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La Feuille Longipontaine n° 93 Février 2007 Ont participé à la réalisation de ce numéro : les familles LAMM, LEDOUX, De MONTESQUIOU, NECAILLE, STEINMETZ, THIEFFRY, ainsi que A. ARNAUD, Préparation du prochain journal : Mercredi 2 Mai, à 18 h 30, salle de la mairie. Pour consulter la Feuille Longipontaine sur Internet: http://perso.wanadoo.fr/guy.necaille/index.htm SOMMAIRE : 2 –3 : informations communales. 4 : Chronique, Votre courrier 5 : Compagnie d'arc. Classe de Louâtre. 6 : Savière et Patrimoine. 7-8-9 : Histoire de Longpont 10 : Sacré nom 11 : informations paroissiales. 12 : Bulletin jaune L'an nouveau est arrivé, vive 2007 Le conseil municipal adresse à tous ses meilleurs vœux pour 2007 Il est venu en 2006, ils l'ont vu !

Il est venu en 2006, ils l'ont vu - Freenecaille.longpont.free.fr/PDF/Fl93.pdf · le 7 novembre 2006, Apolline GAUTHIER, fille d'Emmanuelle et Nicolas Gauthier, petite-sœur de Baptiste,

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La Feuille Longipontaine

n° 93

Février 2007

Ont participé à la réalisation de ce numéro : les familles LAMM, LEDOUX, De MONTESQUIOU, NECAILLE, STEINMETZ, THIEFFRY, ainsi que A. ARNAUD, Préparation du prochain journal : Mercredi 2 Mai, à 18 h 30, salle de la mairie. Pour consulter la Feuille Longipontaine sur Internet: http://perso.wanadoo.fr/guy.necaille/index.htm

SOMMAIRE : 2 –3 : informations communales. 4 : Chronique, Votre courrier 5 : Compagnie d'arc. Classe de Louâtre.

6 : Savière et Patrimoine. 7-8-9 : Histoire de Longpont 10 : Sacré nom 11 : informations paroissiales. 12 : Bulletin jaune

L'an nouveau est arrivé, vive 2007 Le conseil municipal adresse à tous ses meilleurs

vœux pour 2007

Il est venu en 2006, ils l'ont vu !

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Février 2007 La Feuille Longipontaine n° 93 Page 2

INFORMATIONS COMMUNALES

Etat-Civil : Naissances : le 3 novembre 2006, Martin TRUCHOT, fils d'Amélie et Julien Truchot, petit-frère d'Angèle, ( 1 route de Chavigny) ; le 7 novembre 2006, Apolline GAUTHIER, fille d'Emmanuelle et Nicolas Gauthier, petite-sœur de Baptiste, 4° petit-enfant de Guislaine et Emmanuel Gauthier ( 1 Hameau de Chavigny). Le 17 novembre 2006, Maëlys CARRE, fille de Vanessa SERVOISE et Sébastien Carré, 5 rue Saint Louis.

---------------------- Décès : Monsieur Georges BLONDIAU, le 26 janvier 2007, à l'âge de 68 ans. Installé depuis 5 ans à Longpont avec son épouse, il assurait l'entretien, le gardiennage et les visites du château. Particulièrement apprécié des visiteurs pour son accueil et sa compétence pour les visites guidées, Il a été enterré près de Lille où réside sa famille. Bienvenue aux nouveaux arrivés !

Monsieur Frédéric CARRIER et Mademoiselle Vikki HUGHES, 8 rue de la Glacière Messieurs Geoffroy DECLERC, Arnaud LECLERE et Sébastien PICHOT à la Grange.

Quelques mots prononcés aux funérailles de Monsieur Georges BLONDIAU.

