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Journal du 13 au 19 juillet 2012 - N° 6422 - 61 ème année www.corse-information.info I NTERVIEW ÀL HEURE DE LA RECONQUÊTE MARCEL FRANCISCI

I MARCEL FRANCISCI - L'Informateur Corse Nouvelle Complet BD Sans AL… · ristes Birelli Lagrèneet Sylvain Lucquʼil va retrouver sous le ciel de Patrimonio. Tel père, tel fils

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INTERVIEW

À L’HEURE DE LA RECONQUÊTE

MARCEL FRANCISCI

La percussion – aime à répéter AndréCeccarelli – ce nʼest pas que du bruit,cʼest un art de lʼespace !». Un art queDédé cultive, avec passion et avec

talent, depuis plus de quarante ans auxcôtés de pointures américaines et des plusgrands solistes de jazz nationaux, ses amiset complices de longue date, tels les guita-ristes Birelli Lagrène et Sylvain Luc quʼil varetrouver sous le ciel de Patrimonio.

Tel père, tel filsSon père, batteur professionnel, sera sonpremier professeur. Dès son plus jeune âge,Dédé travaille le tempo. Adolescent, il sʼins-crit au Conservatoire de Nice, sa ville nata-le, tout en jouant dans les orchestres qui ani-ment les thés dansants des grands hôtels dela Promenade des Anglais. Au terme dedeux années dʼétudes, Dédé monte à Parisrejoindre le célèbre groupe yéyé, Les ChatsSauvages, dont il devient le batteur. Maissurtout, il éprouve son premier choc musical,en direct, en écoutant un grand trio de jazzfrançais composé dʼEddy Louiss, Jean-LucPonty et Daniel Humair. «Cette rencontre aété déterminante pour moi musicalement,elle mʼa donné confiance en moi» affirmeDédé. Dès son retour à Nice, il est engagépar Aimé Barelli, trompettiste et chef dʼor-chestre de renom. Il sera son batteur, pen-

dant trois ans, au célèbre Sporting Club deMonaco : «Trois ans de rêve, se souvientDédé. Nous jouions tous les jours, onaccompagnait toutes sortes dʼattractions».Grâce à son père qui écoute beaucoup dedisques de Count Basie, de Buddy Rich oudʼOscar Peterson, Dédé découvre lesgéants du jazz. Cʼest le visage rayonnantdʼArt Blakey sur une pochette de disquevinyle qui le marque le plus ! Un vrai coup defoudre : Dédé décide de devenir batteur. ArtBlakey le fait rêver, un rêve qui se nourrit enpermanence de jazz et de swing : «Jʼy

consacre tout mon temps, mon énergie !Cʼest quelque chose qui est en moi ! ».

Priorité à la musicalitéBatteur tous terrains, autant à lʼaise dans lesrythmes binaires que ternaires, en petite for-mation ou en big band, Dédé avoue sa pré-férence pour toutes les musiques qui le fontvibrer, du rythm and blues aux musiquescubaines et brésiliennes, sans oublier le jazzbien entendu qui, à ses yeux, reste unemusique de rêve. Malgré sa grande com-plexité, elle permet une totale liberté, «unemusique - sʼexclame-t-il - inexplicable,magique !». Il aime, par-dessus tout, lesvocalistes : Tania Maria, Ray Charles, TinaTurner restent parmi ses meilleurs souve-nirs, sans oublier Dee-Dee Bridgewater quʼila accompagnée pendant seize ans. Lorsquʼon interroge Dédé sur la conception de soninstrument ou sur son style, il répond : «Jʼaime uti-liser toute la batterie, toms, caisse claire etcymbales. Il faut que ça chante et que çaswingue ! La véritable énergie ne consistepas à jouer fort, elle réside dans lʼintensité,dans les silences et la musicalité de chaquephrase. Il faut jouer pour la musique, pour labeauté des phrases et non pour en mettreplein la vue». Ce sont ces conseils quʼil atransmis à son fils Régis, batteur de renomlui aussi. Bon sang ne saurait mentir !

ZOOM / PAR JEAN-CLAUDE DE THANDT

Parmi tous les musiciens derenom à lʼaffiche de lʼédition2012 des Nuits de la Guitareplacée, cette année, sous lesigne du rock, un artiste mériteune attention particulière : lebatteur de jazz Dédé Ceccarel-li. A plus de 65 ans, ce petithomme trapu à la chevelureflamboyante est un véritablegéant de la percussion. Portrait.

André Ceccarelli se pro-duira, jeudi 19 juil let àPatrimonio, à la tête deson groupe «Troc», ungroupe qu’il a créé dans lesannées 70 et qu’il a reformévoici trois ans avec la com-plicité de ses vieux amis, lechanteur Alex Ligertwoodet le bassiste Jannick Top,un cocktail indéfinissable derythm and blues, de funk etde jazz !

Dédé Ceccarelli à PatrimonioUn tambour royal parmi les cordes

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E N T R E N O U S

S i lʼété météorologique sʼest enfin installé au beaufixe, depuis quelques semaines, les vacancierssemblent traîner le pas !

Impression ? Réalité ? Le contexte économique ne plai-de pas en faveur de longs déplacements, en famille ouen groupe !Les transports Continent-Corse-Continent, sont chers etdissuasifs pour beaucoup !Les conditions économiques difficiles expliquent ce cli-mat morose dʼun été lourd dʼinterrogations sociales et denuages que le soleil qui plombe la Corse nʼarrive pas àdissiper !Comme un pressentiment anticipateur dʼun automnesʼannonçant plein de menaces !Le temps des promesses et le temps des décisions cou-rageuses sʼentrechoqueront avec à lʼhorizon un hiversocial dont la rigueur peut sʼavérer particulièrement dra-matique !Ces perspectives constituent la toile de fond de cet été2012 qui ne réussit pas à rendre la «misère moins tristeau soleil» !

M arie-France Sampieri publie aux Editions de Parisun livre-document sur «Marie, Reine de Corse» !

Un livre religieux, certes consacré au culte de la ViergeMarie en Corse, mais aussi, un grand moment dʼhistoirede notre île qui ne peut sʼécrire en dehors de cetteconstante quʼest la place occupée par le religion chré-tienne et la dévotion mariale, dans les faits et gestes, auquotidien de notre île.Marie-France Sampieri a réussi lʼexploit dʼécrire un livredʼhistoire, truffé de références et dʼanecdotes, sansjamais trahir les faits avérés, ne cédant jamais au fil despages à la tentation de romancer ou dʼenjoliver, voiredʼesquiver ce qui pourrait déranger !Abondamment illustré de gravures légendées, ce livre selit facilement, tout en sʼinscrivant comme livre-référence !Marie-France Sampieri dont on connaît lʼengagementmilitant au service de ses convictions ne sʼest pas lais-sée enfermer dans le piège que lʼentreprise de lʼécriturede cet ouvrage lui tendait !Ce nʼest pas le moindre des mérites, donnant à ce livreune réelle dimension au plan de lʼexploration de lʼhistoirede la Corse : lieux, personnages, faits et gestes, histoirevraie ou légendes, tout se découvre et se décrypte, dansune langue simple mais authentique et lucide.La Corse, ses paradoxes et ses contradictions, sesdrames et ses déchirures, ses faiblesses et son âmeindomptable… Rien nʼéchappe à lʼauteur qui maîtrise etdéroule.Un livre qui se lit autant avec les yeux quʼavec lʼesprit etle cœur.

Un viaghju cù iMacchjaghjoli èOchju à ochju

Dumenica à sera, nant’à l’ultimu volu AirCorsica, vultendu da Marseglia, ci era un’imbienza di quelle. Tutti i passageri anuavutu u piacè, ben intesu, di piglià piazza èdi navigà in un aviò magnificu cù un persu-nale di bordu più ch’è simpaticu. Ma ci eradinò a gioia di ritruvassi à mezu à i membridi dui gruppi maiò di a scena culturale : IMacchjaghjoli è Ochju à ochju. Ognunu da aso parte avia fattu u spiazzamentu in cunti-nente –vicinu à a cità fucese– per producesi in ripresentazione, u tempu d’una dume-nicata.

Duie belle squadre in vogula, dunque, apassione, sempre à u core, di sparte è ditramandà l’estru corsu, frà i vestiti, a musi-ca, u ballu, u cantu... A brama, mai sfiatata,di fà campà ste tradizione nustrale, sopra-piazza ma ancu aldilà, da u lucale à l’altrò.Hè bella a so andatura è si vede ch’ella hènaturale per elli di francà u passu.

Durante u parcorsu di ritornu versu l’aeru-portu Bastia-Poretta, ùn anu esitatu tantunanzu à lampà qualchì versu. Hè stata l’uc-casione cusì d’una stonda incantu –in l’aria–assai apprezzata da i turisti è l’isulaniimbarcati.

Tandu, in e furmazione di i Macchjaghjoli èdi Ochju à ochju, si pudia sente una vera leaè un scambiu frà e generazione, frà stedonne è st’omi chì portanu, ogni ghjornu, aso petra à u nostru patrimoniu musicale.Anzianetti, ghjuvanotti, bastiaccii, curtine-si… eranu tutti d’accordu.

Bella sicura, ore è ore di ripetizione sònecessarie per tuccà un tale livellu artisticu.I Macchjaghjoli è Ochju à ochju podenu fàvalè a so sperienza. Anu dinò u sensu dil’urganizazione…

I spurtelli, e manduline, i viulini è certi cus-tumi in i cumpartimenti bagaglii di l’aviò,per scaricà appena e valisge è fà casu.Eppo, per ùn mette in un gattivu statu echitarre, i musichenti avianu ancu comprutrè biglietti in più, cunsacrendu a più grandeattenzione à u so strumentu, bellu postunant’à a sedia, a cinta messa per tene lu bè,cum’è s’ellu era una persona.

Forse chì stu fattu straurdinariu valia uviaghju. In tutti casi, li femu un’ ochjatavulintere, cù tanti ringrazii à l’artisti. À pres-tu per ssi solchi festivi…

À modu nostruDa Roland Frias

Par Pierre Bartoli

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Je ne me suis pasménagé

u3 députés sur 4 UMP. La Corse du Sudressort grande gagnante de ces élec-tions législatives pour la droite dans lʼîleavec 2 sièges remportés sur deux et unbasculement de l'électorat de la circons-cription jusque-là acquise à la cause deSimon Renucci. Une satisfaction person-nelle en tant que Président du Comité 2Ade l'UMP ?Après notre défaite à la présidentielle, beau-coup dʼobservateurs doutaient de notrecapacité à retourner la situation en notrefaveur. Mais si les Corses ont voté pour noscandidats, cʼest aussi parce quʼils comptentsur eux pour sʼopposer à la politique deFrançois Hollande, largement minoritairedans notre île. En Corse-du-Sud, la 1ère cir-conscription nous échappait depuis 10 ansen raison de nos divisions. Comme lʼunionne se décrète pas, jʼai, avec mes amis, tra-vaillé dans un premier temps à faire émer-ger de nouveaux candidats, notamment auxcantonales de mars 2011. Puis nous avonsconduit le rassemblement de notre famillepolitique autour de Laurent Marcangeli. Sontalent et sa détermination ont fait le reste.

