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2016 : une année de défis
2016 : c’est la première année de mise en
œuvre du Plan d’Orientation Stratégique
(POS) 2016-2020 de APME2A. Au regard
de cette nouvelle donne, il fallut de
l’audace pour faire face au triple défi
d’adaptation de l’architecture de l’ONG
aux objectifs de son plan stratégique,
du respect des engagements en cours
avec les partenaires et de la mobi-
lisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre du POS
2016-2020.
Ces défis ont été relevés et le rapport technique 2016 indique
que des pas importants ont été faits dans l’ajustement du
dispositif opérationnel de l’ONG en consacrant la séparation
effective entre la gouvernance et l’opérationnel. Dans ce sens,
le Conseil d’Administration a joué un rôle prépondérant en ac-
compagnant de façon soutenue la direction exécutive. Il en
résulte un juste positionnement des principaux cadres de l’ONG
qui permet une lisibilité des cahiers de charges et une efficacité
dans l’accomplissement des tâches.
Pour le respect de nos engagements vis-à-vis des partenaires,
les attentes ont été comblées. Et les retours que nous avons eus
sont positifs.
Pour la mobilisation des ressources, nous avons eu la confiance
des partenaires. Les retours sur nos démarches sont positifs et
indiquent une disponibilité à nous accompagner dans la mise en
œuvre de ce nouveau POS 2016-2020. Pour certains aspects,
nous devrons adapter des axes entiers pour prendre en compte
les besoins de certains partenaires sur les thématiques
émergentes.
Dans ce troisième numéro de la newsletter, nous vous faisons un
retour sur nos actions en lien avec la construction progressive
de notre structure et la mise en œuvre des activités des projets.
Tout en vous souhaitant une bonne lecture, nous vous souhaitons
également une année 2017 réussie.
EDITORIAL
INFO APME.2A M A R S - M A I 1 7 N ° 0 0 3
M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
BATIONO F. Nébila
Directeur Exécutif de APME2A
A g e n c e p o u r l a Promotion de la Petite et
Moyenne Entreprise/ A g r i c u l t u r e &
Artisanat-(APME2A)
1. promouvoir l’accès aux
marchés des produits des
filières porteuses,
2. promouvoir les filières
porteuses dans les
économies locales ;
3. offrir des prestations de
services de qualité aux
différents acteurs des
d e u x s e c t e u r s
agriculture et artisanat;
4. développer une expertise
dans l’accompagnement
des communautés à la
base ;
5. appuyer les collectivités
locales dans la définition
et la mise en œuvre
Nos objectifs
E Q U IP E D E R E DAC T ION
Directeur de Publication BATIONO Nébila
Rédacteurs DENNE Honorine,
TAPSOBA Boukaré,
OUEDRAOGO Modibo
correcteurs KOAUD-SAWADOGO
Montage DENNE Honorine
APME.2A AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE LOCALE A LOUMBILA
P A G E 2 M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
L’ESOP OIGNON DE LOUMBILA, UN EXEMPLE D’ENTREPRISE SOCIALE ET SOLIDAIRE
L’un des objectifs des acteurs du développement en milieu rural, c’est de favori-
ser la création d’emplois ruraux stables par le développement de l’agriculture.
L’ONG APME.2A contribue à l’atteinte de cet objectif par la promotion d’une
entreprise agricole autour de la filière oignon dans la commune de Loumbila.
Les producteurs agrégés autour de cette entreprise ont des revenus stables de-
puis quatre ans.
L’Objectif de APME.2A est de connecter les petits producteurs aux marchés urbains en
leur proposant des circuits commerciaux compétitifs et durables afin d’augmenter et
sécuriser leurs revenus agricoles. Dans ce sens, et depuis quatre ans, l’ESOP-oignon a
accompagné 200 producteurs, dont 50 femmes de la localité, à se professionnaliser
dans la production de l’oignon. Avec l’ESOP, les producteurs ont vu leur capacité pro-
ductive s’améliorer compte tenu des services dont ils bénéficient. En effet, l’ESOP
fournit aux producteurs, à chaque début de campagne, des formations sur la produc-
tion d’oignons. Ces formations sont accompagnées de conseils, d’appuis et de visites
sur le terrain pendant la campagne. Par ailleurs des intrants de qualité leur sont oc-
troyés par un mécanisme tripartite impliquant les producteurs, les institutions de miro-
finances et l’entreprise ESOP. Cette approche facilite l’approvisionnement en intrants
tout en tirant les producteurs vers une logique d’entrepreneuriat.
