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INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPP9ENT EN COOPERATION CENTRE ORSTOM DE CAYENNE CCi'1P1E RENDU DU XIXÈME CONGRES DE LA CARIBPEAN FOOD CRePS SOCIE1Y TENU A PORTO RICO DU Il AU 17 SEPTEMBRE 1983 PAR J.F. SILVAIN CHARGÉ DE RECHERCHES LABORATOIRE D'ENTOMCl.OGIE JUILLET 1984

INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

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Page 1: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPP9ENT EN COOPERATION

CENTRE ORSTOM DE CAYENNE

CCi'1P1E RENDU DU XIXÈME CONGRES DE LA CARIBPEAN FOOD CRePS SOCIE1YTENU A PORTO RICO DU Il AU 17 SEPTEMBRE 1983

PAR

J.F. SILVAINCHARGÉ DE RECHERCHES

LABORATOIRE D'ENTOMCl.OGIE APPLIQll~E

JUILLET 1984

Page 2: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

SOMMAIRE

1) INTRODUCTION

2) FROGRAl1jIJE DU CONGRES

j) LISTE DES CO>l:,:Ul;I CATIONS PRESE::TEES

Il) THEEES EVOQ!- ES L011S DU SEIHNAlr~E SUR LA DI FFUSION

NOUVELLES TECW:OLOGIES f\GRICOL:::S. EECOH~,ANDATIOl\S

AU TERME DE CE SEMI~AIRE.

p.

p. 2

p. 4

DES p. 17PROPOSEES

:;) UN AP[RCU D;~ L1\ l~.EC::ERCHE ENTŒ':OLOGHiUE ft. PORTO RICO

G) BILAN ET CONCLUSION

ANNEXE 1: Création d'une Association Guyanaise pour le

Développe~ent des plantes alimentaires.

ANNEXE ? Communication présentée par le laboratoire.

p. '::'2

p. 24

Page 3: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

1) INTRODUCTION

Du 11 au 17 septembre 1983 s'est tenu dans l'île dePorto Rico le XIX ièmecongrès de la Caribbean Food Crops Society,

sous la présidence du Dr. Alejandro AYALA,doyen et directeur du

Collège des Sciences Agricoles du Centre Universitaire de Mayaguez

(Université de Porto Rico).

La C.F.C.S., en français Société Caraïbe des Plantes

Alimentaires, est une société professionnelle internationale etpluridisciplinaire qui vise à intensifier les échanges entre les

différentes personnes susceptibles d'apporter une contribution

au développement de la science, de la technologie et de laproduction des plantes alimentaires dans la Caraïbe.

Elle regroupe plus de 350 membres individuels appartenant à 21

nations,îles ou entités territoriales. L'activité principale de

cette société consiste en un congrès annuel qui se tient depuis

1963 chaque année dans une île ou un territoire différent de la

Caralbe. Pendant ces congrès, les universitaires,agronomes,

agriculteurs et industriels de la zone caraïbe peuvent présenter

les résultats de leurs travaux de recherche ou de développement,

nouer de nombreux contacts et découvrir la situation et les

problèmes de l'agriculture du pays invitant. Les communications

peuvent être présentées dans l'une des trois langues officielles

de la Société, l'anglais, le français ou l'espagnol.Les chercheurs du Centre OHSTOM de Cayenne participent

aux congrès de la C.F.C.S. depuis 1967. Ayant pris le relais des

pédologues, les entomologistes s'y rendent depuis lS78.Le XIX ième Congrès a réuni 68 participants provenant de

14 pays (Aruba:1, Barbade:4, Colombie:1, Costa Rica:2, Guadeloupe

:l,Guyane française: 1 , Halti:1, Iles Vierges américaines:8,

Jamalque:2, Porto Rico:37, st Lucie:1, Surinam:1, Trinidad:3,

U.S.A.:4). On a pu noter,en particulier l'absence des représen­

tants du Vénézuéla et de st Domingue.

Au cours des sept sessions techniques, 39 communications

ont été présentées: 14 concernaient l'agronomie, 9 la phytopa­

thologie, 4 l'entomologie et les insecticides, 4 les collections

Page 4: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Aprés-midi

Soir

vivantes et la culture des tissus, 3 la technologie alimentaire,

3 le problème du transfert des nouvelles technologies agricoles

et 2 l'aquaculture.

En ce qui concerne les cultures ètudièes, 4 communica­tions se rapportèrent aux pois et haricots, 3 à la culture des

bananiers, 3 à celle des ignames,3 aux Araceae commestibles,

2 à la culture de l'ananas, 2 à celle de la patate douce et 2 à

celle du sorgho. Les autres communications portèrent sur les

cultures associées, le mals, le riz, la canne à sucre, le café,

le tournesol, le poivron, la tomate, l'''apio''(Arracacia xantho­

rrhea )et les Tilapia.Un séminaire sur le transfert des technologies agricoles

s'est tenu l'avant dernier jour du congrès. Cinq communications

furent présentées, suivies de discussions. Un certain nombre de

recommandations furent édictées à la suite de ce séminaire.

2) PROGRAMME DU CONGR~S

A - Qniv~r~i!é_d~ Eo~tQ Bi~o~ ~a~p~s_d~ ~aLaEu~z

- Dimanche 11 septembre

Soir : kéception et inscription des participants

- Lundi 12 septembre

Matin Ouverture officielle du XIXième Congrès de la

C.F.C.S.

- Introduction du Dr Ayala,Président de la

Société.- Allocution de bienvenue du Prof. Alemany ,

Hecteur du campus de Mayaguez CU.P.R.).

- Allocution de Mr. Carlos Lopez, Secrétaire

par intérim à l'Agriculture du Commonwealth

de Porto Rico.Première session technique.

Deuxième et troisième sessions techniques

Réception à la résidence du Chancellier de

l'Universitè.

2

Page 5: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

septembre

Quatrième et cinquième sessions techniques.

Sixième et septième sessions techniques.

- Mardi 13Matin

Après-midi

- Mercredi 14 septembre

Visites sur le terrain

+ Circuit de la côte nord: Projets rizicoles et agro­

alimentaires de la région d'Arecibo.

- Visite du centre de recherches et de développement,

station expéridlentale de l'UPR â Isabela.

- Visite d'une exploitation rizicole et d'une unité

de décorticage et de conditionnement du riz.

- Visite d'une usine d'aliments pour le bétail.

- Visite de champs d'ananas.

+ Circuit de la côte sud: Projets agro-inaustriels de la

région de Ponce.

- Visite des Jardines Eneida, à Cabo Roja.

- Visite du centre de recherches et de développement,

station expérimentale de l'UPR de Fortuna à Juana

Diaz.

- Visite d'exploitations horticoles à Santa Isabel

et d'une unité de transformation et de conditionne­

ment.- Visite de l'unité de transformation de Pollos Picu

à Coamo.

- Jeudi 15 septembre

Matin Séminaire sur le transfert des technologies

agricoles.

Après-midi Poursuite du séminaire ou visite des labora­

toires de la station expérimentale agricole de

l'UPR à Rio Piedras ( en particulier: le labo­

ratoire de culture de tissus végétaux et le

département de protection des cultures).

- Vendredi 16 septembre

Matin Synthèse des travaux du séminaire sur le

transfert des technologies agricoles.

3

Page 6: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Soir

Session de travail: Assemblée Générale de la

C.F.C.S.

Banquet de cloture du Congrès.

3) LISTE DES COKMUNICATIONS PRESENTE~S

Nous donnons ci-dessous la liste des communications

présentées au cours du congrès. Elles ont été classées par

grands thèmes et les titres ont été traduits en français. Un

court résumé est donné pour la plupart des com;nunications.

+ BRAKN (H.I.),MORRIS (G.).

D.S.D.A. , Houston, Texas.

"Progrès technologiques et production agricole en Jamalque"

L'augmentation de la productivité sur une longue période

est utilisée comme critère d'évaluation des progrès tech­

nologiques intervenant dans la production agricole en

JamaIque. Les auteurs étudient les causes de la diminution

de la productivité observée dans le domaine agricole au

cours des dernières années.

+ FORSYTHE (W.).

Inter-American Institute for Cooperation in Agriculture

(IICA), Port of Spain, Trinidad.

"Caractéristiques des systèmes de transfert de technologies

agricoles ayant donné des r8sultats positifs dans les pays

de la CARICOM".

Pour l'auteur,un processus de diffusions des nouvelles

technologies agricoles ne peut réussir que si cinq conditi­

ons sont remplies:

- Liaison étroite entre la recherche et l'application

aux niveaux administratifs et opérationnels.

- Prises en compte des besoins de l'agriculteur.

- Les services chargés de la diffusions des nouvelles

techniques doivent être orientés principalement vers

l'enseignement.

4

Page 7: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

- Il doit y avoir des démonstration dans la zone visée

par le programme.

- Le service chargé de la diffusion des nouvelles tech­

niques doit être responsable vis à vis des producteurs.

+ }'ADO VANICI. ), Vl GO ( L• /, . )

Library , U.P.R. ,Mayaguez Campus.

"Informatisation de l'information dans le domaine agricole".

+ RAO (r!;.::.) , ED!UNDS (J.E.)

Windward Islands Banana Growers Association, Research and

Development Division, Castries, St.Lucia, W.I.

"Etude de systèmes culturaux associant bananiers et cultures

alimentaires dans les petites Antilles."

Comparaison,sur le plan ces rendements et de l'intérêt

économique, de différents systèmes de culture associant

bananiers, madère (Colocasia esculenta) et pois chez des

agriculteurs de l'île de St.Lucie pratiquant habituellement

une association bananiers-madère.

+ MONRCIG (M.), PE~EZ (A.)

College of Agricultural Sciences, U.P.R., Mayaguez Campus

" Utilisation du son de riz et des résidus de la récolte du

café pour améliorer la croissance des plants de café en

pépinière. "

L'utilisation de ces deux éléments permet d'améliorer

significativement les qualités du sol et d'augmenter le

temps nécessaire au flétrissement des feuilles.

+ IRIZARRY (H.), CHANDLER (J.V.), RIVERA (E.)

Agricultural Research Service, USDA , Rio Piedras , P.R.

"Prélèvements nutritifs causés par cinq plantes vivrières

tropicales cultivées de façon intensive."

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Page 8: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Les auteurs ont déterminé les quantités de N, P, K, Ca et

Mg prélevées par les plantes suivantes: Choux caralbe

(Xanthosoma sp.), manioc, pois d'angole (Cajanus cajan),

banane plantain (Musa acuminata et Musa balbisiana)et igname.

Les matières sèches produites par Kg de NPK consommés par

ces plantes sont indiquées.

+ GONZALEZ (A.), BEALE (A.J.)

College of Agricultural Sciences, University of Puerto Rico,

~ayaguez Campus.

"Réponse du poivron (Capsicum annuum L.)à différents niveaux

de fumures (N et P) sur oxisol."

