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INSTITUTDE LA STATISTIQUEDU QUÉBEC
SANTÉ
Portrait statistique de la santé mentale des Québécois
Résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes Santé mentale 2012
Portrait chiffré
Pour tout renseignement concernant l’ISQ et les données statistiques dont il dispose, s’adresser à :
Institut de la statistique du Québec 200, chemin Sainte-Foy Québec (Québec) G1R 5T4 Téléphone : 418 691-2401
ou
Téléphone : 1 800 463-4090 (sans frais d’appel au Canada et aux États-Unis)
Site Web : www.stat.gouv.qc.ca
Ce document est disponible seulement en version électronique.
Dépôt légal Bibliothèque et Archives Canada Bibliothèque et Archives nationales du Québec 2e trimestre 2015 ISBN 978-2-550-73029-3 (PDF)
© Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec, 2015
Toute reproduction autre qu’à des fins de consultation personnelle est interdite sans l’autorisation du gouvernement du Québec. www.stat.gouv.qc.ca/droits_auteur.htm.
Mai 2015
www.stat.gouv.qc.cahttp://www.stat.gouv.qc.ca/droits_auteur.htm
Il est reconnu que la maladie mentale, les troubles mentaux et les problèmes liés à la consommation d’alcool ou de drogues peuvent avoir de graves répercussions sur la santé et la qualité de vie des personnes tou-chées et de leurs proches, en plus d’engendrer des coûts sociaux importants. Cependant, les lacunes en matière d’indicateurs permettant de rendre compte de l’état de santé mentale de la population ont maintes fois été observées. La présente publication vise à combler, en partie, ces lacunes, en exploitant les don-nées québécoises tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) – volet santé mentale (2012) de Statistique Canada.
Ce portrait statistique fournit de l’information pertinente quant à l’ampleur de certaines de ces probléma-tiques dans la population québécoise âgée de 15 ans et plus, information qui ne manquera pas d’être utile aux décideurs, chercheurs et intervenants s’intéressant à la santé mentale ainsi qu’aux problématiques connexes.
De plus, la promotion de la santé mentale et la prévention des troubles mentaux étant devenues des priorités à l’échelle mondiale, une large place est faite à l’analyse d’indicateurs portant sur la santé mentale positive de la population et le recours aux ressources en santé mentale. Enfin, les lecteurs trouveront dans cette publication des analyses permettant de comparer la situation des Québécois avec celle des personnes vivant ailleurs au Canada.
Le directeur général,
Stéphane Mercier
Produire une information statistique pertinente, fiable et objective, comparable, actuelle, intelligible et accessible, c’est là l’engagement « qualité » de l’Institut de la statistique du Québec.
AVANT-PROPOS
Cette publication a été réalisée par : Rosanna Baraldi, Katrina Joubert et Monique BordeleauInstitut de la statistique du Québec
Avec la collaboration de : Nathalie PlanteInstitut de la statistique du Québec
Avec l’assistance technique de : Kate Dupont, vérification des chiffresInstitut de la statistique du Québec
Membres du comité de lecture : Patricia Caris et Ghyslaine NeillInstitut de la statistique du Québec
Sous la coordination de : Monique BordeleauInstitut de la statistique du Québec
Ont assuré l’édition et la révision : Danielle Laplante, coordination de l’éditionNicole Descroisselles, révision linguistiqueGabrielle Tardif et Anne-Marie Roy, mise en pageInstitut de la statistique du Québec
Étude financée par : Institut de la statistique du Québec
Pour tout renseignement concernant le contenu de cette publication : Direction des statistiques de santé Institut de la statistique du Québec 1200, avenue McGill College, bureau 500 Montréal (Québec) H3B 4J8
Téléphone : 514 873-4749 ou 1 800 463-4090 (sans frais d’appel au Canada et aux États-Unis)
Télécopieur : 514 864-9919
Site Web : www.stat.gouv.qc.ca
http://www.stat.gouv.qc.ca
Citation suggérée pour le rapport
BARALDI, Rosanna, Katrina JOUBERT et Monique BORDELEAU (2015). Portrait statistique de la santé mentale des Québécois. Résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012, Québec, Institut de la statistique du Québec, 135 p.
Avertissements
En raison de l’arrondissement des données, le total ne correspond pas nécessairement à la somme des parties. Afin de faciliter la lecture des résultats, les proportions de 5 % et plus sont généralement arrondies à l’unité dans le texte. L’absence d’astérisques dans les tableaux ou figures signifie que toutes les estima-tions présentées ont une bonne précision (CV ≤ 15 %).
Signes conventionnels
x Donnée confidentielle.. Donnée non disponible… N’ayant pas lieu de figurer* Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.** Coefficient de variation supérieur à 25 % ; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement.
Note : Le genre masculin a été utilisé dans le but d’alléger le texte.
Ce portrait statistique s’appuie notamment sur les travaux réalisés à partir des données de l’ESCC – Santé mentale 2002. Nous tenons d’abord à remercier les chercheurs ayant rédigé une série de brochures dif-fusées par l’ISQ de 2008 à 2010 :
• Robert Arcand, Institut national de santé publique du Québec
• Renée Bourbonnais, Université Laval
• Richard Boyer, Université de Montréal et Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal
• Julie Fiset-Laniel, Université McGill
• Sylvia Kairouz, Université Concordia
• Alain Lesage, Université de Montréal et Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal
• Alain Marchand, Université de Montréal
• Louise Nadeau, Université de Montréal et Recherche et intervention sur les substances psychoactives, Québec
• Michel Perreault, Institut universitaire en santé mentale Douglas et Université McGill
• Jacques Rhéaume, Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec
• Helen-Maria Vasiliadis, Université de Sherbrooke et Centre de recherche de l’hôpital Charles-Lemoyne
• Michel Vézina, Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec et Université Laval
Nos remerciements vont également à Barbara Serandour de Statistique Canada pour le soutien conseil concernant les différents aspects de l’enquête.
Cette étude n’aurait pas été possible sans l’apport de collègues compétents et dédiés. Nous désirons remercier Nathalie Plante pour son soutien méthodologique, Valeriu Dumitru, Danny Du Mays, Chantale Lecours et Kate Dupont pour leur contribution au traitement, à l’analyse et à la validation des données, Nicole Descroisselles pour la révision linguistique, et enfin, Danielle Laplante, Anne-Marie Roy et Gabrielle Tardif pour les travaux d’édition et de diffusion.
Enfin, notre reconnaissance va à Patricia Caris et Ghyslaine Neill, pour leurs conseils avisés et leur soutien à la réalisation de cette publication.
Monique Bordeleau,CoordonnatriceDirection des statistiques de santé
REMERCIEMENTS
17 Introduction
19 Chapitre 1 Présentation de l’ESCC – Santé mentale 2012
19 1.1 Objectifs
19 1.2 Méthodologie
20 1.3 Contenu de l’enquête
21 1.4 Définition des variables de croisement
27 Chapitre 2 Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances
27 2.1 Les troubles mentaux
27 2.1.1 Épisode dépressif
30 2.1.2 Trouble bipolaire
31 2.1.3 Trouble d’anxiété généralisée
32 2.2 Les troubles liés à la consommation de substances
34 2.2.1 Abus ou dépendance à l’alcool
35 2.2.2 Abus ou dépendance au cannabis
37 2.2.3 Abus ou dépendance à d’autres drogues
40 2.3 Les prévalences globales des troubles mentaux et des troubles liés à la consommation de substances mesurés dans l’ESCC – Santé mentale 2012
42 2.4 Certains indicateurs de santé physique selon la présence ou l’absence d’un trouble mental ou d’un trouble lié à la consommation de substances
42 2.4.1 Indicateurs de santé physique
44 2.4.2 Incapacité mesurée par le WHODAS 2.0
48 À RETENIR
49 Tableaux complémentaires
TABLE DES MATIÈRES
10 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
53 Chapitre 3 La santé mentale optimale et la « moins bonne santé mentale »
53 3.1 Indicateurs de la santé mentale optimale
54 3.1.1 Percevoir sa santé mentale comme excellente ou très bonne
59 3.1.2 Être satisfait ou très satisfait de sa vie
64 3.1.3 Santé mentale florissante
71 3.1.4 Évaluer sa capacité à faire face aux exigences quotidiennes de la vie
76 3.1.5 Évaluer sa capacité à faire face à des problèmes inattendus et difficiles
81 3.1.6 Sentiment très fort ou plutôt fort d’appartenance à sa communauté
85 3.1.7 Échelle de provisions sociales
88 À RETENIR
90 3.2 Indicateurs de la détresse psychologique, du stress et de la problématique du suicide
90 3.2.1 Niveau élevé de détresse psychologique
96 3.2.2 Journées assez ou extrêmement stressantes
102 3.2.3 Principale source de stress dans la vie de tous les jours
104 3.2.4 Problématique du suicide
104 3.2.4.1 Pensées suicidaires
107 3.2.4.2 Tentative de suicide
109 À RETENIR
113 Chapitre 4 Le recours à des ressources en santé mentale
113 4.1 Les professionnels de la santé et l’hospitalisation
113 4.1.1 Consultation de professionnels de la santé et hospitalisation
117 4.1.2 Quelles sont les ressources consultées ?