Vos amis de Longpont veulent vous dire à vous, Georges, leur grande peine, de ce départ si soudain, leurs regrets de ne plus voir à l'avenir à l'entrée de l'abbaye, ac-cueillant les visiteurs et leur évoquant avec tant de talent l'histoire de ses vieilles pierres, avec la grande gentillesse qui vous caracté-risait, de ne plus vous apercevoir dans les rues ou les sentiers fo-restiers, votre main dans celle de votre épouse pour de longues marches, le petit chien noir et blanc sur vos talons… ils ont apprécié votre personnalité si attachante. A vous Ghislaine, dont ils devinent l'immense chagrin, il tiennent à ce que vous sachiez que vous trouverez à tout moment réconfort chez l'un ou chez l'autre.

Il nous reste à penser sans cesse à cette affirmation de St Paul : "L'amour est plus fort que la mort. Les paroles passeront, mais l'Amour ne passera jamais."

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Page 3 La Feuille Longipontaine n°93 Février 2007

MAIRIE de LONGPONT

Permanence Téléphonique : Mercredi AM 14 H 30 à 19 H Vendredi AM 14 H 30 à 19 H Permanence Administrative : Mercredi AM 16 H à 18 H 30 Tél – Fax : 03 23 72 85 54

TARIF CONCESSIONS CIMETIERE COMMUNAL 2006

Le Conseil Municipal, après en avoir délibéré, décide de ré-indexer le tarif des concessions au cimetière communal sur l'indice du coût de la construction du 4ème trimestre 2005 et à compter de ce jour, soit : - PERPETUELLE 317 € / 101.45 * 103.78 = arrondi à 324 € - TRENTENAIRE 159 € / 101.45 * 103.78 = arrondi à 163 €

LOCATION SALLE DES TOURELLES

Le Conseil Municipal, après en avoir délibéré, décide de l'augmentation des loyers pour la location de la salle des Tourelles, à compter du 01.01.2007 :

- ASSOCIATIONS : la journée 45 € - PARTICULIERS : la journée 85 € - PARTICULIERS : le week-end 140 € L' OPERATION "BRIOCHES au profit des "Papillons Blancs", les 14 et 15 octobre 2006, a rapporté 724.20 €. en 2005, elle était de 434.70 €. Merci pour votre générosité !

TRAVAUX 2006 : Comme vous avez pu le constater, les travaux dans notre commune se sont

concentrés sur l'enfouissement des lignes électriques et téléphoniques d'une partie de la rue St Louis et de la cour de la vacherie, ainsi que sur l'éclairage de la rue des Tourelles.

FAMILLES RURALES organise un loto samedi 10 Février, à 20 Heures, salle des tourelles.

NOMBREUX LOTS Tous les habitants sont cordialement invités.

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Février 2007 La Feuille Longipontaine n° 93 Page 4

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE

La cérémonie du 11 novembre a été suivie par une as-sistance plus importante, cette année. Monsieur André SCHMITZ a tenu à en remercier cha-leureusement les personnes qui s'étaient déplacées. Au cours du vin d'honneur qui a suivi, plusieurs familles nouvellement installées dans le village se sont fait connaître. Un diaporama nous remettait sous les yeux les fêtes des années précédentes, la beauté des sites et des monuments du village. Merci à tous ceux qui ont préparé, à tous ceux qui ont participé, sans compter les kilomètres à parcourir, pour certains ! Goûter de Noël, en décembre, repas de Noël pour les Anciens, début janvier : la traditions a été respectée, avec quelques aménagements. N'hésitez pas à donner votre avis, vos suggestions, au Comité des fêtes, à Fa-milles Rurales ou au CCAS,Mairie de Longpont. Suite à un rappel des services préfectoraux précisant que le dépôt de déchets végétaux est interdit, le maire demande que soit mis fin au dépôt dans le bois au tournant de la route de Corcy, à l'entrée de la station d'épuration. Les contrevenants sont passibles d'une amende. Les entreprises d'entretien d'espaces verts sont tenues de porter les coupes d'arbustes et autres à la déchetterie de Villers-Cotterêts. Les particuliers doivent faire de même ; pour eux, l'accès à la déchette-rie est gratuit.

Conseils pour bien rédiger ses adresses.

