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PLAN D'AMÉNAGEMENTMULTIRESSOURCE DE LA SEIGNEURIE

DE NICOLAS-RIOU

PARTIE 2

LE PLAN D'AFFECTATION ETD'AMÉNAGEMENT

DES RESSOURCES

RÉALISÉ PAR

LA FORÊT MODÈLE DU BAS-SAINT-LAURENT INC

Novembre 1995

REMERCIEMENTS

La Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc. est l'une des dix forêts modèles compo-sant le réseau des forêts modèles du Canada. Son financement s'inscrit àl'intérieur du volet «Partenaires pour le développement durable des forêts» duPlan vert du gouvernement canadien.

Le plan d'aménagement multiressource de la Seigneurie de Nicolas-Riou est lefruit d'une étroite collaboration entre la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc., legouvernement fédéral et plusieurs organismes du milieu qu'il est difficile de tousénumérer. Nous aimerions toutefois souligner la contribution importante despersonnes et des organismes suivants :

- le personnel de La Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc.- Richard Savard ing.t., Robert Savoie ing.f., Pierre Belleau ing.t. M. Sc.,

André Hupé ing.t., Robert Giguère ing.t., Joanne Marchesseault bio., AlainJacques ing.f., Yves Bell ing.t., Raynald Côté tech.t., André Laberge tech.t.,Louisette Albert sec., Claudie Lamontagne, resp. corn.

- le personnel du Service canadien des forêts de Rimouski- Gaston Joncas ing.t., Jacques Robert ing.t., Stéphane Tremblay bio.

- la Faculté de foresterie et de géomatique de l'Université Laval- Marius Pineault ing.f. professeur titulaire

- la compagnie Abitibi-Price inc.- David Dallain ing.t.

-le Syndicat des producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent inc.- Ghislain Miousse adm.

- le Groupement forestier de l'Est-du-Lac Témiscouata inc.- Gérald Lavoie adm., Martin Bélanger ing.t.

-l'équipe du SYGIF- Daniel Landry ing.t., Gervais Proulx int., Chantal Saint-Laurent int., Yves

Lévesque tech.t.

- et le personnel du Service de l'inventaire du ministère des Ressources naturellesdu Québec

Ce document a été rédigé par messieurs Robert Savoie et Gaston Joncas, enétroite collaboration avec messieurs André Hupé, Stéphane Tremblay et madameJoanne Marchesseault. Les textes ont été corrigés par mesdames Louisette Albert,Claudie Lamontagne et Carmen Michaud.

PLAN D'AMÉNAGEMENT MULTIRESSOURCE DE LA SEIGNEURIEDE NICOLAS-RIOU

PARTIE 2LE PLAN D'AFFECTATION ET D'AMÉNAGEMENT

DES RESSOURCES

REMERC 1EMENTS 1LISTE DES TABLEAUX VLISTE DES CARTES VILISTE 0 ES FIG URES VI

BUT ET OBJECTIFS DU PLAN D'AMÉNAGEMENT 1

1.0 LE CODE D'ÉTHIQUE DE LA FORÊT MODÈLE DU BAS-SAI NT-LAU RENT INC 3

1.1 Le cadre d'éthique 31.2 Les orientations générales 31.3 Les lignes directrices 41.4 Les clauses obligatoires et recommandations 5

2.0 LES AFFECTATIONS TERRITORIALES 7

2.1 Le processus d'affectation des terres 72.2 La définition des zones d'affectation territoriales 82.3 Les zones d'affectation et les fonctions dominantes de la

Seigneurie de Nicolas-Riou 13

3.0 LES MODALITÉS D'INTERVENTION 17

3.1 La protection des milieux sensibles (MS) 173.2 La protection des habitats fauniques (PF) 193.3 La protection de l'encadrement visuel (PP) 213.4 La recherche et le transfert de connaissances (RT) 213.5 La récréation intensive (RI) 223.6 La production acéricole (PA) 233.7 L'extraction de matériau granulaire (EM) 233.8 La production de matière ligneuse et la récréation extensive

(BR) 2 4

III

4.0 LE PLAN D'AMÉNAGEMENT DE LA RESSOURCE LlGNEUSE. 25

4.1 La problématique forestière générale 254.2 Les principales caractéristiques de la problématique

fo restière 264.3 Le plan d'aménagement des superficies de la zone d'affec-

tation Production de matière ligneuse et récréation extensive(BR) 2 9

4.4 Le plan d'aménagement et de protection des milieux sensibles(M S) 51

4.5 Le plan d'aménagement de la production acéricole (PA) 564.6 Le plan d'aménagement des sites d'extraction de matériau

granulaire et de la voirie forestière (EM) 584.7 Le plan de protection contre les agents naturels de perturba-

tion 59

5.0 LE PLAN D'AMÉNAGEMENT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE. 63

5.1 La problématique faunique générale 635.2 Les principales caractéristiques de la problématique faunique

générale 645.3 La stratégie d'aménagement pour le gros gibier 735.4 La stratégie d'aménagement pour la petite faune 765.5 La stratégie d'aménagement pour la faune aviaire 785.6 La stratégie d'aménagement pour l'omble de fontaine 795.7 La stratégie d'aménagement pour les animaux à fourrure 815.8 La stratégie d'aménagement et de protection des espèces

fauniques susceptibles d'être désignées menacées ouvulnérables et de leur habitat 83

6.0 LE PLAN D'AMÉNAGEMENT DE LA RESSOURCE HYDRIQUE 85

6.1 La problématiq ue hydriq ue 856.2 Stratégie générale d'aménagement des bassins versants et

des rives 89

IV

LISTE DES TABLEAUX

v

Tableau 2-1

Tableau 4-1

Tableau 4-2

Tableau 5-1

Tableau 5-2

Tableau 5-3

Tableau 5-4

Tableau 5-5

Tableau 5-6

Tableau 6-1

Tableau 6-2

Zones d'affectation territoriale de la Seigneurie deNicolas-Riou et leur fonction 14

Prévision de la répartition de la superficie despeuplements à dominance d'essence résineuseaprès les interventions sylvicoles 33

Peuplement possédant des caractéristiques pour laproductio n acé ricole 57

Principaux stades de développement et compositionforestière 65

Répartition des peuplements par classe d'âge pour lesannées 1995 et 2015 suite à la réalisation de la stratégiesylvicol e 72

Répartition des peuplements par stade de développe-ment pour les années 1995 et 2015 suite à la réalisationde la stratégie sylvicole 72

Répartition des peuplements par classe de superficie 73

Prévision d'abattage d'orignaux pour l'année 1995 75

Récolte potentielle en truites mouchetées pour l'année1994 80

Bassins versants dont la couverture forestière estinférieu re à 76 ok 86

Tronçons de cours d'eau dont la couverture forestièredes rives est inférieure à 76 % 86

LISTE DES CARTES

VI

Carte 1

Carte 2

Carte 3

Carte 4

Localisation des zones d'affectation de la Seigneuriede Nicolas-Ri ou 15

Localisation des stades de développement forestier 67

Localisation des peuplements par classe de superficie 69

Localisation des bassins versants de la Seigneurie deNicolas-Riou 87

LISTE DES FIGURES

Figure 5-1

Figure 5-2

Répartition des superficies par type de peuplement etselon leur stade de développement 64

Répartition des peuplements par classe de superficie 66

1

BUT ET OBJECTIFS DU PLAN D'AMÉNAGEMENT

Le but du plan d'aménagement multiressource est de doter les gestionnaires et lesmétayers de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc. d'un outil de travail qui leurpermettra de prendre les décisions les plus judicieuses en fonction d'undéveloppement durable de l'ensemble des ressources du milieu forestier.

Le plan d'aménagement multiressource est avant tout un outil de planificationstratégique qui a comme rôle d'assurer une utilisation judicieuse des ressourcesen harmonisant et en conciliant les différentes fonctions, les activités et les objectifsd'aménagement. Ceux-ci sont spécifiques à chacune des unités territorialescomposant la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc., soit la Seigneurie deNicolas-Riou, la Seigneurie du Lac Métis et l'unité d'aménagement de la forêtprivée de l'Est-du-Lac Témiscouata.

Le plan d'aménagement intègre les activités actuelles et futures en fonction durespect du développement durable des ressources, c'est-à-dire que la mise enoeuvre des activités devra se faire en fonction du maintien de la biodiversité del'ensemble des caractéristiques écologiques du territoire à l'intérieur d'un horizonde 20 ans, tout en favorisant le développement du bien-être des collectivités.

Les objectifs généraux du plan d'aménagement multiressource de la Seigneuriede Nicolas-Riou sont:

Contribuer à l'aménagement et à l'exploitation des ressources de manière quele milieu forestier puisse atteindre un niveau de biodiversité, de productivité etun état de santé selon ses caractéristiques écologiques et le potentiel dechacune des ressources;

Planifier l'aménagement et l'exploitation des ressources afin d'assurer unrevenu continu et raisonnable aux métayers forestiers.

On retrouve à l'intérieur du plan d'affectation et d'aménagement des ressources dela Seigneurie de Nicolas-Riou quatre composantes majeures:

1. Les orientations générales et les lignes directrices du code d'éthique de laForêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc. (chapitre 1);

2. La description et l'identification des zones d'affectation sur la base desfonctions dominantes retenues (chapitre 2);

3. Les modalités d'intervention pour chacune des zones d'affectation (chapitre 3);

4. Les stratégies d'aménagement pour la ressource ligneuse (chapitre 4), laressource faunique (chapitre 5) et la ressource hydrique (chapitre 6).

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1.0 LE CODE D'ÉTHIQUE DE LA FORÊT MODÈLE DU BAS-SAINT-LAURENT INC.

1.1 Le cadre d'éthique

Les terres privées font partie intégrante du patrimoine collectif. Étant situées ausein d'un espace géographique critique, elles contribuent de façon privilégiée audéveloppement de la société. Elles constituent une ressource polyvalente pouvantcontribuer à la qualité de vie des communautés environnantes.

La communauté, par l'appareil de l'État, a un droit de regard sur l'utilisation desterres privées dans le respect des droits des propriétaires et, par voie de consé-quence, a un devoir de soutien comme contrepartie à la contribution au biencollectif.

Les propriétaires et la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc. doivent agir commedes fiduciaires de la part collective des terres forestières privées qui les concernentà la lumière et dans le respect des principes et des règles établis en vue d'unegestion équitable de l'ensemble des ressources du milieu.

Chaque intervenant de la Forêt modèle convient que la mise en valeur desressources forestières, en général, et des forêts privées, en particulier, doit êtrecompatible avec les objectifs suivants :

la conservation de l'environnement forestier;le maintien de la biodiversité;la perpétuité de la capacité productive des sites et de leurs usages;l'intégration des différentes fonctions de la forêt;l'acceptabilité sociale des actions de développement.

La Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc. s'engage à favoriser le développementdes connaissances de la forêt et son aménagement par la recherche, la diffusiondes connaissances et le transfert de technologie liés plus particulièrement auxactivités en forêt privée.

1.2 Les orientations générales

Afin d'assurer le développement durable du territoire de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc., le Conseil d'administration, le personnel, les conseillers fores-tiers, les métayers et les propriétaires forestiers doivent avoir comme préoccupa-tion constante de planifier et de réaliser des pratiques forestières qui préserverontla diversité et la pérennité des ressources du milieu forestier.

On vise, comme démarche, à favoriser l'intégration des orientations généralessuivantes aux pratiques forestières quotidiennes :

la protection de la biodiversité des écosystèmes des espèces et des variétés;

la conservation des écosystèmes fragiles et des espèces menacées ou vulné-rables;

la viabilité des opérations de mise en valeur et d'exploitation des ressourcesdu milieu forestier;

l'acquisition de connaissances nécessaires pour un développement durable;

le respect de la capacité de production de la forêt;

la mise en place de mécanismes d'information, de consultation et de concilia-tion;

l'amélioration de la qualité de vie des populations.

De plus, la Forêt modèle se conformera aux lois et règlements applicables enmilieu forestier, à la protection des ressources fauniques et de l'environnement.Par ses orientations générales, la Forêt modèle ira, dans certains cas, au-delà decertaines réglementations afin d'assurer une protection accrue des différentesressources du territoire, tout en favorisant la recherche, le développement etl'utilisation de méthodes d'intervention mieux adaptées au contexte de la forêtprivée.

1.3 Les lignes directrices

De manière plus spécifique, les intervenants devront prendre en considération leslignes directrices suivantes lors de la planification et de la réalisation des activitésen milieu forestier:

harmoniser l'exploitation de la matière ligneuse avec les autres ressources dela forêt en fonction des objectifs recherchés, incluant l'amélioration de laproduction forestière, tout en tenant compte des risques d'infestation et del'évolution écologique des strates forestières;

réaliser des interventions forestières qui devront le plus possible assurer unerégénération naturelle du peuplement forestier en qualité et en quantité parune protection adéquate des jeunes semis;

remettre en production des terres à vocation forestière non régénérées entenant compte des risques d'envahissement par la compétition herbacée ouarbustive;

conserver et développer le potentiel des habitats fauniques, terrestres etaquatiques;

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5

aménager les érablières à potentiel acéricole tout en maintenant leur biodiver-sité;

conserver ou améliorer la qualité visuelle de l'encadrement paysager des sitesd'intérêt.

1.4 Les clauses obligatoires et recommandations

Afin d'éviter de confiner les interventions forestières à l'intérieur d'un cadre rigide,les dirigeants de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent inc. ont convenu de limiterles clauses obligatoires aux différentes dispositions légales existantes. Le con-seiller aura la latitude et la responsabilité de prescrire des interventions en fonctiondes objectifs poursuivis, tout en considérant les contraintes liées aux différentesressources du territoire.

Des modalités peuvent être prescrites pour une ou plusieurs des zones d'affecta-tion. Ces modalités sont établies en fonction de l'utilisation dominante, desobjectifs spécifiques de chacune des zones d'affectation et des orientationsgénérales relatives à chacun des territoires, soit la Seigneurie de Nicolas-Riou, laSeigneurie du Lac Métis et l'unité d'aménagement privée de l'Est-du-LacTémiscouata.

Le plan d'aménagement multiressource de chacune des unités composant leterritoire de la Forêt modèle sera l'outil de référence de base afin de guider leconseiller lors de la planification des activités et l'élaboration des prescriptions.Toutefois, deux pratiques ont été identifiées comme étant non compatibles avec lesorientations générales de la Forêt modèle. Ces activités sont l'utilisation de phyto-cide pour l'entretien des plantations et les coupes totales supérieures à 4 hectares.

7

2.0 LES AFFECTATIONS TERRITORIALES

2. 1 Le processus d'affectation des terres

Dans une perspective d'aménagement, la fonction d'une terre se définit commeétant le rôle auquel est vouée une terre afin d'atteindre un objectif d'aménage-ment. L'utilisation d'une terre est donc subsidiaire à la fonction. La fonction décritla tâche (la fin) à remplir, alors que l'utilisation constitue l'activité (le moyen) miseen oeuvre pour remplir la tâche.

Selon le plan général d'aménagement de la Forêt Montmorency (Université Laval,1992), deux approches sont couramment utilisées pour structurer l'affectation desterres :

l'affectation des terres sur la base des types d'utilisation permis dans chaquesecteur;

l'affectation sur la base de fonctions dominantes retenues pour chaquesecteur.

L'affectation des terres suivant l'attribution d'une fonction dominante est plusgénérale et plus flexible que celle fixant des utilisations. On peut accepter qu'on ypratique diverses activités non directement liées à cette fonction en autant que lesactivités soient compatibles.

Dans le cadre du plan d'aménagement multiressource de la Seigneurie deNicolas-Riou, on a retenu l'approche de l'affectation des terres sur la base defonctions dominantes. Cette approche permet une utilisation souple et évolutivedu territoire en permettant la réalisation de plusieurs activités pour une entitéterritoriale, tout en favorisant l'atteinte des objectifs visés.

Le processus d'affectation par fonction dominante nécessite que les gestionnairesd'un territoire établissent des priorités d'utilisation d'une ou de plusieursressources à l'intérieur d'une zone d'affectation et des activités compatibles auxfonctions dominantes.

Les caractéristiques biophysiques de chacune des strates forestières, les activitésantérieures et actuelles et les orientations générales de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent sont les principaux critères utilisés lors du choix et de la délimitationdes différentes zones d'affectation de la Seigneurie.

La méthodologie utilisée pour l'affectation des terres est de type séquentiel, c'est-à-dire que l'on a établi un classement des fonctions retenues suivant un ordre deprimauté. On entend par la notion de primauté que toute activité du territoire estassujettie à la fonction dominante d'une zone d'affectation.

Dans certains cas, plusieurs activités peuvent être réalisées au sein d'une unitéd'affectation (activités compatibles), tandis que dans d'autres situations, seules lesactivités liées à la fonction dominante seront possibles.