118 4.2. L’aide d’une personne de l’entourage ou d’une ressource informelle
118 4.2.1 Recours à l’entourage ou à une ressource informelle
123 4.2.2 Où va-t-on chercher de l’aide ?
126 À RETENIR
127 En guise de conclusion
131 Références bibliographiques
133 Annexe Répartition de la population selon certaines caractéristiques sociodémographiques et de santé
Liste des tableaux
CHAPITRE 2
LES TROUBLES MENTAUX ET LES TROUBLES LIÉS À LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES
Tableau 2.1Prévalence du trouble bipolaire au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
Tableau 2.2Prévalence du trouble d'anxiété généralisée au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31
Tableau 2.3Prévalence de l’abus ou de la dépendance à l'alcool au cours de la vie ou au cours d'une période de 12 mois selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35
Tableau 2.4Prévalence de l’abus ou de la dépendance au cannabis au cours de la vie ou au cours d'une période de 12 mois selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36
Tableau 2.5Prévalence de l’abus ou de la dépendance à d’autres drogues au cours de la vie ou au cours d'une période de 12 mois selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38
Tableau 2.6Prévalence des troubles mentaux et des troubles liés à la consommation de substances au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l'enquête, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41
Tableau 2.7Présence ou absence d’un trouble mental ou d’un trouble lié à la consommation de substances, selon quelques indicateurs de santé physique, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
Tableau 2.8Moyenne de la somme simple des scores obtenus au moyen du WHODAS 2.0 selon la présence ou l’absence d’un trouble mental ou d’un trouble lié à la consommation de substances, , population de 15 ans et plus, Québec, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47
Tableaux complémentaires
Tableau A2.1Prévalence d'un épisode dépressif au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49
Tableau A2.2Prévalence de certains troubles mentaux ou troubles liés à la consommation de substances au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le niveau de revenu du ménage, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . .50
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
12 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
Tableau A2.3Synthèse des prévalences des troubles mentaux et des troubles liés à la consommation de substances au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l'enquête, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012. . . . . . . . . . . . .51
CHAPITRE 3
LA SANTÉ MENTALE OPTIMALE ET LA« MOINS BONNE SANTÉ MENTALE »
Tableau 3.1Proportion de personnes percevant leur santé mentale comme excellente ou très bonne selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56
Tableau 3.2Proportion de personnes percevant leur santé mentale comme excellente ou très bonne selon certaines caractéristiques de santé, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . .58
Tableau 3.3Proportion de personnes étant satisfaites ou très satisfaites de leur vie selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61
Tableau 3.4Proportion de personnes étant satisfaites ou très satisfaites de leur vie selon certaines caractéristiques de santé, population de 15 ans et plus, Québec, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . .63
Tableau 3.5Proportion de personnes présentant une santé mentale florissante selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67
Tableau 3.6Proportion de personnes présentant une santé mentale florissante selon certaines caractéristiques de santé, population de 15 ans et plus, Québec, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . .69
Tableau 3.7Proportion de personnes estimant avoir une excellente ou très bonne capacité à faire face aux exigences quotidiennes de la vie selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73
Tableau 3.8Proportion de personnes estimant avoir une excellente ou très bonne capacité à faire face aux exigences quotidiennes de la vie selon certaines caractéristiques de santé, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . .75
Tableau 3.9Proportion de personnes estimant avoir une excellente ou très bonne capacité à faire face à des problèmes inattendus et difficiles selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2002 et 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .78
Tableau 3.10Proportion de personnes estimant avoir une excellente ou très bonne capacité à faire face à des problèmes inattendus et difficiles selon certaines caractéristiques de santé, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . .80
Tableau 3.11Proportion de personnes ayant un sentiment très fort ou plutôt fort d’appartenance à leur communauté locale selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2002 et 2012 . . . . . . . . . . . . .82
Tableau 3.12Proportion de personnes ayant un sentiment très fort ou plutôt fort d’appartenance à leur communauté locale selon certaines caractéristiques de santé, population de 15 ans et plus, Québec, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . .84
Liste des tableaux et des figures
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 13
Tableau 3.13Proportion moyenne des réponses « d’accord » ou « tout à fait d’accord » obtenues à l’échelle globale de provisions sociales et pour chacune des dimensions, population de 15 ans et plus ayant ou non un trouble mental ou un trouble lié à la consommation de substances, , Québec, 2012 . . .87
Tableau 3.14Proportion de personnes se situant au niveau élevé de l’indice de détresse psychologique selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2002 et 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93
Tableau 3.15Proportion de personnes se situant au niveau élevé de l’indice de détresse psychologique selon certaines caractéristiques de santé, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . .95
Tableau 3.16Proportion de personnes pour qui la plupart des journées sont assez ou extrêmement stressantes selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2002 et 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98
Tableau 3.17Proportion de personnes pour qui la plupart des journées sont assez ou extrêmement stressantes selon certaines caractéristiques de santé, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100
Tableau 3.18Principale source de stress au quotidien selon le sexe, population de 15 ans et plus ayant déclaré une source de stress, Québec, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .103
Tableau 3.19Proportion de personnes ayant eu des pensées suicidaires au cours de leur vie selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012. . . . . . . . .105
Tableau 3.20Proportion de personnes ayant eu des pensées suicidaires au cours des 12 mois précédant l’enquête selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106
Tableau 3.21Proportion de personnes ayant fait une tentative de suicide au cours de leur vie selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012. . . . . . . . .108
CHAPITRE 4
LE RECOURS À DES RESSOURCES EN SANTÉ MENTALE
Tableau 4.1Proportion de personnes ayant été hospitalisées ou ayant consulté, au moins un professionnel de la santé selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . .114
Tableau 4.2Proportion de personnes ayant été hospitalisées ou ayant consulté, au moins un professionnel de la santé selon certains troubles mentaux ou troubles liés à la consommation de substances, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . .115
Tableau 4.3Proportion de personnes ayant été hospitalisées ou ayant consulté, au moins un professionnel de la santé selon certaines caractéristiques de santé physique, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . .116
Tableau 4.4Proportion de personnes ayant eu recours à au moins une personne de leur entourage ou une ressource informelle, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . .120
14 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
Tableau 4.5Proportion de personnes ayant eu recours à au moins une personne de leur entourage ou une ressource informelle, selon certains troubles mentaux ou troubles liés à la consommation de substances, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . .121
Tableau 4.6Proportion de personnes ayant eu recours à au moins une personne de leur entourage ou une ressource informelle, selon certaines caractéristiques de santé physique, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . .122
ANNEXE
RÉPARTITION DE LA POPULATION SELON CERTAINES CARACTÉRIS-TIQUES SOCIO DÉMOGRAPHIQUES ET DE SANTÉ
Tableau A.1Répartition de la population de 15 ans et plus selon certaines caractéristiques sociodémographiques, Québec, 2002 et 2012 . .133
Tableau A.2Répartition de la population de 15 ans et plus selon certaines caractéristiques de santé, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .134
Liste des tableaux et des figures
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 15
Liste des figures
CHAPITRE 2
LES TROUBLES MENTAUX ET LES TROUBLES LIÉS À LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES
Figure 2.1Prévalence d'un épisode dépressif au cours de la vie selon le sexe, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . .28
Figure 2.2Prévalence d'un épisode dépressif au cours de la vie selon l'âge, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . .28
Figure 2.3Prévalence d'un épisode dépressif au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le sexe, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29
Figure 2.4Prévalence d'un épisode dépressif au cours des 12 mois précédant l'enquête selon l'âge, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29
Figure 2.5Troubles liés à la consommation de substances au cours de la vie, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . .39
Figure 2.6Distribution cumulative de la somme simple des scores obtenus au moyen du WHODAS 2.0 selon la présence ou l’absence d’un trouble mental ou d’un trouble lié à la consommation de substances, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . .47
CHAPITRE 3
LA SANTÉ MENTALE OPTIMALE ET LA« MOINS BONNE SANTÉ MENTALE »
Figure 3.1Perception de sa santé mentale, satisfaction à l’égard de la vie et santé mentale florissante, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . .70
Figure 3.2Détresse psychologique et stress au quotidien, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101
CHAPITRE 4
LE RECOURS À DES RESSOURCES EN SANTÉ MENTALE
Figure 4.1Proportion de personnes ayant été hospitalisées ou ayant consulté un professionnel de la santé selon le type de ressource et le sexe, population de 15 ans et plus ayant eu recours à au moins une ressource, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . .117
Figure 4.2Proportion de personnes ayant eu recours à l'aide d'au moins une personne de leur entourage ou une ressource informelle, selon la personne ou la ressource consultés et le sexe, population de 15 anset plus ayant eu recours à au moins une ressource, Québec, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .124
Figure 4.3Consultation de professionnels de la santé et recours à l’entourage ou à une ressource informelle, population de 15 ans et plus, Québec, 2012. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125
La maladie mentale, les troubles mentaux et les problèmes liés à la consommation d’alcool ou de drogues peuvent avoir de graves répercussions sur la santé et sur la qualité de vie des personnes touchées et de leurs proches, en plus d’engendrer des coûts sociaux importants. Dans son Plan d’action pour la santé mentale 2013-2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) constate que les troubles mentaux, neu-rologiques, ainsi que ceux liés à la consommation de substances représentaient 13 % de la charge totale de morbidité à l’échelle mondiale en 2004 (OMS, 2013). Par ailleurs, l’Agence de la santé publique du Canada rapporte que parmi les sept principaux problèmes de santé au Canada, les troubles mentaux et les maladies mentales viennent en tête en ce qui concerne les coûts associés aux soins directs (Commission de la santé mentale du Canada [CSMC], 2012b).
