66
AMÉLIORATION DES MODALITÉS D'APPLJCATION DE LA CpUPE PROGRESSIVE CO~,~THODE POUR L'ETAJ}LISSEMENT D'UNE REGENERATION RESINEUSE SOUS COUVERT projet n° 1041 Val-Foram inc. Région : Est du Québec préparé par Pierre Belleau, ing.f., M.Sc. et Yves Bell, ing.f. Syndicat des producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent Février 1995 Ce travail a été accompli grâce à desfonds obtenus dans le cadre du programme Essais, expérimentations et transfert technologique enforesterie. Les points de vue ou résultats exprimés dans ce rapport sont ceux de 1/auteur et ne correspondentpas nécessairement à ceux du Service canadien des forêts. De plus, l'exclusion de certains produits manufacturés ne signifie pas nécessairement que le Service canadien des forêts les désapprouve et le fait que d'autres produits soient mentionnés ne signifie pas nécessairement qu filles approuve.

Document

Embed Size (px)

DESCRIPTION

http://www.modelforest.net/media/k2/attachments/BSL_Amelioration_Coupe_Progressive_FR_1.pdf

Citation preview

Page 1: Document

AMÉLIORATION DES MODALITÉS D'APPLJCATIONDE LA CpUPE PROGRESSIVE CO~,~THODEPOUR L'ETAJ}LISSEMENT D'UNE REGENERATION

RESINEUSE SOUS COUVERTprojet n° 1041

Val-Foram inc.Région : Est du Québec

préparé parPierre Belleau, ing.f., M.Sc.

et Yves Bell, ing.f.Syndicat des producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent

Février 1995

Ce travail a été accompli grâce à desfonds obtenus dans le cadre du programme Essais,expérimentations et transfert technologique enforesterie. Les points de vue ou résultatsexprimés dans ce rapport sont ceux de 1/auteur et ne correspondent pas nécessairementà ceux du Service canadien des forêts. De plus, l'exclusion de certains produitsmanufacturés ne signifie pas nécessairement que le Service canadien des forêts lesdésapprouve et le fait que d'autres produits soient mentionnés ne signifie pasnécessairement qu filles approuve.

Page 2: Document

Données de catalogage avant publication (CANADA)

Belleau, Pierre, 1959-

Amélioration des modalités d'application de la coupe progressive commeméthode pour l'établissement d'une régénération résineuse sous-couvert,projet na 1041

«Ce travail a été accompli grâce à des fonds obtenus dans le cadre duprogramme Essais, expérimentations et transfert technologique enforesterie».Comprend des références bibliographiques.

ISBN 0-662-80734-0N° de cat. Fo29-39/39-1995F

l. Éclaircie (Sylviculture) -- Québec (Province). 2. Régénération(Sylviculture) -- Québec (Province). 3. Éclaircie (Sylviculture) --Québec (Province) -- Bas-Saint-Laurent -- Gaspésie. 4. Régénération(Sylviculture) -- Québec (province) -- Bas-Saint-Laurent -- Gaspésie.1. Bell, Yves.II. Service canadien des forêts. Région du Québec.III. Titre.

SD387.C58B44

© Val-Foram ine.Tous droits réservés

N° de catalogue Fo29-39/39-1995FISBN 0-662-80734-0

1995 634.9'55'09714 C95-980304-l

La distribution restreinte de ce document est assurée par le Service d'extension enforesterie de l'Est duQuébec, organisme voué à la vulgarisation scientifique et au transfert de connaissances permettantd'améliorer les pratiques en forêt privée,

SERVICE D'EXTENSION- ~~, EN FORESTERIE DE- &.l L'EST DU QUÉBEC

165 Saint-Luc, C.P. 878Causapscal (Québec) GO] lJO

Page 3: Document

RÉSUMÉ

AMÉLIORATION DES MODALITÉS D'APPLICATION DE LA COUPE PROGRESSIVECOMME MÉTHODE POUR L'ÉTABLISSEMENT D'UNE RÉGÉNÉRATION

RÉSINEUSE SOUS COUVERTPROJET N° 1041

Champ d'application:Région de ressources :

Promoteur:

Début du projet:

Fin du projet:

Contribution du SCF :

Coût total:

Régénération naturelleEst du Québec

Val-Foram inc.Monsieur Jean-Paul Robichaud42, Rang 5Sainte-Irène (Québec)GOJ 2POTél.: (418) 629-5775

22 juin 1992

23 décembre 1994

142290 $

142290 $

DESCRIPTION DU PROJET

Le projet comprenait deux volets. Le premier consistait à effectuer des coupes progressives à intensitévariable dans divers groupements d'essences afin de déterminer la prescription idéale et en fixer lesmodalités d'application. Pour ce faire, des dispositifs expérimentaux ont été installés et des inventaires derégénération avant et après coupe ont été réalisés. Le second volet proposait un suivi similaire en forêtprivée sur le territoire du Bas-Saint-Laurent, dans des coupes progressives réalisées de 1988 à 1994.

Page 4: Document

RÉSULTATS OBTENUSDouze sites forestiers ont subi, à l'automne 1992, des coupes progressives d'ensemencement d'intensitévariable de manière à ramener leur surface terrière à 16, 20 ou 24 m2/ha.

Dans l'ensemble, les coupes ont provoqué une diminution de 30,4 % du nombre de semis de sapinbaumier (Abies balsamea). La réduction est surtout observée chez les semis de moins de 5 cm de hauteur.Ces variations étaient accompagnées d'une diminution de 5 % du coefficient de distribution. De telseffets pourraient être en partie attribuables à la présence des déchets de coupe, surtout résineux.

Une augmentation du nombre de semis d'épinette blanche (Picea glauca) a été observée et celle-ci a étéprès de cinq fois supérieure sur les sentiers de débardage sauf pour les sites à dominance feuillue.

Dans le cadre d'un suivi des coupes progressives réalisées sous le Programme de développement forestierde l'Est du Québec le coefficient de distribution de la régénération résineuse de 10 cm et plus de hauteura atteint la valeur critique de 60 % dans 66 % des cas dès la deuxième saison suivant la coupe. Pour lessemis de 30 cm et plus de hauteur, cette valeur n'a été observée que dans 41 % des cas après la quatrièmeSaIson.

De façon générale, il semble qu'un délai minimum de cinq années soit requis avant que ne se manifestentnettement les effets bénéfiques de la coupe progressive comme mode de régénération, ce qui explique lesrésultats obtenus dans cette étude. Un remesurage effectué à l'automne 1998 permettrait de bénéficierd'années semencières supplémentaires et de mesurer les effets réels des traitements.

RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENTAIRESPour plus de détails sur ce projet, téléphonez au 418 648-3487, un des agents du Service canadien des

forêts se fera un plaisir de vous renseigner.

Page 5: Document

TABLE DES MATIÈRESPages

LISTE DES TABLEAUX viiLISTE DES FIGURES viiiINTRODUCTION 1

1.0 Objectifs ' 2

2.0 La coupe progressive 2

2.1 Origine et définition 22.2 Description 22.3 Mise en application 32.4 Modalités d'application 52.5 Effets de l'ouverture progressive du couvert forestier 62.6 Efficacité du traitement 6

3.0 VOLET 1: Expérimentation de différentes intensités de coupe progressive 8

3.1 Méthodologie 83.1.1 Sites 83.1.2 Dispositifs 103.1.3 Mesures 14

3.2 Résultats 143.2.1 Analyse globale (sites l à XII) 15

3.2.1.1 Variation moyenne du nombre de semis 153.2.1.2 Variation moyenne du coefficient de distribution 18·3.2.1.3 Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur 18

3.2.2 Analyse du groupe de sites à dominance résineuse (sites l à VII) 193.2.2.1 Variation moyenne du nombre de semis 193.2.2.2 Variation moyenne du coefficient de distribution 223.2.2.3 Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur 22

3.2.3 Analyse du groupe de sites à dominance feuillue (sites VIII à XII) 233.2.3.1 Variation moyenne du nombre de semis 233.2.3.2 Variation moyenne du coefficient de distribution 253.2.3.3 Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur 25

3.2.4 Analyse individuelle 263.3 Discussion 28

v

Page 6: Document

4.0 VOLET 2: Suivi des coupes progressives du Programme de développementforestier de l'Est du Québec 30

4.1 Contexte général 304.2 Méthodologie 30

4.2.1 Sites 304.2.2 Mesures ' 32

4.3 Résultats et discussion 334.3.1 Année de la coupe 334.3.2 Regroupement des strates 354.3.3 Variation du coefficient de distribution 37

CONCLUSION 39BIBLIOGRAPHIE 40ANNEXES 42

vi

Page 7: Document

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1 Superficies (ha) des coupes progressives réalisées en forêt privée sur despeuplements résineux dans la région du Bas-Saint-Laurent depuis 1989 o •••••• 4

Tableau 2 Description des sites étudiés 9

Tableau 3 Comparaison des variations moyennes globales du nombre de semis entreles unités traitées et les témoins par espèce 17

Tableau 4 Effet des sentiers de débardage sur la variation moyenne globale du nombrede semis par espèce o •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 17

Tableau 5 Variation moyenne globale du coefficient de distribution par traitementpour chaque espèce o •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 18

Tableau 6 Variation moyenne globale du nombre de semis par classe de hauteur etpar espèce 19

Tableau 7 Comparaison des variations moyennes du nombre de semis entre les unitéstraitées et les témoins par espèce pour le groupe de sites à dominancerésineuse 20

Tableau 8 Effet des sentiers de débardage sur la variation moyenne du nombre desemis par espèce pour le groupe de sites à dominance résineuse 20

Tableau 9 Variation moyenne du coefficient de distribution pour le groupe de sites àdominance résineuse par espèce et par traitement 22

Tableau 10 Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur et par espècepour le groupe de sites à dominance résineuse 23

Tableau 11 Comparaison des variations moyennes du nombre de semis entre les unitéstraitées et les témoins pour le groupe de sites à dominance feuillue 24

Tableau 12 Effet des sentiers de débardage sur la variation moyenne du nombrede semis par espèce pour le groupe de sites à dominance feuillue 24

Tableau 13 Variation moyenne du coefficient de distribution pour le groupe des sitesà dominance feuillue par espèce et par traitement 25

vii

Page 8: Document

Tableau 14 Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur et parespèce pour le groupe de sites à dominance feuillue 26

Tableau 15 Répartition des coupes par OGC 31

Tableau 16 Moyennes des coefficients de distribution pour les coupes réalisées entre1989 et 1991 33

Tableau 17 Moyennes des coefficients de distribution par groupe de strates 35

LISTE DES FIGURES

Figure 1

Figure 2

Figure 3,

Figure 4

Figure 5

Figure 6

Figure 7

Figure 8

Figure 9

Figure 10

Localisation du secteur d'étude pour le volet 1 10

Schéma d'un dispositif expérimental Il

Schéma d'une unité expérimentale 13

Variation moyenne du nombre de semis pour l'ensemble des sites en fonctionde la surface terri ère après coupe 16

Variation moyenne du nombre de semis pour le regroupement à dominancerésineuse en fonction de la surface terri ère après coupe 21

Variation moyenne du nombre de semis pour le regroupement à dominancefeuillue en fonction de la surface terrière après coupe 27

Localisation du secteur d'étude pour le volet 2 31

Répartition des valeurs du coefficient de distribution des semis résineuxpar année de coupe 34

Coefficients de distribution des semis résineux pour chaque groupe destrates selon l'année de la coupe 36

Relations entre les coefficients de distribution des semis d'une hauteurégale ou supérieure à 10 cm puis 30 cm et la surface terri ère après coupe ..... 38

viii

Page 9: Document

INTRODUCTION

Le projet d'amélioration des modalités d'application de la coupe progressive revêt une importanceparticulière pour la forêt privée où cette intervention est fréquemment pratiquée. Toutefois, l'étatdes connaissances est très limité à son sujet de sorte qu'on l'applique de différentes façons sanscertitude quant aux résultats. C'est principalement cette situation qui est à l'origine du présent essai.

L'étude comporte deux volets. Le premier a nécessité la mise en place d'un réseau de dispositifsexpérimentaux où sont comparées différentes intensités de coupe progressive. Dans le second, ona mis à profit les informations relatives à la coupe progressive contenues dans les plans de gestiondu Programme de développement forestier de l'Est du Québec pour en dégager des tendances.

Les opérations de récolte ont été supervisées par le promoteur du projet, Val-Foram inc., tandis quele suivi scientifique a été confié au Syndicat des producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent.

Le rapport qui suit propose d'abord un court historique de la coupe progressive puis fait état desconclusions de quelques études réalisées par le passé. Les résultats de chacun des volets de l'étudesont ensuite présentés, suivis d'une courte conclusion.

