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B188 JDP 2012 M. Keita a,, M.M. Soumah a , B. Diané a , T.M. Tounkara a , M. Bangoura b , H. Baldé a , A. Camara a , A. Camara a , M. Cissé a a Service de dermatologie-venereologie, hôpital national Donka, université de Conakry, Conakry, Guinée b Service de pédiatrie, hôpital national Donka, université de Conakry, Conakry, Guinée Auteur correspondant. Mots clés : Conakry ; Guinée ; Pédiatrie ; VIH Introduction.— Les manifestations dermatologiques au cours de l’infection par le VIH jouent un rôle diagnostique et pronostique. Elles sont observées chez 83 à 98 % des patients au stade de SIDA et 58 à 75 % de ceux à un stade précoce. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la nature et la prévalence des derma- toses au cours de l’infection VIH de l’enfant, et décrire le profil démographique de ces patients. Matériel et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective de type descriptif effectuée entre le 25 août 2009 et le 25 février 2010. Elle a concerné les enfants infectés par le VIH suivis dans les services de pédiatrie du CHU de Conakry. Tous les enfants ont été examinés par un dermatologue expérimenté. Le diagnostic des dermatoses était porté cliniquement. Les stades de l’infection VIH étaient déter- minés selon la classification de l’OMS. Chaque enfant a bénéficié d’une sérologie rétrovirale par des tests rapides selon l’algorithme national. Résultats.— Sur 119 enfants séropositifs, 65 ont présenté des mani- festations cutanéomuqueuses. Il s’agissait de 34 filles et 31 garc ¸ons, tous porteurs du VIH1 ; avec 66,2 % étaient au stade III de l’OMS. L’âge moyen était de 7 ans, avec des extrêmes de 11 mois et 15 ans ; 66,15 % des enfants étaient issus de mères mariées, plus de la moi- tié des mères étant analphabètes et toutes séropositives pour le VIH1. La candidose buccale (38,4 %), le prurigo (19,6 %) et le mollus- cum contagiosum (7,2 %) étaient les dermatoses les plus fréquentes ; 52,3 % des patients avaient au moins deux dermatoses associées. L’association candidose-prurigo (26,5 %) était la plus fréquente. Les dermatoses étaient souvent associées à d’autres affections : paludisme (30,8 %), tuberculose pulmonaire (25 %) et malnutrition (12,5 %). Discussion.— Avec 65 cas diagnostiqués en six mois, notre étude prouve que les dermatoses ne sont pas rares au cours de l’infection VIH de l’enfant en Guinée. La prévalence et les caractéristiques sociodémographiques sont proches de celles rapportées par les auteurs africains et du Maghreb. L’une des particularités de l’étude est que la plupart des mères sont analphabètes et sont infectées par le VIH, ce qui aurait favorisé la contamination de ces enfants. Conclusion.— En Afrique subsaharienne, où le taux d’infection pédiatrique du VIH s’accroît, il est important d’identifier les mani- festations cutanéomuqueuses de cette infection pour une prise en charge optimale. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.308 P156 L’usage des préservatifs en milieu militaire marocain entre l’exigence et la négligence M. Boui , A. Chtioui Service de dermatologie, hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc Auteur correspondant. Mots clés : IST ; Préservatifs ; Prévention Introduction.— Le retour en force des infections sexuellement transmises (IST) au Maroc est dû à plusieurs facteurs, dont le manque d’usage des préservatifs. Le but de notre travail est d’étudier l’usage de ces derniers en milieu militaire chez une popu- lation en hyperactivité sexuelle. Matériel et méthodes.