II)EtatdeslieuxdesTICEen2011enFranceetdansle

monde

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Généralités 1) Quelques données chiffrées

La France est au 29e rang pour ce qui est de la préparation des enfants à l’utilisation des TIC, Après la Suède, Singapour, la Finlande… Enquête ministérielle (ETIC) : ordinateur/élèves

- Ecoles maternelles : 1/22 - Lycées professionnels (LP) : 1/2,6 - Ecoles élémentaires : 1/10 - Collèges : 1/6 - Lycées d’enseignement général et technologique (LGT) : 1/3

TYPE

MATERNELLE

ELEMENTAIRE COLLEGE LEGT

LP

Elèves par ordinateur

22,7 9,9 5,6 3,1 2,6

Elèves par ordinateur de moins de 5 ans

66 20 9,5 4,6 4

Vidéoprojecteurs pour 100 élèves (hors TBI/TNI)

0,1 0,3 2 2,3 2,7

Tableaux numériques interactifs pour 100 élèves

0,02 0,20 0,28 0,27 0,48

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TYPE

COLLEGE LEGT LT

Cahier de texte de la classe 59,80%

69,30%

60%

Notes des élèves 65,50%

78,20%

77,10%

Emploi du temps des élèves ou de la classe 51%

60,70%

53,50%

Documents et ressources pédagogiques 64,20%

71,20%

53,50%

Agenda/Actualités de l'établissement 78,20%

83,50%

69,80%

Absences des élèves 38,90%

49,70%

46,50%

Comparaisons internationales

Enquête Eurydice Chiffres clés de l'utilisation des TIC pour l'apprentissage et l'innovation à l'école en Europe

Édition 2011 - Le réseau Eurydice fournit de l’information sur les systèmes éducatifs européens. - Coordonné et géré par l'Agence exécutive «Éducation, Audiovisuel et Culture», située à

Bruxelles (Union européenne). - Dans l’enseignement supérieur environ un étudiant sur deux a connu un usage des TIC dans

un cadre pédagogique (2007). - Une disponibilité croissante des ordinateurs et d’Internet mais une utilisation pédagogique

encore limitée. - - PISA 2009 : Chez les étudiants, une utilisation surtout pour les loisirs (83% contre 46 %

pour les travaux scolaires).

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PISA : « Enquête menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans dans les 34 pays membres de l’OCDE et dans de nombreux pays partenaires. Elle évalue l’acquisition de savoirs et savoir-faire essentiels à la vie quotidienne au terme de la scolarité obligatoire. Les tests portent sur la lecture, la culture mathématique et la culture scientifique et se présentent sous la forme d’un questionnaire de fond. Lors de chaque évaluation, un sujet est privilégié par rapport aux autres. Les premières collectes de données ont eu lieu en 2000, les suivantes en 2003, en 2006 et en 2009. La prochaine collecte est prévue pour 2012. »

Autre constat :

- Dans la grande majorité des pays, les textes officiels encouragent l’utilisation des TIC dans le cadre d’approches pédagogiques innovantes.

- Dans un peu plus de la moitié des pays européens les TIC doivent être incluses dans la formation initiale des enseignants.

Le Royaume-Uni

- Les réformes entreprises par le gouvernement travailliste depuis 1997 ont fait des TIC « le levier privilégié de la transformation du système éducatif visant à doter les élèves des compétences attendues de tout acteur efficace dans la société de l’information »

- Plus grand salon mondial en matière de TICE : le BETT à Londres créé en 1985. - Politique structurée, cohérente, continue… - Le « bon élève européen en matière de technologies éducatives » - Enseignants britanniques utilisateurs des TICE en classe à 96,4 % (contre 74 % en Europe et

65 % en France).

- Culture et tradition de l’évaluation ; approche pragmatique par la preuve, fondé sur des études scientifiques rigoureuses.

Equipement dans les écoles primaires

2002 2007 Ordinateurs de bureau par école

21,5

31,8

Ordinateurs portables par école

3,8 15,4

Equipement dans le Secondaire 2002 2007 Ordinateurs de bureau par école

153,8 199,2

Ordinateurs portables par école

19,4 69,4

Programme d’action : Curriculum Online

- Crédits pour acquérir des ressources numériques - 2002-2007 : 500 millions de livres distribués aux écoles - Catalogue de plus de 10 000 références provenant de 1100 fournisseurs

Programme d’action : Tableaux numériques (IWB) C’est un déploiement massif :

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- 2007 : 7,4 par école dans le primaire et 20,8 par école dans le secondaire, ils sont utilisés par 86% des enseignants du primaire

Mais, ce programme fut critiqué :

« …si les IWB sont devenus un artefact banalisé de la médiation éducative, ils n’en ont pas pour autant bouleversés la façon d’enseigner dans la mesure où le recours à ces outils de présentation interactive conforte la position traditionnelle du maître. »

Il y a une contradiction avec la personnalisation de l’apprentissage.

Les Etats-Unis - Pays pionnier, en avance sur les pays européens - Puissance qui se donne « les moyens de technologiser l’éducation en mettant en œuvre des

politiques ambitieuses, d’inspiration néolibérale. » - Système éducatif décentralisé. - Niveau local : milliers de districts scolaires financés par l’impôt et autonomes.

- Niveau régional : autonomie des cinquante Etats dans le domaine éducatif.

- Niveau national (fédéral) : lois cadres et moyens d’intervention dans le sens d’une homogénéisation territoriale.

Diffusion des TIC dans les différents pays relativement aux Etats-Unis

Formation des enseignants - La mise en œuvre des TIC fait partie de leur identité professionnelle, parmi les autres

compétences (comme le travail en équipe ou « installer une passion de l’apprentissage » chez les élèves)

- En 1999 : lancement du programme fédéral pour un changement systémique pour l’intégration des TIC, doté d’un budget important : Preparing Teachers for Tomorrow Technology.