La promotion de la santé mentale et la prévention des maladies mentales sont devenues des priorités à l’échelle mondiale. Elles sont d’ailleurs endossées par les gouvernements canadien et québécois. Du côté fédéral, « reconnaissant que le Canada avait besoin d’un plan pour améliorer un système qui ne fonctionne pas bien », la Commission de la santé mentale du Canada a déposé, en 2012, sa stratégie en matière de santé mentale : Changer les orientations, Changer des vies. Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada (CSMC, 2012a). Cette stratégie vise à améliorer la santé mentale et le bien-être de tous, et à créer un système efficace et adapté aux besoins des personnes. Une des principales recommandations est d’élaborer des indicateurs et des mesures qui permettront la production de données fiables et le suivi de l’évolution des changements.
Au Québec, le Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) a publié, en 2012, un rapport documentant l’état de la santé mentale de la population et la réponse du système de santé et de services sociaux, et au moyen duquel plusieurs constats peuvent être faits. Parmi ceux-ci, soulignons « le manque d’indicateurs et d’évaluation pour assurer un suivi dans le secteur de la santé mentale » (CSBE, 2012b). La nécessité de définir des mesures spécifiques dans le secteur de la santé mentale permettant de donner suite au cadre ministériel d’évaluation de la performance du système public de santé et de services sociaux (Ministère de la Santé et des Services sociaux [MSSS], 2012) se retrouve également dans l’évaluation de l’implantation du Plan d’action en santé mentale 2005-2010 du MSSS. Ce plan met en lumière les progrès réalisés et l’ampleur du travail qui reste à faire pour « doter le Québec d’un système efficient de santé mentale recon-naissant le rôle des personnes utilisatrices et offrant l’accès à des services de traitement et de soutien pour les enfants, les jeunes et les adultes de tout âge ayant un trouble mental » (MSSS, 2012). Un nouveau plan d’action québécois en santé mentale, qui devrait faire une place importante à l’amélioration continue et à une culture de la mesure, est en cours d’élaboration1.
1. Allocution d’ouverture du Dr. André Delorme aux Journées annuelles de santé mentale en mai 2014.
INTRODUCTION
18 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
En raison des lacunes quant à un cadre d’évaluation et à des indicateurs de suivi dans le champ de la santé mentale soulignées par plusieurs instances, cette publication a pour principal objectif de tracer le portrait statistique de la santé mentale des adultes québécois en 20122, et de suivre l’évolution de certains indicateurs mesurés en 2002. Rappelons qu’en 2002, Statistique Canada avait réalisé sa première enquête thématique sur la santé mentale et que l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), en collaboration avec plusieurs chercheurs, avait analysé les données et publié six monographies3 (Plante et autres, 2008 ; Kai-rouz et autres, 2008 ; Vézina et autres, 2008 ; Lesage et autres, 2008 ; Bordeleau et autres, 2010 ; Lesage et autres, 2010). La présente publication s’appuie d’ailleurs largement sur ces travaux.
Le portrait statistique de la santé mentale des Québécois tiré de l’ESCC – Santé mentale 2012 vise à rassem-bler l’information concernant trois grandes thématiques de l’enquête : les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances, la santé mentale optimale et la « moins bonne santé mentale », et enfin, le recours aux ressources professionnelles et non professionnelles en santé mentale.
2. Enquête menée auprès des personnes de 15 ans et plus.
3. Ces monographies sont disponibles gratuitement sur le site Internet de l’ISQ.
1.1 Objectifs
Les grands objectifs de l’enquête sont les suivants (Statistique Canada, 2013) :
• Évaluer l’état de santé mentale des Canadiens ;
• Documenter l’utilisation et l’accès aux services de santé mentale, l’aide reçue de la part de l’entourage, les besoins perçus et les besoins non comblés ;
• Évaluer le fonctionnement, les capacités et les incapacités en relation avec la santé mentale et la maladie mentale ;
• Examiner les liens entre la santé mentale et certaines caractéristiques sociales, démographiques, géo-graphiques et économiques ;
• Évaluer les changements survenus sur le plan de la santé mentale et de la maladie mentale, l’utilisation des services et le niveau de fonctionnement par rapport aux données recueillies lors de l’ESCC – Santé mentale et bien-être de 2002.
Pour répondre à ces objectifs, le questionnaire de l’ESCC – Santé mentale 2012 a été élaboré dans le cadre d’un processus de consultation réunissant la Division de la statistique de la santé de Statistique Canada, Santé Canada, l’Agence de la santé publique du Canada, la Commission de la santé mentale du Canada, les ministères provinciaux de la Santé ainsi que des experts provenant des diverses instances gouvernementales concernées et du milieu universitaire.
1.2 Méthodologie
L’enquête a été menée auprès des personnes de 15 ans et plus vivant à domicile dans les 10 provinces canadiennes. Ainsi, les personnes vivant dans les réserves indiennes et les autres peuplements autochtones, les résidents des établissements et les membres à temps plein des Forces canadiennes ont été exclus. L’enquête couvre donc environ 97 % de la population de 15 ans et plus vivant au Canada. La répartition de la population québécoise selon des caractéristiques sociodémographiques, sociales et de santé peut être consultée en annexe.
La collecte des données auprès des répondants s’est déroulée de janvier à décembre 2012. Les entrevues assistées par ordinateur, d’une durée moyenne de 56 minutes, ont été réalisées surtout en face-à-face1. Au Canada, l’échantillon compte 25 113 personnes et le taux de réponse est de 68,9 %, tandis qu’au Québec, l’échantillon est de 4 348 personnes et le taux de réponse, de 70,4 %.
Les résultats présentés dans cette publication proviennent principalement de données analysées à partir du fichier de microdonnées à grande diffusion (FMGD). Le fichier de partage a été utilisé pour quelques indicateurs seulement, et ce, afin de procéder à des analyses plus spécifiques. Toutes les estimations
Chapitre 1
PRÉSENTATION DE L’ESCC – SANTÉ MENTALE 2012
1. Une entrevue téléphonique a été menée pour 13 % des répondants.
20 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
20 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
fournies sont pondérées. La pondération tient compte de la probabilité de sélection, de la non-réponse et de la distribution âge-sexe de la population. L’effet du plan de sondage sur la précision des estimations est également pris en compte.
Sauf exception, l’information statistique présentée sous forme de proportions (%) découle d’analyses bi variées. Le test du khi-deux (avec ajustement de Satterthwaite) a été utilisé pour la comparaison de proportions entre différentes catégories ou sous-populations. Le résultat de ce test (valeur de p) n’est pas présenté, mais les bornes supérieures et inférieures des intervalles de confiance à 95 % accompagnent les estimations. Tous les tests statistiques ont été effectués au seuil de 5 % et l’ajout de symboles (lettres, flèches ou signes arithmétiques) dans les tableaux et figures permet de repérer rapidement les différences signifi-catives. À moins d’avis contraire, seuls les écarts statistiquement significatifs pertinents sont commentés.
Lorsque les indicateurs sont comparables entre 2012 et 2002, les résultats sont généralement présentés pour les deux années et un test statistique permettant de déterminer la présence ou non d’une différence signifi-cative entre les proportions estimées est effectué. De plus, la prévalence d’un indicateur donné, présentée pour l’ensemble de la population québécoise, est comparée avec celle observée pour le reste du Canada.
1.3 Contenu de l’enquête
Santé mentale, bien-être, détresse, stress
• Santé mentale positive*• Échelle de provisions sociales*• Spiritualité• Détresse• Interactions sociales négatives*• Sources de stress• Stress au travail• Pensées suicidaires et tentatives de suicide
Troubles mentaux
• Questions filtres pour les troubles mentaux (dépistage)
• Dépression• Trouble bipolaire (modules : hypomanie et manie)• Trouble d’anxiété généralisée*
Consommation de substances et dépendance
• Alcool – abus et dépendance• Drogues – abus et dépendance
(avec possibilité d’isoler le cannabis)
Situations et contextes problématiques
• Expériences vécues dans l’enfance*• Expériences de santé mentale (stigmatisation)*• Effet de la santé mentale sur la famille*• Contact avec la police*
Santé physique, déterminants de la santé
• État de santé général• Douleurs et malaises*• Problèmes de santé chroniques• Taille et poids autodéclarés• Activité physique*• Usage du tabac*
Incapacités / limitations d’activités
• Incapacités au cours des deux dernières semaines
• Plan d’évaluation des invalidités de l’OMS (DAS)*
Prise de médicaments et utilisation des services
• Consommation de médicaments• Recours aux services de santé mentale• Besoins perçus de soins*
Caractéristiques sociodémographiques
• Renseignements sociodémographiques : âge, sexe, statut d’immigrant, pays de naissance, langue, composition du ménage, etc.
