CES 2017 :Innovation touristique

Et si on parlait du tourisme... à vélo ?

L’hôtellerie française : place à l’innovation

Flyoff : combler les enviesde voyage de dernière minute

PO W ERED BY

tourism talks N°8

■ RESTONS CONNECTÉS. IDÉES, INNOVATIONS, ACTUALITÉS ■

À LA UNECOMME CHAQUE ANNÉE, LE CES 2017 A ACCUEILLI LE GRATIN MONDIAL DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE GRAND PUBLIC. NOUS AVONS SÉLECTIONNÉ POUR VOUS LES FULGURANCES QUI ONT MARQUÉ LES PROFESSIONNELS DU TOURISME QUI ONT ÉTÉ NOMBREUX À DÉAMBULER DANS LES ALLÉES DE L’EUREKA PARK DE LAS VEGAS !

C.E.S 2017 : INNOVATION TOURISTIQUE

CES 2017 : INNOVATION TOURISTIQUECette année, le célébrissime salon a fêté son demi-siècle et a accueilli quelque 3 800 entreprises et profes-sionnels de différents horizons. Les stands ont accueil-li plus de 175 000 visiteurs, venus apprécier les fulgu-rances technologiques des startups du monde entier. Retour aujourd’hui sur les nouveautés proposées dans le secteur touristique…■

L’assistant personneldevient hybride avec wiidiiA l’heure où l’amélioration des services d’accueil et de conciergerie devient une priorité pour les enseignes touristiques, une application mobile revisite le concept d’assistant personnel connecté et se fraie doucement un chemin dans le paysage touristique. En exploitant les dernières innovations en matière d’intelligence artificielle, l’application Wiidii propose un service de conciergerie haut de gamme qui accompagne le voya-geur tout au long de son déplacement, qu’il soit pro-fessionnel ou de loisir. Contrairement aux chatbots et autres programmes similaires, Wiidii se distingue par une dimension humaine prononcée. Contrairement à Siri ou Jannie, Wiidii est pilotée par des hommes et des femmes qui veillent à ce que les réponses (générées automatiquement) soient correctes, bien formulées et surtout cohérentes. Grâce à des performances éton-nantes dans la reconnaissance vocale en français, en anglais et en chinois, Wiidii a tapé dans l’œil de grands comptes aussi variés que Zodiac Nautic, l’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux ou encore Air France KLM ! Wiidii a indéniablement marqué des points lors du CES 2017…■

Et si on parlait du tourisme... à vélo ?Les nationalités les plus dépensières lors d’un séjour en France On en parle peu, mais le vélo-tourisme bat régulièrement ses propres records dans l’Hexagone ! Il faut dire qu’avec la prise de conscience environnementale, l’appétence du grand public pour le grand air, l’évolution profonde de la conception des vacances et l’émergence du slow-tourism, le contexte est particulièrement favorable à cette filière qui génère aujourd’hui un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros selon le 1er baromètre du tourisme à vélo en France réalisé par le Direction Générale des Entreprises…

L’une des filières les plus dynamiques du tourisme françaisDécidément, le vélo est loin d’avoir dit son dernier mot ! Si sa part dans les déplacements quotidiens des Français reste plutôt faible (3%), le vélo fait des émules dans l’industrie touristique, propulsant la France en 2e position des destinations mondiales du tourisme à vélo après l’Allemagne. Selon le 1er baromètre du tourisme à vélo en France réalisé par le DGE, la filière représente 9,2 millions de séjours pour un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, ce qui en fait l’une des filières les plus dynamiques du marché touristique français sur les trois dernières années. Les étrangers représentent 25% des touristes ayant recours à ce mode de découverte. Il faut dire que l’offre s’est particulièrement étoffée avec plus de 12 700 km de véloroutes et voies vertes aménagées et des itinéraires phares comme la Vélodyssée (littoral Atlantique), la Loire à Vélo (Val de Loire) et le Tour de Bourgogne.Même si les derniers chiffres remontent à 2014, l’évolution de la demande augure d’un avenir prometteur pour le vélo. Entre 2013 et 2014, la pratique du vélo par les Français pendant leurs séjours dans l’Hexagone a progressé de 8,3%. Sur les 9,2 millions de séjours au cours desquels le vélo a été pratiqué, 45% se sont déroulés en juillet et août et 40% ont eu lieu sur le littoral.

