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Dossier de presse Contact: Murielle Edet 06 72 82 22 78 / 09 63 03 98 84 [email protected] www.centredartlelait.com Horizons persistants Benoit Broisat / Jonas Dahlberg / Marcelline Delbecq / Peter Downsbrough / Simon Faithfull / Jean-Pascal Flavien / Marie-Ange Guilleminot / Jesper Just / Jérémy Laffon / Vladimir Logutov / Gianni Motti / Jean-Christophe Norman / Pia Ronicke / Clemens von Wedemeyer Exposition Du 24 mars au 17 juin 2012 aux Moulins Albigeois Vernissage le 23 mars à 19h aux Moulins Commissariat : Jackie-Ruth Meyer Moulins Albigeois – 41 rue Porta – 81000 Albi Du mercredi au dimanche de 14h à19h Renseignements : 05 63 38 35 91 / 09 63 03 98 84 [email protected] En partenariat avec : À 18h30 : Concert autour de Iannis Xenakis dans le cadre des Journées Electriques 2012 : Nomos Alpha par Alain Simonou (violoncelle) et diffusion de Diamorphoses et Concret PH En partenariat avec le GMEA – Centre National de Création Musicale d’Albi-Tarn Nagasaki 2010, photo Pierre-Jean Grattenois

Horizons persistants - Centre d’art Le LAIT · À 18h30 : Concert autour de Iannis Xenakis dans le cadre des ... Nomos Alpha par Alain Simonou (violoncelle) et diffusion de Diamorphoses

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Contact: Murielle Edet 06 72 82 22 78 / 09 63 03 98 [email protected]

www.centredartlelait.com

Horizons persistants

Benoit Broisat / Jonas Dahlberg /Marcelline Delbecq / Peter Downsbrough/ Simon Faithfull / Jean-Pascal Flavien /Marie-Ange Guilleminot / Jesper Just /Jérémy Laffon / Vladimir Logutov /Gianni Motti / Jean-Christophe Norman /Pia Ronicke / Clemens von Wedemeyer

Exposition

Du 24 mars au 17 juin 2012 aux Moulins AlbigeoisVernissage le 23 mars à 19h aux Moulins

Commissariat : Jackie-Ruth Meyer

Moulins Albigeois – 41 rue Porta – 81000 AlbiDu mercredi au dimanche de 14h à 19h

Renseignements : 05 63 38 35 91 / 09 63 03 98 [email protected]

En partenariat avec :

À 18h30 : Concert autour de Iannis Xenakis dans le cadre desJournées Electriques 2012 : Nomos Alpha par Alain Simonou(violoncelle) et diffusion de Diamorphoses et Concret PHEn partenariat avec le GMEA – Centre National de CréationMusicale d’Albi-Tarn

Nagasaki 2010, photo Pierre-Jean Grattenois

Horizons persistants

"Horizons persistants" livre les visions critiques et poétiques, par quatorze artistes, d'architectures, de quartiersurbains et d'espaces naturels. L'architecture, et l'environnement qu'elle crée, constituent le cadre de nos vies, lamatrice où se forgent nos comportements, nos relations aux autres, nos représentations mentales, collectives etsubjectives.

Les zones d'habitation, les routes, les lieux d'activités, le paysage sont perçus comme un corps vivant où pulse lepolitique, le poétique et l'imaginaire. Les artistes proposent une expérience de mobilité et de porosité entre leslieux extérieurs et les mondes intérieurs. Ils ouvrent des chemins de traverses et des espaces de circulationconsciente dans l'horizon de l'architecture.

L'architecture est le cadre par excellence de nos vies et de notre représentation du monde. Elle influence notre viequotidienne, nos modes de comportement, reflète et ordonne notre organisation sociale; elle incarne desidéologies ainsi que la distribution de pouvoirs passés et présents. Elle forme les espaces qui déterminent lesmouvements du corps, qui construisent l'imaginaire social et la mémoire subjective.

L'architecture agence notre expérience de l'espace et les formes de la transmission culturelle. Elle influence notreperception de nous mêmes, notre façon de comprendre le monde extérieur; elle crée le cadre de nos échanges. Elleunifie ou divise les catégories sociales, qualifie les activités, délimite espace privé et espace public, règle descadences, instaure des flux, construit la durée. Elle révèle les couches temporelles, raconte l'Histoire, et se nourritde récits. Elle dessine l'espace des utopies et des nostalgies, souligne les décalages entre passé et présent, incarneles visions de l'avenir et le réel qui les a rendues pérennes ou obsolètes.

