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L’Evaluation Introduction Réflexions sur le mot évaluation Qu’est ce que l’évaluation pédagogique ? Evaluation est un acte social, qui doit avoir une valeur sociale. L’évaluation est un jugement de l’extérieur ayant une valeur qui a une portée sociale. Il faut que cette évaluation l’appui d’une autorité. Evaluer ne se réduit pas à mesurer, donc toute évaluation va nécessité un dispositif, un nombre de règles qui organisent l’évaluation. Les différents niveaux de l’évaluation en éducation. -évaluation pédagogique. -évaluation des enseignants. -Evaluation des établissements. -Evaluation du système éducatif français. -Evaluation des pratiques éducatives. Quelques questions à se poser en matière d’évaluation. Sur quoi porte l’évaluation ? On parle de référé pour désigner l’objet sur lequel porte l’évaluation. Qu’est ce qu l’on juge dans et à travers la copie. Il faut trouver les bonnes épreuves pour que le référé corresponde bien aux compétences que l’on cherche à mettre en évidence. Qui évalue ? C’est l’évaluateur. l’évaluateur est un instrument qui agit pour un pouvoir supérieur. Par quelles « valeurs » l’évaluation est-elle portée ? Sur quels critères le jugement est-il porté, quel est le référent de l’évaluation. A qui est adressé l’évaluation ? C’est une information. Ne peut profiter de l’information que celui qui la détient . Pour quoi faire ?

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L’EvaluationIntroduction

Réflexions sur le mot évaluationQu’est ce que l’évaluation pédagogique   ? Evaluation est un acte social, qui doit avoir une valeur sociale.L’évaluation est un jugement de l’extérieur ayant une valeur qui a une portée sociale. Il faut que cette évaluation l’appui d’une autorité. Evaluer ne se réduit pas à mesurer, donc toute évaluation va nécessité un dispositif, un nombre de règles qui organisent l’évaluation.

Les différents niveaux de l’évaluation en éducation.

-évaluation pédagogique.-évaluation des enseignants.-Evaluation des établissements.-Evaluation du système éducatif français.-Evaluation des pratiques éducatives.

Quelques questions à se poser en matière d’évaluation.

Sur quoi porte l’évaluation ?On parle de référé pour désigner l’objet sur lequel porte l’évaluation. Qu’est ce qu l’on juge dans et à travers la copie. Il faut trouver les bonnes épreuves pour que le référé corresponde bien aux compétences que l’on cherche à mettre en évidence.

Qui évalue ?C’est l’évaluateur. l’évaluateur est un instrument qui agit pour un pouvoir supérieur.

Par quelles « valeurs » l’évaluation est-elle portée ?Sur quels critères le jugement est-il porté, quel est le référent de l’évaluation.

A qui est adressé l’évaluation ?C’est une information. Ne peut profiter de l’information que celui qui la détient . Pour quoi faire ?On n’évalue pas sans raison, on le fait dans le but d’une action, rendre cohérent les critères d’évaluation par rapport à ce que l’on attend au but que l’on s’est fixé.

Orientation du cours.Il n’y a pas de bonne, de juste note. Il faut chercher l’évaluation la meilleure possible mais il n’y a pas de recette. Il faut chercher une évaluation cohérente avec les objectifs que l’on se fixe, une évaluation qui aide et accompagne le dispositif d’enseignement que l’on met en place.2 mots : efficacité et justice.

Chapitre 1

Evolution de l’évaluation des élèves.

I.dispositifs actuels

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primaire : en maternelle peu d ‘évaluation formelle, les évaluations sont d’ordre orales. A l’école primaire les choses se mettent plus en place avec des appréciations quotidiennes et des exercices notés. Il existe un livret qui ne s’exprime plus seulement en terme de matière, mais également en terme de compétences. En collège les notes sont par matière et l ‘ évaluation se fait à l’écrit avec une communication aux parents par le biais des bulletins trimestriels. Fin du collège il y a un examen national le brevet et des décisions d’orientation. Une évaluations nationales et faite en début de 6ème en français et maths.Dans le lycée et le supérieur ce sont là encore des notes écrites utilisée pour le bulletin et qui conditionne l’orientation en seconde, plus le baccalauréat qui lui est la condition d’accès au supérieur. Introduction du contrôle continua une valeur pour l’examen notamment en lycées professionnel. Ce qui permet une ouverture vers les professionnels dans le monde scolaire. Le livret scolaire accompagne les élèves lors des oraux.Il existait des évaluations nationales en français maths hist-géo et lv1 entre 1989 et 2001.Dans le supérieur on ne trouve plus que des examens en passage terminal ou contrôle continu c’est donc une évaluation de type sommative.De plu on voit se développer la validation des acquis professionnels idée que la connaissance peut s’acquérir ailleurs qu’a l’université.

Quelques conclusionsTemps est une variable importante, cette évaluation pédagogique est en partie non définitive, non décisive. A l’école les compétences évaluées au jour le jour s’adresse tout d’abord à l’élève.La formalisation rend l’évaluation rigide.L’examen a une valeur de certification le diplôme a une valeur au delà de l’école. Il faut que l’évaluation puise justifier ses sélections donc elle doit être formaliser. Celui qui évalue est l’enseignant mais plus l ‘évaluation est formaliser plus sa personnalité disparaît les enseignants sont juges et partie de leur notation en effet il juge car ce sont eux qui notent l’élève mais il sont partie qu’a au travers de cela c’est aussi le succès de leur enseignement qu’ils évaluent. L’évaluation concerne les élèves et les familles, elle permet un dialogue avec les parents, voir une sorte de contrôle de leur part sur le travail du professeur et de leur enfant dans la classe. Mais c’est bien l’élève qui apprend donc il faudrait lui transmettre d’une façon ou d’une autre on évaluation. Même si cette note est modifiable donc non définitive des décisions sont prises a partir de celle- ci.

II. mise en perspectives chronologique.

19ème repose sur récompenses et punitions. Voir texte de Durkheim.20ème c’est une discipline plus libérale, idée de la composition avec le classement.1968 mise en cause des anciens dispositifs1980 on tente de faire une évaluation plus efficace et plus juste. Idée que l’évaluation

progresse elle est plus présente a tout les niveaux et elle se formalise a tous les âges de la vie. Les aspects sont aussi bien positifs, permet évolution de carrière, sue négatifs, aspect infantilisant et usant de ce système.

III. approfondissements.

1.texte de durkheim.

Durkheim 1858-1917.Fondateur de la sociologie en France, grand savant, s’intéresse à la pédagogie et à l’éducation. Ici il défend la thèse que la punition a un bien fondé. Celle ci sert à restaurer l’autorité de la règle qui a été bafouée par sa violation et que les récompenses ne sont pas du point de vue morale l’inverse de la punition, elles n’ont pas la même portée morale.

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Il croit à la nécessité d’une éducation morale. L’homme pour lui est un homme entant qu’il est socialisé, c’est à dire qu’il a intériorisé les normes et les valeurs. Les règles de la vie sociale de sa société. La société est sacrée car elle humanise l’homme. Il voit l’école en osmose avec la société dans son ensemble.

2.texte de Thin.

C’est un jeune sociologue contemporain. Pour lui les troubles dans les collèges renvoient à la faiblesse de l’autorité instituée des enseignants. Celui ci comme Durkheim d’ailleurs, accorde au maître une autorité incontestée. L’idée que l’autorité suppose la réparation du caractère sacrée de la règle. Il pense qu’il y a des différences sociales entre divers publics à l’égard de l’école et une distance entre le monde culturel de l’école et celui des familles.

Conclusion

Il faut restaurer l’autorité de la règle. Aujourd’hui l’autorité des enseignants en classe ne va pas de soi elle est faiblement institué.

Chapitre 2

Origines de la pensée contemporaine sur l’évaluation.

I. la pensée systémique.Années 50&60. Il s’agit de trouver une science pour agir.Système   : ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d’un but.Variables endogènes : variables internes crées par le système et qui agissent en son sein.Variables exogènes   : Interaction   : agir les uns sur les autres A agit sur B et réciproquement.Feedback ou rétroaction.Le feedback est positif lorsqu’il renforce l’effet de l’action , l’inverse étant le feedback négatif.

L’utilisation de la pensée systémique & managériale en éducation.

Idée de pensée l’établissement comme une entreprise avec des buts à atteindre

Pédagogie des objectifs.Cf Taxonomie de Bloom.Le but c’est quelque chose d’opérationnel, la visée est une orientation qui pousse a aller plus loin. La visée est le moteur du butIdée que l’évaluation concourt à la formation, elle n’est pas seulement terminale, l’évaluation sommative est un point d’arrêt.Grande importance dans les questions d’évaluation, tout ceci est retraduit aujourd’hui en termes de compétences et de capacités.

II. l’évaluation et la justice sociale : la pensée sociologique.

Est-ce que l’école sert ou non à résorber les inégalités sociales ?

Idée d’échec naît à ce moment.

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Etude du texte de Pierre Bourdieu.

L’école transforme les inégalités sociales. Elle donne pour naturel(don) ce qui est en fait un fait social(acquis dans le milieu social d’origine).Bourdieu établit une corrélation entre réussite scolaire et origine sociale.Bourdieu veut décrire les mécanismes d’élimination progressive des enfants d’origine défavorisée. Pour cela il met en place quelques concepts.1/ héritage culturel : chacun éduqué par sa famille, dispose d’un héritage culturel.2/ culture libre : la familiarité avec les œuvres de culture.3/ Ethos : système de valeur, façon pour un groupe social de lire et d’évaluer la réalité.4/ sur sélection : celle des enfants d’origine défavorisée. Il leur faut réussir scolairement mieux que les autres pour qu’ils persévèrent dans les études.

Bourdieu conclut que l’école, par ses jugements , ses évaluations transforme donc des inégalités sociales, illégitimes, en inégalité de réussite scolaire, donc sociales, légitimesPlupart de la sélection sociale par l’école se fait sans examens, car les familles intériorisent le peu de chance de réussite de leurs enfants. Les enseignants sont les premiers a pratiquer la sur sélection.

Conclusion.

Pensée systémique : cherche l’évaluation plus transparente avec des épreuves mieux faite de ce fait l’évaluation a un sens sur l’apprentissage. L’ évaluation est un moyen d’apprentissage d’ou idée d’efficacité.

Pensée sociologique : l’évaluation n’a plus a être efficace mais juste.

2 préoccupations : efficacité& justice sociale.

Chapitre 3

Psychologie de l’évaluation scolaire

I/ psychologie des évaluateurs.On se préoccupe de cette psychologie lorsque l’on réalise que les notes des examens sont peu fiables.Années 50& 60 prolongation de l’âge obligatoire (14à 16 ans). Création des conseillers d’orientation. Idée qu’il y a une vrai valeur de l’élève.

Effet de l’ordre des copies

Protocole : confronter la notation de 26 copies en modifie l’ordre de correction Remarque : le correcteur établit à la lecture des 1ères copies un modèle de référence de ses exigences qui lui sert à juger le reste du paquet de façon plus stabilisée c’est l’effet d’ancrage

Effet de la connaissance du niveau scolaire.

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Protocole faire corriger des copies à des correcteurs puis attribuer des notes fictives que les élèves sont sensés avoir obtenus avant et les faire recorriger.

Résultat les copies sont corrigées différemment par le correcteur si elles ont obtenues une note précédemment. Il tend à s’aligner sur cette note, il y a attente de congruence.

Effet de la connaissance du statut scolaire de l’élève

Les correcteurs tendent à s’aligner sur ce qu’il croit être le niveau déjà établit de l’élève

Effet de l’origine sociale La variable de l’origine sociale est au profit des élèves de catégories élevées ainsi les exigences comme l’orthographe par exemple seront moindre pour eux que pour de élèves issus de milieu plus défavorisées.

Effet de l’apparence physique et du sexe.

dans les différentes matières les notes changent si l’on est un garçon ou une fille ainsi par exemple en physique les garçon sont souvent mieux notés c’ est l’effet de Halo*.

