24
MILLE ANS D’HOSPITALITÉ UN REFUGE D’HUMANITÉ, AU CŒUR DE LA MONTAGNE

Hospice du Grand-Saint-Bernard - MILLE ANS D’HOSPITALITÉ · 2015. 7. 29. · Saint fondateur Bernard d’Aoste (ou de Menthon), de style roman, qui re-monte à 1200 – 1230. Ou

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • MILLE ANS D’HOSPITALITÉUN REFUGE D’HUMANITÉ, AU CŒUR DE LA MONTAGNE

  • 2 Seigneur Jésus, toi qui as fait un si long déplacement

  • 3d’ auprès du Père pour venir planter ta tente parmi nous;

    LE PROJET D’UNE GÉNÉRATION

    C’est l’un des lieux les plus extraor-dinaires du Valais, et même des Alpes. Le Grand-Saint-Bernard, depuis mille ans, rayonne dans toute l’Europe. L’Hospice ni-ché sur ce col apaisait autrefois la détresse des voyageurs pris dans la neige et le froid. Aujourd’hui, pour que ce lieu reste un haut lieu d’accueil et d’hospitalité, des rénova-tions urgentes doivent y être réalisées.

    Ouvert toute l’année à une altitude de 2’500 mètres, l’Hospice du Grand-Saint-Bernard est un miracle. Les Chanoines qui en assument la responsabilité ont toujours consenti les investissements nécessaires à sa perpétuation, aidés par des mécènes anonymes ou presti-gieux. Aujourd’hui, ils lancent un projet de rénovation ambitieux, au service des valeurs d’accueil et d’hospitalité qui sont le cœur de leur mission.

    Je n’ai pas hésité longtemps à m’engager pour ce projet. Comment faire autrement ? Le Grand-Saint-Bernard compte parmi les endroits qu’il est un honneur de servir, comme le fit ma grand-maman, servante à l’Hospice durant la Première guerre mondiale. Je suis un enfant de cette vallée, l’Hospice est dans notre cœur depuis toujours.

    Les Chanoines ont besoin de notre contribution à cette œuvre qui les dépasse. Le projet qu’ils ouvrent est aussi celui d’une génération, la nôtre, à qui il est posé cette simple question : pren-drez-vous la responsabilité de garder vivant ce lieu millénaire, de le transmettre en plein rayonnement à la génération qui viendra ensuite ?

    La réponse est : oui.

    Christophe Darbellay, Conseiller national, Président du comité de patronage

  • 4

  • 5d’ auprès du Père pour venir planter ta tente parmi nous;

    SOYEZ LES BIENVENUS !

    Dans le sillage de Bernard de Menthon, devenu archidiacre d’Aoste, les Chanoines du Grand-Saint-Bernard n’ont cessé de transmettre l’œuvre d’accueil qui leur fut confiée au 11ème siècle. L’Hospice, refuge indispensable sur la route des hommes, est né du choc entre la nécessité de « faire quelque chose » face à l’urgence du mo-ment et la liberté éclairée d’un homme de Dieu capable de réponse à hauteur d’homme.

    Cependant l’homme est davantage qu’un corps dont il faut se soucier. L’homme est plus que sa propre vie ; « l’homme passe l’homme », il ne vit pas seulement de pain et Bernard le sait. Pour ne pas priver le nécessiteux de sa plus profonde attente, chaque jour en ce haut lieu la prière se fera hospitalière. Elle permettra autant à ceux qui montent péniblement jusqu’au sommet du col de se savoir emmenés plus haut, pour une autre ascension, qu’à la bénédiction divine de descendre au plus profond des cœurs désencombrés de tant de bagatelles par l’exigence du chemin. Son œuvre était ajustée aux besoins du temps. Besoin et œuvre n’ont rien perdu de leur pertinence. Là-haut sur la montagne…

    Mais « la neige et les rochers se sont unis… » Et, au cours du temps, des frères « au cœur vaillant » n’ont cessé d’adapter le lieu à sa vocation. Ils l’ont agrandi, restauré et entretenu avec les forces qui étaient les leurs. Ils ont permis que l’Hospice demeure la maison de tous. Puisant dans l’intuition audacieuse de son fondateur, la Congrégation du Grand-Saint-Bernard croit à l’impor-tance première de son lieu d’origine. Cette maison entre Ciel et terre est une grâce extraordinaire pour l’exercice de notre mission toujours actuelle. C’est notre Maison mère. C’est la Maison de Dieu. C’est votre Maison. Soyez les bienvenus.

    Mgr Jean-Marie Lovey, Chanoine et Prévôt de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard

  • UNE HISTOIRE BI-MILLENAIRE

    12 av. JC Le col est un lieu de pas-sage depuis la Préhistoire. Sous l’Empereur Auguste (env. 12 av. JC), Rome s’en empare. Une voie romaine est construite, et un temple dédié à Jupiter donne à ce lieu le nom qu’il portera longtemps : le Mont Joux (de « Jovis », Jupiter).

    1050 Bernard d’Aoste ou de Menthon, archidiacre de la cathédrale d’Aoste au milieu du 11ème siècle, voit arriver les pèlerins et voyageurs qui descendent du col. Beaucoup sont épuisés, victimes du froid et de la neige ; certains ont été détroussés. Depuis la fin de l’époque romaine, il n’y a plus d’établissement d’ac-cueil en ce col, alors même que le flux des voyageurs reste fort. Autour de 1050, Bernard fonde, pour eux, cet Hospice.

    1125 La donation d’Amédée de Maurienne « à l’église Saint-Nicolas du Mont Joux », en 1125, est la première offrande d’envergure faite à l’Hospice. Les pouvoirs temporels respectent ce lieu, voulu par Dieu, et rivalisent de générosité pour assurer son existence. Les dotations reçues donneront à l’Hospice, au cours des siècles, les revenus nécessaires pour assurer sa mission d’hospitalité.

