Importantes décisions d’affaires98ème Assemblée internationale

Orlando, FlorideDu 30 juillet au 3 août 2014

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Révision du Rapport du Comité administratif à la 98ème Assemblée internationale

de l’Église de Dieu de la Prophétie

Introduction Le Comité administratif joue un rôle critique dans l’établissement et le maintien des cadres budgétaires et des politiques nécessaires pour établir des priorités fiscales et allouer des ressources pour faciliter les ministères mondiaux de l’église. Ce rapport fournit un véhicule pour accomplir nos devoirs envers Dieu et l’église alors que nous poursuivons ensemble la vision et la mission de l’église.

Lorsque nous regardons les événements qui ont eu lieu dans le monde et au sein de l’église pendant les vingt-quatre derniers mois, nous sommes reconnaissants envers Dieu qui a inspiré des donateurs à donner pour les divers ministères qui émanent des Bureaux internationaux. Notre expression d’appréciation aux pasteurs, membres, et leaders à tous les niveaux de l’église est sincèrement exprimée et ne peut être sous-estimée. Ceux qui ont fidèlement payé leurs dîmes et donné des offrandes pour aider les missions mondiales, le leadership inspirant, la formation des leaders, l’éducation chrétienne, les ministères administratifs et la moisson doivent être hautement félicités. Les gains spirituels expérimentés à travers ce réseau de ministères au cours de la période que nous sommes en train de réviser, sont attribués à ceux dont la vision et l’engagement à ce mouvement ont conduit à investir leur temps et leur argent dans l’expansion du royaume de Christ. Nous répétons les sentiments de l’apôtre du premier siècle, pendant que nous remercions Dieu de votre communion, votre coopération sympathétique, vos contributions et votre partenariat pour faire répandre la bonne nouvelle « de l’Évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant » (Ph. 1:5).

Vision 2020Le Comité administratif est convaincu que le 21ème Siècle verra le progrès continu du royaume de Dieu à travers le monde. Nous sommes engagés à agrandir et approfondir notre réponse à l’Esprit et à son appel pour la pleine exécution de la vision et de la mission de l’église incorporées dans la Vision 2020. Les leaders inspirants de l’église ont affirmé ceci: « Nous sommes engagés au processus de planification stratégique et d’exécution jusqu’à ce que notre vision et mission soient pleinement réalisées et que nos valeurs fondamentales soient entrelacées à travers tous les niveaux de notre mouvement. »

A la 97ème Assemblée, nous avons fait part des buts généraux de prière, de moisson et de développement du leadership pour stimuler une action concertée par les églises, les districts, les états, les régions et les nations, pour les aider davantage à travailler systématiquement à travers le processus d’établir des buts et des objectifs. Les étapes critiques suivantes que nous avons franchies dans notre planification stratégique guidée par l’Esprit, impliquent le fait de déterminer des mesures appropriées pour des buts et des points de référence pour évaluer les progrès dans l’accomplissement des objectifs clés, alors que nous marchons vers 2020. La révision des présentes procédures de rapport à la lumière des besoins de collection de données a conduit à la révision de certains rapports et à l’adoption de nouveaux protocoles pour recueillir des informations importantes pour évaluer de façon plus précise là où nous sommes, là où nous voulons aller, et l’efficacité de nos méthodes.

Centre TomlinsonLe directeur du Centre Tomlinson et le Comité consultatif avaient reçu la responsabilité de continuer à poursuivre l’objectif de remplir un vide substantiel dans nos offrandes pour le développement du leadership—provision pour des voies éducationnelles menant à un diplôme de licence en ministère/Bible pour les pasteurs et d’autres leaders d’église. La stratégie préalable qui avait rendu possible un modèle résidentiel central sur le campus à court terme était défiante pour plusieurs raisons, dont la plus importante était le manque de ressources financières et le nombre limité d’étudiants impliqués dans les phases préliminaires. La présente approche est en train d’être formulée par une prise de conscience des tendances éducationnelles concernant des approches non traditionnelles aux campus universitaires, l’accessibilité à un plus grand nombre de pasteurs/leaders émergents d’église, l’efficacité du coût pour les étudiants et les bureaux d’état/régionaux/nationaux, et une concentration sur la formation de leaders pour un ministère pentecôtiste efficace dans un contexte mondial. Les écoles mondiales du Centre Tomlinson pour les études bibliques et ministérielles incorporent un modèle modulaire qui utilise des locaux qui appartiennent à des églises en des endroits divers comme des sites d’extension. Cette approche impliquera une expansion géographique immédiate à travers notre réseau mondial, mais elle est fondée sur le cadre d’un institut biblique et d’un collège biblique établis qui existent déjà en Californie, et qui ont été éprouvés au cours de la dernière décennie.

Le Comité administratif a cherché à soutenir les efforts du Centre Tomlinson en dépit d’un moment de grand défi financier en approuvant l’usage des fonds du Centre Tomlinson désignés pour ce travail en cours. Cette stratégie continuera au cours de l’année fiscale 2014-2015 à mesure que les plans d’expansion sont exécutés, soutenus par un rapport direct et régulier du Directeur du Centre Tomlinson et du Comité consultatif au Comité administratif. Nous encourageons les églises à continuer à donner généreusement par les filières approuvées à l’Assemblée de 2012 pour aider le Centre Tomlinson à former des leaders de ministère en Amérique du nord et dans le monde entier.

Rapport de ARKSARKS Inc. de Raleigh, Caroline du Nord a fait une analyse approfondie et complète de toutes les propriétés des Bureaux internationaux, y compris le complexe des Bureaux internationaux, la Maison de Publication Aile Blanche, l’ancien campus de Tomlinson Collège, et les Champs de Jaar, en 2010. Dans notre rapport à la 97ème Assemblée internationale, nous avons abordé le rapport d’ARKS et avons résumé les décisions prises comme résultat de ce rapport. L’analyse sommaire et les recommandations faites par ARKS étaient rendues disponibles au champ. Le rapport a fait part de ce qui suit:

1) Considérant les présentes conditions économiques, l’église serait mieux servie en rénovant le présent édifice des bureaux internationaux au cours d’une période de trois à cinq ans, selon la disponibilité des fonds ; 2) Nous nous tournerons vers les champs pour gérer le déficit budgétaire continu aux Champs de Jaar. Nous continuerons à maintenir le parc et le niveau de soutien sera contrôlé; 3) Une période de discernement était encore nécessaire pour déterminer le meilleur usage pour développer la propriété de Tomlinson Collège.

A la lumière du rapport et des décisions qui firent suite, nous continuons à faire des réparations et des rénovations au complexe des Bureaux internationaux, selon la disponibilité des fonds. Le déficit budgétaire aux Champs de Jaar continue, et la nécessité d’un soutien continu est essentielle. Le Comité

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consultatif du Centre Tomlinson a développé un plan stratégique pour offrir des programmes de licence qui serviront les pasteurs, les ministres et les leaders émergents à travers le monde par un réseau de sites et d’écoles par extension. Une portion de la propriété de Tomlinson Collège peut être utilisée pour accommoder un tel site, bien qu’un composant résidentiel puisse ne pas être possible à court terme.

Les propriétésLes Bureaux internationaux assument la supervision des propriétés de l’église à Cleveland, Tennessee et Murphy, Caroline du Nord, y compris les Champs de Jaar et les autres sites historiques, le complexe des Bureaux internationaux, et l’ancien Tomlinson Collège. Nos propriétés représentent des atouts de valeur et des courants potentiels de revenus. La bonne intendance exige que nous fassions le meilleur usage des ressources que Dieu nous a données. Le Comité administratif est en train d’explorer des options pour développer et améliorer nos propriétés dans un effort de générer des fonds pour le ministère et les opérations. Le Comité n’est pas en train de considérer la vente de la propriété de Tomlinson Collège.

Politique de protection des enfants, des jeunes et des ouvriers Les retombées des cas d’abus et de négligence des enfants et des jeunes par des individus employés par les églises, les organisations à buts non lucratifs et d’autres entités religieuses, continuent à être grandement rapportées dans les medias locaux, nationaux et internationaux. La protection des enfants contre les abus et la négligence est l’une de nos plus profondes convictions. Le Comité administratif a articulé et approuvé la Politique de protection des enfants, des jeunes et des ouvriers il y a plus de deux ans pour tous les niveaux de leadership dans chaque église et ministère, quelle que soit la taille ou le lieu où ils se trouvent, pour supporter notre conviction. L’adoption de ces principes par toutes les églises, les camps de jeunesse, les camps de famille, et les autres ministères qui impliquent les enfants et les jeunes à travers l’Église de Dieu de la Prophétie, est impérative. Nous encourageons tous nos ministres et ministères qui touchent les enfants et les jeunes d’une manière quelconque, d’être proactifs pour fournir un environnement sain pour les enfants et les jeunes qui nous sont confiés. Pour plus de renseignements concernant l’exécution de ces principes, prière de contacter votre bureau d’état/national/régional ou bien télécharger une copie de ce document à partir du site internet des Bureaux internationaux, www.cogop.org/resources.

Les Partenaires dans la moisson, Niveau un Dès le commencement jusqu’à maintenant, l’Église de Dieu de la Prophétie a embrassé le mandat de Actes 1 :8 pour répandre l’évangile à partir de là où nous sommes implantés à toutes les autres régions d’une manière courageuse, intentionnelle et soutenue. Au centre de l’approche de notre mouvement aux missions mondiales, se trouvent le soutien de l’évangélisation, l’implantation d’église, le développement du leadership, la formation des disciples et les missions interculturelles à travers l’œuvre des leaders locaux qui fournissent un leadership inspirant dans leurs nations. L’expansion de ce mouvement dans plus de cent-trente-trois pays sur six continents a été possible à travers les dons missionnaires fidèles des églises en Amérique du nord, l’Amérique centrale, la Caraïbe et d’une manière croissante, dans d’autres parties du monde également. Comme beaucoup de gens ont donné financièrement, les évangélistes, ceux qui implantent des églises et les ouvriers nationaux, ont fait de grands sacrifices pour apporter l’évangile aux régions où d’autres ne pourraient jamais aller. Les Partenaires dans la moisson Niveau un, est l’une des ressources de fonds qui incluent les offrandes missionnaires du deuxième dimanche aussi bien que les dons faits durant les campagnes financières de mars et d’octobre pour les missions. Ces fonds soutiennent

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notre leadership national dans chaque pays. Sans ce soutien, les leaders nationaux ne seront pas capables de lancer l’atteinte agressive qui répand l’évangile à travers le monde. Nous sommes reconnaissants envers ceux qui ont donné fidèlement, et nous encourageons chaque église locale et pasteur à participer aux dons pour les missions à travers les Partenaires dans la moisson Niveau un.

Offrandes pour la malariaNotre ancien Évêque général, l’Évêque Randall Howard, était inspiré d’appeler nos églises à appuyer un effort mondial pour éradiquer la malaria. Plusieurs églises ont répondu, et ont recueilli des fonds de manières créatrices, et ont donné 196.325 dollars américains, sauvant potentiellement la vie de milliers d’enfants. Nous voulons exprimer notre gratitude à tous ceux qui ont donné si généreusement.

Membre de l’ECFA L’ECFA (Evangelical Council for Financial Accountability) est une agence qui fournit l’accréditation aux grandes organisations chrétiennes à but non lucratif faisant preuve de fidélité à la conformité aux standards établis pour la responsabilité financière, la collecte de fonds et le conseil de gouvernance. On avait annoncé à la 97ème Assemblée internationale que les Bureaux internationaux avaient reçu l’accréditation de l’ECFA. L’accréditation est réévaluée chaque année, et nous sommes heureux d’annoncer que nous avons été approuvés chacune des deux dernières années. L’accréditation par le ECFA représente un sceau qui indique les plus hauts niveaux d’intégrité et de responsabilité financière. Le Comité administratif aimerait encourager nos bureaux d’état, régionaux et les églises locales aux États-Unis à explorer la poursuite de l’accréditation par l’ECFA.

Assurance de responsabilité Ce comité aimerait encourager nos églises locales et les bureaux intermédiaires à garder à jour leurs polices d’assurance. Puisque les besoins de responsabilités pour les églises vont au-delà des propriétés physiques et des édifices, nous recommandons d’obtenir des protections d’assurance des compagnies qui sont spécialistes d’assurance d’églises. De telles protections doivent inclure les propriétés et les accidents, la négligence, aussi bien que pour les activités ministérielles et personnelles continues au sein de l’église. Nous comprenons que la provision pour la protection d’assurance puisse paraître différente d’une nation à une autre, mais nous pensons que c’est prudent de prendre les mesures les plus appropriées pour protéger nos ministères partout où nous sommes dans le monde.

Budget équilibréLe Comité administratif assure la supervision du budget des Bureaux internationaux. Des étapes proactives et les conditions économiques ont conduit à une réduction de onze pour cent (11%) dans le budget des Bureaux internationaux depuis le budget de 2010-2011. Cependant, nous sommes heureux de rapporter un budget équilibré pour les années fiscales 2012-2013 et 2013-2014.

Conclusion et appréciationCes deux dernières années ont présenté des défis jamais confrontés par notre mouvement. Le Comité administratif aimerait donner des louanges à notre grand et souverain Dieu pour sa direction et sa force pendant ce moment. Nous sommes reconnaissants qu’en dépit de ces défis uniques, nous sommes restés focalisés sur la Vision 2020. De plus, nous voulons reconnaître le leadership de nos Presbytères généraux

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et de l’Évêque Sam Clements en particulier, qui, en l’absence d’un Évêque général, a servi comme président du Comité administratif. C’est un honneur et un privilège de servir ce corps mondial comme membres du Comité administratif.

Respectueusement Soumis,

Sam Clements, Président Clayton Martin

Don Brock Stephen Masilela

David Browder E. C. McKinlely

David Bryan Aileen Reid

Clayton Endecott Brian Sutton

Benjamin Feliz Gabriel Vidal

Paul Holt

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Comité de la doctrine biblique et du gouvernement Déclaration pour affirmation à la 98ème Assemblée internationale

La poursuite du Saint Dieu:Répondre à l’appel du Saint-Esprit

IntroductionLe sujet de la sanctification et de la sainteté est d’une importance capitale dans notre marche avec Dieu.

Comme nous abordons cette doctrine, nous le faisons avec la modeste confession que nous ne chercherons pas à être dogmatiques ou condescendants vis-à-vis des centaines, ou même des milliers de commentateurs, théologiens et pasteurs, qui ont cherché plus de lumière sur cette relation spirituelle. Des apôtres et des ancêtres de l’église primitive, jusqu’aux réformateurs et au mouvement de sainteté, chaque génération sincère de chercheurs et de croyants a approfondi notre compréhension et notre poursuite de la sainteté « sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hébreux 12 :14). Nous souhaitons confesser aussi que nous voulons que ce document soit plus un appel à la sainteté, plutôt qu’une simple étude détaillée et exégétique. À la fin, cette étude démontrera le besoin pour chaque croyant, aussi bien que pour l’église, de renforcer notre détermination à poursuivre le Saint-Esprit dans notre quête de devenir un peuple saint. Cette mission doit être plus qu’un exercice académique ou doctrinal. La sanctification exige un renouvellement actif de poursuite afin d’accueillir la puissance du Saint-Esprit, plutôt que de limiter son œuvre à celle d’une expérience singulière. En effet, nous devons nous engager à devenir des enfants de Dieu qui ne cessent de mûrir et qui accomplissent l’exhortation de Paul: « Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ… » (Philippiens 1 :27). Ainsi, nous recommandons à la 98ème Assemblée que le document suivant soit tenu en équilibre avec toutes déclarations passées ou présentes concernant la sanctification et la sainteté.

La Bible sur la sanctificationQue ton nom soit sanctifié « Que ton nom soit sanctifié », une phrase répétée tant de fois, pendant des milliers d’années, dans des

centaines de langues. Cependant, ces simples paroles contiennent le noyau du plan de Dieu. Ce plan contient le dessein de Dieu pour Israël, le système sacrificiel, la croix et la souffrance de Christ. Cela porte même sur nos vies actuelles et nous donne une idée sur l’avenir qui est devant nous. Ce plan est à propos de la sainteté de Dieu. C’est ici, dans l’appel quotidien que le nom de Dieu soit sanctifié, qu’une personne fuit l’hypocrisie, le légalisme ou « la grâce facile », et espère plutôt que la sainteté de Dieu soit clairement projetée dans son monde.

Pendant le sermon le plus populaire du ministère de Jésus dans Matthieu 6:9, il a enseigné à la foule et à ses disciples la manière de prier. Il y a plusieurs requêtes qui doivent constituer la prière: « que ton règne vienne », « donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », et autres. Cependant, celle que Jésus nous encourage de dire premièrement et avant tout est: « que ton nom soit sanctifié ». C’est une requête que le nom de Dieu soit rendu saint!1 « … une prière qui amènera les gens à adopter une attitude convenable envers lui. Elle exprime une aspiration que Celui qui est saint soit vu saint et traité à travers toute sa création comme saint ».2 

1 M.S. Heiser. (2005). Glossary of Morpho-Syntactic Database Terminology. Logos Bible Software.2 L. Morris. (1992). The Gospel according to Matthew (145). Grand Rapids, Mich.; Leicester, Angleterre: W.B. Eerdmans;

Inter-Varsity Press

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L’importance de l’étude sur la sainteté est enracinée dans la vérité selon laquelle la sainteté ne se concentre pas principalement sur l’humanité. Elle est premièrement et avant tout enracinée dans le Saint Dieu qui est distinct et séparé en personne et en caractères moraux de sa création. C’est ce saint Dieu qui appelle son peuple à une vie séparée pour son service et séparée du péché. Cette prière pour que le nom de Dieu soit sanctifié est liée à Ézéchiel 39 :27 où Dieu déclare qu’il sera sanctifié. Israël a souillé le nom de Dieu à travers l’idolâtrie et Dieu l’a livré à l’exil. Cependant, l’exil a aussi permis aux nations environnantes de ridiculiser le caractère de Dieu. YAHVÉ ne voulait pas permettre que cette dérision de son nom continue. Il décida de restaurer son peuple dans la Terre promise afin qu’il soit sanctifié.

« Quand je les ramènerai d’entre les peuples, quand je les rassemblerai du pays de leurs ennemis, je serai sanctifié par eux aux yeux de beaucoup de nations » (Ézéchiel 39 :27).

La perception humaine de la sainteté de Dieu est importante à Dieu et centrale à notre propre sainteté. C’est en reconnaissant sa sainteté que nous pouvons clairement nous voir nous-mêmes et notre profond besoin de l’avoir (Dieu), aussi bien que l’étendue de son appel. C’est ici que doit débuter l’étude de la sainteté, dans les premières pages des Saintes Écritures où nous voyons Dieu, tel qu’il se révèle dans toute sa sainteté.

Le saint DieuLa révélation de la sainteté est clarifiée lorsque Moïse est appelé du milieu du buisson ardent qui

ne se consumait pas:

Dieu dit: N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu (Exode 3 :5-6).

Cette rencontre avec Dieu débute un déluge de moments révélateurs où Yahvé révèle sa sainte nature contrairement aux dieux d’Égypte et aux autres religions païennes. L’adoration païenne était alors une vie complexe d’apaisement et de corruption pour manipuler les dieux dans le but d’obtenir leur faveur. Les dieux étaient amoraux dans le meilleur des cas et souvent immoraux, comme le révélait Baal, le dieu de fertilité cananéen. Ainsi, le problème avec l’adoration n’était pas seulement l’idolâtrie, mais la perception de la moralité de Dieu et sa relation avec la création. Dieu était perçu comme étant trop semblable à nous, et faisant partie de nous. C’est dans cette perception du monde que Dieu dit à Moïse d’ôter ses souliers, parce qu’il se tient sur un lieu rendu saint par la présence de Dieu. À cette théophanie du buisson ardent, Dieu commence à enseigner à Moïse une importante leçon au sujet de sa sainte nature. La leçon apprise par Moïse était de comprendre qu’il existe un danger d’être très proche personnellement de Dieu sans être préparé de manière adéquate.

Ce passage, avec son commandement de « ne pas trop s’approcher » est remarquablement parallèle à celui d’Exode 19 : 9-25, où une série de conditions de sanctification, les procédures qui confèrent la sainteté, et de distance (exemple: « Fixe des limites autour de la montagne, et sanctifie-la » [v.23]) sont imposées aux enfants d’Israël. Ainsi, ce que le peuple devrait éventuellement

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apprendre de Dieu à travers Moïse, Moïse lui-même, commença à l’apprendre de Dieu.3 Dans ce premier moment de l’autorévélation de Dieu, Moïse se cache la face devant Dieu par peur de ce qu’il pourrait voir. Moïse comprend maintenant que le changement éblouissant dans la sainteté de Dieu est une expérience de changement de vie qui est réconfortante et simultanément redoutable. C’est en fait une expérience de crise dans la vie de Moïse qui transforma sa vie et approfondit sa propre connaissance de Dieu.

Dans Exode 19, cette révélation de la sainteté de Dieu se développe comme Dieu confronte maintenant le peuple hébreu. Le peuple campa dans la même région montagneuse où Moïse a préalablement expérimenté la sainteté de Dieu. Ils venaient juste d’expérimenter la délivrance de la Pâque et la traversée de la Mer Rouge. La défaite des dieux égyptiens à travers les fléaux a été puissante et totale. Bien que Dieu ait exprimé sa puissance, il révèle maintenant sa sainteté sur le Mont Sinaï. Le peuple avait reçu l’ordre de « se sanctifier ou se consacrer ». Ils devaient laver leurs vêtements. Ils devaient fixer une limite qui ne pouvait être franchise ni par un homme ni un animal. Ils ne devaient pas entrer dans la présence de Dieu de façon désordonnée. Lorsque l’ordre a été donné à Moïse d’ôter ses souliers, les enfants d’Israël se préparaient à rencontrer le Saint Dieu:

Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette; il voyait les flammes de la montagne fumante. À ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l’éloignement. Ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions. Moïse dit au peuple: Ne vous effrayez pas; car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et c’est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point. Le peuple restait dans l’éloignement; mais Moïse s’approcha de la nuée où était Dieu (Exode 20 :18-21).

