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IMAGERIE DES TUMEURS DE LA CHARNIÈRE CERVICO-OCCIPITALE Chouchene N, Dhahbi MK, Arifa N, F El Ouni, H Jemni, K Tlili

IMAGERIE DES TUMEURS DE LA CHARNIÈRE CERVICO …pe.sfrnet.org/Data/ModuleConsultationPoster/pdf/2006/1/9ef91b88-cb... · Délimite mieux la lésion et précise son extension Elle

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IMAGERIE DES TUMEURS DE LA CHARNIÈRE CERVICO-OCCIPITALE

Chouchene N, Dhahbi MK, Arifa N, F El Ouni, H Jemni, K Tlili

Les lésions tumorales décelées au niveau de la CCO sont identiques à celles retrouvées aux

autres étages rachidiens. Cependant, certaines lésions s’y localisent de manière élective.

Elles peuvent poser un problème de diagnostic différentiel.

Les tumeurs osseuses sont plus fréquentes que les tumeurs neuromeningées.

L’origine métastatique est 3 à 4 fois plus fréquente que l’origine primitive

L’imagerie, essentiellement l’IRM, joue un rôle majeur dans le diagnostic positif, étiologique,

et d’extension tumorale, ainsi que pour le suivi post-thérapeutique.

INTRODUCTION

Tumeurs osseuses malignes

TUMEURS PRIMITIVES TUMEURS PRIMITIVES

MYÉLOME

La localisation cervicale est rare et elle est rarement responsable d’une compression

médullaire

Ostéoporose simple ou lésion lacunaire

Evolue vers un tassement vertébral menaçant pour la moelle.

Radiographie standardRadiographie standard

Scintigraphie osseuseScintigraphie osseuse

Hyperfixation inconstante

Peut montrer des lésions non visibles sur la radiographie standard

La lésion est de signal bas en T1, élevé en T2 et se rehausse de façon homogène

après injection du PDC

IRMIRM

T1 T2 T1 + C

PLASMOCYTOME OSSEUX SOLITAIRE

Se localise essentiellement aux corps vertébraux

Rachis cervical: rare

Radiographie standardRadiographie standard

Ostéolyse expansive

Taille > 5 cm

Pas d’ostéosclérose périphérique

TDMTDM

Aspect évidé (ostéolyse à limites nettes)

Respect relatif des cortical (si lesion centro-somatique)

IRMIRM

Signal homogène +++

Hyposignal T1

Hypersignal T2

Rehaussement intense

T1 T2 FS T1 + C

CHORDOME

Rare

Se développe préférentiellement dans la région sacro-coccigienne (50 %) et la région

sphéno-occipitale (30 %)

Au niveau du reste du rachis, il existe une prédilection pour l’axis.

C’est une tumeur « border line » dont le caractère multiple peut s’associer à une

dégénérescence sarcomateuse qui est suspectée en cas d’augmentation brutale du volume

tumoral et d’apparition de douleurs

Elle est lentement évolutive, débute à la partie médiane du corps vertébral et pouvant

s’étendre vers l’arc postérieur, le processus transverse (avec risque d’envahissement de

l’artère vertébrale) le basion, les vertèbres sous-jacentes et voire même les tissus mous.

Lésion tissulaire naissant du clivus, bien limitée, expansive

Contenant parfois des calcifications irrégulières (47%)

Destruction osseuse adjacente

Après injection du PDC, elle se rehausse de façon variable modérée ou importante

TDMTDM

Délimite mieux la lésion et précise son extension

Elle est de signal intermédiaire ou bas en SE T1 et élevé en SE T2

Contours bien définis et lobulés avec meilleure précision de l’atteinte des parties molles

Les calcifications sont en hyposignal en T1 et en T2, avec parfois des hypersignaux

punctiformes en T1 et en hyposignal en T2 en rapport avec un saignement ou du mucus

Le rehaussement après injection du PDC est variable, modéré ou important

IRMIRM

AngioAngio--IRMIRMRecherche d’envahissement vasculaire

TUMEURS SECONDAIRESTUMEURS SECONDAIRES

L’atteinte de la CCO est très fréquente chez les sujets atteints ou suspects de métastases

osseuses

Elles sont 3 à 4 fois plus fréquentes que les tumeurs osseuses primitives

Elles sont souvent associées à d’autres lésions métastatiques osseuses,

exceptionnellement isolées

L’atteinte de la CCO résulte vraisemblablement d’un envahissement par contiguïté de

l’espace épidural et des structures osseuses adjacentes à la lésion initiale

Les cancers primitifs sont : poumons, seins, rein, thyroïde et prostate

Radiographies standard Radiographies standard

Très souvent normales

En cas de lésion visible, il s’agit d’une lésion lytique (60 % des cas), condensante ou

mixte (30 %) pouvant intéresser les trois segments de la CCO

Dans 1/3 des cas, l’atteinte est révélée au stade de complications :

