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DÉVELOPPEMENT DE TECHNIQUES DE PRÉPARATION DE SITE ET DE DÉBROUSSAILLEMENT EN VUE D'ASSURER UNE MEILLEURE CROISSANCE DES PLANTS ET DE CONTRÔLER LA VÉGÉTATION COMPÉTITIVE projet n° 1038 Aménagement forestier Beaufor inc. Région : Est-du-Québec par Pierre Belleau, ing. f., M. Sc. et Yves Bell, ing. f. Syndicat des producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent Mars 1995 Ce travail a été accompli grâce à des fonds obtenus dans le cadre du programme <cEssais, expérimentations et transfert technologique en foresterie». Les points de vue ou résultats exprimés dans ce rapport sont ceux de l'auteur et ne correspondent pas nécessairement à ceux du Service canadien des forêts. De plus, l'exclusion de certains produits manufacturés ne signifie pas nécessairement que le Service Canadien des forêts les désapprouve et le fait que d'autres produits soient mentionnés ne signifie pas nécessairement qu'il les approuve. La distribution de ce document est restreinte. Pour plus de renseignements, veuillez contacter les Services des communications du Service canadien des forêts - Région du Québec au (418) 648-5788.

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DÉVELOPPEMENT DE TECHNIQUES DE PRÉPARATIONDE SITE ET DE DÉBROUSSAILLEMENT EN VUE

D'ASSURER UNE MEILLEURE CROISSANCE DES PLANTSET DE CONTRÔLER LA VÉGÉTATION COMPÉTITIVE

projet n° 1038

Aménagement forestier Beaufor inc.Région : Est-du-Québec

parPierre Belleau, ing. f., M. Sc.

etYves Bell, ing. f.

Syndicat des producteurs de boisdu Bas-Saint-Laurent

Mars 1995

Ce travail a été accompli grâce à des fonds obtenus dans le cadre du programme <cEssais,expérimentations et transfert technologique en foresterie». Les points de vue ou résultatsexprimés dans ce rapport sont ceux de l'auteur et ne correspondent pas nécessairement à ceuxdu Service canadien des forêts. De plus, l'exclusion de certains produits manufacturés ne signifiepas nécessairement que le Service Canadien des forêts les désapprouve et le fait que d'autresproduits soient mentionnés ne signifie pas nécessairement qu'il les approuve.

La distribution de ce document est restreinte. Pour plus de renseignements, veuillez contacter lesServices des communications du Service canadien des forêts - Région du Québec au(418) 648-5788.

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Données de catalogage avant publication (CANADA)

Belleau, Pierre, 1959-

Développement de techniques de préparation de site et dedébroussaillement en vue d'assurer une meilleure croissance desplants et de contrôler la végétation compétitive, projet n° 1038

«Ce travail a été accompli grâce à des fonds obtenus dans lecadre du programme Essais, expérimentations et transferttechnologique en foresterie».Comprend des références bibliographiques.«La distribution de ce document est restreinte.»

ISBN 0-662-80355-8No de cat. Fo29-39/30-1995F

1. Éclaircie {Sylviculture) -- Québec (province).2. Broussailles, Lutte contre les.3. Reboisement -- Québec (province)3. Éclaircie (Sylviculture) -- Québec (province)1. Service canadien des forêts. Région du Québec.II. Titre.

SD387.C58B44 1995 634.9'55'09714

© Aménagement forestier Beaufor inc.Tous droits réservés

N° de catalogue Fo29-39/31-1995FISBN 0-662-80355-8

La distribution de ce document est restreinte.

Ressources naturelles CanadaService canadien des forêts - Région du QuébecServices des communications1055, rue du P.E.P.S., C.P. 3800Sainte-Foy (Qc) G1V4C7(418) 648-5788

C95-980166-9

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RÉsUMÉ

DÉVELOPPEMENT DE TECHNIQUES DE PRÉPARATION DE SITEET DE DÉBROUSSAILLEMENT EN VUE D'ASSURERUNE MEILLEURE CROISSANCE DES PLANTS ET DECONTRÔLER LA VÉGÉTATION COMPÉTITIVE

PROJET N° 1038

Champ d'application:Région de ressources :

Promoteur :

Début du projet :

Fin du projet :

Contribution du SCF :

Coût total :

Traitement sylvicoleEst du Québec

Aménagement forestier Beaufor inc.Monsieur Jeannot Beaulieu35, 5e rang OuestBiencourt (Québec)GOK 1TOTél.: (418) 499-2022

22 juin 1992

31 mars 1995

235 729 $

235 729 $

DESCRIPTION DU PROJET

Le projet consistait à développer des techniques de préparation de terrain et de débroussaillement à l'aidede la herse forestière et à les comparer aux méthodes actuellement utilisées en forêt privée. Par la suite,trois types de plants ont été mis en terre.

De nombreuses mesures après traitement ont permis d'obtenir des informations précises sur lecomportement des plants et de la végétation concurrente sur les sites traités. De plus, une étude deproductivité et de coûts de la herse forestière a été réalisée dans des situations très diversifiées.

RÉSULTATS OBTENUS

Différents modes de préparation de-terrain effectués avec la herse forestière ainsi que la méthode habituelledu déblaiement mécanique, ont été appliqués au cours de l'automne 1992 à deux parterres de coupe, ancienet récent, puis à deux friches, avec et sans broussailles.

Des mesures du rayonnement solaire, de la température du sol, du diamètre et de la hauteur des plants ontété effectuées au cours des deux saisons de croissance qui suivirent. Des analyses du contenu enmacroéléments des tissus foliaires des plants ont aussi été réalisées à l'automne 1994.

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Dans la majorité des cas, le hersage a assuré un meilleur contrôle de la compétition durant les deuxpremières saisons après le reboisement. Le hersage différé et le billonnage, lorsqu'appliqué, ont été lesplus performants. Le hersage double passage a été plus efficace que le déblaiement mécanique dans lecas de la friche avec broussailles.

L'accroissement en hauteur des plants en récipient a surpassé celui des plants à racines nues peu importele mode de préparation et le délai après le reboisement. Toutefois, pour cette variable, les interactionsentre les modes de préparation de terrain et les type de plants ont été non significatives.

Pour ce qui est de l'étude de productivité, il en résulte que le temps productif de l'ensemble des travauxreprésente 62 % du temps. Les différentes sources de temps improductif sont reliées à la débusqueuse(Il %), à la herse (2 %) et à d'autres sources telles un sol humide, des pentes abruptes, etc. (25 %).

La productivité moyenne de la herse forestière a été de 0,4 ha/HMP.

RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENT AIRES

Pour plus d'informations, vous pouvez vous adresser aux Services des Communications du Servicecanadien des forêts à l'adresse suivante:

1055, rue du P.E.P.S., c.P. 3800Sainte-Foy (Québec) GIV 4C7

Tél. : (418) 648-7193Téléc. : (418) 648-5849

Page 5: Document

TABLE DES MATIÈRESPages

LISTE DES TABLEAUX v

LISTE DES FIGURES vii

RÉSUMÉ IX

1. INTRODUCTION _ . _ _ _ 1

2. OBJECTIFS .

SECTION 1 : ESSAIS COMBINÉS DE PRÉPARATION DE TERRAIN ET DE TYPEDE PLANT 2

3. LA PRÉPARATION D'UN SITE EN VUE DE SON REBOISEMENT 2

3.1 LES DIVERSES TECHNIQUES 2

3.2 EFFETS DU SCARIFIAGE 3

3.3 SURVIE ET CROISSANCE DES PLANTS 4

4. PROBLÉMATIQUE 5

5. MÉTHODOLOGIE 6

5.1 LES SITES 6

5.2 LES DISPOSITIFS 7

5.3 MISE EN PLACE DES DISPOSITIFS 13

5.3.1 Débroussaillement et déblaiement 135.3.2 Hersage 135.3.3 Reboisement 14

5.4 MESURES ET RELEVÉS 15

5.4.1 Description de la végétation 155.4.2 Analyse et description des sols 165.4.3 Mesure de la transmission du rayonnement solaire 165.4.4 Température du sol 17

- 11 -

Page 6: Document

5.4.5 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité 175.4.6 Analyse foliaire 18

5.5 TESTS ET ANALYSES 19

6. RÉSULTATS ET DISCUSSION 19

6.1 CAS 1 : COUPE RÉCENTE MAL RÉGÉNÉRÉE 19

6.1.1 Transmission du rayonnement solaire 196.1.2 Température du sol 226.1.3 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité 226.1.4 Analyse foliaire 266.1.5 Conclusion 27

6.2 CAS 2: ANCIENNE COUPE MAL RÉGÉNÉRÉE 28

6.2.1 Transmission du rayonnement solaire 286.2.2 Température du sol 306.2.3 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité 316.2.4 Analyse foliaire 346.2.5 Conclusion 36

6.3 CAS 3: FRICHE SANS BROUSSAILLES 37

6.3.1 Transmission du rayonnement solaire 376.3.2 Température du sol 406.3.3 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité 406.3.4 Analyse foliaire 446.3.5 Conclusion 46

6.4 CAS 4: FRICHE AVEC BROUSSAILLES 46

6.4.1 Transmission du rayonnement solaire 466.4.2 Température du sol 496.4.3 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité 516.4.4 Analyse foliaire 536.4.5 Conclusion 55

SECTION 2 : ÉTUDE DE PRODUCTIVITÉ 56

7. MÉTHODOLOGIE 56

-111-

Page 7: Document

8. RÉSULTATS 57

9. CONCLUSION FINALE 58

ANNEXES 60

RÉFÉRENCES 81

- IV -

Page 8: Document

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1

Tableau 2

Tableau 3

Quelques caractéristiques des sites étudiés 7

Pourcentage des précipitations nonnales mensuelles et écart à latempérature nonnale mensuelle enregistrés au cours des saisonsde végétation 1992 à 1994 14

Caractéristiques des plants reboisés sur les dispositifs 15

Tableau 4 Pourcentage de transmission moyen par mode de préparation deterrain pour la coupe récente mal régénérée 21

Tableau 5 Fréquence (%) des valeurs de transmission du rayonnement solaire ~ 60 %par mode de préparation de terrain pour la coupe récente malrégénérée 22

Tableau 6 Pourcentage de mortalité après la première et la deuxième saisonde croissance par mode de préparation et type de plant pour la couperécente mal régénérée 25

Tableau 7 Concentration (%) de macroéléments dans les tissus foliaires par modede préparation de terrain pour la coupe récente mal régénérée o •••••••• 26

Tableau 8 Concentration (%) de macroéléments dans les tissus foliaires par typede plant pour la coupe récente mal régénérée o •••••••••••••••••••• 27

Tableau 9 Pourcentage de transmission moyen par mode de préparation deterrain pour l'ancienne coupe mal régénérée o. 28

Tableau 10 Fréquence (%) des valeurs de transmission du rayonnement solaire ~ 60 %par mode de préparation de terrain pour l'ancienne coupe malrégénérée 30

Tableau Il Pourcentage de mortalité après la première et la deuxième saisonde croissance par mode de préparation et type de plant pourl'ancienne coupe mal régénérée 34

Tableau 12 Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires parmode de préparation pour l'ancienne coupe mal régénérée 35

- v -

Page 9: Document

Tableau 13 Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires partype de plant pour l'ancienne coupe mal régénérée 36

Tableau 14 Pourcentage de transmission moyen par mode de préparation deterrain pour la friche sans broussailles 39

Tableau 15 Fréquence (%) des valeurs de transmission du rayonnement solaire ~ 60 %par mode de préparation de terrain pour la friche sans broussailles 39

Tableau 16 Pourcentage de mortalité après la première et la deuxième saisonde croissance par mode de préparation et par type de plant pourla friche sans broussailles 44

Tableau 17 Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires parmode de préparation pour la friche sans broussailles 44

Tableau 18 Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires partype de plant pour la friche sans broussailles 45

Tableau 19 Pourcentage de transmission moyen par mode de préparation de terrainpour la friche avec broussailles 48

Tableau 20 Fréquence (%) des valeurs de transmission du rayonnement solaire ~ 60 %par mode de préparation pour la friche avec broussailles 49

Tableau 21 Pourcentage de mortalité après la première et la deuxième saisonde croissance par mode de préparation et par type de plant pourla friche avec broussailles 53

Tableau 22 Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliairespar mode de préparation pour la friche avec broussailles 54

Tableau 23 Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliairespar type de plant pour la friche avec broussailles 54

Tableau 24 Quelques caractéristiques des quatre sites 56

Tableau 25 Résultats détaillés de l'étude de productivité de la herseforestière à disques 57

Tableau 26 Distribution du temps d'utilisation et rendement de la herseforestière à disques 58

- VI -

Page 10: Document

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1

Figure 2

Localisation des sites de l'étude 6

Schéma du dispositif en place sur la coupe récente mal régénérée 9

Figure 3

Figure 4

Figure 5

Schéma du dispositif en place sur l'ancienne coupe mal régénérée

Schéma du dispositif en place sur la friche sans broussailles

Schéma du dispositif en place sur la friche avec broussailles

10

Il

12

Figure 6 Pourcentage du rayonnement solaire incident transmis aux plants,la première et la deuxième saison de croissance à la suite dureboisement d'une coupe récente mal régénérée, traitée par desmodes différents de préparation de terrain 20

Figure 7 Températures moyennes à l'intérieur des 20 premiers centimètres desol par mode de préparation de terrain, pour chacun des relevésréalisés durant la première et la deuxième saison de croissanceaprès le reboisement d'une coupe récente mal régénérée 23

Figure 8 Croissance annuelle de différents types de plant d'épinette blanche(a) en diamètre pour 1994, (b) en hauteur pour 1993 et, (c) enhauteur pour 1994 selon divers modes de préparation de terrainappliqués à une coupe récente mal régénérée 24

Figure 9 Pourcentage du rayonnement solaire incident transmis aux plantslors de la première et de la deuxième saison de croissance la suitedu reboisement d'une ancienne coupe mal régénérée traitée par desmodes différents de préparation de terrain 29

Figure 10 Températures moyennes à l'intérieur des 20 premiers centimètres desol par mode de préparation de terrain pour chacun des relevésréalisés durant la première et la deuxième saison de croissanceaprès le reboisement d'une ancienne coupe mal régénérée 31

Figure Il .. Croissanc~â11Iluelle·de différents-types de plant d'épinette blanche(a) en diamètre pour 1994, (b) en hauteur pour 1993 et, (c) en hauteurpour 1994 selon divers modes de préparation de terrain appliqués àune ancienne coupe mal régénérée 32

- vu -

Page 11: Document

Figure 12

Figure 13

Figure 14

Figure 15

Figure 16

Figure 17

Pourcentage du rayonnement solaire incident transmis aux plants lorsde la première et de la deuxième saison de croissance à la suite dureboisement d'une friche sans broussailles traitée par des modesdifférents de préparation de terrain 38

Températures moyennes à l'intérieur des 20 premiers centimètres desol par mode de préparation de terrain, pour chacun des relevésréalisés durant la première et la deuxième saison de croissanceaprès le reboisement d'une friche sans broussailles 41

Croissance annuelle de différents types de plant d'épinette blanche(a) en diamètre pour 1994, (b) en hauteur pour 1993 et, (c) enhauteur pour 1994 selon les divers modes de préparation de terrainappliqués à une friche sans broussailles 43

Pourcentage du rayonnement solaire incident transmis aux plants lorsde la première et de la deuxième saison de croissance à la suite dureboisement d'une friche avec broussailles, traitée par des modesdifférents de préparation de terrain 47

Températures moyennes à l'intérieur des 20 premiers centimètresde sol par mode de préparation de terrain, pour chacun desrelevés réalisés durant la première et la deuxième saison decroissance après le reboisement d'une friche avec broussailles 50

Croissance annuelle de différents types de plant d'épinette blanche(a) en diamètre pour 1994, (b) en hauteur pour 1993 et, (c) en hauteurpour 1994 selon les divers modes de préparation appliqués à unefriche avec broussailles 52

- Vlll -

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RÉSUMÉ

Différents modes de préparation de terrain effectués avec la herse forestière, ainsi que la méthodehabituelle du déblaiement mécanique, ont été appliqués au cours de l'automne 1992 à deuxparterres de coupe, ancien et récent, puis à deux friches, avec et sans broussailles, préalablementau reboisement, le printemps suivant, de trois types de plant d'épinette blanche (Picea glauca)dont deux en contenant et un à racines nues de fortes dimensions.