Tout comme Moïse détourna sa face dans la peur devant le buisson ardent, le peuple est dépassé par la présence d’un Dieu qu’il ne pouvait pas contrôler ni manipuler. Ils sont confrontés par le Saint Dieu et ils ont eux aussi reconnu la puissance transformatrice de la sainteté de Dieu sur Moïse.

La sainteté de DieuLa question a été soulevée lors au sujet de la sainteté de Dieu. Que signifie exactement la phrase

« le saint Dieu? » Ésaïe 6 est seulement l’une des nombreuses occasions où des individus se sont retrouvés face aux expériences intimes du saint Dieu :

L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l’un à l’autre, et disaient: Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire! Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée (Ésaïe 6 :1–4).

Ésaïe déclare qu’il a vu le Seigneur. Cet événement est transformationnel dans la vie du prophète.

3 Stuart, D. K. (2007). Vol. 2: Exodus (Electronic ed.), Logos Library System; The New American Commentary. Nashville: Broadman & Holman Publishers, page 114.

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Toute l’expérience de voir le Seigneur (adona—qui est souverain)4 l’a secoué jusqu’au fondement même de son humanité. En ce moment, Ésaïe est confronté avec la grande séparation entre le Dieu très saint et lui-même, en tant que pécheur. Rudolf Otto décrit ce type d’expérience comme « le mystère affreux » où nous sommes attirés vers Dieu, tout en ayant le désir de fuir sa présence.5

Ésaïe décrit dans sa vision que Dieu est « très élevé ». Cette phrase pointe du doigt la transcendance de Dieu. C’est ainsi que la sainteté comme « séparé de… » révèle la nature de Dieu. Dieu est complètement séparé et distinct de sa création. C’est en étant face à face avec cette réalité totalement séparée qu’Ésaïe, Moïse, les enfants d’Israël et plus tard Pierre ont tous expérimenté « le mystère affreux » de Dieu (Matthieu 17 :4). C’est à ce moment qu’Ésaïe entend les séraphins crier: « Saint, saint, saint. » Tout ce qui peut sortir de sa bouche était: « Malheur à moi! »

Cette transcendance signifie que Dieu est séparé de la création dans tous les sens. Il est au-delà du temps et de l’espace; ceux-ci sont de simples éléments de sa création. En Dieu, il n’y a aucun sens de besoin, comme l’expérimente tout le reste de la création. Il est complet dans sa propre nature trinitaire. Il y a une distance morale infinie vis-à-vis de l’homme pécheur, puisqu’il est impossible à Dieu d’être tenté par le péché (Jacques 1 :13). Même sa raison et ses buts excèdent les nôtres comme c’est exprimé dans Ésaïe:

« Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Ésaïe 55 :8-9).

C’est le saint Dieu qu’Ésaïe avait vu quand il s’est écrié: « Malheur à moi! » Il nous transcende ou est complètement séparé de nous en tout sens. Il est ‘complètement autre et plus élevé’ que nous pouvons l’imaginer. Ésaïe avait une expérience de crise en rencontrant un Dieu saint et était à jamais transformé par cet événement dans sa vie. Pareillement, au miracle de la pêche miraculeuse enregistrée dans Luc 5, Pierre reconnaît que cet enseignant, Jésus, est plus que ce qu’il paraît être. Il est confronté par la grandeur de Jésus et répond: « Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur » (Luc 5 : 8). Même revêtu de chair humaine, la reconnaissance de la sainte nature de Jésus était une expérience transformationnelle.

Lorsque les gens se trouvent face à ce Dieu qui est saint, que ce soit dans un buisson en feu ou dans une vision du trône de Dieu, ou avec lui dans une barque, ils sont transformés. La reconnaissance du Dieu transcendant a donné à ces individus le désir d’être séparés des corruptions du monde et d’être prêts à entreprendre la mission que Dieu avait pour leur vie.

Vision élargie de la saintetéCette révélation de Dieu comme saint, commence alors à avoir de l’impact sur la compréhension

de l’appel à la sainteté de Dieu à ses enfants. YAHVÉ commence avec une expression de son objectif pour la délivrance de son peuple de la servitude en Égypte:

Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et

4 Sproul, R.C. The Holiness of God. Wheaton, IL: Tyndale House Publishers, page 32.5 Otto, Rudolf. The Idea of the Holy. London, Oxford University Press, 1923, p. 123.

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une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël (Exode 19: 5-6)

Ils avaient le privilège et la responsabilité d’être la précieuse possession de Dieu parmi tous les peuples. Ceci présenta de nouvelles idées à ce groupe qui avait grandi dans un monde polythéiste. YAHVÉ se révélait à eux comme le saint Dieu de toute la terre. Cette vision était très différente de la vision polythéiste du monde qui percevait les dieux comme se localisant dans des régions géographiques spécifiques, ou comme des éléments particuliers tels que le soleil, la fertilité, les tempêtes et les océans. Cependant, cette unique relation avait un but : ce but était qu’ils soient un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Le défi d’être « un royaume de sacrificateurs et une nation sainte » représentait la responsabilité inhérente à la première promesse faite à Abraham dans Genèse 12 : 2-3 : « Tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront… et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Les sacrificateurs se tiennent entre Dieu et les êtres humains pour amener les hommes plus près de Dieu, pour aider à enseigner la vérité, la justice, la faveur et la discipline de Dieu aux êtres humains. Israël était appelé à une telle fonction.6

Israël en tant qu’une possession précieuse de Dieu aurait la responsabilité de démontrer la sainteté dans son adoration et dans l’éthique de son mode de vie. Cette responsabilité n’était pas pour l’élite religieuse, mais collectivement, chaque personne dans la nation devait démontrer la sainteté. Cet événement sur le Mont Sinaï commence à pourvoir une compréhension du terme « saint » (kdsh) dans l’Ancien Testament. Toutes les formes, adjectifs, nom ou verbe de «kdsh» portent l’idée d’être mis à part ou consacré.7 Dans ses formes verbales, il est diversement traduit comme: mis à part, consacrer, être saint, réserver, purifier. Dans sa forme nominale « kdsh», il est traduit comme « consacré ou chose consacrée, réservés ou dons réservés, sainteté, saint, les saints, une portion sainte, les choses saintes, le plus saint, le lieu le plus saint, les choses les plus saintes, sacrées, les choses sacrées, sacrifices, sanctuaire, mis à part ».8 C’est ainsi que les choses telles que le tabernacle ou ses ameublements, les sacrificateurs et leurs vêtements étaient sanctifiées. Elles étaient saintes en ce sens qu’elles étaient séparées du profane pour les objectifs de Dieu.

Malheureusement, Israël n’avait pas obéi à l’appel d’être saint. Ils avaient rarement abandonné l’adoration de YAHVÉ, mais ils y avaient inclus celle des dieux des nations autour d’eux. Ils avaient rejeté leur appel d’être mis à part des autres nations; il y avait très peu de différence entre eux et les nations qui les entouraient dans leur adoration et moralité. Les prophètes décrivent souvent ce péché avec le terme cru de « Israël s’est prostitué ». Ézéchiel 16 :16 constitue un exemple d’une telle situation: « Tu as pris de tes vêtements, tu t’es fait des hauts lieux que tu as garnis d’étoffes de toutes couleurs, et tu t’y es prostituée. »

Cet échec d’être une nation sainte est ce qui pousse Dieu à rejeter Juda et Israël. Juda expérimente 70 ans d’exil comme punition sous les Babyloniens. Pourtant, à quelques moments près du début de cette punition, Jérémie révèle un très différent futur pour le peuple de Dieu, un temps où la loi sera connue et obéie par le peuple de Dieu:

« Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda

6 D. K. Stuart. Exodus: Vol 2, (Édition électronique). Logos Library System; The New American Commentary. Nashville; Broadman & Holman Publishers, 2007, page 423.

7 R. L. Thomas. New American Standard Hebrew- Aramaic and Greek Dictionaries: Updated edition (G1). Anaheim.: Foundation Publications, Inc., 1998.

8 R. L. Thomas, Ibid.

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une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit l’Éternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel: Je mettrai ma loi au dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple » (Jérémie 31:31-33).

C’est avec cet espoir que nous lisons le Nouveau Testament. Malgré le changement de la langue en grec, l’adjectif saint (hagios) et ses dérivées se traduisent comme: saint, pur, saints et sanctification, alors que le verbe former (hagiazo) se traduit comme « rendre saint, consacrer et sanctifier ».9 La révélation de l’Ancien Testament de la sainteté de Dieu et de son plan pour notre sanctification continue et s’étend même jusqu’au Nouveau Testament. Pierre, se basant sur l’Ancien Testament, encourage les chrétiens à pratiquer la sainteté: « Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint » (1 Pierre 1 :15-17). Même le dessein de Dieu pour son peuple d’exprimer la sainteté collective est soulevé dans le Nouveau Testament.

Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, « vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 Pierre 2:9–10).

Le but de cette sainteté collective est poussé par sa nature missionnaire, afin que nous puissions constituer un sacerdoce pour les autres et déclarer les louanges de Dieu. Jésus a exprimé dans Jean 17 :17 que son désir est qu’ils soient sanctifiés, « mis à part », afin qu’il puisse les envoyer dans le monde. La question qui demeure est de savoir si ce nouveau peuple de Dieu relèvera le défi de la sainteté. La différence maintenant est que Dieu ne viendrait plus ni dans un buisson en flamme, ni dans une tempête. Ils connaîtront le Dieu saint de façon personnelle et intime. Il marchera, mangera avec eux et les appellera à suivre sa vie sainte.

Matthieu 16 :24-25, Marc 8 :34-38 et Luc 9 :23-27 enregistrent chacun un événement où Jésus-Christ décrit ce que signifie être son disciple. Marc le note comme suit: « Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8 :34).

Ces paroles de Jésus sont instructives pour une discussion de la sainteté. Ses disciples choisiraient-ils de refléter le mode de vie de sainteté de Jésus? Ici, les disciples sont appelés à renoncer (aparnesastho -aoriste impératif) à eux-mêmes, à se charger (airo-aoriste impératif) de leur croix et à suivre (akolutheo -présent impératif) Jésus. Chaque verbe est à l’impératif, ce qui devrait être traduit comme un ordre à exécuter par les disciples. Luc et Marc se servent de l’impératif-présent du verbe suivre, alors que Matthieu continue d’utiliser l’aoriste (l’inflexion du verbe) pour tous les trois. Alors que l’impératif-aoriste dénote un acte singulier de renoncement (expérience de crise) —pour aujourd’hui, l’impératif-présent dénote souvent un acte continuel de suivre (un processus) —jour après jour.10 Luc va plus loin et 9 H. R. Balz & G. Schneiger. Exegetical Dictionary of the New Testament, Vol. 1. Wheaton, IL: Eerdmans Publishing,

1990, page 1610 H. P. V. Nunn. The Elements of New Testament Greek (49). Belligham, WA: Logos Research System, Inc., 2003

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inclut l’idée d’une action continue avec l’insertion du mot « quotidien » dans l’ordre de prendre sa croix. Ainsi, même dans ce passage important des évangiles, nous voyons une emphase placée sur le premier moment où quelqu’un renonce à lui même et se charge de sa croix (expérience de crise) aussi bien que sur une vie continue de suivre Jésus (un processus). Renoncer à soi, c’est « le rejet d’une vie basée sur l’intérêt personnel et l’accomplissement de soi ».11

Ceci est similaire à la déclaration de Paul, « regardez-vous comme morts » dans Romains 6 :11. Porter la croix veut dire que nous sommes préparés à donner notre vie pour notre Seigneur, comme il a déjà donné la sienne pour nous. Suivre Jésus va au-delà d’une présence physique parmi un groupe de Jésus. Cela veut dire obéir à sa parole, laquelle représente son mode de vie et sa mission. Dans ces passages, Jésus est en train de se concentrer sur les actions qu’il demande à l’homme d’accomplir. Il y a l’acte du renoncement à soi, et ensuite le fait de prendre sa croix qui doivent se produire dans la vie des disciples de Jésus. Avec ces paroles de Jésus en tête, nous pouvons nous tourner vers le reste du Nouveau Testament pour voir comment les écrivains expriment ces concepts de la vie de sainteté.

L’œuvre de sanctification de la croixÀ travers toute l’Épître aux Romains, Paul montre la condition humaine sous le pouvoir du péché.

Dans Romains 3 :23, il déclare : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » Sous cette réalité se trouvent les Juifs et les Gentils. Dans Romains 1 :18-32, Paul décrit la vie de péché chez les Gentils, qui représentait l’ancienne vie de bon nombre de croyants romains, comme une vie de dépravation totale et d’un revers des traditions naturelles établies par Dieu dans la création. Dans Romains 5 :12, il déclare : « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. » Cela veut dire qu’aucun être humain n’a échappé au pouvoir et à la domination du péché.

Paul déclare que le péché rend esclave (douleuein) (6 :6), exerce une domination (basileuto) (6 :12), et règne (kyrieusei) sur l’homme (6 :14). Le péché est entré dans le monde par un seul homme, Adam, et la mort par le péché, et ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes (5 :12). Voici la mission pour laquelle Jésus est venu. Richard E. Howard, dans son livre intitulé Newness of Life, affirme que « le péché est défini comme un aveuglement, une dépendance sur soi, le fait de s’écouter au lieu d’écouter Dieu, une affirmation de soi dans un esprit de rébellion contre Dieu, se tourner vers soi et faire de soi le centre de sa vie ».12

À travers le péché, l’homme a changé la souveraineté de Dieu sur lui et a fait de lui-même le souverain sur sa propre personne. La conséquence du changement de la souveraineté de Dieu à celle de soi résulte dans le fait que l’homme s’est placé sous la domination du péché et de la mort, et se trouve dans l’incapacité de se libérer de la tyrannie du péché et de la mort. Quelle est la tyrannie d’une vie dominée par le péché? Dans Romains 5: 6-10, Paul décrit la condition humaine et l’œuvre salvatrice de Dieu.

Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car si, lorsque nous étions

11 R.H. Stein. Luke, Vol. 24 (Édition électronique), Logos Library System. The New American Commentary. Nashville, TN: Broadman & Holman Publishers, 2001, page 279.

12 Richard E. Howard. Newness of Life. Grand Rapids, MI: Baker Book House, 1975, page 42.

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ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie (Romains 5 :6–10).

Quand Paul décrit la condition de l’homme sous le pouvoir du péché, il le décrit comme étant faible, impie, pécheur et ennemi de Dieu. L’homme était moralement faible, violant constamment les lois de Dieu et irrévérent envers lui. Comme un ennemi de Dieu, l’homme était damné à la colère de Dieu et était en train de lutter activement contre son royaume. Sous la domination du péché, l’homme était incapable de changer sa condition. Mais Dieu ne nous a pas laissés là. La croix de Christ a changé la condition humaine de l’état d’impuissance et de désespoir à la promesse d’espoir et de rédemption.

Dans Romains 6, nous trouvons l’assurance de Paul que le croyant peut vivre une vie de sainteté. Pour démontrer cela, il déclare que le croyant est identifié avec Christ à travers sa mort et sa résurrection (v. 1-14), et que maintenant, le croyant est un esclave de Christ et de la justice (v. 15-23). Paul considère la nouvelle condition du croyant en reconnaissant que maintenant il « est mort au péché », « baptisé en Christ » (v. 3), « baptisé en sa mort » (v. 3), « enseveli avec lui par le baptême » (v.4), son vieil homme a été « crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit » (v. 6), et le croyant est « mort avec Christ » (v. 8).

Continuant dans Romains 6 :6, Paul part de la mort et de l’inhumation à travers le baptême, vers la mort de notre vieil homme à travers la crucifixion. La crucifixion est un acte interne du Saint-Esprit dans la vie du croyant, à travers lequel le vieil homme est crucifié et rendu impuissant, afin qu’il puisse marcher dans un renouvellement de vie. Paul déclare que nous savons que notre vieil homme a été crucifié avec Christ, afin que le corps du péché fût détruit (rendu impuissant, non productif), c’est-à-dire invalider le vieil homme afin que nous ne soyons plus esclaves du péché, mais vivions une victorieuse vie. C’est intéressant de noter que le verbe katargethe (fût détruit) est employé au subjonctif, suggérant l’attente d’une destruction.

Paul continue son argument en déclarant que quiconque est mort (temps passé) est libre (présent: résultats continus)13 du péché (v.7). Quiconque a été crucifié avec Christ n’est plus sous le contrôle du péché. Cette mort produit une liberté qui a été pourvue dans le passé, mais dont l’effet est ressenti dans le présent, ainsi donc, la personne continue d’être libre de la servitude du péché. La mort du vieil homme produit la liberté du péché, afin que nous ne soyons plus esclaves du péché.

Romains 6 :8–11 traitent du fait que Christ est mort au péché une fois pour toutes. Sa mort était définitive, faisant un seul sacrifice. Maintenant il vit pour Dieu. Paul déclare que si nous sommes morts avec Christ, nous vivrons aussi avec lui. Cela veut dire que la mort n’a plus de pouvoir sur nous, tout comme elle n’a plus de pouvoir sur lui. Comme Jésus était ressuscité des morts et vit maintenant pour Dieu, nous sommes également appelés à vivre la même vie. Paul conclut cette section en nous lançant un appel impératif à nous regarder comme « morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » Ce verbe « regardez-nous » (présent impératif), encourage le croyant à un processus continuel et habituel. Avant, nous étions morts pour Dieu et vivants au péché, mais maintenant, à travers Christ, nous avons expérimenté un revers de la désobéissance d’Adam, et nous sommes vivants en Christ. Du verset 12 au 14, Paul déclare que, comme conséquence d’être morts au péché, mais vivants pour Dieu, nous devons vivre selon ce que nous sommes en Christ. Sous cette nouvelle condition, nous ne devons pas permettre au péché d’exercer son pouvoir sur nos corps mortels pour nous forcer à obéir à ses convoitises (v. 12). Dans cette section, Paul se sert d’une série 13 L’ anglais utilise le verbe au temps “Present Perfect” qui n’existe pas en français. La Bible française Louis Segond utilise

le présent de l’indicatif.

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d’impératifs, deux à la forme négative et une affirmative, pour nous dire ce que nous ne devons pas faire et ce que nous devons faire en tant qu’un peuple mort au péché et vivant pour Dieu.14

Dans le premier impératif: « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises », Paul utilise le mot basileuto, qui signifie « être roi, contrôle total ». Si le péché est notre roi, alors il exercera son contrôle sur nous pour nous forcer à obéir aux passions (la convoitise, les désirs incontrôlés) de nos corps. Le second impératif que Paul utilise est « Ne livrez pas » (peristaneti: cause d’être en place, pourvoir) vos membres au péché, comme des instruments (le terme se réfère aux armes d’un soldat) d’iniquité (adikias: impiété). Nous ne devons pas permettre que nos membres deviennent des instruments d’impiété. Notre corps physique est le champ de bataille pour la tentation. Le troisième impératif est dans l’affirmatif, et c’est le commandement de « nous donner nous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que nous étions, et d’offrir à Dieu nos membres, comme des instruments de justice ». Paul conclut la section en assurant que le péché ne régnera pas sur nous, puisque nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce.15

Romains 6:18 déclare: « Ayant été affranchis du péché » (forme aoriste passive: le croyant a été affranchi du châtiment du péché [justification] et de la tyrannie du péché [sanctification], « vous êtes devenus esclaves de la justice ». (Forme aoriste passive indicative: le croyant est affranchi du péché pour servir Dieu).16 Cette justice nous conduit à la sainteté (v. 19). Ceci veut dire que l’œuvre de la croix a accompli pour nous la justification et la sanctification.

En conséquence, nous devons voir le salut en différents termes que celui à travers lequel nous l’avons souvent perçu; sans aucune intention malicieuse. Par exemple, lorsqu’une personne est convertie ou « née de nouveau », nous nous référons souvent à cette expérience en disant que le nouveau croyant est maintenant sauvé. En réalité, ceci représente seulement le commencement de la marche chrétienne avec Dieu. En effet, ils sont convertis, mais la dynamique globale du salut arrive à travers une aventure spirituelle qui ne sera pas complètement parfaite jusqu’à ce que tous les croyants soient changés (délivrés) quand ils rencontrent Christ dans l’air à son retour:

Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? L’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur (1 Corinthiens 15: 50-58).17

14 Robert James Utley, Volume 5, The Gospel According to Paul: Romans, Study Guide Commentary Series (Marshall, Texas: Bible Lessons International, 1998), Romains 6:8–11.

15 Ibid Romains 6:12–1416 Ibid, Romains 6:18–19.17 Hebrew-GreekKey Word Study Bible. Chattanooga, TN: New American Standard Bible, 2008 (1 Cor. 15:50-58).

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L’œuvre du Saint-Esprit dans la sanctification

La nouvelle vie en Christ— le résultat de l’œuvre de la croix— met à part les croyants et les consacre pour le service de Dieu. Cette œuvre est immédiate et le croyant est dit sanctifié de façon « positionnelle ». L’œuvre de sanctification continue cependant et doit aboutir à une pleine matérialisation dans la vie de tous les croyants. L’œuvre de Dieu d’amener les croyants à la perfection est un effort coopératif qui donne la responsabilité aux croyants de répondre de façon appropriée à l’œuvre de sanctification du Saint-Esprit dans leur vie.

