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DOCUMENT PROGRAMME PHASE II 1 er mai 2019–30 avril 2024 INSTITUT DE FORMATION POUR L’AFRIQUE (IFA)

INSTITUT DE FORMATION POUR L’AFRIQUE (IFA)...Faisant fond sur les réalisations de l’IFA ces six dernières années, le présent document programme (DP) expose le plan stratégique

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DOCUMENT PROGRAMMEPHASE II 1er mai 2019–30 avril 2024

INSTITUT DE FORMATION POUR L’AFRIQUE (IFA)

FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL Institut de développement des capacités Division partenariats mondiaux700 19th Street, NWWashington, DC 20431 ÉTATS-UNIS Tél. + (1) 202.623.7636 Téléc. + (1) [email protected]

IFA

7e étage, Bramer Houe66C2, Cybercity d’Ébène, Maurice Tél. + (230) 401.2700 Téléc. + (230) [email protected]

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Faisant fond sur les réalisations de l’IFA ces six dernières années, le présent document programme (DP) expose le plan stratégique de la deuxième phase (phase II), qui doit commencer le 1er mai 2019.

L’une des principales caractéristiques de cette phase est le développement des opérations de l’IFA afi n de répondre à la demande croissante de développement des capacités par le FMI dans la région, eu égard notamment aux nouvelles priorités mondiales et du FMI.

Le présent DP décrit les conditions permettant d’assurer sans interruption des formations de haute qualité, adaptées à la demande et pertinentes, bien intégrées à l’assistance technique classique et aux travaux de surveillance et de programmation du FMI en Afrique subsaharienne (AfSS). Il préconise d’approfondir l’engagement des bailleurs de fonds, de renforcer l’appropriation par les pays bénéfi ciaires, ainsi que l’information et la responsabilité.

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L’année 2018 a marqué le cinquième anniversaire de l’Institut de formation pour l’Afrique (IFA), qui, basé à Maurice, fait partie d’un réseau mondial de centres régionaux de formation du FMI dont l’objet est de renforcer la capacité des pays membres à concevoir leurs politiques grâce à des transferts de compétences économiques et à la promotion des meilleures pratiques. Ces centres dispensent des formations pratiques et de haute qualité dans des domaines essentiels à la gestion macroéconomique. L’IFA a offert ses premiers cours à des fonctionnaires de pays d’Afrique subsaharienne (AfSS) en 2013 et a officiellement été lancé en juin 2014, avec une aide importante de Maurice ainsi que d’autres bailleurs de fonds et de pays membres partenaires.

Au cours de ses cinq premières années d’existence, l’IFA s’est imposé comme lieu privilégié de formation sur des sujets liés aux missions fondamentales du FMI. Il dispense une forma-tion à 45 pays de l’AfSS, dont près de la moitié sont classés parmi les États en situation de conflit et de fragilité (ESFC)1. Actuellement, c’est le seul institut de formation qui offre des cours à l’ensemble de la région2 sur les thèmes fondamen-taux du mandat du FMI en matière de macroéconomie et de fi-nances3. Dans ce contexte, l’IFA a prodigué un large éventail de formations pratiques en classe ou à la carte et d’échanges entre pairs. En outre, les centres régionaux d’assistance tech-nique en Afrique (AFRITAC), les départements du FMI spécia-lisés dans le développement des capacités et les partenaires extérieurs utilisent les locaux de l’IFA pour des formations, des ateliers et des séminaires. À la fin de l’exercice 2018, l’IFA avait formé plus de 2 000 fonctionnaires de pays de l’AfSS.

Néanmoins, la demande non satisfaite reste importante et ne cesse d’augmenter. Les besoins de formation en AfSS conti-nuent de croître rapidement, étant donné les tendances

1 Ci-après appelés « États fragiles ».2 Exception faite du Soudan et de la Somalie, pour lesquels il existe des fonds fiduciaires spécifiques, et de la Mauritanie.

3« The Fund’s Role and Mandate—An Overview » : http://www.imf.org/external/np/pp/eng/2010/012210a.pdf.

démographiques à la hausse et la progression correspondante des effectifs du secteur public. Malgré la hausse du nombre moyen de demandes par cours, la région reçoit relativement peu de formations en présentiel. En outre, la demande devrait s’intensifier, au vu des difficultés croissantes que rencontre l’AfSS et qui sont imputables notamment au changement climatique, aux incertitudes et aux tensions commerciales mondiales et aux transitions démographiques. Les graves risques à la baisse ex-posés par le FMI dans l’édition d’octobre 2018 des Perspectives économiques régionales : Afrique subsaharienne4 font ressortir l’importance de continuer de développer des compétences so-lides pour aider les décideurs à maintenir la stabilité macroéco-nomique et à exploiter les opportunités. Les risques et les op-portunités soulignent par ailleurs la nécessité de renforcer les capacités dans de nouveaux domaines prioritaires, comme la gouvernance, la prise en compte de l’objectif d’égalité femmes–hommes dans la macroéconomie et le changement climatique.

Une évaluation indépendante réalisée en 2017 a confirmé le succès et les retombées de l’IFA. Selon ses conclusions, l’ins-titut est très apprécié par les parties prenantes et jouit d’une excellente réputation institutionnelle. Il a aidé à accroître en

4 Perspectives économiques régionales : Les flux de capitaux et l’avenir de l’emploi : https://www.imf.org/en/Publications/REO/SSA/Issues/2018/09/20/sreo1018.

RÉSUMÉ ANALYTIQUE

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AfSS une offre de formations qui répond parfaitement aux priorités régionales. L’évaluation a permis de constater que l’IFA est non seulement très efficace dans de nombreux do-maines, mais se caractérise aussi par un haut niveau d’effi-cience administrative5. Les cours qu’il dispense sont jugés pertinents et s’accompagnent d’importants acquis de connais-sance. En outre, les activités de haut niveau et d’apprentissage par les pairs à l’IFA sont également très appréciées.

Au cours de la phase II, l’IFA fera fond sur ses points forts, en tenant compte des enseignements tirés, tout en répondant aux besoins régionaux accrus et en constante évolution. Les opéra-tions seront guidées et éclairées par les recommandations de l’évaluation externe, la hiérarchisation régionale des activités de développement des capacités du département Afrique du FMI, les principaux objectifs de sa direction6 et la revue 2018 de la stratégie du FMI en matière de renforcement des capa-cités7. Il continuera de faire fond sur les progrès réalisés, en proposant régulièrement le vaste programme de cours dans les principaux domaines de compétence du FMI, complété par une formation sur de nouvelles thématiques. La poursuite d’une collaboration étroite avec les départements du FMI spé-cialisés dans le développement des capacités et les partenaires extérieurs restera essentielle à cet égard.

5 L’évaluation externe de l’IFA de 2017 n’a porté que sur l’efficacité des cours du FMI dispensés à l’institut. Il convient de noter que les CRF coordonnent également des cours non liés au FMI : http://www.imfati.org/external-evaluation-of-the-africa-training-institute/

6 Objectifs tirés du plan d’action mondial de la directrice générale du FMI, qui fournissent une orientation stratégique aux départements pour qu’ils alignent leur travail sur les priorités institutionnelles

7 « 2018 Review of the Fund’s Capacity Development Strategy » : https://www.imf.org/en/Publications/Policy-Papers/Issues/2018/11/20/2018-review-of-the-funds-capacity-development-strategy

Compte tenu des retombées positives et des pressions conti-nues de la demande de formations, le FMI prévoit de déve-lopper les activités de l’IFA au cours de la phase II. En s’ap-puyant sur les succès de la phase I, ce développement aidera l’IFA à accroître sa capacité à répondre à la forte demande de formations en AfSS dans les domaines clés ou nouveaux du FMI. Il sera également possible de recourir davantage à des modalités pédagogiques innovantes pour inclure des forma-tions plus spécifiques adaptées aux besoins des pays et à un apprentissage par les pairs, éléments essentiels à la mutation institutionnelle. Le développement des activités permettra en outre de mieux répondre aux besoins urgents des États fra-giles, qu’a mis en évidence un récent rapport du Bureau indé-pendant d’évaluation (BIE) du FMI8.

Selon les estimations, les besoins de financement de la phase II s’élèvent à environ 34,5 millions de dollars, dont 33,8 millions seront financés sur ressources extérieures par des bailleurs de fonds, le pays hôte (Maurice) et d’autres pays bénéficiaires. Si une bonne partie du financement externe a été trouvée, des travaux sont encore en cours pour confirmer les engagements et mobiliser des contributions des pays bénéficiaires nette-ment plus importantes que lors de la première phase afin d’as-surer la viabilité des opérations de l’IFA. La contribution du FMI sera de l’ordre de 644 477 dollars.

8 Rapport du BIE sur le FMI et les États fragiles : https://ieo.imf.org/en/our-work/evaluation-reports/Completed/2018-0403-the-imf-and-fragile-states

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AFC AFRITAC Centre

AFE AFRITAC Est

AFR département Afrique du FMI

AFRITAC centre régional d’assistance technique en Afrique

AFO1 AFRITAC Ouest 1 

AFO2 AFRITAC Ouest 2 

AFS AFRITAC Sud 

AfSS  Afrique sub-saharienne

AT  Assistance technique

BAfD Banque africaine de développement

CEDAO Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest

CNT  comptes nationaux trimestriels

CO  comité d’orientation

CRAT centre régional d’assistance technique

CRDC centre régional de développement des capacités

CRF centre régional de formation

CUT compte unique du Trésor

DC développement des capacités

DFID Department for International Development (département britannique du développement international)

EP entreprise publique

FAD département des finances publiques du FMI

FFS  fonds fiduciaire spécialisé

FMI Fonds monétaire international

GAR  gestion axée sur les résultats

GFP  gestion des finances publiques

GIZ  agence allemande de coopération internationale

IADM initiative d’allègement de la dette multilatérale

ICD  institut pour le développement des capacités du FMI

IFMIS système intégré d’information relatif à la gestion financière

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

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IFRS normes internationales d’information financière

IRDD initiative renforcée de diffusion des données

IDE! investissement direct étranger

LBC/FT lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

LEG département juridique du FMI

MCM  département des marchés monétaires et de capitaux du FMI

MNRW gestion de la richesse en ressources naturelles

NSR  note de stratégie régionale

OMD  objectifs du Millénaire pour le développement

PAF  politique et administration fiscales

PAR  plan d’affectation des ressources

PIB  produit intérieur brut

SCN système de comptabilité nationale

SECO Secrétariat d’État à l’économie de la Suisse

SPR département de la stratégie, des politiques et de l’évaluation

STA département des statistiques du FMI

UE  Union européenne

UEMOA Union économique et monétaire ouest-africaine

USAID  United States Agency for International Development

WAIFEM Institut ouest-africain de gestion financière et économique

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i

Résumé analytique

iii

Glossaire

1 SECTION I Introduction

5 SECTION II

Afrique subsaharienne : modifier le contexte des formations

9 SECTION III

IFA : histoire d’une réussite quinquennale

12 A Principales réalisations

17 B Facteurs clés du succès de l’IFA et enseignements tirés de la phase I

19 C Point de vue des parties prenantes externes

21 D Comment faire fond sur les succès pour répondre à l’évolution des besoins

26 E Prestation des formations : innovations permanentes

29 SECTION IV

IFA : efficacité, gouvernance et financement

31 A Comment maintenir une prestation efficace, souple et intégrée des formations

32 B Visibilité et communication

34 C Comment renforcer la gouvernance par le biais du comité d’orientation

36 D IFA : financement, risques et mesures d’atténuation

TABLE DES MATIÈRES

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ENCADRÉS

3 Encadré 1. Enseignements à tirer de la revue 2018 de la stra-tégie de développement des capacités du FMI

13 Encadré 2. Formations de l’IFA dans des langues autres que l’anglais

24 Encadré 3. Vers un programme de formations en matière de gouvernance

24 Encadré 4. La prise en compte de l’objectif d’égalité femmes–hommes dans la macroéco-nomie : apprentissage par les pairs

25 Encadré 5. Comment améliorer les compétences pour lutter contre le changement clima-tique en AfSS

27 Encadré 6. Évaluation des for-mations de l’IFA : éléments mo-teurs de la notation des cours et des acquis de connaissance

33 Encadré 7. IFA : communication et sensibilisation

35 Encadré 8. Le comité d’orienta-tion de l’IFA

TABLEAUX

14 Tableau 1. Formations à la carte ou dans les pays

16 Tableau 2. IFA : activités de haut niveau et d’apprentissage par les pairs

22 Tableau 3. Phase II : plans de prestation

37 Tableau 4. Phase II : budget

GRAPHIQUES

2 Graphique 1. Phase I de l’IFA : contributeurs (exercices 2014–18) (FY2014–18)

3 Graphique 2. Phase I de l’IFA : demande de formations non satisfaite

6 Graphique 3. Afrique subsaha-rienne : croissance du PIB réel, 2013–22

11 Graphique 4. Participants aux formations de l’IFA : caractéris-tiques démographiques au fil des ans

12 Graphique 5. Phase I : nombre de cours offerts par l’IFA

13 Graphique 6. États fragiles : participants (2014–18)

17 Graphique 7. Part des départe-ments specialisés dans le déve-loppement des capacités dans les cours organisés par l’IFA

19 Graphique 8. Performance de l’IFA sur les critères du comité d’aide au développement (per-tinence, efficacité, viabilité)

21 Graphique 9. Taux de crois-sance par thème et par région, projections

23 Graphique 10. Gains de bien-être réalisés en réduisant les inégalités entre les sexes

ANNEXES

40 Annexe I. Le programme de développement durable à l’horizon 2030

42 Annexe II. ATI Training: Fragile States Participation by Country in FY2018

44 Annexe III. Participation in ATI Courses by Country (FY2014–18)

46 Annexe IV. Number of Applicants for ATI Courses and Acceptance Rates by Course

48 Annexe V. Other Organizations in Africa Providing Regional Training

51 Annexe VI. Tentative List of Possible Additional Training Events for First 3 Years of Phase II

52 Annexe VII. IMF Training Progression Table

53 Annexe VIII. IMF Training Course Topics

56 Annexe IX. Évaluation externe de l’IFA de 2017 : suite donnée par les services du FMI aux recommandations

58 Annexe X. ATI Learning Gains Per Course (2015–18)

59 Annexe XI. Staff of ATI

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SECTION I

INTRODUCTION

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L’année 2018marquelecinquièmeanniversairedel’IFA, qui, au cours des cinq dernières années, s’est imposé comme un élément essentiel du réseau de centres régionaux de développement des capacités (CRDC) du FMI dans le monde. L’institut, qui est situé à Maurice (photo ci-dessus), dis-pense des formations à 45 pays d’Afrique subsaharienne (AfSS), dont près de la moitié sont classés parmi les États fragiles.