La démarche retenue comprend cinq étapes:

définir les critères de désignation des différentes zones d'affectation en regarddes fonctions dominantes;fixer la prédominance de chacune des zones d'affection et de leurs fonctionsdominantes;délimiter les aires répondant aux caractéristiques de chacune des zonesd'affectation;identifier la compatibilité de l'activité de production de bois à l'intérieur dechacune des zones;valider, lors des consultations internes et externes, le choix et la prédominancedes affectations du territoire et de leurs fonctions dominantes.

Il est important de spécifier que les zones d'affectation retenues, ainsique leur superficie respective, pourront être modifiées en fonction del'évolution des différentes ressources du territoire et de la réalisationde nouvelles activités.

2.2 La définition des zones d'affectation territoriales

2.2.1 La protection des milieux sensibles (MS)

Objectif d'affectation

Délimiter les superficies où l'activité humaine, et en particulier forestière, risqued'entraîner à moyen et à long terme une perturbation majeure des caractéritiquesnaturelles de la station où l'on désire protéger les composantes écologiques.

Critères d'affectation retenus

On identifie par la fonction principale Protection des milieux sensibles les sites oùles activités humaines, et plus particulièrement l'activité forestière, pourraient avoirdes impacts majeurs sur la pérennité des ressources d'une station.

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Les sites visés sont :

les sources d'eau potable, soit les points d'eau identifiés ou potentiellementutilisables pour l'alimentation en eau potable (MS1);

les sites où l'on retrouve la présence d'une espèce végétale ou animale verté-brée susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable, ou un individupouvant être considéré comme exceptionnel (MS2);

les terrains présentant des contraintes dites extrêmes (pente forte, faibleépaisseur du dépôt, drainage mauvais) (MS3);

les stations présentant des contraintes dites majeures (MS4);

le milieu aquatique, c'est-à-dire les lacs et les cours d'eau permanents et leursbandes riveraines (eau).

On définit une espèce végétale ou animale vertébrée susceptible d'être désignéemenacée ou vulnérable comme étant une espèce pouvant être identifiée commetelle au sens de la Loi sur la protection des espèces menacées ou vulnérables duministère de l'Environnement et de la Faune.

Un individu identifié comme exceptionnel est une espèce faunique ou végétale quipossède des caractéristiqu,es particulières sans pour autant que son espèce soitmenacée ou vulnérable. A titre d'exemple, un vieux pin blanc situé à proximitéd'un cours d'eau possède un attrait esthétique fort intéressant pour les utilisateurs,tout en jouant un rôle de premier plan pour la faune aviaire.

Les milieux considérés comme possédant une sensibilité extrême aux activitéshumaines, et en particulier aux opérations forestières, sont:

les sites localisés sur pente F (supérieure à 40 %);les sites situés sur pente E (31 % à 40 %) et dont l'épaisseur du dépôt estinférieure à 50 cm; .les sites où l'on note la présence d'affleurements rocheux;les milieux dont le régime hydrique est mauvais (classe V) et localisés sur unsol organique.

Les milieux possédant des contraintes majeures aux activités humaines, et enparticulier aux opérations forestières, sont:

les sites sur pente E avec des dépôts supérieurs à 50 cm;les terrains dont le régime hydrique est mauvais et localisés sur un tilt;les sites dont l'épaisseur du dépôt est inférieure à 50 cm et situés sur despentes inférieures à 30 %.

2.2.2 La protection des habitats fauniques (PF)


L'ensemble du territoire peut être assujetti à une production faunique. Il estpossible de circonscrire plus spécifiquement certains habitats que l'on considèrecomme importants pour le maintien d'une espèce donnée sur le territoire sanspour autant que celle-ci soit susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable àl'échelle régionale. Toutefois, plusieurs habitats fauniques peuvent être classéssous l'affectation Protection des milieux sensibles, car leurs caractéristiquesbiophysiques sont considérées comme étant très sensibles aux activités humaines.

La démarche actuelle est de cibler les superficies autres que celles énuméréesprécédemment et qui peuvent jouer un rôle important auprès de différentesespèces animales. L'information recueillie jusqu'à présent nous permet de cir-conscrire les sites où l'orignal a tendance à se retrouver pendant la périodehivernale.

D'autres habitats tels que les frayères de l'omble de fontaine et les ravages de cerfde Virginie seront inclus à l'intérieur de ce type d'affectation dès qu'on sera enmesure de les caractériser et de les localiser sur le territoire.


Les sites de fréquentation de l'orignal durant la période hivernale (PF1).

Suite à un inventaire aérien réalisé au mois de février 1994, on a constaté quel'orignal avait tendance à privilégier certains secteurs du territoire pendant lapériode hivernale. Les caractéristiques de ces sites font qu'ils sont relativementrares.

De ce fait, il est important d'assurer le maintien de ces îlots. Ces secteurs ont encommun les caractéristiques suivantes, soit des peuplements résineux à domi-nance de thuya situés en milieu humide et à proximité de jeunes peuplementsfeuillus et mélangés. Les critères retenus sont :

les strates résineuses âgées à dominance de thuya où l'on a identifié laprésence de l'orignal;les jeunes strates résineuses ou feuillues mélangées localisées à proximitédes strates précédentes.

Les milieux humides, endroits de prédilection de l'orignal, sont inclus à l'intérieurde la zone d'affectation Protection des milieux sensibles.

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1 1

2.2.3 La protection de l'encadrement visuel (PP)


La qualité de l'encadrement visuel influence la perception du public par rapport àl'aménagement d'un territoire. L'objectif est de délimiter les aires qui, par leurposition géographique, contribuent à améliorer la qualité du paysage pour lesutilisateurs du territoire.


On inclut à l'intérieur de cette zone d'affectation les strates qui font partie de l'enca-drement visuel des sites d'intérêt récréatif ou à forte fréquentation. Le cheminprincipal est considéré comme un site d'intérêt récréatif. Une bande de protectionde son encadrement visuel est prévue au plan d'aménagement.

2.2.4 La recherche et le transfert de connaissances (RT)

Objectifs d'affectation

Une des orientations de la Forêt modèle est de promouvoir la recherche appliquéeà l'aménagement et à la gestion des ressources du territoire. Les objectifs du typed'affectation Recherche et transfert de connaissances sont de délimiter les sitesexpérimentaux et les aires de démonstration et de les protéger de toutes lesinterventions et activités qui pourraient leur être préjudiciables.


Les projets de recherche approuvés par le conseil d'administration de la Forêtmodèle, les stations de récoltes d'information à l'intérieur d'un réseau structuré deplacettes et les sites qui serviront éventuellement de terrains de démonstration lorsdes visites terrain sont inclus à l'intérieur de ce zonage. Les sites de démonstra-tion seront identifiés à partir de 1995.

2.2.5 La récréation intensive (RI)

La Seigneurie de Nicolas-Riou offre un potentiel intéressant pour une multituded'activités récréatives. La chasse, la pêche, l'hébergement et les activités de pleinair n'en sont que quelques exemples. Plusieurs projets sont à l'étude afin depermettre le développement de ce secteur d'activité.


L'objectif principal est de délimiter les aires récréatives fréquentées régulièrementou intensivement par les utilisateurs du territoire. On entend plus spécifiquementprotéger la qualité de l'encadrement naturel de ces sites.


On retrouve au se'in de cette affectation les unités d'hébergement, le posted'accueil et les équipements récréatifs intensifs tels que les aires de mise à l'eaudes embarcations, les sentiers de ski de fond ou de randonnée pédestre et autresqui pourraient se greffer aux activités actuelles.

2.2.6 La production acéricole (PA)

La production acéricole est actuellement une activité marginale sur le territoire dela Seigneurie de Nicolas-Riou. On constate que quelques strates d'érabli~respourraient être aménagées pour ce type de production d'ici quelques années. A cejour, un seul peuplement est exploité pour la production acéricole.


L'objectif est de délimiter les strates qui présentent un potentiel d'aménagementpour la production acéricole à court et moyen terme d'ici vingt ans. Les travauxd'aménagement favoriseront le développement de peuplements propices à laproduction acéricole.


Les strates d'érablières de 50 ans et plus d'une hauteur minimale de 12 mètres,d'une densité du couvert supérieure à 60 % et d'une superficie minimale de10 hectares ont été retenues pour ce type d'affectation.

2.2.7 L'extraction de matériau granulaire (EM)

Un bon réseau de voirie est essentiel au développement d'un territoire. De plus,pour faciliter un entretien régulier de la voirie, il faut disposer, à proximité, de sitesd'extraction de matériau granulaire.


Identifier et délimiter les sites actuels ou potentiels d'extraction de matériaugranulaire.


Cette affectation vise les sites qui possèdent du matériau granulaire partiellementtrié provenant de dépôts fluvio-glaciaires situés à au moins 60 mètres de touteinfrastructure récréative ou routière. Présentement, on retrouve un seul site enexploitation. Une analyse sera réalisée afin d'identifier les autres sites potentiels.

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13

2.2.8 La production de matière ligneuse et la récréation extensive (BR)

Cette affectation est celle qui occupe la plus grande superficie du territoire et surlaquelle aura lieu la majorité des activités de production de bois. Son appellation,Production de matière ligneuse et récréation extensive, provient du fait que durantcertaines périodes de l'année des activités récréatives extensives telles que lachasse au gros gibier auront une fonction dominante sur l'activité de production debois.

Les activités forestières seront assujetties à des modalités qui permettront lapratique adéquate d'activités récréatives extensives sans pour autant compro-mettre la capacité de production de bois du territoire.


Identifier et circonscrire les superficies où il est possible de concilier la productionde bois avec les activités récréatives extensives.


La zone d'affectation Production de matière ligneuse et récréation extensivecorrespond à l'ensemble du territoire, à l'exclusion des superficies qui ont étéidentifiées à "intérieur de l'une ou l'autre des zones d'affectation décrites précé-demment.

2.3 Les zones d'affectation et les fonctions dominantes de laSeigneurie de Nicolas-Riou

On a établi l'ordre de priorité de chaque zone d'affectation en regard de la fonctiondominante de chacune d'elles et de la compatibilité des différentes activitésréalisables. Cette évaluation considère les impacts négatifs possibles de l'activitéhumaine, et plus spécifiquement des interventions forestières sur les caractéris-tiques écologiques ou les fonctions dominantes de chacune des zones.

Devant la difficulté à court terme d'effectuer un exercice de comparaison d'impactentre l'ensemble des activités, on a décidé de concentrer notre analyse surl'activité de production de bois, car celle-ci est probablement l'activité qui risqued'avoir le plus d'impact sur l'ensemble des ressources et des autres activités duterritoire.

Le tableau 2-1 présente une classification des zones d'affectation territoriale de laSeigneurie de Nicolas-Riou ainsi que leur superficie respective. Ce tableauprécise la fonction dominante de chacune des zones et sa compatibilité avec laproduction de bois.

La carte 1 illustre la localisation des grandes zones d'affectation du territoire. L'onretrouve, en pochette à la fin de ce document, une représentation des zones surune carte à l'échelle de 1:20 000.

Tableau 2-1 Zones d'affectation territoriale de la Seigneurie de Nicolas-Riou etleur fonction

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La protection des milieux sensibles MS

Eau potable MS1 Aucune 4,1 0,03Espèces menacées MS2 Aucune 0,0ou vulnérablesou exceptionnellesContraintes extrêmes MS3 Récréation extensive 707,0 5,17Contraintes majeures MS4 Aménagement forestier et 489,5 3,58

récréation extensive avecdes modalités d'intervention

Lacs et cours d'eau et zones inondées EAU Aménagement hydrique et 587,6 4,29récréation extensive

La protection des habitats fauniques PF

Sites de fréquentation de PF1 Aménagement faunique et 267,4 1,95l'orignal pendant la période récréation extensivehivernale

La protection de l'encadrement visuel PP Aménagement forestier et 540,2 3,95récréation extensive avecdes modalités d'intervention

La recherche et le transfert de RT Activité autorisée par la Forêt 0,0 0,00connaissances 1 modèle

La récréation intensive RI Aménagement forestier et 47,7 0,35récréation extensive avecdes modalités d'intervention

La production acéricole PA Aménagement forestier 297,4 2,17compatible avec la produc-tion acéricole et récréation

L'extraction de matériau granulaire 2 EM

La production de matière ligneuse et la BR Activité forestière avec 10 740,5 78,47récréation extensive modalités lors de la période

de chasse au gros gibier

Autre : ligne d'énergie Autre 5,3 0,04

Total des superficies 13 686,7 100,00

1 Les sites de recherche, étant donné leur faible superficie, sont identifiés par des points sur la cartedes affectations.

2 Le site d'extraction de matériau granulaire couvre une superficie de 1 hectare et sera délimité etlocalisé.

3 La superficie totale de chaque zone est calculée à partir de la sommation des stratescartographiées sur la carte d'affectation du territoire.

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3.0 LES MODALITÉS D'INTERVENTION

3. 1 La protection des milieux sensibles (MS)

Objectif général

Assurer la protection des milieux considérés comme sensibles aux impacts occa-sionnés par les activités humaines, afin de préserver l'ensemble des caractéris-tiques biophysiques de ces différents sites.

3.1.1 La protection des sources d'eau potable (MS1)

A) Objectif :

Préserver la qualité des sites préalablement identifiés comme sources d'eaupotable.

B) Principe:

Toute exploitation forestière réalisée à proximité de ces sources d'eaupotable avec de la machinerie lourde peut entraîner des modifications sur laqualité de l'eau.

C) Mesure recommandée:

Aucune activité forestière n'est autorisée à l'intérieur d'un rayon de 20mètres de la source d'eau potable. Il est fortement conseillé de maintenir uncouvert forestier à l'intérieur d'un rayon de 20 à 40 mètres.

3.1.2 La protection des espèces susceptibles d'être désignées menacées ouvulnérables et les individus exceptionnels (MS2)

A) Objectifs:

Protéger et assurer la conservation des aires où l'on retrouve des espècessusceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables et les individusconsidérés comme exceptionnels.

B) Principe:

Les activités de production de bois et certaines activités récréatives peuvententraîner des perturbations majeures en ce qui concerne la flore et la faune,ce qui risque d'entraîner la disparition d'espèces menacées ou vulnérablesou bien d'individus considérés comme exceptionnels.

C) Mesures recommandées:

Interdire toute activité de prélèvement dans les aires délimitées afin d'assu-rer la sauvegarde des espèces menacées, vulnérables ou exceptionnelles.

Aucun véhicule ne doit circuler dans ces aires de protection à moins dedétenir une autorisation spécifique de la Forêt modèle.

Des mesures additionnelles de protection pourront être appliquées selonles espèces qui seront localisées.

3.1.3 La protection des aires sous contraintes extrêmes (MS3)

A) Objectifs :

Conserver les différents couverts végétaux et assurer la pérennité de labiodiversité présente sur ces sites.

B) Principes:

Les opérations forestières dans ces milieux entraînent des modifications aucouvert végétal et aux composantes physiques qui caractérisent ces sites.L'utilisation de la machinerie lourde sur les pentes fortes ou sol mince repré-sente un danger d'érosion qui risque de les appauvrir en éléments nutritifs.


Aucune récolte de bois n'est autorisée à l'intérieur de ces secteurs à moinsd'une autorisation spécifique de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent.

Aucun véhicule ne doit circuler dans ces aires de protection à moins deposséder une autorisation spéciale de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent.

3.1.4 La protection des aires sous contrainte majeure (MS4)

A) Objectif:

Réaliser des travaux d'aménagement tout en respectant les différentescontraintes propres à chaque peuplement.

B) Principes :

Certaines opérations forestières sur des sites dont la pente est supérieure à30 % ou sur des sols mal drainés affectent l'humus et entraînent unedégradation importante des caractéristiques du sol.

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Maintenir le couvert végétal pour les sites possédant des contraintesmajeures.

Utiliser des techniques de débardage minimisant les perturbations sur leplan des caractéristiques du sol.

3.2 La protection des habitats fauniques (PF)

Objectifs généraux

Protéger et aménager les superficies possédant des caractéristiques d'habitatsfavorisant le maintien d'une ou de plusieurs espèces animales.

3.2.1 La protection des sites de fréquentation de l'orignal pendant la périodehivernale (PF1)

A) Objectifs :

Maintenir et aménager des peuplements résineux et mélangés à dominancede résineux qui sont fréquentés par l'orignal au cours de la période hiver-nale.

B) Principe:

En hiver, l'orignal utilise des secteurs à couvert arborescent dense où laproportion de conifères est plus importante et qui sont situés près de plansd'eau et de jeunes peuplements feuillus.


Maintenir un couvert forestier de qualité dans les peuplements identifiéscomme étant un abri d'hiver pour l'orignal.

Les interventions forestières devront être réalisées en permettant de main-tenir ou d'améliorer les sites identifiés, tout en minimisant les impacts sur lecheptel.

