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1
Inné ou acquis en neurosciences : unfaux débat
Michel HabibCentre référent troubles du langage
CHU de Marseille
http://resodys.phpnet.org
plan
• Cerveau et cognition : quelques notions de base• Une illustration de facteurs innés : l'acquisition
de la perception du langage• Deux exemples des liens entre cerveau et
expérience :– L'effet de la langue maternelle– le cerveau des musiciens
• Etudes du devenir d'enfants dyslexiques
Cerveau, apprentissage et cognition :quelques notions de base
• Une organisation modulaire
• Conception des troubles d'apprentissage
• Latéralisation cérébrale
NEUROPSYCHOLOGIE : DEFINITION ET CADRE CONCEPTUEL
Discipline clinique et scientifique qui étudie les liens entre lecerveau et les fonctions mentales
Méthode anatomo-clinique
Approchecognitiviste
Imageriefonctionnelle
Relation structure fonction Architecture fonctionnelle
Cerveau lésé Cerveau saindéficit
Siège lésionnel
Anatomuie fonctionnelle
DYSGRAPHIE/DYSPRAXIE
DysphasieRetards de langage
Dyscalculie
Syndrome hémisph. droitdéveloppemental
DYSORTHOGRAPHIE
DYSLEXIE
Syndrome hyperkinétique/Déficit attentionnel.
Talents particuliersautisme
Trouble des conduites
Dyschronie
Une conception modulaire des troubles d'apprentissage
Génétique des troubles d’apprentissage
- jusqu’à 65% des cas : un des parents est dyslexique- 40% des premiers degrés sont dyslexiques
Degré de concordance dans paires de jumeaux68% DZ, 38%MZ (Colorado Twin Study ofReading Disability), Olson et al.
SLI : 90 paires de jumeaux (Bishop, 1995)
-70% concordance entre MZ, 46% entre DZ- jusqu’à 100% concordance entre MZ si critèresplus larges-Variance partagée entre déficit oral et lecture
Dyslexie :
2
DYX1C1
Syndrome de Williams :Dessin d’un vélo
12 ans
15 ans
16 ans
microdélétion du bras long du chromosome 7 à q.11,23
3
« noyau » biologique Symptômesspécifiques
Environnement,Contexte d’apprentissage
Troubled’apprentissage
Particularité génétique,Anomalie neurodéveloppementale Erreurs visuelles, confusions
sonores,Conscience phonologique
Dyslexie,Dysgraphie, etc…
Latéralisation hémisphérique :l’inné et l’acquis
Les deux théories de la latéralitéhémisphérique du langage humain
Équipotentialité(Lenneberg, 1967)
• Apprentissage de lalangue maternelle
• Apprentissage d'unelangue seconde
• Etudes de l'aphasie del'enfant
Invariance(Kinsbourne, 1970)
• Aptitudes précoces dunourrisson
• Potentiels évoqués• Études anatomiques de
l'asymétrie cérébrale
Notion de période critique
L’hémisphère gauche se spécialiseprogressivement au cours de l’enfance
naiss. 1an 5ans 10ans adulte
récupération de l'aphasie après une lésion gauche
explication : rôle de l'hémisphère droit?
+ organisation intra-hémisphérique?
hémisphèregauche
hémisphèredroit
"canard" "bateau"
Le test d’écoutedichotique:Preuve de la latéralisationgauche du langage
Succion non-nutritive : écoute de parole ou de musique
4
parole musique0
1
2
3
4
5 oreille gaucheoreille droitescore de
réactivationde la succion
Baby ERP cap
MMN obtenues chez des nourrissons de 3 mois en réponse à uncontraste /ba/-/ga/ et à un contraste voix masculine /féminine
IRMf chez le nourrisson (<3 mois)Parole vs. Parole inversée (14 min)
• La présentation deparole (endroit ou envers)active plus le planumgauche que le droit• La présentation de laparole endroit active plusune zone hémisphériquegauche (gyrus angulaire)qui paraît donc déjàspécialisée dans la languematernelle
left right
Planum temporale
Wernicke ’s area
Teszner et al., 1972 :asymétrie du planum déjàprésente sur un cerveau de fœtus àterme
5
PT
NON DYSLEXIC
Planumtemporale
DYSLEXIC
Planumtemporale
left right
Absence of planum asymmetry in the dyslexic brainFrom Galaburda et al., 1979; 1985
Ectopias on the dyslexic brain (Galaburda et al., 1979, 1985)
Souris dyslexiques : des ectopiesgénétiquement déterminées
Jenner AR, Galaburda AM,Sherman GF, 2000.