Des quantités variables de N et P et une quantité constan­te de K sont apportées à des cultures de poivrons. Cette

plante répond significativement à l'application de 300 kg/ha

de N, cependant la production obtenue avec ce traitement ne

diffère pas beaucoup de celles obtenues avec les applications

de 75, 150 ,~25 et 373 kg/ha de N. Il n'y a pas d'augmentati-

on significative de la production en liaison avec l'apport de

P. Il n'y a pas un ajustement satisfaisant entre l'équation

fumure/rendement et les résultats obtenus avec différentes

applications de N et P dans le cas du poivron.

+ RAMCHAI~AN (C.)

Virgin Islands Agricultural Experiment Station, College ofthe Virgin Islands, st Croix, U.S.V.I.

"Etude des méthodes de conditionnement et de fortification

des jeunes plants de bananiers introduit à St.Croix."

+ CLARKE (B.f,.)

Central Agronomie Research Station, Ministry of Agriculture,

Food and Consumers Affairs, Barbados.

"Effets des dates de semis sur la floraison de 30 cultivars

de pois d'angole (Cajanus cajan (Mill sp.) à la Barbade. 1I

6

Page 9: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Le pois d'angole présente un potentiel important en tant

que plante vivrière à la Barbade; cependant, la variété

locale étant très tardive,de grandes quantités de pois sont

importées. 30 variétés de pois d'angole,provenant de

l'Université des West Indies, de l'Université du Queensland

et de l'International Crop Research Institute for the semi­

arid tropics,ont été plantées à 3 dates différentes.

La dur~e de la période pré florale et la hauteur des plantes

varient en fonction des dates de sem~ et des variétés.

L'interaction entre la hauteur des plantes et la date de

sem~est significative; par contre il n'y a pas de corrélat­ions entre la date de floraison et la longueur du jour et

la température moyenne à cette date. Les r~sultats obtenus

ne facilitent pas la caractérisation de la réponse à la

photopériode de chacune des variétés, mais permettent une

classification de ces variétés en fonction de la longueur

moyenne de la phase préflorale, calculée sur l'ensemble des

trois dates de semis.

+ TORRES ChRDONA (S.), SOTOMAYOR-RIOS (A.)

Tropical Agriculture Research Station, ARS, USDA, Mayaguez,

Puerto Rico.

"Effets des dates de semi sur le mals à Porto Rico."

Les effets de deux dates de sem~ont été étudiés sur 27

variétés de ~als à la station d'Isabela.L'analyse de varian­

ce montre qu'il existe des différences significatives entre

les dates de sem~ pour tous les caractères étudiés, à l'exception de la hauteur de la plante, de la hauteur du pre­

mier épis, du fJoids du"test'~ et de la longueur de l'épi et

de son diamètre.

+ POOL (D. J • )

AGRO Corp. ,Santa Isabel, P.R.

" Le programme de développement des cultures légumières sur

la côte sud de Porto Rico."

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Page 10: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Ce programme a été entrepris depuis 1977 pour intensifier

l'utilisation des terres côtières mécanisables pour la

culture des légumes et des fruits. Ces terres étaient

antérieurement plantées en cannes à sucre.Ces plantations

concernent à la fois des légumes locaux et des légumes

plantés en vue d'une exportation sur le marché nord-améri­

cain de décembre à avril. Les terres sont la propriété du

gouvernement et sont louées aux agriculteurs qui reçoivent

des prêts. trois unités de conditionnement existent. Un

effort est fait pour mettre sur pied une coopérative de

vente dirigée par les agriculteurs.

+ GOH EZ (A. N• )

Universidad del Valle, Cali , Colombia.

"Rendement du chou de Chine (Colocasia esculenta Schott) en

zone tropicale humide, en fonction du type et des distances

de semi."

Cette plante est cultivée en Colombie sur la côte pacifi­

que, où elle intervient dans l'alimentation humaine et

animale. Trois types et quatre distances de sem~ont été

étudiés de façon à comparer les rendements dans des sols

pauvres et acides. Les rendements sont bas et une fertilisa­

tion est nécessaire. Les résultats permettent de recommander

une distance de sem~entre les plantes de 0,8~0,8m.

Aucune préparation du sol particulière n'est nécessaire.

+ HEGAH (A.E.)

Agr. Exp. Stat., College of the Virgin Islands,St.Croix,

U.S.V.L

"Les possibilités de culture du tournesol dans l'île de st.

Croix."

Cinq variétés à huile et deux variétés sans huile de

tournesols ont été testées dans l'île de St.Croix. Les

rendements des variétés à huile et des variétés sans huile

ont été similaires, avec une moyenne, en poids sec, de

4480 kg de grains/ha. Les attaques d'iLsectes déprédateurs

ont été très faibles.

8

Page 11: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

+ HEGAH (A • E. )

" Introduction et évaluation de graminées et de légumineuses

tropicales à St.Croix."

Les rendements en matières sèches, contenus protéiques

bruts et compositions minérales de plusieurs graminées et

légumineuses fourragères ont été évalués à st. Croix.

Les contenus protéiques bruts s'échelonnaient entre 5 et 19.et le rendement en matières sèches de 2000 à 13770 kg/ha.

Les légumineuses sont plus riches en Ca,Mg, Fe que les grami­

nées. Les meilleurs rendements ont été obtenus avec l'herbe

de Guinée (13770 kg/ha/an) et Dar Cenchrus ciliare

(10680 kg/ha/an ).

+ HEG AH ( A• E. )

"Evaluation de variétés de sorgho a grains et de sorgho

fourrager à St.Croix."

Seize variétés de sorgho ont été testées à St.Croix en

vue d'évaluer leur adaptabilité aux co: ditions locales.

Les mauvaises herbes ont été traitées avec du Milogard 80W

à 1,2 kg/ha. Le controle des insectes déprédateurs (Mouche

du sorgho, Heliothis ~, SpodoDtera frugiperda) a été

obtenu par l'utilisation d'insecticides (Sevin et Lannate).

Les variétés Pioneer paraissent être les mieux adaptées.

+ QUILES BELEN (A.), SOTO;I:AYOR RIOS (A.)

Trop. Agric. Research Stat.,ARS,USDA,Mayaguez ,P.R.

"Le programme de conversion du sorgho."

Le programme de conversion du sorgho, entrepris conJoln­

tement par la Texas Agr.Exp.Stat. et la Tropical Agr. Res.

Stat. de l'USDA-ARS, a permis de transformer des variétés

hautes et tardives ou encore sensibles à la photopériode en

variétés courtes et précoces et insensibles à la photopério­

de.Seule une partie des sorgh~disponibles dans la collection

mondiale ont été choisis pour le programme de conversion.

Parmi les 1519 sorghos choisis pour ce programme,423 ont ététransformés.

9

Page 12: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

+ CHANDLER (F.L.), HAQUE (S.Q.), BETHELL (P.)

Caribbean Agricultural Research and Development Institute,

University Campus, st. Augustine, Trinidad.

"Une approche systèmatique pour améliorer les méthodes de

production de l'igname à la Barbade."

Le d~veloppement de la culture de l'igname en tant que

culture d'exportation dépend de l'introduction d'un système

de production impliquant de nouvelles pratiques agronomique~

un rendement élevé et une mécanisation améliorée.Un tel système de production devrait encour&ger les agricul­

teurs à augmenter les surfaces cultivées et leur permettre

de produire des quantités importantes de tubercules, d'une

qualité qui soit acceptable pour les marchés d'exportation.

Cette technologie,qui a déjà fait ses preuves, est diffusée

de la façon la plus adéquate par des démonstrations chez leE

agriculteurs,ce qui permet de convaincre les agriculteursvoisins d'adopter ce système.

+ LIU (L.C.), SEDA DEL 'l'ORO (l~.)

Agricultural Experiment Station, College of Agricultural

Sciences, University of P.R., Mayaguez Campus.

"Une revue des infestations algaires des rizières de Porto

Rico."

Plus de 100 échantillons d'algues ont été collectés entre1982 et 1983. L'identification a été limitée au genre.

Les genres prédominants sont les suivants : Hydrodictyon,

Spirogyra, Rhizoclonium et Oedogonium. Les genres Anabaena,

Aphanizomenon, Bacillaria, Chara, Chlorosarcina, Cladophora,

Closterium, Cosmarium, Diatoma, Eremosphaera, Fragilaria,

Gyrosigma, Hormidium, Nannochloris, Navicula, Oscillatoria,

Pithophora, Phacus, Protococcus, Pyrobotrys, Roya, Scenedes­

~, Spirulina, Synedra, Symploca et Ulothrix sont moinsabondants.

10

Page 13: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

L'abondance relative de ces différents genres d'algues

est indiquée.

+ LARJ\CUENTE (N.S.),LIU (L.C.), AU10DOVAR VEGA, OR'nZ (E.)

Agr. Exp. Stat., Col. of Agr. Sei., U.P.R. , P.R.

"Concurrence d'Echinochloa colonum vis à vis de la patate

douce (Ipomoea batatas (L.) Lam.)."

Les effets de différentes densités d'Echinochloa colonum

sur le rendement de la patate douce ont été analysés.En dessous de 10 plantes/mc,il n'y a pas d'effet; au delà,

le rendement de la PQtate douce diminue de façon importante.

+ OLIVISRI (L.J.), BEALE Cc.J.)

College of Agricultural Sciences, U.?R., Mayaguez Campus.

"Ev.3luation d'herbicides en culture d'Arracacia xantorrhea."

L'étude de l'efficacité vis à vis des mauvaises herbes

et de la toxicité vis à vis de la plante cultivée de plusi­

eurs h~rbicides a été réalisée. Les mauvaises herbes étaient

les suivantes: Oxalis spp., Echinochloa colonum ,Digitaria

spp., Euphorbia heteroDhylla, Eleusine indica, Cyperus spp.

0,42 kg/ha de oxyfluorfen ont permis le controle de 95~

des mauvaises herbes sans dommages pour la plantes. Des

quantités plus importantes peuvent entrainer des déformation~

des feuilles. L'association Linuron+Alachlor a donné des

résultats similaires (3,36 et 1,12 kg/ha). Chloramben et

Cyanazine à 8,96 et 18,68 et 16,~7 kg/ha ont permis un bon

contrôle (90~). Des dommages à la plante cultivée ont été

observés avec le r~etribuzin. L'Ametryn n'a pas donné de bons

résultats.

+ CORTES (J.), BEALE (A.J.)

Coll. of Agr. Sei., U.P.R., Mayaguez Campus

"Effets des dates de desherbage sur la production de l'igname

(Diascorea rotundata Poir)."

1 1

Page 14: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

+ RAMCHARAN (Ch.)

V.I. Agr. Exp. Stat., College of the V.I.,St.Croix,U.S.V.I.

"Observation préliminaire aux champs de bananiers plantain ,

variété Maricongo, provenant d'explants,avec utilisationde deux nématicides en granulés,de Diazinon 2E et d'un

système standard de fertilisation et de culture."