Aujourd'hui elle est le support et l'expression d'un monde rationnel, rapide et fonctionnel, avec une esthétiqued'influence commerciale, à l'image de l'ère industrielle initiée au XXIème siècle. Elle affiche la domination de valeurséconomiques au détriment de la dimension relationnelle, écologique et éthique. En ce début du XXIème siècle denouvelles orientations apparaissent, sous l'appellation de slow architecture, slow cities, ou de bionic, etc... Celles ciassocient une approche écologique et organique du territoire, considéré dans son contexte local avec uneconscience globale, à la recherche de nouvelles façons d'être au monde, de rencontrer l'autre, de penser l'avenir,tout en investissant les compétences technologiques les plus avancées.

Les artistes invités restituent ces tensions entre désir d'harmonie avec la nature, de transformation de l'espace vital,de nécessité poétique, et réalité construite des habitations, des quartiers, des espaces naturels standardisés, àl'image d'une idéologie dépassée mais toujours active. Ils évoquent l'impact de ces espaces sur la construction desimages mentales.

L' exposition est entièrement constituée de projections vidéos, rassemblant des œuvres sélectionnées dans descollections publiques françaises, mises en scène dans l' espace très singulier des Moulins. Elle n'est pas linéaire, ellen'explicite pas un thème, au contraire, en résonance avec la critiques sous sous-jacente et la dimension poétiquedes œuvres, elle introduit du jeu dans le propos. Elle juxtapose et fait dialoguer des œuvres de façon à faire circulerle sens, introduire la subjectivité et des chemins de traverse. Elle fait flotter le thème, pour le dynamiser etfavoriser un parcours subjectif . A l'instar des œuvres présentées, elle invite à la lenteur, comme possibilitéd'échappatoire à la vitesse devenue aliénante, pour laisser le sens remonter à la surface.

Le visuel de l'exposition est une photo de Pierre-Jean Grattenois, graphiste et photographe, prise de l'autre côté dupoint d'impact de la bombe à Nagasaki.

Jackie-Ruth Meyer, commissaire de l'exposition

Liste des œuvres présentées :

- Benoit Broisat, « Bonneville », vidéo d'animation, 12'30'', Collection Frac Champagne-Ardenne, n°Inv.2004.3

- Jonas Dahlberg, « Invisibles cities », 2004, Vidéo couleur, Collection FRAC Bourgogne, N° Inv. 2006-3(3)

- Marcelline Delbecq, « Close », 2005, Vidéo, 4'21'', Collection FRAC Alsace, N°Inv.: 07-012

- Peter Downsbrough, « Outside », 2005, Vidéo noir et blanc sonore, 9'40'', Collection FRAC Bourgogne,N°Inv. 2008-24

- Simon Faithfull ,« 44 », 2005, Vidéo couleur, 44', Collection FRAC Franche-Comté, N° Inv. 2008-4-2

- Jean-Pascal Flavien, « Sci-Fi Film », vidéo, 2007, 7'28'', musique John Cale, Collection du Musée d'artcontemporain de Rochechouart

- Marie-Ange Guilleminot, « Chapeau-Vie à New York », série « Chapeau-Vie. Les démonstrations, 1994-1996 », Bandes 3/4 UMATIC, 10 mm, Collection Musée d'art contemporain de Lyon, N°Inv.997.2.1.1

- Jesper Just, « Lonely Villa », 2004, Vidéo, 4'30", Collection Frac Champagne-Ardenne, N°Inv. 2005.6

- Jérémy Laffon « Symphony #1 opus 13 » et « Symphony #1 opus 09 », 2005, vidéo, 3'40'' et 2'30'

- Vladimir Logutov, « Twilight », 2005, Vidéo, 5'23", Collection FRAC Bretagne, N°Inv. : 091382

- Gianni Motti, « Higgs, à la recherche de l’anti-Motti », 2005. Vidéo d’une performance (CERN, Genève),5h50'. Collection FRAC Alsace, N°Inv. : 06-011

- Jean-Christophe Norman, « A quarter upside down », 2006, vidéo, 14'50", Collection FRAC Franche-Comté, N°Inv. 2007-10-1

- Pia Rönicke, « Outside the Living Room », 2000, Vidéo, DVD, 9'10", Collection FRAC Alsace, N°Inv.: 04-005

- Clemens von Wedemeyer, « Die Siedlung » (Le lotissement), vidéo, 2004, 20', Collection FRAC Alsace,N°Inv. : 05-019 et « Silberhöhe », 35mm transféré sur DVD, 2003, 10', Collection FRAC Alsace, N°INv : Inv.05-018

Benoit BroisatNé en 1980 à Bonneville (Haute-Savoie)Vit et travaille à Parishttp://benoit.broisat.free.fr/

