IB Cambell Reginald Poo Lorn l'éléphant.doc

8/11/2019 IB Cambell Reginald Poo Lorn l'lphant.doc

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REGINALD CAMPBELL

POO LORNL'LPHANT

DANS Une coupe de bois de teck, au cur dela fort siamoise, Poo Lorn l' l p!ant "randit aumilieu des !ommes# Seule l'affection d'une petite fille r ussit, pendant un temps, $ calmer lasoif de libert %ui "randit c!e& Poo Lorn a ec sa forceet sa i e intelli"ence###

(risant les c!a)nes de son escla a"e, le "randl p!ant s'enfuit enfin et c'est, dans la fort et dans la

*un"le, la tra"i%ue et mer eilleuse a enture###

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POO LORN LELEPHANT


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REGINALD CAMPBELL

POO LORNL'LPHANT

TRADUIT PAR M.-L. CHAULIN

ILLUSTRATIONS DE FRANOIS BATET

HACHETTE

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TABLE DES MATIERES

PREMIERE PARTIE 8.# L'enfance de Poo Lorn /

..# L'enfant et la bte 10...# omplot 2+. # 3lise court un "rand dan"er 20# Poo Lorn se bat et s'enfuit +2

.# Poo Lorn prend possession de son ro4aume +5..# Poo Lorn perd son troupeau +

...# La en"eance de Poo Lorn -2

DEUXIME PARTIE 60.6# Amour dans la fort 786# 9n d cide une "rande a enture 7-

6.# La puissance de Poo Lorn 086..# An"oisse de Poo Lorn 0-

6...# Poo Lorn de ient m c!ant /+

TROISIEME PARTIE 876. # La terreur commence /06 # Une conf rence 5+

6 .# airns soup:onne !eck Lee 5/6 ..# ;ra" die dans la *un"le 182

6 ...# La terreur prend fin 1856.6# Le proc


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L'EDITION ORIGINALE DE CE ROMAN A PARU ENLANGUE ANGLAISE SOUS LE TITRE #POO LORN OF THE ELEPHANTS

C$%& ()*+ !0, & L( /( ( H/1* ++ .T$23 4 $(+3 4/ + /421+($5 4 % $421+($5+ 4'/4/%+/+($5 3 3 %$2 +$23 %/&3.HACHETTE 79 BOULE:ARD SAINT-GERMAIN PARIS :I.

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PREMIERE PARTIECHAPITRE PREMIER

L'ENFANCE DE POO LORN

Poo L9=N L3 ;3==.(L3 , a4ant termin son tra ail de la *ourn e,m ditait solitairement dans la fort de tecks# Les entra es de fer %uientouraient ses "rosses pattes de de ant, tout en lui permettant d'a ancer lentement pendant %u'il broutait, l'empc!aient de trop s' carter des!ommes %u'il ser ait et d testait# ette !aine, %ui datait de loin ? il n' taitalors %u'un tout petit @ butc!a ?, a ait redoubl depuis %uel%ue temps, parce %u'un instinct bi&arre et ind finissable le poussait $ entreprendre un"rand o4a"e dans le nord#

(ien %u'il ne se la rappelBt pas, la premi


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les cin% premi, %u'un *our Poo Lorn parcourrait le pa4scomme un monstre de cauc!emar, en 4 semant la terreur et la mort#

Lors%u'il eut trois ans, il commen:a $ se rendre compte %u'il taitaussi "rand, sinon da anta"e, %ue tous les "ens %ui l'entouraient# .ls'amusait $ poursui re les coolies et les !ommes %ui attac!aient desc!a)nes au> pieds de sa mEci s'enfu4aient en riant, puis lui *etaientdes pierres, *us%u'$ ce %u'il abandonnBt la partie# Une fois mme, il essa4ade poursui re le "rand c!ef blanc, mais celuiEci tait robuste et arm d'unelourde canne# .l en frappa durement Poo Lorn sur le sommet de sa trompeet Poo Lorn comprit %u'il aurait dor na ant $ laisser son ma)tre tran%uille#

Ainsi, les cin% premi 3 %/&3 4'A3( %$2 4 3()5 >+ /(5 /= 5/) 5 %/ 1 1$5+ 5/5+ >'*/ (+/+($5 4'25 1* ? 4' @%>$(+/+($5 + 3 3 4 % 54/51 3.

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des coolies portant des cordes, et accompa"n s de l'!omme blanc,s'approc!, ceu> %ui se trou aientde l'autre cCt du cercle tiraient sur les cordes %u'ils tenaient# Jinalement,r duit $ l'impuissance et poussant des cris per:ants, il tomba sur le cCt enre"imbant de ra"e#

Les !ommes s'arrt a aient une e>pression de tristesse, car le

dressa"e des @ butc!as est une c!ose cruelle %ui le r oltait tou*ours#ependant, on ne pou ait s'en dispenser un l p!ant doit apprendre %uel'!omme est son ma)tre et seule la peur peut le lui ensei"ner#

A en *u"er par la fa:on dont Poo Lorn combattait pour sa libert , iln'a ait peutEtre %ue peu de *ours $ i re#

@ ontinue&, ordonna Korrison d'un ton bourru, et finisse&Een le plusite possible#

La lutte recommen:a tantCt couc! , tantCt debout, Poo Lorn futtra)n , m


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bun"aloM et se rendit en !Bte $ la clairi de canne $ sucre et toutes les friandises pr f r es des l p!ants# Kais Poo Lorn n'4 fit pas attention#

Jinalement, en d sespoir de cause, Korrison fit remplir *us%uOau bord un seau de lait condens d la4 dans de l'eau# .l le laissa $ port e dePoo Lorn et retourna $ son bun"aloM#

@ Nous saurons demain si le pau re petit i ra , ditEil $ sa femme#Kar4 Korrison soupira, car elle aimait les normes cr atures dont son maria ait la c!ar"e#

Le troisiuriante %ui entourait l'endroit o il a ait tcaptur # .l restait l$, lan"uissant et d sesp r #

o!n Korrison appela le contrema)tre# @ Noi La!, ditEil, il faut %uecet l p!ant i e#

Puis il ordonna %ue, pendant les %uatre semaines $ enir, le m decinindi"


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P$$ Lorn courait librement ct de sa mre.

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main brune et rid e lui tendait# Poo Lorn commen:a $ en"raisser et,au bout d'un mois, le m decin s'inclina profond ment de ant Korrison enr clamant sa r compense#

Alors sui irent pour Poo Lorn di> lon"ues ann es de tra ail a ec le@!oMda!FlG # Iuand il accompa"nait l'!omme blanc dans ses tourn es enfort, il tait c!ar" du plus petit des @ !oMda!s dans le%uel on mettaitsimplement les %uel%ues ob*ets de campement de son ma)tre# e fut $ on&eans %u'il eut l'!onneur de porter la lourde tente $ doubles parois deKorrison, car tout le monde *u"eait %u'il tait d'une taille et d'une forcee>ceptionnelles pour son B"e# Poo Lorn a ait raison de se r *ouir de cettei"ueur %ui se d eloppait en lui Q un soir, en effet, se trou ant attac! prtra au> de force# L$, il commen:a $ apprendre ses nou eau> de oirs# Aud but, il se montra tr


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ela consisterait $ monter les pentes escarp es des collines o lestecks sont abattus et d bit s par des escouades de coolies kamous# Alors iltirerait les troncs loin de leurs souc!es et les ferait descendre le lon" de la pente *us%u'$ ce %u'ils arri ent en terrain plat apr


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cornac tomba de son perc!oir et, comme cons %uence, un autrecornac, nomm Ai R!arn, fut d si"n pour le monter#

Ai R!arn, Ramou noir et m c!ant, *oueur in t r , tait, en d pit detous ses d fauts, le plus !ardi de tous les cornacs# Arm d'un ai"uillon defer et d'un redoutable petit poi"nard, il arri ait $ mater l' l p!ant le plusrebelle# Poo Lorn fut donc obli" d'ob ir#

ependant les saisons passaient Q Poo Lorn souffrait c!a%ue *our da anta"e de sa ser itude, et le d sir ine>plicable de faire un o4a"e dansle nord l'obs dait de plus en plus# Kais, tant mont dans la *ourn e etentra la nuit, il tait dans l'impossibilit d'ob ir $ cet appel et bientCt ilcommen:a $ d tester tout le "enre !umain, $ une seule e>ception pr de la taille de son ri al, il l'atta%ua plus iolemment, mais, finalement, Poo Lorn se en"ea# (ien %ue beaucoup plus *eune %ue son ad ersaire, il riposta froidement etsilencieusement a ec une telle f rocit , %u'une bande de coolies arm s de

pi%ues tincelantes accourut pour les s parer#D


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CHAPITRE II

L'ENFANT ET LA B TE

Au K9K3N; o la nuit tendait son oile sur la terre, Poo Lorn"ro"na Q il enait d'entendre un bruit de pieds nus %ui s'approc!aient# Serappelant le poi"nard et l'ai"uillon, deu> armes capables de lui faire des blessures douloureuses et cuisantes, il accepta %u'on enle Bt ses c!a)nes et%u'on les pend)t sur son lar"e dos# Ai R!arn "rimpa sur son cou massif, et par de petites tapes derri


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fermet , il les soi"nait %uand ils taient malades et les r confortaitdans leurs preu es# 3t de mme %u'il a ait donn aide et assistance au>simples indi" %u'ils le pou aient ils s'aimaient et cro4aient en Dieu#.ls tra ersaient maintenant la propri t , clair e par le soleil

couc!ant, %ui donnait des teintes d'une rare beaut au> "randes pelouses etau> feuilles de palmiers a"it es par le ent# .ls attei"nirent bientCt l'endroito taient rassembl s les l p!ants# Alors, une tran"e c!ose se produisit Qo!n Korrison et sa femme s'arrt


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c!app $ sa m


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CHAPITRE III

COMPLOT

D3 =3;9U= dans sa maison de teck, $ l'e>tr mit du illa"e,!eck Lee ordonna $ A! Jon", son cuisinier c!inois, de lui apporter dut! # .l le but $ petites "or" es et bientCt ses 4eu> brid s ne furent plus %ue

des fentes .. r fl c!issait# La morale du !inois n' tait pas compli%u e Qil a ait de l'ar"ent or, l'ar"ent donne le pou oir# A ec l'ar"ent, on peutoler, assassiner, man"er, boire, *ouir de toutes les c!oses a"r ables de laie# De l'ar"ent il en a ait, sans aucun doute, car d'innombrables petitese>ploitations de ri& tout autour des illa"es de la *un"le, taient!4pot! %u es par lui Iue de *eunes enfants indi"


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trafi%uer mal!onntement sur le teck et les l p!ants a ec leconcours d'une bande de sc l rats, oleurs d' l p!ants# .l a ait tabli sa base d'op rations sur la lointaine fronti par mois# ? Seulement s' cria le !inois en fei"nant l' tonnement# Pour le

cornac de Poo Lorn, c'est bien peu

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CHAPITRE I:

ELISE COURT UN GRAND DANGER

3L.S3, tendue sur une c!aise lon"ue en rotin dans l'endroit le plusfrais du bun"aloM, se trou ait seule pour l'instant sa m


