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HYDROLOGIE DE LA MEDITERRANEE OCCIDENTALE (GOLFE DU LION, MER CATALANE, MER D'ALBORAN, CORSE ORIENTALE) 14 JUIN.20 JUILLET 1957 par Jean FURNESTlN AVANT - PROPOS Depuis les campagnes du « Thor ». auxquelles sont dues nos connaissances essentielles sur l'hydrologie de la Méditerranée, cette mer a suscité de nombreuses et importantes recherches; mais poursuiuies surtout en fonction de grammes uisant la circulation générale, ont très souuent négligé les régions bordières et se sont adressées davantage aux couches profondes qu'aux eaux de surface. On se heurte il beaucoup se difficultés lorsqu'on essaie de les exploiter en vue d'une étude écologique des espèces animales, les poissons notamment, dont la logie subit l'influence profonde des conditions diuerses et geantes, qui sont celles de la surface et des zones côtières. C'est pourquoi il m'a paru utile, pour compléter les données existantes. de procéder à une étude de base couvrant les secteurs géographiques de la frange occidentale de la Méditerranée dans lesquels les rassemblements et déplacements de certaines espèces d'un grand intérêt économique comme les anchois, les thons et les sardines, sont, dans une large mesure, conditionnés par les variations logiques qui s'y produisent. A cette fin, deux campagnes du « T Tissier » ont été sées. L'une en juin et juillet 1957, du détroit de Gibraltar au Golfe du Lion et à la Corse orientale; l'autl'e en septembre et octobre 1958, sur l'ensemble du secteur situé au nord du 42" parallèle. Rev, Trav. lm!. Pèches mont .. 24 (1). 1960.

HYDROLOGIE DE LA MEDITERRANEE OCCIDENTALEarchimer.ifremer.fr/doc/1960/publication-4281.pdf · hydrologie de la mediterranee occidentale (golfe du lion, mer catalane, mer d'alboran,

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HYDROLOGIE DE LA MEDITERRANEE OCCIDENTALE

(GOLFE DU LION, MER CATALANE, MER D'ALBORAN,

CORSE ORIENTALE)

14 JUIN.20 JUILLET 1957

par Jean FURNESTlN

AVANT - PROPOS

Depuis les campagnes du « Thor ». auxquelles sont dues nos connaissancesessentielles sur l'hydrologie de la Méditerranée, cette mer a suscité de nombreuseset importantes recherches; mais celles~ci, poursuiuies surtout en fonction de pro~

grammes uisant la circulation générale, ont très souuent négligé les régions bordièreset se sont adressées davantage aux couches profondes qu'aux eaux de surface.

On se heurte il beaucoup se difficultés lorsqu'on essaie de les exploiter en vued'une étude écologique des espèces animales, les poissons notamment, dont la bio~

logie subit l'influence profonde des conditions physico~chimiques, diuerses et chan~

geantes, qui sont celles de la surface et des zones côtières.

C'est pourquoi il m'a paru utile, pour compléter les données existantes. deprocéder à une étude de base couvrant les secteurs géographiques de la frangeoccidentale de la Méditerranée dans lesquels les rassemblements et déplacementsde certaines espèces d'un grand intérêt économique comme les anchois, les thons etles sardines, sont, dans une large mesure, conditionnés par les variations hydro~

logiques qui s'y produisent.

A cette fin, deux campagnes du « Président~ T héodore~ Tissier » ont été organi~

sées. L'une en juin et juillet 1957, du détroit de Gibraltar au Golfe du Lion et à laCorse orientale; l'autl'e en septembre et octobre 1958, sur l'ensemble du secteur situéau nord du 42" parallèle.

Rev, Trav. lm!. Pèches mont .. 24 (1). 1960.

fmerceur
Archimer

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Ce sont les résultats hydrologiques de la croisière de 1957 qui seront exposésici, en quatre chapitres concernant respectivement

l~e Colje du Lion

La Mer catalane

La Mer d'Alboran

La Corse orientaleDans ce même fascicule figurera également l'étude, par Ch. ALLAIN, de la dyna­

mique et des courants généraux dans ces régions, à partir des mêmes données.

Les autres travaux, sur le plancton, le benthos, l'ichthyologie. ainsi que les don­nées hydrologiques de 1958, seront publzés ultérieurement dans cette méme revue.

En annexe: méthode d'analyse utilisée et liste des stations avec les donnéesconcernant la température et la salinité,

-- 7 -

CHAPITRE 1

LE GOLFE DU LION

L'hydrologie du Golfe, lequel a été laissé par le « Thor» en dehors de ses itinéraires médi­terranéens, est très imparfaitement connue; ce n'est qu'à une date récente que certains de ses aspects,très partiels, ont pu être décrits,

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FIc,. 1. Golfe du Lion. Carte des stations et des coupes hydrologiquesfaites aux mois de juin et de juillet 1957.

Pourtant, cette reglOn de par les caractères géographiques, géologiques et climatiques qui luisont propres, présente un immense intérêt. Le Golfe possède, en effet, un plateau continental. « laplanase ». d'un développement inhabituel pour la Méditerranée, et ce plateau est entaillé sur toutesa bordure par de profonds et nombreux canons. De plus, un fleuve puissant. le Rhône, y déverseses eaux et un vent dominant du nord et du nord-est, le mistral. y souffle avec une fréquence :sou­tenue. Ces facteurs, parmi d'autres, lui confèrent un régime dont l'influence peut s'étendre bienau-delà de ses propres limites.

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Le programme réalisé au cours du mois de juillet 1957 avait pour but la connaissance de cerégime hydrologique au début de l'été. Il comportait un réseau de stations assez nombreuses, faitesdans un laps de temps su ffisamment court pour que la situation püt être établie avec une certaineprécision. La figure 1 donne les positions de ces différentes stations ainsi que le tracé des coupeshydrologiques exploitées.

1" Cartes des salinités.

Les isohalines que ce réseau a permis de tracer offrent une image insoupçonnée du phénomèneessentiel qui marque l'hydrologie du Golfe au début du mois de juillet.

La carte des isohalines à 5 mètres (fig. 2) surprend. en effet, par le groupement bien ordonnéde lignes concentriques qui. autour d'un noyau aux salinités inférieures à 35.00 (s'abaissant mêmejusqu'à 34.6]). s'orientent du delta du Rhône au cap Creus puis. rebroussées en direction sensi­blement opposée. retournent le long de la côte du Languedoc vers leur point de départ.

Au large. cet ensemble d'isohalines étroitement serrées est contenu par une autre formation auxlignes beaucoup plus lâches, différemment orientées et exprimant des salinités très supérieures: de38.00 à 38.30.

Bien qu'un tracé d'isohalines (ou d'isothermes) ne puisse être toujours considéré comme letémoin de courants. celui de la fiÇjure 2 évoque l'écoulement d'une eau légère. douée d'une assezgrande vitesse qui lui permet de glisser le long d'une masse plus dense. Et ce tracé traduit. d'évidence,J'existence d'un système qui tourbillonne entre la masse des eaux méditerranéennes du large et lacôte. C'est l'image frappante d'un fleuve, le Rhône.qui épand ses eaux dans la mer et continue à coulersuivant la corde de demi-cercle que dessine le Golfe du Lion. Puis ce cours, resserré entre les eauxdenses du large et la côte pyrénéenne, est rabattu le long du Languedoc où sa salinité, par le jeu desmélanges avec l'eau sous-jacente, est portée à un taux intermédiaire de 37.00 à 37.60.

Les deux éléments qui composent ce tourbilion seront désignés ici sous les noms de courantdu Rhône, pour le premier, et de contre-courant du Languedoc pour le second.

Mais lorsqu'il atteint le cap Creus, le courant du Rhône n'abandonne qu'une partie. importanteil est vrai, de ses eaux au contre-courant précité, II continue à se propager avec une concentrationsaline plus forte, comme il est natureL en direction de la Mer catalane ainsi que l'indique J'ouverturedes isohalines de 37.30 à 38.00.

Les cartes suivantes vont nous renseigner sur l'importance, en profondeur. de ce courant et l'onverra qu'en dehors de la zone côtiére proprement dite, il n'intéresse qu'une couche très superficielle,quelques dizaines de mètres tout au plus, auo·dessous de laquelle sont les eaux méditerranéennes quilui servent de lit.

La carte des JO mètres (fig. 3), sans marquer de notables différences avec la précédente, révèlenéanmoins une augmentation appréciable de la salinité des deux courants, Quant à la masse des eauxméditerranéennes du large, elle reste pratiquement inchangée.

La carte des 20 mètres (fig. 4) laisse encore apparaître des eaux rhodaniennes dans un mouvementtourbillonnaire. Cependant. les isohalines déjà déformées et la salinité accrue bien qu'encore relati­vement basse (36.90 à 37.70), sont J'indication d'un mélange qui s'accentue, avec les eaux salées sous­jacentes, tandis que les eaux du large restent, par leur salinité de 38.00 à 38.20, identiques à celles dela surface.

La carte des 30 mètres (fig. 5) fait ressortir combien l'influence des eaux déversées par le Rhônes'atténue vite en profondeur. mais la topographie précédemment décrite n'est pas totalement estom­pée. On la devine encore all niveau des 40 m (fig. 6) où. toutefois, le mélange avec l'eau méditerra­néenne s'est intensifié,

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FIG, 9, - Golfe du Lion, Isohalines à 200 m .

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A 50 mètres (fig. 7). la ligne de 38.00 empiète sur la planase et, apparemment, les eaux duRhône, dont l'inAuence ne se retrouve plus que dans une certaine dilution de la zone côtière (37.90).cessent de jouer un rôle déterminant. Le Golfe devient le domaine quasi-exclusif d'une eau detransition à 38.20 dans laquelle pointent des noyaux à plus de 38.30.

A 100 mètres (fig. 8), la bordure du plateau continental échancré par ses canons est proche, Ceniveau reste celui des eaux de transition, au large desquelles, parallèlement à cette bordure, une nappeétirée d'eau à plus de 38.40 (et même 38.45 dans le sud-ouest) présente déjà le caractère des « eauxorientales » de N IEL5EN (1912).

Ces eaux orientales deviennent prépondérantes entre 200 mètres (fig. 9), où la salinité de 38.50est atteinte au point le plus à l'est du Golfe, et 100 mètres (fig. 10), où celle de 38.40/38.45 estpartout dépassée.

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l"v1ais au niveau de 1 000 mètres (fIg. 11) la salinité, bien qu'encore élevée, est moindre. Ona affaire à des eaux d'une autre nature: les eaux d'origine hivernale, ainsi que le confIrmera la tem­pérature (inférieure à ]Jo), et qui seront défInies plus loin.

2° 'Carte des tenlpératures.

Les températures dans les eaux superficielles ne traduisent pas les courants que les salinités per­mettent de déceler car, en cette saison de forte insolation, les eaux du Golfe, quelle que soit leursalure, se réchauffent vite.

- 15-

On remarquera sur la carte des 5 mètres (fig. 12) que les isothermes de 22°5 forment, en din~c­

tion du sud-est, à partir du rivage qui s'étend des Bouches-du-Rhône à l'étang de Thau, un largecouloir plus chaud que les secteurs situés de part et d'autre; en son centre figurent des températuresdépassan t 23".

Cette configuration de la carte thermique est peut-être imputable au vent du nord qui, durant lacroisière du « Président-Théodore-Tissier », a sou fflé avec une fréquence inhabituelle dans le secteurdes Bouches-du-Rhône et du Roussillon. Mais elle tient aussi, dans une certaine mesure, à la naturedes eaux. C'est ainsi qu'entre ce couloir et la côte catalane, dans la nappe salée la plus franchem_ntméditerranéenne. au large, se dessine un lobe de température moindre (18°82 à 20°50).

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FIG. 12. - Golfe du Lion. Tsothecmes à 5 m

Les cartes de 10 à 50 mètres (fig. 13 à 17) offrent des images comparables mais rapidem,wtdéformées avec la profondeur et aux températures déclinantes. On a toujours, à 50 m, le couloirprécédemment décrit, mais il est limité par les isothermes de 14°5 et flanqué, au nord-est et au sud­ouest. par des eaux à 13°5/14°.

A 100 mètres (fig. 18). les isothermes ont pris une autre orientation; plus ou moins paralléles aubord de la planase, elles se répartissent entre 13°5 et 13°, du plateau continental vers la haute mer.La ligne des 13° délimite les eaux méditerranéennes du bassin occidental, d'origine hivernale, au seindesquelles une température un peu plus forte (13° 10) signale le pointement des eaux orientales desalinité supérieure à 38.45 (38.47). dans le sud de la carte.

A 200 mètres (fig. 19), si les différences sont légères, elles permettent cependant de partagerla zone extérieure du Golfe en une partie nord de température supérieure à 13° 10, où prédominentles eaux orientales. et une partie sud de température inférieure à 13°, influencée par les eaux médi­terranéennes d'origine hivernale.

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FIG. 19. - Golfe du Lia". Isothermes à 200 m

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FIG. 20. - Golfe du Lia". Isothermes à 400 T11 •

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Les cartes des 400 et des 1 000 metres enfin (fig. 20 et 21 ), avec leurs températures plus bassesau sud-ouest. où elles sont inférieures à 13" et même à 12°95, qu'au nord-est, tout en signalant l'im­portance de ces eaux méditerranéennes à de telles profondeurs. montrent qu'elles s'écartent de la côteprovençale pour se développer en direction de la Mer catalane.

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FIG. 2 J. - Golfe du Liol1. Isothermes à J 000 m

3 ° Coupes hydrologiques.

Les différences de salinité et de température, susceptibles de renseigner sur la nature des cou­ches réparties de la surface au fond et les rapports qu'elles ont entre elles, apparaîtront mieux surla série de sections hydrologiques recoupant les diverses parties du Golfe du Lion (fig. J ).

Coupe nO LI (fig, 22 et 23). Allant du golfe d'Aigues-Mortes à Port-Vendres, cette coupe, quin'intéresse guère que les fonds continentaux inférieurs à 100 m, fournira un aspect complémentairede l'hydrologie côtière du Golfe.

L'emboîtement des isohalines de 36.90 à 37.40 dans les premiers mètres, au coin nord de la coupe,dessine le lit du courant du Rhône, Les eaux de celui-ci, tout en se mélangeant avec celles de laplanase, étendent leur influence jusqu'au fond où la salinité ne dépasse guère 38.10, passant ainsi.progressivement, à des eaux de transition.

Les températures, décroissant avec régularité de la surface au fond, en correlation inverse avecles salinités, conduisent à la méme constatation.

On notera, dans la partie sud, vers 50 m, un noyau à 38.22 (il se retrouvera sur la coupe n" L4).Participant au mouvement qui, dans cette zone de turbulence, sépare le courant du Rhône de soncontre~courant languedocien, il s'est isolé de sa couche originelle (eau méditerranéenne d'originehivernale récente) qui s'étend au large du cap Creus sous les eaux superficielles.

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Coupe nO L2 (fig. 24 et 25). Les salinités basses (36.27 à 37.50), sur le coin continental de lacoupe, signalent les eaux du Rhône dont l'influence se fait sentir là aussi, suivant les isohalines de

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FIG. 24. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique nO L2 (salinités).

38.00 et 38.10. jusqu'à une profondeur de prés de 100 m, Le courant du Rhône s'écoule sur un litd'eau de transition à 38.20/38.30 qui s'enfonce de 200 à 300 m sur le talus du socle continental.

A cet horizon. et remontant jusqu'au niveau de 100 m au large (station 368) où il s'efface, unminimum thermique léger mais réel (fig, 25 B) apparaît. Il marque la limite des eaux de surface. mais

il a, de plus, une autre signification. Ancré sur le talus. il est en quelque sorte le témoin en voie deréchauffement (13°}) d'une couche d'eau habituellement caractérisée par une température inférieureà 13°. Cette couche qui s'est constituée en surface au cours de la saison froide précédente, a évacué

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ce secteur depuis le printemps; on la retrouvera à l'orée de la Mer catalane et il sera question decette formation plus loin.

Au-dessous de ce minimum thermique, se place, au large, une couche d'eau orientale indiquéepar un maximum thermique (13° 18) et une salinité supérieure à 38.45 (38.50 à la station 368). Cettecouche, qui occupe les niveaux de 120 à 400 m au sud-est, tend à perdre son caractère thermiquevers le milieu du Golfe. Mais elle y conserve une salinité élevée (38.46 à la station 369, 38.45 il lastation 361) et s'enfonce jusqu'à 400/500 m sur le talus où sa température augmente de nouveau.

Sous la couche d'eau orientale, salinité et température en diminution concordante caractérisent

24 -

une masse, de peu inférieure à 13Q et 38,40, qui. appuyée sur la pente continentale jusqu'à la pro­fondeur de 1 500 m et même 2 000 m, décrit un lobe dirigé vers le large. Cette masse correspond àl'eau méditerranéenne typique, décrite par TCHERNIA (1956). Elle est de même constitution que la

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couche superficielle froide, signalée plus haut par !m premier minimum thermique, mais elle doit êtreconsidérée comme une formation antérieure résuL'JTJt de l'accumulation en profondeur des eaux desurface refroidies et alourdies au cours des saisons froides successives.

A l'extérieur du Golfe, à partir de 1 300/1 500 m, on passe de cette eau méditerranéenne à une« eau de fond» plus salée ~t plus chaude (13"10 à 2000 m) qu'un tel caractère apparente à l'eau

- 25-

orientale et qui, selon tou te probabilité, provient de l'est provençal.