    1752 Tenir l’Hospice est aussi un enjeu de pouvoir. Les Chanoines mettent des siècles à se libérer de la tutelle de la Maison de Savoie, qui tient la Vallée d’Aoste. Ils obtiennent leur pleine souveraineté en 1752, au prix d’une diminution drastique de leurs moyens de subsistance. La petite dizaine de Chanoines restés sur place feront de cette adversité le fondement d’un nouvel élan spirituel.

    1800 Bonaparte, sur le chemin de sa campagne d’Italie, passe avec 40’000 hommes et 5’000 chevaux. L’accueil des Chanoines séduit l’Empereur. Impressionné, il ordonne la création d’une maison similaire au col du Sim-plon (1801), tenue aujourd’hui encore par la Congrégation.

    1893 L’ouverture d’une route côté valaisan modifie radicalement la phy-sionomie de l’accueil. Les touristes motorisés viennent nombreux. On sert quotidiennement, à l’Hospice, jusqu’à 700 repas. Un « Nouvel Hospice » est construit en face de l’ancien. Il deviendra hôtel en 1925 : face à l’impossibilité de nourrir et hé-berger gratuitement tout le monde, il est décidé que les gens montés en voiture devront y faire halte plutôt qu’à l’Hospice.

    1964 A la construction du Tunnel du Grand-Saint-Bernard, au début des années 1960, les Chanoines s’inter-rogent sur le sens de leur présence en ce col. Suivant l’intuition du Cha-noine Gratien Volluz, ils entrevoient la place que la montagne est appelée à prendre dans notre société. Le Christ « adoré et nourri », ils le trouveront toujours plus dans le cœur des hôtes venus savourer la montagne, mais aussi s’y confronter à eux-mêmes.

    6

    « L’hospitalité millénaire

    des Chanoines, offerte

    à tous, croyants ou non,

    s’inscrit exactement dans

    les applications du dernier

    Concile. Après 50 ans de

    toilettages structurels de

    l’Eglise, ce Concile a un

    urgent besoin d’actions

    pour une ‹ Eglise dans le

    monde de ce temps ›. »

    Cardinal Henri Schwery, Evêque émérite de Sion

  • SUR LA ROUTE DES HOMMESLE GRAND-SAINT-BERNARD EST UN SIMPLE POINT SUR LA CARTE. POURTANT, DE NOMBREUX CHEMINS S’Y ENTRECROISENT.

    Dès l’Antiquité, le col du Grand-Saint-Bernard est un lieu de grand passage, qui relie l’Italie au nord de l’Europe. Soldats, marchands, pay-sans, hommes de pouvoir, pèlerins ou ecclésiastiques le franchissent sans discontinuer jusqu’au 20ème siècle. Le percement du tunnel du Grand-Saint-Bernard, en 1964, en éloigne les voyageurs utilitaires. L’affluence ne cesse pas pour autant : le passage par le Grand-Saint-Bernard est aussi devenu voyage d’agrément.

    En route vers le sudDes vacanciers en route vers le soleil du sud préfèrent cette route specta-culaire à un tunnel plus fonctionnel. Les motards trouvent leur bonheur à rouler vers un des plus hauts cols des Alpes. Piétons et cyclistes suivent, en pèlerins, la Via Francigena qui relie Cantorbéry (Angleterre) à Rome. Les « Hautes routes » et autres « Grands tours » alpins (p. ex. le Tour des Com-bins) y attirent les amoureux de la montagne, à pied, en raquettes ou à skis de randonnée. Les passants ont changé, mais pas l’attraction extraor-dinaire qu’exerce ce lieu.

    L’Hospice participe à ce mouvement qui le vivifie. Il organise chaque année des pèlerinages qui invitent les gens en recherche spirituelle à se mettre en chemin. Pour les femmes et les hommes de passage en ce col, l’Hos-pice se veut signe vivant qui oriente vers une autre dimension de l’être.

    « Nos Alpes ne manquent pas de cabanes et refuges

    sympathiques. Mais l’Hospice, lui, a quelque chose

    de plus, une couleur toute particulière. Quel accueil !

    Cela fait du bien à l’âme. »

    Jean Troillet, alpiniste

    7

    1) La route du col, côté suisse2) et 3) Ouverture de la route au printemps (1937)

    1

    2

    3

    Cardinal Henri Schwery, Evêque émérite de Sion

  • 8

  • UN HAUT LIEU DE PATRIMOINEUNE ÉGLISE, UN TRÉSOR ET UN MUSÉE : UNE TELLE RICHESSE CULTURELLE ET ARTISTIQUE, À 2’473 M. D’ALTITUDE, EST EXCEPTIONNELLE.

    Entrer dans l’église, depuis le couloir central de l’Hospice, est une expé-rience saisissante. On quitte l’univers rude et minéral du col pour être ac-cueilli dans la chaude splendeur d’une église baroque. Le plafond peint (P. Gniefta, 1686) et les stalles de bois (1681) constituent les fleurons de cette « Chapelle sixtine » du Valais.

    Ors et joyauxLe Trésor, quant à lui, est un ensemble impressionnant d’objets liturgiques et de piété, tous précieux. La plupart furent offerts par des notables, is-sus de grandes familles locales. Les milliers d’hôtes accueillis à l’Hospice durant l’hiver ainsi que les estivants faisant halte sur le col admirent tout spécialement le buste-reliquaire du Saint fondateur Bernard d’Aoste (ou de Menthon), de style roman, qui re-monte à 1200 – 1230. Ou encore la croix processionnelle d’inspiration by-zantine, offerte en 1397 par le Prévôt Aymon de Séchal, incrustée en son verso de quarz, émeraudes, saphirs, rubis et turquoises. Avec la restau-ration muséographique de 2013, le Trésor s’enrichit encore des vitraux de l’artiste et prêtre Kim En Joong (voir page 21).