(…) Benoît Broisat s’intéresse à la mémoire individuelle des événements. Comment chacun se représente unesituation, son lieu de vie, un souvenir. Et comment la mémoire restitue cette perception. « Tout commence par desimages que je sélectionne au gré de mes lectures de journaux et de magazines et dans lesquelles j’identifie certainsdétails qui, à la manière du punctum dont parlait Roland Barthes, attirent à eux le regard et se chargent, malgré leurapparente banalité, d’une signification particulière. » explique l’artiste. (...)Par ce biais, l’artiste renvoie au spectateurla réalité d’un événement distant. » Cédric Nithardhttp://www.idem-mag.com/benoit-broisat/

Benoît Broisat, « Bonneville », 2004, Cliché coul. 3V03008, (c) droits réservés

« Bonneville est le nom de ma ville natale où j'ai vécu mes années d'enfance et d'adolescence. C'était mon présentpendant toutes ces années, et j'assimilais sans mal les lieux où je vivais au réel, tout entier et dans toute sacomplexité. Aujourd'hui Bonneville n'existe plus, pour moi, que dans ma mémoire, où la solidité d'une sensationinscrite dans la durée a laissé la place à un ensemble d'empreintes assez vagues, de signes lentement vidés de leursréférents. Le projet Bonneville peut être lu comme une mise en image de ma mémoire, et comme une tentative derestituer un rapport sensible aux souvenirs des espaces et des lieux......Même si l'ordinateur a été utilisé pour la dernière étape de la réalisation de la vidéo, c'est à travers le dessinqu'elle s'est construite, et par un important travail d'inventaire des multiples formes et objets qui peuplent mamémoire. J'ai tracé plus d'un millier de dessins au marqueur noir sur papier A4 dans un style assez simple, une sortede croquis, presque une écriture. La vidéo propose une promenade, lente et silencieuse, parmi les signes noirs decette écriture dont chaque caractère semble être une victoire sur la blancheur, celle de la page vierge comme cellecreusée par l'oubli. »

http://benoit.broisat.free.fr/bonneville%20fr.htm#video

Jonas DahlbergNé en 1970 en Suèdehttp://www.jonasdahlberg.com

Né en 1970, l’artiste suédois Jonas Dahlberg expose depuis 2000 ses films dans le monde entier, fruits de sesréflexions sur l’espace, la question du point de vue, la construction des paysages urbains.

La vidéo « Invisible Cities » (2004) troisième volet du projet du même nom, visite (...) ce territoire par les airs. Lacaméra, tel un oiseau, plane et tourbillonne au-dessus des rues sans jamais s’y poser. (…) Jonas Dahlberg s’appropriele rigorisme déterministe des données scientifiques pour mettre en exergue ce que notre société a certainementproduit de pire, une image globale et synthétique du monde jusqu’à occulter totalement les spécificités locales quien font pourtant sa richesse.

Etienne Bernardhttp://www.frac-bourgogne.org/scripts/album.php?mode=data&id_lang=1&id_artiste=330

Jonas Dahlberg, Vidéoprint Invisible Cities, Jonas Dahlberg, 2004, coll. Frac Bourgogne

Marcelline DelbecqNée en 1977 à Evreux; vit et travaille à Paris et à New Yorkhttp://www.marcellinedelbecq.net

Son travail utilise le récit et la voix pour élaborer un univers narratif mis en mots et en sons. Elle convoque ainsi unensemble d’images mentales entre description et fiction. Installations sonores, photographies, films ou publicationsgénèrent un territoire mental évanescent qui chaque fois met en jeu la question du regard.

Daria Jouberthttp://www.edit-revue.com/?Article=139

"Close" est un lent travelling le long de "desire lines" - chemins empruntés par les promeneurs en dehors dessentiers battus - dans un jardin verdoyant de Giverny. Pendant que la caméra glisse au niveau du sol, une voix offdécrit méticuleusement l'intérieur d'une maison qui n'apparaît jamais à l'écran. A mesure que le spectateurdéambule dans le jardin, il découvre, hors de sa vue mais à travers le texte, une maison dont la description suggèrede façon subtile qu'elle a été une maison close.

http://frac-alsace.videomuseum.fr/Navigart/images/image_fset.php?iid=0&maxh=1032&is_sel=0&aid=469&ord=title&sl=D

Marcelline Delbecq, "Close", 2005, © droits réservés

Peter DownsbroughNé en 1940 aux Etats-Unis; vit et travaille à Bruxelles

Les films de Peter Downsbrough constituent une partie encore peu connue de son travail. La figure humaine ydisparaît peu à peu au profit de la représentation de la ville et de ses flux. Ainsi, les structures architecturale,circulatoire, marchande et fonctionnelle de la ville se donnent à lire avec détermination. Cependant, ces films nerelèvent pas pour autant du documentaire : ce sont des images en mouvement ayant le mouvement pour principalsujet.

