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26 AVRIL 1848 PRIX DE l'gF0' 44-e ANNÉE No 106 --- MERCREDI ON S'ABONNE I1OURNALr trois alois, six mois ou un an, et ne commencent que du ter ou du 16 de cha- que mois. 1npr. de B01ML et GIBRAC RUE SAIT-ROME , 46. Les Lettres non affranchies ne sont pas reçues. Ce Journal paraît tous les jours. Les Annonces et Avis POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. doi et vent être remis la v se paient d'avancelle SOMMAIRE. TOULOUSE , 96 avril - Résultat du scrutin dans les cantons; nouvelles diverses. - nnnrs, 22 et 23 avril: Arrêtés du gou- vernement provisoire ; nouvelles diverses; les gardes républi- caiues et les montagnards. - Adresse des Etats-Unis à la France. - Nouvelles de l'étranger. MM. les abonnés de l'extérieur, dont l'abonnement expire le 30 de ce mois, sont priés de le renouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'interruption dans l'envoi (lu journal. Toute demande d'abonnement, non accom- pagnée du prix, sera considérée comme non avenue. MM. les libraires et les messageries, veulent bien se charger de nous transmettre le prix des abonnements. TOULOUSE, 26 avril 1848 ELECTIONS. ARRONDISSEMENT DE TOULOUSE Voici le résultat pour les quatre cantons de Toulouse Pagès , 23.343. - Joly, 18,898 - Gatien-Arnoult , 15.493. - Marrast, 14,384.- Mulé, 14,022. - Calés, 13,387. - Pegot- Ogier, 11,712. - Azerm, 9,974. - Jallier, 9,904. - Soulès , 8,913. - Dabeaux, 8,328. - Pelet, 8,110. - Espinasse, 7,752. - Bonnet, 7,757. - L'abbé Caussette, 7,358. - Janot, 7,190. - Rémusat, 7,073. -Gasc, 6,832. - Brassine, 6,253. - Vi- vent, 4,891. Canton de Castanet. Votants : 1590. MM. Pagès, 1561.-Espinasse, 1009 -Dabeaux, 950. - Ré- musat, 941.-Joly, 900.-Malbois, 889. - Roquemaurel , 830. Gasc, 757.-Villeneuve, 753. Caussette, 712. - Calés, 678. - Genoude, 674. - Mulé , 656. -- Pous Flavien , 611. - Azerm, 576.-Rey, 576.-Gatien-Arnoult, 552 - Pegot Ogier, 504.- Felet, 492. - Vivent, 436.--Marrast, 434.-Gauja, 405.-Jal- lier, 345.-Bonnet, 314.-Faucher, 264.-Sauriac, 205. - Sou- lés, 175.-Peil Bruno. 171.-Boussard, 168. - Janot, 167. - Petit (Frédéric), 167.-Brassines, 139.-Ceeur, 136.-Simounet, 90.-Bascans, 68.-Tron, 61.-Rives, 51.-Lucet, 46. Canton de Léguevin. Votants : 1532. MM. Pagés , 1380 voix. - Joly , 1261. - Gatien-Arnoult, 1136. - Calés , tOS2. - Azerm , 1040. - Marrast, 1021. Muté, 1026 - Pegot-Ogier, 977. - Soulés , 909. - Bonnet , 868. - Janot, 691. - Vivent, 685. - Jallier, 474.- Remusat, 470. - Dabeaux, 433. - Espinasse , 405. - Pelet , 400. - Mathois aîné, 350. -Roquemaurel , 339. - Recurt, 305. - Gcnoude , 309. - J. Gasc , 300. - Caussette , 264. - Ville- uruve-Tristan , 255. - Pous (Flavien) , 296. - Faucher, 200. Rey, 185. - Jacoubet , 174. -Gauja , 124. - Rives, ouvrier, 103. - Berghes , 98. - Tron, 90. - Simounet, 88. Massa- biau, 83.- Brassines, 79. - Petit, astronome , 77. -- Bayard , 71. - Sauriac , 65. - Peileport, avocat, 64. - Petit (Bruno) , 32. - Lucet , 30. - Cteur , 19. Canton de Montastruc. MM. Pagès, 1974 voix. -_ Joly, 1510. - Roques, 1391. - Dabeaux, 1096. - Marrast, 1033. - Malhois, 991. - Mulé, 995. - Espinasse, 952. - Pegot-Ogier, 949.- Gatien-Arnoult, 873. - Rémusat, 559. -Azerm, 834. - Roquemaurel, 824. - Janot, 810.- Genoude, 797. - Soulés, 774. - Bonnet , 772, - Calés, 747. - Gasc (Jean), 734. - Pous, 698. - Vivent, 575.- Villeneuve, 548. - L'abbé Caussette, 537. - Pelet , 474. - Bey , 427. - Tron, 356. - Jallier, 344. - Gauja , 291. - Berghes , 24.1. - Petit (Bruno) , 225. - Bras- sines, 202. - Castelbou , 209. -- Boussard , 190. - Cceur, 148. - Petit (de l'Observatoire), 140. - Duflot de Mofras, 125. - Faucher , 123. - Massabiau , 99. - Chérie , 90. - Bayard, 85. - Bastide d'lzard , 54. - Lassalle , 54. - Latour , méde- cin, 59. - Teyssié , 48. - Vaysse , 96. - Merly , 91. - Boguet, 10. Canton de Villemur. Votants, 1165. Iti1M. J. Gasc, avocat, 1655 voix. - Pages, 1594. - Espi- nasse, 1390. - Ma!hois, 1302. - Dabeaux, 1296.- Genoude, 1934. - L'abbé Caussette, 1177. - Roquemaurel, 1135. - Flavien Pons, 1097. - Villeneuve Tristan, 980. - Louis Bey , 860. - Berghes, 142. - Remusat, 713. - Joly, 520. -Sou- lés, 499. - Général Pelet, 453. - Bonnet, fondeur, 345. -- Mole, ainé, 338. - Calés, médecin, 336. - Gatien-Arnoult, 332. - Roques de Bessières, 327. - Pegot-Ogier, 322. - Marrast, 293. - Azerm, 269 - Janot, 928. - Rives, mécani- cien, 220. -- Faucher, 163. - Vivent, 139. - Gauja, 191. - Bruno Petit, 118. - Boussard, 108. - Lassale, avocat, 107. - J. J. Alaury, 77. Bayard, 75. - Brassine, professeur, 58. - Petit, de l'Observatoire, 47. - Coffur, colonel, 42. - Jaybert , 28. - Jallier, 27. - Lucet, 96. - Castelbou Gilbert, 1 S. - tClusel, 12. - Bastide d Izart, -11. - Paya, 11. Sauriac, 7 ARRONDISSEMENT DE MURET. Canton de Carbonise. Nombre de votants, 9395 MM. Pagès, 2391. - Jallier, 1995. -Joly, 1919. - Calés, 1815. - Soulés, 1733. -Marrast 1767. - Pegot-Ogier, 1750. Gatien-Arnoult, 1748. - Vivent, 1697. - Mulé, 1647. - Azerm, 1609. - Bonnet, 1545. - Rémusat 650. Dabeaux, 698. - Jean Gasc, 560. - Malbois, 557. -Espinasse, 527. Genoude, 481. - Petit (Bruno), 468. - Caussette, 418. - Pous, 366. - Villeneuve-Tristan, 36:1, - Bayard, 316. - Ro- quemaurel, 940. -- GrégoireBoué. 213. - Pelel, général, 201 -Gauja, 139. - Boussard, horloger, 108. - Trou, avocat, 90. Berghes, 61. - Petit (Frédéric), 36. - Faucher, 28. - Ceeur, 30. - Rives, mécanicien, 18. - Bastide d'Izar, 16. - Bascans, capitaine, 14. - Massabiau, 13. - Janot, S. - Lucet, 7. - Paya, 5. Canton de Rieumes. MM. Pagès, 1919. - Jallier, 1741. - Dabeaux, 1417. - Rémusat, 1400. - Joly, 1318. - Malbois, 1303. - Azerm, 1203. - Petit (Bruno), 1099. - Calés, 1029. - Gatien-Ar- noult, 997. - Espinasse, 995. - J. Gasc, 988. - Marrast, 958. Pegot-Ogier, 921. - Mulé aîné, 883. - Pelet, général, 860. -Vivent , 754. - Soulès, 710. - Caussette , 682. - Bonnet , 681. - Genoude , 585. - Gauja , 574. - Pous (Flavien), 533. Bayard , 502. - Villeneuve , 449. -'Ton, 440. - Roquemau- rel , 384. Bey, 202. - Rives , 83. - Petit , de l'Observa- toire , 71. - Boussard, 70. - Duflot de Moiras, 66. - Berghes, 56. - Lamouroux , 53. - Faucher, 36. - Janot , 32. - Pei- leport, 17. Canton de Rieux,. Electeurs inscrits, 1787 Nombre de votants, 1491 MM. Pagès, ex-député, 1452. - Joly, commissaire, 1042. - Mulé aîné, négociant, 893. - Pegot-Ogier, 874. - Jallier, propriétaire, 821. - Calés, médecin, 801. - Gatien-Arnoult, 800. - Alarrast (Armand), 767. - Soulés, 757. - Azerm, 754. Vivent, 739. -Rémusat, 722. -Bonnet, 715.-Dabaux, 704. - Pelet, général, 494. - Berghes (Louis), 487. - Espinasse, colonel, 478. - Malbois, 449. - Gasc, avocat, 398. - Gauja, ex-préfet, 346. - Petit, astronome, 338 - Genoude, 262. - Rives, mécanicien, 258. - Duflot de Mofras, 250. - Tron, 241 . -Chaurou cadet. 234.- L'abbé Caussette, 220. -V illeneuve- Tristan, 194. - Peileport, 169. - Petit (Bruno), 150. - Polis (Flavien), 114. - Rey (Louis), 11-4. - Roquemaurel, 110. - Lamouroux (Martial), 87. - De Vise (Victor), 62. - Boussard, horloger, 46. - Faucher, 46. - Cazeing-Lafont, 43. - Bayard, 38. - Brassines, 35. - Massabiau, 34. Canton de Saint-Lys. Votants , 1777 Pagés, 1761. - Joly, 1181. - Marrast, 1119. -Bastide d'Isard , 1098. -- Pegot-Ogier. 1092. - Mulé, 1080. - Azerm, 1071.-Gatien-Arnoult, 1050. - Bonnet , 1031. - Calès,979. Faucher, 900. - Soulès , 894. - Dabeaux , 690. - Caussette, 664. - Espinasse , 659. - Malbois , 656. - Remusat, 638. - Genoude , 618. - Gasc , 590. - Villeneuve , 581. - Roque- maurel , 579. - Rey, 517. - Pous (Flavien), 476. - Petit (Bruno) , 234. - Vivent , 127. Les autres candidats n'ont pas eu plus de 60 suffrages. ARRONDISSEMENT DE SAINT-GAUDENS. Canton de Saint-Bertrand. M.M. Pages (de l'Ariége) , 1987 voix. - Tron , 1709. - Malbois aîné , 1698 - Dabeaux , avocat , 1599. - Genoude 1308. - Armand Marrast , 1911. - Pegot-Ogieraîné, 1214. - Remusat , 1172. - Pelleport , avoué , 1033. - Espinasse, colonel , lit 9. - Gasc , avocat , 1001. - Villeneuve-'fi istan 974. Joly, 931. - Dufort , médecin , 885. - Alquié , mé- decin 874. - Prince de Berghes , 739, Despouy de Cierp , 726. , Barousse (Alexandre) , 612. - Caussette, 584. - Gatien-Arnoult , 568. - Cistac , de Montrejeau , 539- - Pelet, 551. - Latour , d'Aspet , médecin , 441- - Sainte-Gème, 410. Roquemaurel , 394. - Pous , 387. inpecteur , 389. - .Bey, 314. - Ganja , 301. - Azerm , 294. - Calés, 293. -Vivent, 287. - Bonnet, 211 - "Mule, 223. - Bruno Petit , 209. - Jallier, 170. -Bayard, 153. - Lapeyrie, 152. Janot , 146. - Soulès , 144. - Duflot de Mofras , 114. - Saint-Arroman , 85. - Lucet, avocat, 66. -Brassine, 62.- Paya, 62. - Boussard , 59. -- Petit çFrédéric), 52. - Rives, 35. - Forgue , 35. - Teulat S3, -.. Bordes , notaire , 31, Gourville, 22. - Chêne, 19. - Merly, 17. - Cercelet fils , 17. Debernat , 17. - Bordères , avocat ,. 15. Canton de Saint-Martory. Votants, 1607 MAI. Pagés (de l'Ariége), 1539. - Armand Marrast , 1234.- Joly, 1041. - Charles Tron , 886. - Calés , médecin , 864. - Pegot-Ogier, 851. - Dabeaux , 850. - Malbois ainé , 791. --- Gatien-Arnoult, 730. - Louis de Berghes, 699. - Azerm, 695. - Remusat, 660. -Colonel Espinasse , 628. - Vivent , 566.- Mulé, 559. - Adolphe Peileport t. Bruno Petit, 459. - Genoude, 431. - Janot, 490. - Bonnet , fondeur, 350. - Gé- néral Pelet , 364. Prosper Gauja , 343. - Jean Gasc, 336.- Flavien Poux, 288. - L'abbé Caussette , 274. - Bey, ouvrier, 267. - Soulés , 445. - Jallier, 241. - Roquemaurel, 230. Alquier, 203. - Lucet, 202. - Villeneuve-Tristan , 182.- Brassines , 82. - Bayard , rie Muret, 81 . - Paya, 76. - For- gues , 53. - Duflot de Moffras .35. - Ceeur, 31. - Debernat, Au BUREAU de JOURNAL rue St-Rome, 46, A TOULOUSE. Chez les Libr., Bureaux des messageries et Directeurs de Postes PRIX nES INSERTIONS 40 c la ligne d'Annonce 70 È. la ligne de Réclame S'adresser à l'Office cen- tral d'Annonces , rue St-Rome , 44. 29. - Rives , 28. - Massabiau , 90. - Lapeyrie, 21. - Sistac, 2t. - Latour de Montlaur, 1S. - Chérie, 15. - 1Vîerly, 10. - Fornier, avocat, 11. - Voix éparpillées sur trente autres can- didats , 92. ARRONDISSEMENT DE VILLEFRANCRE. On nous écrit de Revel , le 95 avril , à dix heures du soir : Le dépouillement du scrutin n'est pas encore terminé. Les candidats qui ont réuni jusqu'à-ce moment le plus grand nombre de suffrages sont MM. Pages , Genoude , Làgasse , pré- sident de la municipalité provisoire de Revel , et Roquemaurel , capitaine de corvette. Sur 3180 voix , on pense que'M. Pages en obtiendra 3;000. Abd-el-Kader arrive ce soir 26 avril par le bateau de poste du canal du Languedoc. Sa suite est de 80 personnes. Par arrêté du commissaire-général , en date du 20 , la chasse aux Ortolans, avec trébuchets , filets et appeaux est permise dans le département de la Haute-Garonne jusqu'au 15 mai prochain. Ont été nommés juges de paix : les citoyens Laveran , à Mon- lesquicu-Volvestre ; Carol , à Rieux ; Saint-Marc , à Muret Vi gier fils , à Cazères. M. Armand Marrast , maire de Paris , vient de publier une proclamation aux habitants de la capitale. Nous en reproduisons avec plaisir les passages suivants qui contrastent singulièrement avec ce qui vient de se passer dans le département de la Haute- Garonne : « La liberté complète de suffrage est la première garantie de la souveraineté du peuple. Le gouvernement provisoire n'a rien négligé pour l'assurer. » Le maire de Paris a pris , pour son compte, les plus minu- tieuses précautions pour que ce droit sacré fût exercé avec une entière indépendance. Avec le suffrage universel , tout citoyen qui vote ne doit avoir qu'une inspiration et un juge : c'est sa propre conscience. » Peser sur cette conscience par une,, pression extérieure serait à mes yeux un outrage à la dignité comme à la liberté. Ce n'est pas moi qui me rendrai coupable d'un tel excès , et je repousse toute accusation de cette nature comme une infàme calomnie. n Par arrêté du Gouvernement provisoire , sont nommés Juge de paix du canton de Mirepoix , arrondissement de Da- miers (Ariége) , M. Cailtau , ancien suppléant Juge de paix du canton du Mas-d'Azil , arrondissement de Pamiers , M. Mesplié , avocat. Juges de paix du canton nord de Castelnaudary (Aude) , M. Bertrand-loutre, avoué démissionnaire; - du canton de Salles- sur l'Hers, arrondissement de Castelnaudary (Aude) , M Jean Barrant ; -du canton de Limoux (Aude) , M. Pierre Pons , licencié en droit; - du canton de Belcaire , arrondissement de Limoux (Aude) , M. Delpey, huissier démissionnaire ; - du canton d'Axat, arrondissement de Limoux (Aude) , M. Maignan jeune. M. Darnaud , juge de paix du canton de Lavelanet , arron- dissement de Foix (Ariége) , est révoqué de ses fonctions. Agen , 25 avril. Les élections s'accomplissent à Agen dans un calme parfait les diverses communes arrivent tambour en tète et bannière dé- ployée. Au moment où nous mettons sous presse, les communes de Foulayronnes et de Boë , placées les dernières sur la liste , déposent leurs suffrages. Ce soir aura lieu le réappel général de tous les électeurs, et demain le dépouillement des votes. Nous ne connaissons jusqu'à présent que les votes de cinq can- tons ; ils donnent pour les candidats du comité central une grande majorité. Un journal de Bordeaux, le National de la Gironde, qu'on n'ac- cusera pas de tiédeur envers la République, puisqu'il a défendu les commissaires de M. Ledrrs--Rollin, commet aujourd'hui une assez plaisante erreur au suret du Bulletin de la République. Il ignore que ce bulletin est publié périodiquement sur papier blanc, et qu'il porte en titre ces mots : Ministère de l'intérieur. Voici en quels termes il croit devoir désavouer l'étrange article de ce bulletin que nous avons reproduit, il y a quelques jours : « Nous donnons à nos lecteurs ce fameux bulletin que le Courrier de la Gironde, dans son patriotisme éclairé, a eu l'im- pudence d'offrir au public comme une pièce officielle émanant da ministre de l'intérieur, et signé Ledru-Rollin. » Ce bulletin, qui a mis, hier soir, tout Bordeaux en rumeur et jeté l'alarme dans les esprits , n'est, tout simplement qu'un de ces placards, émanant de certains clubs, qui en fout afficher journellement dans Paris. » On ne saurait trop flétrir ces abominables machinations de quelques alarmistes, qui semblent avoir juré de répandre par- tout la terreur, afin d'exploiter la situation au bénéfice de l'a- narchie, à laquelle ils ont voué toute leur énergie. » Honte à ces misérables ennemis de notre jeune République qui conspirent ainsi contre le repos du pays, qu'ils voudraient entraîner dans la guerre civile. » Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

