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SCÉNARIO DE DÉVELOPPEMENT RÉCRÉOTOURISTIQUE 'ET FAUNIQUE DE LA SEIGNEURIE DU LAC-MÉTIS DE LA FORÊT MODÈLE DU BAS-SAINT-LAURENT DÉVELOPPEMENT DU CONCEPT ETUDE DE FAISABILITÉ TECHNIQUE ET DE MARCHÉ Faisabilité Technique Présenté au : Service canadien des Forêts et Forêt modèie du Bas-Saint-Laurent inc. Préparé par: Del Degan, Massé et Associés IPAQ, Groupe-conseil en tourisme et loisir Mars 1996

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SCÉNARIO DE DÉVELOPPEMENT RÉCRÉOTOURISTIQUE 'ET FAUNIQUEDE LA SEIGNEURIE DU LAC-MÉTIS DE LA FORÊT MODÈLE

DU BAS-SAINT-LAURENT

DÉVELOPPEMENT DU CONCEPTETUDE DE FAISABILITÉ

TECHNIQUE ET DE MARCHÉ

Faisabilité Technique

Présenté au :

Service canadien des Forêts

et

Forêt modèie du Bas-Saint-Laurent inc.

Préparé par:

Del Degan, Massé et Associés

IPAQ, Groupe-conseil en tourisme et loisir

Mars 1996

Page 2: Document

TABLE DES MATIÈRES

1NTRODUCTION 2

3. ÉTUDE DE FAISABILITÉ TECHNIQUE 3

3.1 Concept d'aménagement globaL 3

3.2 Organisation de base 15

3.2.1 Infrastructures d·accès 16

3.2.2 Infrastructures d'hébergement, de restauration et d·animation 17

Concept des équipements d'hébergement et de service 17

Concept Terrain de camping 27

3.2.3 Infrastructures d'accueil et de stationnement... 29

3.2.4 Infrastructures et équipements de soutien ;30

Épu ration des eaux 3 0

Alimentation en eau potable 32

Sources énergétiques 34

Les communications 38

Equipement de soutien .4 0

3.2.5 Ressources humaines .41

3.2.6 Matériel de transport .43

3.2.7 Signalisation 44

3.3 Produits récréotouristiques .45

3.3.1 Produits chasse 45

3.3.2 Développement des activités de pêche .46

3.3.3. Développement des activités de villégiature .48

3.3.4. Développement de l'écotourisme 50

3.3.5. Développement du séjour hiverna!. 52

3.3.6. Développement des séjours thématiques 53

3.4 Plan de mise en oeuvre 55

3.4.1 Structure fonctionnelle 63

3.4.2 Partenariat 66

3.4.3 Fournisseurs 66

CONCLUSION ·········· · 6 7

Page 3: Document

INTRODUCTION

Le présent document constitue une version revue du rapport de la phase 3 du mandat relatif à

l'élaboration d'une stratégie de développement récréotouristique et faunique pour le compte de la

forêt modèle de la Seigneurie du lac-Métis. Le principal objectif visé dans le cadre de la révision fut

de repenser le concept de façon à le rendre à la mesure des métayers autant dans sa forme et son

contenu que dans son envergure en terme d'investissement financier.

L'exercice a permis de définir un concept d'exploitation différent préléminairerment appelé cc Forfait

Seigneurial» s'articulant autour du secteur du camp Castor, de la restauration de celui-ci et de la

construction de chalets de villégiature. Le concept d'exploitation a été totalement modifié pour

offrir des séjours plutôt de longue durée sous forme de location à forfait mettant en valeur une

exploitation, sur toutes les saisons, des activités de villégiature, de pêche, de chasse et

d'écotourisme.

Le cheminement poursuivi s'est appliqué à développer un scénario pouvant être

presqu'entièrement pris en charge par les métayers tant au niveau de la construction et de

l'aménagement qu'à celui de l'exploitation. Une attention particulière a été portée sur la réduction

substantielle des dépenses d'investissement pour rejoindre la capacité des métayers. A cette fin,

une stratégie d'étalement des coûts et des travaux a été développée mettant à profit les

connaissances et les possibilités d'implication des métayers et de d'autres partenaires dans le

processus de réalisation du concept de façon à mettre en place une organisation légère et viable

dans les premières années d'opération. L'exercice a ainsi permis d'élaborer une proposition de

développement applicable au contexte des métayers dès les premières années et de baliser des

avenues de croissance pour les phases ultérieures dépendant des résultats obtenus.

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3. ÉTUDE DE FAISABILITÉ TECHNIQUE

Les axes de développement privilégiés nécessiteront la mise en place de divers éléments

techniques, logistiques et humains sur le territoire pour rendre possible la faisabilité du projet. Ces

éléments touchent à l'aménagement des sites, les services requis, les activités prévues, les

équipements nécessaires, la programmation, les infrastructures, l'hébergement, l'administration,

etc ...

Il est nécessaire de définir un modèle d'exploitation technique pour chacun des axes de

développement afin de pouvoir mesurer l'effort requis dans les actions à poser. L'analyse

technique viendra préciser de façon conceptuelle et pratique les investissements, l'exploitation et

l'entretien nécessaires pour chacun des axes de développement, soit:

L'organisation de base;

Les produits chasse;

Les produits pêche;

Le produit villégiature;

Le produit écotourisme;

Le produit motoneige;

Le produit séjour thématique

Dans un premier temps, il est important d'élaborer le concept global d'aménagement de la

Seigneurie du lac-Métis afin de saisir son insertion sur le territoire.

3.1 ConceDt d'aménaaement alobal

Le concept d'aménagement global découle de l'analyse des potentiels récréotouristiques du

territoire réalisée à la phase 1 de J'étude,de la cartographie des potentiels et de l'orientation de

développement retenue à savoir, la mise en place graduelle d'une station de villégiature,

d'écotourisme, de chasse et de pêche. Afin de répondre à la prémisse avancée d'articuler le

développement autour d'un pôle central, un effort a été consenti pour concentrer les

investissements initiaux à "intérieur du secteur récréatif du camp Castor, et tout particulièrement,

dans J'environnement immédiat de celui-ci. Dans un deuxième temps, lorsque l'assise du

développement sera bien installée, des pôles secondaires pourront être développés

2

Page 5: Document

prioritairement dans le secteur récréatif de la vallée de la rivière paquette et dans celui de la digue

Sud, soit sur les rives du lac Supérieur.

La PLANCHE CARTOGRAPHIQUE 1 montre, pour "ensemble de la Seigneurie du lac-Métis, le

concept d'aménagement proposé tel qu'il apparaitrait après quelques années de développement.

Celui-ci s'articule principalement dans le secteur du camp Castor comme pôle de services central où

on y retrouverait des infrastructures d'hébergement, de restauration et de récréation, dans la vallée

de la rivière Paquette et celui de la digue Sud (lac Supérieur) comme pôles de villégiature

secondaires dans une phase ultérieure de développement, le tout relié par un réseau de sentiers

de randonnée qui permet une interconnexion entre les secteurs. Ce concept tire profit de la

proximité de la route principale ceinturant le lac et rejoignant chacun des sites, des attraits naturels

et fauniques qu'on y retrouve et des deux postes d'accueil en place.

Il est à noter que les secteurs du lac Inférieur, du poste d'accueil de La Rédemption et des autres

parties du territoire de la Seigneurie ne sont pas traités spécifiquement à l'intérieur du concept car

ils s'insèrent moins dans les priorités stratégiques de développement. Cependant, cela n'empêche

pas l'organisation d'effectuer certaines interventions ponctuelles pour mettre en valeur certains

éléments spécifiques comme le site de la mini-centrale hydroélectrique artisanale non loin du poste

d'accueil de la Rédemption. De plus, la mise en place d'un réseau récréotouristique pourrait inclure

l'établissement de chalets de villégiature sur des sites particuliers répartis en peu partout sur le

territoire au fur et à mesure du développement, de la rentabilisation des équipements existants et

de la croissance des besoins.

Le secteur récréatif du camp Castor

La mise en place du concept nécessitera plusieurs phases d'implantation afin de se doter d'un

réseau d'équipements et d'infrastructures. La phase 1 du concept d'aménagement concentre

l'investissement dans un endroit stratégique à partir duquel se déploieront les autres phases

d'implantation. Le choix de cet endroit s'est naturellement porté sur le site du camp Castor à cause

de sa localisation favorable. Les actions à poser ont pour objectif d'implanter autour de celui-ci une

infrastructure récréative variée et simple appuyée par un niveau de services adéquat. Ces actions

sont de nature à créer une base récréotouristique offrant différentes activités et les services requis.

En premier lieu, le concept utilise les deux principales pointes du secteur qui s'avancent dans le lac

Métis comme un site privilégié pour accueillir les principales infrastructures d'hébergement, de

restauration et les aires récréatives principales. Cette position constituerait le coeur de

"implantation du concept à partir duquel s'articule l'occupation· des lieux. Le noyau de

3

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Concept d'aménagement

de la Seigneurie du Lac-Métis

Échelle 1 : 100000.

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Senller de motonelge

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" Chalet matant

Pôle de service du camp Clistor

Belvédere d'obaervation panorilll1lque

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DATE: 96"()3-04 DIIDrF-Ma!"AII.

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services se retrouve ainsi au centre, flanqué des unités de villégiature au Nord et d'un terrain de

camping au Sud. L'illustration montre les deux principaux axes de communication du site

correspondant à des lignes de force Sud-Ouest Nord-Est et Sud-Est Nord-Ouest qui agiraient

comme des liens unissant chacun des éléments du concept et favorisant l'utilisation optimale de la

rive du lac Métis.

Cheminement conceptuel de l'aménagement proposé

5

CampCastor

LacMétis

Zone decamping

La PLANCHE CARTOGRAPHIQUE 2 présente grossièrement les affectations du concept

d'aménagement proposé. La route principale donne un accès direct au pôle d'hébergement

principal localisé sur la pointe pouvant accueillir une vingtaine de personnes et à partir duquel

rayonne les autres utilisations du territoire, soit un terrain de camping de 10 sites qui seraient

aménagés dans une phase subséquente et une zone de chalets de villégiature. Les terrains de

camping seraient accessibles à partir du chemin d'accès principal. Les sites seraient situés près des

rives du lac à l'extérieur de la bande riveraine verte non loin du camp Castor. Chaque site pourrait

offrir le service d'eau potable. Des éléments de mobilier comme des tables de pique-nique et des

paniers à rebuts pourraient être installés sur chaque site.

Quant aux unités de villégiature, elles pourraient être localisées sur la pointe au Nord du site du

camp Castor. Cet emplacement permettrait aux villégiateurs d'être un peu en retrait des aires

d'activités pour jouir d'un peu de quiétude tout en étant assez rapproché pour profiter des services

du camp. Les villégiateurs y auraient accès par une route carrossable de 6,7 mètres de large à partir

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CONCEPT D'AMÉNAGEMENT

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Lac Métis

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du chemin d'accès principal. Les unités seraient positionnées de façon à permettre une vue sur le

lac vers le Sud-Ouest et vers le Nord-Est. Elles pourraient être implantées à environ 30 mètres de la

rive du lac et disposées de façon à préserver l'intimité des villégiateurs. Dans le cas des unités de

villégiature et celui du camp Castor, des espaces suffisants devront être prévus pour l'installation

des infrastructures d'épuration des eaux usées et celles de l'approvisionnement en eau potable

tout en respectant la réglementation municipale et provinciale en vigueur.

Une petite baie située entre les deux pointes pourrait éventuellement, selon les besoins, être

aménagée comme aire récréative nautique où les embarcations (petite voile, canot, chaloupe)

pourront être mises à l'eau. Une infrastructure légère pour les activités nautiques pourrait y être

implantée (quai flottant, remise).

A plus petite échelle, la PLANCHE CARTOGRAPHIQUE 3 montre globalement le réseau de

sentiers du secteur récréatif du camp Castor pour la partie située sur la rive Est du lac Métis. Ce

réseau débuterait non loin du camp Castor et offrirait différents trajets aux usagers. Ainsi, en

direction Nord, le tracé suggère trois trajets en boucle de, respectivement, 1,5 km, 2,4 et 4,8 km

aller-retour, sur un terrain de pentes faibles à modérées, utilisables par un large créneau

d'utilisateurs. Une excursion de 1,8 km serait également possible sur la pointe de l'esker Nord qui

s'avance jusque dans le lac et, à partir de la boucle #3, un trajet supplémentaire d'environ 1,5 km

permettrait d'atteindre un site d'observation panoramique ainsi qu'une érablière; ce circuit

représente une randonnée de 6,2 km. Le retour du sentier suivrait la ligne de rivage et permettrait

de profiter pleinement de l'environnement du lac Métis. En contrebas du site d'observation

panoramique, une aire de camping, localisée sur une presqu'île à environ 1 km du sommet, et un

site potentiel de villégiature situé dans une baie, à une distance de 1,9 km du même sommet, ont

été localisés pour montrer une alternative de développement supplémentaire dans une phase

ultérieure.

Le réseau de sentiers se dirigeant vers le Sud offrirait, quant à lui, deux boucles, une de 2,3 km et

une de 5,3 km aller-retour. Elles longeraient le ruisseau Lemieux qui vient de l'intérieur des terres

pour rejoindre un sentier existant sur la métairie 17. Ce trajet offrirait la possibilité d'interprétation

faunique. Un embranchement de 1,8 km aller-retour permettrait aux randonneurs d'atteindre la

pointe d'un esker qui présente un beau caractère forestier et des conditions de pentes riveraines

modérées à fortes, permettant une bonne perspective sur le lac.

Le concept propose une traversée en chaland entre les deux rives du lac Métis qui sont très

rapprochées l'une de l'autre (300 mètres) à cet endroit. Cet élément, en plus de présenter un attrait

7

Page 10: Document

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pour le visiteur, permettrait d'agrandir la zone d'influence des aménagements du camp Castor à la

rive Ouest et de relier rapidement les autres secteurs d'intérêt de la Seigneurie (pôles secondaires).

Ce lien est présenté comme un élément de solution à la communication inter-rives du lac Métis qui

pourrait être mis en place à un moment jugé opportun par les métayers. Par ailleurs, une rampe de

mise à "eau existe déjà à cet endroit et il y aurait lieu de tirer profit de sa présence. Ce lien pourrait

favoriser l'implantation d'un site de villégiature sur la rive Ouest, une centaine de mètres au Nord du

site d'accostage du chaland. Ce site profiterait de la visibilité sur le secteur du camp Castor et de la

proximité des services.

Enfin, dans une phase ultérieure, un pôle secondaire pourrait être développé sur la rive Ouest à

environ 2,5 km au Nord du site suggéré d'accostage du chaland. Un chalet y est déjà implanté sur

une pointe. Une aire de camping semi-aménagée pourrait y être prévue selon les besoins futurs de

l'organisation. La proximité d'un sommet et d'une aire de confinement du Cerf de Virginie à de cet

endroit pourrait donner lieu à un prétexte de randonnée. Ce trajet en boUcle représenterait une

randonnée d'environ 2,4 km.

Ce sentier pourrait, en outre, être le point de départ d'un sentier de connexion avec le secteur

récréatif de la vallée de la rivière paquette, soit une distance d'environ 10 kilomètres. Dans le même

ordre d'idée, un sentier de longue randonnée pourrait être prévu pour rejoindre le secteur de la

digue du Sud (lac Supérieur) à partir du site d'accostage du chaland, soit une distance d'environ 12

kilomètres aller seulement, où le randonneur pourrait rencontrer des refuges, des sites de camping

se mi-aménagés ou sauvages selon l'investissement consenti en termes d'aménagement par les

métayers. Ces deux dernières options sont, par contre, plus exigeantes physiquement et

rejoindraient donc une clientèle plus spécialisée. Elles nécessiteraient également un monitoring

d'implantation et de suivi plus structuré et plus dispendieux. Elles ne sont pas prioritaires.

Les pôles secondaires de villégiature et d'écotourisme

Lorsque le développement du pôle central sera réalisé et l'investissement rentabilisé, le concept

d'aménagement global propose des pôles secondaires de villégiature et d'écotourisme qui utilisent

d'autres potentiels du territoire. Ces pôles secondaires accueilleraient essentiellement des

aménagements extensifs (sauf les chalets) qui ne devraient pas concurrencer le pôle du camp

Castor lequel resterait le site de base de l'exploitation récréotouristique de la Seigneurie du Lac-

Métis et le principal pourvoyeur de services. Les deux principaux sites identifiés à ce titre sont le

secteur de la vallée de la rivière Paquette et celui de la digue du Sud (lac Supérieur).

9

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Le secteur de la vallée de la rivière Paauette

Ce secteur offre de nombreux avantages pour un développement ultérieur. Il est facilement

accessible par la route principale ceinturant le lac Métis, recèle de beaux points de vues à partir des

sommets présents, présente un beau caractère forestier et paysager et contient quelques beaux

plans d'eau. A partir de ces constats, un concept d'aménagement préliminaire pourrait être

développé.

La PLANCHE CARTOGRAPHIQUE 4 présente sommairement le détail de l'implantation d'un

concept préliminaire principalement articulé autour d'un réseau de sentiers pédestres partant des

berges du lac Métis et y revenant par les abords de la rivière Paquette afin de mettre en valeur

autant le paysage de la vallée que les attributs forestiers et fauniques.

A partir d'un site de camping rustique situé sur une pointe au Nord de l'embouchure de la rivière

Paquette, un sentier en boucle pourrait rejoindre un site d'observation panoramique situé à 2,9 km

pour une distance totale aller-retour de 6,4 km. Une seconde boucle offrirait la possibilité aux

randonneurs de visiter le petit lac de la Montagne ou de rejoindre un autre site d'observation

panoramique donnant sur la vallée Paquette à partir d'un accès sur la route principale, soit des

itinéraires variant de 3 à 4 kilomètres. A partir du même embranchement mais de l'autre côté de la

route, le randonneur pourrait contourner le lac Paquette et se diriger vers l'embouchure de la rivière

Paquette pour y pratiquer la pêche en rivière ou l'observation ornithologique soit sur une distance

d'environ 3,5 kilomètres. Enfin, à partir de cet itinéraire, il pourrait être possible de relier, pour une

longue randonnée, le secteur récréatif du camp Castor jusqu'au pôle secondaire présenté plus

haut, soit une distance d'environ 10 kilomètres. Le long des circuits proposés, il serait possible de

mettre à profit la présence faunique (orignal, aviaire) pour des activités d'interprétation.