1. Utilisez de préférence des enveloppes précasées pour vos courriers manuscrits 1. Ecrivez votre adresse sur 6 lignes maximum

2. Ne mettez jamais de virgule après le numéro de rue : ni point , ni apostro-phe, ni souligné, ni tiret 3. Ecrivez bien distinctement les 5 chiffres de votre code postal. Vérifiez votre code postal. 4. Ecrivez en majuscule la dernière ligne... et si possible l’ensemble de l’a-dresse Précisez votre adresse expéditeur au dos

Bien présenter son adresse et bien la communiquer c’est permettre à votre facteur de mieux distribuer votre cour-rier.

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Page 5 La Feuille Longipontaine n° 93 Février 2007

La Compagnie d'Arc de Longpont Les jeunes archers de la Compagnie d'Arc de Longpont ont frappé une nouvelle fois très fort ! Marie COURTIER, en "CADETTE fille" a intégré l'équipe départementale ; elle est

cette année en équipe de Ligue (Picardie). Vice-championne de l'Aisne, elle est sélectionnée pour les championnats de France par équipes, qui se dérouleront à Carcassonne. Valentin BUJOTZEK, en "MINIME garçon" est lui aussi en équipe départementale et en équipe de Ligue (Picardie). Champion de Ligue Beursault, champion de l'Aisne, il est sélectionné pour les championnats de France, en individuels, à Mulhouse. Thomas PEYROT, en "BENJAMIN garçon" a passé avec succès sa flèche blanche. Champion de l'Aisne. Lucas PEYROT, 7 ans, en "POUSSIN garçon" a remporté sa flèche blanche et franchi un demi-niveau. Bravo à ces jeunes champions ! Nos encouragements iront aussi à Camille et Pierre dont les très bons résultats l'an passé connaissent actuellement un petit fléchisse-ment. Avec notre aide, ils vont faire tout leur possible pour retrouver le chemin des podiums ! Courage et persévérance ! J.C. THIEFFRY

Bravo à nos jeunes champions: de gauche à droite : Valentin, Marie et Thomas.

La classe de Louâtre était en découverte près du ballon d'Alsace. Les enfants avaient dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas eu de-hors…. Ni la neige… Tous sont rentrés heureux d'un grand bol d'air !

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Promenade d’automne à Longpont, sur les « chemins de la mémoire »

Qui croirait qu’une simple lisière de forêt puisse constituer une posi-tion véritablement stratégique, au point de devenir le pivot de plusieurs années de guerre ? Telle fut bien, pourtant, la fonction involontaire de no-

tre village de Longpont, pendant les journées décisives de juin-juillet 1918, comme on l’a peut-être oublié… Le 27 mai 1918, le déferlement brutal de 48 divisions allemandes depuis le Chemin des Dames vers le Sud n’avait qu’un objectif : Paris ! La capitulation française aurait été inévitable… Mais il y avait un obstacle naturel à franchir : notre forêt de Retz. Comme le recommandaient nos généraux, il fallait donc, comme à Verdun en 1916, « s’y faire tuer plutôt que de reculer ! ». Six semaines durant, le front fut cette lisière, entre villages évacués et occupés côté pla-teau, fermes assaillies et brûlées côté vallées et sous-bois. Des dizaines de régiments d’élite, des combats au corps à corps, l’engagement de l’artillerie lourde, des premiers chars, des gaz, de l’avia-tion de bombardement… La Grille, la Rielle, Vouty, Chavigny citées « au communiqué »…La Savière entre les Granges et Maucreux promue au rang de Rubicon fatal, sans compter les multiples actes de courage , héroïques et anonymes… Le 18 juillet à l’aube, c’est de cette même lisière que jaillissait la Xème Armée de Mangin, qui allait « libérer le Valois, ses forêts séculaires et ses plaines dévastées ». Sans s’arrêter jusqu’à l’Armistice de Rethondes. Le 26 octobre dernier, « Savière et Patrimoine » proposait une marche-découverte sur les pas mêmes de ces Poilus, entre la Rielle, la ferme de Chavigny et le Vauvaudran. C’est cartes d’Etat-major et journaux d’unités en main que les adhérents ont refait – sous les « ordres » du général (en retraite) Gauthier et de Patrice de la Bouillerie – l’itinéraire de trois régiments français, chargés de résister, les 7 et 8 juillet, à la pression et aux infiltrations ennemies. Quelle émotion de retrouver les tranchées encore visibles, les carriè-res-abris, les multiples éclats de mitraille qui sourdent encore du sol lors des labours, de comparer les ob-servations aériennes et l’aspect actuel, d’écouter les témoignages des combattants, d’imaginer l’apoca-