Dans la 2ème circonscription, le siège était enréalité à reconquérir. La stratégie était alors,face à des concurrents prêts à tout, y com-pris au pire, de faire bloc pour permettre àCamille de défendre nos idées. Si cettedouble victoire nous permettait avec celles etceux qui y ont participé de construire lʼavenirque nous souhaitons pour la Corse, il yaurait de quoi être satisfait, non ?uPourquoi vous être davantage investidans la campagne de la Présidentielleque dans celle des législatives ?Mon rôle est très différent selon les élec-tions. Les législatives nécessitent une pré-paration bien en amont. Définir une straté-gie, organiser la concertation des élus, desadhérents puis désigner les candidats. Apartir du moment où je renonçais à me lan-cer moi-même dans la bataille, mon enga-gement se résumait à soutenir nos candi-dats. Ce que jʼai fait en faisant campagneaux quatre coins du département avec Lau-rent et Camille. A lʼinverse, quand jʼai étéinformé de lʼentrée en campagne de NicolasSarkozy, peut-être 15 jours avant, ma res-ponsabilité dans le sud comme en Haute-Corse était dʼanimer le comité de soutien.Jʼai bénéficié dʼune plus grande visibilité carmon action sʼest étalée sur trois mois. Mais,croyez-moi, je ne me suis pas ménagé…

Pour gagner auxterritoriales nousaurons besoin de

tout le monde

uCamille de Rocca Serra qui reprend lamain, franchement vous y croyiez ?Camille a eu le courage et lʼhumilité de seremettre en cause. Et cʼest en corrigeant

certaines erreurs quʼil a pu renouer avec laconfiance des électeurs. Qui pourrait sʼenplaindre ? Après des revers, il est nécessai-re de réactualiser son engagement poli-tique. LʼUMP, les élus, ses amis y ont touscontribué. La réélection de Camille est larécompense de sa droiture et de sa sincéri-té. Elle va nous permettre de continuer àtravailler ensemble pour la Corse, cʼest bienlʼessentiel.uVous auriez pu être à sa place. Pas depetit pincement au cœur ?Jʼai considéré être à ma place quand le 16décembre 2011 jʼai publiquement apportémon soutien à Camille.uPourquoi avoir choisi de vous montrerdʼemblée à ses côtés, le soir du 2ème tour,plutôt quʼauprès de Laurent Marcangeli ?Pour ne pas mʼentendre dire «Pourquoinʼétiez-vous pas aux côtés de Camille deRocca Serra, dans votre circonscription, lesoir du 2ème tour ?». Mais soyez rassurée,comme cʼétait mon souhait et mon devoir,jʼétais auprès des deux candidats pour fêterleur victoire.

uAvec Laurent Marcangeli peut-on parlerd'un second souffle pour la droite insu-laire?Laurent incarne à mes yeux, en raison deson jeune âge, une nouvelle génération.Sachant que nous avons besoin de tout lemonde pour gagner. Ses victoires, dʼaborddans le 1er canton dʼAjaccio puis dans la 1ère

circonscription législative, ouvrent à nou-veau la voie du succès et de lʼadhésion desCorses à nos idées. Pour en arriver là, il afallu travailler dur et rien nʼarrive par hasard.uL'échec de Stéphanie Grimaldi imposepar ailleurs recul et réflexion. Commentl'analysez-vous ?

D'aucuns auront pu regretter ou souligner sa discrétion lors de latoute dernière campagne électorale dont, dans l'île, la droite estressortie revigorée. Marcel Francisci l'assure : il s'est investisans compter et a pris à coeur ce qui pourrait avoir été biendavantage qu'un second rôle. Artisan de l'union, il s'avèreaujourd'hui un des « soutiens de famille » dont dépend la santéde l'UMP-Corse. Mais qui ne préjuge en rien de ce que seral'avenir qu'il souhaite avant tout le meilleur pour la Corse et lesCorses. Entretien...

INTERVIEW / PROPOS RECUEILLIS PAR EVA MATTEI

Marcel Francisci«Les législatives ont sonné l'heure

de la reconquête des territoires»

Marcel Francisci, sur le terrain des échanges et dudébat lors d'une réunion publique à Sartène

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Ce qui mérite davantage réflexion cʼest lemiracle par lequel un même corps électoralpuisse voter le 6 mai à 53,7% pour NicolasSarkozy et le 17 juin (de la même année, jeprécise !) à 64,3% pour Paul Giacobbi ! Cenʼest certainement pas la réussite de ce der-nier à la tête du Conseil exécutif de Corsequi lui a valu un tel plébiscite ! Plus sérieuse-ment, je voudrais saluer le très grand coura-ge de Stéphanie et le moins grand de cer-tains élus quʼon pensait acquis à nos idées.uCela remet-il en cause son leadershipen Haute-Corse à la tête du comitédépartemental ? Cela ne pèse-t-il pas survotre ambition à tous deux de réorgani-ser la droite de l'île pour reprendre laRégion ?Dans nos statuts cʼest le Comité départe-mental qui désigne en son sein le Président.Si une défaite nʼest jamais agréable, cʼest àStéphanie, et à elle seule, de décider de lasuite et de la forme quʼelle souhaite donnerà son engagement. Quoiquʼil en soit, nousavons besoin dʼelle à lʼAssemblée de Corsecomme à lʼUMP-Corse car ses qualités sontévidentes et reconnues. Et pour gagner auxterritoriales, nous aurons besoin de tout lemonde.

En 2 ans, nous noussommes rapprochésdes préoccupations

insulaires uSi la droite sort renforcée de ce dernierscrutin, les élections se suivent mais nese ressemblent pas. A quoi l'UMP doit-elle s'atteler désormais en Corse ?Dʼabord, nous sommes résolus à regarderlʼavenir en face. Les législatives ont sonnélʼheure de la reconquête des territoires. Paspour le seul plaisir de remporter les élec-tions mais pour mettre en œuvre des projetspour la Corse. Nous avons tiré toutes lesconséquences de notre échec aux territo-riales. En deux ans, notre organisation etnotre réflexion ont évolué pour se rappro-cher des préoccupations insulaires. Ce quinous a été bénéfique. Mais le chemin estencore long et dépend du calendrier électo-ral dont on dit quʼil pourrait être modifié.Nous serons prêts !

uA quelles échéances électorales vouspréparez-vous personnellement ?

Il est bien trop tôt pour le dire d'au-tant qu'on ignore les intentions dugouvernement en matière decalendrier électoral. Théorique-ment, l'année 2014 devrait êtreparticulièrement chargée. Il y aaussi la loi dite du "mandat unique"pour laquelle François Hollandes'est engagé. Je me déciderai enconnaissance de cause mais pourle moment, je me consacre au tra-vers de mes mandats et de mesresponsabilités à répondre auxattentes des Corses.

uAu niveau national Nicolas Sarkozyreste-t-il pour vous le leader naturel devotre parti ?Il demeure une référence pour la plupartd'entre nous. Mais sa volonté de se tenirdésormais à l'écart de la vie publique doitêtre respectée.

uLa guerre des chefs est ouverte àl'UMP. A qui va votre préférence ?L'UMP doit se doter d'un Président à l'au-tomne prochain. Jusque-là, il y aura undébat auquel l'UMP-Corse va participercomme toutes les autres fédérations. Monsouhait est, à cette occasion, de faire recon-naître notre spécificité. Je ferai des proposi-tions qui iront vers plus d'autonomie poli-tique et financière. Après, chacun votera en

son âme et conscience car les adhérentsqui éliront le Président sont libres.

La Corse est le cadetdes soucis du nouveau

Président

uLe nouveau gouvernement revient surdes mesures prises par celui de NicolasSarkozy et François Fillon. Sur quelspoints plus précisément avez-vous desinquiétudes ?Au niveau national, je redoute que la poli-tique économique et financière soit plusidéologique que pragmatique. En période decrise, il faut choisir un cap et mon sentimentc'est qu'on ne peut pas faire comme si lacrise n'existait pas. Nous avions, parailleurs, obtenu de l'ancien chef de l'État uncertain nombre d'engagements pour laCorse. La prorogation de l'arrêté Miot parexemple ou encore un financement supplé-mentaire du Programme Exceptionnel d'In-vestissement. La Corse devenant le cadetdes soucis du nouveau Président, je pensequ'il faudra oublier l'un comme l'autre !uMajorité nationale et majorité territoria-le ont relégué la droite sur les bancs delʼopposition. Jugez-vous toujours la droi-te insulaire «polyphonique» et son actionà la Région impactée par ce caractèrepolyphonique ?Après ces élections nationales, une èrenouvelle se dessine. Notre position d'oppo-sants peut-être une période utile si elle per-met de nous ressouder et de parler d'unemême voix. Dans le cas contraire, elle nouscondamne à rester des opposants. A l'As-semblée de Corse, nous avons beaucoupde progrès à accomplir pour les Corses quinous regardent et nous jugent. Je suisnéanmoins optimiste et résolu à participer àla reconquête.

uOn vous dit plus souvent à Paris quʼenCorse. Info ou intox ?C'est une question qu'on ne me posait plus

depuis 3 ans. Mais je vois que la rumeur esttenace, alors pour votre parfaite informationje partage mon temps entre Paris et laCorse à parts égales, trois jours et demi parsemaine en temps normal. En période élec-torale je suis sur lʼîle au moins 5 jours parsemaine.

Cap sur 2014uOù en est le Projet Horizon 2014 ? Les élections passées quels sont lesrendez-vous à venir fixés dans ce cadre ?La commission du projet, animée par Jean-François Battini, reprend ses droits. Laréflexion qui doit nourrir notre projet territorial va se poursuivre cet été et au-delà. Mais,comme je vous le disais, la perspective du Congrès de l'UMP en novembre prochain vanous amener à perfectionner notre organisation. D'autres structures de décision et deréflexion verront sans doute le jour avec le souci d'associer davantage les élus. Maisnous disposons déjà d'une base solide, sur tous les thèmes qui touchent à la vie quoti-dienne des Corses, que nous gardons "secrète" jusqu'à la prochaine campagne.

Marcel Francisci dans l'entre-deux tours deslégislatives aux côtés de celui qui deviendra le

plus jeune député de l'Histoire de la Corse

Marcel et Camille, deux ex-candidats à la candidature,réunis le 17 juin 2012, au soir du 2ème tour des législatives.

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ECONOMIE SOLIDAIRE / PAR EVA MATTEI

C'est dans ses nouveaux locaux, sis au n° 2 du Chemin de l'Annonciade (Immeuble Loumaland), etdont une partie est mutualisée avec ID Formation, que la couveuse d'entreprises de la Corse, sousl'égide de BGE Ile Conseil, à laquelle elle est juridiquement rattachée, a réuni ses partenaires etbénéficiaires lundi 9 juillet. Objectif : mettre en lumière les résultats qu'elle a obtenus en 2011,notamment grâce au soutien financier de la SNCM consenti dans le cadre d'une convention de revi-talisation signée en 2010 avec l'Etat.