3.2.2 La protection du gros gibier

A) Objectif:

Assurer des conditions environnementales adéquates afin de favoriser lemaintien et le développement du gros gibier sur la Seigneurie de Nicolas-Riou.

B) Principe:

Les animaux domestiques, et plus spécifiquement les chiens errants ousans surveillance, peuvent déranger, blesser ou tuer le gros gibier.


Comme il est précisé par la Loi sur la conservation et la mise en valeur desespèces fauniques, nul ne peut laisser errer un chien dont il est le proprié-taire ou le gardien dans un endroit où l'on retrouve la présence de grosgibier.

Les animaux domestiques doivent être obligatoirement attachés ou souscontrôle lors d'activités de chasse autorisant l'utilisation de chien pisteur ourapporteur reconnu.

3.2.3 Protection des lacs et des cours d'eau et des zones inondées (EAU)

A) Objectif :

Protéger ou aménager les lacs et les cours d'eau dans l'optique de mainte-nir ou d'améliorer la qualité de l'habitat du poisson, et plus particulièrementl'omble de fontaine, tout en préservant les qualités physico-chimiques.

B) Principe:

Le long des rivières et des lacs, la conservation d'une lisière boisée permetde protéger la qualité de l'eau et assure le maintien d'habitats fauniquesessentiels à certaines espèces animales.


Conserver une bande de protection intégrale de 20 mètres au pourtour deslacs. Aucune activité forestière n'est permise à moins d'une autorisation dela Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent.

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Conserver une bande de protection de 20 mètres le long des cours d'eaupermanents. Aucune activité forestière n'est permise à l'intérieur de la zonede 0 à 5 mètres. Une coupe partielle sans machinerie pourra être effectuéesur le reste de la bande.

Conserver une bande de protection intégrale de 5 mètres pour les coursd'eau intermittents localisés sur le terrain.

Assurer une consolidation du matériel granulaire utilisé pour la constructiondes traverses de cours d'eau.

3.3 La protection de l'encadrement visuel (PP)

A) Objectif :

Conserver la qualité de l'encadrement visuel des points d'intérêt et desprincipaux corridors d'accès, tout en réalisant des travaux d'aménagement.

B) Principes:

Pour les utilisateurs du territoire, la présence d'un couvert forestier aupourtour des sites d'intérêt représente un impact positif. La planification destravaux (coupes) qui, selon les contours, les formes du relief environnant etle maintien du couvert forestier, est une excellente alternative pour contrerl'impact négatif de l'exploitation forestière sur la perception du paysage.


Aucune coupe totale à moins d'une autorisation de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent.

Maintenir un couvert végétal de qualité en favorisant les coupes partielles.

3.4 La recherche et le transfert de connaissances (RT)

A) Objectif:

Protéger les secteurs de recherche et de transfert de connaissances afind'assurer les conditions favorables à la réalisation et au suivi des différentsprojets prévus à la programmation des activités de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent.

8) Principe:

Toute activité non prévue au protocole de recherche ou à un réseau de sitesde démonstration risque d'altérer de façon irrémédiable l'atteinte de leursobjectifs respectifs.


Informer les métayers de la présence de sites de recherche ou de démons-tration sur leur métairie.

Interdire toute activité incompatible avec les projets de recherche et lesactivités de transfert de connaissances à l'intérieur des aires identifiées.

3.5 La récréation intensive (RI)

A) Objectif :

Protéger la qualité de l'encadrement forestier des aires récréatives fréquen-tées régulièrement ou intensivement par les utilisateurs du territoire.

8) Principe:

L'exploitation forestière, et plus particulièrement la coupe totale, peutaffecter la qualité de l'encadrement forestier d'un site d'intérêt.


Conserver une bande de 60 mètres autour des points d'intérêt.

Dans la première bande de 20 mètres, seules les coupes d'assainissementpeuvent être réalisées.

Maintenir un couvert forestier de qualité dans la bande résiduelle de 40mètres.

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3.6 La production acéricole (PA)

A) Objectif :

Favoriser l'aménagement des érablières à fort potentiel en fonction d'uneproduction acéricole.

B) Principes:

L'aménagement des érablières à des fins acéricoles diffère de celles desti-nées à la production de matière ligneuse. Le choix des tiges, le rythme etl'intensité des interventions sont les principaux facteurs à considérer lors del'élaboration de prescriptions sylvicoles.

C) Mesures recommandées :

Respecter les normes d'entaillage, s'il y a lieu, et maintenir une structurediversifiée en essences et en classes d'âge.

3.7 L'extraction de matériau granulaire (EM)

A) Objectif :

Assurer un approvisionnement en matériau granulaire pour le réseauroutier, tout en minimisant les impacts sur les autres activités et ressources.

B) Principe:

L'extraction de matériau granulaire implique des risques d'impact majeurpour l'ensemble des ressources ou activités situées à proximité de celui-ci.Le choix et la délimitation du site doivent tenir compte de l'impact del'activité d'extraction sur les autres ressources.


Tout nouveau site d'extraction de matériau granulaire devra être situé à plusde 60 mètres de tout milieu aquatique, du réseau routier principal et dessites d'intérêt.

Maintenir un couvert végétal arborescent au pourtour du site.

Après exploitation, redonner au site sa vocation initiale.

Conserver la couche de sol organique pour la remise en fonction du site.

3.8 La production de matière ligneuse et la récréation extensive (BR)

A) Objectifs :

Optimiser la capacité productive des sites en fonction de l'ensemble desressources, et plus spécifiquement pour la production de matière ligneuse,et favoriser les activités récréatives extensives démontrant peu d'incompa-tibilité avec la production de bois.

B) Principes:

L'activité de production de bois peut être bénéfique ou peut occasionnerdes impacts sur l'une ou l'autre des différentes ressources du territoire. Deplus, elle peut, dans certains cas, être difficilement conciliable avec lapratique d'activités récréatives extensives telles que la chasse au grosgibier.


Comme il est précisé au code d'éthique, les coupes totales supérieures àquatre hectares et l'utilisation de phytocide pour l'entretien des plantationssont interdites sur le territoire, à moins d'une autorisation de la Forêt modèledu Bas-Saint-Laurent.

N'effectuer aucune activité forestière durant la période de chasse au grosgibier, sauf pour les activités forestières avec mesure de mitigation qui ontpeu ou pas d'impact sur la qualité de l'activité de la chasse au gros gibier.Ces activités devront être autorisées conjointement par la Forêt modèle etl'Association des métayers de la Seigneurie de Nicolas-Riou.

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4.0 LE PLAN D'AMÉNAGEMENT DE LA RESSOURCE LIGNEUSE

4.1 La problématique forestière générale

4.1.1 La dominance des peuplements feuillus de transition

Le territoire de la Seigneurie de Nicolas-Riou est essentiellement dominé par despeuplements de transition feuillus et mélangés à dominance feuillue. Ceux-cioccupent près de 61 % de la superficie forestière productive. Les peuplementsrésineux n'occupent que 16 % du territoire et sont de piètre qualité, tandis que lespeuplements mélangés à dominance résineuse couvrent 17 % de la superficieforestière et sont souvent composés d'essences de transition telles que le bouleaublanc et l'érable rouge.

La forte présence de peuplements où dominent les feuillus est complètement àl'opposé des caractéristiques écologiques du territoire. En effet, 84 % des stationsforestières sont caractérisées par des séries évolutives dont le stade final est àdominance résineuse. La série évolutive de la sapinière à bouleau jaune (MS1)occupe à elle seule 66 % de la superficie forestière productive. Cette série pro-gresse à travers plusieurs stades intermédiaires feuillus avant d'en arriver à unedominance d'essences résineuses.

L'état actuel du territoire repose sur la combinaison de deux facteurs principaux:les modes d'exploitation utilisés au cours des 30 dernières années (coupes répé-tées, récoltes axées sur le sapin-épinette sans en assurer la régénération) et ladifficulté d'établissement d'une régénération naturelle en sapin et en épinette.

Pour bien illustrer cette problématique de régénération, notons que près de 82 %de la superficie forestière productive se situe ~ur des sites de la sapinière àbouleau jaune et de l'érablière à bouleau jaune. A la suite d'une coupe totale, cesséries ont tendance à se régénérer en bouleau blanc, accompagné d'érable rougeet de peuplier. Le sapin va commencer à apparaître en sous-étage 15 à 20 ansaprès la coupe et aura tendance à être opprimé tout au long de sa croissance.

4.1.2 La perturbation des écosystèmes particuliers

Au cours des 30 dernières années, près de 200 hectares des superficies consi-dérées comme sensibles aux interventions forestières ont fait l'objet d'une coupetotale. Ceci correspond à tout près de 25 % des superficies de la zone d'affecta-tion Milieux sensibles. Ces sites sont principalement caractérisés par la présencede dépôts organiques et d'un régime hydrique déficient.

4.1.3 La vulnérabilité à la tordeuse des bourgeons de l'épinette

En général, les strates forestières du territoire sont peu vulnérables à la tordeusedes bourgeons de l'épinette. Seulement 15 % de la superficie forestière productiveest considérée comme étant très ou extrêmement vulnérable à une prochaineinfestation de la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Ceci s'explique par la forteprésence des peuplements de transition issus des coupes totales et de récupéra-tion à la suite de l'infestation de la tordeuse au début des années 1980.

4.1.4 La faible qualité des tiges feuillues pour le sciage ou le déroulage

Au cours des 30 dernières années, la majorité des strates feuillues âgées de plusde 70 ans ont fait l'objet de coupes partielles où les feuillus de forte dimension etde qualité sciage et déroulage furent récoltés. La coupe au diamètre minimal étaitla pratique la plus couramment utilisée. On avait tendance à ne récolter que lesplus belles tiges. Ceci a eu pour effet de favoriser une dégradation des peuple-ments feuillus que l'on retrouve présentement sur le territoire.

L'aménagement de la strate feuillue pour la production de bois de qualitéimpliquera une récolte importante de bois feuillu de mauvaise qualité laissé surpied lors des opérations forestières antérieures.

4.2 Les principales caractéristiques de la problématique forestière

1- La dominance des strates

Plus de 60 % de la superficie forestière productive est à dominance feuilluecomparativement à 33 % à dominance résineuse. En théorie, on devrait êtretout près de l'inverse.

2- L'âge moyen des strates

Même si beaucoup de coupes ont été effectuées, la forêt résiduelle atendance à être plus vieille que jeune. La classe 0-20 ans est issue descoupes totales des 30 dernières années. Antérieurement, on n'effectuaitque des coupes partielles, laissant souvent sur pied les tiges de faibledimension et de mauvaise qualité. Ceci explique la concentration dessuperficies à l'intérieur de la classe d'âge de 50 ans et la présence denombreux peuplements à structure étagée. Si l'on considère la forêt d'âgejeune inéquienne comme étant de moyenne d'âge de 50 ans, on a leportrait suivant:

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o - 20 ans20 - 40 ans40 - 60 ans60 ans et plusTotal

2 171 ha3 901 ha5 590 ha1 000 ha

12662 ha

17,1 %30,8%44,2%

7,9%

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On constate donc que la forêt ne peut être considérée comme normale. Ellepossède une structure relativement âgée pour les strates résineuses com-posées en majorité de peuplements où le thuya est fortement présent etjeune pour les strates feuillues. Les peuplements feuillus de 50 ans et plusont tendance à être dégradés et d'une densité inférieure à 60 %. Les princi-paux stades de développement que l'on retrouve nous indiquent que la forêtdu territoire possède des caractéristiques favorisant particulièrement l'amé-nagement sous forme d'éducation de peuplement pour les strates de plusde 20 ans.

3- Les strates de 0-20 ans

En plus d'être sous-représentée, la classe 0-20 ans est de faible qualité. Les2 171 ha sont répartis comme suit:

CTESPlantations résineusesR-10-CTM-10-CTF-10-CT

614 ha97 ha

307 hainexistant553 ha573 ha

En termes de régénération, résineuse, on retrouve plus de 700 hectares desuperficie non régénérée. A l'intérieur des strates mélangées de 10 ans, onobserve 553 hectares où la régénération résineuse est à dégager.

4- Les strates résineuses

La contenance résineuse du territoire (2 048 ha) est constituée en grandepartie de peuplements de faible qualité. La répartition en classes d'âge estla suivante :

o - 20 ans20 - 40 ans40 ans et plus

307 ha437 ha

1 304 ha

15,0 %21,3%63,7%

Si on exclut les plantations, il n'y a aucune superficie résineuse de moins de20 ans sur le territoire. De plus, les peuplements de 20 ans et plus sont à77 % de densités C et D. Il Y a très peu de peuplements de 30 ans (20 - 40ans) de qualité.

L'état de la contenance résineuse est directement lié à la problématiquegénérale. Les superficies issues de coupes à blanc au cours des 30 der-nières années sont, règle générale, régénérées en bouleau blanc avec dutremble ou bien de l'érable rouge. On retrouve la présence de résineux ensous-étage des strates de 30 ans. Cette régénération est en grande partieopprimée.

5- Le volume total toutes essences

En considérant la superficie forestière productive (12 662 ha), le volumemoyen à l'hectare est de 63,3 m3/ha. Sur la base du potentiel du territoire,le volume moyen à l'hectare d'une forêt normalisée devrait être de l'ordre de100 à 120 m3/ha.

Si on considère les superficies de 40 ans et plus, le volume moyen toutesessences est de 83,2 m3/ha. Ces superficies pourraient produire un volumese situant entre 180 et 250 m3/ha à maturité.

6- Le volume de sapin-épinette

Pour le groupe sapin-épinette, le volume moyen à l'hectare pour l'ensembledu territoire est de 21,1 m3/ha, tandis qu'il est de 24,6 m3/ha lorsque l'onconsidère uniquement les strates résineuses (2 048 ha). Le volume total ensapin-épinette pour les strates résineuses est de 50 326 m3.

Sur les superficies mélangées (5 918 ha), le volume total en sapin-épinetteest de 134 163 m3, soit une moyenne de 22,7 m3/ha, et pour les superficiesfeuillues (3 958 ha), le volume total en sapin-épinette est de 81 796 m3, soitune moyenne de 20,7 m3/ha.

De plus, on peut ajouter que 27 % de ce volume se retrouve dans despeuplements de la classe de densité C (41 à 60 % de couverture) et 19,2 %à l'intérieur de la classe de densité 0 (25 à 40 % de couverture). Le rende-ment actuel pour le groupe sapin-épinette est considéré comme très faible.

7- La production de bois de sciage et de déroulage

Actuellement, on possède une information partielle concernant la disponi-bilité en bois feuillu de qualité sciage ou de déroulage sur le territoire.Toutefois, on constate, à partir d'observations sur le terrain et de l'historiquedes interventions, que la majorité des peuplements feuillus de 70 ans etplus ont subi des coupes partielles au cours de 30 dernières années. Lesbelles tiges ont été récoltées, laissant les sujets de moindre qualité sur leterrain.

On retrouve cependant tout près de 1 000 hectares de jeunes érablières dedensité A ou B qui peuvent faire l'objet d'une stratégie visant à accroître lepotentiel de production de bois de sciage et de déroulage ou acéricole.

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En résumé:

Les principaux facteurs problématiques à l'aménagement de la Seigneuriede Nicolas-Riou sont :

une présence excessive de peuplements de transition;

une faible proportion des strates résineuses;

la mauvaise qualité des strates résineuses de la classe 0-20 ans(régénération résineuse quasi absente);

la faible qualité des bois feuillus pour la production de bois de sciage;

un volume inférieur à la possibilité du territoire;

une possibilité annuelle de coupe non représentative de la productivitépotentielle.

4.3 Le plan d'aménagement des superficies de la zone d'affectationProduction de matière ligneuse et récréation extensive (B R)

4.3.1 Sommaire de la contenance retrouvée dans cette affectation

Coupe totale - épidémie sévèrePlantation résineusePeuplement résineuxPeuplement mélangéPeuplement feuillu

Total

Volume sapin - épinette (SE)Volume autres résineux (AR)Volume feuillu dur (FD)Volume feuillu mou (FM)

Total

700 ha300 ha

1 050 ha5 190 ha3 460 ha

10 700 ha

210000 m3

71 000 m3

320 500 m3

54 000 m3

655 500 m3

On constate que 85 % de la superficie forestière productive se retrouve au sein decette affectation. Ces superficies contiennent 82 % du volume total, 79 % duvolume S.E., 68 % du volume A.R., 88 % du volume F.D. et 89 % du volume F.M.

4.3.2 Objectifs généraux d'aménagement

Sur la base de la problématique soulevée, deux objectifs d'aménagement sedégagent. Dans un premier temps, on doit viser une bonification du capital ligneuxsur le territoire, principalement en sapin et en épinette. Dans un deuxième temps,l'augmentation de la qualité des peuplements feuillus doit aussi être une priorité.