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les branc!es# (ien %u'elle eTt $ peine le la tte, ils s'enfuirent encriant et en sautant d'un arbre $ l'autre dans une rapide poursuite a rienne#

3lise se le a en riant et s'en"a"ea dans le sentier# Le cli%uetis desc!a)nes se rapproc!ait# (ientCt, elle aper:ut un l p!ant attac! $ un arbre,$ une in"taine de m


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d cida donc de rester o elle tait et l'ora"e passa aussi rapidement%u'il tait enu# Un pBle soleil se "lissait maintenant $ tra ers les arbres,faisant scintiller d'innombrables "outtes d'eau# Une odeur de terre mouill e parfumait l'air#

3lise se le a et, escaladant son abri, reprit en courant le sentier ellecrai"nait en effet %ue ses parents ne fussent in%uiets de son absence# 3llea ait d *$ fait la moiti du tra*et %uand, en arri ant $ un tournant, elle setrou a en face d'un l p!ant# .nstincti ement, elle s'arrta, terroris e#' tait Poo ;aM, formidable et terrible# Derri


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de soula"ement Q $ l'autre e>tr mit de la clairi


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et d c!iraitEil le corps inanim de son ennemi .ncapable ded tourner les 4eu> de cet !orrible spectacle %ui, tout $ fois, la terrorisait etla fascinait, elle le contempla *us%u'au moment o l' l p!ant, satisfait de saen"eance, abandonna enfin sa ictime et s'a an:a ma*estueusement

*us%u'au milieu de la clairi


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3lle parlait comme dans un r e#L'air fra)c!issait et le *our baissait rapidement# 3lise tait forc e de se

rendre $ la r alit Q cin% !eures a aient sonn depuis lon"temps et ses parents de aient tre affreusement in%uiets# Si elle par enait $ monter sur Poo Lorn, celuiEci saurait retrou er le c!emin du @ compound maiscomment le faire s'a"enouiller amais, depuis le temps %u'ils seconnaissaient, elle ne lui a ait donn d'ordre, sauf pour l'arrter# 3lle luia ait offert des friandises, l'a ait flatt , lui a ait parl , mais *amais ellen'a ait essa4 de le faire mettre $ "enou> ou de lui faire e> cuter lesdiff rents tours %u'ensei"nent les cornacs indi" l p!ants# 3n fait,l'amiti %ui e>istait entre Poo Lorn et elle s' tait born e $ desd monstrations, mais, actuellement, les circonstances l'obli"eaient $ tenter d'utiliser son ami comme monture#

A la fa:on des cornacs kamous et laotiens, elle lui ordonna des'a"enouiller# Pourtant, bien %u'il l'eTt certainement comprise, il ne fitaucun effort pour ob ir# Au contraire, il barrit et recula de %uel%ues pas#Poo Lorn tait manifestement r solu $ ne se laisser commander par aucuntre !umain#

3lise se demandait ce %u'il allait faire, lors%u'elle se rappela lesentra es abandonn es %ui "isaient sur le sol $ cCt d'elle# 3lles taient troplourdes pour %u'elle pTt les porter, mais si elle par enait $ faire approc!er

Poo Lorn, elle serait capable de les passer autour de ses pieds# 3lle auraitalors moins de peine $ attendre, en sa compa"nie rassurante, l'arri e deceu> %ui sans doute la c!erc!aient# 3n cons %uence, elle se diri"ea en boitant ers lui, puis, se retournant, elle lui fit si"ne de la sui re# (ien %u'ileTt certainement de in son intention, il ne bou"ea pas# Ni par la oi>, ni par le "este, elle ne le d cidait $ a ancer d'un pouce, et elle commen:ait $d sesp rer, %uand, soudain, un cri s' le a $ tra ers la *un"le# Un nou eaucri assourdi par la distance lui par int et 3lise reconnut la oi> de son p


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ris%uaient d'tre tu s ou "ri< ement bless s, tandis %ue Poo Lorns' c!apperait en d pit de leur nombre# Son ami n'a aitEil pas tou*ours d sirsa libert de toutes les forces de son tre De plus, elle a ait maintenantune dette en ers lui, une dette scell e dans le s,an" de leur ennemicommun# Les cris des !ommes se rapproc!aient### 9ubliant sa douleur et safati"ue, elle ne ressentait plus %u'une l "tricable de la *un"le, et, s'adressant $l' l p!ant comme $ un tre !umain Q

@ ite, Poo Lorn, ditEelle, sau eEtoi a ant %u'ils n'arri ent# PeutEtre ce "este l'influen:aEtEil, peutEtre le " ant a aitEil d *$

r solu de fuir .l partit en faisant des en*amb es fantasti%ues, fu4ant laclairi


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@ A la sant de Poo Lorn le ;errible, ditEil# e sou!aite %u'il i e!eureu>

? 9! dadd4, s' cria 3lise, comme ous me comprene& 3t ellese mit $ pleurer de bon!eur#

Pendant ce temps, $ !uit cents ma le cornac de ses petits 4eu># .l lisait en lui commedans un li re ou ert et sa ait %u'il disait la rit # Ses deu> ser iteursl'a aient d'ailleurs d *$ mis au courant de l'affaire et les rumeurs les plusfantasti%ues circulaient dans le illa"e#

!eck Lee r fl c!issait# Par un curieu> !asard, plus %ue par le faitd'Ai R!arn, la d faite de Korrison a ait t it e#

Le !inois se contenta d'aspirer l'air entre ses dents et ne manifesta pas autrement son d sappointement# .l sa ait dissimuler ses impressions#

@ (ien, ditEil d'un ton calme# 3t %u'estEce %u'Ai R!arn compte faire pour "a"ner sa ie d sormais

? PeutEtre le Wrand Homme me donneraEtEil une situation decornac $ in"tEcin% ticau> par mois

Kais !eck Lee n'a ait nullement cette intention# @ Puis%ue leser ice demand $ Ai R!arn ne m'a pas t rendu, r ponditEil, il n'aura pas

cet emploi# ? Alors, *e resterai a ec le sei"neur Korrison, r pondit AiR!arn aprion# .l me confiera sans doute un autrel p!ant, puis%ue ce n'est pas $ cause de moi %ue Poo Lorn s'est c!app #

e fut au tour du !inois d'e>aminer la situation# .l a ait eu toutd'abord l'intention de tuer Ai R!arn, car les morts ne patient pas, mais ilinclinait $ c!an"er d'a is parce %ue si Ai R!arn restait au ser ice de laSoci t , ce cornac pourrait peutEtre lui tre utile ult rieurement# Sansdoute, une occasion se pr senteraitEelle d'!umilier le c!ef blanc# .l n'a ait pas $ redouter %u'Ai R!arn d oilBt le complot $ son ma)tre Q la crainte luifermerait la bouc!e# 3t mme si Ai R!arn parlait, comment pourraitEontablir %u'il a ait oulu s'emparer des d fenses de Poo Lorn Ainsi pensait!eck Lee#

@ 'est tr


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? 'ai encore %uel%ue c!ose $ te dire, reprit !eck Leedoucereusement# Hier, *e t'ai donn cin%uante ticau>, o sontEils

? Wrand Homme, !ier en ous %uittant, *e me suis rendu $ lamaison de *eu et *'ai perdu *us%u'$ mon dernier tical# La c!ance n'est pasa ec moi, ces tempsEci# !eck Lee fit entendre un nou eau sifflement# Iu'Ai R!arn ment)tou non, il fallait consid rer la somme comme perdue#

@ aEt'en , ditEil brus%uement#Le cornac se retira en s'inclinant#Pres%ue aussitCt, San" Noo, le secr taire, entra# Ses 4eu> cli"n


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@ e ous promets de ne jamais retourner seule dans la jungle.

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CHAPITRE :I

POO LORN PREND POSSESSION DE SON RO AUME

J9=K.DA(L3 , m4st rieu>, Poo Lorn le ;errible partit dans l'obscurit ,ne son"eant $ profiter de sa libert nou ellement ac%uise %ue pour "a"ner le nord# .l marc!a toute la nuit et toute la matin e du lendemain, s'arrtantseulement pour se reposer pendant la c!aleur du *our# .l but dans untan" de la *un"le, puis il se lan:a de l'eau sur le corps et, a ec ses pieds dede ant, il fit un tas de terre %u'il en o4a sur son dos mouill # Ainsirecou ert d'une mince couc!e de boue, il tait prot " contre les m4riadesd'insectes %ui ne cessaient de le !arceler de leurs dards# .l pourrait donc brouter en pai># .l brouta pendant %uatre !eures, dormit deu> !eures etreprit sa course# Le lendemain, au cr puscule, il rencontra untroupeau d' l p!ants sau a"es %uel%ues *eunes mBles se retourn


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battit d' motion, mais, mal"r son if d sir de se *oindre $ eu>, il luisemblait plus ur"ent de "a"ner le nord# .l passa donc sans s'arrter etcontinua son o4a"e, tra ersant des cours d'eau tumultueu>, "ra issant descollines escarp es, franc!issant des ra ins dan"ereu># .l marc!ait $ "randesen*amb es $ tra ers des taillis ine>tricables de ronces et d' pines o r "naitun ternel cr puscule# amais il ne se trompa de direction# L'instinct %uisommeillait depuis tou*ours dans son tre le "uidait a ec certitude ers son but lointain###

;rente *ours apr animau> se d fi


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c!ancelant et sai"nant de cent blessures abandonna la lutte et setra)na $ tra ers les arbres pour dispara)tre $ *amais de la ue de ceu> %u'ila ait "ou ern s#

La force de Poo Lorn, $ son apo" e, a ait pr alu il renon:a $ poursui re et $ ac!e er son ennemi aincu il n'a ait aucun motif de !ainecontre lui et d sirait seulement de enir le c!ef du troupeau# .l re*oi"nit sesfrE!uit mois a ec le troupeau, un dan"er sur"itsous la forme d'un "roupe d'!ommes command s par un c!ef indi" en train de pa)tre, Poo Lorn a ait tou*ours tenu $ occuper cette position, et %uand il entendit une clameur clater derritr mit du @ nulla! , il s'arrta brus%uement# 3 idemment, un dan"er %uelcon%ue se cac!ait dans un replidu terrain# Sinon, pour%uoi ces !ommes d siraientEils le faire partir de l$a ec ses compa"nons

Poo Lorn se retourna et, tra ersant son troupeau in%uiet, il s'approc!ades !ommes %ui taient derri# .ls poussaient des cris, tapaient sur des "on"s, mais, mal"r tout leur tapa"e, Us ne semblaient pas dan"ereu>#ependant, Poo Lorn a4ant lanc un barrissement de col#Apr, ils s'en all


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ers l'enclos o le c!ef attendait patiemment l'arri e de ses ictimes#Les Laotiens e>pli%u


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CHAPITRE :II

POO LORN PERD SON TROUPEAU

=. HA=D A.=NS faisait le commerce des l p!ants# A in"t et unans, a4ant ! rit une asse& belle fortune d'un parent loi"n , il a aitd cid de faire le tour du monde, a ant de s'installer $ Londres, dans lastupide routine de la ie de bureau# Kais il oulait iter les sentiers battuset isiter des pa4s %ui, pour l'instant, n' taient pas encore en a!is par destouristes encombrants# 'est ainsi %u'il arri a $ (an"kok#

L$, les odeurs, les automobiles, les tramMa4s et les foules en sueur lui firent prendre la fuite ers le nord o il comptait isiter les "randesforts de tecks %ui, disaitEon, s' tendaient sur des milliers et des milliers de

milles dans la partie septentrionale du Siam#

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Arri au terminus du c!emin de fer, il en"a"ea des coolies pour e>plorer cette r "ion#

(ientCt, comme beaucoup d'autres, il fut pris par le c!arm de la *un"le# .l c!assa le ti"re, puis il commen:a $ s'int resser au> l p!ants,aussi bien au> sau a"es %u'au> appri ois s, %ui abondaient dans le pa4s# .lrencontra des (irmans, des Laotiens et des Siamois %ui capturaient desl p!ants sau a"es et les endaient $ des entrepreneurs indi" tr


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Les deu! animau! se dfirent...