    Le Musée fut ouvert autour de 1764 pour exposer les objets archéologiques exhumés sur le site du temple de Jupiter, à 400 mètres de l’Hospice. C’est le plus vieux musée valaisan. Aujourd’hui, il met en scène des objets représentatifs de la vie passée des Chanoines et des voyageurs, mais aussi des richesses de la nature environnante (flore et faune).

    Collections extraordinaires Le Musée est aussi le lieu où sont présentées des collections plus inattendues. Ainsi les monnaies antiques trouvées sur place en ont-elles attiré d’autres : l’Hospice a reçu le legs de collectionneurs, et détient désormais 10’000 pièces de toutes époques. Les Chanoines natura-listes des 18ème et 19ème siècle, ont, pour leur part, produit des herbiers, collections d’insectes et de miné-raux de haute tenue. Le plus célèbre d’entre eux, le Chanoine Murith, a donné son nom à la société natura-liste valaisanne « La Murithienne », toujours en activité.

    « La culture, en Valais, a aussi des racines ‹ en

    haut › ! J’admire le soin qu’ont toujours mis les

    Chanoines à constituer et entretenir un patri-

    moine artistique et culturel de grande valeur.

    L’accueil des vitraux de Kim En Joong au Trésor

    de l’Hospice en est la toute récente illustration. »

    Jacques Cordonier, Chef du service de la culture, Etat du Valais

    9

    Bronze de Jupiter (époque romaine) Légende photo page 8 : Buste de Saint Bernard (env. 1200 – 1230)

  • 10

    1

    2

  • 11

    LES CHIENS ? UNE VRAIE LÉGENDELES « SAINT-BERNARD » SONT UNE RACE QUI TOUCHE LE CŒUR ET L’IMAGINATION. AU-DELÀ DU MYTHE, LEUR RÔLE HISTORIQUE FUT ESSENTIEL.

    Peu de vrais chiens ont laissé leur nom dans l’Histoire. Le fameux Barry, qui vécut au tout début du 19ème siècle, a illustré de manière éclatante les vertus de sa race : une ténacité sans faille, mise au service des voyageurs perdus dans la montagne. Une quarantaine de personnes, si l’on en croit l’alpiniste Meissner, lui ont dû la vie. Les chiens apparaissent à l’Hospice dès le 17ème siècle. Les gravures de l’époque les représentent comme des chiens de ferme patibulaires… Ce ne sont pas les bons gros chiens que l’on aime aujourd’hui : ils sont là pour pro-téger l’Hospice.

    Pas de rhum, mais du vin La « grande époque » des chiens au service des voyageurs s’ouvre dès la fin du 18ème siècle. Leur flair fait mer-veille pour trouver les gens perdus : grâce à eux, le passage hivernal du col fera de moins en moins de victimes. Ils sont bien adaptés à la neige et ils l’aiment ; il leur arrive même de pres-sentir les avalanches.Et le fameux tonnelet de rhum pendu à leur cou ? Les témoignages histo-riques ne révèlent rien de tel, mais la réalité est peut-être plus belle encore que la légende. Les Saint-Bernard étaient des chiens robustes et dé-voués. On leur confiait bel et bien des charges à monter à l’Hospice. Sans doute aussi, parfois, des couvertures, de la nourriture et du vin destinés aux voyageurs en difficulté. L’imagination populaire a fait le reste…

    La mission historique des Saint- Bernard à l’Hospice s’achève dans la seconde moitié du 20ème siècle, à l’ou-verture du Tunnel. Dès lors, le passage hivernal dans la montagne n’est plus pratiqué que par des sportifs bien équi-pés. Et pourtant, les chiens ne s’en vont pas : l’extraordinaire attachement des gens à ces « bons géants » rend leur présence au col, désormais, irrem-plaçable. Depuis 40 ans, ils passent l’hiver à Martigny, mais remontent chaque été. En 2005, les Chanoines ont « passé le témoin » à la Fondation Barry, qui, désormais, en assure l’éle-vage avec passion et compétence.

    Le Chanoine Gabriel Pont (1960)

    Légendes photos page 10.1) Première représentation d’un chien à l’Hospice (1695)2) Paul Vuyet, dit « Paul des chiens », dernier marronnier de l’Hospice (1970)

  • 12

  • 13

    VISAGES HUMAINS, PRÉSENCE DIVINE

    Imaginez tout ce qu’il a fallu pour assu-rer, depuis mille ans, une fragile présence humaine si haut dans la montagne. Neige, brouillard, vent et froid vous confrontent immanquablement à l’expérience de la grande précarité. On ne tient pas longtemps au col sans toit, sans eau ni chauffage. Cette précarité nous fait vivre, aujourd’hui encore, dans une certaine dépendance… ou, pour mieux dire, dans l’espoir confiant que chacun, résident ou visiteur de passage, apportera à l’œuvre commune de cet Hospice une parcelle de ce qui lui est nécessaire.

    Multiples sont les savoir-faire qui, ainsi, se conjuguent. Les guides d’au-jourd’hui, dans le sillage des marronniers d’autrefois, conduisent les randonneurs en montagne. La cuisine et le couchage, la comptabilité et le linge, l’accueil aus-si, sont l’affaire de professionnels et de bénévoles qui s’y consacrent avec cœur. Des hommes et des femmes de culture mettent en valeur le musée, l’église et le Trésor. Tous les corps de métier, architectes, ingénieurs, artisans et artistes rendent cette maison belle et hospitalière. Grands mécènes et modestes dona-teurs occupent, dans cette formidable rencontre de compétences au service de la vie, une place toute particulière : ce sont eux qui pourvoient aux moyens nécessaires à l’activité de chacun. Sans leur aide, sans votre aide, nous ne pourrons tout simple-ment pas faire face aux défis qui s’annoncent.