L’IFA a été officiellement lancé en juin 2014 avec une aide importante du gouvernement mauricien, aux côtés de partenaires extérieurs comme la Chine, la Corée du Sud et l’Australie, et les contributions d’un petit groupe de pays membres composé des Seychelles, de l’Angola et du Togo (graphique 1). Il offre un large éventail de formations pratiques en classe ou à la carte et d’échanges entre pairs. En outre, les AFRITAC et d’autres départements du FMI utilisent ses locaux pour des formations, des ate-liers et des séminaires.

Bien qu’elle augmente progressivement, l’offre de formations de l’IFA est tou-jours confrontée à une importante de-mande non satisfaite. Au fil des ans, l’ins-titut s’est développé pour représenter une part importante des formations dans les domaines clés du mandat du FMI en AfSS. Néanmoins, la demande de forma-tions dans la région est élevée et connaît une progression rapide (graphique 2), qui traduit la croissance et l’augmen-tation des effectifs du secteur public. Elle est par ailleurs stimulée par la com-plexité de plus en grande des défis

politiques, en particulier dans les pays à croissance rapide, et par l’émergence de nouvelles priorités macroéconomiques

L’objectif de la phase II quinquennale, qui débute le 1er mai 2019, est de tirer parti de l’aide des bailleurs de fonds et de favoriser une plus grande appro-priation par les pays membres afin de

combler ces lacunes. Cette phase re-pose sur une forte hausse des contri-butions des bailleurs de fonds, qui re-connaissent les besoins croissants de la région en matière de développement des capacités, ainsi que sur des contri-butions plus élevées des pays membres. L’IFA prévoit d’accroître l’offre de

GRAPHIQUE1. PHASEIDEL’IFA :CONTRIBUTEURS(EXERCICES2014–18)(Millions de dollars)

0,55

17,80

0,69

2,05

0,860,80

Maurice

Chine

FMI

Corée

Australie

Autres (Angola, Seychelles, Russie, Togo)

Source : services du FMI.

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GRAPHIQUE2. PHASEIDEL’IFA :DEMANDEDEFORMATIONSNONSATISFAITE1

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

0

1 000

2 000

3 000

4 000

Exercice 2014 Exercice 2015 Exercice 2015 Exercice 2017 Exercice 2018Nombre dedemandeurs

Demandesacceptées

Demandes non satisfaites(échelle de droite)

1Pendant le premier exercice, la participation résultait essentiellement d’invitations.Source : services du FMI.

ENCADRÉ 1. ENSEIGNEMENTS À TIRER DE LA REVUE 2018 DE LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DES CAPACITÉS DU FMI

Le FMI procède tous les cinq ans à un examen complet des efforts qu’il déploie dans le domaine du développement des capacités. La revue 2018, approuvée par le conseil d’administration le 14 novembre 2018, s’appuie sur les revues précédentes, une analyse des politiques sur des sujets connexes et les travaux en cours sur des stratégies pertinentes en matière de dé-veloppement des capacités. Grâce à un large éventail de contributions, y compris une vaste communication interne et ex-terne, la revue 2018 couvre les progrès réalisés dans le cadre de la stratégie de développement des capacités de 2013 et propose des recommandations dans cinq domaines pour guider l’IFA :

• Clarifier davantage les rôles et les res-ponsabilités des parties prenantes au processus de développement des capa-cités, notamment en approfondissant leurs relations avec les autorités des pays tout au long de ce processus (voir section IV).

• Continuer de renforcer la hiérarchisa-tion des priorités et le suivi en rédui-sant la liste des priorités et en amé-liorant les systèmes d’information. Un cadre de gouvernance bien défini pour la gestion axée sur les résultats et le cadre commun d’évaluation se-ront nécessaires.

• Adapter et régénérer davantage la pres-tation du développement des capacités

en insistant sur l’application des recom-mandations d’assistance technique. Les services du FMI continueront d’expéri-menter de nouvelles technologies pour assouplir cette prestation.

• Approfondir la consultation interne et le partage d’informations sur le dévelop-pement des capacités, notamment en améliorant la gestion des connaissances et l’accès aux données et aux outils d’analyse et de productivité et en infor-mant plus régulièrement le conseil d’ad-ministration du FMI sur le développe-ment des capacités (initiative CD MAP).

• Poursuivre les progrès en matière de coordination, de communication et de diffusion de l’information avec l’exté-rieur en adoptant des approches inno-vantes de communication sur le déve-loppement des capacités afin de mieux faire connaître les travaux du FMI dans ce domaine.

L’exécution de ces recommandations revêt une importance accrue, les dépenses de développement des capacités de-vant, selon les projections, se stabiliser (à 31 % dans le cadre du budget des exer-cices 2019–21, après une forte progresion fondée sur des ressources extérieures). La demande continuant de dépasser les res-sources disponibles, il y aura lieu d’établir un ordre de priorité pour assurer leur crois-sance dans les domaines cruciaux. Pour tenir compte des travaux sur les nouvelles priorités mondiales et du FMI, il faudra im-pérativement faire preuve de souplesse à mesure que les grandes priorités straté-giques du FMI continueront d’évoluer.

DÉVELOPPEMENTDESCAPACITÉS :DÉPENSES,EXERCICES2013–21(Millions de dollars, sauf indication contrair (éch. de droite)

25,9

30,9

0

5

10

15

20

25

30

35

0

100

200

300

400

Exercice2013

Exercice2014

Exercice2015

Exercice2016

Exercice2017

Exercice2018

Exercice2019

Exercice2020

Exercice2021

Pourcentage

Mill

ions

de

dolla

rs

Financement sur ressourcesextérieures (éch. de gauche)

Financement par le FMI(éch. de droite)

Développement des capacités(plus coûts indirects)/totaldes dépenses (éch. de droite)

BudgetRésultats

Sources : bureau du budget et de la planification ; système analytique de quantification et d’estimation des coûts ; calculs des services du FMI.

formations aux pays d’AfSS, notamment dans les nouvelles priorités mondiales relevant du mandat du FMI. Il vise éga-lement à élargir les modalités de pres-tation pour inclure davantage de forma-tions à la carte et d’apprentissages par les pairs, afin de faciliter les mutations institutionnelles nécessaires pour tirer parti d’une meilleure formation des fonc-tionnaires, conformément aux recom-mandations de la revue 2018 de la stra-tégie de développement des capacités du FMI (encadré 1).

Le présent document programme ex-pose la stratégie visant à réduire la de-mande non satisfaite et à garantir que

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Parité femmes–hommes : durant la phase I, environ 34 % des participants étaient des femmes.

L’équipe d’interprétation portugaise en action : l’IFA s’efforce d’accroître les services de développement des capacités dans des langues autres que l’anglais, dont le portugais.

le programme et les modalités de prestation des formations restent en phase avec l’évolution des besoins des pays membres. La section II donne un aperçu du contexte économique actuel des pays d’AfSS, en soulignant l’impor-tance croissante des efforts de renfor-cement des capacités de façon que les politiques macroéconomiques soient à la fois bien conçues et bien appliquées. La section III examine les réalisations de l’IFA depuis sa création et montre com-ment il a aidé à accroître l’offre de for-mations, tout en permettant de l’adapter aux besoins régionaux et sous-régionaux et en favorisant la collaboration et l’ap-prentissage par les pairs dans la région. La section IV décrit les stratégies de dé-veloppement, dont une intégration plus forte des formations et de l’assistance technique pour assurer une prestation continue de formations de haute qualité, axée sur la demande dans un contexte plus diversifié, avec des priorités nou-velles. Elle examine aussi la structure de gouvernance de l’IFA, les possibilités de renforcer encore l’administration de l’ins-titut et les perspectives de financement.

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SECTION II

AFRIQUE SUBSAHARIENNE : MODIFIER LE CONTEXTE DES FORMATIONS

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Depuis 2014, la croissance en Afrique subsaharienne (AfSS) a ralenti et les pays africains sont confrontésàplusieursdifficultéspourrelancerunecroissancedurable.La croissance de la région devrait passer de 2,9 % en 2018 à 3,5 % en 2019–20 (graphique 3). Les déficits budgétaires diminuent, mais la vulnérabilité de la dette reste élevée. Les perspectives sont assombries par des risques exté-rieurs, notamment la baisse des cours des matières premières, les répercussions des tensions com-merciales et le recul de la croissance en Chine, ainsi que par des problèmes de sécurité intérieure, des chocs climatiques et l’instabilité sociale. Pour faire face à ces risques, de nombreux pays d’AfSS amé-liorent leur cadre d’action dans plusieurs domaines, notamment pour renforcer la mobilisation des re-cettes et dégager un espace viable pour les dépenses de développement. En outre, les jeunes des pays d’AfSS attendent des avancées plus rapides et plus profondes dans la gouvernance, car les pro-grès technologiques les exposent aux meilleures pratiques.

Ces difficultés et risques soulignent com-bien il est important de renforcer le ca-pital humain. Pour soutenir la croissance dont font état les projections, les pays d’AfSS devront continuer d’améliorer leurs institutions et de développer les compétences dans les domaines clas-siques, tout en répondant aux nouveaux besoins. Dans ce contexte, le renforce-ment des capacités du FMI dans la région visera à moyen terme à aider les pays d’AfSS à atteindre leurs objectifs de déve-loppement durable (ODD) et à faire pro-gresser leur programme de financement du développement (annexe I)9, entre

9 Voir aussi la note de réflexion des services du FMI SDN/19/03, « Fiscal Policy and Development: Human, Social and Physical Investment for the SDGs », Vitor Gaspar, David Amaglobeli, Mercedes Garcia-Escribano, Delphine Prady et Mauricio Soto (janvier 2019).

GRAPHIQUE3. AFRIQUESUBSAHARIENNE :CROISSANCEDUPIBRÉEL,2013–22

-2,0

0

2,0

Pour

cent

age 4,0

6,0

8,0

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023

Afrique subsaharienne Pays exportateurs de pétrole

Autres pays riches en ressources naturellesPays pauvres en ressources naturelles

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autres par des réformes visant à favoriser une croissance durable et inclusive et à générer les recettes fiscales nécessaires. Il est en outre crucial de remédier à l’inef-ficacité des dépenses. L’IFA pourrait ap-porter son soutien aux fonctionnaires des pays, notamment en renforçant la gou-vernance et en s’attaquant aux vulnéra-bilités liées à la corruption à l’aide de for-mations correspondantes. Il proposera aussi des formations pour aider les pays à renforcer leur capacité de résistance face aux vulnérabilités croissantes, notam-ment celles découlant de la dette et du changement climatique. En outre, pour renforcer la complémentarité de l’assis-tance technique et de la formation, il est important de développer davantage les activités de formation afin de compléter

utilement l’assistance technique considé-rable fournie par le FMI à l’AfSS10.

Toutefois, l’analyse des formations dis-pensées récemment par le FMI à l’AfSS fait ressortir les pressions continues de la demande, en particulier par rapport à d’autres régions. La demande est par-ticulièrement forte, comme le laisse en-tendre le nombre moyen de candida-tures par cours, qui est plus élevé que celui constaté pour les autres centres de formation régionaux. En effet, les candidatures à l’IFA ne sont inférieures qu’à celles adressées au siège. Cette vi-gueur de la demande émanant de l’AfSS

10 Environ 30 % des dépenses du FMI en matière d’assistance technique sont affectées à l’AfSS, qui ne reçoit cependant que 17 % de la formation totale.

confirme la très grande participation de cette région au programme de for-mation en ligne. En effet, la proportion des candidats pouvant être accueillis était d’autant plus faible (moins de 20 % en moyenne pendant la phase I) que le nombre moyen de candidats était plus élevé à l’IFA que dans les autres centres de formation régionaux. Pour l’exer-cice 2019, le taux d’acceptation ne de-vrait être, selon les projections, que d’en-viron 17 %, à en juger par les résultats de la fin de septembre.

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Madame Carla Grasso, directrice générale adjointe, présentant, lors de sa visite en 2016, un don à la Fondation ressources et nature (FORENA), qui participe à un projet de formation de la communauté et des agriculteurs locaux aux techniques de l’agriculture biologique.

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SECTION III

IFA : HISTOIRE D’UNE RÉUSSITE QUINQUENNALE

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Au cours de ses cinq années d’existence, l’IFA s’est imposé comme un lieu de formation clé en AfSS. Depuis le début de ses activités à Maurice en 2013, il a permis d’augmenter l’offre de formations, tout en aidant à adapter les cours aux besoins régionaux et en favorisant la collaboration et l’apprentissage par les pairs. Son approche est restée alignée sur la stratégie globale du FMI dans le domaine du développement des capacités en AfSS, qui continue de cibler les pays disposant d’un bilan en matière de réalisation de réformes essentielles, ainsi que les États fragiles. Les participants sont hétérogènes en termes de niveau de revenu dans leur pays d’origine, de langue, d’âge, d’organe d’affiliation et de sexe (graphique 4).