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$ tra ers la fort, soi>ante nou eau> milles ers le nord, pour atteindre les pBtura"es pr sum s du troupeau#

La premi de re oir %uel%u'un de sa race, airns fit rapidement satoiletteet se diri"ea ers le @ compound de la Soci t # .l trou a o!nKorrison dans le salon du bun"aloM# Les deu> !ommes se serr


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de l' l p!ant, tait n anmoins asse& forte# Iuant au> autres animau>du troupeau, il pourrait les endre enti


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@ Nous ne de ons pas faire inter enir le sentiment dans les affaires,Kiss Korrison, ditEil# 3n outre, *'ai promis $ otre pcellent accueil#

? Ne faites pas d'imprudences, murmura Kar4 Korrison# ? (onne c!ance, airns, a*outa son mari "aiement# ? (onne c!ance $### Poo Lorn , dit enfin 3lise a ec son plus dou>

sourire###Jid


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? 9ui, mais pas Poo Lorn# ? Pas Poo Lorn ? Non, il n' tait pas a ec les autres %uand *e les ai pris , ditEil en

souriant# .l pensait %u'il alait mieu> sourire en pr sence de la *eune 3lise#@ Allons au bun"aloM et ous nous racontere& cela# .nstall dans un fauteuil confortable, le *eune !omme fit le r cit de

son a enture# .l a ait d cou ert le troupeau sans difficult , mais Poo Lorntait in isible, bien %ue ses rabatteurs eussent partout c!erc! un l p!antd'une taille e>ceptionnelle# Jinalement, ils 4 a aient renonc et ne s' taient plus in%ui t s %ue de s'emparer du troupeau#

airns a ait alors rendu la libert au> plus faibles, et les autresde aient arri er par petites tapes $ Lakon Lampan"#

@ 9 tesE ous camp demanda Korrison %ui a ait cout son !Ctea ec int rt#

? Sur les bords du Ke Lan", $ en iron %uatre milles d'ici# Kesl p!ants 4 sont "alement#

? Alors, dit soudain 3lise, tout est pour le mieu># K# airns est pa4 de sa peine par la prise de plusieurs l p!ants et Poo Lorn est tou*ourslibre# Kais### , elle s'arrta, l'air pensif, @il est bi&arre %ue Poo Lorn soit parti de son propre c!ef

? 3tesE ous sTr de ne pas ous tre tromp de troupeau demanda

Korrison# ? Absolument Le nombre d'animau> et leur "enre correspondaiente>actement au> rensei"nements fournis par le c!ef indi"


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? Kerci, monsieur, il faut %ue *e rentre $ mon campement# ? Pour%uoi retourner $ otre campement, ce soir, et passer la nuit

sous une tente !umide, alors %ue *'ai un bun"aloM inutilis au bout de la propri t Un repos dans un lit confortable ous fera du bien, airns#

? 'est une bonne id e# ? Alors, c'est entendu# e ais en o4er un coolie pr enir os!ommes %ue ous ne sere& pas de retour a ant demain matin, et 3lise ira pr parer otre bun"aloM# Kaintenant, allons prendre le t! #

Iuand ils eurent fini, la pluie se mit $ tomber et les deu> !ommes seretir interlocuteurs,de rester dans la *un"le et de "a"ner un salaire sTr et con enable#

? 'aimerais bien le conna)tre ? 'est tr ans, *e dois prendre ma retraite#

Pour%uoi n'accepterie&E ous pas de de enir mon assistant

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et de ous mettre au courant, en ue de prendre la direction de mone>ploitation %uand *e me retirerai

? Parle&E ous s rieusement demanda airns incr dule# ? ertainement, $ condition, bien entendu, %ue ous me donnie&

satisfaction pendant otre apprentissa"e# eci tant admis, ous i re&dans la *un"le tant %ue ous le oudre&, car ous aure& $ faire des tourn esd'inspection en fort# 3n plus de cela, ous trou ere& une confortableinstallation et un bun"aloM en rentrant de os e>cursions# = fl c!isse& et%uand ous aure& pris une d cision, ous me la fere& conna)tre###

? 3lle est d *$ prise, interrompit airns, mais il n'en est peutEtre pas de mme pour ous, monsieur Korrison, ous ne m'a e& u %ue deu>fois ###

? Za, c'est mon affaire, r pondit le directeur# o4ons si ousacceptie& d'tre mon !Cte pendant deu> ou trois *ours ela ous permettrait d'e>aminer ma proposition en d tail et *e pourrais ouse>pli%uer le tra ail %ue ous aurie& $ faire###

? 3t mes l p!ants ? ela leur fera du bien de se reposer# .ls peu ent parfaitement

rester a ec les coolies et les cornacs $ l'endroit o ous a e& dress otrecamp# Kais, $ otre place, *'irais les inspecter c!a%ue soir#

? e le ferai, so4e&Een sTr#

? Alors, si $ la fin de otre s *our c!e& moi, ous tes d cid $accepter cette situation, *' crirai $ (an"kok et $ Londres, pour poser officiellement otre candidature# e ne doute pas %ue ous so4e& a"r , car ces messieurs ont confiance en moi#

? ela me a tr


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CHAPITRE III

LA :ENGEANCE DE POO LORN

AP=[S une absence prolon" e dans le nord, Poo Lorn a aitre"a"n ses pBtura"es# Kais o tait son troupeau .l parcourut tous lesen irons et, bientCt, il d cou rit un enclos entour de bambous plant s

dans le sol# .l en fit le tour et poursui it ses in esti"ations# Au bout d'unmoment, il rencontra deu> ieilles femelles et un l p!ant d cr pit, mais lereste du troupeau a ait disparu#

Poo Lorn n'arri ait pas $ p n trer ce m4st l p!ants 4 a aient pass , et dans les clairi de camp#S'arrtant de temps en temps pour de courts repos et pour man"er, PooLorn poursui it sa route et d bouc!a au bord du Ke Lan"#

Un sentier lon"eait la ri i


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*us%u'au moment o le bruit de lointains barrissements par int $ sesoreilles# Alors, il s'a an:a prudemment et sentit l'odeur de l'!omme#

Iuittant imm diatement le sentier, il c!erc!a un abri $ la limite de la *un"le et $ %uel%ues centaines de m arbres de la clairi aussi, l'Bme fi


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onnaissant c!a%ue pouce du terrain, il trou a sans peine le c!eminlon"eant la ri i, ce "entleman et son secr taire s' taient absent s pour %uel%ue affairesecr# .lle soule a, le brisa comme une allumette et tout le bBtiment s'inclina# Deu>autres piliers a4ant t d molis de la mme mani enrou e et %uel%ues buffles %ui s' taient d tac! s des pieu> au>%uels ils taient enc!a)n stra ersaient au "alop la place du marc! enfin, comme pour a*outer au boule ersement " n ral, les !urlements et les aboiements des innombrablesc!iens errants s' le aient de tous les coins du illa"e#

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Soudain, la clameur des animau> se tut, car Poo Lorn tait parti pour une autre destination# 3norme, implacable, il tait en train de "ra ir lacolline dans la direction du @ compound o , sans %u'il le sTt, la ma*oritde la population indi" en irons de (an"kok# Une lance et un fusil pour se d fendre contre unl p!ant# airns "rima:a de nou eau Q

@ Si l'animal fonce sur nous, dit le plus B" des deu> (lancs, ous

ous c!ar"ere& de la foule %ui s'enfuira $ droite, tandis %ue *e partirai a ecles autres dans la direction oppos e# Apr


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.l lui prit le bras Q @ A pr sent, aucun tre i ant ne pourra l'arrter,mon enfant# e %u'il lui faut, c'est une balle dans la tte### airns prene&mon fusil pendant %ue *e ram


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fati"u # Sa trompe tait enfl e et endolorie, ses flancs entaill s, et ses *ambes lui faisaient mal# La pai> et la tran%uillit de la *un"le l'appelaient#=enon:ant $ toute nou elle tentati e contre les !ommes, il se pr cipitadans la fort %ui touc!ait au @ compound , et bientCt il se trou a $ plusieurs milles du illa"e# .l fit c!oi> d'un sentier o l'!erbe tait !aute etpaisse# L$, il s'arrta et r fl c!it#

Le lendemain, il retournerait $ son pBtura"e abandonn et 4 resteraitseul *us%u'$ la fin de ses *ours, car la pr sence de Ses compa"nonssau a"es pourrait de nou eau amener des !ommes en cet endroit, des!ommes %ui menaceraient sa libert et l'empc!eraient de refaire sonm4st rieu> o4a"e dans le nord# .l resterait donc solitaire, mais si ces!ommes essa4aient *amais de capturer son norme corps, n' tant plus "n par un troupeau timor , il a"irait a ec eu> d'une fa:on terrifiante#

Poo Lorn le ;errible m ditait seul dans la fort# A cin% milles de l$,des !ommes bruns pleuraient, blasp! maient, criaient mais les (lancs ne perdirent pas leur temps $ se lamenter sur leur sort# .ls r confort, secoururent les "ens sans abri et tra aill isions, toutes deu>mer eilleuses, %ui faisaient courir dans ses eines un san" plus c!aud#L'une d'elles tait Poo Lorn le ;errible, "rand l p!ant# 3n elopp

d'ombre, il lui paraissait d'une taille colossale, barrissant, *etant $ bas desconstructions comme des c!Bteau> de cartes# Poo Lorn %ui personnifiait ledieu de la en"eance et dont la ue inspirait la terreur DTtEil i re centans, le *eune airns n'oublierait *amais cette nuit d' pou ant #

L'autre ision tait bien diff rente Q un petit isa"e pBle, a ec des4eu> brillants et des c!e eu> faisant une tac!e claire dans l'obscurit # .lentendait de nou eau l'offre %u'3lise a ait faite et %ui l'aurait conduite $une mort pres%ue certaine# @ ette petite fille, pensaitEil, tandis %u'iltransportait un enfant indi"


