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I. Une forte insertion dans l’économie mondiale.
Des puissances économiques ! Mais une différence :
Une superpuissance (notamment économique) établie // une puissance émergente.
1° Le poids des Etats-Unis dans l’économie mondialisée est incontestable.
a) La seconde économie du globe.
2ème
PIB mondial 20 854 milliards de dollars (2017, FMI) & 6x plus que le Brésil.
CAR une économie performante & diversifiée :
agriculture productiviste ultraperformante
industrie très innovante
offre de services de haut niveau
des FTN compétitives : 125 des 500 premières FTN (d’après le chiffre d’affaire, 2017, Global
500) contre 7 pour le Brésil.
b) Un centre d’impulsion de la mondialisation.
Dollar : 1ère
monnaie de réserve & d’échange international.
Concentration de la décision économique à l’échelle mondiale :
- Bourses: New-York (Wall Street) & Chicago
- Principales contributions & sièges des organismes économiques internationaux:
Banque mondiale, FMI
c) Même si des fragilités.
1° fort endettement financé en jouant sur les « privilèges » du dollar. Laurent CARROUE : le
pays à vécu « à crédit et au dessus de ses moyens » durant des décennies.
2° concurrence de la Chine
- 1èr
PIB mondial (2014),
- principal créditeur de la dette aux Etats-Unis,
Aujourd’hui : engagement dans une « guerre économique souterraine » Benoît
COLLOMBAT.
2° Le poids du Brésil dans l’économie mondialisée est croissant.
a) Une puissance émergente.
Pays récepteur d’IDE : x18 entre 1995 (1,8 milliards de dollars) & 2000 (33 milliards de
dollars) & presque 40% des IDE destinés à l’Amérique latine & Caraïbe.
= lui vaut d’intégrer le groupe des BRIC (2001, Goldman SACHS).
8e PIB mondial (2017, FMI) immédiatement après la France & devant le Royaume-Uni.
b) La « future ferme du monde ».
1er
exportateur : bœuf, volaille, orange, éthanol & soja graine (ex-æquo avec les
Etats-Unis).
POURQUOI ?
Pour H. THERY :
1° vastes espaces = multiples possibilités + 2° adaptabilité aux demandes
du marché mondial.
c) Même si des incertitudes.
Croissance économique essentiellement dû aux exportations de matières premières (denrées
alimentaires non transformées, minerais & énergies fossiles) = économie de rente. Résultat :
faible industrialisation :
= taux d’investissement dans le secteur industriel 18% du PIB (P. SALAMA) // 50% en
Chine. ! Voir : désindustrialisation : « reprimarisation de l’économie ».
PBL :
Vulnérabilité vis-à-vis de la fluctuation des cours mondiaux de ces matières premières.
ET
Dépendance vis-vis des commandes chinoises.
Puissance émergente ? « Puissance »
émergente, et non pas seulement
«pays » émergent, au sens où son
rapide développement économique
et commercial lui permet également
d’aspirer désormais à des
prétentions politiques.
Force de cette agriculture ? Lié
à un système agroalimentaire
parfaitement intégré au marché
mondial
Captation de l’essentiel des flux
mondiaux de capitaux
= Aujourd’hui : remise en cause du
dollar et de sa « valeur réelle ».
« Extraterritorialité » du droit
américain : utilisé pour affaiblir des
entreprises stratégiques. + Privilège
du dollar & des TIC.
Intéressant = ne produisait pas de
Soja avant les années 1970.
= diversité des climats & des
écosystèmes & espaces encore libres
(front pionnier) !
= Récession depuis 2014.
II. Une influence militaire et diplomatique à l’échelle mondiale
! Là aussi : une influence très déséquilibrée.
1° Les capacités militaires des Etats-Unis et du Brésil sont particulièrement inégales.
a) EU : les « Gendarmes du monde ».
Budget militaire = (1er
/ monde) : 600 milliards de dollars en 2016 (SIPRI)
(3x + que le second budget chinois & 10x + que le troisième Russe)
NOTAMMENT : 25x le budget Brésilien.
D’OU :
une capacité de projection mondiale : flotte aéronavale (US Navy) & bases
déployées dans le monde entier (cadre de l’OTAN ou alliances bilatérales).
des espaces sous surveillance permanente :
o Bassin Caraïbes,
o Golf d’Aden.
des interventions récentes :
o Afghanistan (2001),
o Irak (2003),
o Lybie (2011),
o Syrie (2014).
SANS COMPTER QUE : des services de renseignements ultra-performants :
NSA (Agence Nationale de Sécurité).
b) Brésil : des efforts conséquents mais insuffisant pour s’imposer à l’échelle mondiale.
Budget militaire = (13e / monde) : 24 milliards de dollars en 2016 (Données SIPRI)
MAIS une militarisation accrue multiplication du budget par 1,4 entre 2000 & 2016
(équivalent aux Etats-Unis : 1,5).