2 souches de souris (NZB et NXSM)présentent à la naissance desanomalies corticales et des troublesd’apprentissage spatio-moteur(labyrinthe)
semaines pré-natales
6 10 17 24 1 6 12
conception naissance
prolifération
migration
synaptogénèse
mortneuronale
myélinogénèseintra-corticale
mois post-nataux
croissanceaxonale
1- compétition pourl'établissement desynapses
2- des facteurs trophiquesdéterminent, par leurconcentration au niveau desterminaisons synaptiques,la survivance oul'élimination des neurones
Perte neuronalephysiologique des neurones
6
Perte sélective des synapses ("pruning") : une base possible del'apprentissage
Synaptogenèse
• A lieu au fur et à mesure de lacréation des arborisationsdendritiques• Les synapses se forment à unrythme différent selon lesrégions
• lobe occipital : début pré-natal,niveau proche de la densité adulteentre 2 et 4 ans•cortex pré-frontal : n'atteint pas leniveau adulte avant le début del'âge adulte
Environmental Influence• Experience affects brain development
Impoverishedenvironment
Rat braincell
Rat braincell
Enrichedenvironment
7
droitiers non-droitiers700
800
900 femmeshommes
aire calleuse totale (mm2)
interaction main X sexeF = 5.243, p = 0.026
droitiers non-droitiers70
80
90
100 femmeshommes
surface isthme (mm2)
interaction main X sexeF = 4.761, p= 0.03
1
2
3
4
5
20 30 40 sem 0,2 0,4 0,6 0,8 1 an
2 4 6 8 10 12 (mois)
cerveaux defœtus
cerveaux denourrissons
semaines degestation
vie extra-utérine
naissanceà terme
AGE
SUR
FAC
E C
ALL
EUSE
(CM
2 )
D ’après Clarke et Innocenti, 1989
malefemale
Effet du sexe sur la morphologiecalleuse : conclusions
• Différences morphologiques quantitatives ou qualitatives(bulbosité, splénium plus volumineux) chez la femme : quelquesévidences seulement
• Constatation plus générale d’un corps calleux plus vaste chezl’homme
• Effet le plus robuste : interaction sexe x manualité, surtout dansla partie postérieure, suggérant un corps calleux globalement plusvaste chez les hommes gauchers (ou ambidextres)
• La testostérone pourrait jouer un rôle dans l’établissement de cesdifférences en agissant sur le développement même des fibrescalleuses
Mais l'environnement post-natal est crucial
Le cerveau du musicien
un modèle des liens entre cerveau etexpérience
Le cinquième doigt de la main gauche des joueurs d’instrument àcorde (étude en MEG, Elbert et al., 1998). Effet de l’âged’apprentissage
8
Anterior part of the callosum is largerin early-trained musicians
NON- MUSICIANMUSICIAN
corpus callosum
(Schlaug et al., 1995)
Le cervelet de musiciens(mâles) est plusvolumineux de 5%(Schlaug et al., 2001)
L’asymétrie du planumtemporal est plus forte chezles musiciens ayant l’oreilleabsolue
GOTTFRIED SCHLAUG The Brain of Musicians: A Model for Functional and Structural Adaptation Ann NY Acad Sci 2001 930: 281-299.
Le langage comme la musique sont localisés à gauche chez lemusicien, la musique à droite chez les non musiciens
L R
Développement du langage
Exemple de la perceptionphonétique
9
Les perceptions phonétiques (1/2)
• Des capacités précoces, universelles: - à la naissance et dans les premiers mois, le
nourrisson perçoit tous les ‘sons’ ou contrastesphonétiques, de toutes les langues
- cette perception des phonèmes est« catégorielle » (Eimas 1971)
les perceptions phonétiques (2/2)
Apprentissages perceptifs rapides- Vers 8-10 mois: « sélection » du répertoire des sons ou
phonèmes de la langue maternelle et ignorance des autres- Repérage des successions de phonèmes possibles à l’intérieur
des mots .- Sensibilité aux « formes acoustiques » des mots de la langue,
permettant de les repérer dès 8-10 mois" Les mots avant le sens..." G.Dehaene.