Lors des deux saisons de croissance qui suivirent, des mesures du rayonnement solaire, de latempérature du sol, du diamètre et de la hauteur des plants ont été effectuées. Des analyses ducontenu en macroéléments des tissus foliaires des plants ont aussi été réalisées à l'automne 1994.

Dans la majorité des cas, le hersage a assuré un meilleur contrôle de la compétition durant lesdeux premières saisons après le reboisement. Le hersage différé et le billonnage, lorsqu'appliqué,ont été les modes les plus performants. Le hersage double passage a été plus efficace que ledéblaiement mécanique dans le cas de la friche avec broussailles seulement.

L'accroissement en hauteur des plants en contenant a surpassé celui des plants à racines nues,peu importe le mode de préparation et le délai après le reboisement. Toutefois, pour cettevariable, les interactions entre les modes de préparation de terrain et les types de plant ont éténon significatives.

La productivité de la herse forestière a été en moyenne de 0,4 ha/HMP.

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1. INTRODUCTION

Cette étude vise principalement l'essai de la herse forestière comme méthode pour préparer unsite en vue de son reboisement dans un contexte d'élimination à moyen tenne des phytocides enmilieu forestier.

Le promoteur du projet, la fInne Aménagement forestier Beaufor inc. de Biencourt, a supervisél'ensemble des travaux réalisés sur le terrain. Le suivi scientifIque a été confIé au Syndicat desproducteurs de bois du Bas-Saint-Laurent.

Le rapport qui suit comporte deux sections : une première, où sont présentés les résultats dequatre essais à teneur scientifIque mis de l'avant pour identifIer des combinaisons de traitementseffIcaces en l'absence d'entretien chimique, puis une seconde, consistant à étudier la productivitéde la herse forestière en petites forêts privées.

2. OBJECTIFS

L'objectifprincipal de l'étude consiste à identifIer des combinaisons efficaces de traitements pourremettre en productivité des aires déboisées mal régénérées et des terres agricoles abandonnéesévitant ainsi d'avoir recours aux phytocides.

Les objectifs spécifIques sont les suivants:

a) comparer l'efficacité de différentes techniques de préparation de terrain, dont certainesavec la herse forestière, en ce qui a trait au contrôle de la végétation concurrente;

b) comparer la croissance de différents types de plant d'épinette blanche (Picea glauca) sousdiverses conditions de préparation de terrain;

c) mesurer la productivité de la herse forestière dans le contexte des forêts privées.

- 1 -

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SECTION 1 : ESSAIS COMBINÉS DE PRÉPARATION DE TERRAIN ET DETYPE DE PLANT

3. LA PRÉPARATION D'UN SITE EN VUE DE SON REBOISEMENT

3.1 Les diverses techniques

La préparation de terrain est devenue une pratique courante en foresterie avant le reboisementpuisqu'elle améliore considérablement à court terme le taux de succès d'une plantation. Lapréparation vise l'enlèvement des débris de coupe et de la végétation compétitive pour créer unenvironnement favorable à l'établissement et à la croissance des semis (Prévost, 1992). D'aprèsles normes du Service pépinières et reboisement du Gouvernement du Québec (Paquet, 1982),les travaux de préparation de terrain visent idéalement les objectifs suivants: augmenter le niveaude «plantabilité» d'une station, améliorer la qualité de la mise en terre et le rendement desouvriers, puis favoriser la croissance initiale des plants.

Cela peut se faire de trois façons : par brûlage contrôlé, par épandage de phytocides ou encorepar des procédés mécaniques.

Le brûlage dirigé n'est pratiquement pas utilisé au Québec; tout au plus 3 ha en 1992 (Anonyme,1994). Quelques essais ont bien été réalisés au cours des dernières années, mais l'application decette technique demeure difficile. En effet, pour diminuer les risques de conflagration, le brûlagedoit être effectué dans des conditions météorologiques très spécifiques.

L'épandage de phytocides est le deuxième mode de préparation en importance au Québec. Il sedéfinit par l'application de produits chimiques utilisés pour tuer ou réduire la croissance d'herbesnon graminéennes, d'herbages, de plantes ligneuses et de leurs semences. L'importancegrandissante des questions environnementales dans notre société rend cette pratique de moins enmoins acceptable.

Depuis plusieurs années, on a largement recours aux méthodes dites mécaniques au Québec. Eneffet, plus de 80 % des travaux de préparation de terrain effectués annuellement sur les forêtspubliques sont des travaux de scarifiage.

Les appareils de scarifiage les plus utilisés sont principalement les scarificateurs à disques dentésainsi que les barils et chaînes. L'utilisation massive de ces appareils s'explique par leurrendement jugé acceptable et leur capacité d'effectuer des opérations dans une gamme variée deconditions de terrain. Ce traitement dessine au sol des sillons libres de débris ou de toute autrevégétation dans lesquels ~ont mis en-1:erre-les plants: La largeur'de ces sillons peut varier de 0,3à 0,5 m.

D'autres scarificateurs existent aussi pour préparer au reboisement des secteurs sévèrementenvahis par la végétation indésirable.

- 2 -

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Parmi les techniques mécaniques, on trouve finalement le déblaiement, qui consiste à disposeren andains ou en tas les déchets de coupe ou la végétation que l'on désire éliminer pour ainsifaciliter le reboisement. On reproche souvent à cette méthode l'élimination de l'horizonorganique de surface.

Au Canada, la province de Québec détient le troisième rang quant à l'utilisation des procédésmécaniques. De 117 000 ha en 1989, année record, la superficie totale ainsi traitée est passéeà un peu moins de 75 000 ha en 1992.

3.2 Effets du scarifiae:e

La partie qui suit est tirée de l'article de synthèse rédigé par Marcel Prévost (1992) et intitulé:«Effets du scarifiage sur les propriétés du sol, la croissance des semis et la compétition : revuedes connaissances actuelles et perspectives de recherches au Québec».

Le sol est un milieu poreux déformable qui sert de support physique aux plantes. Il est à la foisun réservoir et un conducteur pour les éléments nutritifs, l'eau et l'air. Les propriétés du sol quiinfluencent l'enracinement sont donc d'une grande importance puisqu'elles déterminentindirectement l'efficacité du système racinaire pour l'ancrage et le prélèvement d'eau et denutriments. Ces propriétés du sol sont des caractéristiques mesurables susceptibles d'êtremodifiées par le scarifiage.

Le scarifiage influence le régime hydrique du sol en changeant à la fois les pertes parévapotranspiration et les propriétés de rétention en eau du substrat. En diminuant les débris decoupe et la végétation compétitive, le scarifiage augmente le rayonnement solaire et le vent dansl'entourage des semis, pour ainsi accroître la demande évaporante de l'air et entraîner une haussede transpiration de la part des semis. Toutefois, l'apport d'eau au sol par les précipitationsaugmente significativement puisque les débris et la strate arbustive ont une capacité d'interceptionimportante. De plus, en enlevant la végétation compétitive, le scarifiage diminue lesprélèvements pour la transpiration et contribue à conserver l'eau disponible pour les semis.Ainsi, les réserves en eau du sol comblent amplement la demande évaporante accrue et entraînentune diminution du stress hydrique des plants. On reconnaît généralement que les méthodes descarifiage qui incorporent la matière organique au sol minéral produisent un mélange dont larétention en eau et l'aération sont assurées à long terme.

On note généralement une hausse de la température du sol après scarifiage. Deux phénomènesprovoqueraient principalement cette hausse. Premièrement, l'augmentation du rayonnementsolaire direct au sol rendu possible par l'enlèvement des débris et de la végétation etdeuxièmement, l'amélioration des propriétés thermiques du sol par la mise à nu de l'horizonminéral (enlèvement-de la-couche isolante) OU 'Par l'incorporation de la 'matière organique au solminéral. Les températures atteintes varient grandement entre les types de scarifiage utilisés. Laformation des monticules permet un meilleur réchauffement que la simple mise à nu du solminéral. Le scarifiage amplifie également les écarts dans le cycle annuel de la température dusol, en accélérant le réchauffement printanier avec toutefois en contrepartie un gel automnal plus

- 3 -

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précoce. Cette modification du régime thermique devrait être particulièrement bénéfique dansle cas des sols froids de la forêt boréale.

Diverses études ont montré que la mise à nu du sol, en enlevant les débris de coupe, lavégétation compétitive et la matière organique, cause une diminution significative des élémentsnutritifs disponibles dans l'entourage des semis. L'approvisionnement de matière organique doitêtre maintenu puisqu'elle représente, après minéralisation, la source première d'azote utilisée parla plante. Cependant, en climat froid, le faible taux de minéralisation limite déjà la disponibilitéde l'azote. Ainsi, les pertes nutritionnelles résultant de l'enlèvement de la matière organiqueseraient plus que compensées à court terme par les efforts bénéfiques sur le régime thermique.Les techniques de scarifiage qui mélangent la matière organique au sol minéral permettent doncde conserver une source adéquate de nutriments pour les semis, tout en favorisant laminéralisation par des conditions favorables de température et d'humidité du sol. Cependant,étant donné que la minéralisation accrue se produit au stade où la demande totale en azote parla biomasse est faible, des pertes par lessivage sont susceptibles de se produire. L'accélérationdu lessivage des éléments nutritifs à la suite de la forte perturbation du sol pourrait donc annulerles effets bénéfiques observés à court terme.

Les recherches sur des sols ayant subi une compaction ont démontré que les techniques duscarifiage mélangeant la matière organique au sol minéral pouvaient ramener la densité apparentedes horizons de surface à leur niveau d'avant coupe. De plus, il est reconnu que la formationde microsites surélevés, en ameublissant le sol, réduit sa densité apparente et augmente saporosité. De façon générale, le scarifiage laisse une base de sol ferme au fond des sillons, unmélange détassé (matière organique - sol minéral) au sommet des monticules et un sol de densitéintermédiaire sur les côtés des monticules.

3.3 Survie et croissance des plants

Les études démontrent qu'à peu près toutes les formes de scarifiage permettent un meilleurétablissement des plants et que, sous cet aspect, les différentes méthodes s'équivalent durant lespremières années. Lorsque sévit le choc de plantation, de bonnes conditions climatiques et despropriétés avantageuses du sol au niveau de sa structure et de sa rétention en eau améliorent lacapacité d'absorption du système racinaire et favorisent la reprise du mouvement de l'eau dansles plants. Cependant, pour ce qui est de leur croissance subséquente, plusieurs études entrenten contradiction. Il semble en effet que le succès lié à l'établissement d'une plantation sur unsite scarifié ne soit pas nécessairement garant dans le futur d'une bonne croissance des plants.

D'autres facteurs interviennent durant les premières années après le reboisement et ils sontresponsables des variations du taux de survie et de la croissance sous diverses combinaisons detraitements. - La compétition pour-l'espace-par les~spèces 'végétales -concurrentes constitue lefacteur principal. Cette compétition peut se traduire par une réduction de la disponibilité en eauet en éléments nutritifs, par l'interception d'une fraction du rayonnement solaire incident, parcertains effets allélopathiques et même, indirectement, par l'augmentation de la susceptibilité auxchampignons, aux insectes et aux rongeurs.

- 4 -

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Plusieurs travaux ont traités l'évaluation des effets de l'intensité de la compétition sur larégénération en plantation et ont mené à la définition d'indices de compétition, la plupartcherchant à décrire la couverture de végétation concurrente.

Le choix de l'essence et du type de plant à mettre en terre en relation avec les caractéristiquesde la station ne peut non plus être laissé au hasard. Le mode de production en contenant neconvient pas aux terres agricoles abandonnées où le déchaussement est important. Des plants defaibles dimensions sont aussi rapidement étouffés par la végétation concurrente et leur chance des'affranchir est réduite.

4. PROBLÉMATIQUE

Dans l'optique de l'élimination à court ou moyen terme des phytocides, l'approche habituellementpréconisée pour ramener en production un territoire, et consistant à effectuer systématiquementune préparation de terrain, suivie d'un reboisement et d'un entretien chimique de la plantation,devient difficilement recevable.

D'autre part, il est de toute évidence inutile d'espérer trouver une alternative en s'appuyant à cejour sur la littérature. Certes, d'autres avenues sont fort prometteuses, comme cela semble le caspour les phytocides de biosynthèse, mais leur utilisation de façon opérationnelle ne peut êtreescomptée avant plusieurs années.

La herse forestière (annexes 1a et 1b) est une adaptation aux conditions québécoises d'uneinvention conçue pour les fins de la sylviculture des boisés de France. Cet équipement, mû parun tracteur, a la particularité de sectionner les débris végétaux ligneux de manière à réduire lespossibilités de rejet, puis de brasser de façon intensive les horizons supérieurs pour combiner, enun mélange homogène, les composantes organiques et minérales du sol (Cormier, 1990). Cetéquipement se prête bien à la préparation des aires de coupe récoltées par arbres entiers.

La version 1990 de la herse forestière est plus polyvalente. Le diamètre des disques a notammentété majoré et le mécanisme d'ajustements, amélioré. Cette machinerie offre aussi l'opportunité,si l'on renverse les disques, de produire des billons, genre de monticules continus sur lesquelssont disposés les plants (annexe 2).

L'efficacité de la herse forestière à retarder l'apparition de la végétation concurrente n'a pasencore fait l'objet d'études sérieuses. La région du Bas-Saint-Laurent, reconnue pourl'agressivité et l'abondance de ses espèces compétitives, constitue un banc d'essai par excellence.

D'autre part, en combinanh:e traitement à ia mise en terre de plants à fortes dimensions, on peutémettre 1'hypothèse qu'une alternative aux entretiens chimiques puisse être identifiée.