L’approche pan-saharienne de l’IFA complète les formations dispensées au niveau sous-régional par d’autres institutions, dont l’Institut ouest-africain de gestion économique et financière (WAIFEM) et l’Institut de gestion macroéconomique et financière pour l’Afrique orientale et australe (MEFMI). L’IFA s’est appliqué à travailler avec ces organisations, dans les cas où des synergies et des complémentarités potentielles ont été identifiées, notamment pour élargir les possibilités de formation dans des langues autres que l’anglais.

Bâtiment Bramer à Ébène (Maurice), où l’IFA occupe les sixième et septième étages.

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GRAPHIQUE4. PARTICIPANTSAUXFORMATIONSDEL’IFA :CARACTÉRISTIQUESDÉMOGRAPHIQUESAUFILDESANS

Sexe… Âge…

55 83 121 132 191 193

775

85 149

214 255

430 378

1511

0

400

800

1 200

1 600

2013 2014 2015 2016 2017 2018 TOTAL

Femmes Hommes

41

42

40

38

39

38

34

36

38

40

42

44

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Niveau d’éducation... Organed’affiliation…

93

141

198 225

358

322

47

91

137 162

263 249

0

100

200

300

400

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Maîtrise/doctorat Diplôme de premier cycle

67

174 187 198

347

270

61 44

113129

194 216

12 14 35

60 80 85

0

100

200

300

400

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Banque centrale Ministère Autre

Langue… Niveaux de revenu des pays...

1425 22 43

133

241 244 215

337

27

80

115

161

355

0

100

200

300

400

Exercice2014

Exercice2015

Exercice20116

Exercice2017

Exercice2018

Portugais Anglais Français

13

61

120

173 204

338 318

79

112

162 183

283 253

0

100

200

300

400

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Pays à faible revenu Pays à revenu intermédiaire

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FORMATIONS CLASSIQUES EN PRÉSENTIELCes cinq dernières années, l’IFA a constamment atteint, voire, dans cer-tains domaines, dépassé, ses objectifs de formation. Il a joué un rôle de pre-mier plan dans la formation de fonction-naires de l’AfSS dans les domaines clés du mandat du FMI (macroéconomie et finances). À la fin de l’exercice 2018, il avait formé 2 025 participants venant de 45 pays d’AfSS, dont 34 % en moyenne étaient des femmes. Il est prévu qu’à la fin de la phase I, il en aura formé [2 325]. Par ailleurs, [2 188] autres fonctionnaires de l’AfSS ont reçu une formation de la part des partenaires de l’IFA en utilisant ses lo-caux. À partir de 2017, l’offre de l’IFA a été renforcée par l’ajout de cours précédem-ment dispensés dans d’autres régions d’Afrique et par un cours supplémentaire proposé avec l’aide financière du nouveau centre de développement des capacités Chine–FMI (CICDC). Pendant la plupart des exercices, l’IFA a dispensé un plus grand nombre de cours que prévu (graphique 5).

Les cours et ateliers supplémentaires (non prévus initialement) ont été organisés à la demande des AFRITAC, des départe-ments du FMI spécialisés dans le dévelop-pement des capacités et de partenaires extérieurs, comme l’Australia Awards Program. Cela a permis d’aborder des thèmes précis comme les institutions et la discipline budgétaires, les évaluations des

garanties, la restructuration et la liquida-tion de banques, les indicateurs à haute fréquence de l’activité, les cadres juri-diques de gestion des finances publiques et la gestion des ressources naturelles.

Une attention particulière a été accordée à la formation de participants des États fragiles. Deux sessions du cours très de-mandé sur les politiques et la program-mation financières (PPF) ont été exclusive-ment consacrées à ces participants. Parmi les 45 pays couverts, l’IFA a dispensé une formation aux fonctionnaires des 20 États fragiles. Au fil du temps, la priorité a été de plus en plus accordée à ces pays dont le nombre de participants s’est chiffré à 235 en 2018, contre 36 en 2013 (graphique 6).

De même, la part des participants venant d’États fragiles dans le total est passée de 26 à 41 % au cours de la période.

Pendant la phase I, l’IFA a nettement accru l’offre de formations dans des lan-gues autres que l’anglais. Il a augmenté le nombre des cours offerts en français ou avec interprétation simultanée dans cette langue, de sorte que la propor-tion des participants originaires de pays francophones est passée de 1 à [39 %] entre 2013 et 2018 (encadré 2). En outre, sa contribution aux formations à la ges-tion des ressources naturelles et à la ges-tion des finances publiques données aux cinq pays lusophones d’AfSS en 2016 a été importante. Le premier cours de PPF

PRINCIPALES RÉALISATIONS

GRAPHIQUE5. PHASEI :NOMBREDECOURSOFFERTSPARL’IFA

0

10

20

30

Exercice 2014 Exercice 2015 Exercice 2016 Exercice 2017 Exercice 2018 Exercice 2019

Cours prévus Cours offerts

Source : données sur l’offre de cours du FMI et de l’IFA.

SECTION III

A

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ENCADRÉ 2. FORMATIONS DE L’IFA DANS DES LANGUES AUTRES QUE L’ANGLAIS

En cinq ans d’existence, l’IFA s’est consi-dérablement développé pour devenir un lieu de formation indispensable pour tous les pays africains, offrant des for-mations non seulement en anglais, mais aussi en français et en portugais. Il fait face à une importante demande non satisfaite, et cela est encore plus vrai pour les participants francophones, étant donné la faible proportion de cours offerts dans leur langue par les autres centres de formation régionaux.

À quelques rares exceptions près, tous les cours dispensés à l’IFA depuis l’exer-cice 2014 sont proposés sous forme de « cours bilingues » (français/anglais) avec interprétation simultanée dans les deux langues. Un cours a également été offert en portugais/anglais.

Grâce aux efforts déployés pour accroître l’offre de formations au fil des ans, sur les 2 025 participants accueillis depuis la création de l’IFA, 36 % venaient de pays francophones et 6 % de pays lusophones.

Au cours de l’exercice 2018, le nombre total des participants francophones a plus que doublé par rapport à l’exercice précédent, voire légèrement dépassé le nombre total de participants anglo-phones (355 contre 337). On s’attend à ce que le développement des formations durant la phase II de l’IFA accroisse la participation de toutes les sous-régions, permettant ainsi de maintenir la dyna-mique des formations francophones.

PARTICIPANTS PAR LANGUE6 %

58 %

36 %

LusophonesAnglophonesFrancophones

PARTICIPANTS :VENTILATIONPARLANGUEDANSLETEMPS

132514 22

43

133

241 244215

337

27

80

115

161

355

0

100

200

300

400

Exercice 2014 Exercice 2015 Exercice 2016 Exercice 2017 Exercice 2018

Lusophones Anglophones Francophones

GRAPHIQUE6. ÉTATSFRAGILES :PARTICIPANTS(2014–18)

36

75

115135

241 235

104

157

220252

380

336

0

100

200

300

400

2013 2014 2015 2016 2017 2018

États fragiles États non fragiles

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TABLEAU 1. FORMATIONS À LA CARTE OU DANS LES PAYS

Activité/Sujet Dates Participants

Analyse macrobudgétaire 10–14 déc. 2013 Département de l’analyse des politiques, ministère des Finances de la Tanzanie

Cadre de politique monétaire 06–17 janv. 2014 Banque centrale de Maurice

Séminaire d’AFS (résolution des défaillances bancaires)

7–8 avril 2014 SADC

Modélisation macroéconomique 28 juil.–1er août 2014 SARB

Résolution des défaillances bancaires 2 sept. 2014 Cadres supérieurs de la banque centrale de Tanzanie

Contrôle axé sur les risques (Bâle II et III) 3–7 nov. 2014 SADC/SARB Academy

Modélisation macroéconomique 3–5 déc. 2014 Cadres de la SARB

IFA/AFS/AFO2/CREM/UE : formations dispensées à sept petits États d’AfSS

18–21 nov. 2014 Pays à revenu faible ou intermédiaire d’AfSS—PPRI (Botswana, Cabo Verde, Eswatini, Lesotho, Namibie)

Banques : contrôle, réglementation et résolution des défaillances

8–12 déc. 2014 Personnels de contrôle de premier échelon et membres des services de stabilité financière relativement récents

Gestion macroéconomique et des ressources naturelles

23–27 fév. 2015 Fonctionnaires du secrétariat de l’EAC et du ministère des Finances et du Plan du Burundi, du Kenya, d’Ouganda et de Tanzanie

SRE/DFID/IFA : conférence de haut niveau sur les flux de capitaux

2 mars 2015

Conférence IFA/SRE/DFID/AFS/AFE/AFO2 : d’apprentissage par les pairs sur les cadres de prévision pour une politique monétaire prospective

9–13 mars 2015 Cadres de 12 banques centrales d’AfSS travaillant directement dans la prévision

Banques : contrôle, réglementation et résolution des défaillances

30 mars–3 avril 2015 Cadres de la BEAC et de la COBAC

Prévision de l’inflation 20–24 juil. 2015 Banque centrale des Seychelles

Modélisation macroéconomique 27–31 juil. 2015 SARB

en portugais et en anglais a été dispensé à l’IFA en août 2018, avec le concours no-tamment du représentant résident du FMI pour le Mozambique.

FORMATIONS À LA CARTE OU DANS LES PAYSEn plus des formations classiques en pré-sentiel, l’IFA a collaboré avec les dépar-tements du FMI spécialisés dans le déve-loppement des capacités pour offrir des formations à la carte ou sur mesure dans les pays. Ces moyens de formation com-plètent en outre l’assistance technique, qui est une priorité pour les AFRITAC, et la formation en ligne11. Le partage des

11 Les participants sont encouragés à suivre des cours en ligne avant ceux en présentiel, en particulier dans le cas d’un engagement de formation à la carte à moyen terme.

locaux et la gestion conjointe de l’IFA et de l’AFRITAC Sud (AFS) permettent à l’IFA d’explorer plus régulièrement les synergies entre la formation et l’assis-tance technique et, par conséquent, de travailler plus étroitement avec les cinq AFRITAC. Le soutien en matière de for-mation de l’IFA aux AFRITAC couvre à la fois les pays pris séparément et les groupes sous-régionaux, dont certains font intervenir plus d’un AFRITAC. En outre, l’IFA et les conseillers des AFRITAC collaborent à la planification et à la pres-tation des cours, ainsi qu’à la sélec-tion des participants à divers cours de l’IFA, tandis que les services de l’institut donnent des conférences ponctuelles lors d’ateliers et de séminaires organisés par les AFRITAC dans les locaux de l’IFA.

La première formation à la carte de l’IFA en soutien à une AT a eu lieu en Tanzanie, en décembre 2013, en collaboration avec l’AFRITAC Est (AFE). La mission a permis de former des membres du département de l’analyse des politiques du ministère des Finances de Tanzanie. Le programme couvrait plusieurs thèmes : estimation de l’écart de production, soldes budgétaires conjoncturels et structurels, mesure des effets de la politique budgétaire sur l’éco-nomie et analyse des déterminants de la dette. La formation a aidé à perfectionner les compétences et les connaissances à l’appui d’un projet d’assistance technique sur l’analyse budgétaire et la viabilité de la dette. Depuis lors, l’IFA a fourni, en coopération avec d’autres départements du FMI, un large éventail de formations à la carte et dans les pays (tableau 1).

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Activité/Sujet Dates Participants

Prévision de l’inflation 5–9 oct. 2015 Banque centrale des Seychelles

Prévisions macroéconomiques 12–16 oct. 2015

Politique monétaire dans un cadre de ciblage monétaire

23–27 nov. 2015 Banque nationale d’Éthiopie

Modélisation macroéconomique 30 nov.–3 déc. 2015 SARB

Prévision de l’inflation 7–18 déc. 2015 Banque centrale de Madagascar

Prévision de l’inflation 22–26 fév. 2016 Banque centrale des Seychelles

Gestion budgétaire de la richesses en ressources naturelles et des apports d’aide aux pays lusophones

22–26 mars 2016 Angola

Cadre de politique monétaire 12–23 sept. 2016 Banque centrale de Maurice

Modélisation macroéconomique 27–29 sept. 2016 SARB

Atelier sur les prévisions macroéconomiques 7–11 nov. 2016 Nigéria/WAIFEM

Atelier sur l’amélioration des cadres de politique monétaire

7–11 nov. 2016 Fonctionnaires de pays membres d’AFS et d’AFO2

Politique monétaire 12–16 juin 2017 MEFMI/Botswana

Programmation et politiques financières 17–22 juil. 2017 Ministère des Finances, office des recettes et banque centrale du Rwanda

Séminaire de modélisation DSGE 29 janv.–2 fév. 2018 Nigéria/WAIFEM

Intégration régionale : questions économiques

17–21 sept. 2018 Pays membres d’AFE, plus Burundi et Soudan du Sud, deux pays de l’EAC non membres de l’AFE et secrétariat de l’EAC

Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) : revues économiques

2–6 déc. 2018 Secrétariat de la SADC, comité des gouverneurs des banques centrales de la SADC et SARB Academy

Intégration régionale : questions économiques

28 janv.–1er fév. 2019 Pays membres d’AFW2 et de l’IMOA

CONTRIBUTIONS AUX MISES À JOUR ET AUX RÉVISIONS DU PROGRAMMEL’IFA contribue activement à l’adaptation des cours au contexte de l’AfSS, surtout depuis le lancement du nouveau pro-gramme de l’ICD, mis en place en 2017 après la première révision exhaustive en 50 ans, dont les objectifs étaient les sui-vants : recentrer la formation sur les mis-sions essentielles du FMI, éliminer les chevauchements et les lacunes, créer une progression logique de la formation, mettre davantage l’accent sur les ateliers et les études de cas et intégrer l’évalua-tion dans l’« ADN » des cours. Le pro-gramme comprend désormais 19 cours nouveaux ou restructurés, classés en cinq domaines : macroéconomie géné-rale, politique budgétaire, politiques

monétaire et du secteur extérieur, fi-nances, croissance inclusive et politiques structurelles. L’IFA participe activement à l’adaptation régionale des cours et à l’élaboration d’études de cas axées sur l’AfSS, en particulier pour les cours très demandés dans la région, comme l’inté-gration économique régionale, la ges-tion des ressources naturelles et la crois-sance inclusive. La conception modulaire des cours du nouveau programme aide à adapter à la région les supports néces-saires pour les ateliers et les cours.