    Multiples sont, aussi, les savoir-être qui s’y ajustent. A l’Hospice, fragilités et manques s’expriment davantage qu’ailleurs. Mais s’y retrouvent aussi des per-sonnes tout à la joie de la montagne et, pour certaines, de la foi. Leur confiance est communicative. Nous voyons tous les jours cette circulation des dons, de la vie. A la table du petit déjeuner, un alpiniste décidera d’emmener avec lui un randon-neur encore inconnu la veille, moins à l’aise dans la montagne. Qui peut dire lequel des deux recevra le plus ? La rencontre de gens qui ne se fréquenteraient pas ailleurs est une bonne nouvelle pour la société tout entière.

    En ce refuge d’humanité, riche du passage des gens, le visage de Dieu se laisserait-t-il refléter ? La réponse ne peut s’exprimer que par un don total : notre consécration à Dieu au service de l’hospitalité appelle à honorer le sacré que révèle chaque présence humaine, tel un trésor fragile qui demande la plus grande attention. L’intuition qui nous consacre à ce lieu a déjà mille ans. Mais tant que des femmes et des hommes passeront le col, tant qu’ils auront besoin d’être accueillis, reconnus dans leurs aspirations ou leur soif d’exister, comment pour-rait-elle vieillir ? De tout cœur, merci de vous engager, avec nous, au service de ces passages !

    Chanoine José Mittaz, Prieur de l’Hospice

  • AU SERVICE DE L’ ÂMEUNE COMMUNAUTÉ DE RELIGIEUX HABITE L’HOSPICE EN PERMANENCE. L’ACCUEIL EST AU CŒUR DE LEUR MISSION SPIRITUELLE.

    Anne-Marie Maillard, Oblate« Au ski, on s’appuie sur un bâton pour pouvoir faire un virage ou une conversion. Comme j’aime-rais que l’Hospice soit ce bâton sur lequel on peut s’appuyer ! Lorsque l’on se déplace jusqu’en montagne, on se met en route aussi à l’intérieur. Dans ces moments apparaissent nos détresses, notre fragile humanité. Au sein de notre communauté, nous vivons constamment cette fragilité. Et nous ressentons, exactement comme nos hôtes, combien ce lieu nous transfigure. Eux repartent en bas transformés, pleins de courage. Nous, religieux, resterons au service de ce passage, pour transmettre cette expérience. »

    Frédéric Gaillard, Chanoine« Notre devise, à l’Hospice, dit : ‹ Ici le Christ est adoré et nourri ›. C’est maintenant que nous sommes au service des gens. Leur servir du thé, les écouter, c’est tout. Je n’ai pas de vision à long terme. Mais je vois bien les trans-formations qui se produisent dans notre ‹ village monde ›, jusque dans cette vallée dont je suis originaire. C’est clair : on a de plus en plus besoin de tels lieux d’écoute. »

    Raphaël Duchoud, Chanoine« Comme il est réjouissant que des gens venus de partout se retrouvent ici ! Ces derniers temps, on parle beaucoup anglais à l’Hospice et c’est, pour moi, un vrai bonheur. Nos visiteurs renouent, sans le savoir, avec une histoire millénaire : l’Hospice a toujours eu un rayonnement international, sur la route qui reliait l’Europe du nord à l’Italie. A nous aussi d’être à la hauteur de ce nouveau départ : l’Hospice qui recommence, encore et encore, de s’ouvrir sur le monde. »

    Jean-Michel Lonfat, ChanoineA gauche sur la photo, avec le Prieur de l’Hospice José Mittaz« En ce lieu, les gens viennent découvrir ou redécouvrir ce qui, peut-être, habite déjà leur vie. Ils suivent d’abord le besoin d’effort, l’envie d’un grand bol d’air, la soif des beautés de la montagne. Et puis, en même temps qu’ils prennent de l’altitude, beaucoup descendent au fond de leur cœur, parviennent à la source. Notre fondateur l’a établi ainsi voilà mille ans : c’est une communauté, la nôtre, qui les accompagne dans ce double mouvement. La vie en commun estompe nos personnes, afin qu’ici soit accueilli l’essen-tiel en tous et en chacun. »

    14

  • « Ici, le Christ est nourri. L’Hospice du Grand-Saint-Bernard,

    haut lieu d’accueil, témoigne depuis des siècles de la bonté

    du Créateur. Et rappelle que chaque homme est un mystère.

    L’Hospice du Grand-Saint-Bernard rayonne d’une lumière

    si vive, qui peut éclairer les pas de celui qui traverse la plus

    sombre des nuits. »

    Alexandre Jollien, philosophe

    15

  • 16

    UNE PROFONDE EXPÉRIENCE DE VIEÊTRE EMPLOYÉ, BÉNÉVOLE OU CIVILISTE À L’HOSPICE, POUR UN MOIS OU POUR DES ANNÉES, C’EST BIEN DAVANTAGE QU’UN « TRAVAIL ».

    Constance L’Hospice est le lieu où je m’enracine dans ma propre vie. Au début de ma vie d’adulte, j’ai été emportée dans une terrible faim d’absolu, d’amour et de vérité. Cela s’est ressenti sur mon corps, au point que j’ai dû faire un choix entre la vie et la mort. Je sais ce que c’est d’être confrontée à soi-même. A l’Hospice, dans l’ex-trême solitude de la montagne et les difficultés de la vie en collectivité, on n’échappe pas non plus à cette confrontation. Mais ici, je peux la vivre dans une douce exigence : l’accepta-tion toute simple de nos fragilités, aux uns et aux autres. J’ai trouvé ici ma famille de cœur. L’unité se fait en moi et m’amène à intégrer mon être pro-fond. Non pas sans douleur, car c’est un saut dans l’inconnu. Mais j’y gagne en liberté intérieure. Et cela me per-mettra, le moment venu, de détermi-ner mon projet de vie !