Pour remédier a ses différentes choses, plusieurs approche ont été mise en place ainsi l’anonymat des copies ou encore l’harmonisation des correction pour le bac

II/ La psychologie de l’évalué.Le travail sur ce que les enfants ressente est très difficile dans le sens ou chaque enfant ne fonctionne pas de la même façon face a une note. Ainsi les réactions vont de la motivation a la démotivation mais le paradoxe vient de la recherche de la note juste car si l’on cherche une note juste une trop grande largesse ou une trop grande sévérité ne donne pas la vrai note.

Conclusion

En conclusion la psychologie montre deux choses d’une part elle montre que les examinateurs ne sont pas infaillible et d’autre part que les élèves évalués sont très influençable.

Chapitre 4

Sociologie de l’évaluation scolaire.La sociologie s’intéresse au cadre social qui peut expliquer la façon dont l’évaluation se fait.

I/ Interrogation au sujet des notes.Qu’est ce que les notes évaluent ? est ce qu’il y a une représentation des élites.Y a t’il un biais dans l’évaluation ?

Des enquêtes montrent des différences de notation selon plusieurs critères ainsi le sexe, la provenance sociale, le type d’établissement, le type d’épreuve. Mais également selon la personne qui évalue ainsi l’origine social peu compter et l’âge du correcteur aussi. Enfin le groupe classe peu faire que les notes changent d’une classe à l’autre.

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Les notes donc ne sont pas seulement la traduction pure et simple des capacités des élèves. Mais elle permettent la régulation des rapports entre professeurs et élèves.

En 1968 les notes sont abandonnées au profit de lettres et alors les avis divergent sur cette question.Les parents semblent attachés au notes chiffrées, ils voient en ces notes une possibilité de dialogue avec les enseignants et un repère de la situation de leur enfant dans la classe. Les enseignants quand a eux sont assez dubitatifs, d’une il ne mesurent pas bien la portée sociale de leur notation et estiment que celle ci est un moteur à la motivation des élèves et également un moyen de communication avec les parents.

II/ sociologie de l’évaluateur   : communication et pouvoir.

2.1 l’arrangement évaluatif ses raisons d’être.

Les arrangements permettent aux professeurs de réguler leur notation il note plus souple s’il sente que la clase en a besoin ou encore il refont des contrôle quand le précédant a été rater pour ne pas entraîner une chute top grande des moyennes.Mais les notes sont également pour les professeurs un moyen de tenir la classe, un peu comme un garde fou ainsi on se souvient de la menace de l’intérro en cas de désordre dans la classe.De plus les notes varient de façon temporelle elles évoluent en fonction de la temporalité un exercice sera noté différemment ,si celui ci est donne en début ou en fin d’année.Enfin la notation varie selon le public concerné, ainsi les notations en lycées huppés sont plus strictes quand lycées de zep et entraîne parfois des désillusions le jour du bac.

2.2 Les conseils de classe.

Le conseil de classe est un lieu de communication entre les différents acteurs de l’école. Ainsi parents, enseignants, élèves, chef d ‘établissement se retrouve afin de discuter.Mais le conseil de classe reste néanmoins un lieu de décisions définitives et un lieu ou les ambitions des élèves sont très souvent refroidies. En effet des décisions d’avenir y sont prises alors que celui ci reste toujours incertain. De plus les différents professeurs présents au conseil n’ont pas le même poids dans les discussions.Enfin on peut dire a propos du conseil de classe que celui ci se base essentiellement sur les notes obtenues par les élèves.Mais également on observe que il subsiste des lieux communs partagés entre parents et professeurs tel que : l’intelligence, la persévérance ou encore la stabilité des résultats. Donc que les valeurs scolaires l’emportent sur les valeurs d’épanouissement personnels.

III/ Sociologie de l’évalué

3.1 les élèves et les notes.

Une enquête de 1985 montre que la majorité des élèves pensent que les notes sont plus importantes que tout le reste, elles servent a se jauger par rapport aux autres et à voir ses progrès. Selon l’âge des enfants les notes peuvent apparaître comme un stimulateur.

3.2 les élèves et les règles du jeu scolaire.

Perrenoud montre qu’il existe un métier d’élève et que pour être un bon élève il faut connaître les règles du jeu scolaire. C’est un jeu de ruse.

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3.3 le mal- entendu sociologique de l’évaluation.

Idée du jeu de l’élève pousse les sociologues a parler de mal entendu sociologique. Exemple les écrits longs.

IV interrogation sociologiques des dispositifs.La façon d’évaluer n’est pas neutre. Dispositif temps du devoir, individuel et collectif. Evaluation est un moment, il y a plusieurs moments pour le faire.

4.1 la fabrication de l’excellence scolaire.

Avant il n’existait que la dissertation, idée de Bourdieu est que pour réussir il faut avoir une culture qui est au delà de ce que l’école enseigne. l’école juge quelque chose qu’elle n’a pas enseigné, c’est l’arbitraire culturel.Pour Bourdieu il faut juger ce que l’on enseigne pour être socialement juste.Ceci conduit à des multiplications des genres d’épreuves comme par exemple dans le langues étrangères. On tente de faire des épreuves ou l’interprétation du correcteur est quasi impossible. Ainsi les épreuves sous formes de petites questions permettent a celui ci de ne pas introduire sont interprétation,ici le QCM serait un idéal.

Pour que tous les élèves soient notés pareil on ballote entre un souci d’équité et un souci d’exigence. Pour ancien système l’excellence scolaire a une grande part d’arbitraire culturel et donc on favorise le plus favorisé.1

L’évaluation scolaire des élèves n’est pas le miroir pur et simple de leur niveau de connaissances.

4.2 Comprendre le jeu des dispositifs pour lever les mal entendus .

Approche compréhensive : comment les professeurs corrigent ?

Il y a peu de travaux mais il semble que le appréciations longues et des corrections précises soient favorables aux progrès des élèves.On peut dire qu’il existe dans ce domaine deux grands types de prof :( dans le cadre de correction du bac)Un groupe qui argumente sur le fond en relation au sujet et un groupe qui donne des appréciations purement qualitative.

Lever le mal entendu sociologique2

Ici on se trouve du côté des élèves. Ils doivent comprendre quel est le problème et pas seulement apprendre. Il faut constituer le sujet en problème et répondre a ce problème.Il est conscient que les élèves sont dans une attitude juvénile et dons qu’il se confère aux attitudes jugées bonne par leurs camarades.

Conclusion   : Comment l’évaluation scolaire est située socialement ?

1 Texte de Perrenoud liasse n°32 texte de Rayou liasse n°3

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Pour Bourdieu l’école est dans la société donc le jugement porté par celle joue un rôle dans la reproduction sociale. L’école à son insu légitime la sélection sociale.Mais celle ci joue un rôle dans le climat de travail donc elle pousse l’enseignant a l’arrangement. Problème de l’enseignant réside dans sa double position d’entraîneur/ arbitre et dans les exigences q’implique sa matière.

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Troisième partie   : comment évaluer   ?

Introduction   : Après avoir vue une partie historique puis une partie plus théorique, où l’on tente de comprendre pourquoi évaluation n’est pas un reflet exacte de la valeur des élèves ici on va essayer de voir comment et par quels moyens on a essayer de trouver une évaluation plus juste et plus efficace.

Chapitre 1 Pédagogie et évaluation entre justice et efficacité.

Ici on fera un retour sur la pédagogie des objectifs, puis on montrera comment la sociologie joue un rôle et enfin on se posera la question de l’apport des didactiques dans l’évaluation puis la question du pouvoir des enseignants.

I/ des objectifs à l’évaluation.

1.1/Les méthodes inspirées de la pédagogie par les objectifs( systémique).

Idée que la bonne évaluation doit être conforme aux objectifs que l’on s’est fixés.3 Idée que l’on peut motiver l’élève en lui indiquant l’objectif qui est poursuivit. le problème reste que l’objectif peut être compliqué à donner à un élève car celui ci est dans un domaine ignoré. Ainsi on parle d’un objectif opérationnel exemple le saut en hauteur il faut sauter 1m20 ici l’objectif est compréhensible pour l’élève. En revanche il est difficile d’opérationnalisé l’objectif pour réussir une dissertation en philosophie.Ici le didacticien nomme cela la dévolution. En réalité on ne peut jamais clarifié totalement l’objectif et jamais totalement clarifiée l’évaluation.

1.2/ évaluation diagnostique et pédagogie de la maîtrise.

Idée que l’enseignant doit évaluer l’élève en fonction du degré d’atteint d’objectif.L’enseignant doit donc organiser son cour selon un référentiel avec des tâches de plus en plus complexes.Donc dans l’évaluation diagnostique on cherche a évaluer le degré d’autonomie auquel est arrivé l’enfant. On peut ainsi pointer ce qui est acquis et ce qui ne l’est pas. Après cela l’enseignant peut démarrer une remédiation, l’enseignant est dans rapport médical avec ses élèves. Ici c’est fondé sur une théorie de l’apprentissage sous jacent, c’est la théorie behavioriste.

1.3/L’évaluation formative et le traitement de l’erreur.Date de 1967Elle est définie par opposition à l’évaluation sommative ; attire l’attention sur le fait que le moment de l’évaluation pouvait servir dans le processus d’apprentissage. Idée de faire une évaluation sans appréhension due a l’évaluation sommative.Idée d’évaluation formative est tournée vers l’élève et défait du cadre de l’orientation, l’élève doit savoir ou il en est et prendre conscience que la balle est dans son camp.Ainsi il y a une sorte d’individualisation de l’évaluation et donc une pédagogie différenciée , ce qui conduit a voir la faute non comme une lacune mais comme une erreur4.

3 Voir taxonomie de Bloom4 document 2&3 de la liasse n° 3.

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«  erreur est constitutive de la connaissance acquise. »

erreur est nécessaire à l ‘apprenant chez Piaget c’est la déséquilibration majorante. Ici il y a également l’idée que l’élève n’est pas une page blanche mais qu’il possède déjà des connaissances.La conception constructiviste peut être vue comme une pelure d’oignon, il faut sans cesse reconstruire son savoir. Enfin on peut dire que chaque discipline amène son type d’erreur, on sort donc de la pédagogie pour entre dans les didactiques disciplinaires.Mais il n’est pas évidant qu’il faille de suite pointer l’erreur et la solutionner parfois l’attente permet que cette erreur se règle d’elle même.Ici il y a une idée de découpage du temps en séquence.

1.4/ Le caractère interactif de l’évaluation et l’évaluation formatrice.

Elle se développe dans les années 1980. l’idée est de franchir un pas pour autonomiser la démarche de l’élève.Dans ce type d’évaluation ont cherche a faire comprendre a l’apprenant quels sont les critères de jugement de l’évaluateur. Idéal tend a faire intérioriser a l’élève les critères sur lesquels il sera jugé et qu’il puisse s’auto- corriger. Mais pour cela le critère doivent être clair : évaluation critèriée va dans le sens de la responsabilisation de l’élève, il faut donc rentrer ici dans la spécificité des matières.Idée que la transparence rendrait plus juste l’évaluation. Cette démarche est critiquée a la fois par des sociologues et des pédagogues.Pour les sociologue voient ici l’idée de mal entendu sociologique et d’habitus différent et enfin la notion du métier d’élève ils sont donc pris dans un jeu.Pour les didacticiens celui qui apprend ne sait pas donc il ne comprendra pas comment il est corrigé. Ici on peut penser que cette démarche est perverse car elle permet de dire aux élèves qui ne réussissent pas que tout est de leur faute car on leur à donner tous les moyens et pourtant ils échouent.5

Ainsi évaluation normative : idée de centration par la moyenne.Evaluation appréciative : idée de qualité de l’évaluation plus que de quantification.

I.Quelle mise en œuvre de l’évaluation par les maîtres   ?

2.1/ Les pratiques conseillées.

L’évaluation est quelque chose de constant dans le rapport maître élève6.Le maître à toujours deux casquettes ;1er conseil : il faut recourir a des critère explicites dire pourquoi c’est bon, pourquoi c’est faux etc…une erreur peut néanmoins cacher une forme de réussite, donc la correction doit mettre en évidence ces deux choses. On peut ainsi faire des annotations permettant à l’élève de chercher lui même la raison de son erreur.2ème conseil : mise en évidence des erreurs mais aussi des réussites. Prise de conscience qu’en face il y a quelqu’un qui reçoit cette correction.