Les explants de bananiers plantain,types régulier ou nai:

poussent bien,mais présentent 27% de réversion vers le type

ordinaire ou vers le type Congo à la fructification. Les

durées de croissance sont indiquées et l'effet des n6matici·

des sur la plante est noté.Le Diazinon controle apparemment

les nématodes des noeuds racinaires, le Temik â lO%G et leFuradan S~ G suppriment les populations de nématodes des

noeuds mais n'ont pas d'effets sur les espèces de nématodes

en spirale. L'absence de né~atodes fouisseurs lors des

essais faisant intervenir des plantes agées de 10 mois està remarquer.

+ VICENTE (N.), AY~LA (A.)

Coll. of Agr. Sci. , U.P.R., Mayaguez Campus

" Effets de certains facteurs écologiques sur la variabilité

et les relations hôtes-parasites de Meloidogyne incognita

avec deux variétés de Phaseolus vulgaris L."

Les auteurs étudient les effets de 4 températures, 3 tYPEde sols et 2 variétés de haricots sur les relations hôtes­

parasites et la variabilité de ~eloidogyne incognita.

+ WESSEL-BEAVER (L.), VALIENTE (A.)

Coll. of Agr. Sci. , U.P.R. , Mayaguez Campus

"Variabilité génétique, rendement et résistance de la Tomate

â Phytopthora infestans,Alternaria solani et !1eloidogynespp.

12

Page 15: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Des expérimentations ont été réalisées pour déterminer

la variabilité génétique, l'héritabilité et les corrélations

génétiques des différents constituants du rendement ainsi que

la résistance à Phytopthora infestans , Alternaria solani et

Meloidogyne Spp. de 8 F2 et 5 F3 populations de tomates.

+ LAGUNA (I.E.), SLA~AR (G.G.), LOPEZ (Fo)

Centro Agronomico Tropical de Investigacion y Ensenanza

(CATIE), Turrialba , Costa Rica.

"Haladies bactériennes du chou caralbe (Xanthosoma spp.) au

Costa Rica."

Au cours des dernières annees le chou caraïbe a pris une

importance grandisGante au Costa Rica. Deux espèces sont

utilisées: !.sagittifolium Schott et !.violaceum. Deux

maladies bactériennes ont été détectées:(i),les points

bactériens causés par Xanthomonas campestris p.v. aracearum

(Berniac) Dye. Les symptomes en sont de nombreux petits

points qui peuvent couvrir toute la surface foliaire. On

rencontre cette maladie sur la zone atlantique. Des inciden­

ces de 90/- ont été observées. (ii), La nécrose bactérienne desbords de feuilles causée par Xanthomonas campestris (}am~el)

Dowson.L'infection commence co~me une nécrose sur le bord

des feuilles puis gagne l'intérieur de celles-ci. La nécrose

peut atteindre les nervures et les petioles. On rencontre

cette maladie partout 00 poussent les choux.

+ ZAPATA (M.), FREYTAG (G.)

Coll. 0 f Agr. Sci., U. P. R. ,;ayaguez Campus

"Sensibilité d'une population sélectionnée de Phaseolus

coccinas au virus de la mozaïque dorée (BGMV), à celui de

la mozaïque commune du haricot(BCMV) et à celui de la

mû zalque du "c aupi" (CPMV) • "

13

Page 16: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

+ INGLES (R.)

Agr. Exp. Stat., Coll. of Agr. Sei., U.P.R. ,P.:K.

"Controle de la gOInose de l'ananas à Porto Rico."

L'auteur passe en revue les différents ravageurs del'ananas à Porto Rico, purmi lesquels on note le charançon

Diaprepes abbreviatus et surtout Batracheàra comosae,

microlépidoptère, agent de la gomose de l'ananas.

De nombreux insecticides ont été testés de 1969 à 1980 par

rapport au Toxaphene 6 CE, les témoins 6tant des frults non

traités. Les insecticides les plus efficaces paraissent

être les suivants: Gardona 75 WP, Orthene 75 S, Pydrin 2.4,

Thiodan 50 WP, Toxaphene 6 CE et Lindane 25 PH.

+ SILVAIN (J.F.), THIBERVILLE (F.)

Laboratoire d'Entomologie appliquée, Centre ORSTOM de

Cayenne et Service département&l d'Agronomie de la Guyane.

Communication présentée par le Laboratoire (Voir texte en

annexe).

+ ABREU CE.), CRUZ (C.)

Agr. Exp. Stat., Coll. of Agr. Sei., U.P.R.,Mayaguez, P.R.

"Pertes économiques dues au charançon de la canne (Diaprepesabbreviatus) en culture de canne à sucre."

Un champ de cannes à sucre fortement infesté par

].abbreviatus a été sélectionné pour déterminer les domma­

ges dues à cet insecte. Les auteurs montrent qu'il existe

une corrélation négative très élevée entre le tonnage de

cannes et de sucre obtenu et le pourcentage de racines atta­

quées. On ne peut pas établir une corrélation entz'e le

teneur en sucrose et le pourcentage de racines attaquées ,

la qualité du jus de canne n'est apparemment pas affectée

par les dégâts dues à l'insecte. La principale conséquence

des dommages causés par l'insecte consiste en une réduction

de la récolte de cannes. Cette réduction peut être attribuée

14

Page 17: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

à la diminution des transferts d'eau et de sels minéraux

des racines vers les parties aériennes de la plante. En

fonction du coût du traitement, le seuil de dégâts écono­

miques a été estimé à au moins 5% des racines attaquées.

Les travaux futurs viseront à déterminer quelle population

adulte est nécessaire pour atteindre ce seuil.

+ ZAPATA (R.r:.)

/1gr. Exp. Stat., Coll. of Agr. Sei., U.P.R. ,P.R.

"Résidus de pesticides en cultures tropicales."

Les chercheurs du U6partement de Protection des Cultures

de la Station Expérimentale Agricole étudient au champ

l'éfficacité des nouveaux pesticides et prélèvent des

échantillons de ~lantes cultivées pour analyser les résidus

de pesticides ("cepbate,ametbryn,benomyl et permetbrin).

- Collections vivantes et cultures de tissus---------------------

+ GOH EZ (A. N• )

Universidad del Valle, Cali, Colombia

"Germoplasmes d'Araceae commestibles en Colombie."

Les Araceae commestibles sont un petit mais important groupe

de plantes. Cinq genres sont recensés: .locasia, Amorphopha­

llus, Colocasia, Cyrtosperma et Xanthosoma. Ce dernier genre

présente une importance particulière, étant originaire d'

Amérique du sud.Il présente de bons rendements,une bonne

adaptation et une bonne résistance. 52 clones de Xanthosoma ,

35 de Colocasia et 17 d'Alocasia ont été collectés dans

différentes régions de Colombie. Pour beaucoup de clones

d'Araceae il y a eu une érosion génétique importante due a

l'homme.Il est donc urgent de sauver le matériel germoplasma­

tique par le moyen d'un exploration plus extensive; parallè­

lement il faut mieux définir la taxonomie des clones colom­

biens.

15

Page 18: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

+ NICOLAAS (I.A.)

Aruba

"L'établissement d'une collection de semences a Aruba et ses

conséquence sur le développement agricole".

Les résultats des travaux effectués sur Vigna unguiculata

(L.) Walp sont utilisés pour illustrer les potentialités de

la méthode proposée pour la création d'une collection de

semences et souligner l'utilité d'une telle collection pour

la conservation des germoplasmes et la production de planteE

alimentaires. Des travaux complémentaires sont nécessaires

afin de préciser les capacités de production des plantes

alimentaires traditionnelles à Aruba.

+ LIU (L.J.), ~'lARQUEZ (E.), BIASCOCHEA (M.L.)

Agr. Exp.Stat., Coll. of Agr. Sei., U.F.R.,Mayaguez,P.R.

"Culture de tissus de Xanthosoma sp. a Forto Rico."

A Porto Rico, la variété locale de Xanthosoma sp. souffre

de plusieurs maladies et les plantes obtenues par repro­

duction sexuée sont décevantes et de basses qualités.

En conséquence, le laboratoire de culture de tissus végétaux

de la Station Expérimentale Agricole a entrepris de produire

des plants de Xanthosoma indemnes de virus ou résistant au

"burning disease", à partir de cultures de méristèmes ou de

cals. Plus de 15000 plants de Xanthosoma ont été produits.

Les résultats au champ semblent positifs.

+ ;10NLLOR (ri.), LIU (L.J.)

"Culture de tissus d'igname à Porto Rico."

+ HARTIN (F. W. )

Tropical Agriculture Research Stat., ~RS,USDA, Mayaguez,P.R.

"Qualités que doit présenter la patate douce pour être

utilisée comme une denrée alimentaire courante dans la

Caraibe".

16

Page 19: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

La patate douce pourrait être une denrée alimentaire utili­

sée quotidiennement dans la Caralbe. Cependant, pour en

arriver à cette situation,il faut en améliorer la qualité.

L'auteur passe en revue les différentes qualités que doitprésenter la patate douce sur les plans de l'aspect, de la

fermeté, du goût et de la texture.

+ CRUZ CAY (J.R.), HODRIGUEZ (E.),CALONI (I.B.),BADILLO (J.)

Agr. Exp. Stat.,Coll.of Agr. Sci.,U.P.R.,Mayaguez Campus.

" Evaluation des variétés de pois secs cultivés à Porto Rico."

~2 sélections de pois secs appartenant à 3 variétés culti­

vées localement ont ét~ évaluées en fonction des modes de

préparation habituellement utilisés.

+ Dlt~Z (N.), RODLIGUEZ (T.), C.. ~ONI (1. B. )

"Composition chimique et qualités générales des jus de fruits

obtenus à partir des véJriétés d'ananas "l~ed Spanish" et "P.l-\.

1-67".

+ HcGINTY (".S.)

~arine Sciences Departement, U.P.R.,~ayaguez Campus.

"Aptitude d'un élevage en com~un pour tester les performances

de croissance des Tilapia."

+ ~UBAHYK (J.M.)

Mor. Sci. Dep., U.P.R., Mayaguez Campus.

"Etude comparative de la composition de Tilapia nilotica en

relation éJvec le type d'alimentation."

4) THR~ES EVOQUES LORS DU SEMINAI~E SUR LA LI?FUSION DES NOUVE­

LLES TECHNOLOGIES AGRICOLES. RECO>:MANDATIONS PROPOSEJ:<:S AU

TERI·1E DU SE~UNr,IRE.

Les cinq thèmes suivants ont été abordés lors de ce

séminaire:

17

Page 20: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

1 - Elaboration d'une stratégie et d'une méthodologie de

recherche pour le développement de la technologie

agricole.

2 - Stratégies et méthodologies à employer en vue de la

diffusion des nouvelles techniques agricoles.

3 - Besoin et développement des ressources humaines

nécessaires à la diffusion et à l'application des

nouvelles techniques agricoles.

4 - Organisation, gestion et coordination institutionnelle

nécessaires à l'application et au développement.

5 - Information, éducation et communication nécessaires

~ l'aprlication et au développement.

Chaque thème a fait l'objet d'une communication,suivie

d'une discussion. A l'issue de ces exposés,deux groupes de

reflexion ont travaillé respectivement sur les thèmes 1 et 2 et

sur les thèmes 3,4 et 5. Les recommandations émises par ces

groupes de travail ont fait l'objet d'une synthèse finale.