I1OURNALr PRIX nES INSERTIONS POLITIQUE ET …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1848/B315556101...26 AVRIL 1848 PRIX DE l'gF0' 44-e ANNÉE No 106--- MERCREDI ON S'ABONNE I1OURNALr

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26 AVRIL 1848PRIX

DE l'gF0'

44-e ANNÉE No 106 --- MERCREDI

ON S'ABONNE

I1OURNALr troisalois, six mois ou un an,et ne commencent quedu ter ou du 16 de cha-que mois.

1npr. de B01ML et GIBRACRUE SAIT-ROME , 46.

Les Lettresnon affranchies ne sont pas

reçues.

Ce Journal paraît tous les jours.

Les Annonces et Avis

POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. doietvent être remis la v

se paient d'avancelle

SOMMAIRE.

TOULOUSE , 96 avril - Résultat du scrutin dans les cantons;nouvelles diverses. - nnnrs, 22 et 23 avril: Arrêtés du gou-vernement provisoire ; nouvelles diverses; les gardes républi-caiues et les montagnards. - Adresse des Etats-Unis à laFrance. - Nouvelles de l'étranger.

MM. les abonnés de l'extérieur, dont l'abonnementexpire le 30 de ce mois, sont priés de le renouveler,s'ils ne veulent pas éprouver d'interruption dans l'envoi(lu journal. Toute demande d'abonnement, non accom-pagnée du prix, sera considérée comme non avenue.

MM. les libraires et les messageries, veulent bien secharger de nous transmettre le prix des abonnements.

TOULOUSE, 26 avril 1848

ELECTIONS.ARRONDISSEMENT DE TOULOUSE

Voici le résultat pour les quatre cantons de ToulousePagès , 23.343. - Joly, 18,898 - Gatien-Arnoult , 15.493.

- Marrast, 14,384.- Mulé, 14,022. - Calés, 13,387. - Pegot-Ogier, 11,712. - Azerm, 9,974. - Jallier, 9,904. - Soulès ,8,913. - Dabeaux, 8,328. - Pelet, 8,110. - Espinasse, 7,752.- Bonnet, 7,757. - L'abbé Caussette, 7,358. - Janot, 7,190.- Rémusat, 7,073. -Gasc, 6,832. - Brassine, 6,253. - Vi-vent, 4,891.

Canton de Castanet.Votants : 1590.

MM. Pagès, 1561.-Espinasse, 1009 -Dabeaux, 950. - Ré-musat, 941.-Joly, 900.-Malbois, 889. - Roquemaurel , 830.Gasc, 757.-Villeneuve, 753. Caussette, 712. - Calés, 678. -Genoude, 674. - Mulé , 656. -- Pous Flavien , 611. - Azerm,576.-Rey, 576.-Gatien-Arnoult, 552 - Pegot Ogier, 504.-Felet, 492. - Vivent, 436.--Marrast, 434.-Gauja, 405.-Jal-lier, 345.-Bonnet, 314.-Faucher, 264.-Sauriac, 205. - Sou-lés, 175.-Peil Bruno. 171.-Boussard, 168. - Janot, 167. -Petit (Frédéric), 167.-Brassines, 139.-Ceeur, 136.-Simounet,90.-Bascans, 68.-Tron, 61.-Rives, 51.-Lucet, 46.

Canton de Léguevin.Votants : 1532.

MM. Pagés , 1380 voix. - Joly , 1261. - Gatien-Arnoult,1136. - Calés , tOS2. - Azerm , 1040. - Marrast, 1021.Muté, 1026 - Pegot-Ogier, 977. - Soulés , 909. - Bonnet ,868. - Janot, 691. - Vivent, 685. - Jallier, 474.- Remusat,470. - Dabeaux, 433. - Espinasse , 405. - Pelet , 400. -Mathois aîné, 350. -Roquemaurel , 339. - Recurt, 305. -Gcnoude , 309. - J. Gasc , 300. - Caussette , 264. - Ville-uruve-Tristan , 255. - Pous (Flavien) , 296. - Faucher, 200.Rey, 185. - Jacoubet , 174. -Gauja , 124. - Rives, ouvrier,103. - Berghes , 98. - Tron, 90. - Simounet, 88. Massa-biau, 83.- Brassines, 79. - Petit, astronome , 77. -- Bayard ,71. - Sauriac , 65. - Peileport, avocat, 64. - Petit (Bruno) ,32. - Lucet , 30. - Cteur , 19.

Canton de Montastruc.MM. Pagès, 1974 voix. -_ Joly, 1510. - Roques, 1391. -

Dabeaux, 1096. - Marrast, 1033. - Malhois, 991. - Mulé,995. - Espinasse, 952. - Pegot-Ogier, 949.- Gatien-Arnoult,873. - Rémusat, 559. -Azerm, 834. - Roquemaurel, 824.- Janot, 810.- Genoude, 797. - Soulés, 774. - Bonnet ,772, - Calés, 747. - Gasc (Jean), 734. - Pous, 698. -Vivent, 575.- Villeneuve, 548. - L'abbé Caussette, 537. -Pelet , 474. - Bey , 427. - Tron, 356. - Jallier, 344. -Gauja , 291. - Berghes , 24.1. - Petit (Bruno) , 225. - Bras-sines, 202. - Castelbou , 209. -- Boussard , 190. - Cceur,148. - Petit (de l'Observatoire), 140. - Duflot de Mofras, 125.- Faucher , 123. - Massabiau , 99. - Chérie , 90. - Bayard,85. - Bastide d'lzard , 54. - Lassalle , 54. - Latour , méde-cin, 59. - Teyssié , 48. - Vaysse , 96. - Merly , 91. -Boguet, 10.

Canton de Villemur.Votants, 1165.