• Population active• Éducation• Revenu• Renseignements administratifs liés à l’enquête
* L’astérisque désigne les nouveaux modules présents dans l’enquête de 2012.
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 21
Chapitre 1 Présentation de l’ESCC – Santé mentale 2012
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 21
1.4 Définition des variables de croisement
CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES
État matrimonial Information sur la situation conjugale du répondant. La question suivante sert à classer les personnes selon six états matrimoniaux :
1. Quel est votre état matrimonial ? Marié, en union libre, veuf, séparé, divorcé, célibataire, jamais marié
Niveau de scolarité Information sur le plus haut niveau de scolarité atteint. L’indice compte quatre catégories : études secondaires partielles (2e secondaire ou moins, 3e ou 4e secondaire, 5e secondaire) ; diplôme d’études secondaires (pas d’études post-secondaires) ; études postsecondaires partielles ; certificat/diplôme d’études postsecondaires ou diplôme universitaire. Cette dernière catégorie regroupe plusieurs types de formations : certificat commercial ou diplôme d’une école de métiers ou formation d’apprenti, diplôme ou certificat d’un collège communautaire, d’un cégep, d’une école de sciences infirmières ou autre, diplôme universitaire inférieur au baccalauréat, baccalauréat, diplôme/certificat d’études supérieures. Les questions suivantes servent à déterminer le niveau de scolarité :
1. Quel est le plus haut niveau d’études primaires ou secondaires que vous avez achevé ?
2. Avez-vous obtenu un diplôme d’études secondaires ou son équivalent ?
3. Avez-vous suivi tout autre cours pouvant mener à l’obtention d’une attestation, d’un certificat ou d’un diplôme décerné par un établisse-ment d’enseignement ?
4. Quel est le plus haut certificat, diplôme ou grade que vous avez obtenu ?
Niveau de revenu du ménage
Revenu total de tous les membres du ménage, provenant de toutes les sources, présenté en quintiles. La mesure est construite à partir du ratio ajusté du revenu total du ménage au seuil de faible revenu correspondant aux tailles des ménages et d’une communauté donnée. Cette mesure fournit une comparaison proportionnelle du revenu d’un ménage avec l’ensemble des revenus des ménages répondants de la province. La question suivante sert à déterminer le revenu du ménage :
1. Au meilleur de votre connaissance, à combien estimez-vous le revenu total de tous les membres de votre ménage, provenant de toutes les sources, avant impôts et autres déductions, au cours des 12 derniers mois ?
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Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
22 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
En emploi Situation du répondant en ce qui concerne l’emploi. Deux catégories sont pos-sibles : en emploi : 1) oui (travaillait à un emploi ou dans une entreprise, avait un emploi mais ne travaillait pas – absent) ; 2) non (n’avait pas d’emploi, souf-frait d’une incapacité permanente). Les questions suivantes servent à établir la situation de l’emploi :
1. La semaine dernière, avez-vous travaillé à un emploi ou à une entre-prise (peu importe le nombre d’heures travaillées) ?
2. La semaine dernière, aviez-vous un emploi ou une entreprise dont vous vous êtes absenté ?
Vivre seul Disposition de vie du répondant basée sur l’information décrivant les liens fami-liaux existant entre celui-ci et les membres du ménage. La catégorie « personne vivant seule » a été isolée pour construire cet indicateur.
CARACTÉRISTIQUES DE SANTÉ
SANTÉ MENTALE
La présence ou l’absence d’un trouble mental ou d’un trouble lié à la consommation de substances a été établie à l’aide d’une version modifiée de la classification WHO-CIDI proposée par l’Organisation mondiale de la santé. Cet instrument, reconnu à l’échelle internationale, peut être administré par des intervieweurs qui ne sont pas des professionnels de la santé, et sert à établir la présence de troubles mentaux ou de troubles liés à la consommation de substances. La mesure de ces différents troubles découle d’une série de questions portant sur les émotions, les symptômes ainsi que sur la sévérité, l’intensité et l’impact associés à chacun d’eux. Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances identifiés au moyen de cet instrument ne sont pas fondés sur un diagnostic clinique.
Trouble mental Avoir présenté, au cours des 12 mois précédant l’enquête, au moins un des troubles suivants : épisode dépressif, trouble bipolaire ou trouble d’anxiété généralisée.
Abus ou dépendance à l’alcool
L’abus d’alcool est défini par un mode récurrent de consommation où au moins l’un des symptômes suivants est présent : impossibilité de remplir des obligations importantes au travail, à l’école ou à la maison, consommation dans des situations où il est dangereux de le faire, problèmes récurrents liés à l’alcool ou poursuite de la consommation malgré des problèmes sociaux ou interpersonnels causés ou amplifiés par l’alcool.
La dépendance à l’alcool est définie par un mode de consommation récurrent où au moins trois des symptômes suivants sont présents : tolérance accrue, pré-sence de symptômes de sevrage, consommation accrue, tentatives de cessation infructueuses, beaucoup de temps perdu pour des raisons de récupération et de consommation, diminution des activités et consommation malgré les problèmes physiques ou psychologiques persistants causés ou exacerbés par l’alcool. L’abus d’alcool est inclus dans l’indicateur de dépendance. En d’autres mots, il ne peut y avoir de dépendance sans abus.
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 23
Chapitre 1 Présentation de l’ESCC – Santé mentale 2012
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 23
Abus ou dépendance au cannabis
L’abus de cannabis est défini par un mode récurrent de consommation où au moins l’un des symptômes suivants est présent : impossibilité de remplir des obligations importantes au travail, à l’école ou à la maison, consommation dans des situations où il est dangereux de le faire, problèmes récurrents liés au cannabis ou poursuite de la consommation malgré des problèmes sociaux ou interpersonnels causés ou amplifiés par le cannabis.
La dépendance au cannabis est définie par un mode de consommation récur-rent où au moins trois des symptômes suivants sont présents : tolérance accrue, sevrage, consommation accrue, tentatives de cessation infructueuses, beau-coup de temps perdu pour des raisons de récupération et de consommation, diminution des activités et consommation malgré les problèmes physiques ou psychologiques persistants causés ou exacerbés par l’usage de cannabis. L’abus de cannabis est inclus dans l’indicateur de dépendance. En d’autres mots, il ne peut y avoir de dépendance sans abus.
Prise de médicaments
Utilisation de médicaments sur ordonnance ou en vente libre pour des pro-blèmes liés aux émotions, à la santé mentale ou à la consommation d’alcool ou de drogues. La question suivante sert à déterminer la présence ou l’absence de consommation de médicaments prescrits ou non prescrits :
1. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous pris des médicaments pour des problèmes reliés à vos émotions, votre santé mentale ou votre consommation d’alcool ou de drogues ?
SANTÉ PHYSIQUE
Perception de sa santé physique
La perception de sa santé physique, souvent appelée « autoévaluation de la santé » fournit une mesure subjective de l’état de santé physique. Il s’agit d’un indicateur fréquemment utilisé dans les enquêtes qui complète l’information fournie par d’autres indicateurs de l’état de santé. La question suivante sert à déterminer la perception de l’état de santé physique :
1. En général, diriez-vous que votre santé physique est ? Excellente, très bonne, bonne, passable ou mauvaise
Activité physique Personnes ayant fait de l’activité physique d’intensité modérée ou élevée au cours des sept derniers jours. Il est précisé que même l’activité physique modérée doit provoquer un accroissement des rythmes respiratoire et cardiaque et que les activités physiques peuvent avoir été faites durant les loisirs, au travail, lors des travaux ménagers ou durant les déplacements. Par exemple, la marche rapide et la bicyclette utilisée pour se rendre au travail font partie des réponses possibles.
Douleurs ou malaises Personnes qui ressentent habituellement des douleurs ou des malaises. Il est demandé au répondant de ne pas considérer les états qui touchent les per-sonnes pendant de courtes périodes, par exemple le rhume ou la grippe. Aux répondants qui disent ressentir habituellement des douleurs ou des malaises, on demande combien d’activités sont limitées par ces états : aucune, quelques-unes, plusieurs ou la plupart.