Compte tenu du "rapport des forces en présence"

( la plupart des participants à ces discussions étaient porto-

ricains ou nord-américains, beaucoup de délégués des autres îles

ùe la Caralbe ayant profité du dernier après-midi du Congrès

pour aller visiter les laboratoires de la Station Expérimentale

agricole de Rio Piedras), les recommandations suivantes doivent

être considérées comme reflétant assez fidèlement la philosophie

porto-ricaine de l'application et du développement. On constate­

ra que les propositions aboutissent à une structure de développe­

ment relativement lourde et complexe, mettant en oeuvre des

moyens techniques élaborés (audiovisuels en particulier) et

nécessitant un soutien logistique important. Cela minimise

l'intérêt de ces propositions pour une partie des îles de la

Caralbe (Halti, Dominique ,par exemple)aux ressources limitées.

On remarqueré-l. aussi le côté "idéalisé" du schéma proposé,

idéalisation qui est à rapprocher des efforts entrepris par nos

hôtes porto-ricains, tout au long du Congrès, pour présenter

18

Page 21: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

leurs structures de recherche et de développernent,et l'U.P.R.

en particulier, comme des modèles pour les autres pays de la

Caraïbe.

- leI ~t_d~u!i~m~ !h~m~s~ Développement de la technologieagricole et diffusion de cette technologie.

1- La génèse de l'information et la diffusion des

nouvelles techniques doivent être les éléments d'unsystème de développement agricole intégré, incluant

la création d'infrastructures et la commercialisation.

2- Les échanges mutuels entre la recherche, le dévelo­

ppement,les agriculteurs et les autres usagers doivent

être développés.

3- Un agent de développe~ent ou de coordination doit

coordonner les liaisons entre recherche et jévelop~e­

ment.

4- L'accent àoit être mis sur les recherches ap~liquées

r~alisées au niveau de l'exploitation agricole.

5- L'~tude des petits systèmes d'exploitation agricole

doit être développée.

6- Un effort particulier doit être fait en vue de déve­

lopper des recherches régionales dans la Car8lbe. Une

structure doit être établie pour coordonner ces

efforts.

7- L'agent de développement doit participer activement

à l'élaboration de l'information au niveau de la

recherche, et ,de façon si~ilaire, le chercheur doit

être partie prenante dans le processus d'application

et de développement.

8- Le programme de recherches doit inclure une 8valua­

tion à la fois des pratiques traditionnelles et des

nouvelles pratiques agricoles.

9- La collecte d'informations doit être l'un des élémen­

ts du programme de recherches et constituer un des

buts de la structure de développement.

19

Page 22: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

10- L'agent de développement doit établir des contacts

directs avec les agriculteurs, pour cela ,il peut

favoriser le regroupement de ces derniers en coopéra­

tives,corporations, fédérations etc •••Des expérimentations dans les fermes peuvent servir a

rassembler les fermiers lors de démonstr~tions.

L'application et le développement ("extension") cioiven1

être considérés comme correspondant à un type particulier

d'enseignement qui vise à solutionner des problêmes et

aider les agriculteurs à appliquer les nouvelles connai­

ssances dans leur ferme et leur maison. En conséquence ,

la mission de l'application et du développement doit

être conçue essentiellement comme un effort d'éducation

des agriculteurs, même si la priorité semble être l'accr­

oissement de la production agricole.

Les agents de développement doivent être très motivés,

et leur recrutement ne doit pas être envisagé uniquement

comme un moyen de créer des emplois. Des personnes

supplémentaires ne doivent pas être employées pour ce

type de travail si elles ne peuvent pas être utilisées de

façon effective. Il faut que des incitations financiêres

puissent attirer et retenir les gens nécessaires ausuccès des opérations de développement.

- La formation des agents de développement.

La crédibilité de l'information fournie par le service

de développement est essentielle. L'agriculteur doit se

rendre compte que l'agent de développement a confiance

en l'exactitude des informations qu'il transmet et qu'il

admettra de ne pouvoir répondre à certaines questions.

Sans une éducation et une formation appropriée, l'agent

de développement ne peut pas être convaincant •

L'agent de développement doit pouvoir suivre le programme

de formation suivant:- Formation initiale, dont le type et l'importance

dépendront de l'affectation ultérieure.

20

Page 23: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

- Formation à long terme. 6 mois ou plus, de façon

} acquérir la compétence n~cessaire à l'utilisation

des technologies nouvelles.

- Perfectionnement ~rofessionnel. Colloques profe­

ssionnels ou techniques pendant lesquels des

communications techniques sont présentées par des

experts.

- Formation sur le terrain. Une journée de Îorm:l-

tion jours tous les 2 ou 3~ois au niveau r{gional.

- Evaluation et rapports

Un système de comptes rendus â dates fixes doit ~tre

instauré pour les membres de l'6quipe de développement.

- uuatriéme thème: Organisation, gestion et coordination.... --_._---institutionnelle.

Les structures institutionnelles doivent pouvoir

fournir tout le soutien logistique n6cessaire aux progra­

mmes de d~velcppement. Inversement,ces derniers doivent

s'adapter aux conditions existantes et aux ressources

hU~2ines disponibles. Il laut minimiser les changements

institutionnels, utiliser les Îorces existantes et

surmonter les faiblesses.

Le personnel de terrain doit pouvoir compter sur un bon

soutien logistique; ce dernier doit leur assurer la

~Ilobilit{; et les équipements néces3aires (loc,~ux bien

6quipfs,~oyens audio-visuels adapt6s).

Il faut qu'il y ait une bonne coordination entre les

membres du secteur agricole public au niveau local,

r6gional et national. En plus il est n~cessaire d'obtenir

une participation active des fermiers et du secteur agro­

alimentaire.

Des rap_;)orts faisant le point sur les activités et les

progr~s réalisés sont indispensables.

21

Page 24: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

L'éfficacité globale d'un programme de développement

doit être déterminée, et les programmes d'enseignement

évalués et révisés en fonction des problèmes et des

faiblesses mises en évidence. Pour cela des comités de

coordination doivent être établis:

- Au niveau local, un comité pour la diffusion des

technologies nouvelles, dont feront partie des fonctio­

nnaires du Ministère de l'Agriculture, des chefs

d'exploitation etc ... ,de façon â développer les échan­

ges mutuels entre les secteurs ~ublics et privés.

- Au niveau régional, un comité regroupant les direc­

teurs r&gionaux des différentes institutions agricoles,

des représentants des fermiers et des organismes de

soutien aGricole (" a g r icultural support agencies").

-Au niveau naticn3~, un comité composé d'officiels de

hauts rangs ,provenant des différents organismes agri­

coles et chargés de coordonner les programmes des

différents organismes.

- .Qi!!.aJ!.i~mE .1h~:n~: In forma t:Lon, éducation et communication

Pour tous les programmes de développement, il est néce­

ssaire de pouvoir disposer d'un centre d'information,d'édu­

cation et de communication bien équipé. Ce centre doit

pouvoir produire et diffuser tout le matériel imprimé

nécessaire; il doit diffuser des informations destinées

à la radio et â la télévision et aussi aux programmes

d'enseignement de ces deux médias. Le centre doit produire

tout le matériel audio-visuel nécessaire (photos,films,

vidéo-cassettes etc •.. )

5) UN APERCU DE LA RECHERCHE ENTO~OLCGIQUE A PORTO RICO

Le problème entomologique majeur â Porto Rico semble

@tre celui des ravages causés â de nombreuses culture (canne

â sucre, ananas, haricots, pois d'Angole, igname etc.) par les

larves et les adultes du Curculionidae Diaprepes abbreviatus (L.)

22

Page 25: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Plusieurs programmes de recherches portant sur cet

insecte sont en cours, en particulier dans le domaine de la

lutte biologique. L'utilisation de ;lusieurs agents pathogènes

est envisagée dans le cadre de la mise au point d'un système de

controle int0gré des populations de cet insecte. Cependant,les

principaux travaux portent sur les n~~atodes (Neoplectana carpo­

capse).Des résultats pos:-...tifs semblent avoir été obtellU~:; au

laboratoire, mais je n'ai pas pu savoir ce qu'il en était au

cha~p. Les travaux sur les lépidopt~res portent sur Batrachedra

comosae Bodges, agent de la gomose de l'ananas et sur Diatraea

saccharalis (F.). Si assez peu de travaux exp~rimentaux parai­

ssent être en cours â Porto Rico, on ne doit pas oublier que des

études et,en particulier,des inventaires entomologiques ont été

réalisés depuis longtemps dans cette ile (cf. WOLCOTT: The

insects of Porto Rico, 193) et que r6cemment un remarquable

catalogue annot~ des plantes hôtes des insectes de P.R. ; a été

publié par L. F'. r!;:.ETOI~ELL.

D'aprés les discussions que nous avons pu avoir avec plusieurs

d'entre eux, les chercheurs et techniciens suivant travaillent

duns le domaine de l'entomologie 5 Porto Rico:

+ ivlayaguez

• Recherche

• Application

- Rafa~l INGLES (Lépidoptères)

- Carlos CRUZ

- Edwin /,BREU

(Lutte biologique contre Dianrepesabbrevi.a tus)

- il. ,~m'iSTRONG

- Osbaldo COTTE

- Niguel COLON

+ Fortuna (Côte sud)

- F.G~ILL.RDO (Cultures légumières)

+ Rio Piedra - .s. :~ EDI NA

- J. PO::AN

(Lutte biologique contre Diaprepes

abbreviatus )

23

Page 26: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Deux autres chercheurs sent un peu en marge de ces ~qui-

pes, il s'agit des Dr. F,',DOVtNI (toxicologiste) et J.MESCKH1EN

(neurophysiologiste travaillant sur Diatraea saccharalis).

L.F. M~RTO~ELL, d'après E. INGLES, se consacrerait dèsormais

plus à la botanique qu'à l'entomologie.

6) BILAN S;T CONCLU SION

Sur un plan général, ce congrès nous a permis de faire

un tour d'horizon des problèmes qui se posent à l'agriculture

(lUnS la régj_on Coralbe prise au [-iens le plus large. Il nous (j

permis aussi de cerner' les orientatiofls actuelles de la recherche

0gronomique dans cette région. Nous avons pu noter, en particu­

lier, la place importante occup0e par les travaux portant sur

aes plantes cultivées localement, souvent encore peu utilisées

mais présentant des potentialités importantes pour l'alimentation

humaine ( Araceae en colombie , ~ois j'Angole â la Barbade,

patate douce etc .•. ). On note une volonté générale, en particu­

lier dans les îles, de diversification agricole, allant de pair

avec une réduction des surfaces plantées en canne â sucre et

une diminution des importations agro-alimentaires. Celâ est

vrai,en particulier, pour Porto Rico, oü le programme de cultures

légumières de la côte sud ainsi que le programme de développe­

ment rizicole de la côte nord r~pondent â ce triple but.

En ce qui concerne le pays hôte, nous avons été frappés

par l'importance de l'élevage et de l'industrie laitière.