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Travaux de Kathleen Fulton (2002) sur les sept éléments nécessaires pour qu’un programme de formation aux TIC soit réellement effectif. 1. Des leaders ayant une vision politique et une capacité à trouver des financements. Le rôle central des doyens, qui ont effectivement un pouvoir important, est souvent mentionné. 2. Des superstars en TIC parmi l’équipe des formateurs, disposant de leur confiance. 3. Un support technique effectif offrant une assistance 24 heures sur 24. 4. Des fonds significatifs externes, particulièrement des financements fédéraux. 5. Des pressions de l’État pour forcer les acteurs à intégrer la technologie (par exemple en instituant des standards). 6. Des moyens d’influencer l’enseignement en dehors du college of education, pour que la technologie soit utilisée dans les autres départements (mathématiques, arts, sciences, etc.) contribuant à la formation des enseignants. 7. Le développement de liens forts avec les écoles et les communautés (la technologie pouvant aider à créer et à maintenir ce lien). En Europe

2) Acteurs, interlocuteurs, organisation Institutionnels Acteurs privés

Individus et communautés

Acteurs nationaux Acteurs académiques Ecoles et établissements Collectivités

Industriels Editeurs

Enseignants Elèves Parents Communautés et associations

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Institutionnels

Acteurs nationaux

Inspection générale

- Contrôle des enseignements - Recrutement (concours) - Evaluation du système éducatif - Missions ponctuels – Rapports - Ex. : Rapport sur les manuels numériques (2010)

Ministère de l’Education nationale

- Administration centrale - Services déconcentrés (rectorats, inspections académiques)

Rectorat de chaque académie (30 académies)

- Conseiller TICE auprès des Recteurs - Missions TICE académique - Inspections académiques (départements) - Formateurs TICE - CRDP (centres ressources)

Enseignement supérieur Universités

- Délivrance des diplômes - Préparation aux concours

Laboratoires de recherche

- Approche théorique - Etudes de cas - Evaluation

Acteurs privés Industriels

- Fournisseurs de matériel informatique (hardware)

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- Fournisseurs de logiciels (software) propriétaires ou libres - Sociétés de services en ingénierie informatique (SSII)/Intégrateurs - FAI (fournisseurs d’accès à Internet) - Assistance technique/Maintenance

Editeurs

- Principaux éditeurs scolaires : - Groupe Hachette - Groupe Editis - Indépendants

Individus et communautés

- Enseignants : professeurs des écoles, professeurs du second degré - Elèves - Parents - Communautés et associations : - Web pédagogique, Clionautes, Classroom 2.0, le Café pédagogique, etc.

Organisation Le cadrage national

Ministère de l’Education nationale : Priorités, impulsions, expérimentations

- Circulaires de rentrée - Référentiels d’équipement TICE - Certifications : B2i / C2i

Le réseau des TICE Rencontres, salons

- Educatrice (salon national) - L’Orme (CRDP Aix-Marseille) - Ludovia (Université d’été – Midi-Pyrénées) - Intertice (CRDP de Versailles)

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Sources http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i4033.asp http://www.google.fr/imgres?q=%C3%A9ducation+et+TIC+comparaison+internationale&um=1&hl=fr&client=firefox-a&rls=org.mozilla:fr:official&biw=1344&bih=652&tbm=isch&tbnid=6n7jer0RX8Pq1M:&imgrefurl=http://www.cairn.info/revue-economie-internationale-2009-3-page-83.htm&docid=SCmGVVH7u5ElFM&itg=1&imgurl=http://www.cairn.info/loadimg.php%253FFILE%253DECOI/ECOI_119/ECOI_119_0083/fullECOI_idPAS_D_ISBN_pu2009-03s_sa04_art04_img020.jpg&w=520&h=360&ei=wmedT_rxDoni8QPW_bnYDA&zoom=1&iact=hc&dur=366&sig=109353107372805802637&page=1&tbnh=118&tbnw=170&start=0&ndsp=21&ved=1t:429,r:1,s:0,i:68&tx=120&ty=96&vpx=352&vpy=194&hovh=187&hovw=270 http://www.google.fr/imgres?q=%C3%A9ducation+et+TIC+comparaison+internationale&um=1&hl=fr&client=firefox-a&rls=org.mozilla:fr:official&biw=1344&bih=652&tbm=isch&tbnid=GU7MrMY7n2uNsM:&imgrefurl=http://www.cairn.info/revue-education-et-societes-2005-1-page-75.htm&docid=Hhwz2gloJ_ECXM&imgurl=http://www.cairn.info/loadimg.php%253FFILE%253DES/ES_015/ES_015_0075/fullES_id2804149153_2005-01s_sa05_art05_img001.jpg&w=520&h=320&ei=wmedT_rxDoni8QPW_bnYDA&zoom=1&iact=hc&vpx=649&vpy=149&dur=3475&hovh=176&hovw=286&tx=156&ty=80&sig=109353107372805802637&page=3&tbnh=121&tbnw=197&start=45&ndsp=24&ved=1t:429,r:15,s:45,i:201http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/PublishingImages/cahier_de_textes/cahiertextes03.jpg http://missionfourgous-tice.fr/etat-des-lieux

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Les mutations matérielles

1) Typologie du matériel TICE

Impact du matériel informatique sur le travail scolaire ? A trois niveaux

Production (de documents) Communication (synchrone, asynchrone, échange d’informations et de ressources) Traitement (visualisation, lecture, création, modification)

Dématérialisation / Rematérialisation On parle volontiers de « dématérialisation » des ressources Mais en réalité « rematérialisation » de l’environnement de travail scolaire

‐ Nouveaux repères ‐ Nouvelles compétences ‐ Nouvelle culture professionnelle

Matériels présents dans les écoles ?

‐ Postes de travail : ordinateurs ‐ Imprimantes et autres périphériques ‐ Système de visualisation collective : ‐ vidéoprojecteurs, tableaux numériques ‐ Outils nomade : lecteurs MP3, tablettes

Organisation Ordinateurs

regroupés dans une salle multimédia

Ordinateurs dans les classes

Solution « portables » classe mobile

Avantages Cette configuration permet de faire travailler une demi-classe ou une classe entière

Les ordinateurs sont disponibles en permanence sur place et peuvent, si leur nombre est suffisant, être intégrés dans la pratique et dans la pédagogie quotidienne

L’équipement devient modulable en fonction des usages et utilisable dans toutes les situations

Inconvénients -Nécessite de gérer les élèves qui n’ont pas accès à un ordinateur. -Planning d’occupation de la salle souvent difficile à gérer. -Salles souvent sous-exploitées. -Déplacement des élèves

-Nombre limité d’ordinateur dans chaque classe. -Mise en réseau difficile.

