Upload
vudien
View
214
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
(RENOVATION DU PROJET INITIAL DE 2008)
SOMMAIRE
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Chapitre I ............................................................ 3
I.1) LES VALEURS ...................................................................... 4
I.1.A) L’ASSOCIATION DES PARALYSES DE FRANCE (*) .................................... 4
I.1.B) NOS REFERENCES THEORIQUES : .................................................. 5
I.1.C ) CONTEXTE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE ....................................... 6
1) La loi ordinaire 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ............... 6
2) La loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé ....................................................................... 7
3) Les décrets ................................................................................. 8
4) Cohérence avec le cahier des charges du Conseil Général .............................. 8
I.2 ) LES MISSIONS ET LES OBJECTIFS DU SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT A LA VIE
SOCIALE ............................................................................ 9
I.2.A) LES OBLIGATIONS EN MATIERE DE DROIT DES USAGERS : ......................... 9
I.2.B) LES MISSIONS DES SAMSAH DE L'APF : ........................................ 10
I.2.C) LES OBJECTIFS DU SAMSAH DES LANDES : ...................................... 10 1) Les actions proposées par le SAMSAH APF 40 ......................................... 11
A) Les Actions individualisées ........................................................ 11
a) Evaluation/diagnostic ...................................................................... 15
b) Bilan fonctionnel ........................................................................... 15
c) Elaboration et validation du projet professionnel et de formation .................... 16
d) Dans le cadre d’une embauche ........................................................... 16
B) les actions collectives ............................................................. 19
C) L'action d'expertise ............................................................... 20
I.3) LE SAMSAH APF 40 .............................................................. 20
I.3.A) HISTORIQUE ..................................................................... 20
I.3.B) DESCRIPTIF GENERAL ............................................................. 20
I.3.C) LES CARACTERISTIQUES DU SERVICE ............................................. 21
1 ) La population accompagnée ....................................................... 21
I.3.D) LES CARACTERISTIQUES DU PUBLIC ACCUEILLI : .................................. 25
I.3.E) L’ENVIRONNEMENT DU SERVICE ................................................... 26
I.3.F) COMPOSITION DE L'EQUIPE AU 31/12/2012 ..................................... 33
A) Les fiches de poste ............................................................. 33
B) Les entretiens d'évolution ...................................................... 34
C) Les formations ................................................................... 34
I.3.G) L’ORGANISATION DU SERVICE : Principes, modalités d’interventions des professionnels .................................................................... 35
I.3.H) LES MOYENS DE FONCTIONNEMENT .............................................. 39
Chapitre II ......................................................... 50
II.1) LES DYNAMIQUES DE TRAVAIL EN COURS ................................. 51
II.1.A) Faire vivre nos principes d’action et nos perspectives de travail ........... 51
II.1.B Des principes d’action aux moyens ............................................. 52
II.1.C) Des dynamiques de travail plus spécifiques .................................. 56
1) La gestion de la complexité des situations .............................................. 56
2) L’acquisition de technicité et le rôle d’expertise du service ........................... 57
3) Relation aidants naturels / Professionnels ............................................... 58
4) Le travail de revalorisation, d’estime de soi : l’espace de rencontre ................. 59
Chapitre III ........................................................ 61
III.1) Vers une autre réactivité dans toute forme de réponse aux besoins exprimés par les personnes en situation de handicap. ................................... 62
III.2) La question du répit des aidants naturels ..................................... 62
CONCLUSION .................................................................... 64
Annexes 66
Annexe 1 Procédure d'accueil et d'admission du SAMSAH APF 40 67
Annexe 2 Exemple de Contrat d'accompagnement (DIPC) 69
Annexe 3 Les partenariats en cours au SAVS-SAMSAH 71
Annexe 4 Les facteurs de complexité pour le maintien à domicile au SAMSAH 72
Annexe 5 Les facteurs de complexité qui concernent les demandes et besoins des
usagers du SAMSAH 73
Introduction 1
INTRODUCTION
Revisiter un projet de service est une étape importante dans la vie d’une équipe. Il
s’agit de réinterroger nos orientations, nos stratégies, de marquer les changements de
cap nécessaires en regard des évolutions depuis l’écriture de l’ancien projet. Il s’agit
aussi d’une appropriation par l’équipe de professionnels de nos missions et perspectives
de travail, en impliquant plus avant les salariés qui sont arrivés entre temps et qui n’ont
eu comme autre choix que « de prendre notre train en route ».
Quoiqu’il en soit, se poser la question de « à quoi sert-on ? » revient à revisiter des
fondamentaux parfois dilués dans un quotidien, où, si l’on y prend garde, l’organisation
prend vite le pas sur la réflexion et la recherche de sens. Sans cette dernière, comment
penser la qualité du service rendu, la bientraitance pour les personnes et leurs proches
que nous accompagnons ?
L’organisation du travail est certes importante. Il nous faut la rationaliser, de manière
contrainte ou pas, par la mise en place d’outils divers et variés. Cela peut servir notre
accompagnement à l’unique condition que nous ne confondions pas les moyens et les
objectifs. Cet équilibre est complexe à respecter tant les sollicitations d’efficacité et
d’efficience sont nombreuses : la communication, la confrontation, les rencontres ont
encore tendance à passer pour des logiques ancestrales, symptôme d’un secteur « en
retard » sur son temps.
C’est pourtant l’inverse que défend ce projet, autant d’un point de vue managérial, que
du point de vue de l’accompagnement global revendiqué par la loi, notre projet associatif
et notre implication de service médico-social. Les phénomènes relationnels qui fondent
toutes nos interactions sociales sont les éléments clés au cœur de nos pratiques, là où
les indicateurs médico-sociaux n’ont guère une place prédominante et prioritaire.
Ce projet tient compte d’une expérience de plus de trois ans, faisant émerger des
besoins, de nouvelles réponses à travailler, et de l’évolution législative.
La revisite du projet a montré que les principes d’action passés sont encore d’actualité,
que les valeurs partagées sont toujours source de dynamisme et de motivations
professionnelles. Nous avons cependant à nous améliorer encore et encore, en veillant
aux obligations légales, en créant des outils organisationnels, et en poursuivant la
pratique de l’échange, de la réflexion.
Le projet se décline en deux grandes parties. La première présente l’existant, reprend
les fondamentaux tels que les valeurs, les missions, les principes qui guident nos actions.
La deuxième, s’engage vers les perspectives de travail à plus ou moins long terme, et les
réflexions à explorer pour les années à venir.
Introduction 2
Merci à toute l’équipe pour sa participation active. Merci aux personnes accompagnées qui ont
également contribué à la mise en place de ce projet. L'engagement des usagers dans un acte de
représentation est moindre à l'heure actuelle (4 usagers tentent de participer au CVS du
service) et leur avis sollicité lors d'une consultation élargie via le blog APF des Landes n'a
donné lieu à aucun retour de commentaire. Nous aurons néanmoins à cœur de confronter ce
projet à l'appréciation qualitative qu'il peut susciter dans le temps (enquête de satisfaction
annuelle) et aux évolutions, améliorations, et autres actualisations qui pourraient s'imposer
dans les cinq années à venir.
Chapitre I 3
Chapitre I
Chapitre I 4
I.1) LES VALEURS
I.1.A) L’ASSOCIATION DES PARALYSES DE FRANCE (*) (*) On retrouve une présentation complète de l’association sur son site : WWW.apf.asso.fr
Le présent projet s’inscrit pleinement dans le respect des valeurs prônées par
l’Association des Paralysés de France.
L’APF a été créée en 1933 par la volonté de quatre jeunes atteints par la poliomyélite et
révoltés contre l’exclusion dont ils étaient victimes.
Quatre vingt ans plus tard, l’APF poursuit toujours son combat pour une participation
pleine et entière des personnes en situation de handicap et leur famille dans la société.
L’APF est une association nationale qui s'investit autant dans le versant revendicatif que
dans la gestion de services et d’établissements médico-sociaux.
Le nouveau projet associatif (2012-2017) intitulé « Bouger les lignes » vient succéder
au projet « acteur et citoyen » (2006-2011). Il réaffirme les revendications de
l’association pour la place des personnes en situation de handicap, par l’accessibilité
universelle.
Les orientations politiques de ce projet se déclinent en 4 principales orientations :
- Orientation 1 : pour une société inclusive.
- Orientation 2 : pour un renforcement de la place des acteurs de la société civile
dans le champ politique, social, économique et culturel.
- Orientation 3 : pour une gouvernance associative toujours plus participative et
démocratique.
- Orientation 4 : pour une offre de service au plus près des personnes et de leurs
besoins.
De fait, les valeurs fondamentales de l’association restent inchangées et s’organisent
autour d’une valeur centrale, affirmant la primauté de l’individu.
Affirmer la primauté de l’individu c’est considérer que :
L’être humain ne peut se réduire à son handicap ou à sa maladie quels qu’ils soient.
En tant que citoyenne, la personne handicapée exerce ses responsabilités dans la
société : elle a le choix et la maîtrise de son existence.
Chapitre I 5
Dans la présentation du Projet Associatif « Bouger Les Lignes », le Président de l’APF,
Mr Jean Marie Barbier explique que ce projet « Bouger Les Lignes » est un projet
collectif et politique qui ressemble à l’APF d’aujourd’hui et trace les contours de l’APF
de demain. (…) Par ce projet, l’APF affirme sa volonté de transformation de la société.
Elle fait le choix d’une approche inclusive pour toutes les situations de handicap et
s’engage à s’impliquer activement dans sa mise en place en revendiquant notamment le
respect des droits fondamentaux, une accessibilité et une conception universelle, ainsi
que le développement d’une offre de service au plus près des personnes. (…) « Bouger
Les Lignes » prendra tout son sens grâce à l’implication de chaque maillon de l’association
et aux actions menées au quotidien avec nos partenaires.
Le SAMSAH porte ces valeurs fondamentales et elles animent l’ensemble des actions
entreprises et s'agissant d'un service ayant une mission d'intérêt général inscrites dans
l'action sociale, il propose 3 grandes valeurs repérables :
Le service prône que la personne en situation de handicap ne peut pas être
réduite à son handicap ou à sa maladie quels qu’ils soient. Elle souhaite souvent
poursuivre son existence dans son milieu ordinaire de vie, avec un
accompagnement respectueux de celui-ci, quel que soit son âge et quelle que soit
l’évolution de ses éventuelles difficultés. L’ensemble des composants de sa vie
biologique, psychologique, intellectuelle et sociale est pris en compte.
Le service défend le respect de la dignité, de la singularité de la personne
accompagnée, son autonomie la plus large possible, l’exercice de sa citoyenneté. Il
favorise pour cela tous les aspects de son inclusion sociale et sa participation à la
vie de la communauté.
Toutes les actions du service, référées à l’ensemble des droits fondamentaux des
hommes et des enfants, sont menées après concertation et en accord avec lui
même et/ou sa famille.
I.1.B) NOS REFERENCES THEORIQUES :
Nous retenons la définition du handicap telle que l’énonce la loi du 11 février 2005 dans
son Art L.114 :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
Chapitre I 6
Cette définition laisse apparaître que le handicap est le résultat de divers facteurs
biologiques, psychologiques et environnementaux (modèle bio/psycho/social). Le traiter
implique donc que l’on puisse appréhender l’ensemble de ces facteurs, le plus justement
possible, au moyen d’outils théoriques. Médecine, neurosciences, psychologie cognitive,
psychanalyse, philosophie, sociologie, ethnopsychiatrie, pédagogie, servent de
références théoriques.
Toutes ces disciplines mettent en œuvre les compétences spécifiques de chacun des
professionnels qui travaillent dans le service. Les échanges entre tous sont largement
encouragés ainsi que la formation individuelle ou collective - stages, journées d’études,
rencontres avec d’autres institutions, apports de personnes extérieures reconnues dans
leur spécialité - pour que la réflexion, support de la pratique, soit sans cesse actualisée.
I.1.C ) CONTEXTE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE
1) La loi ordinaire 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
Cette loi a pour objectif d’instituer le droit à compensation, d’assurer une garantie
de ressources, d’améliorer l’accessibilité des lieux, des transports, de la scolarité,
de l’emploi et de la formation des personnes en situation de handicap.
La création de la Maison Départementale des Personnes Handicapées doit permettre
une simplification des demandes administratives et d'informer les personnes en
situation de handicap sur leurs droits.
Les missions de la Maison Départementale des Personnes Handicapées sont :
L’accueil, l’information, l’accompagnement et le conseil des personnes
handicapées et de leur famille.
La sensibilisation de tous les citoyens au handicap (Art. L146.3).
La commission exécutive confie au Directeur la responsabilité : Du fonctionnement de l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation, De la mise en place de la Commission des Droits et de l’Autonomie des
Personnes Handicapées.
Notre projet de service d’accompagnement s’inscrit dans le cadre de cette politique et
en respecte le cahier des charges.
Chapitre I 7
L’orientation de personnes handicapées vers des établissements ou services constitue
une mesure de compensation, inscrite dans le plan personnalisé de compensation. Une
mesure qui permet de répondre au mieux aux besoins de ces personnes.
La loi pose le principe d’un plan de compensation proposant des « aides de toute nature à
la personne et aux institutions pour vivre en milieu ordinaire et adapté ».
Au sein de son plan personnalisé de compensation, la personne handicapée peut, après
évaluation de ses besoins, être orientée vers un des établissements ou services médico-
sociaux.
Elément du droit à compensation, le projet personnalisé de compensation contient les
préconisations nécessaires relatives au besoin d’hébergement ou d’accompagnement
médico-social, aux orientations vers les établissements et services médico-sociaux, aux
préconisations pour un accès plus adapté ou l’organisation des soins.
La Commission des droits et de l’autonomie doit proposer à la personne handicapée, ses
parents ou son représentant légal un choix entre plusieurs solutions adaptées. Elle doit
faire figurer au nombre des établissements ou services désignés celui pour lequel la
personne ou sa famille aurait fait connaître leur préférence.
Lors de l’évaluation par l’équipe pluridisciplinaire, les personnes en situation de handicap
(ou leur représentant légal) sont étroitement associées à l’appréciation de leur besoins
et à leur évaluation. Ils interviennent en tant qu’acteurs à part entière dans l’élaboration
du plan personnalisé de compensation, dans le choix de l’établissement ou du service
médico-social et ce, quelle que soit la localisation de l’établissement choisi.
2) La loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du
système de santé
L’affirmation des droits des malades s’exprime dans le concept de « démocratie
sanitaire », apparu lors des Etats Généraux de la Santé, en 1998-1999 ; en juin 1999,
l’annonce faite par le Premier Ministre de l’accès direct au dossier médical est sans
doute l’idée la plus « médiatisée » de l’apport de ces assises régionales et nationales.
La démocratie sanitaire, c’est la possibilité offerte au patient de se transformer en
acteur, d’où la nécessité absolue d’information, de consentement, de codécision, de
participation active du malade à son traitement.
C’est également l’émergence et la reconnaissance institutionnelle de droits collectifs
des usagers du système de santé par le biais associatif.
C’est aussi la réécriture dans un système d’ensemble des règles afférentes à la
responsabilité médicale et hospitalière.
Chapitre I 8
3) Les décrets
Le décret n°2005-223 du 11 mars 2005 relatif aux services d'accompagnement à
la vie sociale et aux services d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés
Décret n° 2004-613 du 25 juin 2004 relatif aux conditions techniques
d’organisation et de fonctionnement des services de soins infirmiers à domicile, des
services d’aide et d’accompagnement à domicile et des services polyvalents d’aide et de
soins à domicile
Décret n° 2004-231 du 17 mars 2004 relatif à la définition et à l’organisation de
l’accueil temporaire des personnes handicapées et des personnes âgées dans certains
établissements et services mentionnés au I de l’article L. 312-1 et à l’article L. 314-8 du
code de l’action sociale et des familles
4) Cohérence avec le cahier des charges du Conseil Général
Ce projet de création d’un service d’accompagnement médico-social pour personnes
handicapées (S.A.M.S.A.H.) respecte le cahier des charges des services
d’accompagnement médico-social pour personnes handicapées adopté par le Conseil
Général des Landes.
