Histoire Du Liberalisme Economique

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Histoire du libralisme conomique depuis le dbut du XX sicle

Histoire du libralisme conomique depuis le dbut du XX sicleRemarques liminaires:

Intro: rappel libralisme co (/ libralisme), remonte lcole Classique, la raction (en France) contre le colbertisme (fin 17, sous Louis XIV). Difficult: pas un mvt unifi, plusieurs approches sen rclament, alors quelles sont trs diffrentes. Walras: se reconnat comme socialiste, est favorable la nationalisation des terres et des chemins de fer. Classiques, Noclassiques, Autrichiens, Montaristes, Nouveaux Classiques: sont bien des libraux, mais ont des approches trs diffrentes du march, de la place de lEtat.

Idem pour critiques adresses au L. Ex: Marx, parfois class comme dernier Classique, mais nest srement pas un libral. Points communs malgr tout: efficacit des mcanismes de marchet de la libre concurrence ; initiative prive valoriser; intervention modre de lEtat dans sphre co; proprit prive des moyens de production.

L. co indissociable de son aspect philosophique et politique: libert essentielle, associ la dmocratie, la diversit (sociale, culturelle, politique).

! vocabulaire anglophone: liberals correspond aux sociaux-dmocrates europens, gauche politiquement: libert dans murs, galit (raciale notamment aux US). Do le terme de libertarians: adversaires radicaux de lEtat. I- La rvolution keynsienne

A- Dbut XX sicle: une thorie librale largement dominante

Rappel: un monde conomiquement libral fin 19 / dbut 20. Priode de succs des thses noclassiques (Walras, Pareto, Jevons, Marshall dont Keynes sera llve). Points thoriques de cette pense Klassique dominante lpoque:

1- Un march autorgulateur:Cette approche est spcifique aux Noclassiques. Diffrence avec Classiques: raisonnent en terme dquilibre, se basent sur hypothses ne correspondant pas la ralit. De plus, ny a pas de philosophie politique derrire, se concentre sur cet quilibre dans la sphre co exclusivement.

Confiance en un march efficace, conduisant lquilibre et ce pour tous les marchs (produits, travail, monnaie). Cet quilibre se fait par ttonnement (walrassien): la flexibilit des prix permet lajustement de lO et de la D.

Diapo 1En consquence, lEtat na pas intervenir massivement dans lconomie, il doit assurer le bon fonctionnement des marchs, le respect des contrats, du droit, Etat-Gendarme.

A noter: le march du travail est un march comme les autres: graphique: Diapo 2. Loffre de travail est une fonction croissante du salaire rel: les individus arbitrent entre lutilit du travail (le salaire quil procure) et sa dsutilit (nest pas agrable, prfre les loisirs). Le niveau de salaire rel modifie bien sr cet arbitrage. Schma La demande de travail est une fonction dcroissante: elle vient des employeurs, pour qui le w est un cot: tant que le w reste infrieur ce que chaque travailleur rapporte ( ce quil produit), il est rentable de lembaucher.

La confrontation des 2 aboutit un niveau demploi et de w. Cest une situation dquilibre. Si les salaires sont flexibles, on y revient automatiquement comme vu ci-dessus. ( toute rigidit salariale source de dsquilibre, de chmage: SMIC trop lev, action syndicale, accords de branche, corporatismes, etc. Ex: salaire minimum excessif: Diapo 3. Toute personne dsirant travailler au salaire en vigueur peut le faire, tout chmage est volontaire.

Vision bien sr schmatique, thorique, mais reste un rfrent idal (vision normative); de plus, beaucoup de travaux (avec Nobel) consacrs laspect imparfait des hypothses de dpart ( cherche les lever.

2- Loffre cre sa propre demande: Loi des dbouchs, J.B. Say. Loffre cre sa propre demande: toute prod ( distribution de salaires, profits distribus aux propritaires, achats auprs des fournisseurs: distribution de revenus dun montant quivalent la valeur de la P. Ces revenus seront utiliss sous forme de consommation, donc loffre trouvera preneur. Ainsi, plus la P est forte, plus la demande le sera. Loffre est premire, la D suit. Au pire, la D se porte plus vers certains secteurs et en dlaisse dautres, mais c une indication qui doit guider les producteurs vers les secteurs porteurs. Donc doit favoriser loffre(important dans dbat sur le partage des richesses : si le march et la concurrence fonctionnent normalement, pas de crise de surproduction possible (crise 30s!): conomistes de loffre.