— Étude prospective du 1 er janvier au 31 décembre 2010, s’intéressant à des militaires de sexe mascu- lin, âgés de 18 à 35 ans, non mariés et ayant consulté au service de dermatologie de l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech. Les élé- ments suivants ont été précisés chez tous les patients : profession, lieu d’exercice, antécédents d’IST, habitudes toxiques, fréquence des rapports et nombre de partenaires sexuels et l’usage de pré- servatifs. Le VDRL, le TPHA et la sérologie VIH ont été réalisés en fonction du motif de la consultation et du contexte clinique. Résultats.Quatre cent cinquante-sept patients ont été recensés, dont 41 (9 %) pour une IST et 416 (81 %) pour une autre patholo- gie. Tous nos patients connaissaient les rôles du préservatif; 86 (19 %) l’utilisaient soit de fac ¸on permanente (50 cas), soit occasion- nellement (36 cas). Les 371 militaires (81 %) qui n’avaient jamais utilisé de préservatif l’expliquaient par les raisons suivantes : défaut de plaisir (189 cas) ; honte (130 cas) ; inutilité (37 cas) et manque de moyens (15 cas). Le nombre d’IST relevé chez les militaires consultant pour une pathologie vénéréologique était de 20, dont 12 verrues génitales, cinq urétrites, deux chancres mous et une sérologie VIH positive. Ces IST ont été enregistrées chez les patients utilisant occasionnellement ou jamais le préservatif. Les IST de découverte systématique chez le groupe consultant pour autre chose qu’une IST se résumaient à huit verrues génitales et cinq sérologies syphilitiques séquellaires, dont le bilan a été orienté par la clinique. Discussion.— En milieu militaire marocain, l’usage du préservatif est recommandé. Il est gratuitement distribué dans les infirmeries des unités. Mais malgré la gratuité du préservatif et les campagnes d’information, d’éducation et de communication (IEC) en matière d’IST, seuls 19 % des patients utilisent le préservatif. Plus de 50 % des patients refusant l’usage du préservatif pensent qu’il limite le plaisir. L’autre facteur du désintérêt de ce dispositif est la honte d’acheter un préservatif à la pharmacie, a fortiori si le vendeur est une femme. En dehors des pharmacies, le préservatif est actuelle- ment rarement vendu dans les distributeurs automatiques. La lutte contre les IST, dont la prévalence est encore jugée élevée au Maroc, spécialement en milieu militaire, doit passer en 2012 par des cam- pagnes d’IEC et la vente libre des préservatifs via les distributeurs automatiques. Conclusion.— En l’absence d’une vente libre des préservatifs au Maroc, la diminution de la prévalence des IST n’est pas pour demain. Nos jeunes patients optent pour la négligence aux dépens de l’exigence. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.309 P157 Infection par cow-pox virus avec lésions multiples chez un enfant C. Nardin a,b,, A.-S. Dupond b , Le service de pédiatrie de Montbéliard a Service de dermatologie, CHU Besanc ¸on, Besanc ¸on b Service de dermatologie, centre hospitalier de Belfort-Montbéliard, Montbéliard, France Auteur correspondant. Mots clés : Cow-pox virus ; Nécrose ; Poxvirus ; Rat ; Zoonose Introduction.— Depuis quatre décennies, nous observons des cas d’infections par le cow-pox virus, posant le problème du diagnostic de variole. Nous en rapportons un nouveau cas. Observations.— Une enfant de dix ans consultait en 2011 pour des lésions cutanées devenant nécrotiques, dans un contexte de fièvre malgré une antibiothérapie. Elle n’avait pas d’antécédent particu- lier (vaccinations à jour), mais de nombreux animaux : des chiens, des chats, des furets, des chevaux et un rat acquis récemment dans une animalerie, et mort d’une pneumopathie.

