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Le mot du Président Info-Fourrage CQPF Conseil Québécois des Plantes Fourragères 2012, numéro 1 « Soutenir le Québec fourrager, apporter performance, renta- bilité, qualité et durabilité à l’agriculture québécoise ». Placés sur la page couverture du document de la planification stratégique du secteur des plantes fourragères du Québec pour les cinq prochaines années, ces quelques mots résument très bien les enjeux du plan stratégique. Cette planification 2012-2017 est une des premières complétées dans le cadre du Programme de soutien aux stratégies sectorielles de développement annoncé par le MAPAQ en mars 2011. Comme on l’a souvent répété, c’est le plan du secteur pour les cinq prochaines années. Le CQPF agit comme le représentant et le mandataire du secteur en le prenant en charge. C’est plus de 30 organisations qui ont été rencontrées dans une première ronde de consultation. Il n’y a pas de doute. Que ce soit les institutions d’enseignement et de la recherche, ou les organisations de services ou commerciales ou encore les fédérations spécialisées, les plantes fourragères ne laissent personne indifférent. Toute une collecte d’idées et de besoins que cette première ronde qui a servi de matière de base pour une session de groupe à laquelle une vingtaine d’organisations ont participé suite à l’invitation du CQPF. Vision d’avenir « Le secteur des plantes fourragères sera reconnu comme un secteur clé du positionnement d’une agriculture québécoise nordique, durable ainsi que productrice d’aliments de qualité et à valeur ajoutée ». C’est ainsi qu’est exprimée la vision qui se dégage de ces consultations et qui se concrétise dans les stratégies de développement du secteur. Il s’agit d’une vision commune et partagée par tous les intervenants. Exécuter le plan Plus d’un, et c’est apprécié, ont souligné la qualité de cette planification. Nous savons tous que c’est la mise en oeuvre du plan et l’atteinte des objectifs qui comptent. Lors de la présentation à l’assemblée générale, le CQPF s’est vu confirmer dans le rôle de coordonateur de l’exécution du plan. Si le CQPF est le rassembleur, le coordonnateur, et le promoteur du plan, ce sont les partenaires qui seront les artisans de sa mise en oeuvre. Au premier titre, les organisations commerciales et parapubliques, et les regroupements de producteurs ou autres seront conviés à un rendez-vous pour faire du CQPF l’organisation la mieux équipée pour jouer ce rôle. C’est maintenant que l’engagement doit venir. Soyez receptifs aux appels qui vous seront faits. Le conseil d’administration à mis sur pied une stratégie en ce sens afin d’adapter sa structure et son fonctionnement. D’emblée, il appert que le CQPF doit rester une organisation collégiale dans laquelle se retrouvent le secteur public, les producteurs, le secteur privé et les professionnels de l’agriculture. Les plantes fourragères, c’est l’affaire de tous. Les administrateurs, particulièrement les membres du comité de suivi, se sont investis dans ce projet. Je les en remercie sincèrement, de même que les représentants du MAPAQ pour leur support tout au long du processus. Germain Lefebvre, agr., Agro-Bio Contrôle Inc. Président du Conseil Québécois des Plantes Fourragères

Info-Fourrage · 2012 - 2017 présente les orientations et les priorités d’actions nécessaires pour favoriser le développement du secteur des plantes fourragères au Québec

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Page 1: Info-Fourrage · 2012 - 2017 présente les orientations et les priorités d’actions nécessaires pour favoriser le développement du secteur des plantes fourragères au Québec

Le mot du Président

Info-FourrageCQPF

Conseil Québécois des Plantes Fourragères

2012, numéro 1

« Soutenir le Québec fourrager,apporter performance, renta-bilité, qualité et durabilité àl’agriculture québécoise ».Placés sur la page couverture dudocument de la planificationstratégique du secteur des plantesfourragères du Québec pour lescinq prochaines années, cesquelques mots résument très bien

les enjeux du plan stratégique.

Cette planification 2012-2017 est une des premièrescomplétées dans le cadre du Programme de soutien auxstratégies sectorielles de développement annoncé parle MAPAQ en mars 2011. Comme on l’a souvent répété,c’est le plan du secteur pour les cinq prochaines années.Le CQPF agit comme le représentant et le mandatairedu secteur en le prenant en charge.

C’est plus de 30 organisations qui ont été rencontréesdans une première ronde de consultation. Il n’y a pas dedoute. Que ce soit les institutions d’enseignement et dela recherche, ou les organisations de services oucommerciales ou encore les fédérations spécialisées, lesplantes fourragères ne laissent personne indifférent.

Toute une collecte d’idées et de besoins que cettepremière ronde qui a servi de matière de base pour unesession de groupe à laquelle une vingtaine d’organisationsont participé suite à l’invitation du CQPF.

Vision d’avenir

« Le secteur des plantes fourragères sera reconnucomme un secteur clé du positionnement d’uneagriculture québécoise nordique, durable ainsi queproductrice d’aliments de qualité et à valeur ajoutée ».