lypse de fer et de feu sur le vallon de Chavigny… !

Résidents, promeneurs d’aujourd’hui, conservez la mémoire de ces héros et de ces journées : elle est aussi notre héritage, notre patrimoine collectif !

Alain ARNAUD, président

Janvier 2007

SAVIERE ET PATRIMOINE

Siège : mairie, 02600 Villers-Hélon Adhésion : individuelle : 12 Euros, familiale : 17 Euros

Dépliant d’information sur demande : tél. 03 23 96 07 87 – fax 03 23 72 70 51

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LONGPONT raconté aux Longipontains Par M. Anne-Pierre de Montesquiou Même si Longpont n’a pas encore fêté son bimillénaire comme c’est la mode dans ces dernières décennies, cela fait tout de même plus de quinze siècles que les lieux sont habi-tés, dès le temps des Gaulois, plus précisément à l’époque

dite gallo-romaine, au temps de la colonisation par les Romains, avant donc la victoire de Clovis à Sois-sons en 489. C’est la tradition liée au nom de Longpont qui permet de prétendre à une si lointaine origine, évoquant une voie romaine qui traversait les marais du val de Savière sur une " chaussée de grès en forme de long pont " , d’où le nom donné au village qui se développait dans la vallée au bord de cette voie re-liant, dit-on, Meaux à Noyon. Ceci est confirmé par le dessin des armoiries de Longpont, telles qu’on peut les voir au fronton de la Mairie et sur la face extérieure de la porte fortifiée, avec le pont à trois arches enjambant la Savière d’un bleu qu’on ne lui connaît plus depuis bien longtemps, vers 1900 peut-être encore – on y pêchait des écrevisses jusqu’en 1914 -. Où se trouvait ce pont si long qu’il en était remarquable? aucun document ne l’établit, mais il faut rappeler que le chemin empierré qui monte de la ferme de La Grange vers la plaine, traversant la route au-dessus du calvaire de pierre, reste connu sous le nom de « voie romaine », de quoi faire réfléchir ! On sait aussi qu’il y avait du passage dans la plaine devant Violaine, donc peut-être une voie des-cendant de là vers la vallée, qui passerait sur ce qui est devenu l’ancienne digue de Luchet, entre la ferme de La Grange et le passage à niveau – PN 53 pour plus de précision. Tout ceci permet de rêver, mais en tous cas il est sûr qu’il y avait un passage de la vallée maréca-geuse et que les environs en étaient déjà habités dans les années 400 (après J.C.) avec un vrai village reconnu comme tel et déjà nommé dès cette époque. Au cours des siècles suivants, le trafic de la voie romaine ayant régressé au profit d’autres che-mins tracés par les Francs, le village a dû se trouver abandonné déjà vers l’an Mil puisqu’il a paru néces-saire, au début des années 1100, de le faire revivre et donc d’abord d'assainir la vallée devenue inhabi-table faute d’entretien.

A cette époque, vers 1100, il y avait un petit château dont la châtelaine était Dame Agnès, Comtesse de Longpont ; cette construction, dont on voit encore la ruine avec un reste de tour sur une gravure de la fin du 18ème siècle, s’élevait sur la crête au lieu dit maintenant les « Terres de la Comtesse » ce nom renvoyant donc à Agnès de Longpont qui y vivait au début du 12ème siècle.