La réponse, par nécessité, commence avec un sincère désir vers le renoncement personnel. Jésus exhorta ses disciples en disant: « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8 :34). C’est évident que la croix à laquelle se référait Jésus était prophétique du sacrifice qu’il aurait à faire éventuellement. Jésus était lui-même sanctifié (mis à part) pour le service de Dieu, mais cela a pu se réaliser à travers son obéissance à la volonté du Père. L’aspect positionnel de la sanctification n’exige rien d’autre que la soumission du croyant à Christ. La matérialisation se produit cependant à travers une soumission continuelle et un sacrifice de soi. Dans Galates 5:22, Paul décrit la réalité de la vie sanctifiée comme le produit (fruit) du Saint-Esprit. Les aspects christologiques de la sanctification sont bien appréciés et prééminents dans nos formulations doctrinales. Dans 1 Corinthiens 1:2, Paul s’est référé aux Corinthiens comme étant « sanctifiés en Jésus-Christ (emphase ajoutée) »

Cependant, dans plusieurs cas, l’accent n’a pas été mis sur les aspects pneumatologiques de la sanctification. Le terme sanctification de l’Esprit (mieux, l’œuvre de sanctification de l’Esprit) est utilisé par Paul plusieurs fois dans ses écrits. Comme une partie de l’œuvre rédemptrice de Dieu à travers Jésus, le Saint-Esprit effectue le plan du salut dans la vie des croyants. C’est le Saint-Esprit qui sanctifie (consacre, met à part) et accorde de l’autorité aux croyants de vivre une vie sanctifiée (consacrée). Dans 2 Thessaloniciens 2:13, Paul utilise le terme « sanctification de l’Esprit (emphase ajoutée). » La phrase ici est un génitif subjectif indiquant que la sanctification est faite par le Saint-Esprit. Pierre exprime la même idée dans 1 Pierre 1:2 pendant qu’il salue les croyants qui étaient dispersés à cause de la persécution. Il écrit: « Élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées! » Il est clair à partir de ces deux textes qu’il y avait une compréhension commune au sujet du Saint-Esprit comme étant l’agent initial actif dans l’œuvre de sanctification et dans le processus continuel de sanctification dans la vie du croyant.

Nous devons embrasser en tant que des pentecôtistes notre reconnaissance biblique que notre théologie trinitaire reconnaît le Saint-Esprit comme une influence de toute une vie chez le croyant. Nous ne devons jamais limiter l’étendue du rôle du Saint-Esprit dans une perspective linéaire qui le perçoit comme ayant le pouvoir d’appliquer simplement l’œuvre accomplie de la croix qui n’a toute fois aucune relation avec notre vie quotidienne. Comme l’a observé un spécialiste pentecôtiste: «La plus récente théologie trinitaire a considérablement progressé au-delà des limites de cette approche linéaire au sujet de l’implication de la Trinité dans le salut —dans la direction d’un modèle plus interactif (périchorèse et koinonia). Dans ce modèle, le rôle de l’Esprit dans le don de vie serait impliqué dans l’accomplissement de la justice de Christ et notre participation à cet accomplissement sans aucune possibilité de limiter l’Esprit à la fonction subjective d’expiation qui peut être bien décrite sans l’aide de l’Esprit. »18 En réalité, nous devons reconnaître que l’œuvre du Saint-Esprit dans la

18 Frank D. Macchia. Justified in the Spirit. Grand Rapids, MI : William B. Eerdmans Publishing Co. 2010, Page 297.

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sanctification inclut des ministères comme la conviction de l’Esprit, la transformation de vie, une plus grande révélation de Christ, la force dans notre marche quotidienne avec Dieu, aussi bien que l’infusion et la croissance de l’amour envers les autres. Jésus fit référence à de telles œuvres de l’Esprit quand il s’adressait aux disciples au sujet de l’œuvre du Consolateur (Le Paraclet):

Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. (Jean 16:7–13).

Bien que nous définissions habituellement la vie sanctifiée par les choses desquelles nous nous abstenons (activités extérieures), la vie sanctifiée est plus précisément représentée par le développement du fruit de l’Esprit dans notre vie. Le fruit de l’Esprit accentue un aspect de l’effort collaboratif. L’autre côté est représenté par la déclaration de Paul dans Galates 5:24, et parle de ce que les croyants doivent faire. « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair (sarx) avec ses passions et ses désirs. » Puis, Paul fait la déclaration suivante: « Si nous vivons (zao- avoir une vie réelle et digne du nom) par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. La phrase est mieux rendue comme: « Ceci étant votre principe de vie, adaptez-y votre conduite (marche). »19 

Similairement, Paul écrit dans 1 Corinthiens 6 :11: « Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. » Bien que Paul énumère la sanctification avant la justification dans cette litanie d’action, ceci ne devrait en aucune manière être pris comme un ordre chronologique d’importance. Selon les faits, l’ordre serait justifié, lavé (baptême), sanctifié; mais comme Ellicott le remarque à juste titre: «…dans cette épître cet ordre n’est présenté avec aucune précision étudiée, dans la mesure où son objectif principal est à titre correctif ».20

Dans un autre cas, Paul écrit à l’église de Colosse. Il s’adresse aux saints de Colosse « comme des élus de Dieu, saints (Colossiens 3 :12). Comme conséquence de l’œuvre de sanctification du Saint-Esprit, les croyants sont appelés à « se revêtir ». Le mot grec pour habit (se revêtir dans la Bible Louis Segond) est enduo, qui signifie « se revêtir comme un vêtement ». Le verbe est à l’aoriste-impératif, qui signifie une action efficace, immédiate et même urgente. Ce dont les croyants sont appelés à se ‘revêtir’ est énuméré dans la liste suivante de Paul par contraste à ce qu’ils doivent ‘enlever’ (Colossiens 3:8). Les vêtements dont ils doivent ‘se revêtir’ (ce qui doit faire partie de leur vie) étaient: les entrailles de miséricorde, la bonté, l’humilité, la douceur la patience.21 Le lien entre ce texte et Galates 5: 19-23 est évident.

19 Spiros Zodhiates, Hebrew-Greek Key Word Study Bible (NASB). Chattanooga, TN: AMG Publishers, 2008, page 2278.20 Ibid, page 207921 James Strong. Strongs Exhaustive Concordance. Iowa Falls, IA: Riverside Books, 1995, (Colossiens 3:12).

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En plus des questions concernant la seconde venue de Jésus qui causèrent certains problèmes dans les églises à Thessalonique, Paul s’attaque au problème insinuant d’immoralité sexuelle. À Thessalonique, à part les traditions licencieuses ordinaires des Gentils, l’immoralité était soutenue par l’adoration « Cabéirique »: « Vers le temps de Paul, une sanction politique était appliquée contre cette adoration en déifiant l’empereur comme Cabeirus. »22

Dans 1 Thessaloniciens 4:1, Paul exprime l’importance de la réponse des croyants à l’œuvre de sanctification du Saint-Esprit dans leur vie. Il déclare à ce propos: «… nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus ». L’intensité et l’urgence de la préoccupation de l’apôtre sont mises en évidence par l’utilisation de ces deux termes. La préoccupation est qu’ils obéissent à la parole qu’ils « ont reçue ». La parole les instruisait sur la manière de « plaire à Dieu ». Dans le verset 4 du même chapitre, il écrit: « Ce que Dieu veut (thelema - se réfère à un souhait, un ardent désir et la disposition à certains événements), c’est votre sanctification (hagiasmos - signifie littéralement la sanctification et inclut l’idée de consécration, purification et sainteté). Le terme hagiasmos est trouvé dans la Bible grecque et parmi les écrivains ecclésiastiques. Il porte l’idée technique de consécration à un dieu ou à une déesse, et ne contenait pas nécessairement l’idée de sainteté comme nous le savons. A. T. Robertson observe que:

Dans le grec séculier, hagiasmos transmettait l’idée technique de consécration à un dieu ou à une déesse, laquelle idée n’incluait pas la sainteté dans la vie. Ainsi, Paul prend une position claire et nette ici pour l’idée chrétienne de la sanctification comme étant « la volonté de Dieu »… comme cela est expliqué plus loin par… l’infinitif (dans le texte grec) que vous vous absteniez de l’impudicité. La religion païenne n’exigeait pas la pureté sexuelle de ses adeptes. Votre sanctification est littéralement « votre processus de sanctification ». Gardez le contexte culturel en tête pendant que vous étudiez cette section. Rappelez-vous qu’un problème majeur pour l’église primitive était la difficulté de maintenir la pureté sexuelle.23

L’appel à la sanctification (séparation, consécration) dans la vie des disciples de Christ était d’être qualitativement différents des adeptes des temples païens. Leur sanctification (dans ce contexte) devait se manifester à travers leur abstinence de la fornication et le fait de « garder leur corps dans la sainteté et l’honnêteté ». Bien qu’il y ait certaines controverses au sujet du terme « corps » (s’il se réfère au corps ou spécifiquement à la femme), il n’y a aucun doute que Paul voulait qu’ils sachent que l’œuvre de sanctification de Dieu dans leur vie devait être projetée dans leur mode de vie. Bien que l’œuvre de sanctification fût achevée en Christ Jésus sur la croix (passé) et est en train de se poursuivre par l’œuvre du Saint-Esprit dans la vie des croyants (présent), il est important de garder en tête qu’il y a toujours l’espoir futur de la glorification (sanctification complète) à la venue du Seigneur. Ceci aussi sera l’œuvre du Saint-Esprit chez le croyant (1 Corinthiens 15 :52-53). Dans la lettre aux Thessaloniciens nous voyons que les perspectives eschatologiques (la fin des temps) sont toujours au premier plan. Le même Dieu qui les a sanctifiés allait les préserver jusqu’à la fin. Dans 1 Thessaloniciens 5:23, il écrit: « Que le Dieu de paix vous sanctifie (séparer, consacrer, purifier) lui-même tout entiers (holotelēs- parfait, tout entiers à tous les niveaux). Le terme holotelēs porte le sens de consommation ou la fin.24 La sanctification de Dieu (consacrer) de son peuple par le Saint-

22 D. Edmond Hiebert. The Thessalonian Epistles (A Call to Readiness). Chicago: Moody Press, 1971, page 165.23 D. Edmond Hiebert. Ibid, 16724 D. James Strong, Ibid, 1 Thessaloniciens 5: 23

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Esprit faisait partie du plan éternel qui devait être plus important que toutes les préoccupations individuelles. L’œuvre de sanctification de Dieu devait avoir un aspect collectif pendant que l’église, le corps de Christ projette la gloire du Dieu saint dans le monde.

La sanctification collective

Depuis le commencement du ministère de Christ, quand il « changea l’eau en vin » à Cana (Jean 2:1-11), il y a une reconnaissance marquée de la responsabilité collective de prendre soin du bien-être des autres au-delà de son propre confort ou agenda. Alors que certains pouvaient questionner une telle application, le Saint Dieu était remarquable dans ses actions qui n’étaient pas nécessaires, mais qui pourtant étaient bénéfiques à ceux qui étaient autour de lui. Dans la même perspective, Paul dans la conclusion des passages de Romains, écrit aux frères juifs à Rome pour les aider à comprendre leur responsabilité collective de se comporter de manière à démontrer aux non-croyants la sainteté de Jésus-Christ (Romains 14: 13-15:6). Comme Jésus, ils ne devaient pas plaire à eux-mêmes, mais devaient renoncer même à leurs droits, afin que les autres puissent voir leur conduite de paix et leur amour les uns pour les autres qui les poussait à « glorifier le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (15:6). La sanctification collective devient de plus en plus essentielle dans une société saturée d’égoïsme et d’individualisme; spécialement au sein des cultures qui rendent peu ou aucun témoignage à Jésus-Christ et son saint objectif d’altruisme. Dans Éphésiens 5:26-27, nous lisons:

Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.

Cette section d’Éphésiens tombe sous la section connue comme « le code de la famille ». Paul comprenait le lien sacré du mariage comme étant une relation sanctifiée. Le mari était consacré pour sa femme et vice versa. L’amour du mari pour sa femme devait être mutuellement rémunérateur et sanctifiant. L’amour mutuel serait un amour de sanctification. Toute perturbation de cette relation devait être considérée comme un péché. Paul comprenait l’œuvre de sanctification de Christ dans ce contexte. Christ a aimé l’église et s’est livré (paradidomi – se livrer dans les mains de l’autre) lui-même pour elle. Il fit ceci afin de la rendre saine (sanctifier). Le mot sanctifier ici est traduit du grec comme hagiase. Le verbe est utilisé ici au temps aoriste, qui indique que c’est un événement accompli dans le passé. Grâce au sacrifice de Christ, les Éphésiens étaient en fait sanctifiés. Le texte indique que leur sanctification était accomplie à travers la purification. Le terme purification provient du mot katharizo, qui veut dire rendre quelque chose pur. Dans un sens spirituel, cela signifie de purifier des pollutions et de la culpabilité du péché. Dans le grec séculier, katharizo apparaît dans les inscriptions pour la purification cérémoniale. Cette expression n’est trouvée dans aucune autre partie des écrits de Paul. Il souligne la dimension collective en affirmant que c’est l’église qui est sanctifiée à travers la mort de Christ.

Dans 1 Corinthiens 1:2, Paul écrit: « À l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre… »

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À travers ce verset d’ouverture, personne ne peut manquer de voir que le problème fondamental avec les croyants corinthiens était l’attitude égoïste des membres de l’église qui désiraient leur liberté au dépend du bien-être des autres. Les écrits de Paul démontrent sa préoccupation pour le corps individuel et collectif. Il y a une dimension nettement collective à ses pensées. Cette dimension apparaît quand Paul écrit que tout péché contre un frère chrétien est réellement un affront à Christ lui-même (8:12), et plus certainement, quand il déclare qu’un acte posé en isolation peut avoir peu d’importance aux yeux de celui qui le pose, cependant, en tant qu’acte social, cela peut devenir extrêmement important (10:16-30).25

Pendant que l’église projette et porte de plus en plus la sainteté de Christ au sein des membres eux-mêmes et des non-croyants qui peuvent être au milieu d’eux ou qu’ils peuvent rencontrer, elle peut aussi porter la puissance de l’influence de la sanctification qui pousse les autres à vouloir poursuivre une relation avec le Dieu saint:

Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: j’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant (2 Corinthiens 6:15-18).

Dans Gingrich New Testament Lexicon, nous trouvons le terme grec avforizw, qui signifie « consacrer, enlever, séparer, exclure » (Matthieu 13:49, 25:32; Luc 6:22; Actes 19:9; 2 Corinthiens 6:17; Galates 2:12).26 Une fois encore, il y a un appel distinct aux gens de se séparer du monde en conduite et témoignage dans la vie. Par ailleurs, nous voyons l’inclusion de la sainteté comme liée non seulement à la personne, mais aux gens en général. Ceci est montré plus tard dans ce texte au verset 16 par la référence « mon peuple ». 

« Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pierre 2:9).

L’église est formée de ceux qui sont sanctifiés en Jésus-Christ et appelés à être ‘saints’ (1 Corinthiens 1:2). Par essence, Pierre était en train de leur rappeler, au milieu de leur persécution, qu’ils étaient construits en édifice par Dieu à travers Christ et l’œuvre de sanctification du Saint-Esprit. « Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ » (1 Pierre 2:5). Les chrétiens sont des « frères saints » (Hébreux 3:1), un « temple saint de Dieu » (1 Corinthiens 3:17; Éphésiens 2:1), des vases d’honneur « sanctifiés utiles pour le Maître » et propres à toute bonne œuvre (2 Timothée 2:21).

En tant que corps collectif ou église, nous ne pouvons pas ignorer notre privilège et devoir collectifs de briller comme des lumières dans les ténèbres. Lorsque les chrétiens ont un témoignage mutuel qui apporte une louange harmonieuse à Dieu, sa sainteté est exaltée et retenue comme une vertu qui attire ceux qui n’en bénéficient que si peu dans les familles, groupes et sectes religieux de nos jours. Par contraste, ce genre d’unité et de passion sainte pour une vie de justice ne peut pas être

25 J. Ayodejo Adewuya. Holiness and Community. New York: Peter Lang Publishers, 2003, page 185.26 Gingrich New Testament Lexicon: Parsons Technology: (Édition électronique, STEP Files), 2007, page 31.

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forcé par des normes légalistes ou par coercition qui manqueront d’attraction spirituelle pour les non croyants qui font déjà face aux cultes militants et à d’autres religions charnelles qui essayent de forcer les adhérents à observer une série de lois rigides. La sanctification collective doit plutôt provenir des chrétiens sincères qui veulent plaire à Dieu en offrant des sacrifices spirituels. En vérité, seule une passion authentique et volontaire pour la sainteté au sein d’une église peut attirer des chercheurs sincères à la recherche d’une meilleure façon de vivre.

Sanctification missionnaire

« Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité » (Jean 17 :17).

Dans Jean, « la sanctification » a un sens plus large de séparation et spécifiquement la séparation pour les missions.27 Le moyen par lequel elle est accomplie est la vérité. Jésus est la provenir (Jean 14 :6). Cette vérité vient à travers l’œuvre du Saint-Esprit (16:13) qui rend la vérité de Jésus vivante dans le cœur des disciples.

Ainsi, nous devons nous atteler à la « sanctification missionnaire » puisqu’elle est crucialement importante à Jésus-Christ. Tous ceux qu’il a sanctifiés et continue de sanctifier, ce n’est pas pour leur amélioration et développement en tant que chrétiens, mais son Esprit de sanctification continue de nous aider à être un témoignage de la puissance du Sanctificateur. Aucune autre chose n’a eu tant d’impact sur les peuples et les nations à travers les âges que l’œuvre sainte de Jésus-Christ chez les croyants. Au cours du premier siècle, comme ils contemplaient la foi des chrétiens, aussi bien que le changement radical dans le caractère et la vie de ces nouveaux croyants, les gens étaient impressionnés par la vie sainte de ces hommes et femmes qui glorifiaient leur Saint Dieu. La même sanctification missionnaire est nécessaire dans l’église aujourd’hui, afin que les chrétiens puissent évangéliser leurs communautés où ils ont besoin de voir l’image de Christ vécue ouvertement. Si nous vivons avec ce genre de passion à poursuivre Dieu, les hommes verront et glorifieront le Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5:16).

‘La sanctification missionnaire’ est une bénédiction glorieuse subséquente à la sanctification collective. Ce prolongement spirituel de la sainteté accentue la relation et la responsabilité que l’église doit avoir vis-à-vis de la communauté globale. L’église est un don de Dieu au monde, et ainsi, elle est appelée à l’atteindre. Ici, nous devons projeter la gloire de Dieu devant les âmes perdues et participer à l’invitation des gens à établir une relation avec lui. « En tant qu’un sacerdoce royal, une nation sainte » (1 Pierre 2:9), l’église doit être engagée dans des expériences vitales d’évangélisation avec les âmes perdues comme nous nous approchons du retour imminent de Christ.

La compréhension biblique de la sainteté

Définition du péchéDans son œuvre classique, A Right Conception of Sin, Richard S. Taylor soutient « que toute

doctrine liée au péché, est affectée par notre compréhension et définition du péché. La plupart des erreurs en théologie peuvent ordinairement trouver leurs racines dans une définition erronée

27 D.A. Carson. The Gospel according to John. Grand Rapids, MI: W.B. Eerdmans (Inter-Varsity Press), 1991, page 565.

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du péché ».28 Toute injustice est un péché. Ce qui signifie que tout ce qui n’est pas justice— par commission ou omission— est péché. Le péché est une condition et un acte de transgression contre la loi de Dieu, la nature ou la société. Depuis que le péché est entré dans le monde, il est devenu universel: « Tous ont péché » (Romains 5:12). Ainsi, l’homme est devenu pervers— en fait totalement pervers. Cependant, malgré le modernisme et les garnitures du langage et de la phraséologie, nous ne pouvons pas nous permettre de voir le péché du point de vue de la culture moderne et du modernisme. La seule et unique bonne perspective à travers laquelle le péché doit être perçu est celle de Dieu. C’est-à-dire comment Dieu voit le péché? C’est seulement à travers une bonne perspective du péché, sa corruption, ses taches et sa nature haineuse que nous correctement exalter Jésus-Christ qui s’est offert lui-même pour le salut de l’humanité. Le péché est entré dans l’humanité à travers Adam, et devint la conséquence universelle de la mort spirituelle, puis physique (Genèse 2 :17; Romains 6:23). Tous les hommes sont nés dans le péché (Psaume 51:1-5), mais ils ne sont pas nés au péché (Romains 6:16). La dépravation totale veut dire que la volonté, l’intellect et l’émotion de l’homme sont corrompus par le péché. Par dépravation totale, nous voulons dire une perte totale, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a rien de bon en l’homme— car l’homme porte pourtant quelques signes et évidences de sa bonté et sa dignité originelles avant la ‘chute’. Ainsi, le principe même du péché est l’incrédulité en la Parole de Dieu et cela conduira à un processus graduel de déclin ou de détérioration de la volonté et de l’objectif de Dieu pour l’humanité! Jésus-Christ s’est revêtu de la nature humaine afin qu’il puisse mourir. Sa mort sur la croix était notre mort (Romains 6 :23). Il est mort à notre place. Dieu prit l’initiative pour notre rédemption lorsqu’il a pourvu le sacrifice approprié et parfait en la personne de son Fils unique, Jésus. Lui seul représente la satisfaction complète de sa justice. Ceci représente la pleine démonstration de l’amour de Dieu pour l’homme (Jean 3 :16). Dieu ne s’est pas arrêté à la provision du pardon complet du péché en Jésus; il continue à offrir l’avantage complet de cette purification par lui-même à travers sa grâce et par le Saint-Esprit. C’est pourquoi, « à ceux qui croient en son nom, elle [la Parole, Jésus] a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1 :12). Le péché est généralement vu comme un double concept. Le premier aspect est trouvé dans Psaume 51:5 : « Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché. » Le second se trouve dans 1 Jean 3:8: « Celui qui pèche est du diable. » Le texte du Psalmiste se réfère à une nature qui vient avec la naissance. On se réfère souvent à ceci comme le péché originel, le péché hérité, la dépravation totale ou la nature déchue. Mais le texte dans 1 Jean se réfère à l’acte de commettre des péchés, ce qui est aussi appelé le péché réel. Souvent, il peut y avoir quelques difficultés en déterminant si un passage biblique se réfère au péché comme état ou comme acte. L’aspect de la théologie qui traite du sujet du péché est connu comme l’hamartiologie et elle est inextricablement liée à la sotériologie qui inclut la doctrine du salut et les doctrines résultantes de sanctification et de justification. La justification est l’acte déclaratif de Dieu dans lequel le pécheur est déclaré juste. Ceci est connu comme la justice imputée. L’exposé de Paul sur le péché aux chapitres cinq et six de l’épître aux Romains aide à comprendre les effets généralisés du péché sur l’humanité aussi bien que la réponse appropriée de l’humanité. Paul déclare à plusieurs reprises que le péché du premier homme a provoqué la participation de l’humanité dans tous les effets du péché (Romains 5 :12; 17-19). En conséquence, toute l’humanité est née avec une nature pécheresse héritée. C’est aussi à partir de cette compréhension que la doctrine du péché originel a émergé.

