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Inona Ny VaovaoQuoi de neuf ?
Aïna, Enfance et Avenir 40, rue Suffren - 97410 Saint-Pierre [email protected] Tel : 0262 10 93 33 www.aina-enfance.org
Décembre 2013
Inona Ny Vaovao ?
Editorial
Chers lecteurs,
Notre petit journal s’intéresse ce mois de Novembre
aux actualités du Centre : entre la rentrée scolaire des
enfants, et la fin des travaux de la pouponnière
reprise des ateliers pédagogiques et le renforcement
des partenariats comme avec l’associatio
TOSOCO… ainsi que des histoires de vie comme
l’arrivée de Fabienne, 14 ans, notre assistante sociale
Tantely ou le portrait de la jeune maman Faniry et son
enfant Mario… Mais le centre se prépare à un grand
évènement, à savoir les 5 années d’exi
d’Accueil AINA de Malaza (ouvert le 18 décembre
2008)… un moment que les enfants préparent pour
partager cet instant en toute simplicité avec les
familles et leurs proches…
Bonne lecture !
Actus du mois
• Le 5ème anniversaire du Centre
Le Centre se prépare à souffler ses 5 bougies
5ans d’une longue aventure, faite de haut et de
bas… mais la joie de pouvoir accompagner
aujourd’hui ces 53 enfants «
vers un meilleur avenir pour eux… Bon courage
Aïna !
• La rentrée scolaire 2013
Les vacances sont terminées
reprennent leurs cartables et se dirigent pour cette
nouvelle année vers un nouvel établissement
scolaire pour les moyens et les grands
protestante de Fenoarivo. Et les enfants sont tr
contents de ce changement. Nouveau cadre,
meilleure pédagogie… espérons encore plus de
meilleurs résultats. Quant à la pouponnière, ce fut
tout aussi la rentrée avec Madame Yvette pour les
petits en âge d’être en maternelle.
MALAZA
CENTRE
Editorial
Notre petit journal s’intéresse ce mois de Novembre
: entre la rentrée scolaire des
enfants, et la fin des travaux de la pouponnière ; la
reprise des ateliers pédagogiques et le renforcement
des partenariats comme avec l’association EXCEL et
TOSOCO… ainsi que des histoires de vie comme
l’arrivée de Fabienne, 14 ans, notre assistante sociale
Tantely ou le portrait de la jeune maman Faniry et son
enfant Mario… Mais le centre se prépare à un grand
évènement, à savoir les 5 années d’existence du Centre
d’Accueil AINA de Malaza (ouvert le 18 décembre
2008)… un moment que les enfants préparent pour
partager cet instant en toute simplicité avec les
Actus du mois
anniversaire du Centre :
Le Centre se prépare à souffler ses 5 bougies !
5ans d’une longue aventure, faite de haut et de
bas… mais la joie de pouvoir accompagner
aujourd’hui ces 53 enfants « écorchés » par la vie…,
vers un meilleur avenir pour eux… Bon courage
colaire 2013-2014 :
Les vacances sont terminées ! Les enfants
reprennent leurs cartables et se dirigent pour cette
nouvelle année vers un nouvel établissement
scolaire pour les moyens et les grands : l’école
protestante de Fenoarivo. Et les enfants sont très
contents de ce changement. Nouveau cadre,
meilleure pédagogie… espérons encore plus de
meilleurs résultats. Quant à la pouponnière, ce fut
tout aussi la rentrée avec Madame Yvette pour les
petits en âge d’être en maternelle.
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA
Le Centre soufflera
Le 18 décembre 2013, le Centre d’Accueil AINA de Malaza
ses 5 années d’existence. Une longue et belle aventure, permettant
aujourd’hui d’accueillir 53 enfants âgés de 2 mois à 19 ans, dont 3
jeunes mamans. Chaque enfant du centre a bénéficié d’enquêtes
sociales tout comme chaque enfant a été placé au ce
décision de justice (ordonnance de garde provisoire). Bien entendu,
il y a des critères d’admissions, à savoir une enfance en danger
(psychologique, affective, physique…) et le maintien des liens
familiaux. Ces enfants sont pour la plupart orp
pas exclusivement), mais ont toujours un membre de la famille
avec qui le centre essaie tant bien que mal de maintenir les liens,
ne serait-ce que pour la stabilité affective et le repère de l’enfant.