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Février 2007 La Feuille Longipontaine n° 93 Page 8

L’étape suivante est due à l’Evêque de Soissons , Joscelin de Vierzy, fils du seigneur de Vierzy, qui connaissait sûrement bien les lieux où il avait dû chasser dans sa jeunesse avec son père, et alors traverser ces marais en sautant d’une souche à l’autre et s’accrochant aux branches au sens propre du terme pour ne pas s’y enliser . Devenu Evêque à Soissons et soucieux du sort de ceux qui lui étaient confiés, il chercha comment assainir ce site difficile et rendre à nouveau habitable la vallée et l’emplace-ment du village de Longpont ; pour y parvenir il s’adressa alors aux Cisterciens, déjà réputés pour leur recherche de tels lieux loin de tout et protégés par les marais, et connus comme défricheurs et bâtis-seurs efficaces. Pour leur offrir assez de terres afin de faire vivre une communauté appelée à devenir importante, plusieurs seigneurs firent don de biens autour de Longpont, en premier, Agnès Comtesse de Longpont, et aussi le Seigneur de Vierzy ; cette offre permit à l’évêque de faire appel à Saint Bernard pour fonder une nouvelle abbaye à Longpont sur les terres ainsi disponibles, à charge pour les moines de les défri-cher et d’assainir les fonds marécageux, ce qui correspondait bien à leur choix de vie. Ainsi en 1131, le jour de Pâques, un groupe de 12 moines, avec l’ancien prieur de Clairvaux comme maître, arrivèrent à Longpont pour y fonder l’Abbaye Notre Dame où leurs frères vécurent jus-qu’en 1793. Pendant un siècle environ la construction de l’abbaye et les travaux des champs occupèrent la communauté et le village se développa simultanément, sans histoire particulière.

L’évènement suivant fut la consé-cration de la grande église abbatiale, celle-là même dont les ruines se dres-sent encore sur la place du village, qui avait la taille de la cathédrale de Sois-sons telle que nous la voyons encore, soit une toiture de plus de 100 m. de long partant du fronton encore en place ! Cette journée mémorable, 24 octobre 1227, a permis au village de Longpont, devenu prospère après une centaine d’années d’activité autour de l’Abbaye, de recevoir le Roi de France, le jeune Louis IX ( futur saint Louis ) avec sa mère Blanche de Castille et sa cour, arri-vant de Soissons par la rue qui porte maintenant son nom, invité par l’Abbé de Longpont à la fête de cette consécration de l’église par l’évêque de Soissons.

Ensuite les siècles s’écoulèrent jusqu’à la révolution de 1789 sans fait remarquable ni aucune histoire particulière, mais pas vraiment toujours dans le calme car les troubles qui ont marqué l’Histoire n’ont pas manqué d’atteindre aussi le tranquille village de Longpont. Ainsi les troupes et bandes qui tra-versaient la région, Armagnacs et Bourguignons, Anglais bien sûr, puis huguenots etc. qui ont surtout pillé à plusieurs reprises l’Abbaye, n’ont pas épargné le village. C’est pour tenter de s’en protéger qu’a été élevé le petit châtelet connu maintenant comme la « Porte Fortifiée « ou « Les Tourelles » afin d’y loger quelques hommes armés chargés de repousser ces bandes funestes qui erraient trop souvent dans le pays. Une fois le calme revenu, vers le début du 16ème siècle, le village de Longpont devait être assez prospère puisque, en 1546, le Roi François 1er, notre voisin à Villers Cotterêts, institua une grande foire annuelle à Longpont ; celle-ci fut confirmée par Henri II qui même la transforma en une foire deux fois par an, ce qui dura jusqu’à la Révolution, et se retrouve maintenant dans la tradition naissante de notre « marché campagnard » ! Pour illustrer ce que représentait le village de Longpont à cette époque - milieu du 16ème siècle – rien de mieux que de lire ce qu’en écrivait le Roi de France en 1546 : « Considérant que le village de Longpont est un ancien bourg bon et gros, situé et assis en bon et fertile pays, convenablement construit et édifié de maisons et peuplé, et y affluent, passent et repassent plu-sieurs marchands, denrées et marchandises des environs… »