3ème conseil : gestion progressive des erreurs, corriger les plus graves et laisser les autres au soin de l’élève ; un corriger commun étant inutile, il faut aménager des temps de correction. il faut également vérifier que celle ci ont été prises en compte.

4ème conseil : ne pas trop différer la remise du devoir corrigé.

5 Document 1 liasse n°36 document 3 liasse n°3

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Il est très difficile d’articuler l’évaluation formative et l’évaluation sommative car elles ne vont pas dans le même sens ; de plus le critère de correction n’est pas forcément un critère d’action, ce qui limite la transparence de l’évaluation.

2.2 critique de la transparence et déontologie des évaluateurs.

Réflexion sur le rapport entre évaluateur, évalué, insiste sur le caractère particulier de la position d’évaluateur7. Donne des conseils moraux aux évaluateurs ; lors de la correction la façon dont on parle a une incidence. Par le choix de la personne employée l’évaluateur donne ou pas une valeur a ce qu’il corrige et donne ou pas une affectivité. Malgré cela le but est que l’élève ne reste pas un élève. Evaluer c’est prendre partie. La relation didactique fait que l’enseignant sait plus que l’élève mais ne doit pas le laisser dans cette situation. Les examens engage la société au travers du prof, mais il doit y avoir justice et équité, il faut se méfier de l’abus de pouvoir ; l’évalué a aussi un rôle dans son évaluation il doit permettre la discussion avec évaluateur et que cette évaluation permette le feed-back. pour lui l’évaluation a pour but l’autonomie.

Conclusion   : L’évaluation cherche efficacité et justice afin d’améliorer la transparence de la communication maître / élève.Limites de cette transparence :

Relation didactique.Question du traitement de l’erreur.Problème de la position de pouvoir du professeur.Dimension sociale de la relation a l‘évaluation.

Chapitre 6

Les évaluations de masse.Ici on va tenter de voir comment elles sont construites. Quelles sont les compétences requises ?Ces évaluations sont censées aider les enseignants dans leur pédagogie.

I/ les évaluations de masse   : un aperçu.

1.1/ les divers sortes d’évaluations.

Il en existe deux sortes.

Les évaluations diagnostique   : en début d’année, censée aider les enseignants dans la mise en place de leur pédagogie.Elles s’adressent également aux parents et aux élèves.

Les évaluations bilans   : Elles ont lieu de temps en temps le plus souvent en fin de 3ème . elles sont organisées par l’OCDE et s’adresse aux pouvoirs publics et à l’éducation nationale.

7 texte n°4 de la liasse 4

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1.2/ contenus des évaluations.

Fabrication   : on part des programmes scolaires , en primaire centré sur la notion de compétences et on crée a partir de cela des évaluations8

Passation et codage   :

Ces épreuves sont passées au sein même des classes, sur une même semaine. On essaye que ces épreuves se passent de façon identique dans n’importe quel endroit de France. Les enseignants ont pour cela des consignes précises.Les professeurs ont ensuite pour la correction des consignes avec des codes ce qui permet l’entrée sous informatique des données. Le logiciel permet alors d’obtenir le niveau global de la classe ou encore le niveau par compétence afin que l’enseignant puisse adapter sa pédagogie face aux résultats obtenus. C’est un outil permettant de mettre en évidence les points fort et faibles de la classe .Et en parallèle les enseignants peuvent trouver dans une base de données des exercices pour travailler sur ces compétences.

II/ la notion de compétence et son usage en éducation.

1/ la notion de compétence.

Compétence est en rapport avec la performance ; la performance est observable, la compétence est présupposée exister chez quelqu’un comme support de la performance, c’est la capacité a faire.( Chomski)Le terme est utilisé dans l’analyse du travail et dans la gestion des ressources humaines, il ouvre un débat ; des contestations s’élèvent coté syndical, car on y voit une alternative patronale aux terme de qualifications . ces qualifications sont validées par des diplôme reconnues par les conventions collectives, elles ouvrent des droits en terme de salaire par exemple, mais pas les compétences.

En éducation la notion est reprise pour mieux penser la relation entre l’école et ce qui la suit, mieux relayer connaissances et actions. La compétence de quelqu’un est un savoir tourné vers la capacité de faire vers l’action. On retrouve là la fameuse question de la transférabilité des connaissances scolaires.

On veut prendre de la distance a l’enseignement traditionnel v comme frontal et magistral, formalise, verbal supposant mémorisation puis restitution des connaissances comprises comme académique.Cela indique connote une idée individualiste du sujet apprenant, le savoir est en lui dans son activité potentielle, plus que dans les livres ou les dispositifs matériels. L’apprenant n’est pas un livre il doit mobiliser ses compétences.

2/ son usage en éducation.

Transversalité entre programme et évaluation dans le domaine des compétences ; idée une dans éducation il y a des compétences transversales qui se retrouve dans les différents disciplines, comme par exemple le attitudes, les méthodes de travail ; ici utilisation de la transdisciplinarité.Provient de la volonté de changer les pratiques. La notion de compétence apparaît dans les années 1980.ele intègre d’abord les programmes du professionnel, cela ne s’appelle plus un

8 Liasse n° 5

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programme mais un référentiel. On remonte des compétences professionnelles vers les compétences scolaires.

Référentiel des activités professionnelles.

Référentiel du diplôme ( certification).

Savoirs associés, savoir faire, connaissances.(programme d’enseignement).

Les compétences arrive a l’école primaire avec les évaluations de masses de 85&89, mais il s’agit de compétence cognitive. c’est en 1995 que les programmes du primaire sont exprimés en terme de compétence.Au collège seulement certaine matière établisse leur programme sous forme de compétence. Par contre ceci et totalement absent des programmes de lycée.

Cette notion apparaît avec un changement de politique ainsi le but est de réduire les inégalités sociales, de revaloriser l’enseignement professionnel avec la création des bacs pro et enfin l’idée que ce que l’on apprend à l’école sert pour sont futur métier.

3.regard critique sur la notion de compétence.

Cette notion est tout d’abord critiquée par l’enseignement général, qui la juge trop réductrice.Texte de REY9

Pour les compétences ne sont pas transversales. Il remplace le mot de compétence par le mot concept. le concept comme la connaissance est une notion de pouvoir. « je peux ».Mais pour lui l’élève doit pour cela accepter de rentrer dans le jeu, et doit se saisir des connaissances pour pouvoir les réinvestir. Il peut ainsi donner un sens à sa formation sans en avoir conscience.

III/ les résultats et usages des évaluations de masse.

1.les usages prévus et réels.

Ces évaluations sont des évaluations diagnostiques faites en début d’année.

Ce qui est prévu aussi bien en primaire qu’en collège est donc de faire passer ces évaluations puis de traité les résultats de faire un compte rendu entre collègues puis avec les parents et le élèves pour voir ou chacun en est, pour ensuite adapté son enseignement. Par exemple au collège pour instaurer les groupes de soutien. Ensuite les professeurs on a disposition des exercices pour pouvoir retravailler les notions non maîtrisées.Mais après enquête il semble que les professeurs font passer les tests et en font un compte rendu aux parents mais cela s’arrête là.

9 liasse n°5

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2.regard sur les résultats globaux.

Prélève des échantillons représentatif pour avoir un résultat France entière.Ceci est destiné à tout le monde et servent a une connaissance du système éducatif. Toujours dans le but de faire évoluer les pratiques.

Conclusion   :

Ici on a tente de comprendre comment sont fabriquées les évaluations, on a vu l’importance de la notion de compétence, et enfin a quoi servent ces évaluations.On sait donc qu’elle permettent de clarifier certains points,que leur utilisation et plus forte en primaire qu’en collège. ces évaluations servent également à faire des totalisations,régionales,académiques et nationales. Dans ce cas elles servent pour les décideurs.Elles ont été critiquées en matière pédagogique, ceci autour de la notion de compétence.Des questions se posent :Est-il opportun d’évaluer selon des compétences a tous les niveaux.Est ce que la technicité dans les évaluations ne rend pas la discussion avec les parents plus complexes ?Certains posent également le problème de l’évaluation trop précoce.Trop d’évaluation devient du contrôle aussi bien des élèves que des parents.

Chapitre 7

La certification

C’est la forme d’évaluation ayant un caractère décisif, elle reconnaît socialement des qualités à une personne.La certification a pris une forme importante dans nos sociétés.Les formes de certification évoluent énormément en ce moment avec une loi datant de 2002 sur la prise en compte de l’expérience dans la certification.Comment la certification influe sur les qualités que l’on met en avant ?

I/ réflexions générales sur la certification.

C’est une évaluation individuelle. La certification est une reconnaissance à vie. elle est une valeur sociale.Elle certifie que des connaissances ou des compétences sont acquises par la personne certifiée.Ces certification ouvrent des possibilités mais en ferment également. Elles permettent la poursuite d’études, l’exercice d’une profession.La relation qui existe entre certification et poursuite d’études est très simple mais en ce qui concerne l’emploi cette relation est plus délicate.En effet un diplôme permet de postuler à un emploi mais pas de l’avoir.Pourquoi aujourd’hui le diplôme a une si grande importance ?Ceci est en fait relativement nouveau et cela peut venir des moyens de recrutement. En effet avant celui ci se faisait par le biais de la connaissance l’artisan engageait le commis car il était fils d’untel.

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Désormais ce sont des inconnus que l’on recrute c’est pourquoi la certification est devenue un outil pour le choix des personnes ; elle donne a l’employeur un moyen pour choisir et à l’employé des garanties de poste et de salaires.

II/ Evolution dans la façon d’évaluer : le cas du baccalauréat.

C’est le diplôme qui a aujourd’hui le plus grand nombre de candidats.

1/ évolution globale.

Il prend sa forme sous le premier empire, c’est déjà le premier grade universitaire. A partir du début du 20ème siècle le bac est passé en français et tout le reste du siècle voit le nombre d’épreuves augmentées.Avant il existait un écrit et un oral, a partir des années soixante il y a création de nouvelle filière, avec par exemple la mise en place en 68 des filières F &G.Puis on voit une multiplication des séries du bac. Dans les années 80 c’est la mise en place des bacs pros. Evidemment tous les bacs ouvrent l’accès à l’université mais les taux d’ échec en DEUG des étudiants provenant des séries pros est considérable. Mais toutes ces extensions en font un examen lourd a mettre en place et coûteux.

2/ des innovations depuis 20ans.

Il y a eu beaucoup des changements dans les épreuves.La première question qui se pose est celle du contrôle continu.L’idée du contrôle continu est proposée par le ministère de l’éducation nationale pour diminuer les coûts de la mise en place d’un tel examen.Certains, voit cette proposition comme une avancée pédagogique le bac n’est plus alors le combat de quelques jours dans l’année qui parfois mettent a néant tout le travail de la scolarité. Les détracteurs qu’en a eux pensent que l’épreuve ponctuelle valorise le bac et poussent les élèves au travail.Néanmoins des formes de contrôle continu ont été introduite dans le bac avec par exemple le contrôle en cours de formation (CCF) celui constitue des moments d’évaluations en cours d’années, on le trouve dans les filières pros mais également en EPS dans toutes les séries.

La deuxième idée c’est l’ouverture a de nouvelle compétences.Elles ont pour but de mettre en scène les élèves et de voir leur compétences. Ici il s’agit des TPE et des PPCP.Ces travaux prennent forme d’un dossier et ont pour but l’interdisciplinarité, la recherche et le travail de groupe dans certains cas. Plus la soutenance censée limiter la fraude mais qui alourdit le procédé.

Enfin dernière idée l’ouverture à la formation continue et à l’alternance   . Pour cela l’examen a été découpé en unité capitalisable permettant de le passer en morceaux.

3/ la certification de l’expérience.C’est un phénomène extrèmment nouveau. En effet le diplôme étant donner par un système éducatif en fonction des connaissances enseignées, ici il s’agit de certifier quelque chose n’ayant pas été enseigné par le système. C’est en fait l’enseignement pro qui amène cela avec la question de la validation des acquis de stage.