Le grand intér~t porté â la diffusion des technologies agricoles

et â la définition de structures adaptées pour le développement

agricole correspond à une prise de conscience , nette à Porto

Rico, de l'importance de la recherche réalisée au niveau de l'

exploitation familiale, et d'une façon générale de l'importance

du facteur humain dans le processus de développement.

En ce qui concerne l'entomologie, si nous avons regretté

la faible place occupée par cette discipline lors ae ce congrès,

nous avons pu néanmoins rencontrer plusieurs chercheurs pendant

notre séjour et nous faire une idée précise des problèmes

entomologiques rencontrés à Porto Rico.

24

Page 27: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

On doit regretter que la participation des chercheurs

et professionnels francophones ait été limitée à 2 personnes,

L. DEGRAS de l'INRA et nous-même (le renrésentant d'HaIti était

un am~ricain de l'U.S.A.I.D.). Il est êvident qu'une participa­

tion francophone aussi faible ne peut que conduire les repr~sen­

tants des autres pays de la CaroIbe a sous-estimer le potentiel

et les acquis de la recherche conduite aux ~ntilles et en Guyane.

faiblesse de cette participation a été d'autant ~lus regre-

tt~ble que nos hôtes porto-ricains ont, avec parfois un certain

l;i:nque de L::tct, essayé tout au long de ce congrès de faire pGis::-er

, â l'adresse des représentants oes autres îles et pays de la

r"'r'~l"be lé:> 'nr'~"""'e su':v"rlt· "fJor'tn Rl'C1' est urreIV c- .. <:..1. ,~ v l ç~.J L) ç~_ 6 _1... :J... • .... ...... ....' île de Li

C:lI'~)lbe et par 1~ même conna.i t les mêmes prcb1èmes que ses

consoeurs (forte population, cnôffiage,agriculture longtemps

car'act6ris~e par une monoculture de la canne) et culturel~ement

av~artient par s: langue à l'Amérique latine. Cependant, elle est

li~e aux U.S.~. , bénéficie de leur soutien et de leur potentiel

() ë:JllS de nom breux clor;lélin es, et d évelo p~'emen t

Lnaustriel et agricole qui la rend, â maints égards plus proche

Jes pays du" . b'!üCO sem le

":lord" que des ~;aYS du " sud".::':n conséquence J orto

toute d~signée pour jouer un rôle essentiel dans le

IlrjL::üogue nord - sud Il sur le continent arr.èri.cain et, puj.sque

J 'île dj.sJ'ose dans le do.néHne du :lôveloc')ement agricole, gr5ce a

l'U1E, d'un potentiel (l'enseignement, de formation et de recher-

che imrort3nt, 8ourquoi ne pas y créer un ce~tre de form~tion et

de re~:herches agronomiques qui, en accueillant stagiaires,

:·tuc,iiants et spécialistes de la C:::..,.ralbe et de l' i·.mérique du sud

permettrait de dégager nes solutions et des modèles de développe­

ment valables pour toute la r~gion et de coordonner les recher-, ., 1" , l C '"b 'cnes agronomlques rea_lsces dans _él aral s.'

Î.i.e

hinsi, â notre grande surprise, nous avons vu, peu avant

terme de ce congr~s, l'un des ~lus dynamiques chercheurs de

l'UPR réunir les délégués étrangers et leur demander de signer ..•

un ~p~el au Gouvernement des U.S.A. lui demandant ,au nom des

concressistes,de cr6er un tel centre de recherche CaraIbe ~

:)orto Rico !.

25

Page 28: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Il est norll'lol que les gens de l'UPR aient foi dans le

potentiel de leur université. Qu'ils essayent de forcer la main

aux délégués des autres îles, après leur avoir montré avec

enthousiasme leurs réalisations, est peut-~tre regrettable,mais

de leur point de vue certainement justifiable. L'ennui est que,

s'il n'y a personne en face pour d0montrer qu'il y a d'autres

pôles de recherche agronomique dans les Antilles et en particu­

lier aUx Antilles françaises et en Guyane, ce message risque de

laisser des traces dans la mémoire des congressistes. Il faudrait

donc que la l'eprtisentation des p:.lys francophones soi t mieux

assurée lors des prochains congrês •

Avant l'ach0vement du cODgres, un nouveau Comité Direct­

eur de l~ crcs a été élu. Le nouveau président est le Dr.

O.S. PADDA du College of the Virgin Islands, chargé d'organiser

l XXième ' c;("'-.-. l d'l' , d l"e congres en 1;0).~arml _es e egues es groupes lngul-

stiques, L.DEGRAS représentera les pays francophones pour les

deux années â venir. L'Assemblée Générale de la eFeS a proposé

la création de comités ou associations locales de la CFCS,dans le

but de voir se développer les échanges entre les membres de la

Société et de voir les problémes locaux mieux définis.

]jJ'n annexe nous exposons le travail que nous avons mené localement

pour créer une Association Guyanaise pour le Développement des

Plantes Alimentaires,affiliée â la cres.

Il nous ~arait nécessaire que les chercheurs de l'ORSTOM

des Antilles et de la Guyane, apc.artenant à différentes discipli­

nes, participent plus nombreux aux activités de la eFCS, aux

cotés des représentants des autres organismes scientifiques

franc,: ais t ré.-, vai lli3n t dans le doméüne de la rec herc ue agronomi que.

La efeS est une société scientifique qui est et deviendra ce que

ses membres voudront qu'elle devienne. Il est indispensable

d'accroitre la représentation francophone dans cette société, â

un moment où elle s'ouvre de plus en plus vers l'Amérique cen­

trale et la Colombie.

26

Page 29: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

ANNEXE 1

- CREATION D'UNE ASSOCIATION GUYANAISE POUR LE DEVELOPPU~ENT

DES PLANTES ALIMENTAIRES.

Constatant que malgré la diffusion au niveau local des

comptes rendus de congrès, l'important volume de données,

rapportè par les chercheurs de l'ORSTOM des diff~rents congrès

de la CFCS, restait sous-utilisé en Guyane, et en conformité

avec les recommandations de l'Assemblée Générale de la Soci~té,

nous avons proposé la cr~ation en Guyane d'une Association

Guyanaise pour le Développement des Plantes Alimentaires (AGOrA),

affili6e â la CfCS.

Après deux ruunions d'information les 27 avril et 10 ~al

1984, auquelles ont assisté des représentants des différents

organismes de recherche, de la Chambre d'Agriculture, du SUAD,

du Service Départemental d'tgronomie, ainsi que des personnes

~rivées, la création de l'association locale (AGDPA) a été

décidée. Un bureau a été élu; il est composé de ;~rs O.DAUTHUILLE,

ORSTOM,nommé Président pour 1964- 5; BESEAU,Dlrecteur du SJAD,

Vice-Président; SILVAIN (ORSTOM),Secrétaire; CAILLET, enseignant

et animateur de radio,Secr~taire adjoint;BOVELLE, conseiller

agricole, Trésorier; OZEE, conseiller agricole, Trésorier aajoint

Les statuts de l'association, signés par 10 membres fondateurs,

au sein desquels on compte le Président de la Chambre d'Agricul­

ture, ont été déposés â la Pr6fecture de la Guyane au mois de

juillet.

Nous avons proposé que le Pr6sident de l'association,

élu pour une année, soit une personne assurée de se rendre au

congres annuel de la CFCS pour y représenter l'association locale

L'AGDPA aura pour but principal de promouvoir la culture

des plantes alimentaires en Guyane. Elle constituera une

structure de r~flexion pour toutes les questions touchant a ces

cultures.

Page 30: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

ANNEXE 2

COMMUNICATION PRESENTEE PAR LE LABORATOIRE

Page 31: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

LES NOCTUELLES (LEPIDOPTERA NOCTUIDAE) NUISIBLES

AUX CULTURES INDUSTRIELLES ET VIVRIERES EN GUYANE FRANCAISE

The noctuids (Lepidoptera Noctuidael dangerous ta food and indus trial

crops in French Guiana

par

J.F. SILVAIN

Chargé de Recherches

Laboratoire d'Ento~ologie

Office de la Recherche Scientifique et

Technique Outre-Mer

Cayenne - Guyane Française

et

F. THIBERVILLE

Service Départe~ental d'Agrono~ie de :a Guyane

Communication présentée au XIXe Congrès de la Caribbean Food Crops

Society, Porto-Rico, 1983

Page 32: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

RESUME

Une revue des principales productions agricoles guyanaisesest faite en signalant les problèmes que posent les Lépidoptères noctuidaeaux cultures dans cette région.

Une liste des noctuelles nuisibles aux cultures industrielleset vivrières en Guyane française, ou susceptibles de le devenir, est pré­sentée. Cette liste inclue des références provenant d'autres pays de lazone néotropicale.

Des données sont fournies sur la biologie des principalesespèces ainsi que sur les méthodes de lutte employées en Guyane françaisecontre ces insectes.

ABSTRACT

Here is a review of the principal agricultural productionsin French Guiana, pointing out the problems caused on the crops in thisregion by noctuid moths.

We present a list of noctuids harmful, or capable ofbecoming harmful, to industrial and food crops in French Guiana. Thisli st includes references arising from other countries in the neotropicalzone.

The data is furnished upon the biology of the main species,as well as on the methods employed to control these pests in FrenchGuiana.

Page 33: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

1) INTRODUCTION

l

GENERALITES SUR L'AGRICULTURE GUYANAISE

Depuis quelques années, l'agriculture en Guyane françaisese modifie profondément. A une structure traditionnelle, l'abattis,succèdent des exploitations modernes qui, dans certains secteurs, permet­tront d'envisager prochainement l'autosuffisance puis des exportations.

Seule la zone côtière est concernée par ce développement,l'intérieur du pays, occupé par la forêt primaire, étant quasiment inhabité.

Déforestage, abandon de méthodes traditionnelles, augmentationdes surfaces cultivées, extention de la monoculture et des cultures pérennes,(prairie, lime, fruit de la passion), utilisation d'insecticides, toutesces techniques ont provoqué des bouleversements soudains des équilibresplantes hôtes-insectes auxiliaires-ravageurs. Les problèmes posés par cesderniers ont pris progressivement de plus en plus d'ampleur.

Simultanément le niveau technique des exploitations agricoless'améliore, les agriculteurs sont de plus en plus sensibilisés aux problèmesposés par les ravageurs des cultures.

En conséquence ils deviennent demandeurs d'informations et demoyens de lutte. D'une façon générale, la poursuite de l'inventaire desravageurs des cultures et l'amélioration de la connaissance de l'écologiedes insectes les plus importants du point de vue économique devrait permettred'apporter aux agriculteurs une aide non négligeable dans la lutte contreces insectes.

C'est dans ce cadre que s'inscrit cette étude sur les noctuellesnuisibles aux plantes cultivées en Guyane.