Pseudo-invagination basilaire par tassement des condyles occipitaux et/ou des

masses latérales de C1

Fracture de l’apophyse odontoïde presque toujours associée à une rupture du

mur postérieur

Atteinte massive du corps de C2 avec respect de l’odontoïde

Peu spécifique à cause de l’hyperfixation normale de la base du crâne et de la

protubérance

Scintigraphie osseuseScintigraphie osseuse

Précise mieux l’atteinte osseuse : siège et importance de l’ostéolyse et/ou de

l’ostéocondensation

Bilan d’extension précis notamment aux parties molles et à l’espace épidural

TDMTDM

Bilan d’extension précis (parties molles et espace épidural)

Métastases ostéocondensantes : signal hypointense en SE T1 et T2

L’injection du produit de contraste ne doit jamais être réaliser d’emblée car elle peut

entraîner une égalisation du signal du tissu tumoral avec le tissu hématopoïétique

environnant empêchant ainsi la détection de petites lésions et effaçant les limites tumorales

IRMIRM

Tumeurs osseuses bénignes

Les tumeurs bénignes du rachis cervical sont rares et tous les types histologiques sont

rapportés.

Leur symptomatologie est assez pauvre, représentée par des douleurs sans type bien

particulier, avec parfois position antalgique, généralement sans masse palpable cliniquement.

Le risque inhérent est représenté par les compressions radiculaires et médullaires et les

fractures-tassements vertébraux

KYSTE ANÉVRYSMAL

Se voit dans 80 % des cas avant l’âge de 20 ans.

L’atteinte du rachis est fréquente surtout dans les régions cervico-dorsales et lombaires

avec localisation préférentielle au niveau de l’arc postérieur.

Il peut être responsable d’une compression médullaire

Radiographie standardRadiographie standard

Plage d’ostéolyse géographique soufflant l’os, amincissant la corticale et contenant souvent des

trabéculations internes.

La lésion refoule les parties molles dont elle est séparée par une fine couche d’os sous-periosté

qui n’est visible que sur les coupes tomographiques.

Secondairement, on peut observer l’apparition de calcifications sur l’ensemble du volume

tumoral.

Un tassement vertébral peut compliquer une lésion corporéale

TDM TDM Caractérise mieux la lésion et précise ses limites par rapport aux structures adjacentes.

Il s’agit d’une lésion ostéolytique expansive respectant le périoste, et contenant quelques

travées internes.

Elle se rehausse après injection du PDC.

Les clichés tardifs (15 minutes) peuvent montrer des niveaux hydrohématiques très

évocateurs du diagnostic sans être spécifiques

IRM IRM

La lésion est composée de multiples cavités kystiques contenant parfois des niveaux liquide-liquide.

Le signal dépend de la phase hémorragique, souvent intermédiaire en T1 et hyperintenseen T2.

La lésion est entourée d’un liseré hypointense +++

T1

T2

T1 + C

HÉMANGIOME VERTÉBRAL

Tumeur bénigne la plus fréquente, Rare au niveau du rachis cervicalDe siège surtout corporéalElle est souvent asymptomatique et non évolutive

Le corps vertébral apparaît parsemé de petites lacunes finement délimitées, lui donnant un

aspect en gâteau de miel, ou présente une déminéralisation osseuse sur laquelle se détache

une striation verticale formée par la juxtaposition de travées opaques régulières donnant un

aspect peigné ou grillagé de la vertèbre.

La corticale osseuse est régulière et bien minéralisée dans ces formes.

En cas d’hémangiome compressif, la corticale présente un aspect irrégulier plus ou moins

déminéralisé avec des zones de lyse osseuse et parfois un tassement vertébral

Radiographie standardRadiographie standard

TDM TDM

Epaississement des trabéculations verticales de la spongieuse du corps vertébral, qui donne

des ponctuations hyperdenses séparées par des zones de densité graisseuse réalisant l’aspect

en « nid d’abeille ».

Il s’y associe un épaississement de la corticale

IRM IRM

Hypersignal en T1

Hypersignal en T2

Les travées osseuses épaissies sont en hyposignal en T1.