Iti1M. J. Gasc, avocat, 1655 voix. - Pages, 1594. - Espi-nasse, 1390. - Ma!hois, 1302. - Dabeaux, 1296.- Genoude,1934. - L'abbé Caussette, 1177. - Roquemaurel, 1135. -Flavien Pons, 1097. - Villeneuve Tristan, 980. - Louis Bey ,860. - Berghes, 142. - Remusat, 713. - Joly, 520. -Sou-lés, 499. - Général Pelet, 453. - Bonnet, fondeur, 345. --Mole, ainé, 338. - Calés, médecin, 336. - Gatien-Arnoult,332. - Roques de Bessières, 327. - Pegot-Ogier, 322. -Marrast, 293. - Azerm, 269 - Janot, 928. - Rives, mécani-cien, 220. -- Faucher, 163. - Vivent, 139. - Gauja, 191. -Bruno Petit, 118. - Boussard, 108. - Lassale, avocat, 107. -J. J. Alaury, 77. Bayard, 75. - Brassine, professeur, 58. -Petit, de l'Observatoire, 47. - Coffur, colonel, 42. - Jaybert ,28. - Jallier, 27. - Lucet, 96. - Castelbou Gilbert, 1 S. -tClusel, 12. - Bastide d Izart, -11. - Paya, 11. Sauriac, 7

ARRONDISSEMENT DE MURET.

Canton de Carbonise.Nombre de votants, 9395

MM. Pagès, 2391. - Jallier, 1995. -Joly, 1919. - Calés,1815. - Soulés, 1733. -Marrast 1767. - Pegot-Ogier, 1750.Gatien-Arnoult, 1748. - Vivent, 1697. - Mulé, 1647. -Azerm, 1609. - Bonnet, 1545. - Rémusat 650. Dabeaux,698. - Jean Gasc, 560. - Malbois, 557. -Espinasse, 527.Genoude, 481. - Petit (Bruno), 468. - Caussette, 418. -Pous, 366. - Villeneuve-Tristan, 36:1, - Bayard, 316. - Ro-quemaurel, 940. -- GrégoireBoué. 213. - Pelel, général, 201-Gauja, 139. - Boussard, horloger, 108. - Trou, avocat,90. Berghes, 61. - Petit (Frédéric), 36. - Faucher, 28. -Ceeur, 30. - Rives, mécanicien, 18. - Bastide d'Izar, 16. -Bascans, capitaine, 14. - Massabiau, 13. - Janot, S. - Lucet,7. - Paya, 5.

Canton de Rieumes.MM. Pagès, 1919. - Jallier, 1741. - Dabeaux, 1417. -

Rémusat, 1400. - Joly, 1318. - Malbois, 1303. - Azerm,1203. - Petit (Bruno), 1099. - Calés, 1029. - Gatien-Ar-noult, 997. - Espinasse, 995. - J. Gasc, 988. - Marrast, 958.Pegot-Ogier, 921. - Mulé aîné, 883. - Pelet, général, 860.-Vivent , 754. - Soulès, 710. - Caussette , 682. - Bonnet ,681. - Genoude , 585. - Gauja , 574. - Pous (Flavien), 533.Bayard , 502. - Villeneuve , 449. -'Ton, 440. - Roquemau-rel , 384. Bey, 202. - Rives , 83. - Petit , de l'Observa-toire , 71. - Boussard, 70. - Duflot de Moiras, 66. - Berghes,56. - Lamouroux , 53. - Faucher, 36. - Janot , 32. - Pei-leport, 17.

Canton de Rieux,.

Electeurs inscrits, 1787Nombre de votants, 1491

MM. Pagès, ex-député, 1452. - Joly, commissaire, 1042. -Mulé aîné, négociant, 893. - Pegot-Ogier, 874. - Jallier,propriétaire, 821. - Calés, médecin, 801. - Gatien-Arnoult,800. - Alarrast (Armand), 767. - Soulés, 757. - Azerm, 754.Vivent, 739. -Rémusat, 722. -Bonnet, 715.-Dabaux, 704.- Pelet, général, 494. - Berghes (Louis), 487. - Espinasse,colonel, 478. - Malbois, 449. - Gasc, avocat, 398. - Gauja,ex-préfet, 346. - Petit, astronome, 338 - Genoude, 262. -Rives, mécanicien, 258. - Duflot de Mofras, 250. - Tron, 241 .-Chaurou cadet. 234.- L'abbé Caussette, 220. -V illeneuve-Tristan, 194. - Peileport, 169. - Petit (Bruno), 150. - Polis(Flavien), 114. - Rey (Louis), 11-4. - Roquemaurel, 110. -Lamouroux (Martial), 87. - De Vise (Victor), 62. - Boussard,horloger, 46. - Faucher, 46. - Cazeing-Lafont, 43. - Bayard,38. - Brassines, 35. - Massabiau, 34.

Canton de Saint-Lys.Votants ,

1777Pagés, 1761. - Joly, 1181. - Marrast, 1119. -Bastide

d'Isard , 1098. -- Pegot-Ogier. 1092. - Mulé, 1080. - Azerm,1071.-Gatien-Arnoult, 1050. - Bonnet , 1031. - Calès,979.Faucher, 900. - Soulès , 894. - Dabeaux , 690. - Caussette,664. - Espinasse , 659. - Malbois , 656. - Remusat, 638. -Genoude , 618. - Gasc , 590. - Villeneuve , 581. - Roque-maurel , 579. - Rey, 517. - Pous (Flavien), 476. - Petit(Bruno) , 234. - Vivent , 127.

Les autres candidats n'ont pas eu plus de 60 suffrages.

ARRONDISSEMENT DE SAINT-GAUDENS.

Canton de Saint-Bertrand.

M.M. Pages (de l'Ariége) , 1987 voix. - Tron , 1709. -Malbois aîné , 1698 - Dabeaux , avocat , 1599. - Genoude1308. - Armand Marrast , 1911. - Pegot-Ogieraîné, 1214.- Remusat , 1172. - Pelleport , avoué , 1033. - Espinasse,

colonel , lit 9. - Gasc , avocat , 1001. - Villeneuve-'fi istan

974. Joly, 931. - Dufort , médecin , 885. - Alquié , mé-decin 874. - Prince de Berghes , 739, Despouy de Cierp ,

726.,

Barousse (Alexandre) , 612. - Caussette, 584. -Gatien-Arnoult , 568. - Cistac , de Montrejeau , 539- - Pelet,551. - Latour , d'Aspet , médecin , 441- - Sainte-Gème, 410.

Roquemaurel , 394. - Pous , 387. inpecteur ,

389. - .Bey, 314. - Ganja , 301. - Azerm , 294. - Calés,293. -Vivent, 287. - Bonnet, 211 - "Mule, 223. - Bruno

Petit , 209. - Jallier, 170. -Bayard, 153. - Lapeyrie, 152.Janot , 146. - Soulès , 144. - Duflot de Mofras , 114. -Saint-Arroman , 85. - Lucet, avocat, 66. -Brassine, 62.-Paya, 62. - Boussard , 59. -- Petit çFrédéric), 52. - Rives,35. - Forgue , 35. - Teulat S3, -.. Bordes , notaire , 31,Gourville, 22. - Chêne, 19. - Merly, 17. - Cercelet fils , 17.Debernat , 17. - Bordères , avocat ,. 15.

Canton de Saint-Martory.

Votants, 1607

MAI. Pagés (de l'Ariége), 1539. - Armand Marrast , 1234.-Joly, 1041. - Charles Tron , 886. - Calés , médecin , 864. -Pegot-Ogier, 851. - Dabeaux , 850. - Malbois ainé , 791. ---Gatien-Arnoult, 730. - Louis de Berghes, 699. - Azerm, 695.- Remusat, 660. -Colonel Espinasse , 628. - Vivent , 566.-Mulé, 559. - Adolphe Peileport t. Bruno Petit, 459. -Genoude, 431. - Janot, 490. - Bonnet , fondeur, 350. - Gé-néral Pelet , 364. Prosper Gauja , 343. - Jean Gasc, 336.-Flavien Poux, 288. - L'abbé Caussette , 274. - Bey, ouvrier,267. - Soulés , 445. - Jallier, 241. - Roquemaurel, 230.Alquier, 203. - Lucet, 202. - Villeneuve-Tristan , 182.-Brassines , 82. - Bayard , rie Muret, 81 . - Paya, 76. - For-gues , 53. - Duflot de Moffras .35. - Ceeur, 31. - Debernat,

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ARRONDISSEMENT DE VILLEFRANCRE.

On nous écrit de Revel , le 95 avril , à dix heures du soir :Le dépouillement du scrutin n'est pas encore terminé.Les candidats qui ont réuni jusqu'à-ce moment le plus grand

nombre de suffrages sont MM. Pages , Genoude , Làgasse , pré-sident de la municipalité provisoire de Revel , et Roquemaurel ,capitaine de corvette. Sur 3180 voix , on pense que'M. Pagesen obtiendra 3;000.

Abd-el-Kader arrive ce soir 26 avril par le bateau de postedu canal du Languedoc.

Sa suite est de 80 personnes.

Par arrêté du commissaire-général , en date du 20 , la chasseaux Ortolans, avec trébuchets , filets et appeaux est permise dansle département de la Haute-Garonne jusqu'au 15 mai prochain.

Ont été nommés juges de paix : les citoyens Laveran , à Mon-lesquicu-Volvestre ; Carol , à Rieux ; Saint-Marc , à MuretVi gier fils , à Cazères.

M. Armand Marrast , maire de Paris , vient de publier uneproclamation aux habitants de la capitale. Nous en reproduisonsavec plaisir les passages suivants qui contrastent singulièrementavec ce qui vient de se passer dans le département de la Haute-Garonne :

« La liberté complète de suffrage est la première garantie dela souveraineté du peuple. Le gouvernement provisoire n'a riennégligé pour l'assurer.

» Le maire de Paris a pris , pour son compte, les plus minu-tieuses précautions pour que ce droit sacré fût exercé avec uneentière indépendance. Avec le suffrage universel , tout citoyenqui vote ne doit avoir qu'une inspiration et un juge : c'est sapropre conscience.

» Peser sur cette conscience par une,, pression extérieure seraità mes yeux un outrage à la dignité comme à la liberté. Ce n'estpas moi qui me rendrai coupable d'un tel excès , et je repoussetoute accusation de cette nature comme une infàme calomnie. n

Par arrêté du Gouvernement provisoire , sont nommésJuge de paix du canton de Mirepoix , arrondissement de Da-

miers (Ariége) , M. Cailtau , ancien suppléantJuge de paix du canton du Mas-d'Azil , arrondissement de

Pamiers , M. Mesplié , avocat.Juges de paix du canton nord de Castelnaudary (Aude) , M.

Bertrand-loutre, avoué démissionnaire; - du canton de Salles-sur l'Hers, arrondissement de Castelnaudary (Aude) , M JeanBarrant ; -du canton de Limoux (Aude) , M. Pierre Pons ,licencié en droit; - du canton de Belcaire , arrondissement deLimoux (Aude) , M. Delpey, huissier démissionnaire ; - ducanton d'Axat, arrondissement de Limoux (Aude) , M. Maignanjeune.

M. Darnaud , juge de paix du canton de Lavelanet , arron-dissement de Foix (Ariége) , est révoqué de ses fonctions.

Agen , 25 avril.Les élections s'accomplissent à Agen dans un calme parfait

les diverses communes arrivent tambour en tète et bannière dé-ployée. Au moment où nous mettons sous presse, les communesde Foulayronnes et de Boë , placées les dernières sur la liste ,déposent leurs suffrages. Ce soir aura lieu le réappel général detous les électeurs, et demain le dépouillement des votes.

Nous ne connaissons jusqu'à présent que les votes de cinq can-tons ; ils donnent pour les candidats du comité central unegrande majorité.

Un journal de Bordeaux, le National de la Gironde, qu'on n'ac-cusera pas de tiédeur envers la République, puisqu'il a défendules commissaires de M. Ledrrs--Rollin, commet aujourd'hui uneassez plaisante erreur au suret du Bulletin de la République. Ilignore que ce bulletin est publié périodiquement sur papierblanc, et qu'il porte en titre ces mots : Ministère de l'intérieur.Voici en quels termes il croit devoir désavouer l'étrange article dece bulletin que nous avons reproduit, il y a quelques jours :

« Nous donnons à nos lecteurs ce fameux bulletin que leCourrier de la Gironde, dans son patriotisme éclairé, a eu l'im-pudence d'offrir au public comme une pièce officielle émanantda ministre de l'intérieur, et signé Ledru-Rollin.