Cependant, ces familles vivent aussi des situations très précaires
parfois dans une logique de quotidien (survivre au jour le jour).
Ainsi, le Centre d’accueil de Malaza est devenu leur nouvelle
maison jusqu’à leur majorité à 21 ans. Une lourde responsabilité
car AINA s’est engagé vis-à-vis d’eux d’être Fournisseur d’Avenir.
Malgré des passés très difficiles pour chacun, chaque enfant
connaît maintenant quelle est sa place au sein du centre, et
pourquoi il y est. Aucune fugue par exemple n’est à signaler…
Ainsi, le centre offre à ces enfants un toit pour dormir, une
alimentation équilibrée, une prise en charge santé, une
scolarisation et suivi scolaire, un accompagnement individualisé,
mais aussi des activités ludiques (sport, sorties, jeux…) et des
ateliers pédagogiques pour favoriser l’e
soi (danse, musique, théâtre…)
Et au fur et à mesure que les enfants grandissent, le centre aussi
doit évoluer… actuellement la réflexion se porte sur comment
mieux accompagner les adolescents et futurs jeunes adultes à plus
d’autonomie et responsabilité, ainsi qu’un meilleur suivi dans leur
future formation… il s’agit du projet de la «
adolescents ».
Mais tout ceci ne pourrait se réaliser tout d’abord sans le personnel
malgache qui contribue tous au bien être de l’enfan
cuisinière à l’éducateur… mais aussi sans toute une équipe de
bénévoles de tous horizons, qui se démènent à effectuer le suivi
des actions, créer des manifestations… et enfin sans vous, parrain,
donateur, sympathisant, partenaire ou simple ami de
l’association… car rappelons le, le centre ne fonctionne
uniquement que grâce au parrainage et aux dons, et grâce aux
différents partenariats mis en place ici et là… milles merci à vous
tous.
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA – Décembre 2013
Le Centre soufflera bientôt ses 5 bougies
Le 18 décembre 2013, le Centre d’Accueil AINA de Malaza fêtera
ses 5 années d’existence. Une longue et belle aventure, permettant
aujourd’hui d’accueillir 53 enfants âgés de 2 mois à 19 ans, dont 3
jeunes mamans. Chaque enfant du centre a bénéficié d’enquêtes
sociales tout comme chaque enfant a été placé au centre par une
décision de justice (ordonnance de garde provisoire). Bien entendu,
il y a des critères d’admissions, à savoir une enfance en danger
(psychologique, affective, physique…) et le maintien des liens
familiaux. Ces enfants sont pour la plupart orphelins de mère (mais
pas exclusivement), mais ont toujours un membre de la famille
avec qui le centre essaie tant bien que mal de maintenir les liens,
ce que pour la stabilité affective et le repère de l’enfant.
si des situations très précaires
parfois dans une logique de quotidien (survivre au jour le jour).
Ainsi, le Centre d’accueil de Malaza est devenu leur nouvelle
maison jusqu’à leur majorité à 21 ans. Une lourde responsabilité
vis d’eux d’être Fournisseur d’Avenir.
Malgré des passés très difficiles pour chacun, chaque enfant
connaît maintenant quelle est sa place au sein du centre, et
pourquoi il y est. Aucune fugue par exemple n’est à signaler…
nts un toit pour dormir, une
alimentation équilibrée, une prise en charge santé, une
scolarisation et suivi scolaire, un accompagnement individualisé,
mais aussi des activités ludiques (sport, sorties, jeux…) et des
ateliers pédagogiques pour favoriser l’expression et confiance en
Et au fur et à mesure que les enfants grandissent, le centre aussi
doit évoluer… actuellement la réflexion se porte sur comment
mieux accompagner les adolescents et futurs jeunes adultes à plus
onomie et responsabilité, ainsi qu’un meilleur suivi dans leur
future formation… il s’agit du projet de la « maison des
Mais tout ceci ne pourrait se réaliser tout d’abord sans le personnel
malgache qui contribue tous au bien être de l’enfant, de la
cuisinière à l’éducateur… mais aussi sans toute une équipe de
bénévoles de tous horizons, qui se démènent à effectuer le suivi
des actions, créer des manifestations… et enfin sans vous, parrain,
donateur, sympathisant, partenaire ou simple ami de
l’association… car rappelons le, le centre ne fonctionne
uniquement que grâce au parrainage et aux dons, et grâce aux
différents partenariats mis en place ici et là… milles merci à vous
Progresser
Rien de mieux que la solidarité
bougies !