Prise de contraste après injection avec homogénéisation de la lésion avec le reste du

corps vertébral sur la séquence pSE T1

La lésion peut devenir invasive et être responsable d’une ostéolyse avec extension

angiomateuse aux parties molles, notamment épidurales. Le contenu graisseux de

l’angiome est remplacé par un tissu angiomateux iso-intense en SE T1 et hyperintense

en SE T2. La corticale osseuse peut disparaître et le tissu angiomateux peut s’étendre

dans le canal cervical

OSTÉOME OSTÉOÏDE

Fréquente surtout dans la 2ème décennie de la vie et prédomine chez le sexe masculin

La localisation cervicale est moins fréquente que la localisation lombaire

La localisation vertébrale se fait préférentiellement sur l’arc postérieur

Les douleurs sont surtout nocturnes, sensibles à l’aspirine

Radiographie standardRadiographie standard

Montre le nidus sous forme d’une zone opaque avec halo clair périphérique et

ostéocondensation à son pourtour

Scintigraphie Scintigraphie

TDM TDM

Hyperfixation quasi constante correspondant exactement au siège du nidus

Le diagnostic est évoqué devant une hyperfixation avec une zone de

renforcement centrale (siège du nidus)

Le nidus est arrondi ou ovalaire, hypodense, contenant une ou plusieurs calcifications

En cas de calcifications centrales abondantes, le diagnostic d’ilôt condensant peut être

poser et c’est la scintigraphie qui redresse le diagnostic

OSTÉOBLASTOME

Tumeur rare, très proche histologiquement de l’ostéome ostéoïde mais de diamètre plus

important, souvent supérieur à 2 cm

Se voit surtout chez l’adulte jeune

Elle touche avec la même fréquence le rachis cervical et lombaire

Intéresse en général l’arc postérieur avec rupture corticale et envahissement des parties

molles

Le corps vertébral est envahi par contiguïté.

Elle réalise une volumineuse masse friable et hémorragique qui se calcifie avec le temps

L’atteinte isolée du corps vertébral est exceptionnelle et elle peut intéresser uniquement

l’odontoïde ou le clivus

Ostéolyse de taille variable, plus ou moins bien circonscrite, avec quelques zones calcifiées

en son sein et entourée d’une ostécondensation réactionnelle moins intense que pour les

ostéomes ostéoïdes.

Radiographie standardRadiographie standard

TDMTDM

IRMIRM

Lésion ostéolytique bien limitée, expansive, multiloculée contenant des calcifications en

motte.

Délimite mal la lésion et montre une anomalie de signal plus étendue par rapport aux limites

lésionnelles en TDM, en rapport avec l’oedème et l’inflammation péritumorale

TUMEURS À CELLULES GÉANTES

Touche surtout la femme

L’atteinte cervicale est exceptionnelle, intéressant surtout le corps vertébrall réalisant une

image lytique géographique souvent associée à une fine zone de transition et rarement avec

sclérose périphérique (1 à 2% des cas)

Elle est souvent le siège de pseudotrabeculations et elle peut aboutir à une fracture-

tassement

Radiographie standardRadiographie standard

Image lytique géographique souvent associée à une fine zone de transition et rarement avec

sclérose périphérique (1 à 2% des cas)

Elle est souvent le siège de pseudotrabeculations et elle peut aboutir à une fracture-

tassement

Meilleure délimitation de la lésion

Epaississement cortical

Rréaction périostéale

Absence de minéralisation intra-lésionnelle

Degré de remodelage osseux péri-lésionnel

Eventuelle fracture pathologique

TDM TDM

Meilleure evaluation de l’atteinte des parties molles.

Hyperfixation

ScintigraphieScintigraphie

IRMIRM

DYSPLASIE FIBREUSE

Rare au niveau du rachis cervical

Peut toucher le corps vertébral ou l’arc postérieur

En imagerie, elle réalise une lyse osseuse avec des travées de refend et

ostéocondensation périphérique

OSTÉOCHONDROME OU EXOSTOSE OSTÉOGÉNIQUE

Se voit surtout chez l’adulte jeune

Souvent unique, plus rarement multiple (maladie exostosante)

L’atteinte rachidienne est rare (1 à 4%) et prédomine au niveau de l’arc postérieur à partir des

pédicules et de l’apophyse épineuse

Peut être à l’origine d’une compression radiculaire ou médullaire (en cas de développement

intracanalaire), ou être totalement asymptomatique.