En référence à ce cahier des charges, il est nécessaire d'apporter les précisions
suivantes :
Le territoire concerné pour l’intervention du S.A.M.S.A.H.. est le département
des Landes dans sa totalité à l'exclusion du secteur Montois (rayon de 10 km
autour de Mont de Marsan) qui est couvert par l'intervention du SAMSAH
adossé au Foyer Majouraou. A l'exclusion aussi des personnes traumatisées
crâniennes avec troubles spécifiques à cette pathologie qui est assumé par le
SAMSAH TC 40 adossé à l'hôpital Nouvielle. La réponse à apporter aux besoins
des personnes handicapées vivant à domicile ne saurait a priori être
discriminatoire vis-à-vis de personnes isolées géographiquement.
Le service s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels
ayant des compétences précises.
La coordination est la mission principale attribuée à ce service. Elle est
garantie à l’intérieur de l’équipe par un directeur, un médecin de coordination,
une coordinatrice administrative et deux infirmières coordinatrices des soins.
Ces professionnels ont une fonction de coordination vis-à-vis d’autres
intervenants extérieurs.
Chapitre I 9
I.2 ) LES MISSIONS ET LES OBJECTIFS DU SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT
A LA VIE SOCIALE
I.2.A) LES OBLIGATIONS EN MATIERE DE DROIT DES USAGERS :
En référence à :
l'Art. L311-3 du Code de l’action sociale et des familles
La Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité
du système de santé
A l’Arrêté du 8 septembre 2003 relatif à la charte des droits et libertés de la
personne accueillie, mentionnée à l'article L311-4 du Code de l'action sociale et des
familles
Aux recommandations de l'ANESM
Nous nous devons d'assurer :
A) Le respect des personnes
Garantir le droit au respect de la dignité et de l’intégrité de l’usager.
Garantir le droit au respect de l’intimité et de la vie privée.
Garantir le droit à la sécurité.
Garantir le droit à une prise en charge et un accompagnement de qualité favorisant son autonomie.
Garantir le droit à la confidentialité des informations concernant les personnes.
Garantir le droit à l’exercice des droits civiques, à la pratique religieuse.
Garantir le droit au respect des liens familiaux.
Garantir la possibilité d’exprimer ses choix entre les prestations proposées, et leurs mises en œuvre, et respecter le consentement éclairé de l’usager ou de son représentant légal.
Garantir la participation des personnes accompagnées à leur accompagnement Garantir l'association des ces personnes à l'évolution du fonctionnement du
service
B ) La participation des usagers à leur accompagnement
Garantir le droit à l'information Garantir le droit à la participation de la personne (et/ou de son représentant
légal) à la conception et la mise en œuvre du projet qui la concerne
Chapitre I 10
Garantir le libre choix entre les prestations proposées et le respect du consentement éclairé de la personne ou de son représentant légal et le droit à la renonciation
c) L'association des usagers à l’évolution du fonctionnement du service
Associer les usagers et prendre en compte leur point de vue pour faire évoluer le fonctionnement du service afin de mieux prendre en compte leurs besoins et leurs attentes
I.2.B) LES MISSIONS DES SAMSAH DE L'APF : Dès les années 1970, le conseil d’administration de l’APF donne un accord de principe à la
création de services à domicile pour les enfants et adolescents. La mise en place des
services pour adultes va s'inscrire dans la continuité de cette dynamique à partir des
années 2000.
Les objectifs de l'association sont encore d’actualité, au regard des politiques publiques
prônant une logique de maintien dans le milieu de vie et de désinstitutionalisation,
répondant ainsi à des principes de non discrimination communautaire. Ces orientations se
sont concrétisées par les rénovations des textes fondateurs (loi de 2002, 2005…).
Ainsi, en lien avec les objectifs précités, les droits fondamentaux et les
recommandations relatives à l'inclusion et la désinstitutionalisation et enfin le projet
associatif, les SAMSAH de l'APF définissent désormais leur mission principale comme
Permettre à la personne d’exercer sa pleine participation sociale au même titre que
tous les citoyens par un accompagnement médico-social individualisé et
l'accompagner dans son accès aux soins et à l'effectivité de leur mise en œuvre
dans son milieu ordinaire de vie.
I.2.C) LES OBJECTIFS DU SAMSAH DES LANDES :
Le SAMSAH APF 40 propose des prestations d’accompagnement et de coordination
en fonction de la situation et des projets de vie de la personne adulte en situation de
handicap moteur.
Conformément au décret N° 2005-223 du 11 Mars 2005, le Service d’Accompagnement
Médico-social pour Adultes Handicapés a pour vocation, tout comme le Service
d'Accompagnement à la Vie Sociale de contribuer à la réalisation du projet de vie de
personnes adultes handicapées par un accompagnement adapté favorisant le
maintien ou la restauration de leurs liens familiaux, sociaux, scolaires,
universitaires ou professionnels et facilitant leur accès à l’ensemble des services
offerts par la collectivité.
Chapitre I 11
La réalisation de ces missions s'effectue, dans le cadre d'un accompagnement médico-
social adapté, comportant des prestations de soins, en prenant en charge des
personnes adultes handicapées dont les déficiences et incapacités nécessitent son
intervention dans des proportions adaptées aux besoins de chaque usager :
Des soins réguliers et coordonnés
Un accompagnement médical et paramédical en milieu ouvert.
Le projet personnalisé d'accompagnement comprend, en sus des prestations
mentionnées à l'article D. 312-155-7, tout ou partie des prestations suivantes :
La dispensation et la coordination de soins médicaux et paramédicaux à
domicile ou un accompagnement favorisant l'accès aux soins et l'effectivité
de leur mise en œuvre.
Un accompagnement et un suivi médical et paramédical en milieu ordinaire de
vie, y compris scolaire, universitaire et professionnel.
1) Les actions proposées pars le SAMSAH APF 40
A) LES ACTIONS INDIVIDUALISEES
Certaines de ces actions relèvent de l'accompagnement à la vie sociale tel que défini dans notre projet de SAVS. Notre SAMSAH APF 40 n'est pas équipé pour les assumer dans leur intégralité (pas de poste éducatif ni de poste social). Nous essayons néanmoins de trouver les solutions à minima (en interne et en externe) pour répondre à l'ensemble des besoins exprimés par les usagers du service en sachant que ce fonctionnement ne peut garantir ni notre réactivité ni la qualité de nos interventions dans la durée. La coordination des soins est garantie, quand à elle, par les postes financés au titre du soin.
L'action d’accompagnement s’organise autour des attentes et des besoins repérés selon
8 grands axes d’intervention.
1) Aider à l’organisation et la gestion de la vie quotidienne
La vie quotidienne recouvre des réalités extrêmement différentes pour les uns et les
autres. Nous pouvons recenser des nécessités telles que se déplacer, faire ses courses,
se loger, effectuer les démarches et courriers quotidiens, communiquer avec son
entourage, les administrations ou autres personnes….
Chapitre I 12
a) La gestion du quotidien peut nécessiter un temps d’apprentissage :
Certaines personnes ont du mal à gérer la quotidienneté : les activités de la maison,
le budget, les aspects administratifs, les courses. Le SAMSAH propose un
accompagnement pour «acquérir» les bases nécessaires à l’autonomie dans ce
domaine.
Certaines personnes handicapées souhaitent être employeur de leurs auxiliaires de
vie et ceci demande un accompagnement pour l’apprentissage de cette fonction. Le
SAMSAH pourra alors proposer une aide à la coordination et à l’organisation des
aides techniques et humaines.
b) Les prestations d’aide humaine sont effectuées directement par différents
partenaires.
L’autonomie nécessite des moyens matériels, mais surtout humains. Le choix de la
tierce personne, est déterminant pour la qualité de vie de la personne ; elle peut
faire appel à une tierce personne familiale, une auxiliaire de vie qu’elle
embauchera elle-même ou avoir recours à un service d’auxiliaires de vie
prestataire. Les horaires d’interventions de ces services devront être adaptés
aux rythmes de vie de la personne. Ces services seront susceptibles d’intervenir
tous les jours de l’année.
Des solutions appropriées devront également être organisées pour les besoins de
nuit (besoin de présence de sécurité, service itinérant de nuit, télé alarme en cas
de problème…).Dans ce domaine le SAMSAH propose une aide au choix du
service, un dialogue pour l’organisation avec le service, une aide de la
personne à la gestion de son projet personnalisé.
c) L’accompagnement dans les gestes de la vie quotidienne
Il concourt non seulement au bien être de la personne mais de la façon dont il va être
conduit, dépend la capacité d’autonomie de la personne (faire des choix, se sentir digne
et respecté, compris et soutenu…).
Définitions :
L’indépendance est le fait qu’une personne puisse effectuer sans aide, les principales
activités de la vie courante.
L’autonomie est la faculté (capacité et/ou droit) d’une personne à choisir elle-même les
règles de sa conduite, l’orientation de ses actes et les risques qu’elle est prête à courir.
Le SAVS propose d'accompagner chaque usager dans ce cheminement en lui
permettant de choisir son parcours et de s'y engager en toute sérénité avec la
garantie de ne pas être seul face à ses choix, quels qu'ils soient.
Chapitre I 13
2) Aider dans les démarches administratives d’accès aux droits
La législation sociale est souvent complexe. Connaître ses droits, les faire valoir ou les
défendre, autant de situations dans lesquelles la personne handicapée et son entourage
peuvent se trouver en butte à des difficultés.
Le SAMSAH propose donc une aide pour faciliter la compréhension des dispositifs,
soutenir la personne dans les situations de contentieux mais aussi contribuer à une
appropriation des règles élémentaires sont autant de facettes de l’accès au droit
commun et spécifique.
Dans un environnement législatif et réglementaire souvent changeant, il est par ailleurs
important de pouvoir aiguiller, orienter la personne vers les services compétents.
Cet accompagnement chez certaines personnes en situation de handicap nécessite une
phase d’organisation du classement des documents administratifs.
Un accompagnement spécifique est nécessaire dans le cadre du nouveau droit à
compensation institué dans la loi du 11 février 2005. L’évaluation de la pertinence du
recours à la PCH, par l’analyse fine des besoins, l’aide à la constitution du dossier, les
liens avec les services instructeurs, l’accompagnement en commission d’attribution et
auprès des administrations sont souvent le corollaire de l’accès au droit.
3) Soutenir l’accès au logement et aux moyens de compensations techniques
La déficience motrice entraîne le plus fréquemment une inadaptation de l’environnement
au sens le plus large du terme.
Aussi, par la connaissance des aspirations de la personne, de ses besoins et des
contraintes liées à son mode de vie et à son entourage,
le SAMSAH propose de rechercher avec elle la ou les solutions techniques
d’adaptation de logement ou de relogement les plus appropriées. Au travers de
l’évaluation des souhaits et des adaptations nécessaires (pré-diagnostic de
l’ergothérapeute) il s’agit de soutenir la personne dans ses démarches vers un
environnement plus accessible et adapté en vue de la plus grande autonomie possible au
quotidien..
Il s‘agit tout autant de tenir compte des progrès de la technologie pour lui proposer des
solutions actualisées en s’appuyant sur des banques de données spécialisées, les centres
de prêt d’appareillage (quand ils existent).
La mise en place d’aides techniques doit impérativement faire l’objet d’essais préalables,
en situation de vie quotidienne des personnes, d’un travail de formation pour les proches
Chapitre I 14
si nécessaire (pliage du fauteuil, utilisation d’un lève personne…) et d’une évaluation de
leur pertinence après mise en œuvre.
Enfin, la comparaison des matériels mais aussi des prestations offertes soit par les
revendeurs, soit par les artisans, est un élément dans le choix opéré. Au travers de
l’usager d’un service, c’est la vigilance du consommateur qui est sollicitée.
Cette prestation doit s’articuler avec le travail mis en œuvre par les équipes d’évaluation
pluridisciplinaires qui élaborent avec les personnes handicapées le plan personnalisé de
compensation au sein de la MLPH.
Les adaptations de logement sont particulièrement difficiles à mener en terme de
projet, par les difficultés techniques à contourner, le coût des travaux à réaliser, la
complexité des montages financiers et le temps nécessaire à la réalisation du projet.
Lorsqu’elles ne sont pas envisageables, un appui au relogement est alors proposé tenant
compte des souhaits, besoins, du budget, des aides financières. Nous proposons un
accompagnement de la personne dans son nouvel environnement pour qu’elle repère les
services de proximité et les réseaux de solidarité mobilisables.
4) Aider et soutenir l’exercice d’une vie relationnelle, sociale et citoyenne
Vivre à domicile, c’est être bien chez soi, mais c’est aussi vivre avec les autres, faire des
activités dans sa ville, son quartier, entretenir des relations sociales.
Avoir des activités de loisirs, de sport, pratiquer une activité sportive adaptée, partir
en vacances sont autant d’aspiration que les personnes en situation de handicap
souhaitent mettre en œuvre.
La déficience, le handicap peuvent générer des mécanismes de défense psychologiques
chez la personne elle-même mais aussi chez ses proches et dans son environnement. Ils
vont limiter sa capacité à développer des relations familiales et sociales.
Le SAMSAH propose de permettre à une personne, en prenant le temps nécessaire
au cheminement, de pouvoir pleinement exercer sa participation sociale. Cela peut
nécessiter un travail individuel, la participation à des groupes, la mise en place d’un
réseau relationnel de proximité, voire des interventions auprès de son environnement
5) Ecoute et soutien dans la vie affective et familiale
Chacun a droit à une vie affective et sexuelle épanouissante. Or la survenue du handicap
par accident ou maladie vient impacter directement l’image de soi, la vie relationnelle, le
couple, la sexualité, le désir d’enfant et la parentalité.
Chapitre I 15
En offrant un espace d’écoute et de soutien autour de ces questions le SAMSAH aidera
la personne en situation de handicap à mobiliser toutes les ressources nécessaires à
l’accomplissement de ses projets et la gestion de ses difficultés en lien avec les
services et personnes ressources dans ces domaines (réadaptation, PMI, médiation
familiale, sexologue, plateau médical spécialisé pour le suivi d’une grossesse,…).
6) Accompagner vers la formation et l’accès à l’emploi
L’accompagnement peut concerner :
L’élaboration d’un projet professionnel
La définition de pistes de formation et l’accompagnement au projet de formation
Les adaptations et les aménagements du poste de travail.
Travailler reste l’emblème traditionnel de l’utilité sociale. Nombre de personnes
handicapées sont confrontées à des difficultés dans le domaine de l’emploi : garder son
emploi quand les déficiences évoluent ou que le vieillissement rend plus fatigable, la
perte d’un emploi qui n’est plus compatible avec les capacités de la personne, recherche
d’une formation ou d’un emploi.
Cet accompagnement privilégie les personnes les plus éloignées de l’employabilité, qui ne
peuvent bénéficier directement des services de droit commun ou pour lesquelles les
dispositifs «cap emploi» ne sont pas à même d’apporter le soutien de proximité
nécessaire.
Ainsi, l’accompagnement vers la formation et l’emploi peut se traduire à terme par une
intégration professionnelle. Mais il peut s’agir aussi d’accompagner les personnes à la
recherche d’une autre forme de participation et de reconnaissance sociale.
Le SAMSAH se propose de mettre à disposition les prestations qui sont
constitutives à l'élaboration du parcours de préparation à l’emploi ou du maintien
dans l’emploi à savoir :
a) Evaluation/diagnostic
Réaliser une évaluation des pré-requis médicaux, psychologiques et sociaux pour
s’assurer que les personnes soient en capacité de pouvoir s’engager dans un parcours
d’insertion professionnelle et déterminer les freins possibles à la progression du
parcours vers l’emploi ou son maintien (+ appui technique/aménagements, accessibilité)
b) Bilan fonctionnel
Identifier l’ensemble des possibilités fonctionnelles résiduelles et mobilisables dans une
perspective d’emploi (+ appui technique/aménagements, accessibilité).
