu, tentrent dobtenir le monopole desconnaissances en ditant lEncyclopdie qui est un rsum du savoir faisant leurpropagande.

Ces ides influenaient les aristocrates (nobles) et une partie du clerg de ce sicle.

3. La franc-maonnerie

En 1717 fut fonde en Angleterre cette socit secrte qui possde aujourdhui denombreuses ramifications. Elle poursuit un double but : la destruction du christianisme et lebouleversement social, notamment par le renversement de la socit monarchique. Les papeslont condamne svrement plusieurs reprises.

4. La suppression des Jsuites.

La compagnie de Jsus tait ladversaire le plus redoutable de tous les ennemis de lglise.Leur destruction fut dcide par les loges : on la reprsenta comme des conspirateurs, si bien

que les rois dEspagne, de Portugal, de France et de Naples les bannirent. Ils allrent encoreplus loin en exigeant la suppression de lordre : le pape Clment XIV crut viter de plusgrands malheurs en cdant en 1773. Ils furent rtablis au dbut du sicle suivant par Pie VII.


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Les deux causes principales de cette suppression sont leur ultramontanisme (soutien au pape)et leur grande influence sur la socit europenne par leurs collges et par leurs fonctions deconfesseurs des princes.

Arrive ensuite la rvolution franaise, fruit des conspirations maonniques et desphilosophes :la lutte sera frontale avec lEglise et visera la destruction de la chrtient.

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Histoire de l'Eglise