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Cette description, dont les termes peuvent maintenant prêter à sourire, montre en fait bien claire-ment que Longpont à cette époque émergeait nettement au-dessus des autres villages installés en bor-dure de la forêt ou dans les vallées découpant le plateau du soissonnais ; à cette époque les terres étaient encore cultivées directement par la main d’œuvre de l’Abbaye, les frères convers, qui logeaient sur place dans les fermes, La Grange, Beaurepaire, Montramboeuf, pour ne citer que les plus proches, et le village lui-même était habité par des artisans ou des travailleurs de petites entreprises, carrières de pierre ou autres, qui avaient l’Abbaye comme client mais étaient « à leur compte », et avaient pu se construire des maisons qualifiées de « convenables » ce qui les situe d’emblée au-dessus de la moyenne. Après le temps de François 1er l’Abbaye connut bien des difficultés et le village dut en partager l’épreuve mais il n’en reste aucun témoignage clair sauf pour l’abbaye elle-même. De cette époque date le régime dit de la « commende », institué par l’autorisation donnée par le Pape au Roi de France de faire bénéficier des revenus de l’abbaye un ecclésiastique de haut rang autre que les moines eux-mêmes et leur Abbé régulier. Ceci s’est traduit rapidement par un appauvrissement de la communauté cistercienne tandis que le prélat, nommé par le Roi comme « Abbé commendataire » disposait d’une part importante des revenus de l’Abbaye. Après une période difficile au 17ème siè-cle, suite aux dégâts causés par les Guerres de Religion et le passage de diverses troupes pillant et brûlant dans toute la région, les trans-formations de l’abbaye au 18ème siècle ont marqué également le village en lui donnant son aspect actuel, ou du moins celui qu’il avait avant les destructions de 1918 et qu’il a heu-reusement en grande partie retrouvé depuis grâce à la qualité de la reconstruction après la guerre. Au 18ème siècle les moines avaient ces-sé de cultiver directement leurs terres, après avoir d’ailleurs vendu plusieurs fermes, et ils les avaient « affermées » à des exploitants agricoles employant de la main d’œuvre salariée, laquelle était alors logée déjà dans des maisons regroupées en hameaux autour des bâtiments agricoles cons-truits au Moyen-Age par les moines. Pendant ce temps le village prenait son aspect actuel, les bâtiments austères de l’Abbaye se transformaient en palais abbatial pour loger l’abbé commendataire et ses hôtes, les façades s’ouvraient de grandes fenêtres, tandis que la façade principale s’ornait de grands balcons de fer forgé comme on la voit encore maintenant : sur la place du village avait été édifié un beau portail avec un fronton de pierre sur quatre colonnes que l’on voit bien sur les cartes postales d’avant 1918 – celui-ci n’a pu ( pour le mo-ment ) être rétabli à l’identique depuis 1918 et il n’en reste que le porche lui-même. Egalement au 18ème siècle avait été construit un beau prieuré avec un toit à la Mansart, malheureusement pas restauré après 1918, à l’emplacement de l’actuelle grande maison aux deux frontons brique et pierre avec son parc ou-vrant sur la rue St Louis face à la mairie. Ceci faisait de la Grand Place de Longpont un cadre particulièrement riche, comme on en voit peu ailleurs pour un village de cette taille. Tel est donc l’ensemble formé par le village de Longpont à la fin du 18ème siècle, sa grand place, sa rue principale passant sous la porte fortifiée, et au-delà le faubourg formé par les maisons de la Belle Croix, et les hameaux autour des fermes de La Grange et Beaurepaire. L’abbaye elle-même ne comptait plus que quelques dizaines de moines, au lieu des centaines qui l’animaient dans les siècles précédents, et c’est en 1793 que ceux-ci en furent expulsés suite à la « nationalisation » des biens de l’Eglise pendant la Révolution.