A l'intérieur de ce concept global, l'approche retient l'établissement d'unités de villégiature à même

les chalets existants soit deux sur les rives du lac Métis et un sur celles du lac Quatre-pattes non loin

du réseau de sentiers pédestres. Cette option permettrait, dans une phase subséquente, de

maximiser l'offre en chalets sur l'ensemble du territoire et de rejoindre une clientèle de villégiateurs

plus autonome. Par ailleurs, une île, dans le lac Métis, pourrait servir de halte pour les activités

nautiques avec une ou deux tables de pique-nique pour accomoder les randonneurs de canot-

camping ou de rabaska. Un autre site de villégiature pourrait également être développé sur la rive

Est du lac, non loin de la route principale.

10

Page 13: Document

PÔle secondaire de villégiature et d'écotourismeSecteur de la vallée de la rivière Paquette

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Page 14: Document

Le secteur de la digue Sud (lac Supérieur)

Le troisième secteur montrant des potentiels de développement ultérieur pour un pôle secondaire

de villégiature selon l'approche proposée est le secteur de la digue Sud ou le lac Supérieur. Ce

secteur exploiterait l'environnement de la pointe Sud du lac Métis avec son chapelet d'îles, son

paysage montagneux, ses sites de fraie à touladi et omble de fontaine, ses marécages pour la

sauvagine, sa facilité d'accès par la route principale et sa particularité ethnologique représentée par

la digue de retenue à son extrémité.

La PLANCHE CARTOGRAPHIQUE 5 montre que le concept établirait idéalement au départ une

base de villégiature (un chalet pour 6 personnes idéalement) et un site de camping à la pointe

Gaspé à partir de laquelle débuterait un tracé de sentiers pédestres pour se rendre aux sites

d'observation panoramique sur les sommets environnants. Le site de camping rustique, d'une

capacité de 4 à 5 terrains, serait localisé sur une presqu'île. Le site pourrait être propice à

l'observation de la sauvagine et un accès nautique pourrait être possible. Les sites de villégiature et

de camping seraient distants, selon l'implantation proposée, d'environ 300 mètres.

A partir de cette base, un sentier en boucle, accomodant les randonneurs, permettrait d'atteindre

un site d'observation panoramique pour une distance totale de 5,0 kilomètres. Le site

d'observation le plus au Sud serait situé à 500 mètres de la route et celui plus au Nord à près de 300

mètres, ce qui rendrait possible leur raccordement à la route principale pour accueillir des

excursionnistes. Les sentiers pédestres pourraient aller rejoindre le secteur du camp Castor en

rencontrant sur leur trajet des refuges et des campings sauvages pour une clientèle plus

spécialisée de randonnée de longue durée (11 kilomètres aller seulement).

Les usagers pourraient avoir accès au chapelet d'îles situé à proximité dans le lac Métis et à une

halte logée dans l'une de ces îles. Son potentiel d'aménagement extensif (arrêt des excursions

nautiques à partir du camp Castor) s'avèrerait excellent compte tenu de sa morphologie et de ses

caractéristiques forestières. Incidemment, ce chapelet d'îles origine d'une forme juxtaglaciaire

(esker) propice à des activités d'interprétation. Par ailleurs, le site de l'entrée de "isthme permettant

de rejoindre l'île de la halte présenterait de bonnes conditions pour l'aménagement d'un terrain de

camping dans une phase ultérieure. Enfin, il faut mentionner le potentiel d'interprétation de la

digue de retenue d'eau à l'extrémité Sud du lac Métis.

12

Page 15: Document

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Page 16: Document

Le secteur récréatif du lac Inférieur est peu touché à l'intérieur des actions à privilégier car il n'est

.pas considéré comme une priorité dans la mise en place de l'ossature de l'organisation.

Cependant, les chalets existants (4) et les sites de camping sauvage potentiels (2) au plan

d'aménagement multiressources de la Seigneurie du lac-Métis pourraient être mis à contribution

ultérieurement dans la stratégie. Seule, une halte nautique localisée sur l'île Invisible pourrait être

aménagée, à court terme, de façon extensive avec des tables de pique-nique. Il faut également

mentionner le site du barrage d'Hydro-Québec comme élément interprétatif intéressant.

Au total, la pleine réalisation du concept, dans sa phase finale, entrainerait idéalement

l'aménagement de 7 terrains de camping répartis entre les pôles principal et secondaires le long du

lac Métis avec une capacité totale de près de 40 à 50 sites dont 10 sites à proximité du camp Castor;

d'une quinzaine d'unités de villégiature (chalet), surtout distribuées autour du lac Métis, dont 6 à

construire (3 immédiatement) dans la phase 1 près du camp Castor et 4 autres ultérieurement sur

des sites pré-identifiés (sans compter les 9 chalets existants sur le bord du lac Métis, Grassy et

Quatre-pattes qui peuvent être utilisées); d'une dizaine de trajets en boucles de sentiers pédestres

d'une distance variant entre 1 à 6 kilomètres environ et d'une liaison pédestre inter-secteurs pour la

randonnée de plus longue durée (10 à 20 kilomètres) reliant des sites d'observation et

d'interprétation.

Le secteur du camp Castor accueillerait un pôle de services central offrant un hébergement de 10

chambres, six chalets de villégiature et toute l'infrastructure nécessaire au déploiement graduel

d'une exploitation commerciale récréotouristique. Il est à souligner que les aménagements

proposés pourraient servir autant à la clientèle de villégiateurs et d'écotouristes qu'à celle des

chasseurs et des pêcheurs désireux de profiter des installations. Ils seront également développés

dans une séquence suivant la progression des séjours vendus faisant en sorte d'ajuster l'offre à la

demande réelle.

3.2 Oraanlsation de base

En premier lieu, un tronc commun d'installations et d'équipements s'avèrera nécessaire pour

satisfaire l'ensemble des axes et des activités retenus. Ceci constitue essentiellement le concept

de base où l'ensemble des services seront accrochés autant sur le plan des installations que de

l'organisation de gestion. Etant donné le contexte économique des métayers et les ressources

humaines et techniques qu'ils peuvent déployer, l'investissement initial sera concentré au pôle

14

Page 17: Document

principal du camp Castor dans un premier temps. Par la suite, les efforts miseront sur

l'établissement d'un réseau de chalets de villégiature dans des endroits pré-déterminés tel que

spécifié dans la présentation du concept global. Il faut rappeler que le concept devrait permettre de

satisfaire une clientèle de villégiateurs, de chasseurs, de pêcheurs, de familles ou encore de

groupes organisés (10 à 12 personnes).

L'organisation de base regroupe les éléments relatifs aux infrastructures d'accès, d'hébergement et

de restauration, au terrain de camping, aux infrastructures d'accueil et de stationnement, aux

infrastructures et équipements de soutien, aux communications, aux ressources humaines, au

matériel de transport et à la signalisation. Les axes de développement, quant à eux, réfèrent aux

produits récréotouristiques soit la chasse, la pêche, la villégiature et l'écotourisme.

3.2.1 Infrastructures d'accès

L'accès routier à l'intérieur des limites de la Seigneurie du Lac-Métis de même que les portions de

route donnant accès au territoire doivent être de qualité supérieure pour permettre une circulation

automobile sécuritaire et aisée. Les activités forestières qui ont cours à la Seigneurie justifient la

mise en place d'un réseau routier principal de qualité et cet objectif est presqu'atteint actuellement

pour ce qui est du transport forestier. Au chapitre de la réfection du réseau pour une circulation

automobile de villégiateurs, la stratégie du concept retenu considère que la réfection du réseau

routier est sous la responsabilité du volet de la programmation forestière (Forêt modèle) et qu'il ne

nécessiterait pas d'investissement imputable au projet, sinon que pour ceux donnant accès aux

infrastructures d'hébergement et de récréation. Par conséquent, les coûts associés aux chemins

d'accès ne seront pas considérés.

Cependant, les bretelles d'accès aux infrastructures seront considérées dans les coûts de

construction des équipements. Il est important de signaler que la largeur des surfaces de

roulement devra être augmentée afin de permettre une circulation dans les deux sens sans danger.

L'actuel réseau routier et l'amélioration prévue en 1996 pour le tronçon du côté est du lac Métis,

représente une opportunité appréciable dans la mise en place du concept.

Le chaland prévu à la hauteur du Camp Castor pourrait entraîner un déboursé de 15 000$. Il

apparait opportun de considérer cet équipement comme un élément accessoire au concept, non

indispensable à sa mise en place, lequel devrait être évalué en fonction des opportunités et des

15

Page 18: Document

priorités stratégiques qui seront identifiées. A ce titre, le coût associé ne sera pas comptabilisé

dans l'estimation de l'investissement initial requis.

3.2.2 Infrastructures d'hébergement, de restauration et d'animation

La clientèle visée, tel que nous l'apprend l'étude de marché, recherche des installations

d'hébergement, de restauration et d'animation confortables et rustiques (toilette et douche,

cuisine, chambre, lit, literie, etc..). Les éléments d'infrastructures d'hébergement et de restauration

du concept élaboré cherchent à répondre à ce besoin identifié chez la clientèle. Par ailleurs,la

réalisation des divers infrastructures prend en compte la disponibilité en main-d'oeuvre et

l'implication des métayers dans toutes les étapes de construction et d'aménagement. Aussi la

détermination des coûts de construction et de rénovation tient compte de ces prémisses

fondamentales et considère, dans un premier temps, les infrastructures à mettre en place au pôle

central du camp Castor seulement (approche stratégique d'un pôle de services central) tel

qu'énoncé dans la présentation du concept à l'item 3.1, soit:

- La mise en place d'une unité d'hébergement centrale pouvant accueillir un minimum de

vingt personnes;

- La construction d'unités de chalet de villégiature pouvant accueillir six personnes chacune

non loin de l'unité centrale;

- L'aménagement d'un emplacement de camping avec la possibilité de raccorder des

services sur chacun des sites;

- Des aires d'entreposage pour "équipement récréatif ou autre.

Il convient maintenant d'analyser les possibilités qui s'offrent pour répondre à ces options

d'aménagement au moindre coût tout en misant sur l'expertise et les ressources des métayers.

Concept des équipements d'héberoement et de service

Trois hypothèses ont été examinées en tenant compte principalement des contraintes physiques,

soit la conservation des bâtiments existants, "implantation des bâtiments en regard de

"aménagement du site, la construction de bâtiments neufs et les fonctions à donner aux bâtiments.

L'objectif déjà énoncé de créer un pôle de services fort dans le secteur du camp Castor est

certainement atteint sur le plan symbolique, en mettant en valeur les exemples d'architecture

16

Page 19: Document

vernaculaire et témoins de l'histoire du site que représentent les deux chalets en bois rond.

L'implantation à proximité de la rive du lac, à l'intérieur des limites maintenant permises, leur donne

un droit acquis intéressant, comporte un aspect pratique pour les activités nautiques et propose un

endroit de détente et d'observation qu'il importe de conserver, donc toute hypothèse visant à

démolir les bâtiments est à rejeter. Par ailleurs, s'il fallait démolir ces bâtiments, il faudrait prévoir, en

plus des coûts devant être alloués à leur démolition, d'autres sommes pour construire les espaces

ainsi perdus.

Une première hypothèse viserait à rénover les bâtiments du camp Castor, de façon à préserver le

bon état de leur structure et de leur enveloppe (toiture, isolation, fenêtre, ...). De plus, ces travaux

devraient chercher à maintenir et à améliorer la capacité et la qualité de l'hébergement et des

services à offrir aux usagers. Enfin, la construction et l'implantation dans le voisinage du camp

Castor, de petits chalets pouvant accueillir des petits groupes, permettraient d'atteindre la capacité

d'accueil désiré.

Si on convient de conserver les bâtiments existants, une deuxième hypothèse consisterait à

rénover de façon majeure les deux bâtiments le long du lac et à les intégrer à une nouvelle

construction formant un ensemble abritant une auberge de haute qualité avec divers services.

Cette nouvelle construction s'intégrant aux batiments existants aurait une superficie importante par

rapport à ceux-ci. Bien que cette idée semble attrayante à première vue, une réflexion plus

poussée fait ressortir les désavantages et les impacts négatifS sur le site. Une nouvelle

construction devrait respecter les marges de recul par rapport au bord de l'eau. Ainsi l'implantation

du nouveau bâtiment, la jonction avec les bâtiments existants et d'éventuels agrandissements

seraient difficiles à réaliser sans que le fonctionnement du nouvel ensemble en souffre. De plus, la

réalisation de l'auberge, selon cette hypothèse, serait dépendante d'une rénovation plus

importante et plus couteuse des bâtiments existants puisqu'ils seraient intégrés à un bâtiment

devant recontrer des normes plus élevées.

Il faut souligner aussi que cette hypothèse amènerait le trafic piétionnier, automobile, de services,

etc, sur une partie du site formant une aire naturelle restreinte qui souffrirait beaucoup des impacts

négatifs de la construction d'un bâtiment important avec toutes les structures et infrastructures qui

s'y rattachent.

Une troisième hypothèse cherche à rallier les avantages de la conservation des bâtiments existants

et à éviter les désavantages de la seconde hypothèse. En rénovant les bâtiments existants et en

leur donnant de nouvelles vocations, ils pourraient desservir l'ensemble des usagers et conserver

17

Page 20: Document

ainsi leurs rôles de pôle majeur. Le bâtiment situé à "est pourrait abriter les équipements servant

aux activités nautiques, le(s} responsable(s} de ces activités et de l'entretien et remplirait bien son

rote du fait de sa proximité du lac et de la petite baie ainsi que de son ouverture sur f'aire de jeu. Son

emplacement en fait un très bon endroit pour assurer une surveillance sur le plan d'eau et l'aire de

jeu, et on pourrait y loger une petite infirmerie.

La fonction de l'autre bâtiment situé à l'ouest serait celle d'un bâtiment polyvalent pouvant accueillir

les usagers voulant se réunir ou se détendre selon les besoins du moment. On pourrait y trouver

un salon de jour avec vue sur le lac et l'aire de jeu, dans la partie qui comporte un très beau foyer, et

une salle de réunion dans "autre.

De plus, cette troisième hypothèse, implanterait une auberge comportant plusieurs chambres de

haute qualité avec ses services tout comme dans la deuxième hypothèse mais, dans un bâtiment

entièrement neuf à l'intersection des trois pôles qui se dessinent, soit la pointe du camp Castor,

l'aire de camping et la zone d'implantation des chalets. Ce choix d'emplacement pour l'auberge

permettrait un développement plus souple et plus fonctionnel du bâtiment tout en permettant un

agrandissement plus facile. Son statut de bâtiment principal autour duquel graviteraient les autres

fonctions est mieux affirmé dans cette hypothèse et profiterait d'une implantation plus adéquate

pour un bâtiment de cette envergure.

Enfin, les trois hypothèses ont été examinées en tenant compte des ressources humaines et

financières des métayers et il est apparu que le parti favorisant la rénovation fonctionnelle du camp

Castor et la construction de chalets se justifie par une approche économique et pratique.

La rénovation fonctionnelle des bâtiments du camp Castor fournira une structure d'hébergement

de bonne qualité à court terme et à un coût bien moindre que les hypothèses proposant une

auberge neuve de haute qualité. Ainsi, la rénovation des bâtiments et la construction de chalets

permettront aux métayers de mettre à contribution leurs ressources et de contrôler le

développement et les coûts du projet.

Pour les diverses raisons citées plus haut (impacts, coûts, ...), la deuxième hypothèse devrait être

délaissée définitivement. Par contre, la troisième hypothèse pourrait être envisagée dans une

perspective à long terme si les métayers souhaitent développer davantage leur produit et

augmenter la qualité et la quantité des services à offrir en fonction des bilans financiers et humains,

et de l'expérience (construction, administration, mise en marché, etc.) qu'ils auront acquis.

18

Page 21: Document

De plus, les objectifs de conservation et de préservation des bâtiments existants de la troisième

hypothèse seront atteints, en grande partie, lors de la réalisation de la solution proposant la

rénovation fonctionnelle du camp Castor. Le TABLEAU XXV présente un comparaison de coûts

pour les trois hypothèses.

TABLEAU XXV

COMPARAISON DE COÛTS DES HYPOTHÈSES

Type de travaux Hypothèses

1 2 3

Rénovation fonctionnelle du camp Castor 200 000 $ -- --3 300 pi2 X 60 $/pi2

Auberge neuve 10 000 pi2x85$/pi2Service et logement au sous-sol - -- 960 000$3 150 pi2 X 35 $/pi2

Auberge intégré au Camp Castor10 000 pi2 X 85 $/pi2 - 850 000$ --auberge, logement et services

Rénovation majeure du Camp Castor3 000 pi2 X 40 $/pi2 - 120 000$ --

Rénovation mineure du Camp CastorChangement de vocation - --- 60 000$3 000 pi2 X 20 $/pi2

Batiment de service neuf3 000 pi2 X 60 $/pi2 - 180 000$ ---

Construction de 3 chalets en atelier par lesmétayers et mise en place et services 75 000$ -- --

Total 275 000$ 1 150000$ 1 020 000$

19

Page 22: Document

Compte tenu de ces facteurs, il est apparu réaliste de recommander une rénovation fonctionnelle

des bâtiments du camp Castor et de proposer aux métayers l'autoconstruction de petits chalets

pour tirer le meilleur profit possible du concept avancé tout en conservant le cachet historique, et

diminuer les coûts d'aménagement des équipements.

