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ICI ET AILLEURS
RÉALISATION
DE SIX COURTS MÉTRAGES
Accompagner la rénovation urbaine À Pierre Bénite
LE CENTRE SOCIAL GRAINE DE VIE
2012 - 2013
PUBLICATION
D'UN RECUEIL DE NOUVELLES
CANOPÉE FORMATION
Séquence 3
Pierre Bénite – Intérieur nuit
Aux habitants auteurs
et créateurs des six films et
du recueil collectif
se joignent d’autres habitants
pour organiser la diffusion des œuvres...
Séquence 1
Pierre Bénite – Intérieur jour
Des habitants écrivent leur court métrage,
pendant que d’autres écrivent des histoires
qui rejoindront un ouvrage collectif.
Tous s’expriment sur
la transformation leur quartier.
Séquence 2
Pierre Bénite – Extérieur jour
Aux habitants auteurs se joignent
d’autres habitants pour le tournage
des courts métrages et
la publication du recueil d’histoires.
Sommaire
Le contexte p3 Le projet p4 L’implication des habitants p5 L’implication du territoire p6 Déroulement de l’action p7 Les porteurs p8-9 Revue de Presse p10
(…) Je ne fais pas de livre. Je bâtis une maison sans plan pour y
recevoir la vie que j’aime de plus en plus. » Christian Bobin
2
Vivre dans un quartier qui se rénove, c’est vivre, cha-
que jour, en lien étroit avec la dynamique de projet et
ce qu’elle suppose : esquisses de ce qui sera un jour,
disparition de ce qui était devenu habituel, en bon
comme en mauvais.
Démolition, …nouveaux logements, nouveaux voisins,
nouveaux voisinages.
Ce sont tour à tour la nostalgie, l’impatience que cela
soit fini, la fatigue d’être sollicité et de se questionner,
la peur d’être oublié par le changement…
Vivre dans un quartier qui se rénove, c’est aussi accé-
der à un « rêve de mieux ».
C’est partager un territoire, nourrir des racines, écrire
une mémoire…
Voir son quartier se rénover sur plusieurs années, c’est
s’interroger sur ce qui restera du passé, ce qui se trans-
mettra au futur, durablement.
Depuis l’annonce par la Commune de la destruction des
Arcades et de la procédure de relogement des locatai-
res, le centre social Graine de vie a souhaité s’inscrire
dans l’accompagnement de ce bouleversement à l’é-
chelle du
quartier.
Cette destruction-reconstruction provoque des
inquiétudes toutes naturelles chez les habitants
des Arcades, mais également pour les habitants
des zones d’habitations limitrophes (« les bleus »,
« les gris » et les « blancs »).
Complémentairement à l’accompagnement du
collectif, visant à élaborer une parole commune
sur les problématiques émergeantes, le centre
social poursuit l’expérience des ateliers de ciné-
ma menée par l’association Canopée Formation.
Suite à la première action cinéma « des racines et
des ailes » et à son impact sur le quartier de Hau-
te Roche, le projet se densifie autour de son ob-
jectif de prise de recul face aux inquiétudes susci-
tées par les relogements.
Ce ne sont pas seulement des courts métrages
qui sont produits mais également des nouvelles,
venant élargir les modalités d’expression, de
création et de mise en valeur des supports artisti-
ques. A côté du public jeune, l’action est ouverte
aux adultes, renforçant son assise intergénéra-
tionnelle.
Contexte
3
Le p
roje
t De
la cré
atio
n à
la d
iffusio
n
S’inscrivant dans le temps
Le temps de l’implication des habitants, avec un engage-
ment certain à « dimension variable ».
Des œuvres artistiques
Pas des documentaires ou des recueils de propos, mais
des œuvres de fiction créées par des habitants accompa-
gnés vers une production de qualité, c’est-à-dire répon-
dant aux exigences artistiques et techniques propres aux
œuvres concernées.
Faire
En proposant une implication concrète, les habitants dé-
veloppent une action qui lutte contre le sentiment d’être
passif face aux changements, voire d’en être la victime.
Se projeter
Produire collectivement à un instant donné participe à la
création une mémoire, qui prend une place importante
dans la réalisation d’un projet urbain se déroulant sur
plusieurs années.
Des ateliers Chaque semaine, pour écrire, organiser, préparer, diffuser... un film, un livre. Produire Des œuvres – papier, DVD - individuelles qui s’inscri-vent dans un collectif et qui ne peuvent voir le jour que grâce à des actions collectives. Diffuser
Au sein de Pierre-Bénite, avec tous ses habitants,
avec les habitants d’autres quartiers.
Diffuser à l’extérieur de Pierre-Bénite, sur d’autres
territoires, autour d’autres expériences urbaines.