Comment la langue devient-elle maternelle? Mt. pédiatrie 1998, 1,73-8.
Succion nonnutritive
http://www.ehess.fr/centres/lscp/
•Les bébés tètent vigoureusement lorsqu’ils sont stimulés
•Une fois familiarisés avec le stimulus, l’ennui s’installe et ils tètent moins
•La reprise de succion lors d’un changement de stimulus indique donc que lebébé a bien perçu une différence
•La nouveauté suscite un regain d’intérêt qui se traduit par une augmentationde l’amplitude de la succion.
Résultats : Eimas et al.
Contraste phonologique/b/ versus /p/
Changement acoustique/p/ versus /p`/
Même stimulus/p/ versus /p/
Perception de la parole• Si les bébés sont capables de reconnaître tous les sons de parole dès la naissance, leurs
capacités initiales précoces de discrimination de contrastes phonétiques “étrangers”déclinent entre 6 et 12 mois
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Percentage ableto discriminateHindi t’s
Hindi-speaking
adults
6-8 months
8-10months
10-12months
English-speaking
adultsInfants from English-speaking homes
Werker & Tees, 1984
Pourquoi la catégorisation desphonèmes est-elle difficile?
Malgré toutes les sources devariabilité (locuteurs différents,contexte, rapidité, et…) lesnourrissons perçoivent lasimilarité phonétique au seind'une catégorie
Aucun ordinateur n'a étécapable d'apprendre ce type decatégorisation.
L'enfant est sensible auxprobabilités d'occurrence dessons dans la langue(apprentissage statistique("statistical learning")
10
Catégorisation desVoyelles de la languematernelle à 6 mois,Kuhl et al, 1992
Les nourrissons américains et suédoisdoivent discriminer parmi 32 variantes d'unprototype de leur langue ou de l'autrelangueLes variantes étaient considérées commeéquivalentes au prototype seulement pour lalangue maternelle
Perception catégorielle d'un continuum [ma]/[na]par des enfants normo-lecteurs et dyslexiques
0
20
40
60
80
100
120
stimuli (steps [ma/na])
CONT normalDYS normal
Les dyslexiques ont une pente d'identification moins abrupte (1), et (2)"entendent" des distinctions non pertinentes à l'intérieur d'une catégorie
12
Enfants de 9 mois américainsexposés à du mandarin, soit"live" soit à la TVSeul le groupe exposé en "live"a appris à discriminer lesphonèmes du mandarin
Rôle de l'interaction sociale dans l'apprentissagedes phonèmes (Kuhl et al., 2003).
Perceptions phonétiques :conclusions (1)
• Le bébé possède de manière très strictement programmée, etquel que soit le milieu environnant et linguistique, deuxcaractéristiques fondamentales :– il est d'abord capable de distinguer les 800 phonèmes (environ 600
consonnes et 200 voyelles) que comportent les langues de la terre, puisperd en quelques mois cette capacité, pour ne reconnaître que ceux de salangue maternelle
– Il est capable de catégoriser les sons autour d'un même prototype dèsavant l'âge de 6 mois, capacité qui ferait défaut à certains enfantssouffrant de troubles d'apprentissage
• Durant cette période précoce, il apprend mieux une languenouvelle lors de conversations directes qu'enregistrées
Perceptions phonétiques :conclusions (2)
• Ces phénomènes suggèrent donc l'existence d'uneprogrammation génétique, très précisément datée,fournissant un cadre général dans lequel va prendreplace l'apprentissage du langage en fonction d'une sériede contraintes perceptives et sociales
• Il s'agit probablement de l'exemple le plus complexe etle mieux exploré d'adaptation d'un programmegénétique apparemment rigide à des contraintesenvironnementales multiples qui en déterminentl'expression
Effet de la langue maternelle
un modèle des liens entre cerveau etexpérience
11
Comparaison inter-langage• En Anglais : 40 phonèmes - 1120 graphèmes• En Italien : 25 phonèmes - 33 graphèmes• Apprentis lecteurs italiens : 92% d’exactitude en lecture de mots
après 6 mois d’apprentissage• Exactitude et temps de lecture après 3 ans d’apprentissages très
supérieurs chez les enfants allemands qu’anglais• Lecture de non-mots très significativement plus lente chez les
anglais que les italiens ou les serbo-croates• 2 à 4 fois plus de dyslexiques dans les pays anglo-saxons qu'en
Italie
Vocal reaction times in single word and non-word reading (Paulesu et al. 2000)
Paulesu et al. (2000)A cultural effect on brain function
350
550
750
950
1150
1350
1550
controls dyslexics
RT (
mse
c)
French
Italian
British
LECTURE DE PSEUDO-MOTS : ENFANTS ANGLAIS VS ALLEMANDS
12
94
92
9598
34
79
95 98
97
9573
95
71
98
%age de mots lus parles enfants de 14 payseuropéens après uneannée d’apprentissage(d’après Seymour et al.,2003)
Pixels of maximal difference between dyslexics and controls
Areas of reduced activation in dyslexics relative to controls reading aloudwords and non-words (Brunswick et al., 1999)
BA 37=Lexical retrieval?