Coupe nO L3 (fig. 26 et 27), D'assez sensibles différences s'inscrivent sur cette coupe située ausud-ouest de la précédente.

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Si, en surface (fig. 26 B). on retrouve les eaux peu salées du courant du Rhône (35.61 à 37.00).celles du contre-courant du Languedoc (36.11 à 37.00) apparaissent aussi, bordant la côte (station 349hors de la coupe). On voit que ces eaux diluées, progressivement mélangées à celles de la subsur­face. exercent leur influence sur toute la largeur de la zone côtière jusqu'à la pente continentale,

Au large, j'effet des eaux du Rhône disparaît assez rapidement pour que, dès le niveau de '1O à

- 26-

50 m, se rencontrent des eaux de transition à 38.20/38.30 qui. au-dessous de 100 m, cèdent la placeà des eaux de salinité et de température supérieures à 38.40 et 13" 1O.

La couche orientale, si intéressante à observer. se voit au large, vers 300 m, sur une centaine demètres d'épaisseur seulement. Elle se rapproche à moins de 200 m de la surface au centre du Golfepour plonger légèrement et s'épaissir sur le talus où elle s'enfonce entre 300 et 600 m environ. Sasalinité, supérieure à 38.45, atteint 38.49 à la station 353. La température offre un maximum supé­rieur à 13° (J 3° 10 avec un noyau apical à 13°22) qui marque avec les eaux ambiantes une différencesuffisante pour caractériser cette couche. Ce maximum thermique suit sensiblement la même courbeque le maximum de salinité. mais se situe au-dessus de lui; ne se prolonge.ant pas jusqu'au large. ilcesse vers le milieu du Golfe, en concordance avec l'amenuisement de la zone fortement salée.

Les positions respectives de cette couche orientale sur les deux coupes précitées (L2 et L3) per­mettraien t déjà d' interpréter le mouvement qu' elle décrit pour pénétrer dans le Golfe du Lion (maison y reviendra à propos de la coupe suivante, plus méridionale).

Sous la couche orientale, se retrouve la masse d'eau méditerranéenne de formation hivernale avecune température inférieure à 13". La haute salinité de cette masse (jusqu'à 38.44) fortement développéevers le large, rappelle qu'une certaine proportion d'eau orientale entre dans sa composition.

Enfin, à partir de 1 500 m. la température. légèrement remontée au-dessus de 13" et coïncidantavec une salinité de 38.39/38.40. annonce la présence de l'eau de fond.

Coupe n° L4 (fig. 28 et 29). En surface, on recoupe. comme plus au nord, les deux courants d'eaudiluée. séparés par une montée très localisée d'eau plus salée (station 341) dans laquelle intervientle noyau à 38.20 isolé entre 50 et 100 m (fig. 28 B) .

Au-dessous de cette formation superficielle, la situation est tout autre que sllr les coupes plusseptentrionales.

1" Un minimum thermique s'inscrit au sein d'une mmce couche de température inférieure à 13"au niveau de 200 à 300 m. Cette couche, si on tient compte de l'isotherme de 13° qui permet le mieuxde la circonscrire. apparaît comme discontinue. Elle forme un lobe à 12°95, calé sur la pente continen­tale vers 200 m (station 340) que le minimum thermique raccorde à un autre, beaucoup plus étendu,au centre du Golfe (stations 33~, 337. 336). Une double inflexion de l'isotherme de 13° (fig. 28 A)la met en contact (station 337) avec les eaux plus profondes, de même nature mais plus anciennes,déjà rencontrées dans les autres parties du Golfe.

2° Au-dessous de ce minimum thermique, aux deux extrémités de la coupe (fig. 29 A), s'amorceun maximum qui, au large, passe par les températures de 13"09 (station 335) et 13°05 (station 336),puis s'estompe à la station centrale 337. là où la couche froide supérieure tend à se confondre avecles eaux profondes de même température.

3" Aux niveaux inférieurs et pratiquement Jusqu'au fond qui. en cette région, dépasse 2000 m.se tient la masse considérable d'eau de température inférieure à 13" qu'on voit passer en profondeur,avec une température remontant légèrement au- dessus de ce chiffre. à l'eau de fond.

Ainsi décrite, cette coupe peut être interprétée de la manière suivante.

a) La première couche froide, qui se place entre 100 et 200 m, est la formation constituée entrela fin de l'hiver et le début du printemps précédents. dont il a été question à propos de la coupe L2.Les eaux superficielles fortement refroidies durant cette période et augmentant le taux de leurs chlo­rures sous l'effet d'un mistral fréquent et sec qui les évapore. s'alourdissent et s'enfoncent ainsi peu

-27-

à peu, tout en étant entraînées vers le sud par les courants généraux qui les feront progresser à tra­vers le bassin occidental et la Mer catalane jusqu'à la Mer d'Alboran et au détroit de Gibraltar.

st. 341

om - >37.00 ..--

SOOm -

1000 m-

lS00 m-

2000m -

2S00m -

st.340 st.339 st.338 st.337 st.336 st.33S

st.341 st.340 st.339 st.338 st.337 st.336

B

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SOm=~ = .10-

12/i?Ol0\100m _

200m -

FIG. 21\. _. Colfe du Liorl. Coupe hydrologique ri" L4 (~alirlite~)

On a vu qu'aux mois de juin et de juillet, cette couche superficielle froide a déjà évacué le nordet le centre du Golfe du Lion. Elle a atteint la ligne du cap Creus, au sud de laquelle on la retrou­vera dans chacune des sections de la Mer catalane. Ici, elle montre. en outre, sa participation à laformation de la masse méditerranéenne profonde, par enfoncement progressif.

-- 28 -

b) L'eau orientale que signale le maximum thermique ne constitue pas, comme sur L2 et L3, unecouche bien définie, Elle a manifestement subi l'influence des eaux froides sus~ et sous~jacentes, semélangeant plus ou moins intimement avec elles. Mais c'est à cette eau orientale que doit être attri~

buée la salinité élevée (38.45 à 38.48) qui affecte, à partir de 100 m à la station 338 et de 200 à300 m de part et d'autre de cette dernière, les niveaux inférieurs. Son refroidissement au contact de

H.341 st.340 st.339 st.338 st.337 st.336 st,335

500m -

lOOOm -

î500m -

2000 m_

2500", -

A

12°99

st.340 st. 339 21° st.338 20°190 st.337 st.336 st. 335

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st.3410", -

50 m=

100m -

B200 m-

Fil•. 29. - Golfe du Lion. COtlpC hydrologiqu.c n" L4 (températtlrcs) Les croix indiqtlcnt le maxi­ilIum thermique de la couche orientale. les tiret:, le minimtlm de la cOllche septentrionale~/lpèriellrr'

J'eau hivernale et sa haute teneur en sel lui confèrent une densité suffisante pour qu'elle s'intégreinsensiblement à la masse d'eau septentrionale ancienne qui occupe la zone profonde.

Les positions respectives de cette nappe d'eau orient.ale sur les trois coupes transversales du nordau sud du Goife, nous renseignent. sur son parcours. Arrivant de l'est en longeant la côte de Pro~

vence. elle bute contre le plateau continental dont elle épouse le contour vers le sud et se fait par­tiellement absorber par les eaux du type septentrional à la sortie du Golfe.

29

Un dernier point de la coupe L4 reste à préciser. Sur la pente continentale. s'observe vers300/350 m. une masse d'eau peu volumineuse. de faible salinité (37.84 à 38.00) mais de températuresupérieure à 13". isolée des eaux superficielles dont elle est certainement issue. Léçrère. tant en raisonde sa faible salinité que de sa température élevée (Ot 28.62/28.58 contre 28.84 pour l'eau qui lasurmonte). sa présence à ce niveau constitue une anomalie. On peut considérer que, provenant dela surface, elle était, au moment des prélévements. en équilibre hydrostatique instable dans une zoneoù la force des courants contraires n'est pas sans créer une certaine turbulence. De tels phénomènessemblent se manifester avec une assez grande fréquence dans cette région ou BOUGIS (1954) en adécrit de comparables.

Coupe n° L5 (fig. 30 et 31). Il reste à examiner cette section qui, recoupant au large les trois lignestransversales précédentes, complétera ainsi l'aspect hydrologique du Golfe à son ouverture sur lebassin occidental.

On y voit. dans les 50 premiers mètres, la couche de surface approximativement délimitée parl'isotherme de 14° et l'isohaline de 38.10. En dépit de cette homogénéité apparente, ces eaux desurface n'ont pas la même origine. Celles à 37.75/38.00 qui occupent le coin nord-est de la coupe.vers Toulon (station 362), appartiennent vraisemblablement à une branche du courant atlantiqueparvenu jusque là après avoir suivi le bord occidental de la Corse et la côte liguro-provençale. Cellesde J'extrémité sud-ouest vers le cap Creus (station 340) y sont apportées par le courant du Rhône,tout entier déporté dans cette direction. Les deux systèmes sont séparés au milieu du bassin (sta­tion 353) par des eaux de transition à plus de 38.10 en surface et 38.20/38.30 entre 40 et 60 m. Ettrès rapidement. en profondeur. on a affaire à des eaux de salure méditerranéenne que l'isohaline de38.40 signale avant même que ne soit atteint le niveau des 100 m, s<luf. toutefois. au sud-ouest où lesecteur du cap Creus est le siège de phénomènes de descentes qui font couler une partie des eauxsuperficielles le long de la pente.

Au-dessous des eaux superficielles et de transition. J'entrée du Golfe du Lion appartient à deuxformations différentes: les eaux septentrionales et les eaux orientales. Mais ces eaux sont inégale­ment réparties. Bien qu'on rencontre les unes et les autres dans toutes les stations de la coupe consi­dérée à des niveaux et des profondeurs variables. on peut dire qu'en fait la partie nord-est du secteurest essentiellement le domaine des eaux orientales et la partie sud-ouest celui des eaux septentrio­nales.

Fortement appuyée sur la pente continentale de Provence, où les températures et salinités supé­rieures à 13° et à 38.45 la révèlent jusqu'aux profondeurs de 600 à 800 m et même, pour le premierde ces facteurs, bien au-delà, l'eau orientale s'étale entre les niveaux des 200 et 400 m jusqu'aux2/3 de la section. Elle vient beaucoup plus près de la surface entre les stations 356 et 353 où sescaractéristiques thermo-halines sont les plus nettes. On peut se rendre compte ainsi de la manièredont elle pénètre d'est en ouest dans le Golfe du Lion. dont seule la partie sud-occidentale (capCreus) lui est. en cette saison tout au moins. pratiquement fermée.

En effet, cette partie sud-ouest du Golfe est surtout le domaine des eaux septentrionales detempérature inférieure à 13° et de salinité voisine de 38.40. Débutant non loin de la surface (vers150 m), ces eaux s'imposent du haut. en bas et J'on ne distingue qu'à peine l'eau de fond à 13° dansle creux de la cuvette.

Mais pour être moindre qu'en ce dernier secteur. leur développement aux niveaux profonds dela partie nord-est du Golfe n'en est pas moins considérable. C'est sur elles que s'étale la couche orien­tale et elles sont particulièrement caractéristiques (station 369) entre 500 et 1 000 m. puis vers1500 m (salinité 38.37/38.39. température 12"92/12°98). Cependant, aux abords de la pente conti­nentale où elles présentent un minimum de puissance, elles se mélangent aux eaux orientales. ai:lsiqu'en témoigne le gradient de température et de salinité, notamment entre 900 et 1 300 m où s'inter­posent des températures de 1JO à 13°04.

500m-

1000m-

lS00m-

2000m -

A

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- 30-

st.353 st.356 9 st .362st.36 38.00-_---v'//

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. u L5 (salinités).Coupe hydrologIque nGolfe dll Lion.FIG. JO. -

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st.353

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st.356 st.369 st.362

.12

FIG. 31. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique nO L5 (températures).

..-- 32 -

RESUME DU CHAPITRE 1

Les principaux traits de l'hydrologie du Golfe du Lion au début du mois de juillet sont lessuivants.

]" La salinité. en surface. s'établit entre 34.60 et 37.50 ');r. taux anormalement bas pour un sec­teur méditerranéen. Ce fait est dü à un phénomène essentiel: le déversement des eaux du Rhône quirecouvrent Je Golfe dans sa totalité.

Ces eaux sont animées d'un mouvement cyclonique indépendant. semble-t-il, de la circulationgénérale en Méditerranée. Affrontées aux eaux proprement méditerranéennes (salinité 38.00 à 38.30)qui barrent l'entrée du Golfe à l'est. elles forment un courant orienté d'abord au sud-ouest. le cou­rant du Rhône qui. vers le cap Creus, s'écoule partiellement dans la Mer catalane et, partiellement.s'infléchit vers le nord-est en un contre-courant. le contre-courant du Languedoc qui remonte le longdes rivages jusqu' à la Camargue.

2° L'influence du déversement du Rhône, sauf dans la zone côtière. ne se fait guère sentir au­delà d'une cinquantaine de mètres. Les eaux qui règnent en subsurface atteignent trés vite unesalinité voisine de 38.40 et une température inférieure à 13°. Il est connu qu'elles se forment enhiver par refroidissement de la couche de surface qui, augmentant de densité. s'enfonce progressi­vement. Mais ces eaux de formation hivernale se présentent en fait en deux couches distinctes, l'unesupérieure, récente, J'autre inférieure. ancienne.

La couche supérieure gui occupe un niveau voisin des eaux de surface a pris naissance à la finde l'hiver et au premier printemps précédents. Au début de juillet. s'écoulant vers le sud, elle adéjà évacué la plus grande partie du Golfe et atteint la latitude du cap Creus. On verra plus loinqu'elle est un des éléments les plus constants de l'hydrologie de la Mer catalane.

La couche inférieure, se présente plutôt comme une masse occupant la presque totalité du bassingue constitue le Golfe, de la subsurface au voisinage du fond. De formation plus ancienne elle provientde l'accumulation in situ des eaux de surface alourdies au cours des hivers successifs. Plus profondeet plus dense, elle s'écoule vers le sud plus lentement que la couche supérieure, Formation essen­tielle de l'hydrologie du bassin occidental. on la retrouvera aussi bien en Mer catalane qu'à l'est desBaléares et en Mer d'Alboran.

3" Au sein de ces eaux qui, par commodité, seront dénommées, dans les pages suivantes, eauxseptentrionales, la cou':.he orientale de salinité et de température supérieures à 38.45 et 13° se pré­sente d'est en ouest le long du bord septentrional du Golfe, suit Je contour de la pente continentalepuis, au sud, se mélange plus ou moins aux eaux septentrionales largement prédominantes dans lesecteur du cap Creus.

Le chapitre II montrera dans quelle mesure ces eaux de nature et d'origine différentes inter­viennent dans l'hydrologie de la Mer catalane.

3'3

CHAPITRE Il

LA MER CATALANE

Seront compris avec cette mer ses abords au nord et au sud, c'est-à-dire la zone sud-est du capCreus. par laquelle la Mer catalane s'ouvre largement sur le bassin provençal et le versant sud ducanal d'l ice, dans ses approches de la Mer d'Alboran,

41 _

40

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1-l

fiG. 32. - Mer catalane. Carte des stations et de:: coupes hydrologiquesfaites au mois de juin 1957

La carte de la figure 32 indique l'implantation des stations et des coupes hydrologiques qui ontpermis l'étude ci-après.

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1° Long. O. (G,) 0° FIG. 33. _ Mer catalane. lsohalines à 5 m

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- 35-

1" Cartes des salinités et (les températures.

a) 5 mètres. La carte des salinités (fiÇj. 33) est très parlante. La Mer de Catalogne est occupèe,sur toute sa surface, par des eaux de mélange, dont la salinité, sauf dans sa partie la plus septen­trionale. n'atteint pas 38.00, descendant même, sur les seuils baléariques jusqu'à 37.00/37.20,

A partir d'un noyau axial constitué par une eau de type méditerranéen à 38,30, situé au largedu Golfe du Lion et déjà décrit dans le chapitre précédent, les isohalines, emboîtées, ont une valeurqui décroît régulièrement du nord au sud, Leur tracé. bien significatif, suggère l'existence d'un dépla­cement massif. quelles que soient les particularités locales, des eaux de cette Manche méditerra­néenne vel'S le canal d'Ivice.

Ce courant peut être considéré comme fai ant partie du système hydrologique général décritpar NJELSEN (1912) et qui. dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, anime le bassin occiden­tal dans son ensemble. Mais resserré entre la côte catalane et les îles Baléares et tel que le dessi­nent les lignes de même salinité, il a une originalité suffisamment nette pour être défini, comme leCourant du Rhône plus haut cité, par un nom approprié : celui de courant de Catalogne semblele mieux lui convenir.

Il suffit d'observer les valeurs de la salinité de ce courant à son point de départ, au nord, ainsique sur l'un et l'autre de ses flancs, pour voir qu'entrent dans sa composition trois eaux d'originedifférente qui vont se mélangeant à mesure qu'elles s'écoulent vers la sortie d'Ivice, Ce sont:

1n Les eaux méditerranéennes « de transition » à 38.20/38.30 issues de la masse occupant lahaute mer. au sud-est du Golfe du Lion.

2° Les eaux du courant du Rhône dont une partie seulement reflue au nord du cap Creus, enun contre-courant languedocien, le reste s'écoulant Je long de la côte catalane et se grossissant cer­tainement des eaux fluviales ibériques, pour s'intégrer peu à peu au courant axial principal.