-Transport, déplacements quotidiens. -Planning d’utilisation à gérer

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Les ordinateurs Contraintes

- Coût (prise en charge par la collectivité) - Spécificités des locaux

Impératifs - Disponibilité des postes - Raccordement à Internet et mise en réseau - Equipement de l’administration, de l’espace de documentation

Le vidéoprojecteur Projette au mur l'écran de l'ordinateur. Il existe deux grands types de vidéoprojecteurs : les vidéoprojecteurs nomades qui peuvent être déplacés d’une salle à une autre, les vidéoprojecteurs fixes qui sont installés dans une salle par un montage sur une potence. Equipement optionnel : haut-parleurs intégrés, entrée micro, lecteurs intégrés de CD/DVD. Vidéoprojecteur interactif Equipé d'une caméra infrarouge qui leur permet de localiser la position du stylet fourni avec l'appareil. Cette technologie ne nécessite donc plus l'utilisation d'une surface « réactive » qui permettait de localiser le stylet. Cette solution peut donc être utilisée avec un tableau blanc traditionnel. Les vidéoprojecteurs interactifs offrent aussi la possibilité de créer facilement un « atelier numérique » en projetant sur une table l'image du vidéoprojecteur.

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Tableau numérique (TNI, TBI, IWB)

Ledispositifsecomposedetroisélémentsindispensables: - untableaunumérique,

- unvidéoprojecteur - un ordinateur :

Le dispositif est donc composé d’un écran blanc tactile relié à un ordinateur grâce à un câble (généralement USB) ou sans fil. L’ordinateur transmet au TBI diverses informations, dont la position du curseur de la souris, par toucher ou détection d'un stylet. Un vidéoprojecteur connecté à l’ordinateur se charge d'afficher l'écran de l'ordinateur, sur le tableau blanc. Il est donc possible d'effectuer à la main ou à l'aide d'un stylet (selon le modèle), tout ce qui est possible de réaliser à l'aide d'une souris, sur un format d'écran assez important (jusqu'à plus de 2m de diagonale).

Récapitulatif des trois éléments que nous venons de voir :

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TNI Barre de capture Modèle compacts, l’électronique est intégrée au tableau qui peut-être mural ou sur pieds. Ces dispositifs peuvent être déplacés d’une classe à l’autre au sein de l’école, mais plus difficilement d’une école à l’autre au vu de l’encombrement du tableau.

Dispositifs portables de petites dimensions, destinés à être utilisés avec des tableaux blancs classiques. Ces dispositifs peuvent être déplacés aisément au sein d’une ou de plusieurs écoles. Mais ils sont difficiles à fixer de façon durable sur un support autre qu’un tableau blanc qui réfléchit de façon gênante la lumière du vidéoprojecteur.

Exemple de périphérique

Le visualiseur Périphérique de capture audio et vidéo. Ils sont composés d'un système de caméra monté sur un bras flexible et d'un bloc qui contient la mémoire interne et les différentes connectiques. Ces connectiques permettent de relier directement le visualiseur à un vidéoprojecteur ou à un ordinateur. Il est ainsi possible de projeter l'image de l'échantillon placé sous la caméra, mais aussi de photographier ou de filmer cet échantillon.

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Le boîtier de réponse Périphérique qui permet aux élèves de répondre individuellement aux questions posées par le professeur via le logiciel de TNI. Chaque marque de TNI propose des boîtiers de vote compatibles avec leur logiciel de TNI.

Certains boîtiers de réponse permettent uniquement de répondre à des QCM, d'autres permettent aussi de répondre à des questions ouvertes.

Outil nomade Le baladeur numérique « Appareil portable de petite taille permettant de restituer de la musique ou des sons voire des vidéos ou des images, stockés sous forme de fichiers informatiques. »

MP3 IPod IPod nano

Etc. Baladodiffusion : diffusion de contenu par internet grâce à des flux RSS (contenu multimédia), réalisation de productions par les élèves remises à l’enseignant à la fin de la séance. La tablette tactile La tablette tactile est à la croisée entre ordinateurs, liseuses et ordiphones. C’est un outil nomade qui permet de consulter des ressources numériques mais aussi de produire et de publier des documents. Elle est rapide, doté d'une assez longue autonomie et d'une interface intuitive et ergonomique. Systèmes d'exploitation : iOs (Apple), Android (Google), Windows (Microsoft).

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2) Les problématiques d’intégration

Des technologies « scolarisées »

Les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont, en peu de temps, devenues l'un des piliers de la société moderne. Aujourd'hui, de nombreux pays considèrent la compréhension de ces technologies et la maîtrise de leurs principaux concepts et savoir-faire comme partie intégrante de l'éducation de base, au même titre que la lecture, l'écriture et le calcul.

L'installation des technologies n'est qu'une première étape. Non seulement les établissements scolaires doivent changer pour s'adapter aux TIC, mais le processus même d'acquisition de connaissances doit se transformer pour que la « maîtrise du numérique » devienne une réalité pour tous.

On peut se poser de nombreuses questions en relation avec ce « thème » des technologies scolarisées :

- Est-ce à l’école de s’adapter ou aux technologies ? - Quels sont leurs effets ? - Quelles sont les nouvelles compétences professionnelles (qui sont d’ailleurs souvent non

reconnues) - Quelles sont les modifications dans les contenus enseignés

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- Quelle est la spécificité éducative des outils informatiques • Distinguer les outils spécifiquement éducatifs de ceux pertinents dans un cadre

éducatif • L'informatique en tant que telle laisse place à une vision centrée sur l'utilisation

des machines et autres dispositifs - Que change l’informatique à l’école ?

• Les pratiques professionnelles : pédagogiques, administratives, relations parents/institution

• Certaines relations de pouvoir dans l‘établissement (rôle de la personne ressource) • Diverses pratiques mais surtout un nouvel environnement de travail

- Quel est l’impact de l’informatisation des écoles ? L’informatisation conduit-elle à : • changer les programmes, les évaluations ? • généraliser l’acquisition des compétences techniques, dont certaines sont déjà

acquises au collège en technologie ? o Derrière l‘évidence de certaines substitutions, comme la messagerie

électronique, se cachent des changements plus profonds A terme, un changement de tout le système éducatif ? Dès maintenant : changer la formation, l'organisation du temps

scolaire, l‘évaluation

3) Exemples d’usages

- Chercher, s’informer, se former (recherche documentaire) - Produire, créer (textes, images, son, publication numérique) - Communiquer, échanger, coopérer - Individualiser, remédier (différenciation des apprentissages, autonomie)

(Voire ppt + http://unesdoc.unesco.org/images/0012/001295/129538f.pdf PAGE 44-45 et tableau page 46)

Comment utiliser les TICE à titre pédagogique ? Le cadre d’utilisation

Les TICE pour être utilisées à titre pédagogique doivent nécessairement être intégrées dans un

environnement idéal. Tout d’abord, il faut que l’école soit suffisamment équipée pour une utilisation des outils par chaque élève. L’idéal serait que l’école détienne un ordinateur par élève. Il faut aussi que le maître d’école sache utiliser les TICE à titre personnel et sache les intégrer dans ses cours en prenant en compte le niveau de ses élèves en lecture et en logique. L’avantage de certaines TICE est qu’elles ciblent assez facilement les enfants par des interfaces ludiques et faciles à utiliser.