28 Richard S. Taylor. A Right Conception of Sin. Kansas City: Beacon Hill Press, 1945, page 9.

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En relation avec la sanctification, la doctrine du péché originel devient cruciale pour comprendre le rôle rédempteur de cette œuvre de grâce. Dans le livre intitulé Five Views on Sanctification, Melvin Dieter écrit: « Un point central dans toute théologie est sa position officielle sur la nature de la situation humaine. La doctrine du péché originel des uns est sans doute un concept aussi déterminatif que tout autre pour la position des autres sur la sanctification. »29

Bien que la doctrine du péché originel fût en quelque sorte développée avant l’époque de Saint Augustin, elle trouva son développement le plus important dans l’œuvre de Saint Augustin. Augustin croyait qu’à travers le péché d’Adam, « toute la masse de notre nature était ruinée et était tombée en possession de son destructeur. Et à partir de lui, personne— personne n’a été délivré ou ne sera jamais délivré, sauf par la grâce du Rédempteur ».30 C’était la doctrine du péché originel et la doctrine résultante de la dépravation totale de l’humanité qui produisirent quelques champs fertiles pour la doctrine ultérieure de la sanctification totale.

Histoire de la sainteté et de la sanctification

Toute tentative de développer une profonde compréhension des doctrines bibliques de la sainteté et de la sanctification doit inclure une investigation des développements historiques et des compréhensions à travers l’histoire de l’église. Il y a plusieurs sources directes et indirectes qui offrent des détails des efforts continus de l’église pour interpréter le canon des Saintes Écritures en ce qui concerne la sainteté et pour appliquer de façon exacte ces compréhensions à la vie de l’église. Ces sources comprennent les écrits ou des références à plusieurs pères de l’église primitive. En plus, les écrits de Saint-Augustin et des derniers réformateurs sont d’une importance égale. Des sources plus modernes comprennent des études des mouvements pentecôtistes et de sainteté. (Note: Pour une étude plus approfondie sur ces pionniers de l’église primitive et sur les mouvements ultérieurs et leur influence sur la doctrine de la sainteté/sanctification, prière de vous référer au document d’étude original du Comité de la doctrine biblique et du gouvernement de 2012 intitulé « La poursuite du saint Dieu »).

Compréhensions communes de la sanctification/sainteté

C’était John Wesley qui aborda la sanctification et la sainteté en écrivant un grand nombre de sermons sur ces sujets. Dans un de ces sermons, il agrandit le rôle du Saint-Esprit dans le processus de la sanctification. Voici une citation de ce qu’il écrivit. Elle est longue, mais profitable :

Si nous prenons ceci dans son étendue la plus longue, il inclura tout ce qui est apporté dans l’âme par ce qu’on appelle fréquemment conscience naturelle, mais plus convenablement, la grâce préventive ; -- toutes les aspirations du Père, les désirs de chercher Dieu, qui, si nous y cédons, grandissent davantage ; --toute cette lumière avec laquelle le Fils de Dieu « illumine tous ceux qui arrivent dans le monde » ; montrant à tout homme « de faire ce qui est droit, d’aimer la miséricorde, et de marcher humblement avec Dieu » ; --toutes les convictions que

29 Melvin E. Dieter. Ibid, page 21.30 Kenneth S. LaTourette. A History of Christianity (Volume 1). San Francisco: Harper Collins Publishers, 1975, page 178.

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Son Esprit, de temps en temps, infuse en tout enfant de l’homme ; bien que ce soit vrai, qu’en général les hommes les étouffent le plus vite possible, et après un certain temps les oublient ou au moins nient qu’ils les ont jamais eues.

Et au moment même de notre justification, oui, à ce moment précis, la sanctification commence. En cet instant, nous sommes nés de nouveau, nés d’en haut, nés de l’Esprit : Il y a un changement réel aussi bien que relatif. Nous sommes intérieurement renouvelés par la puissance de Dieu. Nous sentons « l’amour de Dieu répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous est donné » ; produisant, l’amour à toute l’humanité, et plus particulièrement aux enfants de Dieu ; expulsant l’amour du monde, l’amour du plaisir, de l’aisance, de l’honneur, de l’argent, de l’orgueil, de la colère, de l’obstination et de tout caractère méchant ; en un mot, changeant l’esprit terrestre, sensuel, diabolique, en l’esprit qui était en Jésus-Christ.

Que c’est naturel pour ceux qui font l’expérience d’un tel changement d’imaginer que tous les péchés sont effacés ; c’est-à-dire, totalement déracinés de leur cœur, et n’ont plus une place dedans ! Que c’est facile pour eux de tirer la conclusion : « Je ne sens aucun péché ; ainsi, je n’en ai pas : Il ne bouge pas ; ainsi, il n’existe pas : il ne fait pas de mouvement ; ainsi, il n’a aucune existence ! »

Mais souvent, peu de temps après, ils sont déçus, trouvant que le péché était seulement en sursis, au lieu d’être détruit. Les tentations retournent, et le péché est ranimé ; montrant qu’il était simplement étourdi, non pas mort. Ils sentent maintenant deux principes en eux-mêmes, tout à fait contraire l’un à l’autre ; « la chair convoitant l’Esprit » ; la nature s’opposant à la grâce de Dieu. Ils ne peuvent pas nier cela, bien qu’ils sentent encore la puissance de croire en Christ et d’aimer Dieu » ; et bien que son « Esprit » rende encore « témoignage avec leurs esprits, qu’ils sont des enfants de Dieu » ; et que parfois ils sentent en eux-mêmes l’orgueil ou l’obstination, en d’autres fois, la colère ou l’incrédulité. Ils trouvent qu’un ou plusieurs de ces sentiments se manifeste souvent dans leur cœur, sans pour autant les conquérir ; oui, peut-être, « souhaitant ce qui est mal pour eux afin qu’ils puissent tomber » ; mais le Seigneur est leur aide.

À partir du moment de notre nouvelle naissance, l’œuvre graduelle de la sanctification s’accomplit. Nous sommes habilités « par l’Esprit » à « mortifier les actions du corps », de notre nature méchante ; et à mesure que nous mourons davantage au péché, nous sommes de plus en plus vivants en Dieu. Nous continuons de grâce en grâce, pendant que nous faisons attention de nous abstenir de toute apparence du mal », et nous « sommes zélés pour les bonnes œuvres », lorsque les opportunités se présentent, en faisant du bien pour tous les hommes ; pendant que nous marchons irréprochablement dans toutes ses ordonnances, en l’adorant en esprit et en vérité ; pendant que nous prenons notre croix, et en renonçant à tout plaisir qui ne nous conduit pas vers Dieu.31

Bien que Wesley ait partagé plusieurs autres idées dans ce sermon, son inclusion du Saint-Esprit est critique à notre compréhension de la poursuite de la sainteté. Pour plusieurs, le manque de compréhension

31 John Wesley. “The Scripture Way of Salvation.” John Wesley Sermon Collection: Édition électronique STEP Files Copyright © 2008, Quick Verse. Tiré des pages 1-2.

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et d’acceptation du rôle du Saint-Esprit dans la sainteté les a laissés sans le catalyseur, et nous avons besoin de ce guide constant de la Troisième Personne de la Trinité. On a pieusement dit que :

Pour avoir une bonne relation avec Dieu—c’est-à-dire, pour connaître et suivre Dieu—cela exige un développement progressif et transformateur. La participation à l’adoration et au témoignage pentecôtiste pendant une certaine période de temps a produit une transformation « efficace » dans laquelle des vies ont été formées et façonnées par leur expérience de Dieu… L’Esprit guiderait à la justice. L’Esprit sonderait les cœurs, et, par la Parole, il montrerait ce qui n’est pas semblable à Christ, et par conséquent, charnel. L’Esprit remplirait et guiderait vers de puissants témoignages. L’Esprit s’exprimerait par les dons et les fruits qui produisent un caractère divin qui est en train de se former chez le croyant par la vertu de la participation à la vie divine. Le Père, le Fils, et l’Esprit, par l’Esprit, sont venus habiter chez le croyant.32

Présuppositions dans la formation passée de l’Église de Dieu de la Prophétie

Lorsque nous examinons les Écritures, nous devons rester centrés sur la poursuite de la sainteté entremêlée à travers les pages de l’Ancien ainsi que du Nouveau Testaments. Nos présuppositions passées, dans l’Église de Dieu de la Prophétie (par la suite mentionnée comme EDP) et dans d’autres dénominations similaires, étaient fortement influencées par le mouvement de sainteté du dix-neuvième siècle. Alors que ce mouvement balayait des régions comme le Pays de Galles, l’Écosse, l’Angleterre, et les États-Unis avec un réveil spirituel positif, il était également accompagné de certaines interprétations spirituelles erronées qui ont changé certains des enseignements originaux de John Wesley et de James Arminius. Des phrases telles que « sanctification complète », « sanctification instantanée » et « perfection sans péché », commencèrent à prendre de nouvelles significations au sein du mouvement et influencèrent les croyances de l’église et ses interprétations doctrinales. Notre fidèle mouvement embrassa collectivement ces doctrines et s’efforça en toute sincérité à vivre les implications à travers ses modes de vie. Plusieurs personnes attribuent la croissance rapide et le progrès mondial de l’église à cette période de son existence à son approche unifiée au sujet de la sanctification collective et de la poursuite de la sainteté. Bien que ces phrases inventées soient accompagnées de certaines influences incorrectes qui ont affecté la plupart des églises pentecôtistes, cela n’a pas empêché l’église dans son effort focalisé de proclamer l’évangile et de faire des disciples pour Jésus-Christ.

Bien que certaines des premières littératures de l’église mirent l’accent sur une expérience instantanée qui était un événement qui se passe une seule fois dans la vie, il y a de l’évidence pour soutenir que ceci n’avait pas beaucoup affecté l’église dans la poursuite de sa mission. 33 Tandis que ces documents donnent seulement quelques versets bibliques au sujet de la sanctification et offrent très peu sur le processus continuel de la sainteté, la réalité pour beaucoup de gens était un désir intérieur d’être dans l’image de Christ. On dit que l’hymnologie d’une église reflète sa théologie. Les chants et les hymnes comme «À la croix» (Elisha Hoffman, 1904), de cette période refléteraient notre théologie implicite et non écrite. («Oh precious fountain that saves from sin¨ I am so glad I have entered in; there Jesus saves me and keeps me clean; glory to his name»). De la même manière, le Saint-Esprit

32 Steven J. Land. Pentecostal Spirituality. Sheffield Academic Press: Sheffield, Angleterre 2001, page 130.33 A. J. Tomlinson. Sanctification A Second Work of Grace et Sanctification A Peculiar Treasure. White Wing Publishing

House: Cleveland, TN, traité non daté.

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est mentionné seulement comme la troisième expérience, mais aucune référence n’est faite en ce qui concerne le rôle du Saint-Esprit dans la sanctification initiale ou la nécessité de l’Esprit pour continuer à susciter chez les croyants une passion pour chercher plus de grâce sanctifiante à travers toute leur vie chrétienne. L’ omission de ces composants clés par d’autres pionniers du mouvement de sainteté au dix-neuvième siècle était considérée comme une preuve positive. L’ exclusion non intentionnelle de plusieurs passages bibliques sur la maturité dans la sainteté a encouragé la pensée parmi certains, qu’une fois qu’ils étaient sanctifiés, ils n’avaient plus besoin de grandir avec Dieu après le baptême du Saint-Esprit, tandis que le besoin ardent de continuer la poursuite de Dieu était noté chez d’autres.

En dépit de cette passion pour l’expérience initiale de la sanctification, il y avait des exceptions qui indiquaient la nécessité de permettre au Saint-Esprit de continuer cette poursuite de la sainteté. Dans le traité Sanctification a Second Work of Grace (La sanctification, une seconde œuvre de la grâce), A. J. Tomlinson déclare que la « sanctification en tant qu’une seconde œuvre de la grâce, ultérieure à la régénération, devrait être désirée par tout le monde » (page 2). Bien que Tomlinson déclare que la sanctification est une œuvre définie de la grâce, il ne voulait pas transmettre l’idée de « une fois sanctifié, toujours sanctifié ». Dans ce même traité, il dit :

Pour faire cette expérience, le croyant se met une fois pour toutes — ou par un acte de fois — dans le courant purificateur, et il est immédiatement rendu pur. Puis, il continue dans ce courant, ou bien il continue à rester fidèle, et il est gardé pur. La pureté est gardée selon la même condition dans laquelle elle est obtenue ; et le fait de rester sous les vagues purificatrices est de rester fidèle aux conditions de la pureté. Jésus exprima la purification continuelle par la figure de « demeurer dans la vigne » (italiques ajoutés pour emphase).34

La norme et l’exceptionQue ce soit dans l’expérience initiale dans la vie d’un croyant, ou dans la croissance continue

dans la vie d’un chrétien, la sanctification peut ne pas avoir lieu de la même manière que c’est arrivé dans la vie des autres. Avec Dieu, le normatif n’exclut pas l’exception, puisque non seulement Dieu est Créateur, mais il est celui qui recrée. Dans 2 Corinthiens 10 :7, Paul, répondant à ceux qui doutaient de son appel et de son expérience avec Christ, prononça cette profonde vérité : « Vous regardez à l’apparence ! Si quelqu’un se persuade qu’il est de Christ, qu’il se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ, nous aussi nous sommes de Christ. » Alors que le ministère de Paul et son apostolat étaient drastiquement différents des autres apôtres comme Pierre et Jean, il n’était pas moins réel, parce que c’était une exception à la norme. Nous voyons également dans Actes 15 :8-9 la même observation par Pierre qui, en racontant les événements qui avaient eu lieu dans la maison de Corneille, mentionne cette exception qui était radicalement différente de ce que lui et beaucoup d’autres gens avaient vu et entendu à la Pentecôte. Il dit : « Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous ; il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. » Les choses et les manifestations externes qui apparurent à la Pentecôte sont devenues l’exception (les langues de feu sur la tête de chaque croyant, le vent impétueux et le parler en d’autres langues connues), plutôt que la règle qui est trouvée dans le reste du Livre des Actes, et même dans nos églises aujourd’hui.

34 A. J. Tomlinson, Ibid.

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Ayant examiné comment l’exception à la norme fonctionne en d’autres endroits dans la Bible, l’expérience de la sanctification initiale n’arrive pas toujours de la même manière chez les croyants. En fait, l’histoire de A. J. Tomlinson de la sanctification (Voir le document d’étude original du Comité de la doctrine biblique et du gouvernement de 2012 sur «  La poursuite du saint Dieu »), aussi bien que plusieurs autres témoignages, sont sans aucun doute une exception à ce que des milliers d’autres gens ont expérimenté lorsqu’ils ont cherché et reçu une sanctification initiale qui a aidé à les amener à une purification continue, une relation croissante qui stimule le cœur à poursuivre la sainteté. Nous devons respecter cette vérité de la norme et de l’exception, parce que Dieu, notre Créateur, est encore en train de recréer dans les cœurs et dans la vie des chrétiens de notre époque.

Culture et sainteté

Une des tensions qui existent au sein du mouvement de sainteté est de reconnaître l’influence de la culture pendant qu’on maintient l’intégrité du message de sainteté. Sans aucun doute, le message de sainteté s’entrecroisera avec la culture, parce que les humains sont des êtres formés dans un contexte culturel particulier. Le défi ici est la manière de gérer le message de sainteté de manières pertinentes sans en même temps perdre l’intégrité du message. Une des questions que nous devons poser est : « Comment engageons-nous les cultures et les sous cultures de manières qui sont pertinentes et qui incorporent la puissance du message de sainteté pour accomplir la transformation des vies ? » De même, nous devons demander : « À quoi ressemblerait la sainteté pour une église fonctionnant dans des contextes socio-économiques et politiques différents aussi bien que dans d’autres cultures qui acceptent le message de l’évangile ? »

Par exemple, le point de vue culturel de la sanctification dans la culture africaine vient d’un point de vue différent de ce nous connaissons dans la culture occidentale. La sainteté n’est pas un mot étrange ou une doctrine et religion africaine. Plusieurs déités et dieux sont adorés dans la religion traditionnelle africaine. En fait, il y a des dieux de presque tout et de tout effort — dieu des métiers, dieu de la guerre, dieu de la moisson, dieu du mariage/de la fertilité, dieu du fer, dieu de la sécurité et ainsi de suite. Il y a également des déités en ce qui concerne les pays et les territoires, auxquels la supervision totale de ces pays ou territoires est soumise, ainsi, « dieu de notre pays ».35

En fait, certaines personnes qui sont de fervents adeptes de religion traditionnelle africaine disent que depuis l’arrivée de la religion chrétienne et la « civilisation » qui l’accompagne dans notre société et nos communautés, la méchanceté et le péché se sont accrus. L’ adultère, la fornication, le vol, l’indécence, les enlèvements, les génocides, les guerres politiques et de tels vices, prennent de l’ampleur et augmentent. L’idée que nous voulons exprimer ici n’est pas que le Christianisme ait absolument apporté des vices et/ou des ennemis, mais plutôt que le Christianisme qui n’est pas exemplifié pleinement dans la vie de quelqu’un est une aberration, une licence vers la décadence morale et la débauche. Paul a averti contre l’usage de la liberté chrétienne comme une occasion pour commettre des péchés : « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres » (Galates 5 :13 [voir également Jacques 1 :25 ; 1 Pierre 2 :16]). Alors, à ceci, nous osons dire, pour retourner sous le radar de la spiritualité dans notre culture, que non seulement la consécration et la sainteté sont les bienvenues, mais elles représentent également un réveil et une restauration des

35 James Kolawole. Observations partagées avec le Comité de la doctrine biblique et du gouvernement en consultation avec l’Évêque Kolawole du Nigeria.

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valeurs et de l’accréditation des vertus avec lesquelles nous pouvons facilement nous identifier et nous associer. Reconnaissant le fait que notre culture affecte le message de la sainteté et des églises, parce que l’homme est un être socialement formé, le défi est de trouver le meilleur moyen d’adapter la sainteté biblique à un milieu culturel africain qui est devenu très influencé par le modernisme et le post-modernisme occidental. La culture nous défie de méditer sur la sainteté de manières qui sont pertinentes et transformatrices sans perdre l’intégrité du message.

Souvent, la culture jouait un rôle important dans la manière dont les impératifs moraux étaient compris et appliqués. Souvent, les cultures distinctes du premier siècle qui produisaient les tensions particulières parmi les chrétiens du premier siècle ne sont pas facilement traduites dans le contexte contemporain. Ainsi, les exigences distinctives d’éthiques morales en ce qui concerne les chrétiens, ont exigé des réinterprétations à travers l’histoire de l’église, particulièrement en ce qui concerne la manière dont elles se rapportent à la doctrine de la sainteté. Ceci est particulièrement vrai concernant les distinctives externes telles que les vêtements, les ornements et les activités séculières.

Le chapitre dix-neuf des Lévitiques traite principalement de la sainteté dans les éthiques sociales. Le chapitre commence avec la divine déclaration : « Soyez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel, votre Dieu » (v :2). Le chapitre définit et décrit la sainteté dans tous les aspects de la vie. La citation suivante capte l’esprit dans cette section du Code de sainteté :

La sainteté représente le principe fondamental sur la longue liste des préceptes présentés dans ce chapitre. La sainteté est l’objet de toutes les lois morales et cérémonielles. Mais, puisque Dieu établit la norme et définit exactement ce qui est inclut dans la sainteté et ce qui ne l’est pas, la sainteté de Dieu agit comme modèle et en même temps comme une force motivante dans le développement et l’entretien d’un caractère saint. Pour être sûr que le point n’est pas perdu, quinze fois, les seize sous sections se terminent avec le rappel : « Je suis l’Éternel, votre Dieu. »36

Il est évident que plusieurs des injonctions spécifiques de Lévitique ne peuvent pas être traduites en des conditions sociales contemporaines, et ainsi nécessitent une certaine réinterprétation culturelle pour maintenir la pertinence des principes pour les lecteurs contemporains aussi bien que ceux auxquels elles étaient originellement présentées.

Les Mouvements pentecôtistes et de sainteté ont pris naissance à partir d’un « berceau culturel » américain, et ainsi, ils reflétaient un point de vue culturellement distinct des aspects sociaux de la sainteté personnelle. Ce point de vue culturellement distinct produisait certaines interdictions qui étaient ciblées contre certains maux chroniques de la société. De même, la position des femmes dans la société pendant ce temps-là dictait également quelques-unes des positions doctrinales. Plusieurs des interdictions qui ont été incorporées dans la doctrine de sainteté en Amérique et dans d’autres cultures occidentales révèlent peu, sinon aucune pertinence quand on les met dans des contextes culturels différents autour du globe. Les questions sociales telles que les vêtements, les ornements, les activités sociales et d’autres, sont des questions délicates qui sont inextricablement liées à la culture et peuvent ne pas avoir des applications identiques en ce qui concerne la définition de la sainteté.

Le défi évident qui se présente, quand la sainteté et la culture sont juxtaposées, vient avec la détermination des « choses nécessaires » (voir Actes 15 :28) de la sainteté, quelle que soit la culture, tout en évitant les perceptions que les décisions sont simplement le résultat d’une sorte de « compromis culturel ».