C’est ainsi qu’est exprimée la vision qui se dégage deces consultations et qui se concrétise dans les stratégiesde développement du secteur. Il s’agit d’une visioncommune et partagée par tous les intervenants.

Exécuter le plan

Plus d’un, et c’est apprécié, ont souligné la qualité decette planification. Nous savons tous que c’est la miseen oeuvre du plan et l’atteinte des objectifs qui comptent.Lors de la présentation à l’assemblée générale, le CQPFs’est vu confirmer dans le rôle de coordonateur del’exécution du plan. Si le CQPF est le rassembleur, lecoordonnateur, et le promoteur du plan, ce sont lespartenaires qui seront les artisans de sa mise en oeuvre.

Au premier titre, les organisations commerciales etparapubliques, et les regroupements de producteurs ouautres seront conviés à un rendez-vous pour faire duCQPF l’organisation la mieux équipée pour jouer ce rôle.C’est maintenant que l’engagement doit venir. Soyezreceptifs aux appels qui vous seront faits.

Le conseil d’administration à mis sur pied une stratégieen ce sens afin d’adapter sa structure et sonfonctionnement. D’emblée, il appert que le CQPF doitrester une organisation collégiale dans laquelle seretrouvent le secteur public, les producteurs, le secteurprivé et les professionnels de l’agriculture. Les plantesfourragères, c’est l’affaire de tous. Les administrateurs,particulièrement les membres du comité de suivi, se sontinvestis dans ce projet. Je les en remercie sincèrement,de même que les représentants du MAPAQ pour leursupport tout au long du processus.

Germain Lefebvre, agr., Agro-Bio Contrôle Inc.Président du Conseil Québécois des Plantes Fourragères

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2 Info-Fourrage

Dans ce numéro ...

1 Le mot du Président2 Secteur québécois des plantes fourragères

Planification stratégique 2012-20173 Recommandations plantes fourragères 2012-20134 Distribution du phosphore disponible dans une

prairie de fléole6 Biosolides agricoles et industriels en production de

maïs fourrager : bénéfices et contraintes8 L'atlas agroclimatique du Québec : un outil d'aide à

la décision et de sensibilisation11 La recherche en bref12 À votre agenda

Au printemps 2011, le Conseil Québécois des PlantesFourragères (CQPF) a initié une démarche concertée visantà préparer le plan stratégique du secteur des plantesfourragères. Une vaste consultation auprès d’une trentained’organisations, de partenaires privés et publics ainsiqu’auprès des producteurs est à la base du contenu de laprésente planification sectorielle. La planification stratégique2012 - 2017 présente les orientations et les priorités d’actionsnécessaires pour favoriser le développement du secteur desplantes fourragères au Québec au cours des prochainesannées.

Le Québec ne manque pas de fourrages. Toutefois, il sous-performe au regard de leur rendement, de leur qualité et deleurs coûts de production. Et il s’est jusqu’à maintenantpositionné mollement sur les opportunités offertes par lesecteur des plantes fourragères. Il se prive donc de la pleinecontribution des fourrages et des pâturages à la rentabilitédes entreprises agricoles, par l’amélioration de leurproductivité et la réduction des coûts de production, au bien-être et à la performances des runinants, aux biens et servicesenvironnementaux qu’ils pourraient procurer et à larevitalisation de l’économie et à l’occupation du territoiredans plusieurs régions.

Le secteur des plantes fourragères, en bref

• 50 % des 2 millions d’hectares en culture auQuébec

• Plus de 18 000 exploitations agricoles, dont 4300 entirent un revenu

• À la base de l’alimentation de près de 350 000vaches laitières, 225 000 vaches de boucherie,300 000 brebis et moutons, 130 000 chevaux et20 000 chèvres laitières

• Une production annuelle de l’ordre de 6,3 Mt(fourrage et maïs fourrager)

• Une valeur à la ferme approximative de 680 M$

• Des exportations d’une valeur de 13,6 M$ en 2009

Secteur québécois des plantesfourragères

Planification stratégique 2012-2017 (version synthèse)

Les principales orientations

Orientation 1. Accroître et améliorer l’utilisation desplantes fourragères dans la régie des troupeaux.

Axe 1.1 Promouvoir les avantages économiques,agronomiques et environnementaux liés aux plantesfourragères.

Stratégie de promotion du secteur des plantesfourragères (valeur économique, contribution aubien-être animal, biens et servicesenvironnementaux, apport à la productiond’aliments différenciés)

Axe 1.2 Renforcer le dispositif de recherche et detransfert des connaissances pour favoriser l’adoptiondes meilleures pratiques.

Stratégie de développement des compétences et detransfert (perfectionnement, services conseils,régie des prairies et des pâturages, certificationdes compétences, démonstration des meilleurespratiques, formation initiale)

Création d’un fonds de recherche-développement-transfert (et possiblement d’une chaireuniversitaire)

Axe 1.3 Soutenir le développement et l’utilisation defourrages de spécialité destinés aux productionsanimales, notamment pour la création de chaînes devaleur.