La SNCM aux côtés de BGE Ile Conseil pour c

Tous pour une, une pour tous«Les 50 000 e mis à notre disposition par la SNCM nous permettentaujourd'hui d'être dans ces nouveaux locaux et de conforter notreassise à Bastia», a d'emblée souligné Gilles Giovanangeli, le Direc-teur de BGE Ile Conseil qui compte bien multiplier ce type de parte-nariat avec des entreprises de taille pour développer encore un dispo-sitif qui, en 10 ans, a fait ses preuves et dont lesgrandes lignes sont ainsi données : tester lesprojets d'entreprises, vérifier la capacité des por-teurs de projets à devenir chefs d'entreprise etvérifier en même temps la faisabilité économiquede chaque projet. 100 personnes sont ainsi sui-vies en moyenne chaque année par la couveused'entreprises de la Corse avec un taux d'inser-tion de 70%. «Pour l'année 2011, ce sont 75 per-sonnes qui ont été sensibilisées au test d'activitééconomique et à ses avantages, 21 bénéficiairesqui ont été suivis et 11 bénéficiaires qui sontd'ores et déjà sortis du dispositifs, précise Marie-Ange Gay, responsable de l'antenne bastiaise.Globalement, nous sommes à 68% de sortiespositives, ce chiffre incluant 4 entreprises encréation, 4 bénéficiaires en retour à l'emploi et 1entrée en formation.» Un dispositif d'accompa-gnement qui a séduit, il y a 2 ans, la SNCM, sonDirecteur Pierre-André Giovannini faisantremarquer avec humour que les «petits soucisdes uns font le bonheur des autres», tandis queJérôme Corniquet, responsable de l'unité territo-riale de Haute-Corse de la DIRECCTE, revenaitsur l'historique et les raisons d'un tel partenariat :«Une entreprise qui connaît des difficultés a deuxtypes d'obligation : vis-à-vis de ses salariés etvis-à-vis du territoire, afin que ceux-ci pâtissent lemoins possible de cette situation. Il y a quelquesannées, la SNCM a dû faire un plan de départ. Elle s'est alors enga-gée aux côtés de l'État dans une convention de revitalisation aveccomme lignes-forces l'appui sur des partenariats locaux et la pérenni-sation des actions soutenues. Aujourd'hui, on peut considérer que l'ona réussi à transformer une obligation règlementaire en véritableopportunité.» De même qu'elle s'est engagée auprès du GEIQ Trans-ports ou de l'Incubateur territorial, la SNCM lʼa fait pour la couveu-se d'entreprises de Corse via sa boutique de gestion, également sou-tenue par l 'ADEC, ainsi que le rappelle son Président Jean

Zuccarelli : «Nous allons renforcer nos engagements auprès de BGEIle Conseil dans le cadre du plan régional de soutien à l'économiesociale et solidaire. Par ailleurs, la reconnaissance de celle-ci dans lecadre du dispositif «Corse Entreprendre», consacre ce soutien.» Unsoutien qui, comme le fait remarquer Gilles Giovanangeli, a permis«une véritable régionalisation de notre démarche». Mais en ce 9juillet, c'est sur l'antenne bastiaise qu'était concentrée toute l'attention

des partenaires. Cette antenne compte actuellement pas moins de 20bénéficiaires et couvre, en plus du pays bastiais, la plaine orientale etle cortenais avec, comme plan d'actions spécifiques, le développe-ment des dispositifs de test d'activité dans les quartiers sud et lecentre ancien via des permanences et des animations ponctuelles,l'émergence de projets en direction de publics défavorisés, jeunes etféminins, des opérations à destination des auto-entrepreneurs et lamise en œuvre de projets-vitrines en direction des professionnels desmétiers d'art.

De gauche à droite, Pierre-André Giovannini (SNCM), Jean Zuccarelli (ADEC), Jérôme Corniquet (DIRECCTE), Gilles Giovanangeli (BGE Ile Conseil) et Marie-Ange Gay (BGE),

réunis dans les nouveaux locaux de la Couveuse d'entreprises de la Corse, le 9 juillet dernier

Petite mise au point pour la SNCM

Ce séminaire de restitution de la convention-cadre de revitalisation passée en 2010 avec l'État, a été l'occasion, pourle représentant de la SNCM, de faire une petite mise au point en forme de bilan dans un contexte polémique relatif àl'organisation des transports en Corse et plus spécifiquement à l'avenir de la SNCM : «L'entreprise est sur un véri-table plan de vie, avec le renouveau du dialogue social, le renouveau des outils et le nouveau périmètre de la DSP.Contrairement à ce que l'on veut faire croire, elle n'est pas du tout endettée et est en capacité de renouveler intégra-lement sa flotte. L'ensemble de l'emploi sera préservé. En 2011, nous avons pris 6 points de parts de marché à notreconcurrent. Et la saison 2012 s'annonce bonne. Nous sortons de l'ornière plutôt bien.» A bon entendeur...

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PHILIPPA GILLES, elle, a intégré le dispositif enoctobre 2011. Alternant périodes d'activité et emplois pré-caires, elle a finalemementchoisi de développer uneactivité de couture à domici-le en zone rurale : «Je faisça depuis 20 ans à titre gra-cieux dans mon village etpour les habitants des vil-lages alentour. Je me suisdit qu'il était peut-être tempsde me faire rémunérer !»L'opportunité du test d'activi-té permet à cette femme de46 ans bénéficiaire du RSAde vérifier la pertinence deson projet tout en regagnantune confiance en soi. Leprojet ainsi porté est d'autantmoins négligeable pour unefemme qu'il permet un aménagement du temps de travailmême si Philippa annonce que dans le cadre de son activité,elle restera disponible 7 jours sur 7.

SOPHIE GREGO, 26 ans, orientéevers la couveuse par la Mission locale deBastia, a créé son propre bureau d'étudesspécialisé dans le design produits (uniques ouindustriels), le packaging, la stratégie de posi-tionnement et le marketing produit. Dans sonparcours de formation qui l'a conduite de Tou-lon à Paris puis en Angleterre, pour devenirdesigner produits et ingénieur d'affaires, elleexplique avoir été mue par le désir de rappor-ter en Corse d'autres compétences : «Monentrée à la couveuse m'a permis de tester lemarché, de rencontrer acteurs et clientspotentiels et d'engranger un peu d'argent pourpouvoir monter mon entreprise sans prendretrop de risques». A ce jour, sa société «ImpactDesign» est déjà intervenue sur le projet nautique des frères Giordani (construc-tion dʼun bateau tye fishing et semi-rigide) et sur celui de robot-comptoir pharma-ceutique Sellen porté par la société Intecum (dont LʼInformateur Corse Nouvellesʼest déjà fait lʼécho). Mais Sophie Grego rappelle volontiers que son activité «estégalement tournée vers les producteurs régionaux qui souhaitent mettre au niveaude leurs produits de qualité une image visuelle, un design, un packaging dont onsait qu'ils comptent comme un facteur économique à part entière.»

JENNYFER BENVENUTO, 33 ans, était inscrite à PôleEmploi lorsqu'on l'a orientée vers la couveuse qui l'accompagnedepuis mai 2012. Elle teste une activité de chef à domicile et réalise

actuellement une prospectionauprès d'une clientèle poten-tielle, prospection qui com-mence à porter ses fruits :«Cette niche d'activités estencore peu développée sur lemarché local mais s'inscritdans une tendance actuelle,assure la future chef d'entre-prise. Mes clients potentiels ?Des plaisanciers, des asso-ciations, des entreprises, desparticuliers, sachant toutefoisqu'étant seule, je ne peuxfaire face à une demandepour plus de 15 personnes.»Et de donner une illustration

concrète de son activité : «Courses, préparation du repas chez leclient, service et vaisselle. Je fais tout de A et Z et ensuite je m'envais», s'amuse cette jeune insulaire dynamique et impliquée.

2011 en quelques chiffresDans le cadre de l'activité de la Couveused'entreprises, BGE Ile Conseil a tenu en2011 13 réunions d'information, assuré 160

heures d'accompagnement collectif et 640heures d'accompagnement individuel. Le

chiffre d'affaires HT généré est de 54 805 e.Concernant le public, les chiffres dégagéssont les suivants: 100% des porteurs de

projets accueillis en 2011 sont inscrits sur laliste des demandeurs d'emplois ; 38% des

bénéficaires touchent le RSA ; 55% sontdemandeurs d'emploi de moins d'un an;

48% des porteurs de projets n'ont pas lebaccalauréat et 40% ont un niveau supé-

rieur à BAC + 2. A noter : au travers des projets

testés, ce sont tous les secteurs d'activitéqui sont représentés, depuis le relooking demeubles jusqu'au conseil design aux entre-prises, en passant par le secrétariat, la tra-duction... Les services à la personne repré-

sentent 41% des projets portés, lecommerce 31%, les services aux entre-

prises 13%, les activités agricoles 7%, l'ar-tisanat 4%, les activités libérales 4%.

TémoignagesCe 9 juillet, elles étaient 3 à présenter leur parcours et leur pro-jet respectif, sachant que 76% des bénéficiaires de la couveusesont des femmes.

Sophie Grego, designer produits

Jennyfer Benvenuto, futur chef à domicilePhilippa Gilles, couturière en milieu rural

r couver les porteurs de projets insulaires

Couveuse d'entreprises : un concept, un cadre juridique, une missionC'est en 2000 que le concept de «couveuse d'entreprises à l'essai» a vu le jour en Corse. Conçue comme un outil dedéveloppement personnalisé, la couveuse d'entreprises de la Corse s'intéresse tant au développement local qu'à l'ac-compagnement des porteurs de projet de création, dans une logique de proximité et de développement durable. Elle s'ap-puie juridiquement sur le Contrat d'Appui au Projet d'Entreprise (CAPE) instauré par la loi du 1ER août 2003 et ledécret d'application du 19 mai 2005. La mise en œuvre de ce contrat consacre une phase de transition entre les statuts desalarié ou de demandeur d'emploi et celui de chef d'entreprise par la création du statut «d'entrepreneur à l'essai». Ce sta-tut existe en Corse exclusivement dans le cadre du portage entrepreneurial qu'offre une couveuse d'entreprise à l'essai.

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FISCALITÉ TABAC CORSE / PAR EVA MATTEI

Seita-Imperial Tobacco à fondpour le régime dérogatoire A lʼheure où lʼAssemblée de Corse a officiellement demandé au gouvernement françaisde relayer auprès de lʼUnion européenne sa requête en délai supplémentaire pour lʼali-gnement de son régime fiscal dérogatoire sur le tabac, Seita-Imperial Tobacco souhai-te rappeler son implication dans lʼéconomie de lʼIle et son engagement fort auprès dela filière tabac.