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DEUXIEME PARTIE

CHAPITRE I#

AMOUR DANS LA FOR T

D3U6 ann es s' taient coul es depuis la en"eance de Poo Lorn, etle illa"e de (an ;ern ainsi %ue le @ compound a aient repris leur aspectd'autrefois# Le bref !i er tropical tait proc!e bientCt ce serait l' po%ue dela moisson# Sous les ra4ons du soleil, les ri&i


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3lle soupira si tran"e %ue cela fTt, elle se sentait $ la fois !eureuseet triste### triste parce %ue, soit %u'elle restBt $ (an ;ern, soit %u'elle part)t pour l'An"leterre, cela si"nifiait pour elle une s paration %ui lui briserait lecur# Iuant $ son bon!eur, il tait facilement e>plicable Q 3lise a aitd cou ert l'amour#3lle s'a an:a sur la randa et it de loin =ic!ard sauter $ terre, *eter les rnes $ un ser iteur indi"ieusement pendant une demiE!eure# .l reparut alors, tu d'un completde coutil blanc immacul , au lieu du costume en "rosse toile kaki %u'il portait pour ses e>cursions dans la *un"le# omme il a an:ait ers elle d'un pas rapide, ellfEa"ita la main et courut $ sa rencontre#

.l serra la petite main blanc!e %u'elle lui tendait et la "arda pluslon"temps %ue d'!abitude# 3lise fut frapp e de la pBleur %ui se de inaitsous le !aie de son teint#

@ 3lise, ditEil enfin, ene& dans la *un"le, il faut %ue *e ous parle# 3lle ne r pondit pas et se laissa "uider ers l' paisse fort#Pendant une centaine de m Korrison, a4ant termin son tra ail de la *ourn e, rentraitau bun"aloM, lors%ue sa femme %ui taillait ses rosiers l'aper:ut ets'approc!a de lui et lui dit %uel%ues mots $ miE oi>###

Se laissant tomber sur une c!aise, il cac!a son isa"e dans ses mains#(ientCt, non seulement il ne errait plus sa fort, mais sa fille, %u'il aimait plus %ue toutes les forts du monde,

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allait lui tre enle e# H las c' tait la loi de la ie il fallaitl'accepter coura"eusement#

.l en tait l$ de ses pens es, lors%u'il sentit le bras de sa femmeautour de son cou elle lui apportait une fois de plus r confort et coura"e#

@ Nous ne serons plus %ue nous deu> maintenant, ma ieille amie,murmuraEtEil# ? ! ri, n'estEce pas l$ un sort encore tr


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@ Kaintenant %ue ces dames sont all es se couc!er, nous allonscauser un peu, mon "ar:on , d clara soudain o!n Korrison#

airns toussota d'un air "n , re"rettant de n'tre pas d *$ rentr dansson bun"aloM# Korrison oulait probablement lui parler d'3lise et de leur maria"e or, il redoutait une con ersation aussi intime#@ ous pense& sans doute %ue *e ais ous parler d'3lise, poursui itKorrison# Ne crai"ne& rien, ous l'a e& con%uise et *e suis persuad %ueous la rendre& !eureuse# Le reste ne me re"arde pas# e me contenteraidonc de ous entretenir de la fort#

airns poussa un soupir de soula"ement et se carra dans son fauteuil#o!n Korrison a4ant pass la plus "rande partie de sa ie dans la *un"le,tous les conseils %u'il lui donnerait seraient bien accueillis# .l les attendaitmme, a ec une telle impatience, %ue, pour l'instant, 3lise elleEmme taitoubli e# =appele&E ous, airns, commen:a Korrison, %ue l'!omme %uie>ploite une fort de tecks doit, a ant tout, s'in%ui ter des l p!ants, car,sans eu>, il serait impossible d'amener une seule bille ici# e suis sTr %ueous tudie& attenti ement les animau> appartenant $ la Soci t

? e connais, en effet, le nom, l'aspect et le caractp rience des l p!ants, moins ous les comprendre

? ela para)t surprenant, d clara airns, mais ousconnaisse& ces animau> mieu> %ue moi# ontinue& donc###

? Prene&, par e>emple, les l p!ants de la Soci t # 9n ne peuts'ima"iner $ %uel point ils diff


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? 'ai lu, d clara airns, %ue les l p!ants taient dou s d'uneintelli"ence remar%uable cependant, ils sont " n ralement consid r s,mme par des "ens %ui les connaissent bien, comme inf rieurs au> c!iens#

? 'est fau> Aucune bte n'est aussi intelli"ente %ue l' l p!ant# eles ai us sou ent se conduire de telle fa:on %u'on se serait cru en face d'uncer eau !umain# S'ils sont fati"u s, tBc!e& de les faire rire la plaisanteriela plus simple est pr f rable $ toute autre, car ils ne comprennent pasl'ironie# Ne les frappe& *amais, $ moins %u'ils ne ous insultent# Dans cecas, frappe&Eles, et mme durement#

? e n'4 man%uerai pas, assura le *eune !omme d'un air farouc!e# ? A! *'oubliais encore %uel%ue c!ose### ous n'a e& peutEtre pas

eu l'occasion de oir !eck Lee, le !inois %ui !abite en bas du illa"e 'esp


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CHAPITRE #

ON DCIDE UNE GRANDE A:ENTURE

3;;3 ann eEl$, les pluies furent abondantes et airns eut beaucoup $faire# Pendant les deu> ann es d'apprentissa"e %u'il a ait pass es a eco!n Korrison, il a ait d cou ert de ma"nifi%ues tecks dans certaines

parties de la fort trop loi"n es et trop monta"neuses pour un !omme d'uncertain B"e# .l a ait mesur ces arbres, et, maintenant, il fallait les abattre,les tron:onner, les cuber, les mar%uer apr


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Par la pluie, au contraire, les troncs taient imbib s d'!umidit , le soltait mou et les cours d'eau de enaient des torrents imp tueu># Aussiairns campaitEil c!a%ue *our dans une petite clairiploitant de tecks, %ui faisait une coupedans une fort trpli%u le coolie, setrou ait $ une centaine de milles au nord de (an ;ern, dans une r "ionsau a"e et monta"neuse %u'il tait impossible d'atteindre $ c!e al# airnsr unit donc si> de ses meilleurs coolies et, apr


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mille %u'il aper:ut un l p!ant# eluiEci lui tournait le dos et ne se doutait pas de sa pr sence, car les souliers de airns a aient des semelles de corde%ui ne faisaient aucun bruit et, d'autre part, il marc!ait contre le ent#airns s'arrta brus%uement et laissa c!apper une e>clamation de surprise#Des deu> cCt s de l'arri


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@ ous a e& u Poo Lorn r p taEtEelle stup faite# 9 :a .l luiraconta bri< ement ce %ui s' tait pass # 3lle le re"arda d'un air tonn #

@ Pour%uoi a e&E ous attendu si lon"temps pour me le dire airns *eta sa ci"arette# .l ne oulait pas perdre de temps en

discussions inutiles#@ Parce %ue *e tenais $ r fl c!ir et %ue, maintenant, *e suisd cid Q *e ais m'or"aniser pour capturer Poo Lorn# ? 9ui, mais a e&E ous pens $ ce %ui ous attend si ous ne

r ussisse& pas ? Dans ce cas, il conser era sa libert , oil$ tout# ? 3t il iendra ici pour nous donner une le:on bien plus terrible %ue

la premi


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.. la contempla d'un air tonn , puis, o4ant %u'elle parlaits rieusement, il l'embrassa *us%u'$ ce %u'elle fTt forc e de d tourner la tte#

@ e me mettrai $ l'u re d


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CHAPITRE XI

LA PUISSANCE DE POO LORN

PooL9=N L3 ;3==.(L3 , tou*ours solitaire, i ait dans la partie la pluspaisse de la fort o les arbres touffus le rendaient in isible# (ien %u'il eTtatteint toute sa taille $ in"tEsept ans, il n'a ait cess depuis lors de se

d elopper# Actuellement, au d but de sa trente et uni pieds %uatre pouces *us%u'$ l' paule, et pesait plus de cin%tonnes# !acun de ses pieds a ait soi>ante pouces de circonf rence seslon"ues d fenses taient incomparables et, dans la aste, *un"le %ui,s' tendant de l'.nde au Siam, cou re toute la (irmanie, il n'4 a ait pasd' l p!ant plus puissant %ue lui# Somme toute, il a ait men une e>istence paisible et facile, car depuis son raid sur le @ compound aucun !omme nel'a ait in%ui t # .l 4 a ait bien les !abitants de la *un"le, d' tran"es petitstres %ui passaient parfois $ cCt de lui %uand il broutait, mais il

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se rendait compte %u'ils taient diff rents des indi" et c!ar"ea denou eau# La li"ne s'ou rit pour lui permettre de passer, puis se referma etla poursuite recommen:a# ela dura *us%u'$ la nuit# 3nfin, on le laissatran%uille#

Apr


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%u'on l'encerclBt et %ue les !ommes tinssent leurs cordes prtes# Lesl p!ants les plus loi"n s s'a anc


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escalad


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;ern, o il raconta $ 3lise toute cette triste !istoire# Ses meilleursl p!ants de combat boitaient, ses !ommes taient $ bout# 9n a ait

d pens beaucoup d'ar"ent et Poo Lorn restait libre# ;ri"e cette somme, parce %u'il n'e>iste pas de meilleur cornac %uemoi#

airns contempla la ilaine fi"ure de l'indi"


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CHAPITRE #II

ANGOISSE DE POO LORN

H3 R L33 tait assis dans sa maison, un sourire de satisfaction sur les l< res# Le matin mme, ses missaires lui a aient apport la nou elle%ue l'animal %u'il con oitait a ait t poursui i, et %ue, finalement, il s' taitc!app # .ls lui d si"n


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$e dsire entrer votre service.

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immense troupeau d' l p!ants sau a"es %u'on lui a ait si"nal dansla fort, de l'autre cCt de la fronti inestimable pour dompter les plus f roces dutroupeau# ependant### les impr cations ne "u riraient pas Poo Lorn# Pour l'instant, il fallait le conduire auEdel$ de la fronti *ours, puis,a4ant constat %u'il souffrait encore de son tendon, il lui fit passer lafronti


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P$$ L$ 5 3' ??$54 /(+ 4/53le %i"e...