3° Les eaux du courant atlantique, elles aussi mélangées, mais moins que les précédentes sion en juge par le taux plus bas de leurs salinités et qui, rebroussées à l'est des Baléares, pénè­trent dans la Mer catalane, entre le 40' et le 41' parallèle. Leur relative dilution montre que la partde ces eaux atlantiques dans le courant de Catalogne est plus grande que celle des eaux du Rhône,nettement plus concentrées. Cela ressort aussi de la répartition des salinités sur le versant sud del'archipel. que ces eaux occupent, pour ainsi dire dans son entier: leur caractère atlantique trèsaffirmé au sud (36.90) vers les canaux d'Ivice et de Majorque. s'atténuant, comme il est naturel.vers le nord-est dans le canal de Minorque et au nord de cette île (37.20 à 37.30).

On ne retiendra de la figure 34, que le degré de température qui, assez uniforme du nord au sud,se répartit entre 20" et 22" environ, sans ordre géographique apparent.

b) 50 metres (fig. 35 et 36). A cette profondeur, le phénomène reste très apparent. Mais ilanime des eaux beaucoup plu salées. Le noyau axial. au nord, est à 38,40, Et dans l'axe du cou­rant, la salinité ne s'abaisse, en aucun cas, au-dessous de 38.00 (38.10/38,20 prédominant),

Mais l'influence des eaux du Rhône et des eaux atlantiques continue à se manifester, les pre­mières donnant des salinités voisines de 38.00 sur le versant ibérique, les secondes, des salinités de37.50 à 38.00 sur le côté des Baléares, C'est leur action conjointe - les secondes plus fortes que lespremières - qui provoque la dilution progressive du courant de Catalogne vers le sud. il)

(1) Il aurait été intéressant de préciser, pour local qu'il puisse être, Je rôle des eaux de l'Ebre dans cc régime et dele comparer à celui du Rhône dans le golfe du Lion, mais les observations nécessaires n'ont pu être faites.

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37

La distribution des isothermes à cette profondeur, pas plus qu'à 5 m, ne renseIgne sur cesaspects de l'hydrologie catalane. fv1ais on notera les dIfférences eXistant entre le secteur nord-est.où la température est voisine de 15°. et le secteur d'Ivice nettement plus froid (13°75), bien queplus méridional.

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Long.O.lG_)1"

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fIG. 36. - Mec catalane. Isothermes à 50 m

c) 100 mètres (hg. 37 et 38). Les lignes ont un tracé moins régulier qui la isse subsister tou te­LOIS les traits essentiels de l'hydrologie de surface. Mais la salinité, nettement plus forte (38.20 à38.30) et tendant à s'égaliser, sauf dans la partie sud, concorde avec la température voisine de13" ou inférieure à ce chiffre dans l'axe de la Mer catalane pour montrer qu'à ce niveau 3e trou­vent déjà des eaux de caractére septentrional. Et si. sur l'un et l'autre versants de cet axe on nepeut plus guère parler d'eaux continentales et d'eaux atlantiques, c'est néanmoins à leur influencepersistante que doivent être attribuées les salinités les plus basses (38,10 du côté ibérique. 37.90 à38.10 sur les seuils de l'archipel) qu'on y rencontre.

La situation particulière du secteur d'Ivice est à remarquer. La salinité forte (38.42), au fonddu golfe de Valence non loin du cap de San Antonio, qui marque une montée d'eau profondes'oppose à la salinité basse (37.80 à 38.10) du plateau d'Tvice où j'influence du flux atlantique restevive.

d) 200 mètres (hg. 39 et 40) et 400 mètres (fig. 41 et 42), Les isoha!ines à 200 m et plus net­tement encore à 400 m rendent compte d'une situation différente de celle des niveaux supérieurs.La Mer catalane est inégalement partagée en deux secteurs nord et sud.

Dans le premier se dessinen t toujours des lignes marq uant la pénétration d'eaux fortementsalées - orientales et septentrionales plus ou moins mélangées - suivant l'axe.

Dans le second, entre la planase de Valence et Ivice apparaissent, bien caI:actérisées. par 400 m.des eaux oI:ientales dont le taux de salinité supérieur à 38.40 atteint 38.57 au point central. avecdes températures. supérieures à 13". concordantes.

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FIG, 37, - Mer catalane, Isohalines il 100 m ,

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- 41 -

Entre ces deux secteurs hydrologiques d'importance mégale, mais sensiblement de même nature,s'interposent. à partir du plateau sur lequel débouche l'Ebre, à la hauteur de Majorque et de soncanal. des eaux beaucoup moins salées (38.10/38.25 à 200 m. 38.33/38.35 à 400 m). Leur tempéra­ture inférieure à 13" les rattache aux eaux septentrionales, mais leur salinité, assez basse, est J'indiced'un mélange.

Il semble qu'en cette région médiane, il se produise (au moins pour la période considérée) unimportant brassage des eaux de la surface et de la mi-profondeur, qui rompe la continuité descouches superposées, celle des eaux orientales notamment.

Au-dessous de 400 m. les observations moins nombreuses. ne permettant pas de dresser descartes aussi démonstratives qu'aux niveaux supérieurs, n'ont pas été portées en figures.

On recourra à une série de sections transversales et à une coupe axiale de la lVIer catalanepour voir plus en détail la répartition des différentes couches d'eau. de la surface au fond,

2" Coupes hydrologiques.

Au préalable, il est bon de considérer deux sections qui encadrent j'entrée de la Mer catalaneau nord et au nord-est :

la coupe L4. du cap Creus au large, déjà vue;la coupe CI (stations 322 à 335), de directlOn nord-sud, c'est-à-dire de J'extrémité OrIen­

tale de la précédente au plateau de Minorque.

On saura ainsi quelles sont les eaux reçues du Golfe du Lion et du baSSIn provençal quidetermment. en fait. l'hydrologie générale de cette 111er.

Coupe Il'' L1 (fig. 22 et 23), Cette coupe, déjà décrite au chapitre l. indIque qu'il eXIste en ceslieux, sous les eaux de surface. une nappe froide d'origine récente, se raccordant à la masse pro­fonde de même nature mais plus ancienne et qu'il se produit un mélange dans lequel la coucheorientale, bien qu'elle se soit mise à peu près en équilibre thermique avec les précédentes, aconservé une teneur en sel élevée (supérieure à 38.45).

Coupe Il'' Cl (fig. 43 et 44). On a un tracé des isohalines assez simple et un tracé des isother­mes plutôt complexe, mais qui, néanmoins, concordent relativement et se complètent.

Tout d'abord, en surface. les isohalines de 37.50 et 38,00 montrent le cheminement à partir duplateau de Minorque jusqu'à la station 333 non loin de l'extérieur du Golfe du Lion d'une eaude mélange dont la dilution encore forte (jusqu'à 37.25) indique l'origine atlantique.

Puis, sous les eaux superficielles se retrouvent les quatre formations déjà rencontrées, soit dehaut en bas

J' ea u septen triona le récen te :l'eau orientale;l'eau septentrionale ancienne.l'eau de fond.

Ce sont les isothermes qui permettent le mIeux. bIen qu'un peu arbitrairement, de les isoler.

La couche septentrionale supérieure, quoique discontinue, est rendue plus nette par le mini­mum thermique qui la traverse. Epaisse de 200 m environ au nord (station 334 et 333), elle s'étirejusqu'à presque disparaître au centre (station 325) pour s'épaissir de nouveau sur la plateformede Minorque qu'elle coiffe.

L'eau onenlale constitue une masse plutôt qu'une couche amsi qu'il apparaît sur la figure 44

- 42

Cette formation, qui occupe une position centrale sur la coupe. est circonscrite par l'isohaline de38.45. En son sein. s'individualisent:

a) un noyau supérieur allongé obliquement (entre 200 m à la station 333 et 500 m à la station325) de salinité égale à 38.46/38.48;

b) un noyau inférieur de même salinité, entre 900 et 1 300 m.

SOOm -

1500m -

2000m-

st.335 st.334

----------

~__-38.45

.39

FIG. 43. - Mer catalane. Coupe hydrologique n" Cl (salinités)

st.. 322

En se reportant aux températures. on voit que le premIer correspond à un maximum thermI­que relativement élevé (13°11 à la station 325) et le second à un deuxième maximum un peumoindre (13°04) mais suffisamment différencié.

Mais entre ces deux noyaux, si la salinité reste élevée (38.45), la température devient basse(inférieure à 13°).

Ici, interviennent les eaux septentrionales inférieures. de même origine mais de formation plusancienne que celles de la couche supérieure. Coalescentes avec ces dernières au nord, où elles sedéveloppent sur une tranche de 1 200 m environ, elles s'écoulent comme elles vers le sud et, cefaisant, se trouvent à mi-profondeur en contact avec les eaux orientales. Il en résulte des échanges

43 -

par lesquels les caractéristiques de chacune de ces deux formations s·affaiblissent. Cette coucheseptentrionale profonde est mise en évidence sur la figure 44 par le minimum thermique inscritentre 500 et 600 m.

Au~dessous de 1 500 m. avec une température de 13° en augmentation régulière avec la pro~

fondeur (13°1 J à 2300 m à la station 333), on passe à l'eau de fond d'une salinité voisine de oulégèrement supérieure à 38.40.

13°10------

1..]00'3'J .--

.......... ,1 ...-- -~-130

+ + + + 10-++~+

st.333st.335 st.334

~.______ 12°95 ---­

~

--3

SOOm -

1000m-

1S00m -

2000m-

FIG. 44. - Mer catalane. Coupe hydrologique n" Cl (températures). Les croix situent les maxi­mum thermiques des eaux orientales. les tirets les minimum des eaux septentrionales.

Ainsi. sUIvant les deux coupes L4 et Cl, l'ouverture de la Mer catalane au nord et au nord­est. donne le passage à des eau~ dont l'origine, en dépit de mélanges plus ou moins intimes, estassez facile à définir.

Une mince couche d'eau de surface, atlantique, contournant les îles Baléares, entre dans la Mercatalane par l'est.

Les couches d'eau septentrionale récente, de la subsurface, et ancienne. de la mi-profondeur,s'écoulent l'une et l'autre vers le sud et débordent. de part et d'autre, le socle des Baléares.

Les eaux onentales interposées entre ces deux Formations se mélangent fortement à elles aunord, après avoir suivi la côte provençale puis la pente continentale du Golfe du Lion. Mais à

44 -_.-

mi-distance de ce dernier et de Minorque, une autre veine d'~au de même nature mais plus puis­sante s'ouvre une voie d'est en ouest.

Sur les cinq coupes suivantes, il sufilra de signaler les variantes qui. depuis k nord jusqu'aucanal d'Ivice. ne modifient qu'à peine l'hydrologie ainsi décrite.

st.328 st.327 st.326 ,t.325

Om- =====~~======~3~8~.-OQ!OC~===~~=' ~====-=====~37.~.5~0~'~- -.20

/""

38.38

A

-------------=::;;;::::;;;::::::::---- .4-0-- _

CC.5~ ---<5 ~

84S3 .

500m-

2500m-

1500m -

2000m -

st.328 st.327 st.326 ,t.325

______-- 38.40-_______.B

Om- __-L-__

_ --37.50__

50m=~ -.38.00

100m=~ . ~ .20_____ '!O~~..------ --- 'JO ~,

~

200" -

FiG. 45 - MN catalane. Cc>upc hydro/oyiqllc n" C2 isalinit<'s)

COllpe n" C2. de Barcelone au nord de Minorque (fig. 45 et 46). Une mince couche inférieureà 38.00 recouvre toute la surface. L'importance respective des eaux atlantiques et des eaux duRhône qui la composent peut être mesurée par l'enfoncement de l'isohaline 38.00 aux deux extrémi~

tés de la figure 46 B : une centaine de mètres pour les premières, cinquante mètres environ pour lessecondes.

Sous elles affleurent, par moins de 100 m au point central (75 m à la station 327), la coucheseptentrionale supérieure presque horizontale, Cette couche prend appul. à l'ouest sur la côte ibéri-

- 45

que où elle se confond. comme dans les parages du cap Creus. plus au nord, avec les eaux septen­trionales de la mi-profondeur. Mais à J'est de la station 327, elle s'étale sur une faible épaisseurjusqu'à J'extrémité de la coupe (station 325) où, élevant sa température, elle n'est plus décelableque par le tracé du minimum thermique qui barre toute la largeur de la Mer catalane au niveaude 200/250 m.

om- ---'---------,l,326 ,l,325

--'------------:-c.,--'-'--= U O

+

,t.327,t.32B

130 -- 14 °130 ID ::::..:J~--.95 .90 ====== - _-=----=-=-12°90~~ +

+ •+ + +

500m-

1500m -

1000m -

2000m -

2500 m-

200m - B ~-12090~

fiG. 46. - Mer catalane. Coupe hydrologique n" C2 (températures). Les croix situent le maximumrhermique de /a couche intermédiaire des eaux orientalcs, les tirets le miniml/m des eaux septen­trionales récentes et anciennes.

L'importance prise par cette eau septentrionale sur le versant catalan ne doit pas avoir pourseule cause le transport, jusqu'en ces lieux. de la couche originaire du Golfe du Lion. Etant donnégue dans ces parages la température en surface peut être inférieure à 13° et même 12° (R. de BUEN

et F. de P. NAVARRO, 1935). il est probable que ce secteur fait partie. tout comme le Golfe duLion, de la zone de formation de l'eau septentrionale.

On peut considérer comme étant la couche orientale, la bande d'eau traversée vers 300 m p.arun maximum thermique três net, bien que ce ne soit qu'en un secteur limité (station 327) que con­corde avec lui un noyau isolé à salinité forte (38.57). A J'inverse de la précédente, cette couche

- 46 --

orientale est bien développée à l'est. d'où elle provient. et n'atteint qu'avec peine les abords conti­nentaux où sont établies. sur toute la profondeur. les eaux septentrionales.

L'ép<'lIsse couche d'eau septentrionale ancienne avec un fort noyau central froid (T" 12"88).par lequel passe vers 700 m le second minimum thermique, emplit pratiquement la cuvette catalane.

Mais à l'est, elle est bornée par une formation de type oriental très net (T" supérieure à 13°,saI. 38.45) qui, venant de la Méditerranée, épouse la forme d'une couche puissante d'abord obli­que, puis verticale. Sa densité, plus forte que celle de J'eau du fond qu'elle recouvre, indique qu'elleest en mouvement et qu'elle plonge de la mi~profondeur vers le fond; c'est cette même couche quela section CI a recoupée à J'ouverture de la Mer de Catalogne à l'est et au nord-est.

st.319st.317 st.318

Om - ~===========-:33681:(.O'iOO~=':=:::=::===============

SOOm -

1000m-

lS00m -

_______---.-- .20

A

st.317 st.318 st.319Om- ========'37.80

37.90~SOm - 38,OOI0~

100m- -----------20

B // 30-

200m-~. /;

FIC 47 - Mer catalane. Coupe hydroloyique n" C3 (salinités)

Coupe no> C3, de Castellone à Minorque (fig. 47 et 48). Cette section se place sur le 40° delatitude nord. soit vers le milieu de la Mer catalane, en un secteur plus resserré qu'au nord etaussi moins profond, de l'ordre de 1 500 m. On a ici une stratification plus horizontale encore descouches, avec les deux minimum thermiques de part et d'autre d'un maximum. Mais les salinitésqui se sont généralement affaiblies, témoignent d'un certain mélange dans lequel seules les tempé­ratures permettent de reconnaître les trois couches classiques. C'est ainsi que la couche orientale,

47 -

bien que supérieure à 38.40, n'atteint nulle part les 38.45 qui la caractérisent ailleurs. En revanche.la couche septentrionale ancienne est devenue prépondérante, dans cette zone qui n'est plus.comme les précédentes. ouverte à l'est. Mais ses échanges avec la couche orientale profonde rencon­trée en C2 ont accru sa salinité et c'est pourquoi le minimum thermique de cette couche septentrio­nale ancienne. qui passe par le niveau des 1 000 m. coïncide en gros avec un maximum de salinitéde 38.44 supérieur à son taux habituel.

st,317 st.319

1]°--------+

-----lr95-----

st.318

---------12°95-- _

+ ... ...... +

---

A

Om-

1500m-

1000m-

st.317 21°Om-~

st.3181

st.3191

21°

B

----------------1;;18°_SOm=-

:>-----------------14°--------------_----13°10

1]°100m-

200m -

FIG. 48. - Mer catalane. Coupe hydrologique nO C3 (températures). Les croix situentle maximum thermique de la couche orientale, les tirets le minimum des couchesseptentrionales.

Coupe nO C4, du sud de Valence à Dragonera, pointe sud-ouest de Majorque (fig. 49 et 50).Plus rétrécie encore et moins profonde, la région qu'intéresse cette coupe, avec ses deux minimumthermiques et son maximum intercalaire. a un aspect semblable. mais les couches respectives ne sontpas horizontales, elles se relèvent d'ouest en est. A cette latitude, la concordance entre tempéra­ture et salinité se rétablit: la couche septentrionale supérieure est à moins de 12°90 et à 38.20/38.35et la couche orientale à 13"/13"02 et à plus de 38,45 (avec un noyau à 38.57); quant à la couche sep­tentrionale inférieure, qui continue à occuper le fond de la cuvette, elle conserve, avec son carac­tére thermique originel, la forte salinité de 38.44 empruntée aux eaux orientales profondes rencon­trées plus au nord et avec lesquelles elle s'est mélangée.