http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=1764

Embrassant plus de trente années de pratique vidéo, l’ensemble de treize films de Peter Downsbrough acquis par leFrac Bourgogne souligne la persistance de l’intérêt de l’artiste pour des questions liées aux mécanismes de la ville.(…) Pris dans le flux des automobiles (A place to be, 1977...), dans le transport des marchandises (Outside, 2005...),dans les chaînes de la production industrialisée ou dans les travellings sans fin (Then to, 2008...), la ville apparaîtnon pas comme le décor de l’événement, mais comme la figure centrale d’une action monocorde et insistante. Lepaysage en mouvement se donne à voir comme un élément moteur. Ces vidéos ne donnent pas dans la topographieou dans la sociologie, elles sont un témoin distancié et précis du non-lieu trivial.(...) Mais il est également questiond’espace, de temps, de rythme et de point de vue dans cet ensemble de films. Car ces œuvres, en même tempsqu’elles donnent dans la représentation de la ville et de ses flux, interrogent le processus du regard lui-même.

Guillaume Mansarthttp://www.frac-bourgogne.org/scripts/album.php?mode=data&id_artiste=69

Peter Downsbrough , « Outside », 2005, Vidéo noir et blanc sonore, © droits réservés

Les voyages Faithfull qu’ils soient proches de son domicile ou aux antipodes, ou encore dans les airs, sont autant depoints de départ de sa pratique du dessin, de la vidéo, de l’écriture ou de l’action. L'artiste parcourt le monde enesquissant des motifs à l’esthétique pixellisée sur son Palm Pilot. En 2011, en partenariat avec la compagniemaritime P&O, artconnexion l’a invité pour une résidence à bord d’un ferry entre Calais et Douvres. Lors d’unesemaine de traversées non-stop de la Manche, l’artiste a réalisé de nouveaux dessins dans ce « no man’s land »aquatique entre la France et la Grande-Bretagne.

A cette occasion, une application inédite et personnalisée sur iPhone a été lancée, permettant ainsi à l’artiste dediffuser en temps réel ces dessins numériques immédiatement après leur production ainsi que sur un site internetdédié, intitulé "Limbo" : http://limbo.simonfaithfull.org. Le projet "Limbo" est un atlas personnel ; le temps etl’espace propres à Simon Faithfull sont cartographiés et retranscrits en un flux d’images en direct.

http://www.artconnexion.org/rue-du-cirque-home/305-simon-faithfull--an-expanding-atlas-of-subjectivity

Simon FaithfullNé en 1966 en Grande-Bretagne; vit et travaille à Londreshttp://www.simonfaithfull.org

Le film « 44 » est issu du projet Ice Blink, réalisé au cours d'une expédition maritime britannique en Antarctique, àlaquelle il a participé en 2004-2005. La vidéo nous emmène dans le sillage de l’explorateur anglo-irlandais ErnestShackleton, pionnier des expéditions en terres australes au début du XXe siècle. Elle donne à découvrir la vuedepuis le hublot de la cabine occupée par l’artiste durant les 44 jours de son périple en mer de Weddell.

http://www.attitudes.ch/expos/07_credac/faithfull.htm

Simon Faithfull,« 44 », 2005, Vidéo couleur, © droits réservés

Jean-Pascal FlavienNé en 1971 en France; vit et travaille à Berlin

Jean-Pascal Flavien est venu vivre à Berlin après des études mouvementées en France qu’il quitta directement pours’exiler en Californie et au Brésil en zappant la case Paris. Pour ce bourlingueur invétéré, Berlin représente un ilot desérénité où il peut reconstituer en douceur ses réserves d’énergie. À quelques km de Rio, en pleine campagne, il abâti son « bureau », le Viewer : conçu en référence à une tradition moderniste de l’architecture, il lui sertindifféremment d’atelier, d’observatoire ou d’espace de retrait, selon les circonstances. Sorte de sculpture publiquehabitable, il l’a placé au centre de récits dessinés comme une entité incongrue et anachronique qu’il publie au seinde sa maison d’édition « Devonian press ». Le travail de Jean-Pascal Flavien se concentre sur la mise en situation —via tous mediums autorisés — de cette entité archétypale qu’il érige en héros de ses aventures anhistoriques oùpaissent en paix ses drôles de dinosaures monochromes.