Soutien aux initiatives de développement, destandardisation des produits, de valorisation et detransfert à la ferme

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Info-Fourrage 3

Le Conseil d’administrationdu CQPF - 2012

Germain Lefebvre, présidentAgro-Bio Contrôle Inc.

Nathalie Gentesse, vice-présidenteBelisle Solution Nutrition Inc.

Christian Duchesneau, vice-présidentSynAgri

Réal Michaud, secrétaireAgric. et Agroalimentaire Canada

Guy Allard, trésorierUniversité Laval

Alexandre B.Beaulieu, directeurHaybec

Georges Chaussé, directeurLa Coop fédérée

Martine Giguère, directriceLa Terre de Chez Nous

Daniel Houle, directeurProducteur agricole

Dominique Jobin, directeurWilliam Houde Inc.

Daniel Lefebvre, directeurValacta

Huguette Martel, directriceMAPAQ, Estrie

Alphonse Pittet, directeurProducteur agricole

Jean-Claude Plourde, directeurProducteur agricole

Philippe Savoie, directeurAgric. et Agroalimentaire Canada

Orientation 2. Soutenir les développements et utilisations présentant despotentiels de croissance.

Axe 2.1 Soutenir l’émergence d’une industrie du commerce de plantesfourragères pour le marché domestique et l’exportation.

Stratégie de développement de l’industrie (gestion de la qualité,infrastructures, mise en marché)

Axe 2.2 Valoriser l’utilisation des plantes fourragères à des finsagroenvironnementales et bio-industrielles.

Soutien aux initiatives visant l’utilisation des plantes fourragères àdes fins agroenvironnementales (rotations et culture intercalaire dansles grandes cultures, bandes riveraines)

Stratégie de positionnement du secteur agricole des plantes bio-

industrielles (veille et représentation)

Orientation 3. Organiser et promouvoir le secteur québécois des plantesfourragères.

Axe 3.1 Améliorer le positionnement et la reconnaissance du secteurquébécois des plantes fourragères.

Mise en œuvre d’une stratégie de positionnement du secteur dansles politiques et programmes gouvernementaux

Axe 3.2 Renforcer la concertation au sein du secteur des plantes fourragères.

Réorganisation et positionnement stratégique du CQPF

La version complète du plan stratégique est disponible à l’adressesuivante :

h t tp: / /www.agr ireseau .qc .ca /Plantes -Fourrageres /documents /

Plantes%20fourrageres%20FINAL%2021%20f%c3%a9vrier.pdf

Recommandations plantesfourragères 2012-2013

Le Comité Plantes fourragères du CRAAQ (Centre deréférence en agriculture et agroalimentaire du Québec) a établila liste des recommandations de cultivars pour l’année 2012-2013. Celle-ci sera publiée dans Le producteur de laitquébécois en juin 2012. Elle est également disponible sur lesite Agri-Réseau à l’adresse suivante : http://www.agrireseau.qc.ca/Plantes-Fourrageres/documents/RecomPlantesFourrageres_2012_05_09.pdf

Cette année, la liste des cultivars recommandés comporteles modifications suivantes. Pour le raygrass annuel, le cultivarFox est ajouté à la liste. Par contre, les cultivars de fléole ACApex, Dolina, Promesse et Saguenay, de même que celui delotier Pardee sont enlevés de la liste suite à la demande desfournisseurs.

Les changements les plus importants se trouvent du cotéde la luzerne. Les cultivars Evolution, Guardsman, OneidaVR, Satellite, 4A421, 54V46, 54V54 et WL 327 sontenlevés de la liste à la demande des distributeurs. Encontrepartie, les cultivars Megan, 4S417 et 54Q32 sontajoutés à la liste.

De nouveaux cultivars sont évalués chaque année dansle réseau sous la responsabilité du Comité Plantesfourragères du CRAAQ. Seuls les cultivars les plusperformants sont retenus et ajoutés à la liste desrecommandations. Pour mettre toutes les chances de votrecoté, exigez de votre fournisseur des semences certifiéesde cultivars recommandés.

Réal Michaud, agr., chercheur àAgriculture et Agroalimentaire Canada, Québec.

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4 Info-Fourrage

Distribution du phosphore disponible dans une prairie de fléole des prés

par AIMÉ JEAN MESSIGA, NOURA ZIADI et GILLES BÉLANGER

Le phosphore (P) est essentiel à la croissance et au développement des

plantes fourragères. Une fertilisation adéquate en P favorise la

croissance des racines et augmente les rendements. Lorsqu’appliqué

en excès, cependant, il peut s’accumuler dans le sol et possiblement

occasionner des pertes environnementales. De meilleures pratiques

de fertilisation en P dans nos prairies présenteraient donc un avantage

important, mais comment y arriver?

Le phosphore est très peu mobile

dans le sol. Sa distribution dépend

dans une large mesure des pratiquesde labour utilisées pour ameublir et

homogénéiser le sol. Dans les

prairies, l’absence de labour peut

causer une accumulation du P près

de la surface du sol. Plusieurs études

ont démontré que la zone

d’accumulation de P dans les prairies

est située dans les premiers 5 ou 10

cm et peut dans certains sols être

restreinte aux premiers 2 cm. Ces

observations ont jusqu’ici été faites

dans les pays européens, et à notreconnaissance, aucune étude

examinant la distribution du P dans

les prairies n’a encore été faite au

Québec.