1

Page 10: Document

1.0 Objectifs

De façon générale, l'objectif poursuivi par cette étude consiste à fixer des balises pour rationaliserl'utilisation de la coupe progressive comme méthode pour régénérer les sapinières et les tremblaiesà sapins de l'Est du Québec.

Plus spécifiquement, on cherchera:

a) à vérifier l'existence d'une relation entre l'abondance et la distribution de larégénération résineuse et différentes valeurs de surface terrière résiduelle aprèsl'application de coupes progressives;

b) à vérifier les effets de prescriptions variées de coupes progressives réalisées entre1989 et 1991.

2.0 La coupe progressive

2.1 Origine et définition

Le développement du mode de régénération par coupe progressive est attribué à G. L. Hartig, audébut des années 1800, en Allemagne. Il a mis au point cette méthode afin de régénérer lespeuplements de chênes et de hêtres du nord de son pays. Selon Troup (1928), Hartig pratiquait3 éclaircies de régénération successives. La première visait l'ensemencement en conservant un sous-bois ombragé où les cimes des arbres ne se touchaient que légèrement. Suivait ensuite une deuxièmeéclaircie, qui créait des ouvertures de 15 à 20 pas entre les cimes. Finalement, le couvert restant étaitrécolté lorsque la régénération était jugée assez haute et bien établie.

Plus près de nous, Hannah (1988) définit la coupe progressive comme étant une méthode qui vise,en 2 coupes partielles ou plus, pratiquées à intervalle raisonnable, l'établissement d'une régénérationsous le couvert d'un peuplement existant. La coupe définitive du couvert a lieu lorsque les semisd'essences désirées sont considérés comme établis.

Cette méthode crée l'optimum des conditions écologiques pour les essences très tolérantes telles que,dans nos régions, le sapin baumier (Abies balsamea) ou l'érable à sucre (Acer saccharum). Elle peutaussi être utilisée pour les essences moins tolérantes telles les épinettes (Picea sp.).

2.2 Description

La coupe progressive peut être régulière (uniforme, par bandes, par groupes d'arbres) ou encoreirrégulière lorsque la période consacrée à l'établissement de la régénération est considérablement pluslongue (> 20 % de la révolution), ce qui entraîne une structure irrégulière du nouveau couvert.

2

Page 11: Document

Nonnalement, la méthode régulière unifonne implique 4 phases. La première, la coupe préparatoire,vise à préparer les conditions du milieu et les arbres pour la régénération. La seconde, dite couped'ensemencement, favorise la fructification des sujets conservés comme semenciers et crée unombrage propice à la gennination des semences et au développement des semis. Puis vient la coupesecondaire qui pennet aux semis de s'établir et stimule leur croissance. Enfin la dernière, la coupedéfinitive, consiste à récolter l'ensemble des semenciers afm de donner pleine lumière aux semis ougaulis nombreux et bien établis.

De façon générale, pour des considérations d'ordre économique, le mode de régénération par coupeprogressive comportant 4 phases d'exécution est peu ou pas employé. Habituellement,2 interventions suffisent à atteindre les buts visés. Ces interventions se décrivent de la façonsuivante : d'abord la coupe préparatoire est combinée à celle d'ensemencement, et l'interventionconsiste à prélever un pourcentage de la surface terrière variant entre 25 et 40; la seconde est unecoupe définitive où l'on procède à la récolte du couvert résiduel. Par le passé, plusieurs essais ontdémontré l'efficacité de ce système à 2 phases, comme nous le verrons plus loin. La méthodeintensive comportant 4 phases n'est vraiment applicable que lorsque de bons débouchés existent pourles bois de petit diamètre et de piètre qualité (Smith, 1986).

2.3 Miseen application

Le premier essai de coupes progressives comme mode de régénération réalisé aux État-Unis estl'oeuvre de Hawley (1921). La méthode avait alors été appliquée à un peuplement de pins blancs(Pinus strobus) d'une cinquantaine d'années.

Vers la fin des années soixante, le mode de régénération par coupes progressives a connu un essorconsidérable dans l'ouest de ce pays (Seide!, 1979). Son utilisation s'est depuis largement étenduesur l'ensemble des forêts publiques américaines (Smith, 1986).

Au Canada, le moment de l'introduction de la coupe progressive comme mode de régénération estmal connu. Les premiers essais auraient été effectués vers la fin des années cinquante. Depuisquelques années, cette méthode est largement utilisée tant dans les peuplements résineux, feuillusque mélangés. Les superficies traitées totalisaient 10 200 ha en 1990 et 14 379 ha en 1991 (Conseilcanadien des. ministres des forêts, 1994). Le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosseet l'Île-du-Prince-Édouard sont en ordre décroissant les provinces canadiennes où se pratique le plusla coupe progressive.

Au Québec, sur les terres des domaines public et privé, 3 727 ha ont subi une coupe progressive en1991, puis 4 482 ha en 1992. En moyenne, dans la région du Bas-Saint-Laurent, environ unecentaine d'hectares ont été traités dans des peuplements résineux de la forêt privée ces dernièresannées, comme en témoigne le tableau 1.

3

Page 12: Document

Tableau 1. Superficies (ha) des coupes progressives réalisées en forêt privée sur des peuplementsrésineux dans la région du Bas-Saint-Laurent depuis 1989.

1989-1990 29,8 32,0 61,81990-1991 54,6 79,3 133,91991-1992 43,5 63,4 106,91992-1993 55,8 50,9 106,71993-1994 46,8 55,6 102,4

La coupe progressive s'inscrit dans ce virage que négocie actuellement la foresterie en Amérique etqui doit se traduire par l'adoption de pratiques plus douces et respectueuses de l'ensemble des autresressources. Voici quelques-uns des avantages de cette pratique sylvicole:

• une sélection quant à la qualité et le type d'essence désiré peut être effectuée auprès des arbressemenciers (Hannah, 1988);

• plus d'une année semencière est mise à contribution pour l'obtention d'une régénération adéquate(Hannah, 1988);

• une utilisation plus efficace du site et du temps est faite puisque pour une certaine période,arbres semenciers et régénération en croissance occupent le site en même temps (Hannah, 1988);

• les arbres conservés comme·semenciers peuvent bénéficier d'un gain de croissance et de valeurpendant la période d'ensemencement (Hannah, 1988);

• l'ombrage partiel produite par le couvert résiduel peut restreindre la croissance et la propagationde plusieurs espèces compétitrices (Hannah, 1988);

• les coupes successives pratiquées distribuent dans le temps les apports de déchets de coupe etfavorisent leur décomposition; l'humidité est plus élevée sous un ombrage partiel et la quantitéde déchets est moindre (Hannah, 1988);

• les risques d'incendie sont réduits dû à l'humidité du sol plus élevée et à la moindre quantité dedéchets de coupe (Hannah, 1988);

• elle est plus acceptable esthétiquement que la coupe totale ou même la coupe totale avec réservede semenciers (Hannah, 1988);

• les arbres résiduels conservés assurent abris et nourriture à certaines espèces fauniques qui sontdépendantes de peuplements matures (Smith, 1986);

4

Page 13: Document

2.4

la qualité de l'eau est préservée (Jaeck et al., 1984);

l'ouverture progressive du couvert permet aux semis et gaulis d'adapter leur feuillage à lalumière directe (Tucker et Emmingham, 1977);

elle permet d'éviter les coûts et délais reliés à la remise en production (préparation de terrain,reboisement, dégagement à l'aide de phytocide et autres);

elle améliore le taux de succès des essais de régénération dans les régions où la températureélevée du sol pose un problème (Child et al., 1985).

Modalités d'application

Selon Hannah (1988), le prélèvement habituel pour un système de coupe progressive comportantdeux phases devrait être de l'ordre du tiers de la surface terrière. Mais, dans la réalité, uneprescription universelle paraît utopique. En effet, les modalités d'application de cette interventionvarient d'une région à une autre ou même d'un type de peuplement à un autre. Chaque essenceforestière présente des exigences et une structure architecturale spécifiques; de sorte que pour unesurface terri ère résiduelle donnée, l'ouverture du couvert peut varier. On doit aussi tenir compte dufait qu'un prélèvement trop sévère augmente les risques de chablis et que ceux-ci sont fonction dela profondeur d'enracinement. La prescription idéale prendrait donc en considération lescaractéristiques physiques du site (exposition, pente et autres) et la nature des espèces enjeu.

Au Québec, les normes régissant l'application de la coupe progressive en forêt privée sontsensiblement équivalentes d'un programme d'aide à l'autre.

Le Programme d'aide à la mise en valeur des forêts privées du ministère des Ressources naturellesdu Québec permet la pratique de la coupe progressive dans les peuplements résineux ou mélangésà dominance de feuillus tolérants, de densité A et B, à l'âge d'exploitabilité ou en voie de l'atteindre.Les prélèvements autorisés en volume ou en surface terrière se situent entre 25 et 35 %. Lespeuplements destinés à la production prioritaire de résineux doivent renfermer après traitement unnombre minimum de 250 semenciers à l'hectare. L'intervention est également permise dans lespeuplements dont la hauteur moyenne de la régénération est inférieure à 15 cm (Ministère des Forêts,1993).

Du côté du Programme de développement forestier de l'Est du Québec du Service canadien desforêts, on autorise la prescription du traitement sur des peuplements de la même nature (âge etdensité). Toutefois, aucune restriction n'est émise quant à la composition des peuplements mélangés.Le prélèvement admissible est semblable; de 25 à 40 % du volume marchand. Ce programmepossède par contre certaines particularités dont une différenciation quant à l'application du traitementselon qu'il s'agisse d'un peuplement de densité A ou B. Dans les peuplements de densité A, il estspécifié que si, 5 ans après la première phase, la régénération en place est insuffisante, on peutprocéder à une deuxième coupe (coupe secondaire) en conservant sur pied un minimum de

5

Page 14: Document

200 semenciers à l'hectare. La coupe définitive est alors effectuée lorsque la régénération désiréeest suffisamment installée ou lorsqu'est atteinte la dixième année après la première intervention.Chez les peuplements de densité B, une seule coupe d'ensemencement est pratiquée.

Bien que ces normes laissent beaucoup de latitude au forestier, elles ne prennent pas pour fondementles conditions prévalant dans le milieu. L'état actuel des connaissances semble ne pas permettre defixer des directives précises avec certitude.

2.5 Effets de l'ouverture progressive du couvert forestier

Selon Barrett et al. (1962), les opérations qui modifient la densité d'un peuplement entraînent deschangements de la température et de la teneur en eau du sol ainsi que de la température de l'air ausein du peuplement. Ces modifications sont attribuables à une augmentation du rayonnement solaire(Tucker et Emmingham, 1977).

D'après Childs et al. (1985), qui ont comparé les effets de la coupe totale à ceux de la coupeprogressive, les modifications apportées au régime thermique du sol diffèrent dans les 2 cas. À lasuite d'une coupe progressive, les fluctuations de la température dans le sol au cours de la saison decroissance sont de moindre amplitude. Certains auteurs, dont Tucker et Emmingham (1977) etChilds et al. (1985), parlent d'une différence de température moyenne à l'intérieur du sol de l'ordrede 4,5 à 6°C. Malgré ceci, le réchauffement du sol atteindrait des profondeurs plus importantes sousune coupe progreSSIve.

La coupe progressive favorise aussi le maintien de températures de l'air plus basses à proximité dusol ce qui est bénéfique pour la régénération. Des températures extrêmes comme celles observéesen l'absence d'un couvert arborescent provoquent souvent la mort des semis alors soumis à un stresshydrique trop important (Cochran, 1963; Hallin, 1968; Silen, 1960). La coupe progressive est doncfortement recommandée sur des stations sèches situées dans des régions au climat estival chaud.

Le prélèvement progressif du couvert permet aussi aux semis de transformer graduellement leurfeuillage d'ombre à celui de lumière, ce qui est impossible en conditions de coupe rase et devientmême un facteur de mortalité (Tucker et Emmingham, 1977).

2.6 Efficacité du traitement

Plusieurs études démontrent clairement l'efficacité du système de coupe progressive pour favoriserl'établissement et la croissance d'une régénération naturelle en résineux ou en feuillus d'ombre. Déjàen 1921, Hawley publiait les résultats d'une coupe progressive ayant produit des effets fortintéressants. Pour la réalisation de cette étude, une légère coupe préparatoire fut effectuée durantl'année 1900 dans un peuplement de pins blancs (Pin us strobus) âgé de 53 ans. Une couped'ensemencement suivit en 1904 et la coupe définitive en 1913. Il ans après la première ouverture,soit en 1915, 3 750 tiges à l'hectare de pin blanc étaient dénombrées, dont les plus hautes atteignaient1,22 m.

