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Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N°1447 du 16 juin 2017 - Prix : 0,80 € L’HUMEUR... DE MALICETTE “Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire [...] ; de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.La dépêche DE L’AUBE www.ladepechedelaube.org Les résultats du premier tour des élections législatives, s’ils étaient confirmés par le second tour dimanche, placeraient l’avenir du pays dans une situation extrêmement difficile, sous la menace d’une Assemblée Nationale dominée par les députés d’En Marche! et leurs appuis venus des Républicains. Élections législatives déclaration de la fédération de l’aube du pcf Un tel résultat plongerait des millions de nos concitoyens dans une vé- ritable “gueule-de-bois” démocratique. L’espoir réside dans l’élection, le 18 juin, du plus grand nombre possible de députés issus de la gauche de combat (PCF -FI). Le nouveau record d’abstention est alarmant pour notre démocratie Il est la marque d’une défiance déjà forte à l’égard du nouveau prési- dent de la République, contrairement à ce que veut nous faire croire le déferlement de communication médiatique autour de chaque fait et geste d’Emmanuel Macron : seuls 24% des électeurs l’ont soutenu au premier tour de l’élection présidentielle et il n’a été élu que par la mo- bilisation d’une large majorité de femmes et d’hommes qui voulait bar- rer la route de l’élysée à Marine Le Pen. Les élections législatives ne témoignent d’aucun élan supplémentaire. Ce sont l’abstention et la di- vision de ses adversaires, singulièrement à gauche, qui amplifient les résultats de ses candidats. La division des forces de gauche se paie, en effet, très cher Les forces, qui ont soutenu Jean-Luc Mélenchon, se sont retrouvées en concurrence suite aux décisions de la direction de la France insoumise. Leurs électeurs se sont démobilisés (moins 5 millions de voix). Elles en subissent toutes les conséquences. C’est aussi le cas du Parti commu- niste dont le résultat national est très bas. Au lieu de faire élire des dizaines de députés FI, communistes, écologistes, la gauche anti aus- térité est durement affaiblie et même éliminée dans nombre de circons- criptions où elle est pourtant majoritaire. Nous le déplorons malgré tous les efforts que nous avons déployés pour y remédier nationalement et localement. L'Aube, bien entendu, n’échappe pas à cette situation 22 481 aubois avaient voté pour J.-L. Mélenchon au 1 er tour de la prési- dentielle. Ils n’étaient plus que 10 257 à avoir voté pour un candidat-e FI ou PCF, dimanche dernier (-55%). Cette situation permet aux can- didats d’En Marche! et des Républicain de se qualifier pour le deuxième tour dans la 2 ème et la 3 ème circonscription. Voilà une situation qui ne laisse aucune perspective d’espoir pour les aubois, puisque ces candi- dats soutiennent quasiment la même politique libérale, de baisse des dépenses publiques, de casse des services publics et du code du travail ; une politique qui tourne le dos à l’intérêt général au profit de l’intérêt de quelques particuliers. Concernant la 1 ère circonscription ou l’extrême droite peut disputer la victoire aux deux candidats de droite, charge à monsieur Baroin, qui a déclaré qu’il imposerait le retrait des candidats Républicains en cas de danger d’élection du FN, de demander à Nicolas Dhuicq de se retirer