    PascalJe suis venu m’exiler ici, il y a trois ans. Je souhaitais voir autre chose, changer de vie. L’Hospice m’a fait un grand cadeau en disant « on t’em-bauche ». Une autre vie s’est alors installée en moi. Tu prends le rythme de la maison, et l’Hospice commence à te travailler. L’isolement, la vie en collectivité du matin au soir, les gens stressés, tout qui change constam-ment, tout qui est exacerbé… On est gavés de petits problèmes et pourtant je n’ai jamais été aussi heureux. C’est la vie pure et dure. Maintenant, j’ai ma place ici. Je peux descendre dans la vallée sans me retourner… et être heureux de remonter.

  • 17

    À l’HOSPICE AU JOUR LE JOURLE VISITEUR QUI AIME LA CHALEUR DU « POÊLE » OU LE RECUEILLEMENT DE LA CRYPTE SAIT-IL QU’IL Y A, DERRIÈRE TOUT CELA, UNE LOGISTIQUE DE HAUTE PRÉCISION ?

    La vie à l’Hospice, c’est tout d’abord une immense saison d’hiver. De mi-octobre au 1er juin, la route est fer-mée à la circulation. Dès que la neige arrive, on ne peut plus y monter qu’en raquettes ou en skis de randonnée. Il faut stocker assez de provisions et de mazout pour accueillir les 6’000 personnes qui dorment à l’Hospice chaque hiver. Le courrier est ache-miné à dos d’homme… les ordures ménagères aussi !A la solitude - toute relative - de l’hiver succède, dès l’ouverture de la route le 1er juin, une grande affluence. Le musée reçoit 25’000 personnes, et quelque 5’000 personnes dorment à l’Hospice durant les 4 mois d’été. Les conditions climatiques restent rudes : la température atteint très rarement les 20°C, et il peut neiger chaque jour, même en août.

    Porteurs invisiblesActuellement, la communauté qui demeure en permanence à l’Hos-pice compte cinq membres. Ils sont les représentants d’une Congré-gation de 45 personnes présentes au Simplon, à Martigny et dans la vallée de l’Entremont (sans ou-blier les confrères en mission à Taïwan). La « Maisonnée », une équipe d’environ sept personnes (salariés, jeunes en service civil et bénévoles) appuie la communauté dans sa mission d’accueil. Certains sont là pour quelques semaines, d’autres depuis plusieurs années. L’été, lorsque le musée, le Trésor et l’église s’ouvrent à l’afflux des visi-teurs montés en voiture ou à moto, d’autres bénévoles sont mobilisés.

    Au cœur d’un vaste réseau L’Hospice collabore avec des écoles, des centres d’éducation spécialisée comme « Cité Printemps » à Sion et d’autres organes officiels : l’associa-tion touristique Destination Verbier St-Bernard, la Fondation Barry qui s’occupe des chiens Saint-Bernard, et encore Météo Suisse et l’Institut fédéral pour l’étude de la neige et des

    avalanches, auxquels l’Hospice en-voie chaque jour des données. Loin de tout en apparence, l’Hospice est pourtant au cœur d’un réseau de rela-tions vaste et dense.Le cœur battant de l’Hospice, c’est le « Poêle », grande salle voûtée, où l’on sert gratuitement le thé à celles et ceux qui se présentent. Autrefois, c’était la seule pièce chauffée l’hiver. Les skieurs peuvent y savourer une soupe et du fromage. Et toute l’an-née, on vient s’y réchauffer, boire un verre et passer un bon moment.

    Duvets moelleux Celles et ceux qui restent dormir sont dirigés vers des chambres ou des dortoirs. Les antiques boiseries et les duvets moelleux reposent des fatigues de la route. A la saison du ski de printemps, au cœur de l’été ou lors des grandes fêtes chrétiennes, la maison héberge jusqu’à 150 per-sonnes. A d’autres moments l’Hos-pice est plus calme, mais rares sont les jours sans visiteur.Quatre fois par jour, la cloche invite, à la crypte, celles et ceux qui désirent se familiariser avec la prière des psaumes ou soutenir la petite com-munauté dans la célébration de l’of-fice divin. L’Eucharistie y est partagée une fois par jour. C’est le refuge de l’intériorité, dans le mouvement per-pétuel de vie et de rencontres qui fait le rayonnement de ce lieu.

  • UN PAS PLUS LOIN DANS L’HOSPITALITÉNOTRE VISION : TRANSMETTRE AUX GÉNÉRATIONS D’APRÈS CET HOSPICE MILLÉNAIRE, DANS LA FIDÉLITÉ À SA VOCATION.

    Chanoines et Oblates du Grand-Saint-Bernard, notre vocation est d’accueillir en ce lieu les visiteurs de la manière la plus adap-tée, leur apporter ce dont ils ont le plus besoin. Hier, cet accueil passait par le secours physique des voyageurs. Aujourd’hui, le besoin le plus pressant est celui d’un lieu chaleureux, au confort simple mais bon, où la beauté a sa place. A l’écoute du mystère de ce lieu et de ses visiteurs, nous nous sentons appelés à faire un pas de plus dans cette direction. Aussi notre vision n’implique-t-elle pas seulement l’entretien de ce qui existe, mais de nouveaux commencements, une nou-velle aventure.

    Cette vision se décline en quatre projets. Dans l’Hospice lui-même et en ses alentours doivent être entrepris des travaux essentiels : électricité, tuyauterie, sécurité, etc. (projet n°1, p. 19). L’Hôtel, en face de l’Hospice, qui appartient à la Congrégation, a besoin d’adaptations (chaîne du froid); il est, par ailleurs, appe-lé à être mieux intégré dans le dispositif d’accueil de l’Hospice (projet n°2, p. 20). Le Trésor doit voir sa muséographie renou-velée, notamment avec l’accueil de nouveaux vitraux (projet n°3, p. 21). Enfin, les Anciennes écuries, en voie de déshé-rence, seront réhabilitées pour faire place à une Maison du terroir (projet 4, p. 22).