En pratique, sur un horizon à moyen terme (20 ans), il faut augmenter les super-ficies résineuses sur le territoire, assurer une certaine proportion de sapin-épinettedans l'ensemble des autres superficies et réaliser des éclaircies pour augmenter laqualité des bois feuillus, ce qui permettra à plus long terme de bénéficier d'unevaleur ajoutée associée au marché du déroulage et du sciage.

Dans un contexte où les budgets d'aménagement sont limités, ils doivent êtreaffectés prioritairement à l'augmentation du capital résineux sur le territoire. Parcontre, la plus grande partie de la récolte de matière ligneuse sera concentréedans les peuplements feuillus, ce qui permettra l'atteinte du deuxième objectif.

4.3.3 Possibilité annuelle de coupe

La précision et la structure des données d'inventaire que nous possédons présen-tement ne permettent pas la détermination exacte de la possibilité de coupe àrendement soutenu. L'établissement des tables du volume à l'hectare plus repré-sentatives du territoire devrait permettre de remédier à cette situation. Le calcul dela possibilité par simulation devrait être une priorité à réaliser d'ici quatre ou cinqans.

Cependant, ce calcul de la possibilité n'est pas obligatoire pour l'établissementd'une stratégie d'aménagement à moyen terme. Cette stratégie est liée à desobjectifs plus qualitatifs que quantitatifs étant donné les caractéristiques du terri-toire et elle est, de plus, limitée par les budgets d'aménagement disponibles.

Dans ce contexte, l'utilisation d'un pourcentage de croissance appliqué au volumesur pied permet de déterminer une possibilité annuelle par groupe d'essences quidevient un guide pour la réalisation d'une certaine quantité de travaux sylvicoles.Dans l'état actuel du territoire, la présence d'un capital ligneux significatif dansl'avenir repose essentiellement sur les travaux sylvicoles qui seront réalisés àcourt terme.

À partir des taux d'accroissement annuel moyens tirés d'une étude réalisée par laFédération des producteurs de bois du Québec et le volume sur pied actuel, onobtient les résultats suivants :

Sapin - épinette (S.E.) : 2,6% x 210000 m3 = 5 460 m3/anAutres résineux (A.R.) : 2,2% x 71 000 m3 = 1 562 m3/anFeuillu dur (F.D.) : 1,8% x 320 500 m3 = 5 769 m3/anFeuillu mou (F.M.) : 3,7% x 54 000 m3 = 1 998 m3LanTotal 14 789 m3/an

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Comme il a été précisé antérieurement, il faut être prudent lors de l'estimation de lapossibilité de coupe en fonction du volume. Le volume de chaque peuplement estcalculé à partir des tables du volume à l'hectare de la forêt privée de la région duBas-Saint-Laurent. Dans le cas du sapin-épinette, la possibilité de coupe estprobablement surestimée étant donné que plus de 30 % du volume sapin-épinettese retrouve au sein des peuplements feuillus, ce qui le rend peu accessible. Deplus, les gestionnaires du territoire devront consentir à laisser sur pied une bonnepartie du volume en sapin-épinette, principalement dans les peuplements mélan-gés, dans le but d'utiliser ces tiges comme semencières.

Il s'agit probablement de l'inverse dans le cas des feuillus durs. En effet, l'atteintede la stratégie d'aménagement repose en grande partie sur l'éclaircie commer-ciale de peuplements qui contient une certaine proportion de tiges de fort volumequi devront être récoltées. Ainsi, le niveau de récolte et le niveau d'aménagementde ces peuplements devront être ajustés en fonction de la réalité terrain.

On considère le volume total et le potentiel de récolte pour chaque grouped'essences comme des balises permettant d'établir les superficies maximales quiseront traitées annuellement. C'est-à-dire que les volumes récoltés suite à laréalisation des travaux pourraient être supérieurs ou inférieurs au volume estimé.

Chaque strate qui fera l'objet d'une intervention forestière sera mesurée par laméthode du prisme avant et après l'exécution des travaux prescrits. Ceci permet-tra de préciser graduellement les volum~s réels d'ici cinq ans pour au moins 20 %de la superficie forestière productive. A partir de ces données, nous serons enmesure de construire des tarifs de cubage propres à la Seigneurie et ainsid'évaluer avec beaucoup plus d'exactitude le volume réel pour l'ensemble duterritoire.

De plus, les volumes récoltés seront compilés annuellement pour chaque métairieen fonction des strates d'où ils proviennent. Il sera possible d'effectuer unecomparaison entre les volumes réellement récoltés et les volumes estimés pourchaque intervention. On ajustera, dès la fin de la saison d'opération de 1995,l'ensemble des tarifs de cubage régionaux par rapport à l'écart que l'on auraobtenu.

4.3.4 Élaboration de la stratégie d'aménagement

La réalisation d'activités d'aménagement doit permettre de tendre vers l'atteintedes objectifs généraux tout en respectant la capacité de réalisation des interve-nants et en assurant un certain volume annuel de récolte pour un revenu le plusconstant possible dans le temps.

On doit viser à augmenter le capital ligneux tant en qualité qu'en quantité. Sur labase du rendement précisé au point 4.2 (3,3 à 4 m3/ha/an), le volume total sur piedd'une forêt normalisée devrait être de l'ordre de 100 m3/ha ou environ 1 000 000m3. Sa répartition prendrait la forme suivante:

VOLUME VISÉ % VOLUME ACTUEL %

Sapin-épinette (S.E.) 550 000 m3 55 210 000 m3 32

Autres résineux (A.R.) 80 000 m3 8 71 000 m3 11

Feuilludur (F.O.) 320 000 m3 32 320 500 m3 49

Feuillumou (F.M.) 54 000 m3 5 54 000 m3 8

Total: 1 004 000 m3 100 % 655 500 m3 100 %

Le rendement théorique annuel sera alors de :

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S.E.AR.F.O.F.M.Total:

1,70 m3/ha/an0,25 m3/ha/an1,00 m3/ha/an0.15 m3/ha/an

3,10 m3/ha/an

18 200 m3/an2 700 m3/an

10 700 m3/an1 600 m3/an

33 200 m3/an

L'atteinte de cet objectif, en termes de volume de sapin-épinette, de même que labonification de la possibilité actuelle, est impossible avant une soixantained'années. Pour les feuillus, une productivité plus élevée sera, en théorie, obtenueà partir du même volume sur pied. Cependant, selon les connaissances acquisessur le terrain, l'augmentation du volume sur pied pourrait devenir un objectif à pluslong terme. L'amélioration de la qualité sera plus tangible et palpable sur unhorizon plus court.

À moyen terme (20 .ans), l'augmentation du volume résineux passe par uneaugmentation des superficies résineuses sur le territoire. Le portrait actuel nousindique que les superficies feuillues et improductives dominent le paysage. On·doit donc équilibrer la contenance en faveur des peuplements à dominance rési-neuse.

L'approche suivante serait envisageable :

Type de Portrait actuel Portrait visépeuplement (ha) (ha)

Résineux 1 350 3000Feuillu 3460 3000Mélangé (R) 1 840 2200Mélangé (F) 3350 2500CT - ES 700Total: 10 700 10 700

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À long terme, le volume de sapin - épinette serait ainsi réparti:

Superficies Volume Volume total(ha) (m3/ha) (m3)

R 3000 80 240 000F 3000 25 75 000M.R. 2200 60 132 000M.F. 2500 40 100 000Total: 10 700 205 547 000

Même en atteignant ces objectifs, la superficie des peuplements résineux faisantl'objet d'un aménagement intensif demeure inférieure à 30 % du territoire affecté àla production de matière ligneuse. L'augmentation du volume en résineux auralieu principalement sur les superficies en voie de régénération et sur celles où l'onretrouve présentement des peuplements dégradés.

Les objectifs spécifiques à atteindre sur 20 ans sont une augmentation des superfi-cies résineuses de 1 700 ha et une augmentation des superficies mélangées àdominance résineuse de 360 hectares. Dans 20 ans, la contenance résineusedevrait être composée comme il est spécifié au tableau 4-1.

Tableau 4-1 Prévision de la répartition de la superficie des peuplements àdominance d'essence résineuse après les interventions sylvicoles

.-- ----------- -------.----------------- ------.---------------------.---------------------- .. -------••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• _ •••••••••••••••••••••••••••••••••••• o ••••............... - ..- •.......................••..•••..••.•.•.•......................................................................................•••...•...................•...••..................•...............................

Plantationactuelle 300 ha

Superficie résineuse actuelle dont on aura assuré la régénération et le 1 000 hadégagement

PeuplementMR jeune et dense, éclairci 350 ha

Peuplement MR dont on aura assuré la régénération résineuse par 350 hacoupe progressive

Nouvelle plantation après récolte de peuplements dégradés dont la 350 harégénérationnaturelleest irréalisable

Enrichissement réalisé dans des coupes totales, des peuplements en 300 harégénérationou des peuplementsdégradés

Éclaircie précommercialedans des peuplements mélangés en régénéra- 400 hation (M - CT)

Total 3 050 ha

4.3.5 Travaux d'aménagement potentiels par groupe de strates

La contenance actuelle de la zone d'affectation Production de matière ligneuse etrécréation extensive a été divisée en 22 groupes d'aménagements aux caracté-ristiques propres. Une stratégie sur 20 ans, prioritaire ou non, est établie pourchacun de ces groupes.

Les traitements sylvicoles suggérés seront réalisés en priorité sur les métairies. Ilspermettront d'atteindre les objectifs d'aménagement retenus. On retrouve unsommaire des travaux annuels reliés à ces stratégies à la section 4.3.6.

Groupe 1- Coupes totales récentes

34

Caractéristiques :

Superficie totale :Aire commune :Métairies:

Objectif 1 :

Objectif 2 :

Objectif 3 :

CTAucune classe d'âgeAucun type de peuplement

623 ha236 ha387 ha

Transformer 200 ha en superficie résineuse par enrichisse-ment.

Transformer 200 ha en superficie mélangée résineuse pardégagement de la régénération.

Laisser évoluer naturellement les superficies résiduelles.

Groupe" - Plantations actuelles

Caractéristiques :

Superficie totale :Aire commune:Métairies :

Objectif :

P,PLRHauteur inférieure à 1,5 mètre

295 ha273 ha

22 ha

Assurer le dégagement de ces plantations et conserver lemaximum de tiges résineuses. Prévoir environ 400 ha dedégagement sur 20 ans. Certaines superficies nécessiterontprobablement deux traitements.

35

Groupe III - Peuplement mélanQé en régénération

Caractéristiques :


Objectif 1 :

Objectif 2 :

Objectif 3 :

Origine CT ou ESType de peuplement mélangéClasse d'âge 10 et 30 ans

892 ha308 ha584 ha

Augmenter les superficies en peuplement résineux par laréalisation de travaux d'éclaircie précommerciale sur 400 ha,soit dans les peuplements où le volume résineux est le plusélevé. Ce traitement permettra de créer des peuplementsrésineux.

Augmenter les superficies en peuplement mélangé à domi-nance de résineux par des travaux d'éclaircie pré commer-ciale sur 200 ha.

Laisser évoluer naturellement les superficies résiduelles dontla densité en essence résineuse est moins intéressante.

Groupe IV - Peuplement mélangé ieune et dense à dominance de résineux

Caractéristiques:

Superficie totale :Aire commune :Métairies :

Peuplement mélangé à dominance de résineuxClasse d'âge 30 ans ou JINDensité A ou B

430 hao ha

430 ha

Volume moyen: S.E.A.R.F.D.F.M.

Total:

17 m3/ha11 m3/ha

8 m3/ha...z..m3L.tJa43 m3/ha

Objectif 1: Transformer sur 20 ans 350 ha en peuplements résineux paréclaircie commerciale. On commencera par les peuplementsdont la surface terrière et le volume sont les plus élevés.

Volume annuel récolté(17,5 ha/an)(éclaircie à 35 %) S.E.

AR.F.O.F.M.

Total:

3 m3/ha8 m3/ha4 m3/ha

10 m3/ha

25 m3/ha

Total

52 m3/ha140 m3/ha

70 m3/ha170 m3/ha

432 m3/ha

36

Objectif 2 : Pour les superficies résiduelles, on vise à les laisser évoluernaturellement.

Groupe V - Peuplement mélanQé à dominance de résineux. classe d'âQe 50 anset plus (densité élevée)

Caractéristiques:


Peuplement mélangé à dominance de résineuxClasse d'âge 50 ans et plusDensité A ou B

239 hao ha

239 ha

Volume moyen : S.E.AR.F.O.F.M.

Total:

14 m3/ha27 m3/ha12 m3/ha

5 m3/ha

58 m3/ha

Objectif 1 : Accélérer la régénération en essences résineuses par lacoupe progressive.

Volume annuel récolté(12 ha/an)(éclai rcie à 35 %) AR.

F.O.F.M.

Total:

12 m3/ha8 m3/ha5 m3/ha

25 m3/ha

Total

144 m3/ha96 m3/ha60 m3/ha

300 m3/ha

37

d'âge 50 ans. de résineux. classe'lanQé à dommancePeUQlementme .,Groupe VI- et plus (faible denslte)

Caractéristiques :

Superficie totale :Aire commune:Métairies:

Peuplement mélangé à dominance de résineuxClasse d'âge 50 ans et plusDensité C ou 0

432 ha66 ha

366 ha

Volume moyen: S.E.AR.F.O.F.M.

Total:

26 m3/ha7 m3/ha

22 m3/ha3 m3/ha

58 m3/ha

Objectif 1 : Favoriser la régénération résineuse d'au moins 60 hectaresdes peuplements démontrant les caractéristiques les plusintéressantes.

Volume annuel récolté(3 ha/an)

AR.F.O.F.M.

Total:

5 m3/ha14 m3/ha

3 m3/ha

22 m3/ha

Total

15 m3/ha42 m3/ha

9 m3/ha

66 m3/ha

Objectif 2 : Pour les autres superficies, l'objectif est d'attendre l'éta-blissement d'une régénération résineuse avant la coupetotale de ces peuplements dégradés. Aucune interventionspécifique n'est prévue.

Groupe VII- Peuplement mélangé à dominance de feuillus. classe d'âge 50 anset plus

Caractéristiques :


Peuplement mélangé à dominance feuillueClasse d'âge 50 ans et plusDensité C ou 0

399 ha49 ha

350 ha

Volume moyen: S.E.AR.F.D.F.M.

Total:

49 m3/ha4 m3/ha

16 m3/ha-6..lJ13Lbâ75 m3/ha

38

Objectif 1 : Remettre en production 250 hectares de peuplements mélan-gés dégradés sur station de la série évolutive de la sapinièreà bouleau jaune vers des peuplements résineux par la coupetotale des essences et le reboisement de ces sites.

Volume annuel récolté(12,5 ha/an)

S.E.AR.F.D.F.M.

Total:

49 m3/ha4 m3/ha

16 m3/ha6 m3/ha

75 m3/ha

Total

612 m3/ha50 m3/ha

200 m3/ha75 m3/ha

937 m3/ha

Objectif 2 :

Objectif 3 :

Enrichir en sous-étage sur 50 ha avec essences résineusessur les stations MS1. Effectuer une récolte partielle, si néces-saire. Densité D en priorité.

Laisser évoluer naturellement ou récolter les hectares rési-duels.

Groupe VIII - Peuplement feuillu. classe d'âge 50 ans et plus. dégradé

Caractéristiques :


Peuplement feuilluClasse d'âge 50 ans et plusDensité C ou D

317 ha59 ha

258 ha

Volume moyen: S.E.AR.F.D.F.M.Total:

8 m3/ha

26 m3/ha28 m3/ha62 m3/ha

Objectif 1 :

39

Remettre en production 100 ha de peuplement résineux parreboisement. Priorité aux peuplements situés sur la sérieévolutive RS2 et MS1.

Volume annuel récolté(5 ha/an)

S.E.F.O.F.M.Total:

8 m3/ha26 m3/ha28 m3/ha62 m3/ha

Total

40 m3/ha130 m3/ha140 m3/ha310 m3/ha

Objectif 2 :

Objectif 3 :

Enrichir en sous-étage sur 50 ha avec essences résineusessur les stations MS1. Effectuer une récolte partielle, si néces-saire. Densité 0 en priorité.

Récolter ou laisser évoluer naturellement les superficies rési-duelles.

Groupe IX - Peuplement mélangé ieune et dense à dominance de feuillus

Caractéristiques: Peuplement mélangé à dominance de feuillusClasse d'âge 30 ans ou JINDensité A ou B


Volume moyen :

1 307 hao ha

1 307 ha

S.E.A.R.F.O.F.M.Total:

25 m3/ha10 m3/ha55 m3/ha

7 m3/ha97 m3/ha

Objectif 1 : Traiter 1 000 ha par des travaux d'éclaircie commercialefavorisant, les essences résineuses et les tiges feuillues dequalité. A maturité, ces peuplements ont le potentiel pourêtre mélangés à dominance résineuse. Ils pourront égaIe-ment produire un fort volume de bois feuillu de qualité.