Infection par cow-pox virus avec lésions multiples chez un enfant

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Page 1: Infection par cow-pox virus avec lésions multiples chez un enfant

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. Bangoura b, H. Baldé a, A. Camara a, A. Camara a, M. Cissé a

Service de dermatologie-venereologie, hôpital national Donka,niversité de Conakry, Conakry, GuinéeService de pédiatrie, hôpital national Donka, université deonakry, Conakry, GuinéeAuteur correspondant.

ots clés : Conakry ; Guinée ; Pédiatrie ; VIHntroduction.— Les manifestations dermatologiques au cours de’infection par le VIH jouent un rôle diagnostique et pronostique.lles sont observées chez 83 à 98 % des patients au stade de SIDAt 58 à 75 % de ceux à un stade précoce. Les objectifs de cettetude étaient de déterminer la nature et la prévalence des derma-oses au cours de l’infection VIH de l’enfant, et décrire le profilémographique de ces patients.atériel et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective de typeescriptif effectuée entre le 25 août 2009 et le 25 février 2010. Elleconcerné les enfants infectés par le VIH suivis dans les services deédiatrie du CHU de Conakry. Tous les enfants ont été examinés parn dermatologue expérimenté. Le diagnostic des dermatoses étaitorté cliniquement. Les stades de l’infection VIH étaient déter-inés selon la classification de l’OMS. Chaque enfant a bénéficié’une sérologie rétrovirale par des tests rapides selon l’algorithmeational.ésultats.— Sur 119 enfants séropositifs, 65 ont présenté des mani-estations cutanéomuqueuses. Il s’agissait de 34 filles et 31 garcons,ous porteurs du VIH1 ; avec 66,2 % étaient au stade III de l’OMS.’âge moyen était de 7 ans, avec des extrêmes de 11 mois et 15 ans ;6,15 % des enfants étaient issus de mères mariées, plus de la moi-ié des mères étant analphabètes et toutes séropositives pour leIH1. La candidose buccale (38,4 %), le prurigo (19,6 %) et le mollus-um contagiosum (7,2 %) étaient les dermatoses les plus fréquentes ;2,3 % des patients avaient au moins deux dermatoses associées.’association candidose-prurigo (26,5 %) était la plus fréquente.es dermatoses étaient souvent associées à d’autres affections :aludisme (30,8 %), tuberculose pulmonaire (25 %) et malnutrition12,5 %).iscussion.— Avec 65 cas diagnostiqués en six mois, notre étuderouve que les dermatoses ne sont pas rares au cours de l’infectionIH de l’enfant en Guinée. La prévalence et les caractéristiquesociodémographiques sont proches de celles rapportées par lesuteurs africains et du Maghreb. L’une des particularités de l’étudest que la plupart des mères sont analphabètes et sont infectéesar le VIH, ce qui aurait favorisé la contamination de ces enfants.onclusion.— En Afrique subsaharienne, où le taux d’infectionédiatrique du VIH s’accroît, il est important d’identifier les mani-estations cutanéomuqueuses de cette infection pour une prise enharge optimale.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.308

156’usage des préservatifs en milieu militairearocain entre l’exigence et la négligence

. Boui ∗, A. ChtiouiService de dermatologie, hôpital militaire Avicenne, Marrakech,

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ots clés : IST ; Préservatifs ; Préventionntroduction.— Le retour en force des infections sexuellementransmises (IST) au Maroc est dû à plusieurs facteurs, dont le

anque d’usage des préservatifs. Le but de notre travail est’étudier l’usage de ces derniers en milieu militaire chez une popu-ation en hyperactivité sexuelle.

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JDP 2012

atériel et méthodes.— Étude prospective du 1er janvier au1 décembre 2010, s’intéressant à des militaires de sexe mascu-in, âgés de 18 à 35 ans, non mariés et ayant consulté au service deermatologie de l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech. Les élé-ents suivants ont été précisés chez tous les patients : profession,

ieu d’exercice, antécédents d’IST, habitudes toxiques, fréquencees rapports et nombre de partenaires sexuels et l’usage de pré-ervatifs. Le VDRL, le TPHA et la sérologie VIH ont été réalisés enonction du motif de la consultation et du contexte clinique.ésultats.— Quatre cent cinquante-sept patients ont été recensés,ont 41 (9 %) pour une IST et 416 (81 %) pour une autre patholo-ie. Tous nos patients connaissaient les rôles du préservatif ; 8619 %) l’utilisaient soit de facon permanente (50 cas), soit occasion-ellement (36 cas). Les 371 militaires (81 %) qui n’avaient jamaistilisé de préservatif l’expliquaient par les raisons suivantes : défaute plaisir (189 cas) ; honte (130 cas) ; inutilité (37 cas) et manquee moyens (15 cas). Le nombre d’IST relevé chez les militairesonsultant pour une pathologie vénéréologique était de 20, dont2 verrues génitales, cinq urétrites, deux chancres mous et uneérologie VIH positive. Ces IST ont été enregistrées chez les patientstilisant occasionnellement ou jamais le préservatif. Les IST deécouverte systématique chez le groupe consultant pour autrehose qu’une IST se résumaient à huit verrues génitales et cinqérologies syphilitiques séquellaires, dont le bilan a été orienté para clinique.iscussion.— En milieu militaire marocain, l’usage du préservatifst recommandé. Il est gratuitement distribué dans les infirmerieses unités. Mais malgré la gratuité du préservatif et les campagnes’information, d’éducation et de communication (IEC) en matière’IST, seuls 19 % des patients utilisent le préservatif. Plus de 50 %es patients refusant l’usage du préservatif pensent qu’il limite lelaisir. L’autre facteur du désintérêt de ce dispositif est la honte’acheter un préservatif à la pharmacie, a fortiori si le vendeur estne femme. En dehors des pharmacies, le préservatif est actuelle-ent rarement vendu dans les distributeurs automatiques. La lutte

ontre les IST, dont la prévalence est encore jugée élevée au Maroc,pécialement en milieu militaire, doit passer en 2012 par des cam-agnes d’IEC et la vente libre des préservatifs via les distributeursutomatiques.onclusion.— En l’absence d’une vente libre des préservatifs auaroc, la diminution de la prévalence des IST n’est pas pouremain. Nos jeunes patients optent pour la négligence aux dépense l’exigence.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.309