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5. MÉTHODOLOGIE

5.1 Les sites

Nous avons identifié pour les fms de l'étude quatre sites tous localisés dans la région du Bas-Saint-Laurent au Québec (figure 1). Ces sites se situent plus particulièrement sur le territoire desmunicipalités de Biencourt (comté de Rimouski) et de Saint-Michel-du-Squatec (comté duTémiscouata), entre 47°59' et 47°54' de latitude nord puis 68°32' et 68°45' de longitude ouest.

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Figure 1 : Localisation des sites de l'étude.

Le secteur appartient à la forêt mixte dans la domaine de la sapinière à bouleaux jaunes. Il s'agitde la région écologique des basses et moyennes Appalaches (5a) selon la classification deThibault (1985).

Le climat est caractérisé par une température moyenne annuelle de 2,3 °C et une précipitationannuelle totale de 1 016 mm (Houde, 1978). L' évapotranspiration potentielle moyenne atteint490 mm. On y enregistre environ 100 jours sans gel annuellement, les dates de la première etde la dernière gelée étant le 7 septembre et le 15 juin, respectivement. Les vents dominants sontdu sud-ouest (Ferland et Gagnon, 1967).

Nous avons voulu mettre à l'essai la herse forestière dans divers milieux représentatifs desconditions prévalant en forêt privée, c'est-à-dire, d'une part, les parterres de coupe et d'autre part,les friches (terres agricoles à l'abandon). Dans l'un et l'autre des cas, on a identifié deuxsituations contrastantes différant par le niveau d'envahissement de la végétation concurrente, le

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!Schéma du dispositif en place sur la coupe récente mal régénérée.

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débroussaillement manuel et

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Figure 3: Schéma du dispositif en place sur l'ancienne coupemal régénérée.

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Figure 4: Schéma du dispositif en place sur la friche sansbroussailles.

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Figure 5: Schéma du dispositif en place sur la friche avecbroussailles.

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5.3 Mise en place des dispositifs

5.3.1 Débroussaillement et déblaiement

Le débroussaillement manuel suivi du déblaiement manuel a eu lieu du 22 juin au 3 juillet 1992.Des scies à chaîne ont servi à la coupe, et les déchets ont été disposés en tas à l'intérieur deszones tampons.

Cette opération était indispensable avant de reboiser les unités témoins ailleurs que sur la frichesans broussailles, sans quoi peu de plants auraient survécu après la première saison.

Le débroussaillement manuel suivi d'un déblaiement mécanique a été effectué du 13 au 17 juillet1992. Les andains ont cette fois été mis en forme à l'aide d'un bulldozer de modèle Case 1150muni d'un râteau. La technique a été appliquée de manière à ne pas provoquer un scalpageabusif de 1'horizon organique.

5.3.2 Hersage

Le modèle de herse utilisé (version 1990) possède huit disques de 71 cm de diamètre. Cesdisques sont disposés sur deux rangées et agissent indépendamment les uns des autres afin detraiter uniformément les superficies parsemées d'obstacles (débris ligneux, souches, pierres etautres). Il possède un système hydraulique autonome capable d'alimenter les huit vérinsnécessaires à l'ajustement de la pression et de la profondeur de chacun des disques. Son poidsélevé (6 350 kg, 14 000 lb) nécessite un véhicule de traction assez puissant. Lors de la mise enplace des dispositifs, une débusqueuse à câbles John Deere 640D Turbo, possédant une puissancede 90 kW (120 CV) a fait office de tracteur.

Le hersage en deux passages consécutifs ainsi que le premier passage du mode différé ont étéréalisés du 6 au 10juillet 1992. La végétation arbustive était alors parfaitement développée. Desconditions atmosphériques défavorables ont passablement compliqué cette première phase duhersage provoquant de fréquents embourbements (tableau 2).

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Tableau 2: Pourcentage des précipitations normales mensuelles et écart à la températurenormale mensuelle enregistrés au cours des saisons de végétation 1992 à 1994.

Mois 1992 1993 1994

40 139 177Mai

l,9°C 0,8 °C - l,1°C

265 149 191Juin

- 0,6 °C O,O°C l,8°C

188 79 131Juillet

- 3,2 °C - 0,5 °C 1,0°C

138 159 95Août

0,2°C 1,3 DC - 1,0 °C

82 114 91Septembre

1,5 DC O,O°C 0,1 °C

Source : Statistiques météorologiques mensuelles.Direction des réseaux atmosphériques.Ministère de l'Environnement et de la Faune.

Le second passage du mode de hersage en deux passages différés a été appliqué un peu plus tarddurant la saison, soit du 24 au 27 août. Le billonnage a aussi eu lieu à cette période, car onobtient des résultats insatisfaisants lorsque le sol est saturé d'eau. En rabattant une seconde foisla végétation avant l'aoûtement, les réserves racinaires s'épuisent, affectant ainsi la vigueur desrejets de la saison suivante. Même en différé, les deux passages de la herse doivent se faireperpendiculairement l'un de l'autre afin d'en maximiser l'effet.

5.3.3 Reboisement

Le reboisement s'est déroulé du 10 au 25 mai 1993 inclusivement. Le tableau 3 donne unedescription détaillée des principales caractéristiques des trois types de plant.

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Tableau 3: Caractéristiques des plants reboisés sur les dispositifs.

Hauteur DiamètreType de plant Essence Producteur Provenance Âge moyenne moyen

(cm) (mm)

Contenant de45 cavités Picea glauca S.E.R.Y. 90J23F 2-0 25,6 4,2(110 cc)

Contenant de MFO25 cavités Picea glauca Ste-Luce 88N48F 2-0 26,7 5,2(200 cc)

Racines nues (PFD) MFOPicea glauca St-Modeste 84B34F 1,5-2,5 45,2 9,8

La mise en terre a été effectuée manuellement par une équipe de quatre reboiseurs. Un préposéassurait l'approvisionnement en plants. L'équipement utilisé pour la mise en terre était une pelledans le cas des plants à racines nues et un plantoir pour ceux en contenant. La mise en terre desépinettes blanches de 200 cc posait problème et il fallut mettre au point un plantoir spécial(annexe 3).

En effet, le volume et la forme du système racinaire contre-indiquaient l'utilisation des outils dereboisement existants. Le plantoir modifié s'est révélé efficace pour créer un espacesuffisamment grand afin d'accueillir adéquatement la partie racinaire.

On a cherché à maintenir une distance de 2 m entre les plants de manière à obtenir une densitémoyenne de l'ordre de 2 500 plants/ha. Dans le cas des parcelles traitées par le billonnage, lessemis étant plantés sur l'épaulement des billons, la densité finale se situe plutôt vers1 600 plants/ha.

Durant la période de reboisement, des conditions atmosphériques idéales ont facilité l'adaptationdes plants à leur nouveau milieu. En effet, il a plu dix jours sur seize durant les opérations, cequi représente une lame d'eau de 75 mm d'épaisseur (MEF, 1993). L'abondance et la fréquencedes précipitations ont également permis d'entreposer les plants en contenant à l'extérieur sanssoins particuliers. Les ballots de plants à racines nues ont été entreposés dans un hangar frais,et on a veillé à maintenir leurs racines constamment humides.

5.4 Mesures et relevés

5.4.1 Description de la végétation

Un relevé de phytocomposition a été réalisé dans chacun des sites avant l'établissement desdispositifs. Cette étape avait pour but d'énumérer les espèces présentes et d'évaluer leurimportance relative. La méthode utilisée est tirée de l'ouvrage de Mueller et collab. (1974) et

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elle s'inspire grandement de Braun-Blanquet puisqu'elle fait appel aux indices d'abondance baséssur le pourcentage de couverture estimé par espèce et par strate.

Les différentes strates utilisées pour la description de la végétation sont celles élaborées parPayette et Gauthier (1972). Les dimensions de chacune des parcelles-échantillons utilisées pourcet inventaire sont de 10 m sur 10 m. Les résultats du relevé de phytocomposition pour chacundes sites sont présentés aux annexes 4, 5, 6 et 7.

5.4.2 Analyse et description des sols

Trois échantillons de sol ont été prélevés à l'intérieur de chacune des parcelles principales avantl'application des différents modes de préparation de terrain. Les échantillons ont été récoltés àmême les 20 premiers centimètres de sol à l'aide d'une petite pelle. Ils ont été analysés par leslaboratoires du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. Laconcentration des principaux éléments essentiels à la croissance des végétaux, à savoir P, K, Ca,Mg, Ntotal, a été mesurée ainsi que le pourcentage de matière organique, le rapport CIN et lacapacité d'échange cationique (CEC) (annexes 8, 9, 10 et Il). Ces analyses serviront à vérifier1'homogénéité de sols sur les dispositifs et peut-être à expliquer des variations éventuelles de lacroissance en diamètre et en hauteur et du contenu en éléments nutritifs dans les tissus foliaires.

Un pédon a aussi été creusé sur chacun des sites de manière à décrire les profils de sol avectoutes les analyses appropriées et à les classer selon la nomenclature canadienne (annexes 12 et13).

5.4.3 Mesure de la transmission du rayonnement solaire

Un intégrateur de lumière, modèle SF-40 de Decagon inc., a été utilisé pour effectuer les relevésde rayonnement solaire. Cet appareil mesure la quantité de lumière utile à la photosynthèse(PAR) à l'intérieur de la bande de longueur d'onde de 400 à 700 nm.

Les données ont été récoltées uniquement lors de journées exemptes de nuages entre 10 et 14 h,période durant laquelle la variation de l'angle du soleil est jugée négligeable, ce qui pennet defaire les comparaisons désirées.

Les quatre mesures suivantes ont été effectuées pour les plants 8, Il, 26 et 29 de chaque sous-parcelle : d'abord, deux mesures du rayonnement incident au-dessus de toute végétation, puisdeux autres à mi-hauteur du plant un peu en retrait de ce dernier. Le rapport entre la moyennede ces valeurs, calculée automatiquement et mise en mémoire par l'instrument de mesure, conduitau pourcentage de transmission du rayonnement incident pour un plant donné.

Les erreurs sont fréquentes lors de tels relevés, et les journées avec des conditionsatmosphériques satisfaisantes sont peu nombreuses au cours d'une saison de croissance. Voicidonc le nombre de relevés du rayonnement ayant pu être réalisés sur chacun des sites pour laprésente étude :

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Site Relevés 1993 Relevés 1994

Coupe récente mal régénérée 2 2

Ancienne coupe mal régénérée 2 2

Friche sans broussailles 3 2

Friche avec broussailles 2 2

La quantité de lumière parvenant au plant est un bon indice de la compétition végétale en un lieudonné. Selon Jobidon (1992), la croissance en hauteur et en diamètre de plants d'épinette noire(Picea mariana) bénéficiant d'une luminosité égale ou supérieure à 60 % du rayonnement solaireincident aurait été significativement plus importante. Nous utiliserons ce seuil critique lors denos analyses.

5.4.4 Température du sol

Comme le régime thermique du sol change après l'application d'un traitement de préparation deterrain, cette variable est susceptible d'expliquer des variations de croissance et de germination.Afin de vérifier les effets possibles de la température du sol sur l'émergence de la végétationcompétitive selon le type de préparation de terrain, nous avons procédé à un relevé detempérature du sol et de l'air à l'été 1993 et 1994. En même temps que se déroulaient lesrelevés du rayonnement solaire, on mesurait, à l'aide d'un thermomètre digital Omega modèleHH8l muni de trois sondes, la température du sol au dixième de degré près, à trois niveauxsimultanément: soit à la surface du sol, à 10 cm de profondeur ainsi qu'à 20 cm de profondeur.Pour ne pas perturber l'environnement immédiat des semis destinés aux mesures de rayonnementsolaire, il a été convenu de prendre les données de température du sol au centre de chaque sous-parcelle. Afin d'éviter tout risque d'erreur et de permettre des comparaisons valables dans letemps, une petite fiche de plastique indiquait l'emplacement désigné. Deux mesures de latempérature de l'air ont également été prises, à 30 minutes d'intervalle, en utilisant le mêmeappareil placé à l'ombre et à l'abri du vent. Ces données serviront à établir des relations entreles valeurs de la température dans le sol et l'abondance de la végétation concurrente via lepourcentage de transmission du rayonnement solaire.

5.4.5 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité

Afin de vérifier les effets probables des diverses méthodes de préparation de terrain sur lesdifférents types de plant, on a procédé à des relevés dendrométriques à l'automne 1993 et 1994.

Ces relevés comportaient le mesurage du' diamètre au collet ainsi que de la longueur de la pousseterminale de douze plants aux numéros prédéterminés, et ce pour chaque quadrat. Dans le casoù l'un de ces plants n'avait pas survécu, on lui désignait au hasard un substitut dans le quadrat.Lors du relevé 1993, la hauteur totale des plants fut aussi mesurée. On effectuait aussi ledénombrement complet des plants n'ayant pas survécu.

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On a utilisé des pieds à coulisse digitaux de marque Mitutoyo, modèle 500-351 CD-6P,permettant la lecture des diamètres au centième de millimètre. On a calculé la moyenne de deuxmesures prises à 90° l'une de l'autre. On s'est servi d'une règle graduée en millimètres pour lamesure de la hauteur totale du plant et de la longueur des pousses terminales.

5.4.6 Analyse foliaire

Vers la fin du mois d'octobre 1994, dans chacune des sous-parcelles des dispositifs, on a procédéà un prélèvement de feuillage sur cinq semis d'épinette blanche, portant les numérosd'identification 2, 5, 15, 32 et 35. La priorité était donnée aux pousses annuelles lors de larécolte. Les échantillons d'un poids anhydre minimal de 25 g ont été analysés afin de déterminerla concentration en macroéléments (N, P, K, Ca et Mg) des tissus foliaires. Les analyses ont étéréalisées par les laboratoires du Centre universitaire Saint-Louis-Maillet de l'Université deMoncton, à Edmundston, au Nouveau-Brunswick.

Peu de temps après la récolte, les échantillons ont été séchés à l'étuve à 65°C pendant 48 heures,puis mis en poudre à 20 mailles/pouce2 à l'aide d'un moulin Wiley. Les méthodes utilisées pourparfaire les analyses sont les suivantes:

Détermination du contenu foliaire en azote total

Méthode kjedahl après digestion humide à l'acide sulfurique au moyen des instrumentsTecator kjeltec 1015 et 1002.

Détermination du contenu foliaire en phosphore total

Méthode colorimétrique au HCI-Vanadate-Molybdène après combustion à sec.

Détermination du contenu foliaire en potassium, calcium et magnésium totaux

Méthode de la spectrophotométrie à absorption atomique (Varian SpectrAA) aprèscombustion à sec.

La stabilité des mesures a été vérifiée au moyen d'un sous-échantillon correspondant à 5 % dunombre total de semis analysés, soit 60 analyses supplémentaires.