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Pratiques de l’évaluationchap. 1

L’évaluation des élèves en perspective : des faits et des idées

1. évolution de l’évaluation des élèves   :cadrage les dispositifs actuels

à la maternelle  :elle est surtout basée sur le psy-chomoteur, elle n’est pas complètement formali-sée

à l’école primaire  : exercices systématiquement notés et livrets scolaires décrit en terme de compétences détaillées.les évaluations natio-nales sont passées en début d’année.

Au collège  : évaluations par écrit et signées par les parents. Il y a aussi des conseils de classe en présence de parents et de représentants d’élèves souverains en matière de redouble-ment. En début de 6ème évaluation en français et en maths et le brevet, évaluation nationale en fin de 3ème.

Au lycée général  : les évaluations sont faites par écrit et sont utilisées sur les bulletins de notes et les conseils de classe décident de l’orienta-tion. Evaluation terminale, le bac, vaut pour di-plôme universitaire..

Au lycée professionnel  : l’évaluation se fait par contrôle continu et vaut pour la note du bac avec la note de stage.

Dans le supérieur  : il n’ya plus qu’une évaluation sommative terminale ou continue qui est certi-

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fiante. Les diplômes peuvent être obtenus par équivalence professionnelle ou par évaluation universitaire.

Mise en perspective historique Récompenses et punitions au XIXe

Il y avait des prix en fin d’année et un banc d’honneur réservé aux élèves méritants. En 1892, on a annulé les récompenses et les punitions et on favorisé la socialisation par l’évaluation

La discipline libérale du Xxe On commence à considérer l’enfant et son développement cognitif. Il y a toujours des

récompenses mais seulement pour l’élite de la classe. On met en place un livret qui suit

l’élève pendant toute sa scolarité et quicontient toutes ses compositions.les examens sont le

certificat d’études au primaire et le bac au secondaire

L’évaluation pédagogique comme pilotage dans les années 80. on voit apparaître les évaluations de masse qui ont pour but de piloter l’action éduca-tive. On évalue les maîtres et les établissements pour rendre le système dans son ensemble, on de-mande des résultats et pas juste l’application de méthodes.

2.évolution contemporaine de la pensée sur l’évaluation

La pensée systémique Elle se développe aux USA dans les années 50-60.Système   : ensemble d’éléments en intéraction autonome et dynamique organisée en fonction d’un but.

Notion d’intéraction   :action des éléments du système les uns par rapport aux autres (feedback)Il faut qu’il y ait régulation.(en éducation : évaluation) Taxonomie de Bloom :Il trouve que les systèmes de notation sont mal organisés donc il va essayer de les systemiser.

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1ère dimension : on va vers des opérations intellectuelles de plus en plus décentrées par rapport à ce qu’on évalue.2ème dimension : on voit un complexité croissante.Cette méthode est très contestée.

La pensée systémique en évaluation pédagogique   : il faut clarifier les objectifs pédagogiques, pour ça, il faut une visée et un but opérationnel à atteindre.

BUT BUT BUT VISEE/OBJECTIF

L’évaluation est réductrice si elle est une visée mais pas si elle est un but.

La pensée sociologique Elle pose le problème de la justice au sens social, de la démocratisation de l’école : peut-elle résoudre les inégalités sociales ?

Non, car l’école les légitime sous forme d’inégalités scolaires, elle donne pour naturel ce qui est un phénomène social.

Concept d’héritage culturel  : chaque enfant éduqué par sa famille dispose d’un héritage culturel (caté-gories aisées : intéractions verbales précoces donc développement opératoire précoce).

Concept de culture libre   ou d’HABITUS : les savoirs, savoirs-faire et goûts proviennent de la familiarité avec les œuvres de culture.

Concept d’ethos  : façon pour un groupe social de lire, d’évaluer la réalité (ethos ascétique des classes défavorisées qui est favorable à l’effort que l’ascension sociale rend nécessaire).

Concept de sur-sélection  : les enfants des classes sociales défavorisées doivent reussir scolairement mieux que les autres pour perséverer dans les études.Ces attentes de l’école sont implicites, l’école n’enseigne pas ce qu’elle éxige.

Pratiques de l’évaluationChap 2

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Que sait-on de l’évaluation des élèves ? résultats d’enquètes

1.psychologie de l’évaluation scolaire Psychologie des évaluateurs

On s’est demandé si les notes étaient arbitraires. Pour prouver ce biais, on a crée la docimologie (science des examens).

Effet des copies ou effet d’ancrage  : les copies du haut ont une meilleure note, une même copie a une meilleure note si elle suit une mauvaise copie.

Effet de la connaissance du niveau ou effet de congruence   : les notes sont mises en rapport avec le niveau scolaire et pas avec le travail fourni

Effet du statut scolaire  : la notation suit la filière de l’élève

Effet de l’origine sociale  : effet d’attente du correc-teur pour les enfants de milieux défavorisés.

Effet de l’apparence physique et du sexe ou effet de halo   : les élèves qui ont l’air sympathiques se-raient mieux notés.

Psychologie de l’évalué Un étiquettage positif est encourageant et incite à reussir donc les élèves des professeurs laxistes progressent plus que ceux des professeurs sévères.

2.sociologie de l’évaluation scolaireNotes et biais social   :que mesure-t-on   ?

Biais sur le statut social  : les enfants de cadres supérieurs et les filles sont mieux notés que les autres

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Les notes des collèges défavorisés sont meilleures (on note sur l’ensemble de la classe par sur la moyenne nationale).

Les notes au bac sont moins bonnes que celles obtenues en classe

Les enfants de retraités, chômeurs et inactifs ont les moins bonnes notes

Sociologie des évaluateurs Les évaluateurs appliquent souvent l’arrangement évaluatif (appliquer souplement les règles)Par exemple, le prof peut baisser ses éxigences pour ne pas décourager les élèves.La note peut maintenir l’ordre scolaire et réguler l’intéraction sauf si elle est utilisée comme sanction.

Dans les conseils de classe, les profs n’ont pas tous le même poids dans les prises de décision d’orientation (valeurs scolaires opposées aux matières favorisant l’épanouissement personnel).

Sociologie des évalués Les élèves préfèrent la note par rapport à l’appréciation, les notes les stimulent, mais ils aimeraient plus d’annotations en marge des copies pour connaître leurs lacunes.Pour être élève, il faut connaître les règles du jeu scolaire (curriculum caché). Si on ne connaît pas les règles, on peut échouer, même si on a des capacités.

Pratiques de l’évaluationChap 3

Les dispositifs d’évaluation

1.pédagogie et évaluation   : entre justice et efficacité des objectifs à l’évaluation

la pédagogie par les objectifs ou systémisme il y a 2 orientations

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behavioriste (taxonomie de Bloom) l’objectif est un but finiconstructiviste (Piaget) l’objectif exprime une direction

on peut motiver les élèves au travail en leur indiquant le but suivi. L’objectif peut être opérationnalisable (la multiplication) ou plus difficilement opérationnalisable (la dissertation). L’opérationnalisation permet de clarifier les objectifs et de les mettre en relation avec les problèmes.

La pédagogie de la maîtrise ou évaluation diagnostique

L’enseignant doit évaluer l’élève au regard du niveau d’atteinte des objectifs structuré par un référentiel (du plus simple au plus complexe).En fonction des lacunes, il envisage une remédiation.

La pédagogie du traitement de l’erreur ou évaluation formative

Elle se définit par opposition à l’évaluation sommative. Elle juge mais n’influence pas l’orientation, elle est donc dissociée du caractère de jugement négatif, l’échec n’est plus un obstacle mais une erreur.

Le caractère intéractif de l’évaluation ou évaluation formatrice

On autonomise la démarche de l’élève (auto-evaluation) en lui faisant comprendre les critères de jugement de l’évaluateur.

Cette démarche est critiquée par les sociologues (il y a toujours le problème des habitus, en plus les élèves ne sont pas forcés de rentrer dans le jeu du prof) et par certains pédagogues (celui qui apprend ne sait pas donc il peut ne pas tout comprendre, si les élèves n’y arrivent pas, on peut dire que c’est de leur faute puisqu’ils connaissaient les règles du jeu).

Quelle mise en œuvre de l’évaluation par les maîtres   ?

Les pratiques conseillées Il faut avoir recours à des critères explicites plutôt qu’à des annotations floues (critérier).

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Il faut prendre en compte la reussite qui peut se cacher derrière une erreur et la verbaliser.Il faut faire une correction différenciée qui correspond à chaque élève.Il faut corriger les copies assez vite.

Interrogation sociologique des dispositifs La fabrication de l’excellence scolaire

Bourdieu va critiquer la dissertation comme forme d’évaluation scolaire car c’est une forme d’arbitrage culturel (il faut une culture au delà de ce que l’école enseigne).Il faut que les évaluations soient sous forme de questions standardisées qui font appel aux connaissances communes minimum pour tendre vers l’excellence scolaire.

Le jeu des dispositifs   : approche compréhensive A l’école primaire, quand les profs corrigent avec des annotations précises, il y a un effet positif.Dans le secondaire, il y a peu d’annotations ou alors elle sert à confirmer la note obtenue.

Le malentendu sociologique Pour le problème de la dissertation.Les élèves ne peuvent pas se contenter d’avoir appris pâr cœur, il faut qu’ils parlent personnellement.Donc, en cas de mauvaise note, c’est plus douloureux (problème d’identité).Pour penser en philosophie, il faut sortir du groupe et assumer l’autonomie donc les élèves utilisent beaucoup les auteurs pour ne pas exprimer leur avis.

Critique de la transposition et décalage des évaluationsPrincipes moraux et éthiques des évaluateurs.Dans la communocation évaluative, on prend position (on donne de la valeur ou non), la parole de l’évaluateur est double : l’expert qui doit dire ce qui est vrai et le prof qui dit ce qui devrait être.Le maître doit faire attention aux abus de la situation de pouvoir (humilier l’évalué du fait de son ignorance), il doit avoir conscience qu’il ne sait pas tout et l’expliquer aux élèves.

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Il évalue et donne un diplôme donc il engage aussi la société, il faut que son jugement sot équitable.3 principes de l’action en évaluation :

Principe social (il faut agir selon les institutions dans le cadre de ses objectifs)

Principe technique (faire ce qui est efficace pour l’évaluation et l’évalué, faire le point sur ce qui est enseigné)

Il faut accepter que les autres ne soient pas comme nous pour les aides à devenir autonomes.

L’efficacité est recherchée dans la transparence de la relation maître/élève mais il y a des limites :

Ignorance de l’élève/savoir du maître

Quand autrui fait une erreur, ce n’est pas parce qu’il ne sait pas mais parce qu’il sait autre chose et que ça peut l’empècher d’apprendre

Le malentendu sociologique (comportement stratégique des élèves pour déjouer les règles du jeu scolaire)

2. les évaluations de masse Les diverses évaluations de masse

Evaluation diagnostique Elle à lieu en début d’année pour aider les enseignants dans leurs pédagogies.

Evaluation bilan Elle a lieu de temps en temps et s’adresse aux pouvoirs publics.

Contenus des évaluations Elles portent sur les contenus de l’année précédente et sont fabriquées en terme de compétences.

Passation et codage Les épreuves sont passées le même jour pour l’ensemble de la France et dans les mêmes conditions. Il y a des consignes de codage qui sont standardisées.Ces épreuves sont un outil pour parler avec les parents d’élèves.

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Résultats et usages des évaluations de masse En primaire : elle sert à repérer les lacunes et à aider à les combler, elles servent aussi à dialoguer avec les familles.Au collège : elles sont censées servir à mettre en place le soutien individuel(les profs sont sceptiques).Elles permettent une meilleure connaissance du système éducatif.

Notion de compétence Dans le monde du travail

La compétence est censée préexister à la performance.On peut gérer le personnel selon la qualification (diplômes, idée individualiste de l’apprenant) ou selon la compétence (savoirs-faire éxigés).

Dans l’éducation Elle apparaît en 1980 dans les programmes des lycées professionnels pour relier l’activité scolaire de l’activité professionnelle.Les 2 seuls lieux où les référentiels sont exprimés en terme de compétence sont l’école primaire et le lycée professionnel ? plus on s ‘éloigne de la pratique et de la primaire, moins c’est facile à appliquer (risques de diminuer la matière qui ne se décline pas forcement en plusieurs compétences).