De plus, il est proposé une auberge, décrite dans la troisième hypothèse, qui répondrait aux

normes et aux attentes d'une clientèle plus vaste et ayant une implantation mieux adaptée aux

caractéristiques du secteur d'aménagement, dans l'optique d'une phase future. Cette auberge

figure en annexe.

Il est important de dire que la rénovation du camp Castor (les deux ailes du bâtiment) devrait être

entreprise seulement après que des expertises aient été menées sur son état général, de façon à

mieux juger son potentiel, développer des solutions bien adaptées au contexte et à contrôler les

budgets. L'état de la structure de bois et des fondations devra être examiné très soigneusement;

deux points qui peuvent faire varier grandement l'ampleur et les coûts des travaux.

Il semble, toutefois, que l'état général du camp Castor est tel qu'il peut être rénover et ce de façon à

améliorer son organisation, son fonctionnement, la qualité de ses chambres et des services et à

mettre en valeur son cachet architectural.

La PLANCHE 6 présente une perspective du camp Castor vue du lac et la PLANCHE 7 une

proposition de réaménagement.

Le réaménagement propose d'abord le regroupement des chambres dans l'aile du camp Castor

situé le plus à "est. La configuration du bâtiment permet de réunir, sous un même toit, onze

chambres, dont une pourrait servir de bureau, en réduisant la largeur du corridor à 3 pieds et demi

environ, ce qui donnerait des chambres de neuf pieds et demi par dix pieds environ. L'aile des

chambres devrait être pourvu d'un sous-sol abritant un système de chauffage, à déterminer, de

façon à libérer le rez-de-chaussée et assurer une meilleure distribution de la chaleur et un plus

grand confort. L'aménagement de l'aile sera complété par deux salles de bain complètes, deux

toilettes et lavabos et d'un lavabo dans chaque chambre. Il serait important de porter une attention

particulière à la conception et à la construction des cloisons des chambres, afin d'obtenir un niveau

acceptable d'insonorisation.

Le salon, et son foyer de pierre, doit conserver évidemment sa position privilégiée dans une partie

du bâtiment qui semble avoir conservé toute son originalité. La partie du bâtiment la plus à l'ouest, à

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Page 23: Document

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Page 25: Document

côté du salon, abritera une salle à manger et les cuisines où l'on retrouve actuellement des

chambres mal éclairées, des salles de bains et des corridors trop grands. Son emplacement à

l'ouest permettra de profiter des couchers de soleil et assurera la tranquilité des chambres à l'autre

extrémité du bâtiment.

Une caractéristique intéressante, que possède les bâtiments, sont les galeries couvertes qui relient

ceux-ci entre-eux et permettent d'y accéder en étant à l'abri. Dans ce sens, afin de faciliter la

circulation entre le salon et la salle à manger, il serait peut-être possible de percer une porte entre

ces deux pièces si la structure le permet.

D'autre part, si les budgets l'autorisent, il serait approprié de surhausser les toitures par l'ajout de

fermes sur les toits existants, d'installer une isolation thermique et de poser un revêtement

métallique pour éviter l'accumulation de neige. Aussi, il serait souhaitable de rénover et de

consolider les galeries et leurs toitures et d'améliorer la sécurité et l'apparence de l'ensemble par

l'ajout de poteaux, de garde-corps et d'escaliers.

Enfin, cette brève description des travaux, pourrait comprendre; un nettoyage des billes de bois et

un traitement contre la pourriture après avoir remplacé les éléments pourris, la rénovation et l'ajout

de portes et de fenêtres aux endroits appropriés (chambres, salle à manger, corridor).

La PLANCHE 8 présente une perspective d'une unité familialle (chalet) et la PLANCHE 9 le plan

d'une unité familialle.

Le concept d'unité familialle, présenté ici, pourrait accueillir des familles ou des petits groupes de six

personnes. Ces unités comportent deux chambres, dont les fenêtres donnent sur la façade arrière.

À "avant, se trouve le salon et la cuisine bien éclairé par de grandes fenêtres permettant de profiter

du panorama. Un vestiaire et une unité de cuisine intégré (évier, poêle, frigo) adossé au bloc

toilette, complète l'aménagement. Dehors une galerie couverte protège "entrée et pourrait être

équipée de moustiquaire.

Le concept, quoique valable en soi, doit plutôt servir de base de discussion pour le développement

d'un ou plusieurs prototype de chalet, dans le contexte où on cherche à mettre à contribution de

façon optimale la force de travail des métayers et la ressource disponible que représente le bois.

Les choix retenus, quant aux sources énergétique, tel le bois, le gaz propane ou naturel,

"électricité ... devront être pris en considération lors du développement du chalet.

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Page 28: Document

Le développement devrait suivre les voies traditionnelles (c'est-à-dire architectes, ingénieurs)

mieux expérimentés face aux problèmes de la construction et de pré-fabrication, mais pourrait

débuter par un concours provincial dans les écoles d'architecture du Québec, afin de pouvoir

examiner un plus grand nombre de concept possible.

Le concept recherché devra rencontrer les standards d'hébergement et satisfaire les besoins d'une

clientèle de famille et de chasseur-pêcheur. Il devra aussi pouvoir être facilement construit en

usine-atelier, transporté et assemblé sur le site. Son coût devra être d'environ 25000 $ en

considérant que l'on dispose de la main-d'oeuvre des métayers et en s'efforçant d'incorporer à la

construction une quantité appréciable de bois pouvant être usiné par les métayers à l'aide d'une

scierie portative (en annexe, coûts d'une scierie portative).

La quantité de bois pouvant être utilisée pour la structure et le revêtement extérieur d'un chalet

pourrait être de l'ordre de 10 000 pmp. La construction se fera pendant l'hiver et la mise en place

des chalets au printemps ou à l'automne. Un second concours pourra emprunter la même

démarche pour le développement d'une auberge neuve construite en atelier-usine par les

métayers. Cette perspective pourra être envisagée à plus long terme.

Finalement, en ce qui concerne la participation des métayers aux travaux de rénovation, les

législations portant sur l'industrie de la construction et les bâtiments publics, entre autres, devront

être étudiées de façon à déterminer la part des travaux qui leur sera permis de réaliser. Pour ce qui

est de la construction des chalets par les métayers, les conditions seront moins restrictives sur le

plan légal, puisqu'elle sera faite en atelier et non pas sur un chantier. Toutefois, on devra quand

même respecter les normes et les lois en vigueur.

Concept Terrain de campinQ

L'aménagement des terrains de camping est une option retenue pour accroitre la capacité d'accueil

autrement que dans un hébergement conventionnel. Ce volet devrait être implanté après la

réalisation de la rénovation du camp Castor et de la construction des chalets selon la disponibilité

des ressources financières et humaines des métayers. La zone d'implantation suggérée pour les

10 terrains de camping tel que présenté à l'intérieur du concept couvrirait une superficie totale

d'environ 1,0 hectare. Sa position a été déterminée en fonction de la proximité des services du

camp Castor au Nord-Ouest et des rives du lac Métis. Cependant, les paramètres morphologiques

du terrain devront être étudiés au préalable avant toute implantation afin de contrôler la validité du

26

Page 29: Document

site et d'identifier les contraintes à l'aménagement (pente, drainage, etc ..). Par la suite, il y aurait lieu

de procéder à l'élaboration d'un plan d'aménagement détaillé.

L'intervention réalisée devrait faire en sorte de préserver le caractère et l'ambiance du site. A cet

effet, les travaux minimiseront le déboisement et le décapage du sol, en limitant les travaux de

déblais et de remblais. Il y aurait lieu de rechercher un sol bien drainé et de prendre connaissance

de la profondeur de la nappe phréatique, des cavités présentes, du drainage, etc .. De même, les

conditions topographiques du site devraient être mises à l'avantage de l'activité aux endroits où la

pente excède 10% (butte de roc, pente d'esker par exemple) en aménageant des niveaux avec

des accès en boucle pour contourner la contrainte de la pente. La profondeur des dépôts de

surface sera également un élément à considérer pour l'installation des infrastructures de service

(eau, électricité). Dans le cas présent, il semble que le site soit situé sur des dépôts de contact

glaciaire 1, n'entraînant peu de contrainte à l'aménagement. Enfin la densité et la diversité du

couvert forestier devraient être maintenues pour garantir l'intimité des emplacements et se prémunir

contre la dégradation du site.

Le concept proposé vise une clientèle variée de campeurs (tente, tente-roulotte, motorisé) qui

recherche un campement simple en milieu naturel. A cet égard, un système routier devrait

permettre "accès aux sites, directement en véhicule à partir de la route principale. Ce chemin

pourrait être d'une largeur minimum de 6,7 mètres. Le terrain de camping le plus éloigné ne devrait

pas être situé à une distance de plus 100 mètres des rives du lac Métis.

Les sites proprement dits pourraient être dimensionnés de façon à pouvoir accueillir un espace de

stationnement pour le véhicule (une entrée de 5 mètres de large par 15 à 20 mètres de profond) et

un espace (8 mètres x 8 mètres environ) pour le camping comme tel pour y installer une table de

pique-nique, un panier à rebuts, et un emplacement pour le feu s'il y a lieu. Au total, un site pourrait

couvrir une surface d'environ 140 m2 soit 0,14 hectare occupé pour l'ensemble des 10 sites

laissant la superficie résiduelle pour l'aménagement de sentiers ou d'aires de jeux. Idéalement,

dans une phase ultérieure, une station de vidange des eaux usées et un bloc sanitaire

complèteraient l'infrastructure de services pour les campeurs si les ressources financières le

permettent.

1Information tirée de la carte "Les sites potentiels pour l'extraction de matériaux granulaires" provenant du

document "Le plan d'aménagement multiressource de la Seigneurie du lac-Métis" de la forêt-modèle du Bas

Saint-Laurent inc., 1995.

27

Page 30: Document

Les travaux d'aménagement pourraient comprendre, dans un premier temps, le déboisement, le

nettoiement et le nivellement du chemin d'accès et des sites de façon rudimentaire tout en

conservant "aspect naturel des lieux. Dans un deuxième temps, lorsque la demande le justifiera et

les conditions financières le permettront, l'amélioration des surfaces de roulement des chemins

d'accès (épandage et compactage de matériel graveleux) et l'aménagement des infrastructures de

services (eau potable, électricité, bloc sanitaire, etc.) pourraient être entrepris. Quant au mobilier, il

y aurait lieu d'équiper chacun des sites de table de pique-nique et de bancs rustiques faits par les

métayers avec des matériaux forestiers trouvés sur place. A cet égard, le «Guide de constructions

en milieu naturel •• publié par le Service de l'éducation en conservation de Ministère des forêts du

Québec propose les plans de plusieurs modèles rustiques, peu coûteux et simples à fabriquer.

Les coûts associés à l'aménagement des terrains de camping comprennent le chemin d'accès et le

site comme tel. Les coûts estimés, à la phase 1, sont de 1 000 $ par site pour un total de 10 000 $

pour l'ensemble ne comprenant pas le mobilier, la station de vidange des eaux usées, le bloc

sanitaire et les sentiers pédestres. Cette enveloppe de coût suppose que l'aménagement effectué

est plutôt minimal en ce sens que le revêtement des sites et du chemin d'accès sont faits à l'aide de

matériel granulaire trouvé sur place (esker), que l'emplacement demeure relativement à l'état naturel

et que les métayers s'impliquent à toutes les étapes de réalisation. En comparaison, les terrains de

camping dans les parcs gouvernementaux peuvent atteindre un coût unitaire de 30 000 $.

Dans les phases subséquentes (phase 2), l'organisation pourrait raffiner l'aménagement des sites

et diversifier les services aux campeurs (eau, station de vidange). A plus long terme (phase 3), il Y

aurait lieu d'installer un bloc sanitaire, de parfaire l'aménagement et, possiblement, d'augmenter la

capacité d'accueil pour atteindre une vingtaine de sites disponibles.

3.2.3 Infrastructures d'accueil et de stationnement

L'accueil des usagers est considéré, dans l'industrie du tourisme, comme un des paramètres les

plus importants dans la satisfaction de la clientèle. À ce titre, il est nécessaire d'encadrer de façon

particulière l'accueil de la clientèle. Compte tenu de la configuration particulière du territoire de la

Seigneurie du Lac-Métis, trois postes d'accueil sont nécessaires pour satisfaire la clientèle, soit; les

postes d'accueil à chacune des entrées du territoire (La Rédemption et Saint-Zénon du lac

Humqui)et un troisième sur le site principal (dans le camp Castor). Ces postes doivent dispenser

toute la documentation pertinente concernant les produits, les services, les tarifs etc ... touchant la

Seigneurie.

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Page 31: Document

Les postes d'accueil aux deux entrées sont déjà une réalité. Le poste du côté de La Rédemption

est une contruction neuve tandis que celui du côté de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui sera en

construction dans les prochains mois. Le poste d'accueil qui serait localisé dans le camp Castor fait

partie du concept de rénovation de l'établissement. Par conséquent, les coûts de ces

infrastructures ne seront pas comptabilisés spécifiquement dans le projet d'investissement global.

En ce qui a trait aux aires de stationnement, les emplacements seraient situés près des bâtiments

de façon informelle afin de minimiser les coûts d'aménagement. Le coût d'aménagement d'un

stationnement comprend le déboisement du site, l'essouchage, le nettoyage, le nivelage, le

drainage, le gravelage, etc ... Cependant, dans un premier temps, les travaux se limiteront à un

dégagement et un nivellement des surfaces à proximité des bâtiments ainsi qu'à un

ensemencement des aires avec du gazon.

Etant donné les disponibilités des métayers pour la main d'oeuvre ainsi que la proximité du matériel

de gravelage (qui devrait tout de même être trié), plusieurs opérations pourraient être effectuées

par les métayers eux-mêmes à un coût inférieur à ce qu'il en coûterait habituellement. Celui-ci se

situe normalement à environ 1 100 $2 par case de stationnement. Il est possible de réduire ce coût

passablement si la main-d'oeuvre et l'équipement proviennent des ressources humaines en place.

Ainsi, les coûts pourraient être abaissés de façon à investir un total de 5 000 $ pour les aires de

stationnement attenantes au camp Castor et aux chalets.

Dans les phases ultérieures (phase 2 et 3), l'aménagement d'aires de stationnement plus formelles

pourrait être envisagé pour accueillir une possibilité minimale de trente véhicules dans la phase

finale. Il y aurait alors lieu d'investir pour implanter, un peu en retrait du camp Castor, l'aire de

stationnement avec un revêtement granulaire compacté, des butoirs, etc ...

3.2.4 Infrastructures et équipements de soutien

Épuration des eaux

Compte tenu du caractère commercial des infrastructures à implanter et des normes

environnementales à respecter, des systèmes d'approvisionnement en eau potable et d'épuration

21nformation tirée du document "Aménagement d'aires pour baignade et activités complémentaires" Conseil

des loisirs de l'est du Québec. mars 1990.

29

Page 32: Document

des eaux usées performants seront à prévoir. En ce qui concerne l'épuration des eaux usées, les

équipements doivent satisfaire les exigences du ministère de l'Environnement et de la Faune du

Québec en regard des établissements publicS et commerciaux en vertu du règlement relatif à

l'évacuation et au traitement des eaux usées des résidences isolées (Q-2, r.8) et de "article 32 de la

Loi sur la Qualité de l'Environnement. Ainsi, toute installation septique commerciale doit être

précédée d'une demande d'un certificat d'autorisation auprès des autorités régionales du Ministère

de "environnement à Rimouski. Dans le cas où le débit journalier est inférieur à 3240 litres (ou 3,2

m3), "installation est dimensionnée selon le règlement cité plus haut et s'avère de compétence

municipale (MRC Mitis).

A cet égard, le ministère a rédigé une procédure dans le but de régir la conception, "implantation,

l'entretien des équipements et les rejets dans l'environnement. La procédure tient compte du

débit journalier attendu des eaux usées, de la capacité effective de la fosse, des dimensions et du

type de l'élément épurateur utilisé, des caractéristiques du sol, de la vitessè de percolation et de la

capacité de charge du sol. A "aide de cette procédure, il a été possible, de façon préliminaire,

d'estimer la capacité des fosses septiques pour les équipements prévus ainsi que la dimension des

champs d'épuration. Ainsi pour le camp Castor, la capacité de la fosse à utilisation maximale a été

estimé à près de 6,84 m3 (6 840 litres d'eaux usées/ jour) et celle des unités familiales prises

individuellement à 0,68 m3 (680 litres d'eaux usées/ jour). Le terrain de camping implanté requiera

une fosse d'une capacité d'environ 3000 litres d'eaux usées/jour (3 m3).

Dans les cas où le débit estimé est inférieur à 3 340 litres d'eaux usées/jour, le dossier relève de la

MRC Mitis et un certificat du Ministère de l'environnement n'est plus requis. Le dimensionnement

des fosses septiques des chalets et du terrain de camping devra donc être soumis à la MRC Mitis

pour approbation tandis que celui du camp Castor relèvera du Ministère de "environnement. La

fosse septique du camp Castor nécessitera, en outre, l'installation d'un piège à matières grasses

étant donné la présence d'un restaurant. Le coût des fosses est estimé à environ 1 500 $ pour

celle du camp Castor et de 800 $ chacune pour celles des chalets et du terrain de camping (des

coûts de transport pourraient s'ajouter à ces montants).

En fonction des caractéristiques du sol présent (sable fluvio-glaciaire) et en retenant une vitesse de

percolation médiane (0,036 m3/m2/jour), le champ d'épuration des eaux usées du camp Castor,

avec un élément épurateur classique, pourrait couvrir une superficie d'environ 160 m2 (13m x 13m).

A première vue, ceux des unités familiales prises par groupe de trois et du terrain de camping

couvriraient, quant à eux, une surface d'environ 60 m2 (8m x 8m). Le champ d'épuration du camp

Castor pourrait nécessiter "installation d'un siphon-doseur étant donné sa dimension (plus de

30

Page 33: Document

150 m linéaires de tuyau). Au niveau des coûts, le champ d'épuration du camp Castor entrainerait

un déboursé d'environ 6000 $ tandis que ceux des unités de chalet et du camping s'élèveraient

à environ 2 000 $. Ces estimations prennent pour acquis que les besoins en main d'oeuvre

seront assumés par les métayers sous la supervision de spécialistes compétents dans l'installation

des fosses septiques au moment de la réalisation. C'est donc eux qui réaliseront "ensemble des

travaux.