P révu dans le cadre de lʼharmonisation fiscale européenne, lʼalignement de la fiscalité des produits dutabac vendus en Corse sur celle du continent est actuellement programmé au 1er janvier 2016. Celui-ci devrait se faire en plusieurs étapes, la première étant fixée au 1er janvier 2013. Jusquʼalors, du fait

des spécificités de lʼIle et de lʼinsularité, les tabacs vendus en Corse étaient soumis à un régime dérogatoirequi autorisait la vente des cigarettes à 75% du prix de vente continental et à 25% pour les cigares et les ciga-rillos. Cet avantage devant être remis en question, lʼAssemblée de Corse a demandé, lors de la session du6 juillet dernier, une prolongation de la période dérogatoire actuelle, comme cela a déjà été accepté pour cer-tains autres pays européens. Dans ce cas, la période de transition sʼéchelonnerait jusquʼau 31 décembre2020. Seita-Imperial Tobacco, impliquée sur le territoire via son activité de production et de distribution du tabac, apporte son soutien à cette deman-de qui, selon elle, «présente lʼavantage de permettre à la filière dʼenvisager sereinement sa réorganisation au regard des enjeux socio-économiques dela mesure». Rappelons que cette société est le seul fabricant de tabac à posséder une usine, la Macotab, à Furiani, laquelle fabrique près dʼun milliardde cigarettes par an et génère 60 emplois. Par ailleurs, le Groupe, au travers de sa filiale Altadis Distribution France, qui emploie 30 salariés, assureégalement lʼactivité de distribution du tabac aux buralistes  insulaires. Dans ce cadre, Céline Audibert, porte-parole de Seita Imperial Tobacco, tient à

souligner lʼimpact économique qu'aurait pour ces derniers la remise enquestion du régime fiscal dérogatoire : «Une part considérable de leursrevenus est en effet assurée par la forte fréquentation touristique de lʼIle.Rappelons quʼil existe aujourdʼhui 270 buralistes en Corse, 60% dʼentreeux participant au maintien dʼactivité en zones rurales, et que les 3 mil-lions de touristes visitant la Corse représentent plus de la moitié desachats de tabac réalisés sur place». Par ailleurs, Seita-Imperial faitremarquer que la mise en place d'une mesure dʼalignement dans desdélais aussi rapides accroît considérablement les risques de développe-ment du trafic illicite : «La situation géographique de la Corse en Méditer-ranée lʼexpose tout particulièrement à la contrebande et à la contrefaçon,mettant par là même en péril les actions menées par les autorités afin deles limiter».

A propos d’Imperial TobaccoN°4 mondial du tabac, Imperial Tobacco Group PLC estprésente dans 160 pays. En France, le Groupe, qui opèrevia sa filiale Seita, est le second acteur du marché. Sesmarques phares sont Gauloises Blondes et News. La Seitaest le seul acteur industriel du secteur qui fabrique descigarettes sur le territoire français où elle emploie près de1 200 personnes sur 7 sites.

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE / PAR JACQUES PAOLI

L a Chambre de Métiers et de lʼArtisanat de la Haute-Corse estun partenaire privilégié en matière de recherche de financement,dʼaides à lʼemploi et accompagne ses ressortissants pour lʼaide

au montage des dossiers.Dans le but de promouvoir les divers dispositifs, la Compagnie Consu-laire a organisé à Moriani-Plage, en Costa Verde, une réunion dʼinfor-mation à lʼattention de ses ressortissants et des maires de la micro-région pour présenter les différentes mesures dʼaides liées au Dévelop-pement Economique et à lʼEmploi.Régis Nicolai, agent de lʼODARC, a exposé les diverses mesures ins-crites au Plan de Développement Rural de la Corse (PDRC), les thé-matiques prioritaires de la micro-région et les modalités pour répondreaux appels à projets. Trois thématiques principales ont été dégagées, àsavoir lʼimplantation dʼactivités économiques, la diversification de lʼoffretouristique et la valorisation des activités productives du territoire.Ces thématiques visent à mieux valoriser les potentiels existants dans lesecteur de lʼagriculture pour créer des activités à forte valeur ajoutée ; àcapter les flux de population touristique en valorisant les ressources

patrimoniales du terri-toire et en construi-sant une offre diffé-renciée de celle desterritoires concurrents(PO et extrême sud) ;à endiguer la déprisedémographique enfavorisant lʼimplanta-tion dʼactivités écono-miques dans leszones en voie dedésertification (com-

munes de moins de 500 habitants) et à améliorer la répartition de lʼacti-vité économique dans les communes du littoral en favorisant la créa-tion/reprise/développement dʼactivités économiques (communes ayantune population supérieure à 500 habitants et inférieure a 800).Elodie Sutter, agent de lʼADEC, a développé la politique régionale enmatière de développement de lʼEmploi. Elle a présenté aux profession-nels et aux maires les diverses mesures mises en place et qui visent àsoutenir les entreprises dans leurs efforts de recrutement, à créer desemplois durables et de qualité, permettre le retour à lʼemploi et lʼintégra-tion de personnes en difficulté, et renforcer lʼencadrement des entre-prises.Etaient présents à cette réunion : Patrick Pianelli, directeur du Servi-ce du développement économique et territorial à la CMAHC ; SylviaIsola (CMAHC) ; Régis Nicolai (ODARC) et Elodie Sutter (ADEC).

Activités économiques et offre touristique au cœur dʼuneréunion initiée par la Chambre des Métiers de Haute-CorseLa Collectivité territoriale de Corse ayant compétence enmatière de développement économique dispense denombreuses aides directes et indirectes pour lesquelleselle bénéficie, selon les cas, de lʼaccompagnementfinancier de lʼEtat, de la Caisse des Dépôtset Consignations ou encore de lʼUnion européenne.

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uMONDE / PAR PIERRE PASCALLON

Il y a eu ces derniers mois de profondes modifications dans lemonde arabe suite à ce quʼon propose dʼappeler désormais les«révolutions arabes». L'universitaire Pierre Pascallon etcontributeur régulier de notre titre, se propose aujourd'hui d'yrevenir, en dressant, avec son oeil d'expert, un bilan mitigésur le plan de la démocratie.

T out a commencé, on sʼen souvient,en Tunisie le 17 décembre 2010avec la tentative de suicide du jeune

Mohamed Bouaziri qui est décédé suite àses blessures le 4 janvier 2011. Dans lesillage de la Tunisie, on allait avoir, tout aulong de lʼannée 2011 et un peu partout, desrévoltes allant forger ce que lʼon peut quali-fier de véritable tournant de lʼHistoire dumonde arabe. Aujourdʼhui, à la mi-2012,quel regard peut-on porter sur ce qui s'estjoué là ?

Quatre scénariosIl est sûr quʼavec le démarrage des révolu-tions arabes, on a cru – avec lʼeuphorie despremières semaines – que tous les paysarabes allaient, par un effet de domino,devenir rapidement et complètement des«démocraties modernes et laïques», ausens où nous lʼentendons en Occident.Cʼétait oublier que sʼil y a des élémentsdʼunité du monde arabe, les 22 pays qui lecomposent connaissent en fait des situa-tions économiques et sociales très diverses,des systèmes politiques très disparates. Etde fait, les «printemps arabes» allaientconnaître, en fonction de cette diversité, desévolutions très différenciées selon les pays.On peut sans doute, sans trop schématiser,distinguer 4 scénarios dʼévolution :1/ En Tunisie, en Egypte, en Libye, on a euune véritable «libération» démocratique,notamment dans lʼexpression des opinions ;2/ Au Maroc, en Algérie, en Jordanie, on aassisté à des processus de réforme démo-cratique contrôlés et limités ; 3/ La Syrie sʼest quant à elle installée dansla violence, basculant peu à peu toujoursplus dans ce qui apparaît comme une guer-re civile ;4/ Enfin – et il sʼagit essentiellement despays arabes du Golfe -, lʼordre existant aparu se maintenir dans ces pays, sansaucune modification.

Des ébauches dedémocratie à confirmerOn peut donc bien dire ainsi – à la mi-2012– que des avancées démocratiques se sontdessinées non sans mal et à des degrésvariés dans le monde arabe. Mais force estde reconnaître que la confirmation de ladémocratie nʼest pas acquise pour autant.La marche vers la démocratie sera sansaucun doute en effet longue, douloureuse,incertaine, même et y compris dans les

jeunes démocraties arabes à priori les plusaffirmées (on pense à la Tunisie).Il est clair en particulier que lʼincertitudedemeure sur l ʼévolution, demain, desrégimes islamiques. Jusquʼici, ce sont lesforces islamiques «modérées» converties àla démocratie qui ont été les principalesbénéficiaires des révolutions arabes. Onentend nous persuader que lʼon va avoir àlʼavenir validation de ce processus de démo-cratisation et de respect des droits de lʼhom-me dans le cadre des démocraties isla-miques originales tant – assure-t-on –lʼIslam est une religion de la modération, dujuste milieu et de la tolérance. Néanmoins,le risque que des régimes islamiques«durs» lʼemportent à lʼavenir, avec radicali-sation religieuse, paraît bien, pour certains,exister.Il conviendrait également de se demander siles forces armées plus ou moins associéesici et là aux mouvements de démocratisationne seront pas tentées – face aux«désordres» - de sʼassocier aux «restes» derégimes autoritaires sinon dictatoriaux pourrevenir demain sur les changements qui sesont esquissés à la faveur des soulève-ments arabes.On le voit, la construction plus définitive, àlʼavenir, de régimes dits «démocratiques»nʼest pas à lʼabri de bourrasques et de diffi-cultés.

Une instabilitéaccrue à enrayerIl est sûr quʼon avait pour lʼessentiel jus-quʼaux révolutions arabes, un certainnombre de régimes despotiques (Lybie,Egypte, Tunisie…) qui apportaient stabilitéet prévisibilité.Le printemps arabe nʼouvre pas forcément –on lʼa déjà entrevu plus haut – une ère degouvernance démocratique et surtout, pournotre réflexion ici, une ère de stabilitécomme on lʼavait et on pouvait lʼespérer.Mieux, il nʼest pas excessif de dire, à la mi-2012, que les révolutions arabes ont sansaucun doute accusé lʼinstabilité et lʼinsécuri-té de lʼespace euro-méditerranéen.On a bien en effet, née de lʼeffondrementdes régimes que lʼon sait, une déstabilisa-tion accrue du monde arabe, avec la modifi-cation des rapports de force (des «per-dants» : Libye, Egypte…; des «gagnants» :la Turquie, lʼAlgérie) dans ce qui est unezone de séisme traditionnel, avec ses bru-lots persistants, voire durcis (conflit israélo-palestinien, problème de lʼIran nucléaire,

rivalité accusée entre pays chiites et payssunites…)On sait surtout dès maintenant que les révo-lutions arabes et la chute du régime de Kad-hafi ont provoqué une onde de choc qui,dans le cadre dʼun nouvel arc de crise dansla corne de lʼAfrique à la Mauritanie, désta-bilise tout le Sahara-Sahel. Il est certainque la situation sécuritaire dans cette zonesahélienne recèle des facteurs dʼinstabilitéqui se conjuguent pour former une situationdʼune gravité exceptionnelle. Certains nʼhé-sitent pas à parler dʼun nouveau foyer dʼin-stabil i té similaire à l ʼAfghanistan enAfrique sahélienne, et cette fois beaucoupplus proche de lʼEurope. Nos pays courentdʼailleurs le risque, à partir de ces nouveauxterreaux dʼAl-qaïda en face de chez eux, delʼautre côté de la Méditerranée, de voir aug-menter chez eux les attaques et actions ter-roristes.