Étude réalisée dans une prairie

de fléole des prés au Québec

La distribution du P dans une

prairie de fléole des prés a été

étudiée à la ferme expérimentale

d’Agriculture et AgroalimentaireCanada située à Lévis. Le sol, un

loam sableux grossier, était

considéré déficient en P suivant les

recommandations du Guide de

référence en fertilisation du

CRAAQ. La concentration initiale

en P disponible extrait au Mehlich-3

(PM3

) était de 36 mg/kg dans lacouche 0-15 cm.

La fléole a été implantée en 1998

et ensuite, quatre doses d’engrais P

(0, 15, 30, 45 kg/ha) ont été

appliquées annuellement entre 1999

et 2006. Deux coupes ont été faites

chaque année, la première en juin et

la deuxième en août. Entre 2007 et

2010, aucun engrais n’a été

appliqué. Cependant, la fléole a été

fauchée une fois, au mois de juin, et

la biomasse aérienne a été enlevéedes parcelles.

Le sol a été échantillonné au

printemps 2010 à deux profondeurs,

0-5 cm et 5-15 cm. Les

concentrations de PM3

ont été

mesurées. L’indice de saturation en

P (ISP) qui est l’indicateur du risque

de transport de P hors de la parcelle

par les eaux de ruissellement a aussi

été calculé.

Accumulation du phosphoredisponible en surface

L’apport d’engrais P a causé une

augmentation significative de la

teneur du sol en PM3

, surtout dans la

couche 0-5 cm. Ainsi, le PM3

danscette couche était de 23 mg/kg en

absence d’apport d’engrais P et de

133 mg/kg avec un apport d’engrais

de 45 kg P/ha (Figure 1). Dans la

couche 5-15 cm, les concentrations

en PM3

ont aussi été augmentées par

l’apport d’engrais P (18 à 33 mg/

kg) mais elles étaient beaucoup plus

basses que dans la couche 0-5 cm.

Risque élevé de lessivage du

phosphore

L’ISP a varié entre 3% en absence

d’apport d’engrais P et 12% avec un

apport d’engrais de 45 kg P/ha dans

la couche 0-5 cm (Figure 2). Par

contre, l’ISP a varié de 2% en

absence d’apport d’engrais P à

seulement 3,5% avec un apport

d’engrais de 45 kg P/ha dans la

couche 5-15 cm. Ainsi, avec l’apport

d’engrais P dans une prairie, l’ISP de

la couche 0-5 cm augmente plusrapidement que celui de la couche 5-

15 cm.

Douze ans après l’implantation de

cette prairie de fléole des prés, nous

avons obtenu des valeurs d’ISP

proches du seuil critique de 15%

dans la couche 0-5 cm. Or, au-

dessus de ce seuil, le risque delessivage de P hors de la parcelle par

les eaux de ruissellement est élevé.

Ce risque est d’autant plus élevé que

l’accumulation est proche de la

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Info-Fourrage 5

surface du sol où l’interaction avecles eaux de ruissellement est grande.

Incidence sur les pratiques de

fertilisation

Cette étude a démontré que dans

une prairie de fléole des prés, le P

disponible et le risque de transportde P hors de la parcelle sont plus

élevés dans la couche 0-5 cm que

dans la couche 5-15 cm.

L’application d’engrais accroît la

différence en P disponible entre les

deux couches en entraînant une

accumulation de P disponible plus

marquée dans la couche de surface.

Une profondeur de 17,5 cm est

actuellement utilisée pour

l’échantillonnage des sols afind’établir des recommandations

d’engrais P pour les prairies. La

différence de P disponible entre la

surface (0-5 cm) et la couche de

profondeur (5-15 cm) que nous

avons mise en évidence dans cette

étude n’est pas prise en compte par

ce type d’échantillonnage. Il serait

donc souhaitable de réexaminer la

profondeur d’échantillonnage des

sols dans les prairies au Québec.

Aimé Jean Messiga est stagiaire

postdoctoral, et

Noura Ziadi et Gilles Bélanger

sont chercheurs à Agriculture et

Agroalimentaire Canada, Québec.

Figure 1. Accumulation de P à la surface d’une prairie de fléole des présaprès l’application de super phosphate triple (P0 = 0 kg P/ha; P15 = 15 kgP/ha; P30 = 30 kg P/ha; P45 = 45 kg P/ha).

Figure 2. Augmentation de l’indice de saturation en phosphore à la surfaced’une prairie de fléole des prés après l’application de super phosphate triple(P0 = 0 kg P/ha; P15 = 15 kg P/ha; P30 = 30 kg P/ha; P45 = 45 kg P/ha).