Les TICE peuvent s’inscrire dans la cadre pédagogique grâce à divers projets pédagogiques qui feront partie intégrante des cours :

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- Les élèves sont invités à inscrire un texte argumentatif, puis donnent leur propre opinion sur les horaires. Une autoévualation, au moyen d’une grille, ainsi qu’un évaluation mutuelle sont exigées. Ces textes seront ensuite publiés sur le web.

- Les élèves demandent à leurs correspondants via le mail de se prononcer sur un sujet. Les élèves devront en faire une synthèse.

- Les horaires scolaires d’autres pays ou régions sont recherchés en contactant grâce à la messagerie les contacts qu’ils auront établis au cours de l’année. Une synthèse et une comparaison seront effectuées par groupes.

- Un sondage plus ciblé est effectué auprès des élèves de l’école. Un rapport de synthèse mettra en évidence les résultats de ce sondage. Ce dernier pourra être présenté dans le journal papier de l’école et même dans une version en ligne.

- Les différents éléments ainsi récoltés constitueront un dossier qui pourra à terme être publié sur Internet.

Les savoir-faire mis en œuvre dans ce type de projet sont multiples et complexes : il est demandé

simultanément aux élèves de collaborer, de coopérer, de planifier l’activité, de rechercher et de synthétiser l’information, d’analyser des données, de les organiser ainsi que de les communiquer. Parallèlement, des activités menées en classe mettent l’accent sur les différents types de textes utiles à la réalisation du dossier et sur des phénomènes linguistiques spécifiques.

Ce projet est transdisciplinaire : il touche en effet d’autres disciplines que le français, comme la géographie ou les mathématiques. Les différents types de TICE De nombreuses TICE peuvent être utilisées à titre pédagogique au sein d’une classe de maternelle ou de primaire. Nous verrons ainsi quelles sont les TICE qui peuvent être utilisées par le maître d’école et pourquoi ou comment il pourra les utiliser. Les logiciels bureautiques Ce sont les logiciels les plus souvent utilisés sur ordinateurs.

Le traitement de texte Ce sera le premier outil utilisé car il présente une modalité de l’écriture incontournable et utilisable en dehors de l’école. Les traitements de texte peuvent permettre de rendre les élèves plus attirés pour l’écriture, par l’attrait du matériel, la possibilité de s’auto corriger et la valeur « sociale » que prend le document imprimé pour l’élève.

Le tableur Il est possible de le faire utiliser comme outil puissant de calcul, comme logiciel de simulation ou comme outil graphique. Ainsi, il permet de former les élèves assez facilement à la notion de variables en mathématiques.

La PAO On peut y classer les logiciels de publication assistée par ordinateurs, de dessin, d’acquisition et de retouche de l’image. Mais il faudra que le maître soit vigilant au rendement pédagogique de ce type d’outils. Les dispositifs liés à l’image.

Le scanner

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Pour la réalisation d’un journal numérique, le scanner peut s’avérer utile pour insérer des dessins ou des schémas, voire même intégrer un texte déjà tapé.

L’appareil photo numérique Cet appareil nécessite un investissement coûteux, mais il permet de prendre des photos pour les retravailler ou les exploiter immédiatement en ligne. Les appareils photo à disquettes semblent être les mieux adaptés à une utilisation pédagogique. En effet, il permet l’impression d’une photo, l’envoi par mail ou la mise en ligne de cette photo.

Le caméscope numérique Cet appareil fait une entrée encore discrète car il est cher et fragile, mais le montage numérique est à la portée d’un élève et son utilisation peut être intéressante. Il permet aux élèves de réaliser un film sur la vie de l’école et ainsi d’acquérir de nouvelles compétences : travail de l’image animée et du son. La conception de petits films peut constituer un projet interdisciplinaire mettant en jeu différentes compétences. Filmer les élèves lors des activités physiques et sportives ou lors d’un travail en groupe peut permettre à l’élève de mieux prendre conscience de son corps, de mieux se situer dans le groupe. Il ne faut l’utiliser qu’avec le consentement des élèves. Internet

Le web Il peut servir de support documentaire. Les élèves doivent apprendre à conduire des recherches de différentes manières. Ils doivent sélectionner l’information pertinente, vérifier l’authenticité des informations avec d’autres médias, et de traiter cette information pour la rendre accessible à tous. Le maître d’école, de son coté, devra aider les élèves à réaliser le site de l’école, basé sur un projet pluridisciplinaires. Il doit donc avoir de bonnes connaissances en programmation de site Internet.

Le mail Le mail remplace le courrier traditionnel car il permet de communiquer avec des correspondants à l’étranger (dans une école partenaire) pour un coût et un temps minimal. Les logiciels à usage pédagogiques

Les Cd Roms documentaires On y trouve les dictionnaires, les atlas, les cd roms portant sur des auteurs, des artistes ou des musées. Ils doivent être accessibles au niveau de l’école. Le maître d’école devra donc faire attention au niveau indiqué sur le logiciel qu’il voudra mettre à disposition des élèves.

Les logiciels de simulation L’élève se trouvera dans une situation d’action où l’ordinateur lui envoie un feed-back que l’élève pourra analyser et corriger. Certains logiciels de simulation ne sont que des jeux (Sim City par exemple) mais peuvent permettre d’apprendre à l’élève à gérer de l’argent, à réagir en fonction des évènements et même de tester ses connaissances sur l’interdépendances des diverses composantes d’une ville.

Les didactiels

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Ils ont la prétention de faire acquérir de nouvelles connaissances aux élèves mais il faut que le maître se méfie car le niveau de ce type d’outil ne correspond pas toujours à une école primaire ou maternelle.

Les exerciseurs Les exerciseurs et les logiciels d’entraînement sont destinés à consolider des notions acquises par les élèves lors de leurs cours en les entraînant à résoudre des exercices, à lire et à mémoriser.

Les logiciels éducatifs Ces logiciels appartiennent d’avantage au parascolaire qu’au pédagogique et visent surtout les parents qui désirent fournir un complément scolaire à leurs enfants. Ces outils sont à la fois ludiques et pédagogiques. Le maître ne peut malheureusement pas en choisir le niveau.

Les logiciels RIP C’est un logiciel permettant d’identifier les logiciels et les créations multimédias répondant aux besoins et aux attentes du système éducatif. On peut y trouver tout type de logiciels, principalement documentaires.