» Ce bulletin, qui a mis, hier soir, tout Bordeaux en rumeuret jeté l'alarme dans les esprits , n'est, tout simplement qu'unde ces placards, émanant de certains clubs, qui en fout afficherjournellement dans Paris.

» On ne saurait trop flétrir ces abominables machinations dequelques alarmistes, qui semblent avoir juré de répandre par-tout la terreur, afin d'exploiter la situation au bénéfice de l'a-narchie, à laquelle ils ont voué toute leur énergie.

» Honte à ces misérables ennemis de notre jeune Républiquequi conspirent ainsi contre le repos du pays, qu'ils voudraiententraîner dans la guerre civile. »

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

9PARIS. 22 avril.

Le Gouvernement provisoire, DécrèteFile commission sera chargée de présenter an rapport surles questions relatives au cumul des fonctions publiques

,salariées,Celte commission sera composée des sous-secrétaires d'Eiat ou

secrétaires généraux directeurs ou chefs de divisions , choisispar chaque ministre dans les différents services.- Elle sera présidée par le citoyen Flocon , membre du gouver-

nement provisoire.La commission se réunira au ministère des finances.

Le gouvernement provisoire,

Sur le rapport du ministre de l'instruction publique et descultes ,

Décrète :Art. le'. L'article 14 de la loi du 91 mars 1832 sur le re-

crutement de l'armée est applicable aux élèves du collége deF rance .

En conséquence, les élèves du collége de France seront consi-dérés comme ayant satisfait à l'appel, et comptés numérique-ment en déduction du contingent à former, moyennant les con-ditions imposées par le même article aux élèves de l'Ecole poly-technique.

- On lit dans le Moniteur UniverselLe ministre de la guerre, chargé par intérim du ministère de

la marine et des colonies,Arrête ce qui suitLa démission offerte par M. Tupinier du litre (et de l'emploi

de membre du conseil d'amirauté, est acceptée.Signé : F. ARAGO.

- M. Landrin, commissaire du gouvernement, vient de re-quérir, une instruction criminelle à l'occasion desdétournementsde manuscrits commis à la bibliothèque nationale.

- Les divisions et subdivisions militaires , si le projet duconseil de défense est adopté comme tout porte à le croire, su-biront des modifications irès-considérables.

Voici les principales :'Les vingt et une divisions et les quatre-vingt-six subdivisions

territoriales seront remplacées par dix-sept divisions et quarante-quatre subdivisions.

Plusieurs chefs-lieux de divisions et de subdivisions serontdéplacés ; le conseil de défense s'étant basé pour déterminer leschefs-lieux, beaucoup plus sur des considérations militaires quesur des raisons de toute autre nature.

Ainsi quelques grands centres de population tels qu'Amiensont été sacrifiés à des villes comme Aras , moins considérablesmais plus rapprochées de la fiontière ou entourées de fortifica-lions.

"Entre autres avantages militaires, la nouvelle répartition auracelui de permettre de convertir immédiatemment et sans dé-penses les divisions et subuivisions territoriales, en divisions etbrigades-actives.

Quelques grandes villes comme Rouen ne. seront plus chefs-lieux de subdivision. Beaucoup de chef-lieux de départementscesseront d'être chefs-lieux de subdivision.

.La I'Q division militaire comprendra onze départements etseulement six subdivisions.

Bouen rentre , dit-on , dans la Ire division. Plusieurs des.nouvelles subdivisions comprendront jusqu'à trois départements.

Enfin, excepté pour Paris et Lyon, le siége. de la subdivisionne se trouvera plus dans les villes où seront établis les états-majors des divisions.

- La majeure partie des douze mille hommes rappelés del'Algérie est destinée à renforcer les divisions de l'armée desAlpes.

immuumie Outre les armées des Alpes et de l'Est, il est fortementquestion de former à Strasbourg une armée nouvelle dite duRhin. ,

- Aujourd'hui quatre bataillons de la garde nationale mo-bile ont quitté Paris pour aller occuper les forts détachés.

Ces bataillons sont remplacés par des troupes de ligne, à l'E-cole militaire et dans les casernes du quai d'Orsay et du Car-rousel.

On se souvient qu'une légion d'ouvrières s'est formée, il,ya un mois, sous le nom de Vêsuvienne,'et est allée en corpsporter l'expression de ses viceux et de ses souffrances au Gou-vernement provisoire. Cette légion, dont on n'avait plus entenduparler et, que l'on croyait dissoute, vient de donner. signe de vieen tenant une nombreuse réunion préparatoire pour l'électionde ses officiers.

An premier tour de scrutin, la citoyenne Julie Fanfernaut, ex-saint-simonienne et décorée de Juillet, a obtenu une majorité im-Q osante pour-le grade de colonel; mais l'identité de personneayant été énergiquement contestée , le bureau a déclaré, aumilieu des plus vifs applaudissements, que l'élection était an-nulée.

La troisième légion de la garde nationale a assisté ce matinà une véritable fête. On sait que, par suite d'une erreur dansl'interprétation des ordres du général commandant supérieurune partie de cette légion n'a pu défiler, jeudi dernier, devant legouvernement provisoire; après avoir pris Part jusqu'au soir àla fêdede la Fraternité.

Ce malentendu déplorable ayant donné lieu ,à des manifesta-tions hostiles au colonel, cet officier supérieur avait cru devoirdonner sa démission. Le gouvernement provisoire, voulant quela journée du 20 avril ne laissât dans tous les ceeurs que les sen-timents de la-plus touchante fraternité, a décidé que les ei-toyens composant la 34 légion seraient passés en revue par lemaire de Paris, plusieurs membres du gouvernement et le gé-néral Courtais.

A neuf heures et demie , MM. Lamartine , Arago , Armand1liarrast; Crémieux-, Marie ,-Ledru-Rollin, Flocon; Garnier-Pagès , membres du gouvernement provisoire , accompagnés deM. Pagnerre, secrétaire général, et d'un nombreux état-major,ou t parcouru les rangs, salués par lescrisde Vive la République !Vive le gouvernement provisoire!

Le colonel Thiriou manquait seul à cette solennité : tout lemonde a regretté son absence. Aussi, lorsque , après la revuele gouvernement ;provisoire a réuni les officiers autour de lui ,tousontdemandé que leur digne colonel retirât sa démission etreprit le commandement que l'élection vient de placer entre sesnains;

Lc citoyen Ledru-Rollin, ministre de l'intérieur,' a prononcéau milieu du cercle des officiers;quelques mots partis du ceeur,qui ont été couverts de nombreuses acclamations.

Nous essayons de reproduire cette allocution :e Citoyens ,

» A la magnifique revue de jeudi , le gouvernement provisoire

a été vivement affecté d'un malentendu qu'il na ère au pouvoir M. Thiers a dit : « Le pays marche à pas de géant à une calas-de rsonne de , avec eioe que quelques - --r po p venir. Il a remarque.Pbataillons de là :3e légion si connue par son patriotisme , nedéfilaient pas devant lui. Il avait gardé assez bon souvenir devos services passés,Pour être.persuadé que cela ne pouvait être,je le répète, que le résultat d'un malentendu , d'une erreur.

e ;Hais cette erreur, il fallait l'expliquer, car c'est le propred'un gouvernement libre que les obscurités ne puissent long-temps prévaloir et que le langage de la vérité et de la raisonsuffisent à dissiper les nuages C'est donc pour entendre une ex-plication franche,sincère ,que vous vous ête3 rendus içi.

» Eh bien L votre brave commandant général , voulanl_drpnrier'à 1 innombrable armée qui se déroulait devant nous le plus derégularité possible , avait prescrit que la 3e légion qui est àelle seule une division tout entière , défilât par Chaillot Cet or-dre , donné rapidement et au galop , n'avait pas été parfaitementcompris de votre colonel : une partie de vos bataillons s'est ren-due sur les hauteurs de Chaillot , et y est invariablement de-meurée ; l'autre est restée sur la place qu'elle occupait pour pa-

lra lre a son tour devant le gouvernement provisoire.e En présence de ces deux faits, de cette séparation bien invu-

loutaire,qu'y a-t-il de reprochable? Qu'y a-t-il, après la pre-mière émotion passée, qui puisse encore vous diviser aujour-d'hui?

» Du côté de votre colonel, c'est la fidelité.à la discipline,l'obéissance à l'ordre,iel qu'on la compris (Oui! oui !); de l'autre,c'est l'entraînement du patriotisme et l'ardent désir de faire acted'adhésion dans la personne des membres du gouvernement quevous vous êtes librement choisis, à l'affermissement de notreglorieuse et impérissable République. (Explosion de bravos).

» Oui, mes amis, impérissable ; car aux yeux de la France,comme aux yeux de l'univers, la gigantesque solennité de jeudia donné à la République d'indestructibles racines dans les cou-

vieillesse longue , ou quelque temps après la mort du roi.llyaura guerre civile, révision de la charte, et. peut-être chan eg -ment de personne cri haut lieu. Le 'pays ne supportera pas unerégence , à moins qu'on . ne fasse quelque chose de grand pourrelever la nation. Le roiLouis-1 hilippe n'a rien fondé; il laisseà sa famille la tâche la plus ardue pour son maintien. Si Napo-léon Il vivait encore , il remplacer ait sur le trône le roi actuel.Pour mon compte , je suis dégot}té de tout et ne veux rien.L'Europe trouvera encore cette nation sur son chemin. Jusqu`àla mort du roi , il n'y a rien à faire. Il faut que Guizol r,esti;seulement , il faut l'empêcher de donner suite à son r.pproche-ment avec les puissances continentales. Nous devons lui imposerla politique qu'il doit suivre à l'étranger, ldi faire peur de lachambre et du pays. C'est pour cela que je monterai à la tribuneet que je le combattrai à outrance , aussi bien pour la questiond'Italie que pour la question suisse. »

Mon père garantit à Votre Excellence l'exactitude des rensei-gnements qui précèdent , et vous prie de vouloir bien en garderle secret.

Daignez agréer, monsieur le président du conseil, une nou-velle expression de mon entier dévofime7nt.,

AGNÈS DE i1LINDWORTH.Le 2t janvier 1848.- Le ministre des finances vient d'adresser la lettre suivante à

un des receveurs particuliers de son administration. Cette lettreayant été communiquée aux journaux , nous croyons qu'il estutile de lui donner de la publicité.

Paris, le 22 avril 1848.Monsieur,

Depuis l'établissement de la Rénubliri , veux avez uemanuel'f i d D o ledeux o s ans v s réc

d d 1avancement. amations, vous faites va-ches les I t tpus pro ri es e a nao on' loir la constance de vos opinions politiques, l'aversion que vous»Confondues désormais dans un seul sentiment: oubli, union, inspiraitconcorde, fraternité. (Explosion prolongée de bravos, cris urbain- ,un gouvernement de fraude et de déception, et enfin

mes :Oui, oui, vive la République! vive le gouvernement pro- l'oubli délibéré où. vous avez été laissé par le gouvernement dé-c in, à cause de vos antécédents, de vos relations et de votre inal-visoire1) térable patriotisme.» C'est au nom de ce sentiment d'union, c'est à l'exemple de Vous ajoutez : « Je ne viens pas ici, monsieur le ministre encette admirable nation qui, pendant 18 heures, citoyens, sol- ,

dais femmes enfants, n'a eu qu'une seule aine sous trois vote-1 »

imposer à votre bonne foi cri faisant étalage de mon patrio-ments divers,

,la blouse, l'uniforme, l'habit, que je vous demande » tisme !Mon dossier fixera, à cet égard, votre opinion sur mon

. ».d'aller tendre à votre digne colonel une main fraternelle et amies »

Conformément à vos désirs, monsieur, je me suis fait re ré-(Oui oui, nous irons, nous irons tous I Vive la République ! pVive le colonel Thirion.!) senter votre dossier, et voici ce que j'y trouve

» Je ne saurais vous dire de quels sentiments de reconnais- Nommé, en 1830, à la recette particulière de Bressuire, quisance me pénètre votre unanimité. Recevez en, par mon organe, vaut

vc a vansemfeotrancs, vous avez été envoyé , en 1837 , à Falaise ,

les remerciements du gouvernement provisoire. Frères, 'que dé- a.sormais toutes les dissidences s'évanouissent, que tous les partis rapporte

8 r00, vous avez été appelé à la recette de Péronne, quis'inclinent devant une formidable et unique figure : la France;

,0vof rancs ;

qu'ils se résument dans un seul cri : Vive la République 1 » (Cris En 18144, vous avez demandé, pour Notre convenancen

rli.enthousiastes : Vive l'union ! Vive la République ! Vive le gou- culière, la recette de

cettequoique d'un produit un peu moindre.

vernement provisoire ! Vive Ledru-Rollin !) st vous avez obtenu cette e faveurEn 1840 , vous avez été nommé membre de la légion d'hbn-

Voici en quels termes la garde nationale de Metz a fait ses peur ; '

adieux au général Foucher, qui vient remplacer à Paris le géné- Enfin , monsieur , vous n'avez cessé de solliciter de tous lesrai Bedeau dans le commandement de la ILe division militaire. ministres une meilleure position.