Des solutions ?Alors que faire ? Favoriser le rapproche-ment et le dialogue entre nos démocraties etles démocraties naissantes ? Mettre enplace une stratégie dʼaide au développe-ment économique ? Donner une nouvelleimpulsion à la mise en place dʼun espace desécurité commun euro-méditerranéen, avecune «nouvelle union pour la Méditerranée»?A lʼheure du grand basculement de puissan-ce vers lʼAsie, et la Chine en particulier, àlʼheure corrélativement du déclin relatif desEtats-Unis, à lʼheure où lʼUnion Européen-ne actuelle à du mal à survivre au point quʼilest des observateurs pour prédire demainun «monde sans Europe», il est tout à faitindispensable que nous travaillions à laconstruction dʼun sous-ensemble mondialeuro-russo-méditerranéen, avec la perspec-tive dʼune grande Europe de «lʼAtlantique àlʼOural», élargie à la Turquie et aux pays duSud et de lʼEst méditerranéen. Il sʼagitbien sûr, dira-t-on, dʼune utopie. Il appar-tient particulièrement à la France dʼen faireune utopie fondatrice et réaliste.

Quel bilan pour les révolutions arabes ?

Pierre Pascallon

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uPouvez-vous nous présenter lamanifestation STATINALI DI VILLA-NOVA ?Depuis sa création en 2004, ce festivalculturel axé sur la langue, la culture,lʼimaginaire corses et ouvert sur lescultures du monde devient une plate-forme artistique dont la palette est lar-gement étayée de tous les arts,théâtre, chant, peinture, artisanat,conférences… Ce festival enraciné aucœur dʼun village, Villanova, de lamicro-région ajaccienne, témoigne nonseulement du partage des savoirsartistiques professionnels mais aussides diverses potentialités de talentsmultiples, que ce soit parmi les

enfants, les jeunes, les adultes… La préoccupation majeure étant laqualité artistique et la convivialité. Et de grands moments, vécus

dans cet espace de tradition, font de ce festival presque une «insti-tution» incontournable !

uAprès «Parolli di donna» en 2008, «Spannaculori» en 2009,«Ghjuventù Ghjuventù» en 2010, «Lʼavvena in festa» lʼan der-nier, le thème de lʼédition 2012 est «Ricordu in aligria». Vouspouvez nous en dire quelques mots ?Le thème de «Ricordu in Aligria» est apparu nécessaire après ledécès de plusieurs personnes importantes du village et du canton.Les deux frères Capigriggi, bergers, ont marqué à jamais le villagede leur travail et de leur courage, ils y laissent lʼempreinte dʼuneCorse traditionnelle (dont la ruralité est une fierté pour tous). Le visa-ge des deux jeunes disparus, Dimitri et Stefanu, demeurent en nosmémoires… Ttous ces êtres chers aimaient la fête, le partage et laconvivialité. Aussi, cette édition doit-elle être placée sous le doublesigne du souvenir et de la joie.

uCʼest déjà la neuvième édition des STATINALI DI VILLANOVA.Quel regard jetez-vous sur le chemin parcouru ?Le chemin fut un défi. Comment des artistes professionnels peuvent-ils créer un évènement de ce type sans rencontrer de difficultésmajeures, quʼelles soient financières, ou humaines ? Lʼimplicationdes responsables et de lʼéquipe moteur dʼI Statinali est immense etaussi, par chance, liée totalement au village de Villanova. Progressi-vement cʼest la population qui sʼest retrouvée dans lʼattente de cetévènement désormais populaire.

Locu teatrale* organise, avec le concours de lacommune éponyme, la neuvième édition d ̓ISTATINALI DI VILLANOVA. Lʼédition 2012 vaaccueillir les concerts de Jean-Charles Papivendredi 27 juillet, de Diana di lʼAlba dimanche29 juillet et de Laurent Bruschini samedi 28juillet. Mais le festival ne se réduit pas à laseule tenue de concerts : placé sous le signedes arts pluriels (musique, peinture, théâtre,conférences…), il veut être , avant tout, vecteurde culture et dʼéchanges.

I Statinali di Villan RE N D E Z-VO U S / PA R JE A N N E BA G N O L I

Entretien avecMarianna Nativi,directrice artistiquede Locu Teatrale,organisateur deI Statinali di Villanova

ISTATINALI DI VILLANOVA, cʼest une fête des arts protéiformequi se déroule durant trois jours dans divers espaces de vie etde rencontre du village de Villanova (amphithéâtre, place de lafontaine, mairie et église). Lʼoccasion pour Locu Teatrale, dʼaf-firmer haut et fort son credo : «La culture ne sʼimpose pas, elle

se partage, les arts pluriels sont vecteurs de lien social autant quʼilscatalysent lʼidentité -fusse-t-elle minoritaire-, I STATINALI DI VILLA-NOVA en sont à la fois le laboratoire et la preuve». Après «Parolli didonna» en 2008 , «Spannaculori» en 2009 , «Ghjuventù Ghju-ventù» en 2010, «Lʼavvena in festa» lʼan dernier, le thème de lʼédi-tion 2012 est «Ricordu in Aligria» car celle-ci est placée sous lesigne du souvenir de ceux qui ont disparu durant lʼannée écoulée.

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uLe vendredi 29 juillet aura lieu la représentation de la piècebilingue «Pinocchio» que vous avez écrite et qui sera jouée parles enfants dʼAlata. Un moment particulier pour vous ?Oui, un moment unique car les enfants dʼAlata, parfaitementbilingues, témoignent de leur talent et de leur volonté de chercheravec moi des thèmes du répertoire et de les réactualiser. En effet,ce Pinocchio est un chemin de réflexion sur la jeunesse dʼaujour-dʼhui, aux prises avec toutes les tentations.

uA titre personnel et en tant que directrice artistique de Locuteatrale, quels sont vos futurs projets ?Le projet majeur sera la création professionnelle inspirée de Daniel-le Casanova, et qui sʼintitulera «LʼINDÒ MITA DONNA» (la femmeindomptable) écrit par Rinatu Coti et sur une composition musicalede Jean-Pierre Godinat. Ce projet est un grand moment où lʼimagi-naire poétique corse et français sʼexprimera dans une période histo-rique, horrible et presque innommable. Les autres projets sont lareprésentation de la pièce «Des raisons… des tas !» dans les pri-sons de Corse et du Continent, ainsi que tous les projets pédago-giques bilingues et le théâtre jeune public, le conte «I Foli turchini dia mè minanna» qui continuera sa tournée en hiver... Sans oublierque la programmation de la salle permet au public de découvrirdʼautres talents et dʼautres artistes.

ova 2012

*Locu teatrale 8 rue Hyacinthe Campiglia 20000 Ajaccio

Tél : 04 95 10 72 03 / 06 77 11 40 23

AAutonomie», «indépendance»: desmots forts pour un grand destin

collectif. Sensiblement différents,cʼest vrai, mais se recoupant dansleur caractère revendicatif, que larevendication soit celle de pouvoirsaccrus ou celles des pleins pouvoirs,exclusifs de toute dépendance ouforme dʼassistanat. Expressionsdʼune capacité et dʼun droit, pour unpeuple, pour une île, un bout de terrequi, par définition, ne se trouve ratta-ché quʼà lui-même. Objets dʼun com-bat porté par plusieurs générations,ayant donné son sens à un engage-ment militant. Bref, toute une histoirepour la Corse: celle de lʼémancipationnationale et de lʼautodéterminationcomme horizon politique, celle dʼunesacro-sainte liberté à gagner coûteque coûte. Ah, voler de ses propresailes ! Qui nʼen rêve pas pour le biencommun ? La cause est entendue etlʼidéal noble. Reste le quotidien indivi-duel. Y compris de ces héraults quiont donné sa (toute) puissance (et savirilité) à la lutte idéologique pour allerparfois au-delà. Eh bien ceux-là nesont pas toujours lʼillustration, à pro-prement parler, dʼune capacité per-sonnelle à sʼadministrer librement ouà sʼautogouverner. Sauf si «autono-mie» et «indépendance» veulent dire«trouver son propre chemin jusquʼàlʼespace le plus confortable pour soi,en... bobonne compagnie». Vousnous direz : les mères ont fait ceshommes-là qu'elles continuent dematerner. Vous avez raison. Toutcomme se vérifie le dicton : tel(s)pères tel(s) fils. Mais que les détrac-teurs du tout psychanalytique se ras-surent, lʼexplication nʼest sans doutepas quʼoedipienne. Castoriadis, cespécialiste de lʼautonomie, le dit bienqui a su articuler le point de vue psy-chanalytique à lʼanalyse socio-poli-tique et à la réflexion philosophique,mettant ainsi en relation types de per-sonnalité et modèles de collectivité.Un esprit éclairé qui nous renvoie aucaractère radical de notre vie imagi-naire. Et donc à nos contradictions,seules souveraines.

Vous avez dit«autonomie» ?