Jouer ensemble…
Progresser ensemble…
Rien de mieux que la solidarité !
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA
Visite de l’association TOSOCO
Madagascar
L’association TOSOCO Madagascar a eu le plaisir
de partager une journée avec les enfants du centre.
Au programme, tout simplement, suivre les
activités du centre : de la danse aux jeux
collectifs…et échanger avec les enfants et le
personnel présent. Un moment très riche et
convivial pour tous. TOSOCO propose un tourisme
alternatif et solidaire, un tourisme responsable
avec des rencontres comme avec le Centre AINA…
il ne s’agit pas d’être un simple touriste mais un
voyageur partageant la vie quotidienne des
populations et des associations.
www.tosoco-madagascar.fr
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA – Décembre 2013
Informatique pour Tous
Excel et Fondation TELMA
Grace au partenariat avec la Fondation TELMA
l’informatique et accès internet au Centre,
l’association EXCEL intervient depuis quelques mois
auprès des enfants afin de mettre en place différents
ateliers sur les logiciels Microsoft (word, excel…)
mais aussi sur Internet. Ces interventions se fon
aussi en lien avec notre atelier informatique porté par
l’éducateur Njara. Mais aussi pour les autres
éducateurs qui utilisent ces outils dans le cadre de
leurs projets, autant sur de la saisie que recherche
d’information, comme pour les projets Polluti
agriculture, hygiène et santé ou des plus ludiques
comme les jeux olympiques…
TOSOCO
L’association TOSOCO Madagascar a eu le plaisir
de partager une journée avec les enfants du centre.
Au programme, tout simplement, suivre les
: de la danse aux jeux
collectifs…et échanger avec les enfants et le
ent très riche et
convivial pour tous. TOSOCO propose un tourisme
alternatif et solidaire, un tourisme responsable
avec des rencontres comme avec le Centre AINA…
être un simple touriste mais un
voyageur partageant la vie quotidienne des
Informatique pour Tous : Association
Excel et Fondation TELMA
Grace au partenariat avec la Fondation TELMA sur
l’informatique et accès internet au Centre,
l’association EXCEL intervient depuis quelques mois
auprès des enfants afin de mettre en place différents
ateliers sur les logiciels Microsoft (word, excel…)
mais aussi sur Internet. Ces interventions se font
aussi en lien avec notre atelier informatique porté par
l’éducateur Njara. Mais aussi pour les autres
éducateurs qui utilisent ces outils dans le cadre de
, autant sur de la saisie que recherche
d’information, comme pour les projets Pollution,
agriculture, hygiène et santé ou des plus ludiques
comme les jeux olympiques…
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA
Prise de photos : clip
Aperçu de la rentrée scolaire
Essai du nouveau tablier pour tous
Zamba est un joueur de valiha.
… et ceux qui jouent la percussion…
Pendant les heures de pause midi,
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA – Décembre 2013
: clip musical de Hil (chanteur réunionnais)
Aperçu de la rentrée scolaire
Essai du nouveau tablier pour tous ! Le bâtiment de la
FJKM de Fenoarivo
Zamba est un joueur de valiha. Il rassembla alors les enfants qui jouent de la
… et ceux qui jouent la percussion… … pour former un ensemble dans un
des clips du chanteur Hil
Pendant les heures de pause midi, les enfants doivent encore ouvrir leurs cahiers.
(chanteur réunionnais)
bâtiment de la classe primaire : école
FJKM de Fenoarivo
sembla alors les enfants qui jouent de la valiha…
ormer un ensemble dans un
du chanteur Hil !
les enfants doivent encore ouvrir leurs cahiers.