On remarquera enfin la part Importante des eaux superfiCIelles faiblement salées, notammentdans le coin est de la coupe (fig 498) où un lobe trés dilué (3700 à 37.10) indique la contribu­tion qll'npporte le cournnt ntlnntique nU réÇJime de ln Mer cntnlnl1e sur le versant des Baléares.

100m •.

".3IS

SOm =

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.22

Il.313-"-

5<.313

/

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23

A

B

.t.31Som __...1

200m -

SOOm-

I~Om-

Frl;. 49. - Mer catalane. Coupe hydcologiout' n C4 (salinités)

1000m-'-"

SOOm-

IS00m -

100m-

200m -

A

92

94

5<.313 Sl.312

;(.312

PIG. 50. - Mer catalane. Coupe hydroiogiq/lt' n C4 (températures). Les croix situent le maximumtherllliquf' d" la couche orientale. le., tirets Ir minimulll de.< cO/lches septentrionales.

habituelle des trois couches pnnclpalesabaissée et la température relevée de peu.

Coupe n" C5, canal d'] vice (fig. 51 et 52). On atteint la sortietable détroit dont la profondeur est inférieure il 900 m.

Au~dessous des eaux superficielles. la stratificationreste nette. Mais pour chacune d'elles. la salinité s'est

de la Mer catalane par un véri·

mais de manière perceptible. Cela tient pour une part au mélange de ces différentes couches que doitprovoquer Je resserrement et l'exhaussement du canal et surtout à J'intrusion des eaux atlantiques(36.91 à 37.25) qui occupent désormais un secteur étendu de la zone superficielle. principalement surle côt~ cl'h'ice

Om-

200m-

400m-

600m- .39

/800m-

st.30? st. 308 st.309Om-

50m::

100m-

150m-

fiG. 51. - Mer catalane. Coupe hydrologique nO C5 (salinités).

st.30? st.30B st.309Om-

14°_13°

. 90 ---.:::::::200m--12°90-

-90=-13° .

400m- + + .13°01. + + + + +13°-

GOOm-

;/A 12°96

aOOm-

st.30? st ..~8 st.309Om- 21°

FIG. 52. _ .. Mer catalD.ne. Coupe hydrologique n° C5 (températures). Les croixsituent le maxinlflm thermique dE' la couche orientale. les tirets le minimum descouches septentrionale,.

A noter aussi (fig. 51 B) que sur le bord continental (station 307) par 100 m de fond seulement,s'inscrit la salinité la plus forte (38.42) de la section. C'est le point extrême où aboutissent les eauxorientales, très dégradées mais encore repérables. que le seuil d'Ivice oblige à remonter vers lasurface et qui viennent buter, en fin de course, sur le plateau continental du cap de la Nao.

50

Coupe n" C6, au sud du canal d'lvice (fig. 53 el 54). Il n'était pas sans llltérêt de prolongercette étude de la Mer catalane par une dernière coupe faite au sud du canai. un peu en dehorsd'elle. aux abords de la Mer d'Alboran

.37

st.303st.304st.30Sst,306om- ---1-1-------.-=!:=============:::::==T-:37.l.QOOO====:::::::::::::;:::=

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,41 \

SOOm-

1000m-

A1500m-

st.303st.306 st.30S st.304

Om_----l ~~: 36.90-

--37. 00------SOm -

.50100m-

200m~\ BFIG. 53. - Mpr catalane. Coupe hydrologique n" C6 (salinités).

L'hydrologie. le long de cette section C6, est toute différente des précédentes, Le minimum etle maximum thermiques qui caractérisaient ailleurs les deux couches d'eau septentrionale récenteet d'eau orientale, dans les 500 premiers mètres, n'existent pas ici, A leur place. on a, sur prèsde 200 m. une eau de salinité inférieure à 38,00 et Je température supérieure à 13"10, fortementinfluencée par le courant atlantique, lequel fait même sentir ses effets à un niveau plus bas, ainsique le montre un noyau à 37.90 par 300 m à la station 304. Peut-être pourrait-on attribuer à uneveine d'eau septentrionale récente ayant contourné les Baléares au sud, le lobe à 13". par 200 mà la station 303; quant à l'eau orientale. il n'yen a, dans ce secteur. aucune trace.

En revanche, le minimum thermique profond caractérisant les eaux septentrionales anciennesapparaît. bien net, au sein d'une masse de température inférieure à lJü (avec un noyau allongé

- '51

mférIeur à 12"90) dont la salinité, toujours forte (38.42). garde la trace de mélanges antérieursavec l'eau orientale. Cette masse d'eau septentrionale. à partir de 300/400 m. occupe toute la pro­fondeur jusqu'au-delà de 1 000 m.

st.303st.304

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-----

~.95.90

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500m-

1500 m-

1000m-

st.306 st.30S st.304 st.303

om_~~~~~~20 0 21 0--_

- 160~18~0:..===============SOm- f,

14° ----100m-

-\~'30'O __200m -

FIG. 51.. - Mer catalane. Coupe hydrologique n> C6 (températures). Les tiretssituent le minimum thermique des eaux septentrionales.

R.eluarques sur les variations du minimum thermique des eaux septentrionales

supérieures et inférieures et du maximum des eaux orientales.

Les variations légères, mais appréciables de la température de ces trois couches essentielles etcelles de leurs niveaux respectifs peuvent fournir des renseignements complémentaires sur leursorigines, leur déplacement et les modifications qu'elles subissent entre le Golfe du Lion et le canald'Ivice.

Dans le tableau ci-après, ont été portées les températures minimales des deux couches septen­trionales froides et la température maximale de la couche orientale intermèdiaire; y figurent aussiles profondeurs auxquelles se situent ces diverses températures sur les coupes considérées du nordau sud du bassin catalan,

Quitte à nous répéter. rappelons l'origine des eaux qui constituent les couches froides supé­rieure et inférieure. Elles prennent naissance dans le Golfe du Lion et ses abords (secteur cata­lan compris) où règnent. en hiver. des vents froids et secs qUI élbéllssent fortement la températurede surface et augmentent. par évaporation. la teneur en sel. Il ell résulte un accroissement de ladensité de l'eau de surface quI. tout en s'écoulant vers le sud tend à descendre aux niveaux 1I1fé­rieurs et à s'y accumuler. La coupe L4. en face du cap Creus. où la couche supérieure et la cou­che inférieure ont de la::ges contacts, a mis le phénomène en évidence.

Couche septentrionale Couche septentrionale Couche orientale

MERsupérieure inférieure inter'médiaire

CATALANECoupe n" T" Profond. T" Profond. T" Profond.

minimum (m) Ininin1um (m) maximum (m)

L4 12"90 100 12"88 1 100 13"05 200C2 12"84 200 12"88 700 13"03 300C3 J2"78 300 12"92 1 000 13"02 500C4 12"88 300/200 12"90 700 13"02 400C5 12"89 200 12"95 600 13"01 400

1

En concorda:lce avec les conditions atmosphériques, cette couche d'eau supérieure doit êtreplus froide au plein de la saison hivernale qu'à la fin, après quoi le réchauffement printanier etestival met provisoirement un terme à sa formation. Comme elle s'écoule vers le sud, on n'en ren­contre plus. à la fin du mois de juin, qu'un reliquat insignifiant dans le Golfe du Lion qu'elle a éva­cué jusqu'aux abords de la Mer catalane où elle apparaît à partir de la coupe L4. Ceci permetdéjà de se faire une idée de la vitesse qui l'anime dans son déplacement vers le sud: elle a franchitoute l'étendue du Golfe du Lion entre la An de la période de refroidissement hivernal (gui peut sepoursuivre au début du printemps) et le commencement de l'été.

D'autre part, en fonction de ce qui précède et e;1 dépit du réchauffement qu'elle peut subirau cours de son transport, cette couche supérieure d'eau septentrionale devra être d'autant plusfroide qu'elle se rencontrera plus au sud. Ceci, compte tenu de la part que cette formation reçoitin situ, le secteur côtier catalan étant comme le Golfe du Lion l'un de ses lieux d'origine. C'est eneffet ce qui se produit. En suivant les variations du minimum thermique de cette couche sur les cou­pes successives du tableau ci-dessus, on voit que de L4 en C3 ce minimum s'accentue faiblementmais régulièrement (de J 2"90 à 12°78). En outre. il s'enfonce de plus en plus (de 100 à 300 m).On remarquera ainsi que l'eau parvenue en C3 est de formation antérieure (milieu de l'hiver pro­bablement) à celle de la même couche en L4 (fin de l'hiver) et qu'au fur et à mesure de sa pro­gression vers le sud, elle coule vers la profondeur. (1)

Mais dans la partie la plus mérIdionale de la Mer catalane la température conSIdérée aug­mente de nouveau (de 12°78 à 12°89) et se situe plus près de la surface (de 300 à 200 m). Cedouble phénomène, on l'a vu, est provoqué par le relèvement du fond et le resserrement du détroitd'Ivice qui obligent la couche à remonter et à se mélanger avec les eaux susjacentes plus chaudes.

Pour les eaux septentrionales du niveau inférieur. le processus est comparable. mais la Mercatalane étant moins profonde que la partie est du Golfe du Lion, leur masse y devient moinsépaisse et leur maximum thermique se situe à un niveau moins bas. Dans le canal d'Ivice, sousJ'effet des mêmes causes que pour la couche supérieure, ces eaux profondes se réchaufent légère­ment et s'élèvent vers la subsurface. On notera surtout que la température de cette couche infé­rieure, est, sauf en L4. un peu plus élevée que celle de la couche supérieure (de 4/10" en C2 à 6/10'en CS). Elle s'est donc réchauffée davantage et ce ne peut être qu'en empruntant les calories néces­saires à la couche orientale avec laquelle elle se mélange progressivement.

En effet, cette couche orientale, qui s'enfonce peu à peu de L4 en C3. perd régulièrement, aucours de ce cheminement. quelques dixièmes de degré pour finir par être presque complète:nent absor­bée par les eaux précitées. à la sortIe d'Ivice

(1) Les mémes remJrques pourraient dre faites pal' rapport à lô coupe nord-sud (stations 322 ~ 335) à l'entrée ouestde la Mer ciJtalane.

JŒSUME DU CHAPITRE Il

Ainsi, la Mer catalane a, au début de l'été, une hydrologie très homogène qui s'individualiseau nord dans la zone intermédiaire faisant suite au Golfe du Lion et qui cesse dès qu'est franchi ledétroit d'Ivice.

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st.307 st.314 st.318 st.327 st.331 st.336. --'--- __ L ~

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1500m-

1000m -

2000m -

2500m -

FIG. 55. - lvln catalane Coupe hydrologique n" Cï (salinités).

La section hydrologique nO Cl (fig. 55 et 56) qui recoupe toutes les précédentes suivant l'axecatalan, fournit une bonne illustration résumée de la situation que les tranches successives ont per­mis de décrire.

1° La surface est tout entière dramée par LIn courant général. le courant de Catalogne. quientraîne les eaux méditerranéennes du sud-est du Golfe du Lion dans le chenal catalan. A ces eauxd'assez forte salinité, se joignent celles du courant du Rhône (grossies des apports côtiers ibéri­ques) à l'ouest, et celles du courant atlantique à l'est; leur conjonction provoquant une dessalureprogressive des eaux méditerranéennes axiales,

2" Le courant de surface coule sur une eau de transition qui devient très vite, par ses valeursthermohalines, la couche d'eau septentrionale supérieure, récente, dont on a eu l'occasion, dans lespages précédentes, de préciser l'origine. Cette couche, par laquelle passe un minimum thermiqueaux niveaux de 200/300 m est, en cette saison, caractéristique de l'hydrologie catalane. La coupeCl (fig. 56) mon tre bien en effet, q u' elle ne s'individualise q u'à partir de l'entrée nord de cette mer(station 331) et qu' elle accentue sa puissance vers le sud.

- 54-

3" Au-dessous de cette couche septentrionale supérieure, intervient, vers 300/500 m, suivantle lieu, la nappe orientale que signale d'un bout à J'autre de la figure 56 un maximum thermiquepassant entre les isothermes de 13°. Elle subit l'influence des eaux septentrionales entre lesquelleselle s'interpose et de ce fait devient. par endroit, assez floue.

Cette couche intermédiaire d'eau orientale qui s'épand en Mer catalane y pénétre par le nord­est: la figure 55 montre qu'elle se rattache à une formation complexe qui, dans ce secteur nord­est, intéresse la profondeur jusqu'au~delà de 1 000 m.

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2500m -

FIG. 56. - Mer catalane. Coupe hydrologique n" C7 (températures). Les croix situent le maximumthermique de la couche orientale, les tirets le minimum des couches septentrionales récente etanciE'nne.

4" La nappe d'eau orientale intermédiaire repose sur la masse des eaux septentrionales infé­rieures. anciennes, par lesquelles passe un second minimum thermique. Cette masse apparaît. saufexception, au-dessous du niveau des 500 m et occupe la plus grande partie du chenal catalan. Elles'écoule elle aussi vers le sud, mais avec, sans aucun doute. beaucoup plus de lenteur que les eauxsusjacentes, en raison de sa densité élevée.

5" Enfin, à partir de l 800/2 000 m, là où la Mer catalane dépasse une telle profondeur. setient J'eau de fond avec une température supérieure à 13".

-- 55 -

CHAPITRE !lI

LA MER D'ALBORAN ET SES ABORDS

Les recherches concernant cette partie de la Méditerranée couvrent la mer d'Alboran propre­ment dite et le secteur qui la prolonge à l'est jusqu'à une ligne joignant les parages de Ténès surla côte algérienne, au canal de Majorque. C'est probablement la plus étudiée sinon la mieux con­nue des régions dans lesq uelles le « Président-Théodore-Tissier » a tracé ses itinéraires. La carte

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fiG. 57. - Mer d'Alboran. Carte des stations et des coupes hydrologiques faites au mois dl' juin 1957.

de la figure 57 indique la répartition des stations faites au cours du mois de juin 1957, ainsi que descoupes hydrologiques utilisées dans la deuxième partie de ce chapitre.

Les résultats qui en ont été tirés permettent d'avoir une vue d'ensemble de la situation hydro­logique. au premier abord fort complexe. de ce bassin par lequel s'opèrent les échanges entre la

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fiG. 58. - Mer d"Alboran. lsohalines à 5 m

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- 57

Méditerranée et l'Atlantique. Ils montrent aussi que s'y retrouvent les mêmes éléments constitutifsde l'hydrologie profonde de la Mer catalane et du Golfe du Lion : eaux septentrionales et eauxorIentales auxquelles s'ajoute, en surface, l'eau atlantique dont le rôle est ici considérable.

1" Carte des salinités et t.empératures.

A 5 mètres (fig. 58 et 59). Tout cet ensemble est caractérisé par des salinités très basses, infé­rieures à 37.00, sauf dans la partie orientale, entre Carthagène et Oran. On peut dire que cetterégion sud-occidentale de la Méditerranée est tout entière recouverte d'eau atlantique amenée parle courant de surface qui vient de l'océan. I\éanmoins, ce recouvrement n'est pas uniforme et la merd'Alboran peut être, sous cet aspect, divisée en secteurs, les uns presque totalement atlantiques, lesautres où se laisse percevoir l'influence des eaux méditerranéennes sous-jacentes plus salées.

1° A partir du détroit de Gibraltar, aux eaux à 36.20 très diluées et dont l'origine est due, enpartie tout au moins, à l'upwelling qui en cette saison intéresse la côte atlantique marocaine y com­pris les parages de Tanger, se dessine en direction du cap des Trois Fourches le courant atlanti­que dont le sens général est indiqué par les isohalines de 36,40 et 36.45.

2" Sur le versant andalou et de manière moindre dans le golfe de Tétouan, l'augmentationde la salinité (jusqu'à 37.00 dans la baie de Malaga) et l'allure des isohalines de part et d'autredu courant atlantique, traduisent l'existence d'un vaste remous dans lequel interviennent les eauxde la subsurface mélangées à ceJJes de ce courant.

3" A l'est du seuil d'Alboran, les eaux atlantiques se partagent en deux branches: l'une versl'Espagne où il faut atteindre le cap de Palos pour trouver une salinité supérieure à 37.00, j'au­tre le long du versant algérien, où les eaux inférieures à 36.70, après un étranglement dans les para­ges d'Oran, s'étendent en écharpe à l'est et au nord-est entre la côte algérienne et le versant suddes Baléares.

Cette division en deux bras de l'eau atlantique se fait de part et d'autre d'une zone hydro­logique allongée dans l'axe du bassin, entre Carthagène et Oran, où l'allure concentrique des iso­halines et l'élévation de la salinité (37.00 à 37.35) font penser à la fois à un mouvement cyclo­nique et à une montée en surface des eaux sous-jacentes plus salées.

Quoique moins parlante, la carte des tem pératures (fig. 59) concorde avec celle des salinitéset laisse transparaître la situation ainsi décrite. On remarquera sur cette carte, le rôle que, dès lasurface, joue le seuil d'Alboran dans l'hydrologie de cette région. Il est une véritable ligne dedémarcation thermique entre la mer d'Alboran sensu stncto et le bassin ibéro-algérien : dans lapremière la température est inférieure à 20°, dans le second elle est partout supérieure à ce chiffre.