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6 Info-Fourrage

Biosolides agricoles et industriels en production de maïs fourrager:bénéfices et contraintes

par BERNARD GAGNON et GAËTAN TREMBLAY

Les biosolides agricoles et industriels sont de plus en plus utilisés enagriculture. Ils sont une bonne source de fertilisants et de matièreorganique mais ils doivent être utilisés de la bonne façon. Qu’en est-ilde l’utilisation de ces biosolides dans la culture du maïs fourrager?

Le maïs fourrager est un excellentaliment pour les vaches laitières enraison notamment de son rendementélevé, de sa valeur alimentairerelativement constante et de sa bonneappétence. Il peut aussi servir de culturede remplacement lorsque les prairiesont été endommagées par les rigueursde l’hiver. Cependant, le maïs fourragerest exigeant en fertilisants (N, P, K) etlaisse peu de résidus de culture au sol.L’apport de matériaux organiques,disponibles à coûts raisonnables et ayantun bon potentiel fertilisant, pourraitpermettre de maintenir les sols en santéet de réduire les coûts de productiontout en n’affectant pas la valeur nutritive

de l’ensilage de maïs.

Utilisation sécuritaire desbiosolides

Au cours des dernières années, lespolitiques québécoises en matière dequalité de l’eau et de gestion desmatières résiduelles ont imposé auxindustries et municipalités de traiter leurseaux usées et de revoir leurs modes dedisposition des déchets afin de réduireleurs empreintes sur l’environnement.Les biosolides issus du traitement deseffluents sont riches en matièreorganique et peuvent contenir desquantités appréciables d’azote et dephosphore utiles à la fertilisation descultures.

Les limitations quant à leur utilisationen champ concernent notamment les

métaux, les agents pathogènes et lesodeurs. C’est pourquoi des critères ontété établis afin d’utiliser ces produitsde la manière la plus sécuritaire possibledans le respect de l’environnement etla santé de la population. Les produitsqui dépassent les normes fixées sontexclus de la valorisation agricole.

C’est plus de 500000 tonnes humidesde biosolides qui sont épanduesannuellement sur les terres agricoles,principalement dans le centre de laprovince et au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ces quantités pourraient êtreappelées à augmenter car elles nereprésentent qu’environ 25% du

tonnage produit.

Utilisation optimale du phosphoredes lisiers

Des règlements ont aussi été mis enplace en agriculture, et ce, surtout dansles bassins versants aux prises avec dessurplus en P. Certaines activitésagricoles, telles l’élevage intensif porcinet avicole, ont été pointées du doigt étantdonné le risque de contamination accrudû à la richesse en P des fumiersproduits et le faible besoin en terresagricoles de ces activités. Certainessolutions ont été étudiées et proposéespour mieux gérer les fumiers issus deces élevages, notamment destraitements qui permettent de séparerle lisier en fraction liquide et solide. Lafraction liquide pourrait être utilisée surla ferme alors que la fraction solide, plus

consistante et riche en P, pourrait êtreexportée à un coût raisonnable vers dessites avec un besoin en P.

Au Québec, l’implantation de cestraitements en est à ses débuts enraison, notamment, de leurs coûtsd’installation importants dans certainscas, et ce, même lorsque’une partie desfrais engagés peut être récupérée avecla production d’énergie (méthane) àl’aide de digesteurs anaérobies. Deplus, l’épandage de biosolides de lisierau champ se complique un peu dû à lanature semi-solide de certains matériauxet à la limitation des quantitésappliquées due à la dose de P permise.Cette dernière est basée sur l’analyse

de sol et le prélèvement des cultures.

Deux études

Les biosolides d’origine agricole ouindustrielle offrent un bon potentielfertilisant. De plus, ils apportent de lamatière organique au sol, ce qui peutêtre bénéfique à la production de maïsfourrager. Le maïs fourrager est uneculture bien adaptée à la valorisationde biosolides car il utilise des quantitésimportantes de phosphore pour sacroissance. L’évaluation du potentielagronomique de ces biosolides dans laproduction de maïs fourrager a étéréalisée au champ lors de deux études :une effectuée dans la région de Québecavec des biosolides issus du traitementdes lisiers de porc et un biosolide mixtepapetier, et l’autre dans l’est ontarien

avec des biosolides mixtes papetiers.

Certains biosolides ont uneefficacité jusqu’à 75% de celle del’engrais minéral

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Info-Fourrage 7

Lors de la première étude, unbiosolide mixte provenant du traitementd’effluents de papetières a été comparéà un lisier de porc brut et à quatrebiosolides de lisier de porc traités par(i) digestion anaérobie et décantationnaturelle, (ii) digestion anaérobie suivied’une floculation chimique, (iii) filtrationmécanique, et (iv) digestion aérobieaprès séparation physique. Tous lesproduits ont été appliqués avant le semisdu printemps à une dose cible de 150kg N total/ha.