.e Metz, 17 avril 184.8. Ce n'est pas tout encore. Dans une lettre que vous avez adresn Général, sée , le 30 novembre dernier , à M. Nouton , alors directeur du

n La patriotique garde:nationale de Metz, -dont vous avez. si personnel , je lis :bien su gagner toutes les sympathies pendant votre court séjour n Pénétré , comme je le suis , monsieur, de trouver en vousau milieu de nous, rient vous faire ses adieux. l'homme toujours juste , je viens en appeler à cet intérêt que» En vous voyant {{partir pour aller.prendre le commandement vous m'avez tant promis , et vous dire que vous pouvez en cede la iTe divi,ion militaire, ses regrets sont diminués par la Peu- moment réaliser toutes les espérances d'un père chargé d'unesée que vous rendrez, par votre patriotisme si pur et si élevé, de nombreuse famille , qui s'est compromis dans les élections der-grands services à la République dans la capitale. nières par dévoûment pour le gouvernement qu'il sel t

, et donta> La garde nationale de-Metz applaudit de toutes ses forces à les efforts , hélas.. trop avérés et sans réussite , Ont jeté sur luil'heureux choix que vient de faire le citoyen ministre de la une décotisidérationque je ue puis supporter plus long-temps. n iguerre ea vous appelant à Paris. Le rapprochement de ton, ces faits , monsieur, m'imposait un» Adieu, général, votre souvenir restera à jamais gravé dans devoir : je l'ai rempli. Par un arrêté en date de ce jour , j'ainos coeurs; conservez-nous le vôtre, ce sera un grand dédomma- prononcé votre destitution.gcment à la perte que trous éprouvons aujourd'hui. J'ai l'honneur, monsieur, de vous saluer.

n Vive la République! Pour le membre du gouvernement provisoire, ministre.» Salut et fraternité. des finances , le sous-secrétaire d'Etat ,(Suivent les signatures). E. DUCLERC.-Voici:ila lettre: que M de Lamartine a adressée à M.

Alexandre Dumas, quand il a appii., que notre collaborateur seportait à la députation nationale : On lit dans la Gazette des Tribunaux

« Monsieur, -, .,

:

Parmi les corps plus ou moins nombreux qui faisaient partiede la revue d'hier, en outre de la garde nationale de lan Le peuple vous connaît ; vous l'avez intéressé instruit d, , gar e,

charmé, par vos voyages , par vos romans, par vos drames. mobile et des détachements des régiments de l'année il en étaitVotre génie s'est montré à lui toujours, patriotique , toujours plusieurs qui auiraie t l'attention par la singularité de leur rosi.intarissable. Je crois donc inutile ,de m'interposer entre lui et fume: Voici sur l'origine et la composition de ces différents corps,vous , dans une circonstance où, votre nom suffit, quand , au des renseignements dont nous croyons pouvoir'garaulir l'eaac-lieu des applaudissements qu'il vous a tant de

, fois prodigués ,litude.

vous venez lui demander son suffrage, pour fonder. , avec la Le plus important comme force et comme nombre , le seulparole, la république que voire-Père , en des temps héroïques, qui ait une organisation régulière et une existence Cigale, portea défendue si vaillamment avec l'épée. ,

.

I

le nom de garde.du peuple ou garde républicaine; il se coin-

» LAMARTINE. » pose d'infanterie et de cavalerie ; et c'est à la tête d'une compa-- Les cin ou six mille hommes ui soit entrés dans Paris g°ie de près de cent hommes déjà montés de ce corps , que le

ayant" hier vont définitivement rester dans la capitale.Préfet de police , M. Caussidière , qui en a le commandement a

Huit mille hommes d'infanterie sont en outre, entrés su jour-défilé devant les membres du Gouvernement provisoire , qui

drapeau et l' étendard que lad'hui. Cette force ne sera point augmentée jusqu'au moment oùnoient de remettre au colonel le drapeau

commise à leur bravoure et à leur civisme.les élections seront terminées. (Messager). L'uniforme de fi garde républicaine à cheval se compose de'laM. Félix Pyat., nommé commissaire général de la Répu- redingote-ionique en drap bleu , à larges revers rouges , pansabredaims.ledepartement du Cher, vient d'adresser la lettre talon

Sul%bleu à bande rouge sabre de grosse cavalerie

, képi bleu etante-auministre de l'intérieur : lce., à visière de cuir. L'infanterie

, jusqu'à ce moment , porte« Citoyen ministre , j'avais accepté temporairement et gratui- le pantalon bleu ou brun, à bande rouge, la blouse bleue, avectement une mission de paix-et de conciliation dans le departe- écharpe rouge au cou , le képi bleu à .fond rouge . Le ceinturonment du Cher. Ma tâche étau, remplie , je vous prie de vouloir ; de cuir verni et la guêtre blanche, semblables à ceux de la gardebien me rendre rua lib mobile com lètea tt t l él ié'

per av n nert esaccep ect onset d avec le fusil at l, ,, pison ete sabre-poignardma démission de com ui ement Oson éi pqm n remarqessaire général..u, non sans quelque étonnement,» Salut et fraternité que sur le képi des officiers, infanterie et cavalerie , au centre

» F. PYAT. » d'un cercle de cuir verni et touchant à la visière , est placée unecocarde qui se distin dgue e la coadi licre natonale en ce quee m-Lé dernier numéro de la Revue rétrospective contient un lieu porte , brodé en relief sur la partie bleue formant fond à latableau très-curieux de la ré artilion des fonds secrets pendant rosat . d 1t e rde , un bonnet rouge de la liberté.l'exercice 1845 Ce tableau est rempli de noms et de chiffres de La garde du peuple ou garde républicaine n'est pas encorenature à édifier le public d'une manière complète

a coca

. Ne pouvant complètement organisée ; elle est casernée 'aux anciens quartiersle reproduire dans son entier, mous en extrayons ce qui suit :

(

de la gendarmerie et de la garde municipale quai des CélestinsKtindworth. . 6,950 et rue de Tournon. Voici le décret , en date du 98 mars , en exé-La lettre suivante fait connaître la nature de l'emploi de ce cution duquel elle est formée :pensionnaire. , « Le Gouvernement provisoire , considérant qu'il importe deMonsieur le président du conseil, t créer pour la sûreté publique de la capitale une institution dé-Mon père inc charge de transmettre à Votre Excellence les i t

renseignements suivants mocratique prise surtout parmi les combattants de février, quiUne personne qui vit depuis de es ancrées dans une assez

f Ont donné de si nobles témoignages de leur amour de l'ordre ,longues Décrètegrande intimité avec M. Thiers, a eu l'autre jour avec ce per- J : » 1sonnage un entretien dont Il sera établi , sous les ordres du préfet de police , unevoici les points les plus saillants. t garde civique destinée à protéger la sûreté des citoyens; ir

i

iBibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

mi

i

» 2° Cette garde sera composée de 1500 hommes à réfet de oti'

ied t d l!t -l idiù11 Cp lee auss.e seulement3ru, ,f 00 à cheval

e ceque mardi v P a été à 1 instant même couverte de la -si-nature des aeliu;tnaresair immédiatement les Montagnards , et s'adressant à eux dans o» 30 Celle garde sera recrutée parmi les citoyens connus par une allocution chaleureuse et énergique, il leur exprima son Presens ; elle a été envpyée ensuite dans les différentes milles

leur patriotisme. Leur costume sera réglé par le ministre de l'in- indignation et sa ferme volonté que nul ne pût espérer de se pla- d Angleterre. Elle sera ire 1prochaincment adresséeau'gourt'r-térieur, de manière à se rapprocher le plus possible du costume cer im puuément au dessus des lots , il leur signdia qu'il fallait netnzntprovisoire. Cette protestation, dont nous avons-reen.une

copié, est conçue dans les termes suivaisde l'ouvrier. t sans retard aux règles de la niera chic et de'il i iqu s se soum ssenEn nous occupant ici des corps que l'on a particulièrement la discipline , et leur annonça qu'ils altaicnt quitter l'hôtel de la

remarques hier, nous ne citerons que pour mémoire les gardes préfecture de police , oit ils avaient été logés jusqu'alors pourparisiens, dont l'organisation ne se fait qu-'avec une extrême leu- aller oc uper le bâtiment de l'ancien institut des jeunes aveugles,

j Leur. Ils avaient éte.spécialernent chargés du service de circula- préparé pour les recevoir. Et comme des murmures de mécon-tion et de stationnement des voitures. On les reconnaissait à un Lentement relataient aux derniers rangs , il leur a de nouveauinsigne provisoire qui leur est délivré par la préfecture de police signifié qu'il ne fallait pas qu'ilsesperassent opposer leur volontéau fur et mesure de leur admis ion ue le bien du service et la discilequel consiste en un bras- à ses ordres line devaient, p; q » f Que les capitalistes anglais, confans dans la protectionsard tricolore maintenant une plaque ovale ea cuivre estawpequi avant toat être respectés, et que c'était de bonne volonté qu'ils

,vissantede 1a loi et dans la probité de la na}onfraprolo

rialporte ces mots: Préfecture de police, Gardiens de Paris. Les gar- devaient obéir , ci car eC serait avec reuret , ajouta AI. Caussi- tdes parisiens , qui paraissent choisis Iparmi la classe méritante dière , que je me verrais obligé de recourir a d'autres moyens , engagé une portion cortsfderable pie leur fortune dans les atie-des ouvriers intelligents dont le travail , plus particulièrement mais je n'y faillirais pas». mies de fer français;appliqué au luxe, est en souffrance, se sont du reste fait re- Dans la même journée, les Montagnards 'ont évacué la oréfec- » 20 Que les lois de concessions en prévision du rachat desmarquer par le zèle et la parfaite convenance avec lesquels ils se tune de police et ont occupé le quartier improvisé de la rite chemins par l'Etat ont déterminé tes époques et les conditionssont acquittés de leur service. Saint-Victor; seulement il a été entendu qu'un poste de vingt des auxquelles ce rachat pourrait avoir lie, qu'ils considèrent tod(es

Un corps qui semble distinct de la garde du peuple ou garde leurs ferait le service de l'hôtel, concurremment avec la garde modifications à ces stipulations comme la 'violation manifesterépublicaine, la garde del'Hutel-de- Ville, dont le costume est nationale et la garde républicaine. hier, en effet, la préfecture d'engagements légalement"et solennellement, pris.différent , et qui para!L être placé sous les ordres d'un chef spic- de police n'avait eu qu'un poste, mi-partie garde républicaine, » C est donc avec une entière confiance q'oe nous en appelons,cial, a également reçu à la distribution des drapeaux d'hier un mi-partie Montagnards, la garde nationale s'étant rendue tout d'un pareil projet, à la justice et à` l'honneur de peuple4r it-étendard particulier. Ce corps, dont l'effectif est composé de entière à la revue. gals. »plus de 400 hommes d'infanterie. qui compte en outre ail cer- Ce matin , à onze heures , une compagnie de la lie légion