afin d’éviter tout danger d’élection du venimeux Subtil. Nous remercions sincèrement nos électeurs et assurons la population auboise de notre présence active à leurs côtés pour faire entendre leur voix dans les collectivités où nous sommes élus et dans les luttes. Renée Coquet, la présidente, Dominique Douine, la directrice, et toute l’équipe de la mutuelle Aubéane, se réjouissent des conclusions du procès que leur avaient intenté les cliniques privées Vitalia (aujourd’hui groupe Elsan). La plainte des cliniques Vitalia en diffamation contre Aubéane et contre les journaux locaux a donc fait long feu. Déjà perdantes en dé- cembre 2015, leur action en appel a également été rejetée. Les cliniques doivent verser, en outre, 2 000 € de dédommagement de frais d’avocat. C’est un immense soulagement pour la mutuelle Aubéane. Cette petite mutuelle qui a eu le courage de dénoncer des pratiques « abusives » en matière de facturation de la chambre particulière, ou en matière de forfait administratif. Certes, ce ne sont pas ces pratiques qui ont été condamnées par la justice, car ces pratiques « abusives » dénoncées continuent malheureusement de plus belle. Les financiers changent, les méthodes restent ! « Suite à l’augmentation des dérives et abus constatés en la matière », le ministère de la santé a, lui-même, dû rap- peler les règles la facturation d’une chambre particulière et préciser que « tout forfait d’assistance aux démarches administratives ne peut faire l’objet d’une facturation au patient » . Aubéane indique et persiste : « Ensemble, nous sommes plus que ja- mais déterminés à intensifier nos actions afin qu’elles soient l’affaire de tous (au risque d’anéantir notre protection sociale solidaire, conquise si durement et au prix de tant de vies…). Notre Assemblée Générale vient de décider la création d’un collectif…». JEAN LEFÈVRE PAR LDA Depuis lundi, les rencontres bilatérales entre le cabinet de la ministre du Travail et les partenaires sociaux commencent à dessiner un projet qui irait beaucoup plus loin que la loi El Khomri. Et qui valide, progressivement, les “fuites” qui filtrent dans la presse depuis la semaine dernière. Code du travail macron renvoie l’ascenseur au médef Le voile a commencé à se lever sur les inten- tions du gouvernement concernant la réforme du Code du travail. Invité mardi sur France Info, le Premier ministre a laissé échapper un indice important sur le caractère “très auda- cieux” des futures ordonnances. à la question de savoir si un accord d’entreprise pourrait dé- finir à l’avance les causes d’un licenciement, il a répondu par un « on verra... » qui laisse son- geur. Alors qu’il avait exclu, quelques secondes plus tôt, d’autres thèmes (durée et nombre de CDD) de la négociation d’entreprise. Aperçu de quelques-unes des premières mesures que le ministère met ouvertement sur la table. La négociation des causes du licenciement Possibilité offerte aux employeurs de négocier avec les syndicats, dans chaque entreprise, les causes préalables du licenciement. Un rêve du Medef, qui pourrait conduire à ce que les sa- lariés, par exemple, s’engagent à l’avance à ef- fectuer une quantité pré-définie de travail. Au risque, sinon, d’être virés sans possibilité de recours devant le juge ; ne pas atteindre les objectifs fixés constituant une « cause réelle et sérieuse » de licenciement. Dérogations aux accords de branche Le gouvernement