Des effets importants des traitementssur le rendement en matière sèche ontété observés (Tableau 1). Le lisier deporc non traité et les biosolides de lisierissus d’une digestion anaérobie ont eudes effets bénéfiques comparables surla croissance du maïs, avec uneefficacité du N appliqué d’environ 70-75% celle de l’engrais N minéral. Lebiosolide de lisier filtré et le biosolidemixte papetier ont également étéd’intéressantes sources de N avec une

efficacité de 40%. D’autre part, lesbiosolides de lisier apportés sur une basede N total ont amené un enrichissementen P du sol, ce qui peut être souhaitablesur les sites pauvres en P.

Au cours d’une seconde étude, desbiosolides mixtes papetiers ont étéappliqués pendant trois annéesconsécutives aux doses de 30, 60 et 120tonnes à l’hectare, avant le semis avecun complément de N et K minéral ajustépour subvenir aux besoins du maïs. Lesrésultats démontrent que les applicationsde biosolides mixtes papetiers ontpermis des rendements équivalents àcelle de l’engrais minéral. Toutefois, ladose la plus élevée de biosolides mixtespapetiers a augmenté les risques depertes de nitrates et de P dans

l’environnement.

Peu d’effet sur la valeur nutritive

La teneur en fibres NDF et ladigestibilité de la fibre NDF du maïs

fourrager n’ont pas été affectées parles traitements. Ainsi, le potentiel laitierpar tonne de maïs fourrager ne différaitpas entre les traitements (Tableau 1).Par contre, la production de lait préditepar unité de surface était plus élevéepour les traitements ayant eu unrendement plus élevé.

En bref, les biosolides provenant del’activité agricole et industrielle peuventavantageusement remplacer, du moinsen partie, les engrais minéraux pour laproduction de maïs fourrager. Lesproducteurs doivent toutefois respecterles plans établis de valorisation pour cesbiosolides et éviter l’apport de doses tropmassives qui pourraient nuire àl’environnement.

Bernard Gagnon, agr., est biologisteet Gaëtan Tremblay est chercheur àAgriculture et Agroalimentaire Canada,

Québec.

Tableau 1. Effet des biosolides issus du traitement des lisiers de porc et du biosolide mixte papetier appliquésà la dose de 150 kg N total/ha sur le rendement en matière sèche et le potentiel laitier du maïs fourragerestimé à partir de la valeur nutritive du fourrage.

Traitement Rendement en Lait par tonne de Lait par hectarematière sèche maïs fourrager de maïs fourrager

2006 2007 2006 2007 2006 2007

——— t MS/ha ———- ——— kg/t MS ———- ——— kg/ha ———-

Témoin (0 N) 10,3 7,0 1007 1079 9379 6838

N minéral 14,0 14,1 882 1057 11245 13544

Lisier non traité 14,4 11,2 981 995 12876 10090

Digéré anaérobie 12,7 11,8 889 1044 10214 11202

Digéré + floculé 12,8 11,3 941 1061 10887 10880

Filtré 11,0 10,4 1086 1084 10806 10095

Digéré aérobie 10,6 7,7 979 1063 9330 7424

Biosolide papetier 11,9 9,7 957 1083 10309 9514

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8 Info-Fourrage

L’atlas agroclimatique du QuébecUn outil d’aide à la décision et de sensibilisation

par RENÉ AUDET

Le secteur agricole est constamment confronté aux aléas du climat.Les conditions météorologiques et climatiques peuvent avoir des impactsmultiples au niveau de la ferme et des répercussions sur l’ensemble dusecteur. L’intégration d’informations climatiques dans la planificationdes activités d’une entreprise agricole permet de mieux gérer les risques,de saisir les opportunités qui se présentent et d’améliorer la gestionagroenvironnementale.

Afin d’offrir des informationsclimatiques adaptées, capables demieux traduire l’impact du climatactuel et futur sur les cultures et lessystèmes agricoles, un projet portantsur l’élaboration d’un atlasagroclimatique a été lancé en 2010par la Commission agrométéorologiedu Centre de référence enagriculture et agroalimentaire duQuébec (CRAAQ), en partenariatavec plusieurs organisations. Cetatlas intègre des informations surdivers indices agroclimatiquesbasées sur le climat actuel et savariabilité mais aussi sur sonévolution future. Les résultatsobtenus, présentés sous forme decartes, seront diffusés à l’ensembledu secteur agricole québécois parl’entremise d’un site internetconvivial.

L’APPROCHE UTILISÉE

Le choix des indicesagroclimatiques

Après une revue des indicesexistants et la consultation denombreux usagers potentiels del’atlas, les indices retenus pour lesanalyses furent les suivants :

Indices thermiques :• risques de gel (dernier gel

printanier, premier gel automnalet saison sans gel);

• températures extrêmes(température minimale annuelle,occurrence de températures >30°C);

• cumuls thermiques (degrés-jours, unités thermiques maïs);

• saison de croissance (début, finet longueur);

• potentiel et perted’endurcissement (plantesfourragères pérennes).

Indices hydriques :• cumuls des précipitations; les

précipitations moinsl’évapotranspiration potentielle.