Les méthodes d’apprentissage

Il existe deux grandes méthodes d’apprentissage : le béhaviorisme et le cognitivisme. Pour mieux comprendre ces techniques, nous allons les étudier et voir comment le maître d’école peut les utiliser dans l’intégration des TICE au sein de sa pédagogie.

Modèle béhavioriste Modèle cognitiviste

• Associer et répéter • Associer une information simple,

élémentaire à une réaction simple et élémentaire (S-R)

• Répéter plusieurs fois l’association • Donner un feed-back positif chaque fois que

la réaction est adéquate, et un feed-back négatif dans le cas contraire. Ce feed-back est donc une sanction ou une reconnaissance.

• Le renforcement du montage par feed-back terminal lors de la séquence S-R est mécanique

• Les actes complexes sont que le produit de l’association des réactions élémentaires programmées dans le montage.

• L’élève est neutre conceptuellement. Il est caractérisé par son ignorance. Il n’a donc aucune représentation sur la tâche qu’il ne maîtrise pas.

• Importance de la mémorisation : privilège accordé aux exercices d’application

• Privilège accordé à une progression de type « analytique » : le complexe est une somme d’éléments simples, la progression est linéaire

• Tous les éléments de la progression doivent être suivis dans l’ordre prescrit par le programme linéaire

• Il y a un soucis de la « bonne réponse » : les mauvaises réponses sont parasitaires et non significatives.

Le béhaviorisme

Cette théorie repose sur l’observation des changements de comportement observables sur le sujet et s’interdit de considérer les problèmes non observables. Elle est basée sur l’association stimuli-réponses. Elle permet de mettre en place des procédures normalisées liées à la répétition. Par contre, cette méthode induit une confusion entre performance observée et compétence acquise. Le cognitivisme

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Cette théorie affirme que lorsqu’on apprend, notre comportement change parce que notre compétence s’est modifiée. Les représentations mentales d’un problème ont été modifiées et seront l’objet d’évaluations et d’évolutions de la part de l’enseignant. Conditions d’apprentissage On n’apprend que si on a une raison d’apprendre : il faut donc une motivation. Les TICE seront le vecteur d’une meilleure motivation liée à l’interaction. De plus, Faire apprendre des connaissances suppose qu’on raisonne toujours sur un contenu. Par ailleurs, Les activités métacognitives peuvent augmenter l’efficacité des apprentissages et d’enlever la crainte des élèves quand ils ne savent rien. Enfin, assurer l’automatisation des compétences de base : la répétition peut être efficace. Il ne s’agit pas de rabâcher des activités mettant en œuvre le traitement de l’information. Le rôle du maître

Certains maîtres d’école craignaient la disparition de leur métier avec l’avènement des TICE, mais, en fait, on assiste à l’évolution de ce métier grâce aux TICE.

Le maître n’est plus uniquement un transmetteur de savoirs, mais aussi un accompagnateur de l’élève dans sa construction des savoirs. Les éducateurs sont les seuls à pouvoir intercéder entre les générations et, à ce titre, ils ne devraient pas seulement apprendre à leurs élèves à utiliser les outils et les laisser seuls face à eux, mais les réunir à travers eux.

Le rôle du maître, malgré la crainte de certains de perdre leur métier originel, reste primordial : il est le médiateur qui guide les enfants lors des activités riches de sens, il institutionnalise les savoirs et les savoir-faire, et incite les élèves à se questionner sur les connaissances qu’ils ont de leur propre fonctionnement cognitif et sur les stratégies et les processus qu’ils utilisent. Il existe trois objectifs que peut donner le maître d’école aux TICE au sein de sa pédagogie :

Produire : On peut exploiter les TICE comme outil de travail pour correspondre avec d’autres écoles, publier des revues, réaliser des expériences, monter des spectacles.

Comprendre : Il ne suffit pas produire, il faut apprendre ce qu’est un langage, en connaître globalement le fonctionnement et observer la technologie à distance. Les disciplines comme les sciences, les mathématiques et l’histoire peuvent permettre de désacraliser la technique.

Créer : La technique devient un outil de production : les élèves peuvent créer leur propre site Internet en tant que personnes curieuses et entreprenantes au cours d’un projet pédagogique.

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Source Problématique d’intégration : http://archives.infobourg.com/sections/actualite/actualite.php?id=15040http://veille-e-formation-medad.blogspot.fr/2010/10/unesco-des-indicateurs-sur-les-tice.html La nouvelle technologie à l’école : Apprendre à changer http://www.oecd.org/document/12/0,3746,fr_21571361_44315115_2466636_1_1_1_1,00.htmlhttp://www.francoisguite.com/2007/12/les-tic-en-education-et-la-facilitation-des-blogues-scolaires/ Technologie de l’information et de la communication en éducation (excellent document très complet) http://unesdoc.unesco.org/images/0012/001295/129538f.pdf La technologie à l’école maternelle : http://www3.ac-clermont.fr/ien-vichy1/bibli_peda/sciences_techno/fichiers/PDF/Document_Technologie_maternelle.pdf

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Les ressources 1) Définition, typologie et utilisation des ressources

numériques Qu’appelle-t-on « ressource » Dans un contexte pédagogique ?

C’est un ensemble de « moyens » pour enseigner : livres, documents, images, vidéos, etc. Au sens large, le terme peut aussi englober des lieux, des moyens matériels et des personnes. Dans l’environnement numérique, le terme désigner avant tout des « contenus pédagogiques » accessibles sur des supports informatiques. Dans quel contexte global ? Contexte Technologique : la dissociation écriture/support, la convergence numérique, le développement de la mobilité, du cloud computing, la dématérialisation ; toute publication est nativement numérique Professionnel : basculement numérique des systèmes d'information, ENT, GED (gestion électronique des documents)... Contexte Économique : économie de crise, économie de l’éducation, lobbies. Contexte Pédagogique : approche par compétences, individualisation, responsabilisation, apprentissage social,... Définition « officielle » (MEN-DGESCO)

Productions numériques interactives ayant été réalisées spécifiquement pour l'enseignement et qui sont intégralement conformes aux programmes scolaires en vigueur. DGESCO : Direction générale de l’enseignement scolaire Définition « officielle » (ADBS) Document (données ou logiciels) encodé afin d’être traité par un ordinateur et considéré comme une unité bibliographique. ADBS : Association des professionnels de l'information et de la documentation L’exemple californien (A savoir, en En anglais, on parle de Digital resource / Digital textbook)