    L’énergie et le cœur abondent. La Congrégation sait qu’elle pourra rassembler autour d’elle les talents nécessaires. Elle a aussi confiance dans le fait qu’elle ne sera pas seule à porter le souci matériel de cette vision. Au cours des siècles passés, la subsistance matérielle de l’Hospice a, parfois, été précaire. Mais les Chanoines ont toujours rencontré assez de générosi-tés pour que l’histoire se poursuive. En faisant appel aux dons, nous nous inscrivons une fois de plus, à la manière d’aujourd’hui, dans une grande et belle tradition : celle des quêtes en faveur de l’Hospice, faites inlassablement, au long des siècles, dans les régions et pays environnants. L’hospitalité millénaire au Grand-Saint-Bernard a besoin de vous, aujourd’hui.

    Les Chanoines et Oblates du Grand-Saint-Bernard

    18

    • Travaux de fond pour l’Hospice (projet n° 1) 1’930’000.–• Nouvelle Auberge de l’Hospice (projet n° 2) 1’100’000.–• Rénovation du Trésor (projet n° 3) 550’000.–• Anciennes écuries, Maison du terroir (projet n° 4) 1’110’000.– TOTAL (CHF) : 4’690’000.–

    Budget

  • DES RÉNOVATIONS URGENTESPROJET N° 1 : TRAVAUX DE FOND POUR L’HOSPICE

    UN PAS PLUS LOIN DANS L’HOSPITALITÉ

    Les dernières grandes rénovations à l’Hospice datent d’il y a seulement 20 ans, mais les conditions naturelles exceptionnelles qui règnent à cette altitude (2’473 m.) obligent à investir régulièrement, faute de quoi on risque des conséquences plus graves qu’ail-leurs. Certains investissements sont indispensables et urgents. Les voici :

    L’amenée d’électricitéL’amenée d’électricité se fait par un câble qui emprunte le Tunnel du Grand-Saint-Bernard. Ce câble date de la construction du Tunnel, il y a 50 ans, sa fiabilité n’est plus assu-rée. Une panne obligerait l’Hospice à fermer pour une durée indéterminée ou à engager des moyens extraordi-

    naires pour se fournir en électricité, surtout l’hiver. La mise aux normes actuelles du câble, d’ailleurs requise par la législation, est donc une né-cessité absolue. On profitera de ces travaux pour installer la fibre optique (transmission des données à Météo Suisse, nouveau système de réser-vation en ligne, etc.).

    Les fenêtresL’état des 120 fenêtres de l’Hospice provoque des déperditions de cha-leur. Les vitres, changées il y a 30 ans, ne sont plus performantes. Leur remplacement pourrait entraîner ce-lui des cadres en bois, mal adaptés aux verres isolants fabriqués au-jourd’hui. L’Hospice doit réaliser ces changements dans le respect de la réglementation sur le patrimoine, la façade du bâtiment étant protégée pour sa valeur historique.

    Le mur en pierres sèches de la Promenade des ChanoinesL’Hospice est alimenté par une source captée un peu plus loin, à la frontière italo-suisse. Long de 500 mètres, le mur de pierres sèches qui protège l’adduction d’eau jusqu’à l’Hospice se dégrade. Sa rénovation est indispensable, d’autant que ce mur soutient l’antique et paisible « Promenade des Chanoines », un des charmes du col en été.

    La sécurité incendieLe système d’alarme n’est plus aux normes et doit être changé. Il est inutile d’insister sur l’importance de ce système dans une maison dont les chambres et dortoirs sont en bois.

    D’autres investissements contri-bueront à ce que l’Hospice reste une demeure où il fait bon être : crépis externes, réfection de la pas-serelle vétuste qui relie l’Hospice à l’Hôtel d’en face, renouvellement de la tuyauterie et des douches, éclai-rage dans les couloirs et contrôle général de l’installation électrique.

    19

    « Maintenir une grande maison ouverte toute

    l’année, à cette altitude (2’473 m.), est aussi

    un défi technique. Périodiquement, il faut des

    rénovations et adaptations. Les Chanoines

    sont très attentifs à investir pour permettre

    ce petit miracle. »

    1) La passerelle2) Les murs de l’Hospice (détail)

    1

    2

    Maurice Thétaz, architecte de l’Hospice depuis 30 ans

  • UN ACCUEIL « SUR MESURE » PROJET N° 2 : EN FACE DE L’HOSPICE, UNE NOUVELLE AUBERGE

    Le grand bâtiment situé juste en face de l’Hospice, de l’autre côté de la route, est connu sous les désigna-tions « Hôtel de l’Hospice », « Maison Neuve » ou « Nouvel Hospice ». Il appar-tient aussi à la Congrégation. Achevé en 1899, peu après l’ouverture de la route côté suisse (1893), il était des-tiné à répondre aux besoins d’accueil croissants lors de la saison d’été. A partir de 1925, la Maison Neuve est confiée à des gérants externes, qui l’exploitent de manière indépendante en tant qu’hôtel. Dès lors, pour leur permettre de remplir cette mission, l’Hospice n’accueille, l’été, que des hôtes montés à pied ou en bicyclette, ou qui veulent vivre une démarche avec la communauté.

    Davantage de confort Cette situation, qui aura perduré près de 90 ans, ne satisfaisait plus la com-munauté actuelle. L’accueil qu’elle souhaite offrir est inconditionnel, il ne doit pas dépendre de la manière dont on est monté au col. Aussi a-t-elle décidé d’assumer à nouveau la responsabilité de l’hôtel, afin d’unifier l’accueil des deux côtés de la route. Le côté Hospice reste simple, sobre et économique, alors que la nou-velle Auberge propose un peu plus de confort : chambres individuelles, heures des repas plus souples, choix des mets.Dans cette nouvelle perspective, une carte des mets orientée sur les spé-cialités culinaires suisses sera dès 2015 proposée aux hôtes du restau-rant. La nouvelle Auberge est appelée à proposer des stages et séminaires, notamment pour les « chercheurs de sens ». Un magasin de l’hospitalité

    prend la suite du bazar ; il propose des produits de l’artisanat monas-tique suisse et étranger, ainsi que les produits confectionnés par la FOVAHM (Fondation Valaisanne en faveur des personnes handicapées mentales). Enfin, la nouvelle Au-berge entend offrir à des jeunes en transition ou en réinsertion l’occa-sion d’une expérience de vie, qui leur apporte aussi des compétences professionnelles (stages en cuisine ou à l’accueil de l’Auberge).