Le portait de l’agroclimat actuel

Pour caractériser l’agroclimatactuel, le projet eut recours à unebase de données climatologiquescontenant des valeurs quotidiennesde températures et de précipitationsestimées tous les 10 km sur leterritoire agricole québécois entenant compte de l’altitude. Ainsi,tous les 10 km, chacun des indicesfut calculé sur une base quotidienne,

saisonnière ou annuelle et diversesstatistiques furent dérivées(moyenne, 20e, 50e et 80e centiles).

La période de référence choisiepour les calculs correspond aux 30dernières années qui étaientdisponibles, soit de 1979 à 2008pour les indices thermiques et de1974 à 2003 pour les indiceshydriques. La démarche utilisée dansle cadre du présent projet faciliteragrandement les futures mises à jourdes indices agroclimatiques. De tellesactualisations seraient souhaitablessur une base régulière, surtout dansun contexte de changementsclimatiques.

L’analyse des tendances au coursdu passé récent

Afin d’avoir une indication del’évolution de l’agroclimat au coursdu passé récent, une analyse destendances de certains indicesagroclimatiques fut réalisée. Cetravail s’est basé sur des sérieshomogénéisées de donnéesjournalières de températures et deprécipitations provenant de 74stations du Québec méridional(appartenant à EnvironnementCanada et au MDDEP). Une sériede données climatologiques est ditehomogène lorsque la variabilitéclimatique observée n’est pasinfluencée par un facteur autre quele climat, comme par exemple, desmodifications au niveau del’instrumentation ou encore del’environnement immédiat de la

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station. Il est important de signalerque les résultats d’une telle analysedépendent, entre autres, de lalongueur de la série d’observationsutilisées et de la période couverte.

Les scénarios climatiques futurs(2041-2070)

Pour avoir un aperçu desconditions agroclimatiques possiblesdans un avenir relativementrapproché (2041-2070), unensemble de 15 simulationsclimatiques régionales furentsélectionnées. L’utilisation d’un telensemble de simulations permet detenir compte des principales sourcesconnues d’incertitudes sur le climat

futur et de l’exprimer par desscénarios de changementsclimatiques inférieur et supérieurpour tous les indices à partir desdonnées journalières simulées(2041-2070 vs 1971-2000). Lescénario de changement inférieurreprésente le 10e centile deschangements projetés par lessimulations climatiques sélectionnées,alors que le scénario supérieurcorrespond au 90e centile. Ainsi, 80%des changements projetés sontcompris entre les scénarios dechangement inférieur et supérieur.Ces deux scénarios aident à cernerle potentiel futur de risques etd’opportunités découlant deschangements climatiques anticipés.

DIFFUSION DES RÉSULTATS

Une interface web conviviale

Les résultats obtenus suite auxdiverses analyses sont diffusés sousforme de cartes à l’ensemble dusecteur agricole par le biais d’uneinterface web conviviale, enl’occurrence, une section du sited’Agrométéo Québec accessible àl’adresse suivante :www.agrometeo.org (cliquez surl’onglet « Atlas »).

Près de 300 cartes vous sontproposées avec des informations surle climat actuel, son évolution aucours du passé récent et des

Figure 1

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scénarios de changementsclimatiques pour le futur. Certainesde ces cartes peuvent être visionnéesen mode interactif offrant ainsiplusieurs possibilités commel’affichage des limites desmunicipalités.

De l’information intéressantepour les cultures fourragères

Plusieurs des indicesagroclimatiques proposés dansl’atlas seront particulièrementd’intérêt pour les productionsfourragères, notamment, lesinformations sur le potentiel et laperte d’endurcissement, les cumulsde degrés-jours et d’unitésthermique maïs.

Ainsi, en consultant l’atlas vousapprendrez entre autres, que lescumuls de degrés-jours (Figure 1)sont à la hausse depuis ces dernièresannées dans la plupart des régions(Figure 2). De plus, selon lesmodèles climatiques, cette tendancedevrait se maintenir avec desaugmentations possibles de l’ordred’environ 15 à 25% d’ici 2050. Cecidevrait normalement se traduire pardes gains de rendement pour lesplantes fourragères.

UN OUTIL CONCRET ETCONVIVIAL

Cet atlas agroclimatique offrira ausecteur agricole québécois un outilconcret, dynamique et convivial pour

appuyer son adaptation à lavariabilité et aux changementsclimatiques. Cet outil, adapté auxtechnologies d’aujourd’hui, fournirala base pour l’analyse et la gestiondes risques et potentialitésclimatiques.

René Audet est agrométéorologueà Agriculture et AgroalimentaireCanada, Québec.

Remerciements : Ce projet a étéréalisé en partenariat avec leFonds vert du gouvernement duQuébec et Ressources naturellesCanada.

Figure 2

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Info-Fourrage 11

Info-Fourrage

est publié trois fois par année par leConseil Québécois des PlantesFourragères, un organisme dont lesbuts sont de promouvoir et dereprésenter les plantes fourragères auQuébec. Le CQPF vise à ce que lesplantes fourragères deviennent unfacteur déterminant et une force dedéveloppement régional.