,tain nombre de cavaliers, et en la possession duquel sont restées commandée parle capitaine Moïse, officier décoré de l'ancienne - On lit dans l'Écho du Nord , de 1,Ille , du 22 avrilles quatre pièces de canon enlev-ées par le peuple à l'artillerie le armée , s'est présenté pour prendre possession du poste. A son Nous recevons des bôuvelles détaillées de la 'déconvenue 'que24 le rier sur le boulevard Montmartre, a été formé, à l'Hôtel- arrivée il a trouvé les montagnards en armes, rangés devant le M. Delescluze ,notre commissaire-général, a éprouvée à Dunkër-de Ville même, par les combattants qui y servaient d'escorte vestibule , barrant le passage , et leur chef signifia au capitaine que. Il faut avouer que le moment était on ne peut plus malaux membres du gouvernement provisoire, lorsqu'ils vinrent s'y Moïse que ces hommes ne laisseraient pas pénétrer la garde na- choisi pour arriver dans cette ville. Le 18 avril , un nomméinstaller cri permanence le 24, à trois heures, après avoir pro- tionale à l'inléii",ur. Après avoir tenté en vain d'expliquer aux 'f rjstrarn, que le commisaire général avait installé dans le con-clamé la R publique à la chambre des députés. montagnards que , vieux militaire , et n'obéissant qu'à l'ordre seil municipal de Dunkerque, avait prêché dans un club le com-Ces quatre oit cinq cent, hommes qui se trouveront sans doute qui lui était donné d occuper le poste de la préfecture , il était munisme , l'anarchie et la violence. Les auditeurs s'étaient jetésplus tard incorporés dans la g--irde républicaine, portent des pan- résolu à repousser toute résistance , le capitaine Moïse fit ur, sur lui et ses partisans, qui s'étaient enfuis à travers les bourra-talons garance, des blouses bleues avec ceinture rouge, des képis chaleureux appel aux volontaires de, la garde républicaine , qui, des, en laissant quelques chapeaux sur le champ de bataille etbleus, le ceinturon noir. Leur commandant, qui a le titre de placés en bon ordre en avant du poste, assistaient sans y prendre sur la tribune aux harangues. Heureusement un des citoyenscolonel commandant de l'Ilotel-de Ville, est un ancien officier part , à ce conflit. présents fit diversion à ce pugilat en s'emparant d'un drapeau etdu corps de volontaires français qui ont pris part à I'expédition a Je suis un vieux soldat, leur dit-il , aussi républicain que en criant à tue-tète : « A l'arbre de la liberté !»de Portugal en 1830. Cette force est logce militairementà l'Hô- ceux qui me barrent le passage, meilleur républicain peut-être, Le lendemain , toute la ville était en émoi et demandait l'ex-tel-de-Ville même, dont elle occupe le rez-de-chaussée. car j'étais le compagnon, l'ami des quatre sergents de La Ito- pulsion de M. Trystràm duconseil municipal, etmëme son àrres-

Entin nous mentionnerons ici la garde spéciale du ministère de chelle , qui ont payé de leur fête sur l'échafaud la sincérité de talion, lorsqu'on apprit 1'a`rrivée prochaine de M. Delescluze.la marine, composée de braves marins que l'on a tirés des cadres leurs convictions; eh bien , je vous fais appel , j''cunesCitoyens , Celui-ci ne tarda pas a paraître, accompagné de deux de ses amis.des équipages de ligne, et celle du poste à demeure du ministère j'ai un ordre, une consigne, je dois périr ou l'exécuter. » Ceix qui exigeaient l'expulsion de M Tr}stram se rendirent àfie l'intérieur qui se rattache à la garde républicaine, bien qu'en « Vive la garde nationale ! entrez, brave capitaine ! » Ce cri l'hôtel du commissaire" général et lui demandèrent la radiationdehors i'existeune petite brigade de cavalerie, cotnposeede jeunes de la garde républicaine, proféré tout d'une voix , 'mit fin àce immédiiitede M. Trystram de la commission municipale.gens qui portent un élégant uni orme de fantaisie, et paraissent regrettable conflit. Le poste fut immédiatement occupé par la Le commissaire général demanda une heure, puis dix minutesremplir une fonction qui participe à la fois de l'aide-de-camp et garde' nationale , qui, de ce moment , a pris le service e iijoin- pour délibérer, puis il proposa une enquête. On lui répondit :du messager d'E at. terrent avec la garde republicatne elles montagnards. « L'enquête, c'est la porte! » Une foule innombrable avait en-

Il est un autre corps que nous ne pouvons passer sous silence,dans la Liberté vahi la rue entière; on criait : « Au balcon, -Delescluze ! a

car on l'a vu se produire en toute occasion avec son drapeau sur -On lit d'autres criaient « La conduite ! la conduite! » Le commis-la voie publique et prèsider surtout à la plantation d'arbres de On dit que M. Caussidière arcongédié ce matin la gardeparti- safre général manda l'an après l'autre les conseillers municipauxla culière qui avait occupé jusqu'à présent la préfecture de police,rr liberté, c'est celui qui se désigne lui-même sous le nom de et les recul sur le allier de l'escalier de l'hôtel. Tous rotes-sous le nom de Montagnards. pallierMontagnards, lèvent de leur amour sincère pour la Répabliqueèt de leur haineIl y a deux jours un détachement du 4e bataillon de la 2e lé-Les montagnards , dont l'effectif un peu flottant s'élève de pour ceux qui tenteraient de la compromettre par des exagéra-quatre convolue régulièrement par l'état-major, s'était présentéquatre à cinq cents hommes, se sont formes à la préfecture de D wons ou des mesures tyranniques. 111 lle{escluze parut alors auà la Préfecture le police pour faire le service des postes autre-police et cet eu pour noyau les combattants républicain; qui balcon et proclama la destitution de M. Trystram.fois confiés à la garde municipale. Le3"Montagnards barrèrentavaient pris possession avx il J1. Caussidiere et Subrier, de l'hô- Quelques têtes plus exaltées que les antres parlèrent de forcerle passage à la garde nationale et force lui fui de se retirer.tel du quai des Orfèvres, au milieu de la lutte du 24 feviier. Al. Delescluzc à la retraite et leur Proposition trouvait de nom-L'organisation de ce corps n'a jamais été régulière , non plus

pr,fCetef incident

denci lent

policeauraitamené la mesure énergique pri=e liai le breua approbateurs quand M. llebrie l'ancien secrétaire de.que son uniforme et son équipement. Les montagnards, sans faire la préfecture du Nord, parvint à es calmer, secondé par despartie de la garde mobile , sans vouloir s'incorporer dans la hommes infiuens et recommandables. Il fut convenu que le

garde républicaine , et , ii faut le dire , sans consentir à s'as- Le président de la haute c",immission des études scientifi ues coim-issaire général, avant rempli sa mission, se retirerait aprèstreindre aux règles sévères de la discipline, s'étaient placés au et littéraires , vient de publier, au nom de cette citnmi s on,-une son dîner, 'et reprendrait la route de Lille, où il est en effetmoment du danger avec un dévouement louable et absolu a 1 c reclaire telative au aeveloppement de 1 intruc.ion j rrn`aire. revenu, précédé par M. Trystramet sa famille, et par M. Berteau,disposition du préfet de police. Ajoutons que , dans les exigea" pans ce te circulaire , la commission in'ite sur la nécessité d'a- ,édacteur en chef du Journal de Durt.L:crque.Ces, dans les dilhcultés du service que l'on a eu occasion de leur inélioier le sort des instituteurs primaires et de le, mettie dans On lit dans l'Union d'Orléans du 21 avrilconfier , ion n'a eu qu'à se louer de leur ardeur , de leur intel- des conditions dignes de la haute mission qu'ils ont à rernp'ir ; Jeudi matin, des placards séditieux ont éteaPposés en différensi en.e ruer1 g gie; mais en regard de cette partie honorable de elle demande que le ministre de l'in:truction publique trisi:t; endroits de la ville. par (les communistes venus' dit-on,-de Paris,leur conduite, .-il paraftrait qu'il y aurait à placer uni sorte de près dé la ville de Paris , afin qu'elle témoigne par une manifes- Ces placards ont été-enlevés par les agents de la police.résistance systématique aux règles de la subordination et de la talion éclatante de tout I intéret qu'elle porte au piog ès de 1`ins- __ Un affieux accident est arrivé mercredi à la forge deCha-discipline. Iructiou lrimaire : un tel exemple, dit la cotiimission, insp ré till'on-sur-Indre. On écoulait :nue entl'me d'une grande dimen-

Deux faits surtout, faits île la nature la -plus grave, viennent par le républicanisme le plus, ui, re saurait tuanquer d'exciter sionLe-moule creuse Cri terme u'etaal sifienrcti làtement'des-de constater celte regrettable disposition d'un corps dont on eût dans toits les départements une émulation que le même mode séché Ait niomentoû l'on a versé le m talenfugion, il a>rejailliaimé a pouvoir louer le bon esprit et le concours dévoué quand d encouragement pourrait soutenir. sur les assistants ; -la coulant ion afti telltt'qu'un grtrnd mur del'ordre se rétablit, comme on a reconnu ses bons services au moi- On doit s'attendre, continue la commission, à ce qu'une des I''usine s'est écroulé.metstdela lutte et du péril. Samedi dentier, par suite d'un malen- premières mesures adoptées par !'assemblée dans le reglement de Cinq pecsonries ont péri sur le coup; une güin2aine d'ouvriers

d !"enfants e e Rét tnstructrufi ubl-oit d d td lt d fê iden u e e nat onale quilai major la compagiiie de la gar, re puu a i e sont <e àtxldevait .prendre le poste de la préfecture de police s'étant trouvée que indistinctement la justifcaliondei'accompbsseméntdeleurs danger; larvllè est dàtts la cot55ternation: Une sëuscr' lori aen retard, les montagnards, qui avaient jusqu'alors fait ronron" cours d'enseignement primaire, et c'est un principe que vous avez été ouverte irnmediatementpbur avenir au -secours des. Ilesgemment le servie avec la milice citoyenne , relu èrent, à son '®is-mème posé, monsieur le mini,tre, dans voire circulaire victhales de ce malheur.arrivée , de la laisser entrer dans l'hôtel de la -préfecture. 9.e du 27 février. Un diplôme délivré au nom du gouvernement ,capitaine, devant un déploiement de forcés considérables, se retira; attestera , sans doute , que les jeunes gens se sont acquittés de - On écrit d,'A jaceiovoulant éviter une collision. t edimanche, le lundi , à l'heure celle paemi re obligation que tordre rcliublicàin leur impose. Siimedi 15.8u courant , le citoyen Napoléon Bonaparte , filsde la garde-mouftante, et lorsque d'autres capitaines, successive- Que, dès cette année, un tel diplôme, puisque rien rte s'y oppose , de l'ancien roi de \Vesfphalie , est arrivé à Ajaccio. Depuis lement cummaifdes, se prëseri tirent avec leurs nom mes, forcé leur soit donc accorde daus'toutes les écoles primaires de la ville de retour d'Égypte du gcneral Bonaparte , c était la peenrtere fbisfut desubir un semblable ati'rcnt et ar les mêmes motifs i Paris à toits les élèves oui l'auront mérité. qu'un membre de l'illustre famille dont la Corse est si fière'Ise retirèrent, mais non sans avoir énergquement,plutesté.

sLa commission propose, en outre, la création d'un certain -touchait le sol de cette ville. La population , déjà prévenue de

On comprend tout qu'a xaient, d'a normal de semblables pro- nombre de bourses d'apprentissage, dont la distribution aurait son arrivée , avait préparé des arcs de triomphe et pavoisé decédés de la part d'une troupe

dont l'existence ne se basait sur lieu dans 'une lte donnée au Champ=de=Afars. 'Les élèves des drapeaux tricolores toutes les fenêtres. Elle se porta en masseaucun décret, sur aucune décision régulière; un second fait salles d'asiles, des écoles primaires sciaient réunis, et ceux qui sur le quai. Un canot d'honneur, monté par des marins d'élite,qui ne Larda pas à se Produire, devait faire sentir la nécessité auraient obtenu leméillcur rang dans le concours pour l'csbteu- alla le prendre à bord., Quand il toucha terre, la foule immense

aient solennellement ainsi que la fit éclater sa joie 'Par les acclamations mille fois répétées de ;ou de soumettre colin ce cor s à des rè Lion del dis d di i li lô lp g e sc p s p mes es recevre ne ou,t d'opérer sa dissolution. La garde nationale, comme nous venons bourse d'apprentissagc. « Vire la République !Vire

1ltrpmair: Vive le to n n te,

de le dire, n'avait plus de poste a l'hôtel de la préfecture, lors- Ces diverses propositions de la commission ontrcçu lnappro-garde

e commissaire général , le maire de la ville , le colonel de laque, mardi matin, à la suite de l'alerte qui avait fait prendre billion du ministre, et il sera prochainement pourvU à leur réali- ganationale, `le reilieu et l'atroompaui

sene jusgrt'àur

les armes à la plus grande partie: des citoyens, plusieurs indi- fion. tnaisonpaternelle, aurene

decette" foule qui se,pressaitpottrvidas furent arrêtés, distribuant des brochures ou accusés d'avoir On sait que lord Brougham , propriétaire d'un très beau voir le neveu de }'etnperèur.