Localisation tumorale

Extension

TDMTDM

Permet de préciser ses rapports avec :

la moelle

les racines nerveuses

les parties molles.

Méningiome

Ostéome bénin

IRMIRM

Diagnostic diffDiagnostic difféérentielrentiel

MALADIE DE PAGET

Dystrophie osseuse fréquente qui atteint surtout l’homme de plus de 40 ans

Le rachis est touché dans 50% des cas: lombaire > dorsale > cervicale

Souvent multifocale

Risque de fracture pathologique et de compression médullaire ou radiculaire

Radiographie standardRadiographie standard

Au début :

Condensation localisée souvent au corps vertébral

Les travées osseuses verticales sont épaisses avec résorption des autres

travées réalisant un aspect grillagé

Plus tard :

Le corps vertébral s’élargit et s’allonge dans le plan antéro-postérieur.

Le mur antérieur devient vertical puis convexe

Progression de la condensation osseuse surtout en périphérie réalisant un aspect

de « vertèbre en cadre », avec au maximum une condensation globale « vertèbre

ivoire »

TDM TDM

Epaississement cortical

Dédifférenciation corticospongieuse

Atteinte de l’arc postérieur (élargissement des pédicules, des apophyses transverses et

de l’épineuse)

Selon la répartition des travées : aspect moucheté, fibrillaire ou en réseau des vertèbres

Scintigraphie osseuseScintigraphie osseuse : : Hyperfixation

IRM IRM

Rarement indiquée: compression médullaire, doute diagnostic, recherche de fracture

infraradiologique ou de dégénérescence sarcomateuse

Elle peut mettre en évidence :

Epaississement cortical en hyposignal T1 avec parfois des petits hypersignaux

intracorticaux (zone de remodelage ou de résorption osseuse)

L’os spongieux :

Au début: signal bas ou intermédiaire en T1, hypersignal en T2 et se rehausse

modérément après injection du PDC

Plus tardivement: signal graisseux (nécrose osseuse avec remplacement

graisseux) parfois mixte

Dans les formes évoluées: hyposignal en T1 et en T2 traduisant l’ostéosclérose.

GRANULOME ÉOSINOPHILE

Tumeur spécifique de l’enfant s’intégrant dans le cadre d’une histiocytose X.

Lésion vertébrale souvent isolée de type ostéolytique évoluant rapidement à un aspect

de vertebra plana

Habituellement, pas d’envahissement des parties molles prévertébrales

KYSTE ÉPIDERMOIDE INTRAOSSEUX OCCIPITAL

Tumeur bénigne extradurale, rare (0.3 à 1.8% des tumeurs du SNC), lentement évolutive

Céphalées et une tuméfaction occipitale

Souvent lésion homogène hypodense

Parfois: calcifications

Absence de rehaussement pas après injection du PDC

Cette lésion est expansive détruisant l’os occipital et pouvant s’étendre aux bords du foramen

magnum

TDMTDM

T1 : hyposignal et parfois en iso ou hypersignal (en rapport avec l’hémorragie)

T2 : hypersignal, avec parfois des hyposignaux en intartumoral en rapport avec des débris

cellulaires et des cristaux solides de cholestérol

Pas de rehaussement intralésionnel après injection du PDC. Un rehaussement périlésionnel

traduit un envahissement dure-mèrien (10% des cas)

Kyste dermoïde

Hémorragie

Granulome éosinophile

Kyste arachnoïdien

IRMIRM

Diagnostic diffDiagnostic difféérentielrentiel

HISTIOCYTOME FIBREUX BÉNIN

Très rare, peut être à l’origine de fracture pathologique suites à des traumatismes minimes

Tumeurs de la moelle et de ses enveloppes

MÉNINGIOME

Tumeur lentement évolutive

Prend naissance à partir des cellules arachnoïdiennes.

Se développe dans le foramen magnum dans 1.8 à 3.2% et elle est dans 68 à 98% des cas

de position antérolatérale

Le tableau clinique est insidieux, non spécifique pouvant faire poser le diagnostic de

sclérose latérale amyotrophique, de syringomyélie et de spondylolyse cervicale.

Souvent normales, sauf en cas de calcifications de taille et de densité suffisantes ou

d’hyperostose localisée.

Radiographies standardRadiographies standard

Masse plus dense que la moelle, bien limitée, parfois calcifiée

rehaussement intense et homogène après injection du PDC

TDMTDM

Examen de choix:

Limites la lésion

Ses caractéristiques

Ses rapports avec le tissu nerveux en regard.