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA
La reprise des différents atelie
Centre relance également les
différents ateliers pédagogiques et
artistiques: en général le mercredi
après
les ateliers artistiques tiennent une
grande place dans le
Centre d’Accueil
donner les moyens à des enfants
de pouvoir s’exprimer et se libérer
en ayant
ateliers. Il s’agit d’ateliers encadrés
et mis en place p
ou par des professionnels pour la
musique,
pour le théâtre (intervention d’une
compagnie). L’accompagnement y
est pédagogique tout comme il
peut être tout aussi
thérapeutique… avec une ou
plusieurs finalités, afin d
en valeur le fruit du travail des
enfants. Le travail se fait par
progression et est calé sur l’année
scolaire des enfants (octobre 2013
à Juillet 2014
pour deux ateliers différents entre
la couture, le théâtr
cuisine, la danse, la musique,
l’informatique et l’artisanat
créativité. L’organisation dépend
ensuite de l’équipe d’éducateurs
responsables de chaque atelier.
Atelier couture par l’éducateur
Domoina
Atelier musique par Mr Michel
Atelier théâtre par l’éducateur
Mandresy
Atelier informatique par
l’éducateur Njara
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA – Décembre 2013
La reprise des différents ateliers artistiques
Avec la rentrée scolaire, le
Centre relance également les
différents ateliers pédagogiques et
artistiques: en général le mercredi
après-midi et le samedi. En effet,
es ateliers artistiques tiennent une
grande place dans le projet du
Centre d’Accueil : il s’agit de
donner les moyens à des enfants
de pouvoir s’exprimer et se libérer
en ayant eux même choisi leurs
ateliers. Il s’agit d’ateliers encadrés
et mis en place par les éducateurs
ou par des professionnels pour la
musique, la danse et depuis peu
pour le théâtre (intervention d’une
compagnie). L’accompagnement y
est pédagogique tout comme il
peut être tout aussi
thérapeutique… avec une ou
plusieurs finalités, afin de mettre
en valeur le fruit du travail des
enfants. Le travail se fait par
progression et est calé sur l’année
olaire des enfants (octobre 2013
à Juillet 2014).
Chaque enfant a le choix d’opter
pour deux ateliers différents entre :
la couture, le théâtre, les sports, la
cuisine, la danse, la musique,
l’informatique et l’artisanat-
créativité. L’organisation dépend
ensuite de l’équipe d’éducateurs
responsables de chaque atelier.
Atelier danse par
Atelier sport
Atelier cuisine par l’éducateur
rs artistiques
Atelier danse par Mme Mahaitia
Atelier sport par l’éducateur
Rova
Atelier Arts et déco par
l’éducateur Fanilo
Atelier cuisine par l’éducateur
Hoby
L
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA
Fabienne : une nouvelle venue
Le 26 Octobre 2013, le Centre Aïna a eu le plaisir
d’ouvrir ses portes à une nouvelle venue
Elle a été ramenée au Centre par un jésuite, le père
Bonaventure, qui s’est occupée d’elle depuis son
enfance en brousse mais qui financièrement ne pou
plus assumer.
Dès son arrivée, une visite des lieux pour Fabienne,
comme il est de coutume. Mais à première vue,
Fabienne a une capacité d’intégration impressionnante.
Le lendemain de son arrivée, on pourrait croire qu’elle
a déjà passé de longues années parmi nous. Dès le
premier jour, elle se fait des copines et participe aux
jeux collectifs…
Le Centre n’a alors eu aucune difficulté à
accueillir Fabienne : les activités, la scolarisation, tout
se passe bien… Fabienne se sent bien… d’être une
enfant parmi d’autres enfants…
Le logis provisoire de la pouponnière
pendant les travaux
Le travail terminé !
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA – Décembre 2013
Réhabilitation de la pouponnière
au bercail des enfants
Pendant les travaux de réhabilitation de la
pouponnière, Madame Yvette et sa petite équipe
ont dû prendre refuge au Centre, et faire de leur
mieux pour adapter trois petites pièces à leurs
besoins et aux activités quotidiennes des enfants.