.
P A G E 3
I N F O A P M E . 2 A
bénéficiaires de ce commerce servent à prendre en charge la scolarité de
leurs enfants. En plus d’épargner ; 60% ont pu s’acheter des engins (vélo, moto)
grâce au revenu de l’oignon et 38% ont pu également payer des matériels de pro-
duction (daba, pioche). Environ 33% utilisent l’argent de l’oignon pour les évène-
ments sociaux et les besoins de la famille.
A cet effet, les rendements ont connu une augmentation sur les 4 ans, passant de
9,95 t/ha en 2012 à 12,59 t/ha en 2016. Aussi, on a pu constaté une augmentation du
revenu net total de 84% pour l’ensemble des producteurs et une augmentation de
46% .Les revenus issus de la vente d’oignons sont affectés à différentes utilisations.
Ainsi, 87% des producteurs utilisent les revenus issus de la culture d’oignon pour
acheter des animaux dans le but de les revendre au mois d’octobre. Ce modèle qui
fournit des services financiers et non financiers aux producteurs à besoin d’être
consolider, en relevant le défis de l’autonomisation de l’entité économique en tant
que Entreprise Solidaire et Sociale. C’est justement dans cette consolidation que
l’apport des différents partenaires est attendu.
M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
SUITE P 2
P A G E 4 M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
Le point de la mise en œuvre du plan de renforcement des performances sociales de
APME.2A
Cette évaluation des performances sociales est arrivée à une période ou APME.2A devrait
réviser son Plan d’orientation stratégique. Le diagnostic et les propositions du Plan de
management des performances sociales ont éclairés APME.2A dans la définition de la nouvelle
vision et des axes stratégiques du nouveau Plan. Les exigences de la performance sociales ont
été donc appropriées à ce niveau.
Ainsi, les principales actions mises en œuvre en priorité sont la production de processus
(révision du manuel de procédure, statuts de personnel, documents de capitalisation) devant
servir de cadre de travail .
Les documents suivants ont été élaborés
note politique sur un mécanisme tripartite de financement des agriculteurs familiaux,
document de capitalisation de l’ESOP,
modélisation des coûts liés à la mise en place d’une ESOP,
document de capitalisation sur les Centres d’agrégation,
lancement d’un trimestriel d’informationd’APME.2A.
Les actions de redéfinition des indicateurs pour le profil des bénéficiaires se feront en
même temps que la définition de nouveaux programmes. Un soutien de l’AIDR sera sollicité
pour la définition du profil des bénéficiaires et des indicateurs de suivi, la méthodologie de
suivi et de collecte des données d’indicateurs sur les profils.
la notion de pérennité a été discutée. On retient que la dimension de pérennité repose sur
trois éléments essentiels : la robustesse de son modèle économique, l’adéquation et la
transparence de son financement et l’alignement des objectifs financiers des investisseurs
sur la finalité sociale. Aussi, trois éléments centraux sont ressortis de l’analyse des plans de
gestion de la performance sociale des six structures étudiées :
APME.2A à l’école de « l’entreprise de développement »
En fin 2015, dans le cadre de la collaboration entre l’AIDR et CERISE, APME.2A a pu béné-
ficier d’un audit visant à mesurer ses performances sociales dans le but de l’accompa-
gner dans la mise en œuvre du plan personnalisé de Gestion des performances sociales
(GPS). Au cours de l’AG d’octobre 2016 de l’AIDR tenue à Cotonou, APME.2A a fait le
point de la mise en œuvre de ce plan. Elle a aussi participé à la définition du concept
« d’entreprise de développement » promu par l’AIDR.
P A G E 5 M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
placer le bénéficiaire final au cœur des actions pour gagner en cohérence
globale et progressivement dépasser le mode projet ,
documenter et partager en interne les savoir-faire ,
valoriser les savoir-faire en externe.