http://fondation-entreprise-ricard.com/expositions/phoenix/bio/

Jean-Pascal Flavien, "Sci-Fi Film", 2007, vidéo © droits réservés

Le Viewer est une petite construction (6 x 4 x 4 m) qu’il a faite édifier près de Rio de Janeiro. Le coeur du projet estle disque dur contenant tout le processus de travail : dessins, maquettes, réalisation par une équipe localeenregistrée en photo et en film. Le projet intègre aussi le temps immémorial de l’environnement, matérialisé dansl’exposition par la projection en grand format des dessins de dinosaures qui l’accompagnent. Cette architecture, nivraiment une maison, ni vraiment un atelier, sans ouverture directe sur l’extérieur est aussi un endroit pour se retirer,un lieu où il est possible d’être dans une parenthèse. Ce que montre l’artiste n’est pas tant l’objet fini lui-mêmeque le processus de création et la mémoire enregistrée de toutes les formes, vidéos, photos, dessins, musiques,créées à cette occasion. L’oeuvre présentée est une projection, sélection aléatoire à partir de cette mémoire, et unensemble de posters réalisés à partir de certains fichiers photos. Le projet mené par Flavien s’appuie sur laproduction de différents temps simultanés : temps actuel, temps géologique et anticipation du futur du travail àl’état de traces, de fossile, d’écho,...

http://www.moreeuw.com/histoire-art/exposition-nimes.htm

Marie-Ange GuilleminotNée en 1960 à Saint-Germain en Laye (France)http://www.ma-g.net/blog/

Dans une rue de Brooklyn, sur un toit de Jérusalem, sur un bateau à Venise, l'artiste exécute cette démonstration duchapeau de vie, seule et de façon répétitive, stimulant chaque fois un mode possible d'utilisation de l'objet. Le« Chapeau vie », une sorte de bas multifonctionnel, est une colonne de lycra enroulée sur elle même et susceptiblede se dérouler sur le corps entier des pieds à la tête. Chaque démonstration ou usage s'imprègne du lieu où elle sedéroule et qui est choisi comme scène.

http://lyonmoca.videomuseum.fr/Navigart/images/image_fset.php?iid=0&maxh=738&is_sel=0&aid=199&ord=title&sl=GUILLEMINOT

Le Chapeau-Vie a été créé en 1995 : "Au départ, j'ai conçu le Chapeau-Vie pour Hans-Ulrich Obrist qui m'avait confiéqu'il n'arrêtait pas de se cogner la tête. Alors que je lui proposais de fabriquer un chapeau qui le protège, ilenvisageait de le porter à vie."1L'idée initiale de Marie-Ange Guilleminot était qu'il puisse prendre des formes différentes selon ses différents usages: chapeau évidemment, robe, sac de couchage et même linceul."Le Chapeau-Vie est unisexe, de taille unique. Il s'adapte à tous les corps. Il se porte à tous les âges de la vie et entoutes circonstances. [...] A vous d'imaginer et de décider de sa forme, ainsi que de ses utilisations multiples enfonction de vos besoins [...]."2(…) En se plaçant en hauteur, sur un socle dans la salle d'art précolombien ou sur un toit, elle affirme l'aspectsculptural de son intervention, jouant le rôle de statue vivante ou de prêtresse d'un culte inconnu. "J'avais essayéd'échapper de l'atelier en faisant un chapeau qui est à la fois une sculpture et un outil de mon travail et de lareprésentation."3Laetitia Rouiller

1. Catalogue de la Biennale de Lyon, 1995.2. Plaquette de présentation du Chapeau-Vie.3. Entretien avec Philippe Régnier dans Journal des Arts, mars 2000.

http://www.newmedia-art.info/cgi-bin/show-oeu.asp?ID=150000000036366&lg=FRA

Marie-Ange Guilleminot, « Chapeau-Vie à New York », 1995, Bandes 3/4 UMATIC, 10 mm, (c) Adagp

Jesper JustNé en 1974 à Copenhague (Danemark); vit et travaille à New Yorkhttp://www.jesperjust.com

Les films de Jesper Just distillent une ambiance trouble. Ils se construisent sur une étrangeté irrésolue. Déplaçantles codes et techniques du cinéma dans le champ des arts dits plastiques,manipulant et jouant des outils narratifs et autres conventions du genre, il nous entraine dans un univers suspenduoù la mécanique fantasmatique fonctionne à plein régime.Le point de départ de ses films réside très souvent dans la mise en relation de faits, lieux, situations, anecdotes,etc. (…) Très référencés, ses films déroulent des images feuilletées dont la succession, sculptant le temps, jouepleinement du pacte narratif. Entre réalisme et constructions mentales, les films de Jesper Just mettent en scènedes émotions, des états psychiques, des relations individuelles, des situations. (…) Regards, gestes constituent leséléments d’un vocabulaire très maitrisé où cadrage et montage deviennent les opérateurs de toute une machineriedésirante où le corps est central. Les clichés volent en éclats, interrogeant l’idée même de représentation, nousappelant à aller au-delà du miroir, derrière le rideau de fumée des apparences.