« Ce fut une période difficile
Yvette, car dortoir et salle de jeux se confondaient.
Bref, il fallut s’y faire… pendant trois mois.
Début Octobre : le grand déménagement
troupe des petits avait hâte de réintégrer leur
adorable maison : la joie pour eux de retrouver leur
« chez-soi ». D’après les responsables, les travaux
effectués par l’entreprise ECGB sont satisfaisants
et tout le monde est soulagé de n’avoir plus rien à
craindre.
: une nouvelle venue
Le 26 Octobre 2013, le Centre Aïna a eu le plaisir
d’ouvrir ses portes à une nouvelle venue : Fabienne.
Elle a été ramenée au Centre par un jésuite, le père
Bonaventure, qui s’est occupée d’elle depuis son
enfance en brousse mais qui financièrement ne pouvait
Dès son arrivée, une visite des lieux pour Fabienne,
comme il est de coutume. Mais à première vue,
Fabienne a une capacité d’intégration impressionnante.
Le lendemain de son arrivée, on pourrait croire qu’elle
nées parmi nous. Dès le
premier jour, elle se fait des copines et participe aux
Le Centre n’a alors eu aucune difficulté à
Fabienne : les activités, la scolarisation, tout
se passe bien… Fabienne se sent bien… d’être une
Le logis provisoire de la pouponnière
A peine arrivée, Fabienne est scolarisée et
s’est faite des amies…
Réhabilitation de la pouponnière : retour
au bercail des enfants
Pendant les travaux de réhabilitation de la
pouponnière, Madame Yvette et sa petite équipe
ont dû prendre refuge au Centre, et faire de leur
mieux pour adapter trois petites pièces à leurs
besoins et aux activités quotidiennes des enfants.
Ce fut une période difficile », affirmait Madame
Yvette, car dortoir et salle de jeux se confondaient.
Bref, il fallut s’y faire… pendant trois mois.
: le grand déménagement ! La
troupe des petits avait hâte de réintégrer leur
: la joie pour eux de retrouver leur
». D’après les responsables, les travaux
effectués par l’entreprise ECGB sont satisfaisants :
monde est soulagé de n’avoir plus rien à
A peine arrivée, Fabienne est scolarisée et
s’est faite des amies…
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA
Scoop sur Pauline
Pauline, souriante malgré tout
Ses enfants : Charline, Tsilavina et
Martial
Alors quand le centre eut l’opportunité de recruter une lessiveuse,
on pensa à Pauline. C’est effectivement la première fois que le Centre
intègre professionnellement une bénéficiaire en son sein. Un cadre fut
établi :
- soutenir et accepter Pauline en tant qu’employée et mère de
quelques enfants au Centre, en travaillant sur le principe de co
- faire comprendre à Charline, Martial et Tsilavina
soutirent aucun privilège de la présence de leur mère, et qu’ils doivent
aussi maintenir leur statut d’enfant du Centre dans toutes les
circonstances,
- adapter les autres enfants et les membres du personnel à cette
nouvelle situation.
Jusque là, Pauline apprécie sa nouvelle vie
enfants sont suivis de près en co-éducation. La réintégration sociale
soutenue par le Centre semble porter ses fruits. Et Pauline est bien
intégrée parmi tout ce monde. Tsilavina haut de ses 3
L’objectif de ce projet est aussi qu’à l’avenir, quand tout le monde sera
prêt, que Pauline puisse récupérer ses enfants… et vivre cette vie
« normale » dont elle rêvait.
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA – Décembre 2013
Scoop sur Pauline : une histoire bien singulière
C’est ainsi qu’elle gagne sa vie.
Pauline RAMANATIARAY est aussi bien maman d’une fratrie
qu’employée au Centre.