L'utilisation de l'analyse du contenu en macroéléments dans les tissus foliaires est une méthodepouvant servir à évaluer les impacts de la compétition sur la croissance de semis (Fox, 1986).Cette méthode permettrait de déceler les effets des traitements bien avant qu'ils ne se manifestentau niveau des variables dendrométriques.·· La concentration' d'un élément donné ne peut parcontre être considérée individuellement pour caractériser l'état nutritionnel d'un plant. Il fautplutôt vérifier les proportions des éléments en terme de pourcentage de la quantité d'azote.Ainsi, selon le même auteur, un équilibre adéquat des concentrations pour l'épinette blancheressemblerait à la répartition qui suit:

N = 100, P = 13, K = 65, Ca = 6, Mg = 8,5

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Nous appuierons nos analyses sur le respect de ces proportions ainsi que sur l'écart existant entreles concentrations mesurées et certaines valeurs critiques proposées dans la littérature (Lafond,1958; Swan, 1962 et 1971).

5.5 Tests et analyses

Pour chacune des variables dépendantes énumérées précédemment, des analyses de varianceseront conduites de manière à vérifier les effets des deux groupes de facteurs constituant lescombinaisons de traitement, c'est-à-dire les modes de préparation de terrain et les types de plant.

On cherchera aussi à établir des corrélations entre diverses variables de manière à mieuxcomprendre les phénomènes en place.

Le test de Duncan sera utilisé pour comparer les moyennes des variables dépendantes, et le seuilde probabilité a été fixé à 5 %. Dans les tableaux qui suivent, les résultats de ce test serontaffichés par des lettres minuscules placées en indice des moyennes obtenues (les valeurs ayantune lettre identique n'étant pas significativement différentes entre elles).

Pour faciliter l'écriture, les abréviations suivantes ont été utilisées pour certaines figures afin dedésigner les différents modes de préparation de terrain :

BILH2XDIFMEC -MAN -

Billonnage;Hersage réalisé en deux passages consécutifs;Hersage réalisé en deux passages différés;Débroussaillement manuel suivi d'un déblaiement mécanique;Débroussaillement manuel suivi d'un déblaiement manuel.

6. RÉSULTATS ET DISCUSSION

6.1 Cas 1: Coupe récente mal ré!!énérée

6.1.1 Transmission du rayonnement solaire

De façon générale, l'envahissement par la végétation concurrente s'est accentuée du débutjusqu'à la fin de l'étude comme en témoigne la figure 6. La faible hausse du pourcentage detransmission observée lors du relevé réalisé à la fin du mois d'août 1994 peut être attribuable auxtransformations qui s'opèrent dans le feuillage à l'aoûtement.

Le hersage différé allouerait aux plants un ensoleillement maximal par un meilleur contrôle dela compétition. L'ordre maintenu durant la première saison entre les modes de préparation estmodifié en 1994 par une diminution de l'interception du rayonnement sous le débroussaillementmanuel avec déblaiement mécanique. Il est malheureusement impossible de relier ce changement

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à la composition de la compétition en place puisque l'étude ne prévoyait pas ce genred'observations.

Quoiqu'il en soit, la perfonnance de ce mode traditionnel de préparation rejoint dans le casprésent celle du hersage différé.

Les analyses révèlent que les modes de préparation de terrain expliquent de façon significativeune partie de la variance du pourcentage de transmission du rayonnement solaire. L'interactionentre le mode de préparation et le type de plant s'est aussi avérée significative, mais à la fin dela deuxième saison de mesure.

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1994

Figure 6 :

lM IJ IJ lA Is 10 lN ID IJ IF lM lA lM IJ IJ lA IS 10 lN 1

Pourcentage du rayonnement solaire incident transmis aux plants, la première etla deuxième saison de croissance à la suite du reboisement d'une coupe récentemal régénérée, traitée par des modes différents de préparation de terrain.

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Si l'on considère l'ensemble des relevés réalisés sur le terrain au cours des deux saisons decroissance, la moyenne du pourcentage de transmission du rayonnement solaire utile à laphotosynthèse a été significativement différente pour le hersage double passage et ledébroussaillement manuel suivi d'un déblaiement manuel (tableau 4).

Tableau 4: Pourcentage de transmission moyen par mode de préparation de terrain pour lacoupe récente mal régénérée.

Mode de préparation ... , 'Transmissionp moyenne Écart-type(%) (%)

Hersage différé 58, la 35,3

Billonnage 54,4a 35,4

Déblaiement mécanique 54,Oa 32,5

Hersage double passage 44,8b 37,8

Déblaiement manuel (témoin) 31,4c 31,6

Note : Les valeurs ayant une lettre identique ne sont pas significativementdifférentes.

On peut aussi soupçonner une différence du pourcentage de transmission selon le type de plantreflétant aussi la variation de leur hauteur puisque les mesures ont été récoltées à un niveauéquivalent au centre de leur cime. Cependant, rien n'est décelable de ce côté.

Considérant un seuil de transmission de 60 % comme critique pour les plants, nous avons vérifiéles techniques de préparation offrant les meilleures conditions de croissance (tableau 5).

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Tableau 5: Fréquence (%) des valeurs de transmission du rayonnement solaire;:::60 % par mode de préparation de terrain pour la coupe récentemal régénérée.

Mode de préparation re saison 2e saison Global

Hersage différé 75,0 38,5 55,6

Billonnage 67,7 27,1 47,4

Déblaiement mécanique 59,4 31,3 45,3

Hersage double passage 60,4 17,7 39,1

Déblaiement manuel (témoin) 39,6 6,2 22,9

Le hersage différé a été le mode le plus efficace relativement au contrôle du degré de compétitionpour la lumière lors de chaque saison et pour l'ensemble. Le billonnage et le débroussaillementmanuel suivi d'un déblaiement mécanique se partagent le deuxième rang.

6.1.2 Température du sol

Considérant l'ensemble des relevés effectués, les analyses indiquent qu'à une profondeur de10 cm dans le sol, seule la température moyenne pour le débroussaillement manuel suivi d'undéblaiement manuel (témoin) a été significativement différente. À une profondeur de 20 cm, lestempératures moyennes du hersage à double passage et du témoin deviennent ensemblesignificativement différentes des autres modes de préparation de terrain. Ces relations sont doncdu même ordre que celles observées pour les moyennes du pourcentage de transmission durayonnement solaire pendant toute la durée de l'étude (tableau 4).

La figure 7 présente la moyenne de la température des 20 premiers cm de sol ainsi que latempérature de l'air pour les différentes journées où on a effectué un relevé au cours des saisons1993 et 1994. Les résultats ne montrent aucune corrélation significative entre les valeurs detransmission du rayonnement et la température moyenne du sol.

6.1.3 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité

Les analyses de variance indiquent, en ce qui a trait à l'accroissement en diamètre, que tant lestypes de plant (p=0,0240) que les modes de préparation (p=0,0042) sont des facteurs dont leseffets sont significatifs. L'accroissement annuel en hauteur est lui significativement différententre les types de plant pour les deux saisons. L'interaction entre les deux groupes de facteurn'est significative que pour la première année (p=0,0023).

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La figure (graphiques a, b et c) illustrent ces interactions pour les différents accroissementscalculés. Le billonnage amène les meilleurs gains de croissance en diamètre, et le rendement estmaximal avec des plants en contenant de 200 cc.

Les effets sur la croissance en hauteur diffèrent considérablement pour les deux saisons devégétation. Une année après le reboisement, aucun mode de préparation ne déclasse trèsnettement un autre, et le rapport entre les types de plant est relativement constant sauf pour letémoin, sans que nous puissions en trouver l'explication. Les plants en contenant de 200 ccaffichent la meilleure croissance. En 1994, les gains en hauteur les plus importants surviennentavec les hersages différés et en double passage. Les plants en contenant 45 cavités ont fait unbond prodigieux pour finalement surpasser le rendement des contenants 200 cc. La performancedes plants en racines nues est la moins considérable, mais cela ne peut être attribuable à unecarence en nutriments comme nous le verrons plus loin.

Il n'existe pas non plus de corrélation valable entre l'accroissement, tant en hauteur qu'endiamètre, et le pourcentage de transmission du rayonnement solaire.

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25

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o1993

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1994

Figure 7 :

IMIJ IJ IAlslOINIDIJ IFIMIAIMIJ IJ IAlsiolNI

Températures moyennes à l'intérieur des 20 premiers centimètres de sol par modede préparation de terrain, pour chacun des relevés réalisés durant la première etla deuxième saison de croissance après le reboisement d'une coupe récente malrégénérée.

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'-tAN '-tEC

RACINES NUES (PFD)RËCIPIENT 45 CA VITËSRËCIPIENT 200 cm3

(b)

(c)

(a)

5

4

3

2

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1- 150:z 125w~ 100W 75tf)tf) 50-a 250:::U 0

U<{

175

150

125

100

75

50

25

0

MODE DE PRËPARA TI ON DE TERRAIN

Figure 8 : Croissance annuelle de différents types de plant d'épinette blanche (a) en diamètrepour 1994, (b) en hauteur pour 1993 et, (c) en hauteur pour 1994 selon diversmodes de préparation de terrain appliqués à une coupe récente mal régénérée.

- 24 -

Page 39: Document

Dans la lutte contre la concurrence, le plant doit chercher à supplanter les autres espèces le plusrapidement possible. Plus forte sera sa croissance en hauteur, meilleures seront ses chances desurvie. Dans cette optique, nous présentons ici les trois combinaisons de traitements offrant unrendement en hauteur optimum :

Combinaison de traitements

Hersage double passage et contenant de 200 ccDéblaiement manuel et contenant de 45 cavitésHersage différé et contenant de 200 cc

Accroissement enhauteur cumulé

279,39 mm264,32 mm264,15 mm

Les analyses n'indiquent aucune différence significative de la mortalité entre les modes depréparation ainsi qu'entre les types de plant. Néanmoins, le tableau 6 présente, à titre indicatif,les valeurs mesurées.

Tableau 6: Pourcentage de mortalité après la première et la deuxième saison de croissance parmode de préparation et type de plant pour la coupe récente mal régénérée.

Facteur des combinaisonsde traitements re saison 2e saison

Hersage différé 1,9 5,8

Déblaiement mécanique 2,1 4,6

Hersage double passage 3,2 3,5

Déblaiement manuel 1,2 2,1

Billonnage 0,2 0,7

Racines nues 2,6 4,9

Contenant de 200 cc 1,7 3,2

Contenant de 45 cavités 0,8 1,9

- 25 -

Page 40: Document

6.1.4 Analyse foliaire

Les concentrations de calcium et de magnésium observées dans le feuillage sont significativementdifférentes (p=0,0500 et p=0,0369 respectivement) selon les divers modes de préparation. Laconcentration de potassium varie quant à elle de façon significative entre les types de plant(p=0,0023). Pour ce dernier élément, l'interaction entre les deux groupes de facteur est aussisignificative (p=0,0 159).

En se basant sur les proportions idéales des concentrations de macroéléments pour l'épinetteblanche, on remarque un déficit en potassium et un surplus en calcium. Pour aucun mode depréparation les ratios optima suggérés par Fox (1986), pouvant servir d'indicateur de bonnesconditions de croissance, ne sont vraiment respectés (tableau 7).

Tableau 7: Concentration (%) de macroéléments dans les tissus foliaires par mode depréparation de terrain pour la coupe récente mal régénérée.

Mode de préparation N P K Ca Mg

Hersage différé 1,42c 0,18b 0,59a 0,63a 0,09ab

Billonnage 1,62a 0,19 ab 0,58a 0,71 a 0,09b

Déblaiement mécanique 1,51bc 0,18b 0,57a 0,64a 0,08b

Hersage double passage 1,55ab 0,20a 0,58a 0,62ab 0,09ab

Déblaiement manuel 1,45c 0,18b 0,55a 0,55b O,IOa

Valeur critique 1,22 0,14 0,22 0,13 0,08

Note: Les valeurs ayant une lettre identique à l'intérieur d'une colonne ne sontpas significativement différentes.

Des concentrations d'azote et de phosphore significativement plus élevées pour le billonnage etle hersage double passable semblent traduire un meilleur état nutritionnel pour ces modes depréparation.

En ce qui concerne les types de plant, il est encore plus difficile de déceler une tendance, nimême des différences entre les plants en contenant et ceux à racines nues (tableau 8).

- 26 -

Page 41: Document

Tableau 8: Concentration (%) de macroéléments dans les tissus foliaires par type de plantpour la coupe récente mal régénérée.

Type de plant N P K Ca Mg

Racines nues (PFD) 1,50a 0,19a 0,53b 0,66a 0,09a

Contenant de 45 cavités 1,53a 0,19a 0,61a 0,62a 0,09a

Contenant de 200 cc 1,5la 0,18a 0,58a 0,61a 0,09a

Valeur critique 1,22 0,14 0,22 0,13 0,08

Note: Les valeurs ayant une lettre identique à l'intérieur d'une colonne ne sontpas significativement différentes.

Les concentrations à l'intérieur du feuillage ne sont pas corrélées à celles retrouvées au niveaudu sol pour chaque élément pris individuellement. Le coefficient de corrélation le plus élevé nedépasse pas 0,42 pour le magnésium.

6.1.5 Conclusion

Les différents indicateurs de la vigueur des plants sélectionnés pour cette étude ne nous mènentpas tous aux mêmes conclusions dans le cas d'une coupe récente mal régénérée. Ainsi, selon lepourcentage de transmission du rayonnement solaire utile à la photosynthèse, le hersage différéoffurait, à court terme, le meilleur contrôle de la végétation compétitive. L'accroissement endiamètre le plus marqué serait survenu après l'application du billonnage et pour les plants encontenant de 45 cavités. Les meilleurs gains en hauteur pour toute la durée de l'étude ont étéenregistrés avec le hersage double passage couplé aux plants en contenant de 200 cc. Par contre,l'accroissement annuel en hauteur lors de la première saison est indépendant des conditions depréparation et serait fort probablement prédéterminé par le bourgeon apical comme c'est le caspour plusieurs essences dont l'épinette (Picea sp.). Ainsi donc, si l'on fait abstraction de lapremière saison, l'accroissement annuel en hauteur le plus important sera survenu avec les plantsen contenant de 45 cavités sous des conditions de hersage différé ou de hersage double passage.

L'analyse foliaire, quant à elle, semble indiquer que le billonnage et le hersage double passageseraient les formules les plus prometteuses.

Le caractère très souvent non significatif de la plupart des résultats obtenus nous oblige ici à nepas tirer de conclusions hâtives.

- 27 -

Page 42: Document

6.2 Cas 2: Ancienne coupe mal réfénérée

6.2.1 Transmission du rayonnement solaire

Le couvert compétitif s'est développé très rapidement au cours de la première saison et acontinué de se refenner, quoique plus lentement, par la suite. Les quatre courbes de la figure 9sont sensiblement identiques bien qu'un écart subsiste entre elles. On observe ici le mêmephénomène pour le débroussaillement manuel suivi d'un déblaiement mécanique que dans lepremier cas étudié. On assiste en effet, en comparaison, à une diminution plus modérée dupourcentage de transmission du rayonnement solaire le second printemps après le reboisement,pour ce mode de préparation.