également activé chez les témoins et les dyslexiques
significativement moinsactivé chez les dyslexiques
Paulesu et al., 2001
Les zones qui dysfonctionnent chez l’adultedyslexique sont les mêmes quelle que soit lalangue maternelle
Semantic similarity judgment
“view”,“read”pronounc/yue/
meaning
“look”,“view.”/kan/,
Homophone judgment
pronounc meaning
/hua/ “draw”
/hua/ “talk”,“words”
13
Orthography -to-semantic mappingChinese character decision - fixation
Orthography - to-phonology mappingHomophone judgm - letter size decision
LMFG (9)
LIFG (44)
Bilateral < activation M+IFG+left inf temporal
<activation
>activation
Chinese dyslexia : different biological basis
Conclusions (1)• Les fonctions cognitives comme le langage sont
éminemment déterminées génétiquement, comme entémoigne la fixité des étapes de leur développement,sous la dépendance de régions bien déterminées ducerveau
• L'expérience pré- et post natale détermine la façondont va s'exprimer ce potentiel génétique, en grandepartie en modifiant le câblage neuronal dans le sens àla fois d'une réduction des connexions et d'unecroissance des prolongements
Conclusions (2)• Les troubles développementaux possèdent
probablement tous une base génétique, soit connue soitinconnue, qui se manifeste par une susceptibilité àl'apparition de déficits (mais sans doute aussi de talents)
• L'expression de ce noyau dur est modulée de façoncontinue par les influences d'environnement, qu'ellessoient prévisibles (langue maternelle) ou fortuites(toxiques, incidents périnataux), ou plus simplementl'effet de l'éducation ou de la rééducation.
• Cette modulation se manifeste elle-même par deschangements plus ou moins prononcés et donc plus oumoins visibles de l'organisation neurale
Études au long cours du devenird'enfants dyslexiques
Études longitudinales et imageriecérébrale
Enfants de 6 mois à risque familial de dyslexie : défaut d'activationcérébrale par un stimulus déviant quant à ses caractéristiquestemporelles (/ata/ vs /atta/)
Jyväskylä Longitudinal Study of Dyslexia(Lyytinen et al., 2001-2004)
• À 6 mois ces différences sont décelables dans lestâches d'orientation de la tête
• À 2 ans, les enfants à risque présentent un retard sur lacombinaison des mots
• À 3,5 ans, différences dans tâches phonologiques etlexicales
• Retard d'apparition des premiers mots, faiblesse desvocalisations et pauvreté du babil seraient de bonsprédicteurs
14
Suivi sur 9 ans de 107enfants à risque familial et93 sans risque familial
Un retard de parole à 2 ans persiste à 3 ans1/2 chez les enfants à risque familial
BIOL PSYCHIATRY2003;54:25–33
3 groups (adults):NI (non-impaired)AIR (compensated)PPR (persistent poor)
AIR & PPR alreadyexamined during childhood
2 tasks :NWR = « do [LEAT] and [JETE]rhyme? »CAT = « are [CORN] and [RICE]from the same category »
Compensated : • more frontal activation (bilat)• no sup. temp. activ.