3- Neutralit de la M: la monnaie nest quun moyen facilitant les changes, on ne fait quchanger des biens (ceux quon produit) contre dautres (ceux quon achte), la M nest quun mdium, on dit en co quelle est neutre. Individus pas victimes de lillusion montaire, raisonnent en rel (ex du livret A). 4- Main invisible et bienfaits du libralisme: retrouve lide de main invisible de Smith, o la poursuite des intrts privs conduit la satisfaction des besoins de tous, lamlioration du niveau de vie global (fable Mandeville): concurrence, volont de satisfaire les demandeurs pousse lamlioration de la qualit, la ( des prix, linnovation. Ainsi, comme il ny a pas de pbm de dbouchs, cette amlioration de la production se diffuse dans lconomie. B- La critique de KeynesDiapo 4: KeynesContexte conomique de lE2G: krach doctobre 29 (-40% Wall Street en 3 semaines, -89% jusquen 1932), suivi dune crise bancaire: credit crunch, dominos, crise boursire bancaire(1930)conomique(1931): dpression, forte des taux de chmage, du PIB pour plusieurs grands pays (en France, entre 1930 et 1935, indice de P passe de 100 82, nb de chmeurs officiel est denviron 500000, on lestime rellement 2 millions), monte de la pauvret, replis protectionnistes et forte des changes qui accentuent la crise et la propagent. Keynes constate quun dsquilibre profond et durable existe, on est en surproduction, le march ne se rtablit pas, au contraire: remet en cause les ides classiques sur lautorgulation du march, et en dduit la ncessaire intervention de lEtat.

1- La situation dquilibre du march du travail est une exception:

Loffre de travail ne dpend pas du salaire rel:

Loffre de travail dpend du salaire nominal, considr comme rigide la baisse par Keynes. De +, mme si les w , en cas de crise notamment, les salaris se prsenteront tjs sur le march, car besoin de revenus: donc courbe doffre plutt rigide. Surtout, la demande de travail ne dpend pas du salaire rel:

Lembauche dun salari supplmentaire se fera si lactivit future le justifie ncessit pour lemployeur danticiper la D future qui lui sera adresse: concept de D effective, qui dpend au niveau dune conomie entire de la propension Cer des consommateurs, et de linvestissement des entreprises. Ainsi, ( les salaires serait un remde pire que le mal. On a donc la relation suivante: Diapo 5: relation D effective et emploiD effective ( dtermine le niveau demploi ncessaire pour satisfaire cette demande venir ( demande de travail( dtermination du niveau des salaires, en fonction de loffre existante (qui dpend elle-mme essentiellement du niveau nominal des salaires, voir ci-dessus)Ainsi, le niveau de loffre de L ne se fixe pas en fonction des mmes caractristiques que la D (contrairement aux classiques o tout est f du w rel). Ainsi, chaque priode, il y a une certaine quantit de personnes prtes travailler un niveau de w donn (population active). Il y a simultanment une demande de L, f de la production globale elle-mme fonction de la D effective. Mais rien ne garantit que ces 2 chiffres soient quivalents, cest mme lexception! On peut trs bien avoir un march des produits quilibr (offre peu prs gale la D), et en mme temps un dsquilibre sur le march du L, car les postes proposs sont insuffisants pour absorber toute la main-duvre disponible. On a alors du chmage involontaire et quilibre de sous-emploi (bien souligner limportance des 2 termes quilibre et sous-emploi): cest bien une situation o la logique de march nest pas optimale. 2- Lintervention de lEtat est ncessaireCest une crise de surproduction, faut relancer la D. Notamment, effet multiplicateur dune dpense initiale sur le revenu final.