Avec d’autres partenaires politiques sensibilisés,
d’autres partenaires techniciens.
Se Mélanger
La fabrication d’œuvres artistiques nécessite le re-
cours à des ressources et des compétences qui ne
peuvent être détenues par un petit groupe de per-
sonnes. Elle appelle la rencontre et la collaboration
d’autres habitants du quartier, d’autres quartiers de
Pierre-Bénite, voire des communes limitrophes. Elle
renforce la dynamique de la solidarité.
4
Chacune des œuvres artistiques produites –
court métrage et nouvelle – suppose un
temps premier d’écriture et d’écriture indi-
viduelle.
L’implication proposée par le projet dépas-
se cette forme de participation. S’impliquer
c’est prêter son concours, son talent… pour
être acteur, témoigner d’une histoire, d’une
anecdote, d’une culture, coudre un costu-
me, bâtir un décor, chanter, illustrer un li-
vre, organiser une réception, mettre en voix
le texte d’un, d’une autre…
Les habitants produisent à chaque étape du
projet, dans le cadre de tâches qui ne sont
pas forcément artistiques mais qui partici-
pent toutes à la création et la diffusion de
l’œuvre artistique.
Seules les opérations techniques de tourna-
ge (réalisation, son, image), de montage
(pour les films), d’impression et de reliure
(pour les nouvelles), sont confiées à des
professionnels.
La mobilisation est l’axe majeur du projet.
Ce n’est pas une démarche aisée car elle
suppose le temps d’une rencontre en
confiance et d’une adhésion autour d’élé-
ments tangibles.
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es
ha
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an
ts
Le travail réalisé dans le cadre du projet « Des
racines et des ailes » - qui a reposé sur cette mê-
me dynamique de « faire ensemble » pour la ré-
alisation des 10 courts métrages produits- sera le
point de départ d’une nouvelle mobilisation.
Les habitants seront eux aussi acteurs de ce
rayonnement, en mobilisant, dans leurs propres
réseaux, des personnes ressources, permettant
ainsi de dépasser le « premier noyau » de concer-
né(e)s.
Le projet est ouvert à tous les habitants du quar-
tier des Hautes Roches, avec une mixité recher-
chée sur l’habitat, le sexe et l’âge. Ce faisant,
pour participer au projet en qualité d’auteur d’un
court métrage ou d’une nouvelle, il faut être âgé
(e) d’au moins 13 ans.
Le projet permet la création de 6 courts métrages
et d’un recueil de nouvelles et textes courts écrits
par les habitants du quartier.
Des diffusions de ces deux types d’œuvres artisti-
ques sont prévues dans des lieux dédiés (salle de
cinéma, bibliothèque, médiathèque,…) et dans
des manifestations où leur présentation vient
nourrir le débat.
5
L’implication du territoire
Le centre social Graine de Vie et l’associa-
tion Canopée Formation se rejoignent sur
la promotion du lien social. Leurs réalisa-
tions s’inscrivent dans une dimension
transversale où l’exigence de regards et
de compétences multiples est aussi sou-
haitée que nécessaire.
Au-delà de ce partenariat privilégié, la ré-
alisation du projet « Ici et ailleurs » passe
par une co-construction avec les acteurs
économiques et sociaux, culturels et artis-
tiques de Pierre Bénite.
6
Comment envisager une diffusion ciné-
matographique sans concevoir un par-
tenariat avec les lieux qui pourraient
l’accueillir ?
Comment envisager la parution de li-
vres sans associer la bibliothèque?
Comment parler d’un territoire sans
associer tous ceux et celles qui contri-
buent à sa préservation et
à son rayonnement ?
La co-construction avec les partenaires
de Pierre Bénite à chaque étape du pro-
jet (de la création à la
diffusion) est une évidence pour la réus-
site d’une telle entreprise et la valorisa-
tion du travail de chacun.
Elle nécessitera l’approfondissement de
dialogues déjà entamés.
Ici
Le déroulement de l’action
Février Casting habitants début écriture
Mars Ecriture
Avril Ecriture
Mai Ecriture
Juin Ecriture
Juillet Ecriture
Fin Aout Validation des scénarios
Septembre Préparation tournage
Octobre Tournage
Novembre Tournage création musicale
Décembre Montage images et écrits
2013
Janvier Montage images et écrits
Février Préparation Diffusion
2012
Planning 2012 - 2013 Ailleurs
Ici
7
Valérie Thévenet
Professionnelle de la formation et de l’insertion, elle dé-
veloppe les exigences de l’écriture cinématographique : la
sensibilisation aux éléments dramaturgiques, la transfor-
mation de l’histoire en scenario,… Consultante en écritu-
re, elle fait le lien entre l’écriture et le cœur d’un dévelop-
pement personnel ou professionnel. Elle travaille sur les
logiques de professionnalisation et d’évaluation dans le
domaine de l’insertion.
est une association créée en
2006. Elle nait du désir de pro-
fessionnels, aux compétences
et réseaux complémentaires, de
promouvoir le lien social. Nos
projets concernent deux types
de publics : les personnes en difficultés vis-à-vis de ce
lien social et les professionnels qui sont chargés de l’ac-
compagnement de ces personnes.