6

Page 15: Document

Aux États-Unis, dans l'État du Maine, une coupe progressive comportant 2 phases a été pratiquéedans un peuplement mixte composé de sapins (Abies balsamea), d'épinettes (Picea sp.) et de feuillusdurs. La surface terri ère initiale du peuplement, 37 m2/ha, a été ramenée à 25 m2/ha au cours de lapremière intervention. 10 ans plus tard, le couvert résiduel a été enlevé et 9 ans après cette dernièreintervention, la régénération obtenue se composait de 16 000 semis/ha de sapin, 5 000 semis/had'épinette et 38000 semis/ha de feuillus durs (Northeast For.Exp.Stn., 1978).

Toujours aux États-Unis, la compagnie Scott Paper a déjà régénéré avec succès nombre depeuplements composés de sapins (Abies balsamea) et d'épinettes rouges (Picea rubens) en utilisantune méthode de coupe progressive à 3 phases. Dans un premier temps 20 à 30 % du volume estprélevé, 4 ans plus tard, un autre volume est récolté afin d'obtenir un prélèvement total des 2 coupeséquivalent à 60 % du volume initial. La coupe défInitive est effectuée lorsque la régénération atteintune hauteur moyenne de 12 à 24 cm (Hannah, 1988).

Plus près de nous, dans le nord-est du Nouveau-Brunswick, une étude menée par Baldwin (1977)démontre l'efficacité de la coupe progressive à favoriser l'implantation de l'épinette blanche(Picea glauca) sous couvert. Il a comparé 3 intensités de prélèvement de 0, 20 ou 40 % de la surfaceterrière, d'une coupe progressive à 2 phases. 5 ans après la coupe d'ensemencement, la quantité desemis à l'hectare a atteint 92 000 pour le sapin et 8 000 pour l'épinette, lorsque le prélèvement a étésévère, comparativement à 145 000 et 3 700 pour un prélèvement plus modéré. Les valeurs ont étéde 230 000 et 3 700 pour ces mêmes espèces sur le témoin.

Tout récemment, en Nouvelle-Écosse, une analyse de plusieurs essais de coupe progressive, réaliséepar le Département des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Department ofNatural Ressources, 1994) démontre hors de tout doute l'efficacité de l'intervention. Il s'agit d'unsuivi après 5 ans de coupes progressives uniformes pratiquées dans des peuplements résineux (14)et mélangés (5) sur forêts privées. Les 19 sites étudiés possédaient des surfaces terri ères résiduellestrès variées, allant de 3 à 54 m2/ha avec une moyenne de 26 m2/ha. Dans tous les cas a été mesuréun coefficient de distribution en essences commerciales résineuses ou en feuillus durs (toutes classesde hauteur) supérieur à 80 %. Le coefficient de distribution moyen se situait quant à lui à 95 %. Larégénération fut très dense avec en moyenne 115 000 semis/ha composée à 86 % d'essencesrésineuses. Cette forte régénération était surtout formée de petits semis de moins de 10 cm (77 %)et de semis moyens variant de 10 à 29 cm (19 %). Le taux de croissance a été de 5 cm/année pourles semis résineux (sapin et épinette) de moins de 10 cm de hauteur, de 6 cm/année pour ceux de 10à 29 cm et de 8 cm/année pour les 30 à 149 cm. Le vent n'a pas causé de dommages importants auxpeuplements puisque seulement 10 % de ceux-ci ont subi un chablis modéré.

Cette dernière étude est la plus récente et la plus complète qui ait été réalisée dans l'est du Canada.Malgré tout, ces résultats ne nous permettent pas encore de fIxer avec précision les modalitésd'application de la coupe progressive pour nos espèces forestières.

7

Page 16: Document

3.0 VOLET 1: Expérimentation de différentes intensités de coupe progressive

3.1 Méthodologie

3.1.1 Sites

La réalisation de cette première partie de l'étude requérait l'identification de 12 sites; 6 sapinières et6 tremblaies à sapins. Dans l'un et l'autre cas, l'objectif était de trouver un nombre équivalent desites comportant une densité A et B. Les équipes techniques du Programme de développement

forestier de l'Est du Québec ont été mises à contribution pour la recherche de ces stations. À partirdes plans de gestion de boisés privés, 40 peuplements destinés à recevoir une coupe progressive ontété proposés. On procéda, par la suite, à une sélection des sites qui furent alors visitésindividuellement pour mesurer le coefficient de distribution de la régénération résineuse ainsi quela surface terrière, puis aussi évaluer l'homogénéité du peuplement et la faisabilité d'y implanter undispositif expérimental. La dimension des peuplements en forêt privée est réduite et leurmorcellement important, ce qui a considérablement compliqué les recherches. Le tableau 2 présenteles principales caractéristiques des sites retenus. Le groupement et le sous-groupement d'essencespeuvent y différer de l'appellation du plan de gestion, puisque les données de prisme obtenues lorsdu marquage ont été utilisées pour les déterminer. N'y sont aussi considérés, pour le calcul ducoefficient de distribution mentionné, que les semis résineux d'une hauteur de 30 cm et plus.

Des 12 sites choisis, 9 se retrouvent sur le territoire du Bas-Saint-Laurent et 3 en Gaspésie. Ils sontconcentrés à l'intérieur du périmètre formé par les municipalités de St-Valérien (près de Rimouski)à l'ouest, de St-Ulric (près de Matane) au nord-est et de Ste-Florence (près d'Arnqui) au sud-ouest(figure 1). Les coordonnées géographiques extrêmes pour ce périmètre sont donc 48°45' N. pourla limite nord, 48°14' N. pour le sud, 67°18' O. pour l'est et 68°41' O. pour l'ouest.

Selon Thibault (1985), la majorité des sites à l'étude sont inclus dans la zone de la forêt mixte, plusprécisément dans le domaine de la sapinière à bouleaux jaunes (5c). Toutefois, quelques-uns situésplus à l'est se retrouvent dans la zone de la forêt coniférienne, dans le grand domaine de la sapinièreà bouleaux blancs (8a).

La moyenne annuelle de la température journalière est d'environ 2,5 °C et la moyenne desprécipitations totales annuelles est de près de 1 000 mm pour cette région (Houde, 1978). Les ventsdominants sont du sud-ouest. Les dates probables de la dernière gelée du printemps et de la premièred'automne sont respectivement le 15 juin et le 15 septembre (Ferland et Gagnon, 1967).

8

Page 17: Document

Tableau 2. Description des sites étudiés.

St-Ulric 1 S(C) A 33 8

Ste-Irène II S(S) B 26 Il

Ste-Florence 1 III 1 S(S) B 27 22

St-Narcisse 1 IV 1 S(S) B 35 39

Ste-Jeanne-d'Arc 1 V 1 Pe(S)R A 30 33

St-Valérien 1 VI 1 PeS(R) A 30 21

Ste- Irène 1 VII 1 BbS(R) A 29 58

St-Narcisse 1 VIII 1 PeE(F) A 34 46

St-Valérien 1 IX 1 PeS(F) B 31 50

Ste-Blandine 1 X 1 PeS(F) B 24 61

Ste-Blandine 1 XI 1 PeS(F) B 32 25

St-Va1érien1

XII1

Pe· A 31 33

* Les résineux comptent pour 24,1 % de la surface terrière totale.

9

Page 18: Document

~._. ",.i .......~I~',-,.

i,.j;

.;fi''''';.-.-.-._._._._.J

;;;;;;;;;;;\\\\.l-..•..,

" .-..~o 100 \ ••••••• --'-"---1.. . ~,Km \

Figure 1. Localisation du secteur d'étude pour le volet 1.

3.1.2 Dispositifs

Les dispositifs expérimentaux employés pour l'étude sont du type «blocs aléatoires complets».Chacun des sites est doté d'un tel dispositif qui comporte 3 blocs (répétitions). La coupe a étéappliquée à différentes intensités pour résulter en 3 ou 4 niveaux de surface terrière résiduelle(traitements). Ainsi, les combinaisons de traitements sont 16 m2lha, 20 m2lha, 24 m2lha et témoinpour la densité A, et 16 m2lha, 20 m2lha et témoin pour la densité B. Mentionnons que les valeursnominales des traitements définissent, individuellement, un groupe de surfaces terri ères résiduellesde valeurs variables. Ces traitements ont été distribués de façon complètement aléatoire à l'intérieurdes différents blocs (figure 2).

La relation entre la surface terrière et l'ouverture du couvert arborescent importe considérablementlors de la prescription d'une coupe progressive. On peut s'attendre à ce que cette relation soitspécifique à un peuplement donné et, de plus, qu'elle varie dans le temps à la suite du prélèvementpartiel. Ainsi, pour des peuplements résineux, une surface terrière de 26 m2lha représenteraitapproximativement une ouverture du couvert arborescent de 50 % (Nova Scotia DepartmentofNatural Resources, 1994). Mais la littérature fait peu mention de ces relations, et c'est ce quimotive le choix de surfaces terrières résiduelles comme traitements plutôt que de pourcentages deprélèvement fixes. En procédant de la sorte, il devient plus facile de reproduire, lors de traitementsultérieurs, les conditions d'ouverture déjà éprouvées.

10

Page 19: Document

BEnIR DE DEBARDAGE

BL1)

3

13L')

C2

BLoC

1

.:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~:~

16 = trai tement (m2/ha)D = unité expérimenta1e• = uni té d'échant i 11on nage

_ = sentier de débardage

Figure 2. Schéma d'un dispositif expérimental.

11

Page 20: Document

Les unités expérimentales carrées dans lesquelles ont été appliqués les traitements couvrent 900 m2

chacune. Elles sont bordées d'une zone tampon de 5 m de largeur. Une largeur de 10 m étaitinitialement prévue mais elle dut être réduite en raison des difficultés à trouver les emplacementspour les dispositifs.

À l'intérieur de chaque unité expérimentale ont été distribuées systématiquement 15 unitésd'échantillonnage circulaires de 1,13 m de rayon (figure 3). Les unités d'échantillonnage, espacéesde 6 m, sont réparties sur 5 rangées. Leur centre est identifié à l'aide d'une fiche métalliquenumérotée. Le sentier utilisé pour le débardage du bois, d'une largeur de 3 m, passe au centre dechacune des unités expérimentales, ce qui coïncide avec les unités d'échantillonnage portant lesnuméros 7, 8 et 9.

Tous les dispositifs ont dûment été délimités sur le terrain à l'aide de piquets pour en faciliter leSUIVI.

Les travaux de marquage ont été effectués du 7 au 18 septembre 1992 par la firme CGA Forestiersinc. La méthode utilisée consistait à effectuer 3 points de prisme (placette à rayon variable avecprisme de facteur 2) pour chaque unité expérimentale et à marquer à la peinture les arbres à préleverlors de la coupe (marquage négatif). Les arbres marqués répondaient à l'un ou à l'autre des critèressuivants: essence indésirable, santé ou vigueur déficiente, sujet à valeur génétique moindre, âgeavancé, cime peu développée ou arbre dominé.

Les opérations de coupe ont débuté le 14 septembre 1992 pour se terminer le 9 octobre de la mêmeannée. L'abattage des arbres marqués s'est fait manuellement, à l'aide d'une scie mécanique, de façontrès minutieuse en pratiquant la méthode directionnelle.

Le débardage a, quant à lui, débuté immédiatement après les travaux de coupe et s'est poursuivipendant 2 semaines. La distance maximale de débusquage, compte tenu de la localisation dessentiers dans l'unité· expérimentale, était de 15 m. Dans la majorité des cas, on a eu recours à un petitporteur sur chenilles (F-4 Dion) pour effectuer le travail, sauf pour les 3 dispositifs situés à Saint-Valérien où a été utilisé un porteur sur roue (Crabe), de conception locale.