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Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
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Problème de santé chronique
Personnes souffrant d’un ou de plusieurs problèmes de santé chroniques. Un problème de santé chronique est défini comme un état qui dure depuis au moins six mois ou qui devrait durer six mois ou plus, et qui a été diagnostiqué par un professionnel de la santé. Les problèmes de santé suivants sont inclus dans l’enquête :
Asthme, arthrite ou arthrose excepté la fibromyalgie, autres maux de dos, hypertension, migraines, bronchite chronique, emphysème ou maladie pulmonaire chronique ou MPOC, diabète, épilepsie, maladie cardiaque, cancer, troubles dus à un accident vasculaire cérébral, maladies intestinales telles que maladie de Crohn, colite ulcéreuse, syndrome du côlon irritable ou l’incontinence des intestins, maladie d’Alzheimer ou toute autre forme de démence, syndrome de fatigue chronique, sensibilité aux agresseurs chimiques, schizophrénie, troubles de l’humeur tels que la dépression, le trouble bipolaire, la manie ou la dysthymie, troubles d’anxiété tels qu’une phobie, un trouble obsessionnel-compulsif ou un trouble panique, syndrome de stress post-traumatique, troubles d’apprentissage, trouble de déficit de l’attention, troubles de l’alimentation tels que l’anorexie ou la boulimie, ou tout autre problème de santé physique ou mentale de longue durée diagnostiqué par un professionnel de la santé.
Chapitre 2
LES TROUBLES MENTAUX ET LES TROUBLES LIÉS À LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES
Ainsi que mentionné dans le chapitre précédent, certains des objectifs principaux de l’ESCC – Santé mentale 2012 visent l’examen des liens entre les troubles mentaux, les troubles liés à la consommation de substances et les caractéristiques sociales, démographiques, géographiques et économiques des personnes touchées. En ce qui concerne les troubles mentaux proprement dits, il faut noter que seuls trois troubles ont été mesurés dans l’enquête de 2012 : l’épisode dépressif, le trouble bipolaire et le trouble d’anxiété généralisée. Du côté des troubles liés à la consommation de substances, l’enquête s’intéresse à l’abus et à la dépendance à l’alcool, au cannabis et à d’autres drogues1.
Les questions permettant de mesurer les prévalences des troubles mentaux et des troubles liés à la consommation de substances sont issues d’une version modifiée du Composite International Diagnostic Interview (WHO-CIDI) ; cet instrument, reconnu par l’OMS, a été modifié pour répondre aux besoins et au contexte de l’ESCC – Santé mentale. Le WHO-CIDI, questionnaire normalisé servant à l’évaluation des troubles mentaux et des troubles liés à la consommation de substances, se base sur les définitions et cri-tères du DSM-IV et de la CIM-102. Dans les enquêtes populationnelles de santé telles que l’ESCC – Santé mentale, le WHO-CIDI est un instrument très utile, puisqu’il peut être administré par des intervieweurs qui ne sont pas des professionnels de la santé. Rappelons que les troubles mentaux ou les troubles associés à la consommation d’alcool ou de drogues identifiés au moyen du WHO-CIDI ne sont pas fondés sur un diagnostic clinique.
Il faut également souligner que les prévalences des troubles mentaux et des troubles liés à la consommation de substances résultant de l’enquête doivent être considérées comme des sous-estimations étant donné que l’enquête ne mesure pas l’ensemble des troubles mentaux et des types d’abus et de dépendance et que certains sous-groupes de la population sont exclus3 (Pearson et autres, 2013).
1. Les « autres drogues » incluent les drogues de club, la cocaïne, l’héroïne, les solvants, d’autres drogues illicites mentionnées par les personnes, ainsi que des médicaments sur ordonnance tels les sédatifs, les analgésiques ou les stimulants consommés à des fins non médicales.
2. L’abréviation DSM désigne le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publié par l’American Psychiatric Asso-ciation. Il s’agit d’un manuel de référence en psychiatrie qui propose une série de critères et de symptômes permettant de poser un diagnostic. La CIM-10 est une classification internationale des maladies créée par l’OMS et utilisée à des fins diagnostiques en épidémiologie, en organisation des services et dans certains contextes cliniques (OMS, 1994).
3. Les sous-groupes exclus de l’enquête sont : les personnes vivant dans les réserves indiennes et les autres peuplements autoch-tones, les membres à temps plein des Forces canadiennes et les personnes vivant en établissement.
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Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
26 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Dans ce chapitre, les résultats sont présentés selon le sexe et l’âge4. De plus, des croisements entre la présence ou l’absence d’un trouble mental ou d’un trouble lié à la consommation de substances et des indicateurs de santé (perception de sa santé physique, activité physique, douleurs ou malaises et problème de santé chronique) viennent enrichir les résultats.
En complément aux informations statistiques concernant les troubles mentaux et les troubles associés à la consommation de substances mentionnées ci-dessus, des analyses portant sur l’incapacité mesurée à l’aide d’un instrument créé par l’OMS et communément appelé le WHODAS 2.05 sont proposées. L’un des grands objectifs de l’ESCC – Santé mentale 2012 est en effet « d’évaluer le fonctionnement, les capaci-tés et les incapacités en relation avec la santé mentale et la maladie mentale ». Le WHODAS 2.0, faisant partie des nouveaux modules de l’enquête, répond à cet objectif en mesurant le degré de difficulté avec lequel la personne est en mesure d’accomplir des tâches quotidiennes dans six grands domaines de la vie : cognition, mobilité, soins corporels, interactions sociales, activités de la vie et participation sociale (Üstün et autres, 2010).
En terminant, il faut souligner que la comparaison avec les résultats de l’enquête de 2002 est limitée aux résultats portant sur l’épisode dépressif. En ce qui concerne le trouble bipolaire, un changement apporté à la définition dans le WHO-CIDI exige la construction d’un nouvel indicateur qui fait en sorte que les variables de 2012 ne peuvent être comparées avec celles de 2002. Pour l’abus et la dépendance à l’alcool et au cannabis, les seuils ont été modifiés dans l’enquête de 2012, ce qui rend les estimations de 2012 non comparables à celles de 2002. Quant aux indicateurs d’abus et de dépendance à d’autres drogues (excluant le cannabis), ils incluent, en 2012, des informations sur la prise de médicaments à des fins non médicales, ce qui n’était pas le cas en 2002. Et finalement, le trouble d’anxiété généralisée est un nouveau module dans l’enquête de 2012.
4. Des croisements supplémentaires ont été effectués avec la variable du niveau de revenu du ménage. En raison des faibles effectifs qui affectent la précision des données, les résultats sont présentés à titre indicatif à la fin de ce chapitre (tableau A2.2).
5. L’acronyme WHODAS fait référence au World Health Organization Disability Assessment Schedule. Bien que le WHODAS ait été traduit en plusieurs langues, il est toujours désigné par son acronyme anglais. Dans cette publication, ce choix est respecté.
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Chapitre 2 Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 27
2.1 Les troubles mentaux
2.1.1 Épisode dépressif
QUE MESURE-T-ON ?
On mesure, sur une période d’au moins deux semaines, la présence d’un sentiment de tristesse ou la perte d’intérêt ou de plaisir pour les activités normales, associées à certains symptômes tels qu’une diminution de l’énergie, un changement au niveau du sommeil et de l’appétit, des difficultés à se concentrer, un sentiment de culpabilité, un sentiment de désespoir ou des idées suicidaires. La tristesse et le désespoir minent la capacité de travailler et d’étudier et nuisent aux relations sociales. Il devient très difficile d’accomplir les tâches de la vie quotidienne et, dans les états sévères, la vie peut perdre tout son sens.
Comparaison avec l’ESCC – Santé mentale 2002 : L’indicateur est comparable.
QUE DISENT LES RÉSULTATS ?
AU COURS DE LA VIE6
Dans l’ensemble de la population
Douze pour cent de la population québécoise âgée de 15 ans et plus a vécu un épisode dépressif au cours de sa vie. Cette proportion a légèrement diminué depuis 2002 (15 %).
Le sexe
Les femmes sont plus susceptibles d’avoir vécu un épisode dépressif au cours de leur vie que les hommes (15 % c. 9 %). Cette différence est égale-ment observée en 2002.
L’âge
Les personnes âgées de 45 à 64 ans sont plus nombreuses, en proportion, à avoir vécu un épi-sode dépressif au cours de leur vie que les 65 ans et plus (14 % c. 8 %). Cette différence était aussi présente en 2002.
Le niveau de revenu du ménage
En 2012, l’enquête ne révèle aucune association significative entre la présence d’un épisode dépressif à vie et le niveau de revenu du ménage (données présentées à la fin de ce chapitre – tableau A2.2).