157nfection par cow-pox virus avec lésions multipleshez un enfant. Nardin a,b,∗,.-S. Dupond b, Le service de pédiatrie de MontbéliardService de dermatologie, CHU Besancon, BesanconService de dermatologie, centre hospitalier deelfort-Montbéliard, Montbéliard, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Cow-pox virus ; Nécrose ; Poxvirus ; Rat ; Zoonosentroduction.— Depuis quatre décennies, nous observons des cas’infections par le cow-pox virus, posant le problème du diagnostice variole. Nous en rapportons un nouveau cas.bservations.— Une enfant de dix ans consultait en 2011 pour des

ésions cutanées devenant nécrotiques, dans un contexte de fièvre

algré une antibiothérapie. Elle n’avait pas d’antécédent particu-

ier (vaccinations à jour), mais de nombreux animaux : des chiens,es chats, des furets, des chevaux et un rat acquis récemment dansne animalerie, et mort d’une pneumopathie.

Page 2: Infection par cow-pox virus avec lésions multiples chez un enfant

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Deux papules arrondies douloureuses de 1 cm de diamètre d’âgedifférents étaient observées : l’une sur le dos de la main gauche,couleur chair, ombiliquée, à base indurée ; l’autre ulcéronécro-tique sur le bras droit, avec à un bourrelet inflammatoire et unérythème périphérique, ainsi qu’une volumineuse adénopathie cer-vicale droite de 4 cm, des ulcérations de la langue et une fièvre à40 ◦C.Résultats.— La CRP était à 57 mg/L, mais les prélèvements bacté-riologiques, les sérologies borréliose, bartonellose et pasteurelloseétaient négatives. La biopsie cutanée montrait un effet cytopa-thogène à peine visible mais caractéristique des poxvirus : desinclusions intracytoplasmiques éosinophiles dans les kératinocytes(Corps de Guarneri). Le diagnostic était confirmé par PCR sur biop-sie. On concluait à une zoonose à Cow-pox virus transmise parun rat, pour laquelle on effectuait une déclaration obligatoire àl’Agence régionale de santé. L’évolution était favorable avec dessoins locaux, laissant à distance des cicatrices varioliformes.Discussion.— Le cow-pox virus est un orthopoxvirus, comme le virusde la variole. L’enquête sanitaire a permis de retrouver la source :un fournisseur de République tchèque. La souche virale était iden-tique à celle de l’épidémie de 2009. Actuellement, les vecteurssont les animaux domestiques mais surtout les nouveaux animauxde compagnie (NAC) comme les rats, qui peuvent présenter untableau variant de l’état asymptomatique au décès. Il sembleraitque la diminution de la couverture vaccinale pour la variole favo-rise la résurgence de ce virus voisin. Le diagnostic est fait par PCRou microscopie électronique. Notre patiente présentait plusieurslésions (dues à une auto-inoculation secondaire) et un tableau géné-ral inquiétant. Des formes sévères sont possibles ; elles concernenthabituellement les sujets atopiques et immunodéprimés. Pour lesformes graves, certaines thérapeutiques comme le cidofovir ou lesimmunoglobulines semblent apporter un bénéfice.Conclusion.— Il s’agissait d’un cas isolé d’infection à cow-pox virustransmis par un NAC. Il faut donc savoir évoquer ce diagnostic mêmeface à des formes apparemment systémiques, face à l’arrivée desNAC et la diminution de la couverture vaccinale. L’objectif est deprévenir le risque d’infection bactérienne secondaire, traiter pré-cocement les formes graves, et éviter la dissémination du virus.Déclaration d’intérêts.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.310

P158Manifestations cutanées de l’infection à parvovirusB19 chez l’adulteV. Mage a,∗, D. Lipsker b, S. Barbarot c, D. Bessis d, O. Chosidow e,P. Del Giudice f, V. Descamps g, P. Wolkenstein e, S. Aractingi a,M.F. Avril a, N. Dupin a

a Service de dermatologie, hôpital Cochin, Paris, Franceb Service de dermatologie, CHU de Strasbourg, Strasbourg, Francec Service de dermatologie, CHU de Nantes, Franced Service de dermatologie, CHU de Montpellier, Francee Service de dermatologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil, Francef Service de dermatologie, centre hospitalier de Frejus, Frejus,Franceg Service de dermatologie, hôpital Bichat, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Parvovirus B19 ; Exanthème ; PurpuraIntroduction.— L’infection à Parvovirus B19 (PVB 19) survient dans50 % des cas après15 ans. Il existe une atteinte cutanée dans 40 à80 % des cas. L’objectif principal de notre étude était de décrire lesmanifestations cutanées et extracutanées associées à l’infectionpar le PVB 19.