12

Page 21: Document

::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

1!111I11I1/1/1l1/1I!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!IIIIIIII!!!!!!!!!!IIIIII!!!!!!!I!II!I!!!!!!!!!!!!~.~ ~.~.!..r.~.~.!!!!!!!!!!!!!!!!!II!!!!!!!!!!!!!!!!I!!!!!!!!II!!!!!!!!I!!!!!!!!!!!I!Il!II!II!II!IIIII!IIIIIIIIII

11i1111!11!11!11I11I U 2 3 1111111111111111111

!1!ilii~ll~ ••• illll~lil;~i:::::::::::::::::::: .. :::::::::::::::::::

11111111111111111111 ~ 5 ~ 1111111111111111111

:~!!~!!~!!! ••• !!~!!~!!I!il!!i'~1! I!œ!iœllii~mmm~ ~~ lOiJ Il ~ mmmm~mm~~~~~~~m~m ~~ (f \BI .• ~~mm1~~mm1~1IIIIIIIIIIèll Il!IIIIIII!!!!!!!!!:::::::::::t::

~~~~~~~~~~~~~ ;mmmmmmjmmjm r j~ mmmmmm~~~~~~~~~~~~e~~ UC U U U2 mmmmmmi

•••••••••••• mm

U3 1~ 15

!!:::;f~iiilii~ • • • l;il!!I~llli:;!1;!~ii~~i~l~~~I-I~!II-~!!li-!III!I-IIII-~III!-!II!~-11111!1-~!~!-!!!II!-IIII-IIIII!!-IIIII!-I!IIIII-I!!II-II~!1-11!!!II-~IIIIII-!!I!III~-!IIIII~il!!~il~liil

fllilliI = zone tampon (Sm)• = unlté d'échantll1onnage7 = numéro d'unité

_ = sentler de débardage

Figure 3. Schéma d'une unité expérimentale.

13

Page 22: Document

3.1.3 Mesures

Dans chacune des unités d'échantillonnage, on a relevé le nombre total de semis de sapin baumier(Abies balsamea), d'épinette blanche (Picea glauca) et de thuya occidental (Thuja occidentalis). Lessemis d'épinette noire dénombrés (Picea mariana) ont été cumulés à ceux d'épinette blanche vu leurfaible nombre. Un premier relevé a été effectué avant la coupe, à l'automne 1992. À la mêmepériode en 1994, soit deux ans après le traitement, était complété un second inventaire de larégénération résineuse.

Le dénombrement des semis, sur les unités d'échantillonnage 4 et 12 de chaque unité expérimentale,fut réalisé pour différentes classes de hauteur: 0 à 5 cm, 5 à 10 cm, 10 à 30 cm et 30 cm et plus. Unetige graduée a été utilisée pour la mesure de la hauteur des semis, tandis qu'un piquet muni d'unecorde faisant office de rayon servit à délimiter le périmètre des unités d'échantillonnage.

Les déchets de coupe n'ont pas été déplacés pour les fins du relevé et seuls les semis visiblementdétectables ont été comptabilisés.

3.2 Résultats

Les analyses ont été conduites principalement sur 3 variables dépendantes :

a) Variation moyenne du nombre de semis par espèce :

La variation du nombre de semis observés avant et après l'application des coupes a étécalculée pour chacune des unités d'échantillonnage. On a utilisé la moyenne de cette variablepar unité expérimentale pour réaliser les analyses.

b) Variation moyenne du coefficient de distribution par espèce :

Un coefficient de distribution a été calculé pour chacune des unités expérimentales avant et2 ans après le traitement. Il représente la proportion d'unités d'échantillonnage sur lesquellesa pu être relevée la présence d'un semis de résineux peu importe la classe de hauteur. Lavariation du coefficient de distribution est obtenue par la différence entre les 2 valeurs.

c) Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur et par espèce :

Pour chaque classe de hauteur, la variation du nombre de semis par essence a été calculée surles unités d'échantillonnage 4 et 12, à partir des valeurs observées avant et 2 saisons aprèsla coupe. La moyenne de cette variation pour chaque unité expérimentale a enfm été calculéeet a fait l'objet d'analyses.

14

Page 23: Document

Cette combinaison de variables permet de vérifier quelle est l'ampleur des effets des différentesintensités de coupe, comment ceux-ci se répartissent au sol et parmi quels groupes de semis résineuxils se manifestent.

Pour toutes ces variables, nous avons d'abord analysé de façon globale l'ensemble des dispositifsexpérimentaux. Une seconde analyse a par la suite été réalisée après avoir regroupé, d'une part, lessites à dominance résineuse (1 à VII) et, d'autre part, ceux à dominance feuillue (VIII à XII). Unregroupement des sites en fonction de leur densité n'a pas été tenté, l'évaluation de cette variablelaissant, comme nous avons pu le constater, place à beaucoup de subjectivité.

Précisons que les traitements (surface terri ère résiduelle) sont quantitatifs et que ces variables sontcontinues. Ceci nous a permis d'effectuer des régressions pour parfaire les analyses. Néanmoins,pour le bénéfice du lecteur, les résultats des analyses de variance ainsi que des moyennes et leurstests de comparaison associés seront aussi présentés. Le test de Duncan a été retenu pour lescomparaisons de moyennes et le niveau de signification a été fixé au seuil de 5 %.

Nous avons vérifié, par ailleurs, l'existence de corrélations entre les variables dépendantes et certainsfacteurs susceptibles de décrire les conditions prévalant sur les dispositifs : le nombre de semenciersrésiduels de sapin baumier, d'épinette blanche, de thuya occidental; le pourcentage de prélèvementde la surface terrière; le nombre d'arbres d'essence résineuse prélevés; le nombre d'arbres d'essencefeuillue prélevés.

Dans le but de faciliter la lecture, les abréviations SAB, EPB et THO sont utilisées pour désigner lesapin baumier (Abies balsamea), l'épinette blanche (Picea glauca) et le thuya occidental (Thujaoccidentalis ).

3.2.1 Analyse globale (sites l à XII)

3.2.1.1 Variation moyenne du nombre de semis

Les régressions observées entre la variation moyenne du nombre de semis et la surface terrièrerésiduelle sont non significatives, au seuil de 5 %, pour les 3 espèces. Le facteur «SITES» expliqueen moyenne 33 % de la variance globale.

La figure 4a illustre le comportement général de la variation moyenne du nombre de semis enfonction de la surface terrière. La moyenne de cette dernière est de 28,7 m2lha pour les unitésexpérimentales témoins.

Les différences des variations observées avec les unités témoins sont notables (tableau 3) chez leSAB surtout.

15

Page 24: Document

G--- ••• ---- -- -- - - -0"0000 -- - - - - - - - - -- - - -f]'"

(b)

(a)

(c)

(d)

de SASde EPSde THO

n_nErnn semis

- -.!r- - semis

e-- semis

n_nEr_n_ O-Sem

---,!r--- S-10em- ~ - 10-30em

30em+

__u_Ernn O-Sem

---.!r--- 5-10em- ~ - 10-30em

• 30em+

- Ernn 0-5em

---.!r--- S-10em- ~ - 10-30em

• 30em+30

..__----6

• -""':'-::..=.- - ..- - - ..- - - --

••,,6

25

---'0',"

20

., ••• ' _••".'" _•.0- _

0'"

--~------~~~..---

F~::=:-:::::-::::::-~-

25000

-2500-5000-7500

-10000

W -12500D::: -15000« 25001-U 0w -2500:r:- -5000.-.1

,« -7500

-10000(/)

-12500-~-15000W

(/) 25002000

W 15000 1000W 500D::: 0(D -500~ -10000 -1500Z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500

-2000-2500

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Figure 4. Variation moyenne du nombre de semis pour l'ensemble des sites en fonction de lasurface terri ère après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

16

Page 25: Document

Tableau 3. Comparaison des variations moyennes globales du nombre de semis entre les unitéstraitées et les témoins par espèce .

)< < 1>' ....... ........•••••........

•••••••••>

•••••••••••••••••• •••••••.... ........ ••••. > •••• ............... > ..•. L< JL __> •••• Ullîtésti" ••••••••••.•>

... > > » » '. > •••••••H •••••••

1 ••• ··•·•••••

>....... ,..... < >SAB 12298 982 - 30,4 2,4

EPB 200 218 54,8 78,3

THO 134 153 - 11,3 - 15,3

Les valeurs mesurées sont toutefois très variables. La diminution du nombre de semis de SAB etde THO est observable sur 8 des 12 sites; la hausse du nombre des semis d'EPB sur 6 sites.

Le pourcentage moyen de prélèvement en surface terrière est de 37 % avec des valeurs oscillant entre10 et 57 % si l'on omet les témoins. Cette variable n'est que très faiblement corrélée à la variationdu nombre de semis avec une valeur maximale pour le SAB (r = -0,19). C'est aussi au niveau decette espèce que l'on observe la plus forte corrélation (r = -0,22) avec le nombre de résineux prélevéslors de la coupe. Néanmoins, ces valeurs sont faibles et elles ne permettent pas de mettre enévidence une relation entre les variations observées et l'intensité des travaux ou l'abondance desdéchets de coupe.

En incluant les unités témoins, les moyennes de la variation du nombre de semis sur les sentiers dedébardage suivent les mêmes tendances (tableau 4). Cependant, seule la variation du nombre desemis d'EPB est significativement différente de celle des zones extérieures aux sentiers.

Tableau 4. Effet des sentiers de débardage sur la variation moyenne globale du nombre de semispar espèce.

SAB

EPB

THO

9279

569

364

17

- 22,6

169,3

31,8

8406

119

245

- 20,5

35,4

-21,4

Page 26: Document

3.2.1.2 Variation moyenne du coefficient de distribution

Pour les trois espèces, les relations linéaires entre la variation moyenne du coefficient de distribution(toutes classes de hauteur) et la surface terrière résiduelle sont non significatives. Les analysespermettent d'attribuer 39 % de la variance au facteur «SITES».

Les valeurs moyennes du coefficient de distribution initial sur les 12 sÏtes étaient de 89,9 % pour leSAB, 8,3 % pour l'EPB et de 14,2 % pour le THO. On enregistre, faisant abstraction des"témoins,une diminution (dans 66,6 % des cas) de 5,0 % en moyenne dans le premier cas, mais desaugmentations (dans 83,3 % et 58,3 % des cas) de 5,3 % et de 2,1 % en moyenne pour les autresespèces. Les variations moyennes de cette variable pour chacun des traitements semblent aussiépouser la tendance à l'exception des témoins (tableau 5).

Tableau 5. Variation moyenne globale du coefficient de distribution par traitement pour chaqueespèce.

SAB

EPB

THO

- 8,6%

4,2%

2,5%

-2,0%

6,0%

2,4%

-4,1 %

6,1 %

1,0%

1,3 %

3,3 %

1,1 %

Chez le sapin, la variation du coefficient de distribution est, bien que faiblement, négativementcorrélée au nombre de résineux prélevés (r = -0,40), tandis que chez le thuya elle l'est avec lenombre d'arbres résiduels de cette même espèce (r = 0,44).

3.2.1.3 Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur

La relation linéaire entre la variation du nombre de semis de SAB appartenant à la classe de5 à 10 cm, et la surface terrière résiduelle est l'unique régression significative (p = 0,0141).L'analyse démontre un effet significatif sur la variation du nombre de semis de SAB des classeso à 5 cm et 5 à 10 cm. Le facteur «SITES» explique en moyenne 35 % de la variance, le resterelevant de l'erreur expérimentale.

Les figures 4b, 4c et 4d présentent la variation moyenne du nombre de semis de chaque espèce parclasse de hauteur. Une forte diminution est observable au niveau du nombre de semis de SAB deo à 5 cm, qui représente une partie de la régénération nouvellement établie pendant les deux annéesqui ont succédé la coupe. On remarque aussi pour cette classe une baisse chez le témoin (13,5 %),ce qui semble indiquer l'effet combiné de plusieurs facteurs et non seulement celui des opérations.Le nombre de semis de SAB a aussi diminué chez les deux classes supérieures bien que les

18

Page 27: Document

fluctuations aient été de plus faible amplitude. Le tableau 6 présente les résultats sans les effets destémoins.

Tableau 6. Variation moyenne globale du nombre de semis par classe de hauteur et par espèce.

SAB

EPB

THO

9818

105

36

- 44,3

54,0

37,5

1 769

32

77

- 19,1

- 13,6

- 55,6

1 187

8

32

- 14,4

19,9

- 71,0

209

37

474

- 12,6

- 46,8

Le nombre de semis d'EPB de la classe 0 à 5 cm a fortement augmenté après la coupecomparativement aux témoins (35,7 %), ce qui représente malgré tout de petites quantités de semisà l'hectare. Le nombre de semis de THO est demeuré relativement stable chez les semis de petitesdimensions.

Quoi qu'il en soit, dans l'ensemble, à l'intérieur d'une même classe de hauteur, les tests decomparaison de moyennes ne permettent pas de déceler des différences significatives entre lestraitements, y compris les témoins.

3.2.2 Analyse du groupe de sites à dominance résineuse (sites 1 à VII)

3.2.2.1 Variation moyenne du nombre de semis

Toutes les régressions tentées avec la surface terri ère résiduelle se sont avérées non significatives.L'essai a néanmoins eu un effet significatif sur la variation moyenne du nombre de semis de SABet d'EPB. Le facteur «SITES» explique en moyenne 29 % de la variance totale observée pour ces 2variables, le facteur «TRAITEMENTS», quant à lui, n'explique que 13 % de celle du SAB.