Appel du gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger : « Digital Textbook Initiative » de juin 2009 "Le gouvernement, les organismes sans but lucratif, des enseignants aux éditeurs de manuels scolaires, nous avons tous un rôle à jouer dans la mobilisation technologie du 21e siècle pour développer l'apprentissage et mieux servir les élèves de la Californie, les parents, les enseignants et les écoles. Cette initiative permettra de nous assurer que nos écoles sachent quels les manuels numériques se conforment aux normes académiques de la Californie - de sorte que ces ressources ayant un bon coût-efficacité puissent être utilisées dans nos écoles pour assurer à chaque étudiant a accès à une éducation de classe mondiale. "

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En réponse à cet appel le portail du California Learning Resource Network fournit aux éducateurs, outre un « guichet unique » de ressources pédagogiques numériques conformes aux normes de contenu académique, un accès direct et gratuit à une série de manuels numériques. On y trouve par exemple ce manuel d'histoire des États-Unis : http://www.america.gov/media/pdf/books/historytln.pdf#popup Ou bien, ce manuel de trigonométrie : http://mecmath.net/trig/trigbook.pdf Portail de manuels numériques de l'État de Californie : http://www.clrn.org/fdti/

Quels sont les éléments qui composent une ressource pédagogique ? 1er niveau : le matériau brut ou encyclopédique (connaissance factuelle, œuvres...). 2e niveau : composition, organisation, mise en forme. 3e niveau : la couche interprétation du programme et didactisation (ou « transposition didactique »).

Le développement des TICE a pour effet de “dénuder” ces différentes couches, d'abolir en partie les médiations, de les redessiner ou de les relativiser.

Démarche itinérante / ou type de contenu, permettant dans certaines disciplines de reconstituer des démarches propres a leurs fondements épistémologiques. Exemple, cette réflexion sur l’évolution sur le manuel d’histoire : Building a Better Textbook, by Ellen Noonan, 2011 : http://writinghistory.trincoll.edu/new-ways/building-a-better-textbook-noonan/

Quelle typologie ? Par le support

- Stockées en local - Ou nécessitant l’utilisation d’un périphérique relié directement à l’ordinateur (disque dur, un

lecteur de CD/DVD, clé USB) - Services en ligne (forums, sites web)

Par le contenu brut

- Texte (ressource textuelle, livre numérique) - Image fixe (ressource iconographique) - Animation animée (ressource animée) - Son (ressource sonore) - Multimédia

Par le positionnement dans l’environnement informatique

- Logiciel - Document - Ressource web : sites, fils RSS, podcasts…

Par le modèle économique et de diffusion

- Ressource propriétaire - Ressource libre

Par la vocation pédagogique

- Ressources institutionnelles

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- Références (encyclopédies, dictionnaires…) - Manuels scolaires - Dossier documentaire - Accompagnement pédagogique - Formation - etc.

Par son ou ses auteur(s)

- Professeur d’université - Inspecteur pédagogique - Enseignant - Communauté éducative - Equipe d’auteurs - Anonyme - Etc.

Que change l’utilisation de ces ressources ?

Avec les technologies numériques, en particulier celles de la mobilité, c’est tout l’environnement de travail du professeur et de l’élève qui change :

- De nouveaux repères émergent, une nouvelle matérialité, un nouvel environnement matériel et immatériel.

- De nouvelles postures physiques, sociales, institutionnelles, de nouveaux modes d’accès et de diffusion des informations et des savoirs, de nouveaux métiers. Mais la dématérialisation ne résume pas à elle seule les mutations en cours.

- C’est aussi une nouvelle organisation de la classe, nouveaux temps d'apprentissage, nouvelles modalités de suivi, de communication, d’évaluation, …

En résumé : de nouvelles interactions pédagogiques. Ces technologies et les pratiques intellectuelles qu’elles permettent, replacent l’enseignement et l’apprentissage, comme un processus, non comme un objet figé.

Interaction ? Interactivité ? De quoi parle-t-on ? Définition de l’interactivité : c’est une « Faculté d’échange entre l’utilisateur d’un système informatique et la machine par l’intermédiaire d’un terminal doté d’un écran de visualisation. » (Larousse) Action Réaction Action Réaction Action Réaction Action Réaction Action etc. D’après B. Devauchelle, il existe trois types d’interactivité :

- L’interactivité machinique • Mise en fonctionnement de la ressource

- L’interactivité cognitive • Action sur le sens des documents

- L’interactivité humaine ou (« véritable ») interaction • Confrontation du sens avec d’autres

Des apports technologiques propres au numérique

- Duplication (sans limite dans un cadre « libre »)

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- Répétition sans limite/droit à l’erreur - Intégration aux réseaux sociaux - Multimédia - Jeux vidéo, « jeux sérieux » - 3D - Réalité augmentée « immersion »

L’intégration pédagogique des ressources : un enrichissement des potentialités Modèle transmissif (traditionnel) : la ressource comme vecteur/appui de la parole du maître Modèle actif (constructiviste) : la ressource manipulée directement par l’élève sous le guidage du maître On va vers une pédagogie d’accompagnement structurant / vers une interactivité plurielle, machinique et humaine

2) Etude de cas : l’expérimentation « manuels numériques et ENT »

(Voire la vidéo sur l’utilsation du manuel numérique : http://eduscol.education.fr/cid57168/premieres-sequences-filmees-au-college-en-sixieme.html)

Qu’est-ce qu’un manuel numérique ? C'est un outil numérique pour animer la classe, qui contient le livre élève dans son intégralité, enrichi de fonctionnalités de navigation, d'une palette graphique et de ressources multimédias. Cet outil ‘tout-en-un’ comporte de nombreuses fonctions : • un sommaire interactif : pour naviguer rapidement vers les leçons depuis le tableau des contenus • des ressources multimédias : audio, vidéo, images ou compléments directement intégrés dans les pages concernées • une palette graphique : pour adapter le manuel à sa façon d’enseigner

Contenu d’un manuel scolaire :

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« Connaissances à acquérir dans une discipline d'enseignement pour un niveau donné. [Le manuel] propose un cours complété par des documents (photographies, schémas, cartes, textes, références bibliographiques...) produits spécifiquement ou issus d'une reproduction. Des exercices permettant d'évaluer les acquis. Il adopte une démarche didactique spécifique. »

Objectifs de l’expérimentation : - Développer les usages pédagogiques des TIC. - Alléger le poids des cartables. - Utiliser des ressources numériques innovantes dans les Espaces numériques de travail (ENT).