Frank Lamy, chargé des expositions temporaires.

Commissaire de l’exposition « Jesper Just, This Unknown Spectacle », 22 octobre – 5 février 2012 au MAC VALhttp://www.macval.fr/francais/expositions-temporaires/expositions-passees/jesper-just/article/mot-du-commissaire-de-l-exposition-4794

Dans la bibliothèque feutrée d’un club de gentlemen d’où le temps semble s’être figé, un homme reçoit unmystérieux coup de fil qui va être l’élément principal d’un dialogue utilisant à la façon d’une comédie musicale lesparoles de deux chansons des Ink Spots, quatuor black américain des années 1930-1940 (I dont want to set theworld on fire et Address Unknown, 1939): « – Je n’ai pas envie d’enflammer le monde. Je veux juste mettre le feu àton cœur. -J’ai cessé de rêver des clameurs du monde. Je voudrais juste que tu m’aimes. Que tu m’avoues que notretrouble est le même. Crois-moi, c’est là mon vœu suprême – » . La différence d’âge du vieux monsieur et lafantasmatique bouche du jeune homme qui chante de doux mots d’amour créent la surprise et l’incongruité aumilieu des autres membres du club qui demeurent figés et silencieux. Un étrange décalage s’opère entre l’exaltationdu sentiment romantique et la double transgression de l’amour homosexuel et trans-générationnel.

http://www.smd-mag.com/2012/01/16/jesper-just

Jesper Just, « Lonely Villa », 2004, Vidéo, Cliché coul. 3V03047, (c) droits réservés

La pluralité et les différentes facettes de l'œuvre de Jérémy Laffon, allient une activité de joueur/touristecéleste/artiste à son décor/environnement/espace via un tropisme fondé sur une idée-force de transversalité. On yrencontre un ensemble composé d'œuvres évolutives, éphémères, de traces de performances où ce qui a lieu croisece qui a eu lieu. Il détourne des matériaux et des actions prélevés dans le quotidien et l’ordinaire. Toutes ces piècesforment un monde précaire et sensible, un terrain de jeu où l’état “normal”est une nouvelle fois mis en questiondans l’art.

Luc Jeand’heur, 2009Extrait de Voler les poutres, échanger les piliers, sans que la maison ne bouge, Journal d’exposition La Chaufferie,édition ESAD Strasbourghttp://www.marseilleexpos.com/?p=8905

Jérémy LaffonNé en 1978 à Limoges; vit et travaille à Marseillehttp://documentsdartistes.org/artistes/laffon/page1.htmlhttp://www.22-plaisir.com/jeremyl

« Les Opus 09 & 13 de cette symphonie urbaine sont issues d'interventions s'appuyant sur le phénomèned'immanence et sur la jonction de différents flux agissant les uns sur les autres. Dans cette interventionrudimentaire, le produit de consommation devient matière première, protagoniste de la scène, le geste de l'artisteprovoque l'incident. Au premier abord, le plan plongeant perturbe quelque peu le point de vue, mais c'est en celaque l'image vidéo peut aussi être perçue comme peinture : des taches frétillent sur le graphisme géométrique del'escalator. »

Extrait du dossier de l'artiste

Jérémy Laffon "Symphonie #1 opus 09", 2005, vidéo, 3'40'' , crédit Jérémy Laffon

« Au coeur du travail de Vladimir Logutov réside un simple jeu : transformer la réalité à l'aide de la réalité » a écritle critique d'art Antonio Gueusa. Vladimir Logutov est principalement connu comme artiste multimédia et comme lemeilleur vidéaste de Russie. Mais il réalise également des peintures et des des travaux graphiques, dont il dit sesentir encore plus proche. Son travail vidéo combine des prises de vues et un montage sur ordinateur, transmettantune méditation narrative qu'il emprunte à l'expérience de la peinture, accompagnée de ses propres réflexions.Souvent caractérisé comme un artiste formaliste, Logutov ne privilégie pas le côté glamour des choses dans sespeintures mais plus généralement le processus créatif, avec ses erreurs, ses imperfections et parfois même seséchecs.

http://www.galeriesb.com/#/vladimir-logutov-fr/3002781

Vladimir LogutovNé en 1980 à Samara (Russie); vit et travaille à Samara

Vladimir Logutov, "Twilight", vidéo, 2005, Cliché coul. 5D36261 - Jérôme Sevrette, Frac Bretagne,(c) Vladimir Logutov

« Twilight » de Vladimir Logutov montre un carrefour urbain, où se croisent des voitures, à l'arrêt au feu rouge,démarrant au vert. Quelques personnes marchent sur l'avenue et disparaissent après avoir dépassé une colonne.Certaines voitures aussi. Il y a des gens sans tête, certains objets n'ont pas d'ombre ni de reflet, d'autres personnessont imperturbablement les mêmes. Vladimir Logutov interroge la perception et la conscience, leur vulnérabilitéface à l'information.