2) LES PRINCIPALES PRODUCTIONS AGRICOLES - APERCU SUR LES RAVAGEURSNOCTUIDAE QUI LEUR SONT LIES

Depuis 1976 l'élevage bovin se développe rapidement (+ 15à 20% par an pour le nombre de têtes et les surfaces fourragères). En 1982on dénombrait 12 000 têtes de bétail et 4 650 ha de prairies. La Guyanepourra exporter très prochainement de la viande bovine. Le principalproblème des éleveurs dans l'entretien des prairies, après les mauvaisesherbes, est la noctuelle Spodoptera frugiperda (J.E. SMITH) dont lesravages peuvent être très importants à certaines époques de l'année.

Page 34: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

2

La canne à sucre (cultivée en vue de la production de rhum)est une culture traditionnelle occupant d'importantes surfaces dans lesreglons de Cayenne et de St Laurent du Maroni. De nombreux leucania sontprésents dans les champs, néanmoins, faute d'études approfondies et dedonnées précises, il est difficile d'évaluer les dégâts qu'occasionnentces insectes.

La culture du riz connaît un développement très important,qu'il s'agisse de riz pluvial (Région de Cacao, d'Iracoubo et de St Laurent)ou de riz irrigué (polder de Mana). Spodoptera frugiperda et Mocis latipes(GUENEE) obligent les agriculteurs à de nombreux traitements aériens dontle coût est considérable. Un système d'avertissement s'avère nécessaire.

Le manioc, cultivé traditionnellement en abattis, sertactuellement à l'alimentation humaine. Des projets d'utilisation de cetubercule pour l'alimentation du bétail pourraient induire une multiplicationdes surfaces qui lui sont consacrees et une mécanisation de sa culture etde sa récolte.

Deux noctuelles, Spodoptera frugiperda et ~locis latipes, peuventoccasionner certaines années des dég§ts importants aux cultures de maislorsque celui-ci est cultivé sur une grande échelle. On notera cependant quele mais reste essentiellement en Guyane une culture d'abattis.

Les surfaces plantées en agrumes: orangers, pomelos, etsurtout limes,saccroissent d'année en année. Une surveillance des vergersdevient nécessaire.

Les fruits de la passion (passiflores) sont cultiv:)s à grandeéchelle par des réfugiés du Sud Est asiatique. Cette culture connaît unfort développement dans les zones de Javouhay et Cacao et fait l'objetd'expérimentations à Montsinéry (Institut de Recherche sur les Fruitset les Agrumes: IRFA).

Les cultures maraîchères, installées en pleine terre ou enhydroponie, tomates, choux, haricots, salades, concombres, permettentsouvent 2 à 4 récoltes par an sur les mêmes surfaces. Ceci favorise lespullulations de noctuelles du genre §Qgdoptera et de Plusiinae. En ce quiconcerne les légumes ou les fruits locaux, cultivés à petite échelle enabattis sur toute la zone côtière, les nuisances des noctuelles sont malconnues faute d'étude sur le terrain et d'intérêt de la part de l'agriculteur.

Il faut ajouter que le milieu naturel (la forêt ou la savane)tient lieu de réservoir pour la faune tant nuisible qu'auxiliaire. Ce milieunaturel est dans tous les cas à proximité immédiate (quelques mètres àquelques kilomètres) des cultures.

Page 35: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

3) LISTE DES NOCTUELLES NUISIBLES AUX CULTURES EN GUYANE FnANCAISE OU SUSCEPTlliLES DE PRESENTER UNE IMPORTANCE ECONOMIQUE

LIST OF NOCTUIDS HARMFUL TO CROPS IN FRENCH GUIANA OR CAPABLE OF BECOMING HARMFUL

pays

Noctuids present in French Guiana andfound on that crop in Other countries

Autres pays oùl'espèce est signalée

sur cette culture1

Cultures Noctuelles nuisibles 1

à cette culturelienGuyane Française 1

Il Crops Il Noctuids harmful ta Il Other countrics where, that crop in french the species has been found

1 1 Guiana 1 on that Cropl, ~=-,,====,=-===-================== 1==o-c===ocoo=========,==-===, ~~~---~-~~ ,-1- -==-===,,==-,,=-~~--~-- -==="'=-"00

i r - ~~L~~~~S1::I~~~::~:~ ies 1 1

1 sont en augmentation 1 1

Il!

1

Noctuelles signalées en Guyane et trou!vées sur cette culture dans d'autres 1

11

1

1

1

1

1

1

1

1 Main crops 1 1 1 \

I================~=======~=====I==============================1==============================1=======================================11 1) Cul tures fourragères 1 1 1 1

1 1 1 1 1

1 1 1 1 1i Fodder crops 1 1 1 1

1 1 1 1 1

1 Graminées fourragères I-Spodoptera fugiperda IFL(16), GdA(28), PA(12), I-Spodoptera eridania FL(15) 1

1 1 1VEN (19), BRE ( 4), EQ ( 22) 1 1

1 Pasture grasses I-Mocis latipes IFL(16), GdA(28, 27), PA(12 ,131 1

1 1 !VEN(1, 18), SUR(lO), BRE(4), 1 1

1 licOL( 7), EQ ( 22 ) 1 1

1 (Digitaria sp.) 1- Mocis disseverans IGdA(27) 1 1

1 (Brachiaria sp.) 1- Leucania scnescens IGdA(28) 1 11 1- Leucania jaliscana 1 1 1\ 1- Thioptera auri fer'a 1 1 11------------------------------1------------------------------1------------------------------1---------------------------------------1

II--~- 2) Cul tures indu~triellesIl ----~ Il ---'1--- 'II

ou d'exportation

1 1 1 1

1 1

Industrial or export 1 1

crops 1 1 _

Page 36: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

Canne à sucre

(Oryza sativa L.)

Sugar cane

(Saccharum offinarum L.)

VEN(l9) ,SUR(lO), BRE(4),CH (3), EQ ( 22 )GdA(27), VEN(18), SUR(lO)BRE ( 4), CH ( 3 )

BRE(4)BRE(4)BRE(4)CH(3)

1- Agrotis repleta GdA(28)1- Leucania senescens GdA(28) (L. latiuscula),- Spodoptera frugiperda FL(15),GdA(28),1 PA(2, i2, 20) EQ(2~

1 VEN(19), SUR(lO),1 CH(3)1- Mocis latipes GdA(27, 28), PA(12, 20),1 VEN(18), SUR(lO),

BRE(4)--------1----------------1- Leucania humidicola- Leucania ja1iscana- Leucania microsticha- Heliothis zea

1

1

IBRE (4)1

- Mocis latipes

- Spodoptera frugiperda

1

1

1- Leucania microsticha1

1

1

1

1

1

Rice/Riz

(Sorghum vulgare Pers)

Sorgho / Sorghum - Spodoptera frugiperda- Mocis lati.pes

PA(9), SUR(lO), BRE(4)BRE(4)

- Anticarsia gemmatalis PA,(9)

Spodoptera latifascia FL(15)Heliothis zea FL(15)Ophisma tropicalis BR(4)Gonodonta clotilda VEN(l)Gonodonta incurva FL,GdA,PA,AmSud(25)Gonodonta pyrgo VEN(l)

_ Agrotis repleta SUR(lO)- Pseudoplusia includens USA(ll)- Heliothis zea EQ(22)

- Spodoptera frugiperda

- Anticarsia gemmatalis

- Mocis latipes

- Spodoptera frugiperda

/ Citrus fruitsAgrumes

( Ci trus Sp.)

Soja / Soybean

(Glycine max (L) Men)

FL(15), GdA(28), SUR(lO),BRE(4), EQ(22)VEN(19), SUR(lO), BRE(4),EQ(22)BRE(4)

------+-----1----1------VEN (19), BRE ( 4), CH ( 3) I-

I­I­I-I­I­1

Passion fruits

Fruits de la passion(Passiflora edulis Sirm.)

1

1- Spodoptera frugiperda BRE(4)

1

1

1-----------------------------+-----------------------------±-----------------------------±--------------------------------------------

Page 37: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

1----~~-~~~~~~~~-~~~~~~~~~~~-1-----------------------------j-----------------------------r--------------------------------------------~

- Aniela infecta GdA(13)1- Spodoptera eridania PA(13)1- Spodoptera frugiperda GdA(28), PA(13).1 VEN(19), SUR(lO),1 BRE(4), CH(3)1- Spodoptera marima BRE(4) (Sp.ornithogalli)1- Spodoptera sunia GdA(13)/- Heliothis zea GdA(28), BRE(4), CH(3)1

- Pseudoplusia includens

Spodoptera dolichos- Spodoptera latifascia- Spodoptera androgea

1 11 1

1 11 11 Beans

Food crops

Haricots

(Phaseolus sp.Vigna sp.)

(Lycopersicumesculentum MILL)

Aubergine 1 Egg-plant

(Solanum meJo ngena L.)

1 1 - Agrotis repleta BR(4)1 1 Spodoptera eridania BR(4, 23), CH(3)1 1 - Spodoptera frugiperda FL(15), PA(2,13),1 1 SUR(lO), BR(4, 23),1 1 CH(3)1 1 - Spodoptera latifascia BR(23)1 1 - Heliothis zea FL(l5) , GdA(28).1 1 PA( 12), BR(4)1 1 - Anticarsia gemmatalis PA(12, 13), VEN(l),1 1 SUR(lO), BR(4, 23)1 1 - Pseudoplusia includens PA(13), BR(4)1 1 (00 Cramer)

------------I--------------'\t--- -+- -----Tomate 1 Tomato \- Spodoptera eridania IFL(15), GdA(28), PA(12), - Agrotis repleta SUR(lO), BR(4)

BR(4), CH(3) - Aniela infecta PA(13)IUSA(ll), GdA(28), PA(13) - Spodoptera frugiperda GdA(28), PA(13),,BR(4) VEN(19), SUR(lO),

CH(3), EQ(22)iGdA(12), PA(12), BR(4) Spodoptera mari ma BRE(4) (Sp.ornithogalli),GdA(28), PA(12). BR(4) - Heliothis zea FL(15), GdA(28), PA(2),IGdA, PA(12) BRE(4), CH(3)

- Spodoptera sunia EQ(22)1 - Gonodont. nutrix GdA, PA, AmSud(25)

Page 38: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

(Capsicum annuum L.)

GelA (28), PA (13),VEN (19), BRE (4)GdA (28)BRE (4)BRE (4)BRE (4), CH (3)

- Spodoptera eridania- Sodoptera latifascia- Spodoptera marima- Heliothis zea

- Spodoptera frugiperda

- Aniela infecta PA (13)1

Red pepperl1

1

1

1

1

1

1

Pepper/

/

Poivron

Piment

(Capsicumfrutescens WLD.)

(Cucumis sativus L.)

Concombre / Cucumber 1

1

1

1

- Spodoptera eridania

- Spodoptera frugiperda- Heliothis zea

BR (4)

PA (2), VEN (19)BRE (4), CH (3)

'( Cucumis melo)

Melon / Melon - Agrotis repleta- Spodoptera frugiperda- Heliothis zea

BRE (4)BRE (4), CH (3)BRE (4)

(Citrullus vulgarisSchrad)

Pastèque /1

Watermelonl1

1

1

1

- Agrotis repleta- Spodoptera frugiperda- Heliothis zea

BR (4)VEN (19)BRE (4), CH (3)

(Lactuca sp.)