    20

    Inauguration de la Maison neuve, ou Nouvel Hospice (1899)

  • DE L’ ANCIEN OR AU NOUVEL ARTPROJET N° 3 : LA RÉNOVATION MUSÉOGRAPHIQUE DU TRÉSOR DE L’HOSPICE

    Comment rendre plus accessible au visiteur l’extraordinaire richesse du Trésor, cette collection d’objets litur-giques et de piété qui ont convergé à l’Hospice au cours des siècles ? L’ex-position de 1989, restée en vigueur durant presque 25 ans, avait à cœur de permettre à chaque objet de déployer sa splendeur et de s’offrir en toute lu-mière aux regards des visiteurs.Pourtant, en regardant attentivement les gens parcourir cet espace, en sentant leurs réactions, il est apparu qu’« autre chose » était attendu d’un tel Trésor.

    Un profond désir L’intuition d’un désir plus profond que la simple curiosité muséale ou esthétique a, peu à peu, pris corps. L’évolution des techniques de muséographie offre de nouvelles

    possibilités : la visite du Trésor peut être organisée comme une véritable expérience à vivre. Mais comment inviter les visiteurs à se mettre en chemin, aussi à l’in-térieur ? Des objets liturgiques d’un faste suranné ont-ils seulement le pouvoir de nous « é-mouvoir » ? Il s’agit de retrouver la source de leur beauté cachée, celle que voulurent leur donner les artisans qui les façon-nèrent. N’est-ce pas la même beauté qui s’exprime grâce à l’art contempo-rain, dans des voies qui nous touchent profondément ?

    Intériorité et contemplation L’Hospice a ainsi demandé au prêtre et artiste dominicain Kim En Joong d’offrir un écho contemporain, tout en intériorité, à ces objets anciens. Celui-ci a réalisé, pour le Trésor de l’Hospice, quatre vitraux et une céra-mique qui évoquent les thèmes fonda-mentaux de la foi chrétienne. La com-munion de l’ancien or et du nouvel art, unis dans la célébration d’une même beauté, voudrait dire au visiteur à quel point celles et ceux qui nous ont pré-cédés ont été bouleversés par la foi. Ils ont exprimé cela, dans une impul-sion vitale, avec ce qu’il y avait de plus précieux dans le monde d’alors.

    21

    Ostensoir (vers 1700 ; rayons en argent doré : 1896)

    Détail de deux vitraux de Kim En Joong 1) Le Saint-Esprit2) Le Père

    1

    2

  • BIENVENUE EN SUISSE !PROJET N°4 : AUX ANCIENNES ÉCURIES, UNE MAISON DU TERROIR

    Situées en contrebas de l’Hospice, côté suisse, les Anciennes écuries sont peu à peu tombées en déshé-rence. Elles présentent une image terne et négligée au visiteur qui entre en Suisse. Il s’agit pourtant d’un élé-ment important du patrimoine bâti du col, dont le potentiel n’est pas exploité.

    Goûts et terroirs Ce lieu apparaît comme particuliè-rement adéquat pour présenter les délicieuses spécialités de la vallée de l’Entremont, qui s’ouvre derrière le col, dont furent - et sont toujours - originaires tant de Chanoines. Les Anciennes écuries deviendront une Maison du terroir, qui proposera à la vente des produits locaux et va-laisans. L’Hospice n’exploitera pas directement cette Maison du terroir. Mais celle-ci lui procurera des entrées financières qu’il consacrera à sa mis-sion d’accueil.Avec ces réfections, l’Hospice en-tend assumer pleinement son rôle de gardien d’un riche patrimoine. Il offre aussi à la collectivité un gage de son ancrage dans un tissu local auquel il tient beaucoup. A l’occasion du bicen-tenaire de l’entrée du Valais dans la Confédération suisse (1815), ce signe a toute son importance.

    22

    Pain de seigle valaisan et viande séchée du Valais

    1) Les Anciennes écuries (détail)2) Les Anciennes écuries (en bas à droite, éclairées par le soleil)

    1

    2

  • LE COMITÉ DE PATRONAGE44 PERSONNALITÉS S’ENGAGENT EN FAVEUR DE L’HOSPICE DU GRAND-SAINT-BERNARD. CES FEMMES ET CES HOMMES ONT À CŒUR DE SOUTENIR SON GRAND PROJET D’HOSPITALITÉ.

    23

    • Président : Christophe DARBELLAY, Conseiller national, Président du PDC suisse, Martigny-Croix

    • Viola AMHERD, Avocate et notaire, Conseillère nationale, Brig

    • David BAGNOUD, Président de la commune de Lens

    • Chantal BALET, Avocate conseil, administratrice de sociétés (BCVs, Vaudoise assurances, Implenia, Gilliard S.A., OLF), a. Députée au Grand Conseil valaisan, Sion

    • Eric-A. BALET, Directeur général de Téléverbier S.A., Vercorin

    • François BARRAS, Consul général de Suisse à New York

    • Gaston BARRAS, a. Président de la commune de Chermignon

    • Yannick BUTTET, Conseiller national, Président de la commune de Collombey-Muraz, Vice-Président de la Société des officiers du Valais romand, Muraz

    • Isabelle CHASSOT, Conseillère d’Etat (2001-2013), Directrice de l’Office fédéral de la culture (dès 2013), Fribourg

    • Jacques CORDONIER, Chef du service valaisan de la culture, Sion

    • Pascal COUCHEPIN, a. Conseiller fédéral, a. Président de la Ville de Martigny

    • Gilles DE MAUTORT, Capitaine de Vaisseau (R), Officier de la Légion d’honneur, Directeur des ressources humaines, Paris (France)