36 Walter C. Kaiser. New Interpreters Bible (Volume 1). Nashville, TN: Abingdon Press, 1994, page 1131.

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Actes chapitre 15 est considéré comme un événement décisif dans le livre des Actes. Dans ce chapitre, le récit de Luc fournit la narrative qui entoure les événements du soi-disant Concile de Jérusalem. Bien que ce récit soit ordinairement interprété dans un contexte sotériologique, il y a un contexte sociologique remarquable accompagné d’implications culturelles. Les aspects culturels traitaient du fait de savoir si oui ou non il était nécessaire que les gentils pratiquent les observances de la culture juive –dont plusieurs étaient inextricablement liées à leur identité en tant que le peuple saint de Dieu.

Le consensus du concile (« …il a paru bon au Saint-Esprit et à nous… ») avait pour but de reconnaître la « spécificité culturelle » du message de l’évangile dans certains contextes sociaux. Par conséquent, ils ont pris soin d’identifier certains éléments non négociables (« choses nécessaires », « essentielles ») qui étaient requis pour vivre une vie sainte quel que soit le contexte culturel. C’est l’identification des éléments « non négociables » de leur temps contrairement aux éléments « négociables » culturellement spécifiques qui aidera à traiter la tension qui existe dans l’entretien du standard de sainteté dans un contexte chrétien culturellement diversifié.

Les dynamiques entre la sanctification personnelle et la sanctification collective

Bien que l’aspect personnel de la sanctification soit ordinairement l’aspect le plus accentué, l’aspect collectif (Voir le document d’étude original du Comité de la doctrine biblique et du gouvernement de 2012 sur «  La poursuite du saint Dieu ») est également important dans l’œuvre du salut de Dieu dans le monde. L’appel à la sainteté inclut et transcende la réponse individuelle à l’œuvre de la grâce. La sanctification personnelle traite principalement de l’expérience et de l’expression de la sanctification dans le domaine de l’éthique et de la moralité personnelle, tandis que la sanctification collective implique l’interaction de toute la communauté de la foi.

Dans le Nouveau Testament, tous les croyants étaient appelés saints ou ‘ceux qui sont saints’. Éventuellement, la sainteté était sélectivement attribuée à quelques chrétiens vivants ou à ceux qui avaient souffert ou qui étaient devenus des martyres. Ce changement devint une « sélection du témoignage de tous les membres jusqu’aux accomplissements extraordinaires de quelques-uns ».37

La sainteté personnelle avait perdu la force qu’elle avait comme un catalyseur pour la propagation de l’évangile. Comme conséquence, la sainteté était reléguée au domaine du clergé sous le strict contrôle de l’église. La responsabilité de la sainteté personnelle était gérée ou arbitrée par le système de pénitence. McClendon écrit :

L’élévation de certains membres de l’église à des rôles distincts de sainteté, à la canonisation, impliquait qu’ils n’étaient pas tous saints, et avant l’an 1000 de l’ère chrétienne, il paraissait qu’il y avait deux voies chrétiennes vers le ciel, une voie supérieure prise par ceux qui étaient saints, le chemin de ceux qui étaient parfaits, et une voie inférieure pour les chrétiens ordinaires : la pratique des pénitences.38

La quête de la sainteté personnelle est une poursuite qui unit le croyant à Dieu dans une relation transformatrice. Les termes suivants sont importants dans la compréhension de la sainteté personnelle :

La consécration est une capitulation personnelle, un acte par l’homme pour se séparer (mis à part) pour Dieu. C’est plus que le fait d’abandonner quelque chose, que ce soit l’argent, un emploi, ou n’importe quoi, pour Dieu. C’est l’abandon de soi, et de tout ce qu’on possède, pour Lui. C’est un choix d’être séparé 37 James W. McClendon. Systematic Theology (Volume 1 – Ethics). Nashville, TN: Abingdon Press, 2002, page 56.38 Ibid, page 58.

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(mis à part) pour Dieu, quel que soit le prix. Bien que ce soit une offrande ou un don de soi à Lui, cela implique également Son acceptation de l’offrande : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable [acceptable] à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12 :1 [les lettres grasses sont ajoutées pour emphase]).

Ceux qui désirent être saints doivent se séparer dans la poursuite de Dieu de la majorité qui est satisfaite d’une existence déiste au mieux. La poursuite de Dieu et de sa sainteté exige que nous refusions de permettre à la majorité de déterminer et de former notre standard ou poursuite de Dieu. Les croyants doivent chercher Dieu et désirer voir ce que Dieu montre, entendre ce que Dieu dit, et être là où Dieu envoie : « J’étais à mon poste, et je me tenais sur la tour ; je veillais, pour voir ce que l’Éternel me dirait, et ce que je répliquerais après ma plainte » (Habacuc 2 :1).

La sanctification vient après la régénération. Note : Cela n’implique pas une durée de temps ou un ordre chronologique, comme si ces expériences ne peuvent pas avoir lieu simultanément dans certains cas ; au moins dans l’expérience de la sanctification initiale. La régénération est la transmission de la vie spirituelle à un individu préalablement mort spirituellement. La sanctification est la purification de l’individu de la pollution du péché inné. La sanctification est reçue par la foi qui infuse (donne) un désir de vivre une vie dédiée de consécration et la poursuite d’une vie de justice. L’évidence de la sanctification est la sainteté, parce que le péché est aboli par le sang de Jésus dans la vie de la personne sanctifiée (Hébreux 9 :22 ; Apocalypse 1 :15).

La sainteté est l’attitude d’accepter ou de confesser ce que Dieu tient en paroles et en jugement ; l’habitude d’être d’une même pensée avec Dieu, selon la description que nous trouvons dans sa pensée dans l’Écriture. C’est l’habitude d’accepter le jugement de Dieu : c’est-à-dire, de haïr ce qu’Il hait, d’aimer ce qu’Il aime, et de mesurer ainsi toute chose dans ce monde selon le standard de Sa Parole. L’homme le plus saint est celui qui s’accorde entièrement avec Dieu.

Un homme saint s’efforcera d’éviter tout péché connu, et de garder tout commandement connu. Il aura un esprit fixé sur Dieu, un désir enthousiaste de faire la volonté de Dieu, une plus grande crainte de lui déplaire que de déplaire au monde, et un amour pour toutes les voies de Dieu. Il sentira ce que Paul sentait quand il disait : « Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur » (Romains 7 :22) ; et ce que sentait David quand il disait : « C’est pourquoi je trouve justes toutes tes ordonnances, je hais toute voie de mensonge » (Psaume 119 :128). Un homme saint s’efforcera d’être semblable à notre Seigneur Jésus-Christ. Non seulement il vivra la vie de la foi en Lui, et tirera de Lui toute sa paix et sa force quotidienne, mais il s’efforcera également d’avoir l’esprit qui était en Lui, afin d’être « conforme à son image » (Romains 8 :29). Ce sera son but d’être patient avec les autres et de leur pardonner, tout comme Christ nous a pardonnés ; de ne pas être égoïste, tout comme Christ ne s’est point complu en lui-même ; de marcher dans l’amour, comme Christ nous a aimés ; d’être humble d’esprit, comme Christ n’a pas cherché à se faire une réputation, mais s’est humilié. Il se souviendra que Christ était un témoin fidèle de la vérité ; qu’Il est venu non pour faire sa propre volonté ; que sa nourriture était de faire la volonté de Son Père ; qu’il se déniait continuellement afin de servir les autres ; qu’il était doux et patient, même devant les insultes les moins méritées ; qu’il avait une opinion plus élevée des hommes pauvres mais pieux, que ce qu’il en avait des rois ; qu’il était rempli d’amour et de compassion pour les pécheurs ; qu’il était courageux et ne faisait pas de compromis en dénonçant le péché ; qu’il ne cherchait pas la louange des hommes, quand il aurait pu l’avoir ; qu’il faisait du bien partout où il allait ; qu’il s’était séparé des gens du monde ; qu’il restait constamment dans la prière ; qu’il ne permettait même pas à

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ses parents les plus proches d’obstruer son chemin quand il fallait travailler dans la vigne de Dieu. Un homme saint s’efforcera de se rappeler ces choses. Par celles-ci, il essaiera de déterminer le cours de sa vie. Il gardera dans son cœur ce que Jean a dit : « Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même » (1 Jean 2 :6) ; et ce que Pierre a dit : « …Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2 :21). Heureux est celui qui a appris à centrer TOUTE sa vie autour de Christ, pour le salut aussi bien que pour l’exemple ! On gagnerait beaucoup temps, et beaucoup de vies seraient sauvées et de péchés évités, si l’homme se posait plus souvent la question : « Que ferait et dirait Christ, s’Il était à ma place ? »

Le concept de la sainteté collective se trouve dans le fait que la sainteté ne peut être limitée à la relation personnelle (individuelle) avec Dieu, mais qu’elle incorpore également la relation avec les gens dans le contexte des corps collectifs (c’est-à-dire, organisations, nations, ou familles). Dieter écrit : « À mesure que nous nous approchons de Christ, nous nous approchons plus prêt les uns des autres. Nous sommes sanctifiés par la communion avec ceux qui sont en Christ avec nous. »39 Ce concept est initialement vu dans la relation d’Israël avec Dieu. Après la délivrance de l’esclavage égyptien, Dieu établit une alliance avec eux dans le désert (Exode 19 :3-6).

La sainteté d’Israël était établie sur la base de son obéissance à la parole que Dieu avait prononcée. La sainteté collective devait être démontrée dans les exigences pour une sainteté sociale qui prescrivait les responsabilités de la nation en ce qui concernait des questions telles que la justice et l’égalité, comme c’est vu à travers l’Ancien Testament, particulièrement dans les écrits prophétiques. D’autre part, étant l’ultime sacrifice et celui qui sanctifie le peuple de Dieu, Jésus était crucifié hors de la porte. Hébreux 13 :12 dit : « C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. » L’église de Christ, encore plus maintenant, doit porter les vraies marques de la sainteté de Dieu ; car Christ ne revient pas pour une église suffocante, ruinée, polluée et malade ; au contraire, il revient pour une église qui marche, travaille ; une église triomphante, dynamique et sainte : Son corps.

Dans le Nouveau Testament, Pierre reprend le thème collectif dans 1 Pierre 2 :9 : « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte… » L’emphase de Pierre sur la sainteté dans le contexte collectif accentue une fois de plus le fait que la sainteté transcende la responsabilité et l’identité individuelle. L’une des diverses métaphores contemporaines pour l’église est celle de la communauté de la foi. Lorsque nous pensons à cette compréhension ecclésiale, nous sommes forcés de considérer la question de la sainteté dans ce contexte. Une question qui fait surface par cette considération est : « Comment définissons-nous d’une manière pertinente la sainteté dans le contexte d’une communauté multiethnique, multiculturelle, dont les membres essaient de vivre leur foi dans le monde ? »

La nature vitale de la prière et de la sainteté

« Le fait d’avoir trouvé Dieu et de continuer à le poursuivre, est le paradoxe d’amour de l’âme. »40 Cette citation par A. W. Tozer accentue la nature continue de la poursuite de la sainteté. La sainteté n’est pas une condition statique, mais plutôt une relation dynamique avec Dieu, qui exige une interaction constante avec Sa grâce. Un des catalyseurs de cette relation dynamique est la prière. Dans son œuvre révolutionnaire sur la prière, E. M. Bounds a écrit :

39 Melvin E. Dieter. Ibid, page 64.40 A. W. Tozer. The Pursuit of God. Philadelphie, PA: Christian Publications, 1982, page 14.

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La prière est liée à tous les dons de la grâce. Sa relation au caractère et à la conduite est celle d’une aide. La prière aide à établir le caractère et à former la conduite. Les deux, pour leur continuité réussie, dépendent de la prière. Il peut y avoir un certain degré de caractère moral et de conduite en dehors de la prière, mais il ne peut y avoir aucun caractère religieux distinctif et de conduite chrétienne sans elle. La prière aide là où toutes les autres aides échouent. Plus nous prions, mieux nous devenons, et plus nous devenons purs, plus nos vies s’améliorent.41

Sans aucun doute, la prière est l’élément quintessentiel dans la poursuite de la sainteté. Quand nous comprenons que la sainteté est plus qu’un état, mais une relation dynamique, nous comprendrons également que c’est la relation qui produit et maintient la vie de sainteté. Il y a une certaine ironie dans le fait que tandis que la prière purifie le cœur, un cœur pur donne de la puissance à la vie de prière. La prière accomplit le désir de la sainteté, et en même temps, elle recrée et anime le désir. C’est à partir de cette tension créatrice que la « faim et la soif de la justice » émergent. Sans doute, c’est pour cela que la Bible, particulièrement le Nouveau Testament, a accentué de manière constante, la nécessité de la prière dans la vie des croyants.

Le mouvement de sainteté était un mouvement enraciné dans la prière. L’histoire du mouvement montre une dépendance totale de la prière pour activer la grâce de Dieu dans la vie de ses adeptes. Leur rejet des efforts humains en relation à ce que Dieu était en train de faire dans leurs vies devint la fondation pour la majeure partie de leurs formulations doctrinales. Le mouvement pentecôtiste a également à sa base l’expérience de l’Esprit dans la vie de prière. Les récits du livre des Actes des Apôtres accentuent le rôle de l’Esprit dans la prière lorsque l’Église primitive cherchait à poursuivre la sainteté démontrée par Jésus.

La sanctification initiale/La sanctification continue

Plusieurs savants pentecôtistes ont fait allusion à cette déviation des définitions plus précises et complètes données par John Wesley et d’autres prédicateurs de la sainteté. Nous voyons ceci révéler par des commentaires tels que :

Là où l’enseignement wesleyen-arménien accentue l’aspect de crise de la sanctification pour négliger le développement et les problèmes qui font suite à la sanctification, le Keswickian (plus tard les ministres calvinistes) tend à accentuer soit l’aspect de séparation (la distinction entre la nature et la grâce et le conflit entre celles-ci), ou l’aspect de croissance, jusqu’à la négligence de l’aspect critique de crise… les versets auxquels les deux s’accrochent tiennent en même temps la crise et le processus dans l’unité créatrice et encouragent une profonde implication dans la vie.42

De plus, nous lisons l’observation suivante faite après l’examen de ces phrases : sanctification instantanée et sanctification complète :

41 E. M. Bounds. Prayer. Philadelphie, PA: Christian Publications, 1982, page 14.42 Mildred Bangs Wynkoop. Foundations of Wesleyan-Arminian Theology. Kansas City, KS: Beacon Hill Press, 1967, page 107.

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La justice parle du fait de mettre de l’ordre dans sa vie selon la volonté de Dieu. Cela décrit la structure, les limites et les contours de cette relation. Il ne peut y avoir de paix avec Dieu et de vraie joie sans la justice. Mais la justice ne sera jamais parfaitement réalisée dans ce monde, à cause de la faillibilité humaine et de la rébellion mondaine. L’accomplissement intérimaire de la Loi, et ainsi, de toute la justice, est l’amour… La conscience de cette lutte, la vigilance, la consécration et les souffrances dans la prière pour arriver à la paix, tout cela contribue à ce dynamisme compatissant des Pentecôtistes envers le monde ; leurs prochains ne sont pas simplement des transgresseurs, mais comme eux, ils sont souillés et intérieurement aliénés de la vie de sainteté et de bonheur. Cette paix née de l’amour parfait et de la révérence est le fait de demeurer moment par moment en Christ par l’Esprit et la Parole.43

Ainsi, la poursuite de la sainteté devrait toujours être le point de mire au lieu d’être des phrases théoriques qui peuvent souvent être déroutantes et décourageantes pour le croyant qui désire marcher saint devant Dieu. C’est Paul, le plus théologique des apôtres, qui a enseigné aux disciples de Jésus-Christ par sa propre admission :

…et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts. Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens 3 :9-14).

Plus d’explorations bibliques de la sanctification/sainteté

Il est vrai que nous sommes pris dans une relation unique en tant que des créatures nées de nouveau en Jésus-Christ. Dans la Bible, il y a des vérités cruciales qui sont essentielles à la compréhension et la croissance d’un croyant. Celles-ci incluent deux concepts que nous ne pouvons pas passer sous silence : 1) les vérités qui concernent notre salut, y compris ce que Dieu a déjà fait pour nous, et ce qu’Il fait encore ; et, 2) les impératifs qui révèlent que nous, en tant que chrétiens, devrions vivre comme une conséquence de son œuvre continue de sanctification. Le point de départ de notre sanctification est notre foi au salut—qui croit en ce que Dieu a fait pour nous dans le salut. Ainsi, notre relation implique ce qu’il a fait dans le passé et ce qu’il fera pour nous à l’avenir. Les deux exigent une infusion du Saint-Esprit pour ouvrir pour nous la voie dans laquelle nous devrions marcher. Une voix qui est sortie du mouvement de sainteté et de feu du dix-neuvième siècle, Horatius Bonar, a écrit ce qui suit :

L’évangile ne nous ordonne pas de faire quoi que ce soit pour obtenir la vie, mais il nous appelle à vivre par ce que quelqu’un d’autre a fait ; et la connaissance de cette vérité qui donne la vie ne constitue pas un labeur, mais plutôt un repos— le repos de l’âme, qui est la racine de tout vrai labeur, mais nous nous reposons afin de pouvoir travailler.44

43 Steven J. Land. Pentecostal Spirituality. Sheffield, Angleterre : Sheffield Academic Press, 2001, page 176.44 Bonar, Horatius. God’s Way of Holiness. New York, NY: Robert Carter & Brothers Publishing, 1865, pages 41-42.

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En réalité, notre sanctification dépend de la croyance en la vérité de « qui nous sommes en Christ », croyant en son œuvre achevée au Calvaire et vivant ensuite par l’aide de l’Esprit les implications de ce nouveau statut en Jésus-Christ.

Pendant des années, il y avait trop de contrastes entre la sanctification instantanée et la sanctification progressive. Au contraire, cette mésentente peut être mieux résolue en reconnaissant le besoin pour l’expérience de crise initiale et la relation continue avec le Saint-Esprit qui doivent être embrassées ensemble. Pendant que nous nous dirigeons vers une compréhension plus complète de l’œuvre du Saint-Esprit, nous ne diluerons pas, ni n’affaiblirons l’œuvre complète de Jésus-Christ, mais nous agrandirons notre compréhension pour voir la nature trine (trois personnes, trinitaire) de Dieu fonctionnant plus parfaitement à travers l’opération continue du Saint-Esprit chez le croyant à partir du moment de la conversion jusqu’à ce que le changement final nous fasse passer de la mortalité à l’immortalité (2 Corinthiens 3 :18, 1 Corinthiens 15 :52-53).

Un livre peu connu a exprimé la beauté de cette juxtaposition qui prend place chez le croyant :

Notre sanctification dépend de la croyance en la vérité de qui nous sommes en Christ, nous reposant en son œuvre achevée, et en vivant les implications de cette nouvelle perspective… Dans la pratique réelle, c’est la réalisation de cette perspective qui est la fondation de toute sanctification pratique. D’où l’accent de Paul sur le fait de « savoir », et c’est la situation (Romains 6 :3-9) qui conduit à son mandat aux croyants de se « considérer » morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus-Christ (v. 11). Alors, la sanctification est la manifestation constante et pratique de ce que cela signifie d’appartenir à la nouvelle création en Christ… Nous croyons que le désir de Dieu pour nous dans le processus continu de la sanctification est que nous fassions, dans la vie réelle, l’expérience de qui nous sommes vraiment en Christ. Ceci exige de choisir de croire qui nous sommes sur une base quotidienne.45

Vers la fin du dix-neuvième siècle, des conflits ont divisé et empêché la poursuite de la sainteté, et a planté des semences de la querelle intestine qui s’est infiltrée avec déception dans le puissant réveil de la manifestation du Saint-Esprit dans les premières années du vingtième siècle. En fait, la transition au pentecôtisme, qui a pris naissance à travers le mouvement de sainteté, peut continuer à fleurir au vingt-et-unième siècle, si les églises et les théologiens pourront poursuivre avec passion la sanctification et la sainteté.46 Comme dans le nœud du temps qui a uni ensemble le mouvement de sainteté et le mouvement pentecôtiste, notre ‘poursuite de la sainteté’ doit être initiée et cultivée en répondant à l’appel du Saint-Esprit qui embrasse notre besoin initial d’être sanctifié et les aspects relationnels continus de la sanctification. Ceci nous amène à la puissante déclaration de Hébreux 10 :14, qui a en même temps un sens positionnel et continu dans la langue originelle : « Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. » (Voir le document original du Comité de la doctrine biblique et du gouvernement de 2012 intitulé, « La poursuite du saint Dieu »).

45 Neal Anderson et Robert L. Saucy. The Common Made Holy. Eugene, OR: Harvest House Publishers, 1997, page 177.46 Synan, Vinson. Spirit Empowered Christianity in the 21st Century. Lake Mary, FL: Charisma House (Strang Co.), 2011,

pages 198-204.

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Sanctification par le sang, l’eau et l’Esprit

L’image de Jésus-Christ au Calvaire nous informe beaucoup concernant la relation convenable du croyant par la souffrance et la mort d’intercession de Christ sur la croix. Quand les soldats vinrent à Lui et trouvèrent que le Seigneur était mort sur la croix, ils ne lui rompirent pas les jambes, comme c’était la coutume. Mais, sans une claire compréhension qu’ils étaient en train d’accomplir l’Écriture, un des soldats prit une lance et lui perça le côté, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau (Jean 19 :34). C’est plus qu’une coïncidence que le verset suivant (v. 35) note une remarque selon laquelle Jean est un témoin de cette action particulière et qu’il réitère cette vérité pour porter les autres à croire. Lorsqu’on parvient à comprendre la beauté de cet acte symphonique de la provision divine, vous arriverez à apprécier cette illustration essentielle de la manière dont l’œuvre du Saint-Esprit exécutera cette purification dans nos vies et nous introduira dans une vie de sainteté. Les Écritures suivent clairement cette vérité en donnant l’évidence de l’acte initial de la sanctification chez le croyant à travers le sang (Hébreux 13 :12, Colossiens 1 :19-20), en nous donnant en même temps l’ample témoignage de l’œuvre continue de la sanctification à travers la Parole de Dieu (Éphésiens 5 :25-26, Hébreux 10 :19-22). Ces deux exemples représentent un acte glorieux et harmonieux qui se répétera continuellement à travers les siècles dans la vie de chaque croyant qui regarde à Christ comme l’espérance de la sainteté. Comme le Saint-Esprit applique le sang versé de Jésus comme l’acte initial de la sanctification pour nous mettre dans une position acceptable avec le Père par le Fils, ainsi le Saint-Esprit appliquera la sanctification par la parole, après avoir purifié l’Église par le baptême d’eau (Éphésiens 6 :26) pour sanctifier continuellement le croyant en Christ comme un mouvement en avant vers le Père. Puisque la Parole de Dieu est toujours pure, elle agit comme l’eau pure qui nous purifie devant le Seigneur.