'..1 proféré dzs,provocations communistes. Ces individus, protégés chàleanen France a récemment adressé à'M.Cremreux,itiinis- -contre les menaces,4ela foule par les gardes nationaux, avaient ire de lajustice,

3

une demande pour devenir citoyen français. De nomb reuses r"devant différents demoristraCon enl-hon, neu de let s ont eu l euconduitsété commissaires de-police qui, procès- M. Crémieux répondit àiurd Brougham que sa dèmaü'de"ne 'pou" Révolution fiangaise. Le CounPier des Etats-hrizie duParril= lesverbal dressé, les avaient envoyés à-la préfecture de police, sous vait être accueillie, puisqu'il ne voulait pis cesser d'êtreAnglais raconte ainsil'escorte de gardes nationaux , afin qu'ils fassent aux termes Le citoyen Brougham a donné à la chambre des lords l'expll-d tuer lundi était le jourdésigné d'avance pour lagraade démons-interroges et mis, s' il y avait lieu à l di i i,) a sposition de la cat on su vante:justice. emande que j'ai tration patriotique de toutes les nations réunies. Le matin ott a

« Quant à la d recemmentfaitc al, monance , je l'ai faite

Célébré dans les deux églises francaises de New-York. le Serviceprovisoire de Irfire de

Lorsbé; sûccesstvemènt, cesinculpés'arrivëlën`t`a'ux -Portes la justice du gouvernement n l'hon'neur des victimes de février;, ainstquel'avait déeidél'as-de l'hôtel de la préfecture, -les Montagnards qui en occupaient uniquement pour la proteétion de ma jiropriete, et thultement semblee de vendredi , sur lapropositon de M. Arrtttony Pron-toutes les issues, refusèrent d'y laisser pénétrer les gardes natio- avec l'idée de hie dessaisir des droits et prtiîlegés de sujet anglais. tant. lia cérémonie catholiquedevait ttafurellementt+voir }e pluseaux; ils firent plus , ils eügétaiente1entque ceux-ci leur remis- Il ne faut'pas que cette demande fasse supposer que je suis favo- d'éclat, et elle a été digne de la circonstance. Un eatafalgrte>étaittions ré républicain es, ou que jute changé enporteurs puis, après en râble aux institu P élevé au milieu de la nef devonue trop etreite p®ur la pieusesentavoir p

lesris

ord"ccones il'envoinaissance,

il"donst s e

ilsmparèrentde certai;ns des . prison- aucune manière, les opinions que j'ai toujours eues àcet égard. » affluence de nos nationaux, Aux premiers rangs on remarquait

mers, disant qu'ils les, , et qu'ils s'en portaient a- Le Tintes persifle lord Brougham , et 'lui dit qu'il voudraitp g le consul général de France et le personnel du consulat" La c m-rans. En vain les gardes nationaux insistèrent=ils pour remettre 'recommencer la vie dans le rôle du gamin de Paris. pagaie des Gardes-Lafayette, au complet et en-grand uniforme ,

! lés hommesarrêtés ëüire les mains d'une autorité régulière et Une assemblée d'actionnaires anglais, porteurs d'un nom- achevait de donner à cette Cérernonieune physionemietixttefran-pour en tirer reçu ; ils furent repousses; on leur adressa même hie considérable d'actions dans les divers chemins de fer français, caise. M. l'abbé Lafont , dans une heureuse allocution r 'a, faitdes paroles ale m enacés, cttorsqu ils eureut été contra}nts de se 'vient d'avoir lieu à Londres. La 'réunion était très-nombreuse. ressortir les ceracrères éminents igtri fontdu.catltolio5s;ne heretirer, les prisonniers furent rendus à la liberté sans âÙtre for- Après avoir discuté la mesure du rachat des chemins projetée bote et l'expression la plus pure de la liberté.Matité. par le gouvernement provisoire, elle a résolu de rédiger imme- Vers deux heures le jardin du Park commença à se-remplirir Instruit enfin de ces faits , mais tardivement , car ce ne fut : diatement une protestation contre cette mesure. La protestation pour le grand meeting général annoncé pour quatre heures. A

p, s exrger e uns es brûlés ou mutiles d'une m rniè é nt l l` "

« Nous soussignés,`stijetsbritanniques, actionnaires des cheminsde fer fiançais, "ayant appris que le ministre des finances du gen-vernement provisoire a provoqué la réunion des délégués desdifférentes Compagnies des chemins de fer français, et -aprèsleur 'avoir exposé plusieurs systèmes relatifs au rachat dresclie-müis de fer par l'Etat, tes-a invités à faire connaftre leur opinionsur cette question, déclarons :

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cette occasion, trois estrades avaient été élevées, joù devaient seplacer des représentants de toutes lés nations de l'Europe.

A quatre heures et demie précises, les membres de la députa-tion française, escortés des comités suisse, italien, polonais, ir-landais, allemand, précédés de la milice française de New-York,entraient dans le Park au son de la Marseillaise. Il est impossi-blc de peindre l'enthousiasme qui animait cette population s,diverses par les idiomes, si unie par le ceeur et par le sentimentde la liberté. Les Français, los Irlandais, les Polonais, les Alle-mands se rendirent alors à l'estrade qui leur était destinée, etM. Caylus, président, annonça qu'il donnerait à tour de rôle laparole à tous ceux qui, la demanderaient, quelle que fit leurlargue.

M. Vionisl'ayant réclamée le premier, adressa à l'assembléeun discours plein de modération et de tact, dans lequel il rap-pela les souffrances du . peuple, et félicita la nation françaised'avoir secoué le joug qui lui était imposé depuis si long-

temps.M. Foresti, un des plus honorables résidents italiens, prit alors

la parole dans sa langue natale, et, dans un discours énergiqueet plein de ces images qui rendent si puissante l'éloquence despeuples du Midi, il lit l'éloge de notre révolution, avant-cour-rière, de la régénération italienne. Ce discours, applaudi avecivresse par les personnes qui l'ont compris, et-applaudi de con-fiance par celles qui ont eu le malheur de ne pouvoir l'apprécirque par le geste et la pantomime de l'orateur, ce discours lais-sera, nous n'en doutons pas, une profonde impression dans leceour de la population italienne de New-York.

M. Rewel , descendant du conventionnel de ce nom, dit ensuitequelques paroles bien senties , qu'il termina au milieu des ap-plaudissements et des cris de vire la'Republique !

M. Workisse , avocat américain , prononça un discours pleind'énergie et de vigueur , on il sut allier avec bonheur les sym-pathies que luilinspirait la révolution de Février avec l'amourqu'il portait au pays libre qui l'a vu naître.

M. Clément , honorable ouvrier français , lut un discours écritoù respiraient les sentiments les plus patriotiques et les pluséclairés. Ce discours , prononcé d'une voix ferme, a excité l'en-thousiasme de l'auditoire , et a été suivi du chant patriotique dela Marseillaise.

A cet instant, le président du meeting annonça que des citoyensaméricains demandaient à chanter en cheeur un hymne en l'hon-neur de la France , expressément fait pour la circonstance.

Ce morceau intitulé : A jamais vive la France , écrit et offertpar Alfred Wheeler à la République française , a été salué decris d'entpotisiasme et de reconnaissance par tous nos compatriotes.

Des harangues non moins nombreuses et non moins éloquentesétaient prononcées pendant ce temps sur les autres estrades parles orateurs des diverses nations.

- L'adresse suivante au peuple français fut ensuite simultanémentproposée et adoptée par d'unanimes acclamations

Patriotes de Paris ,Vos glorieux exploits ont sonné l'heure de l'émancipation du

vieux monde. La providence a jugé la France digne de servird'avant-garde à l'Europe marchant à la conquête de ses droits.

» Enfants des différentes nationsde l'Europe, nous avons ététémoins , dans cette contrée libre , de la beauté des institutionsd'une grande nation ; et depuis des années nos coeurs se sontouverts à l'espérance de voir nos concitoyens opprimés jouir dansnotre patrie de la même liberté. L'aurore de ce grand jour vientde luire.

a Patriotes de Paris , vos concitoyens de New-York vous ontdéjà exprimé leurs sentiments ; nous maintenant , enfants dela Pologne , de l'Italie , de l'Irlande , de l'Allemagne , de laSuisse et de la Grande-Bretagne , nous nous réunissons frater-nellement pour vous offrir nos cordiales félicitations et nos veuxpour la prospérité de la République française. Les Américainscitoyens de cette belle cité, toujours prêts à applaudir aux pro-grès de la liberté , se joignent à nous pour la démonstration dece jour; et , pour lui donner plus de solenntté , la municipaliténous a prêté son aide et sa fraternelle assistance.

Nous espérons que le glorieux exemple de la République fran-çaise sera suivi bientôt par chacune des nations dont nous som-mes les enfants. N'avez-vous pas eu la même pensée en combat-tant dans les rues de votre illustre cité contre l'oppression etcontre les tendances rétrogrades de votre ex-roi et de son gou-vernement ? Seriez-vous satisfaits si votre triomphe ne s'étendaitpas au-delà de la Fiance, et si l'Europe restait enchaînée dansun honteux esclavage ?

» Non ! votre devise est Fraternité. L'égoïsme est la base desmonarchies ; mais la République française arbore sur sa ban-nière un principe différend : elle offre noblement la main à tousles opprimés. Nous espérons en elle !-»

Après cette grande manifestation, M. Avezzatia, réfugié ita-lien, proposa la formation d'une armée de vingt mille hommes,toujours prête à faire voile pour l'Europe et à voler au secoursde toute nation combattant pour sa liberté.

La séance fut close par une prière, dans laquelle les diverscomités se réunirent pour invoquer le Dieu qui veille sur les des-tinées des nations , et l'assembléelse dispersa au moment où lesombres de la nuit vinrent étendre leur voile sur ce forum im-provisé.

Le soir, une grande partie de la ville était illuminée.

Nous avons reçu aujourd'hui les journaux de la Chine jus-qu'à la date du 28 février.

La seule nouvelle de quelque intérêt qu'ils -nous transmet-tent , c'est le congé obtenu par le vice-roi Ki-yng pour cause desanté. Aucune correspondance ne semble croire que ce congécache une destitution ; loin de là , l'influence du vice-roi à lacour passe pour être plus puissante que jamais , et l'on ne doutepas que sa présence à Pékin ne doive encore augmenter soncrédit. Malgré les reproches que l'on a pu , en plusieurs occa-sions , adresser à la sincérité de ce personnage , on ne le voitpas partir de Canton sans quelque inquiétude. On sait qu'aufond il était bien convaincu de la nécessité pour le gouverne-ment chinois de vivre en bonne harmonie avec les Européens ;on sait que le but de sa politique a toujours été le maintien dela paix , et l'on craint , non sans quelque raison peut-être , queson successeur ne soit pas aussi sage que lui.

La fête du nouvel an ;chinois s'est passée tranquillement

sous tous les rapports. Cette année, comme d'ordinaire, ça été

une époque de morte saison pour les affaires ; mais ce qui estremarqué avec plaisir, c'est qu'elle n'a été suivie d'aucune dé-

claration de faillite parmi les négocians de marque chinois. On

sait qu'en Chine tous les comptes sans exception doivent être

soldés à la fin de l'année , et que par suite c'est le moment oùd'ordinaire éclatent les faillites L'année dernière elles avaient-été assez nctnnreuses; cette année, heureusement, on n'a aucunsipistre important à enregistrera

4A Hong-Kong , ce temps de loisir a été employé en fètes ;

les courses du printemps ont été fort brillantes , et les banquetstrèsnefrnbreux. Par les récits que publient les journaux, nous

volons que le commandant et les officiers de la corvette laBayonnaise , alors Présente an port de Hong-Kong , ont été l:os-

pitalièr'ement invités dans ces diversei.occasions.Le consul de France à Shanghai , M. Ch; de Montigny , est

arrivé avec sa famille à son poste dans le courant du mois defévrier.

(Correspondance particulière)PARIS, 23 avril 1848.

li

C'est aujourd'hui que commencent les élections; à chaque pasdans les rues on rencontre des distributeurs de listes, sans parlerdes candidatures qui ont eu recours au pla_^ard jaune, bleu etrouge sur tous les murs de Paris: Jusqu'°=. présent la lutte estpacifique.

-Louis Blanc et Albert ont convoqué !ü-- ouvriersaux Champs-Elysées et sur d'autres points. Il parait crue des bulletins unifor-mes seront distribués à tous ces électeurs enrégimentés dont laplupart ne savent ni lire ni écrire. l.a liste qui est ainsi imposéeaux ouvriers n'est autre que celle émanée du club Blanqui.