La figure 5a illustre les résultats obtenus. La moyenne de la surface terrière des témoins est de29,1 m2/ha. Cette figure s'apparente beaucoup, dans sa forme, à son homologue de l'analyse globale.La réduction du nombre de semis de SAB sur les unités expérimentales traitées s'accentue toutefois(tableau 7).

19

Page 28: Document

Tableau 7. Comparaison des variations moyennes du nombre de semis entre les unités traitéeset les témoins par espèce pour le groupe de sites à dominance résineuse.

SAB

EPB

THO

20 525

243

133

2079

341

24

- 34,2

45,5

26,4

3,4

86,0

- 6,5

La diminution du nombre de semis de SAB a été observée sur 6 des 7 sites du groupe à dominancerésineuse; l'augmentation du nombre de semis d'EPB et de THO sur 5 et 4 sites, respectivement.

Le pourcentage de prélèvement moyen de la surface terrière pour ce groupe est de 36,3 % avec unminimum de Il,1 % et un maximum de 57,4 %. Les variations du nombre de semis sont ici encorepeu corrélées aux différentes variables descriptives des conditions de terrain à l'exception peut-êtredu SAB avec le pourcentage de prélèvement (r = -0,26), le nombre de résineux prélevés (r = -0,19)ou de feuillus prélevés (r = -0,17).

La variation du nombre de semis est significativement différente sur les sentiers de débardage pourl'EPB seulement (tableau 8).

Tableau 8. Effet des sentiers de débardage sur la variation moyenne du nombre de semis parespèce pour le groupe de sites à dominance résineuse.

SAB

EPB

THO

15 822

777

400

20

- 25,8

164,2

76,6

13 775

172

3

- 22,4

36,3

0,6

Page 29: Document

o · <>••••.•.•.•..•...•.•.•.•.•.• '0'"

(b)

(a)

(c)

(d)

--_""0000000, semis de SAS----,a.-- semis de EPS~ semis de THO

"_""0"000,, 0-5em

-'--6-'--- 5-10em---0-- 10-30em

30em+

•••••--0••--••· 0-5em

----6---'- 5-10em---0-- 10-30em----0--- 3 Oe m +

••••••• 0000•••• 0-5em

-'-'6----- 5-10em---0-- 10-30em----0--- 30 em +

3025

.-.-.-'>.- .....- --0

•.0

20

0•.......•••......•••.•....•.•.0

.........•...•••...•••...•••v.....············•··..······/·

25000

-2500-5000-7500

-10000-12500-15000-17500-20000

w -225000::: -25000« 5000f-- 2500U 0W -2500l -5000----.J -7500

-10000,« -12500-15000

(/) -17500- -20000Lw -22500(/) 2500

2000w 15000 1000W 5000::: 0m -500L -10000 -1500Z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500-2000-2500

15

SURFACE TERRIÈRE (m2/ha)

Figure 5. Variation moyenne du nombre de semis pour le regroupement à dominance résineuseen fonction de la surface terri ère après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b)par classe de hauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classede hauteur pour le THO. •

21

Page 30: Document

3.2.2.2 Variation moyenne du coefficient de distribution

Les régressions entre cette variable et la surface terri ère résiduelle ne sont pas significatives.L'expérience a provoqué des effets significatifs sur la variation du coefficient de distribution chezle SAB seulement, 53 % de la variance étant imputable au facteur «SITES» et 10 % au facteur«TRAITEMENTS».

Les valeurs moyennes du coefficient de distribution pour le regroupement des sites à dominancerésineuse (toutes classes de hauteur), préalablement à la coupe, étaient de 95,9 % pour le SAB,12,1 % pour l'EPB et 6,2 % pour le THO. Les résultats indiquent une diminution (dans 85,7 % descas) de 5,8 % en moyenne du coefficient de distribution chez le SAB. On assiste cependant à uneaugmentation (dans 71,4 %, et 57,1 % des cas) de cette variable pour l'EPB et le THO avec desvaleurs respectives de 5,3 % et 4,1 %. Le tableau 9 montre le comportement de la variation ducoefficient de distribution parmi les différents traitements.

Tableau 9. Variation moyenne du coefficient de distribution pour le groupe de sites à dominancerésineuse par espèce et par traitement.

SAB

EPB

THO

- 8,8%

5,7%

2,9%

-3,2%

6,7%

4,4%

-5,0%

2,2%

5,6%

2,9%

5,1 %

1,9%

La variation du coefficient de distribution des semis de sapin est négativement corrélée (r = -0,38)au nombre de résineux prélevés. La variation du coefficient de distribution des semis de thuya estpositivement corrélée (r = 0,56) au nombre de thuyas résiduels.

3.2.2.3 Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur

La relation linéaire entre la variation du nombre de semis de SAB et la surface terrière résiduelle estsignificative pour les classes de hauteur 5 à 10 cm (p = 0,0061) et 10 à 30 cm (p = 0,0374).

Le facteur «SITES» explique 34,0 % de la variance totale pour les classes de hauteur 5 à 10 cm et10 à 30 cm chez le SAB. Ce même facteur est responsable de 22,6 % de la variance chez les THOde10à30cm.

La variation du nombre de semis de chacune des espèces, et pour chaque classe de hauteur, ne peutêtre reliée de façon absolue à aucune variable représentative des conditions prévalant sur le terrain.

'.

22

Page 31: Document

Les figures 5b, 5c et 5d illustrent, pour chaque espèce, la variation moyenne du nombre de semis parclasse de hauteur en fonction de la surface terri ère résiduelle. La similitude avec les figures del'analyse globale est encore ici frappante. Les tests de comparaison de moyennes démontrent qu'iln'existe aucune différence significative entre les traitements, pour la variable ici considérée, àl'intérieur de chacune des classes de hauteur et pour chaque espèce. i

Le tableau 10 répartit parmi les différentes classes de hauteur les variations moyennes mesurées.On remarque que la baisse du nombre de semis de SAB est généralisée et inversementproportionnelle à la hauteur des semis.

Tableau 10. Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur et par espèce pour legroupe de sites à dominance résineuse.

SAB

EPB

THO

17 075

46

93

- 43,0

2,0

5,5

2700

23

23

- 20,5

7,9

4,7

1365

23

347

- 15,4

45,0

- 2,7

301

46

648

- 15,4

- 69,0

3.2.3 Analyse du groupe de sites à dominance feuillue (sites VIII à XII)

3.2.3.1 Variation moyenne du nombre de semis

Pour les trois espèces les régressions linéaires sont non significatives. Les analyses de la variancedémontrent que les coupes ont eu des effets significatifs dans les trois cas. Une fois encore, les«SITES» expliquent une partie de la variance soit, en moyenne, 37,3 %.

La figure 6a présente les variations mesurées en fonction de la surface terri ère ayant pour valeurmoyenne chez les témoins 28,4 m2/ha. La diminution jusqu'ici observée chez le nombre de semisde SAB s'atténue (tableau Il).

23

Page 32: Document

Tableau 11. Comparaison des variations moyennes du nombre de semis entre les unités traitéeset témoins pour le groupe de sites à dominance feuillue.

SAB

EPB

THO

166

128

510

556

44

333

- 1,5

1,0

- 23,7

- 5,0

35,6

- 15,5

Le nombre de semis de SAB a augmenté sur 3 des 5 sites et celui d'EPB sur 4 des 5 sites. Le nombrede THO a pour sa part chuté sur 3 sites.

Le pourcentage de prélèvement moyen est de 36,9 % variant de 9,7 % à 51,0 % de la surface terrière.Aucune corrélation ne semble exister avec des indices de l'intensité des travaux.

La variation du nombre de semis est significativement différente sur les sentiers de débardage pourl'EPB seulement (tableau 12), mais cette fois un effet inverse est observé.

Tableau 12. Effet des sentiers de débardage sur la variation moyenne du nombre de semis parespèce pour le groupe de sites à dominance feuillue.

SAB

EPB

THO

343

262

310

24

3,1

1,9

15,1

511

41

609

- 4,6

30,3

- 29,6

Page 33: Document

3.2.3.2 Variation moyenne du coefficient de distribution

Pour les trois espèces, les régressions avec la surface terri ère résiduelle ne sont pas significatives.L'effet des coupes sur le coefficient de distribution l'est toutefois pour l'ensemble. On attribue 40 %de la variance au facteur «SITES».

Les valeurs initiales moyennes du coefficient de distribution de la régénération résineuse pour lessites à dominance feuillue étaient de 80,7 % pour le SAB, de 5,3 % pour l'EPB et finalement de26,3 % pour le THO. Les résultats indiquent des diminutions moyennes de 3,9 % et 0,9 % pour leSAB et le THO et une augmentation moyenne (dans 80 % des cas) de 5,4 % pour l'EPB. En dépitdes variations mesurées à la baisse pour les 2 premières espèces, mentionnons que leur coefficientde distribution a augmenté sur 3 des 5 sites du groupe à dominance feuillue.

Le tableau 13 permet de visualiser les variations du coefficient de distribution de la régénérationrésineuse pour chaque classe de surface terrière résiduelle.

Tableau 13. Variation moyenne du coefficient de distribution pour le groupe des sites àdominance feuillue par espèce et par traitement.

SAB

EPB

THO

- 8,1 %

1,9%

1,9%

0,0%

5,1 %

-1,0%

-3,0%

Il,1 %

-5,2%

-0,9%

0,9%

0,0%

Les variations chez le SAB et le THO sont faiblement corrélées au nombre d'arbres d'essencerésineuse prélevés, avec des valeurs respectives du coefficient de détermination de - 0,51 et - 0,24.

3.2.3.3 Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur

La relation linéaire entre la variation du nombre de semis et la surface terrière n'est significative pouraucune classe de hauteur de chaque espèce.

Un effet significatif n'est décelé que pour le THO, 5 à 10 cm. La surface terri ère résiduelle devientalors la principale source de variation (62,0 %).

Les figures 6b, 6c et 6d présentent les résultats pour chacune des classes de hauteur et chacune desespèces considérées. Les tests de comparaison de moyennes n'indiquent aucune différence entre lestraitements pour chaque classe de hauteur de chacune des espèces.

25

Page 34: Document

Au tableau 14, les moyennes de variations par classe de hauteur sont calculées en omettant les unitésexpérimentales témoins.

Tableau 14. Variation moyenne du nombre de semis par classe de hauteur et par espèce pour legroupe de sites à dominance feuillue.

SAB

EPB

THO

1215

139

35

124,0

- 35,6

521

35

208

- 21,9

- 35,6

- 100,0

1042

35

833

- 15,3

- 69,4

- 72,3

764

35

313

- 50,2

- 24,5

3.2.4 Analyse individuelle

Les principaux résultats obtenus pour chacun des sites à l'étude sont présentés en annexe (1 à 13).Le lecteur peut les consulter mais leur interprétation n'amène aucun élément de réponse additionnelvu leur caractère très variable.

26

Page 35: Document

.•...•. /. 1 ...••••..• 1 ····0

;:< ~.-.-._-._.-.-._.-/' -.- -._.-.~/' ""zo.-.-.- _----

~ ~--(b)

(a)

(c)

(d)

· ·0 semis de SAS

---6-- semis de EPS--0--- semis de THO

·... ···0·····-- O-Sem-'-'à'-'- 5-lOem--{]-- 10-30em

-- 30em+

••.·..•0••.•••• O-Sem

-'-'à'-'- 5-10 cm--{]-- 10-30em

-<>-- 30em+

...... ·0 0-5em

-'-'à'-'- 5-lOem--{]-- 1O-30em-<>-- 30em+

30

~ 0•.•••..•..•••.

25

______ -0-----0--20

••••••• -0-' -- •••••••••.•••••••

O'·····

O'••••--•.••••• ---- •.•.•.••.• 0- •••••••••••

0-------

2500200015001000500

0-500

-1000-1500

w -20000:::: -2500<:( 25001-U 2000

w 1500l 1000- 500---.J 0

,<:( -500-1000

(/) -1500- -20002:w -2500(/) 2500

2000W 15000 1000W 5000:::: 0CD -5002: -10000 -1500:z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500-2000-2500

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Figure 6. Variation moyenne du nombre de semis pour le regroupement à dominance feuillueen fonction de la surface terrière après coupe; (a) globale pour les 3 espèces, (b) parclasse de hauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe dehauteur pour le THO.

27

Page 36: Document

3.3 Discussion

Les tests d'homogénéité de pente des relations individuelles (par site) pour chacune des variablesdépendantes étudiées ont démontré, tant lors de l'analyse globale que des analyses réalisées sur lesregroupements de sites selon leur dominance, que les résultats sont très variables peu de temps aprèsl'application des coupes. Les sources majeures de variation pouvant être identifiées, hormis l'erreurexpérimentale, sont les sites. Ceci explique l'impossibilité de dégager des tendances pour desensembles.

L'objectif premier de l'étude était de fixer les modalités d'intervention de la coupe progressive, enmesurant des différences de l'effet recherché sur la régénération résineuse en ramenant la surfaceterrière du peuplement à différents niveaux prédéterminés. L'atteinte de cet objectif présuppose doncla manifestation d'un effet bénéfique que les résultats de la présente étude ne sont pas en mesure dedémontrer.