L’appel pastoral à la sainteté

Quand le Saint-Esprit se manifesta en Zacharie, il prophétisa que Dieu était en train de visiter son peuple et d’envoyer un rédempteur que nous pourrions « …servir sans crainte, en marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie » (Luc 1 :74-75). L’auteur des Hébreux déclare : « Recherchez la …sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hébreux 12 :14). À partir de ces versets et de nombreux autres passages du Nouveau Testament, il est clair que la sainteté est une importante doctrine en dépit du fait que beaucoup de gens ont peur du légalisme d’une part, et du fanatisme d’autre part, toutes les fois qu’on aborde le sujet. Néanmoins, bien que la définition puisse être discutée, le Nouveau Testament est clair que la sainteté est exigée et requise de tous les chrétiens.

La sainteté biblique a à faire avec le caractère intérieur ou la condition du cœur humain. La justice qui est enracinée dans la sainteté a plus à faire avec ‘une bonne conduite’ dans un sens éthique de la droiture. Toute bonne conduite qui ne prend pas sa source dans la sainteté peut être une forme de légalisme. Par exemple, les Pharisiens étaient méticuleux concernant la dîme des plus petites herbes (bonne conduite), mais négligeaient la sainteté du cœur. Ainsi, Jésus les condamnait pour avoir nettoyé le dehors de la coupe tout en laissant le dedans plein de corruptions. Son ordre à eux était de nettoyer premièrement l’intérieur de la coupe ou du cœur (sainteté) afin que l’extérieur aussi devienne net (la justice). Une personne peut se comporter de manière exemplaire de plusieurs façons et avoir un cœur pourri. Par exemple, une personne peut paraître extérieurement fidèle envers son compagnon ou sa

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compagne, et être un adultère dans son cœur. Une telle personne ne vivrait pas une vie sainte même quand les apparences suggèrent autrement. Ainsi, quelqu’un peut vivre dans la droiture et ne pas être pour autant saint, mais quelqu’un ne peut jamais être saint et ne pas vivre dans la droiture.

Ainsi, nous pourrions ajouter que la sainteté n’est pas quelque chose que nous autres, les humains, pouvons mesurer chez les uns les autres, parce que Dieu seul sonde les cœurs (Jérémie 17 :9). Nous ne pouvons pas non plus imposer ou nous forcer les uns les autres à obtenir la sainteté. Cependant, nous pouvons étudier les caractéristiques de la sainteté et nous encourager les uns les autres à en avoir faim et soif et ainsi à être remplis.

Le psalmiste déclare de Dieu dans Psaume 51 :6 : « … tu veux que la vérité soit au fond du cœur » et quelques versets plus tard, il dit : « Purifie-moi… Lave-moi… O Dieu ! crée en moi un cœur pur… » Ces versets nous disent que ce que Dieu désire en nous, c’est « un cœur pur », et qu’un cœur pur est une œuvre de Dieu. Cela suggère également que notre rôle dans la poursuite de la sainteté est de permettre à l’Esprit de Dieu de nous montrer là où nous sommes intérieurement menteurs ou en conflit avec nous-mêmes. Par exemple, une personne peut être intérieurement jalouse d’un autre individu et manquer d’admettre une telle chose à elle-même ou à Dieu, encore moins à une autre personne. En fait, extérieurement, il/elle peut être très gentil(le) envers cette personne, agir tendrement, et avoir de bonnes choses à dire, tout en étant dévoré intérieurement par la jalousie. Le Dieu qui désire la véracité dans toutes les parties intérieures, veut que cet individu ralentisse et L’écoute dans la prière pour qu’Il puisse lui révéler la cruelle jalousie qui s’est emparée de son cœur. C’est seulement lors, après la confession et la repentance, que Dieu purgera, lavera, et purifiera ce cœur de la jalousie.

En tant que leader de l’église locale, c’est la responsabilité du Pasteur (ou de l’équipe pastoral) de conduire la congrégation dans la poursuite de la sainteté. La sainteté ou la pureté du cœur est seulement réelle quand une personne rencontre le Dieu vivant. Les individus et les congrégations ne sont pas sanctifies à travers les prédications, les enseignements ou les chants qui sont tout simplement divertissants. Les programmes conçus pour attirer les gens vers nos églises sans l’intention de chercher Dieu ne conduisent pas vers une vie de sainteté. Paul déclare que nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit (2 Corinthiens 3 :18).

Ainsi, le pasteur doit premièrement chercher Dieu pour sa propre transformation en la sainteté. Il doit passer beaucoup de temps dans la prière vocale, silencieuse, dans la solitude dans la méditation des Saintes Écritures et réflexion personnelle, en permettant au Saint-Esprit de révéler les péchés cachés et les attitudes impures qui se trouvent dans son cœur. Puis, comme Dieu révèle au pasteur les péchés de son cœur, il peut prier à Dieu pour le pardon de ses péchés et implorer la grâce de sanctification divine pour purifier son cœur. Moïse devait se tenir devant le Buisson ardent de Dieu sur la terre sainte avant qu’il ne soit capable de conduire les enfants d’Israël vers la montagne sainte de Dieu.

À partir de cette nouvelle terre sanctifiée du cœur, le pasteur conduit la congrégation vers la présence de Dieu. Ainsi, quand il prêche, ce n’est pas seulement pour des raisons informationnelles. Le but de la prédication maintenant est d’amener les gens à contempler la gloire du Seigneur dans les Saintes Écritures (miroir- 2 Corinthiens 3:18), afin qu’ils soient transformés en la même image qu’ils perçoivent dans ces Écritures. Dans cette atmosphère et attitude, la prière pastorale avant ou après le sermon est plus qu’un simple exercice religieux. La prière est une autre occasion d’élever la congrégation dans la présence de Dieu. L’objectif des visites dans les maisons est plus que le simple fait de devenir de meilleurs amis (bien que ce soit une possibilité), mais elles portent un objectif plus grand. En d’autres termes, tout ce que fait le pasteur (à partir d’un cœur pur) appelle aussi bien l’église, la communauté et les individus à une vie de sainteté.

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Recommandations

À la lumière des affirmations ci-dessus de notre besoin de poursuivre une sainte relation avec Dieu, nous recommandons ainsi, les éléments suivants:

1) Tout pasteur, ministre ou enseignant est encouragé de guider les gens à travers un enseignement continuel de la poursuite de la présence sanctifiante de Dieu.

2) Tout croyant doit être encouragé à poursuivre une marche de toute une vie dans le Saint-Esprit.3) Tout croyant doit désirer à vivre dans la sainteté à travers une vie de prière active qui engage la

puissance du Saint-Esprit comme une partie complexe d’une vie sainte.4) Affirmons la vérité que notre marche individuelle dans l’Esprit affecte le témoignage collectif

de l’église que ce soit de manière positive ou négative.5) Tout croyant doit être encouragé dans sa poursuite de la sainteté à soumettre sa volonté

personnelle à la seigneurie active de Christ, afin que sa vie glorieuse soit exprimée librement à travers lui. (Galates 2 :20).

Respectueusement soumis avec prière et reconnaissance à Dieu.

Comité de l’Assemblée pour la doctrine biblique et le gouvernement.

Wallace R. Pratt, Président

Elias Rodriguez, Secrétaire

Carswell Leonard, Secrétaire adjoint

Daniel Chatham

James Kolawole

Tedroy Powell

Timothy McCaleb

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Comité de la doctrine biblique et du gouvernement Déclaration pour affirmation à la 98ème Assemblée internationale

La valeur et la vie spirituelle des enfants

PréfaceLe but de cette rédaction est de contribuer au développement d’une déclaration théologique saine et concise concernant la valeur et la vie spirituelle des enfants au sein de l’Eglise de Dieu de la Prophétie en général. La tâche dressée devant le Comité de la doctrine biblique et du gouvernement et les Ministères internationaux des enfants, a plusieurs facettes, surtout lorsque nous considérons les différents cultures, pays et groupes de personnes qui opèrent au sein de l’Église de Dieu de la Prophétie.

IntroductionLes réalités et les défis qu’affronte l’église de nos jours concernant les valeurs et la mentalité de la culture présente envers les enfants ne diffèrent pas des réalités et défis auxquels faisait face le peuple de Dieu au sujet des enfants dans les temps bibliques. Les enfants étaient et demeurent toujours les êtres humains les plus petits, faibles et les plus vulnérables de la société. Les enfants sont facilement exploités et sont les principales victimes d’abus émotionnel, physique et sexuel. Ils sont souvent réduits au silence, sont traités de manière condescendante et tenus comme des citoyens de deuxième classe dans la société. Alors qu’un progrès est fait en ce qui concerne les droits de l’enfant, il existe encore une norme culturelle dite acceptable qui ignore «ces droites les plus élémentaires». Parfois, l’église permet que la culture nous dicte notre façon de voir les enfants, jusqu’à limiter même notre conception au sujet de la place des enfants dans le royaume de Dieu. En tant que membres du corps de Christ, nous affirmons que les êtres humains sont une création unique et distincte de Dieu avec chaque personne créée à l’image de Dieu (Genèse 1 :27). Pourtant, même en affirmant que les enfants sont à l’image de Dieu, il se peut que nous échouons toujours à valoriser leur personne leur vie spirituelle. Ce manque d’intégration devient évident dans les modèles de ministère employés dans les églises d’aujourd’hui.

Le but de ce projet est de défier chaque personne et chaque église à évaluer sa perspective actuelle à propos de la valeur des enfants et de leur vie spirituelle, afin qu’elle reflète l’engagement de Dieu envers chaque enfant. Pendant le temps de la maturation émotionnelle, physique et mentale de l’enfant, on doit lui offrir aussi les outils nécessaires pour acquérir une maturité spirituelle. Cette recherche examinera les évidences biblique, historique et pratique, afin de développer une théologie saine pour l’Église de Dieu de la Prophétie concernant la valeur des enfants et de leur vie spirituelle. L’évidence biblique vise à pourvoir des exemples des enfants mentionnés dans la Bible et le point de vue de Dieu. Elle examinera aussi bien ce que signifie, Dieu est devenu un enfant et la réponse de Jésus aux enfants dans le Nouveau Testament. L’évidence historique explorera comment les enfants ont été vus à travers toute l’histoire de l’église, spécialement au cours des premières années de l’Église de Dieu de la Prophétie. L’évidence pratique pourvoira une preuve concrète que les enfants doivent être spirituellement nourris et qu’ils peuvent recevoir le salut, être baptisés, être remplis du Saint-Esprit et servir aun de l’église et la communauté. Ces trois aspects constituent les trois composants du fondement d’une théologie qui valorise réellement les enfants et leur vie spirituelle.

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L’évidence Biblique

Les enfants créés à l’image de DieuDepuis le début de l’existence de l’être humain, nous sommes poussés vers la réalité marquée d’une grande différence entre les humains et le reste de la création. Cette distinction élevée a été décidée dans le conseil éternel du Dieu Trinitaire.

«Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre» (Genèse 1:26).

Adam et Eve ont été créés à l’image de Dieu. Ces paroles donnaient immédiatement le contexte de la relation de l’humanité avec Dieu et le reste de la création. Il y avait une possibilité unique de relation et de leadership avec la création. En même temps, il y avait la possibilité pour une intimité et une relation attentionnée avec Dieu lui-même. L’humanité, même en étant complètement terrestre était également capable d’atteindre des dimensions divines.

David se bat avec ces questions de l’attention spéciale que Dieu donne à l’humanité dans Psaume 8 :4, 5 :

Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence.1

Bien qu’il soit perplexe de la préoccupation de Dieu pour l’humanité, il proclame qu’il (Dieu) l’a couronnée de gloire. Ceci n’était pas seulement une ancienne réalité, mais aussi une réalité présente pour David. Dieu continue de couronner l’homme de gloire. Ceci semble indiquer l’importance éternelle que Dieu place sur chaque membre de la race humaine. Par- dessus toute la création terrestre, nous sommes son spécial plaisir et nous bénéficions de ses soins et attentions inébranlables. L’étendue de ce soin non sans réserves est révélée alors que David continue de se battre avec sa valeur dans Psaumes 139 :15, 16 :

Mon corps n’était point caché devant toi, lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât.2

L’attention de Dieu commença avant la naissance et continuait chaque jour de la vie de David. Dieu le connaissait en tant que le roi pieux d’Israël, l’homme ayant la volonté de s’abandonner à la tentation, et comme le jeune berger. L’attention de Dieu envers lui était continue et résolue. Cependant le cas de David n’était pas unique ou isolé. Le soin de Dieu s’étend également à tous et il n’est pas basé sur le sexe, la race ou l’âge. Nous ne verrons jamais un être humain duquel Dieu ne se soucie pas éternellement. Les enfants, comme tous les autres êtres humains, sont créés à son image et sont sa création bien-aimée, peu importe leur âge. Ceci est le fondement de notre valeur humaine: nous sommes aimés de manière unique par notre créateur.

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L’intendance des enfantsCette position unique de l’humanité est représentée comme celle d’intendance. Nous sommes placés ici pour agir en faveur de Dieu devant sa création, pour construire, servir et diriger pour lui. Au sein de cette position élevée réside une énorme responsabilité. Cependant, tout demeure sa possession.

«A l’Éternel la terre et ce qu’elle renferme, le monde et ceux qui l’habitent» (Psaumes 24 :1)3. Même les enfants font partie de cette relation d’intendance. Ils ne nous appartiennent pas en réalité. Ils ne sont pas notre propriété, mais ils sont plutôt sous notre intendance. Dieu a confié les enfants aux soins des adultes pour son objectif. Jésus a révélé cette réalité lorsqu’à l’âge de douze ans, il a compris que Marie et Joseph étaient des intendants pour le Père. Luc déclare que Jésus continuait, tout de même, de se soumettre à leur leadership en tant qu’intendants.

«Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père? Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis…» (Luc 2 :49-51).

La compréhension de cette intendance, contrairement au droit d’appartenance, défie les compréhensions culturelles de ce qu’est l’éducation des enfants, le rôle des parents et l’engagement de l’église envers eux. La responsabilité de toute notre intendance, y compris notre intendance des enfants, est clairement décrite dans la parabole des talents dans Matthieu 25 :19 : «Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte». Ya-t-il quelque chose de plus important que notre rôle de prendre soin de ceux qui sont créés à son image et qui nous ont été confiés en tant que des agents de Dieu pour construire son royaume?

Dieu en tant que protecteur et défenseurDieu est un créateur attentif qui répond à la détresse des enfants. Dans l’Ancien Testament il y a plusieurs références à l’infanticide, le sacrifice d’enfants et même au cannibalisme d’enfants dans les temps de guerre4. Les Saintes Écriture sont claires que ces pratiques sont abominables aux yeux de Dieu et elles étaient souvent commises à cause de la méchanceté de l’humanité. Cependant, il y a deux cas qui démontrent le désir de Dieu d’épargner les enfants dans un effort humain et divin combinés.

Le premier exemple est celui du premier né d’Abraham, Ismaël, qui est le produit de l’incompréhension d’Abraham de l’alliance et de la promesse de Dieu. Le garçon Ismaël est renvoyé de la maison de son père terrestre et s’est retrouvé face à face avec mort dans le désert. Mais Dieu ne l’a pas ignoré.

«Dieu entendit la voix de l’enfant; et l’ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit: Qu’as-tu, Agar? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant dans le lieu où il est» (Genèse 21 :17)

Le verset seize dit qu’Agar était celle qui pleurait mais que Dieu était animé de compassion enécoutant la voix d’Ismaël. Le nom Ismaël même signifie «Dieu entend», ainsi il porte une puissante signification prophétique pour la vie de ce garçon. Cette histoire est importante en ce sens qu’elle démontre l’amour de Dieu envers tous les enfants, pas seulement envers ceux que nous croyons sont importants ou qui semblent le mériter. Dans cette histoire, Dieu «est impliqué dans la vie d’un enfant non choisi»5.

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Le second exemple concerne le peuple choisi de Dieu: les Israélites. Dans Exode au chapitre 1, nous voyons l’infanticide des garçons hébreux ordonné par Pharaon qui craignait le potentiel des futures générations. Les sages-femmes ont reçu l’ordre de la part de Pharaon de tuer tous les garçons hébreux à leur naissance. Cependant les sages-femmes n’ont pas obéi à l’ordre, à leur grand risque, à cause de leur crainte de l’Éternel. Exode 1 :20 déclare que Dieu a démontré sa grâce envers les sages-femmes pour cette action courageuse en se joignant à lui pour protéger les enfants.

Dans le cas de l’enfant non choisi et de ceux qui étaient choisis, nous voyons que Dieu ne démontre pas de la partialité lorsqu’il s’agit de répondre aux citoyens les plus vulnérables. Dans Psaumes 82: 3,4 nous lisons : « Rendez justice au faible et à l’orphelin, faites droit au malheureux et au pauvre, sauvez le misérable et l’indigent, délivrez-les de la main des méchants.» La réponse d’un adulte aux enfants doit imiter la réponse de Dieu aux enfants. Dieu désire et a besoin de l’aide humaine quand il s’agit de prendre soin des enfants dans des situations désespérées quels que soient leur race, classe sociale ou sexe. Si Agar n’avait pas pris soin de son enfant ou si les sages-femmes n’avaient pas épargné les garçons hébreux, le destin de ces enfants et celui de leurs familles serait très différent. Ainsi, en tant qu’église, nous devons non seulement nous voir comme des agents avec qui Dieu œuvre, mais comme Pharaon, nous devons aussi voir le potentiel que même les nourrissons apportent à notre communauté. Cependant, contrairement à Pharaon, nous devons offrir la vie au lieu de la mort (spirituelle).

Les enfants choisisTout comme Dieu utilise les adultes pour accomplir l’œuvre du royaume dans ce monde, Dieu choisit également les enfants pour exécuter le plan divin. En de nombreuses occasions, des enfants ont été mis appart pour un but spécifique qui était lié à la destinée d’Israël. Dans Exode l’emphase est placée sur la naissance et le secours porté à Moise, l’homme dont la vie était inextricablement liée à l’histoire d’Israël. Myriam, la sœur de Moise a été utilisée par Dieu afin d’assurer le bien-être de l’enfant après qu’il est rescapé du Nil par la fille de Pharaon. Elle a accompli ceci par son courage de parler à la fille de l’oppresseur. Le rôle que Myriam a joué dans la vie de son frère a aussi un impact durable sur le destin des Hébreux.

Le récit de la femme stérile et l’intervention divine pour pourvoir des enfants est un thème récurrent à travers l’Ancien Testament. Samson et Samuel sont tous les deux des produits de cette tradition, et les deux ont été mis à part pour un but. Dès son enfance, Samson a été consacré par Dieu pour initier la délivrance d’Israël de la captivité des Philistins. Le choix de Samson par Dieu devait être illustré par son engagement à une vie de nazaréen (Juges 13 :4-5). Ainsi, dès son jeune âge on pouvait voir Dieu œuvrer dans la vie de Samson.

Samuel était aussi consacré dès son jeune âge pendant une période sombre de l’histoire d’Israël.1 Samuel 3 :1 mentionne spécifiquement que «la parole de l’Éternel était rare dans ces temps-là,les visions n’étaient pas fréquentes». Cependant, Dieu parle directement au garçon Samuel, afin de confirmer la prophétie de jugement qui a été donné à Eli le souverain sacrificateur. Cet événement révèle que même en étant jeune garçon, Samuel était utilisé par Dieu dans le rôle de prophète, rôle qu’il assuma pour le restant de sa vie.

Ces exemples ne font que renforcer l’idée que Dieu choisit de consacrer les enfants pour un but divin. Dans chacun de ces cas, nous ne pouvons pas ignorer le rôle que ces enfants ont joué dans la vie du

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peuple d’Israël. Nous ne devons pas être surpris que Dieu parle aux enfants et nous, en tant qu’église devons nourrir en eux l’habileté de reconnaître cette voix qui leur permet de participer dans la vie de notre communauté de foi.

Dieu avec nousEt la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous (Jean 1 :14). La réalité de l’incarnation, selon laquelle Dieu est devenu un des nôtres, approfondit notre compréhension de la valeur et la dignité de l’humanité. Le Dieu éternel est devenu un vulnérable bébé humain dans un temps dangereux pour les bébés garçons (Mathieu 2 :16-18). Dieu a non seulement choisi de devenir humain, mais de devenir aussi un bébé qui passerait par chaque étape de l’enfance, comprenant ainsi l’expérience humaine dans sa toute totalité. Ce qui lui permettrait d’expérimenter toutes les douleurs de la croissance de l’enfance avec toutes ses confusions, son processus d’apprentissage, sa maturation émotionnelle et spirituelle. Luc 2 :40 nous dit : «Or, l’enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.»