    • Christiane et Claude DIDAY, resp. amie du Collège Champittet / a. Président de l’Association des anciens élèves du collège Champittet, Président du Conseil de la Fondation de prévoyance des paroisses et institutions catholiques, a. chef d’entreprise, Bottens

    • Benoît DUBUIS, Dr. Sc. Tech. ETH, Ingénieur et entrepreneur, Ecublens

    • Marc-Henri FAVRE, Président de la Ville de Martigny, chef d’entreprise, Martigny

    • Jean-Raphaël FONTANNAZ, Porte-parole d’UBS Suisse romande, Sierre

    • Jean-René FOURNIER, Député au Conseil des Etats, a. Conseiller d’Etat, Sion

    • Patrick GABARROU, Alpiniste de haut niveau, guide de haute montagne, conférencier, Saint-Sigismond (France)

    • Jean-René GERMANIER, Conseiller national, Vétroz

    • Léonard GIANADDA, Président de la Fondation Pierre Gianadda, Martigny

    • Bernard GIOVANOLA, Président de la commune de Sembrancher

    • Alexandre JOLLIEN, Ecrivain et philosophe, Lausanne

    • Christophe KECKEIS, Ancien chef de l’armée suisse, Président du DCAF (The Geneva Centre for the Democratic Control of armed forces), Chief security officer de Planet Solar (le plus grand bateau solaire du monde), Trey

    • Stève LATTION, Président de la commune de Liddes

    • Raymond LORETAN, a. Ambassadeur de Suisse, Genève

    • Aurelio MARGUERETTAZ, Assesseur, Gouvernement régional de la Vallée d’Aoste (Italie)

    • Roland METRAL, Ingénieur forestier, Chef de l’arrondissement forestier du Bas-Valais, Président du groupe suisse de sylviculture de montagne, Chemin

    • Guy METTAN, Député, Directeur exécutif du Club suisse de la presse, Genève

    • Gabrielle NANCHEN, a. Conseillère nationale, a. Présidente de la Fondation pour le développement durable des régions de montagne, Icogne

    • Adolf OGI, a. Conseiller fédéral, Fraubrunnen

    • Monique PACCOLAT, a. Présidente du Grand Conseil valaisan, a. Conseillère nationale, a. Directrice action sociale de Caritas Suisse, Collonges

    • Bertrand PICCARD, Dr. med., ancien élève du Collège Champittet, psychiatre, aéronaute, initiateur du projet «Solar Impulse», Président de la Fondation Winds of Hope, Lausanne

    • Don Ivano REBOULAZ, Curé de Bionaz, Oyace, Valpelline et Ollomont, Président de l’Institut diocésain pour la subsistance du clergé, Conseiller de l’Institut agricole régional, Aoste (Italie)

    • Laurence REVEY, Productrice, directrice de projets, auteur-compositeur-interprète, comédienne et metteur en scène, Sierre

    • Eloi ROSSIER, Président de la commune de Bagnes, Président de la Destination Verbier - Saint-Bernard, Le Châble

    • Stéphane ROSSINI, Conseiller national, Haute-Nendaz

    • Jean-Claude SAVOY, Président de la commune de Chermignon, Président de l’Association des communes de Crans-Montana, Député, Chermignon

    • Serge SIERRO, a. Conseiller d’Etat, Président de l’Advisory board de la banque Julius Baer & Cie SA Valais, Membre du Conseil d’administration de la Mobilière Suisse, Sion

    • Jean-François THETAZ, Président de la commune d’Orsières, Directeur de Thétaz ingénieurs civils SA, Orsières

    • Gilbert TORNARE, Président de la commune de Bourg-Saint-Pierre

    • Maurice TORNAY, Président du Conseil d’Etat valaisan (2013 – 2014), Orsières

    • Jean TROILLET, Guide de montagne, himalayiste, aventurier, La Fouly

    • Christophe VOEFFRAY, Président des anciens élèves du Collège Champittet, Lausanne

    • Jean ZERMATTEN, Professeur, Directeur de l’Institut international des droits de l’enfant, Drône

  • Hospice du Grand-Saint-BernardCH - 1946 Bourg-Saint-PierreTél + 41 27 787 12 36

    [email protected]

    IBAN: CH50 0026 4264 6946 8001 X

    Christophe Darbellay, Président du Comité de patronage [email protected]

    Chanoine José Mittaz, Prieur de l’HospiceNuméro direct +41 79 415 13 [email protected]

    Salomé Sierro, Chef de projetNuméro direct +41 77 413 63 [email protected]

    Crédits photographiquesCouverture Hospice du Grand-Saint-Bernard (GSB) ; p. 2 haut GSB, bas Andrea Alborno (AA) ; p.4 AA ; p.5 AA ; p.6 bas Fonds Grand-Saint-Bernard de la Médiathèque Valais (GSB-MV) ; p.7 droite, de haut en bas, Nicolas Hug (NH), GSB-MV et GSB-MV ; p.8 Stefan Ansermet (SA) ; p.9 haut SA ; p.10 haut et bas GSB-MV ; p.11 haut GSB-MV, bas NH ; p.12 en haut à gauche AA, haut à droite GSB, milieu supérieur à gauche AA, milieu supérieur à droite Odile Meylan/Tamedia (OM), milieu inférieur à gauche OM, milieu inférieur à droite AA, bas à gauche OM, bas à droite AA ; p.13 NH ; p.14 de haut en bas AA, AA, NH, Pierre Rouyer ; p.15 Palo Coleman ; p.16 haut NH, bas Sébastien Féval (SF) ; p.17 de haut en bas AA, AA, AA, SF ; p.18 NH ; p.19 GSB ; p.20 GSB-MV ; p.21 droite Kim En Joong, gauche GSB-MV ; p.22 haut GSB, milieu NH, bas Association suisse des AOP-IGP ; p.24 AA. Création graphique : C4 global communication – Martigny.