A 50 mètres (fig. 60 et 61), le seuil d'Alboran fait, avec plus de netteté encore, la démarca­tion entre les deux bassins précités, dans lesquels les phénomènes observés en surface sont égale­ment plus accentués.

A l'ouest, les isohalines, tout en évoquant par leur tracé plus ou moins concentrique un mou­vement tourbillonnaire intéressant l'ensemble de la Mer d'Alboran. séparent celle-ci pour moitiéen Ulle zone sud. de caractère purement atlantique (36.40 à 36.50) et une zone nord, dont la sali­nité relativement forte (37.20 à 37.40) est le résultat du mélange de l'eau atlantique et de l'eauméditerranéenne sous-jacente.

Sans vouloir aller trop loin dans l'interprétation des courbes, le contraste entre ces deux zonesest ~i évident, notamment à l'entrée du détroit de Gibraltar, qu'il fait penser à une remontée deseaux profondes en ce dernier point et à leur rebroussement le long du versant andalou avecinflexion vers le cap des Trois Fourches. La concordance entre les températures et les salinités estparfaite. Aux salinités atlantiques du versant sud correspondent des températures de 15" à 16"5;à celles des eaux de transition du versant nord, des températures de 14° à 14°5 qui trahissent bienl'influence de ['eau profonde.

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- 59-

A J'est du cap des Trois Fourches et d'Alboran les isohalines s'orientent de manière à séparerce bassin oriental en deux systèmes hydrologiques en opposition, certainement animés J'un et J'au­tre d'un mouvement giratoire.

Le plu~ proche du seuil d'Alboran est constitué par les eaux atlantiques à peine mélangées(salinité 36.:>0 à 36.70, température 16° à 17°) : il s'appuie sur la côte africaine et s'étend vers lenord jusqu'aux abords du cap de Gates. L'autre est formé par la remontée des eaux méditerranéen­nes, déjà apparente en surface. entre Carthagène et Oran, Ces eaux bien qu'étant encore mélan­gées accusent l'influence de la profondeur par leur salinité de 37.70 à 38,10 et leur températurede 13°29 à 14° qui contrastent fortement avec celles du système atlantique voisin.

Ces eaux méditerranéennes toujours isolées au centre du bassin. parviennent au sud jusqu'auxabords de la côte oranaise qu'elles dégagent plus à J'est où elles cèdent la place au courant atlan­tique qui peut s'étaler largement vers le nord-est.

A 100 mètres (fig, 62 et 63). Les cartes, celles des salinités surtout, offrent sensiblement le mêmeaspect qu'à 50 m. Mais, comme il est naturel, les salinités sont plus fortes et les températures plusbasses.

Le seuil d'Alboran continue à servir de barrière hydrologique entre les deux bassins est et ouest.et chacun de ceux-ci se partage toujours aussi nettement en un secteur atlantique encore franc endépit de la profondeur (salinit.é : 36,60 à 36,90, température : 14°5 à 15°5) et un secteur de transi­tion où les eaux profondes manifestent désormais leur prépondérance (salinit.é supérieure à 38.10/38.20, température in férieure à 13°5).

A 200 mètres (fig. 64 et. 65). Les traits principaux des niveaux supérieurs persistent. mais lechangement devient sensible : le caractére des eaux méditerranéennes profondes (eaux septentrio­nales) s'est précisé et leur domaine étendu, tandis que celui des eaux atlant.iques s'est restreint.Le 36' paralléle qui passe à peu prés par l'axe de la Mer d'Alboran. sépare grosso modo ces domai­nes respecti fs.

Au nord, se trouvent des eaux de type septentrional bien défini avec une salinité de 38.30/38.40 et une température voisine de ou inférieure à 13".

Au sud, on a une eau de mélange dans laquelle les isohalines de 37.50 à 38.00 et les isother­mes de 13°10 à 13°50 dessinent, de part et d'autre des Trois Fourches un grand arc de cercle quimarque J'importance que présentent encore les eaux atlantiques à cette profondeur et la directionvers J'est et le nord-est du courant qui les emporte.

A 400 mètres (fig. 66 et 67). L'influence des eaux atlantiques a totalement disparu. Partoutrègnent des eaux méditerranéennes de salinité voisine de ou supérieure à 38,40 et de températureproche de ou inférieure à 13°, Mais malg ré cette tendance à "homogénéité. on peut encore observerd'appréciables différences à ce niveau.

Le seuil d'Alboran affecte toujours J'hydrologie de la région: marqué par J'isotherme de 13"et une salinité de 38,38, il rompt la continuité de la couche d'eau à 38.40 et plus, Celle-ci, dans laMer d'Alboran proprement dite. où elle bute sur le seuil de Gibraltar, a un caractère septentrionalplus affirmé (température inférieure à 1]0) que dans le bassin ibéro-algérien (température supérieureà 1]0). En outre, les noyaux à 38.46 et à 38.44 qui pointent respectivement à l'ouest et à l'est d'Al­boran montrent J'apparition, à ce niveau, d'une eau de type oriental.

Au-dessous de 400 m, les fonds sont trop irréguliers et les stations insuffisamment nombreu­ses pour permettre de dresser des cartes bien représentatives de la répartition des couches. Unesérie de coupes transversales d'est en ouest, puis une coupe axiale. vont fournir des renseignementscomplémentaires sur J'hydrologie profonde de cette région. la plus occidentale de la Médit.erranée.

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-04

2" Coupes hydroJo;:!:ique~.

La coupe n° C6 (fig. 53 et 54) a déjà montré qu au nord de ce secteur. non loin du canald'Ivice, on a :

a) En surface. sur près de 200 m d'épaisseur. une couche fortement influencée par les eauxatlantiques longeant le versant sud de cette île.

b) En profondeur des eaux septentrionales (température inférieure à 13") sorties de la Mercatalane par le détroit d'lvice.

Avec la coupe nU Al (fig. 68 et 69), on va voir quelles eaux on rencontre entre Ténès sur lacôte algérienne et Dragonera dans le canal de Majorque. soit sur une section complète du nord ausud du bassin.

a) D'abord, en surface (fig. 68 B), s'impose le courant atlantique avec les isohalines de 36.60à 37.00. appuyées sur la côte algérienne au sud (station 300-301). Il atteint 200 m de profondeuret prolonge même son influence plus bas encore puisque les salinités, faibles, de 37.10 à 38.00 plon­gent au-dessous de ce niveau.

Au nord. le canal de Majorque est lui aussi occupé par une branche de ce cOurant atlantiquequi. moins puissante que la précédente mais faiblement sillée elle aussi (inférieure à 37.00), circulele long du versant sud des Baléares ainsi que l'ont indiqué les cartes du paragraphe 1.

On voit bien sur la figure 68 comment ces deux rameaux atlantiques se trouvent séparés dansla partie centrale de la coupe par le dôme d'une masse d'eau montée de la profondeur et dontla salinité dépasse 37.20 en surface. 38.00 à 100 m et 38.30 à 200 m (stat.ion 302).

b) En dehors des eaux de surface, presqu'exclusivement atlantiques, cette coupe n'est pas sansanalogie avec la coupe Cl, fait.e à l'entrée nord-est de la ~vrer catalane. On peut d'ailleurs noterque ces deux sections sont dans une situation symétrique par rapport aux Baléares, largement ouver­tes. l'une au nord l'autre au sud, sur le bassin algéro-provençal. Il n'est donc pas surprenant queJe ur hydrologie présente beaucoup d'analogie. compte tenu des variations dues à la latitude. Aussiretrouvera-t-on sur cette coupe Al les mêmes couches d'eaux septentrionales, supérieure (récente)et inférieure (ancienne). ainsi que les eaux orientales, mais elles n'auront pas, cela va de soi, lamême puissance, notamment aux niveaux de la subsurface : hien définies au nord, elles seront plusfloues au sud.

On examinera en premier lieu les t.empératures, souvent plus significatives, dans ces régions,que les salinItés.

Sous les eaux atlant.iques ou d'influence at.lantique. les isothermes ne dessinent pas ici, commeen ~vrer catalane, les limites d'une couche septentrionale supérieure. Mais un minimum thermiques'esquisse, qui passe par des températures de 13" vers 200 m sur le versant des Baléares, à 13°05par 300 m. du côté oranais, trop fortes par conséquent pour conférer à l'eau de ces niveaux lecaractère franc de la couche septentrionale supérieure, telle qu'elle a pu êt.re définie précédem­ment. Néanmoins, l'existence même de ce minimum thermique implique la présence de cette cou­che, qui après avoir traversé le bassin occidental, à rest des Baléares. s'est fortement dégradéesous l'influence des eaux atlantiques de température élevée et de salinité basse qui règnent au voi­sinage de la côte d'Afnque.

Il en est de même de la couche onentale qui se situe immédiatement au-dessous de la nappeseptent.rionale supérieure. A l'exception d'un noyau à 38.45. par 500 m (station 302). rien ne l'in­diquerait si un maximum thermique, léger mais réel, ne pouvait être tracé entre 300 m sur la côtedes Baléares (13"09) et 400/500 m su l'celle d 'A friq ue (1Y 12). Il est la mani festat.ion de cette cou-

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FIG 68. - M"r d'Alboran. Coupe hydrologique n" Al (salinités)

che orientale, réduite ici à l'état d'un reliquat après avoir progressé elle aussi du nord au sudau large des Baléares.

Au-dessous du niveau de 500 m, la situation est plus tranchée; s'enracinant en profondeur.un dôme d'eau chaude et salée de type oriental très net. sur lequel on va revenir, tend à séparer

5

- 66-

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FIG. 69. _. Mer d'Alboran. Coupe hydrologique n° Al (températures). Les croixsi/lient le maximlIl7l thermique de l'eau orientale, les tirets les minimum desdeux couches septf'ntrionales supérieure et inférieure.

en deux masses latérales distinctes les eaux septentrionales inférieures. La plus septentrionale deces masses, calée sur le socle des Baléares entre 600 et l 700 m, se signale par des températuresinférieures à 130 et tombant même, au point le plus froid (par l 000 m à la station 303), à 12°89.A cette masse doivent être attribuées les salinités de 38.36/38.37 qui, le long de ce socle. s'enfon-

- 67-

cent au-delà de 1 500 m. Il s'agit donc bien d'eaux septentrionales anciennes qui ont pu cheminerlibrement depuis le secteur français jusqu'à ce point" sans subir aucun mélange.

La masse méridionale, beaucoup plus restreinte, s'appuie sur la pente africaine..Moins froide(12°98) et plus salée (38.44) elle est, en ces lieux. affectée par son mélange avec les eaux orientalesprofondes.

Mais si ces deux masses d'eau septentrionale apparaissent bien séparées par l'artifice destracés isothermiques, en fait une relative continuité persiste entre elles. C'est ce qu'indique la sali­nité de 38.40/38.41 qui les relie au-dessus du dôme des eaux orientales profondes: elles ne cons­tituent qu'une seule et même formation dont le type septentrional intact jusqu'au sud des Baléaresest altéré plus loin au contact des eaux orientales profondes.

Ces dernières ont la température et la salinité élevée qui définissent ce type hydrologique surl'ensemble du bassin occidental. Le premier de ces facteurs est à 13° 10 par 700/800 m, croît régu­lièrement pour atteindre 13"20 à 1 500 m et se maintient à ce chiffre jusqu'à 2000 m pour le moins(l'absence d'observations au-delà de 2 000 m ne permettant malheureusement pas de fixer ses limitesvers le fond). Parallèlement. la salinité élève son taux de 38.47 à 1 500 m jusqu'à 38.49 entre1 600 et 2000 m. Cette eau orientale profonde, qui vient de l'est, exerce une grande influence surles eaux de la pente algérienne qu'elle porte à une salinité uniforme de 38.44, entre 500 et 2 000 m.

Coupe nO A2 (fig. 70 et 71). Cette section. qui a le même point de départ que la précédentesur la côte algérienne mais s'incline au nord-ouest jusqu'au cap de Palos, fait apparaître une situa­tion à peu près semblable en surface et subsurface. mais différente en profondeur.

a) Le courant atlantique se signale au sud, par une salinité inférieure à 37.00 jusqu'à 200 menviron.

b) Puis sous des eaux de transition peu épaisses. un premier minimum thermique correspondau même niveau que précédemment, soit entre 200 et 300 m, à la couche septentrionale supérieuretout aussi dégradée qu'en Al, mais rendue plus apparente par le tracé de l'isotherme de 13°05.

c) Immédiatement au-dessous, entre 300 et 600 m, le maximum thermique qui s'inscrit dansl'inflexion des courbes de 13° 10 et 13°05, de même que la salinité de 38.46 à la station 299, sou­ligne, plus nettement qu'à l'est. la présence de la couche d'eau orientale, constante à ce niveau.

d) Ensuite. les eaux septentrionales inférieures constituent une couche continue mais d'épais­seur variable suivant la latitude. Sur la figure 71. les deux isothermes de 13° la circonscrivent etle minimum thermique passant entre ces deux lignes donne une indication de son niveau moyen(900 à 1000 m du nord au sud). Sur la côte algérienne et jusqu'au centre de la coupe, cette couche.plutôt mince (200 m environ), est assez affectée par son mélange avec les eaux orientales ainsiqu'en témoigne sa forte salinité (38.44). Mais sous le cap de Palos, sa puissance atteint un millierde mètres (entre les niveaux de 500 et 1 500 m) ; on y relève une salinité de 38.38/38.39 et unetempérature anormalement basse (jusqu'à 12°52/12"59 entre 900 et 1000 m, station 296) qui luiconfèrent le caractère bien défini d'eau septentrionale.

Nulle part ailleurs, au sein de cette couche. une tempèrature aussi basse n'avait été rencontréeet l'on peut s'interroger sur une telle anomalie, en un lieu aussi méridional; ceci d'autant plus quela densitè de la masse intèressée (29.10/29.13) su périeure à celle des ea ux du dessus (29.06) et deseaux du dessous (29.02/29.06) montre qu'elle est en équilibre instable. Il faut donc bien admettrequ'on se trouve là en présence d'un phénomène de descente (cascading) d'eau superficielle del'hiver précédent qui roule lentement le long de la pente continentale du cap de Palos.

e) Autre différence de cette coupe, par rapport à la précèdente: les eaux orientales axialesne s'y retrouvent pas en profondeur. On voit à leur place une formation dont la température de13°05/13°07 et la salinité de 38.39/38.40 correspondent aux caractères par lesquels est définie« l'eau de fond » méditerranéenne. Comme les eaux de type oriental profond se retrouveront plusà l'ouest sur la coupe suivante, on ne peut guère faire plus que constater la relative complexitéde l'hydrologie en ce secteur que les cartes de 5 à 400 m nous ont montré comme étant le sièged'une remontée puissante des eaux profondes.

- 68-

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PIG. 71. -- Mer d·Alboran. Coupe hydrologique n" A2 (températures). Les croix situent le maximumthermique de l'eau orientale. les tirets les minimum des deux couches septentrionales supérieureet inférieure.

- 70

Coupe nU AJ, entre le cap Falcon (Algérie) et le cap de Gates (Espagne) (fig. 72 et 73).Cette section qui nous rapproche du seuil d'Alboran est à la limite- de la zone affectée par lamontée des eaux profondes.

En dehors de la surface, où l'eau atlantique s'étend de maniére visible d'un bout à l'autre,jusqu'à une centaine de mètres en profondeur. la concordance entre les salinités et les tempéra­tures est encore moins nette que sur la coupe A2.

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FIG. 72. - Mer d·AlboraTl. Coupe hydrologique n" A3 (salinités)

On considèrera d'abord et surtout la figure 73 dont les isothermes plus ou moins imbriquéestraduisent l'influence qu'exercent J'une sur l'autre les formations hydrologiques des versants nordet sud de cette région.

Au nord. à partir de 200 m, règnent des températures de type septentrional (inférieures à 13°),au sud, des températures de type oriental (supérieures à ] 3°). Les couches d'eau que les iso­thermes permettent de dégager, s'interpénètrent plus qu'elles ne se superposent. Mais la coupereste assez nette pour qu'on y reconnaisse les trois couches rencontrées en toutes occasions, sen-

71 -

siblement aux mêmes niveaux, depuis les rivages du Golfe du Lion:

a) les deux couches septentrionales, supérieure (au niveau de 200/300 m) et inférieure (entre700 et 1 000 m) très développées sur le versant espagnol et dont le caractère s'atténue versJ'Algérie;

b) la couche orientale, intercalée entre les deux autres (vers 500 m) bien marquée sur le ver­sant africain et s'afFaiblissant vers le nord,

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FIG. n. - Mer d'Alboran. Coupe hydrologique n° A3 (températures). Les croix situent lemaximum thermiaue de l'eau orientale, les tirets les minimum des deux couches septen­trionales supàieu~e et inférieure.

Quant aux salinités, supérieures à 38,40 à partir de 400/500 m et augmentant en profondeurjusqu'à 38.55 (station 292) vers 1 500 m, elles ne s'accordent pas, comme sur la plupart des coupesétudiées plus haut, avec les températures, On en concluera donc que les eaux qui s'écoulent entrela subsurface et 1 500 m tout en gardant une prédominance du type septentrional sur le versantespagnol et du type oriental sur celui de J'Afrique, s'interpénètrent et par conséq uent se melan­gent plus ou moins en ce secteur où s'exercent d'importants mouvements de divergence,

-72-

Coupes n° A4 et nO A5 (fig. 74 et 75. 76 et 77). Sur ces deux coupes situées non loin runede l'autre, de part et d'autre d'Alboran, les fonds n'atteignent guère qu'un millier de mètres ausud, entre l'îlot et le cap des Trois Fourches, et 1 500 m au nord. Cette bathymétrie n'est pas sans

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100 m-

200m-

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~ ~' WFIG. 74 .- Mer d'A/boran Coupe hydrologique n" A4 (salinités).

influence sur les eaux qui franchissent ce seuil. Mais d'un point de vue plus général. en dehors dela couche superficielle entièrement constituée par la nappe atlantique, on retrouve sur rune etl'autre tranche la structure hydrologique déjà observée en Mer catalane, et par là-même rinfluencedes courants qui en proviennent.