Pourquoi la mettre en place   ? Pour lutter contre les inégalités à l’école

Pour revaloriser l’enseignement professionnel Pour contourner l’inspection générale et l’affaiblir

Regard critique sur la notion de compétence Elle est critiquée du côté de l’enseignement général (trop réductrice).Les compétences ne sont pas transversales, les intentions le sont (mettre en rapport tout ce qui a été appris lycées professionnels).

Pour l’évaluation en français, les écarts maximums entre les notes sont aux alentours de 10 points. Question : quels critères ? Manque d’habitude ? Et peut-être en mathématiques y aura-t-il moins d’écart ?

Gros problèmes de l’évaluation : écarts, conditions de correction (connaissance des élèves, stress, temps...).

On reprend l’étude des copies de français pour voir la fréquence des notes.

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Muriel :

5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 182 1 1 4 11 7 16 8 7 4 2

12 points d’écart. Le problème reste entier : centration autour de la moyenne. Courbe de Gauss.

Mathieu :

5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 183 4 14 7 6 10 4 6 2 3 4 1

Courbe Gauss à 2 pics.

Pas de différences significatives entre les gens ayant de l’expérience et ceux qui n’en ont pasde la relativité de l’évaluation chiffrée !

Travail d’évaluation en mathématiques   : 4 divisions en ligne de nombres entiers par des nombres décimaux, rendre les

nombres décimaux entiers : 0,5 par opération. 2 divisions posées de nombres entiers par des nombres décimaux, avec reste : 4

points par opérations. 1 problème de pourcentage : 5 points. 1 problème d’échelle : 5 points.

François : de 12 à 20 = 8 points d’écartBenoît :de 2 à 9 = 7Gaëtan :de 9à 15 = 6Johnny : de 4 à 12 = 8Laetitia : de 6 à 16 = 10Nadia : de 11 à 18 = 7Muriel : de 6 à 13 = 7Manon : de 7 à 16 = 9Jonathan : de 13,5 à 20 = 6,5Cathy : de 11 à 16 = 5Mathieu : de 10 à 17,5 = 7,5Seyfi : de 9,5 à 19,5 = 10

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Distribution des notes :

Seyfi :9,5 10 11 11,5 12 12,5 13 13,5 14 14,5 15 15,5 16 17 17,5 18 191 2 2 1 3 6 8 5 11 6 6 5 10 2 2 1 1

Laetitia :

6 7 8 8,5 9 9,5 10 10,5 11 11,5 12 13 13,5 14 15 161 2 7 6 8 1 12 10 8 2 2 2 1 4 1 1

Grosse difficulté à définir la valeur de l’évaluation.Pourquoi de telles différences ?Faire les différentes courbes.

POINT THEORIQUE   : Les 1ères recherches en docimologie ont porté sur les résultats du bac.

La question de l’évaluation est liée à l’idée que c’est une science

La critique scientifique :

De la volonté d’objectivité des psychologues expérimentalistes : A. BINET, 1911, échelle métrique de l’intelligence.« L’évaluateur est jugé impartial et neutre. La mesure :

objective fiable rigoureuse.

Cette approche est remise en cause par Les recherches docimologiques de PIERON en 1923.Du grec dokimê = épreuve, la docimologie s’intéresse, par l’étude des examens et des pratiques de notation, à l’influence des facteurs subjectifs et des évaluateurs. »

L’évaluation n’est pas objective mais subjective (elle s’intéresse au sujet), elle dépend de l’évaluateur.

« les docimologues, sans remettre en cause la pertinence de la mesure, analyse les note selon 3 critères :1. critère de fidélité2. critère de validité3. critère de sensibilité.Fidélité : la note est-elle le reflet du travail attendu ?Validité : la note correspond-elle à ce que l’enseignant cherche à évaluer ? (raisonnement, résultats).Sensibilité : la note ne couvre-t-elle pas des éléments singuliers de la copie ? (ratures, fautes d’orthographe, d’étourderie...).

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LES «   BIAIS DE L’EVALUATION   »

Principaux effets pervers mis en évidence par NOIZET & CAVERNI (1978).L’idée de la valeur vraie d’une copie doit être interrogée en fonction de :

1. L’effet d’ordre2. L’effet de contraste3. L’effet de halo4. L’effet de contamination5. Les variables choc (idée pertinente, fautes d’orthographe)

D’autre part, répartition des notes autour de la moyenne (courbe de GAUSS) indépendamment des classes & des disciplines.

L’EVALUATION ORALE   :

Elle est synchrone, engage la relation humaine.L’évaluation écrite est asynchrone, n’engage pas la relation humaine.

L’effet de halo   : référentiel théorique de la psychanalyse : « la théorie de la ren-contre ».

Schéma classique :

E = émission, message transmis. L’essentiel c’est la qualité de l’E.Le maître attend la R. l’évaluation est là pour vérifier le niveau de réception du message.

Acteur   = surface sociale acteur

Schéma psychanalytiqueE

R

Actant = ce qui pousse actantà agir(élément subjectif)

Chaque individu est partagé en 2 entités : acteur & actant. L’ensemble E R ne se joue pas seulement du point de vue objectif.

L’actant = subjectif, inconscient, incontrôlable. Remonte à la surface & vient per-turber le bon déroulement de la communication.

Choix a priori affaire de senti/ment. Choix qui a à voir avec la re/présentation de l’autre.

La rencontre maître/élève : éléments de contenant(actant) vocal =35% corporel =58%

éléments de contenu(acteur) = 7%

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Pour l’élève la 1ère impression est toujours la bonne surtout si elle est mauvaise ! Donc le contenu ne passera pas.

Effet de transfert : projection sur l’autre d’une représentation (qui m’habite) posi-tive ou négative jamais neutre.

Transfert négatif =l’élève «commence », le maître continue, cercle vicieux ; blo-cage des apprentissages.

Transfert positif = séduction ; perte d’esprit critique.En pédagogie, sortir de ces effets de transfert. Le transfert positif est un support pour démarrer les apprentissages mais il doit être transitoire, ce n’est pas une finalité.

Champ pédagogique

Champ didactique :Transmission de savoirs acteur

Initiation

Champ éducatif : Socialisation actant Structuration de l’identité

Prise en compte globale de l’enfant

La pédagogie agit sur les contenus ET sur la relation transférentielle (contenant)

L’évaluation devrait être objective, peu influencée par le subjectif.

L’effet de halo est marqué par la question du transfert.

A partir de la grille d’évaluation 80% des formateurs ont mis des croix entre les cases 2 et 3 pour retrouver une moyenne (courbe de Gauss).

Sur le fond, pas d’unanimité une fois encore pour juger l’action, in vivo, très contradictoire.

Remontée de systèmes de valeurs sous-jacents.

En fait, qu’est-ce qu’on évalue ? L’attention des élèves : c’est quoi ? Comment la quantifier ? C’est de l’ordre de

l’impression, du senti/ment ; évaluation subjective : on n’a pas les indicateurs. Les apports : utiliser les apports des élèves répond à une forme d’enseignement

mais ce n’est pas toujours possible : par exemple le cours magistral. Les initiatives : c’est quoi ? Faut-il en prendre à tout prix, quitte à dysfonctionner ?

....Les outils d’évaluation utilisés amènent les formateurs à poser des jugements & non à faire de vraies évaluations. Intervention de toute une dimension subjective. Part de l’objectivité & de la subjectivité dans l’évaluation ? Derrière cette grille : pré-supposés induisant un jugement subjectif : L’attention est obligatoire, les apports sont à utiliser chaque fois... Pertinence des critères ?

Aprés la séance : entretien où il faut donner des conseils. Difficile à vivre car ressenti comme un jugement de valeur. Ce qui se joue c’est la question du point de vue : de celui qui a agi et de celui qui a regardé. On ne peut donc pas travailler sur les mêmes choses ! Passage de l’objectif (objet : apprentissage) au subjectif (sujet : j’aime on non ce qu’il fait, ce qu’il est) : dichotomie entre les 2.

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D’un point de vue éthique l’évaluation doit se cantonner aux faits. Qui parle ? L’acteur ou l’actant ? Ce doit être l’acteur, pour évaluer.

_______________________schéma récapitulatif :

les problèmes de l’évaluateur sur le terrain de l’évaluation

ordre des contraintes

acteursélèves   : 1. Expérience :praxis(vécu)

émotion(ressenti)2. Représentations :subjectives

collectives3. Rapport :aux objets

au savoiraux adultes

professeur   : 1. Expérience2. Conception du rôle3. Représentations4. Valeurs & théories : idéologie

Programmes Objectifs Progressions

Outils Moyens(matériels, financiers) Méthodeschoix Techniques

Les contraintes sont inévitables. « Les élèves sont les sujets supposés ne pas savoir » en psychanalyse.

Contrainte du nombre.1. Praxis  : ce qu’ils savent faire, expérience vécueEmotion : ce qu’ils ressentent dans certaines situations, expérience ressentie2. Subjectives  : effet de transfert

Collectives : le métier d’élèves avec ses codes. Difficulté si on veut casser ces représentations ; négocier le changement avec eux.

3. Objets  : exemple le livre : rapport différent selon l’expérience intime de chacunSavoir :ravageur ! Selon ce qui a été vécu par les parents.Adultes : selon la structure, le fonctionnement de la famille & de la société.

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Les professeurs 2. Rôle   :différent du statut (PE). Rôles de réparateur, évaluateur, secouriste... nous

sommes habités par des modèles.3. Représentation   : effet de transfert aussi.Théories   plurielles qui donnent des éléments de pratique. Faut-il se baser sur la théorie ou sur l’idéologie(les noirs courent plus vite que les blancs... ça marche bien !). Le problème = le relationnel ne s’évalue pas !

Les outils Méthode = chemin (que je vais choisir pour faire le lien entre les objectifs et les

moyens) espace de liberté des enseignants en France. Techniques   : que l’on possède ou non ! On évalue des performances & pas de

conséquences. En formation la dimension relationnelle n’existe pas, n’est pas prise en compte.

Le «précipité » des 4 niveaux de contrainte c’est le STYLE.Style = rapport assez subtil entre la peur qui peut habiter l’enseignant dans la relation et les risques qu’il accepte de prendre.Façon dont l’enseignant va gérer les 4 niveaux. Le style va fluctuer, être remis en cause selon les années, les groupes...Clôt la question du transfert (partie gauche du schéma).

POLITIQUE EDUCATIVE DEPUIS 1950 EN MATIERE D’EVALUATION

Depuis 1945 toutes les décisions de tous les gouvernements ont convergé dans 2 directions principales : Décentralisation progressive de l’enseignement Rôle des établissements scolaires en tant qu’organisations (calquées sur le mo-

dèle de l’entreprise)

I. Vers 1950   : référentiel théorique dominant : la psychologie cognitive ou «des profondeurs »(i.e. la psychanalyse). L’évaluation peut être rationnelle, juste, scientifique. Allégement des programmes suite aux écrits de psychologues(WALLON, PIAGET...), adaptation en fonction de la psychologie cognitive.

II. Vers 50/60   : question du groupe (vient des USA), psychologie sociale (Karl ROGERS) qui dit que le groupe est intéressant, important dans les apprentis-sages. Mots nouveaux : coopération, pédagogie de groupe... apparition dans les E.N. des psycho-pédagogues. La dynamique des groupes accompagne un mouvement de société : rock... évaluation des individus mais aussi de la pro-duction des groupes. Les enseignants sont contraints par les programmes à faire du travail de groupe : difficile.

III. Vers 60/70   : émergence d’un nouveau référentiel théorique : la sociologie. COLEMAN, BOURDIEU, PASSERON : sociologues de la reproduction disent que les enseignants, quels qu’ils soient, ont pour seule fonction de reproduire les inégalités sociales ; l’évaluation est au service de celacrise identitaire qui a pour conséquences :

Lieux nouveaux d’éducation : MJC...

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Redynamisation des mouvements de jeunesse péri & para scolaires Métiers nouveaux : éducateur de rue, animateurTout cela investi par les enseignants pour rééquilibrer les inégalités Grande période syndicale : puisque l’école reproduit, il faut changer le système :

revendication systémique.Donc modification des programmes : grandes années de la pédagogie d’éveil, hors du milieu scolaire, concept d’interdisciplinarité.