LEtat peut tout dabord influencer la C en modifiant la politique fiscale. Il faut la C. Pour cela, il faut une redistribution vers les revenus les plus faibles: les hauts revenus, qui ont une faible propension Cer, sont rduits ( de leur pargne, faible de leur C. Par contre, la des bas revenu ( une forte hausse de la C: presque lintgralit de la hausse du revenu est consomme. Cherche rduire lpargne, qui correspond une fuite dans mcanisme du multiplicateur. LEtat peut aussi favoriser la reprise de lI en jouant sur le taux dintrt: politique montaire. Ces taux bas doivent rendre moins coteux le financement le lI, rendre la confiance aux entrepreneurs (aspects psy). A noter que les mnages peuvent demander la M pour elle-mme (thsaurisation), M pas neutre, niveau des taux joue sur cette D. Passer lui-mme des commandes: grands travaux, commandes importantes, embauches massives, cration demplois publics aujourdhui. Notons que Keynes a conseill la GB de raliser une politique de grands travaux, finance par des emprunts dEtat, rembourss une fois lactivit en hausse. Voir New Deal de Roosevelt (1933-38).

Donc de faon gnrale, remise en cause principes de base des classiques: loi des dbouchs pas vrifie (crise de surproduction), main invisible (poursuite intrts privs namne pas loptimum, faut correction publique), autorgulation des marchs.

Keynes auteur complexe, politiques ou penses se rclamant de lui sont parfois prendre avec prcautions:

Keynes ne produit pas une critique radicale des mcanismes de march et du libralisme: ceux-ci peuvent tre efficaces, condition dtre encadrs, corrigs. Ainsi, on est trs loin dun penseur du socialisme ou de ltatisme: une fois la relance effectue, rien ne justifie lintervention de lEtat telle que dcrite ci-dessus, de mme que rien ne justifie la remise en cause de la proprit prive des moyens de production. Par rapport au thme de la lutte des classes (trs critique / Marx), se situe clairement lui-mme dans la bourgeoisie librale. Ainsi, entre certains libraux reconnaissant les limites du modle noclassique et les penseurs keynsiens, la frontire est parfois bien mince. Surtout lorsquon sait que plusieurs coles se sont formes, se rclamant en partie soit de Keynes soit des libraux (nouveaux classiques, nouveaux keynsiens, no-keynsiens, rgulationnistes, etc). Malgr cela, son approche sest fonde par opposition aux classiques, donc logique de les opposer, ou du moins de clairement les diffrencier.Etait clairement libral socialement, en terme de murs: voir groupe Bloomsbury n luniversit de Cambridge (V. Woolf, D. Grant, V. Bell).

Diapo 6: tableau rcapitulatif Keynes / ClassiquesKeynesClassiques

Offre de travail dpend de: Salaire nominal essentiellement, rigide la baisseSalaire rel

Demande de travail dpend de: Niveau de la production qui dpend de la demande effectiveNiveau du salaire rel

Relation salaire / niveau de lemploiNiveau de lemploi ( wW ( niveau de lemploi sur le march du travail

Equilibre sur le march du travail?Trs rare, aucune raison, quilibre de sous-emploi possibleAutomatique par ttonnement via la variation du niveau du salaire rel.

ChmageInvolontaire possibleToujours volontaire

Conception de la monnaieActive, demande pour elle-mme, individus attachs aussi aux variables nominalesMonnaie-voile, absence dillusion montaire, raisonnement en termes rels

Relation Offre / DemandeD ( OO ( D

Autorgulation du march?Non, intervention ncessaire de lEtat pour stimuler lactivitOui

C- Le succs de la rgulation keynsienne jusquaux annes 70-80Depuis la mise en uvre de politiques dinspiration keynsienne durant lentre-deux-guerres, jusquau milieu des annes 70, on assiste lge dor de ce courant de pense co. Ds laprs-guerre, les politiques des principaux pays dvelopps utilisent les outils keynsiens, politiques de stop and go, policy mix (budgtaire et montaire), avec un succs certain: contexte de 30G, forte croissance, faible chmage.

Au niveau social, dvt de la scurit sociale et de la protection sociale au sens large, contre diffrents risques sociaux: Etat providence.