ne cache plus son intention de permettre aux entreprises de négocier dans des domaines jusqu’ici dévolus aux branches. Les ordonnances pourraient permettre à un accord d’entreprise de déverrouiller ce qui se- rait en théorie verrouillé par les branches. Primauté des accords d’entreprise Autre sujet mis sur la table par le cabinet de Pénicaud : « le principe de la primauté des ac- cords d’entreprise sur le contrat de travail ». Hormis quelques cas précis, un salarié, dont le contrat est modifié à la suite de la conclu- sion d’un accord d’entreprise, doit signer un avenant. Ce système disparaîtrait sans que ce dernier ne puisse s’y opposer. Le ministère du Travail envisage, de plus, d’instaurer une « pré- somption de légalité d’un accord d’entreprise majoritaire ». Contrairement à aujourd’hui, il reviendrait aux syndicats d’apporter la preuve d’une non-conformité d’un accord d’entreprise avec la loi. « Une telle présomption conduirait à restreindre le contrôle du juge sur les accords collectifs », selon le document “fuité” de la DGT qui précise donc clairement l’objectif visé. Référendum d’entreprise à l’initiative de l’employeur Le gouvernement n’exclut pas, par ailleurs, de rendre possible un référendum d’entreprise « à l’initiative unique de l’employeur », c’est-à-dire sans signature d’un accord minoritaire par les syndicats. Une éventualité qui n’a jamais été évoquée pendant la campagne de Macron. Les référendums, définis par la loi El Khomri, ne pouvaient être utilisés que par les syndicats ; l’employeur pourrait désormais en déclencher. L’Ugict, CGT Ingés-Cadres-Techs, a publié un décryptage détaillé des intentions qu’Emma- nuel Macron aurait sans doute préféré ne pas dévoiler avant les législatives. On peut s’y ré- férer sur son site internet : www.ugict.cgt.fr voilà macron ! Qui est responsable de cette folie des urnes ? Avant Macron, il y avait Hollande, grand dévastateur de l’idée démocratique, res- ponsable de cette Bérézina qui a brouillé les genres en faisant à gauche une politique de droite. Une moitié des électeurs s’est sentie désemparée, sinon prudente. L’autre moitié, mieux nan- tie financièrement a voté, et mis Macron sur le pavois. La France des urnes, comme les moutons, a suivi Macron. On va avoir une chambre bleu Macron, Bleu horizon comme en 14, godillot comme en 68. Elle va exhiber sa nouvelle économie ni droite ni gauche, mais très adroite et très à droite. Oui, un malin Macron. Après on verra. Mélenchon, qui fit merveille en 2012, a surfé sur la vague « du passé faisons table rase. » Il s’est appuyé sur cette vieille notion de peuple, opposée paraît-il à l’oligarchie. Pour faire large il a supprimé le drapeau rouge, la bête noire des bobos. Et panpan sur le cul des cocos qui ramènent toujours leur marxisme à la gomme et leur lutte des classes. D’ailleurs où sont-ils les ou- vriers ? Beaucoup à la pêche dimanche, apparemment. Et puisque la gauche fonctionne mal, il faut l’éliminer dit-il, PS- PCF-Verts et divers. Je la remplace et considère comme scis- sionnistes les gens qui ne m’ont pas rejoint assez vite ou mollement ! Dixit, un FI à la télé. Ne désespérons pas. « Attendez-vous à savoir », comme disait Geneviève Tabouis dans « Les dernières Nouvelles de demain » que beaucoup de gens seront durement frappés par la poli- tique de ce tendron. Avec Macron, vous serez marrons. Jean Jaurès aubéane gagne contre vitalia