Outre les difficultés opérationnelles (manque de ressources humaines et financières,
priorisation des opérations), d’autres éléments de difficulté dans la mise en œuvre des plans
de gestion des performances sociales ont été relevés par les cadres des structures
membres :
l’accompagnement dans l’utilisation des nouveaux outils informatiques ,
demande un investissement non négligeable dans la formation, la formalisation
et la communication interne;
la valorisation des données collectées demande des compétences rares alliant
gestion de base de données, connaissance des enjeux de développement et
connaissance de l’historique de la structure;
l’importance du KM, qui bien que central dans les activités de l’AIDR, pose
encore des difficultés aux organisations membres du réseau.
Définition du concept d’Entreprise de Développement promu par l’AIDR
En plus du bilan des audits des performances sociales fait par les six structures
bénéficiaires, le travail sur le concept d’Entreprise de développement promu par l’AIDR a
été affiné. Au cours de la réflexion sur ce concept, deux logiques sont apparues :
la caractérisation des organisations pouvant prétendre à une intégration dans le
réseau AIDR, dans une logique de critères minimaux à respecter ;
les caractéristiques d’une Entreprise de développement « idéale » telle qu’on
pourrait l’imaginer.
De ce travail, 14 éléments caractérisant une Entreprise de développement AIDR sont
ressortis, dont les cinq premiers sont :
professionnalisme, bonne gestion, transparence, efficacité ,
capacité des Ressources Humaines à innover ,
Participation à la mise en œuvre des politiques sectorielles de l’Etat ,
capacité à mobiliser des fonds privés et à diversifier ses sources de revenus ,
autonomisation des projets.
APME.2A revient de cette Assemblée générale de l’AIDR bien enrichie. Elle a pris
l’engagement d’approprier le concept d’entreprise de développement en tant que
démarche susceptible de faciliter la mise en œuvre de son projet associatif et de contribuer
au développement des petites exploitations familiales et des économies locales au Burkina
Faso.
SUITE P 4
P A G E 6
L’existence de petites et moyennes entreprises performantes est un enjeu majeur pour
les pays sous-développés comme le Burkina, qui cherchent des solutions innovantes
pour les accompagner. APME2A qui est une ONG active dans ce domaine, a initié une
démarche centrée sur la formation de l’individu dénommée la démarche (NAFA) qui
consiste à mobiliser de l’énergie personnelle orientée vers le changement. Dans le
souci de contribuer à améliorer l’efficacité, la performance des entreprises agricoles,
d’artisanat, mais aussi d’opérer des changements d’attitudes et de comportements de
ses bénéficiaires, APME2A a finalisé la formation de vingt (20) accompagnateurs. Ce
processus s’inscrit dans sa volonté d’améliorer les performances des agriculteurs,
des artisans et de développer des entreprises agricoles et d’artisanats du type social,
en leur permettant de saisir au mieux des opportunités offertes dans la promotion du
développement économique local.
I N F O A P M E . 2 A
ATELIER DE TRANSFERT du CYCLE I DE FORMATION DES FUTURS
ACCOMPAGNATEURS DE APME.2A
Dans le cadre de son projet d’amélioration de la performance du processus
d’entreprise de services et organisation de producteurs (ESOP) avec l’intégration
de la démarche bilan valorisation des compétences ESOP/DBVAC) , APME.2A a
lancé le transfert de ses accompagnateurs pour former des jeunes en situation
vulnérable dans les métiers de soudure, menuiserie et couture du 2 novembre au
1er décembre 2016 à Koudougou.
M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
APME2A finalise la formation de 20 jeunes futurs accompagnateurs de PME dans
Des participants engagés
P A G E 7 M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
C’est dans ce cadre que durant un mois, les
bénéficiaires ont formé à leur tour 75 jeunes (filles et
garçons) en situation de vulnérabilité. Il s’agisait de
renforcer leurs capacités afin de faciliter leur inser-
tion socioprofessionnelle dans les
métiers de la menuiserie, de la soudure et de la
couture. Cet atelier de transfert avait pour objectif
principal de permettre aux 20 futurs accompagnateurs de mettre en pratique leurs
connaissances (maîtrise des outils de la démarche et de la charte qualité) acquises lors de
leur formation . L’atelier de transfert a regroupé 20 futurs accompagnateurs dont 6 femmes.
Le transfert s’est fait en Co-animation et sous la supervision de Mme GNISSI/GANOU
Agnès et Mme OUEDRAOGO/DINGA Azèta toutes les deux facilitatrices. Cette approche en
construction a besoin de l’appui des partenaires pour sa diffusion et éventuellement pour
son passage à l’échelle dans les secteurs de l’agriculture et de l’artisanat.