Ces estimations amènent à prévoir un coût d'environ 7 500 $ pour l'épuration des eaux usées du

camp Castor, 4 400 $ pour les unités familiales et 2 800 $ pour le terrain de camping pour un

total de 14700 $. Cette estimation pourrait. de plus, être majorée pour tenir compte des frais

encourus pour l'engagement de spécialistes (maître d'oeuvre) et divers imprévus pour

possiblement atteindre 29 400 $ comme coût de réalisation. Ces estimations s'avèrent des

approximations qui devront être précisées par des professionnels compétents après une

inspection des lieux afin de présenter une demande en règle avec les plans requis, en conformité

avec la réglementation, au service de l'environnement du Ministère et à la MRC Mitis.

Les phases ultérieures de développement pourraient nécessiter "ajout d'installations septiques en

regard de la construction de d'autres chalets dans le secteur du camp Castor ou dans d'autres

secteurs et de l'agrandissement du terrain de camping. A prime abord, la mise en place des

installations septiques du camp Castor et des chalets devrait constituer une priorité dans l'ordre des

travaux à effectuer.

Alimentation en eau potable

En ce qui concerne l'alimentation en eau potable, l'absence d'un réseau d'aqueduc municipal

oblige à considérer des alternatives fiables pour desservir adéquatement les équipements à mettre

en place. L'option d'aller chercher "eau par gravitéapparait la moins coûteuse mais aussi la plus

aléatoire pour répondre aux besoins du concept. Cette option exigerait également un système de

pompage et ne garantirait pas un approvisionnement fiable et de qualité pour une clientèle de plus

de 50 personnes en période d'achalandage. Par ailleurs, aussitôt qu'on parle d'un système

d'aqueduc et d'approvisionnement en eau potable pour des établissements publics, le ministère de

"Environnement et de la Faune peut exiger le respect de certaines normes pour lesquelles il a établi

une procédure (directive 001 "Captage et distribution de l'eau·· pour les systèmes domestiques

d'approvisionnement en eau potable) que les promoteurs doivent rencontrer en vertu de la Loi sur

la qualité de "environnement (L.R.O .• c. 0-2) pour obtenir une autorisation.

31

Page 34: Document

Etant donné "orientation de développement proposée, les exigences quant à la fiabilité et à la

qualité de "eau pour un établissement public pour satisfaire la clientèle et les éléments normatifs du

ministère de l'Environnement et de la Faune, il apparait souhaitable d'envisager une alimentation en

eau à partir de puits artésiens en appliquant la procédure prescrite par le MEF de façon à

fonctionner dans le respect des règles pour obtenir toutes les autorisations de construction et

d'exploitation nécessaires (préparation d'un Plan directeur soumis au MEF au moins trente jours

avant la date nécessaire, présentant les équipements requis à court terme). Par ailleurs, cette façon

de faire garantit une approvisionnement en eau potable de qualité et rend possible un

agrandissement ultérieur des installations sans avoir à repenser toute l'infrastructure.

A cet égard, il a été estimé que la demande en eau potable devrait se situer à environ 600

litres/jour/pers. ( 2 730 gaI. ) pour une demande maximale journalière estimée à 30 000 litres/jour

( 6594 gaI.) sur une base d'occupation de 50 personnes. Afin de répondre à cette demande, il y

aurait lieu de procéder à "installation soit de deux (2) puits artésiens soit un pour desservir le camp

Castor où la demande sera plus forte et un autre pour les unités de chalet ou bien un seul qui

desservira l'ensemble du projet dépendant de la solution la plus économique et des contraintes

techniques.

Le travail à réaliser consiste essentiellement à effectuer, dans un premier temps, des tests de sol

(étude hydrogéologique) pour vérifier qu'est ce que le sol peut nous donner à cet endroit à l'aide

de forage et, dans un deuxième temps, à procéder au forage des puits comme tel, à l'installation

d'une crépine et de la pompe et aux investigations pour connaitre la durabilité des puits et la qualité

de l'eau. Cette procédure, plus dispendieuse, répond par contre au cheminement normal d'un

dossier de ce genre au ministère de l'environnement.

D'après les spécialistes contactés, l'étape 1 pourrait représenter un déboursé d'environ 3 000 $ à

5 000 $ tandis que l'étape 2 varierait de 10 000 $ à 15 000 $. A cela s'ajouterait les frais de

raccordement du réseau de distribution (conduite d'amenée, réservoir) et divers équipements pour

un total pouvant atteindre 20 000 $ selon les contraintes rencontrées. Il faut mentionner que la

réalisation de ce type d'ouvrage requiert l'intervention de spécialistes en génie hydraulique et

qu'un maître d'oeuvre doit voir à la préparation des plans et à la supervision et l'acceptation des

travaux pour que le ministère de l'environnement accepte les travaux et délivre le permis

d'exploitation. Cependant, tous les travaux de voirie (creusage, enfouissement des conduites,

etc ..) pourraient être exécutés par les métayers sous la supervision du maître d'oeuvre faisant en

sorte de réduire les frais de construction. Par ailleurs, l'agrandissement ultérieur de l'organisation

32

Page 35: Document

avec l'ajout de chalets et de terrains de camping (conduites, vannes, etc..) pourrait entraîner des

investissements supplémentaires pour offrir le service d'eau potable à ces équipements.

Il faut également mentionner que l'infrastructure de distribution mise en place devrait être conçue

de façon à ce qu'elle soit protégée contre le gel (enfouissement des tuyaux à un minimum de 1,8

mètres du profil final de la surface) et que les matériaux des conduites, joints, bornes, vannes,

etc..utilisés doivent être conformes aux normes du Bureau de Normalisation du Québec. Par

ailleurs, les puits artésiens devront être situés à une distance minimale de 30 mètres d'un champ

d'épuration des eaux usées et de la même distance du bord du lac.

Sources éneroétiques

Les sources et les réserves énergétiques possibles pour alimenter les installations présentent une

problématique particulière étant donné l'éloignement relatif de la Seigneurie des réseaux existants.

Plusieurs alternatives peuvent être envisagées pour garantir un approvisionnement énergétique

fiable et efficace à l'ensemble des équipements en considérant un mode de fonctionnement

classique. Cependant, toutes comportent des investissements assez appéciables pour leur

opérationnalisation. Dans un esprit de présenter les avantages et les inconvénients de chacune,

les prochaines lignes brossent un tableau sommaire des alternatives pour un approvisionnement

global du projet à plus long terme. Par la suite, un choix de mode de fonctionnement est présenté

pour la réalisation à court terme des premières phases du projet qui ne requiert pas un

investissement financier d'envergure.

La première option consisterait à équiper le camp Castor d'une ou de plusieurs génératrices

fonctionnant au diésel. En premier lieu, l'approvisionnement du camp Castor et des chalets

exigerait une génératrice assez volumineuse (50 Kw à 80 kw) dont le prix varie de 15000 $ à

20 000 $ l'unité incluant un réservoir de 250 gallons (1 140 litres). Ces génératrices font,

généralement, beaucoup de bruit ce qui est incompatible avec le positionnement de la Seigneurie

du lac-Métis comme une station de villégiature, d'écotourisme, de chasse et de pêche. De plus,

elles occasionnent des déboursés annuels importants pour leur fonctionnement surtout à cause de

leur consommation de carburant diésel coloré (entre 15 à 20000 $/année sur une base de 180

jours d'exploitation). De plus, le coût de revient du kilowatt/heure demeure assez élevé (0,19 $ à

0,45 $). Finalement, les génératrices consomment majoritairement des hydrocarbures polluants (à

l'encontre de la philosophie de la forêt modèle) et coûteux pour une utilisation à grande échelle.

33

Page 36: Document

Par ailleurs, il faudrait ajouter un déboursé de 15000 $ pour le raccordement électrique des

constituantes du concept par un électricien compétent.

À l'heure actuelle, seul le poste d'accueil situé du côté de l'accès La Rédemption est alimenté en

énergie par une génératrice de 30 kw. Un projet de remise en fonction de l'ancienne mini-centrale

hydroélectrique à l'aide d'une micro-turbine est présentement sur la table pour alimenter le poste

qui aurait pour effet de libérer cette génératrice pour d'autres fins. Au bas mot, il en coûterait

environ 55 000 $ pour fonctionner avec un système de génératrice la première année d'opération

et près de 25 000 $ annuellement les années subséquentes. Dans un esprit de long terme, ces

sommes pourraient être récupérées pour équiper la station avec un système d'approvisionnement

énergétique plus efficace et moins énergivore faisant en sorte d'amortir l'investissement sur

quelques années seulement.

Trois autres avenues ont été explorées pour une alimentation énergétique sur un horizon de long

terme du camp Castor soient: le branchement au réseau hydroélectrique d'Hydra-Québec à partir

de Saint-Zénon-du-Iac-Humqui, l'aménagement d'une micro-centrale hydroélectrique à l'aide d'une

technologie légère à proximité du camp Castor et l'implantation d'une technologie alternative

comme une éolienne à turbine non loin du camp. Une autre solution, à court terme, considèrerait

l'utilisation combinée du bois et du gaz propane pour le chauffage, la cuisson des aliments et

l'éclairage des bâtiments.

En ce qui concerne le branchement au réseau d'Hydro-Québec, cette solution s'avère très

réalisable mais entraînerait des déboursés importants pour amener une ligne (monophasée ou

triphasée) jusqu'au site du camp Castor. D'après les premières estimations faites auprès d'Hydro-

Québec, il en coûterait environ 20 000 $ du kilomètre pour relier la Seigneurie au réseau

provincial d'électricité. Partant de l'hypothèse que le camp se trouve à une distance de 8 kilomètres

du plus proche lien de connexion situé à Saint-Zénon du lac Humqui, il en coûterait environ

$160000 pour profiter du réseau. Les principaux avantages de cette solution résident dans sa

fiabilité et sa constance, le coût réduit au kw/heure pour l'exploitation (0,05 $ à 0,06 $/Kw/h) et la

non-responsabilité de la Seigneurie pour l'entretien de la ligne.

A ce coût, il faut ajouter les déboursés requis, à part ceux déjà comptabilisés dans le prix de

construction des bâtiments, pour faire effectuer le branchement des équipements sur le site même

par un entrepreneur en électricité compétent. Ces montants s'élèveraient à environ 15 000 $. Il

faut mentionner que ces coûts pourraient être compressibles dans la mesure des priorités retenues

et des moyens énergétiques de remplacement pour la cuisson des aliments (propane) ou pour le

34

Page 37: Document

chauffage (bois, huile, bi-énergie). Cependant, dans tous les cas, les services d'un électricien

seront requis pour effectuer les branchements aux divers équipements selon les règles de l'art. Au

total, l'approvisionnement en électricité à partir d'une ligne du réseau d'Hydro-Québec, comprenant

le raccordement à chacun des bâtiments et installations, s'élèverait donc à 175 000 $.

La deuxième option analysée consisterait à ériger une micro-centrale hydroélectrique non loin du

camp Castor aux abords du ruisseau Lemieux. Cette solution originale éviterait d'avoir à débourser

pour se relier au réseau d'Hydro-Québec et permettrait de jouir d'une autonomie

d'approvisionnement énergétique en plus de constituer un attrait non négligeable pour les

visiteurs. D'après les spécialistes de MicroTurbine Technologies inc., il serait possible d'aménager

un petit barrage et une micro-centrale hydroélectrique à turbine de type «Francis» d'une puissance

optimum de 45 à 50 Kw en considérant un débit optimum de 0,566 m3/sec et une chute nette de

30 mètres pour répondre aux besoins du pôle du camp Castor. L'évaluation financière est de

85 000 $ pour la micro-centrale à laquelle il faut ajouter 35 000 $ en frais de génie civil pour la

fourniture de la prise d'eau, de la conduite forcée et de divers travaux et 10 000 $ pour la

construction de la ligne électrique. Le total de l'ouvrage s'élèverait donc à 130000 $.

Cette option obligerait également à défrayer le raccordement de l'électricité aux divers bâtiments et

installations comme dans le cas de la ligne d'Hydro-Québec. Cela représenterait un montant de

15 000 $ à ajouter. C'est donc un investissement total de 145 000 $ pour équiper la station d'un

approvisionnement en énergie électrique à partir d'une micro-centrale hydroélectrique. Il faut

mentionner que l'entretien ultérieur des installations serait, dans ce cas-ci, à la charge de la Forêt

modèle de la Seigneurie du Lac-Métis ce qui ne serait pas le cas de la ligne du réseau d'Hydro-

Québec. A cet égard, aucun estimé des coûts d'entretien n'a pu être avançé mais, toute chose

étant égale par ailleurs, les frais à assumer à cet effet s'ajouteraient annuellement aux dépenses

d'exploitation de la Seigneurie sans compter les connaissances et l'expertise requise de la part du

personnel voué à son entretien.

La troisième option envisagée concerne une technologie alternative, une éolienne à turbine, qui

pourrait répondre aux besoins du camp Castor. Les spécialistes de la compagnie Total Energy de

Montréal estiment que cette approche décentralisée permettrait d'économiser sur les coûts

substantiels que représente l'installation d'un réseau de distribution de l'électricité puisque cette

solution n'en requiert aucun. Cette option mettrait à profit l'utilisation combinée du chauffage au

bois et à "huile et celle du propane pour diminuer la consommation de l'électricité. Elle n'entraîne

pas de coûts récurrents d'opération après les investissements initiaux.

35

Page 38: Document

Elle consisterait essentiellement en une alimentation à partir d'une éolienne de type ··CatavenC

pour les besoins électriques de l'ensemble du site jumelée à "utilisation d'un chauffage à l'huile

pour le camp Castor et les chalets avec l'utilisation du bois comme chauffage d'appoint. Le gaz

propane fournirait l'éclairage nécessaire aux bâtiments. Les coûts liés uniquement à la technologie

s'élèveraient à 145 000 $ auxquels il faudrait ajouter les frais pour l'installation des systèmes de

chauffage à l'huile et des chauffe-eau solaires soit environ 45 000 $ pour un total de 190 000 $.

Ces coûts comprennent la réalisation d'une étude énergétique détaillée comportant l'analyse de la

topographie des lieux (vents, ensoleillement), le portrait de la consommation, l'évaluation des

systèmes d'énergie requis, la localisation des équipements, les branchements et les équipements

complémentaires lesquels frais seront déductibles du coût d'achat.

A court terme, une solution considèrerait d'autres sources d'énergie pouvant être mises à

contribution dans l'exploitation du concept dans ses premières phases de façon à réduire

substantiellement les investissements à réaliser et à profiter des sources énergétiques disponibles

localement. Les trois principales sont le bois, le gaz propane et l'huile. Ainsi le scénario privilégié

serait d'utiliser le bois pour le chauffage à "aide de poêles à bois à combustion lente dont on pourrait

équiper les chalets et, possiblement, le camp Castor. Le bois et l'huile pourrait également être

associé dans un chauffage bi-énergie pour un chauffage central du camp Castor avec un système à

eau chaude par exemple. Dans ce cas, une énergie électrique s'avèrerait tout de même nécessaire

au fonctionnement du système.

Le grand avantage du bois réside dans sa disponibilité locale, son coût réduit et son cachet

rustique. Son principal handicap est la grande manutention qu'il exige et son manque de

souplesse d'utilisation dans le cas du camp surtout. Cependant, on pourrait envisager un système

de chauffage au bois (combustion lente) pour les chalets avec un système de cuisson des aliments

au gaz propane. Dans ce cas, il faudrait prévoir une réserve de bois de chauffage d'environ 5 à 10

cordes par année en feuillus durs (bouleau blanc, bouleau jaune, érable rouge, érable à sucre)

disponibles de façon constante pour la clientèle des unités de villégiature familiale et une réserve

suffisante pour le camp Castor (foyer, combustion lente).

En ce qui regarde l'huile, elle pourrait être utilisée pour le chauffage du camp. Cela demanderait

une installation en conséquence au niveau d'une fournaise centrale avec un système de

distribution d'air chaud au niveau des chambres (mécanique de bâtiment adéquate). De plus, on

devrait disposer d'un réservoir d'une capacité suffisante, d'un fournisseur fiable et d'une installation

qui répond aux normes d'installation pour les assurances. La consommation estimée pour le camp

Castor serait de "ordre de 7 000 litres/année pour un coût d'environ 3 000 $.

36

Page 39: Document

Pour ce qui est du gaz propane, il serait avantageux et pratique de l'utiliser pour la cuisson des

aliments tant au camp que dans les chalets. La réputation du gaz propane pour la cuisson des

aliments n'est plus à faire et son utilisation à ce niveau permettrait de faire des économies

appréciables sur l'électricité consommée. Il s'agirait de prévoir une source d'approvisionnement

fiable auprès d'une organisation distributrice pour emmagasiner les réserves nécessaires au bon

fonctionnement des cuisines. A cet égard, la consommation estimée peut être très variable, selon

l'intensité de l'utilisation et les équipements alimentés (poêle, frigidaire, éclairage, etc..). Qu'il

suffise de mentionner qu'un chalet pourrait être alimenté par une bonbonne de 386 litres et que,

pour une utilisation normale, un remplissage par année serait nécessaire pour un coût estimé de

130.00 $/année. En ce qui concerne le camp Castor, l'estimation est plus imprécise due aux

équipements utilisés et à l'imprévisibilité à ce stade-ci du nombre de BTU qui sera consommé.

Cependant, il y a lieu de croire que trois ou quatre bonbonnes de 386 litres seraient installées en

permanence pour la cuisine et que le coût annuel pourrait varier de 1 500 $ à 2500 $/année.

Cette estimation est cependant sujette à une grande variabilité.