imbéciles et aux huées fanatiques. Jean Jaurès La dépêche · déclaration de la fédération de l’aube du pcf Un tel résultat plongerait des millions de nos concitoyens dans

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Page 1: imbéciles et aux huées fanatiques. Jean Jaurès La dépêche · déclaration de la fédération de l’aube du pcf Un tel résultat plongerait des millions de nos concitoyens dans

Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N°1447 du 16 juin 2017 - Prix : 0,80 €

L’HUMEUR... DE MALICETTE

“Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire [...] ; de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.”

LadépêcheDE L ’AUBE

www.ladepechedelaube.org

Les résultats du premier tour desélections législatives, s’ils étaientconfirmés par le second tour dimanche, placeraient l’avenir du pays dans une situationextrêmement difficile, sous la menace d’une Assemblée Nationaledominée par les députés d’EnMarche! et leurs appuis venus des Républicains.

Élections législatives

déclaration de la fédération de l’aube du pcf

Un tel résultat plongerait des millions de nos concitoyens dans une vé-ritable “gueule-de-bois” démocratique. L’espoir réside dans l’élection,le 18 juin, du plus grand nombre possible de députés issus de la gauchede combat (PCF -FI).Le nouveau record d’abstention est alarmant pour notre démocratieIl est la marque d’une défiance déjà forte à l’égard du nouveau prési-dent de la République, contrairement à ce que veut nous faire croire ledéferlement de communication médiatique autour de chaque fait etgeste d’Emmanuel Macron : seuls 24% des électeurs l’ont soutenu aupremier tour de l’élection présidentielle et il n’a été élu que par la mo-bilisation d’une large majorité de femmes et d’hommes qui voulait bar-rer la route de l’élysée à Marine Le Pen. Les élections législatives netémoignent d’aucun élan supplémentaire. Ce sont l’abstention et la di-vision de ses adversaires, singulièrement à gauche, qui amplifient lesrésultats de ses candidats. La division des forces de gauche se paie, en effet, très cherLes forces, qui ont soutenu Jean-Luc Mélenchon, se sont retrouvées enconcurrence suite aux décisions de la direction de la France insoumise.Leurs électeurs se sont démobilisés (moins 5 millions de voix). Elles ensubissent toutes les conséquences. C’est aussi le cas du Parti commu-niste dont le résultat national est très bas. Au lieu de faire élire desdizaines de députés FI, communistes, écologistes, la gauche anti aus-

térité est durement affaiblie et même éliminée dans nombre de circons-criptions où elle est pourtant majoritaire. Nous le déplorons malgrétous les efforts que nous avons déployés pour y remédier nationalementet localement.L'Aube, bien entendu, n’échappe pas à cette situation22 481 aubois avaient voté pour J.-L. Mélenchon au 1er tour de la prési-dentielle. Ils n’étaient plus que 10 257 à avoir voté pour un candidat-eFI ou PCF, dimanche dernier (-55%). Cette situation permet aux can-didats d’En Marche! et des Républicain de se qualifier pour le deuxièmetour dans la 2ème et la 3ème circonscription. Voilà une situation qui nelaisse aucune perspective d’espoir pour les aubois, puisque ces candi-dats soutiennent quasiment la même politique libérale, de baisse desdépenses publiques, de casse des services publics et du code du travail ;une politique qui tourne le dos à l’intérêt général au profit de l’intérêtde quelques particuliers. Concernant la 1ère circonscription ou l’extrêmedroite peut disputer la victoire aux deux candidats de droite, charge àmonsieur Baroin, qui a déclaré qu’il imposerait le retrait des candidatsRépublicains en cas de danger d’élection du FN, de demander à NicolasDhuicq de se retirer afin d’éviter tout danger d’élection du venimeuxSubtil.Nous remercions sincèrement nos électeurs et assurons la populationauboise de notre présence active à leurs côtés pour faire entendre leurvoix dans les collectivités où nous sommes élus et dans les luttes.

Renée Coquet, la présidente, Dominique Douine, la directrice, ettoute l’équipe de la mutuelle Aubéane, se réjouissent des conclusionsdu procès que leur avaient intenté les cliniques privées Vitalia (aujourd’hui groupe Elsan).

La plainte des cliniques Vitalia en diffamation contre Aubéane etcontre les journaux locaux a donc fait long feu. Déjà perdantes en dé-cembre 2015, leur action en appel a également été rejetée. Les cliniquesdoivent verser, en outre, 2 000 € de dédommagement de frais d’avocat.C’est un immense soulagement pour la mutuelle Aubéane. Cette petitemutuelle qui a eu le courage de dénoncer des pratiques «abusives» enmatière de facturation de la chambre particulière, ou en matière deforfait administratif. Certes, ce ne sont pas ces pratiques qui ont étécondamnées par la justice, car ces pratiques «abusives» dénoncéescontinuent malheureusement de plus belle. Les financiers changent,les méthodes restent ! «Suite à l’augmentation des dérives et abusconstatés en la matière», le ministère de la santé a, lui-même, dû rap-peler les règles la facturation d’une chambre particulière et préciserque «tout forfait d’assistance aux démarches administratives ne peutfaire l’objet d’une facturation au patient» . Aubéane indique et persiste : «Ensemble, nous sommes plus que ja-mais déterminés à intensifier nos actions afin qu’elles soient l’affairede tous (au risque d’anéantir notre protection sociale solidaire, conquisesi durement et au prix de tant de vies…). Notre Assemblée Généralevient de décider la création d’un collectif…».