Sociologie de la reproduction a pour effets dans les classes : Transdisciplinarité (la grenouille). Rupture fondamentale : sortir de l’école. redy-

namisation des classes transplantées ; étude du milieu. Crise de l’édition : les livres ne sont pas forcément nécessaires. Rupture en mathématiques : mathématiques modernes Pédagogie d’éveil.

Autres effets : investissement périscolaire ; remise en cause du système par les syndicats.Développement de la pédagogie institutionnelle (OURY).Mots nouveaux : pédagogie d’éveil ; déscolarisation de la société ; éducation permanente ; université populaire...Tout le territoire se couvre de MJC.

III. Vers 70/80   : Retour sur la classe. Théorie : la didactique des disciplines en réaction contre la sociologie. La didactique dit que les sociologues se trompent car l’enseignement est une science. Cela exclut le relationnel et met l’accent sur le versant des apprentissages, des contenus.Benjamin BLOOM : PPO : pédagogie par objectifs : propose des étapes très claires dans une séance

d’apprentissage. La didactique fractionne l’acte d’apprentissage en différentes tâches, en objectifs. La transposition didactique = passer d’un savoir savant à un savoir digérable par l’élève.

L’évaluation : devient une science. Création de taxonomies d’objectifs à partir desquels on va tenter de rendre l’évaluation scientifique. Plus de relationnel, de subjectif.

Redéfinition du rôle du maître ; spécialiser chaque enseignement ; réapparition des manuels ; accent mis sur la notion de programme et d’évaluation   : livrets scolaires ; création des évaluations nationales.La didactique est toujours présente : son avantage est de prétendre à la science, donc elle est objective & on ne peut plus l’accuser de reproduire les inégalités.

IV. Vers 80/90   : courant issu du «management » : l’école comme entreprise, avec des résultats ; volonté d’aller vers l’excellence mais aussi compétition.

Apparition de la pédagogie de projet qui devient obligatoire et implique le travail en équipe pédagogique. C’est l’établissement et non plus la classe qui est pris en compte. L’enseignant n’est plus solitaire mais intégré dans une dynamique de travail d’équipe.

V. Les années 90/2000   : 2 points importants :

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Le problème de la violence (cf. La Charte), de l’incivilitéredécouverte de la né-cessité de la prise en compte du sujet, de la dimension relationnelle.

L’explosion des TICE : révolution Internet.L’école se referme sur elle-même : resanctuariser l’école ; le milieu est dangereux. Retour des vieilles notions : civilité, citoyenneté, protection. Mais ce n’est pas très moderne : alors arriva Internet ! On ferme l’école à l’environnement mais ouverture virtuelle sur le monde grâce à Internet. Il faut à la fois : redonner du sens à la relation & ouvrir sur le monde, mais sans danger.

Maîtres mots : apprentissage en réseau, réseau de connaissances...

Problème de l’évaluation qui ne s’est pas adaptée à cette nouvelle forme d’apprentissage !

Ecole paradoxale.

VI. A l’heure actuelle aux USA   : redécouverte de la pédagogie coopérative : FREINET, DEWEY...

Evaluation des productions du groupe & non plus de l’individu. Début avec les profs de mathématiques. Groupe idéal : 3 élèves, un bon, un moyen & un mauvais.

Cf. Yves BERTRAND : « Théories contemporaines de l’éducation ».

COMMENT FAIRE POUR QUE L’EVALUATION SOIT MOINS SUBJECTIVE, MIEUX LIEE AUX APPRENTISSAGES ?

La docimologie : apport scientifique, déconnecté de la pratique Les pédagogues : apport pédagogique : comment s’en sortent-ils par apport à l’évalua-

tion ? Socialistes, marxistes : FREINET Influencés par la psychologie cognitive Anarchistes Américains...

BENJAMIN S BLOOMTaxonomies : « Mastery learning ».

1) Principes   : Plus de 95% des élèves qui se trouvent normalement dans nos classes, quel qu’en soit le niveau, devraient réussir leurs apprentissages sans que la qualité de l’éducation & de l’instruction en soit diminuée. Lutter contre certaines idées reçues :

Certains élèves sont doués pour les études, d’autres pas. Certains élèves maîtrisent une matière en peu de temps, alors que d’autres sont

plus lents. La plupart des élèves deviennent semblables dans leur aptitude à apprendre, leur

vitesse & leur volonté de continuer leurs apprentissages, si on les place dans des conditions d’apprentissages favorables.

2) Théorisation   :

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Expliquer les différences individuelles dans l’apprentissage scolaire & déterminer de quelle manière ces différences peuvent être modifiées dans l’intérêt de l’élève, de l’école & de la société.

Il ne nie pas les différences, veut seulement les expliquer ; veut agir sur les individus pour les faire changer, leur permettre d’apprendre.

Mise en œuvre d’une pédagogie de maîtrise : « J’ai cherché & mis au point avec mes élèves des stratégies permettant d’atteindre la maîtrise dans certaines matières scolaires ».

La maîtrise est définie par un score à un test de rendement.

Un des points essentiels de la pédagogie de maîtrise est la mise au point de procédures de feed-back & de remédiation aux différentes étapes de l’apprentissage.

2 hypothèses de base :

L’histoire de l’élève est au cœur de l’apprentissage On peut modifier les caractéristiques de départ de l’individu, de l’enseignement

ou des 2. Analyse de 3 variables indépendantes : La mesure dans laquelle chaque élève a déjà maîtrisé les prérequis de bas nécessaires au

nouvel apprentissage. La mesure dans laquelle l’élève est motivé à s’engager dans le processus d’apprentissage. La mesure dans laquelle l’enseignement est approprié à l’élève.

Un apprentissage doit toujours se fonder sur des apprentissages antérieurs = les prérequis(outils mentaux nécessaires pour comprendre ; versant des savoirs, des savoir-faire : didactique). S’ils ne sont pas là, on revient dessus. On ne peut donc pas traiter tous les élèves de la même façon.

La motivation   : note par exemple mais c’est une vraie question à l’école : ver-sant relationnel   : l’élève aura envie d’apprendre quelque chose pour quoi il n’est pas motivé si le transfert est positif.

L’appropriation   : correspond aux capacités de l’élève : versant didactique.

Principales variables de la théoriede l’apprentissage scolaire.

Caractéristiques de l’élève

Comportements cognitifs

de départ

Caractéristiques affectives de départ

Enseignement

Tâchesd’apprentissage

qualité de l’enseignement

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résultats de l’apprentissage

niveau et type de rendement

vitesse d’apprentissagerésultats affectifs

«Caractéristiques individuelles et apprentissages scolaires » BLOOM

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BLOOM fonctionne beaucoup par grilles d’évaluation, quantifie. Il est à l’origine des taxonomies d’objectifs. Son idéal : la pédagogie de maîtrise : le maître sait gérer, en se référant aux 4 niveaux de contrainte, toutes les situations d’apprentissagearrivée de la PPO. Discours utopique comme celui de KORCZAK ; les évaluations de CE2 ont été influencées par BLOOM.

L’apport de KORCZAK : il met toute son énergie du côté du versant relationnel (par opposition au versant didactique). Il n’est pas hors jeu pour l’évaluation. Les actes fondateurs du versant relationnel ont des effets sur le versant didactique : épanouissementpas de problèmes dans les apprentissages. Il est dans la lignée de COMENIUS, PESTALOZZI pour qui toute connaissance est naturelle à l’homme pas d’obstacles a priori aux apprentissages. Les obstacles viennent des hommes et non de l’apprentissage.Pour KORCZAK le problème est dans la relation maître/élève qui est de type despotique &prive l’élève de liberté.Si on rétablit une relation équilibrée avec la liberté au centre, on permet à la force de chacun de se développer et l’apprentissage se fait naturellement.Argument de KORCZAK   : si on règle le relationnel, les apprentissages se font, naturellement.La question de l’évaluation n’est pas une question didactique mais une question relationnelle.L’EVALUATION FORMATIVE

Elle est censée s’opposer à l’évaluation sommative = vise à noter le résultat d’une

performance en fin d’apprentissage : plutôt traditionnelle.

Elle est intégrée à la démarche d’apprentissage   : c’est un processus d’accompa-gnement

Modèle constructiviste de l’apprentissage : logique du processus L’apprenant est considéré comme acteur de sa formation Elle devient un outil de pilotage de l’activité de l’élève.

Evaluation formative = dialogue continu entre   : L’apprenant et les repères explicites que sont les critères d’évaluation. Son intention de faire et les exigences définies Son action et ce qui est attendu.

La démarche d’évaluation formative favorise plusieurs types de régulation : La régulation proactive (avant)   : la connaissance des critères permet à l’appre-

nant d’anticiper sur l’activité qu’il est en passe de réaliser. Cette régulation par anticipation lui évite alors une démarche inefficace ou non pertinente.

La régulation interactive (pendant)   : elle intervient au cours de la réalisation de la tâche lorsque l’apprenant se reporte de façon continue aux critères pour avoir une confirmation du bien-fondé de son action ou pour réorienter sa démarche.

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La régulation rétroactive (après)   : elle intervient en fin de réalisation. Le regard critique s’exerce alors sur le produit fini.

L’évaluation formative vise l’autonomie de la pensée de l’apprenant en lui donnant la possibilité de se mettre à distance de son action par le biais des critères d’évaluation.

Pas d’évaluation formative sans critères d’évaluation : tout repose sur la notion de critères.

Qu’est-ce qu’un critère   ? Avant tout un repère pour agir & pour réfléchir(une boussole) Il doit donner 2 informations :

Sur la réalisation attendue Sur l’évaluation.

Un critère est toujours à la fois évaluation et réalisation : entité double.

Qui met en évidence les critères et comment   ? C’est la question du pouvoir : si on négocie sur l’évaluation(mise en évidence des critères) logique de partage du pouvoir. Le maître a peur de perdre ce pouvoir.ET SI LE POUVOIR ETAIT LA QUESTION FONDAMENTALE DE L’EVALUATION ?Maîtrise de la parole ; logique de négociation de la parole de l’autre.Limites de l’évaluation formatrice : le partage de la décision avec les apprenants implique l’existence d’une relation transférentielle positive(cf. KOCZAK) : versant relationnel.2 grandes démarches : De contractualisation   : le maître considère que ses élèves ne peuvent pas découvrir les cri-

tères par eux-mêmespas de négociation, il les diffuse comme une liste de contraintes. Mais il existe quand même une grille de référence. : contrat explicite(c’est clair) et logique de prise de conscience de la part de l’élève, mais prise de conscience limitée.

De négociation   : les critères sont discutés, négociés, pas donnés à l’avance. Vise à une at-titude de recherche. Mais démarche chroonophage(demande du temps) avec une séance complète minimum pour ce travail sinon on biaise le système. Le résultat de la négocia-tion : élaboration d’une grille critériée(une feuille de route pour les enfants i.e. une feuille à laquelle ils peuvent se référer tout au long de l’apprentissage ; cf. démarche de qualité en entreprise).

La grille critériée   : Il devrait y avoir par écrit mention des procédures à utiliser pour réussir la tâche deman-

dée L’apprenant doit s’y référer comme un outil pour pouvoir modifier ses comportements

pendant l’activité.

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FREINETCf. photocopie. Ce qu’est l’évaluation pour FREINET,

ce qui est discutable dans la pédagogie traditionnelle :- Par cœur- Les notes : tyranniques & fausses- Le classement- L’encre rouge- Le prof gendarme

Ce qu’il propose :- Est-ce qu’on peut évaluer un progrès ? Utopie(du grec eu topos) = à la fois ce qui

est irréalisable & le lieu où l’on est bien.- Plan de travailinteraction. Fichiers autocorrectifs, sorte de contrat didactique.

Notion d’individualisation : mesure les progrès- Confiance en la nature, le pédagogue accompagne.- Ce qui est naturel à l’enfant c’est le travail- L’école traditionnelle ne donne pas envie de travailler- La comparaison entre les enfants est naturelle.- L’évaluation est un besoin : c’est le salaire du travail !- Le «profil vital » : évaluation triple : sociale, physique, intellectuelle.