Chapitre I 16
c) Elaboration et validation du projet professionnel et de formation
En adéquation avec les capacités de la personne et de son degré d’autonomie, en
préconisant les moyens de compensation nécessaires.
d) Dans le cadre d’une embauche
Faciliter l’intégration de la personne (ou son maintien) en informant et sensibilisant la
structure sur la situation de handicap de la personne (+ adaptation de poste)
e) L’Accompagnement au Projet de Travail
En milieu protégé, il consiste à engager/maintenir la mobilisation du candidat à
l’admission et ce en dépit des délais d’attente rencontrés habituellement.
L’accompagnement au projet reposera également sur l’évaluation des capacités
fonctionnelles, la recherche et visite de structures adaptées, la négociation de stages
et le suivi conjoint de la période d’essai en aidant la personne à trouver des solutions
d’hébergement, de logement autonome et de déplacement/essai.
7) Accompagner la recherche d’une place en institution
Dans le cas de situations de grandes dépendances, lorsque le maintien à domicile repose
sur l’entourage familial, la mise en place de séjours de répit périodiques proposés à la
personne handicapée et/ou à son entourage permet de prévenir leur épuisement
physique et psychologique, les crises conjugales ou familiales et les maltraitances.
La gravité, l’aggravation de la situation de handicap, le vieillissement, le décès des
aidants familiaux ou le souhait d’une vie en collectivité peuvent parfois rendre
nécessaire l’accompagnement à l’admission en structure d’hébergement (type FAS, FAM
ou MAS).
Le SAMSAH proposera alors un accompagnement aux démarches administratives,
visites d’établissement, organisation d’accueil temporaire.
La mise en place d’une cure en lien avec le médecin traitant peut aussi offrir un précieux
moment de répit tout en permettant des soins, du repos et de la réadaptation pour une
meilleure gestion au quotidien du handicap et de la maladie.
8) Coordonner les soins médicaux et paramédicaux à domicile et/ou mettre en place
un accompagnement favorisant les démarches d'accès à la santé, à l'hygiène et aux
soins et l'effectivité de leur mise en œuvre.
Le handicap, du fait de sa gravité, de l'évolutivité possible liée au vieillissement de la
personne ou à la pathologie elle-même peut nécessiter une approche médicalisée
Chapitre I 17
importante et coordonnée. C'est en général ce qui fonde la décision d'orientation de la
CDAPH vers un SAMSAH.
Les personnes concernées peuvent s'être éloignées, volontairement ou non, des
consultations médicales spécialisées.
Elles peuvent craindre des difficultés d'accès aux services spécialisés, craindre
des hospitalisations prolongées et la gestion complexe des retours au domicile
après ces hospitalisations.
Elles peuvent être aussi dans une difficulté physique et psychique pour
"simplement" organiser les réponses thérapeutiques nécessaires dans leur
parcours de soin, pour mettre en place les moyens humains indispensables à leur
maintien sécurisé et adapté au domicile.
Elles peuvent avoir à faire face à des besoins qui imposent une grande réactivité
et une connaissance spécifique des réponses envisageables sur un territoire :
existence de services infirmiers dédiés, possibilités d'accueil d'urgence et/ou
temporaire en structure spécialisée, limites techniques des lieux d'accueil (ex :
hébergement de nuit pour les personnes trachéotomisées nécessitant des
aspirations endo-trachéales profondes...)
Elles peuvent aussi refuser d’être cantonnées à la seule place d'un "objet de
soins" et se mettre volontairement en retrait des dispositifs en place. La gestion
de ces situations de refus de soins étant une des expressions complexes de notre
accompagnement.
Tous ces aspects étant d'ailleurs transposables dans le vécu des aidants naturels
des personnes handicapées.
L'équipe de soins du SAMSAH se proposera donc :
D'évaluer la situation de la personne au regard de son handicap et de son état de santé Connaissance de la situation clinique de la personne en lien avec les
déficiences et/ou son état de santé général,
Evaluation des risques de complications, des besoins de prévention,
Evaluation des capacités fonctionnelles et des limitations d’activité.
D'apprécier l’expertise de la personne et de son entourage
Niveau d’information sur la maladie, le handicap,
Niveau de participation à l’autogestion de sa santé,
Niveau de compétences en auto soin et réalisation de ses soins,
Chapitre I 18
Niveau de connaissance des aidants non professionnels de santé et de leur
demande d’apprentissage,
Facteurs environnementaux limitant la participation de la personne dans le
domaine de sa santé,
Modalités et habitudes de vie de la personne et ses souhaits dans ce
domaine.
De connaître les interventions des différents acteurs
Repérer les acteurs, notamment de soins et les actions de soins en cours,
Recueillir les modalités et les habitudes de vie de l’entourage et leurs
souhaits.
Ces trois points se déclineront au travers :
D'actions liées à la place et à la participation de la personne à ses soins :
Soutien de la personne et de son entourage,
Sollicitation de la personne et de son entourage à participer à l’autogestion de
sa santé,
Education thérapeutique, de soutien, de formation et d’encadrement de
l’entourage et des aides « non professionnelles du soin ».
d'actions liées à la coordination et à l’inscription des soins dans une
démarche globale :
Coordination comprenant la planification et l’organisation des interventions des
différents acteurs,
Evaluation de surveillance et de suivi dans les activités de la vie quotidienne,
Appui aux professionnels libéraux et à ceux des SSIAD pour favoriser la prise
en charge et la continuité des soins,
D'actions de prévention, d’accès aux soins et de délivrance de ceux-ci :
Prévention des risques et des complications avec les professionnels de santé du
réseau de la personne,
Mobilisation de la personne pour une reprise ou pour l’accès, avec un
accompagnement adapté, à des soins de ville.
En résumé, il s’agira bien pour l'équipe de soins du SAMSAH, au travers d’une
organisation de vie quotidienne satisfaisante, de prévenir l’aggravation de la situation de
handicap. Puis par un travail de collaboration étroit avec les plateaux techniques, les
services et associations spécialisées, les intervenants libéraux, de mettre en œuvre,
dans une logique de réseau, les dispositions permettant les soins adéquats à la personne,
tout en respectant ses choix de vie. Le SAMSAH accompagne ces démarches vers le
Chapitre I 19
secteur médical et para médical dans une logique de coordination et en s'appuyant
autant que possible sur les compétences du médecin traitant de la personne
accompagnée en faisant appel pour cela au médecin de coordination du service.
Et pour chaque usager : ces trois grandes modalités d’actions personnalisées et
adaptées à l’usager sont formulées au sein du projet de soins personnalisé , partie
intégrante du projet personnalisé. Le projet de soins personnalisé comprenant ces
actions et les plans d’interventions éventuels est validé par le médecin coordonateur
du SAMSAH.
B) LES ACTIONS COLLECTIVES
Toutes ces prestations peuvent se décliner également sur le mode collectif.
L’éthique associative peut favoriser la constitution de groupes ayant différents
objectifs :
- L’entraide : l’expérience des uns peut servir aux autres. C’est ainsi que
certains jeunes accidentés de la route peuvent rencontrer d’autres
personnes ayant vécu les mêmes épreuves, entendre le cheminement
qui a été le leur, leurs écueils, leurs astuces, les soutiens qu’ils ont
trouvés.
- Un travail d’élaboration à caractère thérapeutique : dans le cadre de
lieux d’aide à la parole animés par des psychologues (ex : travail autour
de la notion de deuil, de perte, de souffrance…)
- Un travail de groupe autour de la réalisation d’un objectif : exemples :
création d’un dispositif, organisation d’activités collectives (de loisirs,
de vacances), d’actions de prévention, réalisation d’une action définie
en lien avec la délégation départementale de l’APF.
En résumé pour ces 8 axes d’interventions :
Que le mode d’intervention soit individuel ou collectif, l’ensemble des
intervenants travaille dans une logique de transmission de leur savoir à la
personne et à ses proches.
Le SAMSAH a donc pour objectif d’accompagner ces personnes pour leur
permettre d’acquérir la plus large autonomie dans leur cadre de vie habituel.
Il prend en compte les multiples aspects concourant à cette autonomie tout
en soulignant que la personne handicapée doit conserver le choix et la
maîtrise de son existence.
Chapitre I 20
C) L'ACTION D'EXPERTISE
Le SAMSAH propose également l’expertise de ses professionnels au service de
l’évaluation des besoins en compensation de la personne en situation de handicap - au
regard de son projet de vie - sous la responsabilité de l’équipe pluridisciplinaire. Par
conventionnement, la MLPH peut mandater le service pour participer à une de ses
missions.
Ce service d’accompagnement s’inscrit dans l’objectif d’une recherche permanente
d’autonomie pour les personnes handicapées.
I.3) LE SAMSAH APF 40
I.3.A) HISTORIQUE
Le projet de création du SAMASH APF 40 a été déposé en CROSMS en avril 2007 en
cohérence avec le projet associatif de l’époque. Il a été validé le 28 septembre 2007 et
le service a vu le jour le 1er octobre 2008 conformément à l’Arrêté du Conseil Général
des Landes du 8 août 2008 pour 35 places (conjointement à l’arrêté préfectoral du 6
août 2008 ), agréé pour 13 places dans un premier temps et pour 35 le 25 octobre 2010.
I.3.B) DESCRIPTIF GENERAL
Zone d’intervention :
Le service s’installe en septembre 2011 dans ses locaux actuels à Seyresse, 1 rue
Piqueport (visite de conformité le 10 janvier 2012) après avoir été hébergé depuis sa
création dans les locaux de la Délégation APF des Landes à Dax. Une annexe de
proximité est établie dans les locaux du SESSD APF 40. Le service intervient sur la
totalité du département des Landes à l'exclusion du secteur montois qui est pris en
charge par le SAMSAH du Foyer Majouraou.
Nombre de places :
Le SAMSAH APF 40 peut intervenir auprès de 35 personnes adultes
Agrément:
Nous intervenons auprès de personnes présentant une déficience motrice, à leur
domicile, et dans tous les lieux ordinaires ou protégés où s’exercent leurs activités
sociales, d’étude, de formation et/ou professionnelles.
« Notre objectif est de permettre à la personne, dans le cadre d’un accompagnement psycho-social, personnalisé et temporaire, de mieux vivre au domicile et de s’intégrer dans le tissu social. Notre intervention s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire
Chapitre I 21
composée de professionnels dans la connaissance du handicap et la compensation des conséquences du déficit moteur et de ses troubles associés » Plateau technique : Le service emploi aujourd'hui 10 personnes, soit 4.41 ETP (pour 4.58 ETP financés) Le
poste de direction est conjoint à celui du SAVS et du SESSD APF 40 ( soit 0,02 ETP
pour 1 ETP général).
L'accompagnement éducatif et social n'est pas présent dans nos moyens salariés.
L'accompagnement psychologique est insuffisant en regard des besoins rencontrés
et exprimés.
Pour le Conseil Général : 4 postes répartis sur 0.65 ETP financés
Pour l'ARS : 8 postes répartis sur 3.93 ETP financés ( les 0.17 ETP restants
correspondent à 0.15 ETP de médecin de coordination non pourvu et à 0.02 ETP
d'IDE qui couvrent les frais salariaux liés à la fonction de coordination)
I.3.C) LES CARACTERISTIQUES DU SERVICE
1 ) LA POPULATION ACCOMPAGNEE
a) Les tranches d'âge
Les 33 usagers du SAMSAH présents au 31/12/2012 (sur 36 personnes suivies en 2012)
Chapitre I 22
Comparatif sur trois années :
Tranches d'âge 12/2010 12/2011 12/2012
20 à 30 ans 1 0 0
30 à 40 ans 3 1 2
40 à 50 ans 6 5 5
50 à 60 ans 4 10 16
60 à 70 ans 2 8 10
70 ans et plus 0 0 0
TOTAL 16 24 33
En moyenne : 53% de femmes pour 47% d'hommes
b) L'évolution des âges :
Sur l'année 2010 2011 2012
Le plus jeune 26 ans 38 ans 39 ans
Le plus âgé 65 ans 67 ans 68 ans
Age moyen 48.9 ans 54.3 ans 55.1 ans
c) Les pathologies sur trois ans
Les différentes pathologies au 31/12 % 2010 % 2011 % 2012
Origine cérébrale : 38% 21% 6%
Conséquences d'AVC
21% 24%
Lésions médullaires 19% 8% 15%
Traumatisés crâniens
8% 6%
SLA-SEP 25% 17% 18%
Origine neuro Musculaire 13% 8% 6%
Lésions ostéo-articulaires
13% 15%
Divers dont déficience complémentaire 6% 4% 9%
Nombre total d'usagers 16 24 33
Chapitre I 23
d) les notifications : une image des durées d'accompagnement
Durée et nombre de notifications en cours au 31/12/2102
La durée minimum des notifications est supérieure ou égale à 2 an : une
notification d'un an ne permet pas d'envisager une action cohérente et de qualité
du fait des délais administratifs relatifs au fonctionnement de la MLPH et à ceux
des processus d'admission au SAMSAH.
66% des notifications sont initialement limitées à 3 ans. Cette durée semble bien
correspondre au temps nécessaire pour construire une relation, un ou plusieurs
projets et en même temps réussir à prendre en compte toutes les dimensions
"cachées" derrière les demandes initiales.
A l'autre extrême, il n'y a que 3 % des notifications qui sont supérieures à 6 ans.
Il faut néanmoins considérer que l'augmentation importante des personnes
atteintes de pathologies évolutives va sans doute modifier ce rapport...ou mettre
en exergue la nécessité d'une réorientation vers des établissements spécialisés
par impossibilité d'un maintien au domicile.
Chapitre I 24
e) Localisation des personnes accompagnées par le SAMSAH fin 2012
Nous remarquons sur cette carte l'absence avérée d'accompagnement sur le secteur
montois qui est liée à notre agrément de départ.
Notons l'importance de notre aire d'intervention et l'incidence des déplacements dans
l'action du SAMSAH. Cette réalité est incontournable, et ce, malgré les efforts
d'organisation mis en place pour regrouper, lorsque c'est possible, nos visites au
domicile.
2
1
1 1
1
1 1
1
1
1
1
1 1
1
1
1 1
1
1
2
2
2
2
1
1
1
1
1
Chapitre I 25
f) Analyse et commentaires
Il est difficile de se prononcer sur une évolution particulière en ce qui concerne les
variations quantitatives relatives aux personnes que nous accompagnons. Nous pouvons
néanmoins envisager les hypothèses suivantes :
L'âge moyen des personnes est en augmentation. Nous semblons évidemment
confrontés au " vieillissement ordinaire" des populations et aux diverses
invalidités qui se font jour avec lui. Le profil des pathologies nous montre néanmoins que les atteintes en plus forte
progression sont celles consécutives à des AVC et à des traumatismes avec
lésions médullaires. Le vieillissement n'est pas ici en question. Nous pouvons par
ailleurs affirmer que le handicap moteur n'est plus à ce jour la partie la plus
compliquée à gérer au SAMSAH APF 40. Nous sommes confrontés à de multiples
problèmes médicaux qui se surajoutent aux incapacités, à des situations sociales
précaires, à des déséquilibres personnels et familiaux, à des problématiques
psychiques voire psychiatriques, à des isolements géographiques incontournables,
à des ruptures professionnelles qui fragilisent chaque individu dans sa motivation
à aller de l'avant...etc (cf chapitre suivant)
Notre vocation départementale et la géographie des Landes est un frein
important pour la mobilité des usagers, pour la mise en place de prestations de
proximité, pour la réalisation des multiples rencontres partenariales qui
contribuent à la fluidité des parcours de chaque personne. Elle nous conduit
également à passer un temps important sur les routes : 21.5 % de notre temps de
travail est consacré aux déplacements.