Volume annuel récolté Total(50 ha/an)

S.E.A.R.F.O.F.M.Total:

3 m3/ha30 m3/ha

7 m3/ha40 m3/ha

150 m3/ha1 500 m3/ha

350 m3/ha2 000 m3/ha

Objectif 2 : Laisser évoluer naturellement les superficies résiduelles.

Groupe X - Épidémie sévère

40

Caractéristiques:


Objectif 1 :

Origine ESAucune classe d'âgeAucun type de peuplement

87 hao ha

87 ha

Bois non récoltable. Si possible, assurer la régénération rési-neuse et y réaliser des travaux d'éducation. Comme cettestrate n'est pas incluse dans la contenance résineuse, ellepourra compenser à moyen terme pour certaines pertes.

Groupe XI - Peuplement feuillu en réQénération

Caractéristiques :


Objectif :

Origine CTType de peuplement feuilluClasse d'âge 10 et 30 ans

585 ha146 ha439 ha

La densité des peuplements est en général élevée. Dans uncontexte budgétaire favorable, l'éclaircie précommercialepourrait y être réalisée dans le but d'en augmenter la qualité.

Groupe XII- Peuplement résineux en réQénération

Caractéristiques:


Objectif :

Origine CT ou ESType de peuplement résineuxClasse d'âge 10 ou 30 ans

106 hao ha

106 ha

Assurer le développement par des travaux d'éclaircie inter-médiaire lorsque cela est requis. Ce traitement pourrait per-mettre de diminuer la susceptibilité à la tordeuse.

41

Groupe XIII- Peuplement résineux jeune et dense

Caractéristiques :


Objectif :

Peuplement résineuxClasse d'âge 30 ans ou JINDensité A ou 8

30 hao ha

30 ha

Assurer le développement.

Groupe XIV - Peuplement résineux de 50 ans et plus. dense

Caractéristiques :


Volume moyen :

Objectif :

Peuplement résineuxDensité A ou 8Classe d'âge 50 ans et plusClasse d'âge JIN de hauteur 2 ou 3

230 hao ha

230 ha

S.E. 19 m3/haAR. 19 m3/haF.O. 6 m3/haF.M.

Total: 45 m3/ha

L'objectif principal est de conserver la dominance résineusede ces superficies. Il faut assurer la régénération naturelle deces peuplements avant la récolte. Plusieurs de ces peuple-ments ont la cote «épidémie légère» et devront être récoltésen priorité. Les peuplements régénérés pourraient êtrerécoltés au cours des dix prochaines années.

Groupe XV - Peuplement ieune. peu dense. mélangé à dominance de résineux

42

Caractéristiques :


Objectif :

Peuplement mélangé à dominance de résineuxClasse d'âge 30 ans ou JINDensité Cou D

742 ha4 ha

738 ha

Laisser évoluer vers un stade plus avancé. Ces peuplementspourront faire l'objet de coupes progressives dans unevingtaine d'années, selon leur état.

Groupe XVI - Peuplement ieune. peu dense. mélangé à dominance de feuillus

Caractéristiques :


Objectif :

Peuplement mélangé à dominance de feuillusClasse d'âge 30 ans ou JINDensité C ou D

323 ha15 ha

308 ha

Laisser évoluer vers un stade plus avancé.

Groupe XVII - Peuplement mélangé à dominance de feuillus. 50 ans et plus.dense

Caractéristiques :


Peuplement mélangé à dominance feuillueClasse d'âge 50 ans et plusDensité A ou 8

435 ha113 ha322 ha

Volume moyen: S.E.AR.F.D.F.M.

36 m3/ha8 m3/ha

83 m3/ha11 m3/ha

Total: 138 m3/ha

Objectif :

43

Une éclaircie commerciale permettra d'améliorer la qualitédu peuplement et de produire dans une vingtaine d'annéesdu bois feuillu, de qualité sciage et de déroulage. On devraconserver des tiges résineuses lors du traitement pourassurer une. composition mélangée.

Volume récolté(éclaircie à 35 %) S.E.

AR.F.D.F.M.

Total:

5 m3/ha4 m3/ha

27 m3/ha8 m3/ha

44 m3/ha

Groupe XVIII - Peuplement feuillu. ieune et dense

Caractéristiques :


Volume moyen:

Objectif :

Peuplement feuilluClasse d'âge 30 ans ou JINDensité A ou 8

1 522 ha4 ha

1 518 ha

S.E. 32 m3/haAR. 2 m3/h~F.D. 62 m3/haF.M. 3 m3/ha

Total: 99 m3/ha

Favoriser la production de bois de qualité sciage et de dérou-lage par des travaux d'éclaircie.


AR.F.D.F.M.

Total:

8 m3/ha2 m3/ha

22 m3/ha3 m3/ha

35 m3/ha

Groupe XIX - Peuplement feuillu. ieune. peu dense

44

Caractéristiques :


Objectif :

Peuplement feuilluClasse d'âge 30 ans ou JINDensité C ou 0

940 ha302 ha638 ha

Laisser évoluer vers un stade plus avancé.

Groupe XX - Peuplement feuillu. 50 ans et plus. dense

Caractéristiques :


Volume moyen:

Objectifs :

Peuplement feuilluClasse d'âge 50 ans et plusDensité A ou B

120 ha36 ha84 ha

S.E. 10 m3/haAR.F.O. 40 m3/haF.M. 31 m3/ha

Total: 81 m3/ha

Produire des tiges feuillues de qualité. Effectuer une éclairciecommerciale pour les 120 hectares.


F.O.F.M.

Total:

---- m3/ha---- m3/ha30 m3/ha

30 m3/ha

45

Groupe XXI- Peuplement résineux jeune et peu dense

Caractéristiques:


Objectif :

Peuplement résineuxClasse d'âge 30 ans ou JINDensité C ou D

210 ha17 ha

193 ha

Laisser évoluer.

Groupe XXII - Peuplement résineux. 50 ans et plus. peu dense

Caractéristiques :


Peuplement résineuxClasse d'âge 50 ans et plusDensité C ou D

477 ha29 ha

448 ha

Volume moyen: S.E.A.R.F.D.F.M.Total:

28 m3/ha31 m3/ha10 m3/ha

69 m3/ha

Objectif : L'objectif principal est de conserver la dominance résineusede ces superficies. Il faut assurer la régénération naturelle deces peuplements avant la récolte. Plusieurs de ces peuple-ments ont la cote «épidémie légère» et devront être récoltésen priorité. Les peuplements régénérés et âgés pourront êtrerécoltés au cours des 10 prochaines années.

4.3.6 Sommaire des travaux sylvicoles reliés à la stratégie d'aménagement

4.3.6.1 Stratégies liées à l'augmentation des superficies résineuses

Nous retrouvons dans cette section le sommaire annuel des travaux réalisés dansles groupes de strates 1 à IX qui permettent d'augmenter les superficies résineusessur le territoire. Dans l'attente d'une politique d'aménagement de l'aire nonattribuée aux métayers (aire commune), la présence très forte de certains groupesde strates dans cette aire sera un obstacle à la réalisation de ces travaux et àl'atteinte de la stratégie.

1- Le reboisement après une remise en production

On recommande un reboisement avec de gros plants. L'espacement suggéréest de 2,5 m par 3 m pour 1 350 plants/ha. La superficie traitée annuellementest de 18 ha. De plus, il faut prévoir pour ces superficies un débroussaillementsuivi d'une préparation de terrain. Pour les années suivantes, il faudra prévoirun dégagement des plants.

46

Strates visées :

2- L'enrichissement

Mélangée à dominance de feuillus (groupe VII)Feuillue dégradée (groupe VIII)

13 ha5 ha

On propose un reboisement avec de gros plants après un débroussaillementde microsites. L'espacement suggéré est d'environ 3 m x 3 m pour 1 000plants/ha. Le total annuel est de 15 ha. Il faut prévoir 15 ha de dé brous-sail!ement partiel et de dégagement ultérieur (environ 20 halan). Il faut aussiprévoir une récupération partielle de bois à l'intérieur des strates mélangées etfeuillues dégradées.

Strates visées: Coupe totale (groupe 1)Mélangée à dominance de feuillus (groupe VII)Feuillue dégradée (groupe VIII)

10,0 ha2,5 ha2,5 ha

L'utilisation d'un plus grand espacement pour le reboisement ou pour l'enri-chissement devrait permettre de réduire les coûts d'installation et de dégage-ment et de conserver une certaine proportion de tiges feuillues dans cespeuplements, ce qui leur conférera une allure plus naturelle.

47

3- Le dégagement des plantations actuelles

Dégagement des plants par des techniques n'utilisant aucun phytocide.

Strate visée : Plantation actuelle (groupe Il) 20 ha

Il faut prévoir en moyenne 20 ha par an sur 20 ans.

4- L'éclaircie précommerciale

Dégagement des tiges d'avenir avec emphase sur les tiges résineuses. Le butest de créer une strate résineuse de 10 ans. Le total annuel est de 20 ha.

Strate visée : M-10-CT ou M-30-CT (groupe III) 20 ha

Dans un deuxième temps, on doit s'assurer de conserver une dominancerésineuse sur une certaine partie de ces peuplements. Le total est de 10 hapar an.

Strate visée : M-10-Ct ou M-30-CT (groupe III) 10 ha

S- Le dégagement de régénération naturelle

Dégagement de la régénération naturelle résineuse présente dans les coupestotales récentes dans le but d'assurer la dominance résineuse dans cesstrates. Le résultat est un ajout immédiat aux superficies mélangées à domi-nance de résineux.

Strate visée : Coupe totale récente (groupe 1) 10 ha

6- L'éclaircie commerciale

Dans les jeunes peuplements, il faut effectuer un dégagement des tigesd'avenir en mettant l'emphase sur le résineux. Une partie de ces éclaircies(17,S ha) permettra d'obtenir des peuplements résineux, et l'autre partie(SOha), des peuplements mélangés à dominance de résineux.

Strates visées: Mélangée à dominance de résineux (groupe IV) 17,S haMélangée à dominance de feuillus (groupe IX) SO,Oha

7- La coupe progressive

Réalisation de coupes d'éclaircie permettant d'établir une régénération quisera protégée lors de la coupe finale. Cette intervention permettra l'installationde peuplements résineux ou mélangés à dominance de résineux lors de laprochaine révolution.

Strates visées: Mélangée à dominance de résineux (groupe V) 12,0 haMélangée à dominance de résineux (groupe VI) 3,0 ha

48

8) Le sommaire annuel

- Débroussaillement (remise en production)- Préparation de site- Débroussaillement partiel- Reboisement- Enrichissement- Dégagement de plantation (20 + 25 + 20)- Dégagement de régénération naturelle- Éclaircie précommerciale- Éclaircie commerciale- Coupe progressiveTotal:

18,0 ha18,0 ha15,0 ha18,0 ha15,0 ha65,0 ha10,0 ha30,0 ha67,5 ha15.0 ha

271,5 ha

À l'intérieur de la période de 20 ans, des ajustements seront nécessaires entreles différents traitements de façon à répondre à la réalité terrain. Ainsi, certainstraitements pourraient être réalisés à un rythme plus intensif pendant lespremières années, tout en visant le même volume annuel pour l'ensemble deces travaux.

9- Le volume annuel récolté (m3)

S.E. A.A. F.O. f.M.

Remise en production 680 50 340 220Éclaircie commerciale 50 290 1 600 520Coupe progressive --- 12Q ~ .2Q-Total: 730 500 2080 810

49

4.3.6.2 Travaux prévus pour la production de peuplements feuillus de qualité

Des travaux supplémentaires sont requis de façon à atteindre les objectifs derécolte fixés en 4.3.3 :

S.E. 5 460 m3/anAR. 1 562 m3/anF.O. 5 769 m3/anF.M. 1 998 m3/an

Comme il a été discuté, ces chiffres doivent être considérés comme des approxi-mations permettant d'orienter la réalisation des travaux. De façon générale, lestravaux sylvicoles doivent permettre une récolte soutenue de matière ligneuse(résineuse et feuillue) dans le respect de la stratégie d'augmentation de la qualitédes tiges feuillues sur le territoire.

À moyen terme (20 ans), trois approches sont possibles:

1- L'éclaircie commerciale

Réalisation d'éclaircies dans les strates feuillues de bonne densité (30-50ans). L'objectif est d'augmenter la qualité de ces peuplements.

Strates visées: Mélangée à dominance de feuillus (groupe XVII) 20 à 40 ha/anFeuillue jeune et dense (groupes XVIII et XX) 75 à 150 ha/an

2- La liquidation des peuplements de faible qualité

Liquidation des peuplements de faible qualité (MR, MF et F de densités C et 0)par coupe totale de faible dimension avec protection de la régénérationpréétablie et des sols. Cette intervention permettra d'obtenir une régénérationfeuillue qui ne pourra être de moindre qualité que le peuplement actuel etcréera des strates (CT) très fréquentées par la faune en remplacement descoupes totales actuelles au fur et à mesure de leur évolution.

Strates visées: Mélangée à dominance de résineux (groupe VI) 20 ha/anMélangée à dominance de feuillus (groupe VII) 10 ha/anPeuplements de feuillus (groupe VIII) 17 ha/an

3- La coupe totale avec protection de la régénération

Récolte de bois résineux dans les strates résineuses matures. Pour plusieursde ces strates, la première étape pourrait être une coupe progressive enl'absence de régénération adéquate. L'objectif est de conserver la dominancerésineuse dans ces peuplements de manière à ne pas diminuer la contenancerésineuse du territoire. Les peuplements affectés par la tordeuse devront êtrerécoltés en priorité.

Strate visée : Peuplements de résineux (groupes XIV et XXII) 50 ha/an

4.3.7 Sommaire du volume annuel potentiel (m3) pour tous les travaux proposés

50

Travaux reliés à l'augmentation dessuperficies résineuses (4.3.6.1)

Autres travaux (4.3.6.2)

S.E.

730

A.R500

F.D.2080

F.M.

810

- Groupe VI- Groupe VII- Groupe VIII

- Groupes XIV et XXII

- Groupe XVII

- Groupes XVIII et XX

Total

(20 ha)

(10 ha)(17 ha)

(50 ha)

(40 ha)

(150 ha)

520 140 440 60490 40 160 60136 ---- 442 476

1400 1550 500200 160 1080 320

1200 300 3300 450

4676 2690 8002 2116

Remarques :

Le potentiel de récolte est évalué à titre indicatif et pourra varier selon la réalitéterrain et les superficies qui seront réellement traitées selon les disponibilitésbudgétaires;

Les critères de suivi qui seront utilisés afin d'évaluer l'atteinte des objectifs dela stratégie d'aménagement seront les superficies traitées annuellement et levolume réel récolté en relation avec les prévisions actuelles;

L'information concernant l'identification et la superficie des strates forestièresest beaucoup plus précise que celle identifiant les volumes;

L'évaluation du potentiel de coupe à partir d'une précision accrue des volumesest considérée comme une priorité pour les deux ou trois prochaines années;

La récolte estimée des volumes pour les groupes Autres résineux et Feuillumou est étroitement liée à la production des groupes Sapin-épinette et Feuilludur;

En l'absence de tordeuse, le volume contenu dans les groupes XIV et XXII seralaissé sur pied pendant quelques années, sauf dans les strates où il se perd.Dans le sommaire précédent, cela aura pour effet de réduire le volume annuelde sapin-épinette récolté aux environs de 3 000 m3 et de favoriser l'établisse-ment d'une régénération résineuse plus abondante;

Le sommaire du volume annuel récolté montre une fois de plus l'importance deconserver une proportion de sapin-épinette dans toutes les éclaircies, de façonà éviter la liquidation complète du volume actuel et une rupture de stock à courtterme. D'ici à ce que les superficies traitées en fonction d'une augmentation ducapital résineux atteignent un stade commercial, la récolte en sapin-épinettesera réalisée en priorité dans des peuplements non résineux.

51

4.3.8 Intensité relative de la stratégie d'aménagement

Les superficies affectées à la zone d'affectation Production de matière ligneuse etrécréation extensive totalisent 10 700 ha. Sur la base de la contenance viséedans 20 ans, il serait raisonnable de penser qu'environ' 3 500 ha (peuplementsfeuillus et une partie des mélangés à dominance de feuillus) seront aménagésvers une structure inéquienne et 7 200 ha en fonction d'une structure équienne.

La sommation des travaux de la stratégie d'aménagement nous donne un total de130 ha/an en coupe finale. Par rapport aux 7 200 ha de peuplement équienneprojeté, cela représente une rotation de coupe de 55 ans. Bien que ce rythmedoive être ajusté après 20 ans, il peut être considéré comme adéquat.