JEAN LEFÈVRE

PAR LDA

Depuis lundi, les rencontres bilatérales entre le cabinet de la ministre du Travail et les partenaires sociaux commencentà dessiner un projet qui iraitbeaucoup plus loin que la loi El Khomri. Et qui valide, progressivement, les “fuites” qui filtrent dans la presse depuis la semaine dernière.

Code du travail

macron renvoie l’ascenseur au médef

Le voile a commencé à se lever sur les inten-tions du gouvernement concernant la réformedu Code du travail. Invité mardi sur FranceInfo, le Premier ministre a laissé échapper unindice important sur le caractère “très auda-cieux” des futures ordonnances. à la questionde savoir si un accord d’entreprise pourrait dé-finir à l’avance les causes d’un licenciement,il a répondu par un «on verra...» qui laisse son-geur. Alors qu’il avait exclu, quelques secondesplus tôt, d’autres thèmes (durée et nombre deCDD) de la négociation d’entreprise. Aperçude quelques-unes des premières mesures quele ministère met ouvertement sur la table.La négociation des causes du licenciementPossibilité offerte aux employeurs de négocieravec les syndicats, dans chaque entreprise, lescauses préalables du licenciement. Un rêve duMedef, qui pourrait conduire à ce que les sa-lariés, par exemple, s’engagent à l’avance à ef-fectuer une quantité pré-définie de travail. Aurisque, sinon, d’être virés sans possibilité de

recours devant le juge ; ne pas atteindre lesobjectifs fixés constituant une «cause réelle etsérieuse» de licenciement.Dérogations aux accords de brancheLe gouvernement ne cache plus son intentionde permettre aux entreprises de négocier dansdes domaines jusqu’ici dévolus aux branches.Les ordonnances pourraient permettre à unaccord d’entreprise de déverrouiller ce qui se-rait en théorie verrouillé par les branches.Primauté des accords d’entrepriseAutre sujet mis sur la table par le cabinet dePénicaud : « le principe de la primauté des ac-cords d’entreprise sur le contrat de travail».Hormis quelques cas précis, un salarié, dontle contrat est modifié à la suite de la conclu-sion d’un accord d’entreprise, doit signer unavenant. Ce système disparaîtrait sans que cedernier ne puisse s’y opposer. Le ministère duTravail envisage, de plus, d’instaurer une «pré-somption de légalité d’un accord d’entreprisemajoritaire». Contrairement à aujourd’hui, il

reviendrait aux syndicats d’apporter la preuved’une non-conformité d’un accord d’entrepriseavec la loi. «Une telle présomption conduiraità restreindre le contrôle du juge sur les accordscollectifs», selon le document “fuité” de la DGTqui précise donc clairement l’objectif visé.Référendum d’entreprise à l’initiative del’employeurLe gouvernement n’exclut pas, par ailleurs, derendre possible un référendum d’entreprise «àl’initiative unique de l’employeur», c’est-à-diresans signature d’un accord minoritaire par lessyndicats. Une éventualité qui n’a jamais étéévoquée pendant la campagne de Macron. Lesréférendums, définis par la loi El Khomri, nepouvaient être utilisés que par les syndicats ;l’employeur pourrait désormais en déclencher.L’Ugict, CGT Ingés-Cadres-Techs, a publié undécryptage détaillé des intentions qu’Emma-nuel Macron aurait sans doute préféré ne pasdévoiler avant les législatives. On peut s’y ré-férer sur son site internet :www.ugict.cgt.fr