! Une armée modeste !
MAIS Mais une de celle qui participe le plus aux opérations de maintien de
la paix de l’ONU :
Plus fort contingent (2200) de la MINUSTAH (2004-2017) en Haïti.
! Manière de mettre en avant :
Son leadership régional (vis-à-vis de ses voisins) & de s’imposer
dans le bassin Caraïbes (aire d’influence disputée aux EU).
2° Le Brésil peine à concurrencer la suprématie étatsunienne en matière de relations internationales.
a) EU : un rôle clé sur le plan diplomatique :
o 1 des 5 membres permanents du Conseil de sécurité & principaux
contributeurs de l’ONU,
o 1er
réseau de représentation diplomatique dans le monde.
b) Brésil : des tentatives d’affirmation sur la scène internationale:
Avec le Japon, le pays qui a été le plus souvent élu pour siéger au Conseil de sécurité
de l’ONU !
= Demande aujourd’hui un siège permanent,
Extension récente de son réseau d’ambassades.
SURTOUT :
Cherche à s’imposer comme le porte parole des pays des « Suds » :
= Ex : OMC (2003) à l’origine de la lutte des pays émergents contre
les mesures protectionnistes des pays des « Nords » (subventions
agricoles européennes & étatsuniennes).
MAIS : surtout aujourd’hui une influence régionale.
Héritage de la Guerre-Froide &
importance du complexe militaro-
industriel.
Capacité de projection élément
clé de la puissance (militaire d’un
Etat) = capacité à diriger ses forces
militaires en dehors de ces
frontières. Ici : portée mondiale des
Etats-Unis.
! Retrait des troupes américaines
d’Irak (2011) & appel au
rapatriement (D. TRUMP) des
troupes de Syrie & d’Afghanistan.
MISSIONS ? 1° Collecte de
renseignements par ondes
électromagnétiques, 2° Infiltration
du réseau Internet, des ordinateurs
et des téléphones mobiles.
! Militarisation accrue comme
d’autres puissances émergentes : cf.
effort chinois !
.
= aussi une revendication de
l’Inde, du Japon et de
l’Allemagne.
Porte-parole des Suds ?
! Concurrences vives de la Chine
et de l’Inde : des ambitions
internationales similaires.
III. Une implacable américanisation culturelle.
« Soft Power » ou « puissance douce » = les critères non coercitifs de la puissance : notamment
influence culturelle. (Joseph NYE, 1990 : « l'habileté à séduire et à attirer »).
1° Le Brésil se constitue progressivement un « soft-power ».
a) Une influence culturelle croissante
Culture brésilienne ?
=associée :
o au Carnaval,
o à la danse,
o à la musique
o au football
Déjà un rayonnement régional MAIS aussi de plus en plus mondial :
Telenovelas :
= 1er
Produit culturel exporté 100 pays (essentiellement Lusophones &
Hispanophones »
b) Des ambitions planétaires affirmées :
accueil d’évènements sportifs internationaux :
- Coupe du monde de football (2014),
- Jeux Olympique (2016).
création de TV Brasil Internacional (2010) par la chaîne publique.
2° Les Etats-Unis conserve une influence culturelle décisive.
= « Soft power » incomparable.
a) Le « brain-drain ».
= Universités & entreprises américaines attirent les étrangers les plus qualifiés :
42 des 50 meilleures universités (Times Higher Education)
Captation de 20% des étudiants qui partent à l’étranger,
Attribution du plus grand nombre de prix Nobel (notamment dans les matières scientifiques),
10 premiers établissements dont proviennent les 1 000 meilleurs scientifiques en informatique
b) L’américanisation du monde.
= FTN américaines créent des produits qui s’imposent dans le monde entier comme modèle
de consommation et participent à diffuser des valeurs américaines.
= « culture Mainstream » F. MARTEL : courant culturel dominant véhiculé par
les médias ET influencé par les Etats-Unis.
AUSSI
Des hauts lieux de la culture de masse mondialisée comme Disney-Orlando (Floride) ou
Hollywood (Californie) s’exportent et se copient :
ouverture Disney-Shanghai 2016,
« Bollywood » en Inde OU « Nollywood » au Nigéria.
c) Malgré des contestations :
Fort sentiment « anti-yankee » en Amérique latine :
= notamment :
à Cuba,
au Venezuela
en Bolivie
= des pays « hostiles » & principaux initiateur de l’ALBA, 2004.
Opposition : « hard-power » =
Capacité d’un Etat à imposer son
influence par des moyens militaires
et économique. Composantes du
« hard-power » : la puissance
économique ; la puissance militaire ;
la puissance démographique; la
puissance politique.
! Prix Nobel américains
nombreux chercheurs
naturalisés.
cf. I. de la séquence.