Du côté des travaux d'éclaircie dans les peuplements feuillus, la stratégie proposeune réalisation maximale de 190 ha/an. En supposant que les peuplementsretenus pour un aménagement inéquienne (3 500 ha) fassent l'objet d'une éclair-cie à tous les 20 ans, cela donnerait une intensité d'intervention annuelle de 175ha. Le rythme de 190 ha/an peut être considéré comme adéquat pour un horizonde 20 ans.

4.4 Le plan d'aménagement et de protection des milieux sensibles(MS)

4.4.1 Sommaire de la contenance

Coupe totale - épidémie sévèrePlantation résineusePeuplement résineuxPeuplement mélangéPeuplement feuilluDénudé humide, aulnaie etc.Sous totalEauTotal

Volume sapin - épinetteVolume autres résineuxVolume feuillu durVolume feuillu mouTotal

32 hao ha

504 ha269 ha121 ha274 ha

1 200 ha588 ha

1 788 ha

19443 m3

23 935 m3

15329 m3

3 097 m3

61 804 m3

Les superficies affectées à la zone Protection des milieux sensibles couvrent1 788 ha dont 1 200 ha sont des terrains forestiers et 588 ha, des lacs et des coursd'eau. Ceci représente 13 % de l'ensemble du territoire. Si l'on considère lesterrains forestiers, cela équivaut à près de 10 % de la superficie forestière. Lessuperficies incluses à l'intérieur de cette zone sont décrites au chapitre 2.

4.4.2 Les objectifs généraux d'aménagement

Au cours des 30 dernières années, on a observé une perturbation importante desécosystèmes particuliers du territoire. Une des orientations générales de la Forêtmodèle du Bas-Saint-Laurent est d'assurer la pérennité des différentes ressourcesque l'on retrouve. Pour la zone d'affectation Protection des milieux sensibles, lesprincipaux objectifs sont:

Préserver la qualité des eaux préalablement identifiées comme sources d'eaupotable actuelles;

Protéger et assurer la conservation des aires où des espèces animales ouvégétales désignées menacées ou vulnérables ou des individus exceptionnelssont présents sur le territoire;

Conserver la structure des différents couverts forestiers et assurer la pérennitéde la biodiversité des sites présentant une grande sensibilité aux impactsoccasionnés par l'activité humaine;

Réaliser des travaux d'aménagement avec des mesures de protection pour lessites sensibles aux opérations forestières.

4.4.3 La possibilité de coupe annuelle

Seulement les superficies classées dans la catégorie Contraintes majeures (MF4)aux opérations forestières pourront faire l'objet d'interventions forestières. Cessuperficies couvrent 490 hectares, soit 41 % des terrains forestiers de la zoned'affectation des milieux sensibles.

Superficie : 490 ha

Potentiel de récolte annuel :

52

=

2,6%2,2% =1,8%3,7%

Sapi n-épi netteAutres rési neuxFeuillu durFeuillu mouTotal

5 907 m3 X3 984 m3 X9 748 m3 X1 269 m3 X

= 154 m3/an88 m3/an

= 175 m3/an47 m3/an

464 m3/an

L'évaluation du potentiel de récolte à l'intérieur de cette zone d'affectation viseessentiellement à établir une balise lorsque l'on aura à effectuer des travaux demise en valeur et d'amélioration du couv'ert forestier des milieux sensibles. Lepotentiel de récolte ne doit pas être inclus à l'intérieur de la stratégie de productionde matière ligneuse. Il doit être considéré comme une bonification dans la mesureoù des travaux d'aménagement spécifiques à cette zone seront réalisés.

53

4.4.4 Stratégie d'aménagement pour chacune des catégories d'affectation

Les prises d'eau potable (MS1)

Superficie : 4,1 ha

Stratégies proposées :

N° 1 Protéger intégralement la prise d'eau potable qui alimente les chalets situésaux abords du lac des 24 Arpents. Ainsi, toute intervention devra être réali-sée en conformité avec les modalités prévues.

N° 2 Soumettre les prises d'eau potable nouvellement identifiées et localiséesaux modalités prévues.

Prélèvement annuel: Aucun prélèvement de bois pour ce secteur, sauf pour lescas exceptionnels.

Critères et indicateurs de suivi:

Critère Indicateur Suivi

Protectiondusiteactuel Étatdu site avantet après Évaluationaprèsl'interven-Qualitéde l'eau tion

La protection des espèces menacées ou vulnérables ou des individus excep-tionnels (MS2)

Superficie : Aucune superficie n'est présentement identifiée.

Stratégies proposées:

N° 1 Identifier et cartographier les sites où l'on retrouve la présence des diffé-ref1tesespèces menacées ou vulnérables.

N° 2 Établir pour ces sites une aire de protection.

N° 3 Assurer aux métayers et aux conseillers forestiers une formation de basepour l'identification des espèces dites menacées ou vulnérables.

N° 4 Soumettre les sites nouvellement identifiés et localisés aux modalitésprévues.

Prélèvement annuel : Aucun.



Protection des espèces Présence ou absence Inventaire des aires demenacées ou vulnérables ou des espèces protectiondes individus exceptionnels

Les territoires sous contraintes extrêmes aux opérations forestières (MS3)

Superficie: 707 ha


N° 1 Conserver intégralement le couvert forestier ou végétal.

N° 2 Autoriser uniquement les activités humaines ayant un faible impact sur lescaractéristiques des sols telles que l'observation ou la chasse.

Prélèvement annuel: Aucun prélèvement, sauf en cas d'exception.



Protection des zones sous Superficie(s) Évaluation et suivi descontraintes extrêmes superficies

Les territoires sous contraintes majeures aux opérations forestières (MS4)

Superficie: 490 ha


Les stratégies proposées ne sont pas prioritaires et doivent être considéréescomme des activités d'aménagement complémentaires à l'activité de productionde bois. Ces stratégies sont proposées afin de permettre aux métayers forestiersd'intervenir sur ces sites.

54

55

N° 1 Réaliser dans les peuplements résineux âgés de 50 ans, de densité B, descoupes d'éclaircies de faible intensité. Une récolte pratiquée en hiver pourles sites avec drainage déficient permettrait de minimiser l'impact sur le sol.Une période de dix ans entre chaque intervention serait préférable.

N° 2 Pratiquer dans les peuplements de type mélangé, résineux et feuillu desrécoltes par pied d'arbre afin d'assurer un rajeunissement du couvertforestier. Des prélèvements de faible intensité sur de courtes périodes derotation sont fortement suggérés. On devra s'assurer de minimiser lesrisques de perturbation des sols par la machinerie forestière.

Prélèvement annuel: Comme il est indiqué au tableau suivant, il serait possiblede récolter 426 m3/an de bois, soit un peu moins que lepotentiel évalué de 464 m3/an.

Prélèvement proposé pour la zone Contraintes majeures aux exploitations fores-tières

Stratégie Superficie Sapin Autres Feuillu Feuillu Total Prélèvementn° épinette résineux dur mou m3sol annuel

m3sol

1 10 126 154 55 5 340 342 314 108 68 191 25 392 3923 146 - - - - - -

Total 426



Maintien d'un couvert Superficies traitées Évaluation des superficiesforestier Superficies témoins traitées

4.5 Le plan d'aménagement de la production acéricole (PA)

4.5.1 Sommaire de la contenance retrouvée dans cette affectation

56

Peuplement feuillu ER 50 ans et plusDensité A-B

Volume sapin - épinetteVolume autres résineuxVolume feuillu durVolume feuillu mou

Total

297 ha

15609 m3

1 631 m3

16784 m3

279 m3

34 303 m3

Les superficies affectées à la zone Production acéricole couvrent une surface de297 hectares. Elle est composée de peuplements d'érablière de densité A ou B de50 ans et plus. Suite à l'élaboration du plan d'intervention annuel, les métayersconcernés auront la possibilité de confirmer leur intention d'exploiter ces peuple-ments pour la production acéricole.

La production acéricole

Objectif :

Identifier les érablières offrant le meilleur potentiel et en améliorer les caractéris-tiques, dans le but d'une éventuelle exploitation.


N° 1 Réaliser dans les peuplements d'érable offrant des caractéristiques acéri-coles des travaux visant à accroître la production de sève.

N° 2 Effectuer dans ces strates des coupes d'assainissement, de jardinage oud'éclaircie favorisant les érables aux cimes bien développées et sansmaladie et dont la sève a une bonne teneur en sucre.

N° 3 Les peuplements devront faire l'objet d'un inventaire plus exhaustif afin dedéterminer la capacité réelle de production acéricole. Les données supplé-mentaires permettront de cibler exactement dans quelle classe de diamètreon devra intervenir.

Il va de soi que la décision finale d'utiliser ces érablières aux fins de productionacéricole appartiendra aux métayers qui manifesteront le désir de donner forme àcette activité de production.

57

Prélèvement annuel proposé :

GROUPEMENT SAB-EP AU-RÉS F-DURS F-MOUS TOTALD'ESSENCES

Volumem3 sol 15609,3 1 631,2 16784,1 278,9 34 303,5

Prélèvement annuel : 850 m3/an



Augmenter la productionde Production Rentabilité des productionssève Nombred'entailles

Superficie

Tableau 4-2 Peuplement possédant des caractéristiques pour la productionacéricole

1 2383 ErA3 50 19,8 2178 non2385 ErA3 50 7,6 836 non2 339 ErA3 50 6,7 737 non2374 ErA350 24,1 2651 non

4

5

7

8

9

10

Total

2575 ErA3 50 14,6 1 606 non457 ErA3 50 9,4 1034 non

2583 ErA3 50 3,6 396 non

467 ErA3 50 29,8 3278 non

110 Er A3 50 25,0 2750 non1 714 ErA3 50 43,7 4807 non

86 ErA3 50 1,6 176 non

211 ErA3 50 17,7 1947 non239 ErA2 VIN 12,7 2500 oui

178 ErA3 50 24,1 297 non158 ErA3 50 2,7 2651 non

342 Er B3 50 16,2 1782 non307 Er B3 50 9,7 1067 non320 Er B3 50 28,4 3124 non

297,4

• Le nombre d'entailles peut varier selon la répartition des diamètres par classe d'âge.

4.6 Le plan d'aménagement des sites d'extraction de matériaugranulaire et de la voirie forestière (EM)

4.6.1 Les sites d'extraction de matériau granulaire

Objectif :

Identifier les sites d'extraction de matériaux granulaires actuels et potentiels afind'assurer l'entretien de la voirie existante à faible coût, tout en minimisant lesimpacts de cette activité sur les autres ressources et activités.

Stratégies :

N° 1 Continuer d'utiliser l'actuel site d'extraction de matériau granulaire pour laconstruction et la réfection de chemins, tout en minimisant, par la créationd'un écran de verdure, l'impact visuel du site à proximité du chemin princi-pal.

N° 2 Localiser d'éventuels sites d'extraction pour l'ensemble de la Seigneurie.Actuellement, les portions de territoire sont trop éloignées du seul site enexploitation, ce qui occasionne des coûts de transport élevés.

Ces nouveaux sites devront être localisés et soumis aux modalités s'y rattachant.

Localisation :

58

Site actuel : Métairie 3Polygone 415



Exploitationcontrôlée Quantité DéterminationdeslimitesdeImpactvisuel la superficieexploitableenImpactpourle transport fonctiondes ressourcesetdessédiments des activitésenvironnantes

4.6.2 La voirie forestière

Objectifs :

Prévoir l'entretien du réseau existant et planifier la construction de nouveauxtronçons et l'amélioration de chemins existants.

59


N° 1 Prévoir annuellement un certain montant du budget pour l'entretien desquatre axes routiers de la Seigneurie dont Forêt modèle est responsable,soit:

1-B6-A8-BChemin principal

(Chemin d'accès de la métairie nO1);(Chemin d'accès de la métairie nO6);(Chemin d'accès de la métairie nOS10 et 7);(Barrière St-Eugène au grand chalet 12 km).

N°2 Par l'entremise de différents programmes, supporter l'effort des métayerspour l'entretien de la voirie secondaire.

Budget annuel :

Un montant sera déterminé lors de la programmation des activités.



Évaluation du réseau routier Qualité du réseau Évaluation annuelle desKilomètresd'entretien conditions du réseauKilomètresde nouvelle principal et secondairevoirie

4.7 Le plan de protection contre les agents naturels de perturbation

4.7.1 Les insectes et les maladies

Objectif :

Diminuer les risques de perturbation en ciblant les peuplements à risque et en leurattribuant des priorités d'intervention.


N° 1 Établir un ordre de priorité d'intervention pour les peuplements situés surdes stations dites sans contrainte en se basant sur les trois critères sui-vants : groupement d'essences, classe d'âge et densité.

Ordre de priorité

Groupe 1

Groupement d'essences :Âge:Densité:Superficie :

Groupe 2

Groupement d'essences :Âge:Densité:Superficie:

Groupe 3

Groupement d'essences :Âge:Densité:Superficie :

Groupe 4

Groupement d'essences :

Âge:Densité :Superficie :

Groupe 5

Groupement d'essences :Âge:Densité :Superficie :

SS, SC, SBB, SFI, SPE70 ans et plusC-D61,2 hectares

ES, RS, CS, BBS, FIS, PES70 ans et plus, 50 ansA-B, C-D883,6 hectares

SS, SC, SBB, SFI, SPE, ES, RS, CS, BBS, FIS, PES50 ansC-D714,3 hectares

SS, SC, SBB, SFI, SPE, ES, RS, CS, BBS, FIS,PES, EE, EC, CE, RC, RBB, RBJ, RED, RER, RFC,RPE30 ans, 70 ans et plusA-B, C-D1 311,7 hectares

EE, EC, CE, RC, RBJ, RFO, RER, RFI, RPE50 ansA-B, C-D244,8 hectares

60

61

N° 2 Installer sur le territoire de la Seigneurie des mécanismes de détection afind'assurer un meilleur contrôle sur les agents naturels de perturbations.

Les peuplements compris dans les groupes 1, 2 et 3 sont les plus vulnérables à laTBE par leur composition, leur âge et leur densité. Ces récoltes sont prévues dansles stratégies d'intervention du plàn de production de la matière ligneuse. En cequi concerne les groupes 4 et 5, des évaluations cas par cas devront être faitesafin de déterminer le niveau et la procédure de récolte.

Critères et indicateurs de suivi :


Contrôledespeuplements Superficieou peuplement Inventairevulnérables Mécanismesde détection

4.7.2 Les incendies de forêt

Objectif :

Mettre en place des mécanismes de détection et de répression afin de minimiserles risques d'incendie forestier sur le territoire.


N° 1 Planifier, avec l'aide de la Société de conservation du Bas Saint-Laurent etde la Gaspésie, un plan .d'intervention spécifique au territoire de la Seigneu-rie. '

N° 2 Appliquer les règlements d'usage concernant la prévention des incendiesforestiers sur son territoire.

N° 3 Exercer une surveillance constante lors des déplacements en forêt.

N° 4 Assurer une communication rapide en cas d'incendie à l'intérieur du terri-toire.

N° 5 Obliger le personnel terrain de Forêt modèle et les métayers de se munird'extincteurs.

N° 6 Limiter l'accès au territoire lors des périodes d'indice élevé de feu.

N° 7 Placer un panneau d'indice de feu au poste d'accueil.



Réalisationdu plan Avantjuin 95 Sousformede rapportd'intervention

63

5.0 LE PLAN D'AMÉNAGEMENT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE

5.1 La problématique faunique générale

Il existe une étroite relation entre les caractéristiques écologiques d'un milieu et lesdifférentes espèces fauniques que l'on retrouve au sein d'un territoire. Le climat, letype de végétation et la présence de cours d'eau sont les principaux élémentsinfluençant l'habitat, la disponibilité en nourriture et les aires de fuite des espècesfauniques.

Les activités humaines comme l'exploitation de la ressource ligneuse, la chasse, lapêche et les activités récréatives intensives peuvent, à court et moyen terme,modifier la qualité de l'habitat et le niveau de population des différentes espèces.

Les principaux facteurs qui ont modifié l'habitat ou la population des espècesretrouvées sur le territoire de la Seigneurie de Nicolas-Riou sont les coupes totalesréalisées au cours des 30 dernières années, la récolte intensive et les conditionshivernales difficiles de la région du Bas-Saint-Laurent.

Les coupes totales réalisées au cours des 30 dernières années ont modifiépassablement le paysage forestier du territoire. Antérieurement, le couvert fores-tier était dominé par des peuplements mélangés à dominance d'essences rési-neuses. Près de 6 900 hectares ont fait l'objet de coupes partielles ou totales aucours de cette période, soit l'équivalent de 53 % des superficies forestières. Ceci aeu pour effet d'accroître les superficies occupées par les jeunes peuplementsfeuillus ou mélangés de transition tout en réduisant la présence des essencesrésineuses et en modifiant ainsi l'habitat naturel de plusieurs espèces.