Considérant l'effort approximativement équivalent demandé en terme d'investissements pour

alimenter les équipements à partir d'une source énergétique de gros calibre (Hydro-Québec, Micro-

centrale et éolienne à turbine). il pourrait être souhaitable de garder en réserve ces options pour

une perspective de développement à plus long terme lorsque la demande le justifiera et que les

premiers investissements seront rentabilisés. A ce moment-là, l'option de la micro-centrale

hydroélectrique présenterait le coût actuellement le plus économique. Cependant, les alternatives

présentes devront être réévaluées à la lumière des derniers développements et de la progression

des coûts sur le marché.

A plus court terme, il apparait souhaitable de miser sur "utilisation du bois, de l'huile et du gaz

propane, requérant une plus faible mise de fond, pour débuter l'exploitation du concept. Au

départ, cela nécessiterait l'installation de poêles à combustion lente dans les chalets et le camp

Castor (possiblement d'un chauffage central pour celui-ci), de cuisinières au gaz et d'une

génératrice d'appoint pour les besoins électriques de base ( pompe à eau, etc..). L'investissement

requis s'établirait à environ 40 000 $ à 50 000 $ pour les premières années d'opération.

Les communications

Des équipements pour les communications avec J'extérieur pour le système de réservation et le

service à la clientèle sont nécessaires pour être concurrentiel sur le marché. Par ailleurs, la Loi sur

37

Page 40: Document

les établissements touristiques du Québec prescrit des dispositions relatives à l'obligation de

posséder un système de communication dans le cas des terrains de camping et des auberges, pour

rejoindre de l'aide en cas d'urgence. Ces constats obligent à considérer les moyens disponibles

pour installer un système de communication efficace et abordable.

Trois options pourraient être considérées, soit la téléphonie satellitaire, un raccordement au réseau

de la compagnie Québec-Téléphone ou un mélange de la téléphonie cellulaire (ou d'un système

de radio-mobile)et d'un poste de réception extérieure à la Seigneurie. La première option provient

d'un tout nouveau service offert par Bell Mobilité qui consiste en une transmission des appels àpartir d'un signal relayé par satellite. Le service demande d'avoir un téléphone cellulaire adapté

comportant un émetteur-récepteur doté de pojnts de connexion à un terminal de traitement ainsi

que d'une antenne intégrée. Deux types d'appareil sont possibles selon les besoins. Le coût

d'acquisition d'un appareil est de 5300 $ tandis que les tarifs sont élevés. Par exemple, sur une

base de 1 500 minutes par mois (30 minutes/jour) d'utilisation, les tarifs pourraient s'élever à

2 860 $, 2 490 $ ou 2 350 $ selon le type de forfait que le client choisit. Il faut mentionner que

le tarif s'applique indépendamment selon qu'on loge des appels ou qu'on les reçoive. C'est donc

un budget annuel minimum de 30000 $ si on utilise cette technologie.

La deuxième possibilité ferait appel au raccordement au réseau téléphonique de la compagnie

Québec-Téléphone. Selon les responsables de la compagnie, cette alternative entrainerait des

déboursés variant entre 15 000 $ à 20 000 $ pour rejoindre le réseau avec l'hypothèse que

celui-ci est à 8 kilomètres de distance. Cette estimation prend également pour acquis que nous

pouvons raccrocher les fils du téléphone à même les poteaux d'Hydro-Québec, sinon la dépense

pourrait être plus importante. Cependant, ce service n'exige pas des tarifs mensuels exorbitants et

permet une utilisation versatile du réseau (ligne 1-800) qui permet de rentabiliser l'investissement

après quelques années d'opération. Cette solution pourrait être une alternative retenue à plus long

terme dépendant du développement de l'organisation et de la demande manifestée. L'autonomie

de la Seigneurie du lac-Métis en terme de communication serait alors complète.

La troisième option envisagerait la possibilité de créer un poste de communication à l'extérieur du

territoire de la Seigneurie dans une municipalité avoisinante (Saint-Zénon-du-Iac-Humqui) où les

services téléphoniques avec la clientèle (réservation, confirmation) seraient centralisés. Cette

solution, même si elle est moins pratique, peut s'avérer, dans un premier temps, très économique

et donner accès à tout le réseau téléphonique ordinaire (ligne 1-800). Il s'agirait, dans ce cas, de

posséder un téléphone cellulaire sur le territoire de la Seigneurie du lac-Métis qui aurait un rayon

38

Page 41: Document

d'action suffisant pour communiquer avec ce poste pour prendre note des réservations et des

autres informations relatives aux séjours vendus et à la clientèle. Cette possibilité exigerait

d'effectuer des tests de captage, par les postes de relais avoisinants, des signaux transmis à partir

du lac Métis et, possiblement, de posséder une antenne directionnelle pour relayer les signaux.

Compte tenu du contexte des métayers, il y a tout lieu de croire que cette option serait la plus

avantageuse et la moins coûteuse. Un déboursé d'environ 1 000 $ à 2 000 $ serait

envisageable à ce niveau.

Finalement, il est important de mentionner que les employés devront avoir à leur portée un système

de communication interne pour mieux coordonner les opérations et répondre aux situations

d'urgence qui pourraient se présenter. Ces communications se feront essentiellement à l'aide de

radio-téléphones avec une base centrale d'opération localisée au camp Castor. Les dépenses

nécessaires à ce poste se retrouvent à l'intérieur du budget d'exploitation. Déjà, plusieurs métayers

possèdent de ces téléphones pour leurs opérations courantes et les dépenses afférentes à ce

poste devraient être minimes à court terme.

Equipement de soutien

Sur le plan de l'aménagement intérieur du camp Castor et des chalets, il faudra prévoir tous les

accessoires nécessaires comme le mobilier pour l'hébergement et la restauration (table, lit, chaise,

bureau, lampe, etc ..), les cuisinières au gaz propane, les frigidaires, la vaisselle, la literie, etc ...

Habituellement un taux de majoration de 50% des coûts de construction est utilisé pour satisfaire ce

poste budgétaire, taux qui correspond à un standard de luxe dans l'hôtellerie. Sauf pour les

équipements fonctionnant au gaz propane (cuisinière, frigidaire), il y aurait lieu de favoriser

l'acquisition d'un ameublement par la fabrication ou la restauration d'anciens meubles en misant sur

les ressources disponibles auprès des métayers et des communautés avoisinantes.

Cette solution permettrait de garantir un ameublement typique de la région et d'abaisser les coûts à

ce chapitre. Par exemple, en ce qui concerne la literie, les rideaux, etc .. , il serait possible

d'impliquer des ressources locales dans leur confection en développant des partenariats avec les

alentours. Au niveau de l'ameublement, des échanges de services avec des artisans ou des écoles

d'ébénisterie pourraient favoriser la création de mobilier original à faible coût. Par conséquent, on

peut estimer que plusieurs économies pourraient être réalisées faisant en sorte d'entraîner, dans le

phases 1 et 2, un déboursé approximatif de 60000 $ pour meubler adéquatement le camp Castor

de même que les chalets et leur foumir les équipements ménagers de base.

39

Page 42: Document

Ce montant pourrait cependant être très variable selon le type d'ameublement qui sera privilégié et

l'implication des ressources locales dans le processus. De plus, lors des phases ultérieures de

développement, un investissement pourrait être consenti pour augmenter la quantité et la qualité

d'ameublement disponible.

Des équipements nécessaires à l'exploitation et à l'entretien des sites (paniers à rebuts, divers

outils, etc..) et à la réparation de ces équipements doivent être prévus pour la mise en service des

installations. En ce qui a trait au mobilier extérieur, des solutions de recyclage et de confection de

bois devraient être privilégiées, dans un premier temps, pour équiper l'ensemble du site de façon

économique. Par exemple, il y aurait lieu de recycler de gros barils avec un couvercle pour les

utiliser comme panier à rebuts et les disposer en des endroits stratégiques sur le site. Une

provision budgétaire d'environ 3 000 $ pourrait être requise à ce poste. A cela s'ajoute du

matériel de premiers soins et de sécurité (trousses, extincteurs, brancard, etc..) pour une somme

avoisinant 3 000 $. Au total ces équipements de soutien nécessiteraient une somme d'environ

80 000 $ en considérant des options de recyclage et de construction locale où les métayers

seront les maitres d'oeuvre des produits développés en partenariat ou en sous-traitance.

3.2.5 Ressources humaines

Le fonctionnement d'une organisation de ce type nécessite des ressources humaines versatiles et

compétentes à plusieurs niveaux. entourées par des ressources spécalisées dans certains

domaines plus pointus. De plus, toutes les possibilités de partenariat et de collaboration avec les

proches et les communautés avoisinantes doivent être mises à profit (écoles, réseau coopératif,

etc..). Du personnel de service, d'accueil, d'entretien (cuisine, conciergerie, etc..) et du personnel

administratif pour la gérance des services et des activités de même que pour la promotion et le

développement du produit touristique sont nécessaires pour bien mettre en place le concept. Il est

essentiel que les métayers et la coopérative libèrent les ressources humaines nécessaires à

l'accomplissement des diverses tâches pour assurer un service adéquat à la clientèle. A ce sujet,

des programmes de formation en tourisme pourraient être dispensés aux métayers les plus

intéressés par cet aspect afin d'augmenter la qualité de leurs interventions. Les différentes

fonctions à remplir dans le fonctionnement des opérations sont;

la gérance de la station touristique;

la promotion et la vente des produits;

la préparation des repas;

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Page 43: Document

l'intendance des chambres, du camp Castor et des chalets;

l'entretien général et la surveillance;

l'accueil et le service à la clientèle.

Selon les saisons et la programmation des activités et des séjours, le besoin en personnel pourra

varier. Cependant, la saison estivale demeurera la plus active et le plus exigeante en terme de

personnel. En plus, du personnel sera nécessaire à toutes les étapes des travaux d'aménagement,

et de construction.

A cet égard, lors de la dernière consultation des métayers, un inventaire des diverses compétences

présentes au sein du groupe et auprès de leurs familles immédiates a été mené de façon à tenir

compte du potentiel des resssources humaines disponibles à la forêt modèle de la Seigneurie du

lac-Métis pour l'accomplissement des diverses tâches. Les résultats montrent que 7 personnes

dans l'entourage immédiat des métayers présentent des compétences et des expériences dans les

métiers reliés à la construction dont un en électricité, un en arpentage (avec carte de compétence),

un en technique du bâtiment, un soudeur, et les autres comme ouvriers et apprentis-menuisiers.

Ces ressources pourraient être mises à profit lors des étapes de construction des divers

équipements permettant soit de maximiser les retombées à l'intérieur de l'organisation ou de faire

certaines économies.

De plus, plusieurs autres expériences ont été mentionnées en aménagement, animation, service

de guide chasse et pêche, cuisine, intendance, nautisme, administration et gestion. Une juste

répartition des efforts de chacun devrait permettre de répondre à plusieurs des besoins en main-

d'oeuvre du projet. A cet effet, la coopérative des métayers pourrait avoir le mandat de

cooordonner l'affectation des ressources humaines en fonction des besoins et des priorités pour

les diverses tâches à accomplir. Une autre façon de constituer un bassin de main d'oeuvre

intéressant serait de développer des liens et des échanges de services avec des organismes

locaux et régionaux (écoles, organismes commuautaires, compagnies privées, etc ..) dans

"accomplissement des diverses tâches. A cet égard, la coopérative serait aussi la plate-forme

d'échanges idéale faisant le lien avec les intervenants d'une part et les besoins de la Seigneurie du

Lac-Métis de l'autre.

Etant donné les possibilités de partenariat et l'implication des métayers dans toutes les étapes de

réalisation du développement, l'estimation des déboursés requis au niveau des ressources

humaines s'avère très aléatoire. En outre, les coûts de main-d'oeuvre estimés pour l'exploitation du

concept seront présentés plus en détail à la section traitant de l'opérationnalisation du concept

41

Page 44: Document

d'exploitation de la Seigneurie. Il faut cependant souligner que les priorités en matière des

ressources humaines concernent actuellement tous les travaux d'aménagement et de construction

(corps de métier, menuisier, journalier, bûcheron, etc ..) pour préparer le site. Dans un deuxième

temps, le personnel d'exploitation (énuméré plus haut) devra être recruté.

3.2.6 Matériel de transport

Les immobilisations en matière de matériel roulant ne sont pas élevées dans le cadre du projet. Une

camionnette est requise pour le transport des marchandises, le monitoring et l'entretien des sites et

divers transports liés à la gestion et à l'exploitation des lieux. Si le transport des personnes s'avère

nécessaire (chercher des groupes à l'aéroport de Mont-Joli par exemple), une formule de location

d'un petit autobus, selon le besoin, pourrait idéalement s'appliquer. En ce qui a trait aux activités

nautiques, le besoin d'une embarcation motorisée affectée à la surveillance, au sauvetage, à

l'entretien et aux déplacements sur le lac Métis s'avère justifié pour assurer un service adéquat à la

clientèle.

L'organisation à retenir, à court terme, pour la camionnette serait que celle utilisée par le gérant de la

station de villégiature serve aux divers travaux de transport de marchandises et de monitoring. Une

formule de rétribution au kilomètrage effectué pourrait être appliquée au véhicule. Cette option

éviterait ainsi d'avoir à investir pour l'achat d'un véhicule lequel achat pourrait survenir seulement

dans les phases ultérieures de développement si la demande la justifie. En ce qui concerne

l'embarcation motorisée pour la surveillance, une chaloupe de 14 pieds serait essentielle. A défaut

d'en trouver une usagée, il serait possible de s'en procurer une pour environ 1 300 $. Pour les

activités de surveillance et de sauvetage, un moteur hors-bord de quinze (15) forces est assez

performant pour bien acquitter la tâche. Ces moteurs se détaillent, neufs, au prix de 2 023 $.

Il est à souligner qu'il existe, aussi, la possibilité d'acheter du matériel usagé en bonne condition (2

années d'usure) pour le matériel roulant permettant d'économiser un minimum de 25% du prix

d'achat. De plus, il est possible de louer chaloupe et moteur (280 $/mois) de façon à avoir toujours

du matériel neuf sur la base. Un véhicule tout-terrain et une remorque seraient également

nécessaires pour l'entretien des sentiers et des sites. Un déboursé d'environ 6 600 $ (350cc)

pour le VTT et de 600 $ pour la remorque serait à prévoir à ce chapitre. Au total, les dépenses pour

le matériel roulant pourraient s'élèver dans les premières années à environ 5 000 $.

42

Page 45: Document

3.2.7 Signalisation

Comme il a été souligné dans le rapport d'étape 1, la signalisation sur le territoire de la Seigneurie du

Lac-Métis est déficiente à plusieurs égards. Dans un premier temps, des panneaux de signalisation

routière (distance, direction, identification, sécurité) seraient nécessaires afin de bien diriger la

clientèle vers le territoire à partir des grands axes routiers provinciaux. Des ententes peuvent être

conclues à cet effet avec le Ministère des Transport pour qu'il assure cette signalisation jusqu'aux

limites de la Seigneurie. Cependant, on peut prévoir des déboursés de 3 000 $ sur trois ans à ce

chapitre.

Dans un deuxième temps, une signalisation adéquate devrait guider le visiteur à partir des limites de

la Seigneurie vers les sites récréatifs, d'interprétation et les pôles de services (camp Castor) en

indiquant les directions et les distances à parcourir. Ces panneaux devraient avoir une bonne

lisibilité et une bonne visibilité (dimension, hauteur, distance de la route) et être placés dans des

endroits stratégiques (fourches, intersections, etc ..). Ensuite, des panneaux de signalisation

pourraient annoncer les sites récréatifs (sentiers, postes d'observation, plans d'eau, etc ..) en

identifiant le site, le parcours et les règles à observer. Une signalisation serait également à utiliser le

long des trajets offerts. Egalement, des panneaux de signalisation devraient être installés pour

identifier les sites des activités thématiques (sites expérimentaux, sentiers d'aménagement, zones

de cueillettes, etc ..). Finalement, une signalisation et un affichage devraient identifier l'affectation

des bâtiments (bâtiments administratifs, toilettes, etc ..) et des terrains (stationnement, terrain de

camping) sur les sites (surtout celui du camp Castor) afin de bien orienter la clientèle à l'intérieur du

périmètre des installations.

Les coûts anticipés sont dépendants du type de matériel utilisé pour confectionner les panneaux et

du nombre d'indications installées. Même si l'utilisation du matériel "Spectralite"s'avèrerait la

solution idéale tant au niveau de la confection et du résultat graphique qu'au niveau de la durabilité

et de l'entretien subséquent, elle serait par contre très dispendieuse variant de 500 $ à 2 000 $

l'unité. C'est pourquoi il est recommandé d'utiliser d'autres matériaux tel ('aluminium comme

matériau de support selon les normes du Ministère des Transport et de procéder par étape. Par

ailleurs, la confection des panneaux et l'installation de ceux-ci seraient sous la responsabilité de la

coopérative des métayers. De plus, la signalisation des sites récréatifs sur le territoire pourrait être

faite en bois gravé ou peint tel qu'illustré dans le « Guide de constructions en milieu naturel »du

Service de la conservation du Ministère des ressources naturelles du Québec. Cette option

n'exigerait qu'un peu de temps et d'imagination pour créer une signalisation personnalisée à la

Seigneurie du lac-Métis.

43

Page 46: Document

Dans un esprit d'étaler les dépenses encourues à ce chapitre, on pourrait, dans un premier temps,

mettre à jour la signalisation permettant de rejoindre le camp Castor sans problèmes.

Subséquemment, la signalisation des sites récréatifs pourrait être introduite graduellement en

fonction des besoins. De cette façon, il sera possible avec un budget initial de 3 000 $ de

satisfaire les besoins de base. Les coûts reliés à la signalisation devraient donc atteindre près de

6000 $ au total pour permettre un fonctionnement minimal de l'organisation à ses débuts. Avec

le temps, la signalisation pourrait être améliorée en consentant des investissements lors des autres

phases de développement à ce chapitre pour atteindre un montant total investi d'environ

20 000 $ et plus pour la signalisation à la vitesse de croisière de l'organisation.