Matériel et méthodes.— Étude descriptive, rétrospective, multicen-trique dans sept centres ayant inclus des patients de 18 ans ou plusavec une éruption cutanée et une primo-infection à PVB19 (ou une

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éactivation, 1 cas) prouvée (sérologie (+) en IgM ou PCR (+) danse sérum). Une fiche était remplie pour chaque patient avec lesonnées sociodémographiques, cliniques et biologiques.ésultats.— Vingt-sept patients ont été inclus entre 1992 et011. Il s’agissait de 16 femmes et 11 hommes, d’âge médian8 ans (18—89 ans). Les lésions élémentaires étaient : 23 érythèmes,8 purpuras, sept atteintes œdémateuses, deux bulleuses, deuxésiculeuses, quatre muqueuses, avec prurit dans 52 % des cas.es localisations étaient : jambes (26 cas), tronc (16 cas), membresupérieurs (13 cas). Il était noté neuf atteintes acrales, dix desrands plis, six du pubis, six de la face. Le reste de l’examen mon-rait : fièvre (17 cas), arthralgies (six cas), céphalées (huit cas),tteinte ORL (huit cas), adénopathies (sept cas). Les anomalies bio-ogiques étaient : ascension de la CRP (15/26), lymphopénie (8/26),hrombopénie (8/26), syndrome mononucléosique (4/26), élévationes ALAT (5/26). Il y a eu deux cas d’insuffisance rénale aiguë,eux pneumopathies interstitielles, deux aplasies médullaires et unlomérulonéphrite à dépôts mésangiaux d’IgA et protéinurie.iscussion.— Notre étude montre un grand polymorphisme de

’atteinte cutanée associée à la primo-infection à PVB19 chez’adulte. Néanmoins, il nous semble possible de distinguertableaux cliniques : l’éxanthème, qui peut être réticulé ou non

15 cas), l’atteinte en gants et chaussettes (complète ou incom-lète) (six cas), l’atteinte péri-flexurale qui est purpurique (sixas), la vascularite (quatre cas). Des associations et des formes dehevauchement entre ces tableaux sont possibles. La grande fré-uence des atteintes graves dans notre étude peut s’expliquer parotre recrutement hospitalier mais incite à la vigilance devant toutenfection à PVB 19.onclusion.— L’atteinte cutanée de la primo-infection à PVB19 de

’adulte est polymorphe, mais on distingue quatre tableaux cli-iques : exanthème, atteinte en gants et chaussettes, atteinteéri-flexurale, vascularite.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.311

159erpès chronique dans le cadre d’un syndrome deestauration immunitaire traité par thalidomide. Malissen a,∗, N. Atoui b, O. Dereure a

Service de dermatologie, CHU Saint-Éloi, Montpellier, FranceService de maladies infectieuses et tropicales, CHU Saint-Éloi,ontpellier, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Herpès chronique ; Syndrome de restaurationmmunitaire ; Thalidomidentroduction.— Le syndrome de restauration immunitaire (SRI) peuttre générateur de lésions cutanéomuqueuses très trompeuses.bservation.— Un patient de 50 ans porteur d’une co-infection VIH-HC compliquée de multiples infections opportunistes était adresséour une lésion ulcéro-végétante chronique de la verge évoluantepuis plus de six mois. Cette lésion avait résisté à deux traite-ents par aciclovir IV institués en raison de la présence répétée’HSV2, contrastant avec une charge virale VIH indétectable etn taux de CD4+ à 350/mm3 stable depuis l’année précédant lesremiers symptômes cutanés (alors qu’il était de 22/mm3 avant’introduction d’une multithérapie anti-VIH). L’étude anatomopa-hologique de la lésion trouvait une ulcération avec aspect deranulome pyogénique sous-jacent. La PCR HSV2 était positive, laérologie syphilis et les prélèvements mycologiques, mycobacté-iologiques et parasitologiques négatifs. Un traitement associantoscarnet IV et doxycycline pendant un mois permettait une amé-

ioration transitoire mais la PCR HSV2 ne se négativait pas. Unraitement par cidofovir IV aboutissait au même résultat. La lésionvoluait ensuite de facon fluctuante pendant deux années marquées