(brassica sp.)

Salade

Choux /

/ Lettuce

Cabbage

1

I­II­I-

I-I1

I­I1I-II­I­11

Argyrogramma verruca

Spodoptera marinaPlatysenta sutorPseudoplusia includens

Spodoptera eridania

Agrotis repleta

Spodoptera dolichosSpodoptera frugiperda

BRE (4)

1

1 PA (12)1

11 SUR (la), BRE (4),

1

1 GdA(5),PA(5, 12), VEN(19)1 SUR (lU), BRE (4), CH(3)11 1

- Agrotis rep1eta

- Spodoptera frugiperda- Heliothis zea

- Heliothis zea- Argyrogramma verruca- Pseudoplusia includens

BRE (4)

BRE (4)BRE (4), CH (3)

CH (3), EQ (22)SUR (10)GdA (28), PA (12),

BR (4) (00. Cramer)

Page 39: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

I=============================j=============================j=============================j===========================================c1 11- CULTURES SECONDAIRES 1 1 1

1 1 1 1

1 Secondary crops 1 1 1

l=============================t=============================t=============================t============================================

1 1) Cultures Vivrières :1 (Abattis) 1

1 Food crops 1

1 1

SUR(10)

BRE(4)BRE(4)PA(12),PA(2)PA(13)

- Agrotis rep1eta- Aniela infecta- Spodoptera androgea- Spodoptera 1atifascia- Cydosia nobi1ite11a

1 1

1 Maïs / Maize - Spodoptera frugiperda !FL(15), GdA, PA(12, 13, 2S)1 (Zea mays L.) IAm.Sud(3, 4, 10, 19,22)

1 - Mocis 1atipes lGdA(27), PA(S), VEN(l, 19)liBRE(4), COL ( 7 ), CH ( 3 )1 - He1iothis zea I GdA , PA(S, 13,2S), BRE(4)

1 I-E-Q-(2_2_)_,_C_H_(3_) --+- _

1 Manioc / Cassava - Spodoptera eridania IBRE(4)

1 (Manihot 1

1 uti1issima Poh1.) 1

PA(S), BRE(4)PA(2), BRE(4)PA(12)

PA(8)PA(8, 12)

Heliothis zeaAnticarsia gemmata1is

Spodoptera eridaniaSpodoptera frugiperdaSpodoptera sunia

sp. )

Pois d'Ango1e/Pigeon pea

Patate douce/Sweet patato

(Cajanus

(Ipo..lea batatas Poir.)

1 I-I I-I 1-

-----------+------------+-I-----------~----------~------

1 I-I I-I 1

Okra/Gombo1 1

1 1- Spodoptera frugiperda BRE(4)(Hibiscus escu1entus ,1 11- He1iothis zea FL(15), BRE(4)

CH(3)t-.:..;.;_=_=_=_=__=_==__-===Me=d=i=k=o)====J========_=_=_=_==_J======_~_~_=_~_~ __~_~ ~J ---=-o==o.....~=_~_-

Page 40: INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE

(Co ssypium sp.)

Experimental crops

----------------------------T-----------------------------T-----------------------------T---------------------------------------------1

~ Coton (Abattis) /Cottonl 1 1- Agrotis repleta BRE(4) 11 1 1- Ca1lopistria floridensis BRE(4) \1 1 1- Elaphria agrotina BRE(4) 11 1 /- Platysenta concisa GdA(28) 1

1 1 1- Spodoptera eridania BRE(4) 11 1 1- Spodoptera dolichos BRE(4) 11 1 1- Spodoptera frugiperda FL(15), VEN(19) 11 1 1 SUR(lO) BRE(4), 1

1 1 1 CH( 3) 1

1 1 1- Spodoptera latifascia BRE(4) 11 1 1- Spodoptera mari ma BRE ( 4) 11 1 1- Heliothis zea FL(15), GdA(28), 11 1 1 PA(2, 12), BRE(4), 1

1 1 1 CH (3) 1

1 1 1 (*-Nous n'avons pas récolté en Guyane Alabama 1

1 1 1 argillacea (Hübner) espèce signalée au 1

1 1 1 Surinam (la) et au Brésil (4) 1

----------------------------±-----------------------------±-----------------------------+---------------------------------------------1

3) Cultures eXPérimentale~ 1

1 1

1 11 1

(Coffea sp.)

Café / Coffee BRE(4)BRE(4)BRE(4)GdA(28)

(Arachis hypogaea L.)

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1 1 1

Eucalyptus 1 1 1 Spodoptera eridania BRE(4)sp. ) 1 1 ,-

(Eucalyptus1 1 1

1 1 1

Ricin / Castor bean 1 1 1- Agro-l;is repleta BRE(4)1 1 1- Spodoptera eridania BRE(4)

(Ricinus communis)1 1 1- Spodoptera frugiperda VEN(19)1 1 1- Spodoptera mari ma BRE(4)

1

1 1

1 1

1 1 1- Agrotis repleta BRE(4) 1Tabac / Tobacco 1

1- GdA(28) , BRE(4) 1

1 1 Spodoptera eridania 1(Nicotiana tabacum L.)1 1 1- Spodoptera frugiperda VEN(19) , SUR(10)

1

1 1 1- Spodoptera latifascia GdA(28) 1

1 1 1- Spodoptera sunia GdA(28) 1

1 1 1- Heliothis zea GdA(28) , BRE( 4) , 1

1 1 1 CH(3) 1

--------------t _1 1 1- - - --------------_-__-_1- ---1 1 1

4) Arbres fruitiers 1 1 1 1

1 1 1 1

Frui t trees 1 1 1 1

1 1

1 1

1 1

Goyavier / Guava 1 1 1- Spodoptera frugiperda VEN(19) [

1 1 1 1(Psidium guajava L.)1 1 1 1

1 1 1

1

Spodoptera frugiperda VEN (19) 1Manguier / lYlango1 1 I- I1 1 1- Spodoptera marima BRE(4)

1(Mangifera indica L.)1 1 1 11 1 1 1Pommes cannelles1 1 1- Gonodonta clotilda Antilles1 1 1 Am.Sud(25)

Sugar apple1 1 1

(Anona sp.) 1 1 1

1 1 1

Abbreviations FL = Floride, GdA Grandes Antilles, PA = Petites Antilles, VEN = Vénézuela, SUR = Surinam,BRE = Brésil, COL Colombie, EQ = Equateur, CH = Chili, Am.Sud = Amérique du Sud.

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4) DONNEES RELATIVES AUX PRINCIPALES ESPECES NUISIBLES AUX CULTURES

4.1. Spodoptera frugiperda (J.E. SMITH)

Cette noctuelle, très polyphage, est l'espèce la plus impor­tante d'un point de vue économique en Guyane française. On la rencontre prin­cipalement sur les graminées fourragères (24), le riz et le soja. Sur lapremière de ces cultures et en particulier sur Digitaria swazilandensis,la graminée la plus utilisée en Guyane, les dégâts dûs à cette noctuellesont particulièrement dommageables à l'approche de la saison sèche dans lesrégions où, pendant cette dernière, on observe fréquemment des déficits enherbe.

Sur riz pluvial et riz irrigué, les attaques répétées deSpodoptera frugiperda, au stade tallage ou entre le tallage et la montaison,obligent les riziculteurs à effectuer des traitements insecticides répétéeset coûteux.

Des pullulations de chenilles de Spodoptera frugiperda ontété observées à plusieurs reprises sur soja, en expérimentation ou en culture.On a pu noter que ces chenilles consommaient d'abord les graminées adventicesavant de s'attaquer au soja.

Spodoptera frugiperda s'attaque aussi, en Guyane françaiseaux cultures de sorgho et de maïs. Cette dernière plante, fréquente dansles abattis traditionnels, n'a été que peu cultivée industriellement. Lorsquecela a été le cas, les chenilles ont occasionné des dégâts importants qui ontnécessité de fréquents traitements insecticides.

Nous avons pu enfin observer, de façon' accidentelle, deschenilles de Spodoptera frugiperda sur tomate et sur choux, alors que despontes et des larves de premier stade étaient relevées sur feuilles decitrus (21).

En Guyane l'espèce est présente pendant toute l'année. Ellepeut effectuer jusqu'à 12 générations successives. Les femelles peuvent pondrejusqu'à 1700 oeufs en 7 nuits consécutives; le taux d'éclosion est comprisentre 65 et 93 %. Dans les conditions climatiques régnant en Guyane, la duréede développement de l'oeuf à l'adulte est comprise entre 23 et 26 jours. Onnotera que la durée de développemeil~ jes femelles est en moyenne plus courtede 2 jours que celle des mâles. Les cjenilles effectuent 6 à 7 stades lar­vaires. (Données obtenues sur Digitaria swazilandensis).

En prairie, où cette espèce a été plus particulièrement étudiée,les populations de Spodoptera frugiperda présentent des fluctuations impor­tantes au cours de l'année. Les populations atteignent leur niveau le plusbas pendant, ou à la fin de la grande saison sèche (octobre-novembre) puisaugmentent pendant la saison des pluies (mi-novembre-début août). Pendantcette dernière, on assiste généralement à deux ou trois périodes d'abondances'étendant sur 2 à 4 mois; ces phases d'abondance étant suivies de périodes

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pendant lesquelles les populations retombent à un niveau faible. En prairie,la pluviométrie paraît jouer un grand rôle dans cette succession de périodesd'accroissement et de décroissance des populations, parallèlement à l'actiond'un important complexe parasitaire et de plusieurs agents pathogènes.

Aussi bien dans le cas des graminées fourragères que dans lecas du riz ou du soja, l'importance économique de Spodoptera frugiperdavarie très fortement selon les années (Obs.pers. et 14\ suivant qu'il y aeu ou non des explosions de populations. On a pu noter aussi que dans le casdes graminées fourragères et du riz, les attaques paraissent être plus nom­breuses pendant les premières années qui suivent le défrichement et l'éta­blissement de la culture; l'importance de ces attaques diminuerait ensuiteprogressivement au fur et à mesure de l'installation d'un nouvel équilibreécologique.

Les insecticides les plus couramment utilisés contre cettenoctuelle sont la deltaméthrine et le méthidathion, additionnés de mouillant.Les traitements ont lieu au sol ou par voie aérienne. D'autres insecticidessont utilisés, mais moins fréquemment, en particulier le mélange monocrotophos­parathion methyl (AZOBANE R.) et, dans le cas du maïs, le diazinon ou lefonofos en application dans le cornet (14) de la plante.

Dans le cas des graminées fourragères, l'absence d'unesurveillance régulière des prairies diminue l'efficacité des traitementsinsecticides. Ces derniers sont, en général, effectués trop tardivementalors que les populations de chenilles ont atteint les derniers stades deleur développement ou le stade nymphal. Pour pallier à cette situation lesentomologistes du Centre ORSTOM de Cayenne mettent au point actuellement unsystème d'avertissement basé sur l'utilisation de pièges à attractif sexuel.L'étude des possibilités d'utilisation de méthodes de lutte biologique estaussi en cours (Agents pathogènes et parasites).