DENTELLES ET CHIFFONS

PAR EVA MATTEI

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RITROVI / PAR EVA MATTEI

BASTIA

l «Les 6Tb» avec les PetitsDébrouillards Cette année encore, Les Petits Débrouillardsinterviendront à Bastia, dans le cadre du pro-jet «Cités Débrouillardes». En partenariatavec la Ville, la Préfecture et la CAF deHaute-Corse, avec la participation des asso-ciations de quartiers et, surtout, à la demandedes enfants et des parents, les PetitsDébrouillards s'installeront dans les quartierspopulaires de Bastia. «Il s'agit de proposer aux jeunes (6-12 ans),ne bénéficiant pas d'activités de loisirs ou nepartant pas en vacances, de s'amuser avec lessciences durant tout l'été, expliquent les orga-nisateurs. Au-delà d'une sensibilisation auxdisciplines scientifiques, l'objectif est de rendreles jeunes participants curieux du monde quiles entoure afin de se l'approprier et d'y agir demanière raisonnée. Trois semaines durant, ens'appuyant sur des objets de la vie quotidien-ne, deux animatrices transformeront le terrainde jeu habituel des jeunes en laboratoire d'ex-périmentation ludique. Cette année, c'est sousl'angle des énergies renouvelables que nousrevisiterons les quartiers de Bastia. Dans unedémarche de recherche et d'expérimentation,nous proposerons aux enfants d'imaginer desalternatives à notre mode de vie actuel. Danschaque quartier, nous terminerons notre inter-vention par un moment de valorisation du pro-jet réalisé par les enfants, ouvert à tous,notamment aux familles. De plus, une valorisa-tion inter-quartiers aura lieu vendredi 27 juillet ;le lieu en sera précisé ultérieurement».Ces animations sont gratuites et ouvertes àtous, sans inscription préalable. Le programmeprévoit d'investir la ville comme suit : Paese Novu, à côté du terrain de boules, jus-qu'au 13 juillet, de 9h00 à 12h00 ;Rue Droite, sur le parvis de l'église StCharles, jusqu'au13 juillet, de 17h00 à 20h00.;Cité Aurore, sur la «placette», à côté duSecours Populaire, du 16 au 20 juillet, de9h00 à 12h00 ;Provence Logis de Montesoro, derrièrel'école Marie Raynoard, sur le terrain de jeux,du 16 au 20 juillet, de 17h00 à 20h00 ;St Antoine, sur le terrain de jeux, du 23 au 27juillet, de 9h00 à 12h00 ; Citadelle/place Vincetti, sur la pelouse audessus du parking, du 23 au 27 juillet, de17h00 à 20h00.Pour plus de renseignements,contacter le 04 95 38 54 12. http://www.lespetitsdebrouillards.org

l Une expo qui nʼest pas la derniè-reLa Maison des Quartiers Sud est en cemoment le cadre d'une exposition gratuite inti-tulée «L'Ultimu». On peut y découvrir les por-traits et témoignages dʼhabitants, réalisés etrecueillis par le peintre Eva Grüber et le calli-graphe Joseph Diacoyannis, mais aussi lefilm de Fabien Delisle, «Sensible quartier»,projeté en boucle, les bâches réalisées à partirdes textes des enfants de lʼancienne EcoleCharles Andrei et le «Mur dʼimages» desanciens de cette même école.Pour plus d'infos, contacter Louis Panisi,Chargé de mission Cohésion Sociale desQuartiers Sud au 04 95 55 09 11.

BASTIA

LL a librairie Le Point de Rencontre invite les lec-teurs à rencontrer Alain Mayer, lundi 16 juillet,

à partir de 17h30, à l'occasion d'une rencontre-édi-cace organisée autour du roman «La mélodie del'âme», dont le 1er tome, intitulé «Tout a commen-cé à l'âge de 12 ans», est paru aux EditionsVelours. «Il s'agit d'un roman basé sur des faitsréels, précise Emilie Mafrin, de cette même maisondʼédition. «La mélodie de l'âme» est le reflet de lapensée d'un gamin formé, sans qu'il en ait vraimentconscience, au métier du renseignement dans lesservices secrets. Il conservera à l'âge adulte ce par-cours ascétique et traversera les grands momentsde l'histoire de France en conservant toujours ses valeurs malgré toutes les tentations etles difficultés rencontrées. Alain a pris le parti, pour ce premier tome, d'un récit un peu sco-laire, naïf parfois, afin de mieux correspondre à la réalité de cette aventure peu ordinairedans ses premières années. Il donne ainsi une vision plus fraîche et plus intime que le dis-cours habituel concernant ce métier de l'ombre». Né à Neuilly sur Seine, Alain Mayerhabite actuellement Miomo. Cet ancien ingénieur marié à une Corse, qui a grandi dans un

milieu modeste entouré d'artistes, s'est lancé dansl'écriture afin de dévoiler l'histoire peu connue et peucommune d'un homme, à l'âme au fer forgée qui avécu toute sa vie dans le «monde du secret». «Dansnotre époque très trouble, explique l'auteur lui-même,je pense quʼil est important de rappeler certainesvaleurs comme  la loyauté, la fidélité, la ténacité, labonté, qui nous attachent à notre pays. Ce romanpeut donner envie de les retrouver. Lʼéducation etlʼapprentissage sont aussi des facteurs primordiaux.»Alain Mayer dit avoir accepté, sur les conseils d'unami proche, ancien fonctionnaire, de retracer (à la 3ème

personne) le parcours de sa propre «vie parallèleassez atypique dans ce monde du secret» : «Tous lesfaits sont réels et tellement simples d'ailleurs (mêmesi l'histoire est particulière), qu'ils sont difficiles àraconter dans un "monde" qui recherche le sensation-nel», insiste celui qui annonce déjà la sortie, prévuepour 2013, du tome 2, «Un monde à part», «plustechnique», et celle d'un troisième volet en 2014.

D'après une histoirevraie d'agent secret

Le romancier Alain Mayer

LITTÉRATURE

LL a cinquième édition du concours Musanostra est lancée avec pour thème«Lʼeau». Cette année, grande nouveauté, le partenariat noué par l'association

avec Edilivre permettra aux meilleurs textes dʼêtre publiés dans un recueil. Cʼestpourquoi Musanostra tient à rappeler que la participation à ce concours suppose lacession des droits pour tout texte candidat. Comme chaque année, le prix à gagnerest de 500 e. Le gagnant se verra par ailleurs proposer par les éditions Edilivre unepublication gratuite avec correction et couverture offertes. «A condition, bien sûr, quʼilait un livre prêt sous le coude et que cette offre lʼintéresse !», souligne Musanostra.Les candidats ont jusquʼà fin septembre pour adresser une version numérique de leurtexte à [email protected] et 3 versions papier à Musanostra - 2 place delʼhôtel de ville - 20200 Bastia. A noter : les archives du concours (anciens thèmes,gagnants, textes...) sont consultables sur www.musanostra.fr

Concours Musanostra

PORTO-VECCHIO

l Concert gratuitSvegliu d'Isula se produira le 9 août sur le parvis du Centre Culturel, à partir de 21h. Unconcert gratuit pour découvrir ou redécouvrir un groupe né il y a 12 ans et dont les 2albums «Rifatta di pezzi» (2007) et «Da u dì à l'essa» (2010) regroupent les composi-tions originales.

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uLURI

l La main au panierL'association Cap Vert organise un stage de

vannerie sauvage le samedi 21 juillet 2012, surle site des «Jardins Traditionnels du Cap

Corse». L'idée est de permettre aux participantsde confectionner un panier ou un objet, à partir

de différentes plantes sauvages locales, maisaussi de découvrir des méthodes de tressage,de récolte et de préparation des matières pre-

mières utilisées. Le tarif est fixé à60e/personne et à 50e/personne pour les adhé-

rents de l'association. Sachant qu'un accueilpetit déjeuner est inclus dans le prix, chaque

participant doit prévoir son pique-nique pour lerepas du midi. Les places étant limitées, pour

participer à cette journée de stage, il est recom-mandé de contacter dès à présent l'association

et de réserver par téléphone ou par mail : 04 9535 05 07 / 06 75 73 04 20 -

[email protected]

SISCO

l Soirée Jacques Deray Une soirée-hommage à Jacques Deray, organi-

sée avec le concours de la Cinémathèque deCorse, est prévue le 9 août à la villa Ramelli. A

cette occasion, Paul Amar présentera un DVDsur la vie du réalisateur. Suivra une présentation du film «Borsalino and Co». Pour ce dîner tout

particulier, une tenue blanche sera exigée.Se rapprocher de Rose-Marie Carrega pour

toute réservation.

SAN NICOLAO

l Chantier régionalde jeunes bénévoles

Le Service Jeunesse et Sports de la CTC pro-pose et finance un chantier régional de jeunes

bénévoles qui sera conduit par l'associationCosta Verde Sports Nature et Découvertes,du 29 au 31 octobre prochain à San Nicolao.

Au programme, réhabilitation du chemin dʼaccèsau hameau abandonné de «Raghja», dans le

cadre du sentier «Mare e mare», visite guidée àlʼADECEC (Cervione) avec ateliers de jeux

anciens et de radio), trek éducatif et initiation àla Pelote Basque à Santa Maria Poghju avecu Muru Bascu, le tout agrémenté de moments

de convivialité tels qu'une soirée culturelle etmusicale. Ce chantier sʼadresse aux jeunes

entre 16 et 25 ans et le nombre de places estlimité à 25. Ceux qui souhaitent y participer

veilleront à respecter point par point le règle-ment qui comprend notamment une sorte de

mini charte écocitoyenne. Celle-ci engage ainsichaque jeune participant : «Soucieux de conti-nuer à pratiquer les sports de pleine nature et

afin de préserver lʼenvironnement qui mʼac-cueille, jʼessaie dʼêtre Eco citoyen 365 jours paran ; je suis là une journée, la nature est là toute

lʼannée : je la respecte; je partage lʼespacenaturel avec dʼautres usagers et veille à ne pastroubler leur activité ; je conserve, en toutes cir-

constances, déchets et emballages en attendantle lieu prévu pour m'en débarrasser ; je ne gas-pille pas lʼeau potable ; je privilégie les produits

alimentaires ou autres moins emballés, éco-res-ponsables ; je donne lʼexemple en respectant lanature et le cadre de vie ; je m'informe des bons

comportements à avoir notamment lorsque lesparcours traversent des lieux protégés; je fais le

moins de bruit possible.»

BONIFACIO ET ARBORI

AA vec le soutien de la Collectivité Territoriale deCorse, la Cinémathèque de Corse a mis en

place, depuis 2009, un programme de projections itiné-rantes à travers les villes et villages de Corse, consa-crées au cinéma corse. Chaque commune choisit ainsides films du patrimoine de Casa di Lume sʼadressantau grand public et aux scolaires. Les techniciens et lesanimateurs de la Cinémathèque se déplacent pour ani-mer des rencontres en matinée ou en soirée. Pour2012, le catalogue sʼenrichit de nouveaux titres etraconte lʼhistoire du cinéma en Corse avec une nouvel-le génération de créateurs. Les films de Gabriel leBomin, Orso Miret, Robin Renucci, viennent complé-ter le fonds patrimonial des anciens qui ont forgé leRiacquistu tels Henri Graziani, Dumé Maestrati,Dominique Tiberi, Marie-Jeanne Tomasi ou NoëlleVincensini. Ce catalogue 2012 comprend en tout plusdʼune quarantaine de documentaires et de fictions,longs et courts métrages. De juillet à fin août plus dʼunetrentaine de projections sont programmées. Déjà commencées, elles se poursuivront, cevendredi 13 juillet, à partir de 21h30, à Arbori avec le «Colomba» dʼEmile Couzinet, tour-né dans lʼîle durant lʼété 1947. Le ténor José Luccioni, originaire dʼOletta, y incarne Orsodella Rebbia, la musique du film étant signée Henri Tomasi et Vincent Scotto. La Ciné-mathèque itinérante sera ensuite accueillie à Marignana, lundi 16 juillet à 21h, pour la pro-jection dʼun long métrage bien plus récent : «Le silence» dʼOrso Miret, tourné en 2004avec Mathieu Demy, Natacha Régnier et Thierry de Peretti au coeur de la vallée dʼAscodont le réalisateur est issu. Le lundi suivant (23 juillet), à partir de 21h, cʼest «Romanetti»qui sera à lʼhonneur avec le documentaire-fiction de Gennaro Dini qui, intrigué par le ban-ditisme insulaire, entreprit en 1924 de porter à lʼécran la vie du célèbre hors-la-loi tenant lemaquis depuis 1913. Un bio-pic avant lʼheure, aujourdʼhui porté par une musique compo-sée par le groupe Caramusa. La Cinémathèque a par ailleurs programmé «Le fils», dePierre Granier-Deferre (1972), avec Yves Montand et Léa Massari. Lʼhistoire bienconnue dʼun caïd corse qui, rentré au pays pour assister sa mère dans ses derniers jours,se fait traquer par des tueurs. A voir le mardi 24 juillet à 21h à Monaccia dʼAullène et lesamedi 28 juillet, à la même heure, à Pino. Un documentaire sera par ailleurs diffusé lemercredi 25 juillet à 21h à Sari : il sʼagit de «Corsica Nova : le renouveau agricole de laCorse», dʼaprès les repérages de Paul-André Carlotti. Un zoom très «politique» sur laSomivac. Enfin, «Mon père», le dernier film de José Giovanni (2001), achèvera cettetournée de juillet, dimanche 29 juillet, à partir de 22h, à San Gavino di Carbini.