Mère de cinq enfants, Pauline a enduré de sérieuses
péripéties durant sa vie. Ses deux aînés, Donné et Thierry, qui
gagnaient leur vie, ne soutenaient quasiment pas leur mère. Elle
a ainsi dû placer sa fille unique Charline dans des centres pour
enfants défavorisés. Avec ses deux derniers, Martial et Tsilavina,
elle vivait dans des conditions très précaires
malnutris, Martial non scolarisé et errant dans la rue, Tsilavina
encore bébé, dans un état de santé critique. Psychologiquement,
Pauline est très vulnérable. Déjà, ses enfants ont des pères
différents qui ont abandonné le foyer, la laissant seule avec des
enfants à charge. L’un d’entre eux est décédé dernièrement. Elle
a également perdu sa sœur dans un accident. Ses deux aînés, en
qui elle gardait espoir pour la soutenir, l’ont aussi délaissée.
Pauline n’avait pas envisagé ces conditions pour sa famille
tenait à avoir une vie « normale » comme les autres.
Le Centre Aïna a bien entendu réagi face à ce contexte et
notamment à la demande de Charline qui était très inquiète pour
ses petits frères. La santé du petit Tsilavina était prioritaire.
Convaincre Pauline de placer ses deux derniers au Centre fut très
difficile ; mais consciente de sa situation elle finit par en être
convaincue. Et depuis ce placement en 2012, Pauline prit son
courage pour se rendre chaque weekend au centre (à 25 km) et
voir ses enfants.
Alors quand le centre eut l’opportunité de recruter une lessiveuse,
on pensa à Pauline. C’est effectivement la première fois que le Centre
ment une bénéficiaire en son sein. Un cadre fut
soutenir et accepter Pauline en tant qu’employée et mère de
quelques enfants au Centre, en travaillant sur le principe de co-éducation
faire comprendre à Charline, Martial et Tsilavina qu’ils ne
soutirent aucun privilège de la présence de leur mère, et qu’ils doivent
aussi maintenir leur statut d’enfant du Centre dans toutes les
adapter les autres enfants et les membres du personnel à cette
Pauline apprécie sa nouvelle vie : elle perçoit un salaire, ses
éducation. La réintégration sociale
soutenue par le Centre semble porter ses fruits. Et Pauline est bien
intégrée parmi tout ce monde. Tsilavina haut de ses 3 ans se développe.
L’objectif de ce projet est aussi qu’à l’avenir, quand tout le monde sera
prêt, que Pauline puisse récupérer ses enfants… et vivre cette vie
: une histoire bien singulière
C’est ainsi qu’elle gagne sa vie.
Pauline RAMANATIARAY est aussi bien maman d’une fratrie
Mère de cinq enfants, Pauline a enduré de sérieuses
péripéties durant sa vie. Ses deux aînés, Donné et Thierry, qui
gagnaient leur vie, ne soutenaient quasiment pas leur mère. Elle
a ainsi dû placer sa fille unique Charline dans des centres pour
favorisés. Avec ses deux derniers, Martial et Tsilavina,
elle vivait dans des conditions très précaires : ils étaient
malnutris, Martial non scolarisé et errant dans la rue, Tsilavina
encore bébé, dans un état de santé critique. Psychologiquement,
est très vulnérable. Déjà, ses enfants ont des pères
différents qui ont abandonné le foyer, la laissant seule avec des
enfants à charge. L’un d’entre eux est décédé dernièrement. Elle
a également perdu sa sœur dans un accident. Ses deux aînés, en
le gardait espoir pour la soutenir, l’ont aussi délaissée.
Pauline n’avait pas envisagé ces conditions pour sa famille : elle
» comme les autres.
Le Centre Aïna a bien entendu réagi face à ce contexte et
nde de Charline qui était très inquiète pour
ses petits frères. La santé du petit Tsilavina était prioritaire.
Convaincre Pauline de placer ses deux derniers au Centre fut très
; mais consciente de sa situation elle finit par en être
Et depuis ce placement en 2012, Pauline prit son
courage pour se rendre chaque weekend au centre (à 25 km) et
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA
Je suis RAMANAMIZAKA Tanteliniaina, mais on m
Tantely (miel ou abeille en malgache). Les enfants du centre,
eux, m’appellent selon leur convenance, madame
neny (maman) ou zoky (grande sœur) Tantely. Je suis
l’Assistante Sociale du Centre Aïna à Malaza depuis le 23
janvier 2012. Je suis mariée et mère de trois enfants.
dans la haute ville à Andohalo.