Alors que la foi chrétienne a utilisé l’incarnation pour dire que chaque être humain possède la dignité et la valeur, les enfants sont souvent ignorés de cette équation à cause du fait que très peu d’accent est mis sur Jésus en tant qu’enfant6. Nous devons accorder la même dignité et valeur aux enfants, tout au long de leur enfance de la même façon qu’elles sont accordées aux adultes. Ce n’est pas par accident que Dieu a décidé de prendre part à toutes nos expériences humaines, et c’est le fait même que lui, le créateur de l’univers, est devenu un enfant qui nous porte à reconnaître la valeur des enfants parmi nous. Ainsi, au centre même de l’incarnation existe une affirmation de la valeur que Dieu place sur tous les êtres humains, mais spécialement sur la dignité des enfants.7

Les enfants et le Royaume de DieuLes évangiles enregistrent la déclaration de Jésus concernant la question «Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux?» (Matthieu 18 :1-5 ; Marc 9 :33-37 ; Luc 9 :46-48). Dans le monde romain, la notion de « grandeur » ou le fait d’être « le plus grand » étaient liés au statut social, à la richesse et au pouvoir parmi l’élite impériale. La réaction des disciples envers les enfants et les nourrissons qui étaient présentés à Jésus dans Luc 18 :15-17 indique que leur vue des enfants n’était pas très différente de celle des Romains. Ils ne pensaient pas que les nourrissons et les enfants avaient assez de valeur pour être impliqués dans l’horaire chargé de Jésus. Il semblait que pour eux, les enfants étaient une nuisance qui devait être écartée. Jésus répondit à la question «Qui donc est le plus grand?» en pointant du doigt un enfant comme exemple. Ce sont les humbles, les serviteurs de tous, et le plus petit de tous ceux-ci qui sont acceptés dans son royaume. Jésus est en train de faire une déclaration choquante qui va à l’encontre de la culture en plaçant un enfant au milieu d’eux, lequel était vu comme «exclu de la société adulte patriarcale, impuissant, sans ressources économiques, vulnérable, imprévisible, menaçant et soumis.8

Cette réponse devait être un choc pour ceux qui écoutaient. Le Royaume est formé de ceux qui possèdent la foi d’un enfant et l’humilité. Les enfants comme les adultes qui possèdent la foi semblable à celle d’un enfant, sont les bienvenus dans son Royaume. Alors les enfants continuent d’être un exemple du genre de coeur nécessaire pour entrer dans le royaume.

Aujourd’hui, l’église peut également voir les enfants qui ne peuvent pas comprendre l’évangile ou Dieu pleinement comme une nuisance. Jésus nous invite à redéfinir notre vue du royaume. Le royaume

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de Jésus n’est pas composé de ceux qui sont considérés dignes par le monde, mais plutôt de ceux qui embrassent l’humilité et la servitude, quel que soit leur âge. Afin de faire partie de son royaume, nous devons devenir «comme des enfants».

L’évidence historique

L’Église primitive et les enfantsContrairement au statut subalterne des enfants dans le monde antique, l’église primitive considérait que l’assimilation des enfants à la vie de l’église était d’une importance vitale. Bien sûr, le processus d’assimilation commençait avec le baptême et la participation à l’Eucharistie. Pour en être sûre la Réforme a mis au défi et changea la vue des rituels sacramentels de l’église dans la tradition protestante en ce qui concerne les enfants.

Les écris des pères de l’église primitive nous ont laissé une richesse d’information qui a formé la doctrine de l’église concernant la place des enfants dans la tradition chrétienne. Grégoire de Nazianze a écrit : «Avez-vous un nourrisson? Ne donnez aucune opportunité au péché. Que l’enfant soit sanctifié dès son enfance. Dès l’âge le plus tendre, qu’il soit consacré par l’Esprit.9 Concernant l’œuvre salvifique de Christ, Irénée a déclaré :

Il [Jésus] est venu pour sauver tous par lui-même, tous, dis-je, qui par lui renaissent en Dieu. (…), il a traversé tous les âges, pour devenir un enfant pour les nourrissons, nourrissons sanctifiés, un enfant pour les enfants, sanctifiant ceux qui sont de cet âge ... [afin que] il pourrait être l’enseignant parfait en toutes choses, parfait non seulement dans la mise en avant de la vérité, parfait également en ce qui concerne l’âge relatif.10

Jean Chrysostome est considéré comme l’un des pères les plus prolifiques de l’église primitive. Il a grandi comme orphelin et son éducation chrétienne a eu une très grande influence sur sa vie et sa préoccupation pour les enfants. Il a dit : «Avoir des enfants est une question de nature, mais les éduquer dans les vertus est une question de la pensée et de volonté.»11 Il s’est prononcé contre l’indifférence envers les enfants dans la société. Les enfants étaient considérés comme rien d’autres que des pions dans la poursuite individualiste de la richesse et du pouvoir. Il fit la déclaration suivante :

L’effondrement de la société découle de ce manque d’intérêt pour les enfants. Plusieurs cherchent à préserver leurs possessions, mais échouent de chercher la préservation des âmes de ceux qui sont à leur charge.12

Les sentiments théologiques de Chrysostome en particulier et ceux de l’église primitive en général sont captés dans la déclaration suivante de Chrysostome:

La négligence des enfants est l’un des plus grands péchés, et c’est le plus haut degré d’impiété. Et afin de ne pas sembler tirer des conclusions non fondées, je démontrerai ceci avec l’expérience elle-même, afin que vous sachiez que bien que nous puissions posséder tout ce dont nous avons besoin, et que tout soit joliment arrangé pour nous, nous serions néanmoins assujettis au châtiment le plus extrême si nous ne nous occupons pas du salut de nos enfants.13

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L’approche des réformateurs au sujet du ministère des enfantsLes réformateurs de l’église du quinzième siècle ont de plusieurs manières laissé des empreintes indélébiles sur la mission et le ministère de l’église universelle. Les familles chrétiennes, leurs croyances, leur style de vie et leurs pratiques ont été influencées depuis ce moment jusqu’au temps présent. Étant donné que les enfants étaient vus comme l’espoir de leur postérité, les réformateurs comme Luther, Calvin, Zwingli et Simons étaient soucieux de la nécessité qu’ils soient guidés et éduqués dans les saines valeurs bibliques à la suite de la division au sein de l’Église Catholique.

Les premiers réformateurs comme Luther, Calvin et Simons étaient fermes au sujet de la responsabilité des enfants qui consistait à rendre l’honneur, le respect; à témoigner de l’obéissance et de l’assistance aux parents. En plus de cela, les parents avaient l’équivalente responsabilité d’aimer, d’éduquer et de discipliner leurs enfants. Ceci était fait pour la protection des enfants et dans l’intérêt de construire une communauté stable, spécialement à la suite de la division. Il vaut la peine de mentionner que cette responsabilité était étendue aux enfants nés hors mariage. On espérait que les parents «pieux» élevassent leurs enfants physiquement et spirituellement ; ce qui incluait une stricte discipline, mais dans la compassion. Calvin écrit : «À moins que l’homme ne voit ses enfants comme un don de Dieu, il sera négligent et réticent de pourvoir pour leur support» (Cité de Pitkin, p. 171).

Affirmation de la valeur historique des enfants au sein de l’Église de Dieu de la ProphétieDepuis son commencement l’Église de Dieu de la Prophétie valorise grandement les enfants. Des discussions dans des Assemblées officielles de faire des enfants des disciples étaient déjà présentes dès 1906. Ces premiers dialogues impliquaient la discussion au sujet de l’école du Dimanche et d’autres auxiliaires, mais, il était évident en regardant le contexte que les enfants constituaient l’objectif principal.

Nous privilégions cet important service comme un moyen d’enseigner aux enfants la révérence à la parole de Dieu et à la maison choisie pour l’adoration, et pour élever aussi les valeurs morales d’une communauté. C’est donc l’avis de cette Assemblée de recommander, conseiller et d’encourager chaque église locale d’avoir l’école du dimanche, chaque dimanche pendant toute l’année.14

Comme l’église grandissait rapidement, ainsi se répandaient ses idées et pensées à propos des enfants. Alors que l’Église de Dieu de la Prophétie prenait racine dans les régions rurales du Sud-est des États Unis, pendant une période où les enfants étaient considérés par la culture dominante de cette société, comme ayant besoin de très peu d’attention, l’église se retrouva donc dans une position contre cette norme culturelle. Un bon exemple de cette nouvelle pensée est trouvé dans un discours de A. J. Lawson. Son sermon à l’Assemblée de 1912 est remarquable à cause de ses idées progressives au sujet des enfants à l’école du dimanche comparés à une pépinière de jeunes et tendres plantes. Peut-être, ses déclarations les plus surprenantes sont celles où il met l’accent sur ce qu’il appelle «l’idée superficielle» selon laquelle on pense que si une classe de jeunes garçons et de jeunes filles pourrait être amenée à demeurer assise en silence en écoutant une leçon, alors le but cherché serait obtenu. Il voit en les enfants une semence précieuse, qui pourrait bientôt devenir une grande moisson, si l’attention nécessaire lui est accordée. Son discours est le suivant:

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Je vais commencer par poser une question. Quelle relation a l’école du dimanche avec l’église ? C’est la pépinière de l’église. J’ignorais le besoin d’une pépinière jusqu’au jour où j’ai visité une dans un grand établissement floral. Le monsieur en charge m’a dit qu’ils prennent toute sorte de graine qui possède un noyau, et ils la plantent. Le fruit dépend du bourgeon. J’ai pensé depuis lors que nous devons apporter à l’école du dimanche tout le matériel que nous pouvons trouver, peu importe sa nature et voir si nous ne pouvons pas produire de solides hommes et femmes, avec des caractères propres et purs pour Christ. Dans quelques années l’église obtiendra de nouveaux membres qui viendront des bancs de l’école du dimanche. Les moniteurs n’accordent pas assez d’attention au salut de leurs élèves. On pense qu’aussi longtemps qu’il y ait quelqu’un devant la classe, et que les enfants ne se comportent pas trop mal, tout va bien, mais c’est une idée superficielle. Le moniteur a entre ses mains la vie de jeunes garçons et de jeunes filles qui un jour, deviendront ceux qui seront en position d’autorité, et la vie future dépend largement de la formation reçue à l’école du dimanche.15

À partir de ce moment, une grande emphase a été mise sur l’école du dimanche comme un moyen pour atteindre les enfants. Un an plus tard seulement, au cours de l’Assemblée de 1913, l’église commença à sentir un grand fardeau et s’est soumise au Saint-Esprit, avec des pleurs, des larmes, et des prières, afin que les enfants soient atteints. L’église officielle voulait avoir une classe d’école du dimanche dans chaque ville.

Après ces premières années, l’Église de Dieu développa et parla de plusieurs manières pour atteindre les enfants avec l’évangile de Jésus Christ. Des programmes tels que Cradle Roll, Gleaners, Écoles biblique de vacance, Victory Leaders Band et les camps des jeunes furent développés et promus. Les enfants étaient encouragés et censés recevoir la pleine bénédiction de Dieu.

Dans la lettre de l’apôtre Paul à Timothée, il y a une claire indication de l’importance d’élever les enfants dans la foi. Lorsque le père spirituel de Timothée parle de la foi «qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice» (2 Timothée 1 :5), il fait clairement allusion aux bénéfices positifs quand les enfants sont exposés à Dieu dès l’enfance. Dans plusieurs régions où se trouve l’Église de Dieu de la Prophétie, nous avons un merveilleux héritage des enfants élevés et formés dans la connaissance de Jésus Christ. Plusieurs de nos grands dirigeants sont le produit de la grande valeur que nous accordons aux enfants dans notre communauté de foi. Heureusement, nous avons une solide histoire de servir les enfants et de reconnaître leur valeur. Cependant, nous devons honnêtement reconnaître que présentement nous manquons cette même diligence. Ainsi, dorénavant, nous devons continuer à créer une plus grande reconnaissance pour la formation intentionnelle de disciple, le besoin de pouvoir de meilleurs installations et ministres pour eux et de créer aussi un environnement et une attitude amiables qui voient les enfants comme ayant une valeur inestimable aux yeux de Dieu, pour nos familles, cette église et pour notre communauté.

L’évidence Pratique

La présence et l’œuvre de Dieu- Conception, enfance et dédicaceLa conception n’est pas seulement le début de la vie physique de l’enfant, mais aussi le début de sa vie spirituelle. À travers les Saintes Écritures nous trouvons des exemples de cette vérité. Dieu parla à Jérémie : «Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son

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sein, je t’avais consacré» (Jérémie 1 :5). David déclare : «Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés» (Psaumes 139 :16). Ésaïe 49 :1 dit : «L’Éternel m’a appelé dès ma naissance, il m’a nommé dès ma sortie des entrailles maternelles». Nous comprenons par ces versets des saintes Écritures que Dieu est présent et à l’œuvre avant même la naissance d’un enfant. Grâce à cette compréhension biblique, l’église peut proclamer et protéger la valeur et la vie des enfants à naître.

L’enfance est une période de développement d’une relation de confiance entre les parents et l’enfant. Une relation de confiance avec l’enfant se développe par des caresses attentionnées, des tons de voix affectueux, et des réponses appropriées opportunes aux besoins physiques de l’enfant. Une solide relation entre les parents et l’enfant bâtit un fondement pour toutes les relations futures. À mesure que les parents développent ce lien de confiance en répondant aux besoins physiques de l’enfant, ils doivent également prêter attention à son développement spirituel.

L’église a un important rôle à jouer également pendant la petite enfance. Elle pourvoit le soutien et de la direction aux parents des nourrissons et des jeunes enfants. Elle déclare l’amour de Dieu pour l’enfant en fournissant un environnement rassurant et affectueux, où les besoins de l’enfant sont pourvus et les vérités fondamentales au sujet de qui est Dieu sont enseignées en utilisant des méthodes appropriées à leur âge.

La dédicace d’un nourrisson ou d’un jeune enfant reflète l’engagement des parents au développement spirituel de l’enfant. La dédicace d’un enfant est une cérémonie dans laquelle les parents croyants, et parfois même des familles entières prennent l’engagement devant Dieu de soumettre l’enfant à la volonté de Dieu et de l’élever dans les voies et la parole de Dieu. Alors que la dédicace d’un enfant n’est pas un commandement biblique, nous voyons l’exemple chez Ana avec la dédicace de Samuel. Ana a intentionnellement donné en retour son enfant à l’Éternel, afin d’accomplir la promesse qu’elle avait faite alors qu’elle priait dans le tabernacle (1 Samuel 1 :11). Les paroles qu’Ana prononça lorsqu’elle présenta son fils à Eli le Sacrificateur, expriment ce qui devrait être le désir sincère de chaque parent chrétien. «C’était pour cet enfant que je priais, et l’Éternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi je veux le prêter à l’Éternel: il sera toute sa vie prêté à l’Éternel» (1 Samuel 1 :27, 28). La dédicace d’un nourrisson ou d’un enfant est un engagement que les parents prennent devant une communauté de foi d’accepter leur responsabilité biblique d’aimer Dieu, de garder ses commandements surtout dans leur cœur, et de les inculquer à leurs enfants à travers l’instruction et des exemples quotidiens (Deutéronome 6 :4-7).

La dédicace permet à la communauté de foi d’exprimer également son engagement et ses responsabilités envers l’enfant. Des passages de l’Ancien et du Nouveau Testament nous aident à comprendre que la communauté de foi (l’église locale) doit entourer la famille en fournissant l’amour, le soutien et la direction. Cette communauté de foi est responsable de parler à la future génération (nourrissons, enfants, et jeunes) des œuvres de Dieu (Psaume 78 :4). Elle est responsable d’aider les enfants chrétiens à mûrir spirituellement (Éphésiens 4 :12,13). Elle est également responsable de préparer les parents pour l’œuvre de service que Dieu leur a assigné, celle d’élever leur enfants dans la discipline et l’instruction de Dieu (Éphésiens 4 :12, 6 :14).

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La dédicace d’un enfant ne garantit pas son salut. Un bébé est incapable de comprendre le péché, le pardon, le sacrifice que notre Sauveur a fait pour nous et ce qui veut dire d’avoir une relation personnelle avec Jésus-Christ. La dédicace d’un enfant représente un engagement pris par la famille de l’enfant et la congrégation. Elle n’est pas une décision de l’enfant, et ainsi, elle ne peut pas être considérée comme une réponse au salut. C’est seulement lorsque l’enfant arrive à comprendre qu’il est pécheur, confesse volontairement ses péchés et croit en Jésus comme son Sauveur personnel du péché, qu’il peut choisir à être baptiser comme un témoignage de sa décision personnelle de suivre Jésus.

La grossesse, la naissance et l’enfance sont d’importantes opportunités pour l’église locale d’établir la valeur des enfants et affirmer l’œuvre de Dieu dans leur vie. Cette compréhension de la présence et l’œuvre de Dieu dans la vie des enfants et de ceux à naître :

Pourvoit une base biblique pour que l’église proclame la valeur des enfants et de ceux à naître et protège leur vie.

Offre aux parents l’opportunité à travers le processus de dédicace de l’enfant, de comprendre et d’embrasser leur responsabilité biblique (Deutéronome 6 :4-9; Éphésiens 6 :4) et de prendre un engagement public d’honorer cette responsabilité.

Offre à l’église une opportunité de célébrer la vie et de prendre un engagement public de travailler en partenariat avec les parents pour cultiver la foi dans l’âme de chaque enfant.

Exige que l’église remplisse son rôle de préparer les familles chrétiennes pour «l’œuvre de service» que Dieu a préparée pour eux, plus précisément, la formation spirituel de leurs enfants (Éphésiens 2 :10 ; 4 :12 ; 6 :4). Que l’église accepte sa responsabilité biblique de procurer aux familles qui attendent un enfant, aux familles adoptifs, aussi bien qu’aux familles des jeunes enfants, la direction biblique, des outils convenables pour être de bons parents, et un système de soutien relationnel.

Exige que l’église affirme la valeur et la vie spirituelle des nourrissons et des petits enfants en leur fournissant de l’instruction biblique appropriée a leur âge dans un environnement amiable et rassurant.

La réponse de l’enfant

Le salutDieu désire avoir une relation avec chaque enfant et se met à leur disposition. Même les enfants qui ne sont pas exposés aux enseignements bibliques peuvent sentir la présence de Dieu et son soin à travers la création (Psaumes 19 :1-3), les circonstances et les relations.

Un enfant peut-il être sauvé? Une étape importante de répondre à la présence et à l’œuvre de Dieu est la confession des péchés et la repentance qui apporte le salut. Certains se demandent si un enfant peut ou non être sauvé. Ils doutent qu’un enfant puisse avoir la compréhension intellectuelle ou spirituelle pour saisir les vérités bibliques concernant le salut. Quelle est l’exigence pour être sauvé? Dans Matthieu 18 :6 Jésus décrit les enfants comme «ces petits qui croient en moi». Lorsque le geôlier Philippien demanda à

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Paul et Silas : «Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?», Paul lui répondit : «Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille» (Actes 16 :30,31). Selon ce verset et d’autres comme Jean 3 :16, l’exigence pour être sauvé de nos péchés est de croire en Jésus. Si les enfants peuvent croire (Matthieu 18 :6), alors il va sans dire que les enfants peuvent être sauvés.

Pourquoi est ce que les enfants ont besoin du salut? Romain 3 :23 confirme que nous sommes tous des pécheurs, y compris les enfants. Les enfants ont hérité la nature pécheresse à cause de la désobéissance d’Adam (Romain5 :12). À cause de cette nature pécheresse chaque individu, y compris les petits, commettent des actes de péché.

Comment un enfant peut-il être sauvé? La Bible enseigne que lorsque nous sommes conscients de nos péchés, il doit y avoir une réponse adéquate (Actes 2 :37 ; 16 :30). La réponse de l’enfant à ses péchés conscients et délibérés, est la repentance. La repentance amène à un changement de cœur et de style de vie. Les enfants peuvent admettre leurs péchés à Dieu. Afin d’établir une base biblique qui permet à l’enfant de répondre de façon adéquate à ses péchés, nous devons enseigner les vérités bibliques suivantes:

Qui Dieu est, y compris sa sainteté et son amour La nature du péché et le besoin d’un sauveur

La provision faite par la mort de Christ sur la croix

La réponse que l’enfant doit donner

L’assurance du salut

L’expérience d’une vie sanctifiéeLe mot grec pour qui traduit le mot sanctifier est hagiazo, ce qui veut dire «être séparé» ou être «mis à part». À travers toute la bible, spécialement dans l’Ancien Testament, des personnes, des endroits et des objets étaient mis à part par Dieu, afin que son but soit accompli. Les enfants chrétiens sont également «mis à part» à travers la sanctification. (Voir la section sur l’évidence biblique, «Les enfants choisis».)

Bien que les enfants soient « mis à part » à travers la sanctification, ils continuent d’expérimenter une lutte intérieur- une lutte entre leur nature guidée par l’Esprit qui veut faire ce qui plaît à Dieu et leur propre nature qui veut faire ce qui leur plaît. Paul a compris ce conflit et le décrit dans Galates 5 :17 :

Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

Ce conflit intérieur peut être néfaste aux enfants chrétiens. Leur lutte avec le péché peut les contraindre à douter leur salut et leur habilité de vivre une vie agréable à Dieu. Pour que les enfants expérimentent une vie chrétienne victorieuse et mûrissent complètement, ils doivent comprendre leur part dans la sanctification et s’engager entièrement dans son processus.

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Alors que la sanctification est une œuvre continue de Dieu dans le cœur de l’enfant, l’enfant a la responsabilité de faire sa part dans le processus de la sanctification. Un enfant chrétien doit apprendre à soumettre sa volonté à Dieu, pour qu’il puisse avoir de la souveraineté absolue dans des domaines spécifiques de sa vie. À travers une période de repentance, les enfants peuvent se purifier des pensées, désirs, attitudes et actions pécheurs. Les enfants peuvent travailler avec Dieu dans le processus de croissance spirituelle en participant aux disciplines spirituelles comme la prière, la lecture de la parole de Dieu, l’adoration, le service, le jeûne, la solitude, etc.

Les enfants peuvent apprendre ce qu’est une tentation et comment lui répondre. Les enfants peuvent comprendre pourquoi ils «succombent» parfois aux tentations. Ces expériences peuvent être utilisées pour aider les enfants à comprendre les mauvais désirs qui sont dans leur cœur, à les confesser, et à s’en détourner. Les enfants peuvent apprendre à répondre correctement à la tentation. Ils peuvent apprendre à réagir correctement lorsqu’ils pèchent.