I.3.D) LES CARACTERISTIQUES DU PUBLIC ACCUEILLI :
(voir aussi les tableaux sur les facteurs de complexité en annexes n°4 et 5) et chapitre sur la gestion de la complexité (ch II 1 1 )
Si l’offre de service du SAMSAH s’adresse à des personnes ayant des déficiences
motrices prédominantes avec ou sans troubles associés, il est nécessaire de
caractériser plus en détail les personnes qui peuvent faire appel à notre service.
Plusieurs évènements peuvent justifier du recours à notre SAMSAH :
Les personnes en situation de grande dépendance ou confrontées à des
problématiques complexes et notamment au plan médical (évolution de pathologies
invalidantes, conséquences d'accidents, absence de communication verbale supposant
l’utilisation de moyens de communication alternatifs, présence de troubles associés,
besoins de soins importants supposant des interventions multiples…),
Chapitre I 26
Les personnes fragilisées par un évènement qui vient déséquilibrer leur mode de vie et
qui espèrent un soutien pour reconstruire un nouvel équilibre (évènement familial comme
le départ du conjoint, le décès d’un parent, changement de lieu de vie, vécu difficile
suite à une histoire de vie complexe et traumatique, un licenciement …)
Des personnes qui souhaitent faire des apprentissages pour une plus grande
autonomie de vie dans le quotidien (des jeunes à la sortir d’un IEM ou d’un SESSD qui
veulent expérimenter une vie en autonomie…)
Des personnes en souffrance du fait d’un isolement, d’une absence de projet
personnel, de difficultés psychologiques (évolutivité de la maladie, crainte du regard des
autres…) et qui veulent retrouver une vie sociale plus digne
Des personnes éloignées de l’emploi qui souhaitent retravailler sur un projet
d’insertion malgré des déficiences motrices importantes ou des troubles associés qui
génèrent des difficultés supplémentaires.
Des personnes qui sortent du milieu sanitaire après un séjour en centre de
rééducation ou en centre hospitalier et qui cherchent un appui pour organiser leur vie
quotidienne
Des personnes en difficultés dans l’exercice de leurs rôles familiaux ou sociaux (vie
affective et sexuelle, vie professionnelle, utilité sociale)
Des personnes en difficultés du fait de leur avancée en âge (qui oblige par exemple à
fréquentation partielle en ESAT, des besoins de soins qui se multiplient…)
Des personnes confrontées à l’épuisement de leurs proches
Et dans la réalité quotidienne, toutes celles qui cumulent l’interaction de plusieurs de
ces facteurs.
I.3.E) L’ENVIRONNEMENT DU SERVICE
Dans le cadre de ses activités associatives, l’APF a développé depuis plusieurs années un
certain nombre de partenariats qui ont permis d’améliorer les réponses apportées aux
personnes handicapées de notre département.
Les ambitions du service en matière de partenariat avec l’environnement médico-social
sont aujourd'hui les suivantes :
Chapitre I 27
Poursuivre et améliorer les synergies avec l’environnement médico-social en
s’appuyant sur les particularités de chacun, en tenant compte de leurs champs
d’intervention respectifs et des dispositifs existants et à venir.
Articuler son action avec l’ensemble des dispositifs et services œuvrant dans le
champ du handicap, ceci en vue d’assurer une bonne couverture géographique des
réponses aux besoins exprimés par les personnes handicapées et leurs familles
sur tous les territoires du département des Landes.
Participer à l’ouverture de passerelles entre la sphère médicale, celle relevant de
l’action médico-sociale et le milieu associatif représentant les usagers.
Développer un travail et des contacts transversaux qui prennent en compte les
différentes formes de handicaps.
Etre acteur des réflexions et des actions sur les Landes favorisant l’autonomie
de la personne handicapée quel que soit son âge.
A) Les caractéristiques partenariales
Les personnes accompagnées sont de droit et évidemment nos premiers partenaires car
nous nous devons de respecter la place singulière qu'elles ont dans l’élaboration de leur
projet de vie et de soins en particulier. Il s’agit bien là d’une reconnaissance de leur
expertise profane et d’une attention particulière à leur participation active à
l’élaboration de ces projets.
Toutes nos actions sont préalablement cooptées par ces dernières et l'ensemble des dispositifs partenariaux passe par une construction et une validation des ayant droits. La question du partenariat s'origine dans plusieurs réalités :
a) L'articulation et la coordination
L’accompagnement à la vie à domicile, le soutien à la vie sociale et la coordination des
soins pour les personnes handicapées motrices du département concernent
majoritairement des personnes suivies par d’autres services et pour lesquels le retour à
domicile et/ou le choix d’une vie autonome à domicile est recherché. Dans ce cadre,
l’existence d’un SAMSAH permet de compléter les dispositifs existants et/ou de
répondre à des besoins dont la couverture serait ponctuellement ou durablement
insuffisante. Cela concerne notamment :
les personnes qui subissent les évolutions soudaines et/ou prévisibles liées à des
pathologies invalidantes et traumatisantes.
Les personnes victimes d'accidents corporels et cérébraux.
Chapitre I 28
Les personnes qui quittent les structures de soins et les services de rééducation
fonctionnelle.
Les jeunes qui sortent d’établissements scolaires spécialisés ou qui ont achevé
leur formation en milieu ordinaire.
Les travailleurs du secteur protégé pour les aspects qui concernent leur vie
personnelle et sociale en dehors de l’établissement.
Dans ce cadre, l’accompagnement à la vie à domicile, à la vie sociale et la coordination
des soins s’effectue en complément et en articulation étroite avec les thérapeutes
libéraux, les établissements et les structures concernés.
b) L’optimisation des compétences et des moyens
La spécificité des moyens mis en œuvre pour compenser les incapacités des
personnes et les accompagner dans la réalisation de leur projet, requiert des
compétences et des connaissances techniques spécialisées. L’activation et
l’utilisation des moyens qui existent ou relèvent du droit commun dans le milieu
ordinaire de vie est aussi une priorité dans notre volonté d'inclusion. Le service
s’assure aussi, qu’en première intention, chaque personne puisse recourir aux
compétences existantes dans la proximité de son lieu de vie à partir de sa propre
expertise et selon l’expression de ses souhaits.
Le service veille ainsi à développer tous les partenariats qui favorisent cette
position. Il développe les échanges de pratiques professionnelles avec d’autres
pôles de compétences. Il s’appuie sur les ressources d’un réseau de
professionnels qui lui permettent d’assurer une prise en charge de qualité et une
continuité qualitative des soins dans le temps.
Des conventions sont signées et, dans un principe de cooptation avec chaque usager,
tentent de lui apporter les réponses techniques conformes aux besoins exprimés.
c) Bilan et prospectives :
Comme le montre le schéma suivant (exposition des principaux partenariats en place
actuellement, qu’ils soient ponctuels, réguliers, que le partenariat se réalise avec ou sans
conventionnement), nous sommes engagés dans un dispositif partenarial multiple et
complexe. Ce dispositif se développe depuis la création du service et a vocation à se
maintenir voire se développer dans les cinq années à venir.
Chapitre I 29
Les points essentiels de ce "réseau" de partenaires sont à l'heure actuelle : (cf tableau récapitulatifs des partenariats en vigueur pour le SAVS SAMSAH en annexe N°3)
1) Le partenariat avec la MLPH
Le SAMSAH peut réaliser pour le compte de la MDPH et dans le cadre de la
contractualisation une évaluation dans le cadre du plan personnalisé de compensation
servant à instruire le droit à compensation de la personne en situation de handicap.
Cette évaluation permet de s’assurer de la bonne connaissance de la situation à un
instant précis (vis-à-vis des besoins actuels et/ou futurs), de son projet de vie mais
surtout du bon déroulement de l’accompagnement.
Lors d’entretien(s) dans l’environnement de la personne en situation de handicap, le(s)
professionnel(s) peuvent utiliser divers outils, à savoir : le guide d’évaluation multi
dimensionnelle, la MIF. (Mesure d’Indépendance Fonctionnelle), les formulaires du
service juridique…
Le SAMSAH s’assure de la collaboration et de la concertation avec les équipes de la
MLPH tout au long du processus d’évaluation, de réévaluation des besoins et de mise en
place des moyens de compensation.
Une convention cadre existe depuis 2009. Une réactualisation de celle-ci nous semble
nécessaire. Elle sera proposée aux services de la maison départementale au cours de
l'année 2013.
2) Les intervenants dans le soin et l'aide à domicile
La majorité des personnes handicapées motrices suivies par le SAMSAH APF 40 et
vivant à domicile ont besoin de l’assistance d’une tierce personne pour accomplir tout ou
partie des gestes de la vie quotidienne. Dans la majorité des cas, ce service est assuré
par l’entourage familial. Il l’est également par des professionnels dans le cadre de
services de soins et d’aides à domicile.
L’intervention du SAMSAH APF 40 tient compte de ces réalités dans l’accompagnement
à l’autonomie des personnes handicapées.
L’expérience de la personne handicapée elle-même, de son entourage, des professionnels
qui interviennent à son domicile, sont autant d’éléments indispensables à une bonne
connaissance de la situation.
C’est également sur cette base que la personne handicapée peut construire ou conforter
son projet de vie autonome, appuyée en cela par les compétences plurielles du service
d’accompagnement (nous rappelons que dans notre département, l’Association des
Chapitre I 30
Paralysés de France n’a pas fait le choix de créer son propre service d’auxiliaires de
vie.)
L’équipe du SAMSAH va ainsi :
aider la personne handicapée à évaluer ses besoins pour qu'elle puisse, si ce n'est
pas fait, choisir le service répondant le mieux à sa situation :SSIAD, HAD ,
SAMSAH, Service d’Auxiliaires de Vie...
par la suite, l'accompagner dans l'élaboration de son dossier auprès de la MLPH.
puis coordonner, dans un principe partenarial, le réseau de soins et d’aide
humaine, afin de favoriser l’organisation de sa vie quotidienne.
accompagner la personne dans l’évolution de ses besoins afin de préserver son
maintien et son autonomie à domicile, seule ou en famille, avec l'ensemble des
partenaires en présence.
3) Articulation avec la vie associative
Pour un grand nombre de personnes handicapées, la solitude, l’inactivité, l’absence de
relations hypothèquent lourdement la vie à domicile. Afin de lutter au mieux contre ce
phénomène, le SAMSAH APF 40 entretient un lien privilégié avec tous les services, les
groupes, les bénévoles de la délégation (dont l’action, de type individuel ou collectif, est
souvent complémentaire de celle des professionnels).
Collaboration pour les actions de type individuel
La vie associative permet de développer ce réseau de solidarité qui va permettre à la
personne handicapée de rompre son isolement et de conserver ou de retrouver une vie
sociale. Cela est possible grâce notamment au soutien de proximité par le maillage du
département, par l’aide dans des besoins ponctuels tels que courses, sorties de loisirs,
démarches administratives, compagnie, bricolage, jardinage, informatique. Le rapport de
convivialités entres personnes est aussi un élément favorisant dans cette démarche.
Collaboration pour les actions de type collectif
Les différents groupes d’animations, groupes d’amitié, groupes de jeunes, groupes de
parents permettent aux personnes qui le souhaitent de se rencontrer, d’avoir des
projets communs, de partager des loisirs et d’éviter ainsi un trop grand isolement.
Chapitre I 31
Grâce à des rencontres, des débats, la personne handicapée peut prendre des
responsabilités qui sont très souvent source d’épanouissement et de valorisation sociale
et par la même s'investir spécifiquement dans les activités qui lui sont proposées.
De part sa relation avec la vie associative de la délégation, il est possible à l'équipe du
SAMSAH de faire connaître à la personne handicapée toutes les possibilités qui lui sont
offertes et de lui montrer l’intérêt qu’elle peut trouver à rencontrer les autres. De
même, elle peut permettre qu’au travers de la relation engagée avec la personne, celle-ci
acquière une position d’expert dans un domaine et puisse ensuite, elle-même, à son tour,
transmettre son savoir aux autres.
Enfin, le SAMSAH APF 40 peut également être force de proposition pour la délégation.
Les intervenants sociaux entendent tout au long de leur travail les besoins exprimés par
les usagers et ils sont bien placés pour proposer des développements de projets, des
créations nouvelles, des innovations.
Collaboration avec les Elus et représentants associatifs
Le rôle du Conseil départemental est de représenter les adhérents du département en
respectant la Charte et les valeurs APF.
Par délégation du Conseil d'administration, le Conseil départemental est chargé de :
mettre en œuvre les orientations politiques nationales de l'APF
définir les orientations politiques de la Délégation des Landes
organiser la représentation politique de l'APF dans le département
donner un avis préalable sur les sujets soumis au Conseil d'Administration
prendre des initiatives en matière de communication et de sensibilisation sur le
département afin de connaître les revendications de l'APF auprès du grand public
être toujours à l'écoute des adhérents en se tenant informé des animations et
actions mises en place par les différents groupes
Les conseillers départementaux occupent par ailleurs des mandats politiques dans les
différents établissements et institutions départementales pour la défense des droits
des personnes handicapées (MLPH, Réunion sur les Schémas régionaux et
départementaux,…).
A cet égard une information du public du SAMSAH est organisée et des liens avec les
professionnels de l’équipe instaurés pour traiter des sujets d’actualités concernant le
droit des personnes (blog et journal APF de la Délégation départemental)
Chapitre I 32
4) Articulation avec le médecin traitant/référent de l'usager
Le rôle du médecin traitant/référent est fondamental dans le parcours de soin de la
personne en situation de handicap. Il est par essence le premier de nos partenaires au
plan médical. Sauf opposition de l'usager, il sera systématiquement contacté par le
médecin de coordination du service et/ou par les infirmières de coordination. Il sera
convié aux différentes rencontres autour du projet personnalisé. Ce partenariat est
informel mais indissociable de notre mission de coordination.
5) Articulation avec les services hospitaliers, de réadaptation et
services de suite :
Le service d’accompagnement interviendra auprès des personnes handicapées vivant à
domicile ; il prendra le relais des services hospitaliers, de rééducation et de leurs
équipes de suite pour les personnes relevant de ces structures. Il pourra également
orienter et accompagner ces personnes handicapées vers ces services du fait
notamment de l’aggravation de leur handicap.
L’équipe pluridisciplinaire spécialisée sera aussi amenée à intervenir au domicile de
personnes handicapées n’ayant pas ou plus de contacts avec ces différents services.
Les liens informels et/ou conventionnés existant avec le secteur sanitaire s'inscrivent
uniquement dans la notion partenariale dans la mesure où ils ne sont activés que dans le
cadre d'une action spécifique auprès d'un usager. Il n'est pas ici question de réseau
organisé ou de réseau institué.
6) Réseau d’insertion professionnelle
Notre action reste très limitée dans le champ de l'insertion professionnelle dans la
mesure où il n'y a quasiment pas d'usagers concernés par cette action. Nous sommes
néanmoins et potentiellement en lien avec les services de l'AGEFIP par le biais de notre
service APF Aquitaine (Service d'Accompagnement et de Conseil à l'Insertion
Professionnelle-SACIP)
7) Des partenariats spécifiques : la mutualisation de moyens
Des conventions de mutualisation et/ou des liens occasionnels existent avec d'autres
établissements et services associatifs, sociaux et médico-sociaux, libéraux, mairies pour
la mise à disposition de plateaux techniques, de salles, de véhicules adaptés : ADMR,
Foyers AEHM de Soustons et de Tarnos, Foyer Majouraou, délégation APF, salles de
différentes municipalités...