La première chose qui m’a frappée était les enfants
accueil, leurs sourires, leurs attentions…
avant leur placement au centre vivaient dans des condit
très difficiles, sont des êtres exceptionnels car malgré leur
vécu, leur vulnérabilité affective, ils sont attachants,
accueillants. Ils ont une réelle volonté d’avancer dans la vie,
de préparer leur avenir, et ils ont le goût pour les études. Ils
sont conscients de leur situation et se plaisent au Centre.
sûr qu’ils font des bêtises et quelquefois sont un peu difficiles
mais c’est une de mes missions avec l’équipe éducative dont
je fais partie de contribuer à leur épanouissement et à leur
éducation ; de les aider à acquérir savoir être, savoir faire,
savoir vivre ; de les accompagner et de les soutenir.
acceptent leur placement au Centre Aïna et s’y plaisent, c’est
qu’ils savent qu’il y a encore leurs familles qui les attendent à
leur sortie du Centre. Car mon autre rôle est de ne pas couper
les liens avec leurs familles, plutôt même de le favoriser.
Je m’occupe également des démarches administratives
comme l’octroi ou le renouvellement des ordonnances de
garde provisoire, les jugements supplétifs pour l
naissances, les démarches pour l’adoption…
éventuels pensionnaires, j’effectue des visites à domicile et
réalise des enquêtes sociales.
Bref, j’évolue avec les enfants, je découvre et j’apprends avec
eux. C’est fascinant…
Côté employé
Tantely, assistante sociale du Centre
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA – Décembre 2013
Je suis RAMANAMIZAKA Tanteliniaina, mais on m’appelle
miel ou abeille en malgache). Les enfants du centre,
eux, m’appellent selon leur convenance, madame Tantely, ou
ou zoky (grande sœur) Tantely. Je suis
l’Assistante Sociale du Centre Aïna à Malaza depuis le 23
trois enfants. J’habite
La première chose qui m’a frappée était les enfants : leur
urs sourires, leurs attentions…Ces enfants, qui,
avant leur placement au centre vivaient dans des conditions
sont des êtres exceptionnels car malgré leur
vécu, leur vulnérabilité affective, ils sont attachants,
accueillants. Ils ont une réelle volonté d’avancer dans la vie,
de préparer leur avenir, et ils ont le goût pour les études. Ils
tion et se plaisent au Centre. Bien
sûr qu’ils font des bêtises et quelquefois sont un peu difficiles
mais c’est une de mes missions avec l’équipe éducative dont
je fais partie de contribuer à leur épanouissement et à leur
savoir être, savoir faire,
ccompagner et de les soutenir. Et s’ils
acceptent leur placement au Centre Aïna et s’y plaisent, c’est
qu’ils savent qu’il y a encore leurs familles qui les attendent à
mon autre rôle est de ne pas couper
les liens avec leurs familles, plutôt même de le favoriser.
Je m’occupe également des démarches administratives
comme l’octroi ou le renouvellement des ordonnances de
garde provisoire, les jugements supplétifs pour les actes de
les démarches pour l’adoption…Et pour les
éventuels pensionnaires, j’effectue des visites à domicile et
Bref, j’évolue avec les enfants, je découvre et j’apprends avec
Bénévolat
Maud, photographe
Bonjour,
Je m’appelle Maud et je suis dans l’association
Aïna en tant que bénévole photographe pour
une durée de 4 mois. Grâce aux photos que j’ai
prises durant les trois premiers mois, j’ai créé
des diaporamas présentant les structures de
l’association. J’ai aussi collaboré avec Chantal, la
Directrice régionale de
réalisation d’un calendrier 2014 qui sera vendu
à Madagascar, à la Réunion et en métropole.
Comme les crèches étaient fermées lorsque je
suis arrivée dans l’association, je suis restée au
centre le premier mois, j’ai ainsi pu découvri
les enfants et le personnel auxquels je me suis
beaucoup attachée. Mon action est maintenant
plus ciblée dans les crèches, en particulier
Isotry, où je vais pratiquement tous les jours.