Gianni MottiNé en 1958 à Sondrio (Italie); vit et travaille à Genève (Suisse)http://bugadacargnel.com/fr/pages/artistes.php?name=giannimotti

Gianni Motti ne fabrique pas d’objets. Ses œuvres, presque toujours invendables, ont une durée de vie qui excèderarement la rumeur qui les accompagne. Difficilement transportables dans l’intérieur du collectionneur, elles nesont pas non plus des objets de jouissance. Elles se passent de la légitimation de la galerie, préférant emprunter lescanaux de l’information médiatique, sous forme de scoops ou de dépêches d’agence : « Tel un virus, l’artistedétourne les réseaux mondiaux au service de son projet, s’insère dans leur flux continuel de données, et délègueau rédacteur anonyme de l’agence la réalisation du document attestant de l’effectivité de sa "performance". »(Pascal Beausse)

http://www.mamco.ch/artistes_fichiers/M/motti.html

Gianni Motti, « Higgs, à la recherché de l’anti-Motti », 2005. Vidéo, montage de capturesvidéo, Cliché coul. 06-011_1, (c) droits réservés

Le 20 mai 2005, Gianni Motti s'est comparé à un proton. Descendu dans le tunnel circulaire du LHC (Large HadronCollider) il a parcouru les 27 kilomètres à pied, à la vitesse moyenne non accélérée de 5 km/h (6 heures environ). Encomparaison, les particules effectuent 11’000 fois le tour de l’anneau en une seconde.http://www.dailymotion.com/video/xbgeud_gianni-motti-cern-lhc_tech

Il s’agit notamment d’éprouver physiquement un espace insolite.... Ainsi, Gianni Motti qui arpente les 27 km detunnel du plus puissant accélérateur de particules - situé à 100m sous terre, à cheval sur la frontière franco-suisse -comme s’il s’agissait de confronter la réalité corporelle à la vitesse de la lumière, la lenteur d’un déplacement àpied à l’accélération du monde, la longueur de la promenade (et donc du film) au raccourcissement des distances.Gianni Motti fait en marchant la conquête d’un territoire prévu pour dénicher l’antimatière... »

Chez Jean-Christophe Norman, il n'y a ni trame narrative ni intrigue. Ses films commencent et se terminent au boutd'un temps déterminé et imprévisible. Dans ces vidéos, la représentation est pratiquement à l'état brut et tient lieude construction narrative ou protocolaire. La construction a lieu en amont et ne concerne que le parcours surlequel les vidéos seront tournées. Le parti pris de l’artiste qui consiste à filmer le réel relève d’une démarcheintuitive où la dimension contingente est poussée à son paroxysme : le contenu de l'image produite lors du parcourséchappe en grande partie à son contrôle.C'est précisément parce qu'il ne se passe rien de ce qu'on appellerait habituellement «un événement» dans ces filmsque ce qui est d'ordinaire «ordinaire» peut y devenir extra-ordinaire. L'expérience esthétique à laquelle il nous convieest celle de la transfiguration du réel dans son aspect le plus quotidien et le plus banal, le faisant soudain advenirtout autre.

Jean-Christophe NormanNé en 1964 à Besançon (France); vit et travaille à Besançonhttp://www/jeanchristophenorman.net

« A quarter upside down » de Jean-Christophe Norman est une vidéo de nature documentaire avec son ambiant. Lacaméra, posée au sol après une pluie d’été, est focalisée sur une flaque d'eau aux contours flous. Il s’y reflète unescène de rue, on y distingue des immeubles, des voitures, et, au gré de leurs passages, des gens à pied ou à vélo. Enplus des reflets, apparaissent par moments dans le cadre, les pieds des passants et les roues des voitures.