Cette hydrologie se caractèrise toujours par deux minimum thermiques, run vers 300 m, l'autrevers 700 m, plus ou moins horizontaux en A4 et obliques. parallèles au fond. en AS. entre lesquelss'interpose le maximum qui traverse une couche à 13",

- 73-

Une corrélation existe entre ces différences thermiques et la salinité: le maximum précité passepar une couche, à 38.45/38.46 en A4 et 38.42 en AS. d'eau orientale, au-dessus et au-dessous delaquelle sont les eaux septentrionales à 38.30/38.38.

st.281

500m-

1000m-

1500m -

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50m=

100m-

200m-

FIG. 75. - Mer d'Alboran, Coupe hydrologique nU A4 (températures), Les croix situent le maximumthermique de l'eau orientale, les tirets les minimum des deux couches septentrionales supérieurect inférieure.

En AS, c'est-à-dire immédiatement à l'ouest de la crête d'Alboran. chacune de ces trois cou­ches perd un peu de sa salinité sur Je versant ibérique, sous l'effet. on peut le supposer, du fran­chissement du seuil qui en mélange plus ou moins les eaux,

,t.275,t.276

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100 m-

200m-

1000m -

1500m-

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,t.275,t.276,t.277

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100m-

1000m-

1500m-

FIG. n. - Mer d'Alboran. Coupc hydroloyique n" A5 :r:'mperaturcs) Le.' crou: situent le f1lélXimut/1thermique de l'cau orientale. les tirets les ,m ninlllm des deux couches septentrionales superieurect in{erieure.

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1S00m-

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A

It.270

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1t.271

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,t.274

200m­

FIG. 78. - Mer d'Alboran. COllpe hydrologique n° A6 (salinités).

SOOm -

1000m-

1S00m-

st.270

A

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200m- ---- --J.~IG. 79. - Mer d'A/boran. Coupe hydr%yique nU A6 (temperatures). Les croix situent le

maximum thermique de t'eall orient·ale. les tirets les minimum des deux couches septen­trionales superieu!'" et inferieure.

- 76 -

Coupes n" A6, du cap Maure à Motril et n° A7, de la baie de Tétouan à Malaga (fig. 78 et79, 80 et 81). Ces deux coupes mettent en évidence d'abord la puissance du courant atlantique ensurface. En A6. les eaux océaniques, inférieures à 36.50, ont près de 100 m d'épaisseur sur le ver­sant marocain et, bien qu'aux niveaux inférieurs elles se concentrent rapidement, leur effet estressenti jusqu'au delà de 200 m sous lesquels plonge l'isohaline de 38.00 (fig. 78 B).

500m-

1000m -

st.269 st.268 st.267 st.266 st.265

st,269

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B ..---- 38.30~---------200m-

100m -

fiG. 80. - Mer d·Alboran. Coup!' hydrologique n" A7 i'ulinlté.')

Sur la coupe Al. plus rapprochée du détroit de Gibraltar, le phénoméne, cela va de soi, estencore plus caractéristique. L'eau atlantique inférieure à 36.50 atteint 100 m dans la partie cen­trale avec un important noyau inférieur à 36.40 qui marque l'axe du courant.

En profondeur, sur les deux sections, le domaine des eaux septentrionales s'étale d'un bord àl'autre. Mais par suite du relèvement des fonds et de la proximité de l'étranglement de Gibraltarpar lequel elles s'écoulent, ces eaux ne présentent plus une couche supérieure et une couche infé­rieure nettement individualisées, L'isotherme de 13" qui indique leurs limites débute à 200 m sur lecôté espagnol, puis vers le centre décrit une inflexion qui peut ètre interprétée comme l'ultime mani­festation d'une différenciation que leur mélange a désormais pratiquement effacée.

77-

En A6. une étrOIte couche d'eau orientale à 38.46 s'allonge au sein de ces eaux septentrio­nales vers le versant africain. par profondeur de 300 à 400 m.

Au-dessous de 900 m. la température remontant à 13" et s'associant à une salinité de 38.42.indique que l'eau de fond dans ce secteur terminal est mélangée elle aussi.

st.269 st.268 st.267 st.266 st. 265

A

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1000m -

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100m-

200m -

fIG. 81 - Mer d'A/bora,., COllpe hydrologique n" Aï (temperatlLres).

Dans la partie profonde de la coupe A 7. on ne voit pas augmenter la température près dufond; en revanche un noyau de salinité supérieure à 38.50 occupe entre 500 et 900 rn le bord sudde la fosse, point extrême d'aboutissement des eaux de type oriental.

Il n'est pas inutile de signaler enfin que. dans le détroit. aux stations 263 et 262, à partir de500 m pour la première et de 400 m pour la seconde, la température inférieure à 13° montre queles ea ux septentrionales conservent leur caractéristiq ue thermiq ue jusqu'a ux abords du cap Maro­qui. Elles la perdent à leur entrée dans l'océan (station 261) où la température minimum atteint13°01 et la salinité 38.19 seulement, à la profondeur de 200 m. L'influence conjuguée du fluxatlantique et du seuil très relevé en cet endroit accélère donc leur mélange. Elle leur laissera tou­tefois une densité suHisante pour plonger rapidement dès que le seuil aura été franchi,

-- 78 -

st.29Bst.295st.292st.258 st.261 262 263 st.267om - --''--,------'--,-'-------'--'----"----'---y--rJ...-.,,;:----'----:r'-----'----,--'---------'---

1000m-

A

2500m-

2000m-

1500m-

FIG. 82. - Mer d'Afboran. Coupe hydrologique n Q A8 (salinites).

La coupe nO A8 (fig. 82 et 83). qui. dans l'axe de la mer d'Alboran, va de l'océan à la zone de« remontée» sise entre le cap de Palos et Oran, recoupe et résume les tranches successives. quiviennent de montrer les variations manifestées d'est en ouest par l'hydrologie de cette région occi-

A

st.258

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st.261 262263 st.267

- 79-

st.292 st.295 st.298

st.2981

FIc.. 83. - Mer d'Alboran Coupe hydra/apique n"' AS (tempàatl1res).

dentale. On y observera surtout le soulèvement des ondes que provoquent les seuils de Gibraltaret d'Alboran et qui est répercuté jusqu'à la surface (fig. 82 B).

- RO-

HESlJME ET C.ONCLUSIONS DU C.HAPITRE 1lI

On retrouve dans la mer d'Alboran et ses abords les mêmes éléments principaux qu'en Mercatalane et plus au nord, mais avec certaines modifications de leurs caractères respectifs. Se sontaussi modifiés les rapports que ces éléments ont les uns avec les autres.

JO Les eaux atlantiques ont ici un rôle très important. Elles recouvrent. en fait, toute la Merd'Alboran, mais leur courant principal s'incline vers la côte africaine où il s'enfonce jusqu'à100/200 m de profondeur. La crête d'Alboran influe sur son cours et probablement sur son débit,en provoquant une remontée des eaux sous-jacentes. Mais c'est surtout entre le cap de Palos etOran, où une puissante venue en surface des eaux profondes se développe, que les eaux atlantiquesmodihent leur allure. Elles se divisent et leur branche principale, un temps resserrée sur la côtealgérienne. s'élargit en éventail vers l'est et le nord-est jusqu'au bord méridional des Baléares.

2u Les eaux septentrionales. toujours présentes dans la Mer d'Alboran, l'atteignent par deuxvoies:

a) le canal d'Ivice (on a vu dans le chapitre II. de quelle manière) ;

b) le secteur com pris entre les Baléares qu'elles contournent à l'est, et l'Algérie.

Leur formation, qu'il s'agisse de la couche supérieure ou de la couche inférieure, conservemieux ses caractéristiques sur le versant ibérique, où dans certains cas même, comme au cap dePalos, elles les renforce, que sur le versant africain où elle s'altère fortement, pour la couchesupérieure surtout, par mélange avec les eaux sus- et sous-jacentes.

]0 Les eaux orientales se comportent en cette région sud-occidentale comme en Mer catalane.Leur couche intermédiaire se rencontre d'une manière à peu près continue vers la profondeur de500 m entre les deux couches septentrionales, mais ses eaux sont parfois très mélangées. Il en estde même de la formation profonde qui par ses caractères thermique et halin est elle aussi dutype oriental. Puissante et bien individualisée à l'entrée du bassin alborannais, comme elle l'estaussi à celle de la Mer catalane, elle y perd de même, vers l'ouest, son importance.

-- })1 -.

CHAPITRE IV

conSE OHIENTALE

Une série de seize stations a été faite, du 15 au 20 Juillet, entre la Corse orientale et le 10' mé­ridien. suivant cinq lignes perpendiculaires à la côte (fig. 84).

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T4385 386 387

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rlG. 84. Corse orientale. Carte des stations et des coupeshydrologiques faites au mois de }uillct 1957.

Les données recueillies ont permis de tracer des coupes et des cartes qui renseignent sur l'hy~

drologie de ce secteur nord-tyrrhénien et. dans une certaine mesure, sur les échanges qui se pro­duisent par le canal de Corse et les bouches de Bonifacio, en cette période de l'année.

82 -

Contrairement à l'ordre suivi dans les trois préccdents chapitres, on commencera par examinerles coupes hydrologiques plus démonstra tives que les Glrtes, et d'abord la coupe T 1, depuis lemilieu du canal du cap Corse jusqu'au voisinage de la côte sarde. à peu de chose près suivant l'axede la cuvette que dessine. en ces lieux, la rvler tyrrhénienne. On aura ainsi une première vue dela distribution des salinités et températures dans cette région que IELSE, (1912) considère commeune voie par où les eaux orientales de la Tyrrhénienne s'écoulent dans le golfe de Gênes.

st.397st.389st.386

.58

st.380

500m -

600m-

700m -

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st.374 st.380 st.386 st.389 st.397

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200.- B / ~ - /:-50,,- "'- mFIG. 85. - Corse orien[ale. Coupe hydrologique nO Tl (salinités)

Coupes nO Tl (fig. 85 et 86). Les isohalines font apparaître de fortes différences du nord ausud et de la surface au fond.

A partir du canal du cap Corse, une eau peu salée (37.95 à 38.10) s'étend vers le sud en unecouche superficielle bien individualisée. D'abord épaisse d'une centaine de mètres entre le capCorse et Capraia (station 374). elle s'amenuise en progressant dans le canal et n'a plus que50 m à la station 386. En raison de sa teneur en sel peu élevée, cette eau ne peut appartenir qu'àla branche du courant atlantique qui, à l'ouest de la Corse, chemine en direction du golfe ligure (1).

Il est bon d'indiquer ici que d'après l'étude dynamique de TROTTI (1954) cette eau d'origine atlan-

(1) L'appartenance de cette couche superficielle peu salée au système du courant atlantique a été vérifiée par lesobservations de la campagne d'automne 1958 qui seront publiées ultérieurement.

- ~j-

tique pénètrerait directement dans le golfe de Gênes, s'infléchir<Jit vers la côte toscane et après avoircontournè !"île d·Elbe. ressortirait par le détroit du cap Corse.

Sans vouloir infirmer les résultats de TROTTI. il semble bien que dans le cas présent les chosesse passent différemment. Les salinités. dégressives de l'extrémité du cap Corse vers le sud et l'est,compte tenu du nombre peut-être insuffisant des stations. montreraient plutôt. qu'en juillet, cette eaus'écoule directement dans le canal en doublant le cap et qu'elle se propage vers le sud jusqu'au­delà du 42' de latitude en perdant progressivement son caractère atlantique.

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SOOm-

GOOm-

700m-

aOOm- A900m-

It.374Om- 1

SOm:

100m-

.58

It.3971

FIG. 86. - Corse orientale. Coupe hydrologique nO Tl (températures).

Sur le seuil du détroit cap Corse-Capraia. la salinité, entre 100 et 300 m, est celle d'une eaude mélange à 38. J0/38.25 qui, comparée aux eaux plus méridionales, témoigne de l'influencequ'exerce jusqu'au fond cette couche d'origine atlantique.

Plus au sud, la surface conserve le car<Jctère d'une eau de transition (38.20/38.30) jusqu'à uneprofondeur de près de 200 m, On notera (fig. 85) que dans la partie la plus méridionale du secteurétudié, s'in sère, très près de la surface, une venue d'eau nettement plus salée (38.37/38.39).

Au-dessous de la couche de surface, au sud de la coupe, la salinité atteint rapidement 38,45il 38.50, vers 200 m, puis 38.60 aux niveaux de 300 à 500 m. Ce sont les eaux orientales ou inter­médiaires de NIELSE . Leur salinité, au-dessous de cette profondeur. décroît très légèrement (38.58)pour retrouver près du fond un taux de 38.63. Cette masse d'eau très salée provient évidemment

- IH-

du sud; elle occupe la presque totalité de la cuvette corso-toscane et va buter sur le seuil du canalcorse sans le franchir, apparemment.

La répartition des tem pératures (fig. 86) concorde avec celle des salinités. A l'excephon des]00 premiers mètres qui donnen t des isothermes à peu près parallèles et serrées (24° à ]4'). l'en­semble du secteur ne présente plus, du haut en bas, que de très faibles différences thermiques (de13°60 à 13°47) . C'est la masse d 'eau circonscrite par les isothermes de 13°60 et ] 3°55 qui estsurtout à considérer. Avec un noyau plus chaud (13°72) vers 200 m, elle s'enfonce jusqu'à 400/500 m dans la partie sud du secteur puis s'amenuise vers le nord jusqu'à disparaître. Corrélati­vement à la salinité de 38.50 à 38.60, cette température de ]3°55 à 13°70 doit être prise commecaractéristique de l'eau orientale de ce secteur tyrrhénien. Cette eau orientale ne mérite qu'à peineici la dénomination d'eau intermédiaire si justifiée plus à l'ouest. car, en fait, elle remplit, à l'excep­tion du cana] du cap, toute la cuvette, J'eau du fond avec sa température de 13°47/13°50 et sasalinité de 38.58/38.63 ne se différenciant pratiquement pas d'elle.

Une série de cinq coupes transversales du nord au sud complètera ces données et vérifierala pénétration des eaux superficielles du canal du c.ap jusqu'à mi-hauteur de la grande Ile. ainsique la progression en profondeur des eaux orientales vers Je nord.

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300m-

400m-

200m-

FIG. R7 et 88. - Corse orienta/co Coupe hydrologique n° T2(salinités ct tempécDtuces).

COllpe n" T2, entre le cap Corse et Capraia (Fig. 87 et 88). Dans ce détroit, dont la profondeurn'atteint pas 500 m, la surface, jusqu'à une cinquantaine de mètres, est envahie par des eaux infé­rieures à 37,95 et même à 37.90 (37.83) près du cap Corse. Cette faible salure renseigne sur leurorigine. Elles ne peuvent guère provenir que d'une branche du courant atlantique qui, des Baléares

- iS5-

au nord de la Corse, traverse, en direction nord-est, le bassin occidental. Dans ce secteur, ces eauxdéjà fortement mélangées, après avoir doublé le cap Corse s'étendent jusqu'à l'île de Capraia etinfluencent sans aucun doute la subsurface où les salinités sont basses pour un secteur méditerra­néen aussi oriental (38.25 à 300 m), Mélangées aux eaux bordières, elles constituent une couchede transition de température basse elle aussi (13°40 à 300 m) et de un à deux dixièmes de degréinférieure à celle des eaux plus méridionales des niveaux profonds, auxquelles elles ferment ledétroit.

.53

.51

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st.381 st.380 st.379, ,

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,t.381 st.380 st.379Om - ~---=::========~-------'------z,

400m-

100m_

200m -

300m-

700 m_

SOOm -

600m -

FIG. 89 et 90. - Corse orientale. Coupe hydrologique n" T3(salinités et températures)

Coupe n" 1'3, entre la pointe d'Arca et l'île Pianosa (fig. 89 et 90). Dans leur progression versle sud, les eaux diluées, d'influence atlantique, s'écoulent le long de la Corse. Elles ont peine àatteindre Pianosa mais conservent une salinité inférieure à 38.00 jusqu'au milieu du canal (station380). Elles n'affectent guère la profondeur où une salinité de transition (38.20) se rencontre vers100 m,

Puis la salinité augmente dans de fortes proportions, 38.50 vers 220 m, niveau auquel appa­raît la couche orientale qui présente son maximum de salinité (36,60) entre 300 et 350 m, Cetteeau orientale qui ne va guère plus loin vers le nord, joue un rôle prépondérant aux profondeursplus grandes où s'observent jusqu'à 500 m, pour le moins, une salinité et une température élevées(38.58 et 13°54).

- 86 --

Coupe n° T'J, de la Tour de Diane au 10" longitude E (fig. 91 et 92). A cette latitude, laveine d'eau superficielle d' infl uence atlantique conserve encore sa relative dilution (37.99) mais elles'est écartée de la Corse et occupe le milieu du canal.