Le faible contrôle du prélèvement des espèces comme l'orignal, le cerf de Virginieet l'omble de fontaine a influencé l'état actuel de ces populations. De plus, étantdonné le peu d'information disponible, il est difficile d'établir une évaluation del'habitat et de l'état des populations sollicitées par les activités de piégeage.

En outre, les hivers rigoureux des dernières années, liés à la prédation du coyote,ont affecté les populations de cerf de Virginie au point que toute activité de chasseest présentement interdite pour l'ensemble de la région du Bas-Saint-Laurent.

64

5.2 LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA PROBLÉMATIQUEFAUNIQUE GÉNÉRALE

5.2.1 Les caractéristiques en fonction du stade de développement du couvertforestier

L'importance en superficie de chacun des stades de développement du couvertforestier est un excellent indicateur afin d'évaluer la possibilité de retrouver lesdifférents types d'habitat nécessaires au maintien et à la survie des espècesfauniques.

La figure 5-1, représentant la répartition des superficies par type de peuplement etpar stade de développement, démontre les principaux déséquilibres de la structureforestière actuelle de la Seigneurie de Nicolas-Riou.

Figure 5-1 Répartition des superficies par type de peuplement etselon leur stade de développement

8000 ..

7000 ~IIlNon régénéré

6000 H El En régénération

5000 Il IIIJeune

rn m MOreet surannéCI) 4000•..ca-u 3000CI):J:

2000

1000

0Non

régénéréFeuillu Mélangé Résineux Tous

peuplements

Type de peuplement

On constate un déséquilibre entre les différents stades de développement. Lessites non régénérés et en régénération (0-10 ans) couvrent une superficieforestière de 19 %, les jeunes peuplements (30-50 ans et JIN), 57 %, et les stratesmûres et surannées (70 ans et plus), 24 %. Les 300 hectares d'aulnaies et deterrains dénudés humides sont inclus à l'intérieur des sites non régénérés. Onretrouve à la carte 2 la répartition spatiale des différents stades de développement.

65

Les jeunes peuplements mélangés occupent 4 576 ha, soit 35 % de la superficieterrestre. La répartition est de 54 % de type mélangé à dominance de feuilluset 46 % de type mélangé à dominance de résineux.

Le couvert forestier actuel favorise plus particulièrement les espèces fauniquesconvoitant les jeunes peuplements feuillus et mélangés et peu dépendantes d'uncouvert résineux comme protection hivernale. Les espèces nécessitant des super-ficies en voie de régénération avec une couverture arbustive, soit pour leuralimentation ou comme couvert de fuite, semblent défavorisées.

Il faut toutefois prendre en considération que l'on retrouve tout près de 3 000hectares de jeunes peuplements de densité C ou D offrant une importante couver-ture arbustive pour le petit gibier. Cette situation diminue considérablement laproblématique liée à la faible superficie occupée par les peuplements en voie derégénération.

Les espèces exigeant une couverture résineuse comme protection hivernale etsituées à proximité d'une aire d'alimentation arbustive ou composées de jeunesfeuillus auront tendance à se confiner près des quelques sites où l'on retrouve despeuplements résineux matures ou surannés.

Le tableau 5-1 présente les principales essences arbustives et forestières que l'onretrouve selon les différents stades de développement. Il faut noter que les super-ficies forestières improductives sont essentiellement composées d'aulnaies et deterrains dénudés humides.

Tableau 5-1 Principaux stades de développement et leur composition forestière

Nonrégénéré

Enrégénération(10ans)

Jeune(30-50ans et JIN)

Mûrousuranné

8%

11 %

57%

24%

Forestièreimproductive(300hectares),framboisieret érableà épis

Érablerouge,bouleaublanc,sapinbaumieret plantationrésineuse

Bouleaublanc,érablerouge,sapinbaumier,érableà sucreet peuplier

Érableà sucre,bouleaublanc,érablerouge,sapinbaumier,épinettenoire,thuyaet bouleaujaune

Idéalement, il serait intéressant d'obtenir une répartition relativement uniforme desdifférents stades de développement forestier. Cette répartition favoriserait unegrande disponibili!é d'habitats à court, moyen et long terme, tout en régularisant larécolte de bois. A court terme, les interventions forestières devront être orientéesplus spécifiquement vers les jeunes peuplements et une bonne répartition engroupement d'essences.

5.2.2 Caractéristiques en fonction de la superficie des peuplements et de leurrépartition spatiale

La qualité du domaine vital d'une espèce faunique est influencée par les princi-pales caractéristiques suivantes : la superficie minimale nécessaire à une espècefaunique afin d'assurer ses besoins vitaux, la disponibilité et la qualité de sasource d'alimentation, la disponibilité d'un abri et un bon couvert de fuite. L'airevitale est très variable entre les différentes espèces fauniques; toutefois, peuimporte l'espèce, elles auront tendance à rechercher les sites qui leur permettrontd'assurer leur survie en fonction d'une dépense minimale d'énergie.

La superficie occupée par chacun des peuplements, leur stade de développementet leur répartition spatiale sont des indicateurs permettant d'évaluer s'il existe uneproblématique majeure à la présence et à la survie d'une espèce donnée.

En général, le petit gibier affectionne la présence des différents stades de déve-loppement à l'intérieur d'une zone variant de 1 à 16 hectares. Le gros gibier est enmesure d'occuper de grandes superficies. Toutefois, lors de la période hivernale,il aura tendance à rechercher des sites lui offrant un abri contre la neige et le vent,tout en étant à proximité d'une aire d'alimentation suffisante.

Figure 5-2 Répartition des peuplements par classe de superficie

66

4.1-8.0 ha 8.1-16.0 ha 16.1-32 ha 32 ha et plus

Classe de superficie

Pour l'ensemble du territoire, la superficie moyenne des strates forestières est de14 hectares. Cependant, comme il est démontré à la figure 5-2, près de 70 % de lasuperficie forestière se situe à l'intérieur des classes supérieures à 16 hectares.Ceci diminue l'effet de lisière entre les jeunes et les vieux peuplements essentiels,entre autres pour le petit gibier dont les déplacements sont limités.

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1

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1~11

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71

Les peuplements possédant une superficie entre 0 et 16 hectares occupent 30 %du territoire. Ils sont en majorité composés de jeunes strates feuillues et mélan-gées. Comme il est indiqué à la carte 3, ils sont répartis sur l'ensemble du terri-toire, et plus spécifiquement le long des cours d'eau, favorisant ainsi une utilisationpar la faune des strates occupant une superficie supérieure à 16 hectares.

Il faut considérer aussi, lors de cette analyse, les limites de la photo-interprétation,c'est-à-dire que les peuplements partiellement coupés et d'une superficie infé-rieure à 4 hectares ont été majoritairement regroupés avec des strates environ-nantes.

5.2.3 Stratégie générale d'aménagement pour les habitats fauniques

L'activité forestière est sans aucun doute l'une des activités qui modifie le plusl'habitat des différentes espèces fauniques. Le mode de coupe, la fréquence et lasuperficie des aires de coupe sont les principales variables influençant le typed'habitat que l'on retrouve au sein d'un territoire. Les facteurs qui risquent le plusd'influencer à moyen et à long terme la structure forestière et, par conséquent, letype d'habitat faunique, sont la limitation des superficies de coupes totales d'unseul tenant à 4 hectares et la répartition des coupes annuelles sur l'ensemble duterritoire.

Objectifs généraux:

1- Favoriser d'ici 20 ans une plus grande diversité de différents types d'habitatfaunique susceptibles de répondre aux besoins des principales espècesprésentes sur le territoire.

2- Accroître l'accessibilité de la faune à l'ensemble du territoire en favorisant unerépartition spatiale des petites superficies représentant les différents stadesd'évolution, particulièrement au sein des peuplements mélangés couvrant degrandes superficies.

3- Maintenir l'intégralité des lisières boisées et de la couverture arbustive à proxi-mité des principaux lacs et cours d'eau fréquentés par les différentes espècesfauniques.

5.2.4 La stratégie d'aménagement forestier versus les objectifs fauniques géné-raux

Selon la stratégie forestière préconisée au chapitre précédent, il est proposé deréaliser approximativement 130 hectares par an de coupes finales, principalementau sein des peuplements mélangés dégradés de classe d'âge de 50 ans et plus, etce, au cours des vingt prochaines années.

En supposant que 50 % des superficies non régénérées (375 ha ) se retrouverontau sein de la classe de 10 ans d'ici vingt ans et que l'on maintiendra intactes lessuperficies improductives, les tableaux suivants nous donnent une approximationde la répartition des peuplements forestiers par classe d'âge et par stade dedéveloppement pour les années 1995 et 2015 ..

Tableau 5-2 Répartition des peuplements par classe d'âge pour les années1995 et 2015 suite à la réalisation de la stratégie sylvicole

Improductif 271 2,0 271 2,0

Non régénéré 750 5,7 375 2,9

10 et pl 1475 11,3 2775 21,1

30 3972 30,3 1475 11,3

50 et J lN hauteur 3-4 5358 40,9 4517 34,5

70 et JIN hauteur 2 609 4,7 2873 22,0

90 et+ VIN 653 5,0 802 6,1

Total 13088 100,0 13 088 100,0

Tableau 5-3 Répartition des peuplements par stade de développement pour lesannée 1995 et 2015 suite à la réalisation de la stratégie sylvicole

Non régénéré et improductif 7,7% 4,9%

En régénération 11,3 % 21,1 %(10 ans et plantation)

Jeune (30 ans) 30,3% 11,3 %

Jeune (50 ans) 40,9% 34,5%

Mûr ou suranné (70 et + VIN) 9,7% 28,1 %

On constate que l'application de la stratégie forestière proposée permettra d'icivingt ans d'assurer une répartition relativement uniforme pour les quatre princi-paux stades de développement forestier, soit le stade en régénération (21 %),jeune de 30 ans (11 %), jeune de 50 ans (34 %) et mûr ou surranné (28 %). Enmaintenant une stratégie similaire pour un horizon de 40 ans, il est possibled'entrevoir une répartition des superficies pour chacun des stades de développe-ment qui se situera entre 20 % et 25 %. La stratégie permettra d'atteindre lesobjectifs généraux fauniques 1 et 2.

72

73

Les terrains improductifs essentiellement composés d'aulnaies seront maintenus àleur état naturel afin de préserver ces sites peu présents (271 ha) mais fortementconvoités par certaines espèces fauniques.

La majorité des peuplements forestiers sont issus de coupes totales ou partiellesde superficies supérieures à 8 hectares et réalisées au cours des trente dernièresannées. La limitation de la superficie des coupes totales à 4 hectares au cours desvingt prochaines années permettra d'accroître la mosaïque forestière du territoire,favorisant ainsi la mise en place de différents habitats fauniques.

Le tableau suivant donne un aperçu de la répartition par classe de superficie despeuplements que l'on obtiendra suite à l'application de la stratégie forestière. Onconstate principalement une augmentation de la représentativité des peuplementsforestiers d'une superficie inférieure à 8 hectares. Cette situation aura pour effetd'accroître l'effet de lisière entre les différents stades et types de peuplement et,par conséquent, de favoriser une intensification de l'utilisation du territoire par lesespèces fauniques actuellement présentes.

Tableau 5-4 Répartition des peuplements par classe de superficie

0,0 - 4,0 ha 4 % 13 %

4,1 - 8,0 ha 6 % 15 %

8,1 - 16,0ha 21 % 17 %

16,1- 32,0ha 36 % 29 %

32,0 ha et plus 33% 26%

5.3 La stratégie d'aménagement pour le gros gibier

Les espèces ciblées :

5.3.1 La problématique

L'habitat

l'orignal et le cerf de Virginie

En général, le territoire de la Seigneurie de Nicolas-Riou présente très peu decontraintes pour l'orignal. La présence de sites en régénération et de jeunespeuplements feuillus permet d'assurer une nourriture de qualité en quantitésuffisante lors de la période hivernale. En termes de couvert de protection hiver-nale, l'orignal est peu sensible à la présence ou à l'absence de peuplementsrésineux de densité élevée.

Les principaux facteurs limitants pour le cerf de Virginie sont la nourriture et uncouvert de protection de qualité lors de la période hivernale. Le territoire possèdeplusieurs sites en régénération, assurant ainsi un apport de nourriture pour lapériode hivernale. Toutefois, la faible représentativité de peuplements résineuxmûrs ou surrannés limite la capacité du territoire à supporter une population impor-tante.

On remarque la présence de petites pochettes hivernales de cerfs de Virginie. Ilsont tendance à retourner sur le territoire de la réserve Duchénier où séjourne unimportant ravage permanent durant la saison d'hiver.

La récolte

La mise en place de mécanismes de contrôle du prélèvement du gros gibier apermis d'éliminer presque complètement les récoltes illégales. Une surveillanceconstante est indispensable afin d'assurer un contrôle rigoureux des activités deprélèvement.

5.3.2 Les stratégies d'intervention

Objectifs visés :

Assurer le maintien des strates résineuses ou mélangées à dominance derésineux mûrs et surannés utilisées par l'orignal ou le cerf de Virginie commehabitats hivernaux.Améliorer la densité des peuplements des aires de confinement de l'orignal.

Favoriser la régénération des superficies après coupe.

Accroître les populations d'orignaux et de cerfs de Virginie, tout en offrant uneexploitation contrôlée et contingentée pour l'orignal.

Moyens ciblés :

Aménager et protéger les peuplements résineux et mélangés à dominancerésineuse fréquentés par l'orignal et le cerf de Virginie en fonction d'un abri deprotection hivernale.

Pratiquer des coupes partielles ou par trouées à l'intérieur des peuplementsmûrs feuillus et mélangés situés à proximité des îlots résineux mûrs, afin defavoriser une régénération en essences feuillues.

Identifier et conserver les abris hivernaux de l'orignal et du cerf de Virginie.

Favoriser la régénération sous couvert en pratiquant du reboisement.

Préserver les arbres fruitiers.

Évaluer l'indice de qualité pour les habitats de l'orignal et du cerf de Virginie.

74

75

Assurer une surveillance du territoire afin d'éviter les actes illégaux de prélève-ment.

Réaliser un inventaire de suivi des populations à tous les cinq ans.

Prévoir un programme de coupes hivernales à proximité des pochettes decerfs de Virginie, afin de prévenir une mortalité élevée lors des hivers rigou-reux (nourriture d'appoint).

En cas de besoin et suite à une évaluation de la prédation du cerf de Virginie,prévoir un programme de prélèvement contrôlé du coyote.

Prélèvement annuel :

Les récoltes d'orignaux pour les années 1993 et 1994 ont été nettement infé-rieures au prélèvement admissible. La chasse sélective au mâle (1994-1997) estsans doute le facteur expliquant cette situation.

Tableau 5-5 Prévision d'abattage d'originaux pour l'année 1995

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Succès de récolte estimé à l'arc (50 %) 8 8

Succès estimé à la carabine (80 %) - 11 11

Total de la récolte prévue 8 11 19

Pour 1995, le potentiel de récolte est établi à 19 bêtes, soit 20 % de 6,a orignauxpar km2 pour un territoire de 14 km2.



Respecter le prélèvement Statistiques d'exploitation Inventaireadmissible

5.4 La stratégie d'aménagement pour la petite faune

Les espèces ciblées: la gélinotte huppée, le lièvre d'Amérique et la bécassed'Amérique .


L'habitat

Les jeunes peuplements feuillus et mélangés de 30 à 50 ans dont la superficie estsupérieure à 16 hectares occupent plus de 25 % de la superficie totale. Lasuperficie moyenne de ces peuplements est de 32 hectares. Ces peuplementssont peu propices au maintien et au développement des populations du petit gibiertelles que la gélinotte huppée et le lièvre.

La bécasse d'Amérique privilégie particulièrement les aulnaies humides à proxi-mité de jeunes peuplements feuillus. On retrouve sur le territoire de la Seigneurieprès de 165 hectares d'aulnaies humides. Aucune information n'est disponiblequant à l'âge, la qualité des aulnaies et leur fréquentation par la bécassed'Amérique.

La récolte

Selon les données de récolte des années antérieures, on estime que la gélinottehuppée est fortement présente sur le territoire (552 bêtes prélevées), tandis que lesuccès de la chasse au lièvre fut fort mitigé. Aucune information n'est disponibleconcernant la bécasse d'Amérique.


Objectifs visés :

Pour la gélinotte huppée

Accroître le nombre de classes d'âge à l'intérieur des jeunes strates feuillues etmélangées occupant de grandes superficies d'un seul tenant.

Favoriser la régénération en essences feuillues et résineuses à la suite descoupes par trouées ou partielles.

Maintenir ou accroître le niveau actuel de la population afin d'assurer unechasse de qualité.

76

77

Pour le lièvre d'Amérique

Connaître l'état de situation de la population.

Pour la bécasse d'Amérique

Évaluer la population, la qualité des habitats propices à la bécasse d'Amériqueainsi que les facteurs pouvant favoriser son aménagement.