Dans le système scandinave aucune évaluation chiffrée avant 14/15 ans : vise à l’épanouissement : principe pestalozzien.

La question de l’utopie est relative à un système : refus de normaliser ou non.

Plus on est normatif, plus on favorise les disciplines normatives : français, mathématiques. Comme on ne sait pas évaluer les disciplines de «création » ou physiques... on n’en fait pas. Quelle pertinence d’apprentissage lié à la normativité ?

- Pédagogie différenciée- Quels types de critères sont mis en œuvre ? Sont-ils négociés ?- Intégration de la famille- Place de l’erreur comme formatrice.

Le tâtonnement expérimental : notion centrale, idée force de FREINET, la seule démarche d’apprentissage.- Essai/erreur- Dimension individuelle & collective- On ne peut s’approprier des connaissances que par l’expérience, la pratique. Le

fichier autocorrectif le permet.Mais difficulté pour les enfants d’un milieu socioculturel défavorisé, les enfants en échec de rentrer dans ce type de pédagogie de prise d’autonomie, de libre arbitre, de projection dans l’avenir.

------------------------BLOOM : regarder la taxonomie.« Pour apprendre à apprendre » Pédagogie & efficacité. Pierre VANDERHELST.

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Evaluation formative (suite)

Les pratiques de l’évaluation formative

1. Le portefeuille de compétences :Evaluation d’une compétence spécifique dans un champ disciplinaire donné.C’est une approche constructiviste qui est privilégiée, marquant les difficultés rencontrées & les appropriations successives.2. Le portfolio :Un porte-documents contenant des traces des apprentissages des élèves (brouillons, 1ères

productions, réflexions sur les stratégies utilisées & sur l’évolution constatée, productions

finales) le tout au regarde des compétences identifiées préalablement.

Le portfolio comporte :- Une présentation de l’élève ou du stagiaire- Un sommaire des activités choisies- Une présentation de 4 ou 5 activités présentées dans leur déroulement & qui ap-

paraissent importantes à l’apprenant (négociées avec l’enseignant).- Une présentation descriptive de chaque activité. Tentative de faire réfléchir l’ap-

prenant sur les processus d’apprentissagedéveloppement de stratégies d’ap-prentissage chez les enfants.

- Une explicitation des compétences visées & des critères d’évaluation en jeu- Une réflexion évaluative de l’apprenant sur l’ensemble des activités.Démarche constructiviste : cf. «la main à la pâte », démarche expérimentale, cahier d’expériences.

3. L’entretien d’évaluation :A propos d’une tâche, d’une situation d’apprentissage dans laquelle l’élève ne trouve pas ses

repères.

Il instaure une réflexion de type analytique sur le déroulement de l’action, sur les stratégies d’apprentissage, sur l’attitude active de l’apprenant.Mémoire à court terme(pas de stockage), de travail & mémorisation à long terme. Pour passer à la mémoire à long terme : évocation, images mentales, association. On peut apprendre à mémoriserstratégies associatives d’appropriation.

L’évaluateur se situe du côté du raisonnement de l’apprenant, de son cheminement mental en vue de l’aider à prendre conscience des stratégies qu’il utilise.

Début du prochain cours : choix de la validation.Dossier à rendre pour le 27/02/2001

--------------------------------Aujourd’hui : travail pratique : entretien de validation et mémorisation.Qu’est ce qui se passe quand on apprend à lire ?

Texte distribué : unité de sens.- Les 3 premières lignes à déchiffrer en temps limité (10mn.) et en travail individuel.

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- Entretien de régulation : résultats & processus- La suite du texte : 5 lignes, travail à 2- Entretien de régulation

PROCESSUS- coopération- oralisation- l’accroche, «le visage connu »,

n’est pas forcément le 1er mot- prélèvement d’indices par rapport à

des lectures antérieures

- lecture orale & compréhension

- notion de rapidité- réaction par rapport au contenu- progrès au fur & à mesure

PRODUIT- u= ou

- n.f.- fameux fam.femme- accompagné ou compagne ?

Pour comprendre n.f. je dois faire appel à l’hyper-texte : tout texte est relié à d’autres textes que l’on a déjà rencontrés.Action à porter sur le texte : écrire dessus, barrer...

Stratégies :- autour des lettres- à rebours- ...

Importance du rôle de l’entretien en cours d’apprentissageStatut de l’erreur : fameux, n.f.... comme point d’appui pour le raisonnementNotion de fatigue.

Travailler avec le regardNécessité de parler différents gestes.Nécessité de suivre avec le doigtEn faire prendre conscience pendant l’entretien.Tout le monde n’apprend pas au même rythme, avec les mêmes stratégies, la même implication.Place énorme de la collaboration, de la coopération.

Le progrès passe par :- prise de conscience de ses stratégies- confrontation aux stratégies des autres méthode globaleméthode analytiqueréférence au tableau mais moins drôle, moins efficace, plus rassurante.

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La question de la mémoire : KLATZSKI 1984

Travail de neurosciences : répétitionévaluation

Mémoire attention mémoire de Input sensorielle travail(à court OUTPUT

terme)

encodage décodage

Mémoire à long terme

- input : ce qu’on met dans «la boîte »- mémoire sensorielle : oralisation, vision, écoute des autres ; pas de capacité de

stockage ; prise d’indices.- mémoire de travail : ne permet pas de retenir dans la durée ; opérations d’asso-

ciation, de coopération pendant le travail ; ne stocke pas- mémoire à long terme : stocke, rend utilisable- encodage : je choisis ce que je vais retenir : le chemin d’accès pour retrouver ce

que j’ai retenu et où je l’ai rangé.

Prise en compte des différents processus ; enrichir les capacités de travail. L’évaluation sommative porte sur ce qui reste dans la mémoire.

L’évaluation formative prend en compte la démarche.Mais schéma incomplet : on laisse l’apprentissage à chacun, l’école ne s’en charge pas (cf. ASTOLFI «l’école pour apprendre »).L’apprentissage c’est le va & vient entre mémoire à court terme & mémoire à long terme.Dans une séance d’apprentissage, moment d’encodage(mémorisation) nécessaire.

Forme de mémorisation (gestion mentale : Antoine de la GARANDERIE)

Evocation : parlerécrire

perception fermer les yeux

restitution restitution différée

immédiate

- perception : l’objet à mémoriser sous les yeux, à part de son contexte- évocation : va & vient entre l’objet & la mémoire pour arriver à se souvenir sans

voir ; se forger des outils pour s’approprier une image.- Restitution : faire un 1er essai, si ça ne marche pas, retour. Vérification, autocor-

rection.Le rôle du prof se situe au moment de l’évocation : développer et mieux adapter les gestes mentaux au moment de l’évocation.

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Vidéo : Prise en compte des représentations des enfants Mise en œuvre des outils d’évaluation formative

Travail de recherche sur le Moyen Age dans une classe de CE2 : 18 mn. d’émergence des conceptions beaucoup de matière brute à transformer en un questionnement des enfants catégorisation pour déterminer des champs de recherche : encore le travail des

enfants, mais groupes constitués de façon autoritairepas de coopération : distri-bution en groupe de tâche. Il n’y a coopération qu’en groupe de recherche.

Termes : générique spécifique associé.

Ovide DECROLY 1er élément à prendre en compte : sa critique de l’éducation : pas de cohésionpas d’évolution liée à la didactique mais un apprentissage par un programme d’idées associées.Pédagogie d’éveil : thème, méthodes des centres d’intérêt. Evaluation globale.

Observation/association/expression : 3 niveaux des apprentissages.Méthode intuitive(part de ce qu’il y a dans chaque individu), active(pratiques) & constructive(permettre une autoconstruction des savoirs)

Créer des conditions de bien-être pour pouvoir apprendre : cf. photocopie.observationleçons de choses...associationhistoire, géographie...expressionlangue, arts...hygiène & morale.On part des besoins de l’enfantévaluation individualisée centrée sur l’observation des

enfants par le pédagogue : place du «regard ». Peu parler, mettre l’enfant en situation d’agir,

de s’exprimer, d’observer.

Evaluation sur ces 3 éléments.Dimension naturelle là aussi. Evaluation finale = bonne adaptation de l’individu à son milieu.Vision anglo-saxonne : la réalisation du potentiel de départ : le parfait achèvement du potentiel de départ que chacun a & que l’école doit développer.Evaluation comportementale & non sur les résultats obtenus : cf. FRÖBEL : les processus & non les produits.Aider l’enfant à produire les 3 opérations fondamentales.

Expérience   : une image, lui donner un titre. Tant qu’on n’a pas donné un titre on ne se l’est pas appropriée.

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Observationacte de perception.Donnée iconique

Perception

Faire des décodage faire des inférences sémiogenèseidentifications spatiales

temporellespsychologiques

La connaissance connaissance du de décodagedes objets du code, connaissance d’encodagemonde est des stéréotypesnécessaire (gain de temps)

Premier niveau deuxième niveau troisième niveau

ASSOCIATIONS D’IDEES

TITRETravail à faire sur l’observation pour apprendre à gagner du temps dans la lecture d’image.

1er niveau : on est soumis à ce qu’on voit : observation 2ème niveau : inférences :construire quelque chose, des images en dehors du support de

l’image : image dans l’espace, film dans le temps, interprétation des comportements. Les inférences = démarche de création à partir d’indices.

3ème niveau : sémiogenèse(en lecture = esprit critique) : construire du sensde décodageretrouver le sens, «avoir juste »d’encodagemettre un autre sens construit par nous.

Espace de la liberté & de la culture.Herméneutique : de l’ordre de l’interprétation.

A l’école on travaille les 2 premiers niveaux.Titre = isotopie (stabilité) de résolution.Confrontation avec les autres, retour à l’image, autres hypothèses... succession d’opérations mentales.

Même démarche sur les textes : travailler les processus. Lire c’est faire des images mentales & si l’on a déjà travaillé sur des images, pas de difficulté d’apprentissage de la lecture.

Expérience   : images d’un livre de littérature de jeunesse : « le géant de Zéralda »

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DOCIMOLOGIE

Les différentes conceptions de l’erreur

L’erreur devient formative lorsque les conditions de sa production sont analysées(pourquoi ?

Que s’est-il passé ? ...).

3 conceptions de l’erreur1. l’erreur symptôme   : Qui dit erreur dit remède ! Un discours thérapeutique permet d’envisager les remèdes utiles

à l’apprenant pour combler le vide ou le retard pris dans ses acquisitions(remédiation).

L’erreur marque un écart à la norme L’erreur marque un arrêt dans la trajectoire de l’action L’erreur est dépistée par l’enseignant L’erreur a une origine(une source) L’erreur est corrigée La stratégie de remédiation est uniformeImage de l’enseignant médecin, image encouragée par l’institution.2. L’erreur formative L’explicitation de l’action favorise la prise de conscience de l’erreur(entretien d’évaluation ; cf. OBERLIN : « colloquez avec vos élèves sur leurs erreurs »).La conception de l’erreur formative prend appui sur un modèle d’apprentissage constructiviste.

L’erreur est consubstantielle à l’acte de connaître(elle est nécessaire pour apprendre. Les découvertes sont souvent suite à des erreurs)

l’erreur informe sur la logique du sujet l’erreur est positive, elle est acte(on en a besoin pour avancer) l’erreur peut être discriminée par les pairs(pas toujours par le maître) l’erreur est analysée(on cherche à la comprendre) l’erreur appelle une approche différenciée l’erreur met à jour la logique de l’apprenant (raisonnements implicites, schémas d’inter-

prétation)Logique d’écoute, plus d’investissement du prof.

3. l’erreur créatrice  :« Bien des prétendues erreurs des élèves sont tout autre chose : ce sont des créations

personnelles dont ils se servent pour assimiler une réalité inconnue » RODARI 1997

Ne pas comprendre est une source d’angoisse.« l’homme est naturellement curieux, l’homme est naturellement paresseux » BACHELARDL’homme a horreur du vide, quand il ne comprend pas, il explique quand même !C’est par des approximations successives que le sujet construit un apprentissage.« On n’apprend jamais du faux au juste mais de moins en moins faux ». GIORDAN L’erreur créatrice exploite les capacités d’investigation & d’inventivité du sujet impliqué

dans une situation.