Notre axe prioritaire est « l’écriture et le cinéma » à par-
tir duquel nous développons des ateliers, avec produc-
tion de court métrage et des actions de formation, avec
capitalisation des pratiques professionnelles. Nos actions
s’inscrivent dans le partenariat et la coconstruction avec
les territoires et institutions qui nous accueillent.
Cinéma et écriture
L’écriture est le point d’ancrage de nos actions. Nous accompa-
gnons des hommes et des femmes dans leur engagement destiné
à révéler au mieux leurs intentions d’auteur.
En résonance avec le contexte social actuel. Le cinéma et l’écritu-
re sont des univers où rêve et réalité se nourrissent. Nous voulons
toucher le public avec des histoires qui sauront l’interpeller, le
faire réagir, le faire rêver…
Chacun des œuvres réalisées est le fruit d’un long processus d’é-
criture, accompagné par des techniques propres aux champs
concernés.
L’Equipe
Autour d’un conseil d’administration réunissant profes-
sionnels du cinéma, du social et de l’entrepri-
se « classique », Nicolas Damon et Valérie Thévenet ani-
ment les différents projets.
Nicolas Damon
Professionnel du cinéma, il développe les exigences techniques à
la réalisation cinématographique : l’importance de l’histoire et du
scenario, l’analyse filmique,… Responsable d’une société de pro-
duction, il fait le lien entre les projets sociaux menés et les techni-
ciens professionnels qu’il dirige pour le tournage des courts mé-
trages. Il intervient en formation autour de l’image auprès de pro-
fessionnels du social.
8
Le centre social Graine de Vie
C’est en 2004 que les membres de l’association de la Maison de Quartier de Haute Roche font le choix
d’évoluer vers un projet de centre social.
Le territoire
Le centre social Graine de Vie intervient sur la Commune de Pierre Bénite, en ayant un regard particulier sur sa proximité, le
quartier de Haute Roche et le centre de Pierre Bénite.
L’équipe : bénévole et salariés
Le centre social peut s’appuyer sur une diversité de plus de 340 familles adhérentes à l’association, soit plus de 1 000 person-
nes. 14 d’entre eux participent au Conseil d’Administration au côté de 7 représentants d’associations et de 2 représentants de
la Commune de Pierre Bénite.
L’équipe est composée de 20 personnes qui agissent sur 5 pôles d’animation :
petite enfance, enfance, jeunesse, adultes familles et pilotage – coordination.
Les centres sociaux : origine et identité
D’un premier regard, les centres sociaux sont de simples es-
p a c e s d ’ a n i m a t i o n s o c i o c u l t u r e l l e .
Or, l’ambition des centres sociaux et socioculturels reconnus
va bien au-delà. Plus que des équipements, ce sont des pro-
jets participatifs de développement. Faire avec et non pour…
Depuis leur création à la fin du 19ème
siècle en effet, les cen-
tres sociaux ont eu pour objectif prioritaire de faire participer
les habitants à l’amélioration de leurs conditions de vie, au
développement de l’éducation et l’expression culturelle, au
renforcement des solidarités, à la prévention et à la réduc-
tion des exclusions.
La spécificité du projet centre social réside ainsi dans la parti-
cipation des habitants à son élaboration et à sa gestion plus
qu’à sa dimension d’animation.
Si, de plus en plus, ils sont parfois obligés de travailler dans
l’urgence, ils souhaitent avant tout inscrire leur action dans
la durée.
Leur objectif permanent est la recherche du mieux vivre dans
la cité et ils veulent avant tout se définir comme des lieux
d’expression et d’exercice d’une citoyenneté active.
Un projet de développement social cela veut dire que ce ne
sont pas les activités ou les catégories d’activité (culture, loi-
sirs, éducation, accompagnement social par exemple) ou de
publics (enfance, adolescents, femmes, familles, adultes, per-
sonnes âgées, chômeurs par exemple) qui sont la finalité du
projet mais bien le développement des personnes et du col-
lectif (lien social, citoyenneté active).
On part bien des besoins et des aspirations des habitants
(diagnostic partagé) pour aller vers (projet) des actions plus
globales dans une démarche participative.
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Année 2010-2011
Des racines et des ailes
Production de 10 courts métrages
Accompagnement de 10 jeunes filles à l’émergence de leurs histoires
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