à suivre…..

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Sacré nom… !

Il y avait une chose que Lucie ne savait pas faire : marcher sans but. Et pourtant, marcher c’était devenu une nécessité pour des raisons de santé. Tout le monde le lui disait. Cette fois-ci, elle avait un but : aller à la bibliothèque pour rendre les livres déjà lus et en chercher d’au-tres. Raison suffisante pour sortir et longer cette rue ennuyeuse et interminable. C’était pourtant une rue propre, droite, et en ce moment ensoleillée. Mais voilà : elle était sans commerces, sans vie, malgré ses petites villas, avec leurs jardins bien entretenus. En ce début d’après-midi, la rue était presque vide. A une cinquantaine de mètres devant Lucie mar-chait une jeune femme avec une poussette d’enfant devant elle, et un petit garçon de quatre ou cinq ans à ses côtés. De temps en temps il s’arrêtait et tapait du pied, criait et protestait : c’était presque la crise de nerfs. « Il doit s’appeler Maxime » se dit Lucie en plaisantant toute seule, se souvenant de la conversation qu’elle avait eue la veille avec Marguerite, une amie de longue date. Cette dernière dont le petit-fils avait très mauvais caractère, lui avait raconté que la maman du petit garçon lui avait dit : « Je n’aurais pas dû l’appeler Maxime, les Maxime ont mauvais caractère ». - Et vous, avait demandé Marguerite à Lucie, vous croyez à l’influence des noms ? - Moi ? Pas du tout. C’est ridicule même. L’enfant est né avec ses gênes, qui déterminent son carac-tère, un point c’est tout ! Le nom vient après.

Une fois encore, elles avaient été d’accord. Mais là, tout en riant dans son for intérieur, et pour s’amu-ser un peu, elle se proposa de demander le nom du petit garçon. En s’approchant, elle avait entendu la jeune maman, toute gentille, lui dire :

- Tu vois, tu n’as pas voulu manger à midi, et maintenant tu as faim. Mais ne t’inquiète pas, en peu plus loin il y a une boulangerie et je t’achèterai un gâteau…

- Je ne veux pas de gâteau…

- Mais qu’est-ce que tu veux ?

- Je veux des frites !

- Mais il n’y a pas des frites à la boulangerie. Si tu veux, je t’achèterai un croissant...

- Je veux des frites.

Il tapait des pieds, il secouait la poussette, il faisait un chahut invraisembla-ble. Avant de rentrer dans l’immeuble de la bibliothèque, Lucie s’approcha de la jeune femme :

- Il s’appelle comment votre petit garçon ? demanda-t-elle.

- Il s’appelle Léonard.

Lucie resta bouche bée : Lion et renard à la fois ! Mais elle décida de ne pas croire quand même à la force des noms. En at-tendant, elle avait fait le trajet sans s’ennuyer.

Juliette Lamm

La bibliothèque municipale est ouverte le vendredi de 17 heures à 18 h 30, salle de la mairie.

Elle est accessible à tous. Prêt de livres gratuit pour les enfants et les jeunes.

Une visite n'engage à rien !!!

Pour tout renseignement : Mmes Michèle GARNIER ou Marie-Claire NECAILLE.

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Page 11 La Feuille Longipontaine n° 93 Février 2007

INFORMATIONS PAROISSIALES

Célébrations dominicales La messe est célébrée le samedi à 18 h 30 et le dimanche à 11 heures à Vil-lers-Cotterêts. Et dans les villages, le dimanche : à 9h 30 à 10h 30 18 mars Puiseux Faverolles 25 mars Montgobert Corcy Fête des Rameaux 01 avril Haramont Villers-Hélon Fête de Pâques 08 avril Taillefontaine Faverolles 15 avril Retheuil Louâtre 22 avril Largny Fleury

29 avril Vivières Longpont 06 mai Montgobert Villers-Hélon (1° communions) 13 mai Mortefontaine Corcy