Au~dessous d'elle, c'est-à-dire à partir de 60 m environ, après des eaux de transition (38.1 0à 38.40), les eaux à 38.50 se situent par 250 m Mais la salinité la plus forte (38.60) avec une tem­pérature de 13"56, montre que les eaux orientales les plus typiques se trouvent vers 400 m, soit

5t.385 5t.386 5t.385 5t.386 5t.387

.56

.58

18°~16°15°

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~

--24° 210

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400m-

100m-

600m-

500m-

100m-

300m_

200m-

FrG. 91 et 92. - Corse orientale. Coupe hydrologique nU T1(salinités et températures).

100 m plus bas que sur la précédente coupe. Ces eaux s'élèvent donc entre ces deux sections, peut­être sous l'effet du relèvement des fonds du canal et par suite de la présence du bouchon d'eau detransition qui en occupe l'entrée.

Coupe nO T5, du golfe de Pinarello à la station nU 388 vers l'E (fig, 93 et 94). Dans ce sec­teur plus franchement tyrrhénien que les précédents, mais où les observations ont dû être limitéesau versant corse, l'hydrologie a un aspect différent, aussi bien en surface qu'en profondeur.

a.) Un double lobe de faible salinité (38,02 à 38,05) calé sur le socle de l'île entre la et 75 mretient l'attention, bien qu'il soit peu étendu. Il ne se raccorde pas à celui issu du canal du cap, quis'est progressivement écarté de la côte et plus ou moins effacé, Il semble devoir être attribué à unevenue d'eau superficielle du bassin occidental par l'étroite bouche de Bonifacio, voisine. en face delaquelle se retrouvera une salinité identique.

- 87-

b) A l'extrémité opposée de la coupe, par 50/75 m. un lobe de salinité assez forte (jusqu'à38.37) pénètre dans la couche superficielle moins salée des eaux de transition et se manifeste jus-

,t,388st.389,t.390

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,t.394,t.394

400m - .62

SOOm -

600m- .58

.57

700m -

800m-

900m -

---.60_

fIG. 93 et 94. - Corse orientale. Coupe hydrologiql1C' Tl" T5(sDlinités ct températures).

qu'au voisinage de la côte, Venant de l'est ou du sud-est, il doit répondre à l'influence des eauxorientales qui semblent se relever aux abords de la pente continentale italienne,

A partir de 100 à 200 m, cette coupe qui passe par les profondeurs les plus grandes de lacuvette nord-tyrrhénienne (près de 900 m) montre la part considèrable qui est celle des eaux

- 88 --

STATION 389

profondeur (m) salinité température

600 38.58 13"50700 38.59 ] 3°48800 38.63 13°47

orientales en ces lieux. Les données conjuguées de la salinité et de la température les font appa~

raître du haut en bas de la coupe, avec une masse centrale à mi~profondeur, dans laquelle se situentles maximum thermique (1 Jü72) et halin (38.62) ~ le premier à un niveau plus élevé (200 m) quele second (400/500 m) - qui définissent le mieux le type de ces eaux.

Au-dessous, les eaux du fond nepeuvent guère être séparées de ces eauxorientales par les valeurs thermohalinesassez peu différentes qui se signalententre 500 et 800 m. Mais les variationsinverses de ces valeurs sont à souligner.

La salinité croît de manière régulièreet continue tandis que la températurediminue dans un ordre comparable.

Coupe nO T6, des îles Cerbicales à la station 397, au SE (fig. 95 et 96). Cette coupe, qui seplace à quelques milles seulement au nord de l'entrée de Bonifacio, passe par des fonds n'excédantque de peu 300 m.

Près de la surface on y retrouve les mêmes eaux que sur la coupe T5. Un lobe peu salé (38.02à 20/30 m) confirme le passage, par le détroit voisin, d'eau du bassin occidental. Et, en vis-à-vis, unlobe salé (38.37/38.39) provenant de l'est ou du sud-est et s'enfonçant en coin par 20/30 m dansles eaux superficielles plus diluées pose la question de l'influence des eaux orientales au large de l'aireexplorée.

st. 397st.396st.395

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FIG. 95 ct 96. - Corse orientale. Coupe hydrologique n° TG(saljnités et températures).

Au~dessous de ]00 m, la salinité augmente asse: vite pour atteindre 38.51 à 300 m à proximitéde lu masse des eaux orientales. Mais un léger minimum thermique qui met en évidence, entre ]00 et250 ru contre le seuil. une masse d'eau d'un certain volume à ] 3°52/13°54, un peu plus froide quecelle du fond (] 3°58) et de la subsurface. pourrait être interprété comme résultant d'un apport anté­rieur (hiver-printemps) d'eau du bassin occidental par le détroit corso-sarde.

Il n'est pas inutile de transposer sur le plan horizontal les données obtenues à l'est de la Corsepour avoir une image géographique de l'hydrologie locale en cette saison.

5 mètres (fig. 97 et 98). La salinité progressive du nord au sud et l'allure des isohalinesobliques par rapport à la côte et de direction nord-est montrent dans quelle mesure s'estompe l'effet

- 89--

des eaux diluées gui passent par le canal de Corse et les bouches de Bonifacio. Cet effet, auquels'ajoute celui cles eaux fluviales de l'île, à vrai dire peu important, est beaucoup plus sensible le longde la côte qu'à l'est où se développent des eaux de transition.

La carte des températures, avec les valeurs et l'allure diff'érentes de ses isothermes, fait apparaîtrecieux systèmes: l'un au nord avec une thermométrie élevée (23 0 à 24°5) due à l'échauffement plusfort des e<lUX les moins salées; l'autre au sud gui. avec 21 ° à 24° et des lignes plus ou moins parallèlesà la côte, rend déjà visible l'influence des eaux orientales sous-jacentes plus salées et relativementf;:oides.

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FIG. 97. - Corse orientale. l sohalines à 5 m FIG. 98. - Corse orientale. Isothermes à 5 m

50 mètres (fig. 99 et 100). Les deux systèmes précités se séparent également bien sur la cartedes salinités à ce niveau. L'eau peu salée longe la côte de Corse puis s'infléchit au sud-est, à la hau­teur du 42e , tandis gue les eaux proprement tyrrhéniennes occupent la moitié sud du secteur. Les tem­pératures dégressives du nord-ouest au sud-est confirment ce double aspect de l'hydrologie subsuper­ncielle.

100 métres (fig. 101 et 102). Situation comparable à cette profondeur. Du cap Corse au 42" s'ins­crit l'augmentation progressive de la salinité qui, néanmoins, reste celle cI'une eau de transition. Ausud du 42", les isohalines, concentriques autour cI'un noyau à 38.44, annoncent l'eau orientale, touteproche. Les températures, dégressives du nord au sud, comme aux niveaux supérieurs, amènent auxmêmes conclusions.

200 mètres et 400 mètres (fig. 103 et 104, 105 et 106). Par 200 m, avec des salinités supérieuresil 38.55 au sud. à 38.45 près de Pianosa, et des températures concordantes, on atteint le toit de lacouche orientale sauf dans le détroit du cap Corse où une salinité de 38.20 et une température cie 13"47confirment que cette couche ne pénètre pas. Par 400 m, enfin. l'eau orientale règne partout.

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FIG. 101. - Corse orientale. Isohalines il 100 m . FIG. 102. -- Corse orientale. Isothermes a 100 m .

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FIG. 105. - Corse orien/ale. lsohalines à 400 nI . FIG. 106. - Corse orientale. Isothermes à 400 m

-- 92 --

RESUME ET CONCLUSION OU CHAPITRE IV

Le nord de la Mer tyrrhénienne reçoit du sud des eaux orientales (salinites supérieures à 38.55- jusqu'à 38.62 - et température de ]3°55 à 13°70) qui. en fait, à partir de 200 à 300 m, emplissentla presque totalité du bassin que constitue cette région. Mais ces caux orientales ne franchissent pasvers le nord le canal du cap Corse et, en conséquence, ne s'écoulent pas dans le golfe de Gênes.

En revanche, une couche d'eau superficielle d'influence atlantique (inférieure à 38.00) contour­nant le cap Corse pénètre par ce canal jusqu'au 42< parallèle environ. De même, une venue superfi­cielle d'eau également peu salée entre, par les bouches de Bonifacio, dans la Mer tyrrhénienne, maisproportionnée aux dimensions réduites de ce détroit, elle n'en influence guère que les abords.

De tels résultats sont différents de ceux obtenus par NJELSEN d'après une coupe faite dans l'axede la Tyrrhénienne et le golfe de Gênes au début du mois de juillet 1910.

Comme on ne saurait mettre en doute les données de l'auteur danois, ces résultats montrent quel'hydrologie de ce secteur considérée par lui comme très stable, peut subir, en dehors d'une certainepermanence de ses traits généraux, des variations sensibles.

],' Tout d'abord, en juillet 1957, la masse des eaux orientales est plus forte, Elle occupe prati­quement toute la cuvette tyrrhénienne, du moins dans la partie étudiée, et la couche où s'exprimela valeur maximum de la salinité (supérieure à 38.60) s'étend davantage au-dessus et au-dessous duniveau des 400 m.

2" En concordance avec ce qui précède. cette masse d'eau orientale, en dépit d'une très légèredilution (38.58) entre 500 et 600 m. retrouve plus bas son caractère originel (38.63) et ne laisse pasde place près du fond, jusqu'à mi-hauteur de la Corse, à des eaux moins salées.

3'" Enfin, dans la partie la plus septentrionale de la Mer tyrrhénienne (de Bastia au cap Corse)il n'y a pas, en juillet 1957, écoulement visible des eaux orientales dans le golfe de Gênes. Une eaupeu salée (moins de 38.00 en surface, 38,25 près du fond) ferme le détroit que débordaient les eauxà 38.50 en juillet 1910. Cette eau de faible salinité, provenant d'une branche du courant atlantique,influence fortement, on vient de le voir, l'hydrologie de la surface jusqu'au 42· parallèle.

De plus, d'après les salinités de cette eau atlantique, progressives du cap vers le sud-sud-est. onpeut penser. en bonne logique, que sa pénétration dans le canal corse se fait, en cette saison, direc­tement du nord au sud, plutôt que suivant le circuit que les considérations dynamiques de TRüTTI(1954) lui font décrire dans le sens des aiguilles d'une montre autour de l'île d'Elbe.

~ 93-

RESUME ET CONCLUSION GENERALE

On vient de voir qu'en dépit de variations locales d'une certaine amplitude, il existe, du Golfedu Lion à Gibraltar, une réelle unité hydrologique, avec les mêmes formations principales qu'on peutsuivre facilement, grâce aux facteurs thermohalins, jusque dans les mélanges plus ou moins completsqui se produisent entre ces éléments de nature et d'origine différentes,

Cette hydrologie est en somme assez simple,

1. - Les formations intervenant pour constituer ce qu'on appelle les eaux superficielles, entre la sur­(ace et la profondeur approximative de 200 m, appartiennent à deux catégories.

A) Les unes sont de faible salinité et par là très légères et mobiles, ce qui leur permet de serépandre loin de leurs sources et de conserver sur un long parcours une relative pureté. Ce sont,dans l'ordre d'importance: (eau atlantique et avec un développement beaucoup plus réduit mais nonnégligeable, l'eau continentale d'origine fluviale, autrement dit (eau du Rhône.

B) Les autres sont des eaux méditerranéennes proprement dites, à forte salinité, à températureplus basse (en cette saison), remontant parfois des zones profondes vers la surface en des secteurs dedivergence tels que le bord sud-est du Golfe du Lion, l'espace compris entre Carthagène et Oran etpeut-être le centre de la l'1er catalane.

2. - En profondeur, c'est-à-dire entre le niveau des 200 m et le fond, même dans les zones de « remon­tée » où des brassages importants s'opèrent, deux types hydrologiques nets peuvent être définis,

A) L'eau orientale, à température et salinité élevées (respectivement supérieures à 13° et à38.45) .

B) Lf!s eaux septentrionales moins salées et de température inférieure à 13°,

Quant à l'eau du fond, le plus souvent considérée comme une formation ayant ses caractéris­tiques propres, elle n'est guère, dans la presque totalité des cas observés sur le parcours de notrenavire, que le résultat de mélanges d'eau orientale et d'eau septentrionale avec prédominance, sui­vant le lieu, de l'un ou l'autre de ces deux éléments.

L'importance de ces formations essentielles et le sens général de leur mouvement apparaissent.dans chacune des régions prospectées, de la manière suivante,

J (' L' f!au orientale (fig, )07) ,

A) Sur le flanc est de la Corse, prolongement de la Mer tyrrhénienne vers le nord, cette eau estl'élément prépondérant. Elle consiste en une masse que ses caractères thermohalins définissent le mieuxentre 200 et 500 m, mais qui, en fait, occupe la presque totalité de la cuvette toscano-corse,

Cette eau orientale, contrairement à ce qui était admis depuis le travail de NIELSEN (1912), nepénètre pas, en juillet 1957 tout au moins, dans le golfe de Gênes, par le canal du cap Corse où setient une couche à forte proportion d'eau atlantique, Elle bute sur le seuil de ce détroit et fait retourau sud,

B) Ce système oriental se retrouve sur toute la bordure occidentale mais avec des caractèresthermohalins affaiblis, A l'entrée du Golfe du Lion, de la Mer catalane et de la Mer d'Alboran, il seprésente en une double formation.

a) D'une part, en profondeur comme une masse d'eau d'une certaine puissance mais ne pénétr.antpas profondément dans ces mers marginales et se dégradant partiellement par mélange avec les eauxseptentrionales voisines,

b) D'autre part, en une couche peu épaisse qui, aux niveaux de 200 à 600 m suivant le lieu,s'interpose entre les deux couches d'eaux septentrionales récentes et anciennes et qu'on rencontre plus

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Ou moins développée partout où la profondeur des bassins lui permet de cheminer aux niveaux pré­cités. C'est ainsi que dans le Golfe du Lion elle progresse de l'est vers l'ouest le long de la pentecontinentale dont elle suit le contour pour finir par se faire absorber, incomplètement d'ailleurs, parles eaux septentrionales profondes au large du cap Creus. De même en Mer catalane, bien qu'elleperde peu à peu ses caractéristiques, notamment dans les parages du 40' parallèle, on la suit jus­qu'au canal d'Ivice, qu'elle ne peut franchir ou, tout au moins, au-delà duquel ses traces ne sont

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FIG. 107. - Carte schématique montrant le déplacement des eaux orientales. Lesflèches indiquent le sens général de ce transport. le g:isé les zones de remontéede, eaux profondes qui absorbent la couche intermédiaire.

/ partizl1ement

plus perceptibles dans le mélange qui s'est fait au passage de ce détroit. En Mer d'Alboran, cettecouche se retrouve d'est en ouest. là aussi entre 300 et 500 m, toujours plus caractéristique sur leversant africain que sur celui d'Espagne où elle s'efface presque totalement parfois, sous l'influencedes eaux septentrionales, De même que dans le canal du cap Corse et celui d'lvice, l'eau orientalebutant sur le seuil du détroit de Gibraltar ne parvient pas à le franchir. On peut donc considérerque la couche orientale qui s'étale sur l'ensemble du bassin occidental ne s'y manifeste pas en cettesaison - il peut en être différemment à d'autres périodes de l'année - avec une très grandeforce. En tout cas, elle s'y développe avec une puissance moindre que les eaux avec lesquelles elleentre en contact et qui, en des secteurs particuliers: zones de remontée des eaux profondes. passagedes crêtes et détroits, les absorbent plus ou moins complètement.

2" Les eaux septentrionaLes (fig. 108). Elles se divisent en deu x couches.

A) La couche inférieure qui prend le plus souvent l'aspect d'une masse occupant certains sec­teurs jusqu'au fond, se forme pendant la période hivernale et le premier printemps dans la partienord du bassin occidental. dans le Golfe du Lion en particulier et très certainement aussi dans lazone côtière de la Mer catalane. Elle se constitue par accumulation des eaux de surface que lesvents du nord refroidissent et évaporent accroissant ainsi leur densité qui les fait plonger progres­sivement. Ces eaux, d'une tem pérature toujours in férieure à 13° s'écoulent vers le sud, em plissant

95 -

le biJssin occidental sans s'étendre toutefois jusqu'au nord de la Mer tyrrhénienne, Elles parvien­nent jusqu'à la côte algérienne près de bquelle elles se réchauffent quelque peu. mais sans attein­dre 13".

Dans la région parcourue, on les voit pro~:rresser du Golfe du Lion jusqu'à l'extrémité sud dela Mer catalane qu'elles franchissent par le canal d'Ivice pour se déverser dans la Mer d'Alborannon sans s'être mélangées, au passage, avec les eaux sus-jacentes, celles de la couche orientalenotamment. Mais leur masse leur permet d'absorber ces dernières et de conserver, à peine altérées,leurs caractéristiques, De même elles s'étendent à l'est des Baléares dont elles ceinturent le socleconfluant ainsi avec leur branche catalane à la sortie d'Ivice, Dans la Mer d'Alboran leur natureseptentrionale est, d'évidence, mieux affirmée sur le côté espagnol que sur le versant africain, Audétroit de Gibraltar, elles remontent vers la surface et forment, avec les autres couches, un mélangedans lequel s'observe, jusqu'à Tarifa, la basse température qui les caractérise.