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CHAPITRE XIII

POO LORN DE:IENT MCHANT

P3NDAN; di> mois, Poo Lorn pBtura $ pro>imit du camp desoleurs# Peu $ peu, il recou rait ses forces et son tendon tait "u ri# !eck Lee a ait donn $ Ai R!arn l'ordre formel de ne pas faire tra ailler l'animalet de se borner $ le monter c!a%ue *our pendant une !eure ou deu>, afin del'accoutumer $ la main de l'!omme# Ai R!arn se conforma $ cesinstructions, mais il prenait plaisir $ le maltraiter en toute circonstance#

!eck Lee luiEmme restait au camp, car il comptait s'atta%uer autroupeau sau a"e# Iuand il apprit %ue la *ambede l' l p!ant allait mieu>, ilen o4a des coureurs a ec mission de cerner les animau>#

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es !ommes prou de bois "arnis de clous tait suspendue en l'air# 3lle taitfi> e $ une tra erse et, pour la faire tomber, il n'4 a ait %u'$ couper unecorde attac! e $ un arbre du oisina"e# !eck Lee s'installa au sommet decet arbre et attendit an>ieusement#

Jinalement, le troupeau, !arcel par les rabatteurs arm s de tamEtams, descendit, abasourdi, ers le torrent# Les l p!ants p n tr# eci fait, les !ommes porteurs de cordes se laisseraient "lisser $ terre et passeraient un nud coulant au> *ambes de derri


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pour !eck Lee et ses !ommes# 3n raison de sa taille, Poo Lorn futle premier $ passer $ tra ers l'ou erture et, une fois $ l'int rieur del'enceinte, il comprit soudain %ue son !eure tait enue# .l se balan:a et AiR!arn, %ue la docilit de Poo Lorn, depuis sa capture, a ait rendu confiant,fut pris au d pour u# Ses deu> compa"nons et lui furent pr cipit s sur lesol# Poo Lorn se retourna pour les pi tiner, mais, au mme instant, unl p!ant sau a"e l'atta%ua parEderri


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!ommes a aient construit en !Bte des radeau> en bambous, et,tandis #%ue le !inois diri"eait le tra ail, son isa"e tait d compos par lacolploiter les indi"


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TROISIEME PARTIE

CHAPITRE XI:

LA TERREUR COMMENCE

PooL9=N repassa la fronti


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P99 L9=N L'3L3PHAN;oie ferr e %u'il reconnut instincti ement comme tant l'u re de

l'!omme# Alors une c!ose e>traordinaire se produisit Q un monstre, du

olume de cin%uante l p!ants, arri a en criant et en faisant "rand bruit#Pour la premi milles entre le monstre et lui, il s'arrta pour couter#3 idemment, le monstre ne l'a ait pas sui i, car il entendait ses"rondements s' loi"ner ers le nord# Sa curiosit de plus en plus e>cit e, ilse rapproc!a de la oie ferr e et it passer un autre train# .l s'enfuit denou eau, mais %uand un troisil'enla:ait s'en tant d barrass a ec sa trompe et a4ant constat %ue cen' tait pas dan"ereu>, il abattit

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l' pais cartila"e de la bosse %u'il a ait auEdessus du front# Kais la

blessure le faisait encore i ement souffrir et c' tait un a ertissement pour l'a enir Q d sormais, il laisserait tran%uilles les !ommes arm s d'un fusil#

Le lendemain matin, sans s'in%ui ter des lancements %u'il ressentaitau front, Poo Lorn tait rede enu luiEmme# .l pBtura tran%uillement *us%u'au moment o le ent lui apporta l'odeur des !ommes# .l comprit%u'ils le tra%uaient# Kaintenant %u'il s' tait ou ertement d clar l'ennemi del'!omme, la en"eance ne tarderait pas# Le "ant a4ant t *et des deu>cCt s, Poo Lorn de ait user de ruse# Au lieu de c!erc!er ses ennemis et deles c!ar"er, il se dissimula dans un aste massif de bambous# De cettecac!ette, il it et entendit des !ommes %ui s'approc!aient en rampant# Deu>d'entre eu>, deu> (lancs, taient arm s de fusils un "rand nombre decoolies bron& s marc!aient a ec eu># 3 idemment, ils le c!erc!aient, maisne le o4aient pas# Personne n'a4ant l'id e de s'a ancer dans ce d dale ola mort ous "uette, ils se retir


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flambaient *o4eusement# Deu> "randes tentes, du mme t4pe %uecelles %u'il a ait ues autrefois, se dressaient $ une e>tr mit de la clairi %ui taient dedans, il s'en alla d'un pas ma*estueu> etdisparut dans la *un"le obscure#

Les (lancs sortirent alors de leur abri et, en c!erc!ant dans lesd combres, ils d terr fusils !ors d'usa"e# .ls se re"ard, nous pou ons nous attendre $ une nou elle

atta%ue , dit le plus "rand des deu>#' tait un officier forestier au ser ice du "ou ernement siamois, %uiconnaissait les l p!ants#

@ Kon Dieu, r pondit l'emplo4 du c!emin de fer, estEce un l p!antou un d mon

? L'un et l'autre# 'estime %ue nous entendrons encore parler de luia ant %u'il en ait fini a ec nous#

Le forestier a ait raison, car, dans les mois %ui sui irent, Poo Lorncausa $ la oie ferr e des domma"es dont on ne parla pas# Ne tra aillant%ue la nuit, il arrac!ait des tra erses, ren ersait des Ma"ons et il abattait les poteau> du t l "rap!e# D cembre arri a et, durant la br< e p riode de lasaison froide, la terreur r "na dans la partie septentrionale du pa4s# Lescommunications t l p!oni%ues entre (an"kok et les deu> "randes illes dunord, Ran"mai et Lakon Lampan", taient constamment interrompues# Lese>press de nuit ne pou aient plus circuler et, alors %u'en temps normal letra*et de (an"kok $ Lakon Lampan" s'effectuait en moins de deu> *ours,maintenant les trains taient obli" s d'a ancer a ec pr caution et on tait

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!eureu> %uand ils attei"naient leur destination au bout d'une semaine#Les coolies kamous, emplo4 s $ sur eiller la li"ne et $ si"naler les

arbres tomb s %ui pou aient obstruer la route, donnaient leur d mission etse sau aient# Des %uipes de coolies permanentes, d'autres c!ar" es der parer les ponts, d sertaient en "roupe# Poo Lorn a ait sem la terreur dans leur cer eau et ce n' tait pas pour %uel%ues ticau> %u'ils ris%ueraientsa en"eance# .ls abandonnaient leur fo4er, laissant les emplo4 s dans led sespoir#

Le t l "rap!e fonctionnait acti ement# A (an"kok et $ LakonLampan", ceu> %ui taient c!ar" s d'assurer la marc!e des trainss'arrac!aient les c!e eu> et passaient des nuits sans fermer l'il# Desofficiers forestiers, des "endarmes et mme des d tac!ements de troupessiamoises furent en o4 s $ la poursuite de l' l p!ant et tous les mo4ensima"inables mis $ leur disposition# Des fusils de "ros calibre, des fl


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CHAPITRE #

UNE CONFRENCE

=. HA=D A.=NS a ait eu de "ros soucis depuis %uel%ues mois# Lesnou elles de ce terrible l p!ant sau a"e taient par enues $ (an ;ern,causant $ 3lise et $ luiEmme une terreur folle, car ils comprenaient %uel' l p!ant a"abond n' tait autre %ue Poo Lorn#

Aussi d


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pou ons mme pas compter sur le t l "rap!e, et le nord est prati%uement isol du sud# Iue doi ent penser de nous les autres pa4s LeLaos isol du Siam, du fait d'un l p!ant 'est absurde, et nous nesaurions supporter pareille c!ose

Le marc!and s'arrta, essouffl et rou"e de col


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est dune beaucoup plus compli%u e %u'a ec n'importe %uel l p!antsau a"e et m c!ant#

? Iu'il aille au diable s' cria le marc!and e>asp r # D'aprpli%uer# .l est possible %ue les animau> soientincapables de raisonner, au sens propre du mot, mais *'ai connu un ti"re etune pant!


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.. l'a d'ailleurs prou *us%u'ici d'une mani des plus fameu> c!asseurs de fau es#

La proposition de ;r or fut adopt e, et apr d clara Q@ 'estime %ue Poo Lorn a autant de "riefs contre nous %ue nous

contre lui ? 'est d'ailleurs un "entleman, a*outa un autre il ne semble pas

%u'il ait tu %uel%u'un sans 4 tre obli" # 3t mme %uand il d truit une "areou un illa"e, il ne poursuit %ue les !ommes %ui sont sortis pour le tuer#'est la plus ma"nifi%ue bte du monde# S'il oulait seulement renoncer $ses incursions, *e serais enc!ant de dire $ lissen et $ =ed!ill d'aller audiable

? .ls iront, dit un loustic# ? 3ntre nous, d clara en souriant le pr sident siamois, tout en

serrant des mains autour de lui, *e suis compl


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CHAPITRE X:ICAIRNS SOUPONNE CHEC LEE

LA K9USS9N du sudEouest cin"lait les sommets des arbres, amenant,de la mer lointaine, de la pluie et tou*ours de la pluie# airns, a4ant terminson tra ail !abituel dans la fort, re enait, par une triste matin e, d'unetourn e d'inspection# .l trou a 3lise %ui l'attendait au sommet de l'escalier

du bun"aloM#@ ous alle& oir, ditEelle, %ue *e n'essaie pas tou*ours de ous pr ser er du dan"er#

? Iu'4 aEtEil donc demandaEtEil# ? Un indi"


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? ous ne me comprene& pas Q ces pau res "ens n'ont %ue ous pour les aider# Dans le cas de Poo Lorn, le "ou ernement dispose de tousles (lancs r sidant dans le pa4s# 'ai, en outre, d'autres raisons %ue *e ousai e>pli%u es#

? Si *amais *'arri e $ comprendre les femmes d clara airnsen "rommelant, mais satisfait %uand mme# A! oici notre ami# Un Laotien bron& s'inclinait de ant eu># .l leur e>pli%ua %ue les

!abitants de son illa"e, situ $ trois *ourn es de route, dans la direction dunordEest, i aient dans la terreur depuis %uin&e *ours, un ti"re a4antemport deu> !ommes et une femme# Dans leur mal!eur, ils a aient pensau "rand c!ef blanc %ui diri"eait l'e>ploitation de tecks et %ui tait r put pour poss der une mer eilleuse sa"esse et un tr des indi"


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o4ant, le ti"re bondit sur une des parois de sa prison, en proie $ unera"e effro4able mais, une seconde apr finalement, l'eauEdeE ie de palme d lia les lan"ues et airnsapprit %ue le fameu> trou a ait t creus sur l'ordre du !inois#

@ ;iens ditEil, pour%uoi cela ? Nous n'en sa ons rien, r pondit un des !ommes#

Nous a ons simplement entendu dire %u'un "rand l p!ant sau a"e a aitt captur par le !inois et emmen secr ? 3n effet et aucune loi ne peut m'empc!er de te %uestionner,

!eck Lee# Si tu n'as rien de mal $ cac!er, pour%uoi ne me r pondsEtu pas ? 'ai endu l' l p!ant %uel%ues !eures apr


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? Pour%uoi cette !Bte Si l' l p!ant tait raiment si beau, il auraiteu une aleur inestimable pour s'emparer d'autres l p!ants sau a"es#

? 'a ais mes raisons, monsieur airns# L'!omme blanc tait maintenant sTr de son fait# !eck Lee a ait

captur Poo Lorn et a ait dT le maltraiter pour le dompter puis, apr pour in"t mille ticau># 9! Dick, %uand ce cauc!emar finiraEtEil Les 4eu> de =ic!ard airns brillaient de col


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Le lendemain matin, lissen allait mieu> et les deu> c!asseurssui irent la piste ensemble# .ls parlaient peu, car c!acun ne pensait %u'aumo4en de prendre l' l p!ant# La nuit enue, ils man"


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Attir %ar un a%%&t ( /5+.