Conseil Québécois desPlantes Fourragères2560, boul. Hochelaga

Québec (Québec)G1V 2J3

RédactionGilles Bélanger et Réal Michaud

Tel: (418) 210-5036FAX: (418) 648-2402

Courriel: [email protected] [email protected]

La recherche en bref

Devenez membre du Conseil Québécois des Plantes Fourragèreset recevez Info-Fourrage publié trois fois par année.Membre individuel: 25$ par année incluant TPS et TVQMembre corporatif: 250$ par année plus TPS et TVQ

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Faire le paiement à l’ordre de :Conseil Québécois des Plantes Fourragères,Faire parvenir à : Centre de recherches, 2560, boul. Hochelaga, Québec, Qué, G1V 2J3Vous pouvez communiquer avec le CQPF par courrier électronique : [email protected]

Peut-on augmenter les teneurs envitamines des fourrages?

Les fourrages sont une bonne source devitamines pour les vaches laitières. Larégie et conservation des fourragespeuvent affecter les teneurs dans leplasma sanguin des vaches laitières dedeux anti-oxydants importants : á-tocopherol (vitamine E) et â-carotène(précurseur de la vitamine A). Il restetoutefois beaucoup de questions sur lafaçon d’augmenter les teneurs de cesdeux anti-oxydants dans les fourrages.Une équipe scandinave s’est penchéesurtout sur l’effet des mélangesfourragers. Leur étude a démontré qu’unmélange de lotier et de fléole des présavait une teneur en á-tocopherol dansl’ensilage plus élevée que celle d’unmélange de trèfle rouge avec la fléole oula fétuque des prés. Ces résultatssuggèrent que le choix des espèces peutinfluencer les teneurs en vitamines desfourrages.

Source : Lindqvist et coll. 2011. Grassand Forage Science 67 : 119-128.

Gilles Bélanger, chercheur, Agricultureet Agroalimentaire Canada, Québec.

Double culture fourragère auMaine et au Vermont

Les producteurs de lait biologique del’autre côté de la frontière recherchentdes alternatives pour produire plus defourrage de bonne qualité tout endiminuant la pression des mauvaisesherbes. Même si le pâturage constitueune source importante de fourrages pourles producteurs de lait biologique, cesderniers ont quand même besoind’ensilage de maïs. Des chercheurs duMaine et du Vermont ont donc suggéréla possibilité d’avoir deux récoltes lamême année, soit celle d’une céréaled’hiver (blé, orge, ou triticale) et cellede maïs ensilage. Ils ont donc comparéces trois céréales d’hiver suivies d’unhybride de maïs à courte saison decroissance avec un système dans lequelun hybride de maïs à pleine saison decroissance est utilisé. Ils ont conclu quela double culture (céréale d’hiver etmaïs ensilage) réduisait les risquesenvironnementaux et les coûts deproduction tout en produisant desrendements élevés de fourrage debonne qualité.

Source : Jemison et coll. 2012.Agronomy Journal 104 : 256-264.

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AGRIAnalyse enr.Agribrands Purina Canada Inc.AG-PRO Inc.AgrinovaBayer CropScienceBelisle Solution NutritionGroupe Anderson Inc.Kverneland Group North

America Inc.Hewitt Équipement LtéeLa Coop FédéréeLa Coop PurdelLa Terre de Chez NousLe Producteur de lait québécoisLes Machineries Pronovost Inc.Les Producteurs de pierre à

chaux naturelle du Québec

Machinerie de Ferme Kuhn Inc.MAPAQMapleSeed Inc.Monsanto Canada Inc.Pickseed Canada Inc.Pioneer Hi-Bred LtéePédigrainSemences BelcanSemences PrideSemences MaskaSemican Inc.Shur GainSynAgriValactaWilliam Houde LtéeMerci de votre support au CQPFet aux plantes fourragères

MEMBRES CORPORATIFS DU CQPF - 2012

Journée à foin du CQPF

Veuillez prendre note que la journée à foin du CQPFse tiendra le 11 septembre 2012 à la ferme FermeGermec, 1270 rang Sud, Hérouxville.

Le thème de la journée sera le « lait fourrager ».Comme lors des années antérieures, l'avant-midi seraconsacré à des présentations qui seront suivies en aprèsmidi par des démonstrations et des présentations surles espèces fourragères.

De plus amples renseignements vous seront fournisau cours de l'été.

Réal Michaud,Secrétaire du CQPF

À votre agendaMaître fourrager 2012

Ce concours provincial de qualité fourragère est une initiativede Belisle Solution Nutrition et de quelques partenaires. Lesobjectifs du concours sont de :

− Comparer les analyses d’ensilage sur une échelle relativede qualité de la conservation et de la valeur nutritive.

− Obtenir un classement afin de déterminer les producteurs“maître fourrager” pour chaque catégorie d’ensilage.

− Faire la promotion des fourrages de qualité comme étantun aliment de première importance dans l’alimentation desélevages.

Le dévoilement du nom des producteurs “Maître fourrager2012” se fera dans le cadre de la journée thématique sur lesfourrages de l’Expo du Bassin de la Chaudière à St-Isidore-de-Beauce, le 20 juillet 2012.