A l'heure des tourneurs d'antan

AJACCIO

LL e Palais Fesch propose unconcert unique le 15 juillet à 18h

(dans la Grande Galerie) avec des«Leçons de ténèbres» données, surune musique de François Couperin,par «Le poème harmonique», forma-tion conduite par Vincent Dumestre.Rappelons que Les leçons deténèbres sont des offices religieuxdonnés les mercredi, jeudi et vendredisaints, se déroulant de la nuit à lʼau-be. Dans le Paris du XVIIe siècle, cesleçons de ténèbres, au fort potentieldramatique, avaient atteint leur matu-rité musicale et attiraient un public tou-jours plus nombreux. Les plus grands compositeurs de lʼépoque - Delalande, Charpen-tier... - y ont consacré le meilleur de leur musique. Dans ses Leçons de Ténèbres,composées entre 1713 et 1715 pour voix solistes et basse continue, François Couperinrévèle une musique très intimiste, parvenant à des moments dʼémotion et de beauté extra-vertie insoupçonnés. Le programme qui sera joué ce 15 juillet au Palais Fesch a été crééen avril 2009 à Cracovie (Pologne), et donné à lʼOratoire du Louvre (Paris), au Festivalde Mexico (Mexique), à la Philharmonie de Cologne (Allemagne) ainsi qu'au MillerTheâtre à New York (États-Unis). Il donnera à entendre Claire Lefilliâtre (dessus), Isa-belle Druet (dessus), Lucas Peres (basse de viol), Frédéric Rivoal (orgue et clavecin) etVincent Dumestre (théorbe).

Musique dans le noir ?

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ZOOM / PAR E.M.

Le 14 juillet, le Musée de la Corse ouvre les portes d'une expositionoriginale consacrée aux sports en Corse en tant que «miroir dʼunesociété» et placée sous le commissariat de deux enseignants-cher-cheurs de l'Université de Corse : Didier Rey et Ludovic Martel.Organisée en 4 sections, celle-ci regroupe pas moins de 350 objets.A voir jusqu'au 30 décembre 2012.

C e que finalement je sais de plus sûrsur la morale et les obligations deshommes, cʼest au sport que je le

dois». Par ces mots, Albert Camus nousrappelait toute lʼimportance du phénomènesportif inscrit au cœur des sociétés. EnCorse, depuis son apparition au milieu duXIXe siècle, le sport sʼest montré un puis-sant révélateur, tout autant quʼannoncia-teur, des évolutions socioculturelles, éco-nomiques et polit iques, dévoilantégalement les mécanismes complexes dela perception de soi et des rapports aveclʼAutre. L'île lui devait donc bien une expo.Ce qui est chose faite à l'initiative duMusée de la Corse et de l'Université deCorse. «Cette exposition contribuera,notamment, à la mise en place dʼun pro-cessus de patrimonialisation et de «légiti-mation culturelle» des sports, tant auniveau des hommes que des objets, ainsiquʼà une réflexion permettant de suggérerquelques pistes de recherches tant pourles chercheurs et les décideurs politiquesque pour les acteurs sportifs et écono-miques insulaires», expliquent Dider Reyet Ludovic Martel, sous la direction des-quels a été réalisée cette exposition.Sous un angle interdisciplinaire - histoire etsociologie -, ces deux enseignants-cher-cheurs ont développé une approche socio-historique des pratiques sportives en

Corse, laquelle a donné lieu à despublications communes dont un ouvra-ge «Sports et société en Corsedepuis 1945, anthologie», paru en2009 aux éditions Albiana. Le contenude cette exposition sʼappuie en grandepartie sur cette complicité intellectuelle,enrichie du fruit de travaux plus person-nels. Le catalogue de lʼexposition queDidier Rey et Ludovic Martel nousproposent suggère en complémentdʼarticles consacrés à la Corse de réin-terroger des problématiques locales auregard dʼautres espaces méditerra-néens et/ou insulaires.

InéditUne bicyclette des années 20 provenant duMusée national des sports, une image delʼaéronaute Louis Capazza, mise à dispo-sition par le Musée de lʼair et de lʼespace,et dʼautres du circuit automobile de laCorse en 1921, prêtées par la Cinéma-thèque de Corse, des fleurerts datant de1830, un aviron en bois des années 50, ouencore, plus près de nous, la réplique de laCoupe de France remportéeen 1981 par le SCB, le maillotde gardien de but de lʼéquipede France que portait Domi-nique Colonna... Autant depièces à découvrir le long dʼun

parcours qui ne fait pas que la part belle aufootball et à lʼautomobile, les sports natureet les pratiques insulaires nouvelles tellesque le football américain trouvant là toutautant leur place, avec lʼappui dʼune scéno-graphie qui entend «faire en sorte que lesobjets questionnent sur des sujets essen-tiels» : celui des infrastructures sportives,problématique récurrente depuis un siècle,celui du littoral et des projets à porter danslʼintérieur et en montagne ou encore celuidu rôle joué ou à jouer par les sports enMéditerranée.

Une expo très sport

«

Ludovic MartelMaître de conférences en sociologie du sport,

Ludovic Martel est secrétaire général du réseauuniversitaire des masters professionnels inno-vants en management du sport, secrétaire de

rédaction de la Revue Européenne de Manage-ment du Sport, membre de la Société de

Sociologie du Sport de Langue Française etmembre du réseau des chercheurs et experts en

sports de nature et de montagne. Ses travaux derecherche ont pour principal objet les politiquespubliques orientées vers les loisirs et sports de

nature, notamment du point de vue de leurs pos-sibles contributions au développement territorial.

Il s’intéresse également aux dispositifs publicsmis en œuvre pour rendre accessibles les pra-

tiques sportives à des publics possédant desbesoins spécifiques. En parallèle, il conduit des

travaux relatifs aux stratégies des organisationset aux concurrences entre les acteurs dans le

champ des loisirs sportifs de nature, ainsi que surl’événementiel. Il mène à l’heure actuelle une

étude relative aux pratiques sportives résiden-tielles et touristiques pour le Pays de Balagne etaccompagne les socio-professionnels dans l’élabo-

ration du plan montagne pour la Corse. Sesrecherches s’inscrivent dans les activités du

Laboratoire LISA CNRS-Université de Corse«Lieux, Identités, eSpaces, Activités», projet

«Dynamiques des territoires et développe-ment durable».

Didier ReyMaître de conférences HDR, qualifié aux fonctions de pro-fesseur des universités, Didier Rey est membre du Comi-té de suivi de la catastrophe du 5 mai 1992 mise enplace par la Fédération Française de Football, membredu conseil scientifique de la revue Ammentu, Bollettino

Storico, Archivistico e Consolare del Mediterraneo, rivista interna-zionale digitale, membre du comité de lecture de la revue STAPS del’Université de Mostaganem pour les textes en langue française, membrede la Société française d’histoire du sport (SFHS) et de l’association derecherches et d’histoire du football WAFA (wearefootball) et secrétaireadjoint de la revue «Études corses». Depuis une dizaine d’années, l’es-sentiel de ses recherches porte sur les sports sous différents aspects - enpremier lieu le football -, y compris dans leurs rapports avec des domainesapparemment aussi surprenants que la philatélie. Ce chercheur seconcentre cependant sur les liens que les sports peuvent entretenir avec lessociétés et les phénomènes identitaires ainsi que sur les modes deconstruction des représentations de l’Autre et de Soi et les conflits qu’ilspeuvent provoquer. Si la Corse constitue son terrain de recherches privilé-gié, l’Algérie coloniale et, plus globalement, la Méditerranée occidenta-le, figurent également au premier rang de ses préoccupations. L'ensemblede ses recherches s’inscrit dans les activités du Laboratoire LISA CNRS-Université de Corse «Lieux, Identités, eSpaces, Activités», projet«Identités et Cultures : les processus de patrimonialisation», dansl’axe «Transformation des savoirs et des pratiques culturelles».

LʼInformateur Corse Nouvelle - Journal du 13 au 19 juillet 2012 - N° 6422 - Page 29

La présidentielle… Les Législatives…Ouf… Ava basta.Désormais il faut se mettre au boulot et les fac-tures vont arriver. Je ne sais plus qui a dit :«En démocratie la politique est l’art de fairecroire au peuple qu’il gouverne».

Lorsque j’étais journaliste sportif, en période detransfert, j’allais cueillir des informations, voiredes indiscrétions pour informer mes lecteurs detel ou tel nom qui pourrait endosser la casaquedu Sporting… Aujourd’hui, je suis de l’autrecôté du tableau et guette les nouvelles pourtenter de connaître les noms de ceux qui éven-tuellement sont susceptibles de nous renfor-cer…

C’est ainsi que j’avais eu des indiscrétions pourles venues de Dragan Djazic, Jhonny Rep, Fan-fan Félix, Freddo Ferrier, Ilya Pantelic.Mon amitié avec le regretté Jules Filippi y étantpour quelque chose.Jules Filippi, qui était connu par de nombreuxagents de foot, pouvait, selon Pierre Cahuzac,arriver dans n’importe quelle capitale d’Europeet y être attendu par dirigeants et vedettes duclub.Sa photo à New-York avec Pelé, Risbergen quidevait signer au Cosmos est, à elle seule, unepreuve flagrante de sa notoriété footballistique.

Ca y’est, le rideau est tombé sur la Coupe d’Eu-rope qui a vu l’Espagne l’emporter de brillantemanière devant l’Italie.Pour qualifier le jeu des Ibériques je crois qu’ilfaudra inventer des superlatifs… Xavi, Iniesta,des noms qui resteront gravés. Et comme m’adit un ami bastiais passionné de foot : «Dis,heureusement que Messi n’est pas Espagnol,sinon il pourrait mettre quatre ou cinq buts àn’importe quelle équipe !»