6. Les données complètes et les intervalles de confiance sont présentés à la fin de ce chapitre (tableau A2.1).
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Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
28 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Figure 2.1Prévalence d'un épisode dépressif au cours de la vie selon le sexe, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012
Figure 2.2Prévalence d'un épisode dépressif au cours de la vie selon l'âge, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012
Total Hommes Femmes
%
14,6 1
11,5 c
17,6 c
12,2 1
9,3 a
15,0 a
0
2
4
6
8
10
12
14
16
1820
2002 2012
15-24 ans 45-64 ans 65 anset plus
%
12,6
16,8 e
9,1* d, e
12,7*14,3 b
8,0* b
0
2
4
6
8
10
12
14
16
1820
25-44 ans
15,8 d
12,1
2002 2012
* Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.a ou b : Pour un indicateur donné, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions concernées, en 2012, au seuil de 0,05.c, d ou e : Pour un indicateur donné, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions concernées, en 2002, au seuil de
0,05.1. La proportion estimée est significativement plus faible en 2012 qu’en 2002 au seuil de 0,05.
Sources : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2002 et 2012, fichiers de microdonnées à grande diffusion. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
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Chapitre 2 Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 29
AU COURS DES 12 MOIS PRÉCÉDANT L’ENQUÊTE7
Dans l’ensemble de la population
Une proportion de 4,4 % de la population québécoise âgée de 15 ans et plus a vécu un épisode dépressif au cours des 12 mois précédant l’enquête.
Le sexe
Davantage de femmes que d’hommes ont vécu un épisode dépressif au cours des 12 mois précédant l’enquête (6 % c. 3,1 %).
L’âge
Les personnes âgées de 15 à 24 ans sont plus nombreuses, en proportion, à avoir vécu un épisode dépressif au cours des 12 mois précédant l’enquête que les 65 ans et plus (8 % c. 1,3 %). Un résultat similaire était observé en 2002. En 2012, elles sont également proportionnellement plus nombreuses à avoir vécu un tel épisode que les 45-64 ans (3,9 %).
Le niveau de revenu du ménage
En 2012, l’enquête ne révèle aucune association significative entre la présence d’un épisode dépres-sif au cours des 12 mois précédant l’enquête et le niveau de revenu du ménage (données présentées à la fin de ce chapitre – tableau A2.2).
7. Les données complètes et les intervalles de confiance sont présentés à la fin de ce chapitre (tableau A2.1).
Figure 2.3Prévalence d'un épisode dépressif au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le sexe, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012
Figure 2.4Prévalence d'un épisode dépressif au cours des 12 mois précédant l'enquête selon l'âge, population de 15 ans et plus, Québec, 2002 et 2012
Total Hommes Femmes
%
4,93,6*
6,04,4
3,1* a
5,7 a
0
2
4
6
8
10
12
14
16
1820
2002 2012
15-24 ans 45-64 ans 65 anset plus
%
7,3* d
4,4*2,6** d
8,2* b
3,9* b
1,3** b, c
0
2
4
6
8
10
12
14
16
1820
25-44 ans
5,2 4,9* c
2002 2012
* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.** Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement.a, b ou c : Pour un indicateur donné, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions concernées, en 2012, au seuil de
0,05.d : Pour un indicateur donné, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions concernées, en 2002, au seuil de 0,05.
Sources : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2002 et 2012, fichiers de microdonnées à grande diffusion. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
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Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
30 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
2.1.2 Trouble bipolaire
QUE MESURE-T-ON ?
On mesure, sur une période d’au moins sept jours (ou moins si la personne est hospitalisée), la présence de symptômes relevant du trouble bipolaire I et du trouble bipolaire II. Outre les épisodes dépressifs majeurs qui sont habituellement présents, ces troubles incluent des épisodes de manie (trouble bipolaire I) ou d’hypomanie (trouble bipolaire II). Lors de l’épisode maniaque, on observe souvent une joie excessive, une surexcitation, de l’irritabilité, une énergie accrue conduisant à une augmentation de l’activité, tout cela accompagné d’une combinaison d’autres symptômes tels que des pensées qui défilent trop vite, une confiance en soi exagérée, un besoin de parler excessif, un besoin de dépenser de façon excessive, un besoin de sommeil moindre ou une tendance à un comportement impulsif et téméraire. L’hypomanie, quant à elle, incluse dans le trouble bipolaire II, se caractérise par une forme atténuée de manie.
Pas de comparaison possible avec l’ESCC – Santé mentale 2002 : Nouvel indicateur en 2012.
QUE DISENT LES RÉSULTATS ?8
Au Québec, les proportions de personnes ayant vécu un trouble bipolaire au cours de leur vie ou au cours des 12 mois précédant l’enquête se situent autour de 2 % et 1 % respectivement. Ces résultats sont simi-laires à ceux observés dans l’ensemble des autres provinces canadiennes.
8. Les résultats du croisement avec le niveau de revenu du ménage sont présentés à la fin de ce chapitre (tableau A2.2).
Tableau 2.1Prévalence du trouble bipolaire au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012
À vie 12 mois
% Intervalle de confiance (95 %)
% Intervalle de confiance (95 %)
SexeHommes 2,3* [1,6 ; 3,2] 1,2** [0,7 ; 2,0]Femmes 2,1* [1,3 ; 3,1] 1,0** [0,5 ; 1,8]
Âge15-24 ans 5,0** [2,8 ; 8,2] 2,8** [1,1 ; 5,9]25-44 ans 2,1** [1,4 ; 3,0] 1,0** [0,5 ; 1,6]45-64 ans 1,9** [1,1 ; 3,2] 1,0** [0,5 ; 1,8]65 ans et plus x … x …
Ensemble du Québec 2,2* [1,6 ; 2,8] 1,1* [0,7 ; 1,6]
Reste du Canada 2,8 [2,4 ; 3,2] 1,6 [1,3 ; 2,0]
* Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.** Coefficient de variation supérieur à 25 % ; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement.x Donnée confidentielle.… N'ayant pas lieu de figurer.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012, fichier de microdonnées à grande diffusion. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
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Chapitre 2 Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 31
2.1.3 Trouble d’anxiété généralisée
QUE MESURE-T-ON ?
On mesure la présence d’inquiétudes excessives fréquentes, persistantes et difficiles à contrôler qui durent pendant au moins six mois. L’anxiété ressentie face à des événements ou des activités est très intense et perturbe la vie de tous les jours de même que les activités familiales, professionnelles et sociales. Les symptômes du trouble d’anxiété généralisée sont l’agitation ou la sensation d’être survolté ou à bout, la fatigue, les difficultés de concentration, l’irritabilité, la tension ou la douleur musculaire, les sensations de tremblement, les maux de tête, la perturbation du sommeil (difficulté à s’endormir ou sommeil interrompu, agité, non satisfaisant), la transpiration excessive, les palpitations, l’essoufflement et divers problèmes gastro-intestinaux.
Pas de comparaison possible avec l’ESCC – Santé mentale 2002 : Nouvel indicateur en 2012.
QUE DISENT LES RÉSULTATS ?9
Dans la population québécoise, les proportions de personnes ayant vécu un trouble d’anxiété généralisée au cours de leur vie ou au cours des 12 mois précédant l’enquête tournent autour de 9 % et 2 % respecti-vement. Les femmes sont plus susceptibles d’avoir vécu un trouble d’anxiété généralisée au cours de leur vie que les hommes (12 % c. 6 %).
9. Les résultats du croisement avec le niveau de revenu du ménage sont présentés à la fin de ce chapitre (tableau A2.2).
Tableau 2.2Prévalence du trouble d'anxiété généralisée au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012
À vie 12 mois
% Intervalle de confiance (95 %)
% Intervalle de confiance (95 %)
SexeHommes 6,3 [4,6 ; 7,9] a 1,8** [1,2 ; 2,6]Femmes 12,4 [10,2 ; 14,6] a 2,7* [2,0 ; 3,7]
Âge15-24 ans 8,0* [5,3 ; 11,6] 3,6** [1,7 ; 6,4]25-44 ans 8,8 [6,8 ; 11,2] 1,9** [1,2 ; 2,9]45-64 ans 10,9 [8,5 ; 13,7] 2,5** [1,6 ; 3,6]65 ans et plus 8,5* [6,5 ; 10,9] 1,3** [0,7 ; 2,2]
Ensemble du Québec 9,4 [8,0 ; 10,8] 2,3* [1,7 ; 2,9]
Reste du Canada 8,5 [7,9 ; 9,2] 2,7 [2,3 ; 3,0]
* Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.** Coefficient de variation supérieur à 25 % ; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement.a : Pour un indicateur donné, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions concernées, au cours de la vie, au seuil de
0,05.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012, fichier de microdonnées à grande diffusion. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
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Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
32 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
2.2 Les troubles liés à la consommation de substances
MESURE ET DÉFINITION DE L’ABUS ET DE LA DÉPENDANCE DANS L’ESCC – SANTÉ MENTALE 2012
L’ESCC – Santé mentale 2012 fait une place importante aux troubles associés à la consommation d’alcool et à l’usage de drogues illicites, telles que le cannabis ou d’autres drogues, incluant la prise de médica-ments à des fins non médicales. Les questions visent à établir la présence de situations problématiques d’abus ou de dépendance au cours de la vie et au cours des 12 mois précédant l’entrevue d’enquête. Tout comme pour les troubles mentaux, les notions d’abus et de dépendance sont fondées sur divers critères provenant principalement de la classification WHO-CIDI (Pearson et autres, 2013). Cependant, Statistique Canada a apporté quelques changements au questionnaire WHO-CIDI quant aux seuils de filtrage de l’abus de cannabis et de l’abus d’autres drogues et aux seuils de la dépendance à l’alcool et au cannabis. La volonté de réduire le fardeau de réponse des participants et celle de prendre en considération les besoins exprimés par les instances et experts consultés ont motivé ces changements (Statistique Canada, 2013).