Il fut en fait inutile, à ce stade-ci de l'expérience, de chercher à établir des relations avec le nombrede semenciers résiduels, par exemple, vu l'effet inverse qui a été observé.

Les dispositifs n'ont permis dans aucun cas de mettre en relief l'existence d'un gradient, pour les3 variables dépendantes et pour les 3 espèces, qui aurait pu être provoqué par les différentes valeursde surface terrière résiduelle.

À partir de l'analyse globale de tous les sites étudiés, nous constatons une diminution du nombre desemis de SAB, 2 ans après qu'il y ait eu des opérations de récolte, comme le confirment les figures4a et Sa.

Le pourcentage de prélèvement en surface terri ère est un bon indicateur de l'intensité des travaux,mais la diminution du nombre de semis de SAB n'est pas fortement corrélée à cette variable.L'absence de différences entre les mesures sur et hors des sentiers de débardage ne fait qu'appuyerce fait.

La réduction du nombre de semis de SAB survient surtout à l'intérieur de la classe de 0 à S cm.Celle-ci s'accompagne toutefois d'une diminution, bien que plus faible, de ceux de la classeS à 10 cm (figure 4b et Sb). Nous aurions dû assister à un maintien, voire à une augmentation, dunombre de semis de ce groupe par le simple effet de la croissance des semis.

Nous devons donc conclure à un effet combiné de plusieurs facteurs pour expliquer la perte de semis.Par le nombre d'arbres d'essence résineuse qui ont été prélevés dans chacune des unitésexpérimentales traitées, on peut estimer la quantité de débris laissés au sol et pouvant causerpréjudices aux semis. Les résultats indiquent, à certains moments, une corrélation de la variationdu nombre de semis de SAB avec ce facteur.

28

Page 37: Document

D'autre part, les débris en provenance des résineux seraient plus dommageables que ceux d'arbresà feuilles caduques. La diminution moins importante du nombre de SAB observée sur les sites àdominance feuillue corrobore cette affirmation. Vézina (1968) précise de plus que la période requisepour annuler l'effet des amoncellements de branches de résineux pourrait atteindre 15 voire 30 ans,soit 2 fois plus que pour les feuillus.

Le nombre moyen de semis de SAB a aussi diminué sur les unités expérimentales témoins pour laclasse 0 à 5 cm, mais cette variation ne peut alors être imputable aux opérations de récolte'. Sous lecouvert forestier, l'évolution dynamique de la régénération naturelle implique un certain taux demortalité. Cette mortalité est attribuable à de nombreux facteurs (climat, sol, compétition, broutageet autres) et serait d'autant plus sévère que le semis est jeune (Vézina, 1968).

Nous avançons aussi l'hypothèse, pour expliquer de façon partielle un degré moindre degermination, la qualité médiocre de l'année semencière 1993.

Les variations du nombre de semis d'EPB et de THO ont été beaucoup moins perceptibles et defaçon générale les traitements n'ont produit aucun effet significatif.

Les résultats démontrent néanmoins une propension plus forte chez les semis d'EPB à s'établir surles sentiers de débardage où la litière a été perturbée. Un phénomène semblable a déjà été observédans le passé comme le précisent Baldwin (1977), Hannah (1988), Vézina (1968) et Prévost (1992).

Certains auteurs (Hannah, 1988; Smith, 1986) mentionnent qu'il est réaliste d'espérer obtenir desrésultats valables, quant aux effets de la coupe progressive, à l'intérieur d'un délai de 3 à 10 années.Dans les faits, la majorité des études portant sur l'efficacité des coupes progressives comme modede régénération, accorde un délai de 7 à 15 ans pour l'ensemencement et l'établissement de larégénération. Certaines d'entre elles s'étendent même au-delà du moment de la coupe définitive, afmde pouvoir quantifier les effets de cette intervention.

Une étude publiée tout récemment fait tout de même état de résultats concluants après un délai de5 ans seulement (Nova Scotia Department of Natural Resources, 1994). De toute évidence, laprésente étude se situe bien en deçà de tous ces délais.

29

Page 38: Document

4.0 VOLET 2: Suivi des coupes progressives du Programme de développementforestier de l'Est du Québec

4.1 Contexte général

Nous rappelons ici que cette partie de l'étude des coupes progressives a été réalisée à la suite d'unerecommandation des responsables du programme Essais, expérimentations et transferttechnologique en foresterie (EETTF). L'objectif n'est pas ici de démontrer hors de tout doutel'efficacité de la coupe progressive mais plutôt de vérifier si des tendances peuvent être dégagées desexpériences antérieures et des recommandations faites aux praticiens forestiers pour réduire lesrisques d'erreur lors de la prescription du traitement.

4.2 Méthodologie

4.2.1 Sites

Pour les fins de ce deuxième volet, on a effectué un tri à même la base de données du Programmede développement forestier de l'Est du Québec, section Bas-Saint-Laurent, de manière à identifiertoutes les coupes progressives effectuées entre 1989 et 1991, inclusivement. Il a été estimépréférable de se limiter aux trois premières années d'application de la coupe progressive dans lecadre du programme forestier pour l'étude; les effets significatifs y étant plus probables. Ainsi, cevolet est complémentaire au premier pour lequel les coupes ont été effectuées en 1992.

Une liste de 94 coupes progressives a ainsi pu être dressée. Le tableau 15 présente la répartition deces coupes entre les territoires des Organismes de gestion en commun (OGC) de la région du Bas-Saint-Laurent (figure 7).

30

Page 39: Document

Tableau 15. Répartition des coupes par OGc.

Groupement forestier et agricole Taché inc.

Corporation agro-forestière du Transcontinentale inc.

Groupement forestier de l'Est-du-Lac Témiscouata inc.

Société d'exploitation des ressources des Basques inc.

Société d'exploitation des ressources de la Neigette inc.

Société d'exploitation des ressources de la Métis inc.

Société d'exploitation des ressources des Monts inc.

Société d'exploitation des ressources de la Vallée inc.

Groupement agro-forestier de la Ristigouche inc.

;;;;;;;i;;i,\"'\. L-.'.....

" •..,a 100 \ ••••••• -'-.J-. ~,Km . "

3

9

6

13

26

7

2

25

3

Figure 7. Localisation du secteur d'étude pour le volet 2.

31

Page 40: Document

Comme dans le cas du volet l, les sites retenus sont localisés à l'intérieur de 2 zones forestières biendistinctes, soit celle de la forêt mixte, représentée par le domaine de la sapinière à bouleaux jaunes(5a, 5c) (Thibault, 1985) et celle de la forêt coniférienne, représentée par le domaine de la sapinièreà bouleaux blancs (8a, 8b).

Puisqu'une grande distance sépare les sites situés aux extrêmes, on peut prétendre que les conditionstopographiques, climatologiques et pédologiques sont très variables d'un endroit à l'autre. C'estpourquoi il est difficile de donner une description générale valable des caractéristiques biophysiquesde l'ensemble des sites. On peut cependant dire qu'elles sont relativement semblables à cellesénoncées au premier volet.

4.2.2 Mesures

Les données nécessaires au deuxième volet ont été recueillies en deux étapes. Dans un premiertemps, au printemps 1993, le plan de gestion de chacun des lots identifiés lors du tri informatiquea été consulté. On releva certaines informations supplémentaires, dont la superficie, les surfacesterri ères avant et après traitement, puis, lorsque cela était possible, le coefficient de distribution aumoment de la confection du plan de gestion. Il faut admettre que ce paramètre constitue le facteurlimitant du présent volet. En effet, quelques années auparavant, dans le cadre du Programme dedéveloppement forestier de l'Est du Québec, l'évaluation de la régénération se faisait de façonoculaire. Plutôt que de mesurer le coefficient de distribution de la régénération résineuse, on secontentait davantage d'en estimer la valeur et de la situer à l'intérieur de larges classes.

Un autre aspect des normes du programme vient aussi réduire la précision du coefficient dedistribution avant traitement; il s'agit de la possibilité d'utiliser les semis résineux ayant une hauteursupérieure ou égale à 5 cm, afin de combler un coefficient de distribution inférieur à 60 % chez les30 cm et plus habituels.

Les plans de gestion permirent aussi de décrire adéquatement les peuplements (groupementd'essences, hauteur, densité et autres).

La seconde étape consista à effectuer, à compter de juillet 1993, une visite de chacune des coupesprogressives pour y mesurer le coefficient de distribution de la régénération résineuse, suivant laméthode habituelle du programme forestier.

Cette méthode exige la distribution d'un réseau systématique de parcelles-échantillons circulairesnon permanentes, d'un rayon de 1,13 m, le long de virées préalablement localisées au moyen d'unplan de sondage. Le nombre de parcelles-échantillons a varié de 12 à 73 en fonction de la superficiede la strate. L'intensité moyenne d'échantillonnage des inventaires de régénération a été de 3 %.

Les coefficients de distribution de semis résineux de 10 cm et plus, puis de 30 cm et plus, furentmesurés en relevant pour l'un et pour l'autre la présence ou l'absence de semis sur chaque parcelle-échantillon. Le personnel technique effectua aussi un minimum de 3 points de mesure à l'aide du

32

Page 41: Document

prisme pour mesurer la surface terrière.

4.3 Résultats et discussion

4.3.1 Année de la coupe

La moyenne des coefficients de distribution de la régénération résineuse de 10 cm et plus, ainsi quede 30 cm et plus, a été calculée pour les 3 années considérées (1989 à 1991). Les tests decomparaison de moyennes nous permettent d'affirmer qu'il n'existe dans le temps aucune différencepour l'une et l'autre de ces variables, comme en fait foi le tableau 16.

Tableau 16. Moyennes des coefficients de distribution pour les coupes réalisées entre 1989 et1991.

10cmet+

30 cm et+

70,6%

52,2%

70,0%

39,0%

69,5%

40,3 %

Aussi, la quantité de sites (71,5 % en moyenne) ayant atteint ou dépassé un coefficient dedistribution de 60 % chez les semis de 10 cm et plus de hauteur est sensiblement la même pourchaque année (figure 8a). En ce qui concerne les semis de 30 cm et plus de hauteur, les résultats sontmoins révélateurs, mais la proportion est d'autant plus grande qu'est le délai après la coupe(figure 8b). En fait, 4 saisons après l'intervention, 41,2 % des sites satisfont le seuil minimalacceptable contre 22,2 % après 2 saisons.

Considérant l'ensemble des 94 coupes, nous avons cherché à mettre en relation les 2 types decoefficient de distribution avec le pourcentage de prélèvement en surface terrière. Le pourcentagede prélèvement moyen a été de 35,7 % avec un minimum de 16,4 % et un maximum de 60,4 %. Lasurface terrière résiduelle moyenne fut de 20,1 m2lha variant de 11,0 à 38,0 m2lha.

Il apparaît qu'aucune corrélation n'existe entre ces variables et les coefficients de distribution pourles trois années. Le coefficient de distribution des semis de 30 cm et plus est toutefois faiblementnégativement corrélé à la surface terrière résiduelle (r = -0,30) pour les coupes ayant eu lieu en 1990,puis au pourcentage de prélèvement (r = -0,34) pour celles de 1991.

33

Page 42: Document

100

80

60

o8•

ANNËE 1989ANNËE 1990ANNËE 1991

40

20

o

100

80 ~ 0 ANNËE 1989

8 ANNËE 1990

• ANNËE 1991,60

40

20

0

Figure 8. Répartition des valeurs du coefficient de distribution des semis résineux; (a) de 10cm et plus, (b) de 30 cm et plus, par année de coupe.

34

Page 43: Document

4.3.2 Regroupement des strates

Dans le but d'extraire plus d'information des données récoltées, nous avons procédé à unregroupement des coupes retenues en fonction de la composition de la strate initiale. Il en résulte4 groupes: des sapinières (38), un groupe «autres résineux» (9), des cédrières (12) et, finalement,des mélangés (35). On peut voir le détail de ce regroupement à l'annexe 14. À ce niveau, desdifférences significatives apparaissent en ce qui a trait aux semis de 30 cm et plus (tableau 17).

Tableau 17. Moyennes des coefficients de distribution par groupe de strates.

10cmet+

30 cm et +

69,4%

35,1 %

58,3 %

26,5%

72,8%

56,6%

68,4%

47,3 %