Mais que dire de cette équipe de France ? Toutd’abord comment «digérer» la pitoyable presta-tion devant la Suède : suffisance, prétentionvoire arrogance, telles furent les «qualités affi-chées» par les hommes au maillot bleu… Com-ment estimer ces garçons gâtés et pourris parl’argent ? «La Marseillaise» Ils n’osent mêmepas prononcer un mot et ils s’en fichent commede leur première chaussette…

Mais passons à autre chose et intéressons-nousaux prochains Championnats que vont disputerl’A.C.A, le Sporting, le G.F.C.A et le C.A.B… Et,soulignons les cadeaux de «bienvenue» de laFédération : points enlevé à l’A.C.A et match àl’extérieur pour le Sporting qui aurait dû rece-voir… et titre, enlevé au GFCA !

Nos JoiesSports et Etudes vont bien ensemble.Pour preuve, les succès au Baccalauréat 2012, des athlètessuivants : Anastasia Maestracci, Candice Giudicelli,Tatiana Solomenko, Zeyna Diallo, Jean Pieraccini,Kévin Sola, Mohamed El Yaagoubi avec une mention spé-ciale pour Adam Aattach qui a su mener de front, études ettravail tout en assurant un rôle d’éducateur apprécié au seinde l’Ecole d’Athlétisme.L’A.J.Bastia leur adresse à tous, ses plus vifs et sincèrescompliments.Félicitations aussi aux athlètes des autres clubs qui ont étéreçus brillamment à leurs examens.

VagabondagePar Toussaint Lenziani

DʼICI ET DʼAILLEURS

SPORTS

l Le Don Quichotte, restaurant cuisine du Sud, rue des Halles, à Ajac-cio, fermé le dimanche, tous les vendredis propose entre autres mets, ses«Aïoli frais marseillais»Par ailleurs, Julien Ferriere et Françis proposent une cuisine terroir :encornet farcis, pieds et paquet, rognons et ris de veau, souris dʼagneau…dessert maison dont la parfait glacé au Brocciu.Tél : 04 95 21 27 30.

l «Les Sables Rouges», Camping, Restaurant, Pizzeria, bar à Vin surpilotis, Plage de lʼArinella, à Bastia (sortie sud) accueille «les pieds danslʼeau» de 8h à 2h du matin. Tél : 04 95 33 36 08.

l Enseignement Catholique, à Ajaccio : lʼEcole Notre Dame de lʼAs-somption, au 57 Cours Napoléon, reçoit les demandes dʼinscription desnouveaux élèves pour la rentrée de septembre 2012, de la très petite sec-tion (année de naissance 2010) au CM2.Prendre rendez-vous auprès du secrétariat au : 04 95 21 02 35.Se présenter au secrétariat muni du livret de famille, du carnet de santé delʼenfant et des documents concernant le travail scolaire de lʼannée en cours.

l André Quastana a été élu à lʼunanimité des membres, à la tête de laFédération de lʼADMR de la Corse du Sud, lors de la dernière AssembléeGénérale qui sʼest déroulée à la mairie de Pietrosella.

l «LʼEquipage» est la nouvelle enseigne, à Propriano, de lʼancien restau-rant «LʼHippocampe», au quartier de la Plaine avec ses spécialités pois-sons, coquillages et crustacés.Daniel Planas et son équipe ont su créer ambiance et qualité.

l 14 et 15 juillet, National à ReimsStéphanie Lokoli (marteau), Rose Pascale Etoundi (100met 100mHaies), Nicolas Fillon (200m) seront de la partie de ce Championnat deNational 2012, particulièrement apprécié, à la veille des J.O.Se dérouleront également, à Reims, dans la même compétition, les Cham-pionnats de France «Espoir» où Jaoued Jefjafi se trouve en liste dʼatten-te sur 1500m et 3000m Steeple.

l 20 juillet, à Lens Championnats de France Cadets et JuniorsLa Junior Candice Guidicelli sur 2000m Steeple et le Cadet Majid Arbibsur 1500m, ont obtenu leur qualification pour les phases finales de lʼédition2012.

l Moirans, Championnats de France des 10000mUn podium, aux Championnats de France des 10 000m, voilà, lʼexploitréalisé par Hasna Benanya, à Moirans, le samedi 7 juillet 2012.La chaleur étouffante en avait découragé beaucoup. Mais Hasna sʼest bat-tue jusquʼau bout pour obtenir ce premier Podium national, au terme dʼunecourse très relevée.Bravo, Hasna pour ta persévérance et le sérieux manifesté au fil des sai-sons. Une juste récompense.

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29ème semaine de lʼannée du 13 au 19 juillet 2012

Les fêtes : le 13, Camille, Joël - le 14, Fête Nationale, Camille - le 15, Donald, Wladimir - le 16, Notre-Dame duMont Carmel, Carmen - le 17, Charlotte, Arlette, Carole - le 18, Frédéric - le 19, Arsène.

Un an déjàLe 14 juillet, à Bombay, un triple attentat nonrevendiqué fait 17 morts et plus de 130 blessés.Le 15 juillet, des documents saisis chez BenLaden, au Pakistan, démontrent quʼil voulait frap-per le 11 septembre 2011.Le 15 juillet, en Indonésie, le volcan Lokon entreen éruption provoquant lʼévacuation de 4.400 per-sonnes vivant dans un périmètre de 3,5 km ducratère.Le 17 juillet, le Japon devient champion du mondede football féminin, face aux Etats-Unis à Franc-fort.Le 20 juillet, le navire français «Dignité-Al Kara-ma», dernier rescapé de la flotte internationalevoulant forcer le blocus du port de Gaza est arrai-sonné par la marine israélienne.Le 20 juillet, un Belge de 29 ans, Xavier Baligant,est abattu de quatre balles devant les toilettesdʼune aire dʼautoroute près de Nancy.

L’esprit du mondeSi les votes demeurent contestataires, ils sontperdus. Seuls les votesdʼadhésion changent les choses.

François Bayrou

Le truc de la semaineSi vous utilisez une planche en bois, dans votrecuisine, pour découper de la viande, du poisson,

des légumes ou condiments, vous en supprimerezles odeurs en la frottant à lʼaide dʼun citron coupéen deux.

Les tablettes de l’Histoire

Le 14 juillet 1789, prise de la Bastille et début dela Révolution française.Le 15 juillet 1988, sortie du film «Piège de cristal(Die Hard)», avec Bruce Willis, qui révolutionna lefilm dʼaction.Le 17 juillet 1951, Baudouin 1er devient roi desBelges après lʼabdication de son père, Léopold III.Le 19 juillet 1954, sortie du premier volume duSeigneur des Anneaux, de John Ronald Reuel Tol-kien.Le 20 juillet 1969, lʼAméricain Neil Armstrong estle premier homme à marcher sur la Lune aprèsque le module lunaire se soit posé dans la mer dela Tranquillité.

Savez-vous que ?Quʼen règle générale, le champagne contenudans les flûtes bues par des femmes pétille moinsque celui bu par des hommes. La société Moët etChandon, intriguée par ce phénomène, lʼa faitanalyser par son laboratoire de recherche, et laconclusion a été que cʼest la matière grassecontenue dans le rouge à lèvres des femmes quifait retomber les bulles plus rapidement.

Que pour se laver dans lʼespace, les spationautesdisposent dʼun pommeau de douche spécial quiasperge et aspire lʼeau de manière successive,afin dʼéviter une trop grande consommation. Onestime à plus ou moins quatre litres la quantitédʼeau utilisée pour une douche.

Que cʼest John D. Rockefeller qui eut lʼinsignehonneur dʼêtre le premier milliardaire en dollarsdu monde. Ceci fut annoncé le 28 septembre1916.

Que beaucoup de vieux bâtiments ont tendance àsʼenfoncer dans le sol au fil du temps. Cʼest pourcela quʼon a, à certains endroits, découvert jus-quʼà cinq bâtiments ayant été construits lʼun audessus de lʼautre. Un autre phénomène causantlʼaffaissement des constructions est, de nos jours,une utilisation trop importante des réserves dʼeaude la nappe phréatique, comme à Venise parexemple.

Quʼune étude sérieuse a permis de déterminerquʼau Japon, un adulte âgé de plus de 65 ans aencore dans la bouche huit dents bien à lui, tan-dis quʼil possède une vingtaine de dents artifi-cielles. Quand on sait quʼune de celles-ci est fac-turée à près de 500 euros pièce...

A Settimana Corsa

!

LʼAG E N D A

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LʼInformateur Corse Nouvelle - Journal du 13 au 19 juillet 2012 - N° 6422 - Page 15

uAÎNÉS RURAUX / PAR JACQUES PAOLI

L a fédération des aînés ruraux de la Haute-Corse a en effetchoisi dʼorganiser cette manifestation en Castagniccia pourla première fois en treize ans, secondée pour cela par le club

des Aînés Ruraux «A ceppa» de Piedicroce qui, après unelongue mise en sommeil faute de bénévoles, a repris ses activitéssous la houlette d'une équipe très dynamique guidée par FrançoiseMarcelli.Le concours de pétanque mettait en lice onze triplettes désireusesde s'approprier, pour leur club, le magnifique trophée mis en jeu etqui a été gagné en définitive par une équipe de Ventiseri devantdeux équipes de Folelli pour les trois premières places.1° Raphaëlle Giudicelli, Pierre Giudicelli, Jean Tomasini2° Josette Forte, Maryse Olmetta, Antoine Cecchi3° Xavier Filippi, René Olmetta, Robert Ricciardi

C'est sous un soleil de plomb que les adhérentsqui avaient choisi de participer auxdésormais traditionnelles rencontres depétanque, belote et scrabble ont disputécette année leurs matchs à Piedicroce.

Lʼéquipe gagnante du trophée de pétanque

Les trois lauréates du scrabble

Les gagnants du trophée mis en jeu pour la belote

Quand les aînés planchent sur lapétanque, la belote et le scrabble

Le club dʼaînés ruraux A Ceppa de Piedicroce remercie très cha-leureusement les participants et participantes à cette réunionannuelle. Son succès a démontré – si besoin est - que le leitmotivdes aînés ruraux «Soyons actifs, pas simplement acteurs, auniveau de nos clubs et de notre fédération» est plus que jamaisdʼactualité.Des aînés qui remercient également les organisateurs et ceux quiont prêté main-forte.Les trophées et les coupes étaient offerts par le Conseil Généralde la Haute-Corse. La société des Eaux d'Orezza a désaltérétoute la journée les joueurs assoiffés et offert les jeux et tapis pourla belote.Le rendez-vous est désormais pris pour l'année prochaine !

Sur les douze paires de beloteurs, c'est un duo de Ventiseri/Piedi-croce qui a emporté le trophée devant deux paires de Folelli.1° Françoise Marcelli, François Simonpoli 2° Claudette Gentreau, André Latrille3° Francette Emmanuelli, Jean-Pierre Luciani

Le scrabble quant à lui voyait douze joueuses se disputer des par-ties acharnées. La coupe mise en jeu a été gagnée par CathyBonifacci suivie de Josée Santucci et Simone Garros.

Tout ce petit monde s'est retrouvé à l'heure du déjeuner au restau-rant «Le refuge» avant de reprendre les hostilités en début d'après-midi.