Rappelons que les « seuils de filtrage » correspondent à une limite au-dessus ou au-dessous de laquelle on peut penser qu’une caractéristique, en l’occurrence l’abus ou la dépendance, est présente chez un individu. Ainsi, afin de distinguer les participants de l’enquête à qui il est pertinent de poser des questions supplémentaires sur la présence éventuelle d’abus ou de dépendance, une série de questions de base sont posées à l’ensemble des répondants. Par la suite, si les résultats des réponses aux questions de base se situent au-delà du seuil de filtrage, d’autres questions visant plus spécifiquement à établir la possibilité d’une situation d’abus ou de dépendance sont posées. Les divers seuils de filtrage appliqués aux indica-teurs d’abus et de dépendance mesurés dans l’enquête sont précisés dans chacune des sections de ces indicateurs et les définitions des concepts utilisés sont présentées dans l’encadré qui suit.
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Chapitre 2 Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 33
CRITÈRES D’ABUS ET DE DÉPENDANCE UTILISÉS DANS L’ESCC – SANTÉ MENTALE 2012
Abus d’alcool, de cannabis et d’autres drogues
Une situation d’abus est présente lorsqu’au moins une des quatre conséquences indésirables suivantes est observée :
• incapacité à remplir des obligations majeures à la maison, au travail ou à l’école en raison de l’utilisation récurrente du produit ;
• consommation de façon répétée dans des situations où cela pourrait être physiquement dangereux (ex. : conduite d’un véhicule) ;
• consommation malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux persistants causés ou exacerbés par le produit consommé ;
• avoir été arrêté plus d’une fois par la police en raison de comportements liés à la consommation du produit (ex. : conduite avec facultés affaiblies, trafic de drogue).
Dépendance à l’alcool, au cannabis et à d’autres drogues
Une situation de dépendance à l’alcool, au cannabis ou à d’autres drogues est présente si au moins trois des symptômes suivants (ou situations) sont réunis :
• augmentation de la tolérance (besoin de quantités plus fortes pour obtenir l’effet désiré) ;• symptômes de sevrage (changement de comportement physique ou mental résultant d’une diminution de la
concentration du produit dans le sang) ;• consommation accrue (prise du produit pendant une période plus longue ou en quantité plus grande que
ce qui était prévu) ;• désir persistant de consommer la substance ou efforts infructueux en vue de diminuer ou de contrôler la
consommation ;• beaucoup de temps passé pour obtenir le produit, le consommer et récupérer de ses effets ;• activités sociales, professionnelles ou de loisirs limitées ou évitées à cause de la consommation ;• poursuite de la consommation en dépit de problèmes physiques ou psychologiques causés ou exacerbés
par celle-ci.
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Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
34 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
2.2.1 Abus ou dépendance à l’alcool
QUE MESURE-T-ON ?
L’abus ou la dépendance à l’alcool au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l’enquête sont présents si les personnes répondent positivement aux critères définissant les situations d’abus ainsi que celles de dépendance mentionnés dans l’encadré de la page 33. Plusieurs situations (seuils de filtrage) permettent de sélectionner les personnes à qui seront posées les questions sur la présence, ou non, d’abus ou de dépendance à l’alcool10. Pour cet indicateur, si une personne répond positivement aux critères de « dépendance », elle est exclue de la catégorie « abus ».
Pas de comparaison possible avec l’ESCC – Santé mentale 2002 : Il existe d’importantes différences dans les seuils utilisés pour la création de cet indicateur en 2012.
QUE DISENT LES RÉSULTATS ?11
Treize pour cent de la population québécoise a vécu une situation d’abus ou de dépendance à l’alcool au cours de sa vie. Cette proportion est plus faible que celle observée chez les résidents des autres pro-vinces canadiennes ; en effet, 20 % de cette population serait touchée par ce type de problèmes. En ce qui concerne les 12 mois précédant l’enquête, la proportion de personnes touchées tourne autour de 3 %, et ce, tant au Québec que dans le reste du Canada.
Les hommes sont plus susceptibles de vivre des situations d’abus ou de dépendance à l’alcool que les femmes, tant au cours de la vie qu’au cours des 12 mois précédant l’enquête (20 % c. 7 %, à vie). En outre, lorsqu’on compare les divers groupes d’âge à l’étude, ce sont les personnes de 15 à 24 ans qui sont plus nombreuses, en proportion, à être touchées par l’abus ou la dépendance à l’alcool au cours des 12 mois précédant l’enquête (9 % chez les 15-24 ans c. 2,1 %, 1,8 % et 0,5 %). Toutefois, les écarts entre ces der-nières proportions doivent être interprétés avec prudence en raison des faibles effectifs.
10. Situations servant à sélectionner les personnes à qui seront posées des questions permettant de savoir s’il y a, ou non, présence d’abus ou de dépendance à l’alcool :
Abus : 1) consommer au moins 12 verres d’alcool au cours d’une année ; et 2) boire au moins une fois par semaine durant l’année où la consommation a été la plus élevée ; ou 3) si la personne boit moins d’une fois par semaine, boire habituellement au moins trois verres d’alcool lors d’une même occasion.
Dépendance : 1) consommer au moins 12 verres d’alcool au cours d’une année ; et 2) boire au moins quatre fois par semaine durant l’année où la consommation était la plus élevée ; ou 3) si la consommation est moins fréquente que quatre fois par semaine, boire habituellement au moins cinq verres d’alcool lors d’une même occasion.
11. Les résultats du croisement avec le niveau de revenu du ménage sont présentés à la fin de ce chapitre (tableau A2.2).
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Chapitre 2 Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances
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Tableau 2.3Prévalence de l’abus ou de la dépendance à l'alcool au cours de la vie ou au cours d'une période de 12 mois selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012
À vie 12 mois
% Intervalle de confiance (95 %)
% Intervalle de confiance (95 %)
SexeHommes 20,1 [17,3 ; 22,8] a 3,9* [2,8 ; 5,3] a
Femmes 6,7 [5,0 ; 8,4] a 1,6** [1,1 ; 2,2] a
Âge15-24 ans 14,5* [11,3 ; 18,2] a 9,0* [6,3 ; 12,2] a b
25-44 ans 14,5 [11,5 ; 17,6] b 2,1** [1,4 ; 3,1] a
45-64 ans 14,0 [11,2 ; 16,8] c 1,8** [0,8 ; 3,4] b
65 ans et plus 8,9* [7,0 ; 11,1] a b c 0,5** [0,1 ; 1,2] a
Ensemble du Québec 13,3 [11,7 ; 14,9] 2,7 [2,1 ; 3,5]
Reste du Canada 19,6 [18,6 ; 20,5] 3,3 [2,9 ; 3,7]
* Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.** Coefficient de variation supérieur à 25 % ; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement. La proportion estimée est significativement plus faible pour l'ensemble du Québec que pour le reste du Canada, au cours de la vie, au seuil de 0,05.a, b ou c : Pour un indicateur donné, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions concernées, à l'intérieur d'une
période de référence, au seuil de 0,05.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012, fichier de microdonnées à grande diffusion. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
2.2.2 Abus ou dépendance au cannabis
QUE MESURE-T-ON ?
L’abus ou la dépendance au cannabis au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l’enquête sont présents si les personnes répondent positivement aux critères définissant les situations d’abus ainsi que celles de dépendance mentionnés dans l’encadré de la page 33. Deux situations (seuils de filtrage) permettent de sélectionner les personnes à qui seront posées les questions sur la présence, ou non, d’abus ou de dépendance au cannabis12. Pour cet indicateur, si une personne répond positivement aux critères de « dépendance », elle est exclue de la catégorie « abus ».
Pas de comparaison possible avec l’ESCC – Santé mentale 2002 : Nouvel indicateur en 2012.
12. Situations servant à sélectionner les personnes à qui seront posées des questions permettant de savoir s’il y a, ou non, présence d’abus ou de dépendance au cannabis :
Abus : avoir consommé de la marijuana ou du hachisch plus d’une fois au cours de la vie. Dépendance : avoir consommé de la marijuana ou du hachisch 50 fois ou plus au cours de la vie.
36 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
36 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
QUE DISENT LES RÉSULTATS ?13
Les proportions concernant l’abus ou la dépendance au cannabis au cours de la vie et au cours des 12 mois précédant l’enquête sont respectivement de 6 % et 1 % dans la population québécoise. Ces résultats sont similaires à ceux observés dans le reste du Canada.