La vidéo commence et finit de manière abrupte, sans introduction ni fin. Cette idée d'une tranche de réel, coupéesans que le principe de la découpe – s'il en est un – n'apparaisse de manière immédiate, est l'un des principes deproduction de cette vidéo, et plus généralement de l'œuvre de Jean-Christophe Norman.

http://www.frac-franche-comte.fr/scripts/fiche-artiste.php?id_artiste=

Jean-Christophe Norman, « A quarter upside down », 2006, vidéo, © droits réservés

Pia RönickeNée en 1974 à Roskilde (Danemark); vit et travaille à Copenhague

Le travail de Pia Rönicke révèle sa fascination pour l'utopie moderniste et en souligne le caractère désenchanté. Sonoeuvre s'articule autour de son histoire personnelle et de l'esprit d'une époque : celle où les architectes, artistes,ingénieurs, politiques, idéologues convergaient tous vers un même point artistique et social, afin de créer unesociété moderne. Ses univers urbains proposent une alternative poétique à la réalité, créant ainsi de nouveauxterritoires de réflexion et d'uotpie.

http://www.gbagency.fr/#/fr/168/Pia_Ronicke_Without_a_Name_/

Dans « Outside The Living Room », Manhattan est étrangement associée à une forêt dense, des plantations de riz seretrouvent sur le toit d' un immeuble de Mies van der Rohe, comme dernière tentative utopique d’un monde plusharmonieux. Sur le mode du collage, ce film d’animation reprend la tradition du montage Dada, développée parHanna Höch et John Heartfield, tout en intégrant ses variations Pop des années 60 revisitées par Richard Hamiltonet Martha Rosler.Ces entrechoquements temporels, tendent à remettre en question notre approche moderniste à présupposer d’uneseule et unique manière de vivre. A travers ses pièces à la fois ludiques et construites, Pia Rönicke joue le rôle d’unurbaniste poète, mêlant ses utopies personnelles, à celles du Xxème siècle tout en révèlent ses limites.

http://www.gbagency.fr/#/fr/20/Pia_Ronicke/

Pia Rönicke, « Outside the Living Room », 2000, Vidéo, capture vidéo, (c) droits réservés

Clemens von Wedemeyer est né à Göttingen en Allemagne en 1974, il circule entre le monde du cinéma et celui del´art contemporain. Il réalise des films expérimentaux, des courts métrages de fiction depuis 1998. Primée dans denombreux festivals internationaux sa filmographie est représentative de cette nouvelle génération d’auteurs quiparviennent à croiser les influences et les modes d’écritures artistiques propre au cinéma, à la photographie, à lavidéo ou à la performance.

http://www.cacbretigny.com/inhalt/wedemeyer.html

Clemens von WedemeyerNé en 1974 à Göttingen en Allemagne; vit et travaille à Berlin

Dans « Silberhöhe » ( 35mm transféré sur DVD, 2003, 10'), Wedemeyer inclue des extraits sonores et visuels du filmL'Eclipse de Michelangelo Antonioni afin de souligner les défaillances fondamentales du projet moderniste dontl'apothéose sera la destruction de quartiers entiers d'immeubles résidentiels dans l'ex-RDA.

« Die Siedlung » est le complément de « Silberhöhe ». Ce documentaire présente en contrepoint la construction delotissements en Allemagne de l'Est. Le dernier film s'inspire de Metropolis de Fritz Lang dont on se souvient del'impact sur l'histoire du cinéma et sur l'architecture. Clemens von Wedemeyer s'en sert comme d'un outil critiquedans sa réflexion sur les évolutions urbaines, sociales et architecturales de la Chine contemporaine.

http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/AllExpositions/0D8C9F66E52CC650C12571F60031D047?OpenDocument&sessionM=2.2.1&L=1

Clemens von Wedemeyer, « Die Siedlung » (Le lotissement), vidéo, 2004, 20', capture vidéo, (c) droits réservés

Informations pratiques

Horizons persistantsBenoit Broisat / Jonas Dahlberg / Marcelline Delbecq / Peter Downsbrough / SimonFaithfull / Jean-Pascal Flavien / Marie-Ange Guilleminot / Jesper Just / Jérémy Laffon /Vladimir Logutov / Gianni Motti / Jean-Christophe Norman / Pia Ronicke / Clemens vonWedemeyer

Du 24 mars au 17 juin aux Moulins AlbigeoisVernissage le 23 mars à 19h

Contact presseMurielle EdetCommunication(0033) 6 72 82 22 78 / (0033) 9 63 03 98 84

Les partenaires institutionnels du Centre d'art le LAIT

Direction Régionale des Affaires Culturelles / Ministère de la Culture et de la Communication, Région Midi-Pyrénées, Conseil général du Tarn et la Ville d'Albi.

Commissariat : Jackie-Ruth Meyer

Les partenaires de Horizons persistants

Lieux d'exposition

Moulins Albigeois – 41 rue Porta – 81000 AlbiDu mercredi au dimanche de 14h à 19hRenseignements : 05 63 38 35 9109 63 03 98 [email protected]

À 18h30 : Concert autour de Iannis Xenakis dans le cadre des Journées Electriques 2012 : Nomos Alphapar Alain Simonou (violoncelle) et diffusion de Diamorphoses et Concret PHEn partenariat avec le GMEA – Centre National de Création Musicale d’Albi-Tarn