Vivre une vie remplie du Saint-EspritLes enfants chrétiens peuvent vivre une vie remplie du Saint- Esprit. Chaque enfant chrétien a la présence du Saint-Esprit dans sa vie. Lorsqu’un enfant croit en Jésus comme son Sauveur des péchés et reçoit le don divin du salut, le Saint-Esprit vient vivre dans sa vie. (Les Saintes Écritures qui confirment cette vérité incluent Romains 8 : 9 ; 1 Corinthiens 6 :19 et 2 Timothée 1 :14.)

Le baptême du Saint-EspritLe prophète Joël a prophétisé au sujet de l’averse du Saint-Esprit en déclarant : «Je répandrai mon esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions» (Joël 2 :28, 29). Cette prophétie qui a été accomplie pour la première fois au jour de la Pentecôte après l’ascension de Jésus au ciel, déclare clairement que le baptême du Saint- Esprit est pour tous, y compris les enfants. Les parents, pasteurs et ceux qui travaillent avec les enfants dans l’église locale doivent préparer le cœur des enfants pour qu’ils puissent recevoir le baptême du Saint-Esprit.

Les enfants peuvent comprendre les vérités concernant le baptême du Saint-Esprit. Partagez avec eux les histoires bibliques de l’œuvre et du baptême du Saint-Esprit.

Partagez avec eux les histoires des enfants qui ont récemment expérimenté le baptême et l’œuvre du Saint-Esprit dans les vies d’autres enfants.

Créez un environnement de louange qui permet aux enfants de se concentrer sur Dieu et de lui exprimer librement leur adoration.

Le Saint- Esprit descend sur nous lorsque nous le demandons avec foi. Élevez la foi des enfants en leur rappelant que la volonté de Dieu est qu’ils soient baptisés dans le Saint- Esprit. Encouragez-les à demander à Dieu le don du baptême du Saint-Esprit et à croire qu’il leur répondra en utilisant l’illustration biblique trouvée dans Luc 11 :9-13.

Invitez les enfants à recevoir le don du baptême du Saint-Esprit. La peur et le doute nous empêchent souvent d’inviter les enfants à recevoir le baptême du Saint-Esprit. Nous craignons qu’ils

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ne répondent pas, que nous ne saurions pas comment prier avec eux, ou que ceux qui répondront soient déçus. Mais, c’est la responsabilité de Dieu de baptiser les enfants dans le Saint-Esprit. En tant que des parents, pasteurs et ministres des enfants nous devons faire notre part, ce qui est d’enseigner les vérités de base, créer une atmosphère d’adoration et d’attente et d’inviter les enfants à recevoir ce que Dieu leur réserve.

Expérimenter une vie saturée du Saint-EspritLes enfants peuvent expérimenter une vie remplie de l’Esprit en examinant le fruit de l’Esprit dans leur vie. La parole de Dieu nous dit dans Galates 5 :22 que le Saint- Esprit produit de bons fruits dans notre vie. Les enfants peuvent travailler avec Dieu, en permettant que le fruit du Saint- Esprit se développe dans leur vie. Les enfants peuvent expérimenter une vie saturée de l’Esprit pendant qu’ils reconnaissent et exercent les dons spirituels que Dieu leur a donnés pour servir les autres. Nous devons :

Pourvoir une variété d’opportunités, afin que les enfants puissent servir et qu’ils puissent commencer à reconnaître leurs dons spirituels.

Assurez-vous que ces opportunités commencent et se terminent avec la prière, afin que les enfants comprennent que ces dons spirituels sont seulement efficaces lorsque nous dépendons totalement de l’œuvre du Saint- Esprit à travers nous.

La réponse de l’Église

La formation des disciplesDes recherches statistiques conduites par diverses organisations chrétiennes de recherche révèlent que la majorité de jeunes adultes qui fréquentaient l’église depuis leur enfance et à travers leur jeunesse ne sont plus de relation personnelle avec Christ. Leurs styles de vie ne reflètent pas une forte conformité aux enseignements bibliques. Le ministère aux enfants dans l’église locale semble s’être détourné de son but originel, qui était de conduire les enfants à Christ et de les aider à devenir des disciples mûrs.16

La responsabilitéPour que l’église inverse cette tendance et développe des stratégies qui formeront de façon efficace les enfants comme des disciples, nous devons premièrement comprendre et accepter notre responsabilité. Des passages dans l’Ancien et le Nouveau Testaments placent clairement la responsabilité du développement spirituel des enfants non seulement sur la famille, mais également sur la communauté de croyants, l’église locale.

L’auteur du Psaume 78 s’adressait à la communauté israélite lorsqu’il écrit : «Mon peuple, écoute mes instructions!» (v.1). Il continue ses instructions en disant : «Nous (la communauté israélites) ne le (les lois de Dieu) cacherons point à leurs enfants; nous dirons à la génération future les louanges de l’Éternel, et sa puissance, et les prodiges qu’il a opérés» (v.4). Quels seraient le résultat lorsque la communauté israélite communique ces instructions à la future génération ? «Pour qu’elle fût connue de la génération future, des enfants qui naîtraient, et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants» (v. 6). Éphésiens 4 :11-16 trace les grandes lignes de la responsabilité de l’église de faire des disciples en utilisant des expressions comme «pour le perfectionnement des saints», «jusqu’à ce que nous soyons…de la stature parfaite» et

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que «nous croissions à tous égards». Souvent, nous déduisons que ce passage se réfère à la formation des adultes comme disciples, et non pas les enfants. Cependant aux chapitres 5 et 6 du même livre, Paul donne des instructions spécifiques aux époux et épouses, parents, enfants, esclaves et maîtres. L’inclusion de Paul dans son discours suggère clairement qu’il considérait les enfants comme étant membres du Corps de Christ qui ont besoin d’instruction et de discipline spirituelles.

La formation qui transformeL’église doit non seulement accepter la responsabilité pour le développement spirituel des enfants et des jeunes, mais il doit aussi posséder une compréhension précise de ce qu’est la formation de disciples. L’église assimile souvent la formation des disciples à la connaissance biblique. Les programmes des enfants se concentrent sur les histoires bibliques et sur la mémorisation des passages et des faits bibliques. Alors que la connaissance biblique est fondamentale pour la formation des disciples, l’essence de la formation des disciples n’est pas informationnelle. Jésus ne nous a pas seulement demandé d’enseigner tout ce qu’il a ordonné. Il nous a demandé d’enseigner aux gens à obéir tous ses commandements (Matthieu 28 :19). Le résultat final de la formation des disciples ne consiste pas seulement en la connaissance de toutes les ordonnances de Jésus, mais plutôt en l’obéissance de toutes ses ordonnances.

Une formation intentionnelleLorsque nous développons un plan pour former les enfants comme des disciples de nos congrégations, nous devons le faire avec les résultats finaux en tête :

Que voulons- nous que les enfants sachent ? Que voulons nous que les enfants fassent ?Que voulons- nous que les enfants deviennent ?

Pour former efficacement les enfants comme des disciples trois éléments doivent être en place : la prière, la relation et le contenu. Ces éléments ne doivent pas être faits par la force du hasard. Ils doivent être exécutés de façons intentionnelle et stratégique.

La prièreÀ travers les Saintes Écriture, nous comprenons que la formation de disciples transformationnelle est l’œuvre de Dieu. Philippiens 1 :6 déclare : «Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ.» Philippiens 2 :13 dit : «Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.»

La dépendance de Dieu est toujours l’évidence d’une vie de prière. Nous voyons l’évidence de cette dépendance en Jésus lorsqu’il corrigea Pierre lors de son dernier souper avec les disciples :

Le Seigneur dit: Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères (Luc 22 :31-32).

Les ministères de formation de disciples efficaces naissent dans la prière et sont soutenus par une prière constante. Des individus et des groupes de gens dans la communauté de foi prient pour les enfants. Ces

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prières sont constantes et spécifiques. On enseigne aux enfants la valeur de la prière et ils apprennent à prier, et s’engagent dans le ministère de la prière.

La relationLes ministères de formation de disciples efficaces sont des ministères relationnels. Jésus a reconnu la puissante influence des relations. Marc 3 :14 nous dit qu’il choisit douze hommes «pour les avoir avec lui.» C’est en étant en relation les uns avec les autres qu’ils devinrent des disciples. Christ ne sera jamais au centre de la vie des enfants à travers simplement des programmes et évènements. Ils doivent eux aussi devenir de vrais disciples dans le contexte relationnel. Encore une fois, les ministères de formation de disciples efficaces doivent planifier de façon stratégique comment développer des relations qui auront de l’impact entre les enfants et leur familles, la congrégation et les ministres des enfants.

Le contenu de la formationLe dernier élément de la formation des disciples est le contenu. Nous devons voir attentivement le contenu de que nous enseignons aux enfants. Avant que les enfants n’arrivent à leur adolescence, leur système de croyances est déjà en place. Dans le ministère des enfants nous avons l’opportunité de les aider à développer un système de croyance qui est en accord avec les vérités de la parole de Dieu. Comment le ferons-nous?

Nous devons aider nos enfants à développer une bonne connaissance biblique. Cette forte connaissance biblique va au-delà de la capacité de raconter une histoire biblique ou de réciter des versets bibliques. Une bonne maîtrise biblique inclut :

La compréhension des principales vérités bibliques

La capacité de maintenir les versets bibliques qui affirment ces principes dans la mémoire à long terme et la provision des idées sur la manière de vivre ces vérités bibliques

L’application correcte des vérités bibliques aux situations de la vie, afin que la réponse de l’enfant honore Dieu.

La capacité d’utiliser la Bible et les outils d’études de base, afin que l’enfant soit capable d’étudier la Parole de Dieu indépendamment.

Les enfants dans le ministère«Qu’arriverait-il si les enfants deviennent enthousiastes au point de faire quelque chose avec leur foi à un jeune âge? Peut-être la future génération grandirait avec la compréhension que le service est simplement un mode de vie pour un disciple de Christ.17

À travers l’Ancien et le Nouveau Testaments, nous voyons des enfants engagés dans le ministère. Miriam a veillé sur son petit frère Moïse. La jeune fille esclave a évangélisé son maître non croyant, Naaman et il a été guéri. Josias qui devint roi à l’âge de huit ans procéda à une réforme religieuse en Israël. Un jeune garçon partagea son déjeuner permettant à cinq mille personnes d’être nourries. Les enfants dans le temple ont reconnu Jésus comme le Fils de Dieu et ont proclamé ses louanges.

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Peut-être que le plus important exemple biblique des enfants dans le ministère est le service de Samuel dans le tabernacle. Les Saintes Écritures nous enseigne que Samuel faisait le service devant l’Éternel, et était revêtu d’un éphod de lin (1 Samuel 2 :18). Nous apprenons également dans les premiers chapitres du livre de I Samuel qu’il allumait les lampes et ouvrait les portes du tabernacle (1 Samuel 3 :15).

Le ministère de Samuel nous aide à comprendre que les enfants peuvent servir Dieu. Tout comme Samuel allumait les lampes et ouvrait les portes du tabernacle, les enfants de nos églises locales peuvent accueillir les visiteurs à nos églises locales, servir comme des huissiers, prendre soin des plus petits enfants (sous supervision), aider avec des tâches d’entretien, servir dans les équipes de support technique et beaucoup d’autres. Mais les enfants peuvent aussi servir devant l’Éternel comme Samuel l’a fait. Avec une formation inspirante et pratique les enfants peuvent être de puissants intercesseurs, évangélistes et adorateurs. Pendant que les enfants servent devant Dieu, nous pouvons les aider à identifier et développer leurs dons spirituels, des dons comme la générosité, le leadership, l’enseignement, le pastorat, l’évangélisation, la guérison et d’autres.

Selon les statistiques, il est vrai que plusieurs enfants choisissent de quitter l’église lorsqu’ils deviennent des jeunes adultes. Mais que serait-il si nous les engageons dès l’enfance dans l’œuvre du royaume ? Qu’arriverait-il si nous les défiions à trouver l’objectif de Dieu pour leur vie et à commencer à l’accomplir dès MAINTENANT ? Que serait-il si nous les invitions à servir devant l’Éternel en tant que des enfants? En enseignant aux enfants de participer au ministère, nous créons des opportunités non seulement pour la croissance spirituelle, mais aussi pour les aider à identifier et à développer leurs dons spirituels.

Recommandations

Nous recommandons que:

1. l’Eglise de Dieu de la Prophétie donne priorité à cette facette du ministère à travers sa vision globale et déclaration de mission, afin que chaque église locale valorise les enfants et encourage leur développement spirituel.

2. chaque église locale évalue ses vues présentes au sujet des enfants et du ministère aux enfants eux en utilisant un outil de diagnostique rendu disponible par le bureau du ministère international es enfants.

3. chaque église locale développe et mette en œuvre un modèle de ministère qui comprend l’évangélisation des enfants qui ne fréquentent pas une église et une formation continuelle des enfants comme des disciples.

4. chaque pasteur devienne un porte-parole défendant la valeur et le ministère des enfants et adopte un rôle proéminent pour s’assurer que des individus qualifiés dirigent les ministères des enfants.

5. chaque église locale fournisse un environnement sécurisé en se servant de la politique pour la protection des ouvriers, des enfants et des jeunes.

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6. chaque église fournisse des ressources adéquates (humaines, physiques et financières)pour appuyer un ministère efficace des enfants.

7. chaque église locale pourvoie de la formation ministérielle et du développement de leadership pour ceux qui servent les enfants. Les ressources et les événements pour la formation ministérielle et le développement du leadership sont disponibles par le biais du bureau international du ministère des enfants.

8. chaque église locale fournisse du soutien, des ressources et de la direction aux familles afin qu’elles puissent nourrir spirituellement leurs enfants.

9. chaque église locale se montre sensible et réceptive aux familles diverses et brisées.

10. chaque église locale crée un environnement qui encourage les enfants à être sauvés, à vivre une vie dans la sainteté et à recevoir le baptême du Saint-Esprit.

11. les enfants soient incorporés dans la vie et l’adoration de l’église locale.

12. les enfants croyants soient éduqués concernant la signification des sacrements (ex : le baptême, la sainte-cène) et qu’ils aient l’opportunité d’y participer sous le guide du leadership de l’église et des parents chrétiens.

13. les dons spirituels des enfants soient reconnus et développés, afin qu’ils soient préparés pour une vie de service actuellement et dans le futur.

Respectueusement Soumis avec prière et gratitude à Dieu

Comité de l’Assemblée pour la doctrine biblique et le gouvernement:

Wallace R. Pratt, Président

Elias Rodriguez, Secrétaire

Carswell Leonard, Secrétaire adjoint

Daniel Chatham

James Kolawole

Tedroy Powell

Timothy McCaleb

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Bibliographie

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Catterton Allen, Holly, Editeur. Nurturing Children’s Spirituality: Christian Perspectives and Best Practices, Eugene, OR: Cascade Books, 2008.

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Schuele, Andreas, Günter Thomas, editeurs. Who is Jesus Christ for us today? Louisville, KY: Westminster John Knox Press, 2009.

Zuck, Roy B., Precious in His Sight: Childhood and Children in the Bible. Grand Rapids, MI: Baker Books, 1996.

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http://www.dr-fnlee.org/docs4/cvcc/cvcc.pdf

http:// Orthodoxinfo.com/praxis.aspx, Admonitions for Parents—Lessons by Our Holy Father, John Chrysostomos on Rearing Children

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Endnotes

1The Holy Bible: New International Version. 1984 (Ps 8:4–5). Grand Rapids, MI: Zondervan. 2 Ibid. (Ps. 139:15-16). 3 Ibid. (Ps. 24:1). 4 Roy B. Zuck, Precious in His Sight: Childhood and Children in the Bible (Grand Rapids: Baker Books,

1996), 82. 5 Terrence E. Fretheim, “‘God Was With the Boy’ (Genesis 21:20): Children in the Book of Genesis.” The

Child in the Bible ed. Marcia J. Bunge (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Co, 2008), 13. 6 Marcia J. Bunge, “Children, the Image of God, and Christology.” Who is Jesus Christ for Us Today?

Pathways to Contemporary Christology, ed. Andreas Schuele and Gunter Thomas ( Louisville: Westminster John Knox Press, 2009), 167–174.

7 Ibid. 167–174. 8 Warren Carter, “Matthew,” in the New Interpreter’s Study Bible: NRSV with the Apocrypha (Nashville:

Abingdon Press, 2003), 1178. 9 Gregory of Nazianzus, Oration on Holy Baptism, 40:7 (AD 388). 10 Irenaeus, Against Heresies, 272:4 (AD 185) 11 John Chrysostom (excerpt from Christian Reading, 1838, Part 4, p. 242). 12 John Chrysostom (excerpt from Christian Reading, 1838, Part 4, p. 242) 13 John Chrysostom, On Vainglory and The Right Way for Parents to Bring Up Their Children (translated by

Max Lanstad), Cornell University Press, 1951. 14 Minutes of the Annual Assembly of the Churches of East Tennessee, North Georgia and Western North

Carolina, Held January 26 & 27 1906, at Camp Creek, N.C., 8. 15 Minutes of the Seventh Assembly Of the Churches of God, Held at Cleveland, Tenn., January 9-14, 1912, 26. 16 Ivy Beckwith, Postmodern Children’s Ministry, (Grand Rapids: Zondervan, 2004), 9–11. 17 Jane Carr, “Equipping Children for Ministry,” Nurturing Children’s Spirituality: Christian Perspectives

and Best Practices, ed. Holly Catterton Allen (Eugene, OR: Cascade Books, 2008), 198, 199.

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Rapport du Comité des finances et d’intendanceà la 98ème Assemblée internationale

I. La reconnaissance par l’ECFA (Evangelical Council for Financial Accountability)

ECFA (Evangelical Council for Financial Accountability) est une organisation d’accréditation engagée à aider les ministères chrétiens en vue de gagner la confiance du public à travers l’adhésion aux sept standards d’une intendance responsable, qui se focalisent sur la gouvernance des conseils, la transparence financière, l’intégrité dans la collecte des fonds et l’usage approprié des ressources de charité.

La base pour l’établissement de l’ECFA et le développement des sept standards d’une intendance responsable est stipulée clairement par l’apôtre Paul dans 2 Corinthiens 8: 21 : « Car nous recherchons ce qui est bien, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. »

Nous sommes ravis de rapporter que l’Église de Dieu de la Prophétie continue depuis la dernière Assemblée internationale à répondre aux critères pour la reconnaissance par l’ECFA. Le Directeur exécutif des finances et de l’administration de l’église, Paul Holt, et son entière équipe des finances sont à féliciter pour leurs efforts et diligence pour maintenir cette accréditation.

II. Déclaration de réaffirmation à propos de la compensation pastorale

« Le trésorier de l’église locale doit envoyer les dix pour cent de toutes les dîmes perçues dans l’église locale chaque mois accompagnés d’un rapport mensuel du trésorier aux Bureaux internationaux (Îles vierges, États Unis) ; pour toutes les autres localités, les rapports doivent être envoyés au bureau national/régional de leur région respective ou ces dernières peuvent contacter leurs évêques nationaux respectifs pour l’information correcte » (Présent système financier, Procès-verbal de la 96ème Assemblée internationale, P. 76, version anglaise.)

La compensation pastorale doit être la première considération des 90% restants des dîmes de l’église locale. Un salaire de base minimum pour les pasteurs quand les fonds sont disponibles est suggéré chaque année par le Comité administratif. Ce montant ne vise pas à refléter une compensation maximale, mais une base sur laquelle construire. L’assurance médicale, l’assistance de retraite, l’assistance éducationnelle et autres avantages devraient être pris en compte en plus du salaire de base et devraient être payés par des fonds provenant des 90% des dîmes qui restent dans la trésorerie de l’église locale.

Dans ces églises locales où il y a insuffisance de fonds pour payer le salaire minimum de base, les 90% des dîmes restants dans l’église locale sont alloués comme une compensation pastorale, jusqu’à ce que le salaire de base recommandé soit atteint. Le rôle clé des pasteurs ne doit en aucun cas être sous estimé. Dans cette Église nous voulons être animés de la passion à pourvoir aux besoins des pasteurs.

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III. Éthiques financières

RAISONNEMENTLe but « d’être irréprochable » doit être l’objectif dans tous les aspects de la vie chrétienne. Au sein du Corps de Christ nous nous efforçons pour servir avec les plus hauts standards d’éthique. La responsabilité financière est impérative à tous les niveaux.

La conduite des individus à qui est confiée la responsabilité pour la gestion des finances de l’église a un effet direct sur le niveau de réputation et de confiance de ce corps particulier. Cela affecte aussi le niveau de confiance des individus pour donner. Une bonne réputation est acquise sur une base continuelle en performant sa responsabilité avec compétence, confidentialité appropriée et intégrité. Notre engagement doit viser à maintenir les plus hauts standards de la responsabilité financière.

Nous reconnaissons la difficulté parfois à trouver une personne qualifiée ayant le désir d’assumer la responsabilité d’un trésorier dans l’église. Puisque c’est une position qui doit être remplie, parfois, il peut sembler qu’il n’y a pas d’autre alternative, que de nommer le pasteur, son épouse ou époux, ou un autre membre de la famille pastorale pour ce poste. Bien qu’une telle décision soit prise avec de très bonnes intentions, elle met le pasteur et sa famille dans une position vulnérable.

RECOMMANDATIONDans le souci de fournir la protection à la famille pastorale/ministérielle et éviter un probable conflit d’intérêt et dans l’intérêt de l’intégrité fiscale, les pasteurs ou les membres de la famille pastorale ne devraient pas servir comme trésorier du corps ministériel qu’ils servent. (Ceci s’applique aussi aux ministères aux niveaux d’état/régional/national)

Dans les circonstances extrêmes, où il apparaît qu’il n’y a aucune autre option, une approbation doit être accordée par l’Évêque d’état/régional/national. Pour les états/régions/nations, l’approbation doit être accordée par le Presbytère général respectif.

Respectueusement soumis,

Évêque Tim Coalter, PrésidentÉvêque Jay CroyleÉvêque Franklin FergusonÉvêque H. Wayne HallÉvêque George McLaughlinLonda Richardson, SecrétaireÉvêque Jesse YanezAngie Zamora

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