Comparativement aux femmes, les hommes sont plus susceptibles de vivre des situations d’abus ou de dépendance au cannabis au cours de leur vie (9 % c. 3,8 %). Par ailleurs, les personnes âgées de 15 à 24 ans sont plus susceptibles d’être touchées par l’abus ou la dépendance au cannabis au cours des 12 mois précédant l’enquête que les 25-44 ans (7 % c. 1,3 %). Cependant, l’écart entre ces proportions doit être interprété avec prudence en raison des faibles effectifs.
13. Les résultats du croisement avec le niveau de revenu du ménage sont présentés à la fin de ce chapitre (tableau A2.2).
Tableau 2.4Prévalence de l’abus ou de la dépendance au cannabis au cours de la vie ou au cours d'une période de 12 mois selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012
À vie 12 mois
% Intervalle de confiance (95 %)
% Intervalle de confiance (95 %)
SexeHommes 9,2 [7,4 ; 11,3] a 2,0* [1,3 ; 2,8]Femmes 3,8* [2,5 ; 5,5] a 1,0** [0,4 ; 1,8]
Âge15-24 ans 12,2* [9,2 ; 15,7] a 6,8* [4,4 ; 9,9] a
25-44 ans 7,9 [6,2 ; 10,0] b 1,3** [0,6 ; 2,4] a
45-64 ans 5,6* [3,3 ; 8,9] a x …65 ans et plus 0,9** [0,3 ; 2,1] a b x …
Ensemble du Québec 6,4 [5,3 ; 7,6] 1,4* [1,0 ; 2,0]
Reste du Canada 6,9 [6,3 ; 7,5] 1,3 [1,1 ; 1,5]
* Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.** Coefficient de variation supérieur à 25 % ; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement.x Donnée confidentielle.… N'ayant pas lieu de figurer.a ou b : Pour un indicateur donné, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions concernées, à l'intérieur d'une période
de référence, au seuil de 0,05.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012, fichier de microdonnées à grande diffusion. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
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Chapitre 2 Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 37
2.2.3 Abus ou dépendance à d’autres drogues
QUE MESURE-T-ON ?
L’abus ou la dépendance à d’autres drogues au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l’enquête sont présents si les personnes répondent positivement aux critères définissant les situations d’abus ainsi que celles de dépendance mentionnés dans l’encadré de la page 33. Une situation (seuil de filtrage) permet de sélectionner les personnes à qui seront posées les questions sur la présence, ou non, d’abus ou de dépendance à d’autres drogues14. Pour cet indicateur, si une personne répond positivement aux critères de « dépendance », elle est exclue de la catégorie « abus ».
En ce qui concerne les « autres drogues » (excluant le cannabis), Statistique Canada a inclus des substances telles que les drogues de club15, la cocaïne, l’héroïne, les solvants et d’autres drogues illicites mentionnées par les personnes, de même que des médicaments sur ordonnance tels que les sédatifs, les analgésiques et les stimulants, utilisés à des fins non médicales16.
Pas de comparaison possible avec l’ESCC – Santé mentale 2002 : Nouvel indicateur en 2012.
QUE DISENT LES RÉSULTATS ?17
Les proportions de personnes touchées par des situations d’abus ou de dépendance à d’autres drogues au cours de la vie ou au cours des 12 mois précédant l’enquête tournent respectivement autour de 4 % et de moins de 1 %, tant pour le Québec que pour le reste du Canada. Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de vivre ce type de situations au cours de leur vie (6 % c. 2,8 %).
14. Situation servant à sélectionner les personnes à qui seront posées des questions permettant de savoir s’il y a, ou non, présence d’abus ou de dépendance à d’autres drogues :
Abus : avoir consommé de la marijuana ou du hachisch plus d’une fois au cours de la vie.Dépendance : avoir consommé de la marijuana ou du hachisch 50 fois ou plus au cours de la vie.
15. Par drogues de club, on entend l’ecstasy (MDMA) ou la kétamine.
16. Selon la documentation fournie par Statistique Canada, notamment le questionnaire ayant servi à l’enquête, l’expression « utilisés à des fins non médicales » peut inclure le fait de prendre des médicaments sans recommandation provenant d’un professionnel de la santé, mais aussi le fait de prendre des doses supérieures aux doses prescrites, ou encore d’utiliser des médicaments pour d’autres raisons que celles pour lesquelles ils ont été prescrits.
17. Les résultats du croisement avec le niveau de revenu du ménage sont présentés à la fin de ce chapitre (tableau A2.2).
38 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
38 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Tableau 2.5Prévalence de l’abus ou de la dépendance à d’autres drogues au cours de la vie ou au cours d'une période de 12 mois selon le sexe et l'âge, population de 15 ans et plus, Québec et reste du Canada, 2012
À vie 12 mois
% Intervalle de confiance (95 %)
% Intervalle de confiance (95 %)
SexeHommes 5,8 [4,1 ; 7,9] a 0,6** [0,3 ; 0,9]Femmes 2,8* [2,1 ; 3,8] a 0,5** [0,1 ; 1,3]
Âge15-24 ans 4,7** [2,8 ; 7,3] 1,8** [0,5 ; 4,6] a
25-44 ans 5,1* [3,8 ; 6,7] 0,6** [0,3 ; 1,2]45-64 ans 4,8* [2,7 ; 7,6] 0,1** [0,0 ; 0,4] a
65 ans et plus 1,6** [0,4 ; 4,2] x …
Ensemble du Québec 4,3 [3,3 ; 5,4] 0,5** [0,3 ; 0,9]
Reste du Canada 3,9 [3,5 ; 4,3] 0,7 [0,6 ; 0,9]
* Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.** Coefficient de variation supérieur à 25 % ; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement.x Donnée confidentielle.… N'ayant pas lieu de figurer.a ou b : Pour un indicateur donné, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions concernées, à l'intérieur d'une période
de référence, au seuil de 0,05.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012, fichier de microdonnées à grande diffusion. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 39
Chapitre 2 Les troubles mentaux et les troubles liés à la consommation de substances
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC 39
L’ESCC – Santé mentale 2012 révèle que :
• Plus de 80 % de la population québécoise âgée de 15 ans et plus n’a vécu aucun trouble lié à la consommation de substances au cours de sa vie.
• Parmi les troubles liés à la consommation de substances au cours de la vie, c’est l’abus ou la dépendance à l’alcool qui touche le plus de personnes.
• Un peu plus de 1 % de la population présente des troubles liés à l’abus ou à la dépendance pour les trois types de substances mesurés dans l’enquête.
• Près de la moitié des personnes ayant vécu une situation d’abus ou de dépendance au cannabis, au cours de leur vie, ont également vécu une situation d’abus ou de dépendance à l’alcool.
Figure 2.5Troubles liés à la consommation de substances au cours de la vie, population de 15 ans et plus, Québec, 2012
Abus ou dépendance à l’alcoolAbus ou dépendance au cannabisAbus ou dépendance à d’autres drogues(excluant le cannabis)
0,9 %**
1,3 %*
1,7 %* 1,2 %*
9,3 % 0,8 %**
2,2 %*
82,5 %
* Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.** Coefficient de variation supérieur à 25 % ; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012, fichier de microdonnées à grande diffusion. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
40 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
Portrait statistique de la santé mentale des QuébécoisRésultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale 2012
40 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC
2.3 Les prévalences globales des troubles mentaux et des troubles liés à la consommation de substances mesurés dans l’ESCC – Santé mentale 201218
QUE DISENT LES RÉSULTATS ?
Trouble mental19
Dans la population québécoise, la prévalence de l’ensemble des troubles mentaux mesurés dans l’enquête au cours de la vie atteint 18 %, alors qu’une telle prévalence au cours des 12 mois précédant l’enquête s’élève à 6 %.
Trouble lié à la consommation de substances20
En 2012, lorsqu’on considère la période « au cours de la vie », la prévalence des troubles liés à la consom-mation de substances dans la population québécoise âgée de 15 ans et plus est de 18 %. Cette proportion est plus faible que celle observée dans le reste du Canada (23 %). Cet écart est principalement attribuable à l’indicateur d’abus ou de dépendance à l’alcool (section 2.2.1) pour lequel une différence notable entre la population du Québec et celle du reste du Canada a été constatée (13 % c. 20 %).
Trouble mental ou trouble lié à la consommation de substances21
Au cours des 12 mois précédant l’enquête, les québécois qui présentent un trouble mental ou un trouble lié à la consommation de substances sont moins nombreux que les personnes vivant ces difficultés dans le reste du Canada (9 % c. 10 %). Lorsqu’on regroupe les trois troubles mentaux inclus dans l’enquête aux trois types d’abus ou de dépendance aux substances, mesurés durant la période « au cours de la vie », la proportion des personnes touchées est de 32 %.
18. Un tableau synthèse regroupant les prévalences des divers troubles mentaux et troubles liés à la consommation de substances pour le Québec et le reste du Canada est présenté à la fin de ce chapitre (tableau A2.3).
19. Épisode dépressif, trouble bipolaire ou trouble d’anxiété généralisée.
20. Abus ou dépendance à l’alcool, au ca