voilà macron !Qui est responsable de cette folie des urnes ? Avant Macron, ily avait Hollande, grand dévastateur de l’idée démocratique, res-ponsable de cette Bérézina qui a brouillé les genres en faisantà gauche une politique de droite. Une moitié des électeurs s’estsentie désemparée, sinon prudente. L’autre moitié, mieux nan-tie f inancièrement a voté, et mis Macron sur le pavois.La France des urnes, comme les moutons, a suivi Macron. Onva avoir une chambre bleu Macron, Bleu horizon comme en 14,godillot comme en 68. Elle va exhiber sa nouvelle économie nidroite ni gauche, mais très adroite et très à droite. Oui, un malinMacron. Après on verra. Mélenchon, qui f it merveille en 2012, a sur fé sur la vague «dupassé faisons table rase.» Il s’est appuyé sur cette vieille notionde peuple, opposée paraît-il à l’oligarchie. Pour faire large il asupprimé le drapeau rouge, la bête noire des bobos. Et panpansur le cul des cocos qui ramènent toujours leur marxisme à lagomme et leur lut te des classes. D’ailleurs où sont-ils les ou-vriers ? Beaucoup à la pêche dimanche, apparemment. Etpuisque la gauche fonctionne mal, il faut l’éliminer dit-il, PS-PCF-Ver ts et divers. Je la remplace et considère comme scis-sionnistes les gens qui ne m’ont pas rejoint assez vite oumollement ! Dixit, un FI à la télé. Ne désespérons pas. «Attendez-vous à savoir», comme disaitGeneviève Tabouis dans «Les dernières Nouvelles de demain»que beaucoup de gens seront durement frappés par la poli-tique de ce tendron. Avec Macron, vous serez marrons.

Jean Jaurès

aubéane gagnecontre vitalia

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Société nouvelle La Dépêche de l’Aube 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES Tél.: 03 25 73 32 82 - Fax: 03 25 73 84 13 - Mail : [email protected] - SARL au capital de 300 €. Durée :99 ans - Gérant-directeur de la publication : Jean LEFEVRE - Associés à parts égales : Jean Lefèvre, Anna Zajac, Hugues Petitjean, Françoise Cuisin, Geneviève Delabruyère - Inscription CommissionParitaire n° 0219 C 87550 - Abonnements : 1 an = 40 € - Régie, publicité, petites annonces : La Dépêche de l’Aube - Imprimerie LA DEPêCHE DE L’AUBE 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES.

abonnez-VOUS ! : 40 €à La Dépêche de l’Aube

22ter, avenue Anatole-France 10000 - TROYES 03 25 73 32 82 - [email protected]

La Vème en marche arrièrePlus d’un électeur sur deux s’est détourné des urnes, dimanche.«Ça ne sert plus à rien», me disait dans la soirée une électricede la présidentielle, pour qui nos carottes sont cuites depuisl’élection de Macron. L’abstention, comme le chiendent, se pro-page d’élection en élection. D’aucuns la manipulent au gré deleurs intérêts. Mais gare !, récriminent tous ces tar tuf fes, cou-vrez ce mot que je ne saurais entendre.Cherchez l’erreur. Avec 13,43% du nombre d’inscrits sur les listesélectorales, Macron et ses «ânes» avec « l’étiquette En Marche!»(dixit Edwy Plenel de Médiapart) peuvent raf ler 70% de sièges àl’Assemblée Nationale.Contrairement à ce qui a été dit, cette abstention considérablen’est pas un record de la “Vème”, mais le record des records depuisl’instauration du suf frage universel... en 1848. Ajoutons les 3 mil-lions de non-inscrits et les 6,5 millions de “mal inscrits” ; près desdeux tiers des français, en âge de voter, n’ont pas voulu - ou pu -faire valoir leur droit. Bilan accablant d’une Vème République enmarche arrière, d’une crise démocratique si grave qu’elle menaceles fondements de la représentation politique et sa légitimité.De quelle légitimité Macron peut-il se targuer autre que celle dontl’ont adoubé le patronat, le sérail de la f inance, dont il est issu, etles institutions européennes ? En réalisant d’aussi faibles scoresau regard de l’ensemble du “corps électoral”, qui lui donneront,sans doute, une majorité aussi héréroclite que godillot, il auraittort de se croire les coudées franches, un blanc seing en poche.