COLLABORATION AVEC LES ORGANISATIONS RÉGIONALES ET AUTRESL’IFA, dont la collaboration régulière avec d’autres acteurs du renforcement

des capacités est un facteur essentiel de son succès, continue de développer cette collaboration avec ses parte-naires, notamment l’Institut de gestion macroéconomique et financière pour l’Afrique orientale et australe (MEFMI) et l’Institut ouest-africain de gestion éco-nomique et financière (WAIFEM). Il a collaboré à des ateliers financés par des fonds fiduciaires thématiques (comme le fonds spécialisé dans la gestion de la richesse en ressources naturelles (MNRW) et la facilité de gestion de la dette II (FGD II). Il accueille en outre des formations organisées par d’autres partenaires, comme l’Université natio-nale australienne (ANU) en coopération avec le ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce (DFAT)

TABLEAU 1 (suite)

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TABLEAU2. IFA :ACTIVITÉSDEHAUTNIVEAUETD’APPRENTISSAGEPARLESPAIRS

Activité Dates Participants Conférenciers-coordonnateurs

Transition vers un cadre de politique monétaire prospectif (AT14.01)

23–25 juin 2014

Responsables de la formation Min Zhu, DGA, FMI (a assisté à l’inauguration), Mojmir Hampl (vice-gouverneur, banque nationale tchèque), Charles Koori (Director Research, Bank of Kenya)

L’avenir de l’intégration monétaire (OT16.60)

8–9 mars 2016

Gouverneurs, ministres, organisations régionales d’Afrique

Carla Grasso, DGA FMI (a assisté à la cérémonie d’ouverture), Carlos Lopez, secrétaire exécutif CEA-N-U (a donné la première conférence présidentielle), Bruno Cabrillac (directeur des relations internationales et européennes à la Banque de France).

Moderniser les cadres de politique monétaire (OT16.61)

3–4 novembre 2016

Vice-gouverneurs responsables de la surveillance de la politique monétaire ou directeurs des départements des études, des analyses et des opérations de la politique monétaire

Andrew Berg (directeur adjoint, ICD), Michael Atingi Ego (directeur adjoint, AFR)

Réformes du système bancaire et de la réglementation bancaire transfrontières : quels enseignements l’Afrique peut-elle tirer des expériences internationales ?

1er–2 février 2017

Responsables de haut niveau de l’action dans les domaines du contrôle et de la stabilité financières

Christine Lagarde, DG FMI, Stefan Ingves, président du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire et gouverneur de la Sveriges Riksbank

Séminaire d’apprentissage par les pairs sur la budgétisation sensible à l’égalité des sexes

20–22 février 2018

Participants techniques de ministères des Finances et de ministères sectoriels pertinents, universitaires du Malawi, de Maurice, du Mozambique, d’Ouganda et de Tanzanie

N/D (format atelier technique)

dans le cadre de son programme Australia Awards Africa12.

SÉMINAIRES DE HAUT NIVEAU OU ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE PAR LES PAIRSL’IFA joue un rôle déterminant pour ré-unir des participants de tous les pays d’AfSS pour des séminaires de haut ni-veau ou des activités d’apprentissage par les pairs (tableau 2). Ces activités visent à renforcer l’élaboration des po-litiques et à encourager les échanges d’idées et sont en général organisées en collaboration avec des départements du FMI, des fonctionnaires, des universi-taires et des partenaires de développe-ment. Elles font suite à l’approbation par le comité d’orientation de l’IFA, au cours de l’exercice 2015, d’une série de confé-rences présidentielles destinées à de hauts fonctionnaires.

12 Les services du FMI examinent actuellement un cadre qui permettrait d’encourager la collaboration avec les partenaires extérieurs tout en continuant de tenir l’institution responsable de la prestation des formations.

Christine Lagarde, directrice générale, parlant à l’IFA en 2017 des pistes possibles pour améliorer la résilience du secteur financier.

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA16 | SECTION III

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Plusieurs facteurs expliquent le succès de l’IFA. Il s’agit notamment de l’intégra-tion de ses formations dans d’autres ac-tivités du FMI, de la souplesse avec la-quelle les formations sont dispensées, qui permet d’adapter les modalités aux besoins, de l’accent mis sur l’apprentis-sage par les pairs et de l’attention accrue donnée aux résultats sous la direction stratégique de son comité d’orientation.

INTÉGRATION À D’AUTRES ACTIVITÉS DU FMILa gestion conjointe et le partage des lo-caux avec l’AFRITAC Sud permettent de créer des synergies entre la formation et l’assistance technique et aident à limiter

les frais administratifs. Le partage des lo-caux, sous la responsabilité d’un seul di-recteur, d’un centre de formation (IFA) et de l’un des cinq centres régionaux d’as-sistance technique du continent (AFS), a été une décision explicite reflétant l’en-gagement du FMI d’intégrer davantage l’assistance technique et la formation. Cet arrangement favorise la continuité des activités de développement des ca-pacités, des cours classiques aux for-mations à la carte, à l’apprentissage par les pairs et à l’assistance technique. Plus précisément, il permet :

• Des échanges d’idées sur le terrain : la proximité physique des conférenciers résidents (IFA) et des conseillers (AFS)

facilite le dialogue sur la program-mation optimale du développement des capacités.

• Une pollinisation croisée : les cours de l’IFA comprennent des conférences données par des invités et des ateliers dirigés par des conseillers de l’ins-titut, et réciproquement. L’IFA s’appuie sur l’assistance technique spécifique à chaque pays fournie par l’AFS pour adapter ou régionaliser les formations à l’aide d’exemples (de politiques ou de données) tirés de pays.

• Une coordination et une collabora-tion AFRITAC/IFA : l’expérience ac-quise lors de la prestation d’activités

FACTEURS CLÉS DU SUCCÈS DE L’IFA ET ENSEIGNEMENTS TIRÉS DE LA PHASE I

GRAPHIQUE 7. PART DES DÉPARTEMENTS SPÉCIALISÉS DANS LE DÉVELOPPEMENT DES CAPACITÉS DANS LES COURS ORGANISÉS PAR L’IFA

0

10

20

30

40

Exercice 2014 Exercice 2015 Exercice 2016 Exercice 2017 Exercice 2018 Exercice 2019

ICD/IFA FAD STA LEG FIN MCM AFS Autres

SECTION III

B

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d’assistance technique et la communi-cation directe des priorités en matière d’assistance technique par l’intermé-diaire des AFRITAC éclairent le choix des cours de l’IFA, y compris ceux des divisions spécialisées (graphique 7) et aident à assurer une formation plus pratique.

• Des formations à la carte au niveau des sous-régions ou des pays asso-cient les formateurs de l’IFA et des AFRITAC, avec le concours des repré-sentants résidents du FMI.

Des consultations régulières entre les services du FMI et les autorités des pays permettent d’identifier les besoins spé-cifiques en matière d’assistance tech-nique et de formation. Par exemple, les banques centrales qui souhaitent cibler les taux directeurs clés au lieu des agré-gats monétaires dans leur cadre d’ac-tion ont besoin de se doter de capacités techniques spécifiques pour analyser les évolutions, construire des modèles, in-terpréter et tenir à jour les données et communiquer la politique monétaire. En conséquence, l’IFA collabore avec trois AFRITAC (Est, Sud, Ouest 2) pour dis-penser des formations sur l’analyse et la prévision de la politique monétaire (AMPM-FC), qui mettent l’accent sur le renforcement des capacités en matière de prévision macroéconomique et d’ana-lyse modélisée de l’action. En plus d’être programmée de façon à compléter l’as-sistance technique fournie aux AFRITAC, cette initiative vise à former trois per-sonnes de chaque banque centrale, ce qui aidera à renforcer les capacités ins-titutionnelles et l’aptitude à intégrer les connaissances dans l’élaboration des politiques et la surveillance.

ADAPTER LES MODALITÉS DE PRESTATIONLa souplesse avec laquelle sont utilisées les différentes modalités de prestation des formations contribue à l’efficacité de l’IFA. Les cours classiques en présentiel de l’IFA sont complétés par des forma-tions à la carte, en ligne ou régionales :

• Les formations à la carte : grâce au partage des locaux et à sa gestion

conjointe avec l’AFRITAC Sud, l’IFA peut travailler en étroite collaboration avec les cinq AFRITAC et créer des sy-nergies entre la formation et l’assis-tance technique (voir tableau 1).

• Les cours en ligne sont particuliè-rement précieux pour atteindre un public plus large en AfSS, car ils sont gratuits et ouverts à quiconque dis-pose d’une connexion Internet. Environ 30 % des formations du FMI sont dispensées en ligne et ce taux est en hausse. Les participants aux cours en présentiel sont systématiquement informés des formations en ligne, qui sont fortement encouragées, voire parfois une condition préalable pour s’inscrire à certains de ces cours. L’IFA travaillera également avec les bureaux locaux du FMI pour diffuser des infor-mations sur les cours en ligne et faci-liter l’accès à ces ressources.

• L’apprentissage par les pairs est égale-ment un moyen efficace de diffuser les meilleures pratiques. En plus des sé-minaires d’apprentissage par les pairs organisés en février 2018 en collabora-tion avec SPR et ONU Femmes, l’IFA a accueilli un atelier sur la budgétisation sensible à l’égalité femmes–hommes.

• L’approche régionale de la formation a également permis d’accroître la possi-bilité d’explorer les complémentarités de la continuité AT/formation (forma-tion, assistance technique dispensée par le siège, les AFRITAC ou des conseillers résidents).

IMPORTANCE ACCRUE DES RÉSULTATSDepuis sa création, l’IFA s’est constam-ment efforcé d’améliorer l’efficacité de ses formations, conformément au cadre commun d’évaluation du FMI. Les in-dicateurs de réalisation à court terme ci-après ont aidé à évaluer les pro-grès réalisés et à assurer de nouvelles améliorations :

• Résultats des tests effectués avant et après les cours pour mesurer les ac-quis de connaissance. Chaque cours comprend des objectifs d’apprentis-sage bien définis et des tests préa-lables et postérieurs pour évaluer les

acquis de connaissance par rapport aux objectifs. Les services ont l’obliga-tion d’améliorer en permanence le ma-tériel pédagogique et les méthodes d’enseignement afin de renforcer les acquis de connaissance qui, dans le cas de l’IFA dépassent en moyenne 17 points de pourcentage. Un examen de tous les tests d’entrée et de sortie a été entrepris dans le cadre de la révi-sion du programme d’études.

• Enquêtes de fin de cours remplies par les participants. Elles permettent de mesurer la satisfaction des par-ticipants quant aux cours (contenu, modalités, animateurs et locaux). Les cours dispensés à l’IFA ont reçu des notes moyennes élevées (4,7 sur 5,0), tant pour leur valeur globale que pour leur pertinence.

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA18 | SECTION III

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Un autre facteur clé des avancées de l’IFA est le dialogue permanent avec les parties prenantes externes. Il s’agit en particulier de consultations régulières avec les autorités des pays et les parte-naires, notamment par l’intermédiaire du comité d’orientation de l’IFA, ainsi que d’une évaluation externe indépendante.

Un rapport d’évaluation externe indépen-dant sur l’efficacité de l’IFA a été achevé en avril. L’objectif principal était d’évaluer la pertinence, l’efficacité, l’efficience, les retombées et la pérennité des opérations de l’IFA et de faire des recommandations. Compte tenu de la diversité des activités de l’institut, une attention particulière a été accordée dans l’évaluation aux syner-gies et aux éventuels chevauchements avec les travaux d’autres institutions. L’analyse a porté sur la période 2013–16 et s’est appuyée sur une vaste panoplie d’instruments : évaluations de fin de cours des participants, enquêtes en ligne et entretiens avec des bailleurs de fonds et des représentants des pays membres au comité d’orientation, des participants à des cours précédents, des superviseurs et des membres des services d’AFRITAC, du siège du FMI, d’autres centres régio-naux de formation et de l’Institut de for-mation lusophone de gestion écono-mique et financière (IGEF).

L’évaluation globale est positive. Il en ressort que l’IFA obtient de très bons

résultats dans de nombreux domaines, notamment ceux liés aux trois critères du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (gra-phique 8). Toutes les parties prenantes apprécient beaucoup l’institut, qui jouit d’une bonne réputation institutionnelle ; les cours sont jugés très pertinents et se caractérisent par d’importants acquis de connaissance. Les formations adap-tées aux pays ou à la carte sont à l’évi-dence couronnées de succès. Il ressort

également de l’évaluation que les par-ticipants apprécient beaucoup les acti-vités entre pairs et que le niveau d’effica-cité administrative de l’IFA est élevé.

L’évaluation a par ailleurs permis d’identifier un certain nombre de défis et d’enseignements pour l’avenir. Premièrement, la représentation régio-nale des participants aux cours n’est pas proportionnelle, ceux d’Afrique australe étant surreprésentés par rapport à ceux des régions centrale ou occidentale, problème qu’ont également évoqué les

POINT DE VUE DES PARTIES PRENANTES EXTERNES

GRAPHIQUE 8. PERFORMANCE DE L’IFA SUR LES CRITÈRES DU COMITÉ D’AIDE AU DÉVELOPPEMENT (PERTINENCE, EFFICACITÉ, VIABILITÉ)

2,8

3,0

3,2

3,4

3,6

3,8

4,0

Pertinence Efficacité Viabilité

Source : Rapport d’évaluation externe, OG Research, avril 2017.