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L’erreur créatrice témoigne donc d’une combinaison de liens tissés par l’apprenant, arran-gement insolite au regard des procédures légitimées par l’institution.

l’erreur créatrice appelle une vigilance interprétative de la part du praticienPostures d’accueil du maître des erreurs des élèves. Confrontation des modèles des autres.

3. L’erreur créatrice : suite L’arbre se nourrit :- Avec des vers de terre- Avec de l’eau : cœur...- Les racines servent à tenir l’arbre. nourriture par la pluie sur les feuilles ou l’écorce- Avec de la terre : bouillie avec de l’eau qui devient sève- Avec une racine chercheuse d’eau qui alimente chaque brancheToutes ces explications sont fausses mais cohérentes.

a) Erreur symptôme   : Discours thérapeutique : il faut corrigerRemédiation uniforme : quelle pertinence ? On colle sur les représentations ! Cf. ASTOLFI. Persistance, pas de confrontation.b) Erreur formative   : explicitation & confrontation avec les pairs décentration. Puis on tra-

vaille avec chaque élèvedifférenciation.c) Erreur créatrice   : permet à l’enfant de comprendre. Confrontationdéséquilibre concep-

tuelprêt à apprendre. Pas d’accord mais la confrontation peut aider à la rééquilibration.

DIFFERENTES POSTURES DE L’EVALUATEUR

Posture = manière dont on investit son rôle.Rôle/ statut0Tous les enseignants ont le même statut (notion légale) mais pas le même rôleRôle = manière dont on personnalise le statut.

L’enseignant joue sur un double registre :

La mise à disposition des savoirs Leur appropriation en classe

La relation maître/élève est différente si l’évaluation est ou non présente. L’évaluation peut entraîner une dépendance. Pour FERRER l’appropriation des savoirs doit se faire sans vérification, sans évaluation. L’évaluation comme moyen de pouvoir sur les autres, hors ce n’est qu’un moyen de contrôler un niveau de connaissances.

L’enseignant/évaluateur aurait le choix (Anne JORRO 1996) entre 4 postures principales :

1 : contrôleur2 : pisteur/talonneur

3 : conseiller4 : consultant

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1 : favorise, développe les performances des élèves, agit en instructeur, installe des procédures répétitives(il y a des «rites »). Porté par les valeurs de la production, de la performance.

La grande affaire c’est son champ de vision. Inspecte, stabilise, ordonne(contrôle visuel. La visibilité assoit la puissance du contrôleur. (Il faut «avoir l’œil !)2 : s’inscrit entre prophétie & filature sur la base de la PPO(il y a des objectifs à atteindre ; le maximum d’élèves doit y arriver, il ne faut pas les lâcher ; pédagogie de l’effort. En donne plus à ceux qui ont moins). Modèle du préparateur sportif.

Porté par les valeurs de l’effort, du courage, de la persévérance, orienté vers le perfectionnement. Expert de la filature, prêt à dépister l’erreur symptôme, prêt à fournir une remédiation.« Un automate capable d’intervenir dès qu’un dysfonctionnement apparaît, capable de proposer un remède » PERRENOUD 96. Gestionnaire de l’évaluation.

3 : possède une expertise didactique & reconnaît à l’élève une part d’autonomie(attentif aux stratégies des élèves).Met en place les conditions d’appropriation du savoir en se préoccupant(cf. FREINET) :

* des représentations des élèves*du questionnement de l’apprenant

Partir de leurs représentations & de ce qui les préoccupent.La médiation que développe le conseiller est moins d’ordre visuel & plus proche de

l’écoute.

Sa conception de l’erreur différente de celle du symptôme, prise en compte de l’aspect formatif de l’erreur.Incitant l’apprenant à verbaliser ses actions, à préciser les critères sur lesquels il bute(métacognition) réflexion sur les processus ; n essaie ensemble de comprendre ; logique d’apprendre à apprendre.Joue sur scène & dans les coulisses

Contenus apprentissages

Improvise en puisant dans son savoir des éléments qu’il propose aux élèves en fonction de leurs démarches(la classe comme communauté de recherche)

4 : médiateur (cf. OURY)entre :

les mondes privés & culturels des apprenants on sort de l’école :lien compatible avec

et l’extérieur

l’institution scolaire(BOUMARD 97)

libéré de la question du pouvoir comme contrôle? ? ? présence questionnante(partir du débat, susciter

l’émergence des idées) aide les élèves à :

établir des liens

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développer des attitudes auto évaluatrices(endogène : FREINET)établir un retour réflexif sur eux-mêmes

Dimension globale ; met l’élève en face de ses responsabilités.Lance des paroles qui incitent à réfléchir(cf. la pierre jetée dans la mare)Partage la curiosité de l’apprenant.

Interpelle ses valeurs, ses projets de connaissance. (Peut remettre en cause son programme, ce qu’il a prévu).Tente de lancer l’élève dans une quête de sens(FRÖBEL, PESTALOZZI) dans sa relation au monde, son rapport aux autres, son rapport à la connaissance.Renvoie l’élève à un espace de liberté de pensée. L’invite à développer une pensée personnelle.La question de l’évaluation sommative ne se pose pas : auto-évaluation.

-------------------------------institution/institué

statut comment investir personnellement le rôlePar rapport à ce que dit l’institution, il y a «du jeu » : prise de risques.

-----------------------------vidéo : suiteLes enfants ont choisi des thèmes mais certains thèmes ne sont pas choisis. Négociation,

rappel de la règle.

La question des questions   : Qu’est-ce que vous allez... ? Et non : comment vous allez... ?Recentrer à chaque fois sur qu’est-ce que...Se poser des questions & non faire des recherches sur le thème.

Groupes de sujet de recherche : Phase de questionnement :

Questions regroupées Questions dont la réponse est «attendue », «possible » Questions pas assez précisesles supprimer Préciser les questions Choisir un nombre de questions

Phase de coopération, de groupe véritable. Evaluation du processus & du contenu de la re-cherchefeuille de route.

Texte de Michel PEYRAMAURE :

Lié à l’examen ; vécu dans une relation à l’angoisse, mais aussi à la joie quand on sait. Relation qui engage profondément l’humain. L’évaluation a à voir avec la question du pouvoir en plus de la relation normative.

La note éliminatoire renvoie au concept que toutes les disciplines n’ont pas la même valeur : hiérarchie des matières, valeurs ; reste valable aujourd’hui.Le problème de la responsabilité : affaire personnelle & sociale. Poids social culpabilisant sur les épaules du candidat.Idée de la souffrance tout au long du texte : cf. les rites initiatiques.

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----------------------------------l’auto évaluation

Apprentissage de l’autonomie : comment je vais m’approprier, intégrer les règles. De auto= moi, ma liberté et nomie = la règle.

Défendre une conception émancipatrice de l’éducation.

L’école doit donner l’autonomie aux enfants, qu’ils ne soient pas dépendants (des savoirs, des maîtres, des autres), tributaires de celui qui sait.A à voir avec la formation du citoyen : développer l’esprit critique, être capable de prendre position, défendre un point de vue, maîtriser les sources d’information pour construire sa propre représentation, compréhension du monde.Pour le maître, capacité à se mettre à distance, à ne plus vouloir tirer toutes les ficelles, laisser un espace à l’autre pour se construire.« Une éducation qui prend la liberté pour fin est celle qui donne aux éduqués le pouvoir de se passer de maître, de poursuivre par eux-mêmes leur propre éducation, d’acquérir par eux-mêmes de nouveaux savoirs & de trouver leurs propres normes. » REBOUL (1984)L’auto évaluation doit se placer dans un processus d’éducation libertaire.

Auto évaluation = apprentissage de la citoyenneté

Dimensions cognitives (cas de la métacognition) valorisent l’activité d’auto contrôle de l’apprenant sur les procédures & les processus mobilisés dans la conduite d’une action. Entretien pour aider l’autre à prendre conscience de ses procédures d’apprentissage(cf. gestion mentale), à porter un regard sur son propre fonctionnement, l’aider ainsi à devenir de plus en plus autonome, indépendant. Exemple : FREINET. L’enfant seul.

Les dimensions cognitives & attitudinelles (cas de la pensée critique) interrogent les mécanismes de construction de la pensée : dimension du débat, du conflit cognitif. Exemple : OURY. Chacun & le groupe.

Les dimensions cognitives, affectives & émotionnelles (cas de l’apostrophe évaluative) mettent en évidence l’importance des valeurs, des adhésions, des dénis, des fictions de ap-prenants dans l’élaboration de la compréhension d’une situation. Comment les apprenants interprètent-ils les règles institutionnelles ? Question de la norme : nomos. De quelle ma-nière s’approprient-ils les savoirs de référence ? Question de la liberté dans l’apprentis-sage : auto. Exemple : le triangle de PESTALOZZI, la question des valeurs. La globalité.

Quelle conception de l’apprentissage en jeu derrière l’auto évaluation ?Les idéaux sont généreux mais pourquoi ces réticences & cette difficulté de mise en place,

d’installation de l’auto évaluation ?

Choix du maître   : modèle transmissif ou modèle constructiviste.Transmissif

Pas de sens de l’auto évaluation

Conception de l’expertise : le maître est le seul expert, les élèves sont infé-rieurs

Quand j’évalue, je me regarde dans un miroir : l’expertise passe du maître aux élèves

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Le maître : « Voyez ce que je sais. Ce que je sais correspond à la norme de ce que vous devez savoir. Débrouillez-vous pour vous l’approprier.

La norme est extérieure à l’individu

Constructiviste

Reconnaissance de l’action de l’élève dans l’acquisition des savoirs, l’ap-prentissage

Conception de l’expertise : chacun à son niveau est expert, a une expérience du savoir

L’évaluation comme prise de conscience par l’élève de son propre niveau d’expertise. puis lui donner des outils pour qu’il progresse, développe son propre potentiel

Le maître : « Regardons ce que vous savez & essayons de trouver ensemble des moyens pour que vous en sachiez plus

La norme est l’individu lui-même, c’est une valeur relative à l’individu

Dans le constructivisme, logique de la liberté & du respect de l’individu.Prise de conscience du progrès = bas de l’auto évaluation. Ce n’est plus la note qui sanctionne le progrès mais la prise de conscience individuelle. Pas de quantification par rapport à une norme. Relation de confiance avec celui qui aide à progresser.

Dans les pays scandinaves : Pas d’éducation pré scolaire : responsabilité des familles De 7 à 15/16 ans : école unique, toutes les classes sociales sont ensemble Participent à l’enseignement : les maîtres mais aussi les parents d’élèves Suivi psychologique continu Pas de hiérarchie entre les disciplines. Chaque enfant doit développer ses capacités

propres, c’est le but de l’éducation Rapport au temps : 2 fois moins de temps à l’écoleprégnance de l’éducation familiale Jusqu’à 15/16 ans, pas d’évaluation chiffrée, seulement une auto évaluation. Les enfants

cohabitent en classe mais n’ont pas le même niveau Vers 13/14 ans : projet d’avenir sur mesure, individuel de chaque enfant avec l’aide de

l’équipe éducative & du profil psychologique même prof référent tout au long de la scolarité Système antinomique du nôtre : l’école n’est pas faite pour normer mais pour développer

l’individu principes sérieux pour faire de l’auto évaluation

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texte de DEWEY

par rapport à FERRER, faciles à comparer.

Pédagogie de DEWEY : l’enseignement n’est plus à l’extérieur mais dedans. N’a plus be-soin de contraindre. Partenaire.

L’expertise du maître est mise au service du groupe. Tutorat, accompagnement. Disciple de ROUSSEAU & PESTALOZZI.

Notion d’efficacité : l’élève ne doit pas se perdre. Nécessité d’un plan mais à partir du groupe, de l’individu, de son vécu pour développer ses propres expériences. Champ d’ex-périmentation. savoir non transmis de l’extérieur.

Conventions, codes : respect, politesse nécessaires. Pas de désordre. Cadre de civilité né-cessaire(différence avec les libertaires). Conventions sociales appliquées à l’école(diffé-rence par rapport à FERRER : construction à l’école des conventions).