Le hersage différé demeure le traitement pennettant le meilleur contrôle de la compétitionvégétale (tableau 9).

Tableau 9: Pourcentage de transmission moyen par mode de préparation de terrain pourl'ancienne coupe mal régénérée.

Mode de préparation Transmission moyenne Écart-type(%) (%)

Hersage différé 65,03 33,8

Hersage double passage 47,5b 36,4

Déblaiement mécanique 42,5b 34,8

Déblaiement manuel (témoin) 28,4c 29,7

Note : Les valeurs ayant une lettre identique ne sont pas significativementdifférentes.

- 28 -

Page 43: Document

100

.......•~•.......~ 80<-'oV1

1-Z~ 60wzzo>-<Ck:

:::J 40ozoV1V1::E~ 20<Ck:1-

o 1993

--l:1- HERSAGE DIFFËRË~ HERSAGE DOUBLE PASSAGE-<>-- DËBLAIEMENT MANUEL-0- DËBLAIEMENT MËCANIOUE

1994

Figure 9 :

lM IJ IJ lA 15 10 lN ID IJ IF lM lA lM IJ IJ lA 15 10 lN 1

Pourcentage du rayonnement solaire incident transmis aux plants lors de lapremière et de la deuxième saison de croissance à la suite du reboisement d'uneancienne coupe mal régénérée traitée par des modes différents de préparation deterrain.

- 29 -

Page 44: Document

Le pourcentage de transmission du rayonnement solaire varie de façon significative entre lesmodes de préparation, et l'interaction des modes de préparation avec les types de plant n'estsignificative qu'à la fin de la première saison. Le degré de transmission moyen est par ailleurspresque équivalent pour tous les types de plant.

Un ordre similaire est respecté parmi les modes de préparation lorsqu'on ne considère qu'unpourcentage de transmission supérieur ou égal à 60 % (tableau 10). La différence entre les effetsdu hersage double passage et du débroussaillement manuel suivi d'un déblaiement mécanique estpeu importante et, pour ces deux modes, le pourcentage de transmission a excédé le seuilminimal critique moins de 50 % du temps.

Tableau 10 : Fréquence (%) des valeurs de transmission du rayonnement solaire;::: 60 % parmode de préparation de terrain pour l'ancienne coupe mal régénérée.

Mode de préparation ". 1re saison , .2e saison Global,.

Hersage différé 78,8 42,5 60,5

Hersage double passage 61,7 20,8 41,3

Déblaiement mécanique 50,8 20,0 35,4

Déblaiement manuel (témoin) 27,5 6,7 17,1

6.2.2 Température du sol

La température la plus faible ayant été enregistrée, et ce à chacune des trois profondeurs dansle sol, est liée au débroussaillement manuel suivi d'un déblaiement manuel, c'est-à-dire le modede préparation témoin. Ces mêmes températures sont les seules à être significativementdifférentes de celles des autres méthodes de préparation. La forte densité du couvert devégétation concurrente sur les unités témoins (figure 9) explique probablement ces écarts.

Déjà lors du premier relevé qui a été effectué au printemps 1993, les températures à 10 cm et20 cm de profondeur ont été plus faibles sur le témoin. Le matériel vivant et la litière en surfaceferaient office d'isolant thermique pour les horizons minéraux sous-jacents.

La figure 10 illustre -le--<:omportement de -la température moyenne à l'intérieur des20 premiers centimètres de sol lors de chacun des relevés réalisés durant l'étude pour chacun desmodes de préparation de terrain.

- 30 -

Page 45: Document

6.2.3 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité

Des variations significatives sont observées pour l'accroissement en diamètre tant au niveau desmodes de préparation (p=0,0055) que des types de plant (p=0,0475). Il en est ainsi de lacroissance en hauteur au cours de la saison 1994 avec respectivement p=O,OOOI et p=0,0002.

L'interaction entre ces deux facteurs, qui décrivent les combinaisons de traitements, n'estsignificative en aucune circonstance. L'examen de la figure Il (graphiques a, b et c) nouspermet malgré tout d'obtenir certaines informations complémentaires.

30

25

15

10

5

o 1993

e---- AIR--lr- HERSAGE DIFFËRË~ HERSAGE DOUBLE PASSAGE---<>-- DËBLAIEMENT MANUEL--0-- DËBLAIEMENT MËCANIOUE

1994

lM IJ IJ lA Is 10 lN ID IJ IF lM lA lM IJ IJ lA Is 10 lN 1

Figure 10: Températures moyennes à l'intérieur des 20 premiers centimètres de sol par modede préparation de terrain pour chacun des relevés réalisés durant la première et ladeuxième saison de croissance après le reboisement d'une ancienne coupe malrégénérée.

- 31 -

Page 46: Document

5.., 1=1 RACINES NUES (PFD)

- RËCIPIENT 45 CA VITËS

41 • RËCIPIENT 200 cm,3-3

2

1

0 (a)"........EE

'--' 175

1- 150Z 125w~ 100w 75V1V1 50-0

2~ ~ ~ • ~ • ~ • ~ •0:: (b)u 1 1 1 1 1

U<{

175

150

125

100

75

50

2~ ~ ~1 • ~

1 • ~1• §

1• 1(c)

DIF H2X MAN MEC

MODE DE PRÉPARA TION DE TERRAIN

Figure Il: Croissance annuelle de différents types de plant d'épinette blanche (a) en diamètrepour 1994, (b) en hauteur pour 1993 et, (c) en hauteur pour 1994 selon diversmodes de préparation de terrain appliqués à une ancienne coupe mal régénérée.

- 32 -

Page 47: Document

Le hersage différé couplé à la mise en terre de plants en contenant de 200 cc a entraînél'accroissement en diamètre maximum. La première saison, la croissance en hauteur a été unefois encore plus importante pour ce type de plant, et on remarque que la réaction des plants, pourcette période, semble indépendante du mode de préparation. Finalement, après deux saisons decroissance, des effets bénéfiques de la herse apparaissent et le rendement des plants en contenantde 45 cavités devient comparable à celui des plants en contenant de 200 cc.

Voici, les combinaisons de traitements ayant mené aux meilleurs accroissements totaux enhauteur :

Combinaison de traitements

Hersage différé et contenant de 200 ccHersage double passage et contenant de 200 ccDéblaiement mécanique et contenant de 200 cc

Rappelons toutefois le caractère non significatif de ces interactions.

Accroissement enhauteur cumulé

308,5 mm270,9 mm266,1 mm

Si l'on tente de relier les accroissements annuels mesurés aux pourcentages de transmission durayonnement solaire, on décèle une faible tendance pour les diamètres (r=0,50) seulement.

Le niveau de mortalité chez les plants est comparable à celui qui a été observé dans le cas de lacoupe récente mal régénérée (tableau 11). Au dernier relevé, la perte en plant n'estsignificativement différente qu'entre le hersage différé et le débroussaillement manuel suivi d'undéblaiement mécanique.

- 33 -

Page 48: Document

Tableau 11 : Pourcentage de mortalité après la première et la deuxième saison de croissance parmode de préparation et type de plant pour l'ancienne coupe mal régénérée.

Facteur des combinaisonsde traitements 1re saison 2e saison

Hersage différé 4,4 7,0

Déblaiement manuel 2,2 4,1

Hersage double passage 0,4 3,0

Déblaiement mécanique 0,4 1,3

Racines nues 2,4 4,7

Contenant de 200 cc 2,2 4,4

Contenant de 45 cavités 1,0 2,4

6.2.4 Analyse foliaire

Selon les modes de préparation, on remarque des variations significatives du calcium (p=0,0345),du magnésium (p=0,0079) et de l'azote (p=0,0060). Quant au type de plant, le phénomène seprésente pour le potassium (p=0,0259). Enfin, l'effet simultané des modes de préparation et destypes de plant n'est significatif que pour le magnésium (p=0,0039).

Force est de constater dans un premier temps les faibles variations des concentrations entre lesmodes de préparation (tableau 12). Les quantités de potassium du feuillage sont relativementfaibles en comparaison avec celles mesurées sur la coupe forestière plus récente, ce qui ne traduitpas nécessairement la disponibilité de cet élément dans le sol (annexes 4 et 5).

- 34 -

Page 49: Document

Tableau 12 : Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires par mode depréparation pour l'ancienne coupe mal régénérée.

Mode de préparation N P K Ca Mg

Hersage différé 1,50a 0,16a 0,47a 0,78a 0,07b

Déblaiement mécanique 1,45ab 0,16a 0,45a 0,58b 0,08a

Hersage double passage 1,38bc 0,15a 0,46a 0,57b 0,08ab

Déblaiement manuel 1,32c 0,17a 0,45a 0,54b 0,08a

Valeur critique 1,22 0,14 0,22 0,13 0,08

Note: Les valeurs ayant une lettre identique à l'intérieur d'une colonne ne sontpas significativement différentes.

Malgré que la plupart des concentrations se situent bien au-dessus des valeurs critiques, leursproportions ne respectent pas l'équilibre proposé pour l'épinette blanche par Fox (1986).

Les quantités d'azote et de calcium sont nettement plus élevées à la suite du hersage différé, cequi porterait en tête cette intervention. Cela corrobore les résultats des autres indices decrOIssance.

Quant au type de plant, les variations sont aussi très faibles (tableau 13).

- 35 -

Page 50: Document

Tableau 13 : Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires par type de plantpour l'ancienne coupe mal régénérée.

Type de plant N P K Ca Mg

Racines nues (PFD) 1,39a 0,16a 0,43b 0,72a 0,08a

Contenant de 45 cavités 1,44a 1,16a 0,47a 0,72a 0,07b

Contenant de 200 cc 1,40a 0,17 a 0,47a 0,5\ 0,08ab

Valeur critique 1,22 0,14 0,22 0,13 0,08

Note: Les valeurs ayant une lettre identique à l'intérieur d'une colonne ne sontpas significativement différentes.

Par ailleurs, rien n'indique que les réserves nutritives entourant les racines des plants encontenant aient eu une réelle influence sur les concentrations de macroéléments dans les tissusfoliaires deux saisons après le reboisement.

On ne peut non plus établir de correspondance valable entre l'abondance d'un élément dans lesol et les concentrations retrouvées dans le feuillage selon les tests de corrélation effectués.

6.2.5 Conclusion

Une seconde fois, les valeurs du pourcentage de transmission du rayonnement solaire démontrent,mais de façon significative, un bon rendement du hersage différé.

Ce mode de préparation jumelé à des plants en contenant de 200 cc a mené à l'accroissement endiamètre le plus fort, et avec des plants en contenant de 45 cavités au meilleur accroissement enhauteur. On doit aussi lui associer l'accroissement en hauteur cumulé le plus important.

L'analyse des concentrations de macroéléments des tissus foliaires n'est ici d'aucun secours pourfaciliter l'identification de la combinaison de traitement idéale.

Malgré certains résultats non significatifs, le hersage différé semble la meilleure option à courtterme dans le cas d'une ancienne coupe forestière mal régénérée.

- 36 -

Page 51: Document

6.3 Cas 3: Friche sans broussailles

6.3.1 Transmission du rayonnement solaire

La figure 12 montre l'évolution du pourcentage de transmission du rayonnement solaire au niveaudes plants. Les valeurs pour les deux premiers relevés diffèrent peu puisque ces derniers ont étéréalisés à la fin de la saison 1993, alors que la végétation compétitive était déjà bien établie.

En termes de quantité de lumière utile à la photosynthèse, le billonnage et le hersage différéoffriraient les meilleures conditions.

L'effet des modes de préparation n'est significatif pour cette variable qu'au cours de la premièresaison, et l'interaction entre les modes de préparation et les types de plant, pour la dernièreseulement.

Les valeurs au témoin sont plus élevées que sur les coupes, ce qui réflète bien la faible densitédu couvert de compétition sur la friche sans broussailles. Les conditions sont aussi plus stablescomme l'indiquent les écart-types (tableau 14).

L'analyse du pourcentage de transmission du rayonnement solaire à l'échelle des plants révèleque la lumière reçue par les plants en contenant 45 cavités est en moyenne de 7 % moindre quepour les autres types. Ceci traduit les effets de leur plus faible hauteur.

- 37 -

Page 52: Document

100

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1~ BILLONNAGE

V1 -f:r-- HERSAGE DIFFËRËV11~ ~ HERSAGE DOUBLE PASSAGEV1 1z --<>-- TËMOIN-< 1

lk:1-

~1

11993 1 1994a

lM IJ IJ lA Is 10 lN ID IJ IF lM lA lM IJ IJ lA Is 10 lN 1

Figure 12: Pourcentage du rayonnement solaire incident transmis aux plants lors de lapremière et de la deuxième saison de croissance à la suite du reboisement d'unefriche sans broussailles traitée par des modes différents de préparation de terrain.

- 38 -

Page 53: Document

Tableau 14 : Pourcentage de transmission moyen par mode de préparation de terrain pour lafriche sans broussailles.

,.§> ':';;';;0-

Écart-typeMode de préparation Transmission moyenne(%) (%)

1

Billonnage 61,5a 24,8

Hersage différé 59,la 23,7

Hersage double passage 52,lab 27,2

Témoin 47,8b 31,4

Note : Les valeurs ayant une lettre identique ne sont pas significativementdifférentes.

Selon le tableau 15, les plants mis en terre après un hersage différé recevraient le plus souventun rayonnement supérieur au seuil critique (Jobidon, 1992). La performance est presqu'identiqueà celle du billonnage.

Tableau 15 : Fréquence (%) des valeurs de transmission du rayonnement solaire;::: 60 % parmode de préparation de terrain pour la friche sans broussailles.

Mode de préparation 1re saison 2e saison Global

Hersage différé 90,6 58,3 77,7

Billonnage 87,7 61,7 77,3

Hersage double passage 74,4 52,5 66,0

Témoin 58,3 45,8 53,3

Les plants en contenant-deA5 .cavitéssont.soumis,: dans ce cas-ci, à des conditions plus sévèresbien que non significatives.

- 39 -

Page 54: Document

6.3.2 Température du sol

Si l'on considère l'ensemble des relevés, il n'existe aucune différence entre les températures àla surface du sol de chaque mode de préparation. Toutefois, à des profondeurs plus importantes,la température devient significativement plus faible pour le témoin.

On peut visualiser les écarts entre les températures enregistrées lors des relevés sur le terrain pourchacun des modes de préparation à la figure 13. Les valeurs équivalent grossièrement à cellesmesurées sur les coupes forestières.

De toute évidence, les tests de corrélation n'indiquent aucune relation significative entre latempérature du sol, pour un mode de préparation donné, et la densité du couvert de la végétationconcurrente qu'exprime le pourcentage de transmission du rayonnement solaire.

6.3.3 Accroissements annuels en diamètre. en hauteur et mortalité

L'accroissement en diamètre au cours de la deuxième saison varie de façon significative(p=0,0365) parmi les modes de préparation de terrain. L'interaction entre les deux catégories defacteurs de combinaison de traitements est aussi significative (p=0,0 130).