De belles retombées économiques pour les régionsLes enquêtes menées à partir de la méthode EuroVelo 6 pour le compte des régions permettent de mesurer l’impact économique du tourisme à vélo sur les territoires. C’est l’itinéraire La Loire à Vélo qui caracole en tête en termes de recettes avec près de 20 millions d’euros en 2014 contre un peu moins de 18,5 millions en 2013. Il est suivi par les itinéraires de la Bretagne (17 millions d’euros) et de l’Alsace (7 millions d’euros).En dehors du Tour de France qui reste logiquement le premier catalyseur du vélo touristique, on recense annuellement quelque 4 500 évènements liés au tourisme à vélo organisés par la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT). La semaine fédérale a généré à elle seule 2,8 millions d’euros ! Ces chiffres seront par ailleurs amenés à évoluer positivement dans la mesure où 45% du réseau projeté reste encore à aménager.■

Drone Volt : les drones se font insistants !Leur processus de fabrication est mieux maîtrisé, leurs perfor-mances s’améliorent et leur prix baisse. Les drones semblent promis à un bel avenir, et pas que dans la sphère militaire ! C’est en tout cas ce que laisse croire l’engouement des profes-sionnels pour les drones signés Drone Volt. La firme française a en effet présenté sa gamme au CES 2017 devant des visiteurs intrigués qui ont constaté avec plaisir la relative accessibilité de ces petites prouesses technologiques. La gamme des drones a enregistré un petit nouveau : le très remarqué VR-BOT radio-commandé. Capable de générer des vidéos à 360° à hauteur du regard humain, ce modèle devrait faire des émules auprès des professionnels du tourisme et du jeu virtuel en 2017.■

Les itinéraires rémunérés par TripilliPermettre aux particuliers de vendre leurs expériences tou-ristiques à d’autres voyageurs. C’est ce que propose la jeune pousse collaborative Tripilli qui compte plus de 1 000 membres et 400 voyages créés. « Fini les coûts d’une agence de voyages classique et les longues heures de recherche, les voyageurs peuvent enfin planifier simplement un voyage avec des infor-mations de qualité et entièrement vérifiées par notre équipe », explique Clément Fiori, CEO et co-fondateur de la startup avec Audrey Menanteau. Concrètement, les membres de la commu-nauté publient des itinéraires de voyage en remplissant tous les champs nécessaires (prix, qualité, bons plans) en contrepartie d’une commission de 42,5% sur les ventes réalisées. Ce busi-ness model innovant a visiblement séduit les organisateurs du CES qui ont invité la firme à présenter ses services au stand #51513 de l’Eureka Park !■

L’hôtellerie française : place à l’innovation !

Ce fut une année compliquée pour l’hôtellerie-restauration française. En 2016, le secteur a enregistré un manque à gagner de quelque 900 millions d’euros et clôture l’exercice sur la plus forte baisse d’activité depuis 2009.

2016 : une année compliquée ... mais des perspectives prometteuses !

Les professionnels font grise mine, mais les signaux sont encourageants et augurent d’une reprise imminente. Les indicateurs se sont améliorés depuis septembre der-nier. La fréquentation des hôtels parisiens a bondi de 14,4 points par rapport à 2015 pour une fréquentation de 88%. On reste

toutefois bien loin du record de 2014 (98%). Les championnats du monde de hand-ball, les salons Airshow à Paris et Niexpo à Bor-deaux prévus en 2017 devraient permettre au sec-teur de reprendre des couleurs, même si « cela ne devrait pas encore permettre de reve-

nir au niveau de l’année 2014 », regrette le cabinet parisien MKG Hospitality dans son rapport sectoriel annuel. En province, la fréquentation des palaces a progressé de 1,5% et les prix moyens ont légèrement progressé de 1,9%. C’est l’une des seules éclaircies de l’année.

Innover pour (sur)vivre

Depuis la crise des subprimes qui a mis la lumière sur les faiblesses de l’industrie hôtelière, le secteur, au pied du mur, a pris les taureaux par les cornes pour mieux né-gocier le virage de l’innovation et se mettre au diapason des nouveaux acteurs. Il faut dire que l’émergence de nouveaux produits de substitution comme Airbnb ou encore

Housetrip s’est traduite par une érosion appuyée de la fréquentation. D’un autre côté, les plateformes d’avis se sont ancrées dans les mœurs des clients qui n’hésitent pas à faire part de leur mécontentement. Les comparateurs d’offres et la montée de l’exigence du client a nivelé par le haut la qualité des prestations hôtelières.Selon la Direction Générale des Entre-prises (DGE), 10% des entreprises touris-tiques françaises dites traditionnelles ont développé une innovation, principalement dans le marketing et les services. 80% de ces fulgurances sont d’ailleurs digitales ! Le succès de startups comme Skinjay (qui transforme la douche d’hôtel en SPA grâce à des capsules d’huiles essentielles), Sublimusic (spécialisée dans les ambiances musicales sur mesure) ou encore Epicurs (qui développe des applications mobiles en marque blanche pour les hôteliers) maté-rialisent le renouveau de l’hôtellerie qui se montre de plus en plus réceptive aux in-novations, elle qui a longtemps accusé un certain hermétisme.Et si vous rejoigniez le pionnier de la for-mation supérieure aux métiers du tou-risme ? Découvrez les programmes IEFT, conçus de concert avec d’éminents profes-sionnels pour répondre aux besoins réels des entreprises. ■

À LA UNE

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Institut Européen de Formation au Tourisme47, rue Sergent Michel-Berthet CP 60869258 LYON Cedex 09Tél : 00 33 (0)4 72 85 17 40infolyon@ieftourisme.com

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CRÉDITSVu du web Antoinette MARTIN-LISE, Directrice Julien CLEMENT, IEFT