4.2. Les autres noctuelles du genre Spodopte~a

On rencontre en Guyane française 8 autres noctuelles appartenantau genre Spodoptera

- Spodoptera androgea (CRAMER),

- Spodoptera dolichos (FABRICIUS),

- Spodoptera evanida SCHAUS ,

- Spodoptera eridania (CRAMER),

- Spodoptera latifasci~ (WALKER),

- Spodoptera marima (SCHAUS),

- Spodoptera sunia (GUENEE),

- Spodoptera sp., en cours de description.

Parmi celles-ci, Spodoptera eridania s'avère être l'espèce quia la plus grande importance économique. Cette espèce est nuisible aux cultures

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maraîchères et en particulier aux cultures de tomates sur lesquelles nousl'avons trouvé fréquemment. Nous l'avons rencontré aussi sur choux. Lesjeunes larves sont grégaires. La nymphose a lieu dans le sol.

Spodoptera dolichos, autre ravageur des cultures maraîchèresa été observé sur tomate et plus rarement sur choux.

Spodoptera latifascia et Spodoptera androgea ont été récoltéssur tomate.

Spodoptera marima est une espèce très proche de SpodopteraOrnithogalli (GUENEE), en particulier en ce qui concerne les génitalia . Elleest cependant plus petite et ne présente pas à l'état adulte le dimorphismesexuel que l'on observe chez Spodoptera ornithogalli. Elle remplace cettedernière espèce en Guyane française et au Brésil (26). Nous l'avons trouvésur tomate.

Les maraîchers effectuent, en général, des traitements insecti­cides préventifs réguliers à l'aide de diazinon, de méthidathion ou de delta­méthrine. Les cultures maraîchères, et les cultures de tomates en particulier,étant en Guyane des cultures de haut rapport, le coût de ces traitementsparaît être actuellement assez facilement accepté par les maraîchers.

4.3. Mocis latipes et Mocis disseverans

recenséesEn Guyane française, deux espèces du genre Mocis ont été

Mocis latipes (GUENEE) et Mocis disseverans (WALXER).

On rencontre la première de ces deux espèces principalementsur graminées fourragères (24) et sur riz. Sa présence a été signalée surmaïs et sur soja. En ce qui concerne le soja, les chenilles de Mocis latipes,comme celles de Spodoptera frugiperda, ne paraissent consommer les feuillesqu'après avoir consommé les graminées adventices présentes à l'intérieur duchamp.

En prairies, les périodes d'apparition de ~ocis latipes corres­pondent généralement aux périodes d'apparition de Spodoptera frugiperda etil n'est pas rare que les chenilles de ces deux espèces pullulent en mêmetemps. Les dégâts occasionnés par cette espèce peuvent être considérables maisvarient fortement d'une année à l'autre; cette espèce se caractérisant, plusencore que Spodoptera frugiperda, par des explosions de populations difficilesà expliciter. Peu parasitées, les chenilles et les nymphes de Mocis latipessont l'objet d'une prédation importante de la part d'hyménoptères Vespidae.Entre les périodes d'abondance, cette espèce se maintient à un niveau trèsfaible, les populations les plus basses étant observées en saison sèche. Lafécondité des femelles de cette espèce est très inférieure à celle des femellesde Spodoptera frugiperda (350 oeufs par femelle au maximum). En prairies, lepiégeage lumineux des adultes de Mocis latipes fournit une bonne estimation despériodes d'abondance des chenilles de cette espèce.

La seconde espèce du genre Mocis, Mocis disseverans, est présenteen faible nombre dans les prairies pendant la saison des pluies. A l'inverse

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de Mocis latipes, Mocis disseverans ne paraît pas devoir présenter d'explosionsde populations ; son importance économique est donc beaucoup plus faible quecelle de Mocis latipes. En l'absence de tout critère morphologique, on peutdistinguer les chenilles de ces deux espèces par la coloration plus claire deschenilles de Mocis disseverans.

Les traitements insecticides appliqués à l'encontre des chenillesde noctuelles du genre Mocis sont les mêmes que ceux utilisés contre leschenilles de Spodoptera frugiperda.

4.4. Les Plusiinae

Deux noctuelles de la sous-famille des Plusiinae présententune importance économique en Guyane, ce sont Argyrogramma verruea (FABRICIUS)et Pseudoplusia includens (WALKER). Toutes deux sont, dans ce pays, desravageurs des cultures maraîchères.

Argyrogramma verruea a été trouvé fréquemment sur salade et plusrarement sur choux. Au piège lumineux, les ;Jériodes d'abondance de cette espèce sesituent pendant la saison des pluies de décembre à août.

Pseudoplusia includens, plus connu sous le nom de 00 Cramer,a été trouvé sur tomate et exceptionnellement sur salade.

Les traitements insecticides réalisés à l'encontre de ces deuxnoctuelles sont identiques à ceux que nous avons cités à propos des noctuellesdu genre Spodoptera et la remarque que nous avons faite à propos de cestraitements est aussi valable pour les Plusiinae.

4.5. Les Leucania

De nombreux espèces de Leucania sont capturées au plege lumineuxen Guyane française. Ces espèces sont très difficiles à séparer à l'étatadulte et seule l'étude des génitalia permet de le faire. Nous avons citéplusieurs espèces dans le tableau des noctuelles nuisibles aux cultures enGuyane. Ces citations n'ont qu'une valeur indicative, de très nombreusessynonymies et confusions existant au sein de ce genre qui devrait faire l'objetd'une révision complète basée sur l'étude des génitalia+.

Deux espèces du genre Leucania sont des ravageurs secondairesdes graminées fourragères en Guyane : Leucania senescens MÔSCHLER et Leucaniajaliscana SCHAUS. La première espèce, la plus fréquente, est plus ou moinsabondante suivant les années ; on la rencontre pendant toute la saison despluies. La seconde espèce, plus rare, est surtout abondante de janvier à mars.

Un autre Leucania, Leucania microsticha HAMPSON a été trouvé surcanne à sucre. Son incidence économique est inconnue.

+Un travail préliminaire est en cours, en ce qui concerne la Guyane et lesAntilles françaises, en collaboration avec un chercheur américain, le Dr. ADA~S.

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Les Leucania ne font pas l'objet de traitements insecticidesparticuliers; ils sont détruits, dans le cas des pâturages, lors destraitements effectués contre Spodoptera frugiperda et Macis latipes.

4.6. Anticarsia gemmatalis

Peu de données sont disponibles en ce qui concerne la biologieet l'écologie d'Anticarsia gemmatalis HÜBNER en Guyane française; lescultures de soja à l'échelle industrielle n'étant apparues que depuis trèspeu d'années.

5) REMARQUES RELATIVES A L'UTILISATION DES INSECTICIDES EN GUYANE FRANCAISE

En ce qui concerne l'utilisation des insecticides contre lesnoctuelles en Guyane, deux remarques d'ordre général s'imposent:

- Le principal problème rencontré lors de l'utilisationd'insecticides contre les noctuelles défoliatrices estcelui de la rémanence réelle de ces produits utilisés dansles conditions de pluviométrie extrêmes régnant pendantla saison des pluies en Guyane française (Les hauteursd'eau annuelles sont comprises entre 2,5 et 4 m suivantles régions). Le lessivage des feuilles par les pluiesrend fréquemment les traitements insecticides inefficaces,en particulier dans le cas des insecticides de contacttype pyréthrénoïde.

Il serait nécessaire de procéder à des experlmen­tations en vue d'adapter les techniques de pulvérisationaux conditions climatiques régnant dans cette région.

Compte tenu de la faible importance du marché guyanais,peu de produits sont disponibles au niveau local. Le choixse fait donc non en fonction du seul critère d'efficacitémais surtout en fonction de la disponibilité du produit.Face à cette situation, de nombreux agriculteurs se four­nissent au Surinam, où l'éventail des produits phytosani­taires disponibles est beaucoup plus grand. Cette situationpose des problèmes de respect de la législation françaiseen vigueur en Guyane.

6) CONCLUSION

Parallèlement au développement de l'agriculture en Guyanefrançaise, on assiste à une multiplication des problèmes de ravageurs des

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cultures. En ce qui concerne les Lépidoptères ~octuidae, il apparaît qu'ilexiste en Guyane la plu~art des espèces d'intérêt économique recensées dansles pays avoisinants et plus généralement dans la zone néotropicale. L'im­portance économique de chacun de ces ravageurs potentiels va donc dépendredes superficies couvertes par la ou les cultures qui sont favorables à samultiplication, et il faut s'attendre à ce que toute introduction ou extensiond'un type de culture s'accompagne de l'émergence d'un problème de ravageurNoctuidae. Les conditions climatiques de la Guyane, et en particulier lalongueur de la saison des pluies, sont favorables au maintien pendant la plusgrande partie de l'année, de populations importantes de noctuelles.

La noctuelle qui présente actuellement la plus grande importanceéconomique est Spodoptera frugiperda ; c'est elle qui fait l'objet de l'effortde recherche théorique et appliqué le plus important en Guyane française. Unaccroissement des échanges et de la coopération entre les différents chercheurstravaillant sur cette espèce, dans les Caraïbes et dans l'ensemble de la zonenéotropicale, serait souhaitable.

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BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHY

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ANNEXE

LISTE DES LEPIDOPTERES NOCTUIDAE CITES DANS CET ARTICLE

List of Noctuid Moths Quoted in this Paper

+ Noctuidae Trifinae

Agrotinae

- Aniela infecta (OCHSENHEIMER),- Agrotis repleta (WALKER)

Hadeninae

- Leucania jaliscana SCHAUS,- Leucania microsticha HAMPSON,- Leucania senescens MOSCHLER.

Amphipyrinae

- Elaphria agrotina (GUENEE),- Callopistria floridensis (GUENEE),- Platysenta concisa (WALKER),- Platysenta sutor (GUENEE),- Spodoptera androgea (CRAMER),- Spodoptera dolichos (FABRICIUS),- Spodoptera eridania (CRAMER),- Spodàptera evanida SCHAUS- Spodoptera rrugiperda (J.E. SMITH)- Spodoptera latifascia (WALKER),- Spodoptera marima (SCHAUS),- Spodoptera ornithogalli (GUENEE),

Spodoptera sunia (GUENEE).

Heliothilinae

- Heliothis zea (BODDIE).

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+ Noctuidae quadrifinae

Acontiinae

- Cydosia nobilitella (CRAMER),- Thioptera aurifera (WALKER).

Plusinae

- Argyrogramma verruca (FABRICIUS),- Pseudoplusia includens (WALKER).

Catocalinae

- Mocis disseverans (WALKER)- Mocis latipes (GUENEE),- Ophisma tropicalis (GUENEE).

Erebiinae

- Alabama argillacea (HUBNER),- Anticarsia gemmatalis (HUBNER),- Gonodonta clotilda (STOLL),- Gonodonta incurva (SEPP),- Gonodonta nutrix (CRAMER),- Gonodonta pyrgo (CRAMER),- Letis mycerina (CRAMER).