Chapitre I 33
8) Prospectives à 5 ans :
Nous envisageons de préciser et développer l'ensemble de ces partenariats :
réactualiser les conventions existantes, les faire vivre et donc, les évaluer
régulièrement, mettre en place des liens d'accompagnements conjoints avec d'autres
services et d'autres secteurs pour les personnes relevant de pathologies pour lesquelles
nous n'avons pas de compétences spécifiques ( ex : troubles psychiatriques associés à
des problématiques motrices), utilisation de plateaux techniques établis dans des
structures institutionnelles (ex : plateau sportif via handisport au foyer de Soustons)
I.3.F) COMPOSITION DE L'EQUIPE AU 31/12/2012
POSTES SAMSAH CG CROSMS et
financé
SAMSAH ARS CROSM et
financé
1 Directeur 0.02
1 coordinatrice 0.13 0.13
1 cadre comptable 0.25
1 secrétaire médicale 0.25
1 médecin coordinateur 0.25
2 infirmières de coordination 1.75
2 ergothérapeuthes 1.30
1 Psychologue 0.25 0.25
TOTAL : 7 salariés 0.65 ETP 3.93
Nous rappelons l’absence de personnel éducatif et social dans le projet d’origine et le
refus réitéré du Conseil Général de créer et financer ces deux postes qui sont pourtant
totalement justifiés en regard des besoins rencontrés dans un grand nombre de
situations. De fait, ce sont l'éducatrice et les assistantes sociales du SAVS APF 40 qui
assument régulièrement une mise à disposition par ce service au détriment de leur réelle
capacité d'intervention pour celui-ci.
Le temps de présence du médecin coordinateur du SAMSAH est actuellement très
restreint (0.15 ETP disponibles). Nous rencontrons de réelles difficultés à trouver un
autre médecin qui souhaite s'engager dans ce travail spécifique sur le secteur de Dax.
Le service fait appel à des prestataires extérieurs pour une prestation d’analyse des
pratiques.
A) Les fiches de poste
Chaque professionnel du SAMSAH APF 40 dispose d'une fiche de poste relative à sa
fonction. Elle lui est remise lors de son embauche et est adjointe à son contrat de
Chapitre I 34
travail. Ces documents constituent pour partie le dossier individuel du salarié qui est
archivé dans le bureau comptable du service. Un protocole d'accès à ce dossier existe
dans la structure.
B) Les entretiens d'évolution
Des entretiens individuels sont mis en place environ une fois par an avec l'ensemble des
salariés du service. Ils permettent:
d'engager une réflexion individualisée sur le parcours de chacun, sur son
implication dans la structure, sur ses projets d'évolution.
de formaliser les attentes spécifiques de la direction vis à vis du salarié, en
regard de sa position dans le service et de l'évolution prévisible de ce dernier.
De rédiger une synthèse de l'ensemble de ces entretiens qui engage le service
dans sa politique d'évolution et de formation.
C) Les formations
La formation continue reste l’outil principal permettant d’assurer un service de qualité.
Elle permet à chaque salarié d’évoluer, de s’adapter à de nouvelles situations, d’en
comprendre les enjeux, et de partager. Quand celles-ci sont collectives, elles
contribuent à la mise en place d'une culture commune.
Les salariés du service sont donc invités chaque année à faire des demandes
individuelles et/ ou collectives. Le personnel du service est un personnel qualifié. Les
critères de choix des formations continues sont établis en fonction des situations
individuelles (nombres de formations, rythme…) et de la cohérence des demandes en lien
avec les missions du service, par métier et collectivement. La politique de formation
s'appuie aussi sur la synthèse des entretiens annuels.
Notre politique de formation s'oriente aussi sur la mise en place et la recherche de
financements pour des formations collectives pouvant regrouper des personnels du
SAMSAH APF 40 et celui de structures partenaires sur le département ou hors
département. Cela doit nous permettre d'optimiser nos moyens et de mieux partager les
connaissances qui nous conduisent à mener des projets communs ou conjoints.
Chapitre I 35
I.3.G) L’ORGANISATION DU SERVICE : Principes, modalités d’interventions des
professionnels
L’équipe intervient systématiquement avec l’accord de la personne, de façon
individuelle ou collective selon plusieurs modalités différentes et complémentaires :
Accueil, Information, Conseil, Orientation.
Evaluation = expertise (MLPH).
Aide, accompagnement, soutien dans la vie quotidienne , relationnelle, sociale,
universitaire ou professionnelle...
Coordination des soins
Dans le cadre prioritaire d'une action pluridisciplinaire.
Son intervention se déroule de façon prépondérante au domicile et/ou dans
l'environnement ordinaire de la personne accompagnée en recherchant
toujours à favoriser l'expression personnelle des usagers
A) Accueil/Information/Conseil/Orientation
Les professionnels du SAMSAH accueillent systématiquement toutes les demandes des
personnes en situation de handicap moteur et leur famille.
Donner une information ou un conseil à une personne peut lui permettre de faire face
elle même et rapidement à une situation problématique.
Informations et conseils nous conduisent parfois à orienter les personnes vers des
dispositifs de droit commun ou spécifique, par exemple la MLPH, les CMS, ….
Lorsque les demandes ne recouvrent pas exclusivement notre domaine de compétences,
une réorientation est suggérée.
Les modalités de réponse peuvent conduire l’équipe à effectuer :
un ou 2 entretiens avec la personne (téléphonique et physique),
des recherches documentaires,
des liaisons téléphoniques et/ou des écrits avec un ou plusieurs partenaires.
Chapitre I 36
B) Evaluation
Pour les professionnels du SAMSAH, une évaluation permet d’identifier les besoins de la
personne en situation de handicap, en lien avec son projet de vie, de soins et son
environnement, à un moment défini. Il peut être question de réévaluer ses besoins en
fonction de certains changements dans sa situation (évolution de la pathologie,
modification de l’organisation familiale, changement du projet de vie…).
L’évaluation sera menée de façon mono disciplinaire ou pluridisciplinaire en fonction des
décisions prises lors de la réunion d’équipe.
C) Accompagnement
L’accompagnement des professionnels du SAMSAH s’inscrit dans le cadre des missions
du service et des déontologies professionnelles.
L’accompagnement professionnel ne peut s’engager qu’avec l’accord de l’usager.
Accompagner c'est pour nous :
Entendre la parole de l’usager.
Prendre en considération ses difficultés et cheminer dans l’échange et la
négociation, pour envisager l’amélioration de ses conditions d’existence.
Favoriser la mise en œuvre des possibles, en regard des dispositions
législatives et ce dans le respect des choix des usagers quant à leur attente
de mieux être.
C’est également, le cas échéant, amener à des reconsidérations, à des
adaptations du projet de la personne.
L’accompagnement s’appuie sur la pluridisciplinarité de l’équipe, sur les compétences
individuelles de ses membres quant à la mise en œuvre effective des actions. Il va
s'articuler autour de la construction et de la mise en œuvre du Projet Personnalisé
d'Accompagnement.
Il sera garanti par l'acte de contractualisation qui fonde chaque admission et chaque
engagement entre la personne, sa famille et l'équipe du SAMSAH APF 40.
L’accompagnement peut aussi nécessiter de faire appel au réseau pour des actions
spécifiques.
Chapitre I 37
D) La coordination des soins :
Pour les professionnels du SAMSAH, elle est un axe à part entière de la dimension de
soin sans oublier que Le coordonnateur le plus légitime de ses soins reste l'usager
lui-même...
Elle consiste à :
1/ Maintenir une vue d'ensemble de la prise en charge,
2/ Assurer le lien avec les autres intervenants,
3/ Prescrire les actions spécifiques nécessaires à un moment donné.
C’est une mission spécifique qui dépasse la responsabilité de chaque acteur de veiller à la
cohérence des actions qu'il propose ou met en place.
Dans le secteur médico-social où, presque par définition, l'ensemble des soins ne relève
pas d'une seule structure, la coordination avec les intervenants extérieurs est
particulièrement importante.
L'absence de coordination entre ces différents protagonistes peut conduire à un
morcellement de la personne, à la multiplication des bilans ou encore à une juxtaposition
d'interventions préjudiciables à la cohérence nécessaire pour l'harmonie du quotidien.
La coordination inclut les moyens d’assurer la continuité des soins (hospitalisations,
gestion des urgences, continuité en cas de sortie, transfert, le week-end, en fin
d’accompagnement…), etc. Elle est précisée, le cas échéant, par des conventions qui
constituent leur support juridique.
Une vigilance particulière est aussi apportée à la prise en compte des droits des
personnes en matière de santé et de soins ainsi qu’à certaines situations : soulagement
de la douleur, accompagnement de fin de vie et accès aux soins palliatifs, gestion des
urgences et/ou des risques individuels spécifiques…
E) Le travail en équipe pluridisciplinaire
Il convient de donner des espaces d’élaboration collectifs aux différents
professionnels intervenant pour une même situation, de façon à développer et à
clarifier les niveaux personnels, collectifs et institutionnels imbriqués dans chacune
des relations engagées. Il s’agit d’offrir et d’instituer des espaces de parole qui
permettent :
Une distanciation avec la situation de la personne accompagnée
Une meilleure compréhension des enjeux de la situation
Chapitre I 38
De réduire l’écart entre la façon dont on pense réaliser la mission et la réalité
des actions conduites
De contribuer à prévenir les effets d’un épuisement professionnel (pour
l’usager comme pour les intervenants)
F) L'expression des usagers
La direction du service veille autant que cela se peut à la participation éclairée des
usagers dans l’élaboration des différentes étapes d’évaluation et d’amélioration ( lors du
CVS, par des propositions de participation à la mise en place des différents P.A.Q.) Afin
de garantir l’expression transversale de tous les usagers, il existe une enquête de
satisfaction qui doit permettre de recueillir de la manière la plus exhaustive possible
l’avis des usagers sur les différents aspects du fonctionnement du service.
Le Conseil de Vie Sociale :
Conformément aux orientations associatives et aux dispositions de la loi du 2 janvier
2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, le SAMSAH doit procéder à l’élection
d’un conseil de la vie sociale. C’est une majorité d’usagers et au moins un représentant
des familles avec l’accord de l’usager concerné qui siègent au côté d’un représentant de
l’APF. C’est un lieu consultatif de l’expression des usagers où peuvent être donnés avis
et recommandations.
Les usagers sont associés aux décisions qui seront prises sur :
l’organisation et le fonctionnement du service,
l’évaluation des réponses à apporter,
la qualité dans le respect de la personne.
C’est aussi un lieu d’information sur :
le rapport d’activité,
le rapport financier,
l’APF.
Le CVS est aussi le moyen d’échange sur les orientations et des décisions concernant le
fonctionnement
Ce CVS existe au SAMSAH depuis une année mais se trouve régulièrement confronté
aux difficultés de déplacement, de santé, d'organisation des usagers. Nous tentons de
résoudre ces problèmes en proposant un transport adapté par le service, ou en
organisant un principe de covoiturage, en délocalisant les lieux de réunion (alternance
Seyresse et Labouheyre). Nous utilisons aussi, de fait, le support du Blog de la
délégation et le journal trimestriel de celle-ci pour communiquer avec les usagers du
service
Chapitre I 39
I.3.H) LES MOYENS DE FONCTIONNEMENT
A) Les temps institutionnels :
Les temps institutionnels sont garants d’une cohérence de l’intervention. Les
professionnels accompagnent fréquemment les personne et leur familles de manière
individuelle et de fait, travaillent souvent seuls. Chaque usager est suivi par une équipe
réfèrente pluridisciplinaire, constituée en fonction des besoins de chacun.
Ainsi, la cohérence de l’accompagnement est conditionnée par des temps de rencontres
et d’échanges. Au-delà de la réflexion nécessaire sur le projet personnalisé de la
personne, les rencontres des professionnels permettent de limiter les décisions
arbitraires, les sentiments d’isolement et les sensations de « porter » des situations
individuelles parfois complexes. Ces temps participent de fait à la qualité du service
rendu, et s’inscrivent dans une démarche de bientraitance.
Plusieurs temps sont proposés et planifiés :
Les réunions d’équipe bimensuelles : Ces réunions concernent l’ensemble de
l’équipe. Elles sont structurées de la manière suivante :
Le 1er Mardi du mois à Saint Pierre du Mont : réunion cadre et réunion de
fonctionnement du SAMSAH
Le second mardi du mois réunion de fonctionnement du SAVS à Seyresse
Le troisième mardi du mois : réunion de fonctionnement conjointe SAVS-
SAMSAH à Seyresse
Le quatrième mardi du mois : permanence des services, le matin, qui permet aux
salariés de pouvoir entrer en contact sans se déplacer spécifiquement sur un
site.
Les réunions de coordination et techniques : Elles ont lieu selon les besoins et à
partir d’une programmation faite en réunion de fonctionnement. Ces temps
réunissent les professionnels concernés par la problématique. Elles permettent
des ajustements d’ordre organisationnel et fonctionnel, des améliorations au plan
des compétences techniques, des temps d’échanges avec nos partenaires
spécifiques. Elles permettent aussi de cultiver une cohésion d’équipe. De ces
temps doivent se dégager des perspectives et si c’est nécessaire, des
repositionnements institutionnels.
Chapitre I 40
La réunion Cadre : elle réunit 1 fois par mois à St Pierre du Mont, les différents
cadres du service. Elle permet de les associer étroitement aux orientations et
propositions que souhaite prendre la direction. Elle finalise aussi la cohésion
nécessaire au management de l’équipe et apporte au directeur le recul nécessaire
dans cet objectif. Elle permet enfin une information régulière et transversale
sur les grandes orientations associatives.
Les réunions d’Analyse des pratiques : Ces réunions sont animées par un
intervenant extérieur. Elles permettent à chacun et à l’ensemble de l’équipe de
réfléchir autour de situations qui interrogent soit individuellement, soit
collectivement les professionnels. Elles permettent une prise de recul vis-à-vis du
quotidien. Elles sont elles aussi spécifiques à chaque section.
La réunion de rentrée : Cette réunion à lieu après les congés d’été. Elle vise à
reposer le cadre de notre action, à rappeler les différents protocoles en vigueur
et à envisager les différents enjeux qui vont se présenter dans l’année qui
s’engage. Elle peut aussi donner lieu à la présentation d’un thème spécifique avec
la présence d’un intervenant extérieur.
Les temps de rencontre informels : ils sont essentiels dans le fonctionnement
spécifique d’un SAMSAH. Ils doivent permettre aux différents professionnels
des échanges réguliers avec leurs collègues, parfois simplement pour « s’alléger »
des préoccupations du moment, parfois aussi dans le principe d’une réactivité
accrue, jamais en tout cas, pour modifier de façon significative ce qui a été
décider ou doit l’être en équipe pluridisciplinaire (notamment en ce qui concerne
le projet personnalisé de l’usager)
B) Le projet personnalisé d'accompagnement (PPA) - La contractualisation
L’existence d’un projet personnalisé d'accompagnement faisant l’objet d’un écrit « co-
construit ». est une obligation réglementaire. Chaque personne accompagnée par le
service bénéficie donc d’un tel projet.
Pour cela, il s'agira d'associer étroitement l'usager et sa famille à l'élaboration et à
l’évaluation de ce projet et aux étapes importantes du parcours de la personne. Ce
projet fera état d'un positionnement de l'usager et/ou de son représentant légal. Il
déterminera des objectifs principaux de travail et reprendra les objectifs spécifiques
qui en découlent, métier par métier.
Chapitre I 41
Les phases essentielles de mise en place du Projet personnalisé
1) L'accueil dans le processus d'admission (Voir protocole d'accueil et d'admission en annexe N° 1)
La mise en place de ce projet débute par le premier contact entre l'adulte,
éventuellement sa famille, et la coordinatrice du SAMSAH. Cette fonction d'accueil est
essentielle :
" La première rencontre entre la personne, sa famille et le service a une place primordiale, et pose les bases de la relation à venir. Il y a, en effet, un lien entre le premier contact et la relation de confiance qui se noue par la suite et qui est essentielle à un accompagnement de qualité, d’autant que le travail qui s’engage va se poursuivre parfois pendant plusieurs années. Prendre le temps de bien accueillir la personne et ses proches, c’est-à-dire les écouter, recueillir leurs questionnements, leurs attentes, leurs inquiétudes et leurs incertitudes, c’est déjà commencer à construire le projet personnalisé avec eux "
(Cette recommandation des bonnes pratiques de l'ANESM sur l’accompagnement des jeunes en situation de handicap par les services d’éducation spécialisés et de soins à domicile est également adaptée aux services adultes)
2) La contractualisation (voir le Contrat d'accompagnement -DIPC - annexe N° 2 )
La contractualisation permet à la personne l’exercice de sa citoyenneté de
manière pleine et entière. Elle engage les deux parties, le service et l’usager dans
une démarche de proximité.