Persistent :• bilat. Basal gglia activation• preserved or increasedpost temporal activation
Non-mots / rimes catégorie
> =
>
= >
>
<
Shaywitz et al., 2003 : Conclusion
• À égalité de sévérité initiale de la dyslexie• Les deux groupes (compensé et persistant)
diffèrent– outre l’évolution de la dyslexie– Par le QI de départ (compensé >persistant)– Par le niveau socio-culturel (le groupe persistant a
au début un niveau significativement inférieur auxtémoins)
« PPR may represent a more environmentally influenced dyslexic reader »
15
100260
240370
100
/BA/ /PA/
Patterns of auditory dysfunction in compensated and persistent dyslexic adults K. Giraud, C. Liégeois-Chauvel, M. Habib (In press)
14 dyslexic adults : reading, phonological, and spelling performances
“Moderate” Dyslexics (N=7)
“Severe” Dyslexics (N=7)
Subject R.A. (yrs;mths)
Phono Score (/20)
Spell. (%)
Subject R.A. * (yrs;mths)
Phono Score(/20)
n.s.
Spell*. (%)
HC 14;1 13 60 AB 9;11 15 54
ED 13;3 14 75 AS 9;8 9 33
JR 12;10 15 81 CG 9;5 15 54
DR 12;10 17 63 PH 8;11 10 44
NR 12;2 14 60 FL 8;8 13 67
MD 11;2 15 63 CM 8;6 16 56
HJ 10;2 12 69 SC 7;2 7 15
O2*O1* OZ*
PZ* P4*
CP4*
P8*
C4*
TP8*
T8*
P7*P3*
CP3* CPZ*
CZ*
FC4*FT8*
TP7*
C3*
FCZ*
FZ* F4*F8*
T7*
FT7*FC3*
F3*
FP2*
F7*
FP1*HEOGR*VEOGL*
PO9*PO3*
F9*
POZ*
F10*
PO4*
CP2*
P10*
PO10*
CP6*
C6*
PO8*PO7*
P9*
CP5* CP1*
C1* C2*
FC2* FC6*
C5*
FC1*
F2*FT10*
FC5*
F1*
AF4*AF8*
FT9*
AF7*AF3*
FPZ*
ba
Non-dyslexics
A
B
C
Figure 1
80
240180
120
Off resp.
Voiced CV-specific
Figure 2
C*
350
280
22017080
Off resp. ?
B
Moderate dyslexics
A
*70
228
180
120
Off resp.
Severe Profile I dyslexics Severe Profile II dyslexics
*80 257
177
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
IRREG. WD. SP. PSEUDOWD SP. PHON. DEL. SYLL. DEL. PHON. ODDBALL
DYS MOD
DYS SEV I
DYS SEV II
NON DYS
14+124NoneNON DYS
9,41223 yes; 1 noDYS SEV II
9,81153 yes; 1 noDYS SEV I
12,41175 no; 1 unrep.DYS MOD
READ. AGEIQFAMILIAL DYS?
IQ RA
NON DYS 124 14+ 87 96 98 99 95 7,1
DYS FAM - 119 11,8 67 66 70 95 72 6,3
DYS FAM + 118 9,8 48 61 80 86 65 5,6
16
En résumé (1)• Dyslexiques compensés et persistants diffèrent quant
aux indices électrophysiologiques de traitement auditifdu signal de parole
• La persistance de la dyslexie s’accompagne d’unedégradation du décours temporel du signal
• Outre la lecture, l’orthographe est également plustouchée chez les dyslexiques persistants
• Mais les marqueurs phonologiques sont égalementtouchés dans les deux groupes
En résumé (2)
• Les dyslexiques persistants avaient tendance à posséder desantécédents familiaux
• La présence d’antécédents familiaux s’accompagne– d’une sévérité accrue du trouble de la lecto-écriture,– d’un pattern électrophysiologique de dégradation du traitement temporel
du signal– Mais pas de différence de QIOn ne peut donc pas interpréter la persistance comme une conséquence de
facteurs environnementaux (≠ Shaywitz et al.)
Interprétation(s)• Les dyslexiques persistants (familiaux) sont les seuls à posséder
un facteur génétique : les compensés sont purementenvironnementaux («mauvais lecteurs? »)
• Les deux groupes possèdent le caractère génétique quis’exprime de façon variable selon les cas (pénétrance)
• La sévérité de la dyslexie serait la conséquence conjointe dedeux facteurs : une prédisposition génétique et l’intervention del’environnement pré-natal (testostérone?) :– La seule présence du facteur pré-natal suffit à perturber la phonologie et
la lecture (atypie du degré d’asymétrie et/ou de connectivitéinterhémisphérique)
– La prédisposition génétique se manifesterait par une altération surajoutéedu traitement temporel du signal de parole