La croissance annuelle en hauteur a varié significativement entre les types de plant (p=0,0001)en 1993, puis entre les modes de préparation (p=0,0326) et les types de plant (p=0,0086) en1994. L'interaction entre ces facteurs est significative (p=0,0475) pour cette dernière variable.

- 40 -

Page 55: Document

35

30

25

20

15

10

5

o1993

..- AIR~ BILLONNAGE~ HERSAGE DIFFËRË~ HERSAGE DOUBLE PASSAGE

-<>- TËMOIN

1994

lM IJ IJ lA Is 10 lN ID IJ IF lM lA lM IJ IJ lA Is 10 lN 1

Figure 13: Températures moyennes à l'intérieur des 20 premiers centimètres de sol par modede préparation de terrain, pour chacun des relevés réalisés durant la première etla deuxième saison de croissance après le reboisement d'une friche sansbroussailles.

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Page 56: Document

À la figure 14, on peut constater que, globalement, les accroissements sont nettement plus faiblesque sur les coupes. Les gains en diamètre corroborent les résultats obtenus avec les mesures durayonnement solaire transmis en ce qui a trait au mode de préparation de terrain. Les plants encontenant de 200 cc sont toujours les plus performants à ce niveau. L'accroissement en hauteurlors de la première saison, plus important pour ces mêmes plants, est indépendant du mode depréparation. L'année suivante, la croissance diminue sensiblement. Les modes de préparationayant démontrés la meilleure efficacité pour le contrôle de la compétition pour la lumièresurpassent ici encore les autres méthodes, et une fois de plus la croissance des plants encontenant de 45 cavités est la plus considérable après deux ans.

Voici les trois combinaisons de traitements pour lesquelles la croissance totale en hauteur a étéparticulièrement remarquable :

Combinaison de traitements

Hersage différé et contenant de 200 ccBillonnage et contenant de 200 ccDéblaiement manuel et contenant de 200 cc

Accroissement enhauteur cumulé

212,05 mm207,86 mm173,24 mm

Statistiquement, aucun des accroissements annuels (diamètre et hauteur) n'est corrélé aupourcentage de transmission du rayonnement solaire.

Ainsi, la croissance est plus faible sur la friche sans broussailles que sur les coupes, et onremarque aussi que la mortalité chez les plants est plus importante (tableau 16).

- 42 -

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5-. El RACINES NUES (PFD)

410 RËCIPIENT 45 CA VITËS• RËCIPIENT 200 cm.!

3

2

1

0 (a)~EE

'--' 175

1-- 150Z 125W~ 100w 75(/)(/) 50-0 25CI::: o~ S (b)u 1 1

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175

150

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75

50

25

o -1 1:::::11 1

(c)

MODE DE PRËPARA TION DE TERRAIN

Figure 14: Croissance annuelle de différents types de plant d'épinette blanche (a) en diamètrepour 1994, (b) en hauteur pour 1993 et, (c) en hauteur pour 1994 selon les diversmodes de préparation de terrain appliqués à une friche sans broussailles.

- 43 -

Page 58: Document

Tableau 16 : Pourcentage de mortalité après la première et la deuxième saison de croissance parmode de préparation et par type de plant pour la friche sans broussailles.

Facteur des combinaisonsde traitements re saison 2e saison

Hersage double passage 4,3 11,3

Hersage différé 2,2 5,2

Témoin 0,6 4,4

Billonnage 0,2 1,9

Racines nues 2,2 6,9

Contenant de 45 cavités 1,7 6,3

Contenant de 200 cc 1,5 3,9

6.3.4 Analyse foliaire

Les variations de la concentration de chacun des macroéléments sont significatives entre les typesde plant et les modes de préparation de terrain sauf, dans ce dernier cas, pour le potassium(tableau 17). Les analyses ne démontrent aucune interaction significative entre les facteurs descombinaisons de traitements.

Tableau 17 : Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires par mode depréparation pour la friche sans broussailles.

Mode de préparation N P K Ca Mg

Hersage différé 1,23a 0,13a 0,50a 0,73a 0,09b

Billonnage 1,20ab 0,13a 0,48ab 0,74a 0,09b

Hersage double passage 1,05b 0,12a 0,47b 0,57b 0,09b

Témoin 0,90c 0,13a 0,47ab 0,49c 0,10a

Valeur critique 1,22 0,14 0,22 0,13 0,08

Note: Les valeurs ayant une lettre identique à l'intérieur d'une colonne ne sontpas significativement différentes.

Page 59: Document

On remarque d'abord que les concentrations en phosphore pour les quatre modes de préparationse situent en deçà de la valeur critique associée. Il en est de même pour celles de l'azote, saufpour le hersage différé. Selon les analyses, la valeur des concentrations en macroélémentsobservées dans les tissus foliaires ne peut être corrélée aux quantités disponibles dans le sol.

Toutefois, les concentrations de phosphore et d'azote dans la couche supérieure du sol de lafriche sont nettement plus basses que celles du sol des coupes. S'ajoutent à cela des valeurs plusfaibles du rapport CIN, de la capacité d'échange cationique et un pH nettement plus élevé,pouvant découlé d'un chaulage antérieur.

Les proportions de chaque macroélément en termes de pourcentage du contenu en azote (Fox,1986) ne sont respectées dans aucun cas.

L'interprétation de ces valeurs n'est pas triviale. On ne peut que chercher à identifier les modesde préparation offrant la combinaison de concentrations maximales, et dans ce cas-ci, le choixpourrait s'arrêter sur le hersage différé.

La variation plus nette des concentrations de macroéléments parmi les types de plant facilitel'interprétation, comme en témoigne le tableau 18.

Tableau 18 : Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires par type de plantpour la friche sans broussailles .

....

Type de plant N P K Ca Mg

Contenant de 45 cavités 1,29a 0,14a 0,53a 0,69a 0,09b

Contenant de 200 cc 1,06b 0,13b 0,49b 0,57b O,lOa

Racines nues (PFD) 0,93e 0, Ile 0,41e 0,63e O,lOa

Valeur critique 1,22 0,14 0,22 0,13 0,08

Note: Les valeurs ayant une lettre identique à l'intérieur d'une colonne ne sontpas significativement différentes.

De toute évidence les plants en contenant de 45 cavités présentent les meilleures caractéristiques,ce que confirme la figure 14, graphique c.

- 45 -

Page 60: Document

6.3.5 Conclusion

Le hersage différé et le billonnage offtent indistinctement le meilleur contrôle de la compétitionpour la lumière sur la ftiche sans broussailles. Le billonnage se démarque toutefoissignificativement quant aux accroissements annuels tant en diamètre qu'en hauteur. Ces deuxmodes de préparation conduisent aux meilleurs accroissements en hauteur cumulés avec desplants en contenant de 200 cc.

Selon les analyses foliaires, malgré l'interprétation hasardeuse de ces résultats, ces deux mêmesméthodes s'avéreraient tout aussi efficaces lorsque suivies d'un reboisement avec des plants encontenant de 45 cavités. Ces interactions sont toutefois non significatives.

Le billonnage et le hersage différé représenteraient les meilleurs choix à court terme sur la ftichesans broussailles.

6.4 Cas 4: Friche avec broussailles

6.4.1 Transmission du rayonnement solaire

Bien que le développement de la végétation compétitive se soit manifesté à des rythmes différentsdurant la première saison entre les modes de préparation de terrain, l'écart entre les pourcentagesde transmission du rayonnement solaire s'amenuise en 1994, sauf pour le débroussaillementmanuel suivi d'un déblaiement manuel (témoin) dont les valeurs demeurent très faibles(figure 15).

Les analyses de variance indiquent des variations significatives du pourcentage de transmissiondu rayonnement solaire entre les modes de préparation de terrain.

Si l'on considère l'ensemble des relevés sur le terrain, la quantité de lumière transmise aux plantsest significativement supérieure pour les préparations faisant intervenir la herse forestière(tableau 19). Comme nous l'avions aussi constaté pour la ftiche sans broussailles, les valeursdes écarts-types sont plus faibles pour des moyennes équivalentes, ce qui traduit un couvert plushomogène sur ce type de terrain.

- 46 -

Page 61: Document

1001 1

-lr- HERSAGE DIFFËRË~ HERSAGE DOUBLE PASSAGE,.....,

80 J ~~1 ~ DËBLAIEMENT MANUEL~

'--' 1 ---<r- DËBLAIEMENT MËCANIOUEwa::«-.J0V1

~Zw 60:.wzz0>-«a::

=:J 400

z0V1V1:.V1 20z«a::~

a1993 1994

lM IJ IJ lA Is la lN ID IJ IF lM lA lM IJ IJ lA Is la lN 1

Figure 15: Pourcentage du rayonnement solaire incident transmis aux plants lors de lapremière et de la deuxième saison de croissance à la suite du reboisement d'unefriche avec broussailles, traitée par des modes différents de préparation de terrain.

- 47 -

Page 62: Document

Tableau 19 : Pourcentage de transmission moyen par mode de préparation de terrain pour lafriche avec broussailles.

Mode de préparation

Hersage double passage

Hersage différé

Déblaiement mécanique

Déblaiement manuel (témoin)

Transmission moyenne(%)

72,7 a

Écart-type(%)

26,1

28,2

29,1

31,3

Note : Les valeurs ayant une lettre identique ne sont pas significativement différentes.

Pour les événements de 1994 pris à part, toute différence entre les modes de préparation autresque le témoin disparaît.

Pour les plants, le pourcentage de transmission ne difrere pas non plus de façon significativeentre les trois types et ce, malgré des hauteurs initiales moyennes fort inégales.

Du point de vue maintenant du seuil critique ~ 60 % du rayonnement incident, on obtient, pourchacune des méthodes, des fréquences (tableau 20) plus faibles que dans le cas de la friche sansbroussailles. Cet élément indique l'ampleur de la concurrence que peuvent exercer les plantesherbacées (non ligneuses) à l'endroit des plants.

- 48 -

Page 63: Document

Tableau 20 : Fréquence (%) des valeurs de transmission du rayonnement solaire ~ 60 % parmode de préparation pour la friche avec broussailles.

Mode de préparation re saison 2e saison Global

Hersage double passage 94,4 45,0 68,4

Hersage différé 81,5 45,5 63,3

Déblaiement mécanique 69,4 44,2 56,1

Déblaiement manuel (témoin) 43,9 19,2 30,8

Aussi, les trois types de plant reçoivent, à peu de choses près, les mêmes proportions d'unrayonnement égal ou supérieur à la valeur critique.

6.4.2 Température du sol

Si l'on considère l'ensemble des relevés de température réalisés sur la friche avec broussaillesau cours de l'étude, on note que les moyennes à la surface du sol pour le débroussaillementmanuel suivi d'un déblaiement manuel (témoin) sont significativement différentes des valeursmoyennes obtenues sous les autres modes de préparation de terrain. À des profondeurs plusgrandes, les différences disparaissent toutefois.

À la figure 16, les moyennes des températures relevées à chacune des profondeurs, durant lesdeux saisons de mesure et pour chaque mode de préparation, sont présentées. On remarque quel'écart existant entre les divers modes de préparation en 1993 diminue l'année suivante. On peutalors présumer que le couvert de compétition sur chacun d'eux était d'une densité comparable.

- 49 -

Page 64: Document

30

25

20

15

10

5

_AIR~ HERSAGE DIFFËRË~ HERSAGE DOUBLE PASSAGE--<>- DËBLAIEMENT MANUEL--0- DËBLAIEMENT MËCANIOUE

o 1993 1994

IMIJ IJ IAISIOINIDIJ IFIMIAIMIJIJ IAISIOINI

Figure 16: Températures moyennes à l'intérieur des 20 premiers centimètres de sol par modede préparation de terrain, pour chacun des relevés réalisés durant la première etla deuxième saison de croissance après le reboisement d'une friche avecbroussailles.

- 50 -

Page 65: Document

6.4.3 Accroissements annuels en diamètre, en hauteur et mortalité

L'accroissement annuel en hauteur est significativement différent entre les types de plant lapremière (p=0,000l) et la deuxième saison (p=0,0405). Les interactions entre les modes depréparation et les types de plant ne sont pas significatives.

La figure 17 montre des accroissements aussi faibles que ceux de la friche sans broussaillescomparativement aux coupes mal régénérées. On ne peut vraisemblablement pas tirer deconclusion quant aux gains annuels en diamètre, si ce n'est une meilleure prestation des plantsen racines nues lorsque la herse forestière a été utilisée. L'accroissement annuel en diamètre estde façon générale légèrement plus marqué pour le hersage différé.

Lors de la première saison, la croissance en hauteur suit le même ordre que celui observé danstous les cas qui précédaient et on note l'absence totale d'effet des modes de préparation deterrain. La saison suivante présente un accroissement annuel en hauteur plus faible pour lesmodes de préparation avec la herse forestière, les plants en contenant de 200 cc dominant àpeme.

Signalant qu'aucune interaction n'est significative entre les facteurs des combinaisons detraitements, nous présentons ici les trois meilleures performances en termes d'accroissement enhauteur :

Combinaison de traitements

Déblaiement manuel et contenant de 200 ccDéblaiement mécanique et contenant de 200 ccHersage double passage et contenant de 200 cc

- 51 -

Accroissement enhauteur cumulé

212,62 mm204,46 mm181,36 mm

Page 66: Document

5--. E3 RACINES NUES (PFD)

0 RËCIPIENT 45 CA VITËS41 • RËCIPIENT 200 cm .3

3

2

1

0 (a)

""""'EE

175'--'t- 150Z 125W~ 100w 75(/)(/) 50-0

2~ ~ §a:: (b)u . 1

175

150

125

100

75

50

2~ ~ ~1 1

(c)

MODE DE PRËP ARA TION DE TERRAIN

Figure 17: Croissance annuelle de différents types de plant d'épinette blanche (a) en diamètrepour 1994, (b) en hauteur pour 1993 et, (c) en hauteur pour 1994 selon les diversmodes de préparation appliqués à une friche avec broussailles.

- 52 -

Page 67: Document

Des corrélations entre les accroissements annuels, en diamètre et en hauteur, et le pourcentagede transmission du rayonnement solaire sont inexistantes.

La mortalité demeure plus importante que sur les coupes mal régénérées, mais de même ampleurque sur la friche sans broussailles. Les plants à racines nues accusent encore les pertes les plusnotables (tableau 21).

Tableau 21 : Pourcentage de mortalité après la première et la deuxième saison de croissance parmode de préparation et par type de plant pour la friche avec broussailles.

Facteur des combinaisonsde traitements re saison 2e saison

Hersage différé 7,2 10,2

Déblaiement mécanique 6,5 9,1

Déblaiement manuel 1,9 5,0

Hersage double passage 1,5 6,3

Racines nues (PFD) 8,2 Il,7

Contenant de 45 cavités 2,4 6,7

Contenant de 200 cc 2,2 4,6

6.4.4 Analyse foliaire

Les variations de la concentration de tous les macroéléments, à l'exception du phosphore, sontsignificatives entre les types de plant. Celles du calcium le sont aussi entre les modes depréparation (p=0,0001). Les analyses n'ont démontré à aucun moment d'interactionssignificatives entre les facteurs de combinaisons de traitements.