Un accompagnateur en plein séance
les participants, les accompagnateurs, les facilitatrices, le partenaire Eau vive
SUITE P 6
P A G E 8
DES DEPUTES FRANÇAIS RENCONTRENT DES ONG POUR ECHAN-
GER SUR L’AIDE PUBLIQUE
Le 11 janvier 2017, l’ONG APME.2A, France Volontaire, Santé Sud et la
Plateforme nationale du commerce équitable, ont rencontré cinq
députés français membres de la commission « Affaires étrangères »,
qui étaient en mission au Burkina Faso. La rencontre qui s’est tenue à
l’Ambassade de France, avait pour objectif de recueillir les avis des
acteurs de la société civile burkinabè pour rendre plus efficace l’aide
publique.
Les députés français ont effectué une mission par-
lementaire au Burkina. Selon Jean Réné Marsac,
porte-parole de la mission, l’objectif principal
était de faire le point de l’intervention de la France
dans notre pays en matière d’aide au développe-
ment. Il s’est aussi agi, selon lui, de recueillir les
avis et propositions permettant d’orienter la stratégie de la France.
Dans le cadre de cette mission, une délégation de parlementaires français,
constituée de cinq membres, a rencontré les ONG bénéficiaires de l’aide
publique française. Après une brève présen-
tation de chaque ONG, APME2A a eu l’occa-
sion de présenter sa structure et les résultats
intermédiaires de son projet financé par le
Fonds d’appui aux projets innovants de la so-
ciété civile et des coalitions d’acteurs
(PISCCA) pour une durée de 18 mois dans la
région du Centre-Ouest du Burkina Faso. Mi-
chel Destrot, qui a dirigé la rencontre, a par la
suite précisé que l’objectif de leur mission est
de recueillir les avis des acteurs de la société
civile burkinabè pour rendre plus efficace l’aide publique. A ce titre, il a été de-
mandé aux ONG de donner leur vision de l’appui français et les changements
qu’elles souhaitent.
I N F O A P M E . 2 A
M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
Les Députés Français
Le Directeur Exécutif de APME.2A en
blanc
Et le coordonnateur du projet PISCCA à sa
gauche
P A G E 9
Des diverses réponses données par les ONG,
on note qu’elles trouvent que l’aide est dans
l’ensemble un apport intéressant en ce qu’elle
contribue à apporter des réponses à des
problèmes de développement, mais elles
constatent une baisse importante de cette aide
qui était déjà insuffisante. Il y a
également les conditions de l’aide qui ne
laissent pas de marge de manœuvre aux ONG et aux bénéficiaires dans la dé-
finition des priorités. Aussi les ONG présentes à la rencontre ont-elles souhai-
té l’augmentation de l’aide et sa structuration pour financer des actions sur 5 à
15 ans, en vue de produire de meilleurs résultats. Il a en outre été proposé que
l’aide finance aussi les actions intégrées des ONG dans les projets. A la fin de
cette rencontre, les parlementaires ont remercié les ONG pour leur présence
et leurs apports enrichissants. Ils les ont rassurées qu’ils ont noté la nécessité
de structurer l’aide pour financer les actions structurantes sur le long terme.
Les parlementaires ont donc promis de réfléchir à un modèle triangulaire qui
permettra l’intervention des bailleurs, des Etats et des acteurs de la société
civile.
M A G A Z I N E T R I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N
SUITE P 8
Les autres participants
Siege Social : ZOGONA
06 BP 9263 Ouagadougou 06
Burkina Faso
Fixe : (+226) 25 36 36 02
Mobile: 70 65 10 34
E-mail Prof: [email protected]
Site web: www.apme2a.net
APME.2A est une association de droit
burkinabé créée en 2005 et officiellement
reconnue en Février 2005 sous le récé-
pissé n° 118/MATD. Elle a son siège so-
cial à Ouagadougou avec des interven-
tions dans les 13 régions du Burkina.
DOMAINES D’INTERVENTIONS
I. AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT
DURABLE ,
II. PROMOTION DE L’ARTISANAT
UTILITAIRE ,
III. D E C E N T R A L I S A T I O N E T
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
LOCAL,
IV. DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES
SOCIALES ET SOLIDAIRES.
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