SECTION III

C

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autorités des pays. Deuxièmement, il est nécessaire d’assurer un meilleur suivi pour soutenir la pérennité des retom-bées des cours. Troisièmement, il est possible d’améliorer la rentabilité des cours. Quatrièmement, la gouvernance par le biais du comité d’orientation pour-rait être renforcée et la base de finance-ment élargie pour assurer la satisfaction des bailleurs de fonds et la viabilité fi-nancière à long terme.

Plusieurs recommandations clés ont été abordées et des travaux sont en cours pour en examiner d’autres. Il s’agit no-tamment de mieux enchaîner le pro-gramme d’études, d’augmenter le nombre des cours pratiques, des ate-liers et des études de cas, d’assurer une plus grande transparence dans le pro-cessus de sélection, de relever le taux d’utilisation des locaux, de réduire la ro-tation des membres des services, d’in-tensifier les campagnes de finance-ment et la construction d’une image de

marque, de renforcer la gouvernance et de mieux équilibrer la représentation régionale dans les cours. Quelques re-commandations dépassent le cadre du mandat de l’IFA ou requièrent une ana-lyse coûts–avantages plus approfondie (voir annexe IX).

Les consultations avec les partenaires et les autorités des pays ont attiré l’at-tention sur une hausse de la demande de formations sur place ou pratiques. Les autorités des pays ont noté que, bien que l’IFA dispense dans certains cas une formation spécifique à un pays ou une région, la formation d’un plus grand nombre de participants dans leur propre contexte institutionnel permet-trait de mieux tenir compte des besoins du pays. Elles ont en outre demandé une plus grande spécialisation des études de cas et des ateliers concernant l’AfSS et davantage de formations pratiques sur les méthodologies/manuels (en matière, par exemple, de balance des paiements,

d’indicateurs de solidité financière ou de haute fréquence de l’activité). Elles ont par ailleurs noté que le logiciel utilisé pendant les formations n’était pas tou-jours accessible en dehors des cours.

Un autre point important mis en évi-dence lors des consultations est qu’il est possible de mieux tirer parti des syner-gies entre l’assistance technique et la formation. Selon les parties prenantes externes, les efforts déployés pour ren-forcer les synergies par une planifica-tion conjointe IFA–AFRITAC aideront à répondre rapidement à l’évolution des besoins de formation. Elles ont noté que le nouveau programme d’études, qui in-clut des éléments liés à l’assistance tech-nique (par exemple, des modules basés sur le matériel utilisé lors des missions d’assistance technique par d’autres dé-partements spécialisés dans le dévelop-pement des capacités), favorise les sy-nergies entre l’assistance technique et la formation.

Madame Gillian Nkhata, directrice adjointe de l’IFA, prononçant l’allocution d’ouverture d’une formation de l’ICD.

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L’IFA continuera de répondre aux besoins actuels des pays d’AfSS, tout en s’adap-tant à des exigences de plus en plus di-verses (graphique 9). L’AfSS comprend un large éventail de pays dont les besoins sont hétérogènes eu égard aux priorités

en matière de développement des ca-pacités. Plusieurs pays se trouvent dans une situation fragile ou de conflit. Les pays à faible revenu coexistent avec un nombre croissant de pays à revenu inter-médiaire, dont certains deviennent des

pays préémergents. En outre, de plus en plus de pays (tous revenus confondus) gèrent des ressources naturelles, ce qui nécessite une panoplie différente de po-litiques et de compétences, et la plupart participent à des initiatives d’intégration

COMMENT FAIRE FOND SUR LES SUCCÈS POUR RÉPONDRE À L’ÉVOLUTION DES BESOINS

GRAPHIQUE 9. TAUX DE CROISSANCE PAR THÈME ET PAR RÉGION, PROJECTIONS

Par thèmes prioritaires et groupes de pays

0

5

10

15

Mobilisation des recettes intérieures

Gestion des finances

publiques

Développe-ment des marchés

financiers dans les pays à faible revenu

Réglementationet supervision

financières, technologie financière et

politique monétaire

Combler leslacunes de données,

relever la qualité des données,

élargir le champdes données

Intégrité financière (LBC/FT)

Pays appliquant un programme

Pays très vulnérables

États fragiles

Par région

-5

0

5

10

15

20

Afrique subsaharienne

Asie et Pacifique

EuropeMoyen-Orient et Asie centrale

Hémisphère occidentale

Multiples ou aucune région

indiquée

Source : FMI, « 2018 Capacity Development Strategy Review Overview Paper ».

SECTION III

D

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régionale, ce qui ajoute une couche supplémentaire de besoins de com-pétences dans le domaine de la ges-tion macroéconomique.

Les formations proposées à l’AfSS doivent refléter ces besoins hétérogènes. Dans le cas des pays à faible revenu ou des États fragiles, une forte rotation des fonction-naires signifie que la demande de forma-tion macroéconomique générale, de base ou intermédiaire, telle que la program-mation et les politiques financières et les diagnostics macroéconomiques, devrait rester élevée dans les années à venir. Pour les pays plus développés ou les régimes en mutation, la demande de meilleurs ou-tils de prévision et d’une programmation financière axée sur des modèles pour-rait augmenter. Dans la plupart des pays, le besoin de formation dans le domaine budgétaire restera une priorité. La forte demande de formations à la gestion des ressources naturelles, à la croissance in-clusive et au développement financier et à l’inclusion financière devrait également demeurer prioritaire chez les exportateurs

de produits de base, tandis que, dans les pays dotés d’un programme d’intégration régionale, la demande de cours sur la pro-blématique économique d’une intégra-tion de cette nature pourrait progresser.

Au cours de la phase II, l’IFA continuera de répondre aux besoins de formation classiques en vue d’appliquer de bonnes politiques macroéconomiques et, à l’aide d’une palette de modalités, de dispenser le vaste programme actuel de cours liés à la surveillance, aux prêts et à l’assis-tance technique du FMI (analyse de la po-litique budgétaire, viabilité de la dette, politiques de change, politiques et prévi-sions monétaires, évaluations du secteur financier, statistiques et questions juri-diques, par exemple) (tableau 3). Le pro-gramme couvrira toujours la croissance inclusive, l’intégration régionale et la ges-tion macroéconomique dans les pays riches en ressources naturelles. En outre, dans le droit fil des nouvelles priorités de la communauté internationale et du FMI, l’IFA collaborera avec les départements pertinents de l’institution afin d’accroître

l’offre dans des domaines tels que la gou-vernance et la lutte contre la corruption (encadré 3), la prise en compte de l’ob-jectif d’égalité femmes–hommes dans la macroéconomie (encadré 4) et le change-ment climatique (encadré 5).

L’IFA prévoit de collaborer avec les dé-partements pertinents du FMI à l’élabora-tion de matériel de formation dans les do-maines de la gouvernance et de la lutte contre la corruption. À cet effet, il envi-sage d’organiser au cours de l’exercice 2020, avec les AFRITAC intéressés, une conférence de haut niveau sur la gouver-nance et la lutte contre la corruption afin de vulgariser la réforme du cadre du FMI visant à aider les pays à traiter ces ques-tions (encadré 3). La conférence serait suivie d’une session d’apprentissage par les pairs destinée aux fonctionnaires de rang intermédiaire ou supérieur (chefs des cellules anti- corruption, d’autres services, tels que l’administration fis-cale, banquiers centraux, etc.) pour pro-céder à des échanges de vues sur leurs difficultés communes et les meilleures

TABLEAU3. PHASEII :PLANSDEPRESTATION

 Estimations Projections

2019 2020 2021 2022 2023 2024 Total

Nombre d’équivalents deux semaines 26,5 31,8 35,8 36,8 36,8 36,8 178,2

Cours de deux semaines1/ 19,0 23,3 26,3 27,3 27,3 27,3 131,7

IFA/ICD/départements spécialisés dans l’AT 14,5 17,3 20,3 21,3 21,3 21,3 101,7

AFRITAC/autres 4,5 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 30,0

Cours d’une semaine1/ 15,0 17,0 19,0 19,0 19,0 19,0 93,0

IFA/ICD/départements spécialisés dans l’AT 3,0 4,0 6,0 6,0 6,0 6,0 28,0

AFRITAC/autres 12,0 13,0 13,0 13,0 13,0 13,0 65,0

Formations à la carte/dans les pays 1,0 5 5 6 7 8 31,0

Apprentissage par les pairs 0,0 4 3 3 3 5 18,0

Réunion des directeurs de la formation (une fois tous les trois ans)

0 1 0 0 1 2,0

Utilisation des capacités 55 % 66 % 75 % 77 % 77 % 77 % 74 %

Enveloppe de financement, millions de dollars 4,939 5,3595 6,556 6,850 7,354 7,725 33,845

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pratiques. Les résultats de ces sessions aideraient les départements spécialisés dans le développement des capacités pertinents à préparer un cours. Comme indiqué dans la revue 2018 du dévelop-pement des capacités, ces départements pourraient collaborer avec des univer-sitaires et des organisations internatio-nales dotés de compétences pertinentes dans ces domaines. L’IFA facilitera une telle collaboration.

Les travaux que mènent actuellement le département Afrique, ONU Femmes et le département de la stratégie, des politiques et de l’évaluation pourraient être mis à profit pour concevoir un pro-gramme d’études sur la prise en compte de l’objectif d’égalité femmes–hommes dans la macroéconomie et la budgétisa-tion. L’objectif serait de faire comprendre les effets macroéconomiques positifs de la lutte contre l’exclusion fondée sur le sexe et de développer les compétences nécessaires à l’application de politiques sensibles à l’égalité femmes–hommes. En effet, les études effectuées au FMI montrent que les pays peuvent tirer des avantages d’une réduction du fossé entre les sexes, notamment une croissance plus forte, un recul des inégalités de revenu et une plus grande résilience économique (graphique 10). Malgré les progrès sen-sibles réalisés au cours des dernières dé-cennies, les marchés du travail du monde

entier demeurent divisés selon le sexe. La participation des femmes à ces marchés reste inférieure à celle des hommes, les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes sont importantes et les femmes sont surreprésentées dans le secteur informel et parmi les pauvres. Dans de nombreux pays, des contraintes juridiques continuent d’empêcher les femmes de développer pleinement leur potentiel économique.

Le matériel nécessaire aux formations prévues sur la prise en compte de l’ob-jectif d’égalité femmes–hommes dans la macroéconomie et la budgétisation sera mis au point avec le concours technique des départements pertinents du FMI et des partenaires extérieurs intéressés. Il complétera un cours sur la croissance inclusive qui fait partie de l’actuel pro-gramme depuis 2013. Ce cours com-prend un débat sur l’inégalité entre les sexes en tant que dimension des inéga-lités et de l’inclusion, sur la façon dont les questions de genre sont traitées dans le contexte des diagnostics de crois-sance et d’emploi et sur la budgétisation sensible à l’égalité femmes–hommes en tant que moyen utilisable dans les poli-tiques pour atténuer les inégalités.

Le changement climatique est devenu un défi majeur, en particulier pour les pays à faible revenu, mais les compétences pour

formuler des politiques permettant d’y résister restent rares en AfSS. Les consé-quences environnementales (réchauffe-ment de la planète, smog, pluies acides, élévation du niveau des mers et condi-tions atmosphériques extrêmes) et leurs répercussions sur la survie de l’homme et la santé publique sont souvent au centre des débats (encadré 5). Plusieurs études font ressortir les catastrophes potentielles pour les êtres humains si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites (Stern, 2007). L’attention est de plus en plus attirée sur les retombées écono-miques, qui posent des défis supplémen-taires aux pays à faible revenu. Toutefois, il n’existe pas de matériel de formation spécifique sur le changement climatique, qui, conçu pour développer les compé-tences en matière d’élaboration des poli-tiques compléterait utilement les travaux réalisés par l’intermédiaire de l’assis-tance technique et de la surveillance et se concentrerait sur le développement de la capacité des pays à s’adapter. Il pourrait s’agir de formations sur le renforcement de la résistance aux risques climatiques et sur une réforme des systèmes fiscaux afin de traiter beaucoup plus efficacement les questions liées au climat. L’IFA pourrait également accueillir et faciliter des ses-sions d’apprentissage par les pairs et des discussions de haut niveau sur ce sujet à l’intention des dirigeants africains.

GRAPHIQUE 10. GAINS DE BIEN-ÊTRE RÉALISÉS EN RÉDUISANT LES INÉGALITÉS ENTRE LES SEXES

0

10

20

30

40

50

60

70

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Asie du Sud Amérique latine et Caraïbes

Afriquesubsaharienne

Asie de l’Estet Pacifique

Europeet Asie centrale

Gain de bien-être réalisé en éliminant les obstacles, en pourcentageGain de production commercialisable réalisé en réduisant le fossé entre les sexes dans les pays à faible revenuObstacles à la participation de la population active féminine, en équivalent fiscal

Sources : calculs des services du FMI ; « Economic Gains from Gender Inclusion : New Evidence », note de réflexion des services du FMI n° 18/06.

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ENCADRÉ 3. VERS UN PROGRAMME DE FORMATIONS EN MATIÈRE DE GOUVERNANCE

En avril 2018, le conseil d’administration a approuvé un nouveau cadre visant à renforcer l’action dans le domaine de la gouvernance. Ce cadre constate que les défaillances en matière de gouvernance et la corruption ont un coût économique et social important et tente de s’engager sur ces questions de façon plus systéma-tique, équitable, efficace et franche au-près des pays membres. Il donne suite à la politique adoptée par le FMI en 1997 sur la façon d’aborder la gouvernance économique, politique qui avait sus-cité un fort consensus au sein du conseil d’administration quant à l’importance que revêt une bonne gouvernance pour l’efficacité et la croissance économiques.

Jusqu’à présent, le FMI a abordé les questions de gouvernance qui relèvent de son mandat et de ses compétences, en se concentrant sur celles qui pour-raient avoir un effet significatif sur les résultats macroéconomiques et la ca-pacité des autorités des pays à mener de bonnes politiques économiques

(principalement la gestion des res-sources publiques par des réformes cou-vrant les institutions du secteur public et la mise en place et le maintien d’un en-vironnement économique et réglemen-taire transparent et stable, propice aux activités du secteur privé).