Les figures 9a et 9b illustrent les valeurs de ces coefficients pour chacun des groupes de strates entre1989 et 1991. Les résultats indiquent une augmentation substantielle, pour atteindre environ 60 %,des valeurs du coefficient de distribution des semis de 30 cm et plus de hauteur à la quatrième annéesuivant la coupe tant chez le groupe autres résineux que chez les sapinières. Ces différences sonttoutefois non significatives selon le test utilisé.

Le coefficient de distribution des semis résineux de 10 cm et plus de hauteur est négativementcorrélé (r = -0,78) au pourcentage de prélèvement de surface terrière chez le groupe «autresrésineux», ainsi que celui des semis de 30 cm et plus (r = -0,52). Cette corrélation négative indiqueune diminution de la valeur de ces variables à mesure qu'augmente le pourcentage de prélèvement.Les déchets de coupe semblent provoquer, ici, encore un effet indésirable. Cependant, ces relationsne sont pas observables chez les sapinières où il est permis de croire que la proportion de résineuxprélevés lors de la coupe est plus importante et, conséquemment, la quantité de déchets de couped'origine résineuse tant dommageables aux semis, selon la littérature.

En ce qui concerne les cédrières, des régressions linéaires significatives se dessinent avec la surfaceterri ère résiduelle (figure 10) pour le semis de 10 cm et plus (il = 0,60) et de 30 cm etplus (il = 0,57).

La pente des deux relations est sensiblement la même. Les coefficients de distribution diminuentainsi à mesure que la surface terri ère résiduelle augmente. Il est intéressant de noter qu'en ramenantla surface terrière à des valeurs situées entre 20 et 30 m2/ha, l'on s'assure d'un coefficient dedistribution d'au moins 60 % pour les strates de ce groupe.

35

Page 44: Document

100

80

60

40

zo 20~=>CD0::: 0~(/)

o

'-..... ~-:::::::::"'~''''''':::::'100.:.:.:':-''

._~_:..: :~.~.:::~.=:::.-:::.-:::..~~_-=.=:=- .-o

-'-'-'n'---'-----'-'-'-'-'-'---'-------'-'~(a)

W 100o~ZwULLLLWoU

80

60

40

20

•.••..·0 ..•.•.· SAPINIËRES

-'-'n--'- AUTRES RËSINEUX--{]-- CÉDRIËRES

MÉLANGÉS

--~~::::--------~----------. ---0

(b)

o ,1989 1990

ANNÉE DE LA COUPE1991

Figure 9. Coefficients de distribution des semis résineux; (a) de 10 cm et plus, (b) de 30 cm etplus, pour chaque groupe de strates selon l'année de la coupe.

36

Page 45: Document

4.3.3 Variation du coefficient de distribution

Comme nous l'avons mentionné à la section 4.2.2, à quelques rares occasions seulement il a étépossible de retrouver, dans les plans de gestion, des valeurs précises du coefficient de distributionavant l'application des coupes progressives. Des 94 cas sélectionnés pour le deuxième volet,uniquement 9 ont rencontré ce critère. Ils ont servi ici à pousser plus loin l'analyse de manière àvérifier s'il existe une quelconque relation entre la variation du coefficient de distribution (30 cm etplus) et la surface terri ère résiduelle ou le pourcentage de prélèvement en surface terrière. On nepeut, en effet, à ce niveau-ci, que considérer les semis de 30 cm et plus pour calculer la variation ducoefficient de distribution, puisqu'au moment de confectionner les plans de gestion, dans la majoritédes cas, seuls ces semis étaient répertoriés.

Malheureusement, aucune tendance ne semble vouloir se dessiner de façon significative. On peutpenser que les valeurs du coefficient de distribution, tirées des plans de gestion, n'ont pas fait l'objetd'une mesure aussi rigoureuse que celles du remesurage de la saison 1993. En effet, si l'on prête unequelconque crédibilité aux résultats ainsi obtenus, les coefficients de distribution diminueraient dans5 cas sur 9.

37

Page 46: Document

..••....••.~

~ ~ ~ 00'--" 80za

l L.J """ ~- 0 0~::)CD- 600:::~tf)-

~0

0 0w0

40~z l 0w-U- 0 semis 10cm+l..L..l..L.. 20w 0 semis 30cm+au 0

00 5 10 15 20 25 30 35 40

SURFACE TERRIÈRE (m2/ha)

100

Figure 10. Relations entre les coefficients de distribution des semis d'une hauteur égale ousupérieure à 10 cm puis 30 cm, et la surface terrière après coupe.

38

Page 47: Document

CONCLUSION

Les objectifs de cette étude n'ont pu qu'être partiellement atteints, principalement à cause d'unepériode trop courte après l'application des différentes intensités de coupe progressive, constat auquelparviennent plusieurs autres études.

L'essai se solde ainsi par l'observation d'effets opposés à ceux initialement escomptés et qui, à lalumière des résultats, traduisent l'impact des déchets de coupe jonchant le sol après les opérationsde récolte. Ces mêmes effets ont surtout été remarqués au niveau de l'établissement de larégénération de sapin baumier (Abies balsamea).

En revanche, l'analyse des données récoltées sur des stations ayant subi une coupe progressive, entre1989 et 1991, suggère que des effets tangibles puissent être espérés si quelques annéessupplémentaires sont accordées pour que la nature poursuive son oeuvre.

Il sera, par conséquent, indispensable d'assurer l'entretien des dispositifs expérimentaux jusqu'aumoment d'effectuer un nouveau relevé qui, par souci d'efficacité, ne devrait pas survenir avant 1998.

39

Page 48: Document

BIBLIOGRAPIDE

Baldwin, V.C., Jr.1977. Regeneration following shelterwood cutting in a New-Brunswick stand.Cano For. SerY. lnf., Rap. M-X-76, Maritimes For. Res. Cent., Fredericton, N.B.

Barrett, J.W.; C.E. Farnsworth; W. Rutherford. 1962. Logging effects on regeneration andcertain aspects ofmicro-c1imate in northern hardwoods. J. For. 60: 630-639.

Childs, S.W.; H.R. Holbo; E.L. Miller. 1985. Shadecard and shelterwood modification of thesoil temperature environment. Soil Sci. Soc. Am. 49: 1018-1023.

Cochran, P.H. 1963. First year development of conifers on subsurface and subsoilhorizons.M.Sc. Thesis. Oregon State Univ., Corvallis, OR.

Conseil canadien des ministres des forêts. Abrégé de statistiques forestières canadiennes. Basenationale de données sur les forêts, Ottawa, ONT.

Ferland, M.-G.; R.-M. Gagnon. 1967. Climat du Québec méridional. Gouvernement du Québec,Ministère des Richesses naturelles, Québec, QC.

Forêts Canada. 1994. Lignes guides applicables aux travaux admissibles. Forêts Canada,Rimouski, QC.

Hallin, W.E. 1968. Soil surface temperatures on cutovers in southwest Oregon. USDA-USFS Pac.Northwest For. Range Exp. Str. Res., Note PNW-78.

Hannah, P .R. 1988. The shelterwood method in northeastern forent types: a literature review.North. J. Appl. for. 5: 70-77.

Hawley, R.C. 1921. The practice ofsilviculture. John Wiley and Sons. inc., New-York, NY.

Houde, A. 1978. Atlas c1imatologique du Québec, Température - Précipitation. Gouvernement duQuébec, Ministère des Richesses naturelles, Québec, QC.

Jaeck, L.L.; C.D. Oliver; D.S. Debell. 1984. Young stand development in coastal westernhemlock after c1ear and shelterwood cutting. Forest Sci. 23: 195-203.

Ministère des Forêts. 1993. Programme d'aide à la mise en valeur des forêts privées. Cahierd'instructions (normes techniques), Gouvernement du Québec, Québec, QC.

Northeast.For.Exp.Stn. 1978. A fact sheet for the first 20 years of results (shelterwood systemoftwo-stage method). Penobscot Exp. For., Bradley, ME.

40

Page 49: Document

Nova Scotia Department of Natural Resources. 1994. A survey ofregeneration under softwoodand mixedwood shelterwoods (five years after treatment). Halifax, NS. Forest ResearchReport, No 51.

Prévost, M. 1992. Effets du scarifage sur les propriétés du sol; la croissance des semis et lacompétition: revue des connaissances actuelles et perspectives de recherche au Québec.Ann. Sci. For 49: 277-296.

Seidel, K.W. 1979. Regeneration in mixed conifer shelterwood cuttings in the Cascade Range ofEastern Oregon. USDA For. Serve Res. Pap., PNW-264.

Silen, R. R. 1960. Lethal surface temperatures and their interpretation for Douglas-fir. PhD thesis,Oregon State Univ., Corvallis, OR.

Smith, D.M. 1986. The practice ofsilviculture. John Wiley and Sons, New-York, NY.

Thibault, M. 1985. Les régions écologiques du Québec méridional. Ministère de l'Énergie et desRessources, Serve de la rech. et Serve de la cartographie, Québec, QC.

Troup, R. S. 1928. Silvicultural systems. Clarendon Press, Oxford, England.

Tucker, G.F.; W.H. Emmingham. 1977. Morphological changes in leaves ofresidual westernhemlock after clear and shelterwood cutting. Forest Sci. 23: 195-203.

Vézina, P.E. 1968. Sylviculture appliquée l, Les forêts de conifères. Notes de cours. Faculté deforesterie et de géodésie, Université Laval, Sainte-Foy, QC.

41

Page 50: Document
Page 51: Document

ANNEXES

42

Page 52: Document
Page 53: Document

SeC) 35,7 37,5 5 1 1 1 F4-Dion

II 1 SeS) 32,0 48,0 6 1 3 1 F4-Dion

III 1 SeS) 22,0 35,7 4 1 2 1 F4-Dion

IV 1 SeS) 28,7 29,0 3 1 1 1 F4-Dion

V 1 PeSeR) 25,0 37,3 5 1 1 1 F4-Dion-

VI 1 PeSeR) 25,7 37,8 3 1 3 1 Crabe

VII 1 BbS(R) 30,0 30,2 3 1 2 1 F4-Dion

VIII 1 PeE(F) 32,0 41,0 1 4 1 4 1 F4-Dion

IX 1 PeS(F) 33,0 35,4 1 3 1 3 1 Crabe

X 1 PeS(F) 22,0 34,1 1 2 1 3 1 F4-Dion

XI 1 PeS(F) 28,0 31,2 1 - 1 - 1 F4-Dion

XII 1 Pe 33,3 41,31

2 1 4 1 Crabe

Annexe 1. Infonnations complémentaires concernant les sites à l'étude.

Page 54: Document

__-•••.•••-.-0

__.._--tt--

"""'-""0""

0-"'-

..............» ---.~ -----.---..---..----

(b)

(a)

(c)

(d)

de SASde EPSde THO

000.0000000000• semis

--A-- semis

-0-- semis

000.0000.000 ••• 0-5em

---.{!<---- 5-1Qem--{]-- 10-30em

~ 30em+

00000 •• 0.000000 0-5em-.-.{!<.-.- 5-10em--{]-- 1O-30em

30em+

000 •••• 0000 •••• 0-5em-.-.{!<.-.- 5-10em--{]-- 10-30em

~ 30em+40353025

••••• "0" •• o~ •••••••• o.o •••••••••••• 0.0 •••••• 0.0 •••••••••

20

_.-.-.-.-.-.-.-.-.-6•.••••• 1 L.I -.---_....0.---..-. 1 ~ 1 1 1 1 ...l.~.~_._._.~:~.::~.- _ =.=.=.-= ~

0•..••0 ••

6......•.

0-__

2500

0

-2500

-5000

-7500

-10000W0:::: -12500« 5000f--()

2500wl- 0.-.J

.« -2500

(j) -5000-L -7500w(j) 2500

2000w 15000 1000W 5000:::: 0fi -500L -10000 -1500Z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500

-2000-2500

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 2. Variation moyenne du nombre de semis pour le site J, (S(C)), en fonction de lasurface terrière après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 55: Document

.- -.-.-0

••0'--

J!.-._._.

(b)

(a)

(c)

(d)

... ·.. ·0 semis de SAB-__à-- semis de EPB---0-- semis de THO

_ 0 0-5em---·à---- 5-lOem--0-- 10-30em

0-- 30em+

'"''''0''''''' 0-5em-·-·à---- 5-lOem--0-- 10-30em--0---- 30em+

....... 0.._0000 0-5em-'--à--'- 5-10em--0-- 10-30em--0---- 30em+

35

••••••• -0

3025

_._._-_._._._._._._._._._._._---_._._.~

20

._-~.

O'·····

...........................

o------..z::::.:--

6................._ -::D--~ ..:.:.:::::.::_ . --- -·-----·-0

III ,""Ç"~. ,", ,

O'············· '·'.n--·-·-~-·~---~·-~-·-·-·--._._._._.ii

100000

-10000-20000-30000-40000-50000-60000

w -700000::: -80000« 300001-Ü 15000w 0l -15000---.J -30000,« -45000(/)

-60000- -750002 -90000W(/) 2500

2000w 15000 1000W 5000::: 0m -5002 -10000 -1500Z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500-2000-2500

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 3. Variation moyenne du nombre de semis pour le site II, (S(S)), en fonction de lasurface terri ère après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 56: Document

25

_____ &- __ u 0-5em

---.!r--- 5-10em- -e- - 10-30em

e 30em+

_____&-nu 0-5em

---.!r--- 5-10em- -e- - 1O-30em

e 30em+

(b)

(0)

(c)

(d)

de SAS

de EPSde THO

nn_&- semis

- -.!r- - semise-- semis

_____&-nu 0-5em

---.!r--- 5-lOem- -e- - 10-30em

30em+

0-----

20

___------0'

0-- ;:::;. ----0'a--- _0------------

tr---------0-----_----------

30000250002000015000100005000

0-5000

-10000-15000

W-20000-25000

0:: -30000« 30000f- 25000U 20000W 15000:r: 10000- 5000--! 0,« -5000

-10000

(/)-15000-20000- -250002

W -30000(/) 2500

2000W 15000 1000W 5000:: 0CD -5002 -10000 -1500Z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500-2000-2500

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ho)

Annexe 4. Variation moyenne du nombre de semis pour le site III, (S(S)), en fonction de lasurface terri ère après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 57: Document

(b)

(a)

(c)

(d)

-.--mo-""" 0-5em-'-'n'--- 5-10em--{}-- 10-30em

--<>-- 30em+

m""O·mm 0-5em---'6-'-'- 5-lOem--0-- 1Q-30em--0-- 30em+

'''''',0--,,,,, 0-5em

-'--6---'- 5-10em--0-- 10-30em

<r--- 30em+

30

'-'-'1::>.

25

---.----------.----- --- ---.------.---