Cette expérience m’est extrêmement
enrichissante, elle m’a permis d
vie dans une association, ainsi que la culture et
les mœurs malgaches et de faire de très belles
rencontres.
Mes remerciements à l’Association de m’avoir
accueillie et ainsi permis de partager ces
moments de joie.
Maud.
Tantely, assistante sociale du Centre Maud, photographe
Je m’appelle Maud et je suis dans l’association
en tant que bénévole photographe pour
une durée de 4 mois. Grâce aux photos que j’ai
prises durant les trois premiers mois, j’ai créé
des diaporamas présentant les structures de
l’association. J’ai aussi collaboré avec Chantal, la
Directrice régionale de l’Association pour la
réalisation d’un calendrier 2014 qui sera vendu
à Madagascar, à la Réunion et en métropole.
Comme les crèches étaient fermées lorsque je
suis arrivée dans l’association, je suis restée au
centre le premier mois, j’ai ainsi pu découvrir
les enfants et le personnel auxquels je me suis
beaucoup attachée. Mon action est maintenant
plus ciblée dans les crèches, en particulier
Isotry, où je vais pratiquement tous les jours.
Cette expérience m’est extrêmement
enrichissante, elle m’a permis de découvrir la
vie dans une association, ainsi que la culture et
les mœurs malgaches et de faire de très belles
Mes remerciements à l’Association de m’avoir
accueillie et ainsi permis de partager ces
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA
Il s’agit de la tige même de nombreuses variétés de roseaux
trouvées à Madagascar tels que le «
« herana ». Des mains talentueuses, un tissage rapide mais
méticuleux, un large choix de couleurs à agencer… Voilà le
simple itinéraire de ces objets coquets, très réputés dans le
monde artisanal et appréciés de tous. Impossible pour un
touriste de repartir sans un chapeau ou un panier en
« tsihy »… Mais malgré ces différents objets confectionnés,
le nom « tsihy » désigne couramment cette pièce de tissu
faite de brins entrelacés qu’est la natte. Idéal pour
vacances, pour les pique-niques, pour son petit enfant qui
joue dans le jardin, le « tsihy
presque tous les foyers malgaches en possèdent un pour
une utilisation courante ou occasionnelle.
Le « tsihy » est également au rendez
pratique du « famadihana » ou retournement des morts
sert à porter et promener les os des défunts autour de la
tombe jusqu’à ce qu’ils soient enveloppés dans de
nouveaux tissus. Enfin, le mot «
multitude de proverbes et métaphores malgaches
symbolise surtout pour les « Ntaolo
à travers son aspect entrelacé.
Bref, le « tsihy » reflète le quotidien et la culture malgache
LE PETIT JOURNAL DU CENTRE AÏNA – Décembre 2013
Page Mada : Le « tsihy »
Il s’agit de la tige même de nombreuses variétés de roseaux
trouvées à Madagascar tels que le « harefo » ou le
». Des mains talentueuses, un tissage rapide mais
méticuleux, un large choix de couleurs à agencer… Voilà le
simple itinéraire de ces objets coquets, très réputés dans le
iés de tous. Impossible pour un
touriste de repartir sans un chapeau ou un panier en
»… Mais malgré ces différents objets confectionnés,
» désigne couramment cette pièce de tissu
faite de brins entrelacés qu’est la natte. Idéal pour les
niques, pour son petit enfant qui
» est un outil pratique et
presque tous les foyers malgaches en possèdent un pour
une utilisation courante ou occasionnelle.
» est également au rendez-vous lors de la
» ou retournement des morts : il
sert à porter et promener les os des défunts autour de la
tombe jusqu’à ce qu’ils soient enveloppés dans de
tsihy » est évoqué dans une
proverbes et métaphores malgaches : il
Ntaolo » l’unité et la solidarité,
uotidien et la culture malgache.
Le « tsihy », à l’origine de merveilles artisanales et
présente dans les pratiques culturelles malgaches,
caractérise aussi la flore de la Grande Ile.
», à l’origine de merveilles artisanales et
présente dans les pratiques culturelles malgaches,
caractérise aussi la flore de la Grande Ile.