Milieu 70s, plusieurs lments vont mettre fin cette tendance:

chocs ptroliers: 73 (Kippour), 79 (rv en Iran): forte ( des prix des matires premires, donc des cots de production, donc des prix dans leur ensemble: forte inflation.

dsordres montaires mondiaux: prolifration des dollars US ($ monnaie internationale, convertible en or jusquen 1971: dclaration de Nixon) ( flottement gnralis des monnaies et fortes fluctuations, monnaies faibles attaques avec mvt brutaux et dstabilisants des taux de change.

perte de comptitivit pour plusieurs pays (dont France): prix et hors-prix, do ( des exportations et dficit commercial important

nouveaux concurrents: PED dAsie notamment, transformations sectorielles, ( industrie, etc.

saturation des mnages en biens dquipement, D de diversit, de diffrenciation ( fin du modle fordiste de production en grandes sries standardises: auto, lectromnager notamment.

( On assiste ainsi un ralentissement de lactivit (parfois ( PIB: 1975), alors que le taux dinflation slve: parle de stagflation. Surtout, politiques keynsiennes inefficaces: politiques de relance ( linflation et creusent les dficits et la dette, sans relancer lactivit et sans freiner la ( du chmage: plan de relance en 1975 (Chirac), puis socialiste en 81 (Mauroy). Diapo 7: volution du taux de chmage

Diapo 8: volution de la dette publiqueII- Le retour du libralismeA- Une pense librale qui navait pas disparu

Mvt noclassique na jamais cess. Walras, Pareto, Marshall: tvx prolongs par Arrow et Debreu qui dmontrent lexistence dun quilibre optimal et stable (1954, Nobel 1983: date rvlatrice). En parallle et en opposition de la pense keynsienne sest dveloppe lcole autrichiennetout au long du XX : Bhm-Bawerk (1851-1914), Von Mises (1881-1973), et surtout F. Hayek (1899-1992, Nobel 1974). La route vers la servitude, 1944.

Diapo 9: F. HayekCaractristiques:

mthodologie strictement individualiste

importance du march, notamment grce linformation quil diffuse, lui seul permet de respecter les liberts, est forcment associ des ingalits.

Hayek rejette les hypothses de la CPP, notamment pour ce qui concerne linformation: elle est forcment imparfaite, mais c le march qui parviendra la diffuser de la meilleure faon. En effet, tant donn que linfo est forcment imparfaite, que personne ne peur connatre de faon parfaite les offres, les besoins, le niveau des prix sur tous les marchs, ny a pas de planificateur omniscient, un seul dirigeant (ou mme groupe de dirigeants) ne peut grer cela efficacement. Donc intervention tatique forcment inefficace.

Ex: raret dun bien se traduit par une ( de prix ( info diffuse, agit sur comportements (( la D) ( ressource prserv ou conomise: ptrole; de mme, cart de prix dune rgion ou dun pays lautre ( arrive de nouveaux producteurs qui permettent une ( des prix les + levs et alignement.

Hayek considre galement que toute tentative dintervention dans la vie conomique et sociale par lEtat est injustifie: lordre social rsulte dun ordre spontan. Notamment, toute ide de justice sociale na pas de sens pour lui: parle de mirage. Qui (ou quoi) pourrait dire ce qui est juste ou injuste? LEtat qui parle au nom de lintrt collectif? Et ensuite limposer (par une redistribution par exemple)? Ce serait alors rduire la libert, ne pas respecter les choix de nombreux individus qui ne partagent pas le mme point de vue sur la justice. Ce serait alors le dbut de la Route vers la servitudeAinsi, mme durant priode keynsienne, les crits libraux se sont poursuivis, dans des traditions dailleurs assez diffrentes (Hayek / noclassiques). On verra par la suite que certaines transformations conomiques qui sont les prmices du nouveau libralisme trouvent leurs racines dans la priode des trente glorieuses. Cependant, cest un autre courant libral qui va connatre un succs indiscutable ds la fin des 70s, et succder au keynsianisme comme doctrine de rfrence dans les principaux PDEM.

B- Milton FRIEDMAN et le montarisme

1- Prsentation

Diapo 10: M. FriedmanCapitalisme et libert, 1962.