Lors de l’examen de la gouvernance par le conseil d’administration en 2018, les administrateurs sont convenus que le renforcement des capacités du FMI en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption devait être dû-ment hiérarchisé et bien intégré, avec la surveillance et l’utilisation des res-sources de l’institution. En outre, re-connaissant la nécessité de déployer des efforts soutenus là où les faiblesses sont bien réelles, en particulier dans les États fragiles, les administrateurs ont in-sisté sur l’importance d’ancrer la stra-tégie de renforcement des capacités dans un cadre à long terme, c’est-à-dire qu’il faut s’attaquer non seulement aux cas urgents, dont les répercussions

macroéconomiques sont imminentes et graves, mais aussi aux vulnérabi-lités systémiques.

Au fil du temps, le débat sur la gouver-nance s’est amplifié : d’abord principa-lement axé sur la gestion du secteur public dans les années 80 à 90, il in-clut désormais une large panoplie de thèmes (sécurité, droits de l’homme et lutte contre la corruption, notamment). Néanmoins, la nécessité de lancer des actions concrètes ne s’est pas atténuée en Afrique. Les besoins en matière de développement restent élevés, alors que les capacités des pays africains pour identifier et sanctionner la corruption continuent d’être les plus faibles. Selon l’indice de perception de la corruption 2017 de Transparency International, sur 180 pays, seuls quatre appartenant au continent africain se classent parmi les cinquante les moins corrompus (Botswana, Seychelles, Cabo Verde et Rwanda), tandis que six autres sont dans les dix derniers.

ENCADRÉ4. LAPRISEENCOMPTEDEL’OBJECTIFD’ÉGALITÉFEMMES–HOMMESDANSLAMACROÉCONOMIE :APPRENTISSAGE PAR LES PAIRS

L’égalité femmes–hommes et l’autono-misation des femmes et des filles consti-tuent des priorités mondiales. Pourtant, dans le monde entier, les femmes conti-nuent d’avoir moins d’accès à l’éduca-tion, à l’emploi, aux soins de santé et à la représentation politique et moins de chances dans ces domaines. Si l’égalité entre hommes et femmes est, en soi, un objectif de développement important, la contribution des femmes à l’économie est aussi un élément de l’équation de la croissance et de la stabilité. Dans les pays à vieillissement rapide, une partici-pation plus forte de la population active féminine peut stimuler la croissance en atténuant l’impact de la contraction de la main-d’œuvre. De meilleures oppor-tunités pour les femmes peuvent égale-ment aider les pays en développement à progresser sur le plan économique,

grâce, par exemple, à des niveaux plus élevés de scolarisation des filles.

Le FMI a commencé à intégrer la problé-matique de l’égalité femmes–hommes dans ses travaux. Ses services ap-portent leur contribution aux ouvrages économiques sous la forme d’études analytiques nationales et internatio-nales, confirmant l’importance macro-économique cruciale des questions de genre dans un large éventail de cas. Ces questions font en outre de plus en plus partie intégrante du renforcement des capacités par le biais de l’assistance technique et de la formation. Dans le cadre des travaux sur les pays, deux sé-ries de projets pilotes sur les questions d’égalité femmes–hommes (couvrant à la fois la surveillance et les programmes appuyés par le FMI, ainsi que toutes les

régions du monde et tous les niveaux de revenu) ont été menées à bien et une troisième série est en cours.

La couverture des questions d’égalité entre les sexes dans les rapports des ser-vices du FMI est sélective et modulée en fonction du degré de signification macroéconomique. Par ailleurs, l’insti-tution a récemment amorcé des forma-tions et un renforcement des capacités par l’intermédiaire d’ateliers dans ses centres régionaux de développement des capacités (CAPTAC, CARTAC, AFE et METAC), ainsi qu’une assistance tech-nique en matière de budgétisation sen-sible à l’égalité femmes–hommes, par exemple en Autriche, au Bahreïn, au Cambodge et en Ukraine.

Voir également FMI, « Fiscal Policy and Gender Inequality », publié sous

la direction de Lisa Kolovitch.

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ENCADRÉ 5. COMMENT AMÉLIORER LES COMPÉTENCES POUR LUTTER CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EN AFSS

Les phénomènes météorologiques ex-trêmes comme les ouragans, les séche-resses et les inondations peuvent avoir des répercussions considérables sur la production, la productivité du tra-vail et les efforts déployés pour assurer une croissance inclusive. Il ressort d’une analyse des services du FMI que, dans un pays dont la température annuelle moyenne est de 25° C, une hausse de 1° C réduit la production par habitant de 1,5 % (perte qui persiste pendant au moins sept ans). Selon la Banque mon-diale, les effets des catastrophes natu-relles extrêmes équivalent à une perte globale de 520 milliards de dollars en termes de consommation annuelle. Si aucune mesure n’est prise d’urgence, les phénomènes climatiques pourraient plonger 100 millions de personnes sup-plémentaires dans la pauvreté d’ici à 2030. Tôt ou tard, le changement clima-tique perturbera l’offre de denrées ali-mentaires et, d’ici à 2050, 143 millions de personnes dans trois régions en déve-loppement risquent de devenir des mi-grants climatiques, ce qui pourrait attiser les risques de conflit.

Bien qu’elle ne compte actuellement que pour une faible part des émissions mon-diales de CO2 liées à l’énergie (environ 3 % en 2013), l’Afrique devrait plus pâtir du changement climatique que les autres régions. Selon de récentes études, les pays pauvres, dont beaucoup se trouvent en AfSS, devraient en général supporter

une plus grande part du fardeau de la hausse des températures moyennes et souffrir de variations plus importantes. En outre, les émissions de CO2 liées à l’énergie sont en hausse en Afrique et devraient, d’après les projections, aug-menter d’environ 40 % d’ici à 2030.

Bien qu’un consensus sur une limita-tion de la hausse des températures mondiales se soit dégagé à l’échelle de la planète dans le cadre de l’Ac-cord de Paris de décembre 2015, les bonnes politiques sont difficiles à ap-pliquer, ce qui met en évidence la né-cessité de développer les compétences

dans ce domaine. À l’heure actuelle, le FMI offre des conseils dans le cadre de ses activités de prêt et de surveil-lance, ainsi qu’une assistance technique. Conformément à son mandat et à ses compétences, il se concentre sur les problèmes budgétaires, financiers et macroéconomiques, utilisant plusieurs approches pour aider les pays à réduire leur vulnérabilité aux chocs climatiques (notamment en renforçant la résistance aux risques climatiques et en concevant des réformes budgétaires et de la tarifi-cation du carbone pour promouvoir plus largement une croissance plus verte).

PAYSÀFAIBLEREVENU :CAPACITÉSD’ADAPTATIONMODESTE

USA

GBR DEU

JPN

AUS

BRAIND

IDN

PAK

RUS

CHNBGD

KHM VNM

ETH

NGA

SOM

MNG

–2,0

–1,0

0,0

1,0

2,0

0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0Ef

fet d

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de 1

° Cde

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Indice de la capacité d’adaptation

Pays avancés Pays émergents Pays à faible revenu

Source : Perspectives de l’économie mondiale, octobre 2017, chapitre 3, « Les effets des chocs météorologiques sur l’activité économique : quelles stratégies pour les pays à faible revenu ? ».

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Plusieurs innovations seront cruciales au cours de la prochaine phase de l’IFA. Elles seront examinées lors de la pro-chaine réunion du comité d’orientation et comprennent des initiatives visant à :

• Instaurer la gestion axée sur les résul-tats (GAR). Cette méthode largement acceptée aidera l’IFA à suivre les re-tombées de ses activités et à les re-lier aux résultats et aux ressources. Les formations à la carte sont des so-lutions naturelles pour piloter la GAR (voir ci-dessous). L’IFA s’emploiera à collaborer avec les organes qui bé-néficient de nombreux cours de for-mation afin d’en évaluer les effets sur le rendement personnel et sur les ré-alisations de la cellule organisation-nelle prestataire.

• Élargir la panoplie des modalités de formation. La phase II vise non seule-ment à accroître les formations en pré-sentiel, mais aussi à étendre le recours à d’autres modalités, telles que la for-mation à la carte ou adaptée aux pays et l’apprentissage par les pairs, en mettant fortement l’accent sur le sou-tien aux mutations institutionnelles. En collaboration avec le siège, l’IFA continuera de rechercher des moyens innovants pour dispenser les cours, comme la radiodiffusion ou l’organi-sation de webinaires. L’extension des locaux de l’IFA permettra de disposer

d’un nouvel espace pour organiser des conférences.

• Continuer de régionaliser les cours et de les offrir à la carte. Nouvelles études de cas qui, notamment, as-socient davantage les partici-pants à leur contexte institutionnel et professionnel.

• Améliorer l’efficacité des cours. L’IFA continuera d’aider à programmer le contenu des cours et de participer à la préparation d’ateliers et d’études de cas axées sur l’AfSS.

• Stimuler la pérennité des acquis de connaissance. L’IFA redoublera d’ef-forts pour améliorer les activités de suivi des cours (comme la participa-tion au projet pilote visant à créer une plateforme d’anciens participants de chaque cours, le suivi des progrès des participants, la diffusion des nou-veaux éléments liés au cours, p. ex. ouvrages, techniques, études de cas par pays, logiciels, etc.). Il a été sélec-tionné pour mettre en place un projet pilote pour les anciens.

• Renforcer les synergies avec AFRITAC au moyen du processus de sélection. Un effort concerté est nécessaire pour accroître la reconnaissance, dans le processus de sélection, des synergies entre les modes de prestation (cours, formations à la carte ou adaptées aux pays et AT).

• Intensifier les efforts en vue d’assurer la participation de toutes les sous- régions. Cela devrait s’accompagner d’un plus grand nombre de forma-tions préparatoires en ligne afin de ré-duire les différences dans les connais-sances préalables.

• Renforcer les partenariats. L’IFA main-tiendra des partenariats avec les par-tenaires extérieurs et les contribu-teurs existants (South African Reserve Bank Academy, MEFMI, WAIFEM, par exemple). Il identifiera les possibilités de développer la coopération avec d’autres organisations telles que le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté de développement d’Afrique aus-trale (SADC) et la Banque africaine de développement (BAfD), notamment en encourageant les échanges entre pairs et la formation des fonction-naires compétents.

• Formuler des plans préliminaires pour des séries de séminaires de haut ni-veau et des conférences d’apprentis-sage par les pairs. L’IFA continuera d’explorer la possibilité de collaborer davantage avec les partenaires, en ti-rant parti de son pouvoir de rassem-blement pour encourager l’appren-tissage par les pairs et la coopération avec d’autres partenaires, comme le suggère le comité d’orientation.

PRESTATION DES FORMATIONS : INNOVATIONS PERMANENTES

SECTION III

E

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA26 | SECTION III

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ENCADRÉ6. ÉVALUATIONDESFORMATIONSDEL’IFA :ÉLÉMENTSMOTEURSDELANOTATIONDESCOURS ET DES ACQUIS DE CONNAISSANCE1/

Le FMI utilise plusieurs instruments fondés sur le modèle à quatre ni-veaux d’évaluation de la formation de Kirkpatrick (1993). L’analyse de chaque ni-veau (réaction, apprentissage, comporte-ment et résultats) permet de comprendre l’efficacité des formations et de savoir ce qu’il convient d’améliorer. Des évalua-tions régulières des formations de l’IFA aident à identifier des stratégies pour en accroître l’efficacité, améliorer la péren-nité de l’apprentissage et garantir la res-ponsabilité de l’IFA. À l’IFA, l’évaluation se concentre sur deux composantes : i) des tests avant et après les cours, qui mesurent les acquis de connaissance des participants et ii) des enquêtes de fin de cours, qui recueillent la perception immé-diate sur les formations et notamment sur les connaissances acquises, sur la ques-tion de savoir si les participants recom-manderaient le cours et sur leur satisfac-tion générale. Une analyse des données recueillies au cours de six années écou-lées (2013–18) fournit des indications utiles pour une analyse plus approfondie.

L’évaluation de ce modèle est conjuguée à des données démographiques sur les participants (sexe, type d’organisme, éducation, âge, niveau de revenu dans le pays, langue) pour mieux comprendre l’efficacité des formations, mais aussi pour relier les différentes sources de données et en tirer des enseignements.

Le premier graphique ci-dessus semble indiquer que les participants appré-cieraient surtout les cours de macroé-conomie. Cependant, les acquis de connaissance correspondants sont les plus faibles. En plus d’être très appré-ciés, les nouveaux thèmes, tels que la croissance inclusive ou l’intégration ré-gionale, semblent générer des acquis de connaissance en moyenne plus élevés.

Le second graphique suggère une rela-tion faible entre les acquis de connais-sance et la note globale (catégories : utilité moyenne des compétences, recomman-dation à d’autres et satisfaction globale).

Des analyses de régression simple ont été effectuées pour identifier les facteurs qui influent sur les tests avant et après

les cours. Le potentiel de prédiction des modèles est faible, mais quelques résul-tats se dégagent :

• Il semble que les participants franco-phones commencent la formation avec un désavantage (scores plus faibles au pré-test), qui tend à disparaître durant la formation. La proportion de partici-pants venant de pays anglophones a des effets positifs sur les tests effec-tués avant les cours, mais n’influe pas sur leurs résultats après les cours.

• Le niveau académique moyen de la cohorte influence de manière signi-ficative les acquis de connaissance. Pour un cours donné, les acquis de

connaissance sont d’autant plus im-portants que la proportion de partici-pants possédant au moins une maîtrise est élevée.

• Les notes que les anglophones et les participants des pays à faible revenu (PFR) accordent aux formations sont en général plus faibles. Une propor-tion plus élevée de participants an-glophones ou issus de PFR donne des notes globales plus faibles lors de l’en-quête de fin de cours, ce qui pourrait souligner la nécessité de garantir un contenu mieux adapté à ces groupes.