Moyens ciblés :

Pour la gélinotte huppée

Réaliser des coupes totales (1 à 4 hectares) à l'intérieur des strates feuillues etmélangées occupant de grandes superficies afin de créer une mosaïque destades de développement.

Favoriser la régénération des sites en essences feuillues et résineuses.

Faire un suivi rigoureux de l'effort de chasse.

Accroître l'accessibilité aux sites potentiels par la construction d'un réseau desentiers.


Pour le lièvre d'Amérique

Faire un suivi de la population actuelle et des habitats propices du territoireafin de connaître les facteurs responsables du faible niveau de population.

Pour la bécasse d'Amérique

Réaliser un inventaire des aulnaies humides du territoire et de leur qualité enfonction d'un aménagement pour la bécasse d'Amérique.

Réaliser un inventaire de la population.

Pour les aulnaies où l'on note la présence de bécasses, effectuer des coupesde régénération au sein des vieilles aulnaies.

Prélèvement annuel :

Pour la gélinotte huppée, aucun inventaire ne permet d'établir une densité depopulation. Un suivi de succès de chasse permettra d'évaluer, au cours desprochaines saisons, l'évolution du niveau de la population.

Concernant le lièvre, aucune prise n'a été enregistrée au cours de la saisop dechasse 1994. Il semble que le lièvre est au bas de son cycle d'abondance. Etantdonné le phénomène cyclique de cette population, on prévoit une augmentationde celle-ci au cours des prochaines années.

Critères et indicateurs de suivi :


Maintiendes populations Statistiquesd'exploitation Modèlede suivide l'éva-luationdes populations

5.5 La stratégie d'aménagement pour la faune aviaire

Les espèces ciblées: la sauvagine et les oiseaux nicheurs.


Des observations sur le terrain ont permis de constater la présence de plusieursespèces de canards et d'oiseaux nicheurs telles que le canard noir, le grand pic etle canard huppé. Toutefois, aucun inventaire systématique n'a été réalisé afind'identifier la localisation de ces différentes espèces.

L'existence de plusieurs peuplements feuillus et résineux mûrs ou surannés àproximité des cours d'eau de la partie du sud du territoire favorise la présence et lanidification de plusieurs espèces d'oiseaux nicheurs.


Objectif visé :

Favoriser le maintien des habitats des différentes espèces de la faune aviaire,et plus particulièrement ceux des oiseaux nicheurs.

78

79

Moyens ciblés :

En bordure 'des rivières et des lacs, conserver les chicots et les arbresprésentant des cavités.

Installer des nichoirs lorsqu'il y a un manque d'arbres à cavité et suivre lespopulations qui les fréquentent.

Préserver sur l'ensemble du territoire un certain nombre de chicots lors desactivités forestières.


5.6 La stratégie d'aménagement pour l'omble de fontaine


On constate, suite aux études de la population de l'omble de fontaine réalisées en1994, que le potentiel de récolte est très variable. Certains lacs possèdent unpotentiel très faible, tandis que quelques-uns démontrent des caractéristiques fortintéressantes.

Malgré des caractéristiques intéressantes, certains lacs (lac Doucet) démontrentun faible succès de récolte étant donné la compétition interspécifique occasionnéepar la présence de fortes densités de cyprinidés.


Objectifs visés :

Maintenir ou améliorer le potentiel des lacs offrant une excellente qualité depêche.

Améliorer, si les conditions le permettent, les populations des lacs présentantactuellement peu d'intérêt.

Augmenter les possibilités de pêche sportive sur les rivières et les ruisseaux.

Moyens ciblés :

Contrôler les prédateurs où ils posent problèmes.

Contrôler la récolte et l'ensemencement des principaux lacs offrant un bonpotentiel de pêche en utilisant les espèces indigènes de la région.

Prévoir un dépôt et un retrait de truites adultes pour les lacs possédant unfaible potentiel mais dont l'accessibilité est très intéressante pour les activitésrécréatives.

Pour le lac Doucet, deux approches sont proposées à l'intérieur de l'étude deFleury, Goyette, Lemay (1993) afin de favoriser la pêche sportive sur ce lac,soit l'ensemencement de type dépôt-retrait ou la restauration systématique parune élimination des cyprins et un ensemencement en ombles de fontaine.

Les scénarios proposés devront faire l'objet d'une évaluation et d'une consul-tation en fonction de leur rentabilité respective et des objectifs de la Forêtmodèle du Bas-Saint-Laurent.

Améliorer l'accès et les caractéristiques physico-chimiques des rivières offrantun bon potentiel pour la pêche sportive telles que la rivière des Accores et lapetite Rimouski.

Récolte potentielle :

Selon les études réalisées au cours de la saison .1994 (Bernier, 1995), le tableausuivant présente la récolte potentielle en truites mouchetées recommandée pourles principaux lacs.

Tableau 5-6 Récolte potentielle en truites mouchetées pour l'année 1994

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80

CastorFontaineJoncsBlanc

CyprienDe la RocheThom24 ArpentsDoucettePetit CossettePetit RimouskiVaseuxPetit LoutreLa LoutreJoeValaisTénouseEaux mortes

100-150

100-150

non100

1000

600

600

150

1000

nulbonbonbon

faiblemoyenmoyen

moyenbonmoyenmoyentrès faibletrès faibletrès faibletrès faiblebon

dépôt-retraitfretins (1 000)

fretins (1 500)

dépôt-retraitsuivre le résultat d'ensemencementfretins (1 000)

fretins (500 - 1000)1

fretins (2 000) + dépôt-retrait

dépôt-retrait (5 000)

statu quostatu quostatu quostatu quostatu quostatu quostatu quostatu quoAméliorerl'accès

81



Protectiondesplansd'eau Pland'eau Inventairedesplansd'eauQualitéphysiquede l'eau Résultatsde pêchePrésencedefauneSuperficieencoupetotaleNombrede frayères

5.7 La stratégie d'aménagement pour les animaux à fourrure

Les espèces ciblées: la martre d'Amérique, le pékan, la loutre, l'hermine et levison;le castor et le rat musqué;le renard roux et le coyote;l'ours noir.


L'habitat

À l'exception des quelques données de récolte de 1993-1994, il existe très peud'information concernant l'interrelation entre les types d'habitat que l'on retrouvesur la Seigneurie de Nicolas-Riou et les populations des principales espècespiégées.

Les jeunes peuplements feuillus et mélangés de transition, accompagnés d'unecouverture arbustive, favorisent la présence de certaines espèces telles que lecoyote et le renard roux, tandis que les anciennes coupes totales régénérées enframboisiers, situées plus spécifiquement au nord de la Seigneurie, présentent desconditions intéressantes pour l'ours noir.

L'hermine et le pékan peuvent être favorisés par des peuplements résineux mûrsou surannés situés à proximité de jeunes peuplements mélangés. L'absence d~grands massifs résineux surannés rend le territoire peu propice à la martre. Al'exclusion de l'ours noir, le régime alimentaire des espèces énumérées précé-demment est composé entre autres du lièvre d'Amérique. Une faible population delièvre peut être un facteur critique au maintien et à la survie de ces espèces.

Les nombreuses rivières à débit relativement faible et les petits lacs peu profondsdu territoire sont des sites d'intérêt pour le rat musqué, la loutre et le castord'Amérique. On retrouve au sein du territoire plusieurs colonies de castors. Ondevra réaliser un suivi rigoureux du nombre de colonies et de leur localisation afind'éviter l'inondation des axes routiers localisés à proximité des cours d'eau.

La récolte

On possède peu d'information sur le nombre d'individus présents sur le territoirepour les espèces énumérées précédemment. Les seules informations disponiblesproviennent de la récolte de 1994. Un suivi s'impose afin d'ajuster le prélèvementavec l'état actuel et futur des populations.

Étant donné la situation critique de certaines espèces, le ministère de l'Environne-ment et de la Faune (MEF) a mis un moratoire sur la récolte des espèces sui-vantes: le lynx du Canada et le lynx roux. Ces espèces sont susceptibles d'êtredésignées menacées ou vulnérables par le MEF.

5.7.2 La stratégie d'intervention

Objectifs visés :

Accroître la disponibilité d'habitats pour les espèces dont les caractéristiquesdu domaine vital sont compatibles avec les principaux groupements forestiersdu territoire.

Assurer un suivi des populations des principales espèces récoltées parl'activité de piégeage.

Moyens ciblés :

Favoriser les coupes de 4 hectares au sein des jeunes peuplements feuillus etmélangés de grandes superficies.

Autoriser à court terme la mise en place de deux zones de piégeage. En fonc-tion du succès de récolte de chacune des zones, une analyse sera réaliséeafin d'évaluer la possibilité d'ouvrir de nouvelles zones.

Mettre en place un mécanisme d'enregistrement des bêtes (carnet de récolte)afin d'évaluer le taux de récolte des espèces piégées.

Élaborer, pour les métayers, un carnet terrain servant à noter la présence dedifférentes espèces à l'intérieur de chaque métairie.

En collaboration avec le MEF, réaliser un suivi de la population de pékan et demartre d'Amérique par l'analyse des carcasses récoltées par piégeage.

Effectuer un inventaire et une localisation cartographique des colonies decastors lors des opérations terrain.

82

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Prélèvement recommandé :

Espèces autorisées

MartrePékanLoutreCastorOurs noir

Umite par zone

2321 par colonie active2

Umite totale des prisespour les deux zones

4641 par colonie active4

On ne recommande aucune limite de prise pour les espèces suivantes : le vison, lerenard roux, le coyote et le rat musqué. Toutefois, le suivi annuel de la récolte deces espèces permettra d'évaluer l'état des populations et, par conséquent, delimiter le prélèvement lorsque la situation l'exigera.

5.8 La stratégie d'aménagement et de protection des espèces fau-niques susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérableset de leur habitat

Espèces ciblées: le pygargue à tête blanche, le faucon pélerin, le râle jaune, lelynx du Canada et le lynx roux


Il existe peu d'information concernant la fréquentation et la présence des diffé-rentes espèces fauniques susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérablesà l'intérieur du territoire. Toutefois, le pygargue à tête blanche et le lynx du Canadaont été observés au cours des dernières années.


Objectif visé :

Protéger intégralement les espèces fauniques susceptibles d'être désignéesmenacées ou vulnérables et leur habitat au sein du territoire de la Seigneuriede Nicolas-Riou.

Moyens ciblés :

Identifier une aire de protection des habitats (nid, terrier et autres) des espècesqui seront localisées sur le territoire;Effectuer un suivi de la population du lièvre d'Amérique, composante essen-tielle du régime alimentaire du lynx du Canada.

6.0 LE PLAN D'AMÉNAGEMENT DE LA RESSOURCE HYDRIQUE

6.1 La problématique hydrique

La réduction de la couverture forestière d'un petit bassin versant par la coupe àblanc peut occasionner une hausse de l'écoulement annuel et de l'écoulement enpériode d'étiage estival (le plus bas niveau de l'eau), une augmentation des débitsde pointe en accélérant le cheminement de l'eau vers les cours d'eau et une modi-fication de la qualité de l'eau et de la productivité du milieu aquatique par desapports directs de sédiments, de débris ligneux et de pesticides occasionnésprincipalement par la présence de la voirie forestière et de chemins de débus-quage localisés près des cours d'eau. Dans la plupart des cas, les modificationsseront de nature temporaire, et la situation aura tendance à revenir à la normaledès le rétablissement de la régénération (Plamondon, 1993).

L'augmentation des apports de sédiments en suspension est considérée commel'impact majeur des opérations forestières sur la qualité de l'eau. Les causesprincipales sont, dans l'ordre, l'exposition du sol minéral par la construction desroutes et des jetées, le débusquage du bois et la préparation de terrain après lacoupe (Plamondon, 1982). La présence de lisières boisées ou d'une zone nonperturbée le long des cours d'eau permet donc de maintenir un haut niveau de laqualité de l'eau.

La température de l'eau, et plus particulièrement des petits cours d'eau, peut êtreun facteur critique pour l'omble de fontaine dont la température tolérable serait de24°C (Patton, 1973), mais avec une nette préférence pour une température infé-rieure à 20°C (Scott et Crossman, 1974). Le maintien d'une végétation riveraineet de lisières boisées favorise une diminution du rayonnement solaire et limiteainsi une augmentation importante de la température de l'eau lors de journées trèsensoleillées.

La superficie en coupe totale d'un petit bassin versant et le déboisement des rivessont deux facteurs qui peuvent influencer ou modifier les principales caractéris-tiques d'un cours d'eau. Le tableau 6-1 nous donne un aperçu des bassinsversants dont le pourcentage de la couverture forestière est inférieur à 76 %, et letableau 6-2 nous indique la liste des tronçons (2 km) de rivière dont le pourcentagedes rives boisées est inférieur à 76 %. On retrouve à la carte 4 la localisation desbassins versants de la Seigneurie de Nicolas-Riou.

À l'exclusion des bassins versants nOS9 et 12 dont le pourcentage de la couvertureforestière est respectivement de 45 % et de 44 %, tous les bassins versants duterritoire ont une couverture forestière supérieure à 60 %. Pour l'ensemble duterritoire, il est peu probable que l'on observe une hausse de l'écoulement annuelet de l'écoulement en période d'étiage à cause d'anciennes coupes à blanc. Ilexiste peu de limitations de coupe en relation avec le pourcentage de couverturedes différents bassins versants.

85

Toutefois, on devra s'assurer d'une régénération naturelle bien établie au sein dessecteurs 9 et 12 avant la planification et la réalisation de toutes nouvellesopérations forestièrés.

86

Tableau 6-1 Bassins versants dont la couverture forestière est inférieure à 76 %

3910-1 et 10-210-2 à 10-710-8 à 10-1 01213

Déchargedu Lac des ValaisSans nomDéchargedu Petit Lac RimouskiDéchargedu Petit Lac RimouskiDéchargedu Petit Lac RimouskiSans nomSans nom

69456775714465

Airecommune7 et 106 et airecommuneAirecommune1 et26 et airecommune6 et airecommune

En général, les cours d'eau offrent un potentiel intéressant pour l'omble de fon-taine. Une lisière boisée le long des cours d'eau est une caractéristique qui peuts'avérer importante afin de maintenir la température de l'eau à un niveau adéquatpour l'omble, tout en évitant un apport important de sédiments lors de la réalisationdes opérations forestières, et plus spécifiquement lors de la construction dechemins forestiers.

Comme il est spécifié au tableau 6-2, plusieurs tronçons ont un déboisement deleurs rives supérieur à 25 %. Les plus problématiques sont les 3-1, 4-8, 10-4, 10-8et 12-1 avec un taux de recouvrement inférieur à 60 %. Il est à noter que ladécharge du Petit Lac Rimouski (secteur 10) ainsi que celle de la Petite RivièreRimouski (secteur 4) offrent un potentiel intéressant pour l'omble de fontaine.

Tableau 6-2 Tronçons de cours d'eau dont la couverture forestière des rives estinférieure à 76 %

3-14-44-44-87-110-410-510-610-812-112-213

Déchargedu Lac des ValaisPetite Rivière RimouskiPetiteRivière RimouskiPetite Rivière RimouskiRivière PlateDéchargedu Petit Lac RimouskiDéchargedu Petit Lac RimouskiDéchargedu Petit Lac RimouskiDéchargedu Petit Lac RimouskiSans nomSans nomSans nom

556868487555706950506970

Airecommune773 et44AirecommuneAirecommuneAirecommune1 et26 et airecommuneAirecommune6

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6.2 Stratégie générale d'aménagement des bassins versants et desrives

La coupe à blanc et la construction de voirie sont les activités les plus susceptibles,à court terme, d'influencer la qualité et la productivité des cours d'eau du territoire.Les principaux facteurs de risque sont l'augmentation de la température des coursd'eau lors du déboisement des rives et l'apport important de sédiments lors de laconstruction de chemins forestiers.

Objectifs généraux :

Maintenir une couverture forestière d'au moins 75 % à l'intérieur de chacundes bassins versants, ce qui correspond à une coupe à blanc maximale de2,5 % par an de la superficie totale d'un bassin versant.

Maintenir l'intégralité des lisières boisées et de la couverture arbustive àproximité des lacs et des cours d'eau permanents et intermittents reconnus.

Améliorer la qualité et la productivité des cours d'eau présentant un potentielintéressant comme habitat pour l'omble de fontaine.

Moyens ciblés :

Planifier le programme de coupes annuelles en fonction du pourcentage de lacouverture forestière à l'intérieur de chacun des bassins versants.

Protéger la régénération naturelle lors de la réalisation de coupes à blanc.

Respecter les modalités d'intervention concernant la protection des rives,comme il est spécifié au chapitre 3.

Aménager les cours d'eau présentant un potentiel intéressant pour la pêchesportive à l'omble de fontaine. La pente, l'accessibilité, la présence de frayèreet le substrat sont des facteurs qui devront être considérés lors du choix et despriorités d'aménagement.

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