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lui l'a ait tromp depuis le d but et continuait $ le duper# KT par uneimpulsion soudaine et irr sistible, =ed!ill tendit le bras et attrapa soncompa"non par la c!e ille# Au mme instant, le coup de feu partit et la balle alla s'enfoncer dans la terre $ une cin%uantaine de mpli%uer son acte# Surpris de se sentir luiEmme siinsensible et si indiff rent, il se penc!a sur lissen et it %u'il tait mort#ette constatation l' mut $ peine# lissen, a4ant oulu le tuer, n'a ait %ue lesort %u'il m ritait# Dans ce pa4s sau a"e et solitaire, cette mort paraissaittre la meilleure mani oreilles et remar%usa peau brillante, il s'aper:ut %ue l' l p!ant de ait a oir au moins soi>anteEdi> ans, tandis %ue Poo Lorn ? mais non, il ne pou ait s'tre tromp ? Poo Lorn a ait, disaitEon, %uarante ans $ peine#

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.l inspecta rapidement ses flancs### nulle part il ne trou a trace demar%ues# .l n'4 a ait plus de doute Q il a ait tu un solitaire de dimensionse>ceptionnelles, et ce n' tait pas Poo Lorn

.l se laissa tomber $ terre et mit sa carabine entre ses "enou># Le ciel,%ue la c!aleur dorait, l' crasait sans merci un silence profond r "naitaucun oiseau ne c!antait, aucun daim ne bramait, aucun bruit ne troublaitce calme effra4ant### Peu $ peu, le "lobe blanc du soleil descendit dans leciel et les monta"nes s'empourpristence a ait abouti au meurtre d'un !omme###

A mesure %ue l'obscurit au"mentait, =ed!ill se sentait pris d'un besoin de plus en plus iolent de retrou er des tres !umains, et la peur s'empara de lui# Abandonnant soudain sa carabine, il se mit $ courir au!asard $ tra ers la fort silencieuse# Dans sa course, il se prit le pied dansune racine et s'allon"ea de tout son lon", mais, se rele ant imm diatement,il se remit $ courir, courir### courir# 3nfin, la crise passa et il s'appu4a contreun tronc d'arbre en san"lotant, puis il s' tendit sur place, attendantimpatiemment l'aube#

Iuand la lumi et, c!ose curieuse, il eut l'impression

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%ue lissen se trou ait $ cCt de lui, l'incitant $ raconter $ l'!omme blanc l' tran"e et terrible !istoire#

.l ob it $ cet ordre m4st rieu> et, %uand il eut termin , l'!omme %ui, par c!ance, se trou ait tre un officier forestier an"lais, appela son bo4 birman# Pendant toute la soir e et toute la nuit, les deu> !ommess'occup


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CHAPITRE # III

LA TERREUR PREND FIN

IUAND arri


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responsables se fussent trou es en pr sence de s rieuses difficult s#Kais, actuellement, les parties les plus uln rables de la li"ne taient bien"ard es#

Poo Lorn fit plusieurs tentati es pour passer et, apr effra4 s ont t de nou eau r unis, lacara ane se remet en route pour le marc! empuanti et bru4ant de Lakon#

Poo Lorn attei"nit la route $ l'endroit o elle "ra it un col pour redescendre ensuite ers le ersant du Ke HuBt# Dissimul dans le fourr

au pied des roc!ers, il sur eillait la c!auss e# (ientCt, un monstre de lamme esp


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De leurs c!aises ran" es le lon" du terrain, les notabilit s sui aientles p rip ties du *eu# Le trpression eill e#

=ic!ard airns et 3lise se trou aient au milieu d'eu>, tandis %ue la petite 3lise luttait a ec son @ a4a! F1G laotienne %ui oulait l'empc!er desalir sa robe neu e, immacul e# Iuel%ues missionnaires et %uel%uesconsuls compl taient l' l ment blanc, et leurs femmes, conscientes del'importance de cette *ourn e, se pa anaient dans les derniers mod# Laotiens, (irmans, S!ans, .ndiens, !inois, !ommes et femmes, pr sentant les t4pes les plus diff rents de traits et d'allure, se bousculaient pour aperce oir le tr et le soleil matinal,clairant l' pais "a&on ert, se combinaient pour le plaisir des oreilles et

des 4eu>#Alors, Poo Lorn entra en sc


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le terrain et, %uand Poo Lorn arri a $ !auteur de la tente, il ne restait personne dans l'enceinte du club#

La tente attira l'attention de l'animal# .l la ren ersa et la pi tinasau a"ement# Les erres, les bouteilles de !ampa"ne, les sandMic!es etles "Bteau>, formant un amal"ame "luant, furent cras s, de mme %ue lescoupes, dont il ne resta bientCt %ue des d bris informes# ela fait, PooLorn, sentant le besoin de boire, se rendit $ une petite source %u'il a aitaper:ue $ cCt du terrain# .l but, lan:a de l'eau sur son dos, puis, comme s'ild dai"nait compl# 3n outre, il tait $ craindre %ue Poo Lorn ne fTt %ue bless # Dans ce cas, il ne man%uerait pas de commettre de plus "randsd "Bts#

@ Nous de ons ris%uer la c!ose, r pondit le Siamois# ? Kais r fl c!isse&, sir# Poo Lorn n'a *amais tu personne, sauf

pour se d fendre# 'est du moins ce %ue l'on raconte, et nous le cro4ons# .la sans doute sacca" %uel%ues illa"es et a sem la terreur sur la oieferr e et sur la route de !ien"rai, mais ceci concerneEtEil les e>ploitantsde tecks 'estime %ue c'est l'affaire du "ou ernement et non pas la nCtre#

Le "rand sei"neur parut constern #es !ommes a aient u "Bc!er leur matc! de polo leur tente et tout

ce %u'elle contenait a aient t d truits, et maintenant ils ne son"eaientmme pas $ se en"er

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Le Siamois fi>a un instant son interlocuteur, comme s'il ne lecomprenait pas, puis, subitement, il s'e>pli%ua la c!ose# ' tait un e>emplede ce %ue la race blanc!e appelle le sport, et son esprit if saisit rapidementle cCt !umoristi%ue de la situation# Pour sau er la face, il partit d'un rireine>tin"uible# ette "aiet de int conta"ieuse# Les e>ploitants de tecksriaient, les membres de sa suite riaient, et cela ne cessa %ue %uand luiEmme s'arrta de rire#

ependant, il faut tuer Poo Lorn, ditEil en reprenant son s rieu># Sil'on apprenait $ (an"kok %ue *'ai fa oris sa fuite, Dieu sait ce %ui se passerait e ais tre forc de faire appel au> "endarmes#

Kal!eureusement, les "endarmes a aient des fusils insuffisants pour tuer un l p!ant %uelcon%ue et $ plus forte raison Poo Lorn# 9n d cidadonc d'4 renoncer#

@ Alors, allons $ la lisiploitants de tecks osaient bou"er#=ic!ard airns les a ait re*oints sans bruit, apportant des *umelles# .l s'enser it pour re"arder lon"uement l' norme bte, puis il murmura %uel%ues

mots $ un oisin et lui passa la lor"nette# Iuand trois ou %uatre (lancs

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P$$ L$ 5 ?(+ ( 2%+($5 32 > + /(5 4 %$>$

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P$$ L$ 5 %/33/ /2milieu des s%ectateurs...

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Alors ### L'a ocat, a ec de "rands "estes, en appelait $ Sa Sei"neurie#Le *u"e siamois, admettant %ue les t moi"na"es n' taient pas

suffisamment con aincants, fut forc de d clarer le prisonnier noncoupable#

Les semaines pass cela repr sentait une fortune# A ec cet ar"ent, il

pourrait ac!eter des ri&iposa rapidement son plan Q sou ent, pendant la saison

c!aude, airns et sa femme montaient $ c!e al, %uand la brise du soir sele ait# .ls laissaient l'enfant $ la "arde de 1' @ a4a! laotienne %ui, depuis%uel%ue temps, a ait pris l'!abitude de se promener dans un sentier partantdes communs et menant directement dans la *un"le# ela lui taite>press ment d fendu par sa ma)tresse, mais l'@ a4a! , *eune et *olie, a aitun amoureu> or, e>isteEtEil meilleur lieu de rende&E ous %u'une fra)c!eclairi


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@ e serait une entreprise fort dan"ereuse , e>pli%uaEtEil#3n outre, %ue feraitEil de l'enfant @ eci re"arde Ai R!arn, r pondit en souriant !eck Lee# .l pourrait,

par e>emple, l'abandonner dans un coin solitaire de la fort, puis il passerait la fronti


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la facilit a ec la%uelle il a ait obtenu cette au"mentation# Le WrandHomme donneraEtEil cette somme tout de suite

!eck Lee fron:a les sourcils# .l ne pou ait tre %uestion de faire unea ance $ Ai R!arn, %ui, une fois l'enfant ol e, ne pourrait re enir pour rece oir le solde# .l de ait donc pa4er int "ralement Ai R!arn d, a4ant pass entre beaucoup de mains, mais le cornac re"arda le tas de papier d'un air constern # !a%ue once suppl mentaire de ait tre prise en consid rationdans le o4a"e %u'il allait entreprendre#

@ Wrand Homme tous ces billets me font peur, ditEil# Dans mono4a"e, *'aurai sans doute des ri i pro enant de la caisse de la "rande Soci t , en c!an"e de ceu>%ue oici# 3sEtu satisfait

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? 9ui, Wrand Homme# ? 3! bien, maintenant, aEt'en Le cornac ne put dormir, cette nuitEl$, et, le matin enu, d sirant

sa oir $ %uoi s'en tenir, il monta *us%u'$ la barri


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CHAPITRE ##

ANGOISSE DE RICHARD ET D'ELISE

L3 9U= d clinait %uand 3lise et son mari rentr


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un ti"re, ou peutEtre mme le diable, refus reprirent leurs rec!erc!esdans la fort# Pendant des !eures, ils fouill


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et, a4ant t ren o4 brus%uement par la Soci t de tecks par airns,il n'a ait aucune raison d'aimer son ancien c!ef# D'autre part, l'a antE eille,le !inois a ait c!an" une "rosse somme# Pour%uoi ### Iuel%ues instants plus tard, airns entrait c!e& !eck Lee#

@ Ka fille a disparu , annon:aEtEil, pBle *us%u'au> l< res#!eck Lee se lamenta#omment la petite fleur a ait disparu ### 9n l'aurait enle e ###

' tait impossible ### .l allait en o4er ses ser iteurs $ la rec!erc!e ducoupable#

airns saisit le !inois $ la "or"e#@ DisEmoi la rit , ou *e t' tran"le , !urlaEtEil#Kais !eck Lee tait coura"eu># Pas un muscle de son isa"e ne

tra!it la peur ni une complicit possible#A contrecur, airns le lBc!a#!eck Lee porta la main $ son cou#@ Le c!ef blanc n'est pas tout $ fait luiEmme au*ourd'!ui, obser aEtE

il doucement, mais !eck Lee oubliera ce man%ue de courtoisie# ? 9 sont les billets %ue *'ai c!an" s pour toi demanda airns

d'une oi> "laciale, en refr nant une terrible en ie de tuer soninterlocuteur#

? Les billets ### .ls m'ont ser i !ier $ ac!eter une ri&i


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o il entrait dans leur c!ambre, son in%ui tude pour sa fille disparutmomentan ment et se reporta sur sa femme#