ACQUIS DE CONNAISSANCE ET NOTE GLOBALE PAR CATÉGORIE DE COURS (2013–18)

18 %16 % 16 %

13 %

18 %

4,69

4,76

4,78

4,844,79

4,60

4,65

4,70

4,75

4,80

4,85

0 %

5 %

10 %

15 %

20 %

Politiquesmonétaires

Politiquesfinancières

Politiquesbudgétaires

Politiquesmacro-

économiques

Autrescours

Acquis de connaissances Note globale

RELATION ENTRE LES ACQUIS DE CONNAISSANCE TIRÉS DES FORMATIONS ET LA NOTE GLOBALE

y = -0,0266x + 4,813R² = 0,0004

4,6

4,7

4,8

4,9

5,0

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 %

Not

e gl

obal

e

Acquis de connaissance

Évaluation de l’IFA Linéaire (évaluation de l’IFA)

1 Voir également, Hali Edison, Dimitre Milkov et Josephat Koima : « Evaluating IMF Training : What Can We Learn? », document de travail du FMI.

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SECTION IV

IFA : EFFICACITÉ, GOUVERNANCE ET FINANCEMENT

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA SECTION IV | 29

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Lesopérationsdel’IFA,sastructuredegouvernanceetsonfinancementsontexaminésdanslaprésente section. Les priorités sont notamment d’en maintenir la souplesse, tout en renforçant l’ef-ficacité et en accroissant le rayonnement, l’image de marque et la gouvernance par l’intermédiaire du comité d’orientation.

Intégration de l’assistance technique avec la formation : séminaire conjoint AFS/IFA.

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA30

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L’IFA ne cessera d’utiliser ses ressources avec souplesse pour atteindre ses objectifs et son plan de travail continuera d’être exécuté par des économistes/conférenciers résidents, avec le concours des services du siège et d’experts à court terme, et au moyen de formations en ligne.Un économiste/conférencier résident supplémentaire sera nécessaire pour le scénario de développement. Cela per-mettra d’avoir davantage recours à des modalités de prestation souples (forma-tions à la carte ou sur mesure dans les pays ou sessions d’apprentissage par les pairs, par exemple) et de débloquer des synergies avec l’assistance technique, conformément à la revue 2018 de la stra-tégie de développement des capacités.

L’IFA harmonisera ses travaux avec les initiatives menées à l’échelle du FMI pour renforcer les retombées et l’effica-cité du développement des capacités. Il s’agira notamment d’assurer une meil-leure intégration avec les conseils straté-giques et les opérations de prêt de l’ins-titution, et d’adapter les stratégies aux capacités institutionnelles et aux besoins de chaque pays, tout en se concentrant sur l’aspect opérationnel et les résultats.

L’IFA appliquera en outre des mesures visant à accroître l’efficacité du dévelop-pement des capacités en améliorant les processus et les bases de données, afin d’accroître la transparence et la rede-vabilité et de renforcer les fondements de la prise de décisions stratégiques. Il poursuivra la pratique des réunions de fin de cours avec les équipes de for-mation, de façon à identifier les avan-cées possibles.

COMMENT MAINTENIR UNE PRESTATION EFFICACE, SOUPLE ET INTÉGRÉE DES FORMATIONS

SECTION IV

A

Charline Ramspacher, économiste résidente, donnant un cours à l’IFA.

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA SECTION IV | 31

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VISIBILITÉ ET COMMUNICATION

L’IFA va recentrer ses activités de sensibilisation et de communication en recourant davantage aux médias sociaux et en améliorant la visibilité des partenaires extérieurs. Il a conçu de nouvelles stratégies de sensibilisation et de promotion de sa marque pour se faire mieux connaître et donner une large visibilité à ses partenaires.

Les nouvelles initiatives sont notam-ment : a) une réorganisation de la pré-sence en ligne (médias sociaux, flux d’in-formations, site web, Twitter), b) des relations plus régulières avec les parte-naires de développement, les médias et les autres parties prenantes, c) une

meilleure communication par l’inter-médiaire des AFRITAC, en tirant parti de la rotation des réunions du comité d’orientation de l’IFA dans ces centres, d) une intensification des actions de sensibilisation à l’égard des principaux groupes de pays représentés au conseil

d’administration du FMI (africains et bail-leurs de fonds), des universitaires et des groupes de réflexion travaillant sur les pays d’AfSS, e) la collaboration à des sessions de formation avec des contri-buteurs potentiels, des universitaires et des groupes de réflexion, par exemple

SECTION IV

B

L’équipe COM de l’IFA en action.

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA32 | SECTION IV

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dans le contexte de conférences prési-dentielles (voir tableau 2), f) l’échange d’expériences avec d’autres centres de formation régionaux et g) une lettre d’in-formation semestrielle qui communique régulièrement les activités et les réalisa-tions de l’IFA (encadré 7). L’institut conti-nuera par ailleurs de faire participer les

autorités mauriciennes et les membres de la communauté internationale (agence allemande de coopération in-ternationale (GIZ), Union européenne) à Maurice, ainsi que des conférenciers in-vités, aux cérémonies d’ouverture et de clôture des formations.

ENCADRÉ7. INSTITUTDEFORMATIONPOURL’AFRIQUE(IFA):COMMUNICATIONETSENSIBILISATION

L’IFA développe actuellement une stra-tégie de communication et de relations publiques visant à mobiliser et faire par-ticiper des groupes de parties prenantes spécifiques, ainsi qu’à diffuser des infor-mations sur ses activités. Cette stratégie s’inscrit dans le droit fil de sa mission, qui est de contribuer au renforcement des capacités afin d’améliorer les politiques macroéconomiques et financières au moyen de formations de haute qualité et de soutenir ainsi une croissance durable et la lutte contre la pauvreté en AfSS.

Grâce à cette stratégie de communica-tion, l’IFA s’adresse non seulement aux commanditaires, aux bailleurs de fonds et aux participants, mais aussi à la po-pulation en général, en partageant ré-gulièrement sur les médias sociaux des informations concernant ses activités, en publiant un bulletin d’information se-mestriel et en diffusant des renseigne-ments sur ses cours. Il participe égale-ment à un projet pilote du FMI visant à fournir aux diplômés après cours un ré-seau d’anciens élèves pour une collabo-ration continue au-delà des cours.

L’IFA a réorganisé sa présence en ligne, notamment sur Facebook et Twitter, afin de tenir les abonnés informés des

cours actuellement dispensés, ainsi que d’autres nouvelles pertinentes. Les mes-sages de la page Facebook du FMI et de l’ICD sont également partagés pour que le public soit au courant du contexte plus large de ses travaux, en particulier les autres activités de développement des capacités du FMI au niveau mondial et les nouvelles questions économiques. Il est également possible de visionner sur YouTube, Facebook et Twitter des vidéos des cours montrant les séances d’ouver-ture, des entretiens et les réactions des conférenciers et des participants.

Afin de s’engager davantage aux côtés de ses partenaires, l’IFA invite les auto-rités des pays, les bailleurs de fonds et les membres du corps diplomatique pré-sents à Maurice à l’ouverture et à la clô-ture de ses sessions de formation. En outre, il participe à des actons organi-sées par l’AFRITAC Sud, comme l’orien-tation des personnels récemment re-crutés à la Banque centrale de Maurice, et a instauré une série de conférences présidentielles en 2015 à l’intention des hauts fonctionnaires, ce qui aide à établir des liens avec le monde universitaire, les décideurs politiques et les groupes de réflexion du monde entier.

Le bulletin d’information, qui a été lancé en juillet 2018, est publié tous les six mois. Il est affiché sur le site web de l’IFA et sur Facebook et il est transmis à 700 commanditaires à travers le conti-nent africain, avec une demande de re-tour d’information, qui devrait contribuer à les faire participer davantage.

Afin de consolider davantage les rela-tions avec les 45 pays d’AfSS et de mieux évaluer les retombées de ses cours sur le parcours professionnel et les compé-tences acquises par les participants, l’IFA prévoit d’organiser pendant l’exercice 2020 une réunion des administrateurs, qui lui offrira en outre une base solide pour évaluer la demande de formations.

Pour assurer un contact plus direct avec les anciens participants, l’IFA élabore actuellement un projet pilote visant à fournir aux diplômés après les cours un réseau d’anciens pour partager des cas de réussite et des informations per-tinentes sur certains thèmes de cours. Cela lui permettra en outre de rester en contact avec les anciens participants et à ceux-ci d’agir en qualité d’ambassadeurs de l’IFA, de l’ICD et du FMI.

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA SECTION IV | 33

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La gouvernance de l’IFA devrait rester globalement inchangée. Le plan de travail de l’institut continuera de refléter les priorités exprimées par les pays membres, notamment par l’intermédiaire des équipes-pays du FMI et des centres régionaux d’assistance technique, tandis que le comité d’orientation fournira des conseils stratégiques et aidera à établir les politiques et les priorités, notamment en approuvant le plan de travail annuel indicatif (encadré 8).

Les services du FMI continueront d’in-citer les bailleurs de fonds à veiller à ce que la réalisation du plan de travail, qu’ils soutiennent financièrement, continue de répondre à leurs propres priorités.

En outre, les efforts seront intensifiés pour améliorer les sauvegardes et as-surer un engagement plus poussé au-près des parties prenantes entre les ré-unions du comité d’orientation. L’IFA veillera à renforcer ses relations avec les partenaires et les sauvegardes seront

consolidées pour encourager la respon-sabilité financière, l’efficacité et la péren-nité des formations. Cela comprend un suivi régulier des résultats (évaluations avant et après les cours), une gestion axée sur les résultats, ainsi que des infor-mations sur le contrôle de la qualité opé-rationnelle, y compris a) les mécanismes d’examen interne du FMI, b) le processus de sélection des experts et c) les auto- évaluations régulières.

Une évaluation externe de l’IFA sera ef-fectuée à mi-parcours. La prochaine aura lieu trois ans après le lancement de la phase II. Elle portera sur : i) la pertinence des formations dispensées, ii) l’efficacité et les retombées des formations, iii) l’im-pact des formations par rapport aux ob-jectifs fixés et iv) la pérennité des acquis de connaissance, ainsi que sur d’autres sujets pouvant être recommandés par le comité d’orientation.

COMMENT RENFORCER LA GOUVERNANCE PAR LE BIAIS DU COMITÉ D’ORIENTATION

SECTION IV

C

Membres et observateurs du comité d’orientation débattant de la gouvernance.

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA34 | SECTION IV

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ENCADRÉ 8. LE COMITÉ D’ORIENTATION DE L’IFA

Le comité d’orientation (CO) de l’IFA a un rôle consultatif, qu’il exerce dans le cadre de réunions annuelles, complé-mentées si nécessaire par des réunions ou des débats par courrier électronique ou appels téléphoniques/vidéo. Le se-crétariat, dont le chef est le directeur de l’IFA, assure un flux régulier d’infor-mations tout au long de l’exercice et, si besoin est, consulte le CO de ma-nière informelle.

Le CO, dont la mission est de fournir des conseils stratégiques et de contribuer à l’établissement des priorités en matière de formation, notamment en approuvant un plan de travail annuel indicatif, exa-mine les progrès accomplis dans le cadre de ce plan, ainsi que les résultats du pro-gramme à long terme. Par ailleurs, il permet de coordonner les formations en matière d’analyse macroéconomique et fi-nancière et de conception des politiques (budgétaires, monétaires et du secteur

financier, notamment), ainsi que de statis-tiques. Pour que cette coordination soit efficace, le secrétariat partage avec les membres du CO les plans et les rapports de formation, ainsi que les commentaires des participants. Le CO peut également être invité à apporter une contribution stratégique aux examens du programme proposé dans le cadre du fonds fidu-ciaire, afin d’assurer son adéquation avec les besoins de formation existants ou nouveaux dans les pays bénéficiaires.

COMPOSITION DU COMITÉ D’ORIENTATION

Membres, y compris lesprésidents des AFRITAC

Partenaires Services du FMI

Observateurs invités

• Union africaine (UA)• Banque africaine de développement (BAfD)• Banque des États d’Afrique centrale (BEAC)• Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO)• College of the South African Reserve Bank (SARB)• Institut de gestion macroéconomique et financière pour l’Afrique orientale et australe (MEFMI)• Institut ouest-africain de gestion économique et financière (WAIFEM)• Forum de formation de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)• Centre régional d’excellence multidisciplinaire (CREM)• Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)• Union européenne (UE)• Département britannique du développement international (DFID)• Secrétariat d’État à l’économie de la Suisse (SECO)

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA SECTION IV | 35

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FINANCEMENTDELAPHASE IILe développement de l’IFA permettra de répondre à la forte demande de for-mations du FMI dans la région. Les fonds supplémentaires serviront à i) augmenter graduellement le nombre de formations dispensées en AfSS dans les domaines macroéconomiques classiques et les nouvelles thématiques (gouvernance, prise en compte de l’objectif d’égalité femmes–hommes dans la macroéco-nomie, changement climatique, entre autres), ii) donner davantage la prio-rité aux États fragiles (soit la moitié en-viron des 45 pays de l’AfSS), iii) créer de nouvelles synergies entre l’assistance technique fournie par le FMI et les par-tenaires extérieurs et la formation, no-tamment en ayant davantage recours à des modalités de prestation souples, telles que les formations à la carte ou dans les pays et des sessions d’appren-tissage par les pairs, conformément à la revue 2018 de la stratégie de dévelop-pement des capacités.

Les besoins de financement, estimés à 34,5 millions de dollars, devraient être lar-gement couverts par les partenaires exté-rieurs, le pays hôte, Maurice, et des contri-butions des autres membres. Le budget proposé pour la phase II est en nette augmentation par rapport à celui de la phase I (23 millions de dollars). Sur le total, 33,8 millions de dollars devraient norma-lement être mobilisés par les partenaires

extérieurs (tableau 4). La contribution du FMI s’élèvera à 644 477 dollars. Compte tenu du niveau très élevé des besoins, cette hausse laissera encore une partie de la demande non satisfaite. En fonction de l’évolution des campagnes de finan-cement, une nouvelle augmentation pro-gressive pourrait être envisagée au cours des deux ou trois prochains exercices.