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FIG, 108. -- Carte schématique montrant le déplacement des eaux septentrionales surhJ borc/urc occidentale de la Méditcrrallée, Les [lèches indiquent la direction géné­rale suivic par les eallX septentrionalcs profondes (les eaux septentrionales s!lpérieuressuivent sC'nsiblemcnt le même chemin).

Ces eaux septentrionales, dont seules des méthodes nouvelles de mesure, comme le Cl~,

pourront nous dire l'ancienneté, mais qui, nous le savons, se reconstituent régulièrement grâceaux apports hivernaux successifs, sont par leur masse, leur étendue et vraisemblablement leur dyna­mique, l'élément Je plus important de l'hydrologie du bassin occidental.

B) La couche supérieure d'eau septentrionale a la même origine que la couche profonde dontil vient d'être question, Telle qu'elle apparaît, en cette saison, surtout au sud du Golfe du Lionet en Mer catalane, elle s'est formée au cours du précédent hiver et d'autant plus tard qu'on latrouve plus au nord. Elle se place immédiatement sous les eaux de surface et s'enfonce à mesurequ'elle progresse vers le sud. Son sort est identique à celui de la masse profonde de même natureavec laquelle elle finit par se confondre, mais sa vitesse de déplacement est très vraisemblable­ment plus grande. S'épanchant vers le sud, de part et d'autre des Baléares, J'eau septentrionalesupérieure conserve ses caractéristiques à peu près intactes sur le versant sud de ces îles et lesestompent jusqu'à disparition quasi-totale sur la côte africaine.

-- 96 -

3" Ceau atlantique (fig. 109) a. en Méditerranée occidentale. une trés grande extension. Ellerecouvre pratiquement toute la Mer d'Alboran et poursuit son cours très loin vers l'est, mainte­nant intact son caractère d'eau océanique et faisant sentir son influence jusqu'à 200 m environde profondeur. Très légère et très mobile en raison de sa faible salinité. cette eau atlantique estsensible aux obstacles rencontrés sur son parcours et, en dehors de son flux principal le long de la

FIG. 109. - Carte schématique montrant le déplacement des eaux atlantiques dans lebassin occidental de la Méditerranée. Le$ flèches indiquent la direction générale dcscourants. le grisé les zones de remontée des eaux profondes.

côte africaine. elle se divise en divers courants sinuant à la surface du bassin occidental. Passéela zone de remontée du secteur Oran-Carthagène qui l'infléchit vers la côte. cette eau atlantiques'étend vers le nord-est en direction des Baléares dont elle baigne la bordure méridionale et lescanaux, On a vu qu'elle parvient ainsi en Mer catalane par le nord du plateau de Minorque etbeaucoup plus loin vers le nord-est jusqu'au golfe de Gênes par une branche dont un rameau con­tourne le cap Corse et passe en Mer tyrrhénienne.

4° Les eaux continentales (fig, 110), Dans ce secteur marginal de la Mer Méditerranée, il s'agitsurtout des eaux du Rhône qui intéressent le Golfe du Lion dans sa totalité et, partiellement, laMer de Catalogne, Véritable prolongement marin du grand fleuve alpestre, elles forment un cou­rant qui s'écoule vers le sud~ouest, puis se rebrousse en un contre~courant qui revient le long descôtes du Languedoc jusqu'à son point d'origine. Ces eaux de faible salinité n'exercent leur action,au large du Golfe. que sur quelques dizaines de mètres, mais dans la zone côtière, leur influencesc fait sentir jusqu'au fond. Une certaine partie de ces eaux du Rhône s'évacue dans la Mer deCatalogne, se grossissant le long de la côte des eaux fluviales pyrénéennes. Elles se mélangentaux eaux méditerranéennes axiales du courant catalan et les diluent.

A l'échelle du bassin occidental ces eaux d'origine fluviale sont peut-être de médiocre impor­tance, Mais comme localement elles sont déterminantes d'un secteur hydrologique et biologiqueparmi les plus originaux de la Méditerranée, elles méritent leur place dans une classification géné­rale des eaux de cette mer,

- 97 --

TelJes sont les principales formations hydrologiques de la [rzmge occidentale.

A l'exception de la dernière citée dont aucun ouvrage n'a, à ma connaissance, fait ressortirla réelle importance. elJes sont d'ailleurs connues depuis les t::avaux du « Thor» (NIELSEN, J9J2)complétés au cours des récentes années par ceux des océanographes français. italiens et espa­gnols.

FIG. 110. - Carte schématique montrant le déplacement des eaux d'origine fluviale a 1,1

nord-ouest Je la Méditerranée (eallx du Rhône et des fleuves pyrénéens).

Néanmoins, les résultats qui viennent d'être exposés apportent avec leurs nombreuses carteset sections, des aspects hydrologiques complémentaires et, dans certains cas, nouveaux, qui pour­ront être utiles aux laboratoires marins dont sont jalonnées les régions étudiées.

D'autre part et enfin, en rappelant qu'on a pu dire que la connaissance de l'hydrologie médi­terranéenne aiderait à comprendre celJe de l'océan (I), la tentation est grande de voir, sans vou­loir les pousser trop loin, des analogies entre les phénomènes que les schémas ci-dessus mettenten évidence et ceux qui se produisent dans l'Atlantique nord.

En effet. il vient facilement à l'esprit. lorsqu'on porte sur lme carte le tracé du cournnt atlan­tique et de ses ramifications diverses. de le comparer au Gulf Stream qui, comme lui. se forme enfonction d'un niveau plus élevé de la mer où il prend naissance et se ramifie en un éventail ouvertà l'est et a u nord-est.

De même, l'épanchement de l'eau orientale. à mi-profondeur, dans le bassin occidental, pré­sente beaucoup de ressemblance avec l'écoulement dans l'Atlantique de l'eau méditerranéenne qui.après le dét:'Oit de Gibraltar, se propage en diver',es directions.

Il en est de même des eaux septentrionales qui. toutes choses égales là aussi, peuvent êlre rap­prochées des eaux arctiques de l'océan: même accumulation en profondeur et même transport lent,du nord au sud.

Il n'est pas jusqu'nu déversement du Rhône enfin qui ne rappelle celui des fleuves des mersbordières de l'Atlantique nord à la surface desquelJes ils créent des courants comparables à ceuxdu Golfe du Lion et de la Mer catalane.

(1) Compte-rendu du Prof. LACOMBE. Président du Cornil\' d'OCéanographie physique. à b séance de clôture del'Assemblée de la Commission internationale pour J'Exploration scientifique de la Mer Méditerranée (octobre 1958).

- 9R-

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-- 99-

TABLE DES FIGURES

37. - Mer catalane. Isohalines à 100 m

38. - Mer catalane. Isothermes à J00 m

7

810

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II

12

12

13

13

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17

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18

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19

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21

22

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24

25

27

28

30

31

33

3136

36

37

38

38

nO LI (s3Iinités)

n" L1 (températures)

n" L2 (salinités) '"

n° L2 (températures)

nO L3 (salinités) .

nO L3 (températures)

n° L4 (salinités) ..

n" L4 (températures)

nO L5 (salinités)

nO L5 (températures)

des coupes hydrologiques faites au mois de juin 1957.

1. Golfe du Lion. Carte des stations et des coupes hydrologiques faites aux mois de juin etde juillet 1957 .

2. Golfe du Lion. Isohalines à 5 111

3. - Golfe du Lion. Isohalines à JO m

4. - Golfe de Lion. Isohalines à 20 m

5. - Golfe du Lion. Isohalines à 30 m

6. - Golfe du Lion. Isohalines à 40 m

ï. - Golfe du Lion. Isohalines à 50 m

8. - Golfe du Lion. Isohalines à 100 !TI

9. - Golfe du Lion. Isohalines à 200 !TI

la. - Golfe du Lion. Isohalines à 400 m

Il. - Golfe du Lion. Isohalines à 1 000 m

12. _. Golfe du Lion. Isothermès à 5 m

13. - Golfe du Lion. Isothermes à la m

14. - Gal fe du Lion. Isothermes à 20 m

15. - Golfe du Lion. Isothermes à 30 m

16. - Golfe du Lion. Isothermes à 40 m

17. - Golfe du Lion. Isothermes à 50 m

18. - Golfe du Lion. Isothermes à 100 m

19. - Golfe du Lion. Isothermes à 200 m

20. - Golfe du Lion. Isothermes à 400 ln

21. - Golfe du Lion. Isothermes à 1 000 !TI

22. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique

23. -- Golfe du Lion. Coupe hydrologique

24. - - Golfe du Lion. Coupe hydrologique

25. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique

26. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique

27. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique

28. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique

29. - Golfe du Lion. Coupe hydt"Ologique

30. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique

31. - Golfe du Lion. Coupe hydrologique

32. - Mer catalane. Carte des stations et

33. - Mer catalane. Isohalines à 5 m

34. - Mer catalane. Isothermes il 5 m

35. -- Ivier catalane. Isohalines à 50 m

36. - Mer catalane. Isothermes il 50 m

- 100-

39. - Mer catalane. Isohalines a 200 m

40. - ~.ifer catalane. Isothermes a 200 111

41. -- ['11er catalane. Isohalines a 400 m

42. - Mer catalane, Isothermes à 400 m ............

43. - Mer catalane. Coupe hydrologique nO CI (salinités)

44. Mer catalane, Coupe hydrolog ique nO Cl (températures)

45 Mcr catalane. Coupe hydrologique n° C2 (salinités) ....

46. Mer catalane. Coupe hydrologique nO C2 (températures)

47. Mer catalane. Coupe hydrologique n° C3 (salinités)

48. Mer catalane, Coupe hydrologique n° C3 (températures)

49, - Mer catalane. Coupe hydrologique n° C4 (salinités)

50, Mer catalane. Coupe hydrologique n° C4 (températures)

51 Mer catalane. Coupe hydrologique nO CS (salinités) ..

52. Mer catalane. Ccupe hydrologique n° C5 (températmes) ..•... o.

53. Mer cùtalane. Coupe hydrologique n° C6 (salinités) .........

54. Mer catalane, Coupe hydrolog ique nO C6 (températures)

55. Mer catalane. Coupe hydrologique n" C7 (salinités)

56. Mer catalane. Coupe hydrologique n C7 (températures)

57, - Mer d'Alboran, Carte des stations et des coupes hydrologiques faites en juin 1957

58, -- Mer d'Alboran. Isohalines a 5 m.

59, - Mer d'Alboran. Isothermes à 5 m.

60, Mer d'Alboran, Isohalines a 50 m ..

61. Mer d'alboran, Isothermes a 50 m,

62, Mer d'Alboran, Isohalines à 100 m.

63, Mer d'Alboran, Isotherrnes à 100 m,.

64, Mer d'Alboran, Isohalines à 200 m.

65, Mer d'Alboran. Isothermes à 200 m,

66, MeT d'Alboran, Isohalines à 100 m

67. Mer d'Alboran, Isothermes à 400 m ..

68. Mer d'Alboran, Coupe hydrologique n° AI (salinités) , ,

69, - Mer d'Alboran. Coupe hydrologique nO AI (températures)

70, - Mer d'Alboran, Coupe hydrologique nO A2 (salinités) , '

71. - Mer d'Alboran, Coupe hydrologique nO A2 (températures)

72. Mer d'Alboran. Coupe hydrolog ique nO A3 (salinités)

73. Mer d·Alboran. Coupe hydrologique nO A3 (températures)

74. - Mer d'Alboran. Coupe hydrologique n' A4 (salinités)

75, - Mer d'Alboran. Coupe hydrologique n° A4 (températures)

76. - Mer d'Alboran. Coupe hydrologique n° AS (salinités)

77, - Mer d'Alboran, Coupe hydrologique nO A5 (températures)

78. .- Mer d'Alboran, Coupe hydrologique nO A6 (salinités) ....

79, Mer d'Alhoran. Coupe hydrologique nO A6 (températures)

80. Mer d'Albcran, Coupe hydrologique n" A7 (salinités) ., .81. - Mer d'Alboran. Coupe hydrologique nO A7 (températures)

82. - Mer d'Alboran, Coupe hydrologique n' A8 (salinités)

83. -- Mer d·Alboran. Coupe hydrologique n° A8 (t('mpératures)

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110.

101 -

84. Corse orientale. Carte des stations et des coupes hydrologiques faites au mois de juillet 1957

85. Corse orientale. Coupe hydrologique nO Tl (salinites)

86. Corse orientale. Coupe hydrologique nO TI (tempel'atures)

87 et 88. - COI'se ol·ientale. Coupe hydrologique n° T2 (salinites et temperatures)

89 et 90. - Corse orientale. Coupe hydrologique nO T3 (salinites et temperatures)

9J et 92. - Corse orientale. Coupe hydrologique nO T4 ((salinites et températures)

93 et 94. - Corse orientale. Coupe hydrologiqu.e n° T5 (salinites et températures)

95 et 96. - Corse orientale. Coupe hydrologique nO T6 (salinités et températures)

9ï. - Corse orientale. lsohalines à 5 m.

98. Corse orientale. Isothermes à 5 m

99. -- Corse orientale. lsohalines à 50 m.

100. - Corse orientale. Isothermes à 50 m.

101. -- Corse orientale. Isohalines à 100 m..

102. Corse orientale. Isothermes à 100 m

103. Corse orientale. Isohalines à 200 m.

104. Corse orientale. Isothermes à 200 m.

105. - Corse orientale. Isohalines à 400 m

106. Corse orientale. Isothermes à 400 m ..

107. _. Carte schématique montrant le déplacement des eaux orientales

108. - Carte schématique montrant Je deplacement des eaux septentrionales sur la bordure occiden­tale de la Méditerranee

109. - Carte schématique montrant le déplacement des eaux atlantiques dans le bassin cccidental dela Méditerranee .

Carte schematique montrant le deplacement des eallX d'origine Duviale au nord-ouest de laMéditerranée (eaux du Rhône et des fleuves pyrénéens)

81

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- J03-

APPAREILS, METHODES ET LISTE DES STATIONS

Le matériel océanographique. Le « Président-Théodore-Tissier » est équipé d'untreuil Bergen-Nautik et d'un treuil électrique Lucas destinés aux observations hydro­logiques. Ces deux appareils ont été utilisés pendant la campagne 1957, le premier pourdes prélévements à toutes profondeurs, le deuxième par petits fonds, lorsque la dériven'était pas importante.

On s'est servi, pour les prises d'échantillons d'eau, de bouteilles à renversementMécabolier et Knudsen. immergées, par séries de 8 à 10 à des distances de 5. 25. 50,75, 100, 200, 300, 400, 500, 600. 700. 800. 1 000, 1 200. 1 500, ] 700, 2 000 m, etc ..correspondan t à la longueur du câble filé à partir de la surface, Un inc!inomètre indi­quait, par rapport au navire, l'angle de câble, souvent assez important du fait d'unerorte dérive,

Les thermomètres à renversement protégés étaient des instruments Richter-Wieseet Watanabé. gradués au 1IJ 0" de degré de - 2" à 30". Des thermomètres nonprotégés contre la pression, W atanabé. gradués en 1/10" et en 1ISe de - 2" à + GO",étaient associés aux thermomètres protégés à une distance de 500 m les uns des autres,à partir de l'extrémité immergée du câble filé.

Calculs de correction. Les corrections des températures ont été faites en appli-

(Tu + VO) (Tu - t). . .quant la formule l' = K et en y ajoutant la correctIOn mstrumentale.

Les différences des températures lues sur les thermomètres protégés et non pro­tégés accouplés. ont donné, après l'application des corrections, l'indication des profon-

1"-1'deurs réelles au moment du renversement de ces instruments: P = Q.d . Q étant

la constante de pression du thermomètre, d la densité moyenne de la colonne d'eauau-dessus du thermomètre.

Mesure de la salinité. La méthode de Knudsen a été employée en titrant la chlo­l'mité par le nitrate d'argent. Des burettes de Knudsen. g rad uées de 16 à 23.5 endoubles cc ont été utilisées à cet effet.

Une partie des échantillons a été analysée à bord du « Président-Théodore­Tissier » pendant la campagne, une autre série au laboratoire de La Rochelle. à la finde la mission.

Profondeurs standard. Les profondeurs obtenues après les calculs de correctionson t donné des chi ff l'es très varia bles. Il convenait donc de ramener au x pro fondeursstandard, telles qu'elles ont été définies par le Conseil permanent international pourl'exploration de la mer toutes les mesures effectuées pendant cette campagne.

- 101

On a donc établi pour chaque station un graphique où les valeurs observées ontété portées en abscisse et les profondeurs réelles en ordonnée, ce qui a permis d'obtenirdes valeurs interpolées aux niveaux des profondeurs standard de 5, la, 20, 30, 50, 75.100, 200, 300, 100, 500, 600, 700, 800, ! 000, 1 200, 1 500 et 2 000 m. Ce sont cesderniers chiffres qui figurent sur les listes suivantes.

Calcul des densités. La densité à 0", 0" indiquée par les tables de Knudsen a étéramenée à la température in situ, Or, calculée d'après les tables de Matthews.

OUVRAGES CONSULTES

KNUDSEN, 1901. - Hydrographical tables, Copenhague.KNUDSEN, 1920. - Bull. Commis. int. sei. Exp/ot. Méditerranée. n ù 3.MATTIiEWS (Donald J.), 1932. - Tables for the determination of the density, Copenhague.THElsEN. 1947. - Correction y tU. Rep. nOtV. fish. and mat. lnvest 8 (9).

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