Le service s’engage en proposant des prestations de qualité qui sont à même de
répondre au plus près des besoins et attentes des usagers.
L’usager informé du fonctionnement du service dans un premier temps, s’engage
ensuite librement dans ce processus d’accompagnement.
Sur la base d’une «contractualisation en vue d’un projet d’accompagnement» il
s’agit dès lors de définir de manière explicite les objectifs poursuivis et les
actions à mener. Ce travail préalable fera l’objet d’une présentation individualisée
à l'usager afin d’être proposé à sa signature.
Chapitre I 42
3) Le coordination du projet - le principe de référence
La responsabilité de la mise en œuvre du projet incombe au directeur de la structure.
Sa coordination est déléguée à une personne référente qui est au SAMSAH APF 40 une
des 2 infirmières de coordination des soins. C'est à partir de cette fonction que se
justifie ce rôle privilégié car c'est à priori la coordination des soins qui légitime la
notification vers notre SAMSAH.
- Elle est l'interlocutrice privilégiée auprès de l'usager, de son représentant légal, de
ses proches, des différents partenaires engagés dans la mise en œuvre du projet de
soins et plus globalement du PPA.
- Elle centralise et transmet à l'équipe des informations les concernant.
- Elle représente le directeur auprès de ceux-ci en cas d'indisponibilité ou dans un
principe coopté en réunion pluridisciplinaire (réunion de réactualisation du PPA)
- Elle accompagne et/ou représente la personne dans tous les endroits où le projet de
soins et/ou global de la personne peut être interrogé.
- Elle entreprend et accompagne, lorsque cela se présente, les modalités d'orientation
(visites, information…)
C'est cette personne référente qui accompagnera la remise des différents documents
relatifs à l'entrée au service (livret d'accueil, autres documents informatifs et
administratifs).
4) La mise en place du projet
Une première présentation de l'équipe dédiée à la situation de la personne se fait soit
au domicile soit au service selon son souhait et celui de son représentant légal. Elle
permet de convenir d'une première organisation autour des premières réponses à
mettre en place.
Les premières semaines de travail et l'ensemble des interventions nous permettent de
faire connaissance et d’engager les actions qui répondent aux besoins exprimés et à
ceux qui peuvent advenir dans cette période de rencontre et de mise en place d'un
principe de confiance réciproque. Observation, passation de bilans, mise en place
d'adaptations, échanges et soutien sur les difficultés d'organisation et de gestion des
soins, du quotidien, soutien administratif. Tous ces éléments donnent une première
appréciation des compétences et des gênes qui serviront d’appui à l’élaboration du
premier PPA..
Chapitre I 43
Ce premier projet sera construit lors d’une rencontre qui a lieu 6 à 8 semaines après
l’admission de la personne, en sa présence et selon son accord, en présence des
différents partenaires impliqués dans ce projet. Celui-ci sera réactualisé une fois par
an lors d’une Rencontre Projet adaptée à la situation (soit restreinte en présence du
salarié référent au SAMSAH, soit élargie si besoins)
Ce projet personnalisé n’est pas écrit une fois pour toutes, mais en constant
remaniement.
C’est toujours après une réunion de concertation, une consultation, une rencontre avec la
personne (rencontre Projet) qu’il est réajusté.
Cela se fait soit à sa demande, soit sur proposition du SAMSAH, soit en regard des
impératifs de reconduction de notifications et/ou de prestations spécifiques liées au
suivi de la MLPH.
5) La fin de l'accompagnement - le service de veille sociale
Lors des "Rencontre Projets" est aussi évoqué la fin de l'accompagnement par le
SAMSAH APF 40. En effet, il est de notre responsabilité de permettre à la personne de
se représenter la suite de son parcours sans le soutien de notre service.
Nous savons par expérience que cette anticipation est nécessaire et demande à être
pensée ensemble sur la durée.
Cette fin d'accompagnement sera donc systématiquement précédée d’une période
de préparation durant laquelle chaque professionnel devra être attentif aux
interrogations qu’elle suscite auprès de l’usager.
Elle peut être demandée à tout moment par l’usager et/ou par son représentant
légal.
Elle peut aussi faire suite à l'échéance prononcée par la CDAPH lors de la mise en
place de la notification engageant l'accompagnement par le SAMSAH.
La proposition de sortie peut aussi se faire à partir d’un désaccord profond
entre la famille et le service. Si nécessaire, il pourra être fait appel à l’assistance
d’un médiateur.
C’est la CDAPH qui notifie l’arrêt du suivi par le service.
Un principe d'un "Service de Veille Sociale" est proposé à la personne et à sa
famille si cet arrêt de suivi n'est pas relayé par une orientation en structure
spécialisée.
Chapitre I 44
Le service de Veille Sociale :
Il formalise l’assistance du service en terme d’information ou d’action ponctuelle dans le
cas de difficultés spécifiques (médicales, sociales, éducatives, scolaires, …) et ceci dans
la perspective de ne pas obligatoirement réactiver les dispositifs réglementaires de
compensation.
Cette forme de réponse permet parfois, et de façon réactive, de prévenir certains
surhandicaps et/ou complications qui mettraient la personne en difficulté très concrète.
Elle permet aussi de réactiver les dispositifs de droits communs qui sont souvent
négligés dans leur importance et leurs compétences.
C) La démarche d’amélioration continue
L’obligation de procéder à une évaluation continue des activités et de la qualité des
prestations a été introduite par la loi 2002-2.
Dans ce contexte, l’évaluation est une appréciation collective de la qualité des
prestations délivrées par le SAMSAH APF 40. Les prestations portent sur l’attention
portée à la personne accompagnée (droits et respect de la personne), dans son parcours
(accompagnement cohérent) et adaptées à son environnement.
L’évaluation porte aussi sur l’adaptation du projet de service en cohérence avec son
environnement.
Chaque établissement de l’APF s’engage dans une procédure d’évaluation interne dans le
respect des règles établies par la loi de 2002. Cette démarche est parfois validée par
un audit « interne/externe » managé par l’association. Il permet de confronter chaque
démarche et chaque plan d’amélioration avec ce qui sera réellement des exigences de
l’évaluation externe réglementaire menée par un organisme habilité par l’ANESM.
Inscrit dans cette volonté d’offrir un travail de qualité, un premier cycle s’est achevé au
SESSD APF 40 fin 2010, sur les bases du Référentiel Qualité de l’APF. Une première
évaluation interne était échue depuis le 23/12/2003 et conclue par la mise en place de
plusieurs plans d’amélioration de la qualité (entre 2004 et 2009) et enfin finalisée par
un audit " interne /externe APF" les 23 et 24 juin 2004 dont le rapport confirmait le
bon déroulement du travail engagé.
La création des services adultes s'est déroulée dans la même période et l'action
d'amélioration de la qualité a été globalisée sur l'ensemble des services enfants-adultes
sans pour autant s'appuyer sur une évaluation interne spécifique aux services qui
venaient de se créer.
Chapitre I 45
Nous avons de fait engagé une nouvelle évaluation interne au SAVS-SAMSAH APF 40 en
juin 2012. Elle donnera lieu fin 2013 à la mise en place des plans d’amélioration
nécessaires avec comme perspective une évaluation externe d'ici 2020 .
Cette démarche est associée à une réflexion plus quotidienne et destinée à engager
l’établissement dans une évolution régulière et constructive. Ce travail interne suit les
recommandations de l’ANESM. vis-à-vis desquelles l’établissement est tout
particulièrement attentif.
La démarche d’amélioration continue du service rendu aux usagers est permanente. Dans
le cadre de son suivi, un comité de pilotage est créé au sein du service : le CoQua. Il est
composé de quatre salariés dont le directeur, et il veille à la réalisation d’objectifs
définis à partir de l’évaluation interne et du référentiel qualité APF.
Le bilan annuel d’activité
Il permet une analyse de l’activité qualitative et quantitative du fonctionnement du
SAMSAH APF 40 et de son évolution depuis sa création. Il permet aussi de mettre en
valeur le travail conséquent de relations partenariales et chaque année de préciser les
options qui sont prises quant à l'avenir proche du service.
Les enquêtes de satisfaction et les rencontres avec les familles
La direction du service veille autant que cela se peut à la participation éclairée des
usagers dans l’élaboration des différentes étapes d’évaluation et d’amélioration ( lors du
CVS, par des propositions de participation à la mise en place des différents P.A.Q.) Afin
de garantir l’expression transversale de tous les usagers, il existe une enquête de
satisfaction qui doit permettre de recueillir de la manière la plus exhaustive possible
l’avis des usagers sur les différents aspects du fonctionnement du service.
D) Lutte contre les risques de maltraitance et développement de la
bientraitance.
1) Principes généraux
L’APF a toujours fait preuve d’une sensibilité particulière en matière de prévention de la
maltraitance. Diverses instances de travail internes à l’association ont produit un guide
de bonnes pratiques à l’usage de l’ensemble de ses structures, intitulé « La Prévention,
le repérage, et le traitement de la maltraitance ».
Chapitre I 46
Par ailleurs, l’APF s’est donnée comme objectif de constituer un observatoire des
situations à risques, et il existe d'ores et déjà un protocole interne relatif aux
informations « signalantes » ou préoccupantes, qui pourra être largement utilisé et
adapté au projet.
Conformément aux recommandations de l’ANESM, le présent projet s’inscrit dans une
démarche volontariste de bientraitance, en situant ses intentions et actes
professionnels dans une démarche d’amélioration continue des pratiques tout en
conservant une vigilance forte et incontournable.
2) Au SAMSAH APF 40
Concrètement, nous allons nous appuyer sur les compétences d’un « référent
bientraitance » référencé dans le personnel du service enfant SESSD APF 40, qui
participera à une journée de formation A.P.F relative à la maltraitance. Ce professionnel
appuiera sa démarche sur ses compétences de travailleur social, sur sa parfaite
connaissance des services à domicile, sur le lien étroit qui existe entre le secteur
enfance-jeunesse et le secteur adulte dans notre département.
Il préviendra les risques de maltraitance par :
Une information suivie auprès des professionnels du protocole d’intervention en
cas d’actes de maltraitance et un rappel annuel en réunion d’équipe des éléments
de la procédure et du plan relatif au développement de la bientraitance et au
renforcement de la politique de lutte contre la maltraitance
L'accompagnement spécifique sur ce domaine des équipes dans la démarche
continue de la qualité.
Le suivi et l'actualisation des insertions dans les documents institutionnels :
circulaire DGA 5/SD 2 n° 2002-265 du 30 avril 2002 relative au renforcement
des procédures de traitement des signalements de maltraitance envers les
enfants et les adultes vulnérables, circulaire interne à l’APF et " protocole 2012
de signalement aux autorités administratives des évènements indésirables et des
situations exceptionnelles et dramatiques"
Le SAMSAH APF 40 œuvre aussi de façon systématique à la lutte contre ces risques
par :
Le suivi social en place pour chaque situation et l'attention qui est portée de
façon pluridisciplinaire aux divers aspects de cette préoccupation au sein du
domicile des personnes accompagnées. Elle se traduit par un accompagnement :
- De leurs droits,
- Des recours à leur disposition.
Chapitre I 47
et par :
- Les engagements de l’établissement en matière de prévention de la maltraitance,
- L’association de ceux-ci ou de leurs représentants à l’amélioration continue de la qualité.
L'Expression des professionnels favorisée par les réunions de libre expression des
salariés, l’analyse des pratiques, l'entretien annuel avec le directeur, les réunions à
thème autour de la maltraitance, des symptomatologies rencontrées par les usagers
et leurs familles.
La mise en place de formations favorisant cette démarche de bientraitance.
Une vigilance quant à l’usure professionnelle.
Par l'affichage du N°119 dans la salle d’attente (cf. recommandations ANESM)
La constitution du livret d’accueil et sa remise à l'usager dès son entrée dans le
service participe à la prévention de la maltraitance.
3 ) Le principe de confidentialité
La confidentialité est un principe éthique permettant d’assurer la restriction de
l’accessibilité de l’information à ceux dont l’accès est autorisé. L’équipe du SAMSAH
APF 40 sera soucieuse d’appliquer ce principe garantissant ainsi aux usagers et à leurs
familles un traitement strictement professionnel de l’information. Chaque situation de
personne accompagnée par le SAMSAH APF 40 fera l’objet d’un dossier personnalisé
accessible uniquement par les professionnels concernés par la situation.
4 ) Le dossier unique de l'usager
De façon générale il se définit comme le lieu de conservation des informations utiles
(administratives, socio-éducatives, médicales, paramédicales,…) formalisées, organisées
et actualisées. Cet outil est utile pour l’émergence d’un diagnostic, la proposition d’un
plan d’action et permet de faciliter la compréhension du parcours médical et médico-
social de la personne.
Ce dossier s’inscrit dans le respect des règles de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002
relative aux droits des malades et du décret n°2002-637 du 29 avril 2002 relatif à
l’accès aux informations protégées par le secret professionnel.
Chapitre I 48
Et c'est dans ce cadre que le questionnement suivant doit guider le professionnel dans la
constitution du dossier :
L’information est elle au service du projet de la personne accompagnée ?
Est-elle profitable à la personne ? Respecte-elle son intérêt, ses droits ?
A-t’elle du sens. Est-elle nécessaire aux professionnels ? A tous ? A certains ?
Chaque personne dispose d'un dossier individuel unique, ouvert à son admission et
archivé dans nos locaux de Seyresse. La partie médicale, pour des questions
d'organisation liées au fonctionnement du médecin coordinateur, est dissociée et
archivée soit à Saint Pierre du Mont soit à Seyresse selon la zone d'intervention de
l'infirmière du service référente. Il comprend :
L'anamnèse et fiches d'investigations préalables à l'admission
Le dossier médical avec les comptes rendus médicaux externes ou internes
(consultations avec le médecin coordinateur) et les correspondances médicales.
Les comptes rendus d'accompagnement des intervenants du service.
Les comptes rendus psychologiques
Les comptes rendus de projets personnalisés d'accompagnement (PPA)
Les éléments de suivi social
La correspondance administrative et partenariale
Les salariés du SAMSAH n'ont accès au dossier médical que lorsqu’ils sont concernés
par la situation et après autorisation du médecin coordonateur ou par délégation de
l'infirmière de coordination.
Les dossiers seront archivés pendant 20 ans minimum (Cf. le Conseil National de
l’Ordre des Médecins).
Les documents de type "note volante" de même que les brouillons, n’ont pas vocation à
être conservés, ils ont un intérêt temporaire. Seuls les écrits finalisés et nominatifs
doivent être conservés dans le dossier.
Les notes à caractère plus personnel peuvent être temporairement classées à part si
elles sont utiles au projet de la personne.
Chapitre I 49
Le SAMSAH APF 40 dispose d’une base de données informatisées dénommée Système
d’Informations Médico-sociales et Associatif de l’APF (dont Handas) (SIMS2AH) qui a
été soumise à l’agrément de la Commission Nationale Informatique et Libertés.
Cette base de données comporte, en particulier, une fiche de renseignements actualisée
pour chaque personne et portant sur des données administratives, des éléments
diagnostics restreints, les partenaires médicaux, paramédicaux, éducatifs et sociaux
présents près de l'usager et de sa famille, et sur les modalités de sa prise en charge.
5) L'accès au dossier :
Les personnes accompagnées peuvent demander à prendre connaissance de ces
données. Pour accéder à ce dossier, un courrier sera adressé à la direction du
SAMSAH APF 40 par :
L’usager
La personne ayant légalement autorité pour lui.