~~~._----0-····_·_······_···· ···.0-·_··· _. .

··············-0

.-m .. O •• m .. semis de SAS

-_-- semis de EPS-0--- semis de THO

.------D- m ••••••• m' ••••• __.m •••••• m •••••• m ••••• -O

0- .... -...

o .

-:::;;.-~~- ::.- -:;;.-~-----

0-- __ ~ _------0-20

".

6---._.~~::~~~.~~-&-.-._.-.-._.

17500150001250010000750050002500

0w -25000::: -5000« 200001- 17500U 15000w 12500l 10000- 7500--.J 5000,« 2500

0-2500

(/) -5000- -7500Lw -10000(/) 2500

2000w 15000 1000w 5000::: 0m -500L -10000 -1500Z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500-2000-2500-3000-3500

15

SURFACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 5. Variation moyenne du nombre de semis pour le site IV, (S(S)), en fonction de lasurface terrière après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 58: Document

9

/..0- __ ..CJ

/ --(b)

(a)

(c)

de SASde EPBde THO

000000-000000-- semis----,a.-- semis

~ semis

-00000000000000 0-5em

----6----- 5-10em--0-- tO-30cm

30cm+

000_0000 0-5em

----6----- 5-10em--0-- 10-30em

~ 30em+

000000000000000 0-5em ( d)

----6----- 5-10cm--0-- 10-30cm~ 30em+

3025

..-•.----- ..-

20

~ ,.....

'--0 -----00 -- -- - - - __ n ci

A- __

/ "-"-/~-:...:...~.-..:-----------~~:~---~~=~~-l>.,.,

""~.-..",'0'-;'-K-

---.----

100005000

a-5000

-10000-15000-20000-25000

W -300000::: -35000« 10000t-U 5000w a::r: -5000----.J -10000,« -15000

(/)-20000

- -250002 -30000W(/) 2500

2000w 15000 1000W 5000::: 0m -5002 -10000 -1500Z -2000

-2500500

a-500

-1000-1500-2000-2500-3000-3500-4000

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 6. Variation moyenne du nombre de semis pour le site V, (peS(R)), en fonction de lasurface terrière après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 59: Document

--.,: .....................•......• ~...-:•.......... ./ " ... ,./ .....•o------~ -.."0

10000

-1000-2000-3000-4000-5000-6000-7000

w -80000::: -9000~ 75001-U 5000w 2500l

0----.J -2500,« -5000

-7500V1- -10000:2

-12500WV1 2500

2000w 15000 1000W 5000::: 0CD -500:2 -1000a -1500Z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500-2000-2500

15

~ . -o.-."0-- _

0•• _

0--- •

20

/0---------0°

-.....

25

000--"0000000_ semis de SAB

---- semis de EPB~ semis de THO

0000"_0000000_ 0-5em

----1/!r---- 5-10em--0-- 10-30em

30em+

000_0000 000 0-5em

----1/!r---- 5-lOem--0-- 10-30em--<>- 30em+

_0000000_00000_ 0-5em

----1/!r---- 5-10em--0-- 10-30em--<>- 30em+

30

(a)

(b)

(c)

(d)

Annexe 7.

SURFACE TERRIÈRE (m2/ha)

Variation moyenne du nombre de semis pour le site VI, (PeS(R)), en fonction dela surface terrière après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 60: Document

0-'

-----0

(a)

(c)

(b)••••••• 0- •. 000• 0-5em

-'--6-'-'- 5-1Qem--0-- 10-30em-<>--- 30em+

000000·0 ••• •• •. semis de SAS

--â-- semis de EPS---0-- semis de THO

••••••• 0000 •••• 0 - 5 e m

-'-'6-'-'- 5-10em--0-- 10-30em

o 30em+

..... ··0 0-5em ( d)----6----- 5-10em--0-- 10-30em-<>--- 30em+

35302520

__--.---.--~-----_.-.-.-.-.-.-.â

.•••.••••••••••••••••••••••.0

••••• -.-- •• -0-.-

_.••_. .0._ •.•••

·······-··-·· .. 0--_. __. .__.. __•...

o....

0----

~:::::.:....:.....

50000

-5000-10000-15000-20000-25000-30000-35000-40000

w -450000:: -50000« 300001- 20000UW 10000:r: 0- -10000--.J -20000,« -30000

-40000(/) -50000- -60000LW -70000(/) 2500

2000w 15000 1000W 5000:: 0m -500L -10000 -1500Z -2000

-25001000

0-1000

-2000-3000-4000-5000-6000-7000-8000

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 8. Variation moyenne du nombre de semis pour le site VII, (BbS(R)), en fonction dela surface terrière après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 61: Document

_______0_______semis de SAS.•..•...•....

-_i!.-- semis de EPS---"Q -0-- semis de THO

(b)

(a)

(c)

(d)

000----0------- 0-5em----6----- 5-lOem--!J-- 10-30em

~ 30em+

_______0 0-5em

----6----- 5-lOem--!J-- 10-30em~ 30em+

m_mOm_m 0-5em

----6----- 5-lOem--!J-- 10-30em~ 30em+

35302520

D"'.;;: ...~::~::: :,-----~ ---------

0---------

5000

-500-1000-1500-2000-2500-3000-3500-4000-4500

W -50000::: -5500<1: 10001-

500Uw 0:r: -500-

-1000.....J-1500

'<1: -2000

(/) -2500- -3000"2

-3500w(/) 2500

2000W 15000 1000W 5000::: 0CD -500"2 -10000 -1500Z -2000

-2500500

0

-500

-1000

-1500

-2000

-2500

-300015

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 9. Variation moyenne du nombre de semis pour le site VIII, (PeE(F)), en fonction dela surface terri ère après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 62: Document

••.•./ •.•0•••••.•...•.•••••...•

.'/ "0-' -00 - --. _ -------.- ••••••••••••••••••••• o •• 0 ••• _. <>

el _--6---__

................ô =~:=~:::::,__ .__ ._..'

(b)

(a)

Cc)

(d)

-- 0· semis de SAS

-~-- semis de EPS-0- semis de THO

...--..0.... --- 0 - 5 e m

---'6-'-'- 5-10em--0-- 10-30em~ 30em+

... · ... 0-· ..... O-Sem-'-'6-'--- 5-lOem--0-- 10-30em~ 30em+

·.....·0··..... 0-5em-'-'6-'-'- 5-10em--0-- 10-30em~ 30em+

35302520

60005500500045004000350030002500200015001000500w acr -500

<{ 60001- 5000U 4000W 3000l 2000- 1000---.J a,<{ -1000

-2000-3000

(/) -4000- -5000Lw -6000(/) 2500

2000W 15000 1000W 500cr aCD -500L -10000 -1500Z -2000

-25002500200015001000500

a-500

-1000-1500-2000-2500

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 10. Variation moyenne du nombre de semis pour le site IX, (PeS(F)), en fonction dela surface terrière après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 63: Document

20

//

//

_/--------cr-"

(b)

(0)

(c)

(d)

de SASde EPSde THO

_00 •••• 0 · 0-5em-.-.,a..-.- 5-10em--{]-- 10-30em

30em+

••• ••. _0 __•• ••• semis

----.0.-- semis----0-- semis

-· __••• 0_ ••••• • 0-5 e m

-.-.,a..-.- 5-10em--{]-- 10-30em~ 30em+

••.••. -Omm. a-sem---.,a.--.- 5-10em--{]-- 1O-30em

30em+

25

"."''0

'~'-'-'-à

.:::-..-..-

__ C? - .

..........

~_....•- .. - -........•...•.....

•.• "OO-""-

O'···

b.. •..••.....••....••.

...•....•..

~~=..::.:=:--..:=::::.:~

0··············-----

tr-------500

a-500

-1000-1500-2000-2500

W -30000:: -3500« 30001-U 2000W 1000:r::- a---1

,« -1000

-2000(/)

-3000-L

-4000W(/) 2500

2000W 15000 1000W 5000:: am -500L -1000a -1500z -2000

-2500500

a-500

-1000-1500-2000-2500-3000-3500-4000--4500-5000

15

SURFACE TERRIÈRE (m2/ho)

Annexe 11. Variation moyenne du nombre de semis pour le site X, (PeS(F», en fonction de lasurface terri ère après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 64: Document

_-----.. -------0- .

(b)

(a)

(c)

Cd)

-------0--000-- semis de SAB

---- semis de EPS-0-- semis de THO

-------000----- 0-5em

-.--<{!r---- 5-10cm--{]-- 10-30em

~ 30em+

-000---0------· 0-5em----<{!r---- 5-lOem--{]-- 1O-30em

o 30em+

--.000-0----000 0 -5em----<{!r---- 5-10em--{]-- 10-30em

~ 30em+

3025

-<f _...CJ-- ------c:r-"'"

.c- =_=-==-:::'=~--â--- ••••• 1-- ..----. ~ -------------0----·- -""'-

'tJ

20

2500200015001000500

0-500

-1000-1500

W -20000::: -2500« 2000f-U 1500

w 1000l 500- 0---1

~500~/'

,« -1000 /'

-1500 /'/'

(/) -2000 /'- -2500 cr'":2w -3000(/) 2500

w 2000

0 15001000

w 5000::: 0CD -500:2 -10000 -1500Z -2000

-2500200015001000500

0-500

-1000-1500

-2000-2500-3000

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 12. Variation moyenne du nombre de semis pour le site XI, (PeS(F)), en fonction dela surface terri ère après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO.

Page 65: Document

--0--

(b)

(a)

(c)

(d)

•••.••.0- •••.. · semis de SAS

-_-- semis de EPS--0-- semis de THO

·--·...0••••--- 0-5em---'60--'- 5-10em--0-- 10-30em

30em+

... ----0- .•.. -- a -Sem-'-'60--'- 5-lOem--0-- 1O-30em

-<>-- 30em+

000 ·0•.•..._ a-Sem

-'--60'-'- 5-10em--0-- 10-30em-<>-- 30em+

35

..•..••••..0

3025

.•...•...............

20

0-- _

lJ-'-'---'

2500200015001000500

0-500

-1000-1500

W -20000::: -2500<{ 7000f-U 6000

W 5000:r: 4000- 3000.--J 2000-<{ 1000

0(/) -1000- -20002W -3000(/) 2500

W2000

0 15001000

W 5000::: 0CO -5002 -10000 -1500Z -2000

-25002500200015001000500

0-500

-1000-1500

-2000-2500

15

SURF ACE TERRIÈRE (m2/ha)

Annexe 13. Variation moyenne du nombre de semis pour le site XII, (Pe), en fonction de lasurface terrière après coupe; (a) globale pour les trois espèces, (b) par classe dehauteur pour le SAB, (c) par classe de hauteur pour l'EPB, (d) par classe de hauteurpour le THO_

Page 66: Document

SeS) [38]1

S(E) [5] ceC) [6] Pe [2]

1E(S) [1] ceS) [1] Pe(S) D7]

R(S) [2] ceE) [1] Pe(E) [4]

SeMe) [1] seC) [2] Fi(S) [2]

E(C) [1] Fi(R) [1]

R(C) [1] Fi(E) [1]

Bb(S) [5]--

Bj(R) [2]

Ero(R) [1]

Annexe 14. Nom et nombre de strates par groupe.