.l l'entoura de ses bras sans parler#@ Dick s' criaEtEelle, ditesEmoi tout, ne me cac!e& rien, *e ous en

supplie# .l lui raconta alors ce %u'il a ait appris et lui fit part de sesconclusions# La respiration un peu !aletante de la *eune femme tra!issaitseule son motion# 3ner"i%ue et coura"euse, elle n'a ait %u'un d sir Qtrou er le mo4en le plus sTr et le plus rapide de sau er son enfant#

@ .l faut %ue ous partie& imm diatement pour la fronti pas ous laisser seule ici# Kme si cela doit nousretarder, ous m'accompa"nere

? Non, il aut mieu> %ue nous tra aillions s par ment# e ne ferais%ue ous "ner, tandis %u'en restant ici, *e pourrai en o4er les cooliesc!erc!er la police $ Lakon et continuer $ e>plorer les en irons# esupporterai la solitude en pensant %ue ous ous occupe& de notre c! rie#

airns, a4ant r uni ses meilleurs coolies et %uel%ues olontairesc!oisis parmi les !abitants du illa"e, partit a ec sa petite troupe pour lafronti en irons de (an ;ern,airns s'a an:ait ers l'est, et, apr


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;rois *ours s' tant coul s en rec!erc!es infructueuses, il prit lad cision de rentrer le lendemain $ (an ;ern# .l enait de sombrer dans unsommeil a"it , lors%u'une sorte de "lapissement touff le r eilla ensursaut Q tout pr de sa lampe dans le fourr ,$ droite, $ "auc!e, en a ant, en arriEciob irent a ec *oie# 3nfin le sei"neur blanc a ait d cid de %uitter cetter "ion dan"ereuse pour rentrer $ (an ;ern

Dans l'apr


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@ 3lise s' criaEtEil, pardonne&Emoi, pardonne&Emoi, *e n'ai pas tenuma promesse###

Puis, un oubli bienfaisant en a!it cet !omme d sesp r ###

*

* *

La maladie de =ic!ard sau a 3lise# Pendant la lon"ue absence de sonmari, elle a ait atteint la limite du d sespoir# Au*ourd'!ui, occup e $soi"ner celui %u'elle aimait, $ lutter contre la maladie, elle n'a ait plus letemps de penser# 3lle ne le %uittait ni *our ni nuit, et, %uand par !asard elle prenait %uel%ues !eures de repos, son sommeil tait entrecoup de r estran"es# 3lle o4ait son enfant en bonne sant , mais i ant dans une fortaussi obscure %ue son r e# ependant, cette ision la r confortait et, dansson d sir de sa oir sa fille en ie, elle commen:ait $ prendre son r e pour la r alit ###

Un *our, pas tr#@ e suis sTre %u'elle est i ante, e>pli%uaEtEelle# Pendant otre

maladie, *e l'ai ue en r e, %uel%ue part dans la *un"le# 3lle porta la main $ son front, comme pour tenter de se rappeler cette

ision#=ic!ard la re"arda tristement# et espoir lui faisait mal, car il sa ait

%u'il n'4 a ait plus rien $ esp rer# Soudain, une pens e tra ersa son esprit#@ ! rie %u'a e&E ous dit $ otre m


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@ .l faut tout leur a ouer, dit airns en lui rendant la lettre# ? Iuoi Iu'3lise est i ante ### =ic!ard, le cur treint d'une affreuse in%ui tude, prit la main de sa

femme#@ ! rie ce ne sont pas eu> %ui iendront ici, c'est nous %ui ironsles retrou er# ? 'est impossible, nous ne pou ons pas repartir tant %ue nous

n'a ons pas retrou la petite =ic!ard, la "or"e serr e, d cida alors d'emmener sa femme le plus

rapidement possible# Une fois en An"leterre, prpli%uera bien mieu> la situation# D'ailleurs, *e n'ai pasen ie de rece oir mes parents pour le moment# .ls oudront me t moi"ner

de la s4mpat!ie or, *e n'en ai pas besoin# LaissonsEles donc enir $l' po%ue %u'ils ont fi> e# =ic!ard se mordit les l< res# .l sa ait la ritable raison %ui faisait

a"ir 3lise# 3lle ne oulait pas re oir ses parents a ant d'a oir retrou safille#

Prenant alors du papier et une plume, il se mit $ crire la lettre la plusdifficile %u'il eTt *amais r di" e, puis il la fit porter par un coolie $ la ttede li"ne du c!emin de fer, apr


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CHAPITRE ##I

PERDUE DANS LA FOR T

Ai RHA=N s'enfuit a ec l'enfant %ui se d battait# Apr


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dans un tan" du oisina"e et lui donna du lait et du ri& %u'elleman"ea de bon app tit, mal"r son c!a"rin# Puis il lui raconta %ue son @a4a! tait une tr!alant un "randcri#

L' l p!ant poussa alors un formidable "ro"nement et, abandonnantl'!omme %u'il a ait pi tin , re int tran%uillement sur

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ses pas, tout en broutant des feuilles sur son passa"e# Soudain, descris s' le # Ses parents ne lui a4ant *amais permisd'approc!er d' l p!ants sau a"es, elle ne supposait pas %u'ils pussent trem c!ants# Aussi, perdue comme elle l' tait dans cet endroit solitaire, aumilieu de sau a"es dont la ue la terrorisait, en o4ant Poo Lorn, elles' tait rappel ses parents, sa maison, tout ce %u'elle a ait connu et aim *us%u'$ ce *our l' l p!ant enait sTrement pour la sau er et la ramener $ sam


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des mains d'enfant *ouant a ec lui dans le @ compound # Ainsi, sa petite amie %ui a ait t si bonne pour lui tait enue le retrou er Pas uninstant, il ne pensa %ue l'enfant d'autrefois tait maintenant une femme#Pour lui, la m


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CHAPITRE XXII

DES NUITS ET DES OURS DANS LA UNGLE

DU=AN; la premi


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et bientCt elle fut capable d'accompa"ner les femmes et les enfants dela tribu %ui allaient c!erc!er leurs pro isions de bouc!e $ pro>imitimm diate des !uttes#

Les bruits de la *un"le lui de inrent bientCt familiers elle connaissaitet imitait le dou> @ M!oo des "ibbons c!e elus %ui passaient tr de la nuit# 3lle se blottissait contre sa m


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'uel(uefois Poo Lorn la soulevait...P99 L9=N L'3L3PHAN;

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et peu profonde# (ientCt, son attention fut attir e par %uel%uesn nup!ars de l'autre cCt de l' tan" elle courut les e>aminer# Au momento elle se penc!ait, elle fut saisie de fra4eur# Derri et s'enfuit de antcelui %u'il sa ait tre le roi de la *un"le#

Une fois, cependant, 3lise s'aper:ut %ue Poo Lorn pou ait a oir peur#3lle faisait a ec lui une de ses promenades, %uand soudain un serpent sortitd'un taillis et se dressa en sifflant# .l tait d'un noir d'ardoise, a ec descroissants d'un blanc *aunBtre sur le dos et une sorte de capuc!on sur latte# Poo Lorn s'enfuit pr cipitamment# Par miracle, la petite fille ne fut par ren ers e# Le cobra n'attend pas, comme les autres serpents, d'tre atta%u #.l arri e sur ous sans pr enir, noir, rapide, terrible# 3t Poo Lorn sa ait%ue contre ses croc!ets, munis de enin mortel, sa force, si "rande fTtEelle,serait aine#

Deu> mois apr


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Son mari l'a ait suppli e ainement de se rendre $ (an"kok ou $Lakon Lampan" pour attendre l'arri e des Korrison# L$, du moins, ellerencontrerait des femmes de sa race %ui pourraient prendre soin d'elle#Kais 3lise s' tait montr e in branlable dans sa r solution de rester $ (an;ern# Pendant cette p riode d'attente an"oissante, =ic!ard fut la bontmme pour sa femme# Pas un instant il n'oublia sa promesse de penser a ant tout $ elle# .l restait la plupart dur temps a ec elle, confiant le tra aildans la fort $ son contrema)tre indi" etm c!ant, il tissait sa toile autour des pau res "ens et salissait la r putationdes oisins#

;andis %u'3lise faisait la sieste ordonn e par son mari, =ic!ard pensait au bateau %ui amenait ses beau>Eparents en .ndoc!ine et auraitoulu en acc l rer la itesse# Lors%u'il se le a pour se rendre au bureau oles diff rents contrema)tres l'attendaient a ec leurs rapports, il aper:ut, $ sa"rande surprise, la sil!ouette d'un indi"


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@ Parle, c!asseur , ditEil#L'!omme raconta son !istoire Q parti $ la c!asse dans la fort, trois

*ours aupara ant, il tait pass pr me conduire $ l'endroit o tu as u l'enfant, *e tedonnerai mille ticau>, dit airns %uand l'!omme eut fini de parler#

Le c!asseur n'en cro4ait pas ses oreilles, mais le sei"neur blanc taittr


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oulait %u'3lise pTt se reposer rapidement apr sau a"es airns sourit il tait trop !eureu> pour a oir faim,et sTrement il en

tait de mme d'3lise# ependant, bien %ue peu dispos $ tuer dans un *our comme celuiEci, il comprit %u'il de ait se procurer un suppl ment denourriture pour pou oir subsister *us%u'$ (an ;ern# .l prit donc son fusil etmarc!a dans la fort, $ la rec!erc!e d'un "ibier possible#

La pluie a ait cess la soir e tait ensoleill e et radieuse, maisairns, plon" dans ses pens es, man%ua plusieurs occasions de tirer %uel%ues *eunes pi"eons bien en c!air# Jinalement, le cri d'un co% de *un"le

le rappela $ la r alit et il alla dans sa direction#.l passa de ant les !uttes abandonn es de l'ancien campement dessau a"es et, %uel%ues maminant les lambeau> de tements %uirecou raient les ossements, il se rendit compte %u'il ne s'a"issait pas d'unsau a"e# Kais alors, pensaEtEil, comment un indi"


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=ic!ard et Elise monts sur leurs poneys...