3.3 Produits récréotourlstlaues

3.3.1 Produits chasse

De façon générale, les produits chasse commanderaient très peu d'interventions supplémentaires

à celles déjà prévues. En effet, les infrastructures d'hébergement étant déjà disponibles autour du

camp Castor, celles-ci pourraient accueillir les clientèles de chasseur désireuses de profiter d'un

hébergement et d'une restauration dans le cadre d'un séjour vendu. Aussi, aucune immobilisation

additionnelle pouvant entrainer des déboursés importants n'est prévue à ce chapitre. Seules

quelques aires pourraient être aménagées ou dégagées pour les groupes de chasseurs ayant un

hébergement autonome (roulottes, campeurs motorisés). Ces travaux n'entraineraient pas de

coûts significatifs.

Pour la pratique de "activité de chasse, il faudra prévoir l'accès aux chemins secondaires qui devront

être facilement repérables sur le terrain et sur une carte de base. La Seigneurie du Lac-Métis est, à

cet égard, bien pourvue en chemins forestiers de classe 2 et 3, ce qui n'implique aucun coût

significatif additionnel. Cependant, pour la chasse à l'ours quelques sites d'appâtage devraient être

installés.

Il serait important de prévoir un site près des installations où les chasseurs auraient le loisir de

calibrer leurs armes ou encore d'ajuster leurs arcs. Ce site devrait être bien identifié et un peu à

l'écart des sites d'écotourisme et de villégiature. Au niveau des équipements requis, des

chaloupes et une remorque affectée au transport des bêtes seraient nécessaires pour offrir ce

44

Page 47: Document

service aux chasseurs qui en font la demande. À cela, il pourrait s'ajouter des installations et des

équipements pour la venaison ( palan, treuil, coton à fromage, chambre froide, etc ..) pour offrir un

service de qualité à cette clientèle.

Au chapitre de la signalisation, l'identification des zones de chasse, des plans et des cours d'eau,

des chemins d'accès et des différents secteurs du territoire serait importante de même que la base

cartographique de leur représentation offerte à la clientèle. Celle-ci devrait illustrer "ensemble du

territoire, les points d'intérêts, les plans et cours d'eau, les pôles de services, les zones de chasse,

les aires de piégeage, etc .. et être agréable à parcourir (couleur). Les frais d'installation,

d'acquisition et de confection de ces accessoires seraient relativement mineurs et pour certains

déjà prévus dans l'organisation de base du concept. Cependant, une attention devrait être

accordée à la carte du territoire.

Enfin des guides pour la chasse à l'Orignal, à l'Ours et des auxilliaires de la faune pour la surveillancè

et le suivi des récoltes seraient requis, et ce, selon la demande. Les coûts de ces postes seront

considérés au chapitre de l'exploitation du projet. Les coûts additionnels spécifiquement

imputables à l'activité chasse s'élèveraient à 3 000 $ considérant que les frais reliés à la

signalisation ont déjà été prévus au chapitre de la signalisation de l'organisation de base.

3.3.2 Développement des activités de pêche

De la même façon que le produit chasse, le produit pêche n'exigerait que très peu de coûts

additionnels à ceux prévus à l'organisation de base. Les infrastructures d'hébergement et de

restauration seraient déjà disponibles autour du camp Castor faisant en sorte que la clientèle visée y

trouverait les services complets. Aucun coût supplémentaire n'est donc prévu à ce poste.

Les infrastructures d'aménagement reliées à l'activité touchent surtout à l'accès aux plans d'eau soit

par des sentiers d'accès balisés, des quais flottants et des rampes de mise à l'eau, lesquelles

seraient installées aux abords du lac Métis, près du camp Castor, dans un premier temps et sur les

rives des lacs Quatre-pattes et paquette, dans un deuxième temps. En ce qui a trait aux quais

flottants, ceux-ci offriraient l'avantage de ne pas nécessiter d'autorisation de la part du ministère de

"Environnement et de la Faune 3pour son implantation contrairement au quai fixe. De plus, il est

amovible, ne modifie pas la nature du fond et ne cause pas de zone d'eau stagnante. Il devrait être

placé à angle droit de la rive à un endroit où la pente littorale immergée est assez forte (10-20%)

3

45

Page 48: Document

avec une profondeur d'eau suffisante (1,5m) pour l'accostage des embarcations. Idéalement, il

pourrait avoir une longueur de 6,0 mètres par 2,5 mètres de largeur avec des caissons de

polyéthylène comme éléments de flottaison et un pontage en bois traité. Il devrait cependant être

placé en eau calme, être rangé "hiver et être protégé contre les attaques des rats musqués. L'achat

de quais flotttants préfabriqués s'avèrerait une solution possible pour un quai de 15 m2 avec un

coût approximatif de 2 000 $ 4.

Les rampes de mise à l'eau, quant à elles, seraient simplement un dégagement de l'approche de la

rive sur 4 mètres de large par 20 mètres de long sur un terrain en pente d'au plus 10%.

Ultérieurement, il y aurait lieu de procéder au revêtement de la descente avec du béton armé. Des

embarcations nautiques (chaloupes, canots) seraient nécessaires pour la clientèle de séjOUr.

Finalement, certains équipements de soutien sont également requis pour les activités, telles que:

- Equipements de sécurité (gilets de sauvetage),

- Equipements nautiques (rames, avirons, moteurs hors-bord de 9 forces, essence, etc ..).

- Equipements pour l'enregistrement et le nettoyage des prises (balance, lavabos, etc ...).

Une cartographie indiquant les principaux cours et plans d'eau de la Seigneurie de même que les

aires de mise à l'eau serait requise pour renseigner la clientèle (la même que pour toute la clientèle).

Les coûts anticipés pour les infrastructures et les équipements mentionnés s'élèveraient, dans un

premier temps, à :

46

Quais flottants (Métis, paquette, Quatre-Pattes)ChaloupesMoteurs hors-bordEquipements nautiques diversEquipements pour l'enregistrement, etc ...Total

6 000 $6 000 $

10 000 $6 000 $1 000 $

29 000 $

Ces coûts totaux de 29 000 $ ne considèrent pas les frais relatifs à l'aménagement des rampes de

mise à l'eau. Celles-ci pourraient être aménagées par les métayers eux-mêmes à peu de frais avec

des travaux de dégagement, nivellement et, même, de bétonnage de la descente. A plus long

terme, un investissement total d'environ 45000 $ serait envisageable pour augmenter la qualité

de l'activité par l'achat d'équipements supplémentaires et l'aménagement de d'autres facilités.

4prix provenant d'une estimation de la compagnie Radisson Design inc. La fabrication en atelier coûterait

environ $1 200 de matériaux plus le coût de la main d'oeuvre.

Page 49: Document

3.3.3. Développement des activités de villégiature

47

Le produit villégiature est celui qui exigerait le plus grand coût d'infrastructures et d'équipements

car il demande le plus haut niveau de services. Le développement de ce produit est concentré

autour du camp Castor, le pôle principal de services du concept d'aménagement. Le camp Castor,

les unités de chalet, le terrain de camping de même que les chalets des métayers répartis sur les

rives du lac Métis et Quatre-pattes constitueraient le réseau d'hébergement de base rattaché aux

activités de villégiature.

Parallèlement aux services, il faudrait idéalement offrir un complexe d'activités propre aux séjours de

villégiature tels que:

des sentiers de randonnée de courte durée (5 km. avec boucle) balisés et aménagés

( déboisement, dégagement, revêtement, etc ..) donnant accès à des points d'intérêt

à proximité (panorama, faune,etc ..), permettant de mettre en valeur le lac Métis et le

paysage de la Seigneurie et pouvant être utilisés autant pour la randonnée pédestre

que pour les activités hivernales comme le ski de fond et la raquette; dans une phase

ultérieure, l'aménagement d'un réseau de longue randonnée permettant de relier les

autres pôles de villégiature pour les clientèles plus spécialisées.

un belvédère d'observation panoramique adjacent au camp Castor et, possiblement,

trois ou quatre autres localisés sur des sommets à proximité des pôles de villégiature

secondaires dans une deuxième phase;

des aires de détente et de jeux familiaux comprenant tout l'équipement et le mobilier

nécessaire comme des tables de pique-nique, des bancs, des paniers à rebuts, des

balançoires, aménagements paysagers, etc ..

des aires d'activités nautiques de calibre familial pour la petite voile (dériveur, planche à

voile), le pédalo, le canot, etc ..

La pratique de ces activités nécessiterait certaines infrastructures et certains équipements auxquels

la clientèle devrait avoir accès. Parmi les principaux éléments, il faut mentionner:

Des équipements nautiques (pédalos, dériveurs, planches à voiles, etc ..);

Des équipements de loisir (jeux divers);

Des équipements récréatifs (vélos, paires de raquettes, trottinettes des neiges,

chambres à air, cerfs-volants, etc ..);

Page 50: Document

Des infrastructures nécessaires pour la pratique de certaines activités (patinoire, aires

de jeux, sentiers, etc ..);

Certaines infrastructures spécialisées (sauna nordique);

Par ailleurs, diverses ressources humaines seraient essentielles au bon déroulement de la

programmation offerte. Les principales fonctions seraient:

Un responsable de séjour;

Du personnel d'animation et d'encadrement (pour les séjours thématiques);

Du personnel de surveillance et d'entretien.

En ce qui trait aux coûts d'aménagement, les déboursés anticipés pour la mise en place de ce volet

s'attardent à circonscrire, à court terme, les frais applicables à la mise en place d'une infrastructure

simple regroupée autour de quelques activités majeures présentes au camp Castor. Par la suite, il y

aurait lieu, avec le temps, de mettre plus d'emphase sur la diversification et "amélioration de l'offre

de services et d'activités à la clientèle selon l'évolution de la situation et des besoins.

Ainsi les coûts initiaux comprendraient l'aménagement des premières boucles des sentiers de

randonnée et d'accès, du belvédère d'observation non loin du camp Castor, de l'aire de jeux et des

infrastructures. Au niveau des sentiers, seuls ceux situés sur la base même, donnant accès aux

bâtiments, auraient un profil d'aménagement supérieur avec un bon revêtement et une bordure

délimitant leur parcours. Le concept, dans sa phase finale, prévoit des sentiers en forêt (5 boucles

de 1,5, 2,3, 2,4, 4,8 et 5,3 kilomètres avec deux plus courts tronçons de 900 mètres) totalisant

environ 15 kilomètres qui seraient laissés, le plus possible, à l'état naturel dans un premier temps. Il

s'agirait de dégager le tracé (largeur de 1,5 mètres) des premières boucles (celles de 900 mètres et

de 1,5 km. par exemple), de nettoyer la surface et d'aménager un petit ponçeau dans les sections

humides. Le belvédère d'observation serait simplement dégagé, nettoyé et aplani pour bien

recevoir des groupes (un kiosque et un abri pourraient être éventuellement implantés5). Quant à

l'aire de jeux, une attention pourrait être accordée au nettoyage du site, au nivellement, à

l'aménagement paysager et à l'installation d'accessoires comme des tables de pique-nique, des

paniers à rebuts, etc ..Les dépenses prévues pour l'aménagement des éléments situés sur la base

elle-même durant les premières années se répartiraient comme suit:

5Encore ici, le " Guide de constructions en milieu naturel» du Service de la conservation du Ministère des

ressources naturelles du Québec pourrait s'avérer une aide préçieuse dans la conception de ces petites

infrastructures.

48

Page 51: Document

Sentiers de randonnéeBelvédèreAires de jeux familiauxTotal

En ce qui concerne les équipements, les coûts se ventileraient comme suit:

Equipements nautiques diversEquipements de loisirsEquipements récréatifsInfrastructures spécialiséesTotal

10 000 $2 000 $8 000 $

20 000 $

5 000 $2 000 $7 000 $3 000 $

17 000 $

49

L'ensemble des travaux d'aménagement serait réalisé par les métayers. La stratégie de départ

consisterait à équiper la base de quelques sentiers et de quelques équipements (2 pédalos, une

planche à voile, un dériveur, quelques canots, 5 vélos, deux trottinnettes des neiges) afin de

constituer une organisation offrant un minimum d'activités possibles aux villégiateurs. L'acquisition

de nouveaux équipements et de nouvelles infrastructures se réaliserait durant les années

subséquentes suivant la demande de la clientèle et la rentabilité de l'organisation. Au total, le volet

villégiature pourrait entraîner des déboursés initiaux de l'ordre de 37 000 $ selon l'intensité

d'aménagement qui sera accordée au site. A plus long terme, il faudrait prévoir des déboursés

atteignant 111 000 $ et plus de façon à présenter une organisation offrant un niveau de services

plus élaboré et d'une plus grande capacité simultanée.

3.3.4. Développement de l'écotourlsme

Le volet d'écotourisme recoupe un peu celui de la villégiature. Les infrastructures nécessaires

concernant l'hébergement et la restauration sont les mêmes que celles de la villégiature faisant en

sorte qu'aucun coût supplémentaire ne serait à prévoir à ce chapitre. Pour ce qui est des

infrastructures d'aménagement reliées à l'activité comme telle, elles toucheraient surtout à "accès

aux plans d'eau, à la forêt et aux points d'intérêt répartis sur le territoire.

Afin de bien desservir les fervents de "écotourisme, il serait important de leur permettre d'avoir

accès aux ressources qu'ils recherchent. A cet égard, le réseau de sentiers de randonnée et les

aménagements (belvédères, camping) prévus au concept dans le secteur du camp Castor

constituent une infrastructure de base que les écotouristes pourraient utiliser dans un premier

temps, en plus de pouvoir profiter des services qu'ils y retrouveraient.

Dans un deuxième temps, lorsque l'organisation de base du camp Castor aura assurer sa rentabilité,

il faudrait prévoir des sites de camping semi-aménagés (camping sauvage) près des plans d'eau et

Page 52: Document

des points d'intérêt particuliers, reliés à un réseau de sentiers de plus longue randonnée

comprenant des refuges (réserve de bois de chauffage), des haltes (table de pique-nique, bancs)

et une signalisation adéquate afin de répondre au goût d'exploration de cette clientèle plus

spécialisée. Il s'agirait également d'aménager des sites d'observation panoramique et faunique le

long des circuits, à des endroits stratégiques, et d'aménager, de façon extensive, quelques îles

bien situées pour des haltes nautiques (table de pique-nique, aire de feu). Au niveau des

embarcations nautiques, outre les chaloupes, il faudrait prévoir des canots, des kayaks récréatifs et

des rabaskas pour offrir des circuits de randonnée sur le lac (canot-camping). La mise en place de

cette programmation nécessiterait également l'acquisition de matériel plus spécialisé tel que:

des boussoles, jumelles,cartes;

des animaux d'utilité pour les raids et les randonnées (appel à des concessionnaires et

à des sous-traitants)

L'encadrement donné pourrait être minimal compte tenu du type de produit d'aventure que

recherche cette clientèle. Des services de guide pourraient être offerts sur demande de même que

des services d'animation et d'interprétation. La nature des aménagements permettrait de répondre

aux besoins des excursionnistes à la recherche d'aventure douce sur l'ensemble du territoire.

Les coûts anticipés renvoient surtout aux travaux d'aménagement des sentiers, haltes, refuges,

belvédères et postes d'observation et aux services de guide et d'animation qui pourraient être

requis. En ce qui a trait aux sentiers, le réseau de sentiers inter-secteurs proposé au concept

d'ensemble de la Seigneurie représenterait une distance totale d'environ 25 kilomètres conduisant

à des postes d'observation panoramique ou faunique (Cerf de Virginie, Orignal, Pygargue à tête

blanche, Castor) et mettant en valeur l'environnement du lac Métis et de la vallée de la rivière

Paquette surtout.

L'aménagement des sentiers, de la façon la plus naturelle possible, pourrait représenter un

déboursé d'environ 100 000 $ à 125 000 $ plus les coûts de construction des refuges et des

haltes le long des circuits. Cependant, cette estimation financière ne tient pas compte de

l'implication des métayers dans les travaux d'aménagement et de construction. Il est certain que ce

réseau devrait idéalement se réaliser sur plusieurs phases au fur et à mesure que la demande le

justifiera. De plus, il intervient dans une phase ultérieure à celle du camp Castor où sont regroupés

les investissements initiaux. Il n'est donc pas prioritaire d'investir immédiatement dans celui-ci.

50

Page 53: Document

Dans cet ordre d'idée, l'évaluation considère, dans un premier temps, un minimum d'organisation

soit seulement les équipements nécessaires à une pratique des activités d'écotourisme autour du

camp Castor, dont le site du belvédère au Nord du camp (déjà comptabilisé dans la villégiature), les

postes d'observation faunique possibles, divers petits équipements et les embarcations nautiques

supplémentaires:

51

Petits équipements diversSites d'observation fauniqueEquipements nautiques spécialisés

TOTAL

1 000 $3 000 $7 00 0 $

11 000 $

A plus long terme, le développement d'une véritable infrastructure d'écotourisme supposerait un

investissement cependant plus important. Dans sa phase finale, l'établissement du réseau de

sentiers de bon gabarit, des refuges, des haltes, etc ... pourrait nécessiter des investissements qui

totaliseraient près de 100000 $ afin de présenter une organisation diversifiée et bien structurée.

3.3.5. Développement du séjour hivernai

Le développement du séjour hivernal s'appuie surtout sur la motoneige mais aussi sur des activités

dites douces (ski fond, raquettes, etc ... ). L'objectif consisterait à créer une station pour

motoneigiste qui s'insère dans le réseau régional de façon à ce que les visiteurs aient l'opportunité,

à partir des sentiers régionaux 579 au Nord et 587 à l'Est, d'atteindre le camp Castor et d'y séjourner

une ou deux nuitées en profitant des installations et des activités en place. Le concept, tel qu'il est

articulé, permettrait d'offrir le produit -Auberge en forêt" à ce type de clientèle et rendrait possible le

développement de partenariat avec d'autres établissements locaux pour mettre en place un circuit

de visites avec séjour chez différentes organisations partenaires.