Ardent dfenseur du libralisme, fondateur du mvt montariste lcole de Chicago. Remet en cause intervention de lEtat et met en avant les vertus du march. Soppose thoriquement plusieurs concepts et aspects de la thorie keynsienne, en propose dautres qui vont connatre un succs important. En particulier, considre que toute politique discrtionnaire de relance, a des effets finalement ngatifs sur lactivit, long terme en particulier:

* Notamment, redoute effets inflationnistes de telles politiques. Or, selon lui, linflation doit absolument tre modre. En effet,linflation fausse les prix et donc linformation quils diffusent. De plus, elle pousse la consommation et dcourage lpargne, qui pour les libraux est un pralable la croissance: lpargne forte permet de ( le cot du K dispo (( des taux), donc permet damliorer les conditions de loffre: investissement, insertion de progrs technique, etc. Aussi, linflation rduit la comptitivit des produits (comptitivit-prix et creuse dficit extrieur). Enfin, une trop grande quantit de M en circulation nourrit des bulles spculatives (critique actuelle vis--vis de A. Greenspan. Par exemple, connu pour ses travaux sur la crise de 29: reproche aux autorits montaires davoir restreint loffre de M, aggravant encore la crise. * De plus, les relances successives creusent les dficits et la dette (effet boule de neige), provoquant une des taux, et un effet dviction:les pargnants prfrent placer (prter) leur argent auprs des Etats (placements srs) quauprs des entreprises prives, do un manque de financement de leur ct. Pour combler ce manque, elles sont obliges de proposer des taux plus levs, do un renchrissement du financement pour elles.

* Enfin, individus pas sensibles selon Friedman aux variations de leur revenu court terme: prvoient long terme ( mme si des prestations sociales ou impts aujourdhui, individus savent quils devront compenser ces efforts plus tard, ( ne modifient par leurs comportements en matire de C par ex (revenu permanent).

Se prononce ainsi pour un rle modr de lEtat, pour labsence de pol discrtionnaire et interventionniste en co, de mme va dfendre les changes flottants (retrouve logique de march, de libre fluctuation et fixation des prix). 2- Impact des thses montaristesA eu une influence majeure sur les politiques co menes dans grands pays dvelopps depuis les annes 80.Aux US et RU initialement ont t appliqus ces principes: - au RU, en 79, M. Thatcher arrive au pouvoir. Contexte dinflation > 10% ( applique prceptes montaristes, avec trs forte ( des taux (destine freiner la cration montaire, freiner la D, pour ralentir la hausse des prix). Effets forts sur activit et chmage, notamment dans certains secteurs,forte opposition interne mais maintient sa politique (Dame de Fer). A souligner que si elle connat et respecte prceptes de Friedman, sest dite largement influence par luvre de F. Hayek.- au US, Reagan arrive au pouvoir en 1981, mais dj en 79 P. Volcker la Fed qui doit lui aussi faire face une forte inflation, applique aussi forte ( des taux. Friedman rentre dans lquipe de conseillers conomiques du pdt Reagan, y diffusant ses ides: Reaganomics. - courte exprience au Chili de Pinochet, o interviennent les Chicago Boys (notamment plusieurs conomistes chiliens forms luniversit de Chicago), participant au miracle chilien, avec application des recettes habituelles: privatisations, retraites par capitalisation, moindre intervention tatique. Sy rend en 75, lui sera reproch ensuite.

Mme en France, malgr arrive de la gauche en 1981, aprs un premier chec de la relance de 81 (nationalisation, emplois publics, de certains minima, mais chec: inflation, creusement des dficits public et extrieur) , applique ds 1983 (Mauroy (Delors aux finances)pol de dsinflation comptitive, dite aussi politique de rigueur dont les grandes lignes seront maintenues jusquau milieu des 90s : dsindextion des salaires sur les prix, priorit la lutte contre linflation avec une forte des taux dintrt (qui freine lactivit), volont de rtablir la rentabilit et la comptitivit des firmes:citation de Schmidt. Progressivement, rtablissement de lquilibre extrieur puis excdent et de linflation; par contre, forte progression du chmage et partage des richesses plus favorable aux profits. Hayek comme Friedman ne remettent pas en cause lexistence de lEtat. Doit se limiter ses fonctions rgaliennes et contribuer la production de certains services comme lducation, mais dans une logique marchande: cration de chques ducation; de mme, Friedman pour un impt ngatif. Pol des BC ne suivent plus depuis longtemps les prceptes de Friedman, en particulier la notion de rgle de croissance de M3, mais poursuivent bien obj de lutte contre inflation

C- Trois dcennies librales

PAGE 1Lyce du Mont-Blanc, prparation IEP, Laurent ACOTTO