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a ec leur terreur instincti e de tout ce %ui concerne la mort, ils n'4a aient pas touc! # airns, en !omme ci ilis et non superstitieu> %u'iltait, a"it diff remment# Un soup:on lui tait enu et il oulait d cou rir une preu e lui permettant d' tablir l'identit de l'inconnu# Une petite bo)teen ferEblanc attira son attention# .l la ramassa et, l'a4ant ou erte, il en sortitle collier d'or d'3lise et %uin&e billets de cent ticau> en parfait tat deconser ation#

A4ant "liss la bo)te dans sa este, il re"a"na son campement, apr couples de pi"eons#

@ Dick, lui dit 3lise %uand il entra dans la tente, la petite parle tout letemps d'un l p!ant# 3lle pr tend %ue c' tait son ami %u'estEce %ue celaeut dire

? Dieu seul le sait, r pondit son mari, d'un air absent, car il ne pensait "u l p!ants pour le moment#

? A e&E ous trou %uel%ue c!ose demanda 3lise# ? Iuel%ues pi"eons# airns ne oulait pas a ouer la rit , ne tenant pas, pour l'instant, $

d oiler son secret#Iuand ils seraient de retour $ (an ;ern, il e>aminerait ses li res de

caisse# .l sentait %u'il allait enfin pou oir li rer $ la *ustice le !inois!eck Lee# 3tant donn %u'il n'e>iste pas de ban%ue dans le Siam

septentrional, la Soci t forestifi"urant dans son re"istre# Ainsi %u'il s'4 attendait, ces derniers a aient tremis $ San" Noo pour le !inois# 3nfin, il tenait une preu e Dans cenou eau proc


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rapt# Sinon, pour %uel motif auraitEil re:u une somme aussi conEsid rable

Kais alors, pensait airns, si !eck Lee tait par !asard ac%uitt ,3lise et sa fille seraient de nou eau e>pos es $ un terrible dan"er###

ependant, le !inois tait un ampire $ forme !umaine et le de oir de airns tait de le faire arrter# PeutEtre faudraitEil attendre, pour a"ir,%u'3lise part)t en acances a ec ses parents, bien %ue, pendant ce temps,!eck Lee pTt passer la frontiante milles d'ici, d clara airns,

%ui se rendait compte %ue la nou elle a ait t bruit e dans tout le illa"e par les coolies#

? Le sei"neur saitEil ce %ui s'est pass ? Non# ? 3t %u'estEce %ue compte faire le sei"neur airns fron:a les sourcils# San" Noo a ait t en o4 par son ma)tre

pour sa oir si lui, airns, tait rensei"n # Kais le secr taire n'apprendrait pas "randEc!ose#

@ Iu'4 aEtEil $ faire, puis%ue *'ai retrou mon enfant San" Noo aspira lon"uement entre ses dents et s'e>cusa# .l ne sa ait

pas pour%uoi il s' tait permis de poser une telle %uestion# Sans doute, la *oie d'apprendre le retour de la petite fleur lui a aitEelle fait perdre laraison### .l toussa discr


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et soi"n e# N anmoins, ce n' tait %u'une con*ecture, et le fait %uel'!omme blanc restait en apparence insouciant n' tait pas de bon au"ure#(ientCt, la conscience troubl e de !eck Lee commen:a $ s'in%ui ter# essei"neurs blancs La c!ance semblait les fa oriser c!a%ue fois %u'ilentreprenait %uel%ue c!ose contre eu># .l tait crit %u'ils seraient tou*oursictorieu> et %ue lui serait battu

La olont de fer de !eck Lee commen:ait $ faiblir# PeutEtre lescris des enfants ol s a aientEils !ant ses r es PeutEtre o4aitEil lamain implacable de la *ustice s'abattre sur lui et le *eter en prison pour lereste de ses *ours 3n tout cas, et %uelle %u'en fTt la raison, le !inoissentit %u'il de ait faire sans tarder une c!ose tran"e et remar%uable### pour lui#

Iuand le illa"e fut endormi, il passa dans une petite pi, il se fait ermite#Le lendemain matin, il fit appeler San" Noo#@ 9 secr taire Au*ourd'!ui, il 4 aura beaucoup $ faire , ditEil#Le secr taire s'inclina#@ e soir, nous partirons pour la fronti


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dans le illa"e# .l importe %ue personne ne soit inform de notred part#

? Wrand Homme, ne pourraitEon pas louer les c!e au> demandale secr taire conome#

? Non, San" Noo, car nous %uittons (an ;ern pour tou*ours# La fi"ure de San" Noo refl tait la consternation# e %ui l'attendait nel'attirait pas# La saison des pluies n' tait pas termin e et il de rait faire a ecses deu> compa"nons des centaines de milles $ tra ers la fort ier"e etdans un pa4s %ui lui tait totalement inconnu# .l ne re errait plus *amais la petite place si "aie du marc! de (an ;ern# .l ne pourrait plus *amaisdiscuter, a ec une Laotienne olubile, le pri> d'un "Bteau de ri& plus *amais il ne errait les *eunes filles brunes se bai"ner dans la ri i !aletante#Le !inois desserra son treinte, tandis %ue le secr taire frottait ses

muscles endoloris#@ a c!erc!er les c!e au> , ordonna !eck Lee#ette foisEci, le secr taire s'inclina et sortit de la maison# Iuand il fut

parti, !eck Lee frappa dans ses mains et A! Jon", *aune et ni"mati%ue,sur"it de sa petite cuisine#

@ A! Jon", esEtu mon ami A! Jon" fit entendre un "ro"nement, comme $ son !abitude# !eck

Lee siffla, car lui aussi a ait lu sur la fi"ure du lBc!e San" Noo %u'il nede ait pas s'4 fier#

@ ;u laisseras ta cuisine au*ourd'!ui et tu sui ras San" Noo commeson ombre#

A! Jon" "ro"na de nou eau et se "lissa !ors de la maison par lasortie de derri


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CHAP)TRE ##I

L'TRANGE CONDUITE DE SANG NOO

SANW Noo ac!eta les c!e au>, puis, apr acompte a ant lefutur o4a"e# .l sortit alors de la maison a ec un sourire de satisfaction#

Le secr taire a ait pris une "ra e r solution, mais tout d'abord, afinde se donner du coura"e pour l' preu e %ui l'attendait, il se rendit aucabaret et a ala un petit erre d'eauEdeE ie

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de palme# La li%ueur de feu courut dans ses eines et coloral "


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!eck Lee t'attend , ditEil bri< ement#San" Noo ressentit une tran"e sensation au creu> de l'estomac,

mais, faisant un effort, il se domina# AprEci en pa%uets %ui seraient ult rieurement plac s dans un panier arrim sur le dos d'un des c!e au># Au milieu de latable, une lampe $ !uile clairait a"uement la pi tremblante# 3stEce %ue *e de rai faire la cuisine ? San" Noo, *e m'e>cuse, *e re"rette de ne pas m'tre e>prim

clairement# 'aurais dT dire Q oici l'!omme %ui, d sormais,cumulera les fonctions de cuisinier et celles de secr taire# ? Le Wrand Homme eut plaisanter, ris%ua San" Noo, dont la

fi"ure a ait pris la couleur du "a&on# ? .l ne plaisante pas# 3t, maintenant, San" Noo me dira peutEtre

pour%uoi il est all se cac!er cet aprimitde l'!abitation de l'!omme blanc

? Ka)tre, *e d sirais sa oir si le sei"neur airns tait instruit denotre d part et s'il prenait des dispositions pour l'empc!er#

? San" Noo est bien soucieu> de mes int rts# 'est raimentdomma"e %u'il %uitte mon ser ice#

? Ka)tre, *e ne comprends pas### ? 3! bien San" Noo est $ mon ser ice depuis lon"temps et, au

moment de m'en s parer, *'ai de la peine# Nous allons donc prendre le t!ensemble pour la derni tasses furent plac es sur la table#

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@ Le ma)tre oudraitEil boire sa tasse le premier demanda San" Noo tremblant#

Le !inois but son t! d'un seul trait et sourit d'un air aimable#@ e t! est e>cellent, ditEil# e pense %ue San" Noo con iendra a ecmoi %u'il n'en boira plus *amais de semblable# Un lourd silence r "nait dans la pi tombaient $ terre#

Des flammes mont pro isions# L$, il s'empara d'un bidond'alcool, ou rit le bouc!on et re int dans la pi


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le !inois, comme s'il tait incapable d'en croire ses 4eu> ou sesoreilles, restait l$ comme une statue et ne faisait rien pour arrter le flot de paroles du fou#

Jinalement, San" Noo tourna sur ses talons et se pr cipita sur la place du Karc! # Lui# San" Noo, s' tait enfin proclam !omme d'action, ettout le monde le saurait# Le ant les bras et criant sa ictoire au> toiles, ilcourait sur la route, et les illa"eois, terroris s par sa fi"ure effra4ante,s' cartaient sur son passa"e#

Le illa"e disparut et la sombre menace de la *un"le se replia sur San" Noo# Son acc


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CHAPITRE XX:

ARRESTATION DE CHEC LEE

D3 S9N bun"aloM, airns aper:ut la lueur rou"e %ui clairait leilla"e# rai"nant %u'il ne s'a")t d'un "ra e incendie, il tra ersa le parc encourant et en criant $ ses coolies de se porter au secours des !abitants de(an ;ern# 3n arri ant $ la porte du @ compound , il fut abord par unLaotien $ la peau sombre Q

@ Sei"neur, dit celuiEci, la maison du !inois est en feu et d' tran"esc!oses se passent dans le illa"e#

? 9 est !eck Lee ? .l se tient de ant sa maison comme un !omme %ui a perdu

l'esprit# =ic!ard airns se raidit# S'il tait rai %ue, par une c!ance

e>traordinaire, !eck Lee n'eTt plus dehome, %ue se passeraitEil PeutE

tre a aitEil un refu"e %uelcon%ue de l'autre cCt de la

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fronti an>ieuse#

? .l 4 a le feu au illa"e, c! rie, et *e ais oir si *e peu> me rendreutile#

? Kais pour%uoi emporte&E ous ce re ol er ? ontre les pillards# ? PuisE*e ous accompa"ner ? ertainement non# Allons, $ tout $ l'!eure il faut %ue *e me

d pc!e# in% minutes plus tard, airns descendait en courant ers le illa"e#

La maison du !inois n' tait plus %u'un aste brasier et il ne restait aucunespoir de la sau er# Kais, "rBce $ Dieu, le . u n'a ait pas "a"n les paillotes oisines, car les toits en c!aume taient encore impr "n s de pluie# Les illa"eois, en petits "roupes, contemplaient le spectacle, sansfaire le moindre "este pour apporter des seau> d'eau de la ri i


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!inois# Si "rand %ue fTt le ris%ue, les nements l'a aient forc $inter enir et !eck Lee de ait tre arrt surEleEc!amp#

Le !inois it les 4eu> bleus fi> s sur lui il sa ait %ue la prisonl'attendait et %u'il resterait dans une affreuse pau ret *us%u'$ la fin de saie# Kais il pr f rait la mort $ la prison et il remerciait les mBnes de sesanctres de l'a oir empc! de lancer sur San" Noo certain petit poi"nard#eluiEci se trou ait encore dans les plis de ses tements et lui ser irait $en o4er luiEmme et l'!omme blanc %u'il !a ssait dans l' ternit #

!eck Lee s'inclina de ant =ic!ard airns et s'a an:a ers lui# Le(lanc se tenait tr


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? Alors, ne seraitEil pas possible de le conduire $ Lakon, au lieud'attendre %ue la police arri e

? e serait trop ris%u # omment le sur eiller en route N'oublie& pas %ue son secr taire San" Noo a pris le lar"e# .l pourrait

essa4er de nous tendre une embuscade, et, d'autre part, !eck Lee peuta oir d'autres amis# Non, *'en errai demain matin mon rapport $ la policede Lakon par deu> coolies $ c!e alE 3t si les "

Documents

IB Cambell Reginald Poo Lorn l'éléphant.doc