-Ce matin, l'adjoint au maire de La Chapelle, près Paris,distribuait lui-mème des listee portant des noms légiti-nistes pourla plupart. Avis ayant été donné au commissaire du gouverne-ment en résidence à Saint-Denis, l'adjoint au maire a été immé-diatement destitué.

La Réforme , journal de M, Ledru-Rollin , repousse les can-didatures de MM. Arago , Dupont de l'Eure , Lamartine , Gar-

nier-Pagès , Marie , Bethmont , Armand Marrast , Crémieuxmembres du gouvernement provisoire. On ne trouve guère danssa liste , à part MM. Louis Blanc , Ledru-Rollin , AlbertFlocon et quelques autres , que des ouvriers corroleur, tail-leur, tisseur , tireur d'or , serrurier , dessinateur , peintre endécor , cordonnier , horloger , menuisier , chapelier , scieurde long, etc. Les ouvriers de la pensée en sont à peu près exclus.

- Les soldats de la Dordogne, en garnison à Constantine , sesont réunis au nombre de 244, sous la présidence de M. Requien,sous-intendant militaire , pour manifester leurs votes en faveurdes candidats à la constituante. Voici le résultat obtenu :

MM. Bugeaud , maréchal de France, 232. - Magné, avocat ,175. - Mie ainé, avocat, 172. - Mérithou, ex-pair de France ,168. - Taillefer, ancien député , 168. - Dusolier, id., 164.-Lucien de Malleville, 152.- Lascoux , membre du conseilgénéral , 151. - De 111irandol ainé, 153. - De Lamartine, 127.- De Liancourt , 103. - Dezeimeris , ancien député , 96. -Debellevme, ancien député , Si. - Auguste Dupont , rédacteurde l'Echo de Vézone, 75. - Requien, sous-intendant militaire ,64. - De Marcillac, 33.

Suivent 200 noms ne réunissant en moyenne que deux voix .

- Nous venons à l'instant même du Champ-de-Mars, où nousavons remarqué diver, groupes d'ouvriers, formant une masse dedeux ou trois mille hommes. Il est cependant aisé de voir à leurattitude, que la division a- pénétré dans leurs rangs et qu'il nesera peut-être pas aussi facile que M. Louis-Blanc le pense , deles enrégimenter et de les faire voter comme une machine.

- On prétend qu'il existe en ce moment u,; parti de la ré-gence ; pour notre part, nous ne croyons guère à l'existence dece parti, et la nouvelle que vient nous apporter une personnedigne de toute notre confiance nous confirmerait au besoindans notre pensée.

Il est positif qu'une daine de Genève, amie de la duchessed'Orléans, a reçu il y a peu de jours de cette dernière une lettreq ni contient entr'autres choses ces mots : « J'ai pu déplorerd'abord l'avenement inattendu de la révolution de février, etpleurer sur la chute terrible de ceux qui m'étaient chers; j'aipu regretter d'abord pour mon fils la perte de la plus belle cou-ronne du monde; mais, à l'heure qu'il est, j'aimerais mieuxvoir mon fils mort, que d'espérer-pour lui une rentrée pro-chaine en France, ou de rêver qu'il' pourra s'asseoir un jour surun trône à jamais impossible. »

Londres, 22 avril.La chambre des lords s'est ajournée au jeudi 4 mai.A la chambre des communes, un message est venu annoncer

'que la chambre des lords avait adopté sans aucun amendement,le bill de sécurité de la couronne et du gouvernement. La cham-bre s'est ensuite ajournée au 11, mai.

Dublin et les provinces montrent de la tranquillité, mais legouvernement continue ses mesures de précaution. Des apparie-ments sont disposés à Dublin Castle pour le major-général sirJohn Macdonald qui aura le commandement de toutes les trou-pes de la partie méridionale de la ville, où le chàteau, l'Univer-sité et la Banque sont situés. Il arrive encore des troupes.

-Descorrespondances d'Athènes du 4 avril annoncent que leroi Othon a signé une amnistie générale et qu'il doit la promul-guer le 6.

préfet d'Athènes.- On dit qu'un membre du clergé du diocèse de Dublin, jouis-

sant de toute la confiance de l'archevêque 1%larrey doit se rendreimmédiatement à Rome avec de nouvelles instructions, dans lebut d'arranger le différend entre Rome et le gouvernementanglais.

- Hier soir, vers 9 heures, un violent incendie a éclaté dansles vastes bàtiments occupés par M. Baron Walerstad, fabricantde fanaux, M. Taylor et NI. Home. Malgré les prompts secoursdonnés, six maisons sont devenues la proie des flammes.

On lit dans le Times :A Aberdeen , en Ecosse, les chartistes s'organisent activement.

Une grande démonstration a eu lieu. Des affiches annoncent leretour de Londres de MM Jones et Adams de la Conventionde Londres. Le docteur Huniers d'Edimbourg, devait parler.Les chartistes se sont rendus processionnellement à Castle-street, musique en tête. Une voiture suivait , ornée du dra-peau tricolore, et d'autres bannières flottaient à ses côtés. Leprésident a déclaré que le but de la réunion était de prendreen considération l'état alarmant du pays, les actes récents dugouvernement et les mesures nécessaires pour le salut du pays.

M Jones, délégué , a déclaré que la convention était dis-soute ; que les delégués soulevaient maintenant le pays ; queles classes ouvrières signeraient un mémoire dans l'intérêt de laCharte; que si cette ressource éebouait , des meeti«gs-mon sires

- M. Zygomala, éditeur de l'Ami du Peuple, a été nommé

auraient lieu , et que la dernière ressource sera l'appel auxarmes. Le comité a annoncé que plus de cinq-cents personnesétaient enrôlées ; que l'on s'était mis en correspondance avec desarmuriers de Birmingham , qui offrent des fusils et des baïon-nettes au prix-de 12 sh. 6 d. chaque,.si l'on en prenait beaucoup.La lettre contenant cette offre a été fort applaudie.

- On lit dans le Morning-Post :Dans une nombreuse réunion qui s'est tenue à Templederry,

comté de Tipperary, un prêtre catholique , le Père Kenyon , enparlant du procès des trois braves (O'Brien , Meagher et Mit-chell) s'est exprimé ainsi :

« Mes enfants , êtes-vous disposés à mourir pour l'Irlande ?(Oui1 oui!) Affamés , courbés sous le fouet , est-ce vous , eneffet , qui pourriez craindre la mort ? (Non ! non!) Si vous de-meurez dans l'apathie, les malédictions des générations futures,plus malheureuses que des nègres, retomberont sur vos tètes. Sil'on vous disait : Enfants, restez les mains dans vos poches , etde toute éternité le fouet et la famine seront votre partage, queferiez-vous ? (Une voix : Nous ferons tout ce que vous voudrez.Applaudissements). Eh bien ! mes enfants, jamais la force moralen'opérera une grande révolution , et je vous le dis en vérité, ilest pour les peuples de ces moments où il faut troimpher du gou-vernement on mourir. (Applaudissements). Munissez-vous d'ar-mes, procurez-vous-en secrètement; puis, quand viendra le jourdu Rappel, que chacun combatte bravement. (Applaudissements.)

Après le père Kenyon , M. ltnrkc s'est exprimé ainsi :Lorsque nous aurons reconquis nos droits , nous serons les

fidèles sujets de la reine Victoria ; mais nous voulons noire Par-lement irlandais, nous voulons une garde nationale comme il yen a une en Amérique, avec le droit de porter des armes, ce quinous est défendu aujourd'hui, puisque nous sommes en état desiège.

Une voix : Nos armes sont cachées, nous saurons les trouverquand il en sera temps.

M. Burke : Oui, vous aurez des piques et des fourches. C'esttrès-bien pour vous défendre contre les voleurs et écarterles sauterelles des foins. (On rit). De la prudence, de la circons-pection; n'insultez personne et ne frappez pas le premier coup.Aimez-vous comme des frères; mais haïssez d'une sainte hainevos ennemis et préparez vos armes. (Applaudissements).

Le Limérick Examiner prétend que dans un terrain à quelquemilles de Limerick 9,000 hommes s'exercent toutes les nuits àfaire l'exercice avec les piques.

Berlin , 19 avril.On connaît les scènes d'horreur de Wreschen. On assure

que Mierawski a envoyé son ultimatum à Berlin. Il ne dépo-sera les armes que lorsque des garanties lui seront offertes. Onpeut s'attendre, à Posera , aux événements les plus graves. M.d'Usedom est attendu de Rome à Berlin. On assure que le mi-nistre des affaires étrangères l'a appelé.

Francfort, 20 avril.D'après des nouvelles reçues aujourd'hui de Heidelberg, M.

Peter, qui avait été nommé gouverneur de la République, éta-blie à Constance, s'est réfugié en Suisse. Les troupes bavaroisesont pris possession le 18 avril de la ville de Constance, au nomdu grand-duc de Bade. D'après des nouvelles qui méritentd'être confirmées, uni engagement a eu lieu près de Stockack en-tre les troupes wurtembergeoises et les rebelles. Ces derniers ontété mis en déroute.

. NOUVELLES I)'AERIQUE.Nous recevons l'Aklibar du 18 ; il porte cet ordre général :

Au quartier-général à Alger , le 12 avril 1848.Officiers généraux,

Une partie de l'armée a déjà été redemandée par la mère-patrie;six nouveaux régiments devront bientôt se séparer de vous pourrentrer en France. La République se prépare non à attaquermais à résister à [otite agression.

Vous verrez avec confiance s'augmenter voire tàche; vous êtesheureux, après avoir tant fait déja pour la patrie, de vous trouverencore presque au début de vos travaux, vous êtes fiers de laconfiance que vous inspirez à la nation, à son gouvernement.

Officiers et soldats, notre révolution mal comprise par elles,parait aux populations indigènes une occasion de révolte contrenotre autorité; déjà les symptômes d'agitation se sont transforméssur quelques points en agressions insensées. Nous ne feronsrien pour pousser à mai ces populations aveugles, mais prépa-rez-vous à les chàtier, si elles nous méconnaissent.

Avant peu, douze mille jeunes soldats viendront remplacerdans vos rangs le vide qu'y laisse le départ de nos vieux frèresd'armes; ils trouveront auprès de vous l'exemple du courage etcelui de la discipline, qui seule le rend utile à la patrie.

Le général de division gouverneur-général de l'Algérie,Signé : E. CAVAICt5AC.

DÉCÈS DES 93, 24 ET 25 AVRIL 1848.

Martin (Jeanne-Marie) , épouse Ferreira , maçon , 31 ans ,ménagère , née à Salvagnac (Tarn), rue de Castres, 26.

Sabathier (Marie-Antoinette), 14 ans, née à Toulouse, rue dela Colombette, 11

Fourgasse (Anne), 73 ans , blanchisseuse, veuve Joseph Tou-louse, née à Saint-Martin-du-Touch (banlieue).

Bonncfille (Thérèse), 60 ans, ménagère, épouse Clamens Bar-thélemy, née à Toulouse, rue Montaudran, 67.

Monard (illélanie-Joséphine) , 48 ans , veuve Tandor , née àAvesnes (Nord) , rue des Salenques_

Escafit (Jeanne) , 47 ans , ménagère, épouse Audouy , bras-sier , née à Aureville (Haute-Garonne) , rue Si-Michel , 2.

Tournon (Jeanne) , 49 ans , ménagère , veuve Rivière , néeà Toulouse . place SI-Pierre.

Sourd (Joseph-Marie), 33 ans, domestique, née à Seez (Savoie),rue Peyras, 17.

Cabernard (George-Joseph) , 51 ans , vernisseur sur porcelaine,né à Becelu (Suisse).

SPECTACLE DU 26 AVRIL.THÉATRE DU CAPITULE (à 7 heures).

(Au bénéfice de M. Belval).île représentation de M.H. Martinetti frères, pensionnaires du

cirque et de l'hippodrome de Madrid-1.1. Christophe le Cordier. - 2. Les trois gladiateurs, par

Martinetti frères. - 3. Don Pasquale. - 4. Et Capricio. - 5.Les Jeux aériens, par MM. Julien, Axil, Philippe et Noël. - 6.Le 3e acte de Robert.

L'un des Gérants ,DUTOL'R.

Toulouse , impr de BONN AL et GiBRAC , rue St-Rome , 46.

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