Afin de rendre possible cette activité, des infrastructures d'accueil seraient nécessaires pour les

clubs de motoneigistes de même que des sentiers de moto neige entretenus d'une longueur de 30

kilomètres sur le territoire de la Seigneurie du lac-Métis, calculée à partir de l'accueil La Rédemption

jusqu'à celle de Saint-Zénon-du-Iac-Hurnqui, en passant par le camp Castor. En ce qui concerne les

infrastructures d'accueil, elles sont déjà comptabilisées à l'intérieur de l'organisation de base. Le

traçage et l'entretien des sentiers demanderait une machine capable de faire le travail. A cet effet, il

y aurait lieu d'établir un protocole d'entente avec les clubs régionaux afin d'entretenir collectivement

le réseau. Ces frais d'entretien, sauf s'il faut se procurer un équipement d'entretien, s'insèrent,

quant à eux, dans le budget d'exploitation.

Page 54: Document

En ce qui a trait au ski de fond, le réseau de randonnée proposé autour du camp Castor (15 km.)

serait apte à procurer une bonne qualité de pistes aux utilisateurs. Il faudrait, par contre, assurer le

traçage des pistes et l'entretien de celles-ci. A cet égard, une motoneige de même qu'un traceur

seraient nécessaires pour faire le travail. Une formule d'emprunt auprès des métayers ou de

location à long terme éviterait d'avoir à procéder à l'achat d'une motoneige. A cela, il faudait ajouter

les coûts reliés à divers petits équipements comme;

- de l'équipements d'entretien,

- une réserve de dépannage pour le ravitaillement en essence et en carburant:

Les coûts anticipés réfèrent à un équipement minimal dans une première phase et se ventilent

comme suit:

52

TraceurEquipement divers

TOTAL

3 000 $2 000 $

5 000 $

Cependant, à plus long terme, il y aurait lieu de procéder à "achat de meilleurs équipements, d'une

motoneige pour les activités hivernales de surveillance et d'entretien et de quelques pièces

récréatives comme des raquettes, des chambres à air, etc ...Un coût total d'environ 15000 $ à

20000 $ pourrait alors être nécessaire.

3.3.6. Développement des séjours thématiques

Les séjours thématiques exigeraient, dans un premier temps, très peu d'investissements en terme

d'immobilisations étant donné que ces activités profiteraient déjà des installations mises en place en

ce qui a trait à "hébergement et à la restauration. Celles-ci s'avèrent très importantes pour pouvoir

offrir aux diverses clientèles spécialisées (chercheurs, scientifiques, groupes d'étudiants,

étrangers, etc ..) un, la possibilité de séjours et deux, une qualité de séjours qui se démarquent. La

qualité de ces séjours dépend surtout des thématiques abordées et du dynamisme, des

connaissances et des qualités des animateurs et des interprètes-accompagnateurs et de celles de

l'organisation. Les activités d'interprétation dépendent également de la nature des ressources du

milieu et de leur caractère interprétatif. Les thématiques sont variées tel qu'elles sont présentées à

la section 6.2.4 du rapport de la phase 1 de l'étude. Dans l'ensemble, ces activités présenteraient

essentiellement les mêmes besoins en terme de matériel, d'infrastructures et de locaux soit:

des salles d'accueil de groupe pouvant recevoir au moins 10 personnes;

Page 55: Document

des circuits de visite et d'interprétation balisés et identifiés et des sites d'observation et

d'expérimentation;

l'identification d'aires de cueillette, des herbiers;

des documents de présentation des thèmes, des brochures d'information;

des équipements de démonstration, du matériel spécialisé, des artéfacts;

des équipements audiovisuels pour les présentations (magnétoscope, télévision,

ordinateur, projecteur de diapositives, système de son, etc ..);

un atelier de transformation des produits de la cueillette;

une équipe d'animateurs qualifiés, bilingues, possédant des connaissances dans les

sujets traités, ceux-ci pouvant être des métayers ayant ces aptitudes.

Au niveau des coûts anticipés, ceux-ci concernent surtout les besoins en ressources humaines,

locaux et équipements puisque peu d'infrastructures seraient nécessaires sauf en ce qui concerne

les sentiers d'interprétation et les ateliers de transformation des produits de la cueillette. Mais ces

déboursés pourront être réduits substantiellement par l'implication des métayers et du personnel

technique et professionnel de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent dans les diverses tâches et par

l'utilisation de locaux déjà existants.

Au niveau des équipements, le matériel habituellement utilisé dans les sessions de formation de

groupe constituerait la dépense la plus importante. Le besoin pour de tels équipements est

dépendant de la fréquence des visites de groupe et du type et de la qualité de "encadrement

pédagogique qu'on désire y accorder. A cet effet, s'il s'avèrait impossible d'avoir accès à de tels

équipements, il faudrait envisager la possibilité soit de les louer, soit de les acquérir. La dernière

option est la meilleure à long terme car elle permettrait d'avoir une disponibilité constante des

équipements. Cependant, à court terme, le matériel pourrait être loué suivant la demande exprimée

et les besoins de l'organisation évitant ainsi d'avoir à procéder à "achat d'équipement. Les coûts

associés à court terme à ces équipements se présenteraient grossièrement comme suit:

53

Documents de supportAudio-visuel, système de son, etc ...

TOTAL

$2 000$2 000

$4 000

Il est à remarquer que ces coûts n'incluent pas les frais reliés à l'achat d'un ordinateur et des

périphériques associés mais qu'éventuellement, considérant la popularité croissante des plate-

formes de communication (Internet) et des technologies de multimédia, l'acquisition et l'utilisation

de tels équipements pourrait devenir importante de même que recèler un caractère novateur dans

le traitement des thématiques abordées. Cependant, cette éventualité demeure pertinente sur un

Page 56: Document

horizon de long terme lorsque l'implantation de l'organisation sera bien avancée et qu'une

rentabilité primaire sera assurée.

3.4 Plan de mise en oeuvre

Stratégie d'étalement

Le plan de mise en oeuvre s'articule autour de trois phases de développement liées entre elles par

les résultats obtenus des gestes posés antérieurement. Les investissements à réaliser lors de la

première phase sont les plus importants stratégiquement et quantitativement. La réalisation des

deux autres phases subséquentes est proposée pour donner une direction préliminaire à des

développements ultérieurs. La phase 2 permet d'ajuster un peu le tir en vertu des résultats

obtenus à la phase 1. C'est pourquoi le volume des investissements à ce stade n'est pas très

important car ce ne sont que des ajustements et de légères améliorations aux services. La phase 3

entend compléter la mise place du concept de façon à prétendre entièrement à une station de

villégiature, d'écotourisme, de chasse et de pêche. Lors de cette étape, en fonction des résultats

obtenus antérieurement, les immobilisations et les équipements seraient complétés avec un souçi

de raffinement en vertu du type de clientèle que nous recevons. A ce titre, les investissements à

consentir sont plus importants et interviennent après une période de rodage (phase 1 et 2) qui aura

permis d'évaluer la pertinence des gestes à poser et de préciser la direction à suivre.

Phase 1

En premier lieu, il s'agit de faire en sorte que la mise en oeuvre du concept de développement

proposé respecte l'orientation retenue de favoriser l'évolution progressive d'une exploitation basée

presqu'exclusivement sur les activités de chasse et de pêche vers une offre d'activités basée sur la

villégiature et l'écotourisme en association avec la chasse et la pêche dans des proportions relatives

moindres. A cet égard, lors de la phase 1 du projet, les actions à mettre en oeuvre devraient

permettre de poser les premiers jalons d'une station de villégiature pour accueillir une clientèle de

séjours autant de villégiateurs que de chasseurs et de pêcheurs.

Il s'agit de concentrer les efforts sur "organisation de base à savoir les unités d'hébergement et de

restauration, les infrastructures d'eau potable et d'eaux usées, les sources énergétiques, les

communications avec la clientèle, les équipements de soutien et, dans une moindre mesure, le

matériel de transport et la signalisation. Il apparait donc important de diriger les premiers

54

Page 57: Document

investissements sur la rénovation du camp Castor et la construction des premiers chalets (trois

minimum) pour asseoir "infrastructure d'hébergement et de restauration. Du même coup, il devient

essentiel de mettre en place les infrastructures primaires de base comme celles relatives à

l'épuration des eaux usées et à l'eau potable de façon à bien supporter les investissements réalisés

et à rencontrer les exigences réglementaires normatives. La qualité de ces investisssements

s'avère très importante pour la poursuite de la croissance ultérieure du développement.

De plus, l'établissement d'un approvisionnement énergétique alternatif fiable est une condition

importante au bon fonctionnement des aménagements lors de la première phase. Aussi, faudra-t-il

s'assurer de disposer de poêles à combustion lente en nombre suffisant ainsi que des

équipements utilisant le gaz propane (éclairage, cuisinière, frigidaire) efficaces et d'une source

d'approvisionnement régulière. De même, si le camp Castor comporte un système de chauffage à

l'huile, il faudra s'assurer de posséder tout l'équipement requiS (réservoir, fournaise, mécanique du

bâtiment, etc ..) pour bien desservir la clientèle.

Parallèlement à la mise en place de ces infrastructures de base, il faudra s'assurer d'avoir un

système de communication performant pour la prise des réservations et les communications avec la

clientèle pour la première année d'opération. La base de réservation à l'extérieur de la Seigneurie

devra donc être efficacement reliée au camp principal de la station de villégiature à l'aide d'un

téléphone cellulaire. Toute la question de l'équipement de soutien (ameublement, paniers àrebuts, premiers soins, etc ..) devra être réglée pour permettre d'accueillir les premiers clients et

offrir un minimum de confort à ceux-ci. Il faudra donc, dès le départ du projet, identifier les sources

de partenariat dans le milieu susceptibles de répondre aux différents besoins de la station en ce qui

a trait à l'ameublement (ébénistes, écoles de meubles), la literie et autres pour faire coincider leur

achèvement avec l'ouverture de la base.

Les actions à prendre à l'égard du matériel de transport et de la signalisation sont de moindre

importance à cette étape. Cependant, la disponibilité d'une petite camionnette est essentielle à ce

stade et les ententes à ce sujet devront avoir été prises. Enfin, une signalisation à l'extérieur de la

Seigneurie devra avoir été planifiée avec les autorités du Ministère du transport. De même, les liens

avec l'ATR régionale et les partenaires régionaux devront avoir été créés pour diriger la clientèle

touristique. Sur le site de la Seigneurie, des indications de base devront avoir été installées afin de

conduire les clients sur le site de la base.

55

Page 58: Document

A l'intérieur de la phase 1, les travaux d'aménagement du terrain de camping et des quelques

sentiers seront mineurs et viseront essentiellement à préparer sommairement les sites. Le gros des

travaux d'aménagement se réaliseront lors des phases 2 et 3.

En ce qui a trait à l'organisation pour les activités, le gros des investissements de la phase 1 seront

concentrés dans la mise en place des infrastructures pour la pêche et la villégiature. Il s'agira alors

de se procurer tous les équipements requis (embarcations, moteurs hors-bord, gilets de

sauvetage, des équipements récréatifs de base, etc ..) et de mettre en place une infrastructure

écotouristique minimale pour les utilisateurs (sentier de randonnée, belvédère d'observation, quai

flottant, etc ..).

Phase 2

Les travaux effectués lors de cette phase permettront à "organisation de s'ajuster à la demande en

effectuant de légères améliorations aux aménagements mis en place et en complétant

sommairement l'inventaire de l'équipement. Très peu de déboursés devrait être consentis sur

l'hébergement en dur (camp Castor) à cette étape où l'organisation prendra le temps d'absorber les

investissements réalisés à la phase 1. Par contre, l'aménagement du terrain de camping pourrait

être avancé en complétant l'installation des services comme l'eau potable et le bloc sanitaire et en

raffinant l'aménagement des sites et des sentiers (revêtement, signalisation, etc ..). De façon

paralèlle, les métayers pourront implanter selon les sites choisis, les chalets qu'ils auront construits

durant la période hivernale.

L'infrastructure de services de base de l'organisation (épuration des eaux usées, eau potable) étant

en place, il pourrait être nécessaire d'investir un peu sur les sources énergétiques qu'on désirerait

plus performantes de même que sur les équipements de soutien (ameublement) et la signalisation.

Il pourrait être approprié, à cet stade, de compléter les installations pour les activités de villégiature

(équipements récréatifs, aires de jeux, etc ..), d'écotourisme (sentiers de randonnée, postes

d'observation, etc ..) et de pêche pour donner plus de profondeurs à l'organisation à ce chapitre.

De même, il s'agirait de parfaire l'organisation des autres séjours en ce qui a trait aux produits

hivernaux (pistes de motoneige balisées)et aux thématiques.

Phase 3

Cette phase vise essentiellement à finaliser à peu de choses près la mise en place de tous les

éléments du concept. Il conviendrait donc, à ce stade, de finaliser le réseau des chalets pour

56

Page 59: Document

augmenter la capacité d'accueil de villégiateurs et dans l'achèvement du camp Castor. Cet ajout

entraînera des déboursés additionnels au chapitre de "eau potable et des eaux usées de même

qu'à celui des équipements de soutien. Il serait également pertinent, à ce moment-là, de finaliser

l'aménagement d'un stationnement un peu à l'écart des sites.

Etant donné le recul que l'organisation peut prendre, à ce stade, face aux investissements

consentis et à la réponse du marché, il pourrait être opportun d'analyser les besoins énergétiques

de la station afin d'arrêter un choix définitif d'investissement. Cela s'applique également au système

de communication. L'inventaire des équipements de soutien, du matériel de transport et de la

signalisation pourrait être complété.

En ce qui a trait aux activités, la finalisation des infrastructures pour la villégaiture et l'écotourisme

pourrait être de mise et s'ouvrir aux autres secteurs récréatifs de la Seigneurie du lac-Métis,

identifiés comme prioritaires pour le développement. De même, l'organisation pour les séjours

hivemaux et les activités thématiques pourrait être raffinée et complétée.

Paramètres généraux pour la mise en oeuvre

L'implantation des différentes phases de développement du concept nécessite certains préalables

pour maximiser les chances de réussite des objectifs fixés à l'intérieur de l'enveloppe budgétaire

déterminée. Un de ces préalables est l'implication des métayers à toutes les étapes de réalisation

du projet. Ceux-ci devront effectuer la prise en charge du développement et de sa réalisation. Ils

devront faire preuve d'opportunisme et de dynamisme collectivement et individuellement et voir à

une répartition des tâches en fonction des priorités définies. La coopérative des métayers pourra

être mise à profit dans la coordination des efforts et le leadership.

Des personnes-ressources spécialisées devront être identifiées dans le milieu pour donner un

encadrement technique et des formations dans les travaux tels que l'installation des fosses

septiques et des champs d'épuration et la fourniture d'eau potable. Des liens originaux de

partenariat devront être identifiés avec les communautés avoisinantes pour la fourniture de certains

produits et services entre autres avec des organismes communautaires, des commissions scolaires

ou des écoles, des entreprises privées pour la sous-traitance, des organisations privées en

tourisme, des fournisseurs locaux de matéraiux, etc ...

L'emploi de matériaux locaux devra être privilégié de même qu'une transformation primaire de ceux-

ci favorisée. A ce titre, l'achat d'une scierie transportable à même le budget de foresterie de la forêt

57

Page 60: Document

modèle pourrait permettre de réaliser sur le site le débitage et le façonnage des pièces de bois

nécessaires pour la construction. Plusieurs types de scieries portables existent commencant à des

prix aussi bas que 6 000 $. Cette option permettrait de réduire de beaucoup le coût des

matériaux de structure. La réduction des frais de main d'oeuvre par l'implication des métayers dans

la réalisation alliée aux coûts réduits des matéraiux par la transformation primaire des ressources

forestières présentes sur le territoire permettraient de construire des chalets et autres bâtiments à

des prix très abordables en regard du marché habituel. Il va de soi que cette scierie devrait être

acquise avant le commencement des travaux et qu'une organisation devrait être mise en place pour

un séchage adéquat des bois sciés.

Certaines contraintes d'ordre légales et normatives restreignent la liberté d'action lorsqu'on parle de

construction et d'aménagement. Toutes les implications légales des actions prévues devront être

analysées de même que toutes les alternatives. Aussi, avant le début des travaux, les démarches

nécessaires à l'obtention de tous les certificats d'autorisation et permis auprès de la Municipalité

régionale de comté Mitis (permis de construction, certificat d'autorisation, certificat d'occupation)et

des différents ministères devront avoir été complétées. A titre d'exemple, la fourniture de l'eau

potable exige un certificat d'exploitation du MEF dans le cas d'une installation désservant le public.

Pour obtenir ce certificat, un maître d'oeuvre (souvent un ingénieur) doit présenter les plans de

l'installation projetée dans des délais déterminés avant la date prévue de "exploitation de la source.

L'infrastructure d'épuration des eaux usées exige, quant à elle, un certificat d'approbation du MEF

dans le cas d'un établissement public qui présente un débit journalier supérieur à 3 240 litres/jour

et un de la MRC pour les débits inférieurs.

Les bâtiments à usage public doivent respecter les exigences en regard de la Loi sur le bâtiment

( LRQ c.B-1.1 ) du Québec (Code national du bâtiment, édition 1990)et celles de la Loi sur la

sécurité dans les édifices publics ( LRQ c.S-3). Par ailleurs, un bâtiment public doit être érigé

sous la supervision d'un entrepreneur licencié en vertu de la loi. Des ententes devront donc être

négociées pour permettre aux métayers d'être maître d'oeuvre ou employés des chantiers destinés

à des usages publics (surtout le camp Castor). De même, l'engagement de corps de métiers

spécialisés pour des travaux comme le raccordement électrique devra être planifié en regard des

obligations légales et des solutions de rechange. Les permis d'établissement touristique devront

être obtenus auprès des autorités concernées en vertu du Règlement sur les établissements

tou ristiques (E-15.1, r.1) du Québec.