Accès aux manuels numériques : - Chaque éditeur met à disposition des manuels de 6e « full web » (en ligne sans

téléchargement) via KNE ou CNS, ou directement pour les manuels gratuits. - Le type de licence numérique proposée est d’une durée de 4 ans, soit pour 4 cohortes de 6e. - Continuité pour les 5e, 4e, 3e.

Les types d’accès au manuel numérique

- En ligne - Par téléchargement - Sur CD/DVD, clé USB

Les types d’acquisition du manuel numérique

- Licence professeur (pour vidéoprojection) - Licence élève - Licence de 1 à 4/5 ans

Les types de tarifs du manuel numérique

- Adoptant/Prescripteur (établissement ayant déjà acquis la version papier) - Non adoptant

Des facteurs de complexité propres au système éducatif

- Contrainte des programmes scolaires renouvellement des livres - Contraintes juridiques liées à l’utilisation pédagogique des ressources : cadre de « l’exception

pédagogique » - Diversité des sources de financement pour l’acquisition des manuels :

• Ecoles : financement par les communes • Collèges : financement par l’Etat • Lycées : financement par la région • Parfois achats ponctuels par le Conseil général (double-jeu de manuels, dotations de

rentrée,…)

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Quels usages observés dans les classes ? - Surtout en vidéo projection et/ou sur tableau numérique.

- Parfois usages individuels par les élèves, beaucoup moins fréquent.

- Une « garantie de service » encore imparfaite du manuel numérique dans l’ENT (modèle économique hésitant, difficultés techniques).

Exemples de manuels « alternatifs » 1. Sésamath :

Il s’agit de manuel et ressources de mathématiques fondé sur un travail associatif. Il est gratuit au format numérique, mais il génère une offre complémentaire en manuels et cahiers d’exercices qui, eux, sont payants.

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2. lelivrescolaire.fr : Il s’agit de manuels fondés sur un travail collaboratif. Il est gratuit au format numérique, mais

payant au format papier.

Quel bilan provisoire ? - Une réflexion en profondeur (encore en cours) sur la nouvelle place du manuel et plus

globalement du livre à l’Ecole. - Une offre éditoriale et des modalités d’acquisition trop complexes pour les usagers. - Une problématique non encore résolue : les services rendus par un manuel scolaire, dans le

cadre d’un environnement numérique, se justifient-ils encore sous la forme d’un livre ? La « rematérialisation » du livre scolaire

- Eric Bruillard : « Le livre est la technologie qui a fondé notre école. » - Bruno Devauchelle : « L’institution scolaire a bâti son organisation autour du pouvoir du

livre. » - Pierre Moeglin (conférence à la BNF, 2011) : Mais « crise de légitimité du manuel scolaire »

Réinvention de la place du livre à l’école en prenant en compte les potentialités des nouveaux supports et des usages sociaux du numérique

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On peut citer deux processus parallèles :

- La « migration numérique » du livre, avec ses contraintes (formats ; supports ; tablettes) - La « mise en réseau » des savoirs, plus ouverte Le numérique rematérialise mais redistribue et ouvre les fonctions d’un objet. Rematérialisation

avec des appareillages techniques plus lourds… Paradoxalement alors qu’on parle de « virtuel », le monde virtuel est en fait plus matériel qu’avant.

Le « Livre » a des fonctions très différentes : annuaires, encyclopédies, récit,... L’unité du livre, provisoire, était due à la structure de l’objet papier. A présent chaque fonction vit sa vie séparément.

(B. Latour, 2009)

Diversité du livre numérique Natures - Livre homothétique : transposition du livre papier. - Livre homothétique enrichi : avec audio, vidéo – ex. France libre sur iPad, maison d’édition Vook. - Livre application : proche du logiciel - ex le Taoki sur l'iPad. - Livre augmenté ou "offre bi-média" : numérique conçu comme complément au livre papier (ou à la revue). - Création numérique : création littéraire originale sur supports numériques, ex. smart novel - nouvelle forme de feuilleton. Formats Il existe deux standards - PDF : facile à créer, à stocker, à échanger, à lire – très utilisé comme format de transition pour l’impression. - ePub : en passe de devenir le standard de l’édition numérique. Supports Ecran rétro-éclairé

- Ordinateur : lecture des ePub avec Adobe digital Editions, des PDF avec Adobe Reader, des logiciels libres tels que Calibre (gestion de bibliothèque numérique).

- Ordiphone (écran rétro-éclairé) : nouvelles pratiques de lecture par épisode plutôt que lecture continue, lecture audio, podcast (iTunes, iTunes U…).

- Tablettes tactiles (écran rétro-éclairé) : standard de l’iPad, Android, Windows 8 ; supports pour livres numériques simples, enrichis, applications.

- Solutions hybrides comme Dell ou Asus. Ecran à encre électronique

Liseuse (encre électronique) : autonomie importante, mono tâche ; ex le Kindle Amazon, reader Sony, Bookeen, Kindle, lecteur Fnac...

Contexte de l’opération Appel à projet lancé par le Ministère de l’Education nationale en 2010 : Chaque académie

invitée à présenter un plan cohérent pour le développement du numérique à l’Ecole. - 13 académies sélectionnées en 2011

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- Chacune de ces 13 académies reçoit un crédit à distribuer entre les écoles pour faciliter l’acquisition de ressources numériques

Sources Vidéo http://www.hachettefle.com/webmaster/manuel-num/video/2012_MN_FAQ_delivery/MN_FAQ/index.html http://blog.wikimedia.fr/un-nouvel-editeur-scolaire-utilise-wikimedia-commons-sans-respecter-le-droit-dauteur-1672 http://blog.wikimedia.fr/wp-content/uploads/2010/06/lls.png

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La formation à distance 1) La formation à distance : définitions

Une grande variété de termes et de réalités Formation à distance : Formation ou enseignement dispensé par des institutions éducatives, des services spécialisés d’entreprises ou des administrations à des élèves et étudiants qui ne sont pas sur place. Formation ouverte à distance (FOAD) : Formation « qui se caractérise par un dispositif fondé sur une prise en compte des besoins des apprenants, articulant les contenus de formation à des services variés (tutorat, forum, exercices ou simulations…), libérant des contraintes de lieux et de moments. La FOAD peut ainsi être partiellement ou intégralement à distance. » Une plateforme de FOAD doit permettre :

- de créer, de gérer des parcours de formation, des ressources - des cours à distance en visioconférence (direct ou différé) - de mettre en place des parcours différenciés - de faciliter la gestion des apprenants par le formateur - l’usage d’outils de communication synchrones et asynchrones (chat, forum, messagerie...) - des évaluations, des tests - le suivi de la formation des apprenants.