La lésion est isointense ou légèrement hypo ou hyperintense en T1 (par rapport à la

moelle), isointense ou légèrement hyperintense en T2.

Après injection du PDC, la lésion se rehausse de façon intense et homogène

La présence d’oedème du parenchyme cérébral ou spinal traduit une atteinte de la

membrane piale

L’angio-IRM permet de déceler une éventuelle atteinte vasculaire (surtout de l’artère

vertébrale et de ses branches).

IRMIRM

A

B C

D

T1 T1 + Gado

T2 T2

Permet de déceler une éventuelle atteinte vasculaire (surtout de l’artère vertébrale et de

ses branches).

AngioAngio--IRMIRM

« blush » artériel (flèche) refoulant l’artère vertébrale gauche en regard (petite flèche)

HÉMANGIOLBLASTOME KYSTIQUE DE LA MOELLE ALLONGÉE

Entité clinique extrêmement rare, se voit souvent dans le cadre d’un syndrome de Von

Hippel Lindeau

Survient entre la 5ème et la 6ème décade

Légère prédominance masculine.

Cette localisation est toujours associée à des signes bulbaires et des déficits moteurs

Le signal est variable en fonction du contenu liquidien, hémorragique et protéique

Le nodule mural est en isosignal en T1, hypersignal en T2 avec rehaussement intense après

injection du PDC

Parfois visualisation de larges vaisseaux serpigineux, vide de signal, adjacents à la partie

tumorale solide

Occasionnellement s’associe une hémorragie sous arachnoïdienne, une hernie tonsilaire ou

une cavité syringomyélique

IRMIRM

Lésion hypodense

Rehaussement intense du nodule mural

Si la lésion est completement solide (dans 30 à 40% des cas), le rehaussement serait

uniforme et intense

TDMTDM

MÉLANOCYTOME MÉNINGÉ

Tumeur pigmentaire leptoméningée rare, se voit chez l’adulte entre l’âge de 40 et de 60 ans

Elle se développe à partir des mélanocytes normalement présents au niveau des

leptoméninges préférentiellement dans la fosse cérébrale postérieure, au niveau des cavums

trigéminaux et au niveau de la moelle cervicale.

Elle se traduit cliniquement par un tableau de compression médullaire d’aggravation

progressive

IRM: IRM: Aspect pathognomonique

TDMTDM

Lésion extra-axiale, bien circonscrite

Hypersignal en T1

Hyposignal en T2

Se rehausse modérément et de façon homogène après injection du PDC

Lésion spontanément hyperdense

Pas de calcifications

ASTROCYTOMES

Enfant > adulte

Rachis cervical et thoracique

IRM+++:

Les lésions kystiques sont fréquentes

Dépôts d’hémosidérine

Hyposignal T1

Hypersignal T2

Rehaussement intense après injection du PDC

T1 T2 T1 + C

AUTRES

Tumeurs intramédullaires :

Ependymomes

Plus rarement : neurofibrome intramédullaire, gangliogliome, oligodendrogliome,

tératome, lymphome, cavernome, lipome, kyste epidermoïde et les métastases

intramédullaires

Tumeurs extra-médullaire intradurales :

Neurinomes

Métastases leptoméningées

Plus rarement : Kystes arachnoïdiens, lipomes, kystes dermoïdes, épidermoïdes,

neurentériques et tératomes

Tumeurs extradurales : souvent localisation métastatique de carcinome, d’hémopathie ou

de sarcome

PSEUDOTUMEURS

KYSTE SYNOVIAL

D’étiopathogénie non encore claire, les kystes synoviaux développés en regard de l’articulation atloïdo-axoïdienne au sein du ligament transverse sont rares et se voient surtout chez le sexe féminin (sex ratio H/F : 1/2.5)

Le tableau clinique est très variable et non spécifique, allant des cervicalgies et de raideur jusqu’à la compression médullaire.

Le signal en IRM n’est pas spécifique et il est variable selon le stade évolutif, souvent:hyposignal en T1, hypersignal en T2, sans ou avec rehaussement périphérique après injection du PDC.