Suite à la détermination du plan d'action, les démarches nécessaires à la confection des plans et

devis devront être entreprises. Pour la conception des chalets de villégiature, les ententes

58

Page 61: Document

relatives à la mise sur pied d'un concours d'architecture auprès des écoles d'architecture devront

avoir été conclues dans le but de fabriquer des «kits» en atelier durant la saison morte des métayers

(novembre à mai). Toutes les commandes de fabrication ou les échanges de services auprès des

sous-traitants devront avoir été passées pour coincider avec le début de la première année

d'opération et l'échéancier des travaux.

Cet échéancier devra également être pensé de façon à intégrer le calendrier d'opération des

métayers pour éviter les incompatibilités. La répartition des tâches entre les métayers durant la

haute saison (juin à octobre) sera particulièrement importante pour permettre à chacun d'entre eux

de voir à leurs responsabilités. De même, les ententes de partenariat avec les intervenants du

milieu (Hydro-Québec, MEF, Abitibi-Price, MTQ, ATR Bas Saint-Laurent, etc ..) devront être

négociées au préalable pour identifier concrètement au départ les collaborations réelles et les

sources d'économies. Ces paramètres généraux de mise en oeuvre demeurent partiels et devront

être revus et complétés lors de l'implantation de la stratégie.

3.5 Bllsn clobsl des coûts

Le TABLEAU XXVII brosse un portrait synoptique des coûts envisagés pour la mise en place du

concept présenté. Etant donné l'ampleur des investissements requis et le contexte des métayers,

le choix d'étaler celles-ci sur trois phases de réalisation distinctes a été retenu. La phase 1 demeure

l'étape cruciale dans l'ordre des investissements à consentir à court terme. Par la suite, les autres

phases devront être ajustées en conséquence des résultats et des priorités. Aussi aucune

échéance temporelle n'a été déterminée pour l'exécution de deux phases subséquentes à la

phase 1.

Le tableau montre la répartition des dépenses encourues au cours de la phase 1, la valeur estimée

de l'implication des métayers dans le processus de réalisation et les déboursés totaux attendus

considérant cette implication. Il faut considérer que l'estimation financière de l'effort des métayers

peut être très variable et que les valeurs inscrites devront être précisées au fur et à mesure des

opportunités qui se présentent. Ces estimations s'attardent, pour la phase 1, à un horizon de court

terme contrairement aux phases subséquentes qui visent un horizon à plus long terme.

Le tableau indique également les investissements potentiels qui devront être faits dans les deux

phases ultérieures sans considérer la valeur de l'implication des métayers à ce moment. La valeur

de celle-ci est difficile à prévoir et donc à quantifier. Il appartiendra à l'organisation d'établir sa valeur

en fonction de ses disponibilités. Il est à noter que des dépenses prévues dans une phase

59

Page 62: Document

pourront être effectuées dans une autre dépendant des priorités stratégiques arrêtées pour le

déveleppement. Les facteurs de réponse du marché, de rentabilité des efforts consentis à la

phase 1 et de santé de l'organisation agiront comme paramètres déterminants dans la poursuite des

investissements.

L'analyse des résultats revèle, pour la phase 1, un investissement de l'ordre de 500 000 $ auquel

s'ajoute la valeur estimée de l'implication des métayers soit 129 000 $ pour une estimation globale

de 629 000 $ comprenant 10% d'imprévus. En ne comptant pas la valeur accordée à l'implication

des métayers, la mise en place de "organisation de base accapare 77% de ce montant soit

483 000 $ tandis que l'organisation initiale des principaux axes et des activités représente 13%

des coûts prévus. La valeur de l'effort des métayers pour l'organisation de base est estimée à

96 000 $ soit 20% faisant en sorte de ramener l'investissement financier pour ce chapitre à

387 000 $.

A l'intérieur de "organisation de base, la restauration du camp Castor et la construction des trois

premiers chalets comptent pour 57% des déboursés soit 275 000 $. L'évaluation monétaire de

"implication des métayers pour la mise en place de ces deux équipements est estimée à 68 000 $

soit 25% du coût associé, représentant surtout des économies au chapitre des frais de main

d'oeuvre.

Le second poste budgétaire en importance dans l'organisation de base regroupe les coûts

occasionnés pour la mise en place de l'infrastructure relative aux eaux usées, à l'eau potable et à

l'approvisionnement énergétique. L'évaluation pour leur implantation se chiffre à 100000 $ soit

21% des coûts reliés à la mise en place de l'organisation de base. L'effort estimé des métayers à ce

chapitre est considéré comme mineur (7 000 $ soit 7%) étant donné le besoin en ressources

spécialisées pour la réalisation de ces volets.

Le troisième poste touche aux équipements de soutien (équipements au propane, ameublement,

etc..) de base qu'il faudra acquérir. Ce dernier représente 13% du montant investi dans

l'organisation de base soit 80 000 $. Une valeur de 17% de ce montant soit 10 000 $ est

accordée aux métayers concernant surtout les questions touchant à l'ameublement. Il est àremarquer que l'établissement du terrain de camping représente seulement 2% des coûts de

l'organisation de base de la phase 1 étant donné que le gros des investissements se réaliseront, à

ce chapitre, aux cours des phases subséquentes.

60

Page 63: Document

En ce qui a trait aux principaux axes et activités, le gros des dépenses de la phase 1 seront

consenties pour la mise en place des activités de pêche et de villégiature. Ces deux postes

représentent 74% du montant investi dans le développement des activités soit 66000 $. Le

second poste budgétaire en importance à ce chapitre concerne les activités d'écotourisme avec

12% des dépenses pour un montant de 11 000 $.

TABLEAU XXVII

Synthèse globale des coûts du projet

61

Horizon

Postes bu

Court terme

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<5

-CD..:~üIII

âi1/1CD)(«

Camp CastorChalets de villégiature

Terrain de campingSta tionnement

Epuration des eaux uséesEau potable

Source énergétiqueCommunication

Equipements de soutienMatériel de transport

SignalisationSous-tota 1

ChassePêche

Vlllég 1atureEcotourisme

Séjour hivernaiThématiquesSous-tota 1

Total

Totel + ImDrévus

20075105

3020502

80

56

48332937115

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0 250 7540 5010 150 200 1020 145 (1)0 2020 300 255 1095 4250 311 520 5415 50 (2)5 152 553 132148 557

162.8 612.7

Notes:(1) Le montant total suggère une installation de gros calibre comme une micro-centrale.(2) Le montant total est une valeur médiane susceptible d'être plus élevée.

La phase deux propose un investissement total de l'ordre de 163 000 $ soit un effort

supplémentaire de 33% du montant estimé pour la phase 1. Le scénario suggèrerait de concentrer

les nouveaux déboursés dans l'amélioration de l'organisation de base à 58% (95 000 $ ).

surtout dans l'aménagement du terrain de camping dans une proportion de 42% des coûts

( 40 000 $ ). Le restant des sommes serait investi dans un meilleur approvisionnement

énergétique et la finalisation des équipements de soutien (42%).

Page 64: Document

La phase 3, tel que présenté, viendrait compléter l'implantation du concept après une période de

recul dont la durée sera déterminée par l'organisation. A ce titre, les investissements devraient être

plus importants pour atteindre 613000 $ (comprenant le 10% d'imprévus). Encore une fois, le

gros des efforts, selon les priorités identifiées et la santé de l'organisation, seraient consentis au

niveau de l'organisation de base pour finaliser l'installation de la station de villégiature,

d'écotourisme, de chasse et de pêche. A ce titre, 69% des dépenses soit 425000 $ seraient

ventilées à ce niveau principalement concentrées dans les postes budgétaires concernant

l'approvisionnement énergétique qui serait amélioré (34%), la construction de trois chalets

supplémentaires ( 18%), l'aménagement final du terrain de camping avec le raccordement des

services ( 12%), l'augmentation de l'inventaire des équipements de soutien (7%) et le raffinement

du camp Castor et du matériel de transport (12%). En ce qui a trait aux axes et activités, les coûts

estimés seraient principalement concentrés dans l'amélioration des activités de villégiature

(41%). la diversification de l'infrastructure d'écotourisme (38%) et les aménagements pour les

séjours hivernaux ( 11% ).

3.5 Modèle d'eXDloltation

L'exercice qui suit est destiné à identifier qui fait quoi dans l'exploitation de l'entreprise projetée et

comment cela doit être fait. Premièrement, il faut déterminer qui est le maître d'oeuvre. Des deux

alternatives qui ont été retenues au chapitre 1,3, il apparaît souhaitable de préserver les acquis et

de favoriser l'expansion de la Coopérative des métayers en lui confiant le mandat supplémentaire

de promouvoir et de gérer l'exploitation des ressources récréotouristiques du territoire. Ainsi,

aucun changement structurel de l'organisation n'apparaît nécessaire. Toutefois, il sera important de

bien définir les rôles et les pouvoirs des employés du fonctionnement de l'entreprise par rapport

aux pouvoirs décisionnels de la Coopérative.

Seul le mandat de la Coopérative des métayers est enrichi puisque la gestion des ressources

récréotouristiques remplace la gestion des ressources fauniques qui sont toujours comprises dans

les ressources récréotouristiques.

3.5.1 Structure fonctionnelle

La gestion de l'exploitation devrait être confiée au gérant de la Coopérative, sous l'autorité du

Conseil d'administration qui conservera la responsabilité de déterminer les orientations,

d'approuver les objectifs opérationnels et les budgets, d'établir les politiques et d'évaluer les

résultatsde l'entreprise. Le gérant aura pour sa part le rôle et les fonctions liées à la planification, à la

62

Page 65: Document

•.. ~Glu."-lit:<1J Cc QISi'E •...•o C8g

SCF (Nationa~(promoteur du projet FM canadien)

SCF (Région du Québec, bureau Rimouski)- rôle administratif et encadrement

FMBSL (4 promoteurs)-AP- UL-GFEL- SPBBSL-

- promoteur du projet FMBSL- supervision et coordination du projet

63

- exploitation forestière- exploitation récréative

Coop. des Métayers

- gestion récréa-touristique etmise en marché du bois

Figure 3 Structure organisationnelle

direction, au contrôle et à l'évaluation des ressources mises à sa disposition pour réaliser les

objectifs opérationnels à l'intérieur des paramètres prescrits par le Conseil d'administration. Il sera

de plus responsable de la fonction marketing.

La fonction marketing est déterminante et il serait intéressant de constituer un comité de gestion de

cette fonction névralgique. Ce comité restreint devrait être composé du gérant, d'un membre de la

Coopérative et d'un intervenant externe ayant une grande expérience de "industrie touristique

ainsi que des compétences reconnues en marketing. Ce comité aviseur se réunira principalement

lors des périodes de planification et appuiera les efforts du gérant en matière de planification et

d'évaluation des actions de marketing.

Le gérant sera secondé par trois autres employés réguliers de l'organisation : ce sont les

responsables des services à la clientèle (qui cumulera la responsabilité des services de soutien à

"exploitation), des services alimentaires et du soutien administratif à l'exploitation. Ce sont des

emplois stratégiques qui devraient normalement être comblés par du personnel stable. Les

périodes d'embauche de ce personnel s'étend normalement de deux semaines avant l'ouverture

au public à une semaine après la date de fermeture.

Page 66: Document

Pour ce qui est des autres employés, il est impératif d'établir des modalités de fonctionnement à

coût variable; c'est-à-dire qu'il n'y aura des préposés à la clientèle et au soutien à l'exploitation qu'en

nombre requis et que lorsqu'il y aura de la clientèle en séjour sur le site. Cette modalité de gestion

est propre à l'ensemble de l'industrie touristique et s'applique particulièrement bien à la Seigneurie

qui fonctionnera principalement sur une base de réservation de séjours. Les plans d'affectation du

personnel seront facilités par cette situation et permettront d'éviter les écarts indésirables en plus

ou en moins. Il ne doit pas y avoir de cloison entre les tâches reliées à l'intendance, à "entretien

général et au service à la clientèle de manière à permettre d'éviter la multiplication improductive de

personnel sur le site. Les concepts d'aide général et de polyvalence des tâches doivent être

omniprésents à tous les niveaux de l'organisation; l'objectif doit être le même pour tous: la

satisfaction du client en vacances à la Seigneurie du Lac-Métis. Les préposés à la protection des

ressources devront être directement impliqués dans le soutien aux séjours des clients de

l'organisation, principalement en regard de la sécurité, de l'information et de l'entretien des sites

secondaires.

La figure 4 présente l'organigramme fonctionnel suggéré.

64

Coop des Métayers

- gestion récrée-touristique etmise en marché du bois

Gérance de la stationStation touristique(adm. gén. et marketing)

Comité de gestiondu marketing

Services à la clientèle:- accueil et conseil en séjour- alimentaire- hébergemenVintendance

Fournisseurs :- internes- externes

Soutien à l'exploitation:- secrétariat, réception, comptabilité- entretien général- transports et communication- surveillance et protection des ressources

Fournisseurs :- internes- externes

Figure 4 Organigramme fonctionnel

Page 67: Document

3.5.2 Partenariat

Les pàrtenaires à l'exploitation peuvent être internes et externes. Le partenariat externe a été traité

à la section 2,4 du présent document. Quant aux partenaires internes, ce sont les métayers.

Au de-là de leur participation aux décisions par le biais de la Coopérative, le partenariat des

métayers repose principalement sur des attitudes et sur une ouverture à des accomodations en

regard de la programmation des activités sur l'ensemble du territoire. Par exemple, l'accès aux

zones de chasse et de pêche, l'interruption de certains travaux d'exploitation forestière en période

de chasse à l'Orignal, être attentif à la qualité du chemin principal, démontrer de "intérêt envers les

visiteurs en étant accueillants et attentifs à leurs besoins, bien les informer et les diriger aux points

de service et d'activités, etc.

3.5.3 Fournisseurs

Les fournisseurs, dans le cadre de "exploitation récréotouristique, peuvent être internes ou

externes. Les fournisseurs internes sont les métayers. Une politique devrait être établie sur les

bases suivantes:

constituer une banque de fournisseurs internes et une banque de fournisseurs

externes,

identifier les fournisseurs internes aptes à répondre aux besoins de l'organisation

(compétence, disponibilité, capacité),

à prix égal ou inférieur pour un service donné, retenir le fournisseur interne.

Il convient ici de traiter des modalités qui devraient s'appliquer à la vente de nuitées de villégiature

dans les chalets appartenant aux métayers. À la base, il est important de préciser que le métayer

propriétaire est le maître d'oeuvre de l'exploitation de ses unités. Il est donc libre d'inclure son offre

à J'intérieur de celle de la Seigneurie. D'autre part, la Coopérative doit avoir la même liberté en

regard du choix des unités qui peuvent faire partie de son offre (qualité, confort, localisation,

pertinence, etc). Dans la mesure où les deux parties conviennent d'inclure les unités privées à

l'intérieur des produits de la Seigneurie, le prix de vente par nuitée et par client doit être le même et

ce prix doit permettre à la fois à la Coopérative de couvrir ses frais de gestion et de promotion et au

métayer de retirer les bénéfices attendus. Par exemple, le prix moyen par nuitée pourrait être fixé à

30 $ alors que la Coopérative pourrait acheter les nuitées qu'elle aura vendues à 25 $ du métayer

propriétaire. Ce modèle suppose que le service de réservation de la Seigneurie est le point de

vente et d'enregistrement de tous les séjours vendus, même par le métayer, de manière à être

toujours au fait des nuitées disponibles. Dans le cas d'un conflit d'horaire, le métayer devrait avoir

priorité.

65

Page 68: Document

CONCLUSION

L'analyse de faisabilité technique indique que la réalisation de ce projet nécessite des

investissements importants à court terme afin de redonner une fonctionnalité à l'ensemble de

l'organisation récrétouristique de la Seigneurie du Lac-Métis. Essentiellement, des montants de

l'ordre de 600 000 $ sont requis afin de mettre en opération le camp Castor, construire 3 chalets

dans son voisinage. De ce montant, les activités de pêche et de chasse sont bonifiées et une

amorce de villégiature, d'écotourisme et de séjours thématiques sont considérés. Le concept

repose sur l'implication active des métayers tant sur le plan de la construction et de la rénovation des

infrastructures que sur l'implantation des circuits de randonnée et d'écotourisme. Sur le plan de la

reproduction du concept, il faut garder à l'esprit qu'à la suite de la construction des chalets en

périphérie du camp Castor, les métayers seront en mesure de construire leur propre chalet et de

l'incorporer au réseau existant. Puisque les chalets auront tous la même conception et le même

principe de construction, il deviendra aisé de reproduire ces unités à la Seigneurie et même dans

des territoires adjacents. De plus, le fait d'employer le plus possible les matériaux locaux rend les

métayers très indépendants tout en diminuant considérablement les coûts de construction. Il ne

faut pas oublier toute l'expertise qu'ils auront acquis de ce projet et qui sera possiblement

exportable.

La mise en marché est originale puisqu'elle propose d'offrir des séjours «forfaits seigneuriaux» et

qui pourront s'adresser aux entreprises et aux particuliers. Ce concept découle de la possibilité

pour le métayer de louer son chalet pour des périodes longues incluant les droits de pêche et de

chasse pour quatre personnes. Cette façon de mettre en marché assure une indépendance plus

grande face au marché et une stabilité des revenus tout en minimisant les efforts de vente. Cette

formule s'intègre très bien auprès d'un pôle de service fort qui vient compléter "offre de service.

Il ne faut pas oublier l'effort et la coopération que devront faire preuve les métayers dans la

réalisation de ce projet. A notre avis, l'intégration forêt-faune-récréation est bien servie par ce

concept puisqu'il considère la capacité financière des métayers, nécessite une concertation et une

implication de chacun des intervenants et présente des objectifs à court et à long terme.

Del Degan, Massé et Ass.

Bruno Del Degan, ing.f., M.Sc.

66