HÉLÈNE DEWAERE

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ANNONCES LégALESAVIS DE CONSTITUTION

Aux termes d'un acte sous seing privé en dateà ROMILLY SUR SEINE du 06/06/2017, il a étéconstitué une société présentant les caracté-ristiques suivantes : Forme sociale : Société à responsabilité limitée – Dénomination sociale : MEGANE BEAUTEHOLDING – Siège social : 48 Rue Gornet Boivin, 10100ROMILLY SUR SEINE – Objet social : La prise de gestion de toutes par-ticipations dans toutes sociétés et la gestion deson patrimoine, ainsi que toutes prestations deservices, notamment administratives, tech-niques, financières et comptables, à ses filialeset à toutes autres entreprises -Durée de la Société : 99 ans à compter de la datede l'immatriculation de la Société au RCS – Capital social : 1 000 euros – Gérance : Mme Mégane FAYS, demeurant 62Rue Pierre Murard 10000 TROYES, assure lagérance.Immatriculation de la Société au RCS deTROYES.

Pour avis - La Gérance

3 ASS.Société à responsabilité limitée

Siège social : 13 rue de la Tour Boileau10000 TROYES

504 711 607 RCS TROYES

La réduction du capital social de 35 000 € à 31000 € ayant fait l'objet d'une première insertiondans le numéro du 28/04/2017 de ce journalest définitivement réalisée avec effet du02/06/2017.L’article 9 des statuts est modifié en consé-quence.

SARL TRANSMANUTENTION,Société à responsabilité limitée

Capital : 10.000 eurosSiège social :

4 bis, rue du Sénateur Lesaché10340 Les Riceys

RCS TROYES 495 314 460

Aux termes de l'AGE du 10/04/2017 avec ef-fet au 25/02/2017, le siège social a été trans-féré aux Riceys (10340), 40 bis rue de la VoiePouche.

Pour avis, la gérance

AVIS DE CONSTITUTION

Aux termes d’un acte sous seing privé aux Ri-ceys le 9 juin 2017, il a été constitué une so-ciété civile immobilière : Dénomination : SCIDES RICEYS Siège : 7 place de l’Eglise, 10340Les Riceys Bas Objet : l’acquisition, la vente,la location, l’administration et l’exploitation detout ensemble immobilier bâti ou non bâti dontelle pourrait devenir propriétaireDurée : 99 ans - Capital : 1 000 € en numéraireGérance : ROMANO Charlotte,Immatriculation au RCS de Troyes.

Pour avis, la gérance.

AVIS DE CONSTITUTION

Aux termes d'un acte sous seing privé en dateà VILLECHETIF (Aube) du 09/06/2017, il a étéconstitué une société présentant les caracté-ristiques suivantes : Forme sociale : Société à responsabilité limi-tée – Dénomination sociale : 3 CV – Siège social : 1 Bis Route de Bouranton, 10410VILLECHETIF – Objet social : Vente de prêt à porter féminin etaccessoires - Durée de la Société : 99 ans àcompter de la date de l'immatriculation de laSociété au RCS – Capital social : 5 000 euros – Gérance : Mme Peggy CORREIA, demeurant1 Bis Route de Bouranton - 10410 VILLECHE-TIF -Immatriculation de la Société au RCS deTROYES.

Pour avis - La Gérance

TT CYCLES & COSociété à Responsabilité Limitée

en liquidation au capital de 10 000 eurosSiège social :

12, Avenue du Général de Gaulle10400 NOGENT SUR SEINE

Siège de liquidation : 11 Route de Saint Aubin10400 FONTAINE MACON800 339 970 RCS TROYES

Aux termes d'une décision en date du31/03/2017, l'associé unique, après avoir en-tendu le rapport du liquidateur, a approuvé lescomptes de liquidation, a donné quitus au liqui-dateur, l'a déchargé de son mandat et a pro-noncé la clôture de la liquidation. Les comptesde liquidation seront déposés au greffe du Tri-bunal de Commerce de TROYES en annexeau RCS.