E-Learning

C’est une combinaison entre l’informatique pédagogique et la formation à distance. Le e-learning, soit la formation en ligne (en français) peut être caractérisée selon plusieurs points de vue :

- point de vue économique, - point de vue de l'organisation, - point de vue pédagogique, - point de vue de la technologique.

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Il est entre autres un des outils des Technologies de l'information et de la communication (TIC) et des Technologies de l'information et de la communication pour l'éducation (TICE).

La définition de l'apprentissage en ligne (e-learning) donnée par l'Union européenne est :

« L’e-learning est l’utilisation des nouvelles technologies multimédias de l’Internet pour améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant d’une part l’accès à des ressources et à des services, d’autre part les échanges et la collaboration à distance »

C'est une méthode de formation/d'éducation qui permet théoriquement de s'affranchir de la présence physique d'un enseignant à proximité. En revanche, le rôle du tuteur distant apparaît avec des activités de facilitateur et de médiateur.

LMS (Learning management system) LMS est un système logiciel web développé pour accompagner toute personne impliquée dans un processus d'apprentissage dans sa gestion de parcours pédagogiques. Les services offerts incluent généralement un contrôle d'accès, des outils de communication (synchrones et/ou asynchrones) et l'administration des groupes d'utilisateurs. En français, on trouve les appellations : plate-forme d'apprentissage en ligne, Système de gestion de l'apprentissage, centre de formation virtuel, plate-forme e-learning (FOAD) Ces principales fonctions sont :

- La gestion d’un groupe d’apprenants - Les outils de communication tuteur/apprenants - La mise à disposition de ressources - Le suivi des apprentissages - L’évaluations - Etc.

Exemples d’LMS:

- Moodle (Paris Descartes) - Centra - Claroline - Dokéos etc.

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Le feedback : Ce sont des informations en retour sur les actions réalisées par l’apprenant. Il existe différents types de feedback :

- Feedback positif : poursuite du parcours - Feedback négatif : correction / aide / remédiation - Eventuellement : différenciation du parcours

Le back office : Il s’agit de l’espace de travail du tuteur. Le front office : Il s’agit de l’interface utilisateur.

2) Repères historiques 1840 : première école d’enseignement (de sténographie) par correspondance à Londres 1856 : fondation à Berlin de l’Institut d’enseignement des langues par courrier Fin XIXe siècle : premiers cours par correspondance dans les universités américaines 1915 : naissance des stations de radios éducatives aux Etats-Unis 1939 : naissance de l’enseignement public par correspondance en France 1944 : Centre national d’enseignement par correspondance 1953 : service de télévision éducative 1959 : Centre national de téléenseignement 1986 : Centre national d’enseignement à distance - CNED 1994 : naissance de la « Cinquième » qui devient France 5 en 2002 1996-2007 : les « amphis de France 5 »

http://www.amphis.education.fr

Les Amphis de France 5 sur Canal-U ont pour objectif de proposer aux internautes francophones du monde entier, des diffusions à la demande de vidéocours (cours filmés) et de conférences. Ces émissions sont complétées de documents de soutien, synchronisés à la vidéo. Des documents d'accompagnement sont accessibles à tout instant, pour vous aider à mieux tirer profit des émissions.

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2000 : lancement du projet Canal-U 2001 : lancement du MIT open course ware 2004 : lancement du satellite Edusat 2009 : lancement de l’académie en ligne du CNED

3) Etat des lieux Les Constats Constat 1 : Un développement notable de la formation à distance dû à :

- Les potentialités des TIC : communication, accès aux ressources, travail collaboratif… - Le besoins économiques : réduire les déplacements, rationnaliser les offres de formation - Le besoins professionnels : former les individus, mettre à jour leurs compétences en fonction

des progrès technologiques -

Constat 2 : Une explosion des offres de formation formelle et informelle dû :

- Aux ressources : facilité de leur diffusion et de leur accès. - A la communication : enseigner et apprendre en communicant. - A l’explosion des réseaux sociaux et du micro blogging : « Twitter est devenu mon

université » (François Guité, professeur au Québec) Constat 3 : La formation à distance seule est rarement car :

- Malgré les progrès technologiques, la présence humaine reste irremplaçable. - L’apprentissage relève à la fois de l’acte cognitif et du lien social. Dans les deux cas,

l’apprentissage relève du lien. - Certaines compétences sont difficilement évaluables à distance.

Le Concept de blended learning :

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C’est un mode d'apprentissage mixte : c’est l’« Utilisation conjointe du e-learning et du mode classique d'apprentissage appelé souvent « présentiel ». En général, l'apprenant va ainsi alterner entre des sessions à distance en ligne et des sessions en face-à-face avec le ou les formateurs. » La plateforme Pairformance La Pairformance est un dispositif national qui permet de produire des parcours de formation et de mettre en œuvre des formations adaptées aux contextes locaux des établissements, des circonscriptions ou des académies. C’est un dispositif hybride de formation continue, alternant travail en présence et à distance, synchrone et asynchrone, il privilégie le travail entre pairs. L'offre de parcours vise à répondre aux priorités nationales, au développement de l'usage du numérique en classe et à accompagner les réformes et les nouveaux enseignements. » Pairformance dans la circulaire de rentrée 2012 « La politique de formation continue des professeurs doit être profondément repensée pour mieux répondre aux priorités de la politique éducative, dans le cadre d'une stratégie académique incluant le premier degré : ajustement de l'offre sur la base d'une analyse précise des besoins tenant compte des résultats des évaluations des acquis des élèves, meilleure prise en compte des priorités nationales liées aux réformes en cours, renouvellement du vivier des formateurs, développement des formations sur sites (dans les établissements, les réseaux d'écoles ou d'établissements, les bassins de formation), grâce à la forte implication des chefs d'établissement, renforcement de la formation à distance. (…) Le stage traditionnel doit devenir une composante parmi d'autres d'un véritable parcours de formation inscrit dans la durée, les outils et les ressources numériques permettant d'associer formation en présentiel et formation à distance. Les académies veilleront en particulier à poursuivre le déploiement des formations en ligne autour de la plate-forme. » (Voire de nombreux exemple sur le ppt)

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Source http://www.awt.be/web/edu/index.aspx?page=edu,fr,gui,080,010 http://www.midipyrenees.fr/Formation-a-distance-FOAD http://interface-biz.com/fr/formations-linguistiques/blended-learning/ http://www.blog.idemmatic.fr/quest-ce-que-le-blended-learning/