Ce courrier précisera la nature des dossiers pour lesquels la consultation est
demandée. Le secrétariat du SAMSAH accusera réception de la demande et conviendra d’un rendez-vous avec la famille et la direction du SAMSAH. L’accès
devra pouvoir se concrétiser dans les 5 jours suivant la demande.
Lors de la consultation du dossier, l’usager ou la personne ayant autorité pour lui pourra
demander la copie de tout ou partie du dossier.
6) Le dossier du personnel :
L’APF adhère à la F.E.H.A.P. (Fédération des établissements Hospitaliers et d’Assistance
Privés à but non lucratif). La totalité des établissements médico-sociaux gérés par l’APF
est régie en application de la convention nationale du 31 octobre 1951 étendue par
arrêté du 27 février 1961. Une procédure interne d’accès au dossier est en place au sein
du SAMSAH.
7) La sécurité des salariés :
Conformément aux textes en vigueur, décret du 5 novembre 2001, nous tenons à jour un
document unique d’inventaire et de suivi des risques pour la santé et la sécurité des
travailleurs. Ce document est réactualisé chaque année.
Chapitre II 50
Chapitre II
Chapitre II 51
II.1) LES DYNAMIQUES DE TRAVAIL EN COURS
II.1.A) Faire vivre nos principes d’action et nos perspectives de travail
Lors de l’élaboration de ce projet, l’équipe du SAMSAH a revisité ses principes d’action,
au regard de ses missions principales. Ces principes ont été classés en quatre
catégories :
- Principes concernant les personnes.
- Principes concernant les aidants naturels
- Principes concernant les professionnels.
- Principes concernant le fonctionnement du service.
Ces quatre catégories ont été créées pour des raisons de lisibilité, et certains principes
recoupent plusieurs catégories. Les principes présentés ne sont pas classés dans un
ordre de priorité spécifique.
Principes concernant les personnes :
- respecter le rythme de vie de l'usager
- respecter l’intimité, la sécurité, la confidentialité
- Prévenir systématiquement et prioritairement de tous changements de
fonctionnement
Principes concernant les aidants naturels :
- Proposer des entretiens spécifiques réguliers
- Tenir compte des choix familiaux
- Respecter les intimités, les fonctionnements des familles
Principes concernant les professionnels :
- Mettre à disposition des temps de régulation
- Travailler en pluridisciplinarité
- Développer les compétences techniques
- Assurer une formation continue pour tous
Chapitre II 52
Principes concernant le fonctionnement du service :
- intervenir sur tous les lieux de vie des personnes accompagnées.
- Assurer la continuité de notre action d'accompagnement
- Réévaluer régulièrement le projet personnalisé
- Mettre en place un principe de référence
- Faire du lien avec les partenaires institutionnels et avec les intervenants
médicaux et paramédicaux concernés.
- Développer la communication en externe
- Mettre en valeur l’expertise du service
L’ensemble de ces principes est à relire en tant que perspectives de travail. Pour
certains, la mise en œuvre existe déjà. Pour d’autres, le service doit créer des
fonctionnements, de nouveaux documents, de nouvelles procédures.
Les principes d’actions énoncés ci-dessus sont repris dans les pages suivantes sous
forme de fiches concernant les personnes, leurs aidants familiaux, les professionnels et
le fonctionnement.
Y sont également décrits les moyens à mettre en œuvre ou existant. Dans un souci de
lisibilité, y figure les axes principaux. La liste n’est donc pas exhaustive.
II.1.B Des principes d’action aux moyens
Concernant les personnes accompagnées
PRINCIPES D’ACTION MOYENS
Garantir la place singulière de
l’usager dans son projet de soin
- En ayant un rôle de soutien de la personne et de son
entourage
- En ayant un rôle de sollicitation de la personne et de
son entourage à participer à l’autogestion de sa santé
- En ayant un rôle d’éducation thérapeutique
- En ayant un rôle de soutien, de formation et
d’encadrement de l’entourage et des aidants « non
professionnels du soin »
- En recherchant l’autonomie en matière de santé
Chapitre II 53
Respecter le rythme de vie des
personnes accompagnées
- En adaptant l’emploi du temps de chacun
- En intervenant sur des temps de disponibilité dans la
journée
- En tenant compte du rythme familial
Respecter l'intimité, la sécurité,
la confidentialité (en delà des
principes premiers
réglementaires)
- en vérifiant les lieux d’intervention en terme d’intimité
(regard de l’environnement, place,…)
- en intégrant cette prérogative dans les conventions
signées avec nos différents partenaires.
- en évaluant les limites du respect de l’intimité dans
certains lieux (lieux de passage, installation…)
- en accompagnant les personne pour un meilleur accès à
des lieux de soins, de rééducation, à des activités, des
séjours…
Les prévenir systématiquement et
prioritairement de tous
changements de fonctionnement
- en passant systématiquement par le secrétariat pour
répartir les messages.
- En envoyant des courriers pour les changements
importants.
Concernant les aidants familiaux :
PRINCIPES D’ACTION MOYENS
Proposer des entretiens spécifiques
réguliers
- En faisant un point mensuel par le référent médical,
ré adaptatif, éducatif, et social sur le travail
effectué auprès de l'usager.
Tenir compte des choix familiaux
- En proposant des interventions en fonction des
rythmes de chacun
- En informant les aidants des contraintes et
obligations du service
- En établissant un emploi du temps qui tienne compte
des demandes des aidants
Respecter les intimités, les
fonctionnements des familles (au
delà des principes premiers
réglementaires)
- Cf Respecter l'intimité, la sécurité, la
confidentialité de la personne accompagnée.
- En veillant à préserver la place de chacun et à ne pas
Chapitre II 54
agir sans concertation préalable sur les équilibres
existant au sein des familles.
Concernant les professionnels
PRINCIPES D’ACTION MOYENS
Mettre à disposition des temps de
concertation et de régulation
- En assurant une réunion de fonctionnement
d'équipe bimensuelle
- En proposant une analyse des pratiques
- En mettant à disposition du temps de concertation
autour de situation spécifique
- En évaluant les projets au moins une fois par an
Travailler en transpluridisciplinarité
- En positionnant une équipe réfèrente par
personne accompagnée.
- En créant des groupes de concertation
pluridisciplinaire autour de thèmes spécifiques
- En impliquant autant que cela se peut l'ensemble
des partenaires concernés dans notre action
pluridisciplinaire.
Développer les compétences techniques
- Par des réunions techniques par métier intra et
inter services
- Par des informations et formations spécifiques
- Par le développement des contacts partenariaux
Concernant le fonctionnement du service
PRINCIPES D’ACTION MOYENS
Chapitre II 55
Intervenir sur les lieux de vie des
personnes accompagnées
- En choisissant des lieux d’accompagnement les plus
appropriés à la situation globale de la personne.
- En développant les contacts partenariaux qui favorisent
cette dynamique.
Assurer la continuité de
l'accompagnement
- En préparant les temps d’absences dans ce domaine
suffisamment à l’avance
- En développant un réseau de relais avec les moyens
déployés dans le milieu ordinaire et/ou spécialisé
- En participant si possible aux concertations mises en place
par nos différents partenaires.
- En préparant la fin de l’accompagnement en fonction des
choix des personnes, de leurs aidants familiaux et des
réseaux en place
- En proposant le principe d’un service de "veille sociale" en
dehors de tout principe de notification.
Réévaluer régulièrement le projet
personnalisé d'accompagnement
- En planifiant régulièrement et de façon anticipée un
calendrier de réunions de projet personnalisé effectuées
en présence de l'usager, et donnant lieu à la rédaction d'un
document cosigné.
- En se donnant la possibilité de réévaluer le projet à tout
instant si nécessaire
Mettre en place un principe de
référence
- En proposant une équipe référente pour chaque situation
- En proposant au sein de cette équipe la mise en place d’un
professionnel spécifique pour chaque situation.
Faire du lien avec les partenaires
institutionnels et avec les
intervenants médicaux et
paramédicaux concernés.
- En développant une communication régulière et une
information réciproque sur nos fonctionnements
spécifiques
- En établissant les conventions qui sont nécessaires à
l’optimisation de nos actions au profit des usagers.
- En invitant autant que cela se peut nos partenaires lors de
nos diverses réunions institutionnelles.
- En s'appuyant sur la compétence spécifique du médecin
coordinateur du SAMSAH
Développer la communication en
externe
- En lien avec les outils de communication associatifs (Blog
APF Landes)
- En se dotant d’outils plus adaptés (diffusion par internet,
…)
Chapitre II 56
- En participant aux multiples rencontres de notre secteur
dans le département voire la région.
Mettre en valeur l’expertise du
service
- La formaliser en interne.
- Faire connaître nos spécificités et nos compétences
- Initier les possibilités d’expression de celle-ci
II.1.C) Des dynamiques de travail plus spécifiques
1) La gestion de la complexité des situations
Comme le montrent les tableaux en annexes 4 et 5, nous sommes confrontés à une
population dont l'approche se fonde sur une multiplicité importante de caractéristiques
et de besoins/demandes. C'est en soit ce qui traduit la complexité des situations et la
complexité de la gestion de celles-ci.
A l'heure où il est question au plan départemental de "la gestion des cas complexes" au
travers des interrogations sur " LE PARCOURS DES PERSONNES EN SITUATION DE
HANDICAP" ( Le projet territorial de santé des Landes, déclinaison du projet régional de santé
d'Aquitaine signé par la directrice générale de l'Agence Régionale de Santé le 1er Mars 2012,
est réalisé au travers de l'étude de différents parcours de santé, sur les territoires Nord, Sud
et Est des Landes, comme l'ont décidé en commun la conférence de territoire des Landes et la
délégation territoriale des Landes de l'ARS . Pour chacun des parcours traités en 2012
(personnes en situation de vieillissement, personnes handicapées, personnes en situation de
précarité, addictions), la démarche a débuté par un diagnostic qui permettra d'élaborer par la
suite les propositions tendant à mettre en forme et en place le dit projet territorial de santé
des landes), il nous semble important de réaffirmer notre réalité et les moyens qui sont
engagés dans la prise en compte et en charge de celle-ci.
Le SAMSAH APF 40 est en soit une structure adaptée pour ce travail, dans ses
missions, sa forme, son organisation et son engagement associatif et médico-
social.
Sa fonction de coordination et son développement vers l'action partenariale
l'engage de fait vers l'accompagnement et la résolution des situations qui
peuvent être complexes.
Sa spécificité motrice n'exclut en rien la prise en compte des autres aspects et
répercutions du handicap dans sa forme la plus large possible. Il est bien là
question de partenariats, de formations élargies et de d'activation des réseaux
existants sur le territoire.
Comme le montre les chapitres suivants, nous nous engageons (et sommes
d'ailleurs déjà bien engagés) dans cette dimension spécifique.
Chapitre II 57
2) L’acquisition de technicité et le rôle d’expertise du service
a) L’ANESM nous engage à « développer une fonction ressource pour les acteurs du territoire » (recommandation / SESSAD)
Cette fonction passe par la mise à disposition de compétences et d’outils développés par
les professionnels spécialisés du SAMSAH qui peuvent ainsi apporter leur expertise
auprès des usagers mais aussi auprès des différents intervenants concernés par la
question du handicap de ces derniers. Dans ce cadre. il s’agira de :
• Sensibiliser à la question du handicap les professionnels médicaux (médecins
généralistes, pédiatres libéraux, médecins hospitaliers, médecins exerçant en
maison médicale…) et paramédicaux (orthophonistes, kinésithérapeutes,
infirmiers…) du territoire et mettre à leur disposition le savoir-faire et
l’expertise du SAMSAH.
• Formaliser des supports et outils d’observation communs à l’équipe,
complémentaires aux outils propres à chaque profession, afin d’élaborer des
objectifs partagés. Ce type d’outil facilite la mise en place de mécanismes de
compréhension faisant référence à différents champs théoriques et aide à la
détermination d’objectifs communs et de l’axe prioritaire d’intervention pour
chaque enfant. Cette dimension sera prépondérante dans la mise en œuvre du
Projet de Soins des personnes accompagnées. Ce projet s’appuie sur une
conception large et constante du soin : éducation à la santé, prévention,
intervention, coordination.
b) Notre association nous engage de même à développer et « Valoriser l’expertise
APF. » (Objectif 9 du projet associatif 2012-2017)
Dans ce cadre. il s’agira de :
Développer la formation
Modéliser nos pratiques
Mettre en œuvre des activités de conseil
c) Et pour le SAMSAH il s’agira de repenser les réponses en place
Par un travail sur l’organisation
Par le développement des compétences
Chapitre II 58
Il s’agit de récapituler les compétences en place, de les justifier (sont-elles
nécessaires), de les évaluer et de les pérenniser, de développer les moyens de formation
adaptés, de revalorisation des carrières (GPEC)…
Par une analyse des moyens de mutualisations
d ) Au plan réadaptatif il s’agira de:
Préciser et développer les outils internes : rencontres entre thérapeutes et
médecins afin de s’entendre sur les exigences de base, sur les formations à
envisager, sur le matériel spécifique à acquérir (grilles et tests d’évaluation,
matériel réadaptatif…). sur les recherches à effectuer (sur internet : RNT par
exemple)
Développer l’implication des personnels paramédicaux en direction des différents
réseaux et partenaires du secteur sanitaire et médico-social (formalisation de
nos rapports, participation à des consultations pluridisciplinaires, lien formatif
sur des pathologies spécifiques).
Structurer plus avant la réalité du principe de supervision médicale en regard des
questions de progression professionnelle et de sécurité dans la fonction ré
éducative.
e) Au plan plus général il s’agira de:
Développer la formation élargie et l'implication des personnels en direction des
différents réseaux spécialisés et partenaires du secteur sanitaire et médico-
social (information et formations spécialisées, formalisation de nos rapports,
participation à des consultations pluridisciplinaires)
Structurer plus avant nos liens avec les dispositifs existants ou à venir : places
dédiées au handicap dans SIAD du département, Maisons pour l’Autonomie et
l’Intégration des malades Alzheimer (MAIA), travail avec les EHPAD...
3) Relation aidants naturels / Professionnels
Les aidants naturels déclarent majoritairement que ce rôle a des conséquences
négatives sur leur bien-être physique et moral. Sigal en 1999 parle du burn-out des
aidants naturels pour évoquer la lassitude et cet insurmontable dépassement qui
s’installent. Stress, usure, épuisement, fatigabilité viennent alors faire partie du
quotidien des familles, qui pour autant ne se plaignent pas et acceptent bon gré mal gré
leur situation. Une étude américaine indique que le taux de morbidité chez les sujets
aidant un patient est majoré de 63% par rapport à un sujet non aidant
Chapitre II 59
Le service propose un accompagnement dit « global ». Il s’agit donc de prendre en
compte la réalité environnementale de la personne accompagnée, considérant qu’il existe
des liens déterminants entre la dynamique familiale et l’évolution de cette personne.
Le SAMSAH développe dans ce sens un savoir faire qu’il souhaite caractériser de
manière plus lisible. Quelle est la nature du lien aidants naturels / professionnels ?
Comment construire nos relations sur le principe de « bonne distance » ? Comment être
dans un principe établi et respectueux de co-construction du projet personnalisé de
l’usager tout en prenant en compte les différents équilibres familiaux...
Ce travail a été engagé en juillet 2011 par le biais d’une formation collective : « Enjeux
personnels et professionnels, dans la rencontre avec les familles »
Il devrait se poursuivre dans le temps par le biais de formations plus spécifiques comme
celle sur les « Ecrits », par l’implication des usagers et de leur famille dans le processus
d’évaluation interne du service, par la reconstruction et l’utilisation d’un nouveau
questionnaire de satisfaction.
Il trouve également sens dans les objectifs fixés par notre projet APF : « Développer
la participation et l’implication des usagers et de leur famille » (Objectif 3 du projet
associatif 2012-2017). Il nous faut, pour cela, « concevoir de nouveaux espaces et de
nouveaux outils de participation et créer une démocratie sociale des usagers ».