Pour avis - Le Liquidateur

ÉDUCATION POPULAIRE

l’odeur alléchante de la prochaine fournée de l’upopaube

Le 21 juin, l’université populaire de l’Aube clôturera la saison avecl’avocat troyen maître Pernet. La prochaine saison est déjà enfournée.

Une saison bien remplie qui vit se côtoyer le médecin urgentiste Chris-tophe Prudhomme, le poète Alain Borer, le pharmacien troyen MichelCollache, l’ancien dirigeant sportif René Moustard ou encore le docteuren sciences politiques Serge Deruette et les historiens Jean-Numa Du-cange et Serge Wolikow, par ailleurs parrain de l’UPOPAube. Semainescientifique à Troyes et Romilly, partenariat sur l’ “Espagne 1936 ”...les “Upopistes”, dont l’association avoisine 250 adhérent-e-s, ont déjàmis à mijoter la prochaine saison qui débutera dès septembre.Prélude musical, en septembre, avec Laurent Schmit, directeur duconservatoire Marcel-Landowski de Troyes, suivi par l’économiste Ber-nard Friot qui, après Romilly, revient dans l’Aube pour expliquer cequ’il entend par le “salaire à vie”. Le journaliste Maurice Ulrich évo-quera Picasso, Jean Vigreux, la révolution de 1917, avant le cinéasteet romancier Gérard Mordillat, Sébastien Touffu de l’Office nationaldes Anciens Combattants et Victimes de guerre, l’historienne belgeAnne Morelli... Sur la table de travail, le physicien Gilles Cohen-Tan-noudji, Michèle Riot-Sarcey, Annie Lacroix-Riz... Plus d’informationsà venir sur le site de l’UPOPAube : www.upopaube.com

Le gouvernement prépare les esprits à de nouvelles mesures de restrictions budgétaires au cours des prochains mois, assurantqu’il existait “un risque extrêmement fort” pour que l’objectif de réduction du déficit public, prévu en 2017, soit dépassé.

«Un dérapage budgétaire est probable, [...] c’est un risque extrêmementfort», a déclaré le Premier ministre édouard Philippe, attribuant cettesituation aux promesses et aux dépenses engagées, en début d’année,par le gouvernement Hollande. Un message lourd de sous-entendus,alors que la Cour des comptes doit publier, le 3 juillet, un rapport surla situation des comptes publics qui sera la base à d’éventuels “ajus-tements”. En cause, selon Matignon, les effets différés de décisionsprises par le précédent gouvernement, telles que la hausse du pointde l’indice des fonctionnaires ou encore les reports de charges (c’est-à-dire des dépenses engagées mais pas encore payées) décidés par Bercyau cours des derniers mois.Selon Les Échos, entre quatre et cinq milliards d’euros manqueraientpour tenir l’objectif des 3% de déficit, imposé par l’Union européenne.Et guère peu de chances que Bruxelles fasse preuve de mansuétude.«J’exhorte le président à respecter [...] les conditions du pacte de stabi-lité et de croissance», a mis en garde le commissaire européen... PierreMoscovici. Selon le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin,en cas de «difficultés», il pourra y avoir des «mesures d’économies».Coupes budgétaires, gels de crédits voire cessions d’une partie du por-tefeuille de l’état : plusieurs options sont déjà sur la table si la menacede dérapage budgétaire, comme tout le laisse penser, était confirméepar l’audit de la Cour des comptes. Les mesures prises devraient êtredévoilées début juillet, lorsque le gouvernement commencera à tra-vailler sur le projet de loi de finances 2018.

ASSEMBLÉE DÉPARTEMENTALEDES COMMUNISTES AUBOIS

n jeudi 22 juin 2017 à 18 h 30pour tirer les enseignements des dernières élections

au siège de la fédération du PCF de l’Aube22ter, avenue Anatole-France à Troyes

Finances publiques

un “risque extrêmement fort”...d’avoir à se serrer la ceinture