Diagnostic différentiel:tumeur de la base du crâne intraspinale,lésions rhumatismales et ectasie de l’artère vertébrale

Il peut disparaître spontanément après élimination du facteur favorisant

PANNUS

Se voit surtout dans le cadre de PR (polyarthrite rhumatoïde), cette lésion peut se rencontrer dans les SLAA (subluxation atloïdo-axoidiennes) chroniques (secondaire au stress mécanique), et les fractures chroniques de l’odontoïde

Il est constitué de granulations fibreuses qui se forment à partir de la synoviale entre l’odontoïde et l’arc antérieur de C1 ou entre l’odontoïde et le ligament transverse.

En IRM, le signal est habituellement:Hypointense en T1, Hyper ou parfois en hypointense en T2 Se rehausse de façon variable après injection du PDC

Il peut être responsable d’un tableau de compression médullaire avec risque de mort subite.

Une régression spontanée après fixation postérieure au cours de la PR a été rapportée

Causes inhabituelles : synovite villonodulaire, hématome épidural spontané, goutte, dépôt de graisse chez les sujets obèses, prise chronique de stéroïdes, psoriasis et os odontoïdeum

T1 T1 + Gado

A B

SÉQUESTRATION DISCALE RÉTRO-ODONTOÏDIENNE

Provenant du disque C2-C3 dont une hernie va se séquestrer et migrer en haut formant

une masse rétro-odontoïdienne pouvant être à l’origine de compression médullaire

Le signal est proche à celui du disque intervertébral sur toutes les séquences

Le diagnostic différentiel peut se poser avec le pannus, une fracture de l’odontoïde ou une

lésion tumorale

AMYLOIDOSE

L’atteinte osseuse primitive et isolée est rare.

Il s’agit d’une lésion ostéolytique pouvant mimer d’autres lésions agressives infectieuses et

tumorales.

Elle peut être responsable d’une compression médullaire

En radiographie standard, il s’agit de lésion ostéolytique non spécifique.

En IRM, elle est en hyposignal en T1 et en hyposignal franc ou modéré en T2.

Le diagnostic différentiel radiologique se pose avec: la tuberculose, les métastases tumorales,

le chondrosarcome, le sarcome ostéogénique et certaines maladies métaboliques.

Le diagnostic de certitude est anatomopathologique avec la coloration au Rouge-Congo

HYPERTROPHIE LIGAMENTAIRE PSEUDOTUMORALE

D’origine dégénérative

Peut être responsable d’une compression médullaire nécessitant un traitement chirurgical.

La radiographie standard et la TDM ne montrent souvent pas d’anomalie.

L’IRM met en évidence une masse rétro-odontoïdienne extradurale de signal homogène,

isointense en T1, par rapport au cordon médullaire, ne se rehaussant pas après injection du PDC

SYNOVITE VILLONODULAIRE (SVN)

La localisation cervicale est très rare.

Peut être dans sa forme agressive, SVN pigmentaire invasive, à l’origine d’une lyse

osseuse vertébrale et d’envahissement vasculaire (artère vertébrale) avec risque de

compression médullaire.

L’IRM met en évidence:

L’épaississement de la synoviale (se rehausse après injection du PDC)

Le dépôt d’hémosidérine (en hyposignal sur les séquences en écho de gradient)

SARCOIDOSE

C’est une granulomatose systémique d’étiologie inconnue.

L’atteinte du système nerveux central est rare (5%).

Les atteintes médullaires et leptoméningées se localisent à l’étage cervical et thoracique.

Rentrant souvent dans le cadre d’une atteinte systémique multifocale, l’atteinte spinale isolée

est très rare, faisant poser souvent le diagnostic d’une lésion tumorale.

Elle est habituellement intramédullaire et plus rarement intradurale extramédullaire. Elle peut

également intéresser l’espace épidural et les corps vertébraux.

Cliniquement, il s’agit typiquement d’une myélopathie qui évolue progressivement vers une

quadriplégie ou une paraplégie selon l’étage lésionnel.

En imagerie, ce sont la TDM et surtout l’IRM qui permettent de préciser le siège, les rapports

et les caractéristiques de la lésion sans pour autant pouvoir poser le diagnostic définitif

notamment en cas d’atteinte spinale isolée, et le diagnostic différentiel se pose habituellement

avec les atteintes tumorales.

Masse unique ou multiple

en hypersignal en T1,

en isosignal en T2 (par rapport au cordon

médullaire)

se rehausse de façon homogène après

injection du PDC.

Il s’y associe des prises de contraste linéaires

adjacentes leptoméningées

Au niveau du corps vertébral, la lésion est en

hyposignal en T1, en hypersignal en T2 et elle

se rehausse après injection du PDC

IRMIRM

T1T2

T1 + Gado