Jusqu’à présent, un financement de l’ordre de 20 millions de dollars est as-suré ou a été trouvé. L’Allemagne, la Chine et la Banque européenne d’in-vestissement ont engagé 12 millions de dollars au total, dans le cadre d’enve-loppes de financement plus importantes pour le développement des capacités du FMI. Les services sont en pourparlers

IFA : FINANCEMENT, RISQUES ET MESURES D’ATTÉNUATION

SECTION IV

D

Inauguration de l’IFA par le président de Maurice ; Maurice est le principal bailleur de fonds de l’IFA — Participation des parties prenantes internes et externes aux opérations de l’IFA.

DOCUMENT PROGRAMME — Phase II (1er mai 2019–30 avril 2024) | IFA36 | SECTION IV

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avec Maurice en vue de consolider sa contribution. Le FMI prend contact avec d’autres partenaires bailleurs de fonds potentiels et avec les pays membres de l’IFA afin de mobiliser les fonds néces-saires pour couvrir l’écart à combler. Le financement déjà identifié permettrait de poursuivre les activités sans heurts.

RISQUES ET MESURES D’ATTÉNUATION Les opérations de l’IFA sont surtout ex-posées à des risques financiers, opéra-tionnels, systémiques et réputationnels.

• Déficits de financement. Il s’agit du risque le plus grave pour le dévelop-pement des activités de l’IFA, car en-viron 40 % du financement n’est pas encore confirmé (voir paragraphe 48). Pour atténuer ce risque, toute expan-sion sera progressive afin de pouvoir réévaluer les projets si le financement requis ne se concrétise pas. Dans ce cas, l’IFA se concentrera sur son pro-gramme de base actuel et réduira le nombre de sessions d’apprentissage de haut niveau ou par les pairs, tout en encourageant les pays qui demandent

une formation sur mesure sur leur ter-ritoire à contribuer à son financement. Les services ont élaboré d’autres scé-narios, notamment le maintien des opérations à leur volume de l’exercice 2019, ainsi qu’un scénario de déve-loppement plus modeste. Les risques continueront par ailleurs d’être partiel-lement atténués grâce à de nouvelles modalités de financement. La possi-bilité d’utiliser d’autres instruments du FMI pour couvrir une partie des coûts des formations à I’IFA sera éga-lement étudiée.

TABLEAU4. PHASEII :BUDGET

Projet

Phase 1 Phase 2

Phase 1 2019 2020 2021 2022 2023 2024 Total

Admin. 732 903 175 000 – – – – – –

Missions menées par le siège incluant une équipe complète

732 903 175 000 – – – – – –

Formation 20 230 337 4 441 067 4 992 334 6 111 143 6 384 519 6 556 049 7 202 161 31 246 206

Conseillers à long terme 4 371 990 1 010 681 912 000 932 064 952 569 973 526 994 944 4 765 103

Personnel local (interprètes inclus) 1 051 729 301 000 475 386 489 648 504 337 519 467 535 051 2 523 889

Locaux et dépenses y afférentes 2 555 285 664 309 466 063 480 045 494 446 509 279 524 558 2 474 391

Formation 11 432 998 2 346 353 2 096 828 3 134 783 3 399 526 3 455 870 3 513 453 15 600 460

Gestion de projets 426 658 30 000 65 628 80 195 90 900 97 469 104 283 438 475

Autres 391 677 88 724 137 129 140 146 143 229 146 380 149 600 716 484

Apprentissage par les pairs – – 536 000 392 292 438 438 438 438 730 730 2 535 898

Réunion des directeurs de formation – – – 155 371 – – 179 300 334 671

Frais de sensibilisation – – 50 000 51 100 52 224 53 373 54 547 261 245

Formations à la carte/dans les pays (dollars) – – 253 300 255 500 308 848 362 246 415 695 1 595 589

Gouvernance et évaluation (y compris conseils/soutien en matière de gestion axée sur les résultats)

165 226 – 16 250 16 608 16 973 317 346 17 728 384 905

Frais de gouvernance, y compris comité d’orientation/évaluations

165 226 – 16 250 16 608 16 973 317 346 17 728 384 905

Total 21 128 466 4 616 067 5 008 584 6 127 750 6 401 492 6 873 395 7 219 889 31 631 110

Gestion du fonds fiduciaire 1 478 993 323 125 350 601 428 943 448 104 481 138 505 392 2 214 178

Grand total 22 607 459 4 939 192 5 359 185 6 556 693 6 849 596 7 354 533 7 725 281 33 845 288

Dépenses du FMI 862 704 – 123 842 126 318 128 845 131 422 134 050 644 477

Pays hôte, en nature – – – – – – – –

Total 23 470 163 4 939 192 5 483 026 6 683 011 6 978 441 7 485 955 7 859 331 34 489 765

Budget financé par les bailleurs de fonds, total 21 874 556 4 764 192 5 359 185 6 556 693 6 849 596 7 354 533 7 725 281 33 845 288

1Aucun projet de cette nature dans la phase II.

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• Concentration de la base de finance-ment. Ce risque, qui s’est concrétisé au cours de la phase I, résulte principale-ment de la faiblesse des contributions des pays bénéficiaires et de la liste rela-tivement limitée des bailleurs de fonds extérieurs. Cela pourrait conduire à des déficits de financement dans les cas où les bailleurs de fonds ne seraient pas en mesure d’honorer leur engage-ment financier. Pour atténuer ce risque, les services du FMI s’emploient à ob-tenir des pays d’AfSS bénéficiaires une aide financière plus importante, tout en étant conscients de leurs contraintes budgétaires. Afin de doper les pers-pectives en matière de campagnes de financement, ils prévoient de lancer davantage d’actions de sensibilisa-tion pour présenter la phase II aux bail-leurs de fonds potentiels et aux pays membres. En outre, ils s’efforceront d’attirer de nouveaux partenaires.

• Sous-prestation des formations faute de pouvoir disposer des matériels di-dactiques nécessaires. Les retards dans la préparation de ces matériels pour les cours supplémentaires pour-raient nuire à la stratégie. Afin de ré-duire ce risque au minimum, cer-taines ressources sont affectées à

l’élaboration de ces cours. Si le risque se matérialise, l’IFA se concertera avec les AFRITAC du siège et les autres par-tenaires afin d’utiliser adéquatement tout espace disponible.

• Chocs économiques qui pourraient modifier les priorités et les besoins de formation. Ce risque est atténué par des consultations permanentes avec les pays bénéficiaires, les bail-leurs de fonds et les équipes-pays du FMI. En cas d’écarts importants, l’IFA s’efforcera d’obtenir l’avis du comité d’orientation sur tout changement des priorités.

• Risque réputationnel. Il s’agit principa-lement des risques liés à un éventuel déclin de la qualité perçue de la for-mation. L’IFA suivra de près les évalua-tions de fin de cours des participants et s’emploiera à obtenir de ceux-ci et des équipes de formation un retour d’in-formation informel continu. Ce type de risques est lié au sentiment qu’ont les participants des pays non anglophones de ne pas avoir un accès égal aux for-mations. L’IFA suivra de près la ventila-tion par pays de la participation et four-nira aux participants des équipements adéquats pour leur formation.

• Risques opérationnels. Les autres risques comprennent ceux liés à la conti-nuité des activités (voyages, capital hu-main et autres avoirs nécessaires à l’IFA pour remplir ses missions, y compris l’ef-fondrement éventuel de systèmes (élec-tricité, internet, eau, etc.). Ces risques sont atténués par un accès négocié aux infrastructures hôtelières pour de courtes durées et par l’adhésion de I’IFA aux recommandations du FMI sur la sé-curité des voyages et au cadre d’action en matière de sécurité de l’information. En outre, Maurice est exposé à des cy-clones périodiques et à des risques sa-nitaires. L’IFA participe aux activités de l’équipe locale du système de gestion de la sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU). En cas de risques liés aux conditions atmosphériques, il suit les instructions de l’ONU. En ce qui concerne les risques sanitaires, selon qu’ils sont régionaux ou mondiaux et graves (comme le virus Ébola), il se conforme aux directives émises par les autorités locales (contrôles obligatoires du paludisme pour les participants, par exemple) et le FMI ou au niveau interna-tional. Il suit également les plans d’ur-gence de l’institution pour l’évacuation du personnel en cas d’urgence.

L’IFA bénéficie également du concours du centre de développement des capacités Chine–FMI (CICDC). Madame Ling Hui Tan, coordinatrice du CICDC, est la deuxième personne à partir de la droite.

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ANNEXES

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ANNEXE I.

Le programme de développement durable à l’horizon 2030Les objectifs de développement durable (ODD) sont une série de 17 objectifs mondiaux fixés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015. Ils représentent un ensemble universel d’objectifs, de cibles et d’indicateurs que les États membres de cette organisa-tion doivent normalement utiliser dans leurs programmes et leurs politiques pendant les 15 années suivantes. Ils suivent et développent les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), que les pays ont arrêtés en 2001 et qui devaient expirer à la fin de 2015. Le but est de réaliser d’ici à 2030 ces 17 objectifs :

• OBJECTIF1 : éliminer la pauvreté par-tout dans le monde

• OBJECTIF2 : éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutri-tion et promouvoir l’agriculture durable

• OBJECTIF3 : permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge

• OBJECTIF4 : assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie

• OBJECTIF5 : parvenir à l’égalité femmes–hommes et autonomiser toutes les femmes et les filles

• OBJECTIF6 :garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau

• OBJECTIF7 : garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, du-rables et modernes à un coût abordable

• OBJECTIF8 :promouvoir une crois-sance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous

• OBJECTIF9 : bâtir une infrastructure ré-siliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation

• OBJECTIF10 : réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre

• OBJECTIF11 : faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables

• OBJECTIF12 : établir des modes de consommation et de produc-tion durables

• OBJECTIF13 : prendre d’urgence des mesures pour lutter contre

les changements climatiques et leurs répercussions

• OBJECTIF14 : conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du déve-loppement durable

• OBJECTIF15 : préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité

• OBJECTIF16 : promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable, as-surer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institu-tions efficaces, responsables et ouvertes à tous

• OBJECTIF17 : renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mon-dial pour le développement durable et le revitaliser.

FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT

Le processus de financement du déve-loppement concerne le suivi des accords et engagements internationaux, dont les ODD. Les Nations Unies estiment que le déficit du financement de ces objectifs s’élève à 2,5 milliards de dollars par an dans les seuls pays en développement. Les accords et engagements couvrent ceux conclus lors de trois grandes conférences internationales sur le financement du dé-veloppement : Monterrey, Mexique (2002), Doha, Qatar (2008) et Addis-Abeba, Éthiopie (2015), ainsi que de grands som-mets et conférences des Nations Unies dans les domaines économique et social,

y compris le programme de 2030 susmen-tionné et les ODD.

La réalisation des ODD dans les seuls do-maines de l’éducation, de la santé, des routes, de l’électricité, de l’eau et de l’as-sainissement sera coûteuse. Selon les estimations, les dépenses supplémen-taires nécessaires en 2030 se chiffreront à 2 100 milliards de dollars pour les pays émergents et à 500 milliards pour ceux en développement à faible revenu. Le défi est plus grand dans le cas de ces derniers que dans celui des pays émergents, les dé-penses supplémentaires moyennes repré-sentant 15 et environ 4 points de pourcen-tage du PIB, respectivement. Il incombe aux pays eux-mêmes d’atteindre les ODD, notamment par des réformes visant à fa-voriser une croissance durable et inclusive qui, à son tour, générera les recettes fis-cales nécessaires. Il est également crucial de remédier à l’inefficacité des dépenses. L’ampleur des besoins de dépenses sup-plémentaires dans les pays en développe-ment à faible revenu nécessite une aide de toutes les parties prenantes (secteur privé, bailleurs de fonds, philanthropes et insti-tutions financières internationales, entre autres).

Les volets spécifiques du programme d’action d’Addis-Abeba sont les suivants :

• ressources publiques intérieures ;• entreprise privée et finances nationales

et internationales ;• coopération internationale pour le

développement ;• le commerce international, moteur du

développement ;• dette et viabilité de la dette ;• résoudre les problèmes systémiques ;• science, technologie, innovation et ren-

forcement des capacités.

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Faisant fond sur les réalisations de l’IFA ces six dernières années, le présent document programme (DP) expose le plan stratégique de la deuxième phase (phase II), qui doit commencer le 1er mai 2019.

L’une des principales caractéristiques de cette phase est le développement des opérations de l’IFA afi n de répondre à la demande croissante de développement des capacités par le FMI dans la région, eu égard notamment aux nouvelles priorités mondiales et du FMI.

Le présent DP décrit les conditions permettant d’assurer sans interruption des formations de haute qualité, adaptées à la demande et pertinentes, bien intégrées à l’assistance technique classique et aux travaux de surveillance et de programmation du FMI en Afrique subsaharienne (AfSS). Il préconise d’approfondir l’engagement des bailleurs de fonds, de renforcer l’appropriation par les pays bénéfi ciaires, ainsi que l’information et la responsabilité.

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DOCUMENT PROGRAMMEPHASE II 1er mai 2019–30 avril 2024

INSTITUT DE FORMATION POUR L’AFRIQUE (IFA)

FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL Institut de développement des capacités Division partenariats mondiaux700 19th Street, NWWashington, DC 20431 ÉTATS-UNIS Tél. + (1) 202.623.7636 Téléc. + (1) [email protected]

IFA

7e étage, Bramer Houe66C2, Cybercity d’Ébène, Maurice Tél. + (230) 401.2700 Téléc. + (230) [email protected]