4) Le travail de revalorisation, d’estime de soi : l’espace de rencontre
L'estime de soi étant une attitude intérieure qui consiste à se dire qu’on a de la valeur,
qu'on est unique et important, il est important de nous connaître, de nous aimer tels que
nous sommes. Apprendre à s'accepter, à s'apprécier, connaître ses goûts, ses besoins,
ses capacités et ses limites nous aide à augmenter notre estime de nous-mêmes. Afin
d'augmenter notre estime, il nous faut changer d'attitude, avoir une vision de la vie et
de nous-mêmes qui soit positive et réaliste.
Notre service s’engage dans ce travail de revalorisation des personnes que nous
accompagnons au quotidien. La prise en charge individualisée y contribue de fait mais
elle nous semble insuffisante en regard de nos objectifs d’inclusion.
La rencontre sociale devient donc un point essentiel dans notre perspective de travail.
Malgré tous les principes inclusifs nous constatons chez la personne handicapée un
quotidien qui s’élabore souvent et uniquement autour de son domicile avec l'expression
d'un sentiment de vivre de réelles situations d’isolement où elle est dans l’incapacité de
nouer des relations durables, quelle qu’en soit la nature.
Il faut aussi qu’ils soient « autorisés » par leur(s) aidant(s), de manière consciente ou
non à s’engager dans cette démarche sociale. Cette démarche est parfois difficile pour
certains aidants qui ont légitimement tendance à protéger leur enfant ou leur conjoint
d’un monde considéré comme hostile pour une personne en situation de handicap. Les
personnes porteuses de handicap peuvent de fait intérioriser l’idée que ce qui est
Chapitre II 60
« normal » pour les autres, ne leur est pas nécessairement accessible, à la vue de leur
situation.
Ainsi, le service se propose de construire des temps de rencontre, de rendre possibles
des moments parfois « impossibles ». Ces temps se concrétisent par des activités de
détente, individuelles ou en petit groupe (en lien avec les lieux d'activités de droit
commun), des sorties en ville, « shopping », cinéma, activités de vacances….
Poursuivre ce travail nécessite de construire une culture commune de service, de mettre
du sens sur l’utilité de la rencontre, du lien, au-delà des attendus en terme de
progression motrice, scolaire et professionnelle. Un travail commun avec les aidants
naturels nous semble là aussi pertinent, pour poursuivre la réflexion et rester vigilant
innovant et/ou créatif.
Chapitre III 61
Chapitre III
Chapitre III 62
III.1) Vers une autre réactivité dans toute forme de réponse
aux besoins exprimés par les personnes en situation de handicap.
A l'heure où la région et le département s'interrogent sur la question "des ruptures
dans le parcours de soin des personnes vieillissantes et handicapées" et proposent
comme réponse de mettre en place des moyens qui assurent la fluidité dans ce parcours,
il nous semble important d'également réfléchir aux moyens qui sont à notre portée pour
faire en sorte que des personnes ne se retrouvent pas sans réponses lorsque le handicap
survient ou s'aggrave.
La règlementation actuelle segmente les réponses disponibles (SAVS ou SAMSAH) et
les modalités, démarches et délais pour passer de l'un à l'autre (et vis-versa) sont
souvent synonymes d'incompréhension, de perplexité, voire de longues attentes chez les
personnes concernées par ces notifications. Or le handicap est toujours bien présent et
chaque attente est souvent porteuse de souffrance évitable pour l'usager et ses
proches...Car en définitive, ce sont bien souvent ces proches qui assument le défaut ou
le décalé dans la compensation.
Il s'agit donc de trouver dans nos "petits" moyens de service les dispositifs et
organisations qui peuvent éviter ce type de situation : suivi précautionneux des dossiers
administratifs, anticipation parfois très précoce des orientations envisageables,
engagement dans la présentation des dossiers en équipe pluridisciplinaire de la MLPH,
attention particulière à nos liens partenariaux afin de pouvoir bénéficier de toute
l'attention nécessaire lorsque la situation est urgente...
III.2) La question du répit des aidants naturels
Cette question est récurrente depuis plusieurs années, que ce soit dans le secteur de la
déficience motrice, mentale ou autre
Les aidants ont en effet, et à ce jour, peu de choix :
Assumer au domicile et malgré des aides personnalisées, s'épuiser au quotidien
Envisager l'orientation de la personne en situation de handicap dans des
structures institutionnelles spécialisées
Cependant, pour beaucoup, la question est de pouvoir « souffler », faire ou refaire des
activités ponctuelles, sortir tout simplement un week end.
Chapitre III 63
Ce manque de lieux adaptés, provoque parfois des enfermements, des limitations à la
sphère familiale ou le lien social se restreint, autant pour les aidants que pour la
personne en situation de handicap.
Dans ces cas, l'orientation en structure spécialisée (FAM, MAS, Accueil hospitalier en
long séjour...) est une solution par défaut, ne correspondant pas nécessairement aux
besoins des personnes et aux projets des aidants naturels.
Ce besoin de répit, où les aidants pourraient laisser leur proche en toute sécurité est
identifié. Rien n’existe à l’échelle régionale. Le SAVS pourrait porter un projet d’accueil
temporaire de cet ordre. Ce travail, complexe en terme d’organisation pourrait être
imaginé en collaboration inter associative.
Il s'agirait aussi et à minima d'engager une forme d’accompagnement régulière et
spécifique des aidants naturels. Les besoins sont extrêmement importants et
développer une prestation de ce type au plan local et/ou associatif semble un projet à
réfléchir et développer (groupe de parole, accueil dans des groupe relais au plan
associatif APF, mutualisation avec des structures existantes pour d'autres formes de
handicap...)
Conclusion 64
CONCLUSION
La réécriture de ce projet nous a permis de revisiter nos valeurs, missions et principes
d’action. Cette étape était essentielle pour situer et mesurer les écarts pouvant exister
entre les aspirations d'une équipe en constante évolution et l'expression quotidienne de
son fonctionnement.
Elle a permis d’affirmer certaines de nos positions, de repréciser les dynamiques qui
sont en jeu sur l'ensemble du département et qui impliquent changement et/ou
adaptation et conséquemment, de modifier nos organisations, de consolider notre
cohérence d’équipe, et dans le même temps, de se projeter et de penser de nouvelles
perspectives.
Au final de ce projet nous allons décliner quatre dimensions de travail qui permettent de
proposer un accompagnement de qualité et d’assurer une pratique de bientraitance
institutionnelle :
- Celle des réflexions à poursuivre sur la base de thèmes qui traversent
nos missions premières. Ce travail constitue une suite logique de
l’élaboration du projet en ouvrant l’hypothèse de nouvelles perspectives et
pratiques.
- Celle de la remise à jour et la création d’un certain nombre de
documents, permettant d’améliorer l’organisation et rendre plus lisible nos
pratiques.
- Celle pouvant déboucher sur des projets nouveaux au regard des besoins
évalués, constatés sur le terrain. Ce sont des projets d’élaboration de
dispositifs qui peuvent nécessiter un réajustement de nos moyens.
- Celle enfin de la question de l'éthique qui est transversale à toutes ces
réflexions et qui continuera à nous servir de fil conducteur :
"l'organisation rigoureuse des procédures de travail ne constitue donc une
garantie qu'à la condition qu'un travail permanent et collectif d'analyse de
leur sens, sur les conditions effectives de leur mise en œuvre et la
manière dont elles sont perçues, soit effectué"*
*( CSTS, Ethique des pratiques sociales et déontologie des travailleurs sociaux po. Cit. p 00)
Ces quatre dimensions vont impérativement s'articuler avec les perspectives ouvertes
par la parution récente du Schéma Régional de Santé de la région Aquitaine et de sa
déclinaison départementale dans les Landes. Ainsi qu'avec celles qui seront issues du
Conclusion 65
Schéma Départemental pour la prise en charge des personnes vulnérables du Conseil
Général du même département.
S'il n'est pas question de création de place ou de moyens complémentaires en ce qui
concerne le SAMSAH, il est tout à fait d'actualité de penser les mutualisations qui
peuvent concourir à améliorer le parcours de vie (donc de soins) des personnes en
situation de handicap, de développer les dispositifs qui vont concourir à éviter les
ruptures dans ces différents parcours.....
La mise en œuvre effective de ce projet et/ou, de toute autre déclinaison qui peut en
découler, est évidemment dépendante des moyens dont nous disposons. Il nous faut
continuer à prendre en compte les fragilités inhérentes aux diverses contraintes et
restrictions budgétaires. Ces dernières nous interrogent autant sur la pérennité de
l’existant que sur la possibilité de créer et d’innover.
Il sera donc de nos missions de porter régulièrement à la connaissance des autorités les
demandes et les besoins que nous repérons sur le terrain et de tenter d’apporter des
réponses en termes de propositions.
Ces démarches passeront par la restitution réglementaire de notre activité (rapport
d'activité annuel, rapports du directeur dans le Budget Prévisionnel et le Compte
Administratif)
Nous aurons aussi à cœur d'interpeller directement nos tutelles pour construire avec
elles, les réponses qui se doivent régulièrement d'exister en regard des besoins
spécifiques qui surgissent dans l'accompagnement des personnes en situation de
handicap.
Et durant les cinq années qui nous séparent dorénavant d'une nouvelle écriture d'un
nouveau projet, nous pourrons régulièrement confronter son adéquation avec les besoins
exprimés par les usagers lors des enquêtes annuelles de satisfaction effectuées auprès
de ceux-ci.
La satisfaction qui nous est exprimée au quotidien par les personnes accompagnées et
leurs familles reste a priori la meilleure reconnaissance de notre travail...Et nous les en
remercions au terme de ce projet.
ANNEXES 66
ANNEXES 67
Annexe 1 Procédure d'accueil et d'admission du SAMSAH APF 40
M (ou Mm) X téléphone au SAVS ou au SAMSAH
Accueil téléphonique Secrétariat
Recueil de la demande et 1ères infos sur la structure et renvoi à
un contact téléphonique avec la
Coordinatrice
Contact téléphonique effectué par la
coordinatrice du Samsah
Précision sur le service sur les démarches qui vont s’en suivre. Confirmation de la
demande
Mise en place d’un RV à domicile avec la
coordinatrice
Ré orientation
P
H
A
S
E
A
C
C
U
E
I
L
1Er Rendez-vous au domicile de l’usager
1éres investigations = questionnaire médico-social
Informations dossier pour
notification MLPH
Si d’actualité, accompagnement
pour élaboration du dossier+ Avis social
Centralisation dossier MLPH au SAVS ou au Samsah. Interpellation
partenaires médicaux si nécessaire. Envoi du dossier
Réception de la notification
Point validation direction
P
H
A
S
E
I
N
V
E
S
T
I
G
A
T
I
O
N
Ré orientation
ANNEXES 68
P
H
A
S
E
A
D
M
I
S
S
I
O
N
NOTIFICATION
Réunion Cadre pour estimation de la réponse possible ou différée ou ré
orientation
Admission : courrier de
confirmation et contact par les professionnels. Mise en place d’un référent qui transmet le
livret d’accueil.
Si différé : courrier et
délais. Estimation des relais possibles et point
avec l’usager par la coordinatrice
Réorientation et accompagnement à
celle-ci
Engagement des
1ères actions
Contractualisation ( au domicile avec le référent)
P
H
A
S
E
A
C
C
O
M
P
A
G
N
E
M
E
N
T
Définition du plan personnalisé
d’accompagnement au terme de 60 jours
Evaluation régulière du PPA
Sortie du SAVS ou du SAMSAH
Renouvellement de la notification Avec un principe
de veille sociale ( service de suite)
ANNEXES 69
Annexe 2
Exemple de Contrat d'accompagnement (DIPC)
CONTRAT D’ACCOMPAGNEMENT
Entre le SAMSAH APF des Landes, représenté par M Denis COUTANT
Et Monsieur ou Madame……………………domicilié(e) :
Vous avez contacté le Service d’Accompagnement Médico Social pour Adultes Handicapé
pour une demande de suivi et vous avez eut un (ou plusieurs) entretien(s) de présentation
du service avec Mme Baranx.
Une notification de la CDAPH en date du …………………vous donne accès à notre
service.
Référence de votre dossier :………………...
Article 1 :
Le présent document définit le processus de contractualisation du projet
d’accompagnement et les droits et obligations des contractants. Il précise aussi la façon
dont les actions vont s’organiser.
Article 2 :
Une ou plusieurs rencontres seront organisées dans un délai de..…jours entre vous et l’un
ou des professionnels de l’équipe (au domicile et /ou dans les locaux du SAMSAH).
Ces rencontres ont pour objectif :
- de recueillir vos attentes,
- d’'identifier vos besoins,
- de connaitre les ressources et les contraintes de votre environnement,
- de vous informer sur les réponses que le service pense possibles et de se mettre
d’accord sur celles qui seront apportées.
Article 3 :
A l’issue de ce temps de co-élaboration et au plus tard dans les 4 mois suivant l'admission,
si cela est nécessaire et si vous le souhaitez, des objectifs d’action seront arrêtés.
Ces objectifs et les modalités d’action qui en découleront feront l’objet d’un document écrit
qui sera signé des deux parties.: ce document - le Plan Personnalisé d'Accompagnement -
sera joint au présent contrat. Il formalise le Projet personnalisé ou Projet de Vie de la
personne accompagnée.
Article 4 :
ANNEXES 70
Si des coopérations avec d’autres partenaires ou organismes sont nécessaires pendant ce
temps de co-élaboration du projet ou dans la mise en œuvre des propositions retenues, les
modalités en seront préalablement définies avec vous.
Article 5 :
A tout moment, vous (ou l’un des professionnels de l’équipe) pouvez solliciter le directeur
du SAMSAH pour organiser un temps de rencontre afin de demander une modification,
une suspension ou un arrêt du travail engagé.
Article 6 :
Au terme de la mise en œuvre des actions, un temps de rencontre est organisé pour faire un
bilan et recueillir votre niveau de satisfaction.
En tout état de cause, si la mise en œuvre des actions définies dure plus d’une année, un
temps de rencontre est organisé au moins une fois par an pour permettre une réactualisation
du dit projet.
Article 7 :
Le SAMSAH s’engage à mettre en œuvre les moyens humains et techniques dont il dispose
pour répondre à vos attentes en lien avec le projet défini.
Article 8 :
Vous vous engagez à collaborer aux actions prévues en fonction de vos possibilités et de
vos disponibilités.
Article 9 :
Conformément à la loi, un droit d’accès à l’ensemble des informations écrites ou
informatisées vous concernant vous est garanti
Article 10 :
Un livret d’accueil vous a été remis. Il comporte le règlement de fonctionnement du
SAMSAH, la charte des droits et libertés de la personne accueillie, la charte de l’APF.
Article 11 :
Vous avez la possibilité à tout moment d’interpeller le conseil de la vie sociale dont les
missions et les possibilités d’accès vous sont présentées dans le règlement de
fonctionnement.
Article 12 :
Vous avez la possibilité de faire appel à une personne qualifiée extérieure au service
d’accompagnement pour faire valoir ses droits conformément au décret d’application de la
loi 2002-2.
Article 13 :
Si vous bénéficiez d’une mesure de protection prévue par la loi, les signataires du projet
d’accompagnement s’engagent à ce que vous soyez partie prenante de la démarche engagée
et votre consentement, dans la mesure du possible, sera recherché.
Fait à ………. La personne accompagnée Le directeur
et/ou son tuteur (le cas échéant)
ANNEXES 71
Annexe 3
Les partenariats en cours au SAVS-SAMSAH
ANNEXES 72
Annexe 4
Les facteurs de complexité pour le maintien à domicile au
SAMSAH (pour 33 personnes)
ANNEXES 73
Annexe 5
Les facteurs de complexité qui concernent les demandes et
besoins des usagers du SAMSAH (pour 33 personnes)