L’e-tourisme français poursuit ses bonnes performancesEn dépit d’un léger ralentissement de sa cadence haussière, le ciel reste particulièrement dégagé pour l’e-tourisme français. C’est en tout cas ce qui ressort des conclusions des enquêtes menées par la Fevad et le cabinet Phocuswright. Eclairage…

Le tourisme est le secteur « le plus avancé dans la digitalisation »

Selon les chiffres publiés par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), les ventes en ligne de voyages ont gagné 3% en 2016 après une hausse de 4 points lors de l’exercice 2015. L’indice iCE 40 qui agrège les chiffres d’affaires de 12 sites leaders dans la filière met en exergue la bonne santé de l’e-tourisme. « Les sites de tourisme affichent une belle résistance, malgré un contexte difficile », explique Marc Lolivier, délégué général de la Fevad. En effet, l’e-tourisme représente désormais près de 50% des ventes du secteur. Le tourisme est donc « le secteur le plus avancé dans la digitalisation ». Notons toutefois une légère baisse des intentions d’achat. Selon une enquête réalisée par L’institut CSA pour la Fevad auprès de 1 000 e-acheteurs en décembre dernier, 36% comptent s’offrir des produits de voyage en 2017, contre un peu plus de 38% en 2016.

Un taux de pénétration de l’online en dessous de la moyenne européenne

Même son de cloche du côté de Phocuswright. Le célèbre prestataire new-yorkais spécialisé en études de marché s’est intéressé à l’e-tourisme français à travers son étude French Online Travel Overview Twelfth Edition. Ce rapport de 34 pages présente les conclusions suivantes :• Le taux de pénétration online atteint 45% en 2016, soit 4% de moins que la moyenne européenne. Ce taux devrait toutefois bondir de 7 points pour atteindre les 52% à l’horizon 2020 ;• Le tourisme mobile n’en finit plus de croître avec un bond spectaculaire de 24% en 2016 ;• Les agences de voyages en ligne (OTAs) ont accusé une baisse de leur effectif et leur part de marché devait s’éroder pour passer de 39% en 2016 à un peu plus de 36% en 2020 ;• Les réservations en provenance des voyagistes devraient augmenter substantiellement à l’horizon 2020 pour atteindre près de 5 milliards d’euros. Cette légère progression n’empêchera par leur part de marché de se résorber dans l’absolu.Notons enfin que le tourisme collaboratif n’a pas été pris en compte dans cette enquête.

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Flyoff : combler les envies de voyage de dernière minute

Devenir le compagnon attitré des voyageurs de dernière minute. C’est l’ambition que nourrit Flyoff, une jeune pousse française qui propose à ses utilisateurs de partir sur un coup de tête ! Découverte…

Répondre au besoin de l’urgenceEn 2016, les avions du monde ont décollé avec un cinquième de sièges inoccupés. Résultat : un manque à gagner colossal estimé à quelque 38 milliards d’euros annuellement pour les compagnies aé-riennes. Pour beaucoup, ce contretemps doit beaucoup au manque d’efficacité

de la gestion de l’ur-gence et de l’immé-diat qui se sont pro-gressivement mués en maîtres-mots de l’industrie du voyage. C’est ce constat qui a motivé Clément Garrigue et Pierre-André Vieillard-Ba-ron à lancer Flyoff, une jeune pousse qui ambitionne de se po-sitionner sur la niche du voyage de dernière minute. Si l’originalité

n’est pas le premier atout de la startup, son côté tout-en-un séduit ! L’application propose à l’utilisateur de faire défiler les vidéos sociales et locales réalisées par les autres mobinautes, d’établir la wishlist de ses destinations et d’indiquer sa four-chette de prix. Ensuite, c’est le rush ! En fonction des disponibilités, l’utilisateur recevra une proposition entre J-7 et le jour de départ. Il disposera alors de trois heures pour valider son ticket.

Le défi du taux de conversion« Nous voyons la vie comme un voyage palpitant que la spontanéité rend plus authentique », explique Clément Gar-rigue, CEO et cofondateur de Flyoff. Si le concept séduit sur le papier, il accuse comme ses concurrents une certaine réticence du grand public à sauter le pas même après avoir formulé sa demande. Pour pallier ce contretemps et booster son taux de conversion, Flyoff ne propose que des vols allers-retours sans escale. L’application mobile mise également sur sa communauté d’utilisateurs qui réalise des vidéos des destinations visitées afin d’inciter ceux qui hésitent à se lancer dans le grand bain. En pleine levée de fonds, la startup propose une version bêta de son application en version iOS unique-ment. Ne sont gérés pour le moment que les départs de Paris vers dix destinations européennes. « On discute avec d’autres compagnies aériennes et d’autres trans-porteurs qui ne font pas que de l’aérien pour devenir multimodal dès l’année pro-chaine », se réjouit Clément.Vous nourrissez l’ambition de faire car-rière dans le tourisme ? L’IEFT vous pro-pose des cursus de qualité, pensés pour répondre aux besoins réels du secteur. ■