Fête de l'Ascension 17 mai Dampleux 20 mai pas de messe dans les villages Cérémonie de confirmations à Villers-Cotterêts, 10 h 30 Fête de la Pentecôte 27 mai Puiseux Villers-Hélon (Professions de foi) 03 juin Villers-Cotterêts Ancienville 10 juin Haramont (9h 15) Coyolles 17 juin pas de messe Faverolles 24 juin Retheuil Louâtre A noter : Soirée CCFD (Comité Catholique Contre la faim dans le monde) : mardi 13 mars à Villers-Cotterêts. Célébration pénitentielle : vendredi 23 mars à Villers-Cotterêts, 20 h 30. Ordination sacerdotale de Frédéric Da Silva le 17 juin après-midi à la cathédrale de Laon.

———————————-

La messe du dimanche 18 février, à 9 h 30, à Longpont sera dite pour M. Georges BLONDIAU et sa famille.

SEMAINE SAINTE

Jeudi-Saint 5 avril Villers-Cotterêts 19 h 30 Vendredi-Saint 6 avril Longpont 19 h 30 Veillée Pascale 7 avril Villers-Cotterêts 21 h

Page 12: Il est venu en 2006, ils l'ont vu - Freenecaille.longpont.free.fr/PDF/Fl93.pdf · le 7 novembre 2006, Apolline GAUTHIER, fille d'Emmanuelle et Nicolas Gauthier, petite-sœur de Baptiste,

Février 2007 La Feuille Longipontaine n° 93 Page 12

SECURITE à LONGPONT

Les tentatives de cambriolage continuent à Longpont. Chacun d'entre nous doit rester très vigilant. Comme nous l'avions dit lors de la réunion avec les Gendarmes en Octobre : 1/ Il est inutile et dangereux de prendre des risques en tentant de faire justice soi-même. Cependant tout ce qui peut gêner ou ralentir les cambrioleurs nous est favorable. 2/ Lorsque l'on constate les activités d'un cambrioleur chez soi, on appelle d'abord la gendarmerie, puis on appelle ses proches voisins. Ceux-ci allumeront le maximum de points d'éclairage, à l'extérieur et à l'intérieur et éventuellement une alarme, afin de créer des conditions stressantes pour le malfaiteur et de le faire fuir. Il est recommandé de s'entendre à l'avance avec ses voisins proches. Une liste des numéros de téléphone de ses proches voisins sera collée près du téléphone. 3/ Il est bon que chacun soit informé des vols et cambriolages qui continuent d'exister, afin de ne pas relâcher sa vigilance. C'est pourquoi nous proposons la mise en place d'un Bulletin Jaune. Il s'agit d'un bulletin bref qui sera porté à la connaissance de tous, soit par affichage sur un papier jaune, sur les pan-neaux d'affichage du village, la couleur jaune du support attirant l'attention sur le fait qu'il s'agit d'une information de sécurité, soit pour ceux qui disposent d'une adresse e-mail, par un message e-mail ayant le titre de Bulletin jaune . La fréquence de ce bulletin n'est pas définie, il paraîtra à chaque fois que quelque chose devra être signalé. Pour mettre ceci en place il faudrait que ceux qui souhaitent recevoir l'information par e-mail veuillent bien le faire connaître en envoyant un message à [email protected] . Afin d'alimenter ce bulletin, ceux qui auraient une information à faire passer voudront bien demander à G. Nécaille 03 23 96 16 26 [email protected] ou P. Thévenon 03 23 72 84 88 [email protected] de la diffuser. G. Nécaille continue d'être en lien avec la gendarmerie pour signaler toute chose suspecte ou inhabi-tuelle, comme par exemple la présence de véhicules qui semblent faire du repérage, etc.… Merci de lui signaler ce que vous avez vu en rapportant la date et l'heure, le type de voiture, le numéro d'immatricula-tion, etc... Restons vigilants, et souhaitons que 2007 soit plus calme et plus serein que 2006 ! Bonne année. G. Nécaille et P. Thévenon.

Le Bulletin Jaune.