Les concentrations d'azote et de phosphore sont plus faibles que les valeurs critiques proposéespour l'épinette blanche dans la littérature (tableau 22). On remarque aussi que, globalement, lesquantités mesurées se situent bien en deçà de celles de la friche sans broussailles. Pourtant,l'analyse des sols révèle sous la friche avec broussailles une plus grande fertilité en ce quiconcerne notamment l'azote, le phosphore, le ·potassium et le calcium (annexe 7). La capacitéd'échange cationique est en effet supérieure de plus de 40 % sur cette friche. Cette situationcorrobore l'inexistence de corrélations entre les concentrations retrouvées dans le sol et dans lestissus foliaires.

- 53 -

Page 68: Document

Tableau 22 : Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires par mode depréparation pour la friche avec broussailles.

Mode de préparation N P K Ca Mg

Hersage double passage 0,96a O,lla 0,44ab 0,68a 0,08a

Déblaiement manuel 0,87b 0, 1Oab 0,45a 0,5lc 0,08a

Déblaiement mécanique 0,86b 0, Il ab 0,43ab 0,58b 0,08a

Hersage différé 0,83b O,lOb 0,40b 0,60b 0,08a

Valeur critique 1,22 0,14 0,22 0,13 0,08

Note: Les valeurs ayant une lettre identique à l'intérieur d'une colonne ne sontpas significativement différentes.

Compte tenu des concentrations maximales d'azote, de phosphore et de calcium, le hersagedouble passage représenterait la formule la plus avantageuse ce qui, jusqu'à un certain point,ressort des analyses précédentes.

Si l'on dirige maintenant davantage le tir vers les types de plant, on obtient les valeurs dutableau 23.

Tableau 23 : Concentration (%) des macroéléments dans les tissus foliaires par type de plantpour la friche avec broussailles.

Type de plant N P K Ca Mg

Contenant de 45 cavités 0,96a O,lla 0,48a 0,69a 0,08b

Contenant de 200 cc 0,84b O,lOb 0,43b 0,50c 0,08ab

Racines nues (PFD) 0,83b 0, lOb 0,39c 0,58b 0,09a

Valeur critique 1,22 0,14 0,22 0,13 0,08

Note: Les valeurs ayant une lettre identique à l'intérieur d'une colonne ne sontpas significativement différentes.

Page 69: Document

Les variations sont très nettes entre les types de plant au niveau du potassium et du calcium. Lacombinaison optimale de concentrations surviendrait avec les contenants de 45 cavités, ce qui vaà l'encontre de la figure 17 (graphiques b et c), soulevant ainsi les limites probables des analysesfoliaires comme technique pour caractériser la vigueur d'un plant dans l'immédiat.

6.4.5 Conclusion

Les pourcentages de transmission du rayonnement solaire les plus élevés ont été mesurés à lasuite du hersage double passage et du hersage différé.

Les accroissements en diamètre et en hauteur ne sont pas significativement différents entre lesmodes de préparation. Les meilleures performances en termes d'accroissement en hauteur sontsurvenues avec les modes de préparation par débroussaillement et déblaiement avec les plants encontenant de 200 cc.

Selon les analyses foliaires, notre attention devrait être portée au hersage double passage avecdes plants en contenant de 45 cavités, mais les interactions ne sont pas significatives.

Aucune tendance ne semble ici pouvoir être dégagée.

- 55 -

Page 70: Document

SECTION 2 : ÉTUDE DE PRODUCTIVITÉ

7. MÉTHODOLOGIE

Puisque l'utilisation de la herse forestière est peu courante en forêt, les responsables duprogramme Essais, expérimentations et transfert technologique enforesterie (EETTF) ont proposéau promoteur que soit incluse au projet une étude de productivité du dernier modèle de herseforestière. Il est plausible, compte tenu du fort morcellement et des faibles dimensions despeuplements en forêt privée, que le rendement de cette machinerie diminue considérablement aupoint peut-être de remettre catégoriquement son utilisation en question.

Plusieurs sites aux caractéristiques variables ont été identifiés à proximité des dispositifsexpérimentaux par les équipes techniques de la Société d'exploitation des ressources des Basquesinc. pour réaliser l'étude de productivité. Étant donné le peu de temps alloué pour cette activitépuisque de fréquents bris avaient déjà retardé les opérations essentielles, seulement quatre sitesparmi les douze projetés ont pu être traités. Le tableau 24 présente sommairement leurscaractéristiques.

Tableau 24: Quelques caractéristiques des quatre sites.

Site Description Espèces Hauteur Densité Âge Superficieprésentes (m) (%) (année) (ha)

l Coupe ERE,CEP,BOP 2-5 80 et + 20 8forestière

II Coupe ERE,CEP,BOP 2-5 60-80 20 0,6forestière

III Coupe ERE,CEP,BOP 2-5 60-80 20 1,6forestière .

ERE, CEP, BOP,IV Friche avec Alnus sp., 2-3 40-60 - 2,7

broussailles Sa/ix sp., Coryluscornuta

Le modèle de herse est le même que celui qui a été utilisé pour préparer les dispositifs derecherche. Le véhicule de traction est une débusqueuse à câbles John Deere 640D Turbodéveloppant 90 kW (120 CV).

Le mode de préparation le plus fréquemment appliqué avec cet appareil, c'est-à-dire le hersageà double passage consécutif et perpendiculaire, a ici été retenu. L'étude de productivité de laherse s'est déroulée du 27 août au 4 septembre 1992.

- 56 -

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8. RÉSULTATS

Les résultats de l'étude de productivité apparaissent au tableau 25. Il résulte du SUIVI

chronométré des opérations de hersage que le temps productif de l'ensemble des travauxreprésente 62 % du temps total. Les différentes sources de temps improductif ont été regroupéesen trois catégories: celles reliées soit à la débusqueuse, soit à la herse ou à d'autres causes.

Tableau 25: Résultats détaillés de l'étude de productivité de la herse forestière à disques.

. Temps productif-(minute) . - .. Temps improductif (minute)Grand

Site rr r Sous-total Débus- Herse Autres Sous- totalpassage passage queuse forestière total

1 391,87 419.04 810,91 290,00 52,57 395,14 737,71 1 548,62

% 25,00 27,00 52,00 19,00 3,50 25,50 48,00 100,00

II 54,16 76,01 130,17 0,00 0,00 64,61 64,61 194,78

% 27,80 39,00 66,80 0,00 0,00 33,20 33,20 100,00

III 201,18 298,18 499,36 Il,40 3,36 157,31 172,07 671,43

% 30,00 44,40 74,40 1,70 0,50 23,40 25,60 100,00

IV 239,58 215,27 454,85 25,11 16,82 136,80 178,73 633,58

% 37,80 34,00 71,80 4,00 2,60 21,60 28,20 100,00

Tous 886,79 1 008,50 1 895,29 326,51 72,75 753,86 1 153,12 3 048,41

% 29,10 33,10 62.20 10,70 2,40 24,70 37,80 100,00

La majorité du temps improductif observé, soit 65 %, est reliée à des causes autres que ladébusqueuse ou la herse. C'est le poids élevé de la herse, 6 350 kg (14 000 Ib), nécessaire pourune préparation intense du sol, qui a entraîné la majorité des problèmes. Lorsque le sol esthumide et que sa capacité portante est faible, la herse s'embourbe facilement, ce qui obligel'opérateur de la débusqueuse à effectuer des manoeuvres de désengagement de l'appareil et àl'extirper de sa fàcheuse position à l'aide du treuil de son véhicule. De pareilles manoeuvresdoivent aussi être effectuées lorsque la pente est trop abrupte ou lors de virages prononcés. Surles parterres de coupe où la hauteur des souches est plus élevée que la normale, la hersedemeurait fréquemment immobilisée sur ou entre ces dernières. Sur le site I, une coupe del'ensemble des souches a dû être réalisée afin de permettre à la herse d'effectuer son travailconvenablement.

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Page 72: Document

Le temps improductif lié à la débusqueuse a été très substantiel, soit 28 % du temps improductiftotal. Des câbles coincés ou cassés, des bris au chassis du véhicule ainsi que le temps nécessaireau plein en carburant en sont responsables.

Les bris liés directement à la herse n'ont causé que 6 % du temps improductif total. Ils ont étépeu fréquents et consistaient principalement au remplacement de boyaux du système hydrauliqueet, en une occasion, à la réparation d'un disque denté après qu'il se soit brisé en deux sections.

En forêt privée, où les superficies à traiter sont restreintes et la difficulté d'exécution accrue, ilest facilement concevable que le rendement de la herse forestière à 1'hectare préparé par heure-machine productive puisse être inférieur à celui de travaux effectués à plus grande échelle.Pourtant, dans le cadre de notre étude de productivité, nous obtenons une gamme de rendement(ha/HMP) variant de 0,2 à 0,6 selon le site, pour un traitement à double passage (tableau 26).Cormier (1990) mentionne un rendement de 0,49 pour un traitement similaire réalisé en forêtpublique. L'équipement utilisé au cours de cette étude était toutefois quelque peu différent :herse à disques de 90 cm de diamètre et débusqueuse à câbles Caterpillar possédant unepuissance nette de 130 kW (170 CV).

Tableau 26 : Distribution du temps d'utilisation et rendement de la herse forestière à disques.

Temps productif Temps improductif Superficie RendementSite (ha) (ha/HMP)

Heure 0/0 Heure %

l 13,5 52,0 12,3 48,0 8,0 0,6

II 2,2 66,8 1,1 33,2 0,6 0,3

III 8,3 74,4 2,8 25,6 1,6 0,2

IV 7,6 71,8 3,0 28,2 2,7 0,4

TOTAL 31,6 62,2 19,2 37,8 12,9 0,4

9. CONCLUSION FINALE

Les variables mesurées au cours de cette étude représentent, selon la littérature, des indicessusceptibles de caractériser la vigueur immédiate et par extension, future, des plants soumis àdiverses combinaisons de traitements. Nous avons observé que ces indicateurs tracent desportraits fort différents d'une même réalité.

L'interprétation des résultats de l'analyse foliaire, du point de vue des concentrations aussi bienque des proportions de macroéléments, est complexe. De plus, les conclusions auxquelles ellemène n'apparaissent pas en accord avec celles des autres indices. Selon certains auteurs cette

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méthode traduirait davantage le comportement ultérieur des plants. Dans l'incertitude, nouspréférons ne pas en tenir compte dans cette conclusion.

La quantité de lumière parvenant au plant définit assez bien les conditions de croissance danslesquelles celui-ci évolue. À ce titre, les modes de préparation de terrain ayant recours à la herseforestière ont démontré un meilleur contrôle de la végétation concurrente au cours des deuxpremières années après le reboisement. L'efficacité supérieure du hersage différé à réduirel'interception du rayonnement solaire par la compétition a pu être vérifiée dans trois cas surquatre. La température du sol à elle seule ne permet pas d'expliquer le comportement de lacompétition.

À la lumière des mesures du rayonnement net, il appert que la hauteur initiale des plants,beaucoup plus importante pour le type à racines nues, ne peut être considérée comme un avantageafin de s'approprier un meilleur ensoleillement.

Malgré cela, on accepte normalement le principe voulant que la hauteur du plant soit un facteurdécisif de sa vigueur voire de sa survie dans les plantations.

À ce chapitre, on observe dans tous les cas une croissance en hauteur prédéterminée par lebourgeon apical la première saison suivant le reboisement et maximale chez les plants encontenant de 200 cc. L'année suivante, invariablement, l'élongation de la pousse terminale desplants en contenant de 45 cavités rejoint ou même surpasse celle des plants en contenant de200 cc peu importe le mode de préparation de terrain. Les plants en contenant offrent d'ailleursles meilleurs rendements en hauteur.

Règle générale, un accroissement en hauteur considérable la deuxième année ne s'accompagnepas nécessairement d'une réaction du même ordre au niveau du tronc. La sensibilité de cettevariable aux conditions de radiation est moindre; la translocation d'hydrates de carbone dans latige ne survient qu'à la suite de l'adaptation du système racinaire puis, subséquemment, dudéveloppement du feuillage (Waring et Schlesinger, 1985).

Il est risqué de tirer à cette étape-ci de l'expérience des conclusions définitives. En effet, lecouvert de végétation compétitive évoluera encore jusqu'à la cinquième année de croissance aprèsla mise en terre des plants, ce que l'on reconnaît comme l'atteinte du stade de croissance libre.Les modes de préparation efficaces ici dans le contrôle de la compétition maintiendront-ils leurperformance? Les types de plant présentant le meilleur accroissement en hauteur parviendront-ilsles premiers à s'affranchir de la concurrence, à moins qu'entre-temps la hauteur totale du plantne devienne le facteur limitant?

Quoiqu'il en soit, bien que seule la poursuite de ces travaux puisse établir hors de tout doutel'efficacité d'une combinaison de traitements donnée, l'étude démontre néanmoins que lemorcellement des peuplements en forêt privée affecte peu la productivité de la herse forestière.

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ANNEXES

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Annexe 1a:

A

Fiche technique de la herse forestière.

D

4775. RUE TRUDEAU, SAINT-HYACINTHE (QUÉBEC) CANADA J2S 7W9 TÉL. (514)771-6000 TÉLÉCOPIE (514)771-0123

DIMENSIONS

A:8:c:D:E:F:G:H:1 :

POIDS:

4500 mm 177"1830 mm 72"6250 mm 246"3050 mm 120"

330 mm 13"740 mm 29"500 mm 20"760 mm 30"790 mm 31"

6350 kg 14000 Ib

DONNÉES TECHNIQUES

DISQUESQuantité: 8Diamètre: 710 mm 28"

HYDRAULIQUESystème autonome3 accumulateurs1 vérin hydraulique par élémentAjustements de pression et de profondeur

VÉHICULE DE TRACTIONPuissance requise: 180 hpForce de tir: 11818 kgf 26000 Ib

Les caractéristiques et données techniquesmentionnées dans ce dépliant peuvent faire l'objetde modiflcatins sans préavis.

DENIS~CIMAF

AUTRES CARACTÉRISTIQUES

Attache rapide pivotanteSystème de rabattement des rouesDeux positions possibles: travail outransport

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Annexe 1b

Tandem débusqueuse - herse forestière.

Gros plan sur les composantes de la herse forestière.

- 62 -

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Page 81: Document

Annexe 2

Ancienne coupe forestière mal régénérée quelques instantsaprès un hersage en deux passages consécutifs.

Billonnage sur la friche sans broussailles avant le reboisement.

- 63 -

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Page 83: Document

Annexe 3

Mesure du rayonnement solaire sous la végétation compétitive.

De gauche à droite: pointes de plantoir pour plants en récipientde 67 cavités, 45 cavités (110 cc) et 25 cavités (200 cc).

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Annexe 4 : Inventaire de phytocomposition de la coupe récente mal régénérée

STRATE HERBACÉE (38 %) POURCENTAGE INDICEDE COUVERTURE

(%)

Linnaea borealis 5 à 25 2D,)'opteris marginalis 1 à 5 1Coptis groenlandica 1 à 5 1Cornus canadensis 1 à 5 1Rubus pubescens 1 à 5 1Aralia nudicaulis 1 à 5 1Oxalis montana < 1 +

Maianthemum canadense < 1 +

Ribes glandulosum < 1 +

Aster acuminatus < 1 +

Trientalis borealis < 1 +

Lycopodium annotinum < 1 +

Lycopodium obscurum < 1 +

D'yopteris phegopteris < 1 +

Clintonia borealis < 1 +

Epilobium angustifolium < 1 +

Osmunda cinnamome a < 1 +

Dryopteris disjuncta < 1 +

Carex sp. < 1 +

Galium triflorum < 1 +

Pyrola secunda < 1 +

Circaea alpin a < 1 +

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Page 86: Document

STRATE HERBACÉE (38 %) - suite POURCENTAGE INDICEDE COUVERTURE

..

(%)

Rubus idaeus < 1 +

Lycopodium comp/anatum R R

Prenanthes sp. R R

STRA TE ARBUSTIVE (22 %)BASSE : 0 à 2,5 m

Acer spicatum 5 à 25 2

Abies ba/samea < 1 +

Sorbus americana < 1 +

Betu/a alleghaniensis < 1 +

Prunus pensy/vanica < 1 +

Acer rubrum < 1 +

A/nus crispa < 1 +

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Annexe 5 : Inventaire de phytocomposition de l'ancienne coupe mal régénérée

STRATE HERBACÉE (56%) POURCENTAGE INDICEDE COUVERTURE

(%)

Trientalis borealis 5 à 25 2

Fragaria virginiana 5 à 25 2

Loentodon autumnalis 1 à 5 1

Clintonia borealis 1 à 5 1

Maianthemum eanadense 1 à 5 1

Solidago eanadensis 1 à 5 1

Caulophyllum thalietroides 1 à 5 1

Aralia nudieaulis 1 à 5 1

Rubus idaeus 1 à 5 1

Coptis groenlandiea < 1 +

Aster maerophyllus < 1 +

Lyeopodium lucidi/um < 1 +

Tri/hum erectum < 1 +

Oxahs montana < 1 +

Galium sp. < 1 +

Dlyopteris marginalis < 1 +

Dlyopteris phegopteris < 1 +

Epi/obium angustifolium < 1 +

Aetaea rubra < 1 +

Carex sp. < 1 +

Dryopteris disjuneta < 1 +

Cireaea sp. < 1 +

- 67 -

Page 88: Document

STRATE HERBACÉE (56 %) - suite POURCENTAGE INDICEDE COUVERTURE(%)

Cornus canadensis < 1 +

Chiogenes hispidula < 1 +

Rubus pubescens < 1 +

STRATE -ARBUSTIVE (22 %)BASSE : 0 à 2,5 ID

Ribes lacustre 1 à 5 1Prunus pensylvanica 1 à 5 1Acer spicatum 1 à 5 1COlylus cornuta 1 à 5 1Lonicera canadensis 1 à 5 1Sambucus pubens < 1 +

Abies balsamea < 1 +

Picea glauca < 1 +

SOl"busamericana < 1 +

Betula papyrifera < 1 +

Betula alleghaniensis < 1 +

Ribes triste < 1 +

STRATE ARBUSTIVE (77 %)HAUTE : 2,5 à 5 ID

Acer spicatum 5 à 25 2Prunus pensylvanica 1 à 5 1Betula papyrifera 1 à 5 1Picea glauca < 1 +

SaUx sp. R R

- 68 -

Page 89: Document

STRATE ARBORÉE (50 %)BASSE : 5 à 10 m

Prunus pensylvanica 25 à 50 3

Acer spicatum 5 à 25 2

STRATE ARBORÉE (3 %)MOYENNE: 10 à 20 m

Prunus pensylvanica 1 à 5 1

- 69 -

Page 90: Document

Annexe 6 : Inventaire de phytocomposition de la friche sans broussailles

STRATE HERBACÉE (100 %) POURCENTAGE INDICEDE COUVERTURE

(%)

Fragaria virginiana 75 à 100 5Taraxacum officinale 75 à 100 5Hieracium sp. 25 à 50 3

Stella ria graminea 1 à 5 1Achillea millefolium 1 à 5 1Solidago sp. 1 à 5 1

Phleum pratense 1 à 5 1

Tr~folium repens 1 à 5 1Vicia cracca 1 à 5 1

Agrostis alba 1 à 5 1

Potentilla argentea 1 à 5 1

Chrysan~emumkucan~emum < 1 +

Rumex acetosella < 1 +

Trifolium prat ense < 1 +

Anaphalis margaritacea < 1 +

Galeopsis tetrahit < 1 +

Rubus idaeus < 1 +

STRATE ARBUSTIVE (4 %) POURCENTAGE INDICEBASSE : 0 à 2,5 m DE COUVERTURE

(%)

Cornus stolonifera 1 à 5 1Acer pensylvanicum < 1 +

Salix sp. < 1 +

- 70 -

Page 91: Document

STRATE ARBUSTIVE (4 %) - suite POURCENTAGE INDICEBASSE : 0 à 2,5 m DE COUVERTURE

(%)

Ribes lacustre < 1 +

Picea glauca < 1 +

Lonicera canadensis < 1 +

COlylus cornuta < 1 +

Betula papyrifera < 1 +

Sambucus canadensis < 1 +

Amelanchier sp. R R

STRATE ARBUSTIVE (6 %)HAUTE : 2,5 à 5 m

Acer spicatum 1 à 5 1Betula alleghaniensis 1 à 5 1Acer rubrum < 1 +

- 71 -

Page 92: Document

Annexe 7 : Inventaire de phytocomposition de la friche avec broussailles

STRATE HERBACÉE (100 %) POURCENTAGE INDICEDE COUVERTURE

(%)

Fragaria virginiana 75 à 100 5

Taraxacum officinale 50 à 75 4

Potentilla argentea 25 à 50 3

Solidago sp. 1 à 5 1

Hieracium aurantiacum 1 à 5 1

Achillea Millefolium 1 à 5 1

Phleum pratense 1 à 5 1

Agropyron repens 1 à 5 1

Cirsium arvense 1 à 5 1

Osmunda cinnamomea 1 à 5 1

Anaphalis margaritacea 1 à 51 1

Agrostis alba 1 à 5 1

Geum aleppicum 1 à 5 1

Athyrium Filix-femina 1 à 5 1

Rubus idaeus 1 à 5 1

Chrysanthemum 'f:ucanthemu'1.."""" < 1 +

Prune lia vulgaris < 1 +

Galeopsis tetrahit < 1 +

Sene cio vulgaris < 1 +

Stellaria graminea < 1 +

Oxalis montana < 1 +

Aster sp. < 1 +

- 72 -

Page 93: Document

STRATE HERBACÉE (100 %) - suite POURCENTAGE INDICEDE COUVERTURE

(%)

Potentilla norvegica < 1 +

Equisetum arvense < 1 +

Lactuca sen'iola < 1 +

Carex sp. < 1 +

Solidago sp. < 1 +

Echinochloa Crus-galli < 1 +

Epilobium angustifolium < 1 +

Osmunda Claytoniana < 1 +

Rubus pubescens < 1 +

Smiliacina racemosa R R

Trillium erectum R R

STRATE ARBUSTIVE (58%)BASSE : 0 à 2,5 fi

Cornus stolonifera 25 à 50 3

Salix sp. 5 à 25 2Popu lus balsamifera 1 à 5 1Populus tremuloides < 1 +

Prunus pensylvanica < 1 +

COlylus cornuta < 1 +

Acer saccharum < 1 +

Prunus virginiana R R

- 73 -

Page 94: Document

STRATE ARBUSTIVE (27 %).

POURCENTAGE INDICEHAUTE: 2,5 à 5 m DE COUVERTURE

(%)

SaUx sp. 5 à 25 2

Prunus pensylvanica 1 à 5 1

Acer saccharum 1 à 5 1

Betula papyrifera 1 à 5 1

Populus balsamifera 1 à 5 1

STRATE ARBORÉE (3 %)BASSE : 5 à 10 m

Betula papvrifera 1 à 5 1

- 74 -

Page 95: Document

Annexe 8 : Résultats des analyses du sol de la coupe récente mal régénérée

Écart-typeVariable Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Bloc 4 Moyenne

NtO! 0,51 0,81 1,07 0,46 0,71 0,49

P 34,33 28,40 28,00 23,67 28,60 Il,16

K 188,87 169,60 168,27 157,53 171,07 69,90

Ca 1 553,33 5 338,00 5 295,33 2 159,27 3 586,48 2 837,04

Mg 165,73 514,73 439,93 211 ,40 332,95 236,62

% matièreorgamque 20,12 33,36 39,35 13,39 26,55 21,29

C/N 22,57 22,83 20,37 16,62 20,60 5,35

CEC 26,08 28,66 28,23 22,95 26,50 5,60

pH 4,40 5,25 5,36 4,65 4,92 0,69

Note: La concentration des éléments (P, K, Ca, Mg) est donnée en kg/ha etl'azote (NtoJ en % du poids total de l'échantillon.

- 75 -

Page 96: Document

Annexe 9 : Résultats des analyses du sol de l'ancienne coupe mal régénérée

Écart-Variable Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Bloc 4 Bloc 5 Moyenne type

,

N,ol 1,85 1,08 1,09 1,48 0,87 1,27 0,62

P 48,25 35,75 33,75 30,33 2U7 33,85 18,96

K 199,00 185,25 175,83 202,33 179,42 188,37 61,47

Ca 7 972,58 3 580,92 6 250,33 5 723,17 3 442,42 5 393,88 3 528,54

Mg 548,17 334,83 488,25 576,17 363,42 462,17 182,62

% matièreorgamquc 72,73 45,33 49,02 70,98 35,82 54,77 25.77

CIN 22,94 24,47 25,81 28,69 25,04 25,39 5,49

CEC 38,59 33,60 35,02 37,57 30,54 35,06 6,33

pH 5,18 4,43 5,13 4,77 4,56 4,81 0,78

Note: La concentration des éléments (P, K, Ca, Mg) est donnée en kg/ha et l'azote(Ntot) en % du poids total de l'échantillon.

- 76 -

Page 97: Document

Annexe 10 : Résultats des analyses du sol de la friche sans broussailles

Écart-Variable Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Bloc 4 Bloc 5 Moyenne type

N,ot 0,37 0,47 0,52 0,42 0,47 0.45 0,14

P 17,58 19,17 17,75 18,33 21,33 18,83 4,76

K 175,42 148,50 269,42 208,00 162,25 192,72 121,90

Ca 1 405,42 2 349,50 3 846,33 4817,75 3 632,92 3 210,38 2 132,30

Mg 202,92 208,00 294,83 274,67 283,33 252,75 95,73

% matièreorgamque 9,16 10,26 14,36 10,15 13,36 Il,46 4,97

CIN 14,28 12,88 15,22 14,09 16,42 14,58 2,21

CEC 18,94 19,31 19,22 19,36 20,90 19,55 2,95

pH 5,13 5,38 6,11 6,29 5,54 5,69 0,63

Note: La concentration des éléments (P, K, Ca, Mg) est donnée en kglha et l'azote(Ntot) en % du poids total de l'échantillon.

- 77 -

Page 98: Document

Annexe Il :Résultats des analyses du sol de la friche avec broussailles

Écart-Variable Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Bloc 4 Bloc 5 Moyenne type

N,ol 0,59 0,72 0,48 0,74 0,86 0,68 0,33

p 17,50 21,75 17,67 19,00 21,25 19,43 6,27

K 214,67 280,08 179,17 163,92 190,00 205,57 92,92

Ca 5 456,67 6 508,17 5 501,83 9504,17 8 853,42 7 164,85 3061,61

Mg 638,25 772,33 523,25 685,42 684,33 660,72 234,04

% matièreorgamque 24,03 30,99 18,03 32,87 33,68 27,92 15,02

CIN 23,41 24,16 21,16 25,38 21,28 23,08 4,75

CEC 27,10 28,52 22,01 31,45 31,52 28,12 7,30

pH 5,67 5,76 6,25 6,56 6,30 6,11 0,51

Note: La concentration des éléments (P, K, Ca, Mg) est donnée en kglha et l'azote(NtO!)en % du poids total de l'échantillon.

- 78 -

Page 99: Document

Annexe 12 : Description des profils du sol de chaque site

COUPE RÉCENTE MAL RÉGÉNÉRÉE

Horizon Profondeur Épaisseur Limite Couleur Texture Structure(cm) (cm)

LFH 3-0 1-5 abr reg - Humimor

Ae 0-1 0-20 da dis 10YR612 - psff

Bhf 1-10 4-20 gra lIT 5YR4/4 - psff

Bf 10-25 5-20 gra ond 10YR4/6 - psff

BC 25-50+ - - 10YR5/4 - psff

Remarques: Pente simple, position 4,% pente ± 2%, classe de drainage 3.Racines abondantes dans Bf] et Bf2 et présentes dans Be. Profilperturbé par la coupe.

ANCIENNE COUPE MAL RÉGÉNÉRÉE

Horizon Profondeur Épaisseur Limite Couleur Texture Structure(cm) (cm)

Humus 5-0 2-15 da - L : presque inexistantHumimor

Ae 0-10 5-10 gra lOYR6/4 - -

Bf1 10-32 11-20 dif 7,5YR5/6 - -

Bf2 32-48 12-15 da 10YR5/4 - -

C 48 et + - - 2,5Y4/4 Schistes

Remarques: Pente simple, position 3, % pente ± 15, classe de drainage 4.Abondance des racines jusqu'aux Bf] et Bf2 au complet.

- 79 -

Page 100: Document

FRICHE SANS BROUSSAILLES

Horizon Profondeur Épaisseur Limite Couleur Texture Structure(cm) cm)

Ap 21-0 12 - 21 da reg IOYR5/4 - -

Bf, 0-9 6-10 grad and 7,5YR5/8 - -

Bf2 9-27 8-16 grad reg 10YR5/6 - -

C 27 et + - - 7,5YR4/4 - -

Remarques: Pente simple, position 2, % pente 2 à 5, classe de drainage 4.Abondance des racines dans Ap et dispersées dans le Bf,. Lenticellede A dans le Bfl" Horizon C : forte pierrosité et gleyifié en partie.Pierrosité faible dans le Bf2•

FRICHE AVEC BROUSSAILLES

Horizon Profondeur Épaisseur Limite Couleur Texture Structure(cm) (cm) ,

Ap 0-13 11-15 agr reg 10YR3/2 - psmb

Bg 13-30 + - - 5YR5/3 - massif

Remarques: Pente simple, position 3, % pente ± 7, classe de drainage 5. Racinesabondantes dans Ap et rares dans Bg. Pas de mouchetures (trèspâle). Présence d'eau dans le fond